• L’attente
    Dimitris Alexakis - Ou la vie sauvage

    Cinq ans de procédure, de collecte minutieuse de témoignages, de preuves et de mobilisations quotidiennes pour que le lien entre salle d’audience et société ne soit pas rompu mais demeure riche et vivant ; plus de 20 ans de crimes — et une victoire, hier : la condamnation du parti néo-nazi Aube Dorée, à Athènes, reconnu comme une organisation criminelle.

    La géographie de la terreur répandue par Aube Dorée pendant les « années de crise » se confond presque avec celle de votre quartier. Cette rue est celle au bout de laquelle ils s’étaient mis à quatre contre un immigré pakistanais, à coups de chaînes. Ce tunnel au-dessous de la station Attikí est celui où un des leurs avait poignardé un jeune homme à la peau sombre. Le jeune homme s’était effondré contre le carrelage et avait lancé un cri, quelqu’un avait filmé la scène de loin sur son portable, à l’autre bout du tunnel un homme en uniforme était demeuré immobile.
    Cette place — où se trouve une des aires de jeux préférées de ta fille — était « leur place ».

    https://oulaviesauvage.blog/2020/10/08/lattente

    #Grèce #procès #aube_dorée #antifascisme #extrême_droite #mafia #athènes #jailgoldendawn #terreur #victoire

    • ... il est 11 heures 22, c’est le 454e jour du procès, tu ne penses plus à rien, l’imminence du verdict et l’angoisse annihilent provisoirement tout ce que tu peux conserver de souvenirs de cette lutte et de cette histoire-là — 5 ans de procès, de collecte minutieuse de témoignages, de preuves et de mobilisations quotidiennes pour que le lien entre salle d’audience et société ne soit pas rompu mais demeure riche et vivant ; plus de 20 ans de crimes, d’opérations commando contre migrants et opposants, de terreur, de malversations mafieuses, d’impunité largement imputable au parti aujourd’hui au pouvoir et de collusion entre néo-nazis et services, commissariats de quartier, dirigeants politiques, journalistes — ta mémoire est comme paralysée, seul compte l’instant d’après, qui n’est pas encore là.

    • Le verdict final (incarcération immédiate de la presque totalité des prévenus, appel suspensif pour 12 d’entre eux seulement, notamment au motif du "jeune âge") est tombé hier après quelques journées d’audiences tumultueuses, qui ont notamment vu la procureure, représentante de l’État selon le droit pénal grec (calqué sur le droit français) réclamer pour tous les prévenus (à l’exception de l’assassin de Pavlos Fyssas, condamné à perpétuité) la liberté jusqu’au jugement d’appel. La partie civile du mouvement antifasciste, qui représentait lors de ce procès les pêcheurs égyptiens, a publiquement accusé (hors tribunal) la procureure de collusion avec le parti néonazi ; la question centrale de l’implication de membres et secteurs de l’appareil d’État dans le soutien à Aube Dorée a ainsi été portée à jour à un moment crucial. Le pari pouvait sembler risqué mais était parfaitement cohérent avec la démarche suivie depuis le début par ce collectif d’avocats : faire constamment le lien entre salle d’audience et mouvement politique, tribunal et société. La présidente du tribunal a le lendemain choisi de suivre sur ce point la partie civile - plutôt que les avocats d’Aube Dorée qui réclamaient des mesures disciplinaires contre les avocats des victimes (et en particulier contre Thanasis Kampagiannis). La procureure a été sommée de revoir sa copie, de revenir sur sa réclamation initiale et, en fait, sur les mensonges flagrants que ses réclamations contenaient. C’est une victoire réaffirmée, après le premier jugement du 7 octobre reconnaissant Aube Dorée comme une organisation criminelle. L’aboutissement d’une stratégie de long cours débutée au milieu des années 90 à l’initiative du mouvement antifasciste, stratégie qui a en partie constitué à porter systématiquement plainte contre les auteurs de violences du parti néonazi grec (lequel, prenant là pour modèle le parti nazi lui-même, a développé en parallèle à sa présence parlementaire des groupes chargés de semer la terreur dans les rues). Le processus ne s’est pas achevé hier (un des dirigeants de l’organisation est notamment en fuite, en tous cas "introuvable", malgré le "dispositif policier exceptionnel" que les autorités grecques sont censées avoir déployé depuis des jours...), les audiences reprendront pour l’appel, mais une victoire a été obtenue, à la fois juridique, politique et symbolique. La presse aux ordres paraissait hier soir sidérée, sonnée presque.

      “How Do You Fight the Devil With a Lawyer ?” (Max Romeo)

  • Victoire historique des collectifs d’avocats et du mouvement antifasciste en Grèce contre le parti néo-nazi « Aube Dorée », reconnu ce matin comme une « organisation criminelle »

    Vidéo : l’instant où le verdict historique (l’ensemble des dirigeants d’Aube Dorée reconnus coupables de direction d’une organisation criminelle) a été annoncé à la foule réunie à l’extérieur du tribunal. Jour de victoire après 5 ans de procès, de collecte activiste de témoignages et de preuves et de mobilisations quotidiennes (en sorte que le lien entre salle d’audience et société soit maintenu et vivant) et plus de 20 ans de crimes, d’opérations commando contre migrants et opposants politiques, de terreur, de malversations mafieuses, d’impunité largement imputable au parti aujourd’hui en place et de collusion entre néo-nazis et services, commissariats de quartier, dirigeants politiques et journalistes.

    L’attaque arbitraire et provocatrice au canon à eau puis aux grenades lacrymogènes de la police grecque contre la foule (dispersée en quelques minutes...), sous le prétexte de jets de bouteilles en plastique, intervient immédiatement après et est visible à la fin de la vidéo.

    https://www.youtube.com/watch?v=BeYrMTUjXQE&ab_channel=newsittv

    #Grèce #aube_dorée #mafia #néonazis #extrême_droite #procès #victoire #jailgoldendawn

  • #Grèce : Ils ont mis le #feu à un #hôtel qui hébergerait des réfugiés à #Pella.

    De graves incidents se sont produits à #Arnissa à Pella (nord de la Grèce) à l’occasion de tentatives d’accueil de réfugiés, pour la plupart des femmes et des enfants, dans des hôtels de la région.
    Selon omniatv.com, la tension a commencé dans l’après-midi dans le village de #Panagitsa où des habitants d’#extrême_droite de la région, soutenus par des personnes aux vues similaires qui se sont précipités de Skydra et #Ptolemaida, ont mis en place des #barricades pour bloquer l’accès à l’hôtel – en présence des forces de police. Les autocars transportant les réfugiés sont partis en direction d’Arnissa et de l’hôtel « #Agnanti ».
    Après de nombreux messages sur les réseaux sociaux et des sites locaux parlant de « Pakistanais », de « Colonisation » et d’ « Immigrés clandestins qui apportent le coronavirus », ainsi que les publications incendiaires du maire de Pella, l’extrême droite s’est rassemblée devant l’hôtel « Agnanti » empêchant une fois de plus l’installation de réfugiés qui avaient déjà passé 2 nuits dans les autocars.
    Par la suite, une partie des personnes rassemblées a fait irruption dans l’hôtel, a mis le feu à des chambres et a fait sortir des meubles à l’extérieur où ils ont également mis le feu. Les forces de police n’ont pris aucune mesure autre que de faire venir à la police le président de la communauté, qui a été libéré peu après.

    Source (en grec) : https://tvxs.gr/news/ellada/ebalan-fotia-se-ksenodoxeio-poy-tha-filoksenoyse-prosfyges-stin-pella
    #hôtel_Agnanti

    Message reçu de Eirini Markidi via la mailing-list Migreurop, le 06.05.2020

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    Έβαλαν φωτιά σε ξενοδοχείο που θα φιλοξενούσε πρόσφυγες στην Πέλλα

    Σοβαρά επεισόδια σημειώθηκαν στην Άρνισσα Πέλλας με αφορμή τις προσπάθειες εγκατάστασης προσφύγων, ως επί το πλείστον γυναικών και παιδιών, σε ξενοδοχεία της περιοχής.

    Σύμφωνα με το omniatv.com, η ένταση ξεκίνησε το απόγευμα στο χωριό Παναγίτσα Πέλλας όπου ακροδεξιοί κάτοικοι της περιοχής υποστηριζόμενοι από ομοϊδεάτες τους που έσπευσαν από τη Σκύδρα και την Πτολεμαϊδα, έστησαν οδοφράγματα προκειμένου να εμποδίσουν την πρόσβαση στο ξενοδοχείο. Με τις αστυνομικές δυνάμεις στο σημείο απλά να παρακολουθούν, τα πούλμαν που μετέφεραν τους πρόσφυγες αποχώρησαν με κατεύθυνση την Άρνισσα Πέλλας και το ξενοδοχείο « Αγνάντι ».

    Μετά από πλήθος ψευδών δημοσιευμάτων σε κοινωνικά δίκτυα και τοπικές ιστοσελίδες για « Πακιστανούς », « Εποικισμό »και « Λαθρομετανάστες που φέρνουν τον κορονοϊό » καθώς και τις εμπρηστικές δημοσιεύσεις του δημάρχου Πέλλας Δημήτρη Γιάννου, ακροδεξιοί συγκεντρώθηκαν έξω από το ξενοδοχείο « Αγνάντι » εμποδίζοντας για άλλη μια φορά την εγκατάσταση των προσφύγων οι οποίοι είχαν ήδη περάσει 2 νύχτες στα πούλμαν.

    Στη συνέχεια κάποιοι από τους συγκεντρωμένους εισέβαλαν στο ξενοδοχείο, έβαλαν φωτιά σε δωμάτια ενώ έβγαλαν μέρος των επίπλων έξω από το χώρο του ξενοδοχείου στα οποία επίσης έβαλαν φωτιά. Οι αστυνομικές δυνάμεις δεν προέβησαν σε καμία άλλη ενέργεια εκτός από την προσαγωγή του προέδρου της κοινότητας Νίκου Παπαγιαννίδη, ο οποίος αφέθηκε ελεύθερος λίγο αργότερα.

    https://tvxs.gr/news/ellada/ebalan-fotia-se-ksenodoxeio-poy-tha-filoksenoyse-prosfyges-stin-pella

    Commentaire de Vicky Skoumbi, via la mailing-list Migreurop, le 07.05.2020 :

    L’incident à Pella est un acte criminel perpétré pour terroriser les hôteliers qui seraient disposés de louer au HCR ou au Ministère des chambres pour y héberger des réfugiés. Qui plus est cet acte criminel a eu lieu sous les yeux complices de la police.

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    Ajouté à cette métaliste sur les incendies de camps de réfugiés en Grèce :
    https://seenthis.net/messages/851143

    • Ρατσιστικό όνειδος κατά γυναικόπαιδων με θεατές αστυνομικούς

      Ρεσιτάλ μισαλλοδοξίας και ρατσισμού στήθηκε για δύο ολόκληρες μέρες στον νομό Πέλλας και ειδικότερα στην Παναγίτσα και την Αρνισσα, με λιντσαρίσματα πολιτών και δημοσιογράφων, εμπρησμούς και απόπειρες εμπρησμού σε ξενώνες που επρόκειτο να φιλοξενήσουν πρόσφυγες και μετανάστες.

      Μεταφερόμενοι ακροδεξιοί από την Πτολεμαΐδα, « άνεργοι » πρωταγωνιστές των συλλαλητηρίων για το Μακεδονικό, « άστεγοι » πολιτικά πρώην χρυσαυγίτες αφέθηκαν πλήρως ανενόχλητοι από τις αστυνομικές αρχές να μετατρέψουν την περιοχή σε σκηνικό για την ταινία « Ο Μισισιπής φλέγεται ».

      Κι όλα αυτά παρόντων του δημάρχου Εδεσσας και ανώτατων αξιωματικών της αστυνομίας ! Για 48 ώρες οι αρχές ανέχτηκαν το σκηνικό ντροπής με περίπου 50 γυναίκες και παιδιά που βρίσκονταν σε δύο λεωφορεία να γυρνούν στους δρόμους και τα παραδρόμια του νομού πριν μεταφερθούν σε άγνωστο εν τέλει σημείο.

      Τα γεγονότα είναι η πιο τρανταχτή επιβράβευση της επίσημης πολιτείας σε ρατσιστικές πρακτικές από τότε που είχαμε τις αντιδράσεις στα Βρασνά Θεσσαλονίκης τον Οκτώβριο του 2019. Η ανερμάτιστη κυβερνητική πολιτική στο προσφυγικό είχε δύο « συνηγόρους » : τους « κρυφούς » πληροφοριοδότες, οι οποίοι δεν μπορεί να είναι άλλοι από ανθρώπους του υπουργείου Μεταναστευτικής Πολιτικής ή αστυνομικούς οι οποίοι ενημερώνουν τις συμμορίες των ακροδεξιών για τα δρομολόγια των λεωφορείων, και σε ό,τι αφορά την Πέλλα, τον δήμαρχο Εδεσσας Δημήτρη Γιάννου.

      Πριν από τα επεισόδια, βράδυ Κυριακής, στην Παναγίτσα –χωριό Πόντιων προσφύγων– ο κ. Γιάννου έκανε γνωστό στο facebook ότι « την ώρα που εμείς παλεύουμε με όλα τα μέσα που διαθέτουμε να δημιουργήσουμε συνθήκες ασφάλειας για τους πολίτες και λειτουργούμε κάτω από αντίξοες συνθήκες λόγω κορονοϊού, κάποιοι αποφάσισαν να φέρουν μετανάστες σε ξενοδοχείο στην Παναγίτσα ». Κι ακόμη ότι « ως δήμαρχος Εδεσσας έχω τη στοιχειώδη απαίτηση να πληροφορούμαι από τους αρμόδιους όταν πρόκειται να γίνει μεταφορά μεταναστών στην περιοχή μας και όχι από τρίτους και ανεπίσημα ».

      Δυστυχώς ο δήμαρχος δεν διευκρίνιζε ποιοι είναι οι « κάποιοι » που αποφάσιζαν και κυρίως ποιοι τον ενημέρωναν « ανεπίσημα ». Και σαν να σχολίαζε τον εαυτό του διευκρίνιζε πως « δεν υπάρχει καμία δόση ρατσισμού σε αυτά που λέω » ! Τον ρατσισμό ανέλαβαν χωρίς παρωπίδες και μάσκες γνωστοί ακροδεξιοί στα κοινωνικά μέσα δικτύωσης με τη γνωστή εμετική ρητορική περί των « λαθρό που εποικίζουν τη χώρα ».

      Και το βράδυ, γνωρίζοντας ακόμη και την ώρα άφιξης των λεωφορείων, είχαμε την πρώτη « αυθόρμητη » αντίδραση στην Παναγίτσα, στο… πλαίσιο της οποίας προκλήθηκε και πυρκαγιά μικρής έκτασης στον ξενώνα που επρόκειτο να φιλοξενήσει τους μετανάστες, η οποία δεν επεκτάθηκε καθώς κατασβέστηκε αμέσως από τον ιδιοκτήτη του.

      Η τοπική ενημερωτική ιστοσελίδα karatzova.com ήθελε στο χωριό να βρίσκονται « ισχυρή αστυνομική δύναμη από τη Διεύθυνση Αστυνομίας Πέλλας, με παρόντα –όλη τη νύχτα– τον διευθυντή Πέτρο Περδικάτση, ενώ στη διαμαρτυρία των κατοίκων παρών ήταν και ο δήμαρχος Εδεσσας Δημήτρης Γιάννου, με τον αντιδήμαρχο Βεγορίτιδας Σωτήρη Μούκα ». Τόση δύναμη, τόσοι επίσημοι, αλλά οι μωρομάνες μέσα στα δύο λεωφορεία διανυκτέρευσαν στον δρόμο.

      Η νέα απόπειρα να στεγαστούν σε μονάδα της γειτονικής Αρνισσας στέφθηκε κι αυτή με αποτυχία. Στην Αρνισσα μάλιστα –ξημερώματα Τρίτης– η αντίδραση περίπου 200 κατοίκων που συνεπικουρούνταν και πάλι από πολλούς « αγνώστους » στην περιοχή οδήγησε σε ξυλοδαρμό του ιδιοκτήτη της ξενοδοχειακής μονάδας –γνωστού επιχειρηματία της περιοχής, με ξενοδοχειακή μονάδα και στον Αγιο Αθανάσιο στο Καϊμακτσαλάν– και ενός δημοσιογράφου που κατέγραφε τα γεγονότα, του οποίου έσπασαν τη μηχανή λήψης. Και οι δύο κατέθεσαν, σύμφωνα με πληροφορίες της « Εφ.Συν. », μήνυση κατ’ αγνώστων.

      Κάτοικοι είχαν ανάψει φωτιές στους δρόμους εισόδου στην Αρνισσα, κάποιοι χτυπούσαν τις καμπάνες κι έπεφταν πυροβολισμοί στον αέρα. Εξω από το χωριό δύο κλούβες των ΜΑΤ έμειναν αμέτοχες. Παρόντες και πάλι « ο γενικός αστυνομικός δ/ντής Περιφέρειας Κεντρικής Μακεδονίας, ο δ/ντής της Αστυνομικής Δ/νσης Πέλλας, ο δήμαρχος Εδεσσας ».

      Οι συγκεντρωμένοι έβαλαν φωτιά σε έναν χώρο του ξενοδοχείου, έβγαλαν έπιπλα και τα παρέδωσαν κι αυτά στις φλόγες.

      Πληροφορίες ήθελαν τα δύο λεωφορεία με πρόσφυγες να κατευθύνθηκαν τελικά σε ξενοδοχείο της Θεσσαλονίκης κοντά στην Αγχίαλο. Χθες έγινε γνωστό ότι συντάσσεται δικογραφία για τα επεισόδια σε Παναγίτσα και Αρνισσα από το Τμήμα Ασφάλειας Εδεσσας.

      Ο δήμαρχος Εδεσσας Δημήτρης Γιάννου, μιλώντας στο ΑΠΕ-ΜΠΕ, αρκέστηκε να καταδικάσει τους βανδαλισμούς, σημειώνοντας μάλιστα ότι « το ευτυχές είναι πως δεν υπήρξαν θύματα » ! Ωστόσο συντάχθηκε με αυτό που χαρακτήρισε « δίκαιο αίτημα των κατοίκων », δηλαδή να μη μεταφερθούν άλλοι πρόσφυγες και μετανάστες στην περιοχή που φιλοξενεί ήδη σε τρία ξενοδοχεία περί τα 250 άτομα.

      Ανακοίνωση καταδίκης των ενεργειών εναντίον των δύο λεωφορείων και του τραυματισμού ξενοδόχου και δημοσιογράφου εξέδωσε η Τομεακή Επιτροπή Πέλλας του ΚΚΕ, καλώντας « όλους τους εργαζόμενους και εργαζόμενες της περιοχής να απομονώσουν τέτοιες αντιδραστικές φωνές του εθνικισμού, να απομονώσουν όσους σπέρνουν το δηλητήριο του εθνικισμού και του ρατσισμού στις γραμμές του εργαζόμενου λαού ».

      https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/242242_ratsistiko-oneidos-kata-gynaikopaidon-me-theates-astynomikoys

    • En Grèce, des #violences nourries par « une #propagande incessante contre les réfugiés »

      Un déferlement de violence contre des réfugiés a éclaté le 4 mai dans une localité du nord de la Grèce. Des tensions avivées par la #propagande_anti-migrants du gouvernement.

      C’est un tout petit village du nord de la Grèce. Son nom, Panagitsa, évoque la Vierge (Panagia, en grec). Une promesse de douceur, démentie la semaine dernière par des scènes d’une violence inouïe. « On se serait cru dans le Mississippi », a même souligné un site local, comparant ainsi cette soirée du 4 mai aux lynchages du siècle dernier dans le sud des Etats-Unis. Certes, il n’y a pas eu de victime. Si ce n’est le #filotimo, un mot grec difficile à traduire qui exprime le bien qu’on fait aux autres, pour sa propre fierté. En quelques heures, ce soir-là, le filotimo fut balayé, emporté par un torrent de #haine contre des réfugiés censés être relocalisés dans le village. Bloqués pendant deux jours dans des bus, avec des enfants en pleurs, ils ont été menacés, insultés, attaqués à coups de pierre, et ont dû être transportés dans deux villages successifs, sans que la police n’intervienne jamais pour calmer la foule. Deux hôtels qui avaient accepté de les recevoir ont été brûlés.

      « Cloches »

      Personne ne s’était préparé à un tel déferlement de violence. D’autant que le village avait déjà accueilli, il y a un an et demi, un premier groupe de réfugiés, qui n’ont jamais posé de problèmes. « Mais deux jours avant l’arrivée de ce nouveau groupe, les #cloches sonnaient sans arrêt. J’ai vu une grand-mère faire du porte-à-porte pour exciter les gens du village », confie un habitant de Panagitsa. Il pointe aussi la responsabilité du gouvernement : « Depuis l’arrivée au pouvoir du Premier ministre en juillet, il y a eu une propagande incessante contre les réfugiés. Il en avait fait un thème central de sa campagne électorale. » Le conservateur Kyriákos Mitsotákis avait en effet promis de renvoyer en Turquie tous les « migrants » (il parle rarement de « réfugiés »). Mais une fois au pouvoir, sa promesse de renvois massifs s’est heurtée à des obstacles juridiques, malgré le recours à des pratiques illégales inédites.
      Confronté à son tour à l’engorgement terrifiant des îles grecques qui font face à la Turquie, Mitsotákis a alors commencé à redéployer en Grèce continentale une partie de ces candidats à l’asile en Europe. En mars, il a certes réussi à arracher à ses partenaires européens la promesse d’accueillir 1 500 mineurs non accompagnés. Une goutte d’eau dans un océan de détresse. A ce jour, seulement une centaine de ces enfants ont quitté la Grèce, alors que d’autres pays, dont la France, semblent avoir oublié cet engagement depuis le déclenchement de la pandémie de Covid-19.

      « Honte »

      Début mai, il était donc prévu de réinstaller 57 réfugiés venus de l’île de Lesbos à Panagitsa. « Mais aucun responsable du gouvernement n’est venu expliquer pourquoi il fallait désormais accueillir ces réfugiés. Et on les conduit ici en pleine nuit, comme si c’était une honte », se désole notre interlocuteur du village. Les fake news ont dès lors joué à fond. Avant même leur arrivée, les réfugiés de Lesbos étaient devenus « des Pakistanais illégaux qui vont propager le coronavirus ». Ne manquait que le parti néonazi #Aube_dorée pour créer une situation explosive.
      Ces derniers mois, d’autres localités de la Grèce continentale ont manifesté leur refus d’accueillir des réfugiés qu’Athènes présente systématiquement comme un fardeau, évitant soigneusement d’évoquer le manque de transparence dans l’utilisation des fonds européens, estimés à plusieurs millions d’euros et versés en soutien à l’effort migratoire depuis 2016. Vendredi, le vote d’un amendement a d’ailleurs permis de légaliser cette absence de contrôle : les fonds dédiés à la gestion de la crise migratoire sont désormais secrets. Pourtant, même sur les îles engorgées, les réfugiés qui reçoivent l’aide du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés consomment et font vivre les supermarchés locaux. Mais ce n’est plus un discours audible.
      Il y a cinq ans, pourtant, les Grecs avaient montré l’exemple. Faisant preuve d’une générosité sans limites alors que des milliers de réfugiés débarquaient chaque jour dans le pays. « Comment l’île de Lesbos, pressentie pour le prix Nobel de la paix en 2016, en est venue à devenir un emblème pour toute l’extrême droite européenne ? » twittait la semaine dernière le représentant d’une ONG. « En réalité, il y a une minorité d’extrémistes racistes, une minorité de gens généreux, et une vaste majorité de gens qui vont dans le sens du vent », explique pour sa part l’habitant de Panagitsa. « Et tant que le pouvoir laissera libre cours à la #peur de l’autre, c’est ce courant qui dominera ».


      https://www.liberation.fr/planete/2020/05/12/j-ai-vu-une-grand-mere-exciter-les-gens-du-village_1788181?xtor=EREC-25&a

  • #Incendies dans les #camps_de_réfugiés (ou autres lieux d’hébergement de demandeurs d’asile et réfugiés) en #Grèce. Tentative de #métaliste, non exhaustive...

    Les incendies sont rassemblés ici en ordre chronologique, mais attention à faire la distinction entre ceux qui ont lieu :
    – par accident
    – comme geste de #protestation de la part des réfugiés entassés dans ces camps surpeuplés et insalubres
    – par main de l’#extrême_droite

    #réfugiés #asile #migrations #feu #incendie #anti-réfugiés #racisme #xénophobie #révolte #résistance

    –-> + un incendie qui a eu lieu en décembre 2020 en #Bosnie (#route_des_Balkans / #Balkans)

    ping @isskein

  • « Moria, Not Good »

    Πορεία διαμαρτυρίας από περίπου 500 γυναικόπαιδα στο κέντρο της Προκυμαίας για τις άθλιες συνθήκες διαβίωσης στο ΚΥΤ Μόριας και τη « ζούγκλα » του ελαιώνα.

    Πορεία στο κέντρο της Μυτιλήνης πραγματοποιήσαν σήμερα, νωρίς το μεσημέρι, περίπου 500 γυναίκες, μαζί με παιδιά, αιτούντες άσυλο που διαμένουν στο ΚΥΤ της Μόριας και στη « ζούγκλα » του ελαιώνα.

    Μία ώρα μετά, στο πρώτο γκρουπ διαδηλωτριών προστέθηκε και ένα δεύτερο. Όλοι μαζί ξεκίνησαν πορεία με κατεύθυνση την οδό Κωνσταντινουπόλεως, όπου στο τρίγωνο έκαναν καθιστική διαμαρτυρία για λίγα λεπτά.

    Ακολούθως πέρασαν μπροστά από τα Κεντρικά Λύκεια και βγήκαν ξανά στην Προκυμαία, όπου έκλεισαν και τα δύο ρεύματα κυκλοφορίας, προκαλώντας κυκλοφοριακό κομφούζιο.

    Από την πλευρά τους οι αστυνομικοί προσπαθούσαν να εκτρέψουν την κυκλοφορία μέσα από την Αγορά, ωστόσο υπήρξαν φορτηγά, λεωφορεία και βαρέα οχήματα που ακινητοποιήθηκαν στην Προκυμαία, ενώ άλλοι οδηγοί με αναστροφή προσπαθούσαν να ξεμπλέξουν από το μποτιλιάρισμα.

    Οι διαδηλώτριες έκαναν καθιστική διαμαρτυρία και μπροστά στη Μεγάλη Βρετάνια, διαμαρτυρόμενες για τις άθλιες συνθήκες διαβίωσης στη Μόρια, καθώς και τις καθυστερήσεις που παρατηρούνται ως προς την εξέταση των αιτήσεων ασύλου τους. Λίγη ώρα αργότερα, συγεντρώθηκαν μπροστά από την Πλατεία Σαπφούς, φωνάζοντας επί ώρα το σύνθημα « Moria, Not Good », πριν ολοκληρώσουν τη διαδήλωσή τους και επιστρέψουν στο ΚΥΤ Μόριας.

    https://www.stonisi.gr/post/6616/moria-not-good-pics-video
    #résistance #hotspot #Grèce #île #Lesbos #asile #migrations #réfugiés

    • « Ελευθερία » ζητούν οι πρόσφυγες στη Μόρια
      Πρωτοφανή επεισόδια σημειώθηκαν σήμερα στη Μυτιλήνη,

      μετά τη μαζική πορεία προσφύγων που ξεκίνησαν το πρωί από τον καταυλισμό ζητώντας να σταματήσει ο εγκλεισμός τους και να επιταχυνθούν οι διαδικασίες χορήγησης ασύλου. Η λέξη « ελευθερία » κυριαρχεί στα αυτοσχέδια πλακάτ.

      Ακολουθεί φωτορεπορτάζ από τη δυναμική κινητοποίηση τουλάχιστον 2.000 προσφύγων, μεταξύ των οποίων πολλές γυναίκες και παιδιά, και τα επεισόδια με τις αστυνομικές δυνάμεις που προχώρησαν επανειλημμένα στη χρήση χημικών.


      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/229678_eleytheria-zitoyn-oi-prosfyges-sti-moria

    • « Λάδι στη φωτιά » οι σημερινές διαδηλώσεις

      Η διαμαρτυρία Αφγανών και τα επεισόδια της Δευτέρας με την αστυνομία.

      Στις 4 το απόγευμα έληξε η διαμαρτυρία των Αφγανών προσφύγων έξω από το Δημοτικό Θέατρο Μυτιλήνης ενάντια στο νέο νόμο για το Άσυλο, που σύμφωνα με τα λεγόμενά τους, τους υποχρεώνει σε νέο εγκλωβισμό- καθώς πλέον έχουν προτεραιότητα οι νεοεισερχόμενοι αιτούντες άσυλο.

      Ειδικότερα, συγκρούσεις μεταξύ Αφγανών που διαμένουν στο ΚΥΤ ης Μόριας, ανδρών και γυναικών κάθε ηλικίας και της Αστυνομίας σημάδεψαν τις σημερινές κινητοποιήσεις, οι οποίες είναι από τις λίγες φορές που έλαβαν χώρα εκτός του ΚΥΤ.

      Η διαδήλωση έφτασε περίπου στις 10.30 το πρωί, σχεδόν στην είσοδο της πόλης της Μυτιλήνης, λίγο μετά το δημοτικό καταυλισμό του Καρά Τεπέ. Εκεί τους περίμενε ισχυρή Αστυνομική δύναμη που δεν τους επέτρεψε να συνεχίζουν. Μια ομάδα περίπου 1000 από τους διαδηλωτές τότε έφυγε μέσω γειτονικών χωραφιών με σκοπό να φτάσουν πίσω από το εργοστάσιο της ΔΕΗ στο δρόμο της βόρειας παράκαμψης και από εκεί να μπουν για να διαμαρτυρηθούν στην πόλη. Στην πορεία τους άναψαν φωτιές για αντιπερισπασμό. Ας σημειωθεί εδώ ότι προς στιγμή η φωτιά έκαιγε και σε κτήματα που γειτνιάζουν με τις εγκαταστάσεις του εργοστασίου της ΔΕΗ. Οι φωτιές επεκτάθηκαν και τότε άρχισαν οδομαχίες προκειμένου να μην ενισχυθεί ο αριθμός όσων προσπαθούσαν να φτάσουν στην πόλη.

      Με ρίψη δακρυγόνων απωθήθηκε ο μεγάλος αριθμός των νεαρών κυρίων Αφγανών που είχαν μείνει στο δρόμο και πίεζαν τις Αστυνομικές δυνάμεις να περάσουν. Ενώ το κλείσιμο του δρόμου δεν επέτρεπε και την έξοδο των οχημάτων της Πυροσβεστικής από τις εγκαταστάσεις της υπηρεσίας που βρίσκονται στην περιοχή.

      Την ίδια ώρα περίπου 500 άτομα που κατάφεραν και μπήκαν στην πόλη από τη βόρεια συνοικία της ενισχυμένη με νεαρούς Αφγανούς πάντα που βρισκόταν στην πόλη κατάλαβαν το δρόμο της Προκυμαίας μπροστά στο Δημοτικό Θέατρο της πόλης ενώ κάποιοι έστησαν και σκηνές.

      Σύμφωνα με επιβεβαιωμένες πληροφορίες του ΑΠΕ η κινητοποίηση ήταν γνωστή στις Αστυνομικές αρχές από την Παρασκευή για αυτό και το Σαββατοκύριακο υπήρξε ενίσχυση της αστυνομικής δύναμης με προσωπικό από την Αθήνα.

      Εδώ η συνεχής ενημέρωση του « Ν », με έξτρα φωτογραφίες και βίντεο.

      https://www.stonisi.gr/post/6677/ladi-sth-fwtia-oi-shmerines-diadhlwseis-pics

    • Manifestation à Lesbos : incidents entre forces de l’ordre et migrants

      Les forces anti-émeutes ont fait usage de gaz lacrymogènes lundi sur l’île grecque de Lesbos contre des migrants qui manifestaient contre une nouvelle loi durcissant les procédures d’asile en Grèce, a-t-on appris de source policière.

      Brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire en anglais « Freedom » (liberté), quelque 2.000 migrants réclamaient l’examen de leur demande d’asile, que certains attendent depuis des mois voire des années, et protestaient contre les conditions de vie à proximité et à l’intérieur du camp de Moria, le plus grand des camps de Grèce.

      Ils avaient parcouru une distance d’environ 7 km entre le camp de Moria et le port de Mytilène, quand des policiers anti-émeutes leur ont barré la route en lançant des gaz lacrymogènes, selon la même source.

      Toutefois, des centaines de demandeurs d’asile ont réussi à atteindre le port pour y manifester, a constaté une correspondante de l’AFP.

      Le Haut commissariat des réfugiés de l’ONU (HCR) en Grèce souligne les « retards significatifs » pris par les services grecs de l’asile, avec près de 90.000 demandes en souffrance dans un pays qui compte actuellement 112.300 migrants sur les îles et sur le continent, selon les chiffres du HCR.

      « L’accumulation significative des candidatures à l’asile et les graves retards pris dans les procédures d’asile contribuent de manière importante aux conditions dangereuses de surpopulation observée sur les îles », a déclaré à l’AFP Boris Cheshirkov, porte-parole de la section grecque du HCR.

      Face au nombre constant d’arrivées de demandeurs d’asile sur les îles grecques en provenance de la Turquie voisine, le gouvernement de droite a fait voter une loi, entrée en vigueur en janvier, prévoyant des délais brefs pour examiner les demandes d’asile, en vue de renvoyer les demandeurs non éligibles ou déboutés dans leurs pays d’origine ou vers la Turquie voisine.

      Dans les camps, des dizaines de milliers de migrants, arrivés avant janvier, protestent contre les retards importants dans le traitement de leurs demandes d’asile, les empêchant de quitter les îles.

      « Les autorités donnent la priorité à ceux qui sont arrivés récemment » et non pas aux demandeurs d’asile qui attendent depuis longtemps, a souligné Boris Cheshirkov.

      La majorité des 19.000 migrants attendant au camp de Moria, dont la capacité est de 2.700 personnes, « vivent dans des conditions terribles, sans accès à l’eau ou l’électricité », a-t-il rappelé.

      Le HCR-Grèce a appelé « les autorités à mettre en place des procédures justes et efficaces pour identifier ceux qui ont besoin d’une protection internationale en respectant les normes et les garanties adéquates ».

      La situation est devenue explosive à Lesbos, Samos, Kos, Chios et Leros, sur la mer Egée, où vivent 42.000 demandeurs d’asile pour 6.200 places.

      Les bagarres entre demandeurs d’asile y sont en outre fréquentes, et au moins quatre personnes ont perdu la vie ces derniers mois.

      https://information.tv5monde.com/info/manifestation-lesbos-incidents-entre-forces-de-l-ordre-et-migr

    • Réfugiés : à Lesbos, une situation explosive et une #chasse_à_l'homme

      Après une montée de tensions aux relents xénophobes et une manifestation violemment réprimée, l’île grecque a été le théâtre de #heurts les habitants et les migrants, qui s’entassent en nombre dans des camps insalubres.

      « Allez, allez ! Courez ! » hurlent des voix en anglais. Puis aussitôt, en grec : « Cassez-vous d’ici ! » Les images qui circulent sur les réseaux sociaux, où l’on voit des hommes en colère à la poursuite de migrants, sont aussi glaçantes que le ciel gris qui enveloppe Lesbos. Après deux jours de fortes tensions, cette île située à l’extrémité orientale de la Grèce a été le théâtre d’une véritable chasse à l’homme en ce début de semaine.

      Tout a commencé lundi, avec une manifestation de migrants très durement réprimée par les forces de l’ordre. Puis mardi soir, des habitants excédés sont à leur tour sortis dans la rue, revendiquant leur droit de « prendre la situation en main ». Ce n’est pas la première fois que des tensions explosent sur l’île, devenue depuis quatre ans une prison à ciel ouvert pour les réfugiés, coincés sur ce bout de terre européen en attendant le résultat de leur demande d’asile. Mais les événements de ce début de semaine constituent une dérive inédite et inquiétante.
      « Plus de toilettes ni d’électricité »

      Comme toutes les îles grecques qui font face à la Turquie, Lesbos se retrouve en première ligne de l’afflux migratoire vers l’Europe. Et malgré un deal controversé conclu entre Bruxelles et Ankara en 2016, les arrivées n’ont jamais cessé. Elles sont même reparties à la hausse : en 2019, la Grèce est redevenue la première porte d’entrée en Europe, avec 74 000 arrivées en un an.

      Sur les îles, la surpopulation tourne au cauchemar : les nouveaux venus se retrouvent « entassés dans des camps insalubres où il faut faire à chaque fois la queue pendant plusieurs heures pour manger, puis pour prendre une douche ou même aller aux toilettes », rappelle Tommaso Santo, chef de mission à Médecins sans frontières (MSF), joint par téléphone à Athènes.

      A Lesbos, le camp de Moria, prévu pour 3 000 places, accueille désormais plus de 20 000 personnes, abritées tant bien que mal sous des tentes qui grignotent les champs d’olives environnants. « Dans l’extension la plus récente, il n’y a même plus de toilettes ni d’électricité », souligne le responsable de MSF. L’ONG gère une clinique de santé mentale sur l’île. Parmi les patients, on y croise notamment des enfants qui ne parlent plus, refusent de se nourrir. Parfois ils s’automutilent ou ont tenté de se suicider. C’est d’ailleurs pour protester contre cette précarité inhumaine que les réfugiés ont, une fois de plus, manifesté lundi à Lesbos.
      « Climat de peur »

      La colère des habitants n’est pas non plus surprenante. Eux aussi subissent la présence de ces camps insalubres, qui croulent sous les ordures, et autour desquels errent des désespérés condamnés à une attente qui semble sans fin. Mais pour certains observateurs, la montée de tension récente est aussi le résultat de la nouvelle donne politique : « Le retour au pouvoir des conservateurs de Nouvelle Démocratie, en juillet, a implicitement encouragé les pulsions les plus xénophobes. Ils ont fait campagne sur le durcissement des lois migratoires, ils ont promis de se montrer plus durs, et nous y voilà. Aujourd’hui, ce ne sont pas seulement les migrants qui sont ciblés, mais aussi les ONG qui les soutiennent et les habitants qui refusent de les chasser. Certains ont vu leurs maisons caillassées mardi soir », soupire Petros (1), volontaire pour une ONG locale qui dénonce « l’instauration d’un climat de peur ».

      A partir de 2015, les Grecs avaient pourtant fait preuve d’une générosité exemplaire, en accueillant à bras ouverts les premières vagues de réfugiés malgré leurs propres difficultés économiques. Certes, le temps a joué dans la montée du ras-le-bol alors même que les partenaires européens de la Grèce n’ont pas tenu leurs promesses d’offres de relocalisations. Mais la nouvelle politique imposée par la droite grecque s’est effectivement traduite par une stigmatisation des candidats à l’asile dont les conditions d’admission ont été récemment durcies. En outre, ils se trouvent désormais privés de la carte sociale qui leur donnait accès aux soins gratuits. Malgré les demandes pressantes de MSF, le gouvernement de Kyriákos Mitsotákis refuse toujours d’évacuer de Moria 140 enfants qui ont besoin de soins médicaux urgents, indisponibles à Lesbos. Et la promesse de désengorger les îles en transférant des réfugiés en Grèce continentale s’effectue à un rythme ralenti.

      Pendant ce temps, certains relèvent peu à peu la tête : les néonazis d’Aube dorée, qui avaient quasiment disparu de la scène publique ces dernières années, sont de retour depuis quelques mois. A Lesbos, leurs partisans recruteraient notamment parmi de jeunes hommes de « 18 ou 20 ans » : « Ils sont souvent vêtus de passe-montagnes et porteurs de bâton », décrit Petros, le volontaire grec. Des « pitsirikia », de très jeunes garçons, comme les a désignés un journal local. Ils étaient eux aussi dans les rues de Lesbos mardi soir.

      https://www.liberation.fr/planete/2020/02/05/refugies-a-lesbos-une-situation-explosive-et-une-chasse-a-l-homme_1777401

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      Commentaire reçu via la mailing-list Migreurop :

      Climat explosif à Lesbos, retour en force de l’#Aube_Dorée
      A Mytilène et à #Moria des milices d’extrêmes droite, font la chasse aux ONG et aux migrants -une camionnette appartenant à une ONG a été attaquée dans le village de Moria, tandis qu’un groupe de jeunes cagoulés et armés de bâtons faisait irruption dans les maisons pour vérifier la présence éventuelle de réfugiés, solidaires et des membres des ONG. Le soir du 4 février une maison abandonnée, toujours dans le village de Moria fut incendiée, heureusement les trois réfugiés qui s’y abritaient étaient partis à temps
      A #Mytilène, chef-lieu de Lesbos, après la dispersion d’une manifestation anti-fasciste organisée principalement par des étudiants, un café fréquenté par ceux-ci, fut encerclé par un groupe portant des casques armé de bâtes qui ne se sont éloignés qu’après l’arrivée d’autres étudiants solidaires.

      #extrême_droite #xénophobie #racisme

    • Refugee children amid crowds of protesters tear gassed on Lesbos

      Tensions mount as asylum seekers living in Moria, a notoriously overcrowded Greek camp, rally against poor conditions.

      Greek police have fired tear gas at thousands of refugees and migrants trapped on the overcrowded island of Lesbos, from where they are not allowed to travel to the mainland under a 2016 EU-Turkey deal aimed at curbing migratory flows.

      In tense scenes on Monday, children and babies were caught up in plumes of tear gas during protests by about 2,000 people.

      The clashes broke out around Moria, a notoriously cramped camp which was never designed to hold more than 3,000. Currently, there are nearly 20,000 people in and around the camp.

      Protesters rallied against the continued containment of people on Lesbos island and the unbearable living conditions inside the camp.

      In footage seen by Al Jazeera, children can be seen recovering from being hit with tear gas fired by riot police. Some wore face masks to protect themselves from inhalation.

      Riot police fired the tear gas to try and quell protesters and prevent them from marching on foot to Mytilene, Lesbos’s capital more than four miles away.

      But many Moria residents did reach the port city and continued protesting there on Tuesday.

      Abdul (not his real name), an Afghan refugee, told Al Jazeera: “I participated because people are dying in Moria and nobody cares. We feel like we don’t have a future here, if we wanted to die then we could have stayed in Afghanistan. We came here to look for a good future and to be safe, this is not a place for living.”

      At least two people have died in Moria so far this year in stabbing attacks, according to local media.

      In previous years, refugees at the camp have died in fires, because of extreme weather and as some - including babies - lack access to proper medical facilities.
      Tense mood

      The mood in the centre of Mytilene on Tuesday was tense as nearly 200 people, mainly men and women from Afghanistan, congregated in the central square.

      “Freedom, Freedom,” they chanted, as well as “Lesbos people, we are sorry,” - an apparent apology to Greek residents for the highly charged atmosphere.

      Franziska Grillmeier, a German journalist, told Al Jazeera that she witnessed families being tear gassed on Monday.

      "Yesterday, as the people were trying to move the protest from Moria to Mytilene, the police tried to deter them by using roadblocks. Some families, however, broke through using the olive grove fields next to the camp and tried to find an alternative way to get to Mytilene. The police then started using heavy tear gas, throwing it into the fields by the olive grove, which also set some of the olive trees on fire.

      “There were men holding their kids up, kids who were foaming at the mouth, kids having panic attacks and babies unable to breathe and dehydrating through the gas.”

      She claimed the police reaction appeared to be excessive.

      “There weren’t really any threats to the police at that point, it was just really a tactic of the police to immediately throw tear gas at people who were peacefully trying to make their way to Mytilene.”

      Police reportedly detained dozens of protesters. Al Jazeera contacted the Ministry of Citizen Protection but had not received a response by the time of publication.

      “I saw serious attacks on people, beatings with sticks. I also saw people screaming, holding their kids in the air and saying: ’Look what you’ve done’,” Grillmeier said.

      Paolo Amadei, a freelance photographer from Italy, said: "There were police throwing gas, women and kids and infants got gassed and there were many kids crying.

      “They (refugees) came in peace, that’s what I saw: they weren’t looking for a clash.”

      Boris Cheshirkov, a spokesman for the UN High Commissioner for Refugees, told Al Jazeera he was concerned by the escalation, which has been “exacerbated by the dire conditions and long wait”.

      He said UNHCR has urged the Greek government to transfer people to the mainland and explained that European solidarity and responsibility-sharing was now crucial.


      https://www.aljazeera.com/news/2020/02/refugee-children-crowds-protesters-tear-gassed-lesbos-200204133656056.htm

    • À Lesbos, des migrants manifestent et se heurtent aux forces anti-émeutes

      Les forces anti-émeutes ont fait usage de gaz lacrymogènes lundi sur l’île grecque de Lesbos contre des migrants, qui manifestaient contre une nouvelle loi durcissant les procédures d’asile en Grèce.

      Brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire en anglais « Freedom », quelque 2 000 migrants ont manifesté ce lundi 3 février à Lesbos. Ils réclamaient l’examen de leur demande d’asile, que certaines attendent depuis des mois, voire des années, et protestaient contre les conditions de vie à proximité et à l’intérieur du camp de Moria, le plus grand de Grèce.

      Les manifestants avaient parcouru environ 7 km entre le camp de Moria et le port de Mytilène, quand des policiers anti-émeutes leur ont barré la route en lançant des gaz lacrymogènes, rapporte une source policière citée par l’AFP. Des centaines de demandeurs d’asile ont toutefois réussi à atteindre le port pour y manifester.

      Le Haut Commissariat des réfugiés de l’ONU (HCR) en Grèce souligne les « retards significatifs » pris par les services grecs de l’asile, avec près de 90 000 demandes en souffrance dans un pays qui compte actuellement 112 300 migrants sur les îles et sur le continent, selon les chiffres de l’organisation. Des retards qui participent aux conditions de vie désastreuses des exilés sur les îles grecques.

      Situation explosive

      La situation est devenue explosive à Lesbos, Samos, Kos, Chios et Leros, sur la mer Égée, où vivent 42 000 demandeurs d’asile pour 6 200 places. « À Lesbos on a des milliers de gens qui vivent hors des structures du camp de Moria, sous les arbres, sous de petites tentes », rapporte Boris Cheshirkov, porte-parole de la section grecque du HCR, joint par RFI. Sur ces îles, les bagarres entre demandeurs d’asile sont en outre fréquentes, et au moins quatre personnes ont perdu la vie ces derniers mois.

      « La première chose à faire est de transférer plusieurs milliers de personnes sur le continent dans de meilleures conditions de vie, parce que si on ne réduit pas sérieusement le nombre de personnes sur les îles, il n’y aura pas de solution. En parallèle, il faut plus de personnel, plus de services, plus d’hygiène et des procédures administratives plus rapides. Dans le même temps, les pays européens peuvent faire beaucoup plus en ouvrant des places de relocalisation. Le HCR a notamment demandé à des États de prendre en charge une partie des enfants seuls. Il y a eu un programme de relocalisation, mais il a pris fin en 2017 », déplore Boris Cheshirkov.

      Face au nombre constant d’arrivées depuis la Turquie voisine, le gouvernement grec de droite a fait voter une loi, entrée en vigueur en janvier, prévoyant des délais brefs pour examiner les demandes d’asile, en vue de renvoyer les demandeurs non éligibles ou déboutés dans leurs pays d’origine ou vers la Turquie.

      Le HCR-Grèce a appelé « les autorités à mettre en place des procédures justes et efficaces pour identifier ceux qui ont besoin d’une protection internationale en respectant les normes et les garanties adéquates ».

      http://www.rfi.fr/fr/europe/20200203-gr%C3%A8ce-lesbos-migrants-manifestent-heurtent-forces-anti-%C3%A9meute

    • Police arrests Greek extremists acting like “raid battalion” in Moria village (UPD)

      Police on the island of Lesvos has arrested seven Greek extremists who were conducting street and house to Greeks and foreign nationals in the village of Moria. All members of the so-called “control squad” or “raid battalion” were wearing helmets and holding bats when they arrested on Thursday night.

      All arrestees are men, police is looking for two more.

      Authorities investigate illegal acts conducted by the extremists both in Moria and the wide area of Mytilini in recent days.

      According to local media stonisi and lesvosnews.net, they are to appear before the prosecutor and face charges for violating gun laws and for setting up a criminal group acting like a “raid battalion.” Later it was reported that they will be charged also for violating “anti-racism laws. Authorities reportedly investigate also whether they were involved in criminal acts in the past, ANT1 reported.

      UPDATE: According to latest information for the island, five of the arrestees are Greeks, one is Bulgarian national and one Albanian, all aged 17-24. The two still sought by the police are a Greek and a foreigner, both minors.

      Seized have been 5 wooden bats and one metal stick as well as full face mask, reports, levsosnews.net.

      Although authorities have been denying the existence of such groups, a exclusive video captured them as they terrorized customers of a bar in downtown Mytilini two days ago. They men wear masks, black jackets and threaten the bar’s customers they “do not like.”

      According to eyewitnesses, these young men were also checking Greeks and foreign nationals passing by the main commercial Ermou street.

      The “squad” has also “raided” a cafeteria on the same street, where students, workers and volunteers of non-governmental organizations involved in the refugee crisis hang out.

      These reports were also confirmed by police, local media stonisi stresses.

      The same group of people, always with masks and bats, had reportedly conducted controls in the village of Moria on Tuesday night.

      They checked in homes and shops for foreign nationals, asylum seekers, volunteers and NGO-workers. According to confirmed reports, they broke the car of an Italian NGO worker with two asylum-seekers on board. Police intervened following locals’ phone calls.

      The atmosphere on the island is tense not only due to the asylum-seekers’ protest beginning of the week but also due to the objection of local authorities and residents to the government plans for closed accommodation centers.

      Far-right extremists try to take advantage of the situation, fake news against refugees, migrants and asylum seekers are spread on daily basis.

      A local group has reportedly also posted on internet calling on “armed violence” against the refugees.

      Police on Lesvos has not been famous for its intervention against far-right extremists.

      The last think the government wants, though, is a spark to provoke unprecedented situations on the island.

      https://www.keeptalkinggreece.com/2020/02/07/lesvos-moria-extremists-greeks-arrests

    • Greece tightens rules for refugee NGOs

      The parliament in Athens has pushed through a law aimed at restoring order on the Aegean islands. The laws puts restrictions on non-government organizations, which have been accused of inciting migrants to stage violent protests.
      Greek Prime Minister Kyriakos Mitsotakis said on Wednesday that NGOs will no longer be allowed to “operate unchecked” and in future they would be “strictly vetted,” the Greek newspaper, Proto Thema, reports.

      Speaking at a celebration for the centenary of the Hellenic Coast Guard, Mitsotakis said “Most NGOs do a great job. They are helpful in tackling the problem. But we know, we know it, beyond any doubt, that there are some who do not fulfill the role they are claiming. We will not tolerate this anymore.”

      NGOs providing medical, legal and other assistance to migrants on the Greek Aegean islands include Oxfam, the Danish Refugee Council, Doctors of the World, European Lawyers in Lesbos, Terre des Hommes, Refugee Support Aegean, Medecins Sans Frontieres and others.

      The prime minister’s remarks came after the deputy migration minister, Giorgos Koumoutsakos, told Proto Thema Radio that the NGOs had sprung up “like mushrooms after the rain.” "Some behave like bloodsuckers," he said.

      Inciting migrant protests

      Koumoutsakos accused some of the organizations operating on the islands, where tens of thousands of migrants are stranded after arriving from Turkey, of abusing the volatile situation to get money directly from the European Union.

      The deputy migration minister also suggested that some NGOs had incited thousands of migrants on Lesbos to hold a protest, which ended with police firing tear gas to disperse the people occupying the island capital Mytilini.

      The government began transferring refugees from the overcrowded islands to the Greek mainland last year, but an estimated 42,000 people continue to suffer in squalid and unsafe conditions in and around the island camps.

      Last week, the Greek government opened a tender for the construction of a floating barrier off Lesbos aimed at deterring migrants from crossing from the Turkish coast, which is about 10-12 kilometers away.

      https://www.infomigrants.net/en/post/22606/greece-tightens-rules-for-refugee-ngos
      #ONG #associations #NGOs

    • New request for state of emergency on #Lesvos, #Chios, #Samos

      The regional governor of the Northern Aegean, Kostas Moutzouris submitted a new call on Wednesday to declare a state of emergency on three islands, following two days of protest marches by asylum seekers demanding better living conditions and a quicker asylum procedure, and attacks by extremists in Lesvos.

      “The government was wrong to reject our request to declare a state of emergency on Lesvos, Chios and Samos. If the current situation is not an emergency, then what is?” he asked.

      “The government is imposing the creation of new migrant camps that will cost hundreds of millions and which, based on simple arithmetics, will not solve any problem – on the contrary, they will deteriorate it,” he added.

      On Tuesday, a group of about 250 asylum seekers, mostly Afghan residents of Moria, rallied outside the Municipal Theater in the island’s capital Mytilene demanding “freedom” and shouting, “Lesvos people, we are sorry.” The police intervened to prevent protesters from blocking traffic. One woman was injured in a stampede as demonstrators fled the scene to avoid possible arrest.

      On Monday riot police clashed with about 2,000 Afghan asylum seekers who tried to march to Mytilene. Reacting to the incident, residents of the village of Moria Tuesday barged into the Mytilene offices of the General Secretariat for Aegean and Island Policy demanding the closure of Moria, intensified sea patrols, and stricter monitoring of NGOs.

      Despite the tension, the government on Tuesday rejected Moutzouris’ request.

      Meanwhile, a group of about 20 youths wearing helmets and holding clubs attacked regulars at a bar in Mytilene where students and NGO employees were gathered.

      The same group roamed the town of Mytilene after midnight asking locals and foreigners to identify themselves, according to eye witnesses who talked to the police.

      Authorities believe the same individuals were in the village of Moria earlier in the afternoon checking if foreigners, asylum seekers or employees in NGOs lived or worked there.

      The masked group smashed the car of an Italian national who works for an NGO. Two asylum seekers were passengers when the incident happened.

      Police was alerted after the attacks.

      http://www.ekathimerini.com/249223/article/ekathimerini/news/new-request-for-state-of-emergency-on-lesvos-chios-samos
      #état_d'urgence

    • Crisis in Lesbos as more refugees arrive

      Greek island a ‘powder keg ready to explode’ as boat landings lead to tensions with local people.

      Greek authorities are struggling to cope with rising tension on islands where pressure from a new influx of refugees and migrants has reached a critical point.

      Friction is growing between local people and asylum seekers landing in boats from Turkey. Last week the region’s most senior official likened the situation on Lesbos to a “powder keg ready to explode”. Kostas Moutzouris, governor of the north Aegean, said: “It’s crucial that a state of emergency is called.”

      More than 42,000 men, women and children are estimated to be on Lesbos, Samos, Chios, Leros and Kos. Unable to leave because of a containment policy determined by the EU, they are forced to remain on the islands until their asylum requests are processed by a system both understaffed and overstretched.

      Aid groups have repeatedly called for the islands to be evacuated. On Friday an estimated 20,000 refugees were on Lesbos, forced to endure the grim reality of Moria, a camp designed to host 3,000 at most.

      “They are living in squalid, medieval-like conditions … with barely any access to basic services, including clean and hot water, electricity, sanitation and healthcare,” said Sophie McCann, Médecins Sans Frontières’ advocacy officer. “On a daily basis our medical teams are treating the consequential deterioration of health and wellbeing.”

      But she added that the local people had also been given short shrift. “The Lesbos community has been abandoned by its own government for almost five years to deal with the consequences of a failed reception system. Like the refugee community, it is tired.”

      As anti-immigrant sentiment has surged, vigilante groups believed to be infiltrated by supporters of the far-right Golden Dawn party have surfaced. On Friday seven men armed with wooden clubs were arrested in the hilltop village of Moria on suspicion of being members of a gang apparently linked to Golden Dawn.

      “People have seen their properties destroyed, their sheep and goats have been slaughtered, their homes broken into,” said Nikos Trakellis, a community leader. “A few years back, when there were 5,000 on the island, things seemed bad enough. Now there’s a sense that the situation has really got out of hand.”

      NGOs have also been targeted. In recent weeks cars have been vandalised. Foreigners perceived to be helping refugees have spoken of intimidation. Ciaran Carney, a volunteer filmmaker teaching refugees on the island, said: “There was a week when no one [in the NGOs] wanted to leave their flats. It definitely feels like it could explode and that no one knows what will come next.”

      https://www.theguardian.com/world/2020/feb/09/tensions-refugees-and-islanders-crisis-on-lesbos?CMP=Share_AndroidApp_G

    • Non solo Lesbos. L’estrema destra sbarca a #Chios

      «Questo è solo l’inizio». A Chios non fanno che ripeterlo dopo l’incendio della scorsa notte. Doveva essere pirotecnico lo sbarco dei neonazisti sull’isola di Chios e così è stato, la notte del 3 marzo, intorno alle due, qualcuno ha appiccato il fuoco al deposito di Stay Human Odv, la Onlus che da aprile 2018 dà servizi e beni di prima necessità ai profughi del campo di Vial. A fronte di una capienza di 1.500 persone, il campo ne ospita oltre 6mila. Quattordici bagni in tutto, 7 per sesso. Come quasi tutti gli hotspot greci, sta in mezzo a un uliveto in rovina, per 30 km tutt’intorno il nulla. Gli episodi di autolesionismo e di tentato suicidio non mancano, specie tra i minori non accompagnati.

      «Ieri stavamo smistando le scarpe» dice Musli Alievski, il fondatore della Onlus nata nel 2016. È un giovane macedone di origini rom, suo padre, in odore di pulizia etnica, prese la famiglia e scappò in Italia prima della guerra. Dopo la minaccia di Erdogan di «aprire i rubinetti», da circa una settimana sull’isola sono arrivati «quelli di Alba Dorata e i celerini». «Questo era il posto di partenza di tutto, dove portavamo le donazioni, dove prendevamo quello che serviva da portare al centro, sopra c’erano gli appartamenti dei volontari, tutto distrutto». L’incendio è doloso a detta della stessa polizia, che però ora ha altri problemi: gli isolani sono esasperati, la settimana scorsa hanno aggredito i militari che trasportavano i materiali per allestire un altro hotspot, più grande, in vista di un esodo dato ormai per imminente.

      Sporgerete denuncia per l’incendio?

      Per ora no, il clima è teso e vogliamo evitare ritorsioni e vendette sugli isolani che ci aiutano. In più sull’isola sono arrivati squadroni di celerini e di cosiddetti «volontari a difesa delle isole». Hanno già aggredito la polizia.

      Come mai la destra aggredisce la polizia?

      Perché a differenza di Lesbo, qui non ci sono grandi Ong. Non c’è Msf, l’Unhcr non opera direttamente, tutto è amministrato dai militari. E il malcontento degli isolani, eccitati dall’arrivo degli squadroni da fuori, si riversa anche su di loro. Ma non mi sento di incolpare la gente di qui, non è che si sono svegliati all’improvviso neonazisti, sono solo esasperati. Il problema è della politica europea, non della popolazione greca.

      Perché c’è bisogno di voi volontari?

      Tanto per cominciare i migranti non hanno più accesso gratuito alle visite mediche specialistiche. Un bambino iracheno ha scoperto di essere praticamente cieco solo dopo che lo abbiamo fatto visitare da un oculista. I bambini qui hanno tutti i denti neri per carenza di vitamine. Nei centri viene dato cibo precotto scaduto, senza tracciabilità, né lista di ingredienti. La stessa aggressività degli adulti spesso è causata banalmente dall’assenza di vitamine nel loro organismo.

      Avete paura?

      Più che impauriti dall’aggressione della destra, siamo delusi dalla reazione dell’Europa ai ricatti di Erdogan. L’Europa deve agire non perché impaurita o minacciata, ma perché consapevole che chi sbarca a Lampedusa non sbarca in Italia, chi sbarca a Chios non sbarca in Grecia: sbarca in Europa.

      Si parla molto degli scafisti libici, poco di quelli turchi.

      Sono criminali quanto i libici. C’è un disegno chiaro: quelli che scappano dal Medio Oriente prima finiscono nelle mani degli imprenditori turchi del tessile, lavorano nelle fabbriche, anche delle catene di abbigliamento low cost, poi raggiungono il distretto di Çeşme. Lì, chi non ha soldi per la traversata, lascia i familiari in pegno ai trafficanti. Una traversata di 15 minuti in motoscafo costa circa 2mila euro, i ricatti durano anni.

      E dall’Africa i migranti come finiscono nella rete dei trafficanti turchi?

      Gli africani che arrivano in Grecia sono per lo più nigeriani e somali. Quelli che non passano dalla Libia di solito sono quelli con più disponibilità economica. Una volta arrivati in Tunisia, Algeria e Marocco, prendono un visto di 70 euro, poi un volo per Istanbul, si trasferiscono a Çeşme o a Smirne, e da lì partono insieme agli altri che scappano dal Medio Oriente, chi da guerre, chi da persecuzioni. Selezionare i rifugiati, distinguere tra chi ha diritto a migrare e chi no, non può ridursi a una mera questione di leggi.

      Come racimolano il denaro necessario?

      Spesso dietro la traversata di un giovane c’è l’investimento dell’intero villaggio, una sorta di crowdfunding, si investe sul ragazzo più giovane e robusto, sperando che arrivi, trovi lavoro, e mandi soldi con MoneyGram o Western Union. Come nelle corse dei cavalli, si punta su quello che può farcela.

      https://ilmanifesto.it/non-solo-lesbo-lestrema-destra-sbarca-a-chios-e-brucia-le-scorte-per-i-r
      #extrême_droite

  • Europee in Grecia: Alba Dorata, colpita ma non affondata

    A poche settimane da europee e amministrative, che si terranno in concomitanza il prossimo 26 maggio, il movimento di estrema destra Alba Dorata non sembra sfondare. Ma i delusi di Syriza e dell’accordo con la Macedonia potrebbero alimentare il voto di protesta


    https://www.balcanicaucaso.org/aree/Grecia/Europee-in-Grecia-Alba-Dorata-colpita-ma-non-affondata-194073
    #Aube_dorée #Grèce #extrême_droite

  • Instantanés helléniques
    http://www.greekcrisis.fr/2018/02/Fr0660.html

    À Athènes, et plus généralement au sud de la Grèce, c’est le moment des premières floraisons. Temps doux, bourgeons du moment, autant que cette autre... renaissance naturelle, celle des rassemblements contestataires massifs face au pouvoir en place. C’est vrai que la ville d’Athènes n’avait pas connu un tel rassemblement populaire comme celui qui s’est tenu dimanche dernier et qui a rassemblé près de 600.000 personnes, depuis bien longtemps. Printemps des... peuples ? Source : greek crisis

    • Analyse flottante, voire carrément confuse, où l’on retrouve un écho des errements d’une partie de la gauche grecque anti-austéritaire tentée de recouper ou d’identifier (ne serait-ce qu’à des fins stratégiques) « peuple » et « patrie » (ou « nation », pour parler en termes plus français). Le fait qu’il s’agisse pour partie d’un « rassemblement populaire » (ou d’une « manifestation de mécontentement ») et (éventuellement) d’un mouvement de masse contre le gouvernement ne devrait pas permettre à l’auteur de rapprocher cette manifestation (dont l’un des mots d’ordre était tout de même : « famille, patrie, religion »...) des grands rassemblements anti-austéritaires de ces dernières années. Ses rapprochements avec les assemblées des places de 2011 (alors que les mots d’ordre de la manifestation d’il y a trois jours ne contenaient aucune critique des programmes d’austérité) sont arbitraires et ne reposent sur aucune analyse politique ; dans le même temps, il n’établit aucun parallèle avec les rassemblement « anti-macédoniens », nationalistes et droitiers de 1992 (alors qu’il s’agit d’une resucée du même phénomène, des mêmes mécanismes de mobilisation, dans un contexte évidemment différent)... Le rassemblement en question était largement organisé par la droite extrême, l’extrême droite et l’Eglise, et a par ailleurs offert une occasion en or au parti néo-nazi Aube Dorée, empêtré dans un grand procès criminel, de se refaire une santé. Le discours de Mikis Théodorakis, dans une ultime crise de démence sénile, appelant les fascistes « ses frères », constitue à lui seul une forme de blanchiment inespéré de cette organisation largement mafieuse. En favorisant une lecture « populaire » et « anti-mémorandaire » de l’événement, plusieurs personnalités dites de gauche (le compositeur M. Théodorakis, donc, comme un bon nombre des gens qui le suivent, dont certains activement engagés dans les structures de solidarité médicales, mais aussi l’ancienne présidente de l’Assemblée grecque, Zoe Konstantopoulou) se sont grossièrement fourvoyés. P. G. se retrouve comme un peu malgré lui pris dans cette analyse « anti-gouvernementale » de l’événement. Ca sentait pourtant le piège droitier et néo-fasciste à 20 kilomètres. #Grèce #Syriza #austérité #nationalisme #Balkans #Macédoine #Aube_Dorée #populisme #gauche

  • Grèce
    Entretien avec des camarades
    de l’Assemblée antifasciste du Pirée

    http://lavoiedujaguar.net/Grece-Entretien-avec-des-camarades

    Cette interview a été réalisée fin mai 2017 par le site d’information anticapitaliste et antiautoritaire de Montpellier Le Pressoir pour recueillir la parole des camarades de l’Assemblée antifasciste du Pirée dans le cadre d’échanges d’expériences sur l’antifascisme, afin de connaître leur analyse, de mieux comprendre la situation et aussi afin de renforcer des liens avec les camarades francophones.

    L’Assemblée antifasciste du Pirée a été créée en novembre 2013, après l’assassinat de Pavlos Fyssas (Killah P) par une section d’assaut de l’Aube dorée. Notre objectif était d’ouvrir la question de l’antifascisme au Pirée, un endroit assez sensible à cette période-là en raison de l’existence depuis des années d’un noyau organisé de l’Aube dorée et à cause du caractère raciste et petit-bourgeois du Pireotis (habitant du Pirée) moyen. Malgré le fait que nous nous organisions sur le sujet spécifique de la lutte antifasciste, nous le faisons autour de principes et pratiques antiautoritaires. Nos réunions sont ouvertes (mais pas publiques) et sont fondées sur l’auto-organisation. (...)

    #Grèce #Le_Pirée #Aube_dorée #antifascisme #anticapitalisme #Syriza #migrants

  • Un #film sur #Aube_dorée et les #néonazis ordinaires sur internet

    Plongée passionnante et risquée au sein d’un parti néonazi toujours troisième dans les sondages grecs, « Aube Dorée : une Affaire Personnelle », d’#Angélique_Kourounis, est disponible depuis dimanche sur internet en multi-langues.


    http://www.liberation.fr/planete/2017/05/21/un-film-sur-aube-doree-et-les-neonazis-ordinaires-sur-internet_1571093
    #extrême_droite #Grèce #racisme #xénophobie

    Lien pour regarder le film #documentaire :
    https://vimeo.com/144829248

    cc @albertocampiphoto @marty

  • Greece : between deterrence & integration

    Seven years of economic depression have not been kind to the city blocks around 17 Halkokondyli St., the office of the Greek ombudsman in downtown Athens. An alphabet soup of graffiti has been splattered across empty storefronts where “for rent” stickers alternate with ads for closing-down sales. Of the two grand squares nearby, #Victoria is haunted by touts for people-smuggling gangs, while #Omonia is home to a run-down hotel where stolen passports are rented to desperate migrants for $3,200 a go.


    http://issues.newsdeeply.com/greece-between-deterrence-and-integration

    #Athènes #asile #migrations #réfugiés #santé #éducation #Grèce #logement #hébergement #Moria #Lesbos #Chios #Golden_dawn #aube_dorée

  • A Neo-Nazi Group Just Attacked A Refugee Camp In Greece | Genevieve Zingg
    http://www.huffingtonpost.ca/genevieve-zingg/refugee-camp-golden-dawn_b_13053790.html?ncid=engmodushpmg00000004

    Right-wing fascist group Golden Dawn attacked refugees and set fire to Souda camp on Chios island on Wednesday night. According to eyewitnesses, approximately sixty members of the group descended on the camp around 01:00, launching a series of flares and throwing large rocks before setting fire to several tents.

    The group reportedly entered the camp through its entrances on either end and attacked some of the camp’s 1,000+ residents. Refugees and volunteers posted videos online depicting the significant size of the rocks, which were thrown from above and tore through the canvas of the UNHCR tents as refugees slept inside.

    Several refugees were taken to the hospital as a result of the attack, including one pregnant woman and one man whose skull was fractured after being struck by a rock.

    Members of the group then allegedly set fire to one of the large rubhalls in Souda’s center and blocked the camp exits. Videos of the fire posted online show chaos and panic throughout the camp as refugees, including many families with babies and young children, tried to escape to safety. The nearby Athena Centre for Women, run by the NGO Action from Switzerland, was quickly opened as an emergency refuge.

    Riot police arrived on scene and used tear gas and flares in an attempt to quell the confrontation. However, tweets from volunteers on the ground reported that riot police did little to restrain members of Golden Dawn and instead became violent with refugees. Several reports of police brutality have emerged. One refugee providing updates via Facebook in real time said police had “stormed the tents and started beating refugees and arresting people randomly.”

    More than 50 people have been detained, including two international volunteers. Witnesses report one of the volunteers, a nurse, was beaten and detained as he attempted to assist the refugees. It is unclear whether the majority of the detainees are refugees or Golden Dawn members.

  • Comment le Parlement européen finance un parti d’extrême-droite à Bruxelles RTBF Véronique Fievet 21 Septembre
    http://www.rtbf.be/info/regions/detail_comment-le-parlement-europeen-finance-un-parti-d-extreme-droite-a-bruxel

    C ’était jusqu’ici une façade discrète au rez de chaussée d’un immeuble du square de Meeus, à Ixelles. Ces tags la désigne désormais comme les locaux d’un parti d’extrême-droite, en plein cœur du quartier européen. Nous avons voulu savoir qui se trouvait derrière les lettres APL mentionnées sur la sonnette.

    Derrière ces trois lettres, on découvre d’abord une très rassurante « Alliance pour la Paix et la Liberté ». L’APL (APF en anglais) est officiellement depuis 2015, un parti européen reconnu. Dans ses statuts, l’Alliance pour la Paix et la Liberté plaide pour une Europe des Nations, nourrie de valeurs chrétiennes. Elle affirme défendre la liberté, la démocratie et les droits humains fondamentaux. Rien à redire jusque là, mais deux « clics » sur la composition de l’équipe dirigeante ont de quoi surprendre. Le président de l’APL, Roberto Fiore n’est autre que le leader de Forza Nuova, un petit parti italien ouvertement néo-fasciste. 

    A ses côtés, on trouve un député européen du parti néo-nazi grec, Aube dorée, ou encore Jens Pühse du parti allemand d’extrême-droite NPD. Un Belge figure également dans l’équipe de l’APL. Il s’agit d’Hervé Van Laethem, fondateur et leader du groupuscule belge néo-nazi « Nation ». Cet ancien militaire a été condamné à plusieurs reprises pour des actes racistes ou des actions violentes.
    600 000 euros de subsides du parlement européen en 2016

    Quelque soit l’idéologie réellement véhiculée par l’APL, sa reconnaissance comme parti européen lui ouvre le droit à un financement de la part du parlement européen. En 2016, un montant de 400 000 euros a été accordé à l’Alliance et 197 625 euros à la fondation « Europa Terra Nostra » qui lui est adossée. Soit au total, un montant de près de 600 000 euros.

    Avec cet argent, l’Alliance peut financer des « voyages d’études » en « pays ami », comme en Russie ou en Syrie, organiser des conférences néo-nazies ou louer des locaux. Des activités qui lui assureront une réelle visibilité et ce coup de pouce ne manque pas de poser question, même si pour Manuel Abramowicz, animateur du site « RésistanceS » et spécialiste de l’extrême-droite, il n’y a là rien d’illégal. « On peut déplorer le financement d’un parti d’extrême-droite par le parlement européen, on peut trouver cela scandaleux, cela peut même créer des polémiques mais à l’heure actuelle, ils ont le droit de recevoir ces subsides ».

    Les contrôles sur l’affectation des fonds auront bien lieu mais plus tard. Ils seront réalisés par une société d’audit externe et validés par le parlement européen en juin 2017. Si les activités financées s’avéraient finalement incompatibles avec les principes européens, l’Alliance pour la Paix et la Liberté pourrait se voir réclamer les sommes indûment perçues. 
    Mais au sein du parlement, certains s’insurgent contre la facilité avec laquelle les subsides sont octroyés. Plusieurs députés voudraient que soit mis un terme à la possibilité de soutenir financièrement les ennemis de l’Europe et leur incitation au racisme et au fascisme.

    De nouveaux dispositifs devraient entrer en vigueur en 2017. Ils devraient, en principe, empêcher les partis qui ne respectent pas les valeurs européennes, de s’en approprier les fonds.

    #APL #APF #extreme_droite #Ixelles #europe_des_nations #aube_dorée #forza_nuova #néo_nazis #parlement_européen #union_européenne

  • #Bruxelles : Non au local nazi au square de Meeûs 22
    http://lahorde.samizdat.net/2016/09/19/bruxelles-non-au-local-nazi-au-square-de-meeus-22

    Lu sur le site de Bruxelles Zone Antifasciste : Une alliance européenne de partis nationalistes, #Alliance_for_Peace_and_Freedom, vient d’ouvrir un local à Ixelles (22 Square de Meeûs). Cette alliance regroupe ce que l’Europe connaît de pire en termes de nostalgiques du fascisme et du nazisme. Les organisations qui composent l’APF, Aube Dorée [&hellip

    #International #Non_classé

    • Comment le Parlement européen finance un parti d’extrême-droite à Bruxelles RTBF Véronique Fievet 21 Septembre
      http://www.rtbf.be/info/regions/detail_comment-le-parlement-europeen-finance-un-parti-d-extreme-droite-a-bruxel

      C’était jusqu’ici une façade discrète au rez de chaussée d’un immeuble du square de Meeus, à Ixelles. Ces tags la désigne désormais comme les locaux d’un parti d’extrême-droite, en plein cœur du quartier européen. Nous avons voulu savoir qui se trouvait derrière les lettres APL mentionnées sur la sonnette.

      Derrière ces trois lettres, on découvre d’abord une très rassurante « Alliance pour la Paix et la Liberté ». L’APL (APF en anglais) est officiellement depuis 2015, un parti européen reconnu. Dans ses statuts, l’Alliance pour la Paix et la Liberté plaide pour une Europe des Nations, nourrie de valeurs chrétiennes. Elle affirme défendre la liberté, la démocratie et les droits humains fondamentaux. Rien à redire jusque là, mais deux « clics » sur la composition de l’équipe dirigeante ont de quoi surprendre. Le président de l’APL, Roberto Fiore n’est autre que le leader de Forza Nuova, un petit parti italien ouvertement néo-fasciste. A ses côtés, on trouve un député européen du parti néo-nazi grec, Aube dorée, ou encore Jens Pühse du parti allemand d’extrême-droite NPD. Un Belge figure également dans l’équipe de l’APL. Il s’agit d’Hervé Van Laethem, fondateur et leader du groupuscule belge néo-nazi « Nation ».

      Cet ancien militaire a été condamné à plusieurs reprises pour des actes racistes ou des actions violentes.
      600 000 euros de subsides du parlement européen en 2016
      Quelque soit l’idéologie réellement véhiculée par l’APL, sa reconnaissance comme parti européen lui ouvre le droit à un financement de la part du parlement européen. En 2016, un montant de 400 000 euros a été accordé à l’Alliance et 197 625 euros à la fondation « Europa Terra Nostra » qui lui est adossée. Soit au total, un montant de près de 600 000 euros.

      Avec cet argent, l’Alliance peut financer des « voyages d’études » en « pays ami », comme en Russie ou en Syrie, organiser des conférences néo-nazies ou louer des locaux. Des activités qui lui assureront une réelle visibilité et ce coup de pouce ne manque pas de poser question, même si pour Manuel Abramowicz, animateur du site « RésistanceS » et spécialiste de l’extrême-droite, il n’y a là rien d’illégal. « On peut déplorer le financement d’un parti d’extrême-droite par le parlement européen, on peut trouver cela scandaleux, cela peut même créer des polémiques mais à l’heure actuelle, ils ont le droit de recevoir ces subsides ».

      Les contrôles sur l’affectation des fonds auront bien lieu mais plus tard. Ils seront réalisés par une société d’audit externe et validés par le parlement européen en juin 2017. Si les activités financées s’avéraient finalement incompatibles avec les principes européens, l’Alliance pour la Paix et la Liberté pourrait se voir réclamer les sommes indûment perçues. 

      Mais au sein du parlement, certains s’insurgent contre la facilité avec laquelle les subsides sont octroyés. Plusieurs députés voudraient que soit mis un terme à la possibilité de soutenir financièrement les ennemis de l’Europe et leur incitation au racisme et au fascisme.

      De nouveaux dispositifs devraient entrer en vigueur en 2017. Ils devraient, en principe, empêcher les partis qui ne respectent pas les valeurs européennes, de s’en approprier les fonds.

      #APL #APF #extreme_droite #Ixelles #europe_des_nations #aube_dorée #forza_nuova #néo_nazis #parlement_européen #union_européenne

  • Grèce : il y a trois ans, #Pavlos_Fyssas était assassiné par des #néonazis d’Aube dorée
    http://lahorde.samizdat.net/2016/09/18/grece-il-y-a-trois-ans-pavlos-fyssas-etait-assassine-par-des-neona

    Le 18 septembre 2013, Pavlos Fyssas, connu sous le nom de Killah P, un rappeur grec engagé dans le mouvement antifasciste, a été attaqué par un groupe d’une vingtaine de néonazis d’Aube dorée, alors qu’il se trouvait devant un café à Amfiali, un quartier populaire du Pirée. Après un début de bagarre, Killah P et [&hellip

    #Histoire #Repères #Aube_dorée #meurtre

  • L’#hystérie contre les réfugiés finira par déchirer l’#Europe
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/l-hyst-rie-contre-les-r-fugi-s-finira-par-d-chirer-l-europe-83624128

    Les #violences observées à Douvres et Stockholm se nourrissent des paroles prononcées par des hommes blancs en costume gris dans les capitales européennes. Récapitulons simplement quelques-uns des moments les plus épouvantables du premier mois de 2016 : Geert Wilders, la figure politique la plus populaire aux Pays-Bas aujourd’hui, a demandé à ce que les hommes musulmans soient enfermés dans des camps. Ses paroles ont attisé les flammes qui ont encouragé les nationalistes d’#extrême_droite à mener des émeutes contre les #réfugiés.

    Au Danemark, le parlement a voté des lois visant à confisquer les biens et les richesses des personnes recherchant l’asile. Au Royaume-Uni, lors de la séance des Questions au Premier ministre David Cameron, les personnes bloquées à Calais et à Dunkerque qui cherchent à se réfugier en Grande-Bretagne ont été décrites comme « un tas de migrants ». Et n’oublions pas que le président tchèque Miloš Zeman a qualifié la crise actuelle aux frontières de l’Europe d’#invasion islamique organisée.

    La force qui relie tout cela est le #racisme antimusulman, qui permet aux dirigeants de se soustraire à leurs #responsabilités. Les dirigeants autoritaires tels que le Premier ministre hongrois Viktor Orbán évoquent les histoires des #invasions ottomanes pour attiser le soutien pour le #nationalisme et distraire leur peuple des #crises économiques et sociales qui touchent la société hongroise et européenne. Les « #socialistes » déclarés, comme François Hollande, ont abandonné la devise « Liberté, Égalité, Fraternité » pour mener une guerre potentiellement infinie contre le soi-disant État islamique et imposer un #état_d’urgence continu au niveau national jusqu’à ce que cette guerre soit gagnée.

    Le racisme et la propagation de l’idée de différence sont des outils essentiels pour rejeter les exigences prévues par le #droit et les accords internationaux, comme les #Conventions_de_Genève. Les personnes sont désignées comme étant des « #migrants » ou des « monstres », car cela empêche de les reconnaître en tant que réfugiés, terme qui implique alors des responsabilités morales et juridiques.

    Nier ces responsabilités et les mettre sur les épaules des autres est la marque de fabrique actuelle de la politique de l’#UE. Un an après les espoirs nés de #Syriza, la #Grèce n’est guère plus qu’une nation sacrificielle. Les conditions qui ont été imposées par la terreur économique de la troïka et les #diktats migratoires des autorités européennes ont formé un terrain fertile pour le parti d’extrême droite #Aube_dorée. Plus que quiconque, ce sont eux qui tirent profit des échecs de Syriza.

  • Lundi matin ! C’est presque la rentrée !

    Alberto Campi @albertocampiphoto et Cristina Del Biaggio @cdb_77 présentent chez ce bon vieux visionscarto.net le quatrième volet de la série de reportages (effectués en 2012) qui nous mène d’Istanbul à Patras en passant par Alexandropouli, Athènes et la région de l’Evros.

    http://visionscarto.net/a-athenes-survivre

    « ...À Athènes et Patras, ces « ghettos », d’où les migrants n’osent pas sortir et où le contrôle s’effectue par la violence de la police et des escadrons néonazis, étaient plus ou moins permanents en 2012. Les quartiers du centre ville d’Athènes, notamment, étaient concernés, là où les migrants arrivent encore aujourd’hui tant bien que mal à se loger, ainsi que les zones traditionnellement investies par les nouveaux arrivants, telles que le pont situé entre la gare et le siège d’Aube dorée, qui abrite des Maghrébins sans domicile fixe.... »

    #Migrations #Asile #Migrants #Réfugiés #Grèce #Ségrégation #Racisme #Extrême_droite #Athènes #Petrou_Ralli

  • Très bon #documentaire vu ce soir sur la RTS, pas sure qu’il existe online...
    Agora, de la démocratie aux marchés

    L’Agora, dans l’Antiquité, représentait le centre névralgique de la cité. Aujourd’hui, en #Grèce, ce mot semble avoir été vidé de son sens, le lieu étant devenu celui des transactions commerciales.

    http://www.rts.ch/docs/histoire-vivante/a-voir/6797919-agora-de-la-democratie-aux-marches.html
    #économie #histoire #dette #austérité #Aube_dorée #crise

    v. aussi :
    Baume culturel sur une Grèce exsangue

    Malgré la crise économique et un moral vacillant, la scène culturelle grecque fourmille d’initiatives, surtout underground. La cité d’Athènes est en pleine effervescence. Elle accueillera même documenta en 2017 !

    http://www.laliberte.ch/news/dossiers/histoire-vivante/baume-culturel-sur-une-grece-exsangue-289800

  • À #Athènes, le fief d’Aube dorée reste hanté par la peur

    Après des années d’impunité, dirigeants et membres du parti #Aube_dorée sont enfin jugés pour appartenance et direction d’une organisation criminelle. Le parti reste-t-il encore influent dans la capitale grecque ? Reportage dans le fief d’Aube dorée, à #Agios_Panteleimonas, dans ce quartier central d’Athènes où tout a commencé : pogroms contre les immigrés, intimidations des militants d’extrême gauche et ascension du parti...


    http://www.slate.fr/story/102079/athenes-fief-aube-doree-peur
    #Grèce #extrême-droite #extrême_droite

  • #Grèce : #procès d’#Aube_dorée, « pour la première fois, la #justice décide de s’attaquer à la forêt plutôt qu’aux arbres »

    Ajourné dès son ouverture mi-avril, le méga-procès du parti néo-nazi Aube dorée a été de nouveau suspendu et reporté au 12 mai. La justice grecque doit déterminer si la formation, arrivée en 3e position des législatives du 25 janvier dernier, est ou non une « organisation criminelle ». Ce qui pourrait valoir jusqu’à vingt ans de prison à ses chefs. Explications avec LE spécialiste de l’extrême-droite grecque, le journaliste Dimitri Psarras.

    http://www.courrierdesbalkans.fr/articles/proces-aube-doree-interview-de-dimitri-psarras.html
    #extrême-droite #extrême_droite

  • En #Grèce, les #néonazis de l’#Aube_dorée face aux juges

    C’est un procès historique qui s’ouvre lundi 20 avril entre les murs de la prison Korydallos, à l’ouest d’Athènes. Plusieurs dizaines de membres et sympathisants du parti néonazi Aube dorée font face à la justice grecque, jugés pour appartenance à une « organisation criminelle ». Au terme de ce procès-fleuve qui devrait durer plusieurs mois, la justice devra évaluer si Aube dorée répond aux critères d’une formation « criminelle ». Un verdict qui menace l’existence de ce parti, troisième force politique du pays.

    http://mobile.lemonde.fr/europe/article/2015/04/19/en-grece-les-neonazis-de-l-aube-doree-face-aux-juges_4618256_3214.html?xtref=https://www.google.fr
    #extrême_droite #procès

  • La manifestazione di Alba dorata ad Atene

    Centinaia di militanti del gruppo di estrema destra Alba dorata hanno partecipato a una manifestazione ad Atene per ricordare tre militari greci morti in un incidente di elicottero 19 anni fa al largo delle coste turche. I militanti hanno chiesto anche il rilascio del leader del gruppo Nikos Mihaloliakos e di altri cinque attivisti che sono in carcere, accusati di far parte di un gruppo criminale. Durante la manifestazione, gli attivisti hanno acceso torce e hanno cantato: “Patria, onore, Alba dorata”. Alle ultime elezioni politiche in Grecia Alba dorata è diventata il terzo partito, dopo Syriza e Nea Demokratia.

    http://www.internazionale.it/video/2015/02/02/la-manifestazione-di-alba-dorata-ad-atene
    #Athènes #vidéo #Aube_Dorée #extrême-droite #manifestation

  • Le jour où extrême droite et néonazis européens se sont réunis à #nanterre
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/12/15/le-jour-ou-extreme-droite-et-neonazis-europeens-se-sont-

    Samedi 22 novembre se tenait le #meeting de l’extrême droite européenne. Intitulé Réveil des nations, il avait lieu à Nanterre, à quelques kilomètres à peine de la capitale. Les principaux partis d’extrême droite du continent ont répondu présent à l’appel du … Continue reading →

    #ANTIFASCISME #FAF #LUTTES #antifa #aube_dorée #casa_pound #europe #extreme_droite #facho #france #gud #identitaires #rassemblement