• « Il n’existe aucun scénario de transition qui n’implique des changements profonds dans notre relation aux animaux »

    Dans la seconde moitié du mois de mars, quelque part sur la côte qui s’étire entre Kerpape et Larmor-Plage, dans le Morbihan, une laie a pris la mer. Elle s’est jetée dans les flots, sans doute poussée vers l’océan par une battue organisée sur le territoire des deux communes. Mue par une force mystérieuse dont nul ne saura jamais rien, elle a affronté le large. Elle a nagé près de dix kilomètres avant d’accoster sur les rivages de l’île de Groix, au terme d’une épreuve d’autant plus rude qu’elle s’apprêtait à mettre bas.

    L’étrangeté de cette prouesse, son incongruité radicale nous portent à des questions non moins inhabituelles. A quoi pense un sanglier seul, perdu en pleine mer, bousculé par la houle ? Par quelles émotions est-il traversé ? A-t-il peur, et comment ? Hésite-t-il, après un moment, à faire demi-tour ? Quelque chose qui ressemble à de la joie lui passe-t-il par l’esprit lorsqu’il aperçoit enfin une terre à l’horizon ?

    L’épopée de cette laie nous renvoie à ce que nous pourrions projeter de plus humain sur l’animal : la singularité des individus, l’audace exploratrice, la confrontation avec l’inconnu, l’âpreté avec laquelle on lutte pour sa vie et, plus encore, pour celle qu’on s’apprête à donner. Sitôt arrivée à Groix, la laie s’est cachée dans un roncier et y a mis au monde trois petits. Lundi 25 mars, à peine le quotidien Ouest-France avait-il eu le temps de raconter l’histoire que des membres de l’amicale des chasseurs du coin sont tranquillement venus tuer tout ce petit monde – la mère et ses trois marcassins.

    Faits politiques majeurs

    Nul besoin d’être encarté au Parti animaliste pour ressentir un trouble à la lecture de ce fait divers. D’ailleurs, Ouest-France n’a pu l’évacuer en une brève, mais y a consacré pas moins de trois articles. Ce qui trouble, bien sûr, c’est le profond hiatus entre l’énergie déployée par la laie pour survivre et sauver ses petits – et par laquelle elle s’humanise en quelque sorte aux yeux de certains d’entre nous – et la brutalité désinvolte, irréfléchie, avec laquelle la mort, en définitive, lui est administrée.

    Ce n’est pas une histoire pour faire pleurnicher dans les chaumières. Derrière la manière dont nous traitons les #animaux, derrière les motifs et les modalités de leur mort, se cachent souvent des faits politiques majeurs. Et d’autant plus majeurs que nous savons désormais avec certitude qu’il n’existe aucun scénario de transition qui n’implique des changements profonds dans notre relation aux animaux.
    C’est vrai, on le sait, pour ce qui est du #bétail. Outre les questions éthiques qu’elles posent, l’intensification et l’industrialisation de la « production animale » ont des effets catastrophiques sur l’ensemble des #écosystèmes et sur la #santé humaine. La pression sur les #terres_agricoles, dont les deux tiers en Europe sont consacrés à nourrir porcs, bovins et volailles, la disponibilité de la ressource en #eau, la #pollution par les nitrates des cours d’eau, des aquifères et des écosystèmes côtiers, la #déforestation forcenée pour faire place aux monocultures de soja… à des degrés divers, la surconsommation de viande génère ou aggrave tous les grands périls environnementaux et sanitaires.
    Tout cela est directement indexé sur le nombre d’animaux que nous nous permettons de tuer chaque jour : d’une certaine manière, nous payons, et paierons toujours plus, le pouvoir sans limite ni partage que nous nous sommes donné sur leur vie.

    Pour saisir le lien avec notre laie groisillonne, il faut lire un bref et remarquable ouvrage des écologues et géographes Raphaël Mathevet et Roméo Bondon (Sangliers. Géographies d’un animal politique, Actes Sud, 2022). Ils y expliquent comment, et pourquoi, en l’espace d’un demi-siècle, le sanglier est passé du statut d’animal forestier discret à celui d’espèce proliférante et invasive, colonisant tous les milieux. Au début des années 1970, on tuait 35 000 sangliers par an en France. Aujourd’hui, ils sont environ 800 000 par an à être tués, sans que cela semble entamer sérieusement la magnitude des dégâts de toutes sortes qu’ils causent à l’environnement et aux activités humaines.

    Prolifération des sangliers

    Avec le remembrement agricole, l’arrachage des haies et la mise à l’équerre des paysages de nos campagnes, la raréfaction du petit gibier a peu à peu laissé les chasseurs orphelins de leurs proies. Pour perpétuer la chasse et le plaisir de tenir une vie au bout de son fusil, la prolifération des sangliers a été organisée par l’agrainage (nourrissage hivernal), l’#élevage et l’hybridation avec des cochons domestiques plus fertiles, des méthodes de #chasse sélectives, etc. « Alors que, par le passé, le chasseur exerçait un droit de souveraineté qui reposait sur l’alternative “faire mourir ou laisser vivre” le gibier, écrivent les deux auteurs, la chasse du XXe siècle se saisit d’un droit inverse, qui est double : celui de “pouvoir faire vivre et laisser mourir” le gibier. » Ce redoublement du pouvoir que nous nous octroyons sur la vie du gibier vient, là encore, avec un fardeau : subir sa pullulation.

    Mais est-il bien sérieux, alors que le monde traverse tant de drames, et que la famine est redevenue une arme de guerre, de s’appesantir sur le sort des bêtes ? L’indifférence à leur égard, répondent en général les militants de la cause animale, est l’antichambre de celle envers le malheur qui frappe nos semblables les plus fragiles.

    « Des cruautés que l’on voit dans les campagnes commettre sur les animaux, de l’aspect horrible de leur condition, date avec ma pitié pour eux la compréhension des crimes de la force, écrivait Louise Michel dans ses Mémoires, en 1886. C’est ainsi que ceux qui tiennent les peuples agissent envers eux ! »

    Stéphane Foucart
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/03/31/ecologie-il-n-existe-aucun-scenario-de-transition-qui-n-implique-des-changem

    #indifférence #écologie

  • Soirées prestigieuses, promoteurs et champagne à volonté : « Dans le carré VIP, les filles sont du #bétail »
    https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2023/12/23/soirees-prestigieuses-promoteurs-et-champagne-a-volonte-dans-le-carre-vip-le

    Mais que pensent ces jeunes filles de cette organisation où, pour la plupart, elles se savent utilisées comme produit d’appel ? Pour Olivia, toutes connaissent les règles du jeu et les acceptent. « C’est donnant-donnant, on sort gratuitement, mais on n’est forcées à rien. » Cette fille de diplomate insiste sur le fait qu’en étant à la table d’un promoteur elle se sent bien plus protégée que dans les espaces communs. « Quand on est en bas [dans la fosse], on est dix fois plus vulnérables. » De là-haut, les hommes ne peuvent qu’admirer les filles, tandis qu’elles profitent d’un sentiment d’exclusivité et de prestige.

    Nombre d’entre elles évoquent une impression de subversion lorsqu’elles relatent cette expérience au cours de laquelle elles sont ouvertement chosifiées. « On accepte d’être des bouts de viande pour profiter de notre soirée gratuitement, en son âme et conscience », assume Elise. D’une certaine manière, elles ont la sensation de tirer profit des faiblesses masculines pour s’amuser à moindre coût. Parfois, plus par jeu que par nécessité. Car ces jeunes filles sont loin d’être toutes issues des classes populaires. Selon Myrtille Picaud, sociologue chargée de recherches au CNRS, même « celles qui disposent d’un capital économique sont là aussi soumises aux attentes des hommes, au regard masculin, à la hiérarchisation des femmes entre elles, ce qui se traduit par le fait qu’on leur paie un verre ». A sa manière, le carré VIP fait perdurer une vision très archaïque des rapports femme-homme, où lui serait la source de prodigalité et le pourvoyeur de statut ; et elle l’objet.

    Pendant une soirée au Gotha, autre boîte cannoise, Elise se souvient d’un événement marquant. « Au carré VIP, les mecs pointaient des rayons laser sur les filles, dans la fosse, qu’ils trouvaient attirantes, pour qu’elles viennent les rejoindre en haut. Une fois, j’en ai vu un intimer à une fille de faire un tour sur elle-même, pour vérifier la marchandise. Puis le videur vient la chercher pour la faire monter. Etant donné qu’il a payé la table, c’est lui qui décide. Dans le carré VIP, les filles sont du bétail. » Comme si toutes les avancées sociales se dissolvaient une fois la lumière tamisée, « dans les espaces nocturnes, les femmes sont souvent renvoyées à leur rôle d’appât et de potentialité sexuelle », résume Myrtille Picaud.

    Version low cost, presque caricaturale

    Même si c’est là qu’il connaît sa forme la plus exacerbée, le carré VIP ne constitue pas un fantasme réservé aux seuls quartiers huppés de la capitale. Dans une version low cost, presque caricaturale, on le retrouve aussi bien dans les boîtes de campagne que dans les zones de fête à l’étranger, où on cultive un sentiment d’exclusivité à la petite semaine. Sur l’île de Malte, Donze, 21 ans, officie depuis quelques mois comme promotrice de soirées. La journée, elle vend des tickets à des groupes dans la rue, pour qu’ils aillent dans telle ou telle boîte le soir même, souvent dans des clubs grand public. « Nos soirées sont peu regardantes sur le dress code, n’importe qui entre en claquettes-chaussettes ! », lance-t-elle, rieuse.

    Quand elle vend une place, les hommes lui demandent toujours s’il y aura des représentantes du sexe opposé. Pour les faire venir, elle leur montre alors des vidéos promotionnelles sur son portable, où l’on voit des femmes twerkant en maillot de bain. « Les filles représentent notre produit d’appel. Mais nous aussi, en tant que promotrices, nous servons d’appât », confie cette jeune Auvergnate. En effet, son expérience atteste du mécanisme bien rodé du monde de la nuit, où le corps féminin fait office de monnaie d’échange. Même en étant promotrice, donc censément en position de force, Donze est tout aussi vulnérable : « J’ai déjà subi des attouchements, je me suis fait pincer les fesses, embrasser… Mais, pour l’instant, il ne m’est rien arrivé de plus grave. »

    https://archive.is/uISo6

    #femmes #corps_féminin #marchandise #patriarcat #boites_de_nuit #hommes #VSS

  • 🛑 🌍 Élevage industriel : un effet bœuf sur l’environnement - Greenpeace France

    Aujourd’hui, 75 % des terres agricoles dans le monde servent à élever du bétail – c’est-à-dire à nourrir des bêtes qui serviront, ensuite, à nous nourrir. Notre mode de vie carnivore, réservé à une poignée de privilégiés, exerce une pression telle sur notre planète qu’il déstabilise les écosystèmes. Destruction de la biodiversité et déforestation, émissions de gaz à effet de serre et changements climatiques, pollution des cours d’eau, mainmise des multinationales au détriment des petits agriculteurs, mais aussi souvent cruauté animale et impacts néfastes sur la santé humaine… Notre consommation effrénée de viande et de produits laitiers issus de l’élevage industriel a des effets délétères à bien des égards (...)

    #écologie #environnement #écosystème #biodiversité #déforestation #bétail #élevage #élevageindustriel #pollution #climat #dérèglementclimatique

    https://www.greenpeace.fr/elevage

  • #Manger_autrement : L’#expérimentation

    À #Grossenzersdorf en #Autriche, dans un champ de 4 400 mètres carrés, les chercheurs ont entrepris de cultiver la totalité de ce que mange un Européen moyen : les #céréales, les #légumes et les #fruits d’une part, de l’autre le #fourrage destiné au #bétail produisant sa consommation d’origine animale. Il est rapidement apparu que les cultures fourragères et les produits importés occupaient deux fois plus de surface que les produits végétaux et locaux. L’#expérience a ainsi démontré que nous accaparons une #surface deux fois supérieure à celle dont nous disposons, et que notre #alimentation rejette autant de #gaz_à_effet de serre que l’automobile. Comment #se_nourrir_autrement ? Trois familles ont alors essayé de réduire leur part de surface cultivable en adoptant une alimentation plus responsable, moins riche en #viande et alignée sur la production locale et saisonnière.

    https://www.youtube.com/watch?v=vlHJeAFN-38


    #film #film_documentaire #documentaire
    #alimentation #géographie #espace #élevage

  • Actualité des #bétaillères : Un bateau de croisière échoué sur la côte dominicaine Jerome Wiss
    https://www.lessentiel.lu/fr/story/un-bateau-de-croisiere-echoue-sur-la-cote-dominicaine-753053418450

    Le Norwegian Escape, qui transporte 3 000 touristes et 1 600 membres d’équipage, s’est échoué lundi après avoir quitté le port de Puerto Plata en raison de vents puissants.

    Un bateau de croisière géant s’est échoué lundi sur la côte nord de la République dominicaine après avoir quitté le port de Puerto Plata (200 km de Saint-Domingue), ont confirmé les autorités. Selon la presse locale, il s’agit du Norwegian Escape qui transporte 3 000 touristes et 1 600 membres d’équipage. « Pour le moment, il n’y a pas de risques pour les passagers ou les membres de l’équipage », a assuré à la presse le vice-amiral Ramon Gustavo Betances Hernandez, indiquant que le navire s’était échoué en raison de « forts vents de 30 nœuds ».
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    Selon le site de l’armateur, le Norwegian Escape mesure plus de 300 m pour un tonnage de 165 000 tonnes. Il peut accueillir jusqu’à 4 200 passagers et 1 700 membres d’équipage.

    #tourisme #croisière #covid-19 #coronavirus #croisières #pollution #croisiere #ennui

    • Les obèses ont des droits eux aussi ! Un fan russe de McDonald’s s’enchaîne à un restaurant
      https://www.lessentiel.lu/fr/story/un-fan-russe-de-mcdonalds-s-enchaine-a-l-entree-de-l-etablissement-684380
      Pour tenter d’empêcher la fermeture de son restaurant favori, un Moscovite a employé les grands moyens, dimanche.


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      Dimanche, un Russe répondant au nom de Luka Safronov s’est enchaîné devant un restaurant de Moscou dans l’espoir d’empêcher sa fermeture. « Fermer est un acte d’hostilité contre moi et mes camarades citoyens ! » a martelé l’habitant, tandis que d’autres clients entraient dans l’établissement pour profiter d’un dernier Big Mac.

      L’action de Luka n’a pas eu l’effet escompté : la plupart des passants ont rigolé et la police a fini par l’embarquer. « La situation est extraordinairement difficile pour une marque mondiale comme la nôtre et il y a de nombreuses considérations à prendre en compte », avait indiqué mardi dernier le patron de McDonald’s, Chris Kempczinski. « Dans le même temps, respecter nos valeurs signifie que nous ne pouvons pas ignorer les souffrances humaines inutiles qui se déroulent en Ukraine », avait-il ajouté.
      Pendant ce temps, des petits malins profitent de la situation en revendant des repas McDo en ligne à des prix exorbitants.
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      #obésité #malbouffe #bêtise #alimentation #santé #junk_food #sucre #beurk #nutrition #mcdonald's #Russie

    • Faute d’approvisionnement, Volkswagen et BMW ferment temporairement des usines RTBF
      https://www.rtbf.be/article/guerre-en-ukraine-direct-la-production-de-milliers-de-vehicules-mercedes-bmw-et

      Après la pénurie de puces électroniques, la guerre en Ukraine risque d’avoir de lourdes conséquences sur l’industrie automobile européenne. Il devrait y avoir 700.000 voitures produites en moins en raison de fermetures d’usines en Ukraine, selon des estimations de l’analyste Colin Langan de Wells Fargo. L’Ukraine est un important producteur de faisceaux de câbles.

      En raison de problèmes d’approvisionnement, Volkswagen et BMW ont fermé temporairement des usines. L’usine VDL Nedcar à Born, où des voitures sont fabriquées pour BMW, a aussi été fermée pour les mêmes raisons. Mercedes-Benz a ralenti sa production dans une usine allemande.

  • Network analysis of regional livestock trade in West Africa

    In West Africa, long and complex livestock value chains connect producers mostly in the Sahel with consumption basins in urban areas and the coast. Regional livestock trade is highly informal and, despite recent efforts to understand animal movement patterns in the region, remains largely unrecorded. Using CILSS’ database on intraregional livestock trade, we built yearly and overall weighted networks of animal movements between markets. We mapped and characterized the trade networks, identified market communities, key markets and their roles. Additionally, we compared the observed network properties with null-model generated ensembles. Most movements corresponded to cattle, were made by vehicle, and originated in Burkina Faso. We found that live animals in the central and eastern trade basins flow through well-defined, long distance trade corridors where markets tend to trade in a disassortive way with others in their proximity. Modularity-based communities indicated that both national and cross-border trade groups exist. The network’s degree and link distributions followed a log-normal or a power-law distribution, and key markets located primarily in urban centers and near borders serve as hubs that give peripheral markets access to the regional network. The null model ensembles could not reproduce the observed higher-level properties, particularly the propinquity and highly negative assortativity, suggesting that other possibly spatial factors shape the structure of regional live animal trade. Our findings support eliminating cross-border impediments and improving the condition of the regional road network, which limit intraregional trade of and contribute to the high prices of food products in West Africa. Although with limitations, our study sheds light on the abstruse structure of regional livestock trade, and the role of trade communities and markets in West Africa.


    https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0232681

    #commerce #Afrique_de_l'Ouest #frontières #commerce #commerce_transfrontalier #bétail #éleveurs #cartographie #visualisation
    via @rhoumour
    ping @karine4 @reka @mobileborders

  • Une étude, publiée dans Nature Geoscience, relève d’importantes inexactitudes dans la plupart des représentations actuelles du cycle de l’eau.

    Les scientifiques ont également compilé les dernières estimations de l’eau sur Terre à partir de plus de 80 études qui montrent à quel point l’influence des #activités_humaines sur l’eau est devenue considérable : nous utilisons l’équivalent de plus de la moitié de l’#eau qui coule dans toutes les #rivières du monde, soit 24 000 km3 par an, principalement pour l’#élevage du #bétail.

    Hormis les activités humaines, d’autres importantes inexactitudes existent sur ces représentations, poursuit Gilles Pinay. Notamment, la plupart des pluies que l’on reçoit sur Terre ne vient pas directement de la mer, comme le laissent croire les représentations actuelles. Les deux-tiers sont en fait dues à de l’#évapotranspiration par les #plantes et les #sols, ce qui génère de la vapeur qui est poussée par le #vent vers d’autres bassins versants où l’eau retombe.

    https://www.univ-rennes1.fr/actualites/attention-la-representation-de-notre-impact-sur-le-cycle-de-

    https://www.revue-ein.com/actualite/des-scientifiques-plaident-pour-une-nouvelle-representation-du-cycle-de-l

  • Refuser un destin de #bétail_cognitif avec #Gilles_Châtelet – Le Comptoir
    https://comptoir.org/2019/06/13/refuser-un-destin-de-betail-cognitif-avec-gilles-chatelet

    un mathématicien opposé au calcul rationel

    Le #mathématicien et philosophe, ancien professeur de l’Université libre de Vincennes, ne sera pas parvenu à achever l’œuvre de désenfermement dont « Vivre et penser comme des porcs » était la promesse, et qui lui aurait à coup sûr donné une place de choix au sein de la résistance française contre le #pragmatisme_libéral. C’est une des raisons pour lesquelles il faut lire ce livre : pour tenter de contrer la fatalité, et offrir post-mortem à Gilles Châtelet un peu de l’écho que son entreprise contre « l’#Homme_moyen » mérite.

    [...]

    Les Animaux malades du consensus, publié en 2010 aux éditions Lignes, c’est là tout le maigre matériau que l’on pourra trouver du mathématicien et philosophe (qui a par ailleurs produit quelques ouvrages dans ces deux disciplines) : un somme toute bien maigre taillis qui fait penser que l’auteur devait être de ces essences qui ne font pas de rejets.

    [...]

    Gilles Châtelet montre brillamment de quelle façon les « partisans branchés de la #Contre-Réforme_libérale » s’emploient à élargir la « spiritualité de marché » du domaine économique au domaine politique ; à promouvoir l’envie politique en miroir du besoin économique et à ainsi dégrader la politique en « gestion d’une compétition d’agrégats ». Il tire à boulets rouges sur ces « politologues-mathématiciens » qui, par la promotion du calcul différentiel (promotion de micro-volontés individuelles sensées s’agréger en un tout cohérent), permettent de « donner de la fluidité au brutal », et surtout de faire émerger la masse, masse formidablement inertielle et indifférente, car « le chaos des opinions et des microdécisions finit toujours par accoucher de quelque chose de raisonnable. »
    [...]

    L’ouvrage de Gilles Châtelet commence par un avertissement où on lit cette #urgente_nécessité : « refuser un destin de bétail cognitif ».

  • Les « vaches-poubelles », victimes de la « maladie des déchets »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/02/23/les-vaches-poubelles-victimes-de-la-maladie-des-dechets_5427225_3244.html

    On n’est pourtant pas le 1er avril mais va savoir avec le réchauffement (particulièrement ce we, pas besoin d’être à Montpellier pour ce promener en tee-shirt (et toc))

    Dans la panse des ruminants peuvent pourtant s’accumuler morceaux de pneus usagés, fils de fer tordus, clous, morceaux de plastique durs, aiguilles cassées, fils barbelés et de clôture. En cause : les canettes jetées au bord des routes que les troupeaux réduisent en miettes, les restes d’emballages abandonnés dans les fermes, des déchets dispersés dans les pâtures ou qui se glissent dans le foin d’ensilage... En broutant, les vaches les ingèrent et peuvent tomber gravement malades.

    Interbev, l’organisation interprofessionnelle du bétail et de la viande, publie sur son site une liste non exhaustive de ces corps étrangers susceptibles de déclencher péritonite, péricardite, abcès, fièvres et troubles du comportement. Selon elle, 60 000 gros bovins sont concernés chaque année par cette « maladie des déchets », comme l’appellent les Américains. A l’abattoir, les carcasses des animaux victimes de tumeurs et d’infections sont partiellement ou entièrement détruites. Ce sont autant de pertes pour les éleveurs.

    Magique, il y a une solution ! (Mais non pas moins de déchets enfin !)

    Manifestement, le problème n’est pas nouveau pour eux. Ils ont imaginé une parade, plutôt rustique, afin d’éviter que les déchets métalliques se déplacent dans l’organisme de la vache et y cause trop de dégâts : l’aimant stomacal .

    Il n’est pas difficile d’en acquérir sur Internet, de « très puissants » sous forme de barrettes de 5,5 centimètres, vendues de 4 à 5 euros le lot de douze, ou bien encapsulés dans une « cage » de 10 centimètres à 3 euros l’unité. Le guide poussoir, qui permet d’enfoncer l’aimant vers la panse du ruminant via son tube digestif, coûte dans les 30 euros.

    « C’est douloureux, et d’autant plus choquant qu’il faut renouveler ces aimants au bout de quelque temps, assure Jacky Bonnemains, président de Robin des bois. Ce n’est pas une solution : les déchets doivent être sortis de l’environnement. »

    #pollution #bétail #aimant_stomacal #pneus #facepalm

  • Gilles Le Gendre : « Notre erreur est d’avoir probablement été trop intelligents, trop subtils... »
    https://www.nouvelobs.com/politique/20181217.OBS7228/gilles-le-gendre-notre-erreur-est-d-avoir-probablement-ete-trop-intellige


    Non, non, je vous rassure, mon bon monsieur, on a parfaitement compris, justement !

    « Deuxième erreur, dont nous portons tous la responsabilité – moi y compris, je ne me pose pas en censeur : c’est le fait d’avoir probablement été trop intelligents, trop subtils, trop techniques dans les mesures de pouvoir d’achat. Nous avons saucissonné toutes les mesures favorables au pouvoir d’achat dans le temps, c’était justifié par la situation des finances publiques mais manifestement ça n’a pas été compris. »

    #morgue #mépris

    • déplorant que leur bénéfice politique ait été amoindri par un manque de pédagogie

      wahahaha

      J’expliquais dernièrement à des jeunes à quel point le traitement appliqué aux êtres humains pour les conforter dans l’#infantilisme est calqué sur la fabrication des animaux domestiques. C’est toute une éducation à la #soumission paternaliste du pouvoir qui s’instaure dès l’école maternelle. En érigeant la jeunesse comme le summum de la réussite, le pouvoir libéral aidé de la publicité évite que la population devienne adulte et prenne ses propres décisions pour rester dans l’angoisse infantile de la consommation.

      Et c’est un programme qui est sournois puisqu’il affecte même le design de notre quotidien, élimination des angles, hyper sécurisation des espaces, lieux de vies restreints, la voiture devient un jouet rond etc …

      Programme qui ne marche pas si bien finalement, merci les GJ :)

      #contrôle_social #bétail

  • Plus malade du médicament que de la maladie

    Depuis le 1er avril 2018, date que j’ai choisie pour inspirer de la joie au regard de mon traitement contre une rechute, je prends chaque jour un cachet de #tamoxifène (en plus des gouttes journalières pour ne pas devenir aveugle avec un glaucome aux deux yeux découvert presque en même temps que le cancer du sein). La pharmacienne ne peut m’en fournir pour plus d’un mois, ce qui m’oblige à aller régulièrement demander ma dose.
    Depuis un mois, j’ai commencé à perdre mes cheveux, c’est un des problèmes de ce traitement. Je ne sais pas si mon moral est affecté, mais c’est pas génial de ne pas comprendre pourquoi je manque autant d’énergie dans le même temps.
    Je pense que je vais arrêter, je prends cependant mes précautions et vous donne ici quelques liens de réflexions.

    En premier, la dénonciation du communiqué de presse qui accompagne une étude considèrant qu’il faut mentir aux femmes sur les traitements d’hormonothérapie. Ce traitement, comme la prise de tamoxifène agit contre la production d’œstrogènes et les femmes non ménopausées ont des risques de déclencher celle-ci.
    http://guerir-du-cancer.fr/non-les-effets-secondaires-de-lhormonotherapie-dans-le-cancer-du-se

    22/08/2016 L’université de Marburg publie une étude dans Annals of Oncology, consacrée au lien unissant les effets secondaires anticipés par les patientes et les effets finalement ressentis, dans le cadre d’un traitement par hormonothérapie après cancer du sein. L’étude est largement relatée dans les médias.

    Pour soutenir cette thèse de l’origine psychosomatique des effet secondaires, les auteurs soulignent que beaucoup d’effets déclarés sont « non spécifiques », c’est-à-dire qu’ils les estiment « non attribuables à l’action du médicament », et attribuables par conséquent à l’effet nocebo. Problème : cette classification apparaît arbitraire et infondée. Exemple parmi bien d’autres : la perte de cheveux (alopécie) figure bel et bien comme effet « fréquent » dans le RCP du tamoxifene, ou de l’exemestane, les deux produits cités dans l’étude, et s’explique directement par leur action androgénique. Elle est pourtant classée par les auteurs parmi ces effets « nocebo ».

    Trois des sept auteurs sont liés financièrement aux laboratoires commercialisant les médicaments concernés, qui se félicitent qu’on se propose d’imputer la responsabilité des effets indésirables aux patientes et non à leurs produits.

    Le sur-risque d’embolie pulmonaire sous tamoxifene est de l’ordre de 1 embolie/1000 femmes par an.

    Bon, je fais le rappel ici qu’une femme sur 8 en France traversera un cancer du sein, et on en est encore à vouloir affirmer que les femmes inventent les effets indésirables des merdes qui sont censés les soigner.

    L’information donnée aux femmes sur les effets secondaires de l’hormonothérapie, lourds et particulièrement fréquents (71% souffrent de douleurs articulaires dans cette étude par exemple, mais également 53% de prise de poids, 46% de bouffées de chaleur, entre autres) était déjà notoirement insuffisante. Au point que des patientes se sont réunies en association (AFICS ) pour tenter d’apporter l’information objective qu’elles n’ont pas reçue des soignants. Cette étude et le tapage médiatique qui l’entourent risquent de nuire davantage au droit à l’information de ces patientes.

    Elle risque également d’amener les patientes elles-mêmes à s’autocensurer et négliger de signaler des effets secondaires, en particulier si on les leur a décrits comme purs produits de l’effet nocebo.

    Le tamoxifene a prouvé qu’il pouvait sauver la vie de 4% des femmes (1 femme sur 25) au bout de 5 ans de traitement, et encore de 2.5% (1 femme sur 40) les 5 années de traitement suivantes.[4] En revanche, au bout de 10 ans, une étude récente de l’anti-aromatase letrozole ne démontre aucun bénéfice en termes de mortalité, en dépit d’une couverture médiatique récente, là encore aussi massive que trompeuse[5].

    Il appartient à chaque patiente de choisir pour elle-même, en fonction de ses risques et préférences personnels, entre ce bénéfice potentiel et le risque d’une qualité de vie altérée. Mais pour que ces femmes puissent exercer ce droit, il faut qu’on les informe et non qu’on les « rassure », encore moins qu’on les manipule. Nombreuses sont les patientes qui s’expriment sur les forums pour regretter de n’avoir pas eu ce choix.

    #faire_des_histoires #cancer #hormonothérapie #femmes #droit_à_l'information #alopécie #santé #effets_indésirables

    • AFICS : Association de Femmes pour l’Information après Cancer du Sein
      http://www.afics-association.fr

      L’association a été créée en 2015 par le Docteur Danielle Barbotin, médecin gynécologue, victime elle-même d’effets indésirables importants de l’Arimidex®. L’idée le la création de l’association lui est venue suite du constat de l’absence d’information données aux femmes lors de la prescription d’un inhibiteur de l’aromatase et de la sous-estimation des effets indésirables importants de ces médicaments. Elle a aussi écrit un livre sur le sujet.

      http://www.afics-association.fr/Couverture.JPG

    • http://www.afics-association.fr/Presentation.html

      Présentation

      ON VOUS A PRESCRIT UN INHIBITEUR DE L’AROMATASE

      Ces médicaments s’appellent :

      – ARIMIDEX® : anastrozole du laboratoire ASTRA-ZENECA
      – FEMERA® : létrozole du laboratoire NOVARTIS
      – AROMASINE® : exemestane du laboratoire PFIZER

      Ces traitements ont pour but de diminuer le risque de récidive après cancer du sein, mais leur observance est mauvaise, plus de 60% des femmes l’ont arrêté avant 5 ans (durée de la prescription)

      #refus_de_soin

    • Je trouve finalement la description des effets indésirables que je ressens et qui me donnent l’impression d’avoir de la béchamel à la place du cerveau, sans parler des insomnies …

      http://www.afics-association.fr/Informationsmedicales12.html

      Les effets indésirables révélés secondairement sont l’insomnie, la dépression, la baisse de libido, ainsi que des effets graves sur la santé à moyen et long terme articulaires, cardio-vasculaires et neuro-cognitifs, cependant ces effets sont aujourd’hui peu reconnus.

    • merci @colporteur du témoignage pour ton ami, j’espère qu’il va mieux. J’ignorais que les hommes pouvaient prendre une hormonothérapie, qui annihile les hormones contrairement à son nom.
      Pour les cancers du sein, les 2/3 sont hormonodépendants, ce sont les œstrogènes qui les aident à proliférer. C’est pourtant ce qu’on donne aux femmes depuis des années pour la ménopause et la contraception. #bétail #juments #reproduction_animale #femmes_de_laboratoire

      Après 8 mois de traitement, je me vois me transformer en vieille femme, ne pas trouver mes mots, perdre mes cheveux, être lente, avoir des insomnies, zéro libido et j’en passe. Je ne suis pas dépressive pour autant (j’ai appris à ne pas me mentir et je me suis posée la question clairement) par contre cela m’affecte de ne plus être la maitresse de mes cellules, de mon corps de mon ressenti. Je suis en colère de cette dépossession. J’ai envie de croire que ma guérison viendra plus de ma capacité à me com/prendre en compte et à regagner en fierté d’envoyer bouler toutes ces merdes chimiques plutôt que de subir cette déchéance.

      J’apprends par l’AFICS qu’il faut connaitre le taux de risque de récidive qui détermine le taux de réussite de l’hormonothérapie.
      Si ce taux n’est pas élevé, c’est moins dangereux d’arrêter car cela à moins d’influence.
      Oui, on a le droit de choisir ce que l’on veut vivre en toute connaissance de cause. Aucun médecin ne m’a donné mon taux de risque de récidive, aucun ne m’en a parlé, je ne le connais tout simplement pas ! c’est juste dingue.
      #manipulation #sexisme_médical qui continue de considèrer les femmes comme incapables de traiter une information :/

      Pas d’autre choix que de retourner voir la MG qui m’a fait perdre un an avant que je détecte moi même le machin et de me remettre à l’étrangler pour qu’elle daigne me donner l’info. Ça va être sympa.
      #envie_de_meurtre

    • Pour lui, ça a très bien marché, rémission complète jusqu’à plus ample informé. En l’occurence, la testostérone amplifie le développement des cellules cancéreuses de la prostate, il a donc un traitement qui en supprime la production, et je crois, de la progestérone. Ce dont ils se plaint, c’est de vivre une bonne partie des symptômes associés à la ménopause (bouffées de chaleur, irritabilité). Il en a pour un an avec des contrôles de l’état de la prostate tous les deux mois.

    • Voila maintenant un an que j’ai arrêté l’hormonothérapie et je ne le regrette pas. Mes cheveux ont rapidement arrêté de tomber et je ne les perds plus du tout, ils ne sont plus cassants, je n’ai plus de nausée et les troubles cognitifs ont cessé tout comme les bouffées de chaleur (et de sueur) qui étaient insupportable. Mieux, et je ne sais pas si je peux le lier à l’arrêt du traitement arrêté au bout de 7/8 mois mais j’ai retrouvé une sorte de joie simple qui me rappelle à une vie plus légère comme lors d’un retour de voyage, mais ici d’un sale voyage en terre médicale et en médocs plombants.
      Voila, voila … courage aux femmes qui traversent cette période.

    • Ce n’est cependant pas le seul sujet de controverse puisque, dans le programme de cette journée, deux conférences portaient des intitulés extrêmement douteux : “Ces prétendues violences obstétricales : les enjeux juridiques” et “Comment se prémunir des plaintes pour attouchements sexuels”.

      http://m.cheekmagazine.fr/wtf/cngof-femmes-juments-polemique

      https://twitter.com/osezlefeminisme/status/1070989604805857282/photo/1

      Il semble que les conférences aient été renommées mais pas annulées. La seconde « comment se prémunir des plaintes pour attouchements sexuels » est une conférence de Nisan lui même. Le fait qu’il parle d’attouchements est deja Le signe d’un déni. Attouchement n’est pas un terme juridique on ne peu pas porter plainte pour attouchement mais pour agression sexuel.

      #violence_médicale #animalisation #deshumanisation #humour #culture_du_viol #sexisme #misogynie

    • Je reste stupéfaite que cette grosse merde de #Nisand ait été gardé à son poste par ses pairs, qu’ils et elles ne se rendent toujours pas compte que ce personnage les dessert me glace.
      Par leur silence, ils et elles contribuent à l’œuvre de destruction des femmes soutenue par cette ordure, c’est juste inconcevable.
      #réification #défécation_de_nisan
      Je note également ici pour que d’autres femmes qui feraient des recherches sur #Yves_Aubard_gynécologue_au_CHU_de_Limoges sachent à quoi s’en tenir.

      #CNGOF

    • Ce que je veux dire, c’est que ce malfaisant est toujours président du CNGOF, d’ailleurs c’est avec ce titre qu’il présente les excuses du « Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français » concernant cette affaire qu’il nomme « une diapositive … sortie de son contexte »

      07 décembre 2018
      A propos d’une citation moyenâgeuse inappropriée
      Intervention officielle du Président du CNGOF du 7 décembre 2018

      Chers Amis et Collègues,
      Lors de la présentation de la Recommandation pour la pratique clinique Protection périnéale hier après-midi dans cette salle, une diapositive citant un texte ancien de 999 a choqué de nombreuses personnes. Sortie de son contexte, elle peut faire croire que celui qui l’a présentée en valide le sens, ce qui n’est pas le cas.

      Quoi qu’il en soit, je souhaite très officiellement dire au nom du CNGOF que toute notre profession est arc-boutée sur la défense des femmes, de leur santé et de leur dignité. Je prie donc tous ceux qui ont pu être choqués par l’affichage inapproprié de cette phrase moyenâgeuse d’accepter les excuses du CNGOF qui, bien sûr, regrette cet acte déplacé.

      Nous sommes navrés, nous qui sommes réunis pour améliorer nos pratiques professionnelles, de ce qui -à tout le moins- est considéré par nous comme une atteinte à l’image des femmes.

      Professeur Israël Nisand

    • Quelques informations supplémentaires sur ce médecin qui signe la diapositive et se fout complètement du #droit_des_patientes à leurs #données_médicales #données_sensibles et #données_personnelles puisqu’il s’est créé un fichage perso et une base de données complète des femmes soignées dans son service. Base à laquelle il se vante d’avoir donné accès à plus de 372 utilisateurs.
      #la_cnil_mais_pour_quoi_faire ?

      « Chaque intervenant doit pouvoir entrer dans la base ce qu’il a fait. Ça commence par le médecin en passant par la secrétaire, la sage-femme, l’infirmière, l’aide soignante, bref tout le service. Pour vous donner une idée, j’ai à ce jour donné 372 codes d’accès, il y a donc 372 utilisateurs de ma base de données », explique le Pr Aubard. Il ajoute : « Au fil des années, j’ai tout développé, …

      https://www.filemaker.com/fr/solutions/customers/stories/aubard.html

      « En ce qui concerne la structure de la base FileMaker, on trouve le noyau de la base qui est le dossier administratif de la patiente et dans lequel on retrouve ses coordonnées, ses informations d’état civil et familiales, ainsi que ses antécédents médicaux et chirurgicaux », explique le professeur Aubard.

      … alternatives au fichage ? nein.

      Aujourd’hui, grâce à FileMaker, l’intégralité du dossier médical d’une patiente est informatisé, il n’y a plus du tout de papier dans le service. La base de données est conséquente puisqu’elle compte environ 35 000 patientes.

      #bétail #technobéat #médecine

    • Hallucinant, je croyait que le croisement des infos était interdit et que le dossier médical était confidentiel.
      Donc ce mec file l’adresse et les données perso de 35000 femmes à « tout le service ».

    • Oui, et il s’en vante et fait la publicité du logiciel qu’il a utilisé, puisque tout le processus est expliqué sur leur site !

  • Un collège-lycée contraint illégalement des enfants à être traçables en permanence | La Quadrature du Net
    https://www.laquadrature.net/fr/new_school

    Le port obligatoire du porte-clef New School par chaque enfant semble illicite du simple fait que l’information fournie par l’établissement sur l’interruption automatique du porte-clef serait fausse, alors que le règlement général sur la protection des données (RGPD) exige une information loyale.

    De plus, quand bien même cette information serait juste (si le porte-clef n’émettait pas constamment), le système serait illicite pour d’autres raisons.

    D’abord, le RGPD exige que tout traitement de données personnelles soit fondé sur une base légale : le consentement, la nécessité de fournir un service public ou la nécessité de poursuivre un « intérêt légitime ».

    Ici, les enfants ne peuvent donner aucun consentement valide au traçage : ils n’ont pas le choix de l’accepter pour aller en cours et ne peuvent l’accepter qu’en même temps qu’ils acceptent l’ensemble du règlement intérieur. Leur consentement, qui ne serait ni libre ni spécifique, ne serait jamais reconnu comme valide par la CNIL (au sujet du caractère libre du consentement, voir l’analyse détaillée développée dans nos plaintes collectives contre les GAFAM).

    S’agissant de la nécessité de fournir un service public ou de poursuivre un intérêt légitime (tel que faire l’appel des élèves), il faut d’abord démontrer que le système est « nécessaire ». En droit, ceci implique notamment qu’il n’existe aucun autre système alternatif qui, atteignant les mêmes objectifs, cause des risques moins élevés en matière d’atteinte aux libertés fondamentales. Ici, l’appel des enfants à l’oral remplit les mêmes objectifs sans poser de risque pour la vie privée. Le fait que le traçage par localisation automatique des enfants simplifie l’appel des élèves ne saurait le rendre « nécessaire », surtout au regard des risques importants qu’il cause quant à la traçabilité constante de la position de chaque enfant.

    Toutefois, ce débat sur la « nécessité » a déjà été tranché par le groupe de l’article 29 (G29, l’institution qui réunissait les CNIL des 28 États membres de l’Union européenne et qui est devenu le Comité européen de la protection des données depuis le 25 mai 2018).

    Depuis 2011, le G29 considère que, dans les cas où des personnes pourraient être localisées au moyen de signaux émis par un dispositif qu’elles transportent, et dans le cas où cela serait possible non pas sur la base de leur consentement mais sur celui d’un « intérêt légitime », il faut systématiquement que ces personnes puissent librement et facilement s’opposer à un tel traçage, à tout moment.

    Dans notre cas, à l’inverse, l’établissement Rocroy sanctionne les enfants qui s’opposerait au pistage en refusant de porter le porte-clef. L’obligation de le porter est donc illicite de ce seul fait.

    • Et maintenant ?

      Nous invitons les élèves et parents d’élèves de l’établissement Rocroy à se saisir des éléments développés ici pour saisir la justice en référé afin de faire changer le règlement intérieur avant la rentrée.

      De façon plus générale, nous appelons la CNIL à enquêter sur la start-up New School avant que celle-ci ne démarche d’autres établissements. La situation est des plus inquiétante puisque, dès 2016, d’après Le Figaro Madame, « le cabinet de Valérie Pécresse lui fait savoir qu’ils aimeraient utiliser l’application pour toute la région Île-de-France ».

      Politiquement, le cas de New School révèle un mouvement plus profond et plus grave : les puces choisies par New School ont initialement été pensées et sont normalement utilisées pour localiser des objets fixes (des murs) ou mobiles (des marchandises) afin qu’un humain muni d’un smartphone puisse se repérer parmi ces objets. Cette situation s’inverse ici : la puce n’est plus attachée à des objets mais à des enfants ; le smartphone ne sert plus à se repérer dans l’espace mais, immobile au poste du surveillant, à définir l’espace dans lequel les humains peuvent évoluer. L’humain ne se déplace plus parmi les choses : il est une chose comprise par d’autres.

    • Avec l’article sur la loi d’interdiction des téléphones portables, je me dis que tout de même... les startups sont assez médiocres dans la mise au point de solutions technologiques innovantes et efficaces, alors même que tout est déjà sur Internet :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/IMSI-catcher

      Avec un tel outil, plus de soucis, on fait l’appel sans difficultés... et pas de risque que l’élève file son « bracelet électronique » à son voisin.

    • Je vais faire du cynisme mais le titre me hérisse, d’habitude ce sont les grands médias qui ne mentent jamais qui induisent que la surveillance pourrait être légale. Tout va bien alors si c’est illégal, ils n’ont qu’à modifier la loi comme d’habitude pour que tout rentre dans l’ordre.

  • Nigeria : les conflits pour la terre, principal problème sécuritaire — La Libre Afrique
    https://afrique.lalibre.be/14063/nigeria-les-conflits-pour-la-terre-principal-probleme-securitaire

    Le conflit séculaire pour l’#appropriation des #terres entre #éleveurs nomades et #agriculteurs sédentaires s’est mué en une lutte âpre pour les ressources, provoquée par la #sécheresse et la #désertification dans le nord du #Nigeria et plus largement au #Sahel, qui obligent les pasteurs à migrer vers le Sud. La rapide croissance démographique du pays, qui compte déjà 180 millions d’habitants et devrait devenir le troisième pays le plus peuplé au monde d’ici à 2050, selon l’ONU, aggrave la situation face à des pouvoirs publics inertes depuis des décennies.

    « L’appareil sécuritaire nigérian a échoué lamentablement, créant un environnement qui encourage les éleveurs à utiliser la violence pour accéder à la propriété privée pour le #pâturage pendant que les fermiers recourent à l’#auto-défense pour protéger leurs terres », analyse SBM Intelligence. Les tensions sont particulièrement vives dans le centre du Nigeria, vaste région fertile où les éleveurs et leurs troupeaux – le pays compte près de 135 millions de têtes de #bétail – sont accusés de faire incursion dans les fermes et de saccager les cultures.

  • The Most Overlooked Environmental Crisis of 2017 | New Republic
    https://newrepublic.com/article/146195/overlooked-environmental-crisis-2017

    Une synthèse sur le rôle néfaste de l’#élevage et de l’#alimentation_animale par le #maïs sur le #climat, la #potabilité, l’#environnement_aquatique, l’#extinction, la #santé...

    The meat industry’s main problem is its reliance on corn to feed animals. In 2016, corn crops caused most of the 1.15 million metric tons of nutrient #pollution —excess nitrogen and phosphorus, mostly from fertilizer runoff—that was released into the Gulf. Thirty-six percent of those corn crops are used to feed chicken, cows, and pigs, most of which are eventually eaten by humans. As meat production increases, corn demand rises, producing more nutrient pollution and a bigger dead zone. The dead zone is bad for obvious reasons—as a concerned citizen once told Scavia, “8,000 square miles of no oxygen has got to be a bad thing”—but it also has consequences for humans, as it could decimate the Gulf shrimp industry.

    This map provided by NOAA shows how water pollution from farmland flows downstream into the Gulf of Mexico, creating a “dead zone” that cannot support marine life. The red dots indicate cities; lime green areas indicate farmland; and the yellow area is the dead zone.

    #agriculture #bétail #engrais_chimiques #zone_morte #carbone #politique

  • You Might Be Wasting Food, Even If You’re Not Throwing It Away - Union of Concerned Scientists
    http://blog.ucsusa.org/doug-boucher/ways-we-waste-food

    Now, half a century later, food waste has grown from family stories into a worldwide policy issue. A common estimate is that 40% of food is wasted. Scientific papers analyze consumers’ feelings about the sensory and social qualities of meals, and reducing waste is becoming just as much a concern as local, organic, and community-supported. This issue is critical. Yet an important part of the food waste problem remains unseen.

    This additional waste involves not the food that is thrown out because no one eats it—but the food we do eat.

    [...]

    But neither overconsumption nor consumer waste are the largest way we waste the resources that can be used to produce food. That turns out to be livestock production—the dark red sections in the graphic above. Livestock are an extremely inefficient way of transforming crops (which they use as feed) into food for humans, with loss rates ranging from 82% (in terms of protein) up to 94% (by dry weight) once all of the feed they consume during their lifespans is considered. It’s not food that goes into our garbage or landfills, but it represents an enormous loss to the potential global supply of food for people just the same.

    Losses of harvested crops at different stages of the global food system. The four columns represent different ways to measure the amount of food: from left to right, by dry weight, calories, protein, and wet weight. Source: Figure 4 of Alexander et al., 2017, Agricultural Systems; DOI: 10.1016/j.agsy.2017.01.014.

    #gaspillage #nourriture #bétail

  • Why meat eaters should think much more about soil | John Sauven | Opinion | The Guardian
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2017/may/16/meat-eaters-soil-degradation-over-grazing?CMP=twt_a-environment_b-gdnec

    When it comes to farm animal numbers, the statistics are frightening. The world’s average stock of chickens is almost 20bn, or three per person. Cattle are the next most populous breed of farm animal at 1.4bn, with sheep and pigs not far behind at around 1bn each. And farm animals that are raised intensively require a staggering amount of animal feed and water. Soya production, mainly for animal feed, has devastated ecosystems in Latin America. All in all, livestock production occupies the vast majority of agricultural land and is the main reason why 50% of the wildlife we share our planet with has disappeared since the start of the industrial revolution.

    ...

    So there is no denying that cattle have caused extensive environmental damage in many parts of the world. And over-grazing of cattle, especially in drought-prone regions, has been a significant cause of soil degradation. Soil is key. Soil is the largest land-based reservoir of carbon on Earth, absorbing it from trees and vegetation as they die and decay. Losses of carbon from chemically intensive use of soils and land-use change from ploughing up grasslands and clearing forests and peatlands constitute the second-largest source of CO2 after burning fossil fuels. It’s a little-known fact that soils store four times more carbon than all trees and other life. We will not be able to feed people in the future if the soil continues to be degraded, and we are degrading soils at a faster rate than ever before.

    Our number one priority has to be to protect the soil, but the destruction of our soil is where the issue of meat becomes a bit less one-sided.

    #viande #bétail #sol #dégradations

  • Edible insects could play key role in cutting harmful emissions — ScienceDaily
    https://www.sciencedaily.com/releases/2017/05/170504110604.htm

    Replacing half of the meat eaten worldwide with crickets and mealworms would cut farmland use by a third, substantially reducing emissions of greenhouse gases, researchers say.

    While consumers’ reluctance to eat insects may limit their consumption, even a small increase would bring benefits, the team says. This could potentially be achieved by using insects as ingredients in some pre-packaged foods.

    Using data collected primarily by the UN’s Food and Agriculture Organization, scientists have compared the environmental impacts of conventional meat production with those of alternative sources of food. It is the first study to do so.

    #effet_de_serre #climat #nourriture #insecte #bétail

  • Planète sable - La Chine en guerre contre le « dragon jaune »
    http://www.arte.tv/fr/videos/053446-001-A/planete-sable

    La #Chine est menacée. Ses #déserts anciens, apparus il y a longtemps dans le nord et le centre du pays, continuent de s’étendre. De nouveaux sont en formation. Les zones arides et semi-arides couvrent désormais la moitié de son gigantesque territoire. Elles grignotent peu à peu les terres arables, dont le recul force de nombreuses populations villageoises à se déplacer. Les barrières végétales naturelles qui se dressent aux confins des déserts ne sont ni assez nombreuses ni assez puissantes pour retenir le sable qui s’envole et retombe sur Pékin. À chaque printemps, la capitale chinoise et sa région sont noyées, durant des jours entiers, dans les #tempêtes_de_sable. Mêlant sédiments et poussières de #sable, ce « #dragon_jaune » contre lequel les autorités se mobilisent affecte directement plus de deux cent cinquante millions de personnes. Et bien davantage encore si l’on ajoute les zones touchées au-delà des frontières de l’Empire du Milieu, jusqu’en Corée ou au Japon. Engagée contre l’avancée inexorable de ces déserts, une armée de trente-deux mille « faiseurs de pluie » se bat quotidiennement. Des équipes scientifiques sont également à pied d’œuvre pour réintroduire des espèces végétales dans les sols appauvris. Une « #muraille_verte », aussi longue que la mythique Grande Muraille, commence à sortir de terre pour faire barrage à l’ennemi.

    #désertification #végétalisation #pluie_artificielle #cyanobactérie #lichen #salinisation

  • Le cruel #transport des jeunes #veaux au sein de l’#Europe
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/08/19/le-cruel-transport-des-jeunes-veaux-au-sein-de-l-europe_4985187_3244.html

    C’est une nouvelle illustration de la #maltraitance_animale, qui met une fois de plus en cause des pratiques de l’#industrie_agroalimentaire. Les images ne sont pas aussi insoutenables que celles tournées dans des abattoirs par l’association L214, qui ont ému l’opinion publique ces derniers mois. Elles n’en révèlent pas moins la souffrance infligée à des animaux, au mépris de la réglementation.

    L’ONG de défense du bien-être animal Compassion in World Farming (CIWF) vient de rendre publique une enquête, menée par les associations allemande et suisse, Animal Welfare Foundation et Tierschutzbund Zürich, sur les conditions de transport des jeunes veaux entre pays européens. Il s’agit de #bovins non sevrés, âgés de seulement dix jours, issus de la filière laitière : des mâles qui, par définition, ne produiront pas de lait, et des femelles (des velles) non destinées au renouvellement du cheptel. Tous sont expédiés vers des centres d’engraissement intensif, avant de finir sur l’étal des bouchers.

    #bétail

    • Les enfants appartiennent au père*, on le sait, et il n’y a pas si longtemps qu’il fallait, pour qu’une mère puisse faire traverser une frontière à l’enfant, qu’elle soit munie d’une autorisation du père, la réciproque ne se posant pas. Ce n’est pas qu’aujourd’hui et dans les pays riches la possession des enfants soit d’un immense intérêt économique, encore que... Les enfants restent par contre un très puissant outil de chantage en cas de désaccord conjugal : c’est leur possession que revendiquent les hommes, et non leur charge matérielle, qu’ils s’empressent de confier à une autre femme (mère, domestique, épouse ou compagne) selon la règle qui veut que les possessions des dominants soient entretenues matériellement par une (ou des) possession des mêmes

      *les pères n’hésitent pas à marquer leur propriété en leur donnant leur nom. Nommer c’est un acte d’appropriation et même si la loi l’autorise, les femmes ne peuvent toujours pas donner leur nom à ces enfants qui ne sont pas vraiment les leurs - http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/09/01/donner-le-nom-du-pere-une-tradition-quasi-inebranlable_4742007_3224.html

      #nommer #posséder #hétérosexisme #enfants #domination

    • Si on compare la relation de sexage avec la vente de la force de travail sur le marché classique, on se trouve confronté à la notion d’échange. Or il n’y a pas d’échange dans la relation de sexage, puisqu’en effet rien ne vient comptabiliser quelque chose que ce soit qui pourrait être la matière de rechange. Si rien n’évalue ou ne comptabilise, si TOUT est dû et si tout est propriété : le temps, la force, les enfants, tout, sans limites, la relation de sexage n’est pas une relation de marché

      #mariage #domesticité #bétail #esclavage #servage #viol #travail #sexage

    • Au sujet de l’éternel recommencement :

      l’idée qu’une classe soit utilisée (au sens propre : manipulée comme un outil), c’est-à-dire traitée comme une vache ou une moissonneuse, est dans le très progressiste esprit de nos contemporains, supposée relever de belles lurettes ou de despotismes orientaux autant que primitifs, ou au plus être l’expression d’un cynisme provocateur. Ce que nous avons sous les yeux, nous ne le voyons pas - pas même lorsqu’on appartient à la classe asservie.

      #nice_guy #notallman #Cologne #racisme #le_macho_c'est_pas_moi_c'est_l'autre

    • Sur le mariage :

      S’il exprime et limite le sexage, en restreignant l’usage collectif d’une femme et en faisant passer cet usage à un seul individu, il prive du même coup les autres individus de sa classe de l’usage de cette femme déterminée, qui, sans cet acte, resterait dans le domaine commun.

      Cf les harceleurs de rue qui te lachent la grappe quant tu leur dit que tu est marié ou que tu as deja un mâle propriétaire. Cf aussi « nos femmes » qu’il ne faut pas que les migrants touchent à Cologne, mais dont les européens n’ont rien à fiche qu’on les touchent à la fête de la bière.
      http://lesmotstuent.tumblr.com/post/140980985202/sud-ouest-020811-non-sud-ouest-3-viols-ce-ne#notes

      Cf aussi l’expression « femme publique » pour dire « prostituée ». L’épouse est une « femme privée » en fait la femme d’un seul propriétaire contrairement aux autres femmes qui sont la propriété de tout hommes. Les prostituées appartiennent tout de même souvent à un proxénète.
      #harcèlement_de_rue

    • Quels sont les moyens de l’appropriation de la classe des femmes ? a) le marché du travail ; b) le confinement dans l’espace ;c) la démonstration de force ; d) la contrainte sexuelle ;et e) l’arsenal juridique et le droit coutumier.

      Je met des exemples actuels pour bien voire qu’il n’y a pas de changements et que ce que dit Guillaumin est toujours d’une révoltante actualité.

      a) le marché du travail - 25% de salaire en moins, plafond de verre, et plancher collant, horaires fractionnée, mi-temps imposé, plus fort taux de chômage et harcèlement sexuel sur le lieu de travail.

      b) le confinement dans l’espace ; même pas une chambre à soi, harcèlement de rue, faible accès aux infrastructures urbaines conçu pour et par les hommes, enfermement à domicile. Sur cette terre, aujourd’hui, les femmes font 70% du travail, elles ont 10% des revenus et 1% de la propriété.

      c) la démonstration de force : agressions sexuelles dès l’enfance, soulevage de jupes, et et insultes sexistes dès l’école « maternelle ». Interdiction de se défendre et d’apprendre à se battre tandis que les garçon sont encouragé à la violence et à la compétition. Cf sexe fort -sexe faible. Violence systémique des hommes dans les couples et sa négation...

      d) la contrainte sexuelle : même si le viol est reconnu dans le couple, c’est tout de même un crime impuni. L’inceste est aussi accepté, ce qui est réprimé ce sont les tentatives de défense des victimes. On fait le procès des victimes dans les cas de viols. Le fait aussi que dans l’hétérosexualité on impose des pénétrations sexuelles seulement aux femmes. Les pénétrations sexuelles sont jugées humiliantes puisque « se faire enculer » et « se faire baiser » ne sont pas des perspectives heureuses dans le vocabulaire courant. Une femme doit être baisé, si elle est « mal-baisé » c’est un crime très très grave. Ca fait d’elle une femme mauvaise, la qualité des femmes est fonction des penis qui leurs pilonnent le col de l’utérus. Elles n’ont pas de valeur en soi, il faut un « bon » baiseur pour en faire une « bonne » femme. Là derrière il y a le notion de soumission, une bonne femme est une femme bien soumise sexuellement.

      e) l’arsenal juridique et le droit coutumier : les femmes sont toujours les n°2, moins de revenus = personne secondaire dans le couple. Par exemple pour la déclaration d’impôts, mise en dépendance de la déclarante n°2 du bon vouloir du déclarant n°1, le « chef de famille » dans les faits. Divorces toujours en faveur des hommes, garde alterné qui met les femmes à la merci des ex violents. Non payement des pensions alimentaires tout à fait ignoré. Perte de son identité avec la disparition du nom des femmes. J’ai encore pas vu de case « nom de jeune garçon » sur les formulaires administratifs. Flicage par la CAF des femmes. Privation des allocation des femmes en couples, y compris les pensions d’invalidités.

    • Contrat sexuel, contrat social, contrat de travail…


      https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2016/03/20/contrat-sexuel-contrat-social-contrat-de-trava

      Carole Pateman nous présente le contrat sexuel, le plus souvent passé sous silence, dénié, comme préalable au contrat social. Il est le contrat d’assujettissement par excellence, implicite, silencieux, ignoré mais fondateur de notre ordre social. Il donne propriété des femmes aux hommes et de toutes leurs productions, et permet aux hommes de jouir de leurs services et de profiter ainsi de la liberté que ces services leurs permettent. Cette liberté est décrite comme un attribut masculin, d’homme blanc occidental mais pas n’importe quel homme blanc, car nous ne devons pas oublier la hiérarchie entre les hommes blancs, qui est aussi oppressive ; les femmes se trouvant tout au bas de l’échelle et finalement, les seules, avec les esclaves, à pouvoir être totalement et infiniment appropriées.

      #objectivation #soumission #contrat_sexuel

  • L’État français veut détruire le camp de #réfugiés à Calais
    http://www.wsws.org/fr/articles/2016/fev2016/cala-f19.shtml

    En clair, la préfecture a laissé une semaine aux migrants de ce secteur sud pour partir et « occuper les places mises à leur disposition », soit au « Centre d’accueil provisoire » (CAP) construit avec des conteneurs et ouvert à côté du camp en janvier, capable d’accueillir 1500 personnes si l’on en compte 12 par conteneur, soit dans les différents centres d’accueil et d’orientation (CAO) de France.

    Afin de décourager les réfugiés qui seraient tentés de s’installer dans le CAP, les conteneurs ont un dispositif de #sécurité basé sur les empreintes digitales, dont les réfugiés sont très méfiants. Les empreintes des réfugiés pourraient être partagées avec l’ensemble des pays de l’Union européenne, dont le Royaume-Uni. Pire, si le système ne voit pas passer un réfugié pendant deux jours il est automatiquement rayé du #système et il perd sa place dans le conteneur. Si par contre un réfugié demande à être placé dans un CAO, il peut se retrouver envoyé n’importe où en France.

    Les réfugiés ont construit dans leur camp deux églises, deux mosquées, trois écoles, un théâtre, trois bibliothèques, une salle informatique, deux infirmeries, vingt-huit restaurants, quarante-quatre épiceries, un hammam et deux salons de coiffure. Il y a une volonté de démoraliser les réfugiés, de les humilier, et de les faire partir n’importe où, sauf au Royaume-Uni. Même dans le CAP, ils seront entassés dans les conteneurs presque comme du #bétail avec interdiction de se regrouper en famille.