• Protéger la biodiversité face aux projets d’aménagement : la « raison impérative d’intérêt public majeur »
    https://metropolitiques.eu/Proteger-la-biodiversite-face-aux-projets-d-amenagement-la-raison-im

    Le statut d’espèce protégée entraîne en France une protection forte mais non absolue. Des dérogations peuvent être délivrées pour mener certains projets d’aménagement au nom de la « raison impérative d’intérêt public majeur », mais s’exposent alors aux recours des associations et au contrôle du juge administratif. La rose de France, le crapaud calamite, le crapaud commun, la grenouille agile et la rainette méridionale ont porté un coup d’arrêt définitif au projet de construction du centre commercial Val #Débats

    / biodiversité, #aménagement, #droit, #environnement

    #biodiversité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_audrain-demey.pdf

  • ★ ERICH MÜHSAM : BIOGRAPHIE - Socialisme libertaire

    Triste paradoxe pour Erich Mühsam que d’être à la fois l’écrivain anarchiste le plus mal connu et l’un des plus controversés ! Le plus mal connu, car son œuvre n’a fait l’objet d’aucune étude véritable en France [1]. Même dans les milieux germanistes, on se contente d’évoquer ses liens avec des auteurs expressionnistes et c’est tout. Un des plus controversés dans le mouvement anarchiste car ses multiples erreurs (reconnues à chaque fois pourtant) n’ont pas manqué de susciter la méfiance, voire l’hostilité, envers un militant qui a fini par apparaître comme une sorte de cryptocommuniste.

    Aujourd’hui, il importe de rétablir la vérité et de rappeler que son œuvre tant littéraire (poésie, théâtre, essais) que politique n’est pas négligeable. Jusqu’ici il n’existait qu’une brochure de Roland Lewin sur Mühsam [2]. Les Editions Partage Noir reprennent le flambeau et essayeront de faire découvrir ses écrits. Ce travail de longue haleine ne va pas sans un rappel historique (...)

    #Erich_Mühsam #biographie #Allemagne #antifascisme #histoire #anarchisme

    ⏩ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/03/erich-muhsam-biographie.html

  • ★ LA VIE MILITANTE D’EMILE POUGET - Socialisme libertaire

    « Personne ne pouvait mieux retracer — pour les générations qui ne l’ont pas connu — la vie militante d’Émile Pouget que Paul Delesalle, son ami, son compagnon de luttes de quarante années et qui fut lui aussi, secrétaire de la CGT, de la vraie CGT, celle d’hier, celle que nous travaillons à reconstruire. » (...)

    #Emile_Pouget #biographie #histoire #anarchosyndicalisme #syndicalisme #CGT #anarchisme #anticapitalisme #anticléricalisme #antimilitarisme...

    ⏩ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/03/la-vie-militante-d-emile-pouget.html

  • Comment se précipite le « #suicide_de_l’espèce »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/04/03/comment-se-precipite-le-suicide-de-l-espece_6168081_3232.html

    Comment se précipite le « suicide de l’espèce »
    L’humanité est de plus en plus confrontée aux maladies chroniques, du fait d’une augmentation des risques sanitaires et d’un manque de réflexion collective, analyse l’épidémiologiste Jean-David Zeitoun dans son dernier ouvrage, paru chez Denoël.

    Par #Stéphane_Foucart
    Publié aujourd’hui à 15h00
    Temps deLecture 3 min.

    Livre. « Nous vivrons toujours plus vieux ! » S’il est une idée reçue – plus que jamais d’actualité avec la réforme des retraites – dont la lecture du Suicide de l’espèce fait douter, c’est bien celle-là. Dans ce bref essai, vif et percutant, écrit dans la continuité d’un précédent ouvrage (La Grande Extension. Histoire de la santé humaine, Denoël, 2021), le médecin et épidémiologiste français Jean-David Zeitoun entreprend d’élucider les causes profondes de l’épidémie de maladies chroniques qui frappe l’humanité – diabète et obésité, maladies cardio-vasculaires, cancers, etc. – et dont les effets sur la mortalité commencent à occulter les progrès accomplis par la médecine au cours du siècle passé.

    L’auteur commence par décomposer le problème comme on analyse un marché, c’est-à-dire en observant l’offre et la demande. Il y a une « offre de risques » comme il y a une « demande de risques », et c’est leur rencontre débridée qui produit ce « suicide de l’espèce ». D’un côté une constellation d’industries pathogènes (hydrocarbures, chimie, agroalimentaire, tabac, alcool, etc.), de l’autre des milliards d’humains qui subissent ces risques de manière directe (tabac, alcool, opioïdes, aliments ultratransformés) ou indirecte (pollution, contaminations chimiques, etc.).

    L’originalité de la démarche de l’auteur est d’articuler les résultats de plusieurs disciplines pour conduire sa démonstration. De la biochimie de la transformation industrielle des aliments à l’épidémiologie, en passant par l’économie et la psychologie comportementale, Le Suicide de l’espèce montre comment une part toujours croissante de nos économies devient pathogène, et pourquoi nous y consentons comme consommateurs – par ignorance, par inattention, par dépendance ou par désespoir.

    Politiques incomplètes
    L’ouvrage ne se contente pas de renvoyer dos à dos l’offre (les industriels) et la demande (les consommateurs). C’est même tout le contraire. Le suicide en cours est plutôt le résultat, selon Jean-David Zeitoun, d’une vision dévoyée du libéralisme, qui fait accroire que notre destinée sanitaire collective est d’abord le fruit de la somme de décisions individuelles. Et qu’il n’y aurait rien à y faire, tant que celles-ci sont libres et non contraintes.

    Jean-David Zeitoun montre comment cette vision des choses, dans une large mesure erronée, demeure prégnante dans les politiques de santé publique. Celles-ci reposent largement sur des messages de prévention à l’adresse des individus et sont au mieux incomplètes, au pire inopérantes. D’abord parce que les risques indirects (pollutions, etc.) sont invisibles et non consentis, ensuite parce que la demande de risques directs (alimentation transformée, etc.) est déterminée par une offre que les pouvoirs publics ne régulent pas.

    Si le suicide de l’espèce n’est pas entravé par le fonctionnement normal de la démocratie, c’est que les Etats « ont laissé se développer d’autres formes de pouvoir non prévues par la théorie démocratique ». Dans les pages les plus brillantes de l’ouvrage, Jean-David Zeitoun réinvestit le « biopouvoir » de Foucault – ce pouvoir d’agir sur la vie biologique des corps – et montre comment les secteurs économiques producteurs de risque appliquent de manière autonome une « biopolitique » pathogène, qui fait pièce aux pouvoirs publics.

    Ramener à la responsabilité intellectuelle
    Ce « biopouvoir négatif » des industriels, comme le nomme l’auteur, est un pouvoir de produire de la morbidité et de la mortalité. Il prend plusieurs formes. Il est d’abord le pouvoir d’imposer une narration dans l’espace public, en ramenant toujours à la responsabilité individuelle les grandes maladies de l’époque et en produisant du doute sur la magnitude des atteintes à l’environnement. Il est ensuite le pouvoir de capturer la réglementation, en imposant des normes techniques favorables qui permettent, in fine, l’arrivée sur le marché de biens ou de services mal évalués, donc sous-régulés. Il est aussi – chose peut-être plus inquiétante encore – un pouvoir sur la construction de la connaissance elle-même.

    Écouter aussi Climat : peut-on sauver la planète avec des petits gestes ?
    Ces stratégies d’invisibilisation de dégâts de l’économie pathogène sont d’autant plus efficaces que les risques sanitaires produits ne sont pas spécifiques de tel ou tel produit, qu’ils sont nombreux, se potentialisent les uns les autres, et ne se révèlent que de manière différée. Combien de morts, par exemple, aura coûté l’introduction du sirop de fructose dans l’alimentation transformée ? Il sera durablement impossible de le dire, mais le chiffre est à l’évidence gigantesque.

    A mesure que se déroule la démonstration, l’essai change de tonalité et passe d’une analyse froide et clinique du marché des risques sanitaires à une conclusion sur l’éthique de la révolte d’Albert Camus. « Aujourd’hui, des millions de personnes appartiennent par leurs maladies chroniques à la communauté des suicidés de l’espèce (…), conclut Jean-David Zeitoun. Enfin, 100 % des humains, y compris ceux qui travaillent pour les industriels incriminés, trouveraient du sens à se révolter contre la suppression de l’espèce par elle-même. »

  • Lausanne interdira la reconnaissance faciale dans l’espace public Marie Giovanola/lan - RTS
    https://www.rts.ch/info/regions/vaud/13902665-lausanne-interdira-la-reconnaissance-faciale-dans-lespace-public.html

    Lausanne sera la première ville romande à interdire les systèmes de reconnaissance faciale dans l’espace public. C’est ce qu’a décidé mardi soir le Conseil communal de la ville. Elle emboîte ainsi le pas à St-Gall et Zurich.

    Le débat au sein du Conseil communal a été alimenté par le récent revirement des CFF en la matière.

    L’interdiction de la reconnaissance faciale et biométrique a fait l’unanimité des groupes politiques, s’est réjoui dans le 12h30 Benoît Gaillard, conseiller communal socialiste à l’origine de la démarche.

    « Il n’y a pas eu d’opposition. Nous avons voulu agir sur l’espace public où nous pouvons édicter des règlements, que la police qui dépend de la Ville peut également suivre. Un postulat a aussi été adopté. Il demande à la Municipalité de mettre en oeuvre les mêmes lignes directrices dans les sociétés où elles exercent une influence, soit les transports publics et les infrastructures sportives ».

    La balle est maintenant dans le camp de la Municipalité de Lausanne qui va devoir proposer un changement de règlement.
    #biométrie #facial #surveillance #algorithme #reconnaissance #vidéo-surveillance #reconnaissance_faciale #discrimination #police #vie_privée #Suisse #démocratie #bonne_nouvelle

  • Trilogie biorégionale aux éditions Eterotopia
    https://topophile.net/savoir/trilogie-bioregionale-aux-editions-eterotopia

    La traduction du Principe territoire d’Alberto Magnaghi par les éditions Eterotopia [lire le CR de lecture de l’édition italienne] met à la portée du public francophone une œuvre majeure du chantre italien de l’écoterritorialisme. Le Principe territoire poursuit et parachève son œuvre théorique et géographique qui se trouve ici condensée en plusieurs strates. L’ouvrage déploie... Voir l’article

  • Les mégabassines : tout comprendre en une #carte

    Une carte du bassin de la #Sèvre niortaise, avec des #bassines_artificielles et des #zones_humides, pour comprendre ce qui se passe dans cette région du #marais poitevin.

    Aujourd’hui, dans la région et plus précisément à #Sainte-Soline, on attend une grande #manifestation « anti-bassines ». Cette #mobilisation doit rassembler les opposants à ce programme de stockage de l’eau pour l’#agriculture, mais elle a été interdite par la préfecture des Deux-Sèvres, en raison de la violence des affrontements avec les forces de l’ordre lors des précédents rassemblements. Les organisateurs promettent en revanche une mobilisation historique à laquelle sont censées participer des délégations étrangères, européennes mais aussi venues d’outre-Atlantique.

    Delphine Papin, cartographe au journal Le Monde explique comment a été pensée cette carte du bassin de la Sèvre niortaise, qui coule entre les départements de la #Vendée, des #Deux-Sèvres et de la #Charente-Maritime.

    « En bleu, on a tracé les principaux cours d’eau comme la Sèvres niortaise, la Vendée ou le #Mignon. On a aussi tracé les zones humides très étendues dans cette région, puisque nous sommes ici entre terre et mer, dans la région du marais poitevin, qui est la deuxième plus grande #zone_humide de France, après la Camargue. C’est une zone qui concentre une #biodiversité très riche, mais à l’équilibre écologique fragile et qui a subi dans le temps une forte pression humaine avec entre autres la conversion de certaines prairies en zone de #cultures_céréalières.

    En 2014, cette région a retrouvé son statut de #parc_naturel_régional - qu’elle avait perdu en 1996 en raison de ces transformations - : nous avons représenté avec un liseré vert ce périmètre à l’intérieur duquel l’environnement doit être en principe préservé. En jaune justement, on voit les #zones_agricoles, qui sont prépondérantes dans cette région rurale, ponctuée de zone urbains comme #Niort : on y pratique la #polyculture et l’#élevage, mais surtout la #céréaliculture, avec des grandes étendues irriguées très gourmandes en eau. »

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-cartes-en-mouvement/les-megabassines-tout-comprendre-en-une-carte-6229163

    #cartographie #visualisation #méga-bassines #mégabassines #eau #agriculture #résistance #irrigation

  • Atlas Social du Mans. Enjeux d’#aménagement et #inégalités_territoriales


    De nouvelles planches thématiques seront régulièrement proposées à la lecture. Découvrez :

    - Les Élections municipales : entre pandémie et abstention

    – Les Restructurations industrielles et le recul des effectifs de la classe ouvrière sur l’agglomération mancelle

    – Les ateliers ferroviaires : un symbole de l’évolution économique et sociologique de la ville

    – L’hégémonie de l’#automobile dans l’aire urbaine du Mans

    – La Sarthe, l’Huisne et la ville du Mans

    – L’enceinte romaine du Mans, recherches archéologiques et valorisation touristique

    – La « #bioéconomie_circulaire » peut-elle changer le Mans (Métropole) ?

    – Les #déchets : une longue histoire d’inégalités écologiques et environnementales

    – Le #zonage commercial aux portes du Mans : permanence ou fin d’un modèle ?

    https://atlas-social-du-mans.fr

    #Le_Mans #atlas #atlas_social #urban_matter

  • La politica dell’Unione europea sui biocarburanti fa male al clima e ai sistemi alimentari

    Per produrre gli eco-combustibili utilizzati oggi in Europa si coltivano mais, colza e palma da olio su una superficie di 9,6 milioni di ettari, che basterebbe a sfamare 120 milioni di persone. “L’Ue non solo cede vaste aree coltivate per alimentare le automobili ma fa anche salire ulteriormente i prezzi”, denunciano T&E e Oxfam

    “I biocarburanti vegetali sono probabilmente la cosa più stupida mai promossa in nome del clima”. Non ha usato mezzi termini Maik Marahrens, biofuels manager di Transport&Environment nel commentare il nuovo rapporto pubblicato il 9 marzo che la federazione europea per i trasporti e l’ambiente ha curato insieme all’Ong Oxfam.

    Oggi l’Europa utilizza l’equivalente di circa 9,6 milioni di ettari di terre agricole (una superficie pari a quella dell’Irlanda) per coltivare colza, mais, soia, barbabietole da zucchero, grano e altre derrate alimentari che, invece di finire sulle nostre tavole, vengono utilizzati per produrre bioetanolo, biodiesel e biometano. “Stiamo cedendo vaste porzioni di terra per coltivazioni che poi bruciamo nelle nostre automobili -riprende Marahrens-. È uno spreco scandaloso: questi terreni potrebbero sfamare milioni di persone o, se restituiti alla natura, potrebbero diventare serbatoi di carbonio ricchi di biodiversità”.

    L’utilizzo di questi combustibili era stato introdotto a livello europeo con la Eu Renewable energy directive (Red) del 2009 con l’obiettivo di ridurre l’utilizzo dei combustibili fossili; ma già le successive direttive in materia (2015 e 2018) hanno introdotto delle limitazioni all’uso di biocarburanti di origine alimentare. Oggi Germania e Francia sono i due Paesi che ne consumano le maggiori quantità (facendo affidamento rispettivamente sull’olio di palma, che viene importato, e sulla colza) seguiti da Svezia, Regno Unito, Spagna e Italia.

    “Il consumo di biocarburanti di origine vegetale in Europa richiede un’area totale di 9,6 milioni di ettari, pari al 9,2% del totale dei terreni coltivati nel continente”, si legge nel report che evidenzia come la gran parte di questa superficie (circa due terzi) si trovi in Europa. Mentre la quota restante, dove vengono coltivate soprattutto palma da olio e soia, si trova in Asia e in America Latina.

    Ma che cosa succederebbe se queste superfici venissero destinate ad altri scopi? La prima opzione presa in considerazione nel report riguarda la possibilità di abbandonare le monocolture per la produzione di mais e colza per da trasformare in biocombustibili per lasciare spazio al ritorno della vegetazione naturale e al ripristino dei boschi: “Questo permetterebbe di rimuovere dall’atmosfera 64,7 milioni di tonnellate di CO2 all’anno -si legge nel report- circa il doppio del risparmio netto generato, in termini di minori emissioni, dall’utilizzo di biocarburanti pari a circa 32,9 milioni di tonnellate”. La rinaturalizzazione di queste aree avrebbe poi ulteriori benefici, rappresentando un argine alla perdita di biodiversità che oggi interessa circa l’80% degli habitat del continente, secondo una stima della Commissione europea: “L’occupazione di vaste aree con monocolture per i biocarburanti significa invariabilmente meno spazio per gli ecosistemi naturali e meno habitat per piante e animali selvatici”, sottolinea il report.

    La seconda possibilità prevede la possibilità di installare pannelli fotovoltaici. I biocarburanti consumati in Europa consentono di percorrere circa 329mila milioni di chilometri: “Per coprire la stessa distanza con auto elettriche alimentate con energia prodotta da pannelli fotovoltaici servirebbe una superficie di 0,133 milioni di ettari -spiega Horst Fehrenbach dell’Istituto per l’energia e la ricerca ambientale (Ifeu), che ha curato la ricerca per conto di T&E e Oxfam-. In questo modo il 97,5% della superficie oggi utilizzata per produrre biocombustibili potrebbe essere destinata ad altro uso”.

    La terza possibile alternativa riguarda l’utilizzo dei terreni oggi destinati alla produzione di biocarburanti per coltivare generi alimentari destinati al consumo umano: secondo le stime contenuta nel report se la superficie oggi utilizzata solo in Europa (escludendo quindi dal conteggio le piantagioni in altri continenti) venisse utilizzata per produrre grano questo permetterebbe di soddisfare il fabbisogno calorico di circa 120 milioni di persone, circa un quarto della popolazione del continente. “La politica dell’Unione europea sui biocarburanti è una catastrofe per centinaia di milioni di persone che lottano per portare in tavola il loro prossimo pasto -commenta Julie Bos, consulente per la giustizia climatica dell’Unione europea di Oxfam-. Non solo cede vaste aree coltivate per alimentare le automobili ma fa anche salire ulteriormente i prezzi dei prodotti alimentari. I Paesi europei devono smettere una volta per tutte di usare il cibo per produrre carburante”.

    Marahrens ricorda poi come “ogni giorno 15 milioni di pagnotte e 19 milioni di bottiglie di olio di girasole e di colza vengono bruciati nei motori di camion e automobili. Continuare a farlo mentre il mondo sta affrontando una crescente crisi alimentare globale è al limite del criminale. Paesi come la Germania e il Belgio stanno discutendo di limitare i biocarburanti per le colture alimentari. Il resto dell’Europa deve seguirne l’esempio”.

    https://altreconomia.it/la-politica-dellunione-europea-sui-biocarburanti-fa-male-al-clima-e-ai-

    #biocarburants #alimentation #terres #agriculture #maïs #colza #huile_de_palme

    • Biofuels: An obstacle to real climate solutions

      The EU wastes land the size of Ireland on biofuels, missing enormous opportunities to fight climate change, biodiversity loss and the global food crisis.

      A new study by the IFEU institute quantifies for the first time the enormous opportunity costs across Europe of dedicating millions of hectares of fertile cropland to the production of biofuels. The results are clear – this land could be used much better in the interest of mitigating climate change, stemming biodiversity loss or increasing global food security.

      In 2009, the European Union (EU) introduced a biofuels mandate as part of its green fuels law, the ‘#Renewable_Energy_Directive’ (RED). The proposition at the time was attractive: farmers would be supported to produce ‘green fuels’. In reality, biofuels have harmed food security and obstructed climate change mitigation.

      The study carried out by the Institut für Energie- und Umweltforschung (IFEU) on behalf of T&E shows that production of crops for biofuels consumed in Europe requires 9.6 Mha of land – an area larger than the island of Ireland. This is 5.3 Mha if the production of co-products, mainly feed for industrial livestock farming, is taken into account.
      Key findings

      - If this land were returned to its natural state (‘rewilded’) it could absorb around 65 million tonnes of CO2 from the atmosphere – nearly twice the officially reported net CO2 savings from biofuels replacing fossil fuels.
      - Using the land for solar farms would be far more efficient. You need 40 times more land to power a car using biofuels vs an electric car powered by solar. Using an area equivalent to just 2.5% of this land for solar panels would produce the same amount of energy.
      - Crops cultivated on these lands could be used to provide the calorie needs of at least 120 million people.

      https://www.transportenvironment.org/discover/biofuels-an-obstacle-to-real-climate-solutions

      #rapport

  • Haute mer : un traité entre pirates

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/03/08/haute-mer-un-traite-entre-pirates_540010.html

    Samedi 4 mars, un #traité de #protection_de_la_haute_mer a été signé sous l’égide de l’#ONU. Après quinze ans de négociations et alors que le #changement_climatique et la #pollution des océans deviennent toujours plus inquiétants, les représentants des grandes puissances comme ceux des #ONG y ont vu un pas en avant décisif pour la #protection_du_climat, de la #biodiversité et de la planète.

    On peut évidemment douter que l’ONU protégera plus la #haute_mer, soit 60 % de la surface de la planète, qu’elle ne protège la paix et les peuples. La pollution de l’océan et son #réchauffement viennent de l’activité humaine terrestre, régie par la course au profit, face à laquelle l’ONU n’a que des phrases, et encore, à proposer.

    Le traité envisage de transformer un tiers des #océans en #Aires_maritimes_protégées (#AMP), ce qui en ferait des sanctuaires de biodiversité d’où toute activité humaine serait proscrite. Or les AMP existent déjà dans des zones sous contrôle étatique et sont au mieux un affichage politique ou touristique, au pire une privatisation de l’océan. Ainsi, la mer d’Iroise, bordant le Finistère, est une zone protégée dans laquelle des algues vertes reviennent chaque année, sans qu’aucune mesure sérieuse ne soit prise. La Grande-Bretagne quant à elle a transformé en 2010 l’#archipel_des_Chagos, dans l’océan Indien, en AMP, y interdisant toute activité humaine… sauf celle de la #base_militaire américaine de #Diego_Garcia, avec ses milliers d’hommes, ses navires de guerre, ses bombardiers et jusqu’à sa prison secrète. La France a institué en 2016 une AMP de 2500 km² autour de l’#île_de_Clipperton dans le #Pacifique. Elle est entourée d’une zone de 4,5 millions de km² dédiée à la recherche de nodules polymétalliques, la zone où on peut polluer est donc près de 2 000 fois plus étendue que la zone dite protégée.

    La concurrence entre les grandes puissances et les entreprises privées qu’elles représentent compte bien plus que la protection de la nature. Les fosses océaniques recèlent en effet des espèces vivantes dont la découverte donne lieu à des brevets en #chimie, #biologie et même en cosmétique. Le traité indique simplement que 1 % du profit tiré de l’#exploitation de ces #brevets, qui ne peut être le fait que de grands groupes capitalistes occidentaux, devra revenir aux pays pauvres. Quant aux #métaux_rares qui reposent au fond des mers, on commence déjà à aller les chercher. 14 tonnes de #nodules_polymétalliques ont été extraites en décembre, par plus de 4 000 mètres de fond, dans la zone de Clipperton. L’impact de cette opération sur l’#environnement est inconnu à ce jour, celui d’une éventuelle exploitation industrielle encore plus. Quoi qu’en disent les scientifiques, elle risque pourtant d’être lancée et l’#Autorité_internationale_des_fonds_marins doit en décider avant la fin de l’année. L’ONG américaine très influente #Pew_Charitable_Trusts, en pointe dans la constitution d’AMP, se contente de demander qu’un tiers des fonds soient épargnés. C’est à de telles ONG, étroitement liées au grand patronat et aux États, que seront confiées les AMP si elles voient le jour.

    Tous les pays impérialistes sont aux aguets. Ainsi, le Sénat français, qui visiblement ne s’emploie pas seulement à démolir les retraites, a commandé en 2022 un rapport à ce sujet. Il conclut que l’exploitation des #fonds_marins peut rapporter gros et qu’en conséquence l’État doit prendre les mesures administratives, financières et diplomatiques permettant à la cinquantaine de sociétés françaises intéressées de ramasser le pactole. Le rapport enrobe bien sûr tout cela de considérations écologiques, mais recommande que dorénavant la #Marine_nationale soit plus présente sur les zones concernées et que ses frégates soient équipées de drones sous-marins capables de travailler en grande profondeur.

    En fait de #protection de la nature, les États impérialistes préparent des Aires maritimes protégées de la #concurrence, par la force des armes s’il le faut.

    #impérialisme #réchauffement_climatique

  • FILM : Sivens, un c as d’école

    Le film « Gestion de l’eau – Sivens : un cas d’école » recueille des témoignages d’acteurs du projet deterritoire du bassin versant du Tescou (PTGE Tescou), du directeur de FNE Midi-Pyrénées et d’une agricultrice de la vallée. Co-financé par Attac Tarn, le Collectif Testet et Nature & Progrès Tarn, ce film a été réalisé par FNE Midi-Pyrénées.

    Articulé autour de 5 chapitres, le film :

    • apporte le point de vue de plusieurs acteurs locaux sur le PTGE du bassin versant du Tescou lancé en mars 2017,
    • rappelle l’importance des zones humides pour la biodiversité,
    • montre l’intérêt de stocker l’eau dans le sol grâce à l’agroécologie,
    • explique le cycle de l’eau sur le bassin,
    • et propose des idées de projets pour un territoire vivant.

    http://www.eauxglacees.com/FILM-Sivens-un-c-as-d-ecole

  • Mémoires d’un paysan bas-breton : pour se distancer des folkloristes.
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/03/12/memoires-dun-paysan-bas-breton-pour-se-distancer-des-fol

    « J’ai lu dans ces derniers temps beaucoup de vies, de mémoires, de confessions de gens de cour, d’hommes politiques, de grands littérateurs, d’hommes qui ont joué en ce monde des rôles importants ; mais jamais ailleurs que dans des romans, je n’ai lu de mémoires ou de confessions de pauvres artisans, d’ouvriers, d’hommes de peine. (…) […]

    #Bibliothèque #Biographie #Histoire #religion #Ruralité #Bretagne #lecture #portrait
    https://0.gravatar.com/avatar/fae7880a13ff373ef7ab14b76ec88027?s=96&d=identicon&r=G

  • Sécheresses et manque d’eau en Drôme : des solutions innovantes et accessibles à tous
    https://ricochets.cc/Secheresses-et-manque-d-eau-en-Drome-des-solutions-innovantes-et-accessibl

    Les nombreuses réunions publiques de consultation participative dans les communes de la Biovallée ont déjà fait émerger des solutions innovantes pour palier facilement au desséchement de la rivière Drôme et de ses affluents. Découvrez ici en avant première quelques unes de ces solutions. Et rdv aux prochaines réunions de consultation participative entre élus et citoyens le vendredi 17 mars en soirée à #Crest (salle Max Tabardel, deuxième étage) et quelque part le jeudi 23 mars à 19h pour une réunion de la (...) #Les_Articles

    / Biovallée ®, #Vallée_de_la_Drôme, #CCVD, #CCD, #CCCPS, Crest, Humour, ironie, satire..., #Catastrophes_climatiques_et_destructions_écologiques, Tourisme, sports & (...)

    #Biovallée_® #Humour,ironie,_satire... #Tourisme,_sports&_loisirs

  • #EmmaGoldman #biographie #histoire #anarchisme

    ★ EMMA GOLDMAN : ÉBAUCHE BIOGRAPHIQUE... - Socialisme libertaire

    Texte original : Biographical Sketch Hippolyte Havel - Introduction à Anarchism and Other Essays de Emma Goldman Décembre 1910.

    Parmi les hommes et les femmes en vue dans la vie publique américaine, peu nombreux sont celles et ceux dont les noms sont mentionnés aussi souvent que celui de Emma Goldman. Pourtant, la vraie Emma Goldman est presque totalement inconnue. La presse sensationnaliste a associé son nom à tant de portraits tendancieux et de médisances que cela aurait tenu presque du miracle que, en dépit de ce tissu de calomnies, la vérité ne sorte et qu’une meilleure connaissance de cette idéaliste décriée ne voit le jour. Le fait que presque tous les porteurs de nouvelles idées ont dû lutter et souffrir en connaissant des difficultés semblables n’est qu’une piètre consolation. Est-ce de quelque utilité qu’un ancien président de la république rende hommage à la mémoire de John Brown à Osawatomie ? Ou que le président d’une autre république inaugure une statue en l’honneur de Pierre Proudhon, et présente sa vie à la nation française comme un modèle enthousiasmant à imiter ? A quoi sert tout cela lorsque, en même temps, les John Brown et Proudhon vivants sont descendus en flammes ? L’honneur et la gloire d’une Mary Wollstonecraft ou d’une Louise Michel ne sont pas rehaussés parce que les édiles des villes de Londres et de Paris baptisent une rue de leur nom — la génération actuelle devrait se préoccuper de rendre justice à la vie des Mary Wollstonecraft et des Louise Michel. La postérité assigne à des hommes comme Wendel Phillips et Lloyd Garrison une place d’honneur adéquate dans le temple de l’émancipation humaine ; mais il est du devoir de leurs contemporains de leur accorder la reconnaissance et le mérite dus de leur vivant (...)

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2017/08/emma-goldman-ebauche-biographique.html

  • Schreckliche Enthüllung von Babyhandel – Neugeborene Babys werden ihren Müttern entrissen und verkauft, auch für den Organhandel ! – ‚Stolen‘ newborn babies : Babies for sale
    https://netzfrauen.org/2019/11/09/babytrafficking

    Depuis la création de l’actuel état indépendant d’Ukraine sa société s’est transformée dans un des pires exemples de ce que les « marchés libres » sont capables de faire aux citoyens.

    9. November 2019
    ...
    Gegen BioTexCom in der Ukraine wurde wegen Kinder- und Organhandel ermittelt

    Die Ukraine hat sich in den letzten Jahren zu einer Star-Destination für Familien entwickelt, die sich für ein Kind nach diesem Verfahren entscheiden. Das Land wird bereits der „Bauch Europas“ genannt. Es ist halb so teuer wie in den Vereinigten Staaten, Kanada oder Griechenland.

    Doch es gibt hier die Vergessenen in diesem Geschäft. Die Frauen, die als „Mietbäuche“ für die schlimmsten Praktiken von BioTexCom gelitten haben, wie die Ermittlungen gezeigt haben.

    „Sie drohen, uns wegen Kinderhandel zu melden, wenn wir nicht weniger Geld annehmen, als uns versprochen wurde“, so die Frauen, „Sie haben sie in Wohnungen für 10 Personen gestopft, wo sie zu 20 wohnen. Das ist ein Hühnerstall,“ so die spanische Zeitung. „BioTexCom nimmt sie aus ihren Familien heraus, trennt sie und lässt sie als Beute einsperren. Es war wie auf einem Bauernhof, und diejenigen, die akzeptieren, so zu leben, haben natürlich weniger Ressourcen.“, so in einem französischen Dokumentarfilm, der auch vor den Praktiken von BioTexCom warnte. „Ich verdiene höchstens 110 Euro pro Monat. Wir sind alle verpflichtet, auf diese Weise Geld zu verdienen. Es mag nicht richtig sein, aber ich betrachte mich nur als Inkubator “, erklärte eine der Leihmütter. „Wir haben keine andere Möglichkeit, unsere Kinder zu ernähren“, erklärte eine andere.

    Die weitverbreitete Korruption hat die Lage verschlimmert und die Voraussetzungen geschaffen, unter denen die Leihmutterschaftsbranche gedeihen kann. „Ab 2014 begannen Unternehmen mit ausländischem Kapital, sich in Kiew niederzulassen und ukrainische Kliniken und Agenturen zu kaufen“, sagt Rechtsanwalt Sergii Antonov in der spanischen Recherche: Die Schattenseiten des Leihmutterschaftsbooms in der Ukraine

    „Der Boom fand 2015 statt. Ausländer waren die Hauptkunden. Thailand und Indien verboten die Praxis der „Mietbäuche“ und so ging man in die Ukraine. Auf Grund der Finanzkrise gab es mehr Frauen, die bereit waren, ihren Bauch zur Verfügung zu stellen. Antonov schätzt, dass in der Ukraine jedes Jahr zwischen 2.000 und 2.500 Leihmutterschaftsverträge unterzeichnet werden. An dem Prozess sind normalerweise mehrere Drittagenturen beteiligt, die für ihre Arbeit eine Provision erhalten. Theoretisch sollten Kliniken sich nur um die medizinische Seite der Dinge kümmern, aber häufig sind sie mit anderen Agenturen verbunden, die Kunden und Frauen weitergeben, die Leihmutterschaft übernehmen möchten. Sie stellen auch Übersetzer, Anwälte zur Verfügung und suchen eine Unterkunft für die zukünftigen Eltern.

    Die Schattenseiten des Leihmutterschaftsbooms in der Ukraine

    Bio Tex Com ist das größte Zentrum für „Mietbäuche“ in der Ukraine. In mehreren Sprachen bietet das Unternehmen auf seiner Website verschiedene Optionen an, die auf den Geldbeutel von Paaren zugeschnitten sind. Die günstigste „Packung“ von 29.900 Euro beinhaltet unbegrenzte Befruchtungsversuche, alle zwei Tage einen Kinderarztbesuch und die Rückerstattung im Falle eines Schwangerschaftsabbruchs. Nicht enthalten sind Zimmerservice und Chauffeur. Wählen Sie das Geschlecht des Babys oder andere Extras aus, gibt es das VIP-Paket für etwa 49.900 Euro, so die spanische elconfidencial.com.

    Denn nach Kiew zieht es viele Spanier, die sich hier „Mietbäuche“ leisten. Das Geschäft mit der Leihmutter ist lukrativ und in vielen europäischen Ländern nicht zulässig. Bekannt wurde der Skandal, als in Kiew 20 spanische Kunden in der Botschaft fest saßen, da ihnen keine spanischen Pässe für die Babys ausgehändigt wurden.

    Mittlerweile war auch bekannt geworden, dass gegen das Unternehmen ermittelt wurde, und zwar wegen illegalem Handel mit Minderjährigen, Organen, Fälschungen, Befruchtungsbetrug und Steuerstraftaten. Die ukrainische Regierung hat ihre Betriebsgenehmigung entzogen.

    Die Fälle wurden aufgedeckt, nachdem einige Italiener ihr durch Leihmutterschaft geborenes Baby anmeldeten. Bei der Durchführung des DNA-Tests stellten die italienischen Behörden fest, dass das Baby keine genetische Beziehung zu dem Paar hatte. Nach ukrainischem Recht muss zumindest der Vater seine Samen beisteuern. Das italienische Ehepaar, das 32.000 Euro für die Behandlung bezahlt hatte – wovon die schwangere Mutter nur 6.000 erhielt – wurde verhaftet.

    „Es ist kein Einzelfall, BioTexCom hat mindestens 1.000 Veräußerungsvorgänge durchgeführt, und leider stellen wir fest, dass in vielen Fällen die Verpflichtung, genetisches Material von mindestens einem der Elternteile zu verwenden, nicht erfüllt wurde“, so die Ermittler. Der Direktor der Klinik, A.Totchilovsky, der noch eine weitere Schwangerschaftsklinik betrieb, die auch geschlossen wurde, wurde zusammen mit dem Rest der Führung zu Haftstrafen zwischen 8 und 15 Jahren verurteilt.

    Ursprünglich hieß es, dass die Schwangerschaftsklink geschlossen bleibt, aber wie festgestellt wurde, wird auch weiterhin mit Leihmüttern gearbeitet. Spanische Paare, die sich in einem Leihmutterschaftsprozess befinden, meldeten sich bei elconfidencial.com., dass auch ihre „Mietbäuche“ ihre Kinder austragen werden.

    Doch noch immer bietet dieses Unternehmen seine Dienste an, wie der folgende Tweet zeigt.

    Poche persone sono come tuo padre, nessuna è come tua madre.#Biotexcom pic.twitter.com/nFT5W6HFg6

    — Clinica BioTexCom (@BioTexCom_it) November 7, 2019

    #Ukraine #économie #capitalisme

  • #Bakounine #histoire #biographie #anarchisme

    ★ MIKHAÏL BAKOUNINE, ITINÉRAIRE D’UN RÉVOLUTIONNAIRE - Socialisme libertaire

    Mikhaïl Bakounine naît le 8 mai 1814 à Priamoukhino (gouvernement de Tver, en Russie) où il est élevé jusqu’à l’âge de quatorze ans. Ses parents font partie de ce que l’on appelle la « petite noblesse ». Son père ayant choisi pour lui la carrière militaire, il l’envoie donc à l’école d’artillerie de Saint-Pétersbourg. Après avoir mené quelque temps la vie insouciante des jeunes aristocrates, futurs officiers de l’empire, Bakounine se désintéresse bientôt de la caserne et fait tout pour s’y soustraire. Il y parviendra au bout de quelques années, ce qui lui vaudra quelques ennuis et une brouille avec son père.
    Il décide brusquement de s’inscrire à l’université de Moscou où il se liera d’amitié avec Herzen et Ogarev, exilés pour plusieurs années de Saint-Pétersbourg. Bakounine est loin d’être assidu aux cours, mais il se passionne pour la philosophie allemande. Lorsque les vacances arrivent, il retourne à Priamoukhino, mais il n’a plus qu’un désir maintenant : quitter la Russie pour aller en Allemagne étudier la pensée d’Hegel. C’est Hertzen qui lui avance l’argent nécessaire pour réaliser ce projet. Nous sommes en 1840, Bakounine a vingt-six ans. À Berlin, il fréquente les cours de Werder considéré comme le chef de l’école hégélienne. La pensée d’Hegel lui fera parcourir le même cheminement que de nombreux jeunes philosophes à la même époque, parmi lesquels Marx et Engels. Cette voie mènera à la révolution. Déjà ils le pressent et décide de ne jamais retourner en Russie (...)

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2015/05/mikhail-bakounine-itineraire-d-un-revolutionnaire.html

  • La série « Secrets de roches » sur Arte. Passionnante.
    https://www.arte.tv/fr/videos/RC-023437/secrets-de-roches

    Nées de la fureur des volcans ou fabriquées par le vivant et considérées comme indestructibles, les roches sont le socle sur lequel la vie se construit. Elles dessinent les #paysages, façonnent les #civilisations et leurs nombreuses propriétés fascinent les #scientifiques autant que les artistes. Dans cette série sur le #monde_minéral, l’#argile, le #granite ou encore le #basalte dévoilent leurs mystères.

    L’argile

    Tendre et fragile à l’état sec, l’argile devient malléable en présence d’eau, et peut se figer de façon irréversible sous l’action du feu. En Inde, des potiers, des fabricants de briques et des biologistes – qui sondent quotidiennement les eaux du Gange – lèvent le voile sur certaines de ses particularités.

    À Poitiers, des chercheurs plongent au cœur de la matière, tandis que dans le désert namibien leurs confrères se concentrent sur les poussières d’argile. En transportant des nutriments, ces dernières contribuent à fertiliser les forêts et à nourrir certaines espèces animales, comme les termites. Enfin, aux États-Unis, des scientifiques mettent en évidence le rôle déterminant des argiles pour la survie des écosystèmes de la planète.

    Le granite

    Quasiment indestructible, le granite est considéré comme le socle du monde terrestre, l’épine dorsale sur laquelle les espèces évoluent. Aux États-Unis, des chercheurs tentent justement de comprendre comment une roche si dure peut influencer la vie végétale. De leur côté, certains animaux profitent également de ses propriétés, à l’instar des agamas rocheux du Namib, une espèce endémique de lézard.

    Dans l’Hexagone, le granite, à la source de nombreuses croyances, a changé le cours de l’histoire bretonne. La roche plutonique façonne aussi la saveur des vins alsaciens et fait rêver les grimpeurs lancés à l’assaut des aiguilles de Bavella, en Corse.


    Le #grés

    Il est une roche qui cristallise entre toutes la beauté du monde : riche des grains de #sable qui le composent, le grès, à la fois poreux et résistant, cultive des rapports presque organiques avec les animaux et les hommes. Le voyage débute sur une plage anglaise avant de se poursuivre dans les somptueux décors de l’Ouest américain, en compagnie notamment d’un biologiste marin.

    En France et en Inde, les derniers bâtisseurs extraient et taillent la pierre selon des méthodes ancestrales. En Namibie, des experts démontrent l’impact des paysages de grès sur la faune sauvage.

    Le basalte

    Provenant des entrailles de la Terre, le #basalte, jeune roche à l’échelle des temps géologiques, naît de la fureur des volcans. Il a produit des paysages emblématiques et des légendes, à l’image de la chaussée des Géants, en Irlande, qui inspire artistes, peintres et poètes.

    Cet épisode nous emmène également en France, où une équipe de chercheurs a récemment découvert que la lave basaltique pourrait être à l’origine de la vie sur Terre. En Auvergne comme sur le territoire des Indiens de la tribu des Modocs, aux États-Unis, les premiers hommes ont tissé des liens fusionnels avec ce minéral. Enfin, un spécialiste en géochimie islandais, qui travaille sur la minéralisation du CO2 atmosphérique, et un chasseur de pierres précieuses indien révèlent les trésors enfouis dans la roche noire.

    Le calcaire

    Recouvrant plus de la moitié de la surface de la Terre, le #calcaire, reconnaissable à sa blancheur prisée des grands bâtisseurs, est presque exclusivement fabriqué par le vivant. L’#étude du plancton au large des falaises d’Étretat ou de l’écosystème de la région de Douvres, en Angleterre, permet de mesurer son influence sur le monde végétal.

    Dans les sous-sols de Paris, on découvre le rôle qu’il a joué dans l’histoire de la capitale. Cet épisode s’intéresse par ailleurs aux méthodes d’extraction pratiquées dans les carrières égyptiennes d’Al-Minya ou à la relation qu’entretenaient nos lointains ancêtres avec le calcaire en Namibie. Au large de la Floride, la disparition progressive du récif corallien inquiète, quant à elle, les scientifiques.

    #géologie #science #histoire #biologie #lichen

  • #EmmaGoldman #biographie #Anarchisme...

    ★ EMMA GOLDMAN : L’ANARCHIE, UN IDÉAL D’ÉMANCIPATION
    - Socialisme libertaire

    En 1919, Emma Goldman faisait partie, selon le FBI, « des plus dangereux anarchistes d’Amérique ». Enfin traduits intégralement en français, ses mémoires, « Vivre ma vie. Une anarchiste au temps des révolutions », sont l’occasion de dépasser les clichés sur l’anarchisme.
    Sous sa couverture rouge et noire, la traduction intégrale des mémoires d’Emma Goldman, révolutionnaire anarchiste et féministe, vaut son pesant de plaisir. Intitulé Vivre ma vie. Une anarchiste au temps des révolutions, ce truculent récit, tout à la fois autobiographie et reportage, fait revivre la gauche radicale au tournant des XIXe et XXe siècles, ses militants et acteurs mythiques (Pierre Kropotkine, le père de l’anarchisme moderne, Jack London…). L’anarchisme en ressort vivifié, dionysiaque et fort d’un projet d’émancipation individuelle et collective.
    D’ascendance juive, Emma Goldman est née en 1869 en Lituanie, alors province russe. Bravant un père brutal qui lui refusait l’accès aux études (« La fille d’un Juif a seulement besoin de savoir découper menu les nouilles et donner à son homme plein d’enfants »), elle rejoignit sa sœur aînée à Rochester, aux États-Unis, à tout juste 16 ans. Quatre ans plus tard, bouleversée par la condamnation, « sans preuve », de huit orateurs anarchistes à Chicago, elle partit pour New York rencontrer les « cercles socialistes ». Ce fut sa « vraie naissance », celle qui ouvre le livre. Son récit se déploie ensuite jusqu’en 1928, avec un séjour de deux ans dans ce qu’elle appela la « dictature bolchevique », objet d’un passionnant chapitre : « Rêves d’une vie brisés en Russie. » (...)

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2021/10/emma-goldman-l-anarchie-un-ideal-d-emancipation.html

  • #ErichMühsam #biographie #histoire #anarchisme #communisme #Allemagne

    ★ ERICH MÜHSAM : LA LIBERTÉ DE CHACUN PAR LA LIBERTÉ DE TOUS - Socialisme libertaire

    Berlin, 27 février 1933. Des flammes montent dans la nuit tombée. Un incendie dévaste le palais du Reichstag, siège du Parlement allemand. Un jeune homme âgé de 24 ans, communiste hollandais répondant au nom de Marinus van der Lubbe, est aussitôt arrêté — il sera guillotiné un an plus tard. Geste isolé d’un pyromane fou ou action politique échafaudée dans l’ombre ? Est-il réellement coupable du crime en question ? Les autorités nazies ont-elles intrigué et instrumentalisé l’accusé ? L’avenir peinera à répondre et certains historiens questionneront le récit officiel, forts d’une déclaration pour le moins troublante : le général Franz Halder déclarera devant le tribunal de Nuremberg qu’il entendit, lors d’un dîner organisé pour célébrer l’anniversaire d’Adolf Hitler, le commandant en chef de la Luftwaffe, Hermann Göring, s’exclamer : « Le seul à vraiment connaître le Reichstag, c’est bien moi ; j’y ai mis le feu ! » La réaction du Parti national-socialiste ne se fait pas attendre : il accuse les communistes allemands de comploter contre la Nation. Hitler, nommé chancelier, il y a un mois de cela, d’un pays meurtri par la crise économique mondiale, incite aussitôt le président de la République de Weimar, Paul von Hindenburg, à adopter un décret, composé de six articles, visant à suspendre un très grand nombre de libertés civiles — la tyrannie a le don des masques : ledit décret est présenté comme une mesure de « protection du peuple et de l’État ». Le 23 mars, le chancelier allemand obtiendra légalement les pleins pouvoirs — Joseph Goebbels, ministre de la Propagande, aura ainsi le loisir de parader, dans les pages de son Journal : « Maintenant nous sommes les maîtres. » (...)

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2018/08/la-liberte-de-chacun-par-la-liberte-de-tous.html

  • L’appel des Naturalistes des terres | Terrestres
    https://www.terrestres.org/2023/02/09/lappel-des-naturalistes-des-terres

    #naturalistes_en_colère

    Le profit pour les humains est la seule chose qui compte. Nous vivons une époque profondément anthroponarcissique. Les poissons sont des stocks. Le chevreuil, un gibier. La jeune pousse sauvage, une adventice. La coccinelle, une auxiliaire. La forêt, une ressource. L’utilité justifie la protection. La domination sur le vivant est totale et systémique. Même nos lois visent à « reconquérir » la biodiversité. Nous nous approprions près de 40% de la photosynthèse. Les mammifères domestiques sont 15 fois plus nombreux que les mammifères sauvages à l’échelle planétaire, mais ce sont les renards et les blaireaux qui doivent être régulés. Et nous, naturalistes amateur·rices ou professionnel·les, nous nous contenterions de militer en comptant de manière presque superfétatoire les derniers traquets oreillards, mélibées ou grands hamsters ?

    Nous refusons ces états de fait.

    Nous sommes convaincu·es que le geste naturaliste ne doit pas se résumer à la seule contemplation ou à l’inventaire du désastre. Nous pensons que le naturalisme peut revêtir un caractère plus collectif, devenir un savoir partagé et accessible. Il est un outil puissant dont chacun·e doit pouvoir s’emparer dans une perspective de lutte locale.

  • Biodiversité : « Ni l’ampleur, ni la rapidité, ni le caractère systémique de l’écroulement des insectes n’ont été anticipés par les scientifiques »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/02/12/biodiversite-ni-l-ampleur-ni-la-rapidite-ni-le-caractere-systemique-de-l-ecr

    En Europe, l’abondance d’insectes pourrait avoir chuté de près de 80 % au cours des trois ou quatre dernières décennies, mais il est très probable que nos sociétés soient incapables d’infléchir la course au désastre, explique, dans sa chronique, Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».

    L’écroulement des populations d’insectes, à peu près partout en Europe, est la composante la plus terrifiante de la crise écologique en cours. Non seulement parce que le problème est d’une gravité inouïe, mais aussi, et peut-être surtout, parce qu’il demeure complètement absent du débat public et de l’horizon politique de nos décideurs – il est d’ailleurs probable que la majorité d’entre eux n’en sachent à peu près rien. Le problème est immense, pressant, et nécessiterait des mesures d’urgence, mais la majorité d’entre nous ignorent jusqu’à son existence.

    Le livre qu’il faut donc lire, et faire lire ces jours-ci, est celui de Dave Goulson, professeur à l’université du Sussex (Terre silencieuse. Empêcher l’extinction des insectes, éditions du Rouergue, trad. Ariane Bataille, 400 pages, 23,80 euros). Ce spécialiste mondialement réputé de la biologie et de l’écologie des insectes pollinisateurs y décrit à la fois l’ampleur de la catastrophe et la variété de ses causes, mais il offre aussi, en fin d’ouvrage, un catalogue des mesures ou des politiques publiques susceptibles de l’enrayer. Ce n’est pas encore une oraison funèbre, mais plutôt une déclaration d’amour du biologiste à ces animaux fascinants qu’il a passé sa vie à étudier, et une invite à la prise de conscience, pour sauver ce qui peut l’être.

    C’est non seulement un devoir moral, mais aussi une question vitale – les insectes sont, comme le dit Dave Goulson, « le carburant de la vie ». Une multitude d’organismes ne pourraient survivre à leur absence, qu’ils s’en nourrissent (oiseaux, chauve-souris, poissons d’eau douce, amphibiens, reptiles, etc.) ou qu’ils soient pollinisés par eux, comme la majorité des plantes à fleurs. On comprend bien, aussi, comment l’agriculture aurait toutes les peines du monde à se passer de ces êtres, qui outre la pollinisation, participent à la régulation des ravageurs des cultures, au maintien de la qualité des sols, etc. Si les insectes disparaissent, bien d’autres choses disparaîtront avec eux. En Europe, leur abondance pourrait avoir déjà chuté de près de 80 % au cours des trois ou quatre dernières décennies.

    Dégâts irréversibles

    La probabilité est pourtant forte que nos sociétés soient incapables d’infléchir cette course au désastre. D’abord parce que celui-ci est graduel et invisible. En cela, il partage un point commun avec le changement climatique, mais ce dernier se rappelle régulièrement à nous par le biais de phénomènes destructeurs et spectaculaires. L’effondrement des insectes, lui, pourra se poursuivre sans jamais se signaler en tant que tel, sans jamais scander l’actualité comme le fait parfois le réchauffement lors des grandes canicules, des sécheresses, des inondations monstres ou des saisons d’incendies.

    Avec la fin des insectes, c’est l’augmentation du prix des fruits et légumes qui sera discutée, plutôt que le défaut de pollinisation ; ce sont les restrictions d’usages de l’eau qui feront les gros titres, plutôt que la détérioration des sols entravant la recharge des nappes phréatiques…

    Le problème est aussi rendu invisible par les choix de cadrage de l’expertise internationale. Autant le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat a fini par imposer la thématique climatique à l’agenda du monde, autant son jumeau traitant de l’état de la nature a échoué à faire de la biodiversité un sujet d’égale importance. En traitant de front toutes les questions liées à la biodiversité, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) n’en incarne finalement aucune, et certainement pas celle de l’effondrement des insectes.

    Une dernière raison de s’inquiéter de la situation est de nature épistémologique, c’est-à-dire qu’elle a à voir avec la manière dont nos sociétés construisent et consolident la connaissance. Les grands problèmes environnementaux globaux (le réchauffement climatique, l’amincissement de la couche d’ozone, les pluies acides) ont été anticipés par la communauté scientifique ou ont été détectés et compris suffisamment tôt pour pouvoir être gérés avant de produire des effets irréversibles. Ni l’ampleur, ni la rapidité, ni le caractère systémique de l’écroulement des insectes n’ont au contraire été anticipés par les scientifiques. Ils mesurent, stupéfaits, des dégâts irréversibles déjà commis.

    Sentiment de contrôle rassurant

    En 2017, à la publication de la célèbre étude de la Krefeld Entomological Society évaluant à quelque 80 % la chute de biomasse des insectes volants dans une soixantaine de zones protégées allemandes depuis le début des années 1990, le biologiste Bernard Vaissière (Inrae), spécialiste des abeilles sauvages, confiait au Monde : « On m’aurait dit cela il y a dix ans, je ne l’aurais pas du tout cru. » Les autres estimations qui s’accumulent, et qui corroborent largement ce chiffre, suscitent toujours une sorte de sidération chez nombre de spécialistes.

    Cette situation signale une faille profonde et inquiétante dans la connaissance que nous croyons avoir des impacts de nos activités sur le monde naturel, c’est-à-dire sur nous-mêmes. Les administrations qui encadrent et régulent les aménagements du territoire, les développements industriels, les systèmes alimentaires et agricoles procurent à la société un sentiment de contrôle rassurant. C’est en particulier le cas pour les centaines de pesticides autorisés – cause majeure du déclin de l’entomofaune sous nos latitudes – dont les usages sont strictement régulés pour ne produire, en théorie, que des dégâts sanitaires et environnementaux à la fois localisés, acceptables et contrôlables. L’effondrement des insectes nous renvoie à cette cruelle réalité : en vérité, nous ne contrôlons rien du tout.

    Stéphane Foucart

    #Insectes #Pesticides #Perturbateurs_endocriniens

    • En fait, les gens qui ont vu la catastrophe arriver ont été taxés d’alarmistes, voire d’illuminés ou de rétrogrades.

      Et on continue à organiser des manifs pour pouvoir continuer à répandre des produits toxiques sans retenue.

      Le problème est la désinformation/confusion utilisée de manière systémique pour protéger les intérêts des monstres capitalistes.

      Chaque semaine, on découvre que telle ou telle méga-industrie savait depuis le début quelles étaient précisément les conséquences de ses actes et a choisi délibérément de planquer cette vérité pour continuer à engranger des bénéfices colossaux.

      Quand je dis industrie, c’est par commodité, derrière se planquent des hommes et des femmes qui ont pris des décisions en pleine connaissance de cause et qui se savent intouchables.

      Cette impunité nous tue.

    • L’arbre décisionnel est aussi un bon moyen de planquer sa responsabilité. Parce que l’ANS a décrété que « blabla », alors la mairie de Toulouse se fout totalement de balancer des polluants en conseillant de ne pas manger les fruits de nos potagers parce qu’il y a eu deux cas de dengue. Et donc cet été, #parce_que_ce_sont_les_ordres (cf #nazis) mon quartier a été aspergé deux nuits de suite d’antimoustiques, depuis je n’ai pas revu d’abeilles dans les jardins et il y a moins d’insectes et toujours plus de moustiques, qui eux savent muter rapidement.
      Tant que nous serons et accepterons de vivre dans une pression continuelle à répondre aux ordres, parce que sinon tu ne peux plus te nourrir et te loger, alors nous poursuivons la catastrophe. C’est amha là où le libéralisme prospère sur les dominations systémiques mises en place : travail-exploitation-retraite/sexisme/destruction environnemental) et qu’il faut déconstruire.

  • Vous auriez des articles qui font un peu le suivi / récap. que les magasins bio en particulier (toutes enseignes), et les réseaux de proximité vont mal en ce moment : fermetures, licenciements ?
    Ça s’entend dans les milieux concernés que les BioCoop sont en crise. J’ai vu d’autres enseignes bio (indépendantes) fermer, certains circuits de distrib « courts » licencier.
    Alors c’est peut être juste le contre-coup du Covid, quand ça s’est développé et donc maintenant, ça se résorbe. Mais j’aimerais comprendre si c’est une crise plus large ou pas.
    Car c’est peut-être aussi l’effet concurrence. Et comme on sait que les productions industrielles sont (malheureusement) légion dans la bio (Bretagne, Allemagne...), c’est forcément tendu si les consommateurs ne trient pas un peu dans tout ca.
    Ou aussi pour comprendre si c’est pas à l’extrême, un triste retour au supermarché. MobilitéDouce-Boulot-Dodo, sans rébellion (sauf pour les retraites).

    • Dans Les Échos du 7 novembre 2022 :

      Les magasins de vente de produits bio à l’enseigne Biocoop situés dans les communes morbihannaises de Pontivy, Loudéac, Locminé et Baud sont en difficulté. Ils viennent d’être placés en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Lorient pour une durée de six mois « renouvelable une fois », indique-t-on chez Biocoop à Pontivy. Le groupe emploie 47 collaborateurs.

      « Nous souffrons de la baisse de la consommation des #produits_bio . Nos ventes ont diminué de 15 % au cours des derniers mois », explique-t-on du côté du personnel de ces quatre magasins. De fait, face à la forte inflation qui touche tous les produits de l’alimentaire (+12 % sur un an), les consommateurs ont tendance à bouder les prix élevés du bio pour se reporter sur ceux pratiqués par les marques des distributeurs. […]

      Dans Les Échos du 16 novembre :

      Ce pourrait être un cas d’école de commerce : comment réagir à la dégringolade de son marché ? Face à des ventes en baisse de 13 % en moyenne depuis le début de l’année, les spécialistes du bio préparent leur sortie de crise. Mais avec des stratégies bien différentes.

      « Le passage d’une croissance de 15 % par an à une décroissance quasi égale, c’est très brutal », reconnaît Allon Zeitoun, le directeur général de Naturalia. Dans sa globalité, avec les volumes des enseignes de grande #distribution comme Carrefour ou Leclerc, le secteur avait perdu 5 % de sa valeur à fin août, selon l’Agence bio. Le déclin s’est engagé en 2021 (-0,5 %) après une demi-décennie de progression à deux chiffres.

      Produits « sans »

      Les acteurs s’accordent sur le diagnostic. Les produits certifiés biologiques souffrent de leur prix. Leurs étiquettes dépassent en moyenne de 54 % celles de la #production dite « conventionnelle », selon la société d’études IRI. « Le secteur a été victime de la confusion des labels. L’engagement des consommateurs a baissé », ajoute Allon Zeitoun. « Une partie du public a perdu confiance quand il a vu que les marques internationales déclinaient toutes leurs gammes en version bio ou que des produits bio affichaient des Nutri-Score E et F », ajoute Pierrick de Ronne, président de Biocoop, numéro un des spécialistes devant Naturalia .

      « Les consommateurs ont orienté leur #consommation responsable vers des propositions moins exigeantes mais moins chères, comme le label Haute Valeur Environnementale ou les produits « sans », sans nitrite, sans antibiotiques, etc. » confirme Emily Mayer, experte chez IRI.

      « Le label HVE n’a pas la même profondeur, la même force », s’étrangle Pierrick de Ronne, qui rappelle que Biocoop, créé par des agriculteurs à la recherche de débouchés n’a d’autres buts que le développement de l’agriculture biologique. A l’heure d’une crise qui a amputé son chiffre d’affaires de 7,5 % depuis le début de l’année, les coopérateurs restent droits dans leurs bottes de militants. « Activistes, plus que jamais » proclame leur dernière campagne de publicité.

      « ’Sans résidu de pesticides ’ou encore HVE laissent croire aux consommateurs que l’on peut consommer mieux (et surtout moins cher !) sans passer par la case bio. Il s’agit d’un mirage. Un écran de fumée pour masquer des pratiques conventionnelles délétères », ont martelé le président et son directeur général, Sylvain Ferry devant la presse il y a quelques jours. La fermeture annoncée de 40 magasins ne dévie pas l’engagement. Quarante autres ouvriront dans le même temps. « Ceux qui se sont lancés pendant le Covid sont partis sur des prévisions dépassées. Ils n’ont réalisé que 55 % à 70 % de leurs objectifs. Mais nous avons revu notre modèle, sommes revenus à des aménagements moins coûteux, plus simples, plus ’cheaps’ », reconnaît Pierrick de Ronne.
      […]

      En septembre 2022 :

      #Inflation, #pouvoir_d'achat contraint, baisse de l’offre. Tous ces coups de butoirs ont provoqué un décrochage du #marché_du_bio sur 2022. Après un premier recul de 0,5 % en 2021 (à 13,2 milliards d’euros) en incluant les achats de la restauration, le marché est cette fois sérieusement ébranlé après des années de croissance à deux chiffres. Et ce n’est pas la Journée européenne du bio, qui se tient ce vendredi, qui va inverser la tendance.

      Recul de 7,6 % des volumes

      Ses deux principaux circuits de vente - la grande distribution et les chaînes spécialisées comme #Naturalia ou #Biocoop, qui représentent les trois quarts des débouchés - enregistrent un net repli. Sur huit mois, entre janvier et fin août, les ventes en valeur reculent ainsi de 5,6 % en grandes surfaces et de 4,8 % chez les spécialistes, selon l’institut IRI.

      En volume, la chute atteint même 7,6 % dans la grande distribution, alors qu’elle se limite à 2,4 % pour les produits non bio. « Cela veut dire que le recul est trois fois plus rapide pour le bio », résume Emily Mayer, directrice Business Insight chez IRI.

      En cause, avant l’inflation, un sérieux coup de balai dans les rayons. « Le nombre moyen de références bio par magasin a baissé de 5 % passant à 497 références sur le premier semestre, contre 523 sur la même période l’an dernier », indique le cabinet Nielsen IQ.

      Le phénomène se poursuit et marque un virage après un doublement en cinq ans de l’offre bio sur les étagères. « Il y a eu un engouement des enseignes pour le bio, qui a représenté jusqu’à 9 % des articles mais seulement 4,5 % du chiffre d’affaires, précise Laure Verdeau, directrice de l’agence Bio. On assiste aujourd’hui à un effet de correction. Fini les Babybel bio, les Chocapic bio où le chocolat Côte d’Or bio ».[…]

      Un prix 54 % plus cher

      La flambée de l’inflation, alors que le prix du bio est un frein historique, a été un élément supplémentaire au tassement des ventes . Pourtant, sur le premier semestre, la hausse des tarifs bio (+4,5 %, selon IRI) a été moins forte que celle du non bio (+6,5 %). L’effet d’une progression moins rapide des coûts de production, les agriculteurs bio n’utilisant pas d’engrais notamment. En revanche, ils ont été rattrapés, comme leurs collègues, par le coût du carburant. […]

      Pour l’agence Bio, il ne faut pas enterrer trop tôt le secteur . En 2021, il représentait 6,63 % dans les courses alimentaires des Français. « Il y a eu beaucoup de prophéties alarmistes, relève Laure Verdeau, sa directrice. Il ne faut pas confondre santé du bio et santé du bio en grande distribution ». Les professionnels parient notamment sur la vente directe, à la ferme ou via des ventes Internet, qui ont le vent en poupe. Mais elle représente seulement 11 % des ventes. Une ferme sur deux vend désormais ses produits bio sans intermédiaire, à un moment où les Français sont en quête de proximité.

  • Du rififi au Maitron
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#rififi

    La dernière assemblée générale des Amis du Maitron, en décembre 2022, n’a pas été un long fleuve tranquille. Quelque temps après, on apprenait que, au cours de celle-ci, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) avait mené ce qu’on pourrait appeler un « putsch » : mise à l’écart de Claude Pennetier qui a grandement contribué pendant quarante ans à faire du dictionnaire ce qu’il est aujourd’hui (au côté du fondateur Jean Maitron, puis en tant que directeur), nomination d’Emmanuel Bellanger (Centre d’histoire sociale du CNRS) comme nouveau directeur, pour « remettre à plat le fonctionnement du Maitron dans les six mois qui viennent » (...)

    #Maitron #libertaire #CNRS #AmisduMaitron #dictionnaire #biographie

    • Bien qu’affirmant sa volonté de se maintenir « dans une perspective de science ouverte », il semblerait que ce soit justement l’ouverture du Maitron à des auteurs non universitaires qui constitue l’un des problèmes. Pour prendre exemple sur le dictionnaire des anarchistes, un travail coopératif et collaboratif a permis la publication de l’ouvrage Les Anarchistes. Dictionnaire biographique du mouvement libertaire francophone (Les Editions de l’Atelier, 2014, 526 p.) et surtout la création d’une division consacrée aux anarchistes (plus de 3 000 entrées) sur le site du Maitron. De nombreuses notices anciennes (parues dans les différents tomes de la version papier) ont été révisées et complétées, et de nouvelles ont été créées, directement ou non par des militants (toutes tendances confondues), qui se sont consacrés à l’étude du mouvement, et des historiens, sous le contrôle d’administrateurs qui assuraient la coordination (lire avant-propos).

      La nouvelle direction aurait, entre autres, pour projet de mettre fin à l’action « des administrateurs (corrections, mises à jour, mises en ligne, statistiques…). Il faudrait communiquer les notices sous Word à des salariés du CNRS qui les contrôleraient et les mettraient en ligne par lot au rythme lent de la publication d’un dictionnaire papier. Ce serait la fin de ce que nous avons construit avec la réactivité du site et la fin de l’esprit du Maitron, la fin de sa dynamique », confie Claude Pennetier. Le terme de « gouvernance » peut également faire tiquer. De quoi s’agit-il ? Pour le philosophe Alain Deneault (1), la gouvernance est à l’opposé de la démocratie (2). Ce concept a semble-t-il été élaboré par des néolibéraux au cours des années 1980, niant la chose commune et publique, et tendant à substituer le management à la politique. Plus de débat et de décision élaborés en commun mais une « bonne gestion ». Un dictionnaire des anarchistes, par exemple, sera-t-il compatible avec le mode de gouvernance en cours d’élaboration ?