• HA là la dis donc ! C’est l’histoire d’un « #mal_blanchi » qui insulte un « #nègre_de_maison » ... Je vais me la mordre !... #humour_noir

    Ah ! La différence entre les bons noa, et les mauvais noa... :-D :-D :-D

    « Nègre de maison » : quand le député LFI Jean-Philippe Nilor insulte le député LR Mansour Kamardine

    https://www.marianne.net/politique/gauche/negre-de-maison-quand-le-depute-lfi-jean-philippe-nilor-insulte-le-depute-

    #politique #France #colonies #DOM_TOM #bamboula #comique #société #intérêts #indépendance #Afrique #Antilles #croisière #banania #vangauguin

  • Les déboires de l’impérialisme français dans ses anciennes colonies d’Afrique
    http://www.uatci.org/spip.php?article4244

    Après le Mali et la Centrafrique, c’est le #Burkina_Faso qui a demandé le retrait de l’armée française « dans un délai d’un mois » selon l’ultimatum lancé le 21 janvier 2023 par le chef de la junte, le capitaine Ibrahim Traoré. Celui-ci est arrivé au pouvoir par un coup d’État, le 30 septembre 2022, contre le lieutenant-colonel Sandaogo Damiba, lui-même issu d’un coup d’État huit mois plus tôt.

    Les autorités françaises ont procédé au transfert des 400 militaires de leur base du Burkina Faso vers le #Niger, chez Mohamed Bazoum, un allié et serviteur des intérêts de l’impérialisme français mais honni par sa propre population. Celle-ci a manifesté plusieurs fois en 2021 et 2022, contre son régime dictatorial mais aussi contre la présence des troupes françaises au #Niger.

    Alors, demain ne va-t-on pas voir le même scénario se reproduire au Niger, au Tchad ou dans un autre pays africain abritant une #base_militaire française ? C’est une crainte qu’un certain nombre de dirigeants politiques français émet de plus en plus à haute voix. C’est probablement cette crainte qui a conduit le gouvernement français à annoncer le 20 février 2023, son intention de réduire les effectifs de sa base militaire permanente de #Port-Bouët à #Abidjan. Cette annonce a été accompagnée de tout un laïus sur les prétendues bonnes œuvres que l’armée française veut faire en faveur de l’État ivoirien. Reste à savoir si cette tromperie suffira à calmer les ardeurs de ceux qui, dans la population et probablement au sein de l’armée ivoirienne, ne veulent plus de cette présence militaire vestige du passé douloureux de l’Afrique coloniale et en même temps, instrument de la continuation de la domination après la décolonisation.

    Quand la mauvaise foi et le mensonge s’ajoutent à l’aveuglement

    Le 6 octobre dernier, au Palais du Luxembourg (siège du Sénat français), lors d’une séance de « question d’actualité au gouvernement », un sénateur s’adressait en ces termes à Catherine Colonna, ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères : « #Bamako, #Bangui, #Yaoundé, #Dakar, #N’Djamena, et, samedi dernier, Ouagadougou : partout en Afrique, le sentiment anti-français grandit et se manifeste de plus en plus violemment ». On assiste dit-il, à « une spirale exponentielle d’un sentiment et d’actes anti-français sur place. Les milliards d’euros d’aide publique au développement ne changent pas la donne, car ce jugement est irrationnel, et le malaise extrêmement profond […]. Par maladresse peut-être, par manque de communication assurément, nous ne parvenons pas à convaincre ou tout simplement à rassurer les populations locales sur nos louables intentions. Il y a vingt ans, en Afrique, les slogans anti-français étaient du style : « On en a marre ! » ; aujourd’hui, le slogan récurrent est : « France dégage ! […] Comment interrompre un tel processus de dégradation de l’image de notre pays ? ».

    Une sénatrice a aussi fait part de son inquiétude sur la « francophobie » qui selon elle, serait en train de se répandre « au Cameroun, au Mali, au Burkina Faso ou encore en #Côte_d’Ivoire ».

    À ces inquiétudes, la ministre a répondu que « la France est victime d’une scandaleuse campagne de désinformation en Afrique » et que la lutte contre cette désinformation « est désormais une priorité » pour son ministère. En d’autres termes, elle a l’intention d’alimenter massivement les médias officiels et non officiels de propagandes mensongères pour vanter les prétendues bonnes œuvres et « les louables intentions » de la France en Afrique.

    Ces parlementaires et le #gouvernement_Macron, font semblant de ne pas voir que derrière ce qu’ils dénoncent comme étant la montée d’un « sentiment anti-français » ou de la « francophobie » il y a une réelle contestation de la mainmise de l’État français sur ses anciennes colonies. Ils font d’autant plus volontairement cet amalgame tout en invoquant l’irrationnel qu’ils cherchent à masquer leurs propres responsabilités dans la montée de cette hostilité.

    Celle-ci n’a rien « d’irrationnelle » et ne date pas d’aujourd’hui. Ce ne sont pas les réseaux sociaux ni on ne sait quelle officine cachée derrière un clavier qui la créent mais les dirigeants de l’impérialisme français eux-mêmes par la politique qu’ils mènent dans leurs anciennes colonies. C’est le résultat de décennies de soutien aux dictatures sanguinaires et corrompues, de pillage économique, d’exploitation et d’oppression des populations. C’est aussi le résultat de l’arrogance, du mépris et de l’hypocrisie des dirigeants successifs de l’État français envers les populations des pays sous leur domination.

    Les gouvernements de gauche comme de droite qui se sont succédé en France ont toujours voulu dissimuler sous le tapis les massacres, les atrocités, les viols et les vols commis dans leurs anciennes colonies. Même le simple fait de reconnaître des faits qui se sont déroulés il y a 70 ans est un geste exceptionnel présenté comme un acte de courage et de générosité présidentielle. Lors de son récent voyage au #Cameroun, Macron a voulu jouer au président « ouvert et transparent » en acceptant d’ouvrir une partie des archives de l’État français sur la guerre d’indépendance du Cameroun à une commission d’historiens. C’est au cours de cette guerre qui a commencé en 1955, que le dirigeant nationaliste Ruben Um Nyobè et de nombreux militants de son parti, l’UPC, ont été traqués puis exécutés sauvagement. Il y a eu plusieurs dizaines de milliers de tués. Les massacres se sont poursuivis bien après l’indépendance du Cameroun en 1960 sous la dictature sanglante d’Ahidjo, installé au pouvoir par l’armée française. Celle-ci a aidé Ahidjo durant de nombreuses années à éliminer physiquement les militants de l’UPC. L’actuel président Biya a commencé sa carrière politique en 1962 en tant que « Chargé de mission » d’Ahidjo puis ministre et ensuite Premier ministre avant de l’évincer du pouvoir en 1982 avec l’appui de l’ancienne puissance coloniale.

    L’État français a tout fait pour que le sang qu’il a fait couler dans ce pays ne soit pas connu du public. Cela fut le cas de bien d’autres massacres du même genre dans d’autres colonies. La chape de plomb du « secret d’État » couvre jusqu’à nos jours de nombreux faits coloniaux.

    Ce sont aussi les réactions provoquées par ce « circulez, il n’y a rien à voir ! » qui reviennent comme un boomerang à la figure de l’ancienne puissance coloniale !

    La prétendue lutte contre les groupes terroristes au #Sahel

    Les troupes françaises dépêchées au Mali, Burkina Faso et Niger étaient prétendument destinées à protéger les populations contre les groupes armés djihadistes qui semaient la terreur dans cette région du Sahel. Mais les #opération_Serval, Barkhane et autres ont surtout servi à maintenir des valets locaux au pouvoir afin de permettre à la bourgeoisie française de continuer à s’enrichir au détriment des populations de ces pays.

    Ces populations prises en étau entre les bandes armées terroristes et les armées officielles (qui ne se comportent pas mieux que ceux qu’elles prétendent combattre) se sont rendu compte que les troupes françaises n’étaient pas venues pour éradiquer le terrorisme mais pour autre chose. Les groupes armés terroristes ont continué de sévir, parfois sous les yeux indifférents des troupes de Barkhane et des trois États sahéliens concernés. Des milliers de villageois ont été assassinés, d’autres ont dû abandonner leur village pour aller vivre là où ils pouvaient ; dans des camps de réfugiés quand ils en trouvaient. Entre 2013 et 2021, il y a eu plus de 2,5 millions de déplacés dans le Sahel selon le HCR, organisme des Nations Unies chargé des réfugiés. Leur nombre a continué d’augmenter depuis 2021.

    La colère des populations contre les régimes corrompus et sanguinaires qui les volaient et les opprimaient s’est retournée contre la France qui a servi de bouclier à ces régimes. Des officiers de l’armée comme Assimi Goïta au Mali ou Ibrahim Traoré au Burkina Faso ont profité de ce climat de contestation pour s’emparer du pouvoir (le 19 août 2020 au Mali et le 30 septembre 2022 au Burkina Faso). Leurs discours nationalistes et la rupture des accords militaires avec l’ancienne puissance coloniale leur a permis de redorer leur blason auprès d’une partie de la population, mais pour combien de temps ? Ce n’est pas parce qu’il y a un changement de personnes à la tête de l’État et de l’armée que brusquement ils changent de nature. Ils restent et resteront fondamentalement des instruments au service de la classe des possédants et des exploiteurs pour maintenir l’ordre capitaliste dans leur pays. Comme tous les pouvoirs qui les ont précédés, ils n’hésiteront pas à réprimer violement les populations lorsque celles-ci se mobiliseront pour réclamer plus de justice et de meilleures conditions d’existence.

    En Centrafrique et au Mali, ce sont les mercenaires de l’entreprise russe Wagner qui ont remplacé les troupes françaises, demain ce sera peut-être le tour du Burkina Faso. Il s’agit d’une entreprise privée qui fait payer ses services comme n’importe quelle entreprise capitaliste. Le paiement se fait en nature sous forme de droit d’exploitation d’une mine d’or, de diamant ou autres richesses naturelles. Ces mercenaires ne sont ni pires ni meilleurs que les légionnaires que l’État français a l’habitude d’envoyer en Afrique pour sauver un de ses valets en difficulté.

    La bourgeoisie française concurrencée dans sa chasse gardée africaine

    Face à cette nouvelle situation au Mali et au Burkina Faso, Macron le chef de file de l’impérialisme français, a dû s’adapter et accepter de retirer ses troupes de ces deux pays tout en gardant la possibilité d’y intervenir à partir du Niger ou de ses bases militaires permanentes de Côte d’Ivoire, du Sénégal ou du Tchad.

    L’État français tient d’autant plus à maintenir son rôle de gendarme de l’Afrique, que sa bourgeoisie a de plus en plus de mal à faire face à la concurrence rude des autres puissances capitalistes, y compris dans les pays considérés jusqu’à ces dernières années comme faisant partie de son « pré carré ». Mais le bouclier militaire doublé du bouclier monétaire que constitue le franc CFA (ancienne monnaie coloniale repeinte en monnaie commune des territoires devenus indépendants) ne suffit plus à préserver le quasi-monopole que la bourgeoisie française a longtemps détenu dans ses anciennes colonies.

    Selon un rapport de la COFACE (Compagnie Française d’Assurance pour le Commerce Extérieur, créée par l’État français pour couvrir, entre autres, les risques politiques encourus par les capitalistes français opérant à l’extérieur de la France) publié en juin 2018, les parts de marché à l’exportation de la France en Afrique (à l’exception du secteur de l’aéronautique) ont été divisées par deux depuis 2000, passant de 11 % à 5,5 % en 2017. Durant cette même période, la part de la Chine est passée de 3 % à près de 18 %, suivie par l’Inde, la Turquie et l’Espagne.

    Dans les domaines des équipements électriques et électroniques, de l’automobile ou de la pharmacie où la France détenait la première place, c’est la Chine et l’Inde qui sont passées devant. Même au Sénégal, pays politiquement et économiquement le plus lié à la France de par ses liens historiques, elle a perdu jusqu’à 25 % de ses parts de marché, tandis qu’en Côte d’Ivoire elle en a perdu entre 15% et 20%, toujours pour la période de 2000 à 2017.

    Le retrait, en décembre 2022 de Vincent Bolloré (un des plus grands capitalistes français ayant de grosses affaires en Afrique) de ses principales activités logistiques portuaires et ferroviaires en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays d’Afrique, au profit de l’armateur italo-suisse MSC, est la toute dernière illustration de cette tendance déclinante.

    Un continent convoité

    Les grandes puissances et leurs multinationales (les États-Unis et la Chine en tête) sont en compétition pour s’emparer des richesses naturelles et de tout ce qui peut leur rapporter des profits énormes sur le continent africain. Celui-ci possède plus de la moitié des réserves mondiales de manganèse, de chrome et de platine, 44% de vanadium, 78% de diamant, 40% de l’or … Sans oublier les gisements de terres rares recherchées entre autres par les industries de l’électronique et de la téléphonie.

    Environ 60% des surfaces arables mondiales non exploitées seraient situées sur le continent africain. Les grandes firmes de l’agrobusiness ont déjà commencé à accaparer les terres les plus fertiles pour y planter des cultures industrielles au détriment des cultures vivrières et des besoins alimentaires des populations locales. Les côtes poissonneuses du continent sont également pillées par les grandes sociétés internationales de pêche avec la complicité des États côtiers africains au détriment des petits pêcheurs locaux et des populations victimes de la raréfaction du poisson proches des côtes.

    Cette ruée des puissances capitalistes et de leurs industriels vers l’eldorado africain est en train de dessiner le contour du nouveau partage du continent africain. La crise actuelle du capitalisme, notamment l’aggravation de la crise énergétique à la suite du déclenchement de la guerre entre l’Ukraine de Zelenski épaulée par les puissances occidentales et la Russie de Poutine, a aiguisé la compétition entre les grandes puissances pour prendre possession des réserves d’hydrocarbures en Afrique. Leurs multinationales font la course pour signer des contrats de forages et d’exploitation avec les régimes en place en échange de bakchichs. L’appétit insatiable de ces prédateurs voraces est en train de transformer le continent africain en un futur terrain de batailles des puissances en compétition, à commencer par les deux plus grandes d’entre elles, les USA et la Chine mais aussi le japon, l’Allemagne, la France, l’Angleterre, la Belgique, l’Italie, l’Espagne, la Russie et quelques autres.

    Par-delà les frontières et les continents, les travailleurs ont les mêmes intérêts et un avenir commun à construire.

    Pendant que le capitalisme mondial fait main basse sur les richesses du continent, l’écrasante majorité de la population africaine, en ville comme dans les campagnes, s’enfonce dans la #misère. Le chômage pousse toujours plus de jeunes à migrer vers l’Europe ou ailleurs, quitte à risquer leur vie en chemin. Ceux qui restent au pays essaient de survivre en faisant des petits boulots précaires et mal payés ou en travaillant la terre. La cherté de la vie aggrave leurs conditions d’existence déjà catastrophiques. Chaque flambée de prix est comme un coup de poignard enfoncé dans leur chair. Pendant ce temps, une petite minorité de parasites et d’exploiteurs locaux étale avec insolence sa richesse au milieu de cet océan de pauvreté.

    Dans un monde dominé par le système capitaliste, ceux qui n’ont que leurs bras pour vivre sont les plus mal lotis. Ce sont eux qui produisent les richesses et sans leur labeur, rien ne fonctionnerait. Mais c’est la classe sociale des exploiteurs et des parasites qui profite de ces richesses et des moyens dont dispose la société.

    Que ce soit dans un pays riche ou pauvre, par delà leur niveau de vie différent d’un pays à l’autre, les travailleurs subissent cette même logique implacable d’un système basé sur l’exploitation de l’homme par l’homme, la recherche du profit individuel et la concurrence entre les individus et les nations. Dans une telle société où règne la loi du plus fort, les guerres et les rapines font partie des armes de la bourgeoisie pour protéger ses intérêts ou pour agrandir son terrain de chasse.

    Les travailleurs n’ont rien de bon à attendre d’un tel système. Ils ont au contraire tout à gagner à le combattre et à le remplacer par un autre où les frontières seront abolies, où personne n’aura le droit d’exploiter et d’opprimer son semblable et où l’humanité pourra enfin respirer et profiter librement de la vie. C’est la société que veulent construire les révolutionnaires communistes.

    #impérialise_français #impérialisme #colonies #Afrique #opération_Barkhane #inflation

  • The Making of an SS Killer - The Life of Colonel Alfred Filbert 1905–1990 - 1
    #Alfred_Filbert #Einsatzgruppen #génocide #shoa #Thomas_Harlan #Wundkanal

    Alex J. Kay,
    Institute of Contemporary History, Berlin
    Chapter 10 - ‘A chess game of egos’
    Wundkanal and aftermath, 1975–1990

    Following his release from prison for health reasons in June 1975, Filbert lived for another fifteen years. He returned to 49 #Bamberger_Straße in West #Berlin (#Schöneberg), where he would remain until his death in 1990.(1) In 1983, Filbert’s pre-1945 biography was the subject of a request for information submitted by the District Administration for State Security in Rostock in East Germany to the Main Department IX/11 within the Ministry of State Security, commonly known as the Stasi, in East Berlin.(2) The request was made in the context of the ‘processing of operative material’ ( Bearbeitung eines operativen Materials ).(3) The backdrop to the request appears to have been the fact that the District Administration for State Security in Rostock had become aware ‘that in the FRG a film is being made with the professional advice of Fillbert ( sic )’ ( daß in der BRD ein Film unter Fachberatung des Fillbert gefertigt wird ).(4) In fact, Filbert was providing much more than specialist advice: he was acting in the lead role.

    The former SD officer, RSHA member and Italy specialist Karl Haß – whose wife had officially declared him dead in 1953 – had played small supporting roles in various feature films during the 1960s, including a bit part in Luchino Visconti’s La caduta degli dei (‘The Damned’, 1969), generally as a member of the SA or the SS.(5) The only time a convicted Nazi mass murderer has played a mass murderer in a feature film, how- ever, was in 1984 in the film Wundkanal – Hinrichtung für vier Stimmen (‘Gun Wound – Execution for Four Voices’). According to the film’s closing credits, it stars ‘Alfred F.’ in the lead role of ‘Dr S.’.(6) This was Alfred Filbert, wearing a toupee and, intermittently, a false moustache. The character’s name was no coincidence. Filbert had once before been known under the name ‘Dr S.’: Dr Selbert, the name he had used for the first six years after the war. In Wundkanal , Filbert was in many ways playing himself. The director and producer was Thomas Harlan, son of Veit Harlan, director of the notorious Nazi anti-Semitic propaganda film Jud Süß (‘The Jew Süss’). Harlan junior devoted his life, initially in the Polish archives, later in films and novels, to tracking down and uncovering mid-level Nazi perpetrators and their post-war careers; men like his father, men like Filbert. He ultimately brought criminal charges against more than 2,000 Nazi perpetrators who were still alive. As Harlan stated in an interview after the release of Wundkanal : ‘The film is a work about the plural; I merely start with my [own] father’.(8)

    The shooting of the film Wundkanal began in 1981, initially in Hungary with the actor Erwin Geschonneck, a former concentration camp prisoner and one of East Germany’s most celebrated actors. According to Harlan, the West German embassy managed to have the film shoot stopped, however, on the grounds that Harlan and his crew were allegedly engaging in propaganda for terrorism.(9) The abrupt ter- mination of the shoot led to a legal dispute between the production firm Quasar Film and Hungarofilm.(10) After returning to East Berlin, Harlan decided to shoot Wundkanal with a real perpetrator in the lead role: Alfred Filbert.(11) Harlan and Heike Geschonneck, the fourth wife of the aforementioned Erwin Geschonneck and executive producer(12) of Wundkanal , came across Filbert’s name whilst at the Central Office of the Judicial Authorities of the Federal States for the Investigation of National Socialist Crimes ( Zentrale Stelle der Landesjustizverwaltungen zur Aufklärung nationalsozialistischer Verbrechen ) in the German city of Ludwigsburg.(13) This, however, was not the first time that Harlan had been acquainted with the name Alfred Filbert: two decades earlier, Harlan had corresponded with the Chief Public Prosecutor attached to the Regional Court in Berlin, regarding the trial against Filbert. The Public Prosecutor’s Office had been at the time in the process of pre- paring the indictment against Filbert and his co-defendants.(14) Harlan met with Filbert over coffee and cake in the latter’s West Berlin apartment at 49 Bamberger Straße. According to Harlan, Filbert

    [. . .] was touched by a visit from the son of Harlan, the son of the great consoler, and it was already clear on this first day of our acquaintance that he was prepared to speak; whether [he was also prepared] to act, this no-one could know. And later it lasted two weeks before we noticed that he had taken the bait and wanted to become an actor; it was on the day when we are standing in the desert with him and he is prepared to hold the pistol how Andreas Baader is supposed to have held it to his neck, but could not have held it. (15)

    This comment (see Figure 24) was a reference to Harlan’s theory that the leadership of the radical left-wing RAF had not in fact committed suicide in Stuttgart’s Stammheim Prison on the night of 18 October 1977 but instead had been murdered. Baader, for example, was supposed to have shot himself in cell 719 in the base of the neck so that the bullet exited through his forehead. Tests indicated, however, that it was virtually impossible for a person to hold and fire a pistol in such a way at the distance necessary to cause the powder burns found on the skin of Baader’s neck. Harlan concluded that one’s own arm is too short.(16) His conclusions are reflected in the opening credits of Wundkanal : ‘IN THE NECK AT A DISTANCE LONGER THAN A MAN’S ARM / AT A DISTANCE OF 30.5 CENTIMETERS FROM THE WOUND / THE BULLET BEING FIRED INTO THE NECK BY STRANGERS’.(17) In Wundkanal , Dr S. compels another man, whom he has just finished interrogating, to shoot himself in precisely the same way in which Baader was supposed to have killed himself. The title of the film, Wundkanal , is based on this idea: the ‘Wundkanal’, or wound channel, is the trajectory taken by a bullet in a body (in this case, a skull) between the point of entry and the point of exit.(18) On other occasions, Harlan argued that the RAF leadership had indeed killed themselves, though only ‘in order to prove that they were to be murdered’.(19) One of the principal concerns of the RAF was also Harlan’s principal concern and the real subject of the film: the continuity of Nazi biographies in the Federal Republic of Germany and of murder in the name of the state. Harlan was, by his own admission, less concerned with the murder of Jews than with the murderers of Jews.(20)

  • Ceramic Tiles Overlay an Infinity-Shaped Roof at a Bamboo Pavilion in Sichuan Province | Colossal
    https://www.thisiscolossal.com/2022/06/in-bamboo-archi-union

    Daoming Town in Sichuan Province, China, is known for its bamboo weaving traditions. “The practice,” says Archi-Union Architects, “is more than a rural industry. It is an integral part of the way families in the town spend time together and how neighbors visit with each another.”

    One of the firm’s projects titled “In Bamboo” is an homage to this rich local custom. Constructed in just 52 days back in 2018, the multi-use pavilion stretches 1,800 square meters and contains space for exhibitions, gatherings, and dining. The steel and wood structure supports a twisting, infinity-shaped roof of small ceramic tiles, which slopes down near a reflective pool at the center of the building.


    Architecture #bambou

  • « Bébés Coca » : dans les Hauts-de-France, les ravages méconnus du soda sur les très jeunes enfants
    Médiacités - Virginie Menvielle
    https://www.mediacites.fr/enquete/lille/2022/06/10/bebes-coca-dans-les-hauts-de-france-les-ravages-meconnus-du-soda-sur-les-

    Dans les Hauts-de-France, un certain nombre d’enfants en bas âge ne consomment que des boissons sucrées.

    Des bébés aux dents de lait tachées, noircies, dont il ne reste que les racines. Des bambins de trois ou quatre ans exhibant déjà des prothèses dentaires ou des dents de travers, qui poussent trouées comme du gruyère… Ces enfants, les professionnels de santé et de la petite enfance qui les reçoivent ou les côtoient au quotidien les surnomment parfois « les bébés Coca ». Les descriptions qu’ils en font semblent sorties d’un livre de Dickens. Cela ne se passe pas à l’autre bout de la planète mais bien ici, dans la métropole lilloise et toute la région.


    La dentiste Angéline Leblanc a exercé à Roubaix et soutenu, en 2020, une thèse au CHU de Lille sur les caries précoces portant sur 50 enfants originaires de la métropole européenne de Lille (MEL). « On parle de caries précoces quand elles surviennent chez des enfants de moins de six ans », explique-t-elle. Dans certains cas, les premières taches sur les dents se manifestent bien avant. « Nous voyons parfois des patients d’un an qui ne possèdent que quatre dents, toutes cariées, déplore la professionnelle de santé. Il ne reste alors plus que les racines et nous n’avons pas d’autre solution que les extraire. »

    « On a plutôt tendance à retirer les dents qu’à les soigner »
    Au CHU de Lille, les interventions de ce type sont monnaie courante, constate Angéline Leblanc. « Il est très compliqué de soigner de si jeunes enfants : quand ils arrivent au service d’odontologie, c’est souvent trop tard. Cela fait trop longtemps qu’ils ont mal. On a alors plutôt tendance à retirer la ou les dents en question qu’à les soigner… »

    Les dentistes ne sont pas les seuls à faire ce constat. « On accueille des enfants aux dents tellement fines qu’elles se cassent très facilement », confie Stéphanie Leclerc, responsable du pôle petite enfance de la métropole lilloise au sein de l’Établissement public départemental pour soutenir, accompagner, éduquer (EPDSAE) de Lille. Âgés de quelques mois à six ans, ils subissent des interventions chirurgicales lourdes et enchaînent les rendez-vous médicaux plus ou moins traumatiques. À cela s’ajoutent les craintes des familles, totalement dépassées par les évènements.

    « Nous accompagnons des parents en grande précarité sociale, qui ne savent parfois pas lire. Ils pensent bien faire et n’ont pas conscience que ce qu’ils font consommer à leurs enfants peut être nocif, observe Stéphanie Leclerc. Certains ne reçoivent que des biberons de Coca ou d’Ice tea… » Les équipes de Stéphanie Leclerc, composées notamment d’éducateurs et d’auxiliaires de puériculture, font de la pédagogie. Elles demandent aux parents d’assister aux rendez-vous médicaux pour qu’ils prennent conscience des dangers que ce type de boissons représente pour leurs enfants.

    Pas tous égaux face aux biberons marron
    « On considère que 20 % de la population française concentre 80 % des problèmes de dentition », souligne Angéline Leblanc. Autrement dit, ceux-ci sont très corrélés au niveau de vie. Mais dans toutes les classes sociales, c’est la méconnaissance des dangers liés à l’ingestion des boissons sucrées pour les plus jeunes qui domine. « Les parents s’amusent à voir leurs bébés faire la grimace à cause des bulles. Ils leur en redonnent donc », raconte Stéphanie Leclerc.

    Devant la grille des écoles, des enseignantes interloquées voient passer des bébés avec des biberons marronasses dans leurs poussettes. « La première fois, ça m’a saisie, ça me paraissait assez surréaliste comme scène », se souvient Marie, enseignante en maternelle en REP+ dans le Pas-de-Calais. Elle en parle autour d’elle et découvre une pratique bien plus courante qu’elle ne l’imaginait. « J’ai noué des relations avec plusieurs familles – je suis notamment allée plusieurs fois chez une maman qui faisait goûter du Coca à son nourrisson avec une petite cuillère… »

    « Les familles les plus aisées ne se retrouveront pas avec des enfants en grande souffrance à qui il faut arracher des dents »

    Face à un tel fléau, les professionnels disent se sentir souvent impuissants. Jeune enseignante, Marie s’est retrouvée démunie face à une situation qui ne relevait pas de sa compétence. « J’essayais de créer un lien avec les familles. La meilleure manière de le faire n’était pas de leur tomber dessus en jugeant la façon dont elles élevaient leurs enfants. Mais j’ai quand même fait des allusions lors de voyages scolaires ou rappelé que boire de l’eau était indispensable. »

    Ces notes aux parents avant les sorties scolaires pour leur indiquer que l’eau est la boisson à privilégier pour tous les enfants, les enseignants et animateurs de centres de loisirs ont presque tous l’habitude de les faire. Et pas seulement dans les quartiers prioritaires. L’engouement pour les boissons sucrées touche toutes les classes sociales. Dans les réunions parents-profs, le sujet revient régulièrement sur la table. Parmi ceux qui ne jurent que par le bio, beaucoup oublient que dans les jus de fruits… il y a du sucre et en quantité ! Reste qu’à l’apparition des caries, les incidences ne sont pas les mêmes dans ces familles. « Les plus aisées vont aller chez le dentiste dès la première tache et ne se retrouveront pas avec des enfants en grande souffrance à qui il faut arracher des dents », confirme Angéline Leblanc.

    Vers une meilleure prévention ?
    Au regard de la gravité de la situation, certains professionnels de santé continuent d’enrager en passant dans les rayons de produits infantiles des supermarchés qui proposent notamment de petites bouteilles de concentré de fruits. « Ça devrait être interdit », lâche Angéline Leblanc, agacée. Elle n’est pas la seule à le penser. « On milite pour que des étiquettes “interdit aux moins de 6 ans” soient apposées sur les bouteilles de soda », annoncent les parents les plus impliqués. Mais ces coups de gueule sporadiques ne dépassent pas les conseils d’école et ne peuvent à eux seuls faire bouger les lignes. Ceux des dentistes non plus.

    « On essaye d’expliquer aux parents, mais bien souvent ils nous répondent qu’eux-mêmes ne boivent pas d’eau et ne voient pas où est le problème »

    Lancées en France en 2017, les étiquettes nutri-score pourraient devenir obligatoires fin 2022. Mais ces indications ne semblent pas suffire – d’où l’idée de créer d’autres marqueurs pour signaler les produits « interdits aux enfants », sur le modèle du logo « déconseillé aux femmes enceintes » sur les bouteilles d’alcool. Certains pays se sont déjà emparés du sujet. Deux États mexicains interdisent par exemple la vente de boissons sucrées aux moins de 18 ans depuis le 8 août 2020 https://elpais.com/mexico/2020-08-08/oaxaca-inicia-la-carrera-contra-los-productos-azucarados-con-el-apoyo-del-go . Une première mesure avait déjà été appliquée en 2014, qui imposait une taxe sur les boissons sucrées. Le Mexique est à ce jour le seul pays du monde à avoir pris de telles dispositions, principalement pour lutter contre l’obésité infantile. D’autres, comme le Chili, tentent d’inciter à la précaution au moyen d’ étiquettes choc . 
     
    Dans l’Hexagone, il n’existe rien de semblable pour le moment. Pourtant, une étude nationale sur l’état de santé des enfants de 5-6 ans dans les différentes régions de France https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/er250.pdf , commanditée par le ministère de la Santé à l’aube de l’an 2000, faisait déjà état d’une situation d’urgence. Une vingtaine d’années plus tard, rien n’a changé. Désabusés, certains professionnels de la petite enfance finissent par abandonner. D’autres continuent à se mobiliser, avec des initiatives personnelles : des enseignants en maternelle distribuent des flyers sur l’importance de l’hygiène dentaire ou la nécessité de restreindre la consommation de boissons sucrées… « On essaye d’expliquer aux parents, mais bien souvent ils nous répondent qu’eux-mêmes ne boivent pas d’eau et ne voient pas où est le problème. »

    Faute de réponse massive et coordonnée des autorités sanitaires sur le sujet, leurs actions individuelles restent un minuscule pavé dans une immense mare de… Coca.
    #sucre #dents #santé #obésité #enfants #bambins #cola #coca_cola #pepsi_cola #alimentation #caries #dentistes #pauvreté #publicité #multinationales #écoles #ARS #prévention
    J’ai découvert l’existence des « bébés Coca » à l’entrée en maternelle de mon propre enfant. L’institutrice distribuait aux parents des flyers sur l’hygiène dentaire ; j’ai été interloquée par les préconisations qui y étaient imprimées. Il me paraissait évident qu’il ne fallait pas donner de sodas et de boissons sucrées aux plus jeunes avant de dormir, par exemple. J’en ai parlé avec l’enseignante : elle était très surprise que j’ignore l’existence de ces « bébés Coca » et m’a dit ce qu’elle en savait. Au fil du temps, d’autres personnes (éducateurs, auxiliaires puéricultrices…) que j’ai rencontrées lors de différents reportages ont mentionné ce qu’ils désignaient parfois aussi sous le nom de « syndrome du biberon ».

    Ces rencontres ont eu lieu dans l’Aisne, le Pas-de-Calais et le Nord. J’ai compris qu’il y avait un problème de santé publique et décidé d’enquêter. La rencontre avec Angéline Leblanc, dentiste qui a fait sa thèse sur le sujet, a été déterminante. Elle m’a permis de prendre conscience de l’ampleur du phénomène même s’il est impossible d’obtenir des chiffres sur le nombre d’enfants concernés. Pour l’heure, il n’existe pas de données, mêmes approximatives, sur le sujet. Contactée, l’Agence régionale de santé (ARS) Hauts-de-France n’a pas souhaité apporter son éclairage à Mediacités et nous le regrettons, dans une région réputée pour ses indicateurs inquiétants en la matière…

    Au Mexique, depuis début octobre 2020, de nouvelles étiquettes sont apparues sur les emballages alimentaires. Il s’agit de grands octogones en noir et blanc collés sur tous les aliments où il faut signaler un excès de gras, de sucre ou de sel. Une obligation contraignante puisqu’elle concernerait 80 % des produits mis à la vente, d’après l’Institut national de santé publique mexicain. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) est convaincue de l’intérêt d’une telle initiative et a remis un prix au pays pour cette initiative ambitieuse. Le Mexique n’est pas le seul pays à avoir mis en place ce type d’étiquetage. Le Chili l’a fait il y a trois ans et les résultats vont dans le bon sens https://observatoireprevention.org/2020/09/02/le-chili-un-exemple-dintervention-agressive-de-letat-pour-co . Le Pérou, Israël et le Canada travaillent sur des systèmes similaires.

  • « Le village de Bamboula »
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/documentaire-le-village-de-bamboula-l-indecence-pavee-d
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/3NncEZFWJqyMu7as5_EF3t5RJ88/930x620/regions/2022/01/04/61d4abc9433bd_1-le-village-de-bamboula-c-yves-forestier

    En 1994, 25 hommes, femmes et enfants ont vécu six mois retenus dans un parc animalier à Port Saint-Père dans la relative indifférence de la société de l’époque, avec la bénédiction des pouvoirs publics. Cette histoire est liée à celle d’un biscuit chocolaté vendu dans les années 80 : Bamboula.

    j’ignorais totalement cette histoire, on m’a parlé du #docu le we dernier

    #zoo_humain

  • #Bamako. De la ville à l’agglomération

    Longtemps perçue comme un gros village, réceptacle des migrations rurales, la capitale du Mali est devenue une métropole illustrant remarquablement la #croissance_démographique et l’#étalement spatial des grandes agglomérations ouest-africaines. Avec trois décennies de recul, ce livre-atlas met en lumière ces enjeux et les processus de renouvellement de la population bamakoise : le poids désormais décisif des #jeunes ; l’impact de #flux_résidentiels redistribuant familles et demandes de #logement au-delà du district urbain ; le déplacement des fortes #inégalités d’accès au #sol vers les #périphéries de l’agglomération.

    S’appuyant sur une combinaison de données censitaires, d’enquêtes quantitatives et d’observations recueillies jusqu’à la fin des années 2010, l’ouvrage montre comment les pratiques des habitants en matière de #logement, de migration et de #mobilité_urbaine impriment des #discriminations croissantes dans ce cadre expansif. La trajectoire de la ville se lit au fil de plusieurs générations qui ont marqué l’histoire des quartiers, densifié les lignées de propriétaires, forgé de nouveaux besoins dans les plus récents fronts de peuplement.

    Prendre le pouls de la #transition_urbaine oblige à déconstruire les visions simplistes, opposant émigration et immigration, #croissance_spontanée et #urbanisme_réglementaire, une ville « prédatrice » et une campagne « spoliée », sans pour autant négliger leurs échos dans les représentations locales et les modèles globalisés de #gouvernance_urbaine. Véritable manuel d’investigation, ce livre rappelle donc la nécessité d’une connaissance précise des cycles d’expansion urbaine et des acteurs de cette double fabrique, sociale et territoriale. Il donne à voir l’agglomération de Bamako à la fois dans sa dimension régionale et dans l’intimité de ses #quartiers.

    https://www.editions.ird.fr/produit/632/9782709928908/bamako
    #ville #géographie_urbaine #TRUST #master_TRUST #urban_matter #livre #villes #Mali #ressources_pédagogiques

  • Covid-19 : en Grande-Bretagne, le variant « indien » gagne du terrain
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/28/covid-19-en-grande-bretagne-le-variant-indien-gagne-du-terrain_6081845_3210.

    Covid-19 : en Grande-Bretagne, le variant « indien » gagne du terrain
    Entre la moitié et les trois quarts des nouveaux cas positifs sont dus au variant B.1.617.2. Les autorités britanniques espèrent connaître rapidement son degré de contagiosité, dont dépend la poursuite du déconfinement du pays.Les officiels britanniques restent optimistes mais comme le ministre de la santé, Matt Hancock, jeudi 27 mai, appellent « à la vigilance » : le nombre de cas du variant B.1.617.2 (pour la première fois détecté en Inde) a encore doublé au Royaume-Uni en une semaine, pour atteindre désormais près de 7 000 cas répertoriés. Ces chiffres restent très modestes, pourtant la tendance est préoccupante : « Entre la moitié et les trois quarts de nouveaux cas positifs sont dus au variant B.1.617.2 », a ajouté M. Hancock, lors d’une conférence à Downing Street.
    « Ce variant est en train de devenir dominant [dans le pays] », a ajouté Jenny Harries, la responsable de l’agence de la santé britannique, « il continue à progresser mais nous ne savons pas si c’est parce qu’il se propage ou si c’est parce que nous testons davantage dans les zones où il circule », ajoute prudemment la spécialiste. Il est désormais présent sur tout le territoire, y compris à Londres, mais l’épicentre des infections se situe dans le nord-ouest de l’Angleterre – le Greater Manchester – et dans une moindre mesure dans les Midlands. Des zones densément peuplées (Bolton, Blackburn ou Leicester), où une proportion importante de la population vit dans des foyers multigénérationnels, occupe des emplois de services rendant impossible le télétravail. Et nombreux sont les habitants issus du sous-continent indien : les premières personnes infectées par le variant B.1.617.2 revenaient directement d’Inde.Dans ces zones, le gouvernement britannique a fait envoyer l’armée, depuis une dizaine de jours, pour aider à la vaccination accélérée des populations – « nous sommes dans une course du vaccin contre le variant », a insisté M. Hancock. La campagne vaccinale britannique continue de progresser à un très bon rythme avec désormais 24 millions de personnes complètement vaccinées (environ un tiers de la population). En outre, selon une étude de l’Office national des statistiques (ONS), les trois quarts des adultes présentent des anticorps contre le nouveau coronavirus au Royaume-Uni.
    Mais dans certains endroits (Londres, par exemple), et dans certaines catégories de la population (notamment parmi les personnes noires ou d’origine asiatique), la réticence au vaccin persiste, même si l’autorité vaccinale britannique (le JCVI) a décidé début mai de limiter l’utilisation du vaccin Oxford-AstraZeneca aux plus de 40 ans, afin de rassurer sur les risques de développer de thromboses cérébrales, extrêmement rares mais à l’occurrence plus élevée chez les jeunes.Pour l’instant, et même si les données épidémiologiques manquent, M. Hancock reste confiant : « La bonne nouvelle, c’est qu’avec deux doses des vaccins existants, la protection apparaît aussi importante qu’avec le variant du Kent. » Les hospitalisations à Bolton, là où le plus grand nombre de variants B.1.617.2 a été détecté, ont certes augmenté : elles étaient de 49 jeudi, mais seulement 5 des personnes hospitalisées avaient reçu leurs deux doses de vaccin. Certains experts sont plus prudents : pour Neil Ferguson, épidémiologiste de l’Imperial College London, « nous savons que le variant est capable de partiellement éviter l’immunité générée par les vaccins. Heureusement, quand les gens ont reçu leurs deux doses, il leur reste une large part d’immunité mais [la protection] n’est pas aussi complète qu’avant ».
    (...) Le gouvernement britannique a promis de délivrer ces données sur la transmissibilité dans les jours qui viennent. D’elles dépend la poursuite du déconfinement britannique. Après la réouverture des lieux culturels le 17 mai, Downing Street a prévu la fin du port du masque et de la distanciation sociale le 21 juin. Boris Johnson a dû concéder jeudi que ce calendrier n’était plus assuré : « Nous allons attendre d’avoir plus de données. » Il est vivement critiqué pour n’avoir placé l’Inde sur la liste rouge des pays à risque que le 23 avril, deux semaines après le Pakistan et le Bangladesh (les voyageurs en provenance de ces destinations doivent obligatoirement s’isoler dans des hôtels de quarantaine).Ce surgissement du variant B.1.617.2 rend les vacances des Britanniques en Europe encore plus incertaines : l’Allemagne a annoncé il y a quelques jours fermer ses frontières aux voyageurs venus du Royaume-Uni, sauf à ses ressortissants. La France lui a emboîté le pas : à partir du 31 mai, il faudra justifier d’un « motif impérieux » pour se rendre dans l’Hexagone, disposer d’un test PCR ou antigénique négatif de moins de quarante-huit heures, et s’isoler sept jours à son arrivée.

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#sante#variant#vaccination#minorite#BAME#inegalite#tourisme#inde#pakistan#bangladesh#allemagne#france

  • Retour au « village de Bamboula » : en 1994, un « zoo humain » à prétention touristique - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/090521/retour-au-village-de-bamboula-en-1994-un-zoo-humain-pretention-touristique

    Retour au « village de Bamboula » : en 1994, un « zoo humain » à prétention touristique
    9 mai 2021 Par Julien Coquelle-Roëhm et Nina Soyez

    Le 10 mai 2001, la loi Taubira reconnaissait la traite et l’esclavage comme crimes contre l’humanité. Mediapart revient sur l’organisation du dernier « zoo humain » français, près de Nantes. Un épisode entouré de silences.

    Port-Saint-Père (Loire-Atlantique).– « À toute chose, malheur est bon. Dans la vie, c’est l’expérience qui te fait grandir. » Lassina Coulibaly n’est pas du genre à se morfondre. Toute sa vie, il a pu vivre de ce qu’il aimait le plus : la musique. Encore aujourd’hui, à 52 ans, on le retrouve avec son groupe d’afro-rock dans une ferme de Loire-Atlantique, loin de sa Côte d’Ivoire natale.

    Son vieil ami Benoît, ancien professeur de percussions, raconte comment il a rencontré Lassina en 1994, au parc Safari Africain de Port-Saint-Père, pas loin de Nantes, qui venait d’ouvrir son « village de Côte d’Ivoire » : « On m’avait dit qu’il y avait des musiciens ivoiriens qui jouaient super bien. Ces jeunes qui avaient l’air d’être des enfants jouaient avec une telle qualité de son. Tout le monde au parc était époustouflé. » Mais « quand on est arrivés, se souvient aussi Benoît, un petit enfant a montré du doigt mon fils qui est métis et a dit : “Oh ! regarde, maman, un Bamboula !” J’ai vu la pancarte au loin, j’ai vite compris. »

    L’entrée du parc Safari Africain de Port-Saint-Père, en avril 1994, exhibition rappelant les « zoos humains » de l’époque coloniale. © Yves Forestier / Sygma via Getty Images L’entrée du parc Safari Africain de Port-Saint-Père, en avril 1994, exhibition rappelant les « zoos humains » de l’époque coloniale. © Yves Forestier / Sygma via Getty Images

    Haute de plusieurs mètres, flanquée d’une statue géante à l’effigie d’un petit garçon noir habillé d’un pagne au motif léopard, l’entrée du parc affiche « Le village de Bamboula ». La pancarte est affublée d’un logo de la biscuiterie St Michel, qui commercialise alors les gâteaux du même nom. Face à la caméra de la télévision locale, en novembre 1993, Dany Laurent, le directeur du Safari Africain, principal parc touristique de la région où sont exposés plus d’un millier d’animaux, semble convaincu de sa dernière attraction : « Ce village, c’est une première sur le sol français et même sur le sol européen. Je me suis inspiré d’un village authentique qui s’appelle Fégéré en Côte d’Ivoire. J’ai voulu que ce soit une vraie reconstitution. [...] Le but ici est de promouvoir le tourisme en Côte d’Ivoire. En contrepartie, le ministère du tourisme nous offre [sic] des artisans et un groupe [d’artistes] pour assurer l’animation toute la saison. »

    Sur un prospectus publicitaire du parc, la visite du village « protégé par les fétiches » qui « transporte au cœur de l’Afrique Noire » est présentée comme une « aventure sereine, colorée et inoubliable ». « Ici, le folklore a le goût de l’authentique, les jeunes chantent et dansent au rythme des coutumes ancestrales. » Une « authenticité » poussée jusque dans la construction du village, réalisée par des ouvriers venus de Côte d’Ivoire pendant l’hiver 1993, et saluée par le premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan, présent le jour de l’inauguration.

    Parmi « les jeunes [qui] chantent », on retrouve Lassina, qui a alors 25 ans et joue du djembé. Il y a aussi les treize autres membres du DJOLEM, la troupe de musiciens et de danseurs choisie par le ministère du tourisme ivoirien. « Comme tout groupe en Afrique, quand on nous a dit qu’on allait venir en France, on était tous contents », raconte Lassina. « Le mot “bamboula”, je ne savais même pas ce qu’il voulait dire. »

    Certains d’entre eux sont très jeunes : derrière leurs djembés, Harouna Dembélé et son petit frère Issouf ont respectivement 15 et 10 ans. « On était contents de jouer, et puis c’était notre travail, affirme sans détour Harouna, retrouvé par Mediapart. On savait qu’on pourrait gagner un peu d’argent pour nourrir notre famille en Afrique. »

    Les cases du village factice accueillent aussi des artisans qui « pratiquent leur art traditionnel » devant les touristes : un forgeron, une potière, un tisserand, un peintre et un sculpteur, Kolo, qui pose pour la photo devant l’entrée du parc. Mediapart l’a retrouvé, au bout du fil, à Korhogo, une ville du nord de la Côte d’Ivoire célèbre pour son artisanat. « Nous, les artisans, on venait tous de Korhogo. J’étais le seul à être déjà venu en France. Pour les autres, c’était la première fois. On nous avait demandé de venir avec notre femme, certains ont accepté, moi j’ai refusé », raconte le sculpteur. « Le forgeron est reparti au bout de trois mois car sa femme était enceinte. Dany Laurent était d’accord pour la renvoyer au pays, mais il voulait que le forgeron reste. Le forgeron a refusé que sa femme rentre seule. »

    Pour Sandrine Lemaire, professeure agrégée en histoire, qui a coécrit avec Pascal Blanchard, Gilles Boëtsch et Nicolas Bancel l’ouvrage Zoos humains et exhibitions coloniales (La Découverte), le concept du « faux » village résonne fortement avec les attractions de l’époque coloniale. « En plus du processus d’exhibition, on leur demande de rejouer une vie quotidienne supposée. Tout cela est très similaire au zoo humain. »

    Que la visite du parc animalier se finisse par celle du village est aussi très significatif : « En mêlant des humains à des animaux, on les présente, si l’on puit dire, plus proches de l’animal que de la civilisation, comme des sauvages. On est encore dans des stéréotypes très coloniaux. »

    Tous les jours de la semaine, les artistes et artisans animent le village en habits traditionnels dans des températures qui, parfois, ne dépassent pas 15 °C. Les femmes dansent souvent seins nus, en extérieur, devant les touristes. Les performances s’enchaînent toutes les 30 minutes, jusqu’à la fermeture du parc à 19 heures. « Dans le ballet, en Afrique, on répète tous les jours, mais ce ne sont pas les mêmes conditions, détaille Harouna. Dans une répétition, tu as une énergie différente du spectacle où tu donnes tout. Un spectacle de 30 minutes peut te prendre l’énergie d’une répétition de 4 heures. À un moment, c’est vrai qu’il y avait de la fatigue, et on a gardé ce même rythme pendant 6 mois. »

    Lassina se souvient de ses mains douloureuses à force de jouer : « Certains jours, c’était dur. Parfois, quand on finissait, on passait les mains sous l’eau tiède et on frottait avec du beurre de karité. Et puis au tout début, il faisait froid. On avait tellement mal qu’il nous est arrivé de prendre des baguettes pour jouer. »

    Vivant sur place, dans une maison située dans l’enceinte du parc, les déplacements des artistes et artisans sont aussi limités car soumis aux horaires d’ouverture. « Le soir, quand le parc fermait, ils barraient la grande porte, on était comme des animaux », se rappelle Kolo.

    « Il y avait des enfants qui travaillaient sept jours sur sept »

    Au Safari, les plaintes sont pourtant passées sous silence. Souleymane*, le chef de la troupe du DJOLEM, répond à toutes les questions des touristes et demandes d’interviews de la presse locale et nationale. « Si je n’étais pas venu ici, je l’aurais regretté à mort. Aucun de nous ici n’est malheureux, ni exploité », assure-t-il devant la caméra de TF1 en avril 1994. Aucun autre membre du village ne souhaite s’exprimer, et pour cause : « Souleymane et Dany Laurent nous avaient prévenus que si l’on ne disait pas que tout allait bien, si on se plaignait, on nous renverrait au pays », confie Lassina. Les interrogations de la presse, des syndicats et des associations, pourtant, s’accumulent peu à peu.

    La section locale du SNAM-CGT (Union nationale des syndicats d’artistes-musiciens de France) a pris connaissance du village avant même son ouverture. Philippe Gauthier, son représentant, devenu aujourd’hui secrétaire général national, débutait dans le syndicalisme lorsqu’il a entendu parler du « village de Côte d’Ivoire ». « Tout était écrit dans le journal local avant même que ça commence : qu’ils n’allaient pas être salariés français mais payés au tarif de la Côte d’Ivoire. Il y avait des enfants qui travaillaient sept jours sur sept, personne n’a pensé qu’il y avait une obligation scolaire en France. »

    Un constat auquel Dany Laurent, le directeur – décédé en 2014 – opposera toujours le même argument : « Tout le monde est sous l’autorité de l’Organisation internationale du tourisme et de l’hôtellerie (OITH) et de la législation ivoirienne par le biais d’une convention. Ici, c’est le droit ivoirien qui s’applique. » Les salaires sont alors déterminés en francs CFA, entre 50 000 à 120 000 pour les artistes (équivalent à 76 et 182 euros), et 300 000 (457 euros) pour les artisans. Aucune scolarisation des enfants n’est prévue, le directeur compare leur situation à celle « des enfants de cirque ».

    Mais les associations locales n’entendent pas en rester là. La section nantaise de la Ligue des droits de l’Homme, le SNAM-CGT, le GASPROM (branche nantaise de l’Association de soutien aux travailleurs immigrés) et SOS Racisme créent le collectif « Non à la réserve humaine », qui entame ses premières actions contre l’imaginaire colonialiste du village et ses entorses au droit du travail.

    Plusieurs militants se rendent régulièrement au parc, et distribuent à l’entrée des tracts qui comparent le village à l’exposition coloniale de Lyon de 1894, où les « villages nègres » apparaissaient en tête d’affiche comme l’attraction phare.

    Certains membres du collectif découvrent la maison qu’occupent les artistes et les artisans. Les 14 membres du DJOLEM se répartissent dans deux chambres, femmes et hommes séparés : six femmes se partagent 12 m2 et huit hommes 14 m2, alors que le droit du travail prescrit au minimum 6 m2 par personne. Adultes et enfants dorment ensemble sur des matelas posés à même le sol. Les artisans, moins nombreux, manquent aussi d’espace. La direction départementale du travail et de l’emploi jugera étonnamment leurs conditions de vie « correctes ».

    Les militants interpellent alors les pouvoirs publics et élus locaux sur la situation au village, sans grand succès. Le département, qui louait les terres au parc et siégeait à son conseil de surveillance, n’a jamais répondu aux interrogations du collectif. Jean-Marc Ayrault, alors maire de Nantes depuis 1989, n’a jamais réagi à la polémique.

    Aujourd’hui président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, l’ex-premier ministre n’a pas souhaité répondre aux questions de Mediapart. Ni son épouse, Brigitte Ayrault, conseillère générale de Loire-Atlantique à l’époque. Joseph Thomas, maire de Port-Saint-Père en 1994, proche de Dany Laurent et soutien du parc depuis sa création, n’a pas non plus donné suite à nos demandes d’interview.

    Après avoir multiplié les réclamations, le collectif « Non à la réserve humaine » décide d’assigner le parc en référé. « Peu de temps après, le préfet nous convoque en réunion, nous informant que le Safari voudrait nous faire des propositions », se souvient Philippe Gautier de la CGT. « Ils étaient d’accord pour augmenter tous les artistes et leur assurer une couverture sociale si l’on retirait notre référé. »

    Le collectif accepte, mais peu de choses changent. Les sorties hors du parc sont toujours contrôlées, Philippe Gautier raconte même avoir vu l’ensemble des passeports ivoiriens dans le coffre-fort de Dany Laurent. Les enfants continueront de travailler un jour sur deux. De l’école, ils ne verront qu’une institutrice détachée sur le parc quelques heures le matin, pendant seulement un mois.

    Enfin, les artistes et artisans ne percevront jamais le Smic : « [Après cette réunion], on nous a dit qu’il n’y aurait plus de cadeau. Que la nourriture, le logement et les charges seraient désormais à nos frais, raconte Kolo, le sculpteur. On devait toucher 600 000 francs CFA par mois [l’équivalent du Smic français en 1994 – ndlr], mais à la fin, il n’en restait que 400 000. »

    Chez les musiciens, c’est Souleymane qui se charge depuis le début de redistribuer l’argent. Mais « un mois avant de partir, on a voulu un peu d’argent pour acheter des cadeaux, les ramener au pays, se souvient Lassina. Souleymane nous a dit qu’il avait transféré notre argent sur son compte ivoirien, et qu’il nous paierait en rentrant à Abidjan. » De retour en Côte d’Ivoire, le percussionniste se souvient n’avoir touché en tout que 100 000 francs CFA (152 euros) pour 6 mois. « On ne savait pas comment le système marchait, quels étaient nos droits ou même le montant des salaires français », constate aujourd’hui Lassina Coulibaly.

    Pour Kolo, l’ensemble du groupe a été « trompé » par un directeur qui les a « baladés ». « Aujourd’hui, si l’on me demandait de faire un travail dans ces conditions, je n’accepterais pas », admet Harouna Dembélé, devenu musicien professionnel.

    Mis au courant des agissements de la direction, le collectif entame en juillet 1994 une seconde action en justice, qui, cette fois, ne se soldera pas par un arrangement à l’amiable. Un rapport d’expert est alors exigé par le juge. Alors que les griefs se multiplient et que la gronde se répand peu à peu au sein du groupe ivoirien, le « village » ferme ses portes en septembre et ne rouvrira pas au printemps d’après, comme prévu. C’est dans un parc vide que l’expert mène donc son enquête. Elle confirmera de nombreux points soulevés par le collectif et permettra d’autres découvertes : un employé du Safari racontera qu’en cas de maladie, les Ivoiriens étaient parfois soignés par le vétérinaire du parc.

    Trois ans plus tard, en 1997, le tribunal de grande instance de Nantes condamne le Safari Africain pour des violations du droit du travail et de droits aussi fondamentaux que celui « d’aller et venir », au préjudice des « contractants ivoiriens ». Le parc versera un franc symbolique aux cinq associations qui l’ont attaqué, et déboursera 4 000 francs de dommages et intérêts pour les frais de justice.

    « Le travail illégal est, au final, l’unique raison pour laquelle le village a fermé », s’étonne Sandrine Lemaire, coauteure de l’ouvrage sur les zoos humains. « Ce n’est pas tant la morale qui a choqué, mais plutôt l’aspect financier et légaliste de la chose. » L’image réductrice et colonialiste de l’Afrique perpétuée en 1994 par le directeur Dany Laurent persiste même de nos jours selon l’historienne : « Cette vision de hiérarchie des civilisations reste encore très présente dans les esprits. Ça reste inconcevable qu’on puisse montrer une Afrique très urbanisée, très développée, parce qu’on continue à les présenter comme symptômes du sous-développement. »

    Un sentiment partagé par Mathilde Bouclé-Bossard, présidente de l’association Les Anneaux de la Mémoire qui travaille sur le passé esclavagiste de Nantes : « Il y a des images de l’Afrique qui restent encore, comme celles qui ont été véhiculées au village africain. » Pour la militante, les circonstances de la création du « village » interpellent : « Depuis 1992, une exposition au château des ducs de Bretagne retraçait les thématiques de la traite à travers le passé négrier de Nantes. » Exposition à laquelle certains Ivoiriens ont d’ailleurs été invités. « Ça montrait bien qu’il y avait encore besoin de remettre des choses en place... »

    Depuis 1994, le Safari Africain a été revendu et s’est trouvé, comme parc animalier, un nouveau nom : Planète Sauvage. Le « village de Côte d’Ivoire » est, lui, devenu le « village de Kirikou », où le petit personnage du film de Michel Ocelot guide le visiteur. Des outils, des instruments de musique et des fétiches inspirés du film sont disposés dans ce qu’il reste des habitations artificielles. Le touriste est désormais invité à s’essayer au pilage du mil, à jouer du djembé, ou encore à « palabrer », comme le propose un des panneaux explicatifs. On peut y lire aussi que la musique est un « moyen d’expression » auquel les « Africains s’initient dès le plus jeune âge ». Un peu plus loin, un dessin montre Kirikou accroupi, laissant ses empreintes à côté de celles d’animaux. Aujourd’hui encore, à Port-Saint-Père, se visite une certaine idée de l’Afrique.

    #zoo_humain #racisme #tourisme

  • Les statistiques ethniques au Royaume-Uni, un outil essentiel pour lutter contre les inégalités
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/22/les-statistiques-ethniques-au-royaume-uni-un-outil-essentiel-pour-lutter-con

    Les statistiques ethniques au Royaume-Uni, un outil essentiel pour lutter contre les inégalités. Ces données, dont la collecte est réclamée par les minorités, sont désormais systématiquement utilisées par les institutions britanniques. La pandémie de Covid-19 a souligné leur pertinence.
    Le 21 mars dernier, c’était le « census day » au Royaume-Uni : tous les résidents britanniques devaient avoir rempli à cette date un questionnaire destiné au recensement décennal en Angleterre et au Pays de Galles – les retardataires ont encore quelques jours pour s’y coller sur le site census.gov.uk. L’exercice est obligatoire et prend une bonne vingtaine de minutes pour un foyer de cinq personnes : la liste des questions est longue, notamment celles liées à l’ethnicité. Britannique blanc, irlandais, gitan ou rom ? Britannique noir, noir africain ou caribéen ? Britannique indien, pakistanais, chinois, bangladais, ou « autres » ? Et si métis, blanc et asiatique, blanc et noir caribéen, ou noir africain ?
    La pertinence d’une case « Somalien », de deux autres mentionnant les religions « sikh » ou « juive », a bien été discutée en amont, mais surtout entre experts. Pour le reste, les questions (y compris, celles, optionnelles, sur les orientations sexuelles) n’ont choqué personne : au Royaume-Uni, où les interrogations identitaires sont centrales (avec des velléités séparatistes en Ecosse et le vote en faveur du Brexit), la collecte des données religieuses et ethniques ne pose plus problème depuis une trentaine d’années. Au contraire : ces données sont considérées par les Britanniques issus des minorités (on utilise pour les désigner l’acronyme BAME, pour « Black, Asian and minority ethnic » ) comme un puissant outil d’action politique « positive ».Déjà, lors du recensement de 1966, les autorités avaient tenté de classer la population du pays entre Britanniques de l’« ancien Commonwealth » (Australie, Canada, Nouvelle-Zélande), du « nouveau Commonwealth » (Inde, Pakistan, Bangladesh, Antilles) et du « Commonwealth africain » (Nigeria, Ouganda, Kenya), rappelle, dans un post de blog, Richard Laux, directeur adjoint de la Race Disparity Unit, une unité de collecte des données ethniques au sein du cabinet du premier ministre. Le gouvernement de l’époque voulait évaluer la part des « non-Blancs » dans une population en rapide évolution : l’Empire britannique était en voie avancée de délitement et le Royaume-Uni accueillait chaque année des dizaines de milliers d’expatriés indiens ou jamaïcains.
    Ce n’est qu’avec le recensement de 1991 qu’a été pour la première fois assumée la collecte des données ethniques (liées à une histoire, une culture, une langue, des traditions ou la couleur de peau). Le Labour Force Survey (LFS), la grande enquête trimestrielle sur l’emploi britannique menée par le Bureau de la statistique nationale (Office for National Statistics, ONS), a suivi. « Au début, les pouvoirs publics craignaient que les gens refusent de répondre parce qu’ils auraient eu peur que ces données soient utilisées contre eux. C’est le contraire qui s’est passé, les gens ont répondu sans problème », rappelle James Nazroo, directeur adjoint du Center on the Dynamics of Ethnicity à l’université de Manchester.
    Après la forte montée des inégalités dans les années 1980, la prise de conscience des communautés noires discriminées (notamment lors des émeutes de Brixton, un quartier du sud de Londres), les autorités ont pris l’engagement d’utiliser les données ethniques pour piloter l’application de politiques de justice sociale. « Durant les gouvernements de David Cameron et de Theresa May, cette volonté politique d’utiliser ces statistiques pour lutter contre les inégalités fondées sur l’ethnie s’est encore accentuée. Theresa May a même établi la “Race Disparity Unit” pour diffuser des données sur les inégalités religieuses et ethniques dans les ministères : l’éducation, la santé, etc. », souligne le professeur Nazroo.
    Au dernier recensement (de 2011), les BAME représentaient 14 % des Britanniques (dont 3,3 % de Noirs et 7,5 % d’Asiatiques). Ces statistiques ont-elles aidé à une meilleure représentation de ces populations dans la société ? Elles sont en tout cas systématiquement utilisées comme références. L’université d’Oxford communique ainsi fièrement sur la part des nouveaux inscrits issus des minorités : elle est montée à 22,1 % à la rentrée 2019. La BBC s’est engagée à ce que 15 % de son personnel à l’antenne soit BAME. « Il y a 20 % de BAME dans les écoles à Glasgow, je veux travailler à ce qu’ils aient au moins 20 % des opportunités d’emploi sur place », explique Graham Campbell, candidat d’origine jamaïcaine du parti indépendantiste SNP aux élections législatives écossaises du 6 mai. « Le gros avantage des statistiques ethniques, c’est qu’il est très difficile aux politiques d’ignorer les faits quand les chiffres sont là », constate M. Nazroo.
    La pandémie de Covid-19 a souligné la pertinence de ces statistiques. Dès la fin du printemps 2020, l’ONS a pu montrer que les populations BAME avaient près de deux fois plus de risques de tomber gravement malades et de mourir du Covid-19 que les Blancs. Une surexposition liée, a priori, surtout à leurs conditions de vie et leur travail (beaucoup sont employés par le NHS, l’hôpital public britannique). Ces publics à risque ont fait l’objet de campagnes de communication spécifiques, notamment depuis le début de la vaccination (sans avoir pour autant été priorisés). Le NHS est lui aussi censé collecter les données ethniques de ses patients – il n’en fait pas assez, se plaignent les représentants BAME. Ces données ont entre autres permis de montrer que les femmes noires britanniques avaient cinq fois plus de risques de mourir de complications en couches que celles d’autres ethnies (selon des données compilées entre 2014 et 2016). « La collecte des données ethniques n’a pas joué en défaveur des minorités ni freiné leur intégration, au contraire. Les gens considèrent qu’elles valorisent leur identité, ils sont parfaitement satisfaits de dire qu’ils sont à la fois pakistanais et britanniques, par exemple, ce ne sont pas des identités contradictoires », conclu le professeur Nazroo.

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#minorite#race#statistique#BAME#immigration#NHS#systemesante#surexposition#surmortalite

    • TC : Une autorisation temporaire d’utilisation a été accordée pour l’anticorps #bamlanivimab. Or certains s’inquiètent de cette décision. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?

      DG : Cette autorisation temporaire d’utilisation concerne en partie des gens fragiles et immunodéprimés. Or, si l’on administre à des personnes immunodéprimées un anticorps qui fonctionne plus ou moins, on risque de créer un milieu favorisant l’émergence de variants résistants à cet anticorps. Si ces mutants se diffusaient dans la population, nous aurions un problème supplémentaire. Pour cette raison, un accompagnement des patients est prévu dans le cadre de cette autorisation : ils resteront à l’hôpital pour être suivis. Ce qui est paradoxal pour un traitement censé éviter leur aggravation… Le but principal des antiviraux est en effet d’éviter la progression de la maladie, idéalement pour que les patients n’aient pas à aller à l’hôpital.

      #Dominique_Costagliola #traitements #antiviraux #anticorps_monoclonaux #trithérapies

  • Covid : l’imagination au pouvoir ? | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/politique-societe/gouvernement/covid-limagination-au-pouvoir-1293706

    Deux infos en une, c’est jour de chance. L’exécutif va investir sur les traitements face au Covid-19, notamment ceux à base d’anticorps monoclonaux, fait-il savoir. Mais pas n’importe qui au sein de l’exécutif : le chef de l’Etat lui-même, qui a décelé leur efficacité dans une étude scientifique que ses experts médicaux n’avaient pas pris la peine de relever, laisse fuiter l’Elysée, dans l’espoir que nous en tirions tous cette conclusion : Emmanuel Macron est créatif, il cherche, il tente, il trouve des fonds, pousse les essais, et mobilise ses troupes. Tout aura bien été essayé pour venir à bout du satané virus.

    Je ne sais pas ce qui le pire : le fait que Macron impose lui-même un traitement médical pas étayé, comme le premier Trump ou Bolsonaro venu, ou qu’on trouve des journalistes pour s’en enthousiasmer.

    (Quelqu’un a commencé une liste de ces articles sur le thème « Macron prix Nobel de médecine » ? Ou bien on a un hashtag dédié ?)

  • Premiers doutes au Royaume-Uni concernant le vaccin AstraZeneca
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/09/premiers-doutes-au-royaume-uni-concernant-le-vaccin-astrazeneca_6069299_3244

    Seuls 147 cas de variant sud-africain ont pour l’heure été identifiés au Royaume-Uni, et Jonathan Van-Tam, le très pédagogue conseiller médical adjoint du gouvernement, a longuement insisté, lundi : « Rien n’indique qu’il va prendre le pas sur le variant du Kent. » Mais la campagne de tests et d’isolement systématiques des populations concernées ne fait que commencer dans certaines zones (à Bristol, par exemple, dans le sud-ouest du pays). Et les restrictions dures aux frontières pour les voyageurs venant des pays les plus à risque de variants ne sont toujours pas en place : les « hôtels à quarantaine » sur le modèle néo-zélandais ou australien ne seront opérationnels qu’à partir du 15 février. D’ici là, « jusqu’à 205 000 personnes venant de zones à risque pourront encore arriver », affirme le Daily Telegraph.
    Enfin, le gouvernement Johnson s’inquiète de la « résistance » au vaccin qui pourrait augmenter à mesure que le doute sur son efficacité s’installe. Le scepticisme vaccinal est faible dans le pays, sauf chez les populations britanniques d’origine africaine, caribéenne ou asiatiques (« BAME »), selon les témoignages de multiples médecins sur le terrain. Une étude du Royal College of General Practitioners, publiée le 7 février, souligne que les Britanniques blancs sont deux fois plus susceptibles de s’être fait vacciner que les Noirs.

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#sante#vaccination#minorite #BAME#inegalite#race#variant#hotelquarantaine#frontiere#restrictionsanitaire

  • Covid-19 : en Grande-Bretagne, des minorités ethniques réticentes au vaccin
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/02/02/covid-19-des-minorites-ethniques-britanniques-reticentes-au-vaccin_6068484_3

    Matt Hancock, le ministre de la santé britannique, a salué lundi 1er février une étape importante dans l’ambitieux plan de déploiement vaccinal du pays : « Le vaccin anticoronavirus a désormais été proposé à toutes les maisons de retraite anglaises. » (...)Cette campagne menée tambour battant ne va pas sans difficultés, à commencer par la réticence aux vaccins des Britanniques d’origine « BAME » (Black, Asian and minority ethnic). Début janvier, la « UK Household Annual Study » (une étude sur le comportement des Britanniques) soulignait que 72 % des personnes noires interrogées (avant le début de la campagne vaccinale, le 8 décembre 2020) étaient hésitantes, tout comme 42,3 % des Britanniques d’origine pakistanaise ou bangladaise. Un document du SAGE (le comité scientifique conseillant le gouvernement) soulignait aussi en janvier, à la lumière des précédentes campagnes vaccinales nationales, que « les taux d’adoption des vaccins chez les BAME étaient de 10 % à 20 % moindres que chez les Blancs ».
    Cette réticence est d’autant plus dommageable que la pandémie a fait des ravages parmi ces populations, davantage susceptibles d’occuper des emplois « en première ligne ». En novembre, la revue The Lancet a ainsi établi, à la suite de la première vague pandémique, que les personnes noires avaient deux fois plus de risque d’être infectées par le virus (et les Asiatiques 1,5 fois plus) que les Britanniques blancs.
    Les employés – souvent précaires et mal payés – des maisons de retraite sont largement issus des milieux BAME, ce qui expliquerait le fait que nombre d’entre eux ont refusé de recevoir une dose de Pfizer-BioNTech ou d’Oxford-AstraZeneca (les deux vaccins en cours de déploiement). « Certains personnels refusent le vaccin pour des raisons culturelles », a confirmé lundi à la BBC Nadra Ahmed, présidente de la National Care Association, l’un des plus grands syndicats de maisons de retraite. Ces réticences sont alimentées en ligne par des rumeurs récurrentes, mais parfaitement inexactes, sur la présence de porc dans le vaccin Oxford-AstraZeneca ou l’effet supposé du Pfizer-BioNTech sur l’ADN humain. « C’est dû à une combinaison de facteurs, dont le manque de messages [pédagogiques] en différentes langues ou en différents formats, souligne le docteur Sarah Ali, endocrinologue et membre de la South Asian Health Foundation, une association de promotion de la santé dans les communautés asiatiques. Les gens s’interrogent aussi sur la rapidité avec laquelle les vaccins ont été déployés. Il faut leur expliquer que leur sûreté n’a absolument pas été sacrifiée, mais que les procédures administratives ont été raccourcies », ajoute la jeune femme, qui vient de poster sur les réseaux sociaux une vidéo rassurant sa communauté, en ourdou. Le Runnymede Trust, l’une des principales associations de lutte contre les discriminations raciales au Royaume-Uni, établit même un lien direct entre ces réticences et un « contexte de racisme institutionnel et de politiques hostiles ces quinze dernières années qui ont érodé la confiance des minorités ethniques dans les institutions du pays », faisant référence au scandale Windrush. Au début des années 2010, le ministère de l’intérieur avait dénié à des milliers de citoyens d’origine caribéenne leur nationalité britannique. Dans une lettre ouverte, le 25 janvier, le Trust réclamait une action « urgente » du gouvernement. Le ministre en charge de la vaccination, Nadhim Zahawi (un Britannique d’origine kurde irakienne), s’est emparé du problème mi-janvier. Le gouvernement Johnson vient de débloquer 23 millions de livres sterling pour aider les collectivités à financer des campagnes d’information ciblées. Les initiatives se multiplient : les acteurs Romesh Ranganathan et Meera Syal ou le joueur de cricket Moeen Ali (des stars de la communauté asiatique) ont enregistré une vidéo, fin janvier, déjà visionnée près de 500 000 fois. Des imams ont transformé des mosquées en centres de vaccination (à Leeds ou à Birmingham) et encouragent sur YouTube leurs « frères et sœurs à prendre le vaccin et à sauver des vies » à l’instar de Mohammed Mahmoud, l’imam de la Grande Mosquée de l’est de Londres. « La plupart des gens ne sont pas antivax, ils manquent de certitudes », insiste le docteur Sarah Ali, plutôt optimiste

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#minorite#BAME#inegalite#systemesante#racisme#vaccination#race#sante

  • Der Sound, der Geschichte schrieb
    https://www.neues-deutschland.de/artikel/1147038.afrobeat-der-sound-der-geschichte-schrieb.html

    Die Quelle des Afrobeat: Berliner Jazzer erkunden Malis Musik der 70er Jahre.

    Von Andreas Schnell

    16.01.2021 Kunst & Kritik

    Mali ist eines jener vielen Länder, die in unseren Medien hauptsächlich im Zusammenhang mit Krisen, Kriegen und Katastrophen erwähnt werden - wenn überhaupt. Wer sich allerdings einmal ein wenig mit der Musik des südlichen Nachbarkontinents beschäftigt hat, weiß, dass das Land betörende musikalische Reichtümer hervorgebracht hat - von Salif Keita und Mory Kanté über Ali Farka Touré und Oumou Sangare bis zu den Touareg-Rockern Tinariwen. Dass in Mali die Wiege des Afrobeat stünde, wie im Beipackzettel des Albums »Le Mali 70« des Berliner Omniversal Earkestra behauptet wird, wäre noch zu klären. Aber sei’s drum.

    Wie Fela Kuti, wichtigster Protagonist des des Afrobeat, kombinierten auch in Mali Musiker regionale Spielweisen mit Funk und Soul, mit Rock und Rumba, mit Jazz und Pop, später mit House und Hip-Hop, immer auf der Suche nach der besten Tanzmusik zur Zeit. Dass sich dabei die westlichen Einflüsse ihrerseits nach Afrika zurückverfolgen lassen, von wo aus sie wieder auf westliche Populärmusik einwirken, ist immer wieder spannend zu beobachten. Auch Damon Albarn zog es schon nach Mali. Die große Politik hatte damit übrigens auch immer zu tun: Kubanische Spielweisen kamen nicht zuletzt mit kubanischen Ärzten und Lehrern ins einst sozialistische Mali.

    Mit »Le Mali 70« liegt so ein Fall interkontinentaler Rückkopplungen vor. Die bis zu zwei Dutzend Musiker zählende Berliner Bigband Omniversal Earkestra spielt seit Jahren immer wieder montags live an wechselnden Orten in Berlin, wobei im Repertoire neben eigenen Kompositionen vor allem die Klassiker hoch in Ehren stehen - von Duke Ellington über Sun Ra bis zu Fela Kuti. Mit der Konjunktur afrikanischer Musik in den letzten Jahren gelangten auch Stücke aus dem Mali der 1970er Jahre ins Programm.

    Diese 70er Jahre, als die meisten afrikanischen Staaten zumindest nominell unabhängig von den Kolonialmächten wurden, stehen auch in Mali für ein Goldenes Zeitalter. Es herrschte Aufbruchsstimmung, dank reicher Rohstoffvorkommen gab es auch ein bisschen Wohlstand oder zumindest die Aussicht darauf. Für das Nation Building spannten Politiker auch die Künste ein,, die an afrikanische Traditionen anknüpfen sollten. Anzudeuten, was da zwischen Dakar und Daressalam so alles los war, ist hier kein Platz. In Bamako jedenfalls, der Hauptstadt Malis, aber auch in anderen Städten des Landes, entstand ein beeindruckendes Nachtleben, und einige der Stars der Szene, wie Salif Keita und Mory Kanté, machten auch im Rest der Welt von sich reden.

    Kein Wunder, dass sich Musiker mit offenen Ohren da kaum satthören können. Der zumindest theoretisch naheliegende, aber kompliziert umzusetzende Gedanke, auf die Spuren legendärer Bands zu gehen wie der Rail Band aus Bamako, bei der einst Salif Keita ersten Ruhm erntete, oder Mystère Jazz de Tomboutou, Super Bitons de Segou, Kanaga de Mopti und anderen alten Meistern einen Besuch abzustatten, ließ sich, um es kurz zu machen, dank des Turn-Fonds für kulturelle deutsch-afrikanische Begegnungen schließlich realisieren.

    2019 reiste also ein Teil des Omniversal Earkestra für sechs Wochen durch Mali, wo die Berliner neben Salif Keita auch andere große Stimmen wie Sory Bamba, Cheick Tidiane Seck und Abdoulaye Diabaté trafen, Konzerte spielten und aufnahmen, was nun dank Trikont für uns zu hören ist. Zehn Songs, darunter »Badiala Male«, der erste Hit von Salif Keita, umfasst das Album, das in seiner Fusion von westlichem Bigband-Jazz und malischen Sounds die Konflikte höchstens ahnen lässt, die es bei der Zusammenarbeit durchaus gab, wie beispielsweise der Beat geht - afrikanisch oder kubanisch. Und auch ein bisschen darüber, ob denn ein Haufen Jazzer aus Berlin den malischen Meistern überhaupt den Takt vorgeben können. Salif Keita soll den Streit salomonisch gelöst haben: Es geht immer weiter, man muss nicht im Alten verharren.

    Tatsächlich ist »Le Mali 70« eher Weiterschreibung als Reenactment. Dabei gehen die Berliner zugleich höchst respektvoll mit den malischen Kollegen und den Kompositionen um. Andererseits sind sie schon über ihre Besetzung recht mächtig im Klangbild, vielleicht manchmal sogar zu mächtig. Zeitgenössisch sind dabei - eher als die Musizierweisen - die Produktionsmöglichkeiten, mit denen hier ein warmer, kraftvoller Klang entstand. Dabei ist diesem Projekt natürlich schon im Titel eingeschrieben, dass es nicht um eine zeitgenössische Musik aus Mali geht, sondern um die Würdigung einer Ära, ihrer großen Stimmen, die eben auch für ein anderes Mali stehen als jenes, das uns in den Nachrichten begegnet.

    Einen Film von Markus Schmidt, der vor einigen Jahren »Mali Blues« drehte und nun die Reise des Earkestras dokumentiert hat, wird es übrigens auch geben. Der dürfte den Vibe und die prekären Umstände des Unternehmens gut einfangen. Vielleicht sogar noch besser als das womöglich ein bisschen zu aufgeräumte Album, das dabei entstand.

    The Omniversal Earkestra: »Le Mali 70« (Trikont)

    #musique #jazz #Berlin #Bamako #Mali #Allemagne

  • THE OMNIVERSAL EARKESTRA « Le MALI70 »,
    https://youtube.com/watch?v=rm8jH0oExUU

    “FITRIWALE”, featuring ABDOULAYE DIABATÉ is the second Digital-Single from THE OMNIVERSAL EARKESTRA of the forthcoming Album “Le MALI70”, released 13.November 2020 by TRIKONT - featuring Salif Keita – Sory Bamba – Cheick Tidiane Seck and more. Recorded in Mali. Video MARKUS SCHMIDT as part of the Documentary LE MALI 70 .

    #musique #jazz #Berlin #Bamako #Mali #Allemagne

  • Germany eases restrictions on church asylum

    Germany’s asylum office has moved away from its restrictive practice against church asylum. The introduced changes pertain to the time limits within which responsibility for an asylum seeker would move to Germany from other EU countries. The obstacles to church asylum had previously been so high that help for hardship cases was made nearly impossible.

    Germany’s Federal Office for Migration and Refugees (#BAMF) has changed course in regards to how it deals with church asylum cases, a spokesperson for BAMF confirmed on Thursday (January 14) in a reply to a request by the news agency KNA.

    According to BAMF, important changes have been applied to deadlines for transfers in so-called Dublin cases. People sheltering in church asylum now have to stick it out for only six month in order to drop out of the Dublin system. After six month, they no longer qualify to be transferred back to the EU country where they first had claimed asylum.

    With the time limit being shortened, the odds of an asylum seeker getting deported are effectively much lower, as the other EU country in such cases will no longer be responsible for people in church asylum after six month, in accordance with the Dublin Regulation
    EU regulation that lays down the criteria and mechanisms for determining the EU member state responsible for examining an application for international protection lodged in one of the member states by a third-country national or a stateless person. Many asylum seekers are so-called Dublin cases, meaning they first entered the EU in a country other than their current one and will likely be transferred back there since that country is responsible.
    .

    In other words: asylum seekers can now stay in Germany after spending six months in church asylum.

    Germany’s “Ökumenische Bundesarbeitsgemeinschaft Asyl in der Kirche” ("federal ecumenical work group for asylum in the church") welcomed the BAMF decision in an online statement and on Twitter.
    Important changes

    In 2018, the conference of Germany’s interior ministers had extended this period from 6 to 18 months, which rendered providing church asylum all but impossible.

    After the extension, the chances of migrants in church asylum receiving protection against deportation had dropped to nearly zero. In 2019, German authorities stopped such deportations on humanitarian grounds in fewer than 2% of cases.
    Court ruling against extension

    The German state interior ministers in 2018 decided to enact an extension from 6 to 18 months to make it more difficult for people in church asylum to simply sit out those deadlines.

    The basis for the extension was a provision of the Dublin Regulation that allowed an extension of the standard time limit if the asylum seeker is deemed “flüchtig” ("on the run").

    However, Germany’s highest court in June last year ruled that this interpretation was against the law. The ruling argued that people who enjoyed church asylum could not be regarded as “flüchtig” as they were not on the run, and their whereabouts were known to the authorities.

    As part of an agreement between the churches and German authorities dating back to 2015, churches have to inform authorities about cases of church asylum and the exact whereabouts of the accommodated person.

    https://www.youtube.com/watch?v=g2ArdgLTMok&feature=emb_logo

    ’Overdue step’

    The BAMF spokesperson said, however, that according to the law, people in church asylum would have to abandon that status if authorities decided that there was no special, individual case of hardship that needed to be evaluated.

    “Ökumenische Bundesarbeitsgemeinschaft Asyl in der Kirche” had called for the implementation of the change since said last year’s court ruling. Chairperson Dietlind Jochims, a woman minister in Hamburg, called it an “overdue step.”

    Strain on churches

    The one-sided extension of the deadline for Dublin cases in church asylum had put a strain on parishes, monasteries and religious orders.

    Jochims said she hoped for a “return to a solutions-oriented communication on humanitarian hardship cases.” She also called for taking back already granted extensions of deadlines in existing church asylum cases.

    According to its own information, BAMF received 355 church asylum notifications for 406 persons last year. The highest number of church asylum cases were reported in 2016, when more than 1,000 people, whose official asylum requests had earlier been rejected, sought refuge in German parishes.

    https://www.infomigrants.net/en/post/29675/germany-eases-restrictions-on-church-asylum

    #asile #migrations #réfugiés #Eglises #Eglise #Kirchenasyl
    #religion #Dublin #renvois #expulsions #asile_temporaire #temporaire #tolérance #18_mois

    ping @karine4 @isskein @_kg_

  • Covid poses ’greatest threat to mental health since second world war’ | Society | The Guardian
    https://www.theguardian.com/society/2020/dec/27/covid-poses-greatest-threat-to-mental-health-since-second-world-war
    https://i.guim.co.uk/img/media/7c58034fbaae5eff857acdb102d9aaf4d652d019/0_0_3663_2198/master/3663.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Data from NHS Digital reveals that the number of people in contact with mental health services has never been higher, and some hospital trusts report that their mental health wards are at capacity. “The whole system is clearly under pressure,” James said.Modelling by the Centre for Mental Health forecasts that as many as 10 million people will need new or additional mental health support as a direct result of the coronavirus epidemic. About 1.3 million people who have not had mental health problems before are expected to need treatment for moderate to severe anxiety, and 1.8 million treatment for moderate to severe depression, it found.The overall figure includes 1.5 million children at risk of anxiety and depression brought about or aggravated by social isolation, quarantine or the hospitalisation or death of family members. The numbers may rise as the full impact becomes clear on Black, Asian and minority ethnic communities, care homes and people with disabilities.

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#minorite#BAME#sante#santementale#inegalite#santepublique#epidemie

  • How the link between racism and Covid is being ignored | Ciaran Thapar | Opinion | The Guardian
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2020/nov/02/link-racism-covid-ignored-report-black-and-minority-ethnic-people-dying
    https://i.guim.co.uk/img/media/76e480c1bd9e0a9495a0c81092efcabb9e6a0706/0_224_3500_2101/master/3500.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Powerful people like to point out that Covid-19 does not discriminate. Indeed, the rain, too, does not discriminate against those it falls on. But one’s ability to stay dry beneath a downpour is dependent on the availability of an umbrella. Similarly, our access to security in a pandemic depends on the safety net of the state. Umbrellas can be shared or withheld. Those without one can be listened to – or ignored. I’m a youth worker, and throughout 2020 I have mentored young people from black African and Caribbean, and south Asian origins who mostly live in population-dense social housing. More often than not, their parents worked on the frontline throughout the national lockdown – carers, bus drivers, NHS receptionists, cleaners – or have pre-existing health conditions. As part of a book I’m writing, I have also interviewed many community members, including pastors, rappers and youth club managers, who fall into these same demographic groups.
    In doing this, I’ve detected a melancholic harmony among these voices – an awareness that, while the virus is affecting everyone, everywhere, it is affecting particular people disproportionately. It has been reported widely that race is a metric that can illuminate this disparity. In the summer, for example, 36% of critically ill Covid-19 patients were from an ethnic minority group, despite representing only 13% of the general population. This disproportionality can be subtly inferred from the anecdotes I’ve heard: grandparents died, uncles were denied operations, friends were misdiagnosed. My impression that race is relevant to the clarity of this picture is, of course, in some way explained by the relative multiculturalism of the capital, where I live. But still. The Racial Disparity Unit (RDU), led by the equalities minister, Kemi Badenoch, recently published its first quarterly report addressing the repeatedly proven high impact of Covid-19 on ethnic minorities in the UK. It made 13 recommendations for action, including the mandatory recording of ethnicity as part of the death certification process, the monitoring of how policies affect people from ethnic minorities and the forging of culturally sensitive communications with relevant communities about the virus. All of them have been accepted by the prime minister. At a glance, this appears positive. The devil, however, is in the detail.
    Structural racism led to worse Covid impact on BAME groups – report
    The report explains the disproportionality faced by black and Asian groups – particularly African, Bangladeshi and Pakistani men – by focusing on factors such as people’s occupations, where they live and pre-existing health conditions. In other words, it acknowledges that non-white people are dying at a higher rate and puts this down to the fact that they tend to live in particular circumstances such as overcrowded households, or work in jobs that have greater exposure to the public.

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#sante#minorite#inegalite#race#bame#santementale#racisme

  • Jabeer Butt: Racism and covid-19—a matter of life and death - The BMJ
    https://blogs.bmj.com/bmj/2020/10/28/jabeer-butt-racism-and-covid-19-a-matter-of-life-and-death

    The omission of racism from the government’s new report on covid-19’s health inequalities marks its latest failure to tackle this important issue, says Jabeer Butt. Last week the UK government’s Race Disparity Unit published its first quarterly report on covid-19 health inequalities. Much of the interviews and reporting that accompanied the report’s publication have focused on comments made at the launch of the report, suggesting that racism does not explain the disproportionate impact of covid-19 on Britain’s Black, Asian, and minority ethnic (BAME) communities. This conclusion does not appear in the 62 pages of the report, where neither racism nor racial inequality is mentioned at all, but is rather how Raghib Ali, one of the government’s new expert advisers, chose to present the findings at the media launch.
    Some might say that the report’s focus on “ethnic disparities” means I am being churlish in suggesting the government’s report has not investigated the impact of racism. But the report’s failure to address at all whether racism has played a part in the pandemic is telling, as are the remarks of government adviser Raghib Ali that structural racism does not seem to explain ethnic disparities in the burden of covid-19 on communities. The report concludes that “a range of socioeconomic and geographical factors such as occupational exposure, population density, household composition, and pre-existing health conditions may contribute to the higher infection and mortality rates for ethnic minority groups.” Using the data from this report, a strong argument can be made that all these factors demonstrate the impact of structural racism.
    The report uses multiple datasets to show that there is a higher risk of infection and higher risk of death as a result of infection among BAME communities. While it suggests that the “relative risk” of dying for “Black and South Asian” groups is reduced “when taking into account socioeconomic and geographical factors,” it is silent as to why these communities are at greater risk of experiencing the “deprivation” that is “a good marker of many of these factors.” It is worth here reminding ourselves of the findings of Sir Michael Marmot’s 2020 review of health inequalities over the past 10 years. Marmot’s review noted the toll of austerity, from “…a rise in homelessness, to people with insufficient money to lead a healthy life and resorting to foodbanks in large numbers, to ignored communities with poor conditions and little reason for hope. And these outcomes, on the whole, are even worse for minority ethnic population groups…”

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#sante#systemesante#inegalite#minorite#diaspora#race#BAME

  • Covid-19 and ethnicity: how the information gap exacerbates inequality - The BMJ
    https://blogs.bmj.com/bmj/2020/10/08/covid-19-and-ethnicity-how-the-information-gap-exacerbates-inequality

    The covid-19 pandemic has shone a light on the health and social inequalities that have historically plagued black and minority ethnic (BAME) groups in the UK. The reasons for this are many, however there are numerous examples of ongoing patterns of miscommunication, misinformation, and disinformation that have created an information gap among these groups. This acts as a key factor in differential health seeking behaviour, experiences of healthcare, and ultimately health outcomes. These are all exacerbated by a historical context in which people from BAME groups have experienced greater levels of socioeconomic disadvantage, been ignored or abused by medical science, and received poorer quality of care from the healthcare system.
    As we move on to the next phase of the pandemic, incorporating the lessons we have learnt so far will be essential in preventing and managing the effects of a second wave of covid-19 on BAME groups. Using a more localised approach to outbreak management, which works in partnership with local BAME networks, would allow us to deliver an effective, culturally competent campaign that bridges information gaps. The success of these approaches is entirely dependent on the trust of local populations—particularly when it comes to systems that rely on the individual to self-refer, such as the test and trace system. Disparities in information provision are complex, however, and it is vital to approach any solution with an understanding of the social, political, and structural drivers of this phenomenon.
    UK policy makers have relied on behavioural science to determine communication strategies around the covid-19 response. However, behavioural science has tended to overlook the role of cultural differences in how people make decisions and navigate choice architecture. BAME groups are not a homogenous monolith, and if we want to continue to apply behavioural science to inform the covid-19 response, then we need to ensure that behavioural insights generated from within BAME communities are included.

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#BAME#inegalite#sante#minorite#ethnicite#race#communaute

  • L’ex-otage Sophie Pétronin à TV5MONDE :"J’ai toujours été très respectée pendant ma captivité"
    09 oct 2020 - Nicolas George - Anthony Fouchard | TV5MONDE
    https://information.tv5monde.com/video/l-ex-otage-sophie-petronin-sur-sa-captivite-tv5monde-j-ai-touj

    L’humanitaire franco-suisse, Sophie Pétronin, accorde un entretien inédit à TV5MONDE en duplex à Paris. Elle assure avoir « toujours été très respectée » pendant sa captivité. « La nourriture était saine, propre bien faite », assure l’ex-otage qui se dit « en excellente forme ». A la question « allez-vous retourner au Mali ? », Sophie Pétronin répond que « c’est fort possible ». Entretien réalisé aux côtés de son fils, Sébastien Chadaud Pétronin, dont elle se dit « fière ».

  • Covid-19 is still worsening health inequality. Why hasn’t anything been done? | Gurch Randhawa | Opinion | The Guardian
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2020/oct/06/covid-19-still-worsening-health-inequality
    https://i.guim.co.uk/img/media/b2fe54b5ef7afd4d35b28c9281b4db4de7fd7cd6/123_90_1833_1100/master/1833.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    The first wave of Covid-19 threw the UK’s existing health inequalities into stark relief. Black people were most likely to be diagnosed with Covid-19, and people from a Bangladeshi background were twice as likely to die from the virus compared with white British people. The Public Health England (PHE) review has only confirmed what we all knew anecdotally: Covid-19 hit the black and minority ethnic (BAME) population very hard, both in the community and among healthcare staff.
    Now infection rates are creeping up again, and weekly data shows ethnic minority communities are once again being disproportionately affected by the virus. And yet nothing appears to have been done to reinforce their protection: there is silence from the government as to how and when it will implement PHE’s review recommendations.
    We need urgent action to tackle the structural inequalities affecting these communities. If we fail, we risk sleepwalking into a nightmare version of Groundhog Day, witnessing another significant and disproportionate rise of Covid-19 related deaths among ethnic minority communities.
    Health inequality goes back a long way. We’ve known for a long time that some BAME doctors, nurses and healthcare assistants in the NHS receive poorer treatment than their colleagues. This is a well-documented phenomenon backed by decades of research. During the first wave, ethnic minority staff had worse access to PPE, more trying shift patterns and greater exposure to Covid-19 patients. The recent surveys of staff by the British Medical Association and Royal College of Nursing lend credence to the fact that BAME staff continue to suffer from a lack of PPE. Too little was done to combat this in the years before the virus struck, and now we’re seeing the consequences of this neglect.
    It is not just failed policy initiatives we have an abundance of, it’s laws too. In theory the UK has some of the most progressive laws on equality in the world. We have the Equality Act 2010, the public sector equality duty and equality impact tools, but none were evident in the government’s Covid-19 action plan, published in March. Had they been applied, the government may well have taken a more sophisticated and tailored approach towards public health, rather than the “protect the NHS” position that was adopted.
    The original government action plan didn’t appear to focus very much on preventing people getting the virus. The government response of “people will get ill, we need to protect NHS” translated into political messages of “take it on the chin”, and “we need herd immunity”. It was a medical approach, not a public health approach, and it ignored existing inequalities and specific community sensitivities. Inevitably those on lower incomes, in more crowded housing and with long-term health issues suffered the most. This explains the high and disproportionate death toll in many ethnic minority communities.

    #Covid-19#migration#migrant#grandebretagne#sante#inegalite#minorite#race#BAME#NHS#systemesante