• À Paris, un butin de 500 000 euros dérobé chez un milliardaire russe - [Paradis fiscaux et judiciaires]
    http://www.paradisfj.info/spip.php?article8177

    À Paris, un butin de 500 000 euros dérobé chez un milliardaire russe
    mercredi 21 octobre 2020 par paradisfj.info

    À Paris, un butin de 500 000 euros dérobé chez un milliardaire russe

    Les cambrioleurs, qualifiés de « professionnels », ont notamment mis la main sur plusieurs montres de luxe, dont des Rolex, rapporte « Le Parisien ».

    Par LePoint.fr
    Modifié le 21/10/2020 à 06:27 - Publié le 21/10/2020 à 03:46 | Le Point.fr

    [...] Un butin possiblement sous-évalué

    Le propriétaire des lieux se trouvait à Saint-Tropez en vacances au moment des faits. Les policiers auront besoin de son aide pour faire une estimation plus précise du butin dérobé par les cambrioleurs, qui pourrait être largement sous-estimée. Selon le magazine Forbes, Nikolay Sarkisov détient pas moins de 1,1 milliard d’euros, ce qui en fait la 1 465e fortune mondiale. Sa famille figure également parmi les dix plus grandes fortunes de Russie.

    Nikolay Sarkisov ne serait-il pas un cousin éloigné du p’tit nicolas Sarkozy ??
    #braquage

  • « Le Conseil Constitutionnel a censuré la loi de Laetitia Avia !

    Mais Macron est en train de contourner la Constitution pour la faire adopter par l’UE ! »

    La loi Avia revient par la porte de l’UE
    https://www.laquadrature.net/2020/09/22/aviasback

    Le 25 juin, une semaine après que la loi Avia a été sévèrement censurée par le Conseil constitutionnel, le gouvernement français a demandé à la Commission européenne de faire adopter au niveau européen ce que la Constitution l’empêchait d’adopter en France.

    #braquage_démocratie

  • La caverne de papier - Le Monolecte
    https://blog.monolecte.fr/2019/07/31/la-caverne-de-papier

    Au début, l’affaire est bien ficelée, avec l’histoire d’un type qui a passé toute sa vie adulte à préparer le casse parfait, jusqu’à devenir lui-même invisible et socialement inexistant. Le propos a quasiment les effluves méphitiques d’un pamphlet anar… mais au bout de deux ou trois péripéties totalement improbables — mais quand même vendues comme ayant été entièrement anticipées et planifiées par le cerveau, chef des baltringues — tu comprends avec une légère amertume que le casting des scénaristes n’est probablement pas à la hauteur des prétentions intellectuelles du bousin. Et c’est précisément à ce moment-là que l’aventure redevient intéressante, en ce qu’elle te permet de reprendre la lecture avec l’esprit critique qui, depuis le début, était parti siroter des cocktails à parasol sur quelque plage paradisiaque à sable fin et mer turquoise.

    #société #démocratie #télévision #distraction

  • Barrières controversées aux #postes-frontières secondaires tessinois

    Des barrières sont en voie d’installation à plusieurs postes-frontières secondaires entre le Tessin et l’Italie. Fruits d’un compromis entre le canton et la Confédération, elles ne font pas l’unanimité.

    La pose de barrières à six de ces passages qui ne sont plus surveillés en permanence intervient après une période d’essai de six mois de #fermeture_nocturne, entre 23 heures et 5 heures du matin, qui avait été mise en place pour lutter contre les #braquages.

    Pour le Conseil fédéral, l’expérience menée en 2017 n’avait pas permis de conclure à une baisse de la criminalité. Il a cependant accepté que, selon les circonstances, ces petites frontières puissent être temporairement bouclées.

    Mais au sud des Alpes, certains ont le sentiment que Berne ménage davantage les susceptibilités italiennes que les intérêts du Tessin. C’est le cas de la conseillère nationale de la Lega et vice-syndique de Chiasso Roberta Pantani, qui avait demandé une fermeture nocturne durable.
    « Berne a peur des mesures de rétorsion de l’Italie »

    « Les problèmes majeurs ont surtout été posés par l’Italie qui disait que la fermeture était contraire à l’accord de Schengen », souligne-t-elle. « Mais pour nous, il s’agissait seulement de rétablir une certaine habitude de fermeture la nuit. C’est la première chose. Et la seconde, c’est que peut-être que le Conseil fédéral ne connaît pas très bien la situation du Tessin, où il a peur des mesures de rétorsion de l’Italie. »

    Mais de simples barrières, comme à l’entrée des parkings, suffiront-elles à repousser des malfaiteurs ? Pour Ornello Rusconi, patron d’une station d’essence à deux pas de la douane de San Pietro où sera installée une barrière, c’est toujours bon à prendre. Il a subi une quinzaine de braquages ces dernières années et l’entrée de son magasin est désormais verrouillée, sécurisée par des barreaux et une caméra de surveillance. Il est impossible d’entrer sans contrôle facial préalable.
    « Une mesure supplémentaire bienvenue »

    Pour lui, la décision constitue une bonne nouvelle : « En cas de besoin, le passage est bloqué et les autos ne peuvent plus passer », relève-t-il. « Si quelqu’un veut sortir, il doit s’arrêter ou trouver une alternative. Ou casser la barrière, mais l’infraction est grave. Si la route est barrée, il faut trouver une autre voie. C’est une mesure supplémentaire bienvenue », dit le commerçant.

    D’autres habitants de la région se montrent plutôt sceptiques. « Celui qui a envie d’entrer pour commettre un méfait ne va pas s’arrêter devant une barrière », juge un père de famille dont l’entourage a déjà subi des cambriolages à répétition. « Dans les faits divers, on lit que ce sont même des bandes professionnelles qui viennent ; ce n’est certainement pas une barrière qui va les arrêter. La frontière est vraiment ouverte ; il n’y a pas qu’un seul passage, la zone de frontière est partout. »
    L’objectif est de fermer rapidement ces frontières

    Reste à savoir quand la décision d’abaisser ces barrières - qui sont en cours d’installation - sera prise. Interpellée, la direction des gardes-frontière à Berne a répondu par un « no comment » à la RTS.

    Le département tessinois du Territoire, chargé de leur pose, fait savoir de son côté qu’un groupe de travail réunissant police et gardes-frontière planche actuellement sur les critères qui permettront « de boucler rapidement » ces frontières secondaires.

    https://www.rts.ch/info/regions/autres-cantons/9944416-barrieres-controversees-aux-postes-frontieres-secondaires-tessinois.html
    #frontières #rematérialisation_des_frontières #Schengen (fin de -) #criminalité #barrières_frontalières #Tessin #Suisse #Italie #fermeture_des_frontières #frontière_sud-alpine

    signalé par @bce_106_6, que je remercie

  • Les eaux glacées du calcul égoïste — Les #chasseurs vont absorber l’Agence française pour la biodiversité et les Agences de l’#eau
    http://www.eauxglacees.com/Les-chasseurs-vont-absorber-l

    Demain ce sont donc les chasseurs qui auront notamment la haute main sur les polices de l’#environnement

    Et disposeront bien sur des finances des Agences de l’eau, puisque toute l’opération initiée depuis des années par la bande à biodiv et climat (refaite à l’arrivée comme des bleus par les chasseurs, un comble !), comme nous l’avons déjà longuement évoqué, ne vise qu’à s’approprier la manne financière constituée par les deux milliards d’euros prélevés chaque année par les Agences sur la facture d’eau de l’usager domestique du service public de l’eau et de l’assainissement.

    Ce coup de force sans précédent s’inscrit dans le contexte délétère qui vient de voir, sans que cela ne dérange personne, le même gouvernement enterrer la Directive cadre européenne sur l’eau.

    #braquage #milice

  • Gilles Bertin, les vies déglinguées d’un enfant du punk, Henri Haget - Il s’est rendu à la justice « comme on se rend à l’évidence », écrit le Monde...
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/06/04/gilles-bertin-les-vies-deglinguees-d-un-enfant-du-punk_5309072_1653578.html

    https://www.youtube.com/watch?v=bJGQf99pm5s

    Après s’être rendu à la justice au terme de trente ans de cavale, cet homme de 57 ans, tout à tour chanteur du groupe Camera Silens et braqueur, est jugé, mercredi 6 juin, à Toulouse, pour le casse d’un dépôt de la Brink’s, en 1988.

    Ce matin-là, un orage de printemps a transformé les rues de Toulouse en rizières. Sous la pluie battante, au milieu de la foule des employés de bureau qui se presse, l’ancien chanteur du groupe punk Camera Silens s’avance d’un pas ankylosé. Sa capuche bat au vent, son grand corps trop maigre a l’air de flotter. A 57 ans, Gilles Bertin semble égaré parmi tous ces gens qui n’ont pas une seconde à perdre. Il a dilapidé tellement plus que cela…

    Démarche d’échassier, il a l’air d’un type émergeant d’une nuit sans fin. La sienne a duré trente ans. Pour lui aussi, la période des crêtes et du « no future » est un souvenir lointain. Mais sa vie de damné ne lui a pas laissé le temps de refermer cette parenthèse de jeunesse. Et son passé n’a jamais cessé de le hanter, au Portugal, en Espagne et même ici, dans ce bistrot bondé de la place des Carmes où le bruit des conversations lui donne des maux de tête et où il ne peut s’empêcher de promener un regard anxieux sur les tables voisines, comme si toutes les polices d’Europe étaient encore à ses trousses.

    Avec ses boucles blondes, ses larges lunettes qui lui barrent le visage pour compenser la perte de son œil gauche, éteint par une infection virale, il n’a pourtant plus grand-chose du chien fou qui jappait sa révolte en mordant les mollets des bourgeois. Il ressemble plutôt à un touriste allemand ou, mieux, au chanteur Dick Annegarn, ce barde folk du siècle dernier. Il a effacé les tatouages qui ornaient ses mains et le coin de ses yeux. Il semble presque étranger à la dévotion posthume que les fans de punk portent au groupe dont il fut autrefois la figure de proue. Ecoute-t-il seulement, de temps à autre, Pour la gloire, l’hymne de Camera Silens qui électrocuta la scène rock bordelaise au début des années 1980 ? Il sourit, un peu gêné. « Déjà, à l’époque, j’avais du mal… »

    Grand escogriffe sorti des limbes

    Punk et junky à 20 ans, gangster en cavale à 30, rescapé du sida à 40 et, désormais, repenti soucieux de mettre de l’ordre dans ce chaos intime, Gilles Bertin s’apprête à comparaître, le 6 juin, devant la cour d’assises de la Haute-Garonne pour le braquage du dépôt toulousain de la Brink’s, le 27 avril 1988. Un bail, donc. Condamné à dix ans de prison par contumace en 2004, donné pour disparu puis pour mort par l’administration française, il aurait pu réchauffer sa conscience une poignée d’années supplémentaires dans la chaleur de son foyer barcelonais, auprès de sa compagne Cécilia et de leur fils de 6 ans, Tiago, en attendant la prescription. Il a choisi de courir un dernier risque.

    Muni d’un sac à dos et d’une valise de remords, il a franchi la frontière à pied, un jour de novembre 2016, puis il a pris le train pour Toulouse et il s’est rendu à la justice de son pays. Au fond de lui-même, il s’était préparé à cette scène-là depuis longtemps. Maintes et maintes fois, il s’était vu ressortir du palais de justice les menottes au poignet. Mais la juge des libertés et de la détention a dû être touchée par la sincérité de cet escogriffe sorti des limbes, vieux jeune homme timide poursuivi par une affaire presque oubliée de tous, puisqu’elle s’est contentée de le placer sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès. Il s’est retrouvé dans la rue, un peu sonné.

    « J’étais persuadé de passer ma première nuit au ballon. Du coup, je ne savais même pas où dormir… »
    Après avoir trouvé refuge ici ou là pendant plus d’un an, Gilles Bertin a fini par établir ses quartiers chez une tante éloignée, dans un pavillon au fin fond d’une impasse du fin fond d’un faubourg toulousain. Il vit dans une pièce éclairée au néon, en surplomb du garage, fait sa popote sur un réchaud de camping, repose son corps éreinté sur un sommier métallique. Ce n’est pas le Pérou, mais c’est bien mieux qu’à Bordeaux, le creuset de sa jeunesse et de sa gloire destructrice, où il a eu l’idée saugrenue de séjourner peu de temps après son retour en France.

    Mort en 2010, selon l’administration

    Le pote qui l’hébergeait lui rebattait tant les oreilles avec ses souvenirs d’ancien combattant que sa tension est montée en flèche et qu’il s’est mis à faire des crises d’angoisse. Et puis, sous les façades fraîchement ravalées et les ruelles pavées de frais du Bordeaux d’Alain Juppé, il ne reconnaissait pas sa ville, celle des squats du quartier Saint-Pierre et des bars miteux du cours de la Somme. « C’est l’horreur tellement c’est beau… », lâche-t-il avec la candeur d’un revenant dont la vie se serait arrêtée l’année où Le Grand Bleu cartonnait sur les écrans.

    Depuis qu’il s’est mis à la disposition de la justice, voici dix-huit mois, sa situation est presque aussi bancale qu’au temps où il vivait dans la clandestinité. Il n’a plus rien de commun avec Didier Ballet, son nom d’emprunt durant toutes ces années, mais il n’est pas redevenu tout à fait Gilles Bertin. Après l’avoir fait mourir en 2010, l’administration peine à le ressusciter : il n’arrive toujours pas à obtenir ses papiers d’identité. Du coup, la moindre démarche est un casse-tête. « En même temps, s’ils veulent me juger, ils sont bien obligés de me remettre vivant », croit-il comprendre.

    « SHOOTÉ, J’ÉTAIS UN ZOMBIE ; EN MANQUE, J’ÉTAIS CAPABLE DE FAIRE N’IMPORTE QUOI »
    GILLES BERTIN
    Pour s’y retrouver dans sa propre vie, il écrit le roman vrai d’un enfant du XXe siècle, un enfant terrible, au carrefour des années Guy Lux et du premier septennat de François Mitterrand. Une maison d’édition parisienne lui a signé un contrat ; un ami, presque un frère, Jean-Manuel Escarnot, correspondant de Libération à Toulouse, supervise l’avancée des travaux. « Heureusement que j’ai l’écriture pour tenir, sinon, je finirais par me demander ce que je fous là », note-t-il avec un pâle sourire qui éclaire sa peau mâchée par les hépatites à répétition.

    Ces derniers temps, pourtant, il a ralenti la cadence. Son livre est un peu comme lui, en suspens, entre la France et l’Espagne, ses années de déglingue et son douloureux chemin vers la contrition. « Je bloque, je n’arrive plus à me concentrer. C’est l’angoisse du procès qui me noue les tripes. » La première partie, en revanche, lui est venue d’un seul jet. Net et sans bavure. Comme à l’époque de Camera Silens, où il jetait ses couplets sur un sous-bock, entre deux bières, au Chiquito : « Qui saura nous faire exploser/Qui vaincra pour s’exprimer/Tous unis pour réussir/Tous unis pour en finir/Pour la gloire, eh, eh ! »

    « C’était comme ça sous Giscard »

    En finir, oui. Au commencement, Gilles Bertin veut surtout tordre le cou à une enfance aussi enjouée qu’une complainte de Nana Mouskouri. A Paris, son père est fonctionnaire à l’Hôtel des monnaies ; sa mère, atteinte du cancer, enchaîne les dépressions. « Les seuls moments où l’on ressemblait à une famille vaguement heureuse, c’est quand on partait en vacances sur la Côte d’Azur, dans un camping du ministère des finances. Le reste du temps, on vivait repliés sur la maladie de maman. On ne voyait jamais personne. »

    Il grandit dans ce huis clos pesant, d’abord à Orly, puis à Pessac, près de Bordeaux, lorsque l’Hôtel des monnaies déménage en Gironde. Le déracinement ne produit pas de miracle. Usé par son sacerdoce conjugal, son père est à cran et la scolarité chaotique de l’élève Bertin lui ouvre une autoroute vers le collège technique. Il est tout juste adolescent quand Michèle, sa sœur aînée, part suivre ses études de prof de gym à Paris. Elle était le seul rayon de soleil dans la maison. Dès lors, il ne sortira plus de sa chambre que pour se rendre à son atelier d’apprenti mécanicien et se brosser les dents.

    Dans son antre, les disques s’empilent. Après s’être fait l’oreille sur le glam-rock d’Alice Cooper, Gilles Bertin saute dans la première vague punk venue d’Angleterre. Nous sommes en 1977. Les Clash, les Sex Pistols éclaboussent l’ordre établi. Une révélation. Meurtri par l’atmosphère de veillée funèbre qui l’escorte depuis l’enfance, il se dit qu’il y a urgence à renaître ailleurs. Vivre ou mourir, peut-être. Mais vite.

    Il a 18 ans, un CAP de tourneur-fraiseur, une piaule dans le quartier Mériadeck. Il paye le loyer grâce à un petit job décroché pendant les vacances d’été. « C’était comme ça sous Giscard, on bossait deux mois et on avait presque droit à un an de chômage. » Très vite, pourtant, il passe l’essentiel de ses jours et de ses nuits avec une petite bande qui effraie les honnêtes gens de la place Gambetta. Tee-shirts déchirés, épingles à nourrice, blousons cloutés.

    « Quelque chose d’animal »

    Avec eux, il a trouvé sa nouvelle famille. Il décolore sa tignasse de paille en jaune fluo, fait graver une bombe siglée d’un A comme « anarchie » sur sa main gauche. Pour manger, on vole à l’étalage, pour dormir, on force une porte. Entre deux parties de rigolade, Gilles et ses frères de rue se défoncent avec ce qu’ils trouvent : le shit, la colle, les coupe-faim… No future ! L’attitude y est, pas encore la musique. Mais ça ne saurait tarder.

    L’avantage avec le punk, c’est qu’on peut fonder un groupe en un claquement de doigt avec deux musiciens sur trois qui ne savent pas jouer d’un instrument. Camera Silens – du nom des cellules d’isolement où étaient emprisonnés les membres de l’organisation terroriste d’extrême gauche allemande Fraction armée rouge – voit le jour à l’été 1981, lors d’une fête où Gilles Bertin croise la route de Benoît Destriau et Philippe Schneiberger. Ce dernier assure à la batterie, Benoît grattouille la guitare, Gilles se dévoue pour la basse et le chant.

    Pendant six mois, le groupe répète dans des caves, avant de partir à Londres pour Noël. Gilles a un pote, là-bas, Philippe Rose, qui squatte du côté de Vauxhall. Ensemble, ils se rendent à Leeds pour assister au festival punk Christmas on Earth. Sur scène, des groupes comme The Exploited, Sham 69, UK Subs… La crème du street-punk anglais, prolétaire, gueulard, belliqueux. Un vrai coup de foudre. Le style Camera Silens est né.

    Dès sa première prestation, au tremplin Rockotone, à Bordeaux, le trio sorti de nulle part casse la baraque et décroche la palme, ex aequo avec Noir Désir. A la basse et au micro, Gilles Bertin n’est pas en manque de charisme face au jeune Bertrand Cantat. Torse nu dès la fin du premier morceau, vomissant illusions perdues et rêves de chaos de sa génération, il aimante tous les regards. « Il ne bougeait pas beaucoup, car il était très crispé sur ses accords de basse, mais il dégageait quelque chose d’animal », souligne Eric Ferrer qui, plus tard, intégrera le groupe pour pallier son absence. Une poignée de concerts suffit alors à figer l’image de Camera Silens : un groupe âpre, hors système, traînant dans son sillage une horde de punks prêts à semer le souk partout où ils pointent leurs Doc Martens.

    « L’adrénaline plus que le fric »

    Mais c’est loin, tout ça. Dans la mémoire de Gilles Bertin, les dates de concert, les souvenirs de pogos se mélangent comme dans un kaléidoscope aux couleurs défraîchies. Il a vécu tant d’autres vies… La seule chose dont il se souvient clairement, c’est qu’un ressort s’est cassé en lui au moment précis où le groupe accédait au gratin de la scène punk hexagonale. Invité au Chaos Festival, à Orléans, à l’automne 1984, Camera Silens se produit dans une atmosphère d’émeute face à un public presque exclusivement composé de skinheads descendus de la région parisienne. « Si j’avais fait tout ça, c’était aussi pour plaire aux filles. Pas pour jouer devant 2 000 crânes rasés qui se foutent sur la gueule. »

    DÉBUT 1984, IL EST PRIS EN FLAGRANT DÉLIT DE CAMBRIOLAGE. UNE BELLE VILLA SUR LES BOULEVARDS. MANQUE DE POT, C’ÉTAIT LA MAISON D’UN JUGE
    Déjà, il est en train de passer à autre chose. En début d’année, il a séjourné six mois derrière les barreaux après avoir été pris en flagrant délit de cambriolage. Une belle villa sur les boulevards. Manque de pot, c’était la maison d’un juge. En prison, il a décroché de l’héroïne. Ça faisait près de deux ans qu’il était tombé dedans. Un gramme par jour, minimum. « Shooté, j’étais un zombie ; en manque, j’étais capable de faire n’importe quoi. » A l’été 1984, sevré, à la dure, il retrouve sa place dans le groupe. Comme chanteur, uniquement. Eric Ferrer tient désormais la basse. Gilles pourrait se sentir plus léger ; c’est le contraire.

    L’héroïne lui manque ; en concert, il ne s’éclate plus comme avant. Il cherche, presque malgré lui, une addiction de substitution. Elle va lui être offerte sur un plateau par Didier Bacheré, le roadie du groupe, et son beau-frère, José Gomez, alias « Inaki », un Basque proche des commandos autonomes anticapitalistes. Après avoir sévi dans le trafic de drogue, le duo s’apprête à monter au braquage. Gilles Bertin sent un délicieux frisson courir le long de son échine. « Plus que le fric, c’est l’adrénaline que je voulais par-dessus tout. » Désormais, quand il n’est pas sur les routes avec Camera Silens, il part à l’aventure avec ses deux complices. Il croit mener sa double vie en secret, mais il ne trompe pas grand monde. A l’époque, Jean-Marc Gouaux, le manager du groupe, est aussi organisateur de concerts et n’en sort pas toujours gagnant. Un soir de banqueroute, il croise Gilles dans le public. « Il te manque combien ? – 7 000 francs… – Tiens, les voila, mon pote ! »

    Un coup rondement mené

    Ses proches font mine de ne rien voir, pas la police. Au printemps 1986, après avoir cassé une bijouterie, à Nantes, le trio surprend une conversation sur son scanner. Les policiers sont sur leurs traces. Panique à bord. Quelques jours plus tard, Camera Silens doit se produire à Brest. Son chanteur oublie de se présenter au départ du bus. Il a juste livré un dernier couplet à ses collègues : « On se mettra en cavale/A pied ou à cheval/Et l’humeur vagabonde/On ira de l’autre côté du monde… » Pour Gilles Bertin, c’est le début de la fin.

    Que fait-il durant les deux ans qui suivent ? Il se planque, déjà. A Bordeaux, puis à quelques encablures de Toulouse, dans une ferme où se côtoie une faune hétéroclite de punks, de proches de l’ETA, de militants des Sections carrément anti-Le Pen (Scalp) et de junkies. Il essaye d’avoir un embryon de vie de famille avec Nathalie, son premier amour, une jeune Bordelaise aux yeux très bleus, aux cheveux trop blonds, prisonnière de l’héroïne. Leur fils, Loris, est né au début de l’année 1986. Gilles cherche à les extirper de cet abîme. Il réussit à franchir la frontière espagnole et s’installe à Gijon pour travailler sur les marchés. Mais il ne parle pas la langue, Nathalie non plus, et son petit pactole a bien fondu. L’expérience tourne court. Retour en France.

    Lors du procès d’assises de 2004, le casse du dépôt toulousain de la Brink’s, au printemps 1988, a été assimilé au fait d’arme d’une bande de marginaux qui n’avaient plus rien à perdre, car presque tous atteints du sida. Pour Gilles Bertin, c’est un raccourci. Lui, par exemple, n’a appris sa maladie que sept ans plus tard. « Ce qui est vrai, c’est qu’en l’espace de quelques mois, le sida était passé du statut de rumeur à celui de pandémie, explique-t-il. A Bordeaux, les premiers copains tombaient. Il régnait comme un état d’urgence. » Ça n’exclut pas la minutie.

    Avec ses comparses braqueurs, dont les inévitables beaux-frères Didier et « Inaki », mais aussi Philippe Rose, le squatteur de Vauxhall, il ausculte les habitudes des employés de la Brink’s et la procédure d’ouverture de la chambre forte pendant près d’un an. Et le 27 avril 1988, tout se passe comme sur des roulettes. Le détenteur des codes d’ouverture est enlevé à son domicile, les employés sont neutralisés en douceur par de faux gendarmes, aucune détonation d’arme à feu ou d’explosif ne retentit. Butin : 11,7 millions de francs (environ 1,8 million d’euros) en espèces. Du travail de pro accompli par un escadron de losers. « Pour se déguiser, on avait acheté de vieux uniformes aux Puces de Saint-Ouen, et on les avait repeints en bleu », se souvient Gilles Bertin, presque ébahi.

    « Des gangsters, j’en voyais passer tous les jours »

    Commence alors sa deuxième vie. Ou sa troisième, on ne sait plus très bien. Il file en Espagne avec Philippe Rose. Il loue une villa de prince sur la Costa Brava, s’éclate à Ibiza au son nouveau de la musique électronique. Il rêve surtout de partir loin, en Australie ou en Argentine, avec Nathalie et Loris. Rose est chargé d’accueillir la jeune femme et son bambin à l’aéroport de Barcelone. Gilles suit le petit cortège à distance. Sage précaution : sa compagne et son fils sont filés par la Guardia Civil… Place de Catalogne, au point de rendez-vous, les policiers sont partout. Gilles achète un journal allemand, le déplie pour cacher son visage, s’approche des siens, donne l’alerte. Philippe Rose et lui détalent dans les rues adjacentes. Nathalie et Loris restent plantés là. Il ne reverra pas son fils pendant vingt-huit ans. Nathalie, elle, est morte du sida en 1994.

    « EN THÉORIE, MON CLIENT RISQUE UNE PEINE DE VINGT ANS DE RÉCLUSION, MAIS IL Y A QUELQUES RAISONS DE SE MONTRER OPTIMISTE »
    ME CHRISTIAN ETELIN, AVOCAT DE GILLES BERTIN
    Pendant deux ans, il erre à travers l’Espagne dans de discrètes pensions de famille sous le nom d’emprunt de Didier Ballet. Entre-temps, Philippe Rose s’est fait arrêter à Valence alors qu’il s’apprêtait à braquer un dealer. Gilles l’a appris dans le journal. Il n’appelle plus la France, tous ses proches sont sur écoute.

    « J’avais peur pour eux, pour moi. C’est pour ça que j’ai décidé de larguer les dernières amarres. »
    Il finira par trouver un port d’attache. Elle s’appelle Cécilia. Ses parents tiennent un café à la périphérie de Barcelone, à Poligono Canyelles, un quartier populaire où s’entassent les ouvriers venus du sud de l’Espagne, un coupe-gorge dévasté par le trafic de drogue. Elle est étudiante en journalisme, brune, fougueuse, gauchiste. Et très amoureuse. Elle sait tout de Gilles depuis leur première rencontre. Ça ne la démonte pas. « Des gangsters, j’en voyais passer tous les jours dans le café de mes parents, souligne-t-elle. Pour moi, Gilles était à l’opposé de ça. C’est quelqu’un qui souffrait. »

    Et ce n’est qu’un début. Pour l’heure, le couple décide de s’expatrier. Direction le Portugal. Le sac de toile dont Gilles Bertin ne se sépare jamais et qui, trois ans plus tôt, contenait l’équivalent de 350 000 euros, est désormais bien léger. Juste de quoi louer un petit appartement et un pas-de-porte dans une galerie commerçante du centre-ville de Lisbonne. « Cécilia s’est occupé de toutes les démarches, dit-il. Moi, je n’existais pas. » Très vite, leur boutique de disques vinyles attire le chaland grâce, notamment, aux imports qu’il demande à sa compagne d’aller chercher à Londres, une fois par mois. Pour autant, il ne crie pas victoire. Dès qu’il aperçoit une voiture immatriculée en France, son cœur s’accélère. Et quand Noir Désir vient jouer sur les docks de Lisbonne, il se terre chez lui pendant cinq jours de peur de croiser une tête connue.

    « Dans la peau d’un tricheur »

    Au départ, c’est un détail insignifiant, une mauvaise toux, une simple grippe. C’est ce qu’il croit. Sauf qu’elle dure six mois et qu’il est perclus de fièvre. Et quand un ami de Cécilia l’emmène aux urgences, il a déjà perdu près de trente kilos. Le médecin exige un test du sida. Positif. L’annonce lui est faite, de manière très solennelle, dans un salon où sont réunis tous les pontes de l’établissement. On lui tend des calmants et des somnifères. « En 1995, séropositif, ça signifiait qu’on était condamné à mort », rappelle-t-il.

    Pendant deux ans, il repousse l’échéance, tant bien que mal. Alors qu’il n’a ni papier ni couverture sociale, les médecins de l’hôpital du Barreiro, une commune communiste de la périphérie de Lisbonne, lui administrent des traitements de riche. Il souffle comme un scaphandrier, un cytomégalovirus lui coûte son œil gauche, une neuropathie anesthésie ses jambes, mais il résiste jusqu’à l’arrivée des trithérapies. Il est sauvé. Et pourtant, il déprime. « Ce n’est pas évident, quand on se prépare à mourir, de revenir à la vie. »

    Il est en piteux état, mais il est encore là, libre, quand tous les autres ont été fauchés par la justice ou la maladie : Philippe Rose, au placard pendant trois ans en Espagne puis en France, « Inaki », arrêté à un péage, mort du sida, Didier Bacheré idem… Il sait tout ça. Il lit les journaux français. Et sa cavale, au fil du temps, s’est alourdie de ce fardeau moral. « Parfois, je me sentais un peu dans la peau d’un tricheur… » Cécilia, seule détentrice de ses secrets, le soutient de toutes ses forces mais, au magasin, il erre comme un fantôme. Pour ne rien arranger, l’invasion des CD finit par avoir raison de leur petit commerce de vinyles.

    Au début des années 2000, le couple revient à Barcelone pour reprendre le café des parents de Cécilia. Les horaires et la clientèle sont rudes, mais Gilles finit par comprendre l’argot du coin et à se fondre dans le paysage. Les années passent et sont presque ordinaires en comparaison des précédentes. Il est épuisé du matin au soir, et son traitement à l’interféron pour soigner une hépatite C n’arrange rien. Mais l’on s’habitue à tout, surtout lui. Quand naît le petit Tiago, en 2011, au terme d’une fécondation in vitro, ça pourrait presque être le bonheur. Presque.

    Se rendre à la justice et à l’évidence

    Depuis qu’il est revenu à Barcelone, Gilles a pris l’habitude d’appeler son père, une fois par an, depuis une cabine téléphonique. Besoin de renouer un lien. Tant pis pour le risque. En entendant la voix de son fils, la première fois, le vieil homme a eu du mal à masquer son émotion. Gilles, aussi, quand il a appris que sa mère était morte de son cancer depuis dix ans. Et puis, en 2010, la sonnerie a résonné dans le vide. Il a tout de suite compris. Il a raccroché tristement. Et, une fois de plus, il s’est maudit de mener cette vie où, à force de passer pour un autre, il s’était perdu lui-même.

    Finalement, il s’est rendu à la justice comme on se rend à l’évidence. Il n’en menait pas large en passant la frontière, ce 17 novembre 2016, et encore moins quelques jours plus tard quand il a revu, pour la première fois, Loris, son fils, ce bout de chou de 31 ans… Les deux hommes se sont retrouvés dans un boui-boui à couscous, à Toulouse. Gilles ne savait pas par où commencer alors il lui a dit qu’il avait les mêmes yeux bleus que sa mère. Loris a souri d’un air timide, le même que le sien. « Merci papa », a-t-il soufflé presque naturellement. Pas de reproche. Pas de jugement. Ça, c’est l’affaire de la cour d’assises, quatorze ans après un premier procès organisé en son absence, qui avait tourné au fiasco : la plupart des policiers appelés à la barre étaient déjà à la retraite, les experts guère plus fringants, la moitié des accusés avaient été emportés par le sida au siècle précédent…

    « Pour retrouver sa liberté d’homme, Gilles Bertin a pris le risque de la perdre, c’est admirable, avance son avocat, Christian Etelin. Le procès prévu pour s’étaler sur trois jours ne va durer qu’un seul. En théorie, mon client risque une peine de vingt ans de réclusion, mais il y a quelques raisons de se montrer optimiste… » C’est quoi, l’optimisme ? Gilles Bertin a oublié ce sentiment depuis si longtemps. Il revient de si loin. Dans le bistrot de la place des Carmes, il observe d’un air songeur la pluie sur la vitre. Tout à l’heure, il a appris qu’un organisateur de concert était prêt à débourser 20 000 euros pour la reformation de Camera Silens. Il a haussé les épaules comme s’il connaissait la chanson. Pour la gloire ? Eh, eh, répondit l’écho.

    #punk #braquage

  • http://twitter.com/DelphineBOESEL/status/706980228275556352/photo/1
    http://lenvolee.net/toutes-pour-une-une-pour-toutes

    « Vous avez obtenu
    la condamnation de mon ami ?
    C’est fort bien monsieur ;
    aussi nous reverrons-nous
    pour débattre de la vôtre. »

    (Georges Courtois)

    Le 19 décembre 2015, cela fera 30 ans, jour pour jour, que Georges Courtois, Karim Khalki et Patrick Thiollet ont pris la cour d’assises du #Tribunal de Nantes en otage. Revolvers et grenades au poing, ils convoquent les caméras de FR3 et renversent la vapeur : pendant 34 heures, au lieu d’être condamnés ce jour pour divers#braquages, ils font en direct à la télévision le procès de la #justice, des magistrats et de la société#carcérale dans laquelle ils se trouvent piégés.

    Cette attaque en forme de dénonciation, unique en son genre, ne s’est pas improvisée du jour au lendemain : il aura fallu des années d’humiliations subies et de coups rendus pour aboutir à ce passage à l’acte, dans une condamnation sans appel de la justice de classe.

    Préférant la #prison pour un mot juste qu’une liberté à demi-mot, Georges Courtois a aujourd’hui 67 ans et habite à Nantes. Il a passé plus de la moitié de sa vie enfermé. Dans ses mémoires, il raconte l’escalade : comment et pourquoi la prise d’otage du tribunal avait un sens bien au-delà de sa biographie, livre la version romancée de son parcours de malfaiteur professionnel et d’homme de lettres malicieux.

    Mémoires de prise d’otages par Georges Courtois
    Dossier de presse de la prise d’otages en 1985
    978-2-37100-017-9 – 320 pages – 20€
    Editions le Nouvel Attila, 2015


  • Un après-midi de chien, Sidney Lumet, 1975
    Que de bonheur, en enfilant des merde comme je le fais, de tomber par mégarde sur ce genre de perle. Je suis resté scotché pendant 2 heures. Sûrement que beaucoup l’ont vu ce film ... Moi, je regrette de ne pas l’avoir vu plus tôt. Je crois, j’espère qu’aucun réalisateur au monde n’a osé essayé de faire un film de braquage sans avoir vu celui-ci avant... Une merveille froide et drôle, contestataire à souhait... Et dire que j’avais aimé Mad City... Un braquage sans satellite, sans téléphone portable et sans gadget ultra sophistiqué de la police. Un braquage avec des pommés, avec des êtres humains... Rien qui ne fonctionne bien pour ce pauvre gars qui voulait simplement voler quelques milliers de dollars... Et d’un côté les perspectives potentielles de faire des films grandioses sur les médias, sur le gouvernement et sur le refus d’un Big Brother latent. La tentation de faire une fable métaphorique sur la société du contrôle et sur le destin d’un homme qui gagne à lui tout seul toute l’opinion publique. Mais toujours toujours une manière de revenir à la réalité de la situation. Rester collé à se personnage, laisser voir tous ces potentiels, bien sûr, mais rester collé à la situation du personnage qui en devient d’autant plus touchant.
    Et la représentation de l’homosexualité dans le film est tout à fait scotchante. « Le psychiatre m’a dit que j’étais une femme, enfermée dans un corps d’homme » je ne pensais pas qu’un film Américain était capable aussi tôt d’avoir des représentations aussi justes.
    https://www.youtube.com/watch?v=s58aToZBM3Y

    #critique_a_2_balles #Sidney_Lumet #1975 #Une_après_midi_de_chien #cinéma #Al_Pacino #Braquage #homosexualité

  • Les États-Unis offrent 3 millions $ pour un cyber-criminel russe
    http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201502/24/01-4847109-les-etats-unis-offrent-3-millions-pour-un-cyber-criminel-russe.p

    Les États-Unis offrent jusqu’à 3 millions de dollars pour des informations pouvant permettre l’arrestation de Evgueni Mikhaïlovitch Bogachev, présenté par la justice américaine comme l’un des plus importants cyber-criminels actuels.

    Finalement, seules les méthodes changent.

    #Banque #Braquage #Cyber-criminalité #Evgueni_Mikhaïlovitch_Bogachev #Federal_Bureau_of_Investigation #Russie #États-Unis

  • Entretien avec #Youv. La Vie de #voyou | VICE | France,
    http://www.vice.com/fr/read/la-vie-de-voyou-933

    - J’ai cru comprendre qu’à l’avenir, tu voulais te consacrer à l’#écriture ?

    Oui, parce que j’ai grandi dans la violence, et cette violence m’a amené à faire vingt piges de placard. J’ai compris qu’en écrivant, je pouvais avoir cette même #violence, sauf que là, on m’écoute – et on m’applaudit. Mais je t’ai dit la même chose, hier ! J’ai insulté ta mère, et tu m’as mis au #mitard. Là, je le refais, mais avec des virgules et un point à la fin, et tu m’applaudis ? Alors je vais arrêter de faire le fou et de braquer... Et ils vont aller l’acheter ! Ceux qui me détestent, ils vont me donner de l’#oseille. C’est simple ! (...)

    Et je suis un miraculé. Malgré mes vingt ans de ballon j’ai encore toute ma tête. Mais sur mon affaire, on était six, et les cinq autres sont en #psychiatrie. (...)

    – J’ai l’impression qu’à l’époque de tes braquages, ta motivation première n’était pas l’appât du gain, mais plutôt une volonté de défier l’État et l’autorité.

    C’est tout à fait ça. Un procureur me l’a dit : « vous n’avez pas besoin d’argent, vous prenez 100 000 euros tous les mercredis ! » Et il avait raison, c’était pas une question d’oseille. Je suis d’une génération qui a vu la #hagra qu’ils ont faite à nos parents. Mes parents ne savaient pas lire, et c’est moi qui les accompagnais à la #CAF ou dans les administrations. Je faisais le traducteur, j’étais un peu le tampon entre eux et la société. J’entendais des trucs, style : « ces Noirs, ils sont venus pour les #allocs. » J’avais pas encore l’âge de répondre, mais je comprenais tout. Alors quand j’ai eu l’âge de tout niquer – ça a été avec grand plaisir.

    Quand je montais sur un #braquage, c’était toujours avec des mecs qui étaient là pour l’oseille. Moi, c’était par conviction. C’était une manière de défier la société. C’est pourquoi je m’attendais à une grosse peine. Quand t’es en #guerre_contre_la_société, elle est sans pitié avec toi. J’ai anticipé mes années de placard, voilà pourquoi j’ai tenu le coup. Alors que quand tu fais ça pour t’acheter un Porsche et frimer avec les meufs, tu peux pas tenir onze ans enfermé. T’as pas la mentalité pour !

    D’où vient cette mythologie du braquage, selon toi ?

    Quand tu braques des banques, tu prends l’#État à la gorge. Donc le jour où ils vont te péter, ils vont pas rigoler avec toi. Ils préfèrent que tu violes, que tu tues. Personne ne prend plus de dix ans pour un viol ! En prison, j’ai vu des violeurs de petites filles qui étaient là pour deux fois moins de temps que moi ! Ce système marche sur la tête. À la barre, je risquais 30 ans. J’ai braqué, d’accord, mais je n’ai jamais tué personne ! Braquer, c’est le summum, et moi j’y allais avec cette conscience. Même si ça avait été pour 1 000 euros, j’aurais continué à braquer. Je voulais juste monter au front et les tacler là où ça leur fait le plus mal : au porte-monnaie.

  • > Nationalisée pendant la crise, Bankia enregistre des bénéfices records
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/07/28/nationalisee-pendant-la-crise-bankia-enregistre-des-benefices-records_446365

    Bankia renoue avec le succès. La quatrième banque espagnole par la cotation a publié, lundi 28 juillet, un bénéfice net semestriel en hausse de 48 % au premier trimestre à 431 millions d’euros, et, sur le seul deuxième trimestre, une hausse de 56 % à 245 millions.

    Le produit net bancaire, qui correspond à la valeur ajoutée créée par la banque, a augmenté de 16 % sur le semestre à 1,4 milliard d’euros et de 15 % sur le trimestre à 730 millions. La banque a attribué cette amélioration à une augmentation de son activité et une réduction de ses coûts de 10 %.

    L’institut bancaire, qui a souffert de l’explosion de la bulle immobilière en Espagne, a réussi à faire baisser son taux de créances douteuses à 14,03 % à fin juin, contre 14,65 % à fin 2013. Ce taux mesurant les crédits qui risquent de ne pas être remboursés reste toutefois supérieur à la moyenne du secteur, qui est de 13,39 %.

    >>>

    Bankia a bénéficié il y a deux ans d’un sauvetage public qui avait précipité une aide européenne au secteur bancaire espagnol de 41,4 milliards d’euros.

    Le gouvernement a amorcé en février la privatisation

    de l’institut bancaire, né en 2010 des fusions de sept caisses d’épargne et entré en Bourse en juillet 2011. L’opération doit être achevée au plus tard en 2017.

    <<<

    #Espagne
    #banque
    #Bankia

    • -Et si c’était à refaire ?

      Tu veux la vérité ? J’aurais jamais fait le voyou. J’aurais préféré que ce soit une autre vie pour moi, tu vois ? J’aurais étudié, j’aurais... je sais pas, moi, j’aurais siégé à l’Assemblée nationale ! Ça, c’est des trucs qui me font kiffer aujourd’hui. Moi, je vais pas te dire que je suis un bon voyou, parce qu’y’a pas de bons bandits, y’a des mecs plus débrouillards que les autres... des mecs qui ont eu la chance d’être nés sous une bonne étoile. Mais la seule chose, c’est que dans ma vie j’ai toujours travaillé, j’ai toujours eu une vraie situation. Je paye des impôts et je suis content de payer des impôts. Et je te le dis en toute simplicité : je suis un mec qui a un grand cœur. Je suis pas un enculé. Je suis pas une crapule. Alors j’ai fait des choses pas bien, qu’est-ce que tu veux... J’aurais pu faire mieux mais comme on dit chez nous, Dieu était le plus fort. Et ce que j’ai fait, je l’ai fait bien. J’ai jamais fait pleurer une gonzesse, tiens par exemple ! Parce que j’ai toujours averti : « Aaattention ! Avec moi c’est clac clac. » Et aller braquer un train de cigarettes, j’ai fait du mal à personne : j’ai vidé un wagon. Le distributeur, c’est pas une personne vivante, c’est une machine, y’a pas de vie. Tu vois ce que je veux dire ? Ouais, ils vont arriver, ils vont trouver que c’est vide, et après ? Ils vont re-remplir. C’est vrai ou pas ? Plaie d’argent, ça tue pas ! (il rit) C’est comme ça qu’il faut le prendre. Faut minimiser, des fois. (silence) Et tout compte fait... Tu sais, quand t’es là-dedans, l’essentiel c’est d’avoir des vraies valeurs - et les valeurs, c’est quelque chose qui ne se vole pas.

      #braquage #police #grand_banditisme

    • Faut savoir que l’argent, c’est un... Comment dire ? L’argent, c’est énorme ! L’argent, c’est les femmes - et tu vas trouver ça pathétique, mais dans le milieu de la nuit, sur cinquante gonzesses t’en a quarante-cinq qui bandent sur les voyous. L’argent, il appelle les femmes, il appelle le pouvoir, il appelle le respect. J’avais de l’argent, j’allais manger chez Robuchon, j’allais à La Tour d’Argent, je prenais une bouteille de Pétrus 1961, je la payais vingt bâtons, la bouteille, je buvais deux verres et je la jetais. Et tu voyais les vrais bourgeois, ils étaient là, ils nous regardaient...

      #argent #pouvoir

  • Comment voulez-vous que ceux qui sont élus par l’argent des banques leur crachent à la figure ensuite ? - Eco(dé)mystificateur
    http://ecodemystificateur.blog.free.fr/index.php?post/Comment-voulez-vous-que-ceux-qui-sont-%C3%A9lus-par-l%E

    C’est la question posée par Hervé Falciani – l’homme qui a dénoncé les pratiques frauduleuses d’HSBC et qui vit maintenant sous la protection permanente du GIGN –, question qui résume assez bien la situation, et que Nicolas Dupont-Aignan rapporte dans son dernier livre « Les voleurs de la République ». La France est pillée à hauteur de 60 milliards d’euros par an avec, parfois la participation active, et toujours la complicité passive de ses dirigeants. Comme une vulgaire république bananière, elle est sous la coupe réglée d’une oligarchie qui profite des structures existantes pour détourner à son profit la fiscalité de notre pays, fondement de la vraie démocratie. Au-delà des nombreuses informations fournies dans le livre, ce que nous devons retenir c’est qu’un député, un élu de la nation nous interpelle pour nous sortir de notre résignation. Les solutions existent, il faut le courage et la volonté de les mettre en œuvre.

    On ne s’attardera pas ici sur le détail des différentes malversations pratiquées à grande échelle amplement décrites dans le livre, que ce soient les arnaques à la TVA – que l’auteur qualifie carrément de "braquage du Trésor public" –, l’évasion fiscale des multinationales – pudiquement baptisée "optimisation fiscale" – ou le blanchiment d’argent par le crime organisé. On insistera simplement sur le fait que cette situation, si elle ne participe pas nécessairement d’un complot organisé, n’est pas due au hasard. Il n’y a aucune fatalité, simplement des structures totalement inadaptées, des dirigeants corrompus et, hélas, une grande passivité des citoyens. Comment, par exemple, pouvons nous encore accepter que seul le ministère des Finances soit habilité à décider de la suite à donner aux affaires de fraude fiscale ? Comme l’écrit Nicolas Dupont-Aignan cela « confère à l’exécutif un pouvoir colossal » qu’il peut utiliser au bénéfice des « grands du royaume : grands patrons, propriétaires de médias, stars du show-biz ». C’est la République des copains, la République des gredins ! Comment pouvons nous accepter le "pantouflage" de nos hauts fonctionnaires dans l’industrie bancaire qui fait dire au Député de l’Essonne que « Les multinationales et les banques ont, dans les faits, pris le pouvoir au sein des pays développés » ? Comment pouvons nous tolérer des fiscalités séparées dans la zone euro, source de tant de nos problèmes ?

    #économie
    #bankster
    #corruption
    #fraude-fiscale
    #fraude-TVA
    #pillage
    #république-bananière
    #braquage-du-Trésor-public
    #multinationales
    #banques
    ......

  • Le FMI propose de ponctionner 10% de l’épargne de tous les européens ! (Avec Commentaire de Bruno Bertez) « Le blog A Lupus un regard hagard sur Lécocomics et ses finances
    http://leblogalupus.com/2013/10/10/le-fmi-propose-de-ponctionner-10-de-lepargne-de-tous-les-europeens/comment-page-1/#comment-26633

    http://www.youtube.com/watch?v=jpvyVTEierE

    De toute façon, on y viendra et le prélèvement de 10% serait un moindre mal. Il faut prendre l’argent là ou il est, puisque l’on doit sauver les banquiers et les ultrariches. Les gouvernements socio-démo doivent pouvoir continuer à s’endetter pour acheter les voix de leurs électorat, maintenir la Grande Alliance.

    Si les gouvernements ne donnent pas satisfaction aux usuriers, les usuriers coupent les vivres, exactement comme dans l’ancien régime. On n’invente rien.

    Les ponctions sur les revenus, les patrimoines, les retraites, sont, et de très loin insuffisantes pour restaurer la situation du couple maudit banques/gouvernements. Les augmentions de capital des banques en préparation , Crédit Agricole , Société Générale etc sont de la poudre aux yeux car le problème des banques , ce ne sont pas les fonds propres , mais les refinancements de court et moyens terme. 

    Le problème des banques est que sans l’assurance des Banques Centrales, elles ne peuvent faire face à leurs engagements ; elles ont une insuffisance de ressources stables. Les besoins en capitaux propres ne représentent qu’une babiole, le problème c’est le refinancement, la consolidation de leur passif et seule la confiscation, conversion des dépôts peut fournir des chiffres à la hauteur des problèmes. Si il n’y avait pas les banques centrales, on assisterait à un run sur le marché de gros du refinancement et donc c’est le problème que les kleptos veulent régler sur votre dos.

    Le problème une fois pour toutes, nous le répétons, ce ne sont pas les pertes et les insuffisances de capitaux propres , mais le risque de run. C’est le gigantesque mismatch !

    Il faut oser réinterpréter la crise euro de 2010 comme cela : par l’intermédiaire des marchés qu’ils contrôlent totalement, les banques ont mis le couteau sur la gorge des gouvernements , sorte de menace implicite de leur couper les vivres. Elles ont exigé la solidarité européenne, elles l’ont imposée et ensuite elles ont forcé la main à la BCE pour qu’elle promette des liquidités gratuites à l’infini, sans limite en attendant que les conditions politiques leur permettent d’exercer le chantage ultime. Le chantage ultime c’est, honorez vos dettes, en confisquant l’argent de vos citoyens.

    Dans sa nudité, masquée par la technicité , c’est le processus historique habituel , les usuriers qui prêtent au roi, exigent que le roi pressure ses sujets pour retrouver leur argent. 

    Venise, la peste noire , la peste tout court ne sont pas loin. Pour recouvrer son argent on plonge le monde dans le chaos , la régression , au passage en montant les gens les uns contre les autres par le racisme , le rejet , le bouc émissaire . 

    Honte aux syndicats qui cornaquent les bestiaux à l’abattoir ! 

    Honte au Front National incapable d’autre chose que de servir l’objectif de monter les gens les uns contre les autres ! 

    http://www.youtube.com/watch?v=n64x5Byml18

    Honte à Mélenchon qui se contente de ses petits plaisirs narcissiques et du plaisir d’Onan !

    #FMI
    #ponction
    #épargne
    #européens
    #braquage

    • Quid de la taxe Tobin ?

      L’idée d’une taxe sur les transactions financières est ancienne. Elle est notamment défendue par John Maynard Keynes dans le douzième chapitre de sa Théorie générale de l’emploi de l’intérêt et de la monnaie (1936).

      Keynes soutient alors qu’une spéculation excessive des opérateurs financiers augmente la volatilité des taux de change. Pour Keynes (qui était lui-même un spéculateur), la question clé était la proportion de « spéculateurs » sur le marché et sa préoccupation principale était de voir, ces types de joueurs, laissés hors de contrôle, y prendre une place trop importante.

      (extrait de l’article de freu point WP) Étonnant, non ?

      #bankrun

    • C’est ça qui est pénible dans l’idéologie libérale, la notion de « mérite » est à sens unique. Quand on gagne de l’argent, ça peut être inégalitaire en fonction du mérite, quand on doit payer là il faut que tout le monde contribue dans les mêmes proportions, que ce soit le modeste ménage honnête qui a épargné pour s’acheter sa maison tout autant que la famille pleine aux as qui a des SCI partout et qui défiscalise au Luxembourg, sans parler des entreprises qui dépensent plus de ressources et de matière grise pour leur optimisation fiscale que pour leur R&D...
      #irresponsables

    • l’Histoire comme arme
      Banqueroute ,
      ....
      « La banqueroute est nécessaire une fois tous les siècles, afin de mettre l’Etat au pair. » ( Abbé Terray - contrôleur général des finances de Louis XV )

      <> Sully ; dès son entrée au ministère lui mène « un audit de la dette » comme en rêvent aujourd’hui Attac ou le CADTM. Et le compagnon d’Henri IV écarte les « dettes illégitimes », opère une banqueroute, rejette les plaintes des prêteurs. La trésorerie est ainsi assainie, et peut lancer un plan de grands travaux digne du New Deal.

      <> Colbert fait mieux : il dresse le procès des oligarques. Des clans entiers d’affairistes, 494 d’entre eux, sont démantelés, poursuivis, leurs biens adjugés, eux qui vivaient sur l’impôt comme des parasites. Il faut mesurer le choc, à l’époque, la peur qui règne chez les nantis : comme si, en 2013, d’un coup, les gros actionnaires d’EADS, de Veolia, de Dassault, etc...., ces sangsues accrochées à la société, étaient emprisonnés, spoliés.

      .....

      texte de Vive la Banqueroute ! Fakir, Editions
      http://www.fakirpresse.info/-la-boutique-.html

    • Je pense que #Sarko n’aurait pas osé.
      Sinon, on rappelle que toute cette politique de merde a rétabli de fait la pauvreté des familles monoparentales (généralement celles où la mère n’a pas choisi d’être plaquée par le père de ses gosses) et surtout et sans que cela se voit trop, la grande pauvreté à venir chez les retraités. Déjà, en Allemagne, les mecs qui touchent aujourd’hui 2500€ de salaire seront au minimum vieillesse à l’arrivée.

    • Le plus triste pour moi là dedans, c’est qu’on ne sait imaginer que des complexifications de l’usine à gaz, alors que la seule bonne idée que j’attribue à Hollande dans sa campagne avait été d’annoncer une remise à plat fiscale...
      Je ne l’imaginais pas à la hauteur de ses ambitions, mais de là ça dépasse mes craintes initiales..

      Patatras, on va donc refaire des prélèvements sur des allocations alimentées par d’autres prélèvements... Vive le brassage d’air... Les shadocks sont l’avenir de l’homme..

      Dommage, réexprimer les fonction essentielles de la fiscalité, ça aurait été salvateur et ça aurait permis un débat tellement plus sain.

      Par exemple en distinguant les besoins, il serait plus facile de trouver des impôts justes et lisibles, si on est d’accord sur le fait que l’impôt doit financer
      1 le fonctionnement de l’Etat (outils d’administration du pays)
      2 les investissements de l’Etat (projets d’intérêt général)
      3 les mécanismes collectifs de solidarité (sécurité sociale, allocs, etc..)
      4 la fiscalité comme régulateur de l’activité économique (mécanismes incitatifs ou dissuasifs pour guider les comportements économique quand on ne veut pas recourir à l’autorité, notamment sur la question de la redistribution des richesses...)

      Mais non on mélange tout, on taxe tout, et zou, on continue à enfoncer la population dans le rejet de l’Etat, du collectif, de la solidarité... Pff...