• Windows 11 Specs and System Requirements | Microsoft
    https://www.microsoft.com/en-us/windows/windows-11-specifications


    Pourquoi je n’utiliserai Windows 11 que dans des situations exceptionnelles et très spécifiques.

    These are the minimum system requirements for installing Windows 11 on a PC. If your device does not meet these requirements, you may not be able to install Windows 11 on your device and might want to consider purchasing a new PC.

    O.K. allez vous faire f...

    Toutes mes machines aussi vieilles qu’elles soient fonctionnen très bien et je ne les échangerai pas seulement parce votre nouveau système d’exploitation (le terme francais est bien choisi, éh oui !) essaye de m’y contraindre. Aujourd’hui il y a des alternatives à tout.

    Internet connection and Microsoft account

    Windows 11 Pro for personal use and Windows 11 Home require internet connectivity and a Microsoft account during initial device setup.

    Switching a device out of Windows 11 Home in S mode also requires internet connectivity. Learn more about S mode here.

    For all Windows 11 editions, internet access is required to perform updates and to download and take advantage of some features. A Microsoft account is required for some features.

    Alors là, excusez-moi mais je ne jouerai pas votre jeux en me laissant espionner. Je ne louerai pas vos softs et je me partagerai plutôt avec mes amis les frais pour des NAS interconnectés que de vous confier mes données afin de vous permettre de fouiller mes archives pour des choses qui ne vous regardent pas. Nextcloud n’est pas parfait mais ce système libre fait tout dont nous avons besoin à la base.

    Je continuerai par contre à me servir de logiciels hautement spécialisés qui exigent l’utilisation de votre dernier système d’exploitation. Le monde n’est pas parfait, alors je ferai tout pour que ces situations soient de plus en plus rares et je partagerai avec chacune et chacun le savoir faire qui me permet de vous écarter presque partout

    C’est bien vous qui avez déclaré cette guerre contre vos concurrents et utilisateurs à la fois.

    Vous voulez savoir pourquoi j’ai envie de vous le dire ? J’ai passé des années de ma vie à résoudre des problèmes pour lesquels vous êtes responsables mais n’avez jamais développé des solutions. J’ai traîné dans vos forums de MVS exploités où on n’apprend pas des solutions à vos problèmes mais des « workaround » pour les contourner. J’ai vu trop de thèses et travaux de bachelor avalées par vos traitements de texte qui ne les ont jamais recraché et j’ai supporté vos utilisateurs dans leur désespoir dans lequel vous les avez plongé par l’impossibilité de sortir de votre jardin surveillé et entouré de murs plus hauts et rigides que le mur de Berlin.

    Aujourd’hui vous essayez de nous enfermer parmi des murs encore plus insurmontables, alors je vous traite comme les stasis que vous êtes : Je passe à côté de votre mur parce que je sais accéder par des portes et itinéraires que vous ne contrôlez pas au territoire que vous monopolisez encore.

    Pour terminer voici la dernière strophe d’une chanson de quelqu’un qui vit de votre côté de l’atlantique :

    Masters of War
    Written by : Bob Dylan (1963)
    https://www.bobdylan.com/songs/masters-war-mono

    And I hope that you die
    And your death’ll come soon
    I will follow your casket
    In the pale afternoon
    And I’ll watch while you’re lowered
    Down to your deathbed
    And I’ll stand o’er your grave
    ’Til I’m sure that you’re dead

    Vous voyez, nous partageons un terrain d’entente. Le message est clair. Il n’y a pas de malentendu.

    https://www.youtube.com/watch?v=xMxm8lRm4Cc



    #Microsoft #système_d_exploitation #LINUX

  • Le Sénat donne son feu vert à l’activation à distance des caméras ou micros des téléphones - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/politique/le-senat-donne-son-feu-vert-a-lactivation-a-distance-des-cameras-ou-micro

    Cette disposition du projet de loi Justice porté par Éric Dupond-Moretti, qui concerne certaines enquêtes, a été votée mercredi soir malgré l’opposition de la gauche.

    Par Le Parisien avec AFP
    Le 8 juin 2023 à 06h24

    https://www.youtube.com/watch?v=6ZYAdjLHt8s

    Le Sénat a donné mercredi soir son feu vert à une disposition controversée du projet de loi Justice autorisant le déclenchement à distance des caméras ou micros des téléphones dans certaines enquêtes, malgré l’opposition de la gauche. L’article 3 du projet de loi du garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti, examiné en première lecture par les sénateurs, apporte plusieurs modifications à la procédure pénale.

    L’une d’elles cristallise les inquiétudes de la gauche, d’avocats et d’associations. Elle prévoit d’autoriser le déclenchement à distance des ordinateurs et autres appareils connectés, à l’insu des personnes visées, avec deux finalités différentes. D’une part, la géolocalisation en temps réel pour certaines infractions. D’autre part, l’activation de micros et caméras pour capter son et images, qui serait elle réservée aux affaires de terrorisme, et de délinquance et criminalité organisées.

    L’Observatoire des libertés et du numérique (OLN) a dénoncé une « surenchère sécuritaire » permettant de transformer tout objet connecté en potentiel « mouchard ».

    La gauche a tenté sans succès de supprimer totalement ou partiellement des dispositions jugées « disproportionnées ». C’est « la porte ouverte à une surveillance généralisée », a affirmé l’écologiste Guy Benarroche.

    « Ces techniques sont déjà appliquées », a souligné le ministre, mais elles nécessitent la pose de balises ou de micros et caméras, ce qui comporte des risques pour les enquêteurs. La disposition est « entourée de garanties importantes », a-t-il ajouté. Sa mise en œuvre devra en particulier être approuvée par un juge.
    Quid des journalistes, avocats, magistrats ?

    Contre l’avis du ministre, le Sénat a adopté un amendement du chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau qui prévoit de limiter la possibilité de recourir à la géolocalisation aux infractions punies d’au moins dix ans d’emprisonnement, contre cinq ans dans le texte initial.

    La gauche aurait souhaité aller plus loin, notamment dans la protection explicite des journalistes, au même titre que le seront avocats, magistrats ou parlementaires.

    L’article 3 du projet de loi prévoit par ailleurs, entre autres mesures, d’étendre les perquisitions de nuit pour les crimes les plus graves.

    Le Sénat a encore adopté un amendement du gouvernement permettant de prolonger, sous certaines conditions, les délais de l’enquête préliminaire.

    Un projet de loi porté par le garde des sceaux et non par le ministre de l’intérieur. Voilà qui en dit long sur la conception de la justice de ce pouvoir.

    Quand on voit la criminalisation des opposants et les pratiques de barbouzes déjà en œuvre, on sait à quoi s’en tenir. On remarquera la liste des profils qui échappent officiellement aux dispositif, ainsi que le champ des amendements portés par la gauche.

    Toujours plus loin dans la surveillance de masse.

    #surveillance_numérique #big_brother #contrôle_social #surveillance_algorithmique #criminalisation_des_opposants #espionnage

  • Israel stops its nighttime ’mapping’ raids, but constant surveillance of Palestinians continues
    Amira Hass | Jun. 17, 2021 | 9:26 PM - Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-israel-stops-its-mapping-raids-but-constant-surveillance-of-palest

    In stopping this army practice, fewer West Bank residents will wake up to find that armed Israeli soldiers have broken into their homes. But tracking and monitoring is a central component of Israel’s control over the Palestinians

    The military’s nightly raids on West Bank homes to collect intelligence – a practice to which the army put an end this week – are just one of the many tactics Israel uses to track, monitor and gather information about the Palestinians. The methods are legion, and the agencies perpetrating what could be called “permanent espionage directed at all Palestinians” are numerous and diverse. Ending the invasive and aggressive method of “mapping,” as the military calls it, is definitely welcome. Fewer people, including numerous children, will awake in fright at night, to a break-in by armed soldiers enjoying the power they wield or hiding their own fears behind pointed guns, barking orders in broken Arabic.

    But even without these searches, the many-armed espionage apparatus used against Palestinians continues and will continue to operate. Information gathering, surveillance and monitoring are a central axis of Israeli control over the Palestinian people, in Israel proper and in territories conquered in 1967; they are disciplinary tools.

    Their purpose is to make Palestinians obey and resign themselves to a Jewish takeover of most of their lands in the West Bank, in East Jerusalem and Israel proper. It is to acclimatize them to being concentrated in enclaves of limited self-rule in the West Bank and Gaza, or into detached neighborhoods in Jerusalem or overcrowded towns in Israel, land that has been expropriated over many years and allocated to Jewish communities. When required, when Palestinians show they will not obey or this, surveillance and monitoring are used to intimidate and punish – through arrests, trials and imprisonment by military and civilian courts.

    There are some methods of surveillance and information gathering that appear to be innocent, such as the meticulous monitoring of everything written and said in Palestinian media. There is also the close monitoring of social media, a treasure trove for any intelligence agency, even when following public discourse, rather than hacking an account.

    But most of the other methods are invasive and aggressive. Some are physically violent; the violence of others is derived from the very asymmetrical power relations and from a will to exploit Palestinian weakness for the benefit of the rule of Israel and its Jewish population. This includes the use of collaborators at all levels, wiretapping, obliging people to carry biometric identity documents, summons by the Shin Bet to a “conversation.” There is also the Shin Bet interrogation of detainees, with or without the use of torture; detentions for the sake of gathering information or incrimination (such as the arrest of fishermen in Gaza or of minors in villages where demonstrations against settlements are held); the use of stool pigeons in prison cells, the use of psychologists, Middle East experts or terror experts to get Palestinian prisoners to talk; placing cameras at checkpoints and surveillance drones and balloons above towns and villages and using face-identification technology.

    There are also “natural” methods of collecting intelligence or conducting surveillance, which are part and parcel of the relation between occupier and occupied, as determined by the Oslo Accords. These include “friendly” questioning at Civil Administration offices, regular meetings and talks between senior Israeli officials and representatives of the Palestinian Authority, questioning at border crossings and a demand for extensive information when requesting travel permits – mainly for medical purposes. Israel’s control over the population registry provides the army with a gigantic database, covering all Palestinians in the West Bank and Gaza.

    It’s not just state institutions – such as the army, the Shin Bet security service and the office of the Coordinator of Government Activities in the Territories and its branches, the Civil Administration and liaison offices – that deal with this constant espionage. Private agencies, which have multiplied in recent years, also engage in it. It’s the Meir Amit Intelligence and Terrorism Information Center; the Regavim non-profit, which monitors every shack, sheep pen or terrace that Palestinians build in 60 percent of the West Bank (in what is called Area C); Palestinian Media Watch; NGO Monitor and various settler groups. It is certain that all these organizations – official and unofficial alike – share the information they gather through their own tracking and monitoring.

    When the commander of Central Command, Maj. Gen. Tamir Yadai, says that the army can forgo home invasions for mapping purposes because it has advanced technological alternatives, one can believe him. But it’s very likely that the army would not have relinquished this method without the efforts of NGOs. These include the obstinacy of Breaking the Silence, which published information on these raids even before a report on this issue came out, and the legal action taken by attorneys Michael Sfard and Hagai Benziman who represented that organization, as well as the Yesh Din and Physicians for Human Rights NGOs.

    The nighttime raids are also a means of intimidation, another brick in the structure of dominance. The army and Shin Bet will surely find it easy to label Palestinians as “suspects” in order to continue breaking into their homes at night. The concession doesn’t really hurt the system.

    The reality of life under supervision, surveillance and information gathering, meant to discipline and regulate domination, is not an Israeli invention. The 18th century British legal scholar and philosopher Jeremy Bentham built a model of an efficient prison called a panopticon, an all-seeing instrument. This is an architectural model in which prisoners live in illuminated cells (rather than dungeons), under constant surveillance by their jailers, who are located in towers overhead. The prisoners can’t see their jailers, but knowing they are present keeps them disciplined.

    Bentham expanded his model to include hospitals, factories and schools, assuming that their efficiency would benefit society. Philosopher Michel Foucault analyzed the panopticon model as a mechanism of power, which allows one to understand the conduct of societies in the liberal-capitalist age, as well as the covert and overt techniques of oppression used by the sovereign against large groups of people.

    Ordinary liberal-capitalist societies have democratic measures that moderate the invasiveness of aggressive surveillance mechanisms and try to limit the number of people affected. But it cannot happen in a fundamentally non-democratic reality, as the Israeli occupation is. The panopticon, the sophisticated prison Israel has built, is the essence of the Palestinian reality.

    #Big_brother_is_watching_you

  • Frontex Twitter Account Assessment Paper :

    Un document qui date de très probablement de 2015, moment dans lequel Frontex réfléchit les avantages et inconvénients d’avoir un compte twitter.

    * Preliminary note *

    It is clear that a significant part of discussions about Frontex does not take place in mainstream media. There is a large quantity of Tweets, blogs, online fora and discussions dedicated either directly to Frontex or to the wider topic of migration. Politicians and activists communicate regularly about Frontex without us being aware of it or being able to influence it. For a signific ant share of young people information gained online is the only source of information. According to Shaefer (2014) over 90% of US and some 75% of European journalists use social media as the primary source of information for breaking stories. As many corporate crises have proved in the past 3 years, Twitter is increasingly proving to be an invaluable tool for PR crisis management as it allows putting our side of the story not only in real time, but also directly to the concerned target audiences. By ignoring social media we will not make it go away. There is little doubt we should have a better picture of what is said ‘out there’ about Frontex and that we should start reaching out to those audiences we have virtually no contact with.

    Dans cet assessment, il y a une section dédiée aux #target_groups (p.4) :

    où figurent dans les "Frontex critics" : #Frontexit, #Migreurop, les #Verts, #Die_Linke, #No_Borders, #Panopticon et des non-spécifiées "migrants associations"

    Parmi les menaces que Frontex voit dans cette stratégie liée aux réseaux sociaux :

    “Insufficient and irregular engagement due to lack of dedicated staff to manage response to criticism could damage Frontex reputation”

    https://fragdenstaat.de/en/documents/9317-microsoft-word-twitter-strategy

    –-> document qui fait partie de la requête du 20.12.2020 ”Frontex Social Media Guidelines” :
    https://fragdenstaat.de/en/request/frontex-social-media-guidelines

    #réseaux_sociaux #surveillance #twitter #Frontex #migrations #big_brother #image #réputation

    ping @etraces

  • L’âge du capitalisme de surveillance : vers un capitalisme et une surveillance sans limites ? | InternetActu.net
    http://www.internetactu.net/2021/01/20/lage-du-capitalisme-de-surveillance-vers-un-capitalisme-et-une-surveil
    /assets/images/logo_ia.png

    Nous sommes non seulement dépossédés de nos données, mais plus encore de leurs croisements et traitements. Les calculs dont nous sommes l’objet créent une asymétrie de pouvoirs parce qu’ils ne nous sont jamais rendus !

  • In Chongqing, the world’s most surveilled city, residents are happy to trade privacy for security | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/tech/policy/article/3031390/chongqing-worlds-most-surveilled-city-these-residents-are-happy-trade

    As of 2019 #Chongqing had about 2.58 million #surveillance cameras covering 15.35 million people, meaning about 168 cameras per 1,000 people and even higher than the number in Beijing, according to an analysis published in August by Comparitech, a website providing research on tech services.

    #Chine

  • Edward #Snowden publie ses Mémoires : « Nous – moi, vous, nous tous – étions trop naïfs »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/09/13/edward-snowden-publie-ses-memoires-nous-moi-vous-nous-tous-etions-trop-naifs

    L’ancien sous-traitant de l’agence américaine du renseignement, qui a révélé, en 2013, le vaste système de surveillance établi par les Etats-Unis dans le monde, raconte son parcours de lanceur d’alerte dans « Mémoires vives » (Le Seuil), à paraître en France le 19 septembre. Extraits.

    Bonnes feuilles. Etant donné le caractère américain de l’infrastructure des communications mondiales, il était prévisible que le gouvernement se livrerait à la surveillance de masse. Cela aurait dû me sauter aux yeux. Pourtant, ça n’a pas été le cas, principalement parce que les autorités américaines démentaient si catégoriquement se livrer à ce genre de choses, et avec une telle vigueur, dans les médias ou devant les tribunaux, que les quelques sceptiques qui leur reprochaient de mentir étaient traités comme des junkies complotistes.

    #Edward_Snowden #surveillance #big_brother

  • • L’app Notes censure les titres manuscrits qui contiennent des jurons


    Il est assez sidérant de voir qu’un fabriquant d’ordinateur veille contrôler l’usage qui en est fait. On avait pourtant été habitué à ce qu’en achetant un logiciel comme Word de Microsoft, on ne puisse plus avoir accès à ce que l’on avait écrit si l’on ne payait pas la mise à jour (et désormais l’abonnement). Il y avait aussi Amazon qui efface à distance les livres achetés. On redira encore et toujours l’importance des logiciels et systèmes d’exploitation libres… Sans négliger, non plus, le cahier et le crayon à papier…

    https://www.igen.fr/ios/2019/08/lapp-notes-censure-les-titres-manuscrits-qui-contiennent-des-jurons-109251

    #censure #contrôle #GAFA #Apple #big_brother

  • Un micro caché dans Monsieur Cuisine Connect, le robot cuiseur connecté vendu par Lidl
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/06/13/un-micro-cache-dans-le-monsieur-cuisine-connect-de-lidl_5475859_4408996.html

    Le Monsieur Cuisine Connect, que les consommateurs s’arrachent, est équipé d’un micro. Sans que les acheteurs en soient informés.

    A aucun moment l’acheteur n’est prévenu. Et pourtant, l’appareil Monsieur Cuisine Connect, commercialisé en France par l’enseigne LidL depuis le 3 juin, est équipé d’un micro. Cet appareil de cuisine connecté, robot de cuisine à bas coût fabriqué en Chine, a connu un énorme succès à son lancement, avec des scènes de cohue à l’ouverture des magasins. Le site spécialisé Numerama a révélé jeudi 13 juin, en s’appuyant sur le décorticage de deux Français, Alexis Viguié et Adrien Albisetti, l’existence d’un micro dans ce robot cuiseur.

    Une information qu’a confirmée Michel Biero, directeur des achats de Lidl France, à BFM-TV. « Lorsque les développeurs ont lancé Monsieur Cuisine, il était prévu que l’appareil soit pilotable par la voix et éventuellement par Alexa », le système d’intelligence artificielle d’Amazon. A ce stade, cette fonctionnalité n’est pas proposée par le robot. Le micro est « totalement inactif » et il est impossible pour Lidl de l’activer à distance, a expliqué M. Biero.

    Ce dernier n’a cependant pas exclu l’apparition de cette fonctionnalité, en précisant que si la marque décidait d’implémenter la commande vocale, les utilisateurs devraient donner leur accord préalable. D’autant que l’appareil semble avoir été conçu avec cette fonctionnalité en tête : le micro est parfaitement fonctionnel et placé contre un petit trou percé à la surface de la coque en plastique de l’appareil.
    Un appareil mal protégé contre le piratage

    Par ailleurs, comme le dévoile Numerama, le fonctionnement de l’appareil repose sur une tablette équipée d’une ancienne version du système d’exploitation Android, dont la dernière mise à jour de sécurité date d’octobre 2017, ce que confirme Lidl. Or, tout appareil connecté doit être mis à jour régulièrement : chacun de ces « patchs » de sécurité le protège contre de potentiels piratages.

    Le micro a donc beau être désactivé, la sécurité de la tablette n’est, quant à elle, pas assurée. Des pirates pourraient par exemple exploiter ses failles pour activer le micro, et écouter les conversations des propriétaires de l’appareil.

    « Les risques de piratage existent mais comme sur n’importe quel appareil tablette ou téléphone », minimise Michel Biero. En réalité, une tablette équipée de la dernière mise à jour d’Android est bien plus protégée que celle présente dans les Monsieur Cuisine Connect. Même si tous les spécialistes de la sécurité informatique s’accordent à le dire : aucun système n’est inviolable.

    Au début de 2019, Google avait été critiqué pour un problème similaire : son système d’alarme Nest Secure, commercialisé depuis 2017, était en fait équipé d’un micro, sans que les utilisateurs en soient informés. Ils l’avaient découvert en février, quand Google avait annoncé une mise à jour permettant de commander le système par la voix.

  • The wire, Tarentaize sur écoute - Numéro Zéro
    http://lenumerozero.lautre.net/The-wire-Tarentaize-sur-ecoute

    La municipalité Perdriesque se veut à la pointe de la Smart City, design, ultra-connectée et surveillée. Les start-up de la cité du design sont donc mises à l’honneur avec ce nouveau projet digne de Georges Orwell. Son petit nom c’est SOFT pour Saint-Étienne Observatoire des Fréquences du Territoire. On croirait presque à un dispositif de défense de nos droits, type Observatoire international des prisons. Rien à voir.
    Pour la première fois en France, une vingtaine de capteurs sont installés dans l’espace public, dissimulés dans des lampadaires ou des panneaux de signalisation. Ils n’enregistreront pas les voix (pour l’instant) mais détecteront les bruits « suspects » et donneront l’alerte. L’objectif affiché est de prévenir les keufs en cas de cris ou de coups de feu. Une fois de plus, la lutte contre le terrorisme sert de prétexte à une plus grande surveillance de nos vies. Un agent sera dédié à l’écoute des alertes pour confirmer à l’oreille si les bruits décelés sont bien suspects. On redoute la confirmation par vidéosurveillance qui risque de pousser encore plus loin la réduction de nos libertés privées. L’expérimentation de six mois risque d’aller plus loin par la suite et déployée sur toute la ville.

    #big_brother #surveillance

  • Droit à l’erreur : loi pour un État au service d’une société de confiance (ESSOC) | Le portail des ministères économiques et financiers
    https://www.economie.gouv.fr/droit-erreur

    Le droit à l’erreur, qu’est-ce que c’est ?
    Le droit à l’erreur repose sur un a priori de bonne foi : la charge de la preuve est inversée, il reviendra à l’administration de démontrer la mauvaise foi de l’usager.
    C’est la possibilité pour chaque Français de se tromper dans ses déclarations à l’administration sans risquer une sanction dès le premier manquement. Chacun doit pouvoir rectifier - spontanément ou au cours d’un contrôle - lorsque son erreur est commise de bonne foi.
    Le droit à l’erreur n’est toutefois pas une licence à l’erreur : il ne s’applique ni aux récidivistes ni aux fraudeurs. Le droit à l’erreur n’est pas non plus un droit au retard : les retards ou omissions de déclaration dans les délais prescrits n’entrent pas dans son champ d’application.

    En principe bientôt disponible sur le site https://oups.gouv.fr

    (et on notera au passage la présence massive de #big_brother sur un site gouv.fr : fonts.googleapis.com, facebook.net, doubleclick.net aka Google marketing plateform, xiti.com... 17 trackeurs au total !)

    #droit_a_l_erreur #administration #tracking

  • Du panneau #publicitaire au crime #humanitaire en passant par les #smartcities de nos maires :

    Au départ je voulais juste vous transmettre cette petite action #antipub sympatoche :
    Résistance à l’Agression Publicitaire
    [1 CLIC QUI RÉSISTE] « On a installé une page spéciale sur notre serveur. Cliquer sur le lien pour supprimer une adresse MAC aléatoire des nouveaux capteurs d’audience de la RATP et SNCF (et rafraîchir la page pour en supprimer d’autres) :-D »
    –-> https://antipub.org/retency.html

    Cette action fait suite à l’expérimentation lancée gare Saint Lazare en vue d’utiliser les panneaux publicitaires sous forme d’écrans à des fins de comptage des passants via des capteurs détectant les adresses MAC de leurs smartphones.
    Article ici : http://maisouvaleweb.fr/face-aux-panneaux-publicitaires-numeriques-devons-affirmer-dimension-c

    Dans un commentaire une personne souligne, qu’une adresse MAC n’est pas « juste » un simple numéro. Elle peut donner accès à énormément de données personnelles. La réponse qui lui est faite développe un aspect que je ne connaissais pas : la (non) position de la CNIL sur le sujet :

    L’analyse juridique proposée dans la première partie de l’article est incomplète et pourrait conduire à une conclusion erronée, comme quoi la collecte d’adresse MAC sans consentement serait conforme au droit dès lors que cette adresse serait anonymisée à court délai et que les personnes concernées pourraient s’opposer à cette collecte.

    Cette erreur de l’auteur semble s’expliquer du fait qu’il a pris pour argent comptant les interprétations du droit données par la CNIL dans ses décisions, comme si la CNIL était neutre et seule bouche de la loi.

    Or, la CNIL n’est pas du tout neutre, et notamment pas sur cette question où elle a une position singulière, critiquable d’un point de vue tant politique que juridique.

    Le traitement d’adresses MAC est encadré juridiquement par le RGPD mais aussi, depuis plus longue date, par la directive 2002/58 (liens en bas de commentaire). Or, cette directive n’a été que très mal transposée en France, comme un peu partout ailleurs dans l’UE. Du coup, la CNIL est depuis très mal à l’aise à l’idée d’appliquer cette directive, car elle ne sait pas jusqu’où elle peut l’interpréter pour se donner davantage de pouvoir. Or, de façon classique, la CNIL étant terrorisée à l’idée d’être sanctionnée par le Conseil d’Etat si elle abuse de ses pouvoirs, elle préfère ne rien faire, lâchement.

    La suite du commentaire et ses réponses sont tout aussi intéressantes : http://maisouvaleweb.fr/face-aux-panneaux-publicitaires-numeriques-devons-affirmer-dimension-collective-donnees-personnelles/#comment-55246

    Résistance à l’agression Publicitaire avait fait un dossier inquiet en 2014 : « Les caméras publicitaires, pur fantasme ?  »
    https://antipub.org/dossier-les-cameras-publicitaires-pur-fantasme

    Reporterre a aussi fait un article sur le sujet des panneaux publicitaires : https://reporterre.net/Les-panneaux-publicitaires-numeriques-envahissent-l-espace-public-et-nos

    Il se trouve que c’est justement par ce biais, de la récupération des données en toute « politesse » (je te ponctionne un peu d’identité contre un peu de réseau) que sont actuellement conçues les villes du futur, les #smartcities et que des décideurs politiques font des choix sans anticiper le moins du monde (ou parfois si, à des fins policière) ce que cela induit pour les populations qui seront concernées...

    Horreur. Le temps d’aller vérifier une donnée, je tombe sur cette info relevée par Olivier Tesquet sur twitter :

    L’entreprise israélienne Cellebrite, spécialisée dans l’extraction de données (ils auraient aidé Apple à déverrouiller l’iPhone de l’auteur de l’attentat de San Bernardino en 2016) a identifié un nouveau marché porteur : les demandeurs d’asile.
    Selon un slide de Cellebrite présenté au Maroc, 77% des réfugiés arrivent à destination sans papiers d’identité... mais 43% d’entre eux possèdent un smartphone. Pourquoi la police aux frontières n’aurait-elle pas toute latitude pour fouiller dedans ?

    Source : https://privacyinternational.org/feature/2776/surveillance-company-cellebrite-finds-new-exploit-spying-asylu
    Suite du thread : https://twitter.com/oliviertesquet/status/1113816301435224064

    #publicité #data #données_personnelles #big_brother #traçabilité #identité #numérique

  • Reconnaissance faciale : la surveillance au coin de la rue
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/reconnaissance-faciale-la-surveillance-au-coin-de-la-rue

    Que met-on en oeuvre comme technologies pour la reconnaissance faciale aujourd’hui ? Le visage deviendra-t-il une nouvelle empreinte digitale ? Quels sont les différents champs d’application pour les logiciels de reconnaissance faciale ? Faut-il voir la reconnaissance faciale d’un mauvais œil ?

    #algorithme #CCTV #facial #vidéo-surveillance #surveillance #MinorityReport

  • Ne jamais éteindre son téléphone : une nouvelle approche à la culture de la sécurité - IAATA
    https://iaata.info/Ne-jamais-eteindre-son-telephone-une-nouvelle-approche-a-la-culture-de-la-29

    Si une culture de la sécurité traditionnelle ne nous protège pas comme avant, comment nous adapter ? Eh bien, je n’ai pas de réponses, mais pour commencer je dirais : connaissez votre réseau et connaissez votre modèle.

    Dans le cas de l’exemple de toute à l’heure : quittez le bar à minuit, rentrez chez vous et mettez le téléphone sur votre table de chevet. Contrôlez les applications que vous contrôlez habituellement avant d’aller dormir et mettez votre réveil à 10h. Retournez au bar sans téléphone. Réveillez vous à 10h du matin et contrôlez votre messagerie Signal. Ramenez-vous en cours ou demandez à un amis de voyager avec votre Navigo et n’utilisez pas de technologie chez vous pendant qu’il le fait. Tenez-vous en à votre modèle. N’éteignez jamais le téléphone.

    Vous pouvez aussi manipuler votre réseau, mais cela est beaucoup plus difficile. Ne pas utiliser de smartphone de manière générale et abandonner toute activité sociale sur internet – cela demande une motivation sérieuse. Connaître votre modèle de données et s’assurer qu’il apparaisse ordinaire est plus facile.

    Certaines des anciennes règles s’appliqueront encore : ne pas parler du crime à côté d’appareil munis de microphones, ne pas se vanter après des actions qui ont eu du succès, etc. D’autres règles, comme « éteindre le téléphone quand on organise des actions illégales », doivent être changées, puisque leur métadonnée paraît trop inhabituel. Personne d’autre déconnecte son téléphone. Nous devenons suspects quand nous le faisons.

    https://iaata.info/home/chroot_ml/ml-toulouse/ml-toulouse/public_html/local/cache-vignettes/L192xH200/arton2943-071d2.jpg?1544625751

    #téléphone #mobilité #technologie #big_brother #données

    • Ne pas utiliser de smartphone de manière générale et abandonner toute activité sociale sur internet – cela demande une motivation sérieuse.

      C’est pas si difficile. Et quand tu accèdes à FB ou autre que par ton ordi fixe, tu peux le laisser allumer très souvent de toute façon, donc quand tu fais des activités ailleurs à l’extérieur ça ne change rien à ce qu’ils voient des connexions.

  • #Loi_Blanquer : Ce que la #confiance veut dire...

    « L’#école_de_la_confiance » c’est le slogan préféré de JM Blanquer , celui qui a été utilisé pour justifier sa politique tout au long de ses 18 mois de présence au ministère de l’éducation nationale. C’est encore le nom de son projet de loi sur l’école qui devrait bientôt arriver devant le Parlement. La confiance c’est, selon le Larousse, « le sentiment de quelqu’un qui se fie entièrement à quelqu’un d’autre, à quelque chose ». Mais le projet de loi de JM Blanquer redéfinit le terme et sa portée. Il éclaire du coup le véritable projet du ministre. L’école de la confiance c’est celle de la mise au pas des enseignants.

    L’article 1 de la loi Blanquer

    L’école de la confiance a déjà pris de sérieux coups depuis le phénomène #pasdevagues. Les enseignants ont largement témoigné de l’absence de confiance de l’institution à leur égard. Un sentiment bien rendu en retour. On croyait d’ailleurs le slogan enterré mais le ministre n’a pas hésité à l’utiliser à nouveau, juste avant que les lycéens apportent à leur tour un net démenti...

    Le projet de loi « pour une école de la confiance » commence par un premier article qui porte sur « l’engagement de la communauté éducative ». Comme d’autres articles de ce texte, il cache bien son jeu.

    L’article 1 du projet de loi demande d’insérer un article L. 111-3-1 dans le Code de l’éducation ainsi rédigé : « Art. L. 111-3-1 - Par leur engagement et leur exemplarité, les personnels de la communauté éducative contribuent à l’établissement du lien de confiance qui doit unir les élèves et leur famille au service public de l’éducation. Ce lien implique également le respect des élèves et de leur famille à l’égard de l’institution scolaire et de l’ensemble de ses personnels. »

    Un mot pour révoquer facilement

    Apparemment c’est une simple déclaration philosophique dont on peut se demander ce qu’elle fait dans un projet de loi. Mais l’étude d’impact du projet de loi, un document obligatoire fourni par le ministère aux députés, éclaire singulièrement ce que JM BLanquer appelle la confiance.

    « Le Gouvernement souhaite inscrire, dans la loi, la nécessaire protection de ce lien de confiance qui doit unir les personnels du service public de l’éducation aux élèves et à leurs familles. Compte tenu de son importance, il serait en effet déraisonnable de s’en tenir à une simple consécration jurisprudentielle », explique l’étude d’impact.

    « Les dispositions de la présente mesure pourront ainsi être invoquées, comme dans la décision du Conseil d’Etat du 18 juillet 2018 précédemment mentionnée, dans le cadre d’affaires disciplinaires concernant des personnels de l’éducation nationale s’étant rendus coupables de faits portant atteinte à la réputation du service public ».

    L’arrêt en question avait annulé la décision d’une cour administrative d’appel qui était revenue sur une décision de révocation d’un enseignant. Il s’agissait d’un professeur de Montceau-les -Mines coupable et condamné avec sursis pour agressions sexuelles sur mineurs de quinze ans. Pour chasser cet enseignant du métier , le Conseil d’Etat a argué de « l’exigence d’exemplarité et d’irréprochabilité qui incombe aux enseignants dans leurs relations avec des mineurs, y compris en dehors du service » et de l’importance de l’atteinte portée « à la réputation du service public de l’éducation nationale ainsi qu’au lien de confiance qui doit unir les enfants et leurs parents aux enseignants du service ».

    Faire taire les profs sur les réseaux sociaux

    Exploitant cette affaire très particulière, le projet de loi Blanquer exploite cet arrêt dans un tout autre domaine. Il ne s’agit plus de délinquant sexuel condamné mais de n’importe quel prof. Il ne s’agit plus de la violation perverse de la relation pédagogique mais du lien d’obéissance au ministre. En s’appuyant sur cet article et cette évocation de la confiance, le ministre veut pouvoir sanctionner ce qu’il n’arrive pas à punir actuellement.

    L’étude d’impact donne des exemples. « Il en ira par exemple ainsi lorsque des personnels de la communauté éducative chercheront à dénigrer auprès du public par des propos gravement mensongers ou diffamatoires leurs collègues et de manière générale l’institution scolaire. Ces dispositions pourront également être utilement invoquées par l’administration dans les cas de violences contre les personnels de la communauté éducative ou d’atteintes au droit au respect de leur vie privée, notamment par le biais de publications sur des réseaux sociaux ».

    La confiance c’est la soumission

    Ainsi toute critique portée par un enseignant sur l’institution pourrait être légalement sanctionnée par une #révocation. Ce que poursuit le ministre c’est la généralisation du #devoir_de_réserve qui concerne aujourd’hui les seuls cadres du système éducatif ou des cas bien particuliers. Les violences tout comme la diffamation sont déjà punis par la loi. Le devoir de réserve peut être invoqué pour des enseignants qui feraient campagne contre l’institution (et non contre un responsable politique). Or la liberté de parole des enseignants est nécessaire à l’exercice du métier. Ils doivent éthiquement privilégier l’intérêt de l’élève avant celui de l’institution. Ils doivent pouvoir exercer librement un droit de critique sur le fonctionnement de l’institution. Celle-ci d’ailleurs le leur demande quand il s’agit des programmes par exemple.

    On mesure le glissement que permettrait le passage de cet article. JM Blanquer inscrit cet article pour permettre une systématisation des #sanctions et faire en sorte que les #enseignants se taisent, notamment sur les réseaux sociaux, dernier espace de #liberté.

    Cet article autoritaire, qui ferait des enseignants une catégorie spéciale de sous-fonctionnaires, montre à quel point le mot confiance est un piège. Si, pour Orwell, « la liberté c’est l’esclavage », pour l’auteur de ce projet de loi, la confiance c’est la #soumission.

    François Jarraud


    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/12/12122018Article636801966942543096.aspx
    #censure #éducation #France #réseaux_sociaux #école

    • https://dijoncter.info/?un-fonctionnaire-ca-ferme-sa-gueule-ou-ca-demissionne-828

      Imaginons qu’un professeur soit amené avec sa collègue enseignant l’allemand, à encadrer une sortie d’élèves, pour étudier au cinéma le film intitulé" Le jeune Karl Marx" ; très vite, il serait amené à évoquer la liberté d’expression, censée être garantie constitutionnellement : l’œuvre s’ouvre en effet sur cette scène insolite où le philosophe et économiste est interpellé par la police d’État alors qu’il se trouve en plein comité de rédaction, le seul crime qu’il est censé avoir commis étant d’avoir participé à un journal contestataire. Cela provoquait l’ire du roi de Prusse.
      Un an plus tard, en 2019, la réalité rejoint la fiction : ce même enseignant prend connaissance de la convocation de Sophie Carrouge pour crime de lèse-majesté (une tribune somme toute inoffensive à l’encontre du président-mandaté du moment). Il apprend aussi - dans les mêmes jours, d’ailleurs - que son ministère a prévu de nouvelles mesures statutaires lui imposant un bâillon à lui ainsi qu’aux milliers d’autres enseignants, sous couvert de renforcement de leur « devoir de réserve » . Sommes nous dans une république bananière ? Dans la Tunisie de Ben Ali ? Non, en France en 2019, où il apparaît légitime de remettre en cause, en toute décontraction, des droits constitutionnels, au nom d’un contrat de travail avec le meilleur des employeurs : l’État.
      Le voilà, par la force de décrets ministériels, dans une situation de sujétion accrue qu’on déguisera au mieux en loyauté à l’égard de la République, au pire en ce qu’on nommera, ce qui ne manque pas de sel ni d’ironie, une « école de la confiance ». (c’est le nom du projet de loi comportant le bâillon en question).
      Pour peu qu’il se rende au Panthéon avec ses élèves, devra-t-il encore rendre hommage à Voltaire ou à quelque autre incitateur de révoltes, qui se sont illustrés contre des institutions vermoulues à l’autoritarisme grossier ? Devrait-on souhaiter, que l’enseignant, comme n’importe quel militaire ou gendarme soumis à sa hiérarchie, soit coopté et jugés honorable que s’il est un fonctionnaire inféodé à tel ou tel gouvernement de passage ? Celui du moment perd chaque jour davantage en crédibilité et légitimité (pour ne rien dire de sa cote de séduction, en chute libre), se crispant toujours davantage sur ses pouvoirs régaliens ; où en est-il, en cherchant à faire taire le moindre professeur de province rédigeant quelques lignes sur un site à la fréquentation confidentielle ? Se met-il sérieusement en tête de traquer quelque « ennemi intérieur » ? Le porte-parole du gouvernement de passage, affolé - et opportuniste - va même jusqu’à qualifier les mouvements de résistance actuels d’ entreprises « factieuses ».

      La liste des « factieux »

      Sont ainsi stigmatisés tous les opposants à la verticalité problématique de la cinquième république désirée par De Gaulle, s’imposant toujours à nous alors qu’elle n’a de cesse de démontrer les excès de l’exécutif : elle à chaque fois chaque fois instrumentalisée par le roitelet du moment (pour cinq ans), lequel est relayé par le moindre de ses petits clones locaux dans chaque institution, chacun se faisant alors une gloire d’être la courroie de transmission de l’insanité d’en haut.
      Seront alors décrétés « Factieux » tous ceux qui osent prendre la parole ou agir hors de la mise-au -pas de la mise « en marche » : ceux qui viennent au secours des sans-papiers, les citoyens qui s’engagent dans une contestation actives, ceux qui alertent l’opinion publique des démolitions programmées des services publics par les réformes qu’on fait passer à coups de matraques, ceux qui remettent en question la dégradation systématique et organisée des services publics (organisée par ceux qui veulent les démanteler pour mieux les vendre aux copains et coquins du privé), et même désormais ceux qui défendent leurs propres élèves contre les algorithmes aveugles ou les matraques sus-citées.
      « Factieux », ceux qui s’indignent de l’annulation de l’ISF, ou du fait qu’on leur tire dessus à bout-portant avec des flash-balls, sans sommation.
      « Factieux » tous ceux qui méprisent la start-up nation et la considèrent aussi has been que Giscard.
      « Factieux » tous ceux qui défendent le véritable esprit républicain et démocratique, qui ne se limitera certes pas à un malheureux vote de barrage dont certains se sont fendus pour éviter Le Pen. Ceux qui réclament des référendums d’initiative populaire, voire une constituante, pour une sixième République : « Factieux. »
      Cela commence à en faire beaucoup, de factieux, beaucoup de citoyens qui prennent encore la parole. Il va falloir recruter encore davantage au ministère de l’intérieur, à défaut d’augmenter le nombre de professeurs, lesquels auraient l’heur d’enseigner la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 qui consacre la liberté d’expression comme un droit imprescriptible, l’article 11 dispose : "La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi". Les enseignants doivent-ils être traités tels des parias de la République au point qu’ils devraient s’acquitter d’une allégeance absolue à tel chef temporaire de l’exécutif et ses divers valets-exécutants zélés dans tels obscurs bureaux ? Entendu que le devoir de réserve en classe favorise l’auto-détermination de l’élève, sans la biaiser ou la fausser, est-ce à dire que le citoyen qu’est d’abord le professeur, doit désormais s’interdire toute prise de position sociale, éthique, syndicale ou politique hors de ses heures de cours ? Les intimidations feutrées prononcées à l’encontre de Sophie Carrouge doivent alerter tous les citoyens.

      La liberté de la fermer

      Le libéralisme économique cherchant à tout s’assujettir – jusqu’aux institutions de la République, même le temps de mandats – est tout de même bien tenté de s’accommoder , ce qu’il fait du reste de plus en plus, d’une dérive autoritaire, de moins en moins temporaire– l’état d’urgence théorisé par le nazi Carl Schmitt pouvant à l’occasion être fort utile pour faire taire toutes les voix discordantes. Mais bien plus retorses qu’une censure par trop directe, les propensions à susciter de l’auto-censure s’imposent discrètement, par les divers raffinements de l’intimidation, les assignations administratives, le recours à toutes les chaînes de commandement ou à toute autre injonction symbolique ; le tout s’autorisant à peu de frais de grands noms ronflants : on ose évoquer « la démocratie » (même si on l’a rabougrie au seul rite masochiste du vote), tout en évoquant bien entendu la nécessité de l’ « ordre » et de la « sécurité » - - ce qui ne manque pas de s’accorder, sans trop de peine, de fait, avec un discours échevelé sur les libertés civiques, notamment celle d’expression - elle pourra à l’occasion permettre de prendre la défense des « journalistes » de BFM.
      De toute manière, Michel Foucault le relevait déjà dans un texte ironisant à l’encontre de ceux qui ne détectent pas les subtilités prises par les formes de contrôle modernes : « il faut se faire une représentation bien inversée du pouvoir pour croire que nous parlent de liberté toutes ces voix qui, depuis tant de temps, dans notre civilisation, ressassent la formidable injonction d’avoir à dire ce qu’on est, ce qu’on a fait, ce dont on se souvient et ce qu’on a oublié, ce qu’on cache et ce qui se cache, ce à quoi on ne pense pas et ce qu’on pense ne pas penser. Immense ouvrage auquel l’Occident a plié des générations pour produire ‑ pendant que d’au­tres formes de travail assuraient l’accumulation du capi­tal – l’assujettissement des hommes ».
      L’accumulation du capital, lui, en effet, se porte bien. Par contre, la question de savoir si nous pouvons encore nous exprimer librement se pose de nouveau avec acuité, à l’heure où des agents de l’État voient leurs droits constitutionnels mis en danger par leurs tutelles administratives et managériales. Nous sommes bel et bien à l’époque du fichage des manifestants, des arrestations préventives sans fondement juridique, de la violence physique opposée aux lycéens contestataires qui prendraient un peu conscience de ce qui les attend, et de l’utilisation des leviers institutionnels pour procéder à des intimidations à l’encontre de tout citoyen un tant soit peu engagé.
      Il semblerait que la seule liberté d’expression qui soit alors concédée consisterait à laisser des avis sur Tripadvisor ou tel ou tel produit chez Amazon ; et encore, peut-être cela devra-t-il fait sous pseudo ? Que de tristes sires se livrent par ailleurs à des insultes racistes ou à d’autres tombereaux d’immondices fascisantes sur le net - cela semble par contre largement toléré, bien davantage, du moins, que les manifestations citoyennes récentes qui ont le heur de tancer le statu quo néo-libéral. Il sera loisible de les faire passer pour des ennemis internes du pacte républicain- - comme si ceux qui entraient en insurrection contre la véritable république française n’étaient pas tous ceux qui se cachent derrière leurs fonctions administratives ou leurs insignes pour se mettre au service de l’oligarchie démantelant les services publics de ce pays. Qu’une clique arguant de son mandat pour procurer des cadeaux fiscaux trouve en effet dans son sillage tout un ensemble d’opportunistes n’est pas si étonnant ; que ceux-ci profitent à ce point de l’aubaine pour renforcer encore la dérive managériale hiérarchique autrefois constatée chez France Télécom et La Poste, cela suscite d’abord notre étonnement, puis tout simplement notre mépris. Nous retournons enseigner Voltaire, Marx et Beaumarchais à nos élèves, en essayant de ne pas mourir de honte à la place de tous ceux qui n’en éprouvent plus depuis longtemps (de la honte).

    • #Loi_sur_l’école : les débats se déportent un peu plus sur la droite

      L’examen du projet de loi « pour une #école_de_la_confiance », porté par le ministre de l’éducation nationale, a débuté le 11 février. La tonalité conservatrice des débats sur l’#uniforme, le #drapeau ou la restriction de la #liberté_d’expression des enseignants est manifeste.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/120219/loi-sur-l-ecole-les-debats-se-deportent-un-peu-plus-sur-la-droite?onglet=f

  • Leave no dark corner - ABC News (Australian Broadcasting Corporation)
    http://www.abc.net.au/news/2018-09-18/china-social-credit-a-model-citizen-in-a-digital-dictatorship/10200278

    China is building a digital dictatorship to exert control over its 1.4 billion citizens. For some, “social credit” will bring privileges — for others, punishment.

    #big_brother #surveillance_de_masse #surveiller_et_punir #panoptique #Chine

  • Tous fichés ? Comment Twitter permet le fichage politique de la population 9.août.2018 /- Les Crises
    https://www.les-crises.fr/tous-fiches-comment-twitter-permet-le-fichage-politique-de-la-population

    Nous avons largement démonté hier l’étude préliminaire, puis aujourd’hui l’étude finale comportant d’énormes failles méthodologiques du EU DisinfoLab sur l’affaire Benalla.

    Beaucoup de personnes ont parlé de cette étude depuis plusieurs jours, discutant son bien-fondé ou non, mais bien peu se sont arrêtés sur un fait extrêmement problématique pour les libertés publiques.

    En effet, l’EU DisinfoLab a, par le biais de Nicolas Vanderbiest, réalisé une étude sur les tweets liés à l’affaire Benalla. Nous laisserons aujourd’hui les conclusions de côté pour nous intéresser à la question des outils utilisés.
    I. Visibrain, ou Big Brother à la maison
    II. Que prévoient les conditions d’utilisation Twitter ?
    III. Quand EU DisinfoLab joue avec Big Brother
    IV. “Et c’est le drame…” : la diffusion des données personnelles
    V. Le fichage politique (mais pas que) par EU DisinfoLab
    VI. Communication de EU DisinfoLab
    VII. Position de EU DisinfoLab quant aux données sensibles
    VIII. Le CNRS aurait aussi fiché les opinions politiques de près de 200 000 personnes !
    IX. Réglementation et Discussion
    X. Plainte

    I. Visibrain, ou Big Brother à la maison
    Comme on l’a vu, dès le 23 juillet, Nicolas Vanderbiest a sorti une première analyse sur son blog – plutôt orientée communication : Affaire Benalla sur les réseaux sociaux : où la résurrection des partis de l’opposition (archive). On y voit quelques chiffres, qui rejoignent ses tweets :


    . . . . . . .

    #Libertés_publiques #Propagande #Visibrain #Big_Brother #Twitter #benalla
    #EU_DisinfoLab #ong Nicolas_Vanderbiest