• Neuf corps, dont ceux d’un Malien et d’un Mauritanien, retrouvés dans un canot à la dérive au nord du Brésil - InfoMigrants
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    Neuf corps, dont ceux d’un Malien et d’un Mauritanien, retrouvés dans un canot à la dérive au nord du Brésil
    Par Raphaël Bernard Publié le : 19/04/2024
    Samedi 13 avril, neuf corps de migrants ont été retrouvés par des pêcheurs brésiliens au large du Pará, au nord du Brésil. Parmi eux, un ressortissant malien et un Mauritanien. Les autorités estiment que l’embarcation, probablement en route vers les îles Canaries, était partie des côtes mauritaniennes. Elle aurait pu contenir « au moins » 25 personnes."Il y a beaucoup de gens morts ici… Regardez-moi ça, quelle tristesse" se lamentent des pêcheurs de l’état du Pará, au nord du Brésil, dans une vidéo amateur publiée le samedi 13 avril. À l’écran, une barque en bois blanche et bleue, remplie d’eau boueuse, de laquelle on voit dépasser des jambes malingres. Ce sont les corps de neuf migrants, retrouvés ce samedi au large de l’île de Canelas, à quelques centaines de kilomètres de l’embouchure du fleuve Amazone. D’après les documents d’identité retrouvés par la police sur les victimes, l’une est mauritanienne, l’autre malienne.
    Le flou règne encore sur les circonstances du drame et l’identité des victimes. Mais, cinq jours après la découverte des corps, quelques éléments commencent à filtrer. D’abord annoncés comme haïtiens, à cause de la relative proximité géographique (3 500 kilomètres environ) et de la grave crise sécuritaire que traverse actuellement le pays, les 9 corps ont finalement été identifiés par la police fédérale brésilienne. Également retrouvés dans l’embarcation : 25 imperméables, ce qui a mené la police fédérale à déclarer que le nombre de morts s’élèverait « au moins » à 25 personnes. À ce stade, on ne peut donc pas exclure qu’il y ait également eu d’autres nationalités à bord.Des documents trouvés dans l’embarcation ont aussi permis de lever le voile - au moins partiellement - sur les circonstances du drame.
    Le lieu de départ de l’embarcation mène les autorités à penser que les passagers étaient en route pour les Îles Canaries, territoire européen le plus proche de la Mauritanie. Le bateau, une sommaire barque en bois de 13 mètres de long, ne possédait ni moteur, ni voile, ni gouvernail. L’hypothèse la plus probable est donc que le bateau se soit fait emporter par un courant marin qui l’aurait dévié de son itinéraire. Les passagers seraient ensuite progressivement morts de faim et de soif.Reste désormais à établir l’identité des 9 victimes retrouvées à bord, dont l’état de décomposition avancée ne permettait de déceler ni l’âge ni le genre. Après plus de 15h de travail pour remorquer l’embarcation sur la terre ferme, les corps ont été transportés à l’institut médico-légal de Belém, capitale de l’état du Pará.Ils passeront par la procédure d’Interpol de l’identification des personnes décédées : relevés de l’ADN, des empreintes digitales et dentaires, puis vérification du registre international des personnes disparues. Le travail d’identification est en cours depuis le 15 avril au soir. La police fédérale espère pouvoir mettre des noms sur les corps d’ici la fin de la semaine.
    Passée quasi inaperçue en Europe, la nouvelle a fait les gros titres des médias brésiliens, peu habitués à ce genre de faits divers sordides. En avril 2021, les corps de deux hommes et une femme - ainsi que 32 téléphones et des devises africaines - avaient été retrouvés à plus de 1 000 km de l’état du Ceará, dans le nord-est du pays. La même année, 6 autres embarcations avec des corps de migrants avaient été également retrouvées au large des Caraïbes et du Nicaragua, selon une enquête de l’Associated Press. L’année dernière, les images de quatre migrants nigérians arrivés au Brésil après avoir fait la traversée de l’Atlantique cachés sous le gouvernail d’un cargo avaient également fait le tour du monde. Ces dernières années, le nombre d’arrivées aux îles Canaries a explosé. L’archipel est désormais devenu la troisième route migratoire vers l’Europe depuis l’Afrique. En 2023 seulement, ce sont 39 000 migrants qui ont débarqué sur le territoire espagnol, pour la plupart issus des pays d’Afrique de l’Ouest (Mali, Sénégal, Mauritanie…). Un record. La plupart des embarcations partent de Mauritanie, et du Sénégal dans une moindre mesure. Le trajet vers les Canaries est également une des routes migratoires les plus mortelles, avec 6 000 morts recensés rien qu’en 2023, selon l’ONG Caminando Fronteras.

    #Covid-19#migrant#migration#bresil#canaries#mauritanie#nicaragua#atlantique#traversee#mortalite#sante

  • Plus de 120 personnes secourues sur la dangereuse route des Canaries - InfoMigrants
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    Plus de 120 personnes secourues sur la dangereuse route des Canaries
    Par La rédaction Publié le : 29/03/2024
    Les garde-côtes espagnols ont porté secours à trois embarcations entre mercredi 27 et jeudi 28 mars. Au moins 120 exilés subsahariens, parmi lesquels des enfants, ont pu être débarqués sains et saufs sur l’île de Gran Canaria. L’archipel des Canaries, porte d’entrée vers l’Europe, fait face à une importante recrudescence des arrivées ces derniers mois.
    Soixante-neuf personnes ont été secourues jeudi 28 mars, après avoir été repérées sur une embarcation à environ 22 kilomètres au sud de l’île de Gran Canaria, la plus importante de l’archipel espagnol des Canaries.Le centre de coordination et de sauvetage maritime (MRCC) de Las Palmas a été alerté le matin, à 7h50, d’une embarcation en détresse. Le navire Salvamar Macondo, envoyé sur place, a pu la localiser une heure après, selon les autorités. L’opération de sauvetage a alors été lancée. À bord se trouvaient trois enfants, quatre femmes et 62 hommes subsahariens, rapporte l’agence de presse EFE. Toujours selon les autorités, l’embarcation se trouvait en panne de carburant. L’ensemble des rescapés a été débarqué au port d’Arguineguín. Une deuxième embarcation dont le nombre de passagers n’a pas encore été communiqué a été escortée, jeudi matin également, par le navire de sauvetage Guardamar Calíope jusqu’à ce même port.
    La veille, mercredi 27 mars, le Guardamar Calíope avait déjà été mobilisé sur une opération de sauvetage depuis le port d’Arguineguín. Un navire marchand avait donné l’alerte pour une embarcation, aperçue en haute mer, très tard dans la soirée du mardi 26 mars. Cinquante-trois exilés d’origine subsaharienne étaient à bord, parmi lesquels au moins une mineure. À 23h35 selon les autorités, le Guardamar Calíope a pu rejoindre l’embarcation, cette fois à 204 kilomètres au sud de Gran Canaria. Le navire a été appuyé dans son opération de sauvetage par un avion et un hélicoptère, souligne EFE. Les rescapés ont pu être débarqués à quai plusieurs heures après, le matin du 27 mars, vers 8h30.
    Selon les chiffres du ministère espagnol de l’Intérieur dévoilés mi-mars, plus de 15 000 personnes sont arrivées en Espagne par la mer depuis janvier, soit 300% de plus que l’an dernier à la même période. La majorité - plus de 12 000 - est arrivée via l’archipel des Canaries.La hausse des arrivées en Espagne, notamment aux Canaries, s’explique notamment par une augmentation des départs depuis la Mauritanie. La majorité des canots débarqués en janvier 2024 dans l’archipel espagnol avait pris la mer depuis les rives mauritaniennes, malgré de nombreux accords entre Nouakchott et Madrid pour lutter contre l’immigration irrégulière. Beaucoup partent aussi des côtes sénégalaises.
    En 2023, l’archipel a vu arriver 40 000 migrants, très majoritairement originaires d’Afrique subsaharienne. Un record, supérieur de 154% à celui de 2022.Cette route maritime est pourtant extrêmement meurtrière. Sept personnes sont décédées dans un naufrage annoncé par les autorités espagnoles le 12 mars. Une semaine plus tôt, quatre corps avaient déjà été retrouvés dans une pirogue par les sauveteurs au large de l’île canarienne d’El Hierro.
    D’après l’ONG Caminando Fronteras, au moins 6 618 migrants sont morts ou ont disparu en tentant de rejoindre l’Espagne en 2023, soit 18 exilés disparus par jour en moyenne.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#senegal#elhierro#grancanaria#mauritanie#routemigratoire#atlantique#sante#humanitaire#mortalite

  • Plus de 120 personnes secourues sur la dangereuse route des Canaries - InfoMigrants
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    Plus de 120 personnes secourues sur la dangereuse route des Canaries
    Par La rédaction Publié le : 29/03/2024
    Les garde-côtes espagnols ont porté secours à trois embarcations entre mercredi 27 et jeudi 28 mars. Au moins 120 exilés subsahariens, parmi lesquels des enfants, ont pu être débarqués sains et saufs sur l’île de Gran Canaria. L’archipel des Canaries, porte d’entrée vers l’Europe, fait face à une importante recrudescence des arrivées ces derniers mois.
    Soixante-neuf personnes ont été secourues jeudi 28 mars, après avoir été repérées sur une embarcation à environ 22 kilomètres au sud de l’île de Gran Canaria, la plus importante de l’archipel espagnol des Canaries.Le centre de coordination et de sauvetage maritime (MRCC) de Las Palmas a été alerté le matin, à 7h50, d’une embarcation en détresse. Le navire Salvamar Macondo, envoyé sur place, a pu la localiser une heure après, selon les autorités. L’opération de sauvetage a alors été lancée. À bord se trouvaient trois enfants, quatre femmes et 62 hommes subsahariens, rapporte l’agence de presse EFE. Toujours selon les autorités, l’embarcation se trouvait en panne de carburant. L’ensemble des rescapés a été débarqué au port d’Arguineguín. Une deuxième embarcation dont le nombre de passagers n’a pas encore été communiqué a été escortée, jeudi matin également, par le navire de sauvetage Guardamar Calíope jusqu’à ce même port.
    La veille, mercredi 27 mars, le Guardamar Calíope avait déjà été mobilisé sur une opération de sauvetage depuis le port d’Arguineguín. Un navire marchand avait donné l’alerte pour une embarcation, aperçue en haute mer, très tard dans la soirée du mardi 26 mars. Cinquante-trois exilés d’origine subsaharienne étaient à bord, parmi lesquels au moins une mineure. À 23h35 selon les autorités, le Guardamar Calíope a pu rejoindre l’embarcation, cette fois à 204 kilomètres au sud de Gran Canaria. Le navire a été appuyé dans son opération de sauvetage par un avion et un hélicoptère, souligne EFE. Les rescapés ont pu être débarqués à quai plusieurs heures après, le matin du 27 mars, vers 8h30.
    Selon les chiffres du ministère espagnol de l’Intérieur dévoilés mi-mars, plus de 15 000 personnes sont arrivées en Espagne par la mer depuis janvier, soit 300% de plus que l’an dernier à la même période. La majorité - plus de 12 000 - est arrivée via l’archipel des Canaries.La hausse des arrivées en Espagne, notamment aux Canaries, s’explique notamment par une augmentation des départs depuis la Mauritanie. La majorité des canots débarqués en janvier 2024 dans l’archipel espagnol avait pris la mer depuis les rives mauritaniennes, malgré de nombreux accords entre Nouakchott et Madrid pour lutter contre l’immigration irrégulière. Beaucoup partent aussi des côtes sénégalaises.
    En 2023, l’archipel a vu arriver 40 000 migrants, très majoritairement originaires d’Afrique subsaharienne. Un record, supérieur de 154% à celui de 2022.Cette route maritime est pourtant extrêmement meurtrière. Sept personnes sont décédées dans un naufrage annoncé par les autorités espagnoles le 12 mars. Une semaine plus tôt, quatre corps avaient déjà été retrouvés dans une pirogue par les sauveteurs au large de l’île canarienne d’El Hierro.
    D’après l’ONG Caminando Fronteras, au moins 6 618 migrants sont morts ou ont disparu en tentant de rejoindre l’Espagne en 2023, soit 18 exilés disparus par jour en moyenne.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#senegal#elhierro#grancanaria#mauritanie#routemigratoire#atlantique#sante#humanitaire#mortalite

  • Espagne : trois passeurs interpellés après la mort de cinq migrants en mer, forcés de se jeter à l’eau - InfoMigrants
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    Espagne : trois passeurs interpellés après la mort de cinq migrants en mer, forcés de se jeter à l’eau
    Par La rédaction Publié le : 19/03/2024
    Trois personnes ont été arrêtées par les autorités espagnoles, accusées d’être à l’origine de la mort de cinq migrants lors d’une traversée de l’Atlantique depuis l’ouest du Maroc en novembre 2023. Les trafiquants avaient forcé les 37 exilés à bord du canot à se jeter à l’eau, alors que beaucoup ne savaient pas nager et que la mer était agitée.
    Deux hommes et une femme ont été interpellés dans le sud de l’Espagne, à Cadix et Grenade, dans une opération conjointe de la police nationale, de la Garde civile et soutenue par Europol, indique un communiqué de l’office européen de police publié lundi 18 mars.
    Ils sont soupçonnés d’être responsable de la mort de cinq migrants lors d’une traversée de l’Atlantique depuis l’ouest du Maroc vers la péninsule espagnole, à bord d’un speed-boat utilisé par les trafiquants de drogue qui opèrent entre les deux pays.
    Le 29 novembre 2023, 37 exilés arrivent au large de Cadix. Les passeurs ordonnent alors aux migrants de sauter à l’eau pour rejoindre le rivage à la nage, et les menacent avec des machettes. Plusieurs personnes ne savent pourtant pas nager et la zone est soumise à de forts courants. Quelques migrants tentent de s’agripper aux cordes du canot mais les trafiquants les coupent pour les empêcher de s’y accrocher.
    Un navire présent à proximité parvient à venir en aide aux personnes en détresse dans l’eau. Mais cinq personnes, originaires du Maroc, meurent noyées, leurs corps sont récupérés quelques heures plus tard par les autorités. Les trafiquants, eux, parviennent à s’enfuir vers le large. Parmi les rescapés, quatre sont en état d’hypothermie et l’un d’eux a été hospitalisé.
    L’enquête a permis de localiser le bateau, de déterminer l’identité et le rôle des trois membres du réseau, d’établir l’itinéraire emprunté et le montant réclamé pour un tel voyage, précise le communiqué d’Europol. Les migrants ont traversé l’Atlantique après avoir quitté Kenitra, à l’ouest du Maroc, pour rejoindre Cadix, en échange d’une somme allant de 3 000 à 12 000 euros.
    Les trois personnes interpellées sont accusés d’homicide, d’appartenance à une organisation criminelle, d’atteinte aux droits de citoyens étrangers et de contrebande.Cette route migratoire est celle du détroit de Gibraltar. Un itinéraire « historique », privilégié par « des citoyens marocains qui peuvent apercevoir [la ville espagnole de] Tarifa depuis l’autre rive », explique l’association Caminando Fronteras sur son site. Mais les exilés empruntent désormais des détours bien plus longs - comme celui qui mène jusqu’à Cadix - pour éviter les contrôles policiers. L’Espagne constitue l’une des principales portes d’entrée migratoires en Europe, notamment par la Méditerranée occidentale avec des départs d’embarcations depuis le Maroc ou l’Algérie.
    Selon les chiffres du ministère espagnol de l’Intérieur dévoilés lundi, plus de 15 000 personnes ont débarqué en Espagne depuis janvier, soit 300% de plus que l’an dernier à la même période. La majorité - plus de 12 000 - sont arrivés dans le pays via l’archipel des Canaries. La hausse des arrivées en Espagne, notamment aux Canaries, s’explique par une augmentation des départs depuis la Mauritanie. La majorité des canots débarqués en janvier 2024 dans l’archipel espagnol avait pris la mer depuis les rives mauritaniennes, malgré de nombreux accords entre Nouakchott et Madrid pour lutter contre l’immigration irrégulière. Beaucoup partent aussi des côtes sénégalaises. Les Canaries font face à leur pire crise migratoire depuis 2006. En 2023, l’archipel a vu arriver 40 000 migrants, très majoritairement originaires d’Afrique subsaharienne. Un record, supérieur de 154% à celui de 2022. D’après l’ONG Caminando Fronteras, au moins 6 618 migrants sont morts ou ont disparu en tentant de rejoindre l’Espagne en 2023, soit 18 exilés disparus par jour en moyenne.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#senegal#mauritanie#routemigratoire#atlantique#mortalite#speedboat#sante

  • Quatre cadavres de migrants retrouvés dans un canot au large des Canaries - InfoMigrants
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    Quatre cadavres de migrants retrouvés dans un canot au large des Canaries
    Par La rédaction Publié le : 06/03/2024
    Les sauveteurs espagnols ont retrouvé dans la nuit de mardi à mercredi quatre migrants morts dans une pirogue au large de l’île canarienne d’El Hierro. L’embarcation, dans laquelle avait pris place une soixantaine de personnes dont huit enfants et un bébé, avait quitté les côtes mauritaniennes neuf jours plus tôt. Quatorze exilés souffrant d’hypothermie et de déshydratation ont par ailleurs été transportés à l’hôpital.
    Les drames se succèdent dans l’Atlantique. Dans la nuit de mardi 5 à mercredi 6 mars, quatre corps ont été retrouvés dans une pirogue par les sauveteurs espagnols au large de l’île canarienne d’El Hierro.
    À bord du canot se trouvaient une soixantaine de migrants, dont huit enfants et un bébé. Parmi eux, 14 personnes ont été transférées à l’hôpital pour des cas d’hypothermie, de déshydratation, d’hypotension et d’infection aux pieds et aux mains.
    Les exilés, originaires du Sénégal, du Mali et de la Guinée Conakry, avait pris la mer depuis la capitale mauritanienne neuf jours plus tôt.La route migratoire qui relie les côtes ouest-africaines aux Canaries demeure l’une des plus dangereuses au monde. Les vents violents et les forts courants rendent la traversée très risquée, et peut faire dériver les pirogues surchargées et en mauvais état. De nombreux témoignages rapportent les périls du voyage, soumis aux aléas météorologiques, aux avaries de moteur, à la soif et à la faim.
    Lundi, les autorités cap-verdiennes ont annoncé avoir retrouvé une pirogue échouée sur une île du nord-ouest de l’archipel. Dans l’embarcation, cinq cadavres ont été découverts et un migrant est mort après son arrivée au Cap-Vert. Seules cinq personnes ont survécu à la traversée. Selon le récit des rescapés, la pirogue comptait 65 passagers."Dans les prochains jours, d’autres corps peuvent s’échouer sur la côte", a prévenu Elisio Silva.
    Dans cette affaire aussi, le canot avait quitté les rives mauritaniennes. Ce pays est depuis le début de l’année devenu une terre de départ pour les exilés désireux de rejoindre les Canaries. La majorité des canots arrivés en janvier dans l’archipel espagnol avait pris la mer depuis les rives mauritaniennes, malgré de nombreux accords entre Nouakchott et Madrid pour lutter contre l’immigration irrégulière.
    Ce phénomène inquiète les autorités espagnoles et européennes. Lors d’une visite début février en Mauritanie, le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen ont annoncé l’octroi d’une aide de 200 millions d’euros pour aider Nouakchott à stopper les départs.L’an dernier, le nombre de décès sur la route qui mène de l’Afrique à l’Espagne a atteint des records. Selon l’ONG Caminando Fronteras, 6 618 exilés sont morts ou ont disparu en cherchant à rallier le sol espagnol en 2023. Un chiffre en hausse de 177% par rapport à 2022. Lors de la présentation de ces chiffres, la présidente de l’ONG Helena Maleno a fustigé les autorités espagnoles et les pays d’origine de ces migrants, qui d’après elle privilégient le « contrôle migratoire » au « droit à la vie » de ces personnes et à la recherche d’une vie meilleure

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  • Drame de migrants à Saint-Louis : Diomaye Faye dénonce la mal gouvernance et le pilotage à vue de l’Etat
    https://www.dakaractu.com/Drame-de-migrants-a-Saint-Louis-Diomaye-Faye-denonce-la-mal-gouvernance-e

    Drame de migrants à Saint-Louis : Diomaye Faye dénonce la mal gouvernance et le pilotage à vue de l’Etat
    Le naufrage d’une pirogue de migrants aux larges de Saint-Louis (Nord), occasionnant la mort de plus de nos 20 jeunes (bilan provisoire) et plusieurs autres personnes portées disparues a fait réagir la coalition Diomaye président. Dans un communiqué rendu public, le détenu demande à l’Etat d’intensifier les recherches pour retrouver les disparus.Sur ce, peste-t-il dans un communiqué que cet énième drame de l’émigration dite irrégulière met à nu l’échec de la politique gouvernementale dans la prise en charge de ce phénomène et de ses causes sociales et économiques. Cependant, il exige avec fermeté qu’il est temps de rompre avec la mal gouvernance et le pilotage à vue pour permettre à ces milliers de jeunes africains fuyant la pauvreté, le chômage ou l’absence de perspectives d’avenir de trouver enfin chez eux ce qu’ils tentent d’aller chercher désespérément ailleurs au prix de leurs vies.

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  • Émigration clandestine : Les candidats reprennent la route
    https://www.dakaractu.com/Emigration-clandestine-Les-candidats-reprennent-la-route_a245037.html

    Émigration clandestine : Les candidats reprennent la route
    Émigration clandestine : Les candidats reprennent la route
    Après une courte période de répit, les embarcations clandestines ont repris les routes de l’océan Atlantique.
    Le journal Source A, informe l’interception d’une pirogue, par le patrouilleur de la Marine nationale le Walo à 30 km au sud de Dakar, transportant 154 candidats à l’émigration irrégulière dont cinq femmes et un mineur, le lundi 26 février.
    Dans la même journée, sur la petite côte, à Mbour, la section de recherches n’a pas chômée. En effet, les hommes en bleu ont saisi une pirogue, un moteur hors bord de 60 CV et 5 bidons de 60 litres de carburant.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#mbour#migrationirreguliere#mineur#femme#traversee#routemigratoire#atlantique#sante#pirogue#marine

  • Au moins 14 morts après un naufrage au large des Canaries - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/54191/au-moins-14-morts-apres-un-naufrage-au-large-des-canaries

    Au moins 14 morts après un naufrage au large des Canaries
    Par La rédaction Publié le : 29/12/2023
    Selon l’ONG Caminando Fronteras, 14 migrants qui tentaient de rejoindre les îles Canaries sont décédés jeudi 28 décembre. Leur zodiac s’est dégonflé à environ 50 km au large du Cap Boujdour, au Sahara occidental. 44 personnes ont pu être secourues. Les ONG dénoncent le manque de réactions des secours espagnols et marocains. Le contact entre Helena Maleno, la fondatrice de Caminando Fronteras, et certains passagers de l’embarcation a débuté vers 14h jeudi. Depuis, selon l’ONG, au moins 14 personnes à bord de ce zodiac sont décédées. Au total, 58 passagers, dont sept femmes et deux mineurs, étaient à bord. Ils avaient quitté mercredi les côtes africaines dans l’espoir de rejoindre les iles Canaries.
    La fondatrice de l’ONG a partagé un message audio envoyé par une femme sur le bateau à l’agence espagnole EFE. Dans ce message d’une trentaine de secondes, on peut entendre une femme dire, en français : "Je suis une femme enceinte de neuf mois, je suis sur le flotteur (du zodiac). Les gens sont en train de disparaitre, jusqu’à présent, nous n’avons pas vu la Marine. Tous les gens disparaissent. S’il vous plaît, aidez-nous ! Nous sommes assis sur le flotteur. C’est très dangereux, l’eau est rentrée". Jeudi soir, l’ONG dénonçait le manque de réactivité des secours qui se renvoyait la responsabilité de l’opération de sauvetage. "Quatorze morts déjà dans le naufrage d’un canot pneumatique sur la route des îles Canaries, et peut-être qu’ils mourront tous parce que l’Espagne et le Maroc ne sont pas capables de se coordonner pour sauver des vies", écrivait alors Helena Maleno.Finalement, après quelques heures d’hésitation, les sauveteurs marocains ont coordonné les secours, selon la radio nationale espagnole citant les services de secours maritimes.
    D’après le site de suivi MarineTraffic, le navire de sauvetage marocain Al Manar est arrivé sur place aux alentours de 21h. Selon les garde-côtes espagnols informés par les marocains ce vendredi, l’opération a permis de secourir 44 personnes. Un cadavre, celui d’une femme, a été récupéré. Face à cette situation, où les migrants attendent des heures avant d’être secourus, les associations craignent de voir les drames du 21 juin et 1er juillet derniers recommencer. Il y a six mois, plusieurs personnes sont mortes lorsque des embarcations avaient coulé au sud des îles Canaries après avoir passé des heures, parfois toute une nuit, à attendre l’arrivée d’un patrouilleur marocain.
    Plus de 50 migrants avaient trouvé la mort lors de ces tragédies imputées au manque de coordination entre les services de secours espagnols et marocains.Cet événement a donné lieu à une plainte du parquet des îles Canaries pour délit présumé d’omission du devoir d’assistance contre les responsables de l’opération de secours en Espagne, plainte qui fait l’objet depuis cet été d’une enquête par la justice.
    Ce naufrage intervient alors que le nombre d’arrivées aux Canaries augmente par rapport à l’année précédente. Selon l’agence EFE, entre janvier et novembre 2023, 35 410 migrants sont arrivés aux Canaries, c’est 134% de plus que l’année dernière. C’est aussi davantage que 2006, année durant laquelle l’archipel espagnol avaient fait face à une très forte pression migratoire lors de la “crise des cayucos”, du nom des petites embarcations utilisées par les migrants pour traverser l’océan. Cette semaine, plus de 300 personnes ont rejoint les côtes espagnoles. Et les sauvetages se sont encore poursuivies jusqu’à la nuit dernière. Les sauveteurs espagnols ont notamment secouru un groupe de 129 Subsahariens au large des Canaries. Ils ont été transportés jusqu’à Tenerife.
    Pour faire face à cet afflux, les autorités espagnoles ont ouvert, depuis mi-novembre, 11 000 places d’hébergement supplémentaires dans des casernes militaires désaffectées, hôtels et foyers d’accueil. En visite sur l’île d’El Hierro le 19 octobre dernier, le ministre des Migrations, José Luis Escriva, avait promis que les transferts des exilés vers l’Espagne continentale seraient plus fréquents.

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  • Îles Baléares et Canaries : Près de 600 migrants sont arrivés en moins de 48 Heures
    https://www.seneweb.com/news/Societe/iles-baleares-et-canaries-pres-de-600-mi_n_429232.html

    Îles Baléares et Canaries : Près de 600 migrants sont arrivés en moins de 48 Heures
    Par : Khady NDOYE - Seneweb.com | 28 décembre, 2023 à 22:12:11
    Îles Baléares et Canaries : Près de 600 migrants sont arrivés en moins de 48 Heures. Près de 600 migrants sont arrivés aux Baléares et aux Canaries à bord de 15 cayucos en moins de 48 heures. Parmi eux, 171 sont arrivés à Majorque, Formentera et Cabrera et plus de 400 à El Hierro et Lanzarote. Concrètement, neuf bateaux sont arrivés aux Îles Baléares dans la journée du mardi, entre l’aube et la nuit du 27 décembre. Avec à son bord 66 personnes en situation irrégulière, dont une femme et deux mineurs. 77 autres personnes voyageaient sur une autre barge dans les eaux proches de cette île.
    Toutes les personnes secourues ont été transférées au port de La Restinga et y ont reçu des soins de santé dispensés par le personnel du SUC et les volontaires de la Croix-Rouge.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#espagne#canaries#traversee#routemigratoire#atlantique#migrationirreguliere#elhierro#lanzarote#sante#majorque

  • RÉTRO 2023 : L’ODYSSÉE DES JEUNES SÉNÉGALAIS À TRAVERS L’ÉMIGRATION IRRÉGULIÈRE
    https://www.dakaractu.com/RETRO-2023-L-ODYSSEE-DES-JEUNES-SENEGALAIS-A-TRAVERS-L-EMIGRATION-IRREGUL

    RÉTRO 2023 : L’ODYSSÉE DES JEUNES SÉNÉGALAIS À TRAVERS L’ÉMIGRATION IRRÉGULIÈRE
    L’année 2023 au Sénégal fut très mouvementée. Plusieurs événements ont marqué les esprits et mis en émoi le pays tout entier tout comme la communauté internationale.
    L’on se rappelle des manifestations en début d’année plongeant le pays dans un véritable chaos. Cependant, quand le pays s’embrasait à la faveur des affrontements entre les FDS et une partie des citoyens, attisés par la classe politique et des personnes mal intentionnées, d’autres individus, principalement des jeunes, essayaient de se frayer le « chemin de la liberté » quoi qu’il en coûte. Douze mois se sont écoulés, et le pays continue à pleurer ses enfants qui quittent leur terre natale à la quête d’une « vie meilleure », prétendent-ils lorsqu’on les interpelle. Barça-Barzac, Nicaragua, les jeunes veulent coûte que coûte partir sans calculer les risques et périls.
    L’émigration irrégulière au Sénégal, en particulier par voie maritime, désertique et transfrontalière (Nicaragua), a été un défi persistant. De jeunes africains, enfants et femmes, notamment des sénégalais, souvent désireux de chercher de meilleures opportunités de vie, risquent leur vie en tentant de rejoindre l’Europe, les États-Unis via des traversées périlleuses sur des embarcations de fortune ou via la « filière Nicaragua ». Ces voyages sont généralement dangereux et peuvent principalement entraîner la perte de vies humaines. C’est en ce sens que Dakaractu s’est donné comme mission principale de replonger dans cette spirale périlleuse qui a profondément marqué les esprits, comme pour un rappel à tout un chacun ainsi qu’au gouvernement, les autorités, les politiques en place...
    Situées à 1500 km des côtes sénégalaises, les Îles Canaries sont une destination très prisée par les candidats à « l’eldorado ». Pour rallier les îles Canaries « territoire outre-mer » espagnol, les prix du billet varient entre 300 000 et 500 000 FCFA. Ainsi, depuis le début de l’année 2023, l’émigration clandestine a connu au Sénégal une affluence jamais égalée auparavant. Des dizaines de milliers de jeunes africains, notamment des sénégalais, au péril de leur vie, prennent Odyssée sur des embarcations de fortune pour rallier l’Europe, via la ligne maritime des Îles Canaries. Dans le pays de la Téranga rien ne retient les candidats à l’eldorado européen même s’il faut traverser l’Atlantique au péril de sa vie. Des régions côtières telles que Saint-Louis, Dakar, Mbour et d’autres zones le long de la côte, sont principalement les points de départ.
    En effet, lorsque l’on s’arrête sur les chiffres documentés par les organisations nationales et internationales, le nombre fait froid au dos et l’on pourrait penser que le Sénégal est dépeuplé de ses jeunes. Les statistiques précises sur le nombre de jeunes impliqués dans ces migrations clandestines peuvent varier en fonction des sources et des années, mais avant 2022, cela restait un problème préoccupant pour les autorités sénégalaises et les organisations internationales travaillant dans la région. À cet effet, avant 2022, le Sénégal était souvent identifié comme l’un des principaux points de départ pour ces voyages clandestins vers l’Europe. Des organisations internationales comme l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), les autorités et organisations espagnoles ont documenté ces affluences migratoires. Les Sénégalais sont les plus nombreux parmi les nouveaux arrivants aux Îles Canaries, selon les données du ministère espagnol de l’Intérieur et de l’agence. Les Canaries, à eux seuls, ont enregistré 30 705 arrivées de migrants, dont une majorité de Sénégalais entre le 1ᵉʳ janvier et le 31 octobre 2023, soit plus du double par rapport à la même période de l’année précédente.
    Du côté sénégalais, depuis le 1ᵉʳ juillet, la Marine Sénégalaise a intercepté au total 1 955 migrants, dont des Sénégalais et des personnes originaires d’autres pays africains, selon « InfoMigrants ». Ces chiffres illustrent l’ampleur de l’immigration clandestine au Sénégal en 2023.
    Les Îles Canaries sont considérées par les organisations qui travaillent dans l’immigration irrégulière, comme « l’une des routes migratoires les plus meurtrières au monde ». Cependant, en 2023, le nombre de décès liés à l’émigration irrégulière en Afrique, notamment au Sénégal, est sous-évalué, mais plusieurs décès ont été signalés. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), au moins 512 personnes sont mortes dans les tentatives d’émigration clandestine vers les Îles Canaries. Le collectif « Caminando Fronteras », qui surveille la zone depuis plus de 20 ans, a enregistré la mort ou la disparition de 778 personnes qui tentaient de rejoindre les côtes de ces îles espagnoles rien qu’au premier semestre de 2023.
    Aussi courte que peut-être la mémoire, on ne pourrait oublier le drame de Fass Boye. Le 14 août 2023, 63 jeunes sénégalais avaient péri après avoir dérivé plus d’un mois en mer et avaient finalement chaviré sur les côtes de l’île de Sal au Cap-Vert. Leur embarcation qui avait à son bord 101 passagers, était partie du village de pêcheurs de Fass Boye une localité côtière se situant à plus de 150 km de la capitale Dakar. Si les chiffres en 2023 des candidats et les décès liés à l’émigration irrégulière par voie maritime sont tout aussi choquants, un phénomène migratoire, peut-être moins dangereux, fait rage chez les jeunes africains, notamment les sénégalais.
    Au Sénégal, en 2023, le Nicaragua est devenu un vocable très connu chez les jeunes. Alors que la migration à la recherche de meilleures opportunités économiques n’est pas nouvelle, le Nicaragua, nouvel itinéraire très tendance en 2023, moins dangereux que la traversée de l’atlantique, attire l’attention de plusieurs jeunes sénégalais. Sur les réseaux sociaux, on peut constater ce phénomène bien répandu chez les jeunes sénégalais. Des vidéos montrent des candidats à l’immigration irrégulière se filmant à l’aéroport de Dakar ou lors des périples dans les forêts de l’Amérique.
    Le long et périlleux voyage commence souvent par un vol à destination du Nicaragua, un pays de l’Amérique latine où le visa n’est pas nécessaire pour le Sénégal. Le Nicaragua devient alors une passerelle vers des pays d’Amérique du Nord, principalement les États-Unis. Cependant, ce voyage est parsemé d’obstacles et de dangers, de la traversée de jungles hostiles aux risques liés aux passeurs peu scrupuleux. Sur la voie terrestre, bien que moins médiatisée, l’émigration clandestine implique des déplacements à travers les frontières terrestres vers des pays voisins, souvent pour rejoindre des points de départ plus communs pour les voyages clandestins. En tout, le voyage peut coûter entre quatre et six millions de FCFA. Pour arriver ainsi aux portes des USA, il faudra rallier le Nicaragua par vol commercial (2,8 et 3,2 millions de Fcfa pour l’achat d’un billet), au-delà les migrants traversent le Honduras, le Guatemala et le Mexique.
    Le Nicaragua est devenu un nouveau tremplin vers les États-Unis pour les candidats sénégalais à l’émigration. Ce pays d’Amérique centrale, inconnu de bon nombre de Sénégalais, est devenu célèbre depuis qu’il est considéré comme un tremplin vers les États-Unis. Les chiffres spécifiques sur l’immigration irrégulière des Sénégalais via le Nicaragua ne sont pas assez disponibles. Cependant, il est mentionné que la "filière Nicaragua" a déjà embarqué plus de 1 000 personnes depuis le début de l’année. Selon l’UNHCR, après le dépôt d’une demande d’asile dans les camps de rétention américains, ils étaient 1 176 sénégalais à l’avoir sollicitée en 2022–et une détention de quelques jours. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) quant à elle note une augmentation migratoire sans précédent en Amérique centrale et au Mexique. Au mois de septembre 2023, plus de 390 000 personnes ont bravé les dangers de la « filière Nicaragua », affirme l’OIM dans un communiqué rendu public. Et plus de 4 100 migrants d’Afrique ont traversé le Darien ( frontière entre la Colombie et le Panama) entre janvier et juillet 2023 », révèle toujours l’organisation. Mais du côté Sénégalais, le journal L’Observateur informe dans une de ses parutions, que la « filière Nicaragua » a déjà embarqué plus de 1 000 personnes depuis le début de l’année, d’après les chiffres communiqués par les autorités policières et les agences de voyage émettrices des billets d’avion.
    L’émigration irrégulière est devenue un défi majeur pour de nombreux pays, y compris le Sénégal, confronté à des flux migratoires importants. Face à cette réalité complexe, en 2023, les autorités sénégalaises ont entrepris plusieurs politiques et actions pour lutter contre ce phénomène et offrir des alternatives sécurisées aux jeunes désireux de migrer. En novembre, face à situation incontrôlée, le président Macky Sall avait tenu un discours sur la migration, ordonnant qu’il soit pris des mesures importantes de lutte contre l’émigration clandestine et de soutenir les initiatives visant à créer ou à accompagner la création d’activités productives en faveur des jeunes et candidats à la migration. Ainsi, dans la foulée, le gouvernement a mené des campagnes de sensibilisation à travers les médias et les communautés locales pour informer sur les dangers et les conséquences de la migration irrégulière. À cet effet, la stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière a été présentée, impliquant les ministères de l’Intérieur, des Armées, de la jeunesse et de la Pêche. Le Sénégal participe aussi à des efforts pour organiser le retour et rapatriement de ses ressortissants en situation irrégulière vers leur pays d’origine, en respectant leur dignité et leurs droits fondamentaux. Nonobstant les efforts du gouvernement, le pays continue de voir sa jeunesse censée prendre la relève, mourir ou disparaître dans l’Atlantique et en Amérique. Chaque jour, adultes, jeunes, enfants, femmes et même des bébés quittent le pays dans des embarcations de fortune et sur la route du Nicaragua à la « recherche d’un meilleur avenir ». À ce rythme qu’indiquent les chiffres de 2023, le pays ne risque-t-il pas d’être dépeuplé de la frange des plus jeunes ?

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#migration irreguliere#2023#nicaragua#espagne#traversee#routemigratoire#atlantique#retour#rapatriement#OIM#UNHCR#politiquemigratoire#sante#mortalite

  • Plus de 300 personnes arrivent aux Canaries en trois jours - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/54144/plus-de-300-personnes-arrivent-aux-canaries-en-trois-jours

    Plus de 300 personnes arrivent aux Canaries en trois jours
    Par La rédaction Publié le : 27/12/2023
    Depuis le 24 décembre, 334 personnes d’origine subsaharienne et maghrébine, dont 7 femmes et 11 mineurs, sont arrivées aux Canaries. Elles étaient réparties à bord de six embarcations.
    C’est aux alentours de 11h que la dernière embarcation a atteint l’archipel espagnol des Canaries, mardi 26 décembre. À son bord figuraient 48 personnes, dont trois femmes et dix mineurs. Selon l’agence de presse espagnole EFE, le canot était recherché par le secours maritime qui avait reçu des informations sur la présence d’un pneumatique dans les eaux proches de l’île de Lanzarote. Mais les moyens mobilisés, un bateau de sauvetage et un avion, n’ont pas pu le retrouver. Les passagers ont finalement débarqué par eux-mêmes sur la plage de Los Charcos, sur le littoral ouest de Lanzarote, en bonne santé.
    La veille, cinq autres embarcations ont atteint les côtes espagnoles des Canaries. Les 46 passagers d’un cayuco – pirogue régulièrement utilisée pour les traversées – ont été escortés en début d’après-midi par le Salvamar Macondo, un navire de sauvetage, jusqu’au port d’Arguineguín sur l’île de Grande Canarie, après avoir été repérés à une trentaine de kilomètres des côtes. Quelques heures avant, ce sont 240 Subsahariens et Maghrébins, dont quatre femmes et un mineur, qui sont arrivés aux Canaries à bord de petits bateaux. D’une part, deux embarcations sont arrivées par leurs propres moyens sur l’île d’El Hierro, selon le secours maritime, la Croix-Rouge, le 112 et la garde civile.D’autre part, les migrants des deux autres embarcations ont été secourus en pleine nuit. Un groupe a été transporté au port d’El Hierro, l’autre sur l’île de Tenerife.
    Ces arrivées interviennent alors que la route migratoire vers les Canaries connait un regain des passages ce second semestre, après une baisse en début d’année. Depuis le début de 2023, plus de 50 000 migrants sont arrivés en Espagne. Et parmi eux, 72%, soit plus de 32 000, sont arrivés via les Canaries. C’est 118% de plus qu’en 2022. Pour faire face à cet afflux, les autorités espagnoles ont ouvert, depuis mi-novembre, 11 000 places d’hébergement supplémentaires dans des casernes militaires désaffectées, hôtels et foyers d’accueil. En visite sur l’île d’El Hierro le 19 octobre dernier, le ministre des Migrations, José Luis Escriva, avait promis que les transferts des exilés vers l’Espagne continentale seraient plus fréquents. L’Espagne procède également à des expulsions pour faire face à ce flux migratoire supérieur à la crise de 2006. Selon des données auxquelles l’agence de presse EFE a eu accès, entre le 1er janvier et le 30 juin 2023, 1 942 expulsions et retours ont été effectués. En 2022 et 2021, les chiffres étaient respectivement de 3 642 et 3 594. Ce chiffre est en baisse mais pour la première fois en 2023, l’Espagne a organisé des vols charters afin d’expulser par groupe les migrants, majoritairement sénégalais. Auparavant, les retours s’effectuaient au compte-goutte via les vols commerciaux. Ainsi, grâce à un accord signé entre Madrid et Dakar, un premier vol a décollé d’Espagne en direction du Sénégal en novembre dernier afin d’expulser une trentaine de Sénégalais arrivées illégalement dans le pays.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#elhierro#traversee#routemigratoire#atlantique#migrationirreguliere#afriquesubsaharienne#senegal#sante#retour#charter

  • "12e paquet de #sanctions contre #Moscou : un contournement sera mis en œuvre, prévient le #Kremlin"

    Le 13e est offert ! C’est #Noël ! :-D :-D :-D

    « Il y a des possibilités de contourner ces sanctions. Il y en a, et elles seront mises en œuvre [...] pour garantir nos intérêts », a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peksov, réagissant au douzième paquet de sanctions de l’UE.

    L’Union européenne a adopté le 18 décembre un douzième paquet de sanctions contre Moscou, interdisant notamment l’importation de diamants russes. Cela concerne les diamants naturels ou synthétiques et les bijoux dès janvier, ainsi que les diamants russes taillés dans d’autres pays à partir de septembre 2024.

    L’interdiction était « prévisible » et l’industrie diamantaire s’y était « préparé », a de surcroît ajouté Dmitri Peskov.
    La liste des personnalités européennes interdites d’entrée en #Russie élargie

    En réponse à ces sanctions européennes, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé le 19 décembre avoir élargi la liste des représentants des institutions européennes et des États membres de l’#UE interdits de séjour en Russie.

    Le président Vladimir Poutine martèle régulièrement que ces sanctions ont échoué à mettre à genoux l’économie russe, pointant notamment la croissance du PIB russe et l’ouverture vers de nouveaux marchés mais aussi l’impact négatif de ces sanctions qui se sont retournées contre leurs promoteurs, notamment l’Allemagne qui s’est coupée du gaz russe. (...)"

    https://francais.rt.com/russie/108497-12e-paquet-sanctions-contre-moscou-contournement-kremlin

    #humour #politique #démagogie #Occident #propagande #atlantiste #panpanculcul #otantacule #hypocrisie #onion_européen #vangauguin

  • Émigration clandestine : l’inquiétante révélation sur les départs
    https://www.seneweb.com/news/Societe/emigration-clandestine-l-rsquo-inquietan_n_428611.html

    Émigration clandestine : l’inquiétante révélation sur les départs
    Par : Seneweb News - Seneweb.com | 20 décembre, 2023 à 14:12:04
    Émigration clandestine : l’inquiétante révélation sur les départs
    Le président du réseau national des quais de pêche du Sénégal, Pierre Mboup, est formel : il n’y a pas d’accalmie à propos des vagues de départs de migrants clandestins vers l’Espagne à bord d’embarcations de fortune. « Pour résumer, dit-il dans des colonnes de Libération, dix pirogues sont introuvables depuis presque deux mois. »Il détaille : « Il y a une pirogue de Bargny avec à son bord 173 personnes. Cela fait deux mois qu’elle reste introuvable. Et il y en a bien d’autres, comme celle de Mbour avec 30 personnes ; Cayar avec 80 personnes ; il y a aussi Thiaroye, Yarakh, Saint-Louis, Joal, Casamance… » Toutefois, le phénomène a décimé le secteur de la pêche artisanale. « Le bilan tourne autour de 1500 personnes portées disparues, déplore Pierre Mboup. Nous avons alerté les autorités pour des recherches, mais sans succès. Nous avons perdu beaucoup de pêcheurs qui tentaient l’émigration irrégulière. Nous lançons un appel aux autorités pour qu’elles nous aident à les retrouver. »

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#emigration#migrationirreguliere#pirogue#atlantique#routemigratoire#mortalite#sante

  • Émigration irrégulière : Le président des Quais de pêche alerte sur la disparition de 10 pirogues avec 1 500 personnes
    https://www.seneweb.com/news/Societe/emigration-irreguliere-le-president-des-_n_428510.html

    Émigration irrégulière : Le président des Quais de pêche alerte sur la disparition de 10 pirogues avec 1 500 personnes
    Par : Adama Sy - Seneweb.com | 19 décembre, 2023 à 14:12:50 | Lu
    Émigration irrégulière : Le président des Quais de pêche alerte sur la disparition de 10 pirogues avec 1 500 personnes
    Le phénomène de l’émigration irrégulière reste toujours un sujet d’actualité. Sur Rfm, le président national des Quaies de pêche du Sénégal sonne l’alerte. Selon lui, 10 pirogues de pêcheurs et plus de 1 500 personnes ont disparu en mer, depuis plus de deux mois. Pierre Mboup souligne que les recherches sont restées infructueuses et interpelle les autorités compétentes."Certains disent que c’est l’accalmie dans les eaux. Mais tel n’est pas le cas. Les pirogues continuent toujours de rallier l’Espagne. Il y a une pirogue de Bargny avec à son bord 173 personnes ; cela fait deux mois qu’elle reste introuvable. Et il y en a bien d’autres, comme celle de Mbour avec 30 personnes. Il y a aussi une autre de Cayar avec 80 personnes, à Thiaroye, à Yarakh, à Saint-Louis, à Joal et en Casamance. Bref, 10 pirogues qui sont introuvables depuis presque deux mois", souligne le président Mboup sur Rfm. Il ajoute : « Le bilan tourne autour de 1 500 personnes portées disparues. Nous avons alerté les autorités pour des recherches, mais sans succès. Nous avons perdu beaucoup de pêcheurs qui tentaient l’émigration irrégulière. Nous lançons un appel aux autorités pour qu’elles nous aident à les retrouver. »

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#migrationirreguliere#emigration#mortalite#traversee#atlantique#disparitions#sante#atlantique

  • The new world #atlas of artificial night sky brightness

    Artificial lights raise night sky luminance, creating the most visible effect of light pollution—artificial skyglow. Despite the increasing interest among scientists in fields such as ecology, astronomy, health care, and land-use planning, light pollution lacks a current quantification of its magnitude on a global scale. To overcome this, we present the world atlas of artificial sky luminance, computed with our light pollution propagation software using new high-resolution satellite data and new precision sky brightness measurements. This atlas shows that more than 80% of the world and more than 99% of the U.S. and European populations live under light-polluted skies. The Milky Way is hidden from more than one-third of humanity, including 60% of Europeans and nearly 80% of North Americans. Moreover, 23% of the world’s land surfaces between 75°N and 60°S, 88% of Europe, and almost half of the United States experience light-polluted nights.

    https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.1600377

    #pollution_lumineuse #nuit #nuits #pollution #monde #cartographie #visualisation

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  • Siccità in Europa: gli impatti e i rischi, alla ricerca di soluzioni per la gestione dell’acqua

    L’Atlante del rischio siccità, pubblicato dal Jrc della Commissione europea, evidenzia le vulnerabilità dell’Unione di fronte alla crescente scarsità d’acqua. Agricoltura, energia, trasporto fluviale e forniture di acqua subiranno i maggiori impatti. Come prepararsi prima che arrivi una crisi

    La siccità riguarderà sempre di più l’Europa. Anche all’inizio di quest’anno sono emersi i segni del fenomeno, causati da un inverno eccezionalmente caldo e secco, a cui si sono sommati il persistere degli effetti di un 2022 devastante. Solo dal 2011 l’Osservatorio europeo della siccità (Edo) di Copernicus, il programma europeo di osservazione della Terra, ha segnalato 21 eventi di grave siccità. E si prevede che aumenteranno ulteriormente nei prossimi decenni a causa dei cambiamenti climatici. Gli impatti riguardano diversi sistemi critici dell’Europa: l’agricoltura, le forniture di acqua potabile, l’energia, il trasporto fluviale e gli ecosistemi.

    Per prepararsi a gestire la scarsità d’acqua in futuro, la Commissione europea sta sviluppando due strumenti con gli scienziati del Jrc, il servizio scientifico della Commissione, e dei partner di Edora (Osservatorio europeo sulla siccità per la resilienza e l’adattamento). Si tratta del Database europeo degli impatti della siccità, che contiene dati dal 1977 al 2022, e l’Atlante europeo del rischio siccità, pubblicato lo scorso ottobre.

    Andrea Toreti è tra i ricercatori che hanno lavorato al progetto e primo autore della pubblicazione. L’obiettivo principale del lavoro è mostrare come la siccità sia un problema europeo: “Nonostante la zona del Mediterraneo sia quella che noi chiamiamo hotspot, il rischio siccità interessa tutto il continente”, spiega ad Altreconomia. Un esempio concreto è quanto accaduto nel 2018, quando l’Europa ha affrontato una siccità unica per le condizioni estreme, sia in primavera sia in estate, che l’hanno caratterizzata. A una primavera con scarse precipitazioni e temperature sopra la media è seguita un’estate altrettanto secca con temperature molto elevate. A subirne le peggiori conseguenze furono l’Europa centrale e settentrionale, con gravi impatti in diversi settori socioeconomici. Ciò che in quel caso permise di attenuare gli impatti della scarsità d’acqua fu una (rara) primavera più piovosa del solito che colpì l’Europa meridionale.

    “Nel 2018 -continua Toreti- la cooperazione all’interno del mercato europeo ha aiutato a far sì che gli effetti della siccità in Europa centrale e settentrionale non si propagassero. L’Europa meridionale fortunatamente aveva avuto delle condizioni climatiche che avevano permesso rese agricole ottimali. E questo ha evitato una maggiore volatilità nei picchi dei prezzi dei beni agricoli. Ma in altri studi, anche recenti, abbiamo dimostrato come i rischi nel settore agricolo, in assenza di mitigazioni a livello globale per ridurre le emissioni, diventeranno sempre maggiori”. Primo autore anche di un articolo scientifico pubblicato nel 2019 sulla rivista Earth’s Future che analizzava le anomalie del 2018, Toreti concludeva che quell’anno doveva essere considerato “un campanello d’allarme”, sottolineandone l’eccezionalità delle condizioni meteo. In futuro aumenterà l’incidenza della siccità su tutto il continente europeo, e saranno rari gli anni in cui alla scarsità d’acqua in una regione si alternerà e sarà compensata dalla piovosità in un’altra.

    L’Atlante europeo identifica le zone più a rischio di siccità per cinque diversi settori -agricoltura, energia, trasporto fluviale, forniture di acqua e ecosistemi naturali– nelle condizioni climatiche attuali, e fornisce anche indicazioni su come questi rischi potrebbero cambiare negli scenari climatici che prevedono aumenti di temperatura di +1,5°C, +2°C e +3°C, rispetto al periodo preindustriale.

    Il settore agricolo, responsabile del 46% dell’utilizzo medio annuo totale di acqua, è uno dei più colpiti dalla siccità. L’Atlante calcola che alle attuali condizioni climatiche le perdite delle rese agricole arriveranno fino al 10% e la zona del Mediterraneo (in particolare la Spagna) e la Romania saranno le più colpite. Le colture dipendenti dalle piogge, come il grano, risentiranno maggiormente delle precipitazioni insufficienti in Spagna, Romania, Italia meridionale e Cipro. Mentre per mais, orzo, riso e patate, irrigate artificialmente, la competizione per le risorse idriche con altri settori potrà rivelarsi un problema. Anche in questo caso le zone più colpite saranno quelle affacciate sul Mediterraneo (Spagna, Italia, Sud della Francia, Grecia) insieme alla Romania. Un’eccezione è rappresentata dalle patate, le cui rese diminuiranno omogeneamente in tutta Europa con picchi in Svezia, Finlandia settentrionale, Bulgaria orientale e, in certa misura, in Italia centro-meridionale.

    “Quello che bisogna arrivare a fare -continua Toreti- è avere un uso più efficiente dell’acqua ed evitare di avere picchi di domanda di acqua contemporaneamente tra diversi settori o all’interno dello stesso settore. Per esempio, si deve evitare che nella coltivazione del riso il picco della domanda di acqua arrivi nello stesso momento di quello per il mais. Questo si può fare adottando tecniche di irrigazione completamente diverse, anche attraverso tecnologie digitali come i sensori che monitorano costantemente i campi e permettono di programmare diversamente l’irrigazione dei campi”. Inoltre, aggiunge il ricercatore, un’altra strategia per l’agricoltura può essere quella di adottare varietà diverse della stessa coltura, più resistenti alle condizioni meteo-climatiche cambiate: “Uno degli strumenti di adattamento è lo sviluppo di servizi climatici che possano dare informazioni all’agricoltore per scegliere durante la semina la varietà della stessa coltura che riduce i rischi legati agli eventi estremi che potrebbero verificarsi durante la stagione di crescita”.

    In altri settori, come la fornitura di acqua pubblica, compresa quella potabile, la siccità crea problemi per quel che riguarda la quantità di risorse disponibile ma anche per la qualità dell’acqua a disposizione. Le proiezioni suggeriscono che la siccità potrebbe mettere sotto pressione anche Paesi nordici come Svezia e Finlandia, che potrebbero essere però in grado di far fronte all’aumento di prelievi di acqua. Mentre nelle regioni del Sud d’Europa, i ridotti livelli delle acque sotterranee e di superficie potrebbero portare a restrizioni che ne limitano l’uso, non solo domestico (non so se aggiungere).

    La mancanza di precipitazioni e le temperature elevate modificheranno inoltre la portate dei fiumi, portando a un abbassamento dei livelli di acqua. Le conseguenze sono significative per il settore energetico e del trasporto fluviale. Riduzioni nella produzione di energia idroelettrica sono attese in Portogallo, Cipro, Spagna, Grecia, Estonia e Bulgaria, anche se questi ultimi tre Paesi sono meno a rischio in termini assoluti. E anche Francia e Italia dovranno affrontare rischi sostanziali. Così come il riscaldamento dell’acqua dei fiumi e il loro abbassamento renderà più difficile il raffreddamento delle centrali nucleari in Svezia meridionale, nella Slovacchia occidentale e in Spagna. Ma perdite anche moderate potranno avere un grande impatto in Francia, dove la produzione di energia nucleare ha una delle quote più alte al mondo nel mix energetico. E anche la rete di quasi 40.000 chilometri di corsi d’acqua navigabili su cui può contare l’Europa -concentrata su pochi sistemi fluviali come Reno, Danubio, Elba, Rodano, Senna e Po- subirà degli impatti. Il settore della navigazione interna subirà perdite significative in Germania e, in scenari climatici più caldi, aumenterà nella regione del Danubio, con conseguenze anche per i settori industriali che dipendono da questi trasporti.

    Tra gli obiettivi dell’Atlante c’è anche quello di riuscire a valutare gli effetti a cascata della siccità, la “catena degli impatti” che da un settore possono poi svilupparsi sugli altri: “Siamo ancora agli inizi dello sviluppo di questo concetto, ma il prossimo passo è iniziare a sviluppare metodologie per quantificare queste catene di impatti e soprattutto gli shock che potrebbero produrre a livello europeo. I cambiamenti climatici ci porteranno ad avere disponibilità diverse o regimi idrici completamente diversi, l’idea è che da oggi dobbiamo iniziare ad adattarci, mentre riduciamo le emissioni ovviamente. E dobbiamo farlo tutti insieme in Europa”.

    È questa l’idea della Commissione europea che nel suo programma di lavoro per il primo trimestre del 2024 ha annunciato la presentazione di una “Water resilience initiative” come una delle sue priorità. Ne ha dato qualche anticipazione Virginijus Sinkevičius, il commissario europeo per l’Ambiente, lo scorso 17 ottobre in una discussione al Parlamento europeo, sottolineando che i settori che utilizzano più acqua, come l’industria, l’energia, i trasporti e l’agricoltura, devono fare di più per integrare l’efficienza idrica e la protezione degli ecosistemi. “Abbiamo bisogno di una trasformazione sistemica del modo in cui l’acqua viene gestita, utilizzata e valorizzata, tenendo sempre presente la necessità di proteggere la natura e gli ecosistemi. […] Ci è voluta una grande crisi per insegnarci quanto sia preziosa la nostra energia. È ora di applicare una mentalità diversa anche all’acqua. Invece di aspettare che si verifichi una crisi, dobbiamo prepararci adottando un’azione complessiva”.

    https://altreconomia.it/siccita-in-europa-gli-impatti-e-i-rischi-alla-ricerca-di-soluzioni-per-

    #sécheresse #Europe #eau #atlas #risques

    • #Drought_Risk_Atlas: heightened risk threatens the environment and the economy

      The European Drought Risk Atlas provides for the first time a comprehensive assessment and mapping of drought risks and impacts in the EU for a global warming of 1.5, 2 and 3 degrees.

      In recent years, droughts have significantly affected regions across the EU. However, accurate assessment and quantification of drought risks and their impacts had remained challenging due to the complex nature of these events. Droughts cannot be easily defined or predicted: they develop gradually, can occur outside of seasonal patterns, and may persist over extended periods.

      Thanks to an innovative approach, combining expert knowledge and machine learning, a first European Drought Risk Atlas offers a detailed and disaggregated view on the risks posed by droughts to our societies and ecosystems, as well as the underlying drivers of these risks.

      Commissioner for Innovation, Research, Culture, Education and Youth, Iliana Ivanova, responsible for the JRC, said: “Droughts affect all EU regions, with a huge impact on human life, our ecosystems, farming, jobs and transport. Mapping drought risk helps identify vulnerable areas, and anticipate and understand droughts. The Commission’s Joint Research Centre plays a major role in protecting citizens and our environment, thanks to the scientific and analytical work it continuously provides.”

      The Atlas reveals that the current levels of drought risk are significantly high, with average annual losses posing both economic and environmental threats. The Atlas aims to support the development and implementation of drought management and adaptation policies and actions across the EU.

      The increased frequency of droughts is shrinking the recovery window, leading to even more severe consequences, according to the Atlas. While climate change has already resulted in more intense and persistent meteorological droughts in southern Europe, it is expected that almost all the EU will be more affected by drought events with further global warming. More frequent and severe droughts affecting agriculture and ecosystems are projected to occur at 2 °C or above.

      The Atlas is complemented by the European droughts impacts database, which contains data on drought impacts from 1977 to 2022. It will become available to users at a later stage. Both the Atlas and the database have been developed by the JRC and the European Drought Observatory for Resilience and Adaptation (EDORA) partners, and they will be integrated into the Copernicus European Drought Observatory run by the JRC.
      A novel approach to assess drought

      The Atlas uses an innovative approach to address the complex characteristics of drought hazards, risks and impacts. JRC and EDORA-partners employed expert knowledge and machine learning techniques to assess the risks for various sectors and systems within the EU under current conditions and projected climate scenarios of +1.5°C, +2°C, +3°C as compared to the pre-industrial period.

      The assessment focuses on five sectors and systems: agricultural crop systems, public water supply, energy production, river transportation, and ecosystems. The analysis integrated findings from literature, consultations with experts, and data-driven assessments for the 27 EU countries to assess the risks associated with drought.
      What are the risks of drought across regions?

      The Mediterranean region is most at risk due to a clear trend of increasing dry conditions caused by global warming. In particular, the Iberian Peninsula is under higher drought risk under both current and projected climate conditions.

      Northern regions may face more diverse and varying effects, including wetter yet more variable weather conditions, and an expected increase in the frequency and intensity of extremes. For some sectors such as agriculture and hydropower, a lower drought risk is expected, particularly in the Baltics.

      Eastern and western Europe may experience more complex effects due to the interplay between drying/wetting dynamics and precipitation variability. Notably, Romania already experiences relatively high drought risks, and projections show increased risk across several sectors. In France, the higher drought risk in the south is expected to be found also in the north as warming levels rise. Additionally, France is particularly vulnerable in terms of both nuclear and hydropower, with risks that are projected to significantly increase.
      Adaptation measures can help mitigate the risks

      Precision agriculture and water resource diversification policies can be integrated into sustainable adaptation strategies in the agricultural sector and bring benefits. Policies like the EU Water Reuse Regulation, in application since June 2023, can promote diversification of water resources, particularly in coastal areas where water is typically wasted.

      For public water supply, adaptation efforts need to focus on both water quality and quantity with the recast of the EU Drinking Water Directive holding a crucial role, thanks to updated water quality standards.

      The implementation of dry or hybrid cooling systems can reduce vulnerability of the energy system. For river transportation, a promising potential strategy for adaptation consists of adapting vessels to low flow and supply stock management.

      Forest management practices, such as shorter rotation cycles and appropriate mixing of tree species, may enhance resilience to drought in forest ecosystems. Buffer zones around designated ecosystems can aid in the adaptation of freshwater ecosystems.
      Background

      By assessing the drought impacts on our society and ecosystems, we can investigate the likelihood of these impacts occurring again in the near and distant future. This understanding is crucial in effectively reducing, managing, and adapting to the consequences of future drought events.

      In the past decades, the EU has experienced multiple drought events: the European Drought Observatory (EDO) has reported 21 severe events since 2011. The 2022 drought was especially devastating and had a lasting impact into early 2023.

      These events have affected not only the traditionally vulnerable southern region but also central, eastern, and northern Europe. The impacts have been felt in various sectors including agriculture, water supply, forestry, energy, aquaculture, ecosystems, and public safety. Economic annual losses related to droughts in the EU and UK have been previously estimated to be around € 9 billion.

      https://joint-research-centre.ec.europa.eu/jrc-news-and-updates/drought-risk-atlas-heightened-risk-threatens-environ
      #environnement #économie #climat #changement_climatique #rapport

  • Un mort dans une embarcation secourue par un navire marchand, au large de Grande Canarie - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/53614/un-mort-dans-une-embarcation-secourue-par-un-navire-marchand-au-large-

    Des migrants attendent de débarquer au pour d’Arguineguin, à Grande Canarie, le 2 novembre 2023. Crédit : Reuters
    Par Marlène Panara Publié le : 01/12/2023
    Un navire britannique a porté secours à un bateau d’une cinquantaine de migrants en détresse, dont trois femmes enceintes, au large de l’île de Grande Canarie. L’un des passagers était déjà mort quand l’équipage a procédé au sauvetage, dans une mer démontée.Il faisait route vers le Royaume-Uni. Mercredi 29 novembre, un navire marchand britannique a été stoppé à 185 kilomètres de l’île de Grande Canarie : c’est à cet endroit, en plein océan Atlantique, qu’il a porté secours à une embarcation pneumatique chargée d’une cinquantaine de migrants. L’un d’eux était déjà mort à l’arrivée de l’équipage, rapporte l’agence de presse EFE.
    Dès que l’alerte a été donnée par le navire, à 11h15, heure locale, les autorités espagnoles ont immédiatement mobilisé une équipe de sauveteurs depuis le port d’Arguineguín à Grande Canarie. Mais l’équipage du bateau britannique, voyant les conditions météo se détériorer fortement, et le bateau de migrants « prendre l’eau », a finalement procédé lui-même au sauvetage, sans attendre les secours espagnols.
    Tous les exilés en détresse, dont trois femmes enceintes, ont été transférés sur le navire. Le cadavre de la personne décédée est, lui, resté dans l’embarcation pneumatique, partie à la dérive. À leur arrivée sur le pont, plusieurs passagers se trouvaient en état d’hypothermie. Une femme a pu être emmenée dans un hôpital de Grande Canarie par un hélicoptère des secours espagnols.
    Le même jour, 155 migrants au total, réparties dans quatre embarcations, ont été secourus près de Lanzarote, El Hierro et Tenerife. Parmi eux figuraient quatre mineurs et un bébé.
    Ces derniers mois, cette route migratoire a connu un regain des passages, après une baisse en début d’année. Entre le 1er janvier et le 15 novembre, 32 436 exilés ont débarqué dans l’archipel espagnol, d’après le bilan du ministère de l’Intérieur publié le 16 novembre. Soit 118% de plus qu’en 2022. Pour éviter la saturation dans les centres d’hébergement de l’archipel, Madrid a libéré fin octobre 11 000 places supplémentaires dans des structures de la péninsule.L’accueil des mineurs, en revanche, est sous le feu des critiques depuis la médiatisation d’une lettre écrite par douze jeunes migrants à la justice espagnole la semaine dernière. Les exilés assurent avoir subi de mauvais traitements dans le centre d’accueil Acorán, dans lequel ils étaient hébergés après leur débarquement à Grande Canarie. D’après les témoignages, l’un des mineurs, immobilisé par un éducateur, a reçu des « coups violents » de la part du directeur. Un autre fait également état « d’attouchements dans le bureau du directeur » du centre, indique La Provincia.
    Lors d’une table ronde sur les droits des enfants migrants et réfugiés organisée à Tenerife jeudi 30 novembre, le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations Unies (HCR), l’Unicef ​​​​et l’ONG Save The Children ont de concert déploré le manque de statistiques fiables sur les enfants migrants débarqués en Espagne, notamment sur les mineurs non accompagnés. Ce qui, pour les participants, a de lourdes conséquences sur leur prise en charge. « Il n’est pas rare », par exemple « que la police traite les migrants mineurs comme des adultes », a fustigé Marco Nardo, représentant du HCR.
    « Au centre, on a dit que qu’on avait quinze ans. Mais ils [les gérants] n’ont pas écrit ça, ils nous ont considérés comme des adultes, témoigne Moussa, un jeune Guinéen de 15 ans arrivé à Tenerife en octobre 2021, auprès de Reuters. Alors qu’on était des enfants ». Moussa et un ami ont été emmenés, malgré leurs dires, par la police à Las Raíces, une ancienne base militaire située dans les montagnes de Tenerife où environ 2 000 migrants adultes attendent d’être transférés vers le continent espagnol.
    Dans le cadre d’une enquête menées ces dernières semaines, Amnesty International s’est par ailleurs entretenu avec 29 migrants débarqués aux Canaries. Douze d’entre eux étaient mineurs, mais étaient hébergés dans des centres pour adultes. « Une jeune fille de 17 ans a passé trois jours avec des hommes et des femmes, sans qu’aucun contrôle des autorités ne soit fait. Elle dormait par terre », a déclaré Virginia Álvarez, d’Amnesty International, qui s’est rendue à Tenerife et à El Hierro entre le 25 et le 28 octobre 2023. « Traités comme des adultes », ces jeunes se retrouvent alors « sans protection [de l’État] ». Et sont ensuite transférés dans la péninsule ibérique où « ils se retrouvent, seuls, en Espagne ».

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#routemigratoire#atlantique#traversee#mortalite#mineur#tenerife#elhierro#sante#migrationirreguliere

  • Bargny/Disparition d’une embarcation avec à son bord 173 jeunes : sans nouvelles depuis près d’un mois les familles plongées dans le désarroi tirent la sonnette d’alarme
    https://www.dakaractu.com/Bargny-Disparition-d-une-embarcation-avec-a-son-bord-173-jeunes-sans-nouv

    Bargny/Disparition d’une embarcation avec à son bord 173 jeunes : sans nouvelles depuis près d’un mois les familles plongées dans le désarroi tirent la sonnette d’alarme
    Partie depuis le 31 octobre dernier, une embarcation qui avait à son bord plus de 173 personnes reste introuvable. Gagnés par l’inquiétude des familles des membres de cet équipage qui a quitté Bargny, sonnent l’alerte. C’est le cas de cette mère de famille du nom de Yague Ndaw Dionne qui a perdu de vue son fils. « Mon fils et deux de ses amis sont partis ensemble. Depuis lors on n’a plus de leurs nouvelles et l’attente est devenue pénible. Il me manque et je voudrai juste qu’il rentre. Il a quitté la maison pour aller en Europe sans que je le sache . Il a laissé derrière lui une jeune femme et un enfant de trois ans. J’ai le cœur brisé à chaque fois qu’il me demande « grand mère où est Baye Gorgui ». Alors imaginez ma douleur de ne pas savoir où est mon fils . A-t-il mangé ? Est - il emprisonné en prison Libye ? Ce sont des questions que je me pose chaque nuit », s’est elle confié. A l’en croire plusieurs mères de familles sont dans cette situation de désespoir indescriptible après la disparition de cette embarcation qui a quitté Bargny depuis le 31 octobre dernier …..

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#bargny#emigration#migrationirreguliere#routemigratoire#atlantique#traversee#mortalite#sante

  • Lutte contre l’immigration irrégulière : 423 candidats , dont 3 nourrissons et 25 mineurs, secourus !
    https://www.dakaractu.com/Lutte-contre-l-immigration-irreguliere-423-candidats--dont-3-nourrissons-

    Lutte contre l’immigration irrégulière : 423 candidats , dont 3 nourrissons et 25 mineurs, secourus !
    Le patrouilleur Walo a intercepté le 15 novembre 2023, à près de 200 km des côtes, deux pirogues transportant des candidats à l’émigration irrégulière.
    Le patrouilleur Walo a intercepté le 15 novembre 2023, à près de 200 km des côtes, deux pirogues transportant des candidats à l’émigration irrégulière. Au total, 423 personnes, dont 1 blessé, 29 femmes, 3 nourrissons et 25 mineurs, ont été secourues.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#migrationirreguliere#routemigratoire#emigration#traversee#atlantique#sante#mineurs

  • Urgent / Drame de l’immigration à Bargny : une pirogue de 300 migrants chavire, seuls 25 auraient survécu !
    https://www.dakaractu.com/Urgent-Drame-de-l-immigration-a-Bargny-une-pirogue-de-300-migrants-chavir

    Urgent / Drame de l’immigration à Bargny : une pirogue de 300 migrants chavire, seuls 25 auraient survécu ! Un drame de l’immigration irrégulière se serait produit au large de Bargny. En effet, une pirogue de 300 passagers, aurait chaviré vers Guédiawaye et seuls 25 auraient survécu...

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#emigration#migrationirreguliere#mortalite#routemigratoire#atlantique#bargny#sante#traversee

  • Sénégal : le président ordonne des mesures d’urgence face à l’émigration clandestine
    https://www.dakaractu.com/Senegal-le-president-ordonne-des-mesures-d-urgence-face-a-l-emigration-cl

    Sénégal : le président ordonne des mesures d’urgence face à l’émigration clandestine
    M. Sall a demandé mercredi au gouvernement « de faire prendre des mesures sécuritaires, économiques, financières et sociales d’urgence afin de neutraliser les départs d’émigrants à partir du territoire national », dit un communiqué publié après le Conseil des ministres.L’effort devra associer les ministres de l’Intérieur, des Armées, de la Jeunesse ou encore de la Pêche, selon le communiqué qui fait aussi référence à la stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière présentée en juillet par le gouvernement.
    Le Sénégal, pays d’Afrique de l’Ouest que le président Sall s’efforce de mettre sur la voie de l’émergence, fait face à un flot de départs par la mer à destination des Canaries, archipel espagnol et porte d’entrée de l’Europe.La presse rapporte plusieurs fois par semaine des arrivées de pirogues aux Canaries, des interceptions ou des sauvetages dans l’Atlantique, au large du Sénégal ou dans les eaux à l’approche des Canaries. Cette migration dangereuse a donné lieu à une série de drames. La presse fait à nouveau état depuis le début de la semaine de la disparition d’un nombre considérable de migrants partis de Bargny, sur la côte à l’est de Dakar. L’AFP n’a pu obtenir de confirmation de ces disparitions de la part des autorités.
    La question migratoire est devenue un thème de la campagne en cours pour la présidentielle de février 2024. Le Premier ministre Amadou Ba est le candidat du camp présidentiel pour succéder à M. Sall.Les Canaries connaissent un nombre record d’arrivées de migrants depuis 2006 avec 30.705 personnes arrivées entre le 1er janvier et le 31 octobre, soit plus du double (+111%) par rapport à la même période l’an dernier, selon les derniers chiffres du ministère espagnol de l’Intérieur. Les deux tiers sont originaires d’Afrique sub-saharienne, selon l’agence européenne de garde-côtes et de garde-frontières Frontex. Les Sénégalais sont avec les Marocains les plus nombreux parmi les nouveaux arrivants, selon Frontex et plusieurs ONG espagnoles.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#espagne#canaries#routemigratoire#emigration#atlantique#frontex#fluxmigratoire

  • Sénégal : le président Macky Sall demande des mesures d’urgence pour endiguer l’émigration clandestine
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/11/09/senegal-le-president-macky-sall-demande-des-mesures-d-urgence-pour-endiguer-

    Sénégal : le président Macky Sall demande des mesures d’urgence pour endiguer l’émigration clandestine
    L’effort devra associer les ministres de l’intérieur, des armées, de la jeunesse et de la pêche, alors que le pays fait face à de nombreux départs par la mer à destination des Canaries.
    Le Monde avec AFP
    Publié aujourd’hui à 16h20, modifié à 16h29
    Le président sénégalais, Macky Sall, a ordonné que soient prises des mesures d’urgence pour endiguer le flux en pleine expansion des départs de migrants, ont indiqué ses services mercredi 8 novembre au soir. M. Sall a demandé au gouvernement « des mesures sécuritaires, économiques, financières et sociales d’urgence afin de neutraliser les départs d’émigrants à partir du territoire national », affirme un communiqué publié après le conseil des ministres. L’effort devra associer les ministres de l’intérieur, des armées, de la jeunesse et de la pêche, selon le communiqué, qui fait aussi référence à la stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière présentée en juillet par le gouvernement.
    Le Sénégal, pays d’Afrique de l’Ouest que le président Sall s’efforce de mettre sur la voie de l’émergence, fait face à un flot de départs par la mer à destination des Canaries, archipel espagnol et porte d’entrée de l’Europe. La presse rapporte plusieurs fois par semaine des arrivées de pirogues aux Canaries, des interceptions ou des sauvetages dans l’Atlantique, au large du Sénégal ou dans les eaux à l’approche de l’archipel. Cette migration dangereuse a donné lieu à une série de drames.
    La presse fait de nouveau état, depuis le début de la semaine, de la disparition d’un nombre considérable de migrants partis de Bargny, sur la côte à l’est de Dakar. L’AFP n’a pas pu obtenir de confirmation de ces disparitions de la part des autorités. La question migratoire est devenue un thème de la campagne en cours pour l’élection présidentielle de février 2024. Le premier ministre, Amadou Ba, est le candidat du camp présidentiel pour succéder à M. Sall.
    Les Canaries connaissent un nombre record d’arrivées de migrants depuis 2006, avec 30 705 personnes arrivées entre le 1er janvier et le 31 octobre, soit plus du double (+ 111 %) par rapport à la même période l’an dernier, selon les derniers chiffres du ministère espagnol de l’intérieur. Les deux tiers sont originaires d’Afrique subsaharienne, selon l’agence européenne de garde-côtes et de gardes-frontières Frontex. Les Sénégalais sont, avec les Marocains, les plus nombreux parmi les nouveaux arrivants, selon Frontex et plusieurs ONG espagnoles. Le Monde avec AFP

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#espagne#canaries#bargny#routemigratoire#atlantique#frontex#fluxmigratoire#emigration#sante#mortalite

  • Quatre morts lors d’une nouvelle arrivée massive de migrants aux Canaries
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/11/06/quatre-morts-lors-d-une-nouvelle-arrivee-massive-de-migrants-aux-canaries_61

    Quatre morts lors d’une nouvelle arrivée massive de migrants aux Canaries
    Plus de 700 personnes ont été secourues dans la nuit de vendredi à samedi, alors qu’une alerte météorologique a été émise par les autorités locales en raison d’un fort vent et de vagues pouvant atteindre 5,5 mètres de haut.
    Quatre migrants sont décédés, parmi un groupe de plus de 700 personnes secourues dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 novembre à bord de quatre embarcations au large de l’île espagnole d’El Hierro, dans l’archipel des Canaries, selon les secours espagnols.Deux des quatre embarcations ont été repérées vendredi soir puis accompagnées jusqu’au port de La Restinga, dans le sud de cette petite île de 11 000 habitants, la plus à l’ouest de l’archipel, selon les sauveteurs en mer. Au total, 254 migrants se trouvaient à leur bord, tous en bonne santé, ont précisé sur X (anciennement Twitter) les services de secours. Parmi eux se trouvaient plusieurs mineurs.
    Une troisième embarcation a été prise en charge samedi à l’aube avec 238 migrants à bord. Treize d’entre eux ont été hospitalisés, dont deux sont décédés malgré les soins qui leur ont été apportés, selon les secours. Une quatrième et dernière embarcation a été secourue au même moment avec 247 migrants à son bord. Deux d’entre eux étaient décédés lorsque les secours les ont pris en charge et un troisième a été hospitalisé.Ces arrivées surviennent alors qu’une alerte météorologique a été émise par les autorités des Canaries en raison d’un fort vent et de vagues pouvant atteindre par endroits « 5,5 mètres de hauteur », selon les secours. Fortement empruntée depuis quelques années en raison du durcissement des contrôles en Méditerranée, la route vers les Canaries, dangereuse et souvent meurtrière, a enregistré ces dernières semaines un afflux record de migrants. D’après les derniers chiffres du ministère espagnol de l’intérieur, l’archipel a vu arriver 30 705 migrants entre le 1er janvier et le 31 octobre, soit plus du double du chiffre enregistré sur la même période de 2022.
    Parmi eux, près d’un quart sont arrivés à El Hierro, devenue récemment la principale porte d’entrée en Espagne par la mer, les migrants cherchant à s’éloigner le plus possible des côtes africaines pour éviter les gardes-côtes. Ce nombre d’arrivées, qui dépasse largement la capacité d’accueil de cette petite île de 268 km2, a obligé les autorités à transférer plusieurs centaines de migrants vers d’autres îles de l’archipel. Le Monde avec AFP

    #Covid-19#migrant#migration#afrique#canarie#espagne#atlantique#routemigratoire#migrationirreguliere#traversee#mortalite#sante

  • Aux Canaries, l’île d’El Hierro, nouvelle porte d’entrée des migrants vers l’Espagne
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/04/aux-canaries-l-ile-d-el-hierro-nouvelle-porte-d-entree-des-migrants-vers-l-e

    Aux Canaries, l’île d’El Hierro, nouvelle porte d’entrée des migrants vers l’Espagne
    Par Sandrine Morel (El Hierro (Canaries), envoyée spéciale)
    Plus de 13 000 migrants sont arrivés dans l’archipel espagnol durant le seul mois d’octobre, dont près de 7 300 sur le territoire le plus petit, qui tente d’échapper à « l’effet Lampedusa », du nom de l’île italienne débordée par les arrivées. Coque contre coque, douze pirogues sénégalaises aux couleurs vives et autant de barques mauritaniennes sont amarrées sur la jetée du tout petit port de pêche traditionnelle de La Restinga, aux Canaries. Sur le quai, deux ouvriers, débordés, s’affairent pour les détruire et faire de la place. Longtemps, lorsque des migrants accostaient sur l’île d’El Hierro, la plus petite et la plus occidentale de l’archipel espagnol, ce n’était que par « accident », parce qu’ils s’étaient perdus dans l’immensité de l’océan Atlantique baignant les côtes rocheuses, noires et escarpées, de cet ancien volcan situé au large du sud du Maroc. A présent, non seulement ils s’y rendent volontairement mais, depuis cet été, El Hierro, qui ne compte que trois communes et moins de 10 000 habitants sur un territoire de 268 kilomètres carrés, est devenue la principale porte d’entrée en Espagne par la mer.
    « Le Maroc a renforcé la surveillance de ses côtes, et même si des canots pneumatiques et des barques continuent d’en partir, on observe une certaine reconfiguration des routes migratoires, explique Sofia Hernandez, responsable du centre de coordination de la société publique de sauvetage en mer Salvamento maritimo, à Las Palmas de Gran Canaria. En s’éloignant du littoral, pour ne pas être interceptées par les garde-côtes, avant de mettre le cap au nord, les pirogues qui partent du Sénégal se dirigent droit sur El Hierro… » Si tout va bien, après six à huit jours en mer et près de 1 500 kilomètres parcourus, les passagers, essentiellement sénégalais, mais aussi gambiens et guinéens, arrivent dans cette réserve de la biosphère.
    Durant le seul mois d’octobre, près de 7 300 migrants y ont ainsi accosté – du jamais-vu en un si court laps de temps. « Même la “crise des pirogues” de 2006 n’est pas comparable à ce qui se passe ici », explique Javier Armas, sénateur et conseiller municipal du village El Pinar, en référence aux 31 000 migrants qui, cette année-là, avaient débarqué aux Canaries. Un nombre sur le point d’être dépassé : près de 30 000 migrants sont déjà arrivés sur l’archipel entre le 1er janvier et 31 octobre. Au moins 778 sont morts ou ont disparu durant le premier semestre lors de la traversée périlleuse, selon le collectif d’aide aux migrants Caminando Fronteras.
    Bacari Djassi y a échappé de peu. Parti en avril 2021 de Nouakchott, en Mauritanie, à bord d’un bateau de pêche où 65 migrants comme lui avaient pris place, le périple de ce jeune Sénégalais, alors âgé de 16 ans, devait durer quatre ou cinq jours. « Au sixième jour, on a compris que l’on s’était perdus. On n’avait plus rien à boire ni à manger. Un premier passager est mort après avoir bu de l’eau de mer. Les jours suivants, il a fallu jeter à l’eau 17 corps… », explique le jeune homme, originaire de Kolda, en Casamance.
    Au douzième jour, un chalutier les a finalement repérés au large d’El Hierro. « Quand les secours nous ont amenés au port, personne ne pouvait marcher, sauf le capitaine et ses deux amis, qui avaient gardé de l’eau », se souvient Bacari Djassi, assis sur un muret qui domine la mer à Valverde, la capitale de l’île. Après deux ans dans un centre d’accueil pour mineurs isolés, il y vit désormais avec sa petite amie espagnole et leur bébé de 2 mois. Volontaire à la protection civile, il aide les secouristes et fait partie du club de lutte canarienne, revitalisé grâce à la venue des jeunes migrants.
    Eviter un « effet Lampedusa » Comme lui, Siny Diop, Sénégalais de 22 ans, fait partie des « anciens » arrivés avant la vague de cet été qui se sont intégrés. Embauché dans une exploitation de bananiers avec trois autres compatriotes, il gagne près de 1 100 euros par mois, paie 250 euros de loyer et envoie 150 euros à sa famille. Il économise le reste, avec l’espoir un jour de retourner monter un négoce au Sénégal. En attendant, il joue dans la petite équipe de football Atletico El Pinar.
    Sur l’île, longtemps très pauvre, les arrivées de migrants ont d’abord suscité une vague de solidarité. « Nous avons tous des grands-parents ou des arrière-grands-parents qui ont émigré à Cuba ou au Vénézuéla pour fuir les pénuries et nous savons ce que signifie chercher ailleurs un avenir meilleur », rappelle Francis Mendoza, chef des volontaires des services de protection civile qui n’a pas hésité à écourter ses vacances pour revenir prêter main-forte à ses collègues cet été. Javier Armas souligne toutefois qu’il « faut prendre garde à ce que les services publics suivent et que les habitants ne se sentent pas délaissés. Les pêcheurs, les centres de plongée et les hôteliers sont gênés. Le port est encombré, la rade polluée, et le personnel de la Croix-Rouge, les volontaires et les capitaines de bateaux de sauvetage sont épuisés ».
    Prise de court cet été, la population a vu le médecin et l’infirmière de garde de l’unique centre médical de Valverde mobilisés pour soigner les migrants, qui souffrent souvent de brûlures et des symptômes de déshydratation. Depuis, une équipe a été envoyée en renfort, mais le petit hôpital de 20 lits reste sous tension et les hôteliers du port de La Restinga craignent que les touristes fuient l’île. Le président du parti d’extrême droite Vox, Santiago Abascal, a d’ores et déjà tenté de récupérer politiquement ces tensions lors d’une visite à La Restinga, le 19 octobre, pour dénoncer « l’invasion migratoire ».
    Malgré les défis posés par les arrivées de migrants, tout est fait pour éviter sur l’île d’El Hierro un « effet Lampedusa », du nom de l’île italienne débordée par les arrivées. Une fois identifiés par la police dans le centre d’accueil précaire aménagé sous une vaste tente, dans l’ancien pavillon des sports de San Andres, les adultes sont transférés en moins de soixante-douze heures sur l’île de Tenerife, plus grande et mieux préparée, avec un ordre d’expulsion en poche – peu effectif étant donné les difficultés posées par les pays d’origine pour accepter les rapatriements. Lorsque les capacités d’accueil des Canaries sont atteintes (6 300 places), ils sont envoyés sur la péninsule, où des ONG leur procurent un hébergement durant un mois. Le gouvernement espagnol prévoit d’ouvrir 11 000 places supplémentaires.
    Devant le centre de migrants de Las Canteras, installé dans une ancienne caserne militaire à 15 kilomètres au nord de Santa Cruz de Tenerife, les Sénégalais Oussénou Bouich, pêcheur, et Moussa N’Diaye, soudeur, tous deux âgés de 20 ans, et Daouda Gningue, conducteur d’engin agricole, arrivés il y a moins d’une semaine après avoir payé entre 400 000 et 450 000 francs CFA (environ 680 euros), attendent avec impatience de gagner le continent et de poursuivre leur route. Ils partagent le même souhait de trouver « du travail » et « une bonne vie » à Madrid, Paris, Londres ou Berlin. Plus que la crise politique qui secoue le Sénégal, ils disent fuir « la misère » et « le manque d’espoir ».Sur l’île d’El Hierro, seuls restent les mineurs isolés, placés sous la tutelle des régions. Ils sont ainsi près de 260, actuellement, répartis entre une résidence étudiante, une ancienne garderie et d’autres sites provisoires. « Les habitants sont très empathiques mais nous n’avons pas les moyens matériels d’accueillir, de scolariser et d’intégrer socialement autant d’enfants. Si nous voulons le faire bien, nos capacités ne nous permettent pas de prendre en charge plus d’une cinquantaine d’entre eux », estime le président socialiste du cabildo, le gouvernement insulaire, Alpidio Armas. Le ministre de l’intérieur espagnol, Fernando Grande-Marlaska, qui met la recrudescence des arrivées sur le compte de l’« instabilité dans le Sahel », s’est rendu le 30 octobre à Dakar afin de renforcer les mécanismes de lutte contre les réseaux de trafic de migrants et tenter de réactiver les vols de rapatriement, très impopulaires pour les gouvernements africains. Au contingent de 33 gardes civils et de 5 policiers espagnols – dotés de quatre embarcations, d’un hélicoptère et de 13 véhicules tout-terrain – qui collaborent avec les autorités sénégalaises, s’est ajouté, le 17 octobre, un avion de la garde civile pour surveiller les côtes sénégalaises et mauritaniennes. Sur l’île d’El Hierro, ces derniers jours, seul le mauvais temps en mer a été capable de ralentir le rythme des arrivées.

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