• Burn-out : les uns profitent, les autres payent - Mon blog sur l’écologie politique
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Burn-out-les-uns-profitent-les-autres-payent

    La déresponsabilisation des entreprises en matière de santé est au diapason de cette iniquité : ceux qui nous rendent malades ne paient pas et laissent l’ardoise à d’autres. Les assurances privées, la Sécurité sociale assurent petitement et au final ce sont les travailleuses et travailleurs qui paient. Touché·es dans leur corps, il leur faut encore subir la pauvreté. La responsabilité de ces patrons pathogènes serait difficile à établir, qu’il s’agisse de cancers sans rapport (aucun !) avec les substances cancérogènes auxquelles les personnes sont exposées sur le lieu de travail ou de maladies psychiques qui tiennent aussi (n’est-ce pas ?) à la personnalité des travailleuses et travailleurs subissant des surcharges de travail. À ce compte-là, nous rendre malades peut en effet être pour eux un calcul très rationnel et on comprend bien que les arrêts-maladie aient explosé de 30 % entre 2021 et 2022 : l’intensification, jusqu’à l’épuisement, du travail, c’est tout bénéfice pour leurs gueules. D’autres en assumeront les conséquences. La « difficulté » à faire le lien entre des conditions de travail dégueulasses et les maladies des personnes qui les subissent ne tient pourtant qu’aux arbitrages faits par la puissance publique au profit du capital et à nos dépens. Il nous appartient de les dénoncer et de les combattre.

    La prochaine fois que vous vous sentez à deux doigts de craquer, ne rentrez pas chez vous sur les bons conseils de votre n+1 qui craint plus que tout que vous ne vous effondriez sur son tapis à elle. Acceptez de reconnaître que vous êtes à bout et exigez que des pompiers viennent constater votre effondrement et vous emmener en lieu sûr. C’est un accident du travail comme un autre.

    • Aujourd’hui on la trouve encore très répandue auprès de travailleuses et travailleuses du soin, au sens large, qui ont des scrupules à ne faire que leurs heures ou à ne travailler qu’à 100 % de leurs ressources si cela signifie que des personnes vulnérables seront privées d’aide, qu’il s’agisse du public d’une association de solidarité ou des patient·es d’une institution de santé. L’étendue des missions et la médiocrité des financements font le grand écart et c’est les employé·es qui le comblent au milieu d’injonctions contradictoires (prends soin de toi mais ne laisse pas tomber les personnes qui dépendent de toi). Le management contemporain et la recherche de taux de profit élevés ont répandu cette pathologie jusque chez des employé·es dont le travail n’a pas plus de sens que ça et qui n’y sont pas particulièrement dévouées, par des injonctions qui ne sont plus intériorisées et morales mais externes et franchement crapuleuses.

      Au vu de l’hécatombe que provoque le #burn_out chez de nombreux enseignants, on peut raisonnablement penser que cette catégorie professionnelle fait partie des « travailleurs du soin ».

      Mais sinon, oui, c’est un très bon billet qui fait mal à tout le monde, du petit cheffaillon toxique aux institutions toutes catégories non moins toxiques ... Merci Aude !

  • Des salarié(e)s malades du management qui démissionnent... | Didier Dubasque
    https://dubasque.org/des-salariees-malades-du-management-qui-demissionnent

    Les assistantes sociales qui interviennent dans les entreprises le constatent aussi. De plus en plus de salariés ne supportent plus la façon dont ils sont traités. Ils soulignent une perte de sens dans leur travail et la multiplication des procédures accompagnées d’un contrôle de leurs faits et paroles pouvant aller jusqu’à la suppression de leurs primes liées « au mérite ». Au bout d’un moment, ils s’en vont.J’ai pu récemment recueillir plusieurs témoignages révélateurs d’un management hors-sol et particulièrement néfaste pour les salariées concernées. Je ne dirai pas quel service est concerné. Sachez que ces faits se déroulent dans des entreprises privées qui vendent et organisent des services qui ne relèvent pas du travail social.

    #management #maltraitance (au travail) #travail_salarié #burn_out

  • [Psylence Radio] #burn_out
    https://www.radiopanik.org/emissions/psylence-radio/burn-out-1

    Burn out, Bore out, Brown out ... Kezako ?

    Quelles initiatives existent aujourd’hui pour prévenir et destigmatiser ce trouble psychique et social ?

    Pour en savoir plus, nos reporters, chroniqueuses et animateur.ices vous ont préparé une émission spéciale avec un focus sur la question du « travail », car le burn out ne s’applique pas qu’à ce domaine.

    Et nous aurons l’honneur de recevoir deux personnes concernées : le professeur et psychiatre Philippe Corten, fondateur de la clinique du stress du CHU-Brugmann et Camille Mahieux superviseuse de l’équipe bruxelloise IPS, projet pilote de réinsertion adapté aux travailleurs en incapacité de #travail pour raisons de trouble psychique.

    Bonne écoute

    Musiques : « Le travail c’est la santé » (c) Henri Salvador - « Sympathique » (c) Pink (...)

    #travail,burn_out
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/psylence-radio/burn-out-1_16482__1.mp3

  • Restaurateurs cherchent saisonniers : sur la côte bretonne, « on commence la saison la trouille au ventre »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/06/19/restaurateurs-cherchent-saisonniers-sur-la-cote-bretonne-on-commence-la-sais

    Où sont-ils passés ? Alors que les vacances scolaires approchent, marquant le début de « la grosse saison », la question inquiète les restaurateurs et les hôteliers des zones touristiques, nombreux à déplorer une pénurie de travailleurs #saisonniers. De La Trinité-sur-Mer à Quiberon en passant par Belle-Ile-en-Mer, des écriteaux fleurissent sur les devantures des établissements : « Recherchons serveur(euse) pour la saison », « Poste à pourvoir immédiatement », « Bonne équipe ».

    Cuisiniers, commis, serveurs, plongeurs… Cette année, tous les profils manquent à l’appel. « Dans ce milieu, j’ai connu des hauts et des bas, mais jamais une telle crise », lance mercredi 16 juin Patrice Le Boulch, 58 ans, jetant son regard azur sur sa terrasse fermée. Faute de personnel, le directeur n’a pu ouvrir qu’un seul de ses deux établissements quiberonnais. Selon l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, ce sont entre 100 000 et 140 000 personnes – soit un dixième des employés du secteur – qui ont changé de métier depuis le premier confinement.

    D’après une enquête de #Pôle_emploi publiée fin mai dans Ouest France, 16 % des offres ayant cours dans le Morbihan concernent le secteur de l’#hôtellerie-restauration, ce qui en fait le premier pourvoyeur d’emplois. A la veille de la réouverture des restaurants en salle, Emmanuel Macron avait appelé à la « mobilisation générale » dans le secteur de l’hôtellerie-restauration et lancé un appel à « tous ceux qui sont en recherche d’emploi ».

    « Tous [les patrons] en galère »

    « Le problème est massif, nous sommes tous en galère », insiste [de Wendel, loisirs, ndc] Patrice, qui doit encore embaucher une trentaine de saisonniers s’il veut pouvoir ouvrir ses deux établissements pour la saison. Pour l’heure, il est parvenu à recruter une vingtaine de personnes.

    Sur le comptoir de la petite sandwicherie de Thérèse Couvert, le dossier de curriculum vitæ est maigrelet. « D’habitude, j’ai une pile épaisse de CV, ça me laisse l’embarras du choix », témoigne la propriétaire d’une alimentation rapide à Quiberon depuis plus de trente ans. Cette année, elle a reçu seulement cinq candidatures et entame sa saison avec une personne de moins que nécessaire.

    Que valent les rares candidatures du cru 2021 ? D’une même voix, les professionnels évoquent des candidats inexpérimentés, parfois peu fiables. « Nous avons beaucoup de #défections de dernière minute », constate Bruno Loiseau, 52 ans, gérant d’un restaurant réputé à Sauzon. Le jeune serveur de 17 ans pris à l’essai une journée s’est « volatilisé sans donner la moindre nouvelle. Il n’est jamais revenu ».

    Alors que des records de fréquentation sont attendus en Bretagne cet été (notamment en raison de la crise sanitaire, qui contraint les voyages à l’étranger), cette situation charrie son lot d’inquiétudes. « Certains parlent de cent mille touristes par jour au plus fort de l’été. Comment on va pouvoir les accueillir ? », s’interroge Justine, responsable d’un bar où se réunissent les habitués du Palais, principale commune de Belle-Ile-en-Mer.

    « Les restaurateurs sont déjà au bout de leur fatigue, [et] nous ne sommes qu’en juin », poursuit Justine, seule au service, alors que le monde commence à affluer pour l’apéro. « On commence la saison la trouille au ventre », confie Thérèse, d’une patience à toute épreuve face aux touristes qui s’apprêtent à prendre le bateau pour Belle-Ile-en-Mer.

    « Les #salaires ne sont pas à la hauteur »

    Selon les restaurateurs, ce sentiment d’épuisement n’est pas sans lien avec la défection de saisonniers constatée ces derniers mois. « Avec le confinement, [nos] gens ont pris conscience qu’une autre vie était possible », résume Patrice, évoquant les week-ends sans boulot et possibilité de voir ses enfants. Catherine Quérard, du Groupement national des indépendants, appelle ainsi à repenser l’organisation des journées, notamment la fameuse « #coupure » entre les services du midi et du soir. « Cela crée des journées à rallonge, les jeunes n’en veulent plus », constate-t-elle dans une interview à Ouest-France.

    « Dans notre milieu, les salaires ne sont pas à la hauteur de la charge de travail », ajoute Justine, sourire indéfectible aux lèvres. Les saisonniers sont généralement payés au SMIC hôtelier, soit environ 1 400 euros net par mois. « Dans les lieux touristiques, notamment à Belle-Ile-en-Mer, où les prix sont plus élevés, ce n’est pas tenable », souligne Léo, 32 ans, actuellement en formation d’électricien après dix ans dans la restauration et un #burn_out. Agroalimentaire, bâtiment, aide à la personne : de nombreux saisonniers ont pris d’autres chemins ou sont en passe de le faire, avec l’ambition d’une vie plus stable.

    Une autre raison, plus prosaïque, repose sur la nécessité de gagner sa croûte après de longs mois de fermeture. « Je connais beaucoup de saisonniers qui arrivaient en fin de droits de #chômage. Ils ne pouvaient plus attendre la réouverture pour reprendre le travail » [d’autant que 4 mois comme saisonniers les laissera sans alloc chômage, grâce à la réforme qui en exige 6, ndc], explique Aurélie Sollier, 37 ans, serveuse en CDI dans un hôtel-restaurant de Belle-Ile-en-Mer.

    « On bricole »

    Justine, elle, avait bien trouvé une serveuse pour la saison. « Faute de #logement à un prix raisonnable, elle n’a pas pu venir », regrette-t-elle, évoquant les prix de location faramineux à destination des touristes. De son côté, Elodie Gravier a trouvé un logement à un serveur convoité par d’autres restaurateurs. « Il passera l’été dans un petit voilier, dans le port du Palais », précise la propriétaire d’une crêperie, qui a activé tout son réseau pour lui dégoter un toit. Conscient de ces difficultés, le maire du Palais, Thibault Grollemund, compte réunir en septembre l’ensemble des acteurs économiques pour trouver des solutions de logement aux saisonniers.

    Bien qu’il propose un poste « logé, nourri, blanchi », Bruno ne parvient pas à trouver des profils de saisonniers expérimentés – « un impératif » dans son établissement haut de gamme. Pour la première fois en dix-huit ans, le gérant a dû fermer trois jours en juin. « Une journée fermée, c’est 6 000 euros de perdus », précise celui qui multiplie les journées à rallonge, « avec le sentiment de mal faire [s]on boulot ». Dans sa quête désespérée du saisonnier qualifié, il a dû revoir les salaires à la hausse [aie ! aie ! aie !, ndc]. La semaine prochaine, un cuisinier arrive enfin, alors que trois serveurs manquent encore.

    Elodie, elle, s’est résignée à embaucher les deux seules candidatures qu’elle a reçues. « Ils sont en train de passer leur bac, ils doivent arriver début juillet, je ne les ai jamais vus », confie la restauratrice, qui s’inquiète encore d’une annulation de dernière minute. Avec son associée, Justine tient la cadence en embauchant des extras le week-end. « On bricole, mais on ne pourra pas tenir comme ça toute la saison », prévient-elle.

    Pendant ce temps " à gauche ", ça gagate sur l’emploi à vie, le plein emploi, la garantie d’emploi.

    #horaires_en_coupure #précaires #travail #emploi #droitauchômage

  • À propos de l’artisanat et de la perte de compétences (ça concerne surtout la programmation informatique mais je crois que ça peut se généraliser facilement à d’autres domaines).

    « Cela fait longtemps que je n’avais pas écrit. Si je reprends aujourd’hui le chemin de l’écriture, cela ne sera pas pour vous parler de « geekeries » ou autres « nerderies » en tout genre. Dans ce très long billet de blog, je vais aborder le difficile sujet d’une espèce en voie d’extinction : les vieux software crafters autodidactes dont je fais partie. Je vais donc vous parler des vieux techos à travers moi, de l’évolution du marché ces 25 dernières années, du burn-out qui m’est arrivé et de la remise en question qui s’ensuit. »

    https://www.emaxilde.net/posts/2020/07/18/je-fais-partie-d-une-espece-menacee-d-extinction.html

    • Je vais lire ça plus tard, avec gourmandise. Je suis en cours d’embauche. J’ai deux flux de candidats. Ceux depuis une plateforme 2.0. Ceux depuis un recruteur 1.0. Des deux côtés, je reçois de jeunes diplômés de tous horizons, avec une première expérience. Ils ont presque tous en commun de ne pas savoir écrire une fonction récursive, la même en itérative est médiocre, leur connaissance du SQL est parfois correcte, mais jamais avancée.
      Le plus drôle, parmi ceux qui passent le barrage du test d’algo/sql, c’est que je trouve un gars qui a fait son contrat de professionnalisation dans une entreprise qui ne bosse que sur AS400. Ou l’autre qui est bloqué sur de la maintenance d’un soft en PHP4... Les pauvres. Je comprends leur besoin de changer. Mais... pourquoi ils ne se mettent pas au courant de ce qu’est REST, la sérialisation, ce genre de choses ?...

    • Moi ce qui me saute aux yeux en plus de la mode, c’est : les chef⋅fes de projet ne servent à rien, si ce sont des chef⋅fes justement, des gens au dessus des technicien⋅nes, payés plus, et avec un pouvoir en plus.

      Si on parle de gens qui font de la gestion de projet, qui font circuler l’information, qui planifient, qui rappellent, etc, oui il en faut souvent, d’autant plus que les projets sont gros. Mais dans ce cas, ces personnes ne sont pas cheffes, ni plus ni moins nécessaires que les techos (devs, admins sys…). Tout le monde devrait toujours être payé à peu près pareil (voire vraiment pareil), et les choix techniques décidés en commun. Ah oui mais c’est dans les coopératives ça…

      Il faut supprimer ce poste et le renommer pour un intitulé non hiérarchique, au même niveau que les devs, pour les projets où on a besoin de gens qui font ça.

      #démocratie #coopérative

    • Tout ce que je réalise ne me semble plus avoir beaucoup de sens. Dorénavant, la qualité technique importe peu aux clients. Ce qu’ils souhaitent c’est un truc qui marche vite, qui soit surtout pas cher et livré a une date déjà définie. On s’en fiche que ce soit bien fait, évolutif et durable. Nous sommes de plus en plus loin de l’artisanat et de l’amour du travail bien fait.

    • Vite. Pas cher. Lean management. Flux tendu. On retrouve ça à tous les étages de nos sociétés productivistes et marchandisées. Le domaine de l’informatique y est spécialement exposé vu que tous les six mois (d’après la légende) le hardware et le software deviennent obsolètes. Et fatalement, l’auteur du billet, Olivier Poncet, a été victime d’un épuisement professionnel causé par le surmenage (boosté par le #télétravail en période confinée) et la perte de sens de son activité. Faudrait-il s’en étonner ?

      #burn_out #obsolescence #isolement #précariat #high_tech #low_income

    • Ce texte fait absolument écho à une longue conversation que j’ai eu hier avec une amie codeuse et c’est un peu un baume de ne pas se sentir trop seules à souffrir de cette maltraitance moderne.

      Perso mon sentiment de codeuse est amer, quand je vois qu’ont été gâchées nos possibilités de développer nos capacités et que c’est finalement la misère financière qui nous/m’accompagne depuis 20 ans pour avoir refusé de faire de la merde à gafa et des codes à clic. (En plus d’être une femme dans un monde d’hommes)
      Pourtant là où je me suis éclatée, c’est à concevoir et coder des applications solides et abouties et qui permettent d’anticiper des évolutions. En face, souvent le client pige que dalle, il veut du beau pas cher rapidement et a tellement d’ignorances et préjugés que le petit requin nouveau venu qui manage sa carrière sur FB s’est imposé en m’insultant et a commencé par effacer mes codes pour sabrer mon travail.
      Je n’ai jamais voulu être dans ce jeu là, sans éthique, sans enthousiasme, sans enjeu intellectuel.

      #artisanat_web

    • Je commence à comprendre pourquoi j’ai tellement de mal à trouver des logiciels en ligne qui ne se résument pas à « appuie sur le bouton Docker pour installer », ce qui me fait divinement chier.

      À mon petit niveau, j’aime paramétrer moi-même et franchement, dépoter une BDD, ce n’est pas la mer à boire et tu vois ce que tu fais.

      Déjà, je supporte de moins en moins les logiciels « encapsulés », genre les Snap et consors qui pèsent des âmes morts alors que toute l’élégance de Linux, c’est le système de dépendances qui permet de partager les librairies au lieu de charger 50 fois la même pour 50 logiciels différents.

      Et ne parlons pas des trucs sous Electron…

    • @biggrizzly oui oui, c’est pas hyper grave, c’est une situation que j’ai appris à repérer et j’en avais prévenu le client qui a fait sourde oreille. Mais voila, du fait de cette reprise en quelques mois un travail de 10 ans s’effondre avec un client qui commence seulement à s’en affoler sauf qu’il est trop tard, il va devoir cracher au bassinet pour tout refaire avec les nouveaux venus. C’est porteur pour personne en fait, plusieurs anciens ont déjà quitté le navire totalement démotivé·es et d’ici quelques mois je vais devoir annoncer que dans de telles conditions je ne peux plus assurer de suivi.
      Tous perdants, sauf les presses boutons qui ont le champ libre pour remplir leurs poches.

    • C’est l’opportunité de pouvoir revenir, peut-être, un jour, en changeant les conditions financières. Mais oui, 10 ans de boulot perdu, c’est rageant. J’ai eu un aller-retour sympa récemment. 15 ans de développement sur un logiciel sur-mesure. Puis décision stratégique, le client passe sur un progiciel standard. On se fait un peu d’argent au passage, en assistance au démantèlement (j’ai pour principe de toujours collaborer pleinement au départ de mes clients, limite en en faisant trop). Puis deux ans après, le patron qui me rappelle... Il revend mais garde une partie de son groupe et souhaite repartir comme en 40, parce que le truc standard, il n’y comprend que pouic, et qu’il préfère ce qu’on avait fait ensemble. L’autre bouzin était orienté compta ana, et pas production. Bref. Ceci dit, deux ans de plus, et il a vendu à nouveau, et le repreneur veut à nouveau utiliser un standard. Et bon... J’ai eu un appel pour les assister il y a quelques mois, puis plus rien. Et autant que je sache ils n’ont pas encore commencé à passer sur le nouveau logiciel. Mon avis, c’est qu’ils seront mieux. Ils ne savent pas ce que c’est qu’avoir un spécifique, ils ne savent pas qu’il faut réfléchir en collaboration pour décider d’une façon de travailler, etc. Ils préfèrent un logiciel et un éditeur qui leurs imposent tout, car du moment que leurs concurrents ont le même logiciel, ça leur va (informatique poste de coût vs informatique avantage concurrentiel/outil de productivité).

      J’ai un autre cas où la patronne s’associe avec une ex-collab’. La nouvelle associée a un surnom : le char d’assaut. Quand il y a un problème, elle prend tout le monde de haut et décide sans tenter de comprendre. Un jour, on a reçu un mail dont le message était « je ne comprends pas votre métier, mais vous êtes incompétents ». Ils décident de partir en infogérance avec l’éditeur de leur logiciel. Je leur avais expliqué un an avant qu’en terme de réactivité et de pertinence, ça ne serait pas pareil, et que je leur déconseillais compte tenu de leurs attentes. Cela me coûtait, je n’aime pas cette personne. Mais la patronne, je l’apprécie bien. Et donc, cette année, ils devaient partir. Et ils ne sont pas encore partis. Le confinement est passé par là. Mais ils doivent partir. Et le repreneur ne m’a pas vraiment encore contacté. Et quand ils vont partir pour de bon, les utilisateurs n’auront plus leur bureau à distance. Et personne n’a encore réellement, chez eux, considéré ce que serait la vie sans bureau à distance. Ça va leur faire mal. J’ai fait mon deuil de ce client, mais mon collab’ qui est en contact avec le client au quotidien en avait gros sur la patate, car il se sentait responsable de ce départ. Sauf que maintenant, il constate que les autres collaborateurs du client se barrent. Et ils parlent. Du char d’assaut qui fait des dégâts. Décision stupide, pas de remords à avoir. Faut juste ne pas oublier de facturer le temps que les crétins nous réclament du fait de leurs décisions.

    • Très intéressant ton témoignage @biggrizzly

      Faut juste ne pas oublier de facturer le temps que les crétins nous réclament du fait de leurs décisions.

      Oui, mais non, parce que les crétins refusent de voir leur défaillance et ton char d’assaut résume parfaitement l’affaire « je ne comprends pas votre métier, mais vous êtes incompétents ». Ce que j’apprécie c’est échanger, comprendre les demandes, cogiter, proposer et réaliser pour que tout le monde soit satisfait et je passe aussi du temps à vulgariser mon métier. J’ai pris l’habitude de travailler avec plaisir et pas sous contrainte débile, donc vraiment sous le sceau de la confiance. En dehors, je perds réellement toute capacité à avancer. Si l’argent devait être mon seul moteur, le coût serait prohibitif. Je sais bien les économies qui motivent mes divers diffuseurs parce que je suis indépendante agessa/urssaf et qu’ils peuvent me jeter comme un chinois (paix aux chinois surexploités) sans se préoccuper si j’ai des indemnités en cas de maladie, voire des congés ou du chômage, droits sociaux que le statut d’autrice me refuse en plus d’être souvent dans la case sousousoustraitante avec une ribambelle de sursursurtraitants qui mangent sur mon dos.

      Et pour finir, j’adore cette phrase "Si vous payez des cacahuètes attendez vous à un travail de singe." parce que oui, tout travail mérite rémunération correcte.

  • #Dissent in #German #Higher_Education

    –-> ce fil rassemble les données dispo sur la situation en Allemagne

    –-> pour plus d’Info / en lien avec :

    **Dissent in European higher education**

    Partout en Europe, les étudiant-es et le personnel se soulèvent contre les faibles rémunérations, les lourdes charges de travail entraînant surmenage et burn out, une précarisation des emplois, l’évaluation néomanageriale ou encore le financement de la recherche par projets.

    https://academia.hypotheses.org/lheure-est-greve/dissent-in-european-higher-education

    • Burnout im Studium
      Tipps und Hilfen, Zahlen und Fakten

      Jeder fünfte Student hat psychische Probleme, wenn es dir ähnlich geht, bist du nicht allein. Doch wann kann man von psychischen Problemen sprechen. Musst du gleich zum Psychiater? Welche Konsequenzen hat das? Hier findest du Tipps:

      –-> site du Bayrischer Rundfunk autour de souffrance psychologique des étudiant.es dans le système universitaire allemand

      https://www.br.de/fernsehen/ard-alpha/sendungen/campus/burnout-an-der-uni-mittel-gegen-uni-stress-100.html

      #burn_out #dépression #stress #soutien #psychologie #vidéo

      Burnout im Studium (video, 30min)
      https://www.br.de/mediathek/video/campus-magazin-14052015-burnout-im-studium-av:5a3c3bf1dd95b200180bba6d

      Depression und Burnout nehmen zu (article)
      https://www.br.de/fernsehen/ard-alpha/sendungen/campus/burnout-depression-100.html

      Psychische Krankheiten bei Studierenden auf dem Vormarsch (audio)
      https://www.br.de/radio/b5-aktuell/sendungen/campusmagazin/psychische-krankheiten-studenten-100.html

    • Leistungsorientiert in den professoralen Burn-out? Vom Brennen und Ausbrennen deutscher Professoren

      von: Benedict Jackenkroll und Christian Julmi
      in: schwerpunkt Change: Chancen und Grenzen des Einzelnen // wissenschaftsmanagement 6 (2016)

      Obwohl Professoren als in hohem Maße intrinsisch motivierte Berufsgruppe gelten, sollen sie über extrinsische Anreize leistungsorientiert gesteuert werden. Von einer Befragung ausgehend erörtern die Autoren in diesem Beitrag, wie sehr deutsche Professoren schon heute von Burn-out betroffen sind und inwiefern extrinsische Anreize die bereits bestehende Burn-out-Problematik dramatisch verschärfen könnten.

      Mit der an den Leitlinien des New Public Managements orientierten Etablierung leistungsorientierter Steuerungsprinzipien an deutschen Universitäten versprach man sich eine Verbesserung der Leistungserstellung in akademischer Forschung und Lehre. Zu den damit verbundenen Steuerungsinstrumenten gehören die leistungsorientierte Mittelvergabe, die W-Besoldung sowie Leistungsvereinbarungen zwischen den Hochschulleitungen und den Professoren beziehungsweise der Fakultät. Leistungsorientierte Steuerungsprinzipien üben qua Definition Leistungsdruck aus, da sie nur greifen, wenn Professoren ihre Leistung danach ausrichten, entsprechend nachweisen und gegebenenfalls rechtfertigen können. Eine solche Steuerungslogik widerspricht jedoch dem Selbstverständnis vieler deutscher Professoren, „in Einsamkeit und Freiheit“ (Schmid/Wilkesmann 2015, 57) ihrer Arbeit in Forschung und Lehre nachzugehen, das nach wie vor auch verfassungsrechtlich gesichert ist.

      [...]

      https://www.researchgate.net/publication/317559643_Leistungsorientiert_in_den_professoralen_Burn-out_Vom_Brenne

    • Psychische Belastung: Prof. Dr. Depressiv

      Lehrende an deutschen Hochschulen sind so produktiv wie nie – gleichzeitig häufen sich psychische Probleme

      Von Martin Spiewak

      Vor Kurzem erhielt Isabella Heuser einen dieser Anrufe: Eine Professorin aus ihrer Fakultät fragte, ob man sich vielleicht einmal treffen könne – aber keinesfalls im Büro, sondern außerhalb. Heuser, Direktorin am Institut für Psychiatrie der Berliner Charité , ahnte, worum es ging: Wieder einmal hatte der Arbeitsalltag in der Universität jemanden in eine scheinbar ausweglose Lage gebracht.

      Seit geraumer Zeit erhält sie öfter solche vertraulichen Anfragen. Meist sind es Frauen, die ihren Rat suchen. Die Nöte jedoch, die sich in den Gesprächen offenbaren, sind bei Professoren wie Professorinnen die gleichen. Heuser kennt sie als Expertin für Depressionen aus ihrer Forschungspraxis. Die Kollegen klagen, selbst in den Semesterferien nicht mehr zur Ruhe zu kommen. Sie berichten von chronischen Kopf- oder Rückenschmerzen, von Freudlosigkeit und latenter Aggressivität. Die meisten Betroffenen funktionieren zwar noch im Seminar oder Labor. „Die haben auf Autopilot gestellt“, sagt die Psychiaterin. Doch hinter der Fassade akademischer Geschäftigkeit wächst die Angst vor dem Absturz.

      Seit Jahren stehen die Hochschulen unter Druck: Die Exzellenzinitiative hat die Idee von der Gleichheit aller Universitäten zerschlagen. Die alte Studienstruktur ist abgewickelt und durch eine neue ersetzt ( Bologna-Reform ). Die traditionellen akademischen Gefüge wurden auf Effizienz getrimmt. Jetzt gibt der Wettbewerb auf allen Ebenen den Takt vor – um Fördermittel, Image oder Personal.

      Die Eingriffe haben in relativ kurzer Zeit eine Produktivitätsexplosion ausgelöst. Niemals zuvor haben deutsche Professoren so viel ausgebildet und geforscht wie heute. Die Kurve aller ihrer Kennzahlen – Publikationen, Patente, Drittmittel – weist nach oben. Nun fordert die Reform Tribut bei ihren Hauptträgern . „Wir alle betreiben extremen Raubbau an unseren Körpern und Seelen“, sagt der Jenaer Soziologe Hartmut Rosa . Es sei Konsens unter Kollegen, dass es in dem Tempo nicht mehr lange weitergehe, „ohne dass die Ersten zusammenklappen“.

      Der Hamburger Uni-Präsident Dieter Lenzen warnt gar vor einem „organisatorischen Burn-out“ der Institution Universität. Und die Deutsche Universitätszeitung (DUZ) erklärt das seelische Ausbrennen von Forschern mittlerweile für so „normal wie eine Erkältung im Winter“. Schon heute finden sich in den einschlägigen Kliniken neben Managern oder Lehrern auch immer häufiger Professoren unter den Patienten, die unter der Erschöpfungsdepression leiden. „Das ist relativ neu“, sagt Gernot Langs, Chefarzt der Schön Klinik im schleswig-holsteinischen Bad Bramstedt. „Früher hatten wir diese Klientel nicht.“

      Eine Reihe weiß getünchter Häuser in einer Sackgasse, rundherum Wald. Vom Balkon aus blickt man auf einen stillen See. Knapp drei Monate verbrachte die Juraprofessorin Charlotte Petri* in der brandenburgischen Natur, um „zurück ins Leben“ zu finden. So lautet das Motto der Oberberg-Klinik , einer Spezialeinrichtung für ausgebranntes Personal der Dienstleistungsgesellschaft. Einzel- und Gruppengespräche gehören ebenso zum Therapieprogramm wie gutes Essen und lange Spaziergänge. Allein während ihres Aufenthaltes traf Petri drei weitere Hochschullehrer, denen Ärzte eine lange Zwangspause von der Wissenschaft verordnet hatten.

      Für die groß gewachsene, zupackende Frau mit dunklen Haaren begann der Absturz, als sie ihr Ziel erreicht hatte: eine unbefristete Stelle an einer Berliner Universität. Jahrelang hatte die Juristin darauf hingearbeitet. Studium in Köln und den USA, Tätigkeit als Fachanwältin, Doktorarbeit mit Stipendium, Lehraufträge. Von einer Sprosse zur nächsten hatte sie sich nach oben gekämpft. „Ich mache mir einen Plan und arbeite die Stationen einzeln ab – so läuft das Leben, dachte ich.“

      Die Führungskräfte der Hochschulen bedürfen der Personalentwicklung

      Mit viel Energie warf sich die Juraprofessorin in die Arbeit an ihrer neuen Hochschule. Penibel bereitete sie ihre Seminare vor, ließ sich in verschiedene Gremien wählen, scheute keine Konflikte. Dass sie die ersten Jahre über Hunderte Kilometer pendeln musste, weil zu Hause ihr kleiner Sohn wartete, war nicht zu vermeiden. Jammern bringt nichts, lautete einer ihrer Leitsprüche. Einmal traf sie im Fahrstuhl einen Kollegen, der auf die beiläufige Frage, wie es ihm gehe, in Tränen ausbrach. „Was hat der denn für Probleme?“, fragte sie sich damals. „Der hat doch einen tollen Job.“ Drei Jahre später war sie selbst so weit.

      Überlastung durch die Lehre ist die wichtigste Ursache für die psychische Erschöpfung

      Zuerst musste sie feststellen, dass sie auf ihren neuen Job kaum vorbereitet war. Sie konnte zwar forschen und wissenschaftliche Texte verfassen oder sich mit Mandanten und Richtern auseinandersetzen. Aber wie bringt man oft nur mäßig motivierten Studenten die Grundlagen des Arbeitsrechtes bei? Hochschulen gerieren sich heute vielerorts als Unternehmen. Dass ihre Führungskräfte Personalentwicklung benötigen, hat sich jedoch noch nicht herumgesprochen.

      So sind Professoren bis heute auf vielen Feldern Autodidakten. Sie haben oft weder gelernt zu unterrichten, noch Leistungen zu bewerten. Sie sollen Fördermittel heranschaffen, Mitarbeiter führen, Kontakte zur Praxis aufbauen. Das Handwerkszeug dazu müssen sie entweder mitbringen oder sich selbst aneignen.

      Doch dafür blieb Petri keine Zeit. Denn ihr Arbeitsbeginn fiel zusammen mit der Umstellung ihrer Hochschule auf die Bachelorstruktur, die ständige Leistungskontrollen vorsah. Zudem wuchs von Semester zu Semester die Zahl der Studenten, statt anfangs dreißig saßen nun sechzig in ihrem Seminar. Die Menge der Klausuren vervierfachte sich. Daneben stapelten sich Dutzende Abschlussarbeiten auf ihrem Schreibtisch. Die Überlastung durch die Lehre ist die wichtigste Ursache für die psychische Erschöpfung von Professoren. Das ergab eine Metaanalyse angloamerikanischer Studien zum Thema Burnout in university teaching staff, die Anfang dieses Jahres im Fachjournal Educational Research erschien.

      Petri hatte das Gefühl, ihr Bestes zu geben, ohne dass Gutes dabei herauskam. Ähnlich erging es ihr in den endlosen Sitzungen der akademischen Selbstverwaltung. Mitunter traf man sich über viele Monate immer wieder, hörte sich Bewerber für unbesetzte Stellen an, las umfangreiche Lebensläufe und Publikationen – um schließlich zu erfahren, dass die Stelle gestrichen worden war.

      Das eigene Seelenheil scheint Wissenschaftler nicht zu interessieren

      Als zum Frust über vergebliche Mühen noch ein schwelender Konflikt mit der Hochschulspitze kam, begann Petri langsam abzurutschen in die Depression. Sie wachte oft mitten in der Nacht auf und wälzte Probleme, die sich am nächsten Morgen als inexistent erwiesen. Ihr Ärger über die Hochschule schlug in Selbstzweifel um. Beim Betreten des Instituts fing sie an zu schwitzen. Auf dem Heimweg fragte sie sich, ob sie genug Alkohol zu Hause habe, um abschalten zu können.

      In der Universität sprach sie mit niemandem über ihre wachsende Verzweiflung. Denn Scheitern gilt im Hochleistungsapparat Hochschule als Tabu. Erschöpfte Sportler und Politiker machen Schlagzeilen, viele Studien belegen die berufsbedingte Überforderung von Lehrern, Ärzten und Pfarrern. Sogar die emotionale Not von Psychotherapeuten ist empirisch ergründet. Nur das eigene Seelenheil scheint Wissenschaftler nicht zu interessieren: Bis heute existiert nicht eine einzige Untersuchung zur Gesundheit der deutschen Professoren.

      Jede Universität bietet Studenten Beratung für psychische Krisen ; ihre Sprechstunden sind voller denn je. Für Hochschullehrer dagegen erweist sich die Alma Mater als Rabenmutter, die sich nicht um das Wohl ihrer Schützlinge kümmert. Zu klagen gehöre eben nicht zur „akademischen Etikette“, sagt Charité-Psychiaterin Heuser.

      Auch Charlotte Petri war es peinlich, zuzugeben, am Ende ihrer Kräfte zu sein. Denn gibt es einen besseren Job als den eines fest angestellten Hochschullehrers? Das Gehalt ist gut, das Ansehen hoch. Man arbeitet weitgehend selbstbestimmt, hat das persönliche Erkenntnisinteresse quasi zum Beruf gemacht. Ein deutscher Beamtenposten ist fast so sicher wie der des Papstes. Den meisten Professoren ist ihre privilegierte Stellung bewusst. Sie münzen sie um in einen hohen Leistungsanspruch – der anfällig macht für Überforderung.

      Ein Jahr noch kämpfte sich Petri mit inneren Durchhalteparolen weiter. Ein Forschungssemester im Ausland brachte etwas Erholung. Als sie zurückkam, ging es dann schnell. Die Angst vor der Arbeit fraß sich in alle Lebensbereiche. Sie brach alle privaten Kontakte ab. Aus Angst zu ersticken, konnte sie keine U-Bahn mehr besteigen. In ihrem letzten Seminar wurde ihr immer wieder schwarz vor Augen; in der Pause musste sie sich in ihrem Büro auf den Boden legen. Ihre Studenten sagten später, es sei eine gute Veranstaltung gewesen. Sie hatten nichts bemerkt.
      Langsam wächst das Bewusstsein für das Thema

      Den Professoren in Petris Fakultät fiel erst recht nicht auf, dass ihre Kollegin kurz vor dem Zusammenbruch stand. Dass sie sich schon ausrechnete, was von der Beamtenpension bliebe, wenn sie sich dauerhaft arbeitsunfähig schreiben ließe. Laut dem Humboldtschen Ideal arbeitet der deutsche Professor in Einsamkeit und Freiheit. Man kann das auch als Drohung verstehen. Professoren sind Einzelkämpfer und Fakultäten kein guter Ort, um Freundschaften zu schließen. Für Privates fehlt oft die Zeit. Erst seit Kurzem bemühen sich deutsche Hochschulen darum, für Professoren wie in den USA eine Art Faculty Club einzurichten.

      „Hühnerställe“ nennt Petri die Dozentenbüros, acht Quadratmeter, vollgestellt mit Ordnern und Büchern. „Da rennt man zwischen den Vorlesungen und Sitzungen kurz rein und sieht zu, bald wieder nach Hause zu kommen“, sagt sie. So fällt es kaum auf, wenn jemand über Monate an seinem Arbeitsplatz nicht auftaucht.

      Mehr als ein Jahr blieb sie der Uni fern, ging in die Klinik, machte eine Therapie. Heute forscht und unterrichtet sie wieder, wenn auch mit reduziertem Stundendeputat. Doch während ihrer Auszeit kam kein Anruf aus der Hochschule, keine Karte erreichte sie zu Hause und fragte nach ihrem Ergehen – obwohl der eine oder andere Kollege am Ende erfahren hatte, dass sie krank war.

      Charlotte Petri weiß inzwischen, dass jedes Burn-out viele Ursachen hat, auch persönliche. Zeitgleich zu ihrer Lebenskrise erkrankte ihre Mutter an Alzheimer und starb. Sie selbst ging auf die fünfzig zu, für viele ein Alter, um eine erste Bilanz zu ziehen. Dennoch ist sie überzeugt, dass es hauptsächlich die Hochschule war, die sie krank gemacht hatte.

      Sie steht mit dieser Meinung nicht allein. „Die Universitäten fördern selbstschädigendes und arbeitssüchtiges Verhalten“, sagt Monika Klinkhammer . Seit einigen Jahren bereitet die Gestalttherapeutin junge Hochschullehrer in Seminaren und Coachings auf ihre neue Rolle vor. Als Führungskräfte sollen sie lernen, Konflikte mit Mitarbeitern auszutragen, Prioritäten zu setzen und sich selbst besser zu organisieren. Klinkhammer versteht ihre Arbeit durchaus als Burn-out-Prävention, in der Regel ohne dass das Wort in den Coachingsitzungen fällt. Sogar im vertraulichen Einzelgespräch täten sich ihre Klienten oft noch schwer, eine drohende Überforderung einzugestehen – selbst wenn sie stark gefährdet seien. So stelle sie immer wieder fest, dass der letzte längere Urlaub der Wissenschaftler Jahre zurückliege.

      Universitäten in Berlin, Bochum oder Braunschweig bieten solche Coachings seit einiger Zeit für ihre neuen Professoren an. Für fast alle von ihnen war der Weg auf die Lebensstelle ein Marathon. Doch nach ihrer Berufung sollen sie jetzt erst recht aufdrehen. Wer dann nicht gelernt hat, mit seinen Kräften zu haushalten und das Leben neben der Uni nicht zu vergessen, ist gefährdet. Deshalb ist die Zeit einige Jahre nach der ersten Professur die gefährlichste biografische Phase. In den USA spricht man schon von der post-tenure depression.

      Immerhin: Langsam wächst das Bewusstsein für das Thema. Als erste Universitätsklinik hat die Berliner Charité erhoben, wie stark sich die Arbeitsverdichtung auf die Gesundheit des wissenschaftlichen Personals auswirkt. Die Studie erscheint voraussichtlich Anfang nächsten Jahres. Doch schon jetzt heißt es, die Ergebnisse seien „höchst alarmierend“. In Paderborn soll ein hochschulweites Bündnis gegen Depression entstehen. Die Präsidentin der Universität Göttingen, Ulrike Beisiegel , versprach den Wissenschaftlern in ihrer Antrittsrede Anfang dieses Jahres, sie wolle für eine „gezielte Entschleunigung“ sorgen.

      Charlotte Petri hat die Forderung für ihr Leben bereits umgesetzt. Demütiger sei sie geworden, sagt sie, und weniger ehrgeizig. Ob sie zwei oder drei Aufsätze im Jahr publiziere, sei ihr mittlerweile egal. Dennoch ist die Angst geblieben vor einem erneuten Zusammenbruch. Das Gefühl wird sie noch lange begleiten.

      *Name von der Redaktion geändert

      #Exzellenzinitiative #réforme_de_Bologne #compétition #efficacité #dépression #désespoir

      –-> der Weg zu einem " ’organisatorisches Burn-out’ der Institution Universität ?

      https://www.zeit.de/2011/45/Professoren-Burnout/komplettansicht

    • Burn-out bei Professoren: „Jeden Tag schuldig ins Bett“

      Von Martin Spiewak

      DIE ZEIT: Sie erforschen, wie die Beschleunigung in Arbeit und Alltag Menschen unter Druck setzt, sie im schlimmsten Fall krank macht. Warum sind auch Professoren davon betroffen? Denen kann doch niemand vorschreiben, was sie zu tun und zu lassen haben.

      Hartmut Rosa: Theoretisch sind Professoren weitgehend Herren ihrer Zeit. Dennoch ist auch unsere Arbeitsverdichtung in den vergangenen Jahren enorm gestiegen . Zudem haben sich die Anerkennungsmechanismen für Hochschullehrer grundsätzlich gewandelt: Nicht mehr ihre Position zählt, sondern ihre Leistung.

      ZEIT: Kann sich ein Professor also nicht mehr mit seinem einmal erworbenen Status begnügen?

      Rosa: Als ich meine Habilitation abschloss, dachte ich: So, das war die letzte Prüfung in meinem Leben. Doch bald musste ich feststellen, wie falsch ich damit lag. Eigentlich werde ich bei jeder Evaluation, jedem Antrag auf Forschungsgelder wieder neu geprüft. Als Bewertungsmaßstab wird dabei zunehmend nicht mehr die gesamte Forscherkarriere angelegt, sondern das, was ich in den vergangenen zwei, drei Jahren geleistet habe. Ein Hochschullehrer muss immer beweisen, dass er seine Position zu Recht innehat.

      ZEIT: Dieses Schicksal teilen Sie mit vielen gut verdienenden Beschäftigten.

      Rosa: Ich behaupte auch nicht, dass Professoren besonders leiden. Nur ist dieser Druck, bestimmte Ergebnisse zu produzieren, relativ neu. Bis vor wenigen Jahren zum Beispiel mussten Geistes- und Sozialwissenschaftler keine Drittmittel einwerben. Sie konnten es, aber es bestand keine Pflicht dazu. Heute ist das anders. Wenn ich jetzt irgendetwas von meiner Hochschulleitung möchte, kommt sofort die Gegenfrage: Was haben Sie in der letzten Zeit für die Universität an Forschungsgeldern reingeholt?

      ZEIT: Hochschullehrer werden aus Steuermitteln bezahlt. Leistungskontrollen sind deshalb legitim.

      Rosa: Problematisch wird es, wenn unsere Arbeit so gut wie nur noch an Kennzahlen – Drittmittel, Promotionen, Veröffentlichungen – gemessen wird. Das ist zurzeit der Fall. Zudem soll der Output möglichst von Jahr zu Jahr steigen. Das Hamsterrad dreht sich immer schneller, denn jeder erfolgreiche Antrag in diesem Jahr steigert das Problem im nächsten: Man sollte sich möglichst selbst übertreffen, in jedem Fall aber andere Professoren.

      ZEIT: Das nennt sich Wettbewerb.

      Rosa: Es gibt auch einen ruinösen Wettbewerb, der dem System schadet. In jedem Fall sorgt er für eine Entsolidarisierung und schlechte Stimmung. Denn mein Erfolg ist eine Bedrohung für den Kollegen, der sich die Frage gefallen lassen muss, warum er weniger Geld einwirbt.

      ZEIT: Viel mehr aber auch nicht, Sanktionen muss er keine fürchten.

      Rosa: Aber er verliert an Image und immer häufiger auch Geld, da durch die leistungsabhängige Bezahlung, die mittlerweile überall gilt, auch die Gehaltssteigerungen von Hochschullehrern an Kennzahlen geknüpft werden.

      ZEIT: Der effektivste Weg eines Professors, seinen Verdienst zu steigern, bleibt weiterhin die Bleibeverhandlung mit seiner Heimatuniversität, wenn er ein anderes Angebot erhält. Daran hat sich nichts geändert.

      Rosa: Auch hier steigt der Druck. Früher galt eine Regel: Ein Professor, der einen Lehrstuhl neu besetzte, musste für mehrere Jahre dort bleiben. Für andere Hochschulen war er sozusagen gesperrt. Diese Vorschrift hat man in vielen Bundesländern aufgehoben. Die Folge ist nun, dass die Zahl der gegenseitigen Abwerbeversuche enorm steigt. Ich traf neulich einen recht erfolgreichen Kollegen, den drei Rufe gleichzeitig ereilt hatten. Der Druck, sich entscheiden zu müssen, hat ihn so fertiggemacht, dass er überlegt hat, psychologische Hilfe in Anspruch zu nehmen.

      „Eine individuelle Verweigerungsstrategie ist überlebensnotwendig“

      ZEIT: Er hätte sich auch über die Anerkennung freuen können.

      Rosa: Hat er sicherlich auch. Gleichzeitig hat er sich aber gewünscht, nicht immer neu über seine Zukunft entscheiden zu müssen, sondern einfach in Ruhe arbeiten zu können. Ich beobachte, dass die Beschleunigung zu einer Entwertung unserer Arbeit führt.

      ZEIT: Inwiefern?

      Rosa: Die Aufgabe der Wissenschaft, Fragen zu stellen und über viele Jahre hinweg an deren Beantwortung zu arbeiten, tritt zunehmend in den Hintergrund. Heute entfacht die Konstruktion eines Forschungsprojektes und die Suche nach Geldgebern mehr Leidenschaft als die Forschung selbst. Wir haben mittlerweile ein libidinöses Verhältnis zum Schreiben von Drittmittelanträgen. Das gleiche Problem stellt sich für die Forschungsergebnisse. Alle publizieren immer mehr, mit der Folge, dass immer weniger gelesen wird. Man schreibt und schreibt und schreibt, erhält jedoch kaum eine inhaltliche Reaktion. Da beschleicht einen das paradoxe Gefühl, immer mehr zu veröffentlichen und gleichzeitig immer irrelevanter zu werden.

      ZEIT: Sie dürften das Problem weniger haben. Ihre Forschung wird stark wahrgenommen.

      Rosa: Das Interesse schmeichelt mir natürlich. Es zieht jedoch auch Arbeit nach sich, die mich wiederum vom Forschen abhält. Ich werde in Gremien gewählt, soll die Publikationen anderer Wissenschaftler begutachten, werde um Empfehlungsschreiben für irgendwelche Stipendien gebeten oder von den Medien angefragt. Die Liste ist niemals abzuarbeiten. Jeden Tag geht man schuldig ins Bett.

      ZEIT: Wie schützen Sie sich?

      Rosa: Ich versuche, mich nicht mehr schuldig zu fühlen, selbst wenn ich ein wichtiges Gutachten nicht geschrieben habe oder einem Journalisten erst zwei Wochen nach seiner E-Mail antworte. Eine individuelle Verweigerungsstrategie ist überlebensnotwendig. Besser wäre natürlich, wenn sich am System etwas änderte.

      ZEIT: Was zum Beispiel?

      Rosa: Grundsätzlich sollten die Universitäten den Professoren wieder mehr Vertrauen entgegenbringen. Die meisten Hochschullehrer haben ein hohes Arbeitsethos. Die drei, vier faulen Professoren, die es auch gibt, kann man da durchaus verkraften. Zudem braucht Forschung mehr Ruhe und Zeit, um Früchte zu tragen. Ein gutes Buch erfordert in meinem Fach schon einmal fünf oder mehr Jahre, bis es fertig ist. Und das ist es doch, was die meisten Wissenschaftler langfristig wollen: Nicht 30 Aufsätze und Bücher in einer Publikationsliste aufzählen zu können, sondern die eine Veröffentlichung vorzuweisen, die noch in 30 Jahren gelesen wird.

      ZEIT: Die Deutsche Forschungsgemeinschaft möchte bei Anträgen von Wissenschaftlern seit einiger Zeit nur die fünf wichtigsten Publikationen genannt bekommen . Ein richtiger Schritt?

      Rosa: In jedem Fall, ich hatte Ähnliches schon vor Jahren vorgeschlagen. Das Ganze hat jedoch einen Haken. Die Gutachter, welche die Anträge bewerten sollen, umgehen die Regelung jetzt, indem sie auf der Website der Antragsteller nachschauen, was diese sonst noch so veröffentlicht haben. Das zeigt, dass es wenig bringt, nur an einer Stellschraube zu drehen.

      https://www.zeit.de/2011/45/Burnout-Interview-Rosa/komplettansicht

    • Sind deutsche Professoren ausgebrannt?
      Burnout und dessen Folgen für die Leistungserstellung in deutschen Universitäten.

      In: Hochschulmanagement, 13 (2018) 2, S. 34-40

      Abstract

      Während einerseits die outputorientierte Mittelvergabe und die Besoldung der Professoren die Effizienz der Universitäten gesteigert hat, geht damit aber auch ein erhöhter Leistungsdruck und ein Gefühl der Fremdbestimmung für Professoren einher. Vor diesem Hintergrund analysiert der Beitrag nicht nur die Burnout-Gefahr von 329 Professoren an deutschen Hochschulen, sondern vielmehr, inwieweit ein Burnout die Qualität in Forschung und Lehre der betroffenen Professoren beeinflusst. Ausweislich ihrer Modellschätzungen finden die Verfasser, dass ausgebrannte Professoren weniger publizieren, weniger Drittmittel akquirieren aber keine schlechtere Lehre organisieren. (HoF/Text übernommen).

      https://www.fachportal-paedagogik.de/literatur/vollanzeige.html?FId=1144386#vollanzeige

    • Arbeitsbedingungen an Universitäten: Weg mit den Lehrstühlen!

      Ein Gastbeitrag von Jule Specht

      In der Hoffnung, irgendwann eine Professur zu bekommen, lassen sich junge Wissenschaftler auf extrem schwierige Arbeitsbedingungen ein. Gegen die jahrelange Unsicherheit protestieren inzwischen nicht nur Doktoranden und Postdocs, sondern auch junge Professoren wie die Psychologin Jule Specht. Gemeinsam mit anderen Mitgliedern der Jungen Akademie schlägt sie deshalb vor, die Hochschulen umzubauen. Ihre Forderung lautet: Departments statt Lehrstühle.

      Stellen Sie sich vor: Sie arbeiten Vollzeit, bekommen aber nur eine halbe Stelle bezahlt. Nicht weil es Ihnen an Qualifikation mangelt – im Gegenteil, Sie gehören zu den am besten ausgebildeten Menschen im Land, haben studiert oder sind sogar promoviert. Sie tun das unter anderem deshalb, weil Ihr Vertrag nur noch wenige Monate läuft und die Anschlussfinanzierung ungesichert ist. Aus diesem Grund zögern Sie auch die Gründung einer Familie hinaus. Schließlich pendeln Sie wöchentlich einmal quer durch die Republik, um Partnerin oder Partner zu sehen. Seit Jahren schon. Mal in die eine, mal in eine andere Stadt. Alles in allem ist das weder eine gute Basis für Familiengründung und Work-Life-Balance noch für Muße zu guten Ideen und ambitionierten Projekten.

      Was in vielen Arbeitsbereichen undenkbar scheint, ist in der Wissenschaft Alltag. Ein Beispiel: Eine Doktorandin arbeitet als wissenschaftliche Mitarbeiterin durchschnittlich um die 40 Stunden pro Woche, oftmals auf halben Stellen, und erhält dafür laut des Bundesberichts Wissenschaftlicher Nachwuchs ein Nettoeinkommen von durchschnittlich 1.261 Euro. Also etwa 7,50 Euro pro Arbeitsstunde. Auch nach der Promotion wird es oft nicht besser: immer wieder Befristungen, Jobwechsel, Pendeln, Umziehen. Außerdem sind viele Stellen inhaltlich einem Lehrstuhl untergeordnet, also keineswegs frei in Forschung und Lehre.

      Planbarkeit fürs Leben, Freiheit für die Forschung

      Auf diese schwierigen Bedingungen lassen sich viele junge Wissenschaftlerinnen und Wissenschaftler ein – in der Hoffnung, irgendwann eine unbefristete Stelle zu bekommen. Das Problem: Diese Jobs gibt es kaum noch. Zum einen, weil die Wissenschaft immer stärker durch Drittmittel gefördert wird: Die so finanzierten Projekte und Stellen sind so gut wie immer befristet. Zum anderen werden auch die Grundmittel, die den Universitäten langfristig zur Verfügung stehen, immer häufiger für befristete Stellen eingesetzt, zurzeit 75 Prozent davon. Die Folge: Einer gleichbleibend geringen Anzahl an Professuren steht eine steigende Anzahl an befristet beschäftigten Wissenschaftlern gegenüber. Etwa vier von fünf hoch qualifizierten Wissenschaftlerinnen gehen letztendlich leer aus – nachdem sie über viele Jahre hinweg hohe Leistung gezeigt haben und ihr Leben einem prekären Job untergeordnet haben.

      So kann es nicht weitergehen. Wir müssen jungen Wissenschaftlerinnen früher Sicherheit und Planbarkeit geben und gleichzeitig mehr Freiheit für ihre Forschung und Lehre. Der Schlüssel dazu ist, wissenschaftliche Arbeit anders zu organisieren. Im bisherigen Lehrstuhlsystem kann lediglich ein Bruchteil, nämlich etwa 13 Prozent der Wissenschaftler, als Professorin oder Professor frei forschen und lehren und auf oftmals unbefristeten Stellen arbeiten. Sie sind die „Sonnenkönige“ des Systems und genießen viele Privilegien. Der Rest gehört zum wissenschaftlichen Mittelbau, arbeitet also meist in Unsicherheit und Abhängigkeit von den Lehrstuhlinhaberinnen und -inhabern. Um das zu ändern, sollten wir uns von den Lehrstühlen verabschieden – zugunsten einer Departmentstruktur.

      Die Rolle der Professoren verändert sich

      In einer Departmentstruktur gibt es mehr Professuren und weniger Mittelbau. Zentrale Entscheidungen über Ressourcen, Einstellungen und Entfristungen liegen nicht mehr bei einzelnen Lehrstuhlinhabern, sondern sie können im Department gemeinsam getroffen werden: entweder bei regelmäßigen Treffen – oder das Department wählt demokratisch Verantwortliche für einzelne Entscheidungsbereiche. Die wissenschaftliche Laufbahn beginnt bei einer Departmentstruktur in Graduiertenzentren. Diese Zentren, an denen die Doktorandinnen und Doktoranden promovieren, sind dem gesamten Department und nicht einzelnen Professuren zugeordnet. Als nächster Karriereschritt kann nach der Promotion eine befristete Professur folgen, die bei hervorragender Leistung in Forschung und Lehre entfristet wird – sogenannte Tenure-Track-Professuren. So entstehen früher als bisher langfristige Perspektiven. Und statt jahrelanger Wechsel zwischen unterschiedlichen Universitäten und Lehrstühlen wird die wissenschaftliche Karriere nach der Promotion auch innerhalb einer Universität möglich.

      In einer Departmentstruktur ändert sich die Professorenrolle erheblich. Professorinnen sind weniger Wissenschaftsmanagerinnen als aktiv Forschende, die im engen Austausch mit den Studierenden lehren. Die zahlreichen Aufgaben bei Prüfung und Begutachtung, Betreuung und Personalführung, Transfer und Selbstverwaltung verteilen sich auf mehr Schultern, was die Professoren entlastet. Gleichzeitig werden die Kernaufgaben in Forschung und Lehre gestärkt. Davon profitieren auch die Studierenden: Sie lernen bei Menschen, die Erfahrungen in der Lehre sammeln und darauf aufbauen können, anstatt bei Dozentinnen und Dozenten, die von Semester zu Semester wechseln.

      #Lehrstuhlsystem

      https://www.zeit.de/arbeit/2018-07/arbeitsbedingungen-universitaeten-lehrstuhl-befristungen-wissenschaftler-jobs

    • Arbeitsbedingungen an Universitäten: Die Lebenslüge

      Von Anna-Lena Scholz

      Junge Wissenschaftler beklagen prekäre Arbeitsbedingungen, die Uni-Chefs halten dagegen: Befristungen müssen sein! Jetzt wird der Streit endlich ausgetragen, sogar im Kino.

      Das akademische Leben in Deutschland hat es ins Kino geschafft. Weitermachen Sanssouci heißt der Film, eine Satire. Überzeichnete Figuren, skurrile Dialoge. Ein Zerrbild der Universität, das allerdings all jenen, die dort arbeiten, höchst realistisch anmuten dürfte. Präzise seziert der Regisseur Max Linz die Frage: Ist der wissenschaftliche Sektor ein guter Arbeitgeber?

      Der Film kommt zu einem Zeitpunkt, da es in vielen Wissenschaftlerseelen kocht. Denn die Kanzlerinnen und Kanzler der Universitäten (das sind jene, die das Geld verwalten) haben gerade die viel diskutierte „Bayreuther Erklärung“ veröffentlicht. Darin fordern sie, dass sich die Universitäten offensiv zu befristeten Arbeitsverträgen bekennen – und damit das glatte Gegenteil dessen, was die jungen Wissenschaftler derzeit unter dem Schlagwort #FrististFrust erstreiten wollen: mehr Entfristungen. Der Konflikt spaltet die Wissenschaft. Ein Zusammenschluss wissenschaftlicher Mitarbeiterinnen und Mitarbeiter sprach von einer „Bayreuther Bankrotterklärung“; die Gewerkschaften halten die Hochschulleitungen für „verantwortungslos“. Letztere aber sind dankbar für die klare Ansage, die das Papier macht.

      Die Schmerzpunkte des Wissenschaftsbetriebs sind vielfältig, auch im Film: Die Professorin Brenda Berger, gespielt von Sophie Rois, leitet in Berlin ein – Achtung, hier setzt die Satire schon ein – Institut für Simulationsforschung. Es soll abgewickelt werden, falls es nicht positiv evaluiert wird. Nervös flattert Berger durch ihr Büro, beruft Teamsitzungen ein, engagiert eine Unternehmensberaterin, um „Workflow und Feedback zu optimieren“. Die Universität ist hier keine Bildungsstätte voll erleuchteter Geistesmenschen. Stumpf stehen die Wissenschaftler vor ihren Studierenden, eifrig dienen sie sich den Geldgebern an: Wie wäre es, schlägt eine junge Wissenschaftlerin vor, den Forschungsbericht in Bast zu binden? „Das sieht dann direkt nach was aus.“

      Bergers Mit- und Gegenspielerin ist ihre Doktorandin Phoebe Phaidon (Sarah Ralfs). Eine 28-Prozent-Stelle bietet Berger ihr an, „das ist nicht besonders anspruchsvoll“; nur ein paar „administrative Dinge“ müsse sie erledigen, ansonsten wäre Zeit, sich „einzulesen, die Richtung zu sondieren“. Denn Zeit, betont Berger, sei „die wichtigste Ressource im Leben einer Wissenschaftlerin“. Die Miete bezahlen kann man davon freilich nicht, wie beide wissen, und derweil Phoebe sich auf ihrem Stuhl windet ("Ich, ähm, hmmm"), schweift Berger gedanklich ab. In süffisantem Ton legt sich die Stimme von Sophie Rois über das Vorstellungsgespräch: „Sie war eine jener hoch qualifizierten jungen Leute, bei denen man sich fragte, warum sie nie etwas gegen ihre Situation unternahmen. Ihre Arbeit jedenfalls machten sie gut.“

      Der Zielkonflikt ist klar, im Film wie in der Realität. Hier die Professorin, eine von 48.000 – dort jene hoch qualifizierten jungen Leute, das sind rund 300.000 Menschen, die das Statistische Bundesamt als Doktoranden und wissenschaftliches Personal unterhalb der Professur erfasst. 93 Prozent dieses Nachwuchses sind befristet angestellt. Etwa die Hälfte dieser Arbeitsverträge läuft weniger als ein Jahr. Auf die Einjahresstelle folgt eine siebenmonatige Projektverlängerung, ein zehnmonatiger Anschlussvertrag, eine zweimonatige Elternzeitvertretung – und so fort, über Jahre, Institutionen, Städte hinweg. Wer von den Hunderttausenden es schließlich auf eine Lebenszeitprofessur schafft, entscheidet sich im Schnitt erst mit 42 Jahren: zu einem Zeitpunkt, da der außerakademische Sektor mit hoch spezialisierten Wissenschaftlerinnen kaum mehr etwas anzufangen weiß (und umgekehrt).

      –-> #film: Weitermachen Sanssouci

      https://www.zeit.de/2019/45/arbeitsbedingungen-universitaeten-mittelbau-promovieren

    • Weitermachen Sanssouci

      Ab 24.10.2019 deutschlandweit im Kino.

      Die Erde hat nicht die ideale Gestalt einer Kugel. Sie sieht vielmehr aus wie eine Kartoffel. Klimaforscherin Phoebe soll helfen, am Institut für Kybernetik den Klimawandel zu simulieren.  Alles hängt von einer erfolgreichen Evaluation am Ende des Semesters ab. Nudging wird zum Zauberwort. Studierende unterbrechen den Betrieb.  Phoebe versucht, hinter das Rätsel der Simulation zu kommen. Die Apokalypse beginnt. 

      Nach „Ich will mich nicht künstlich aufregen“ verschaltet Max Linz in seinem zweiten Spielfilm am Beispiel des fiktiven Instituts für Kybernetik der Berliner Universität die Simulation des Klimawandels mit der Wirklichkeit der Universitätsbetriebs, um auf komödiantische Weise die Frage zu stellen, wann man sich darauf geeinigt hat, dass der Zukunftshorizont sich auf die nächste Deadline verengt und Befristung die einzige Kontinuität ist.

      Mit
      Sarah Ralfs
      Sophie Rois
      Philipp Hauß
      Bernd Moss
      Maryam Zaree
      Bastian Trost
      Leonie Jenning
      Luis Krawen
      Martha von Mechow
      Max Wagner
      Anna Papenburg
      Olga Lystsova
      Kerstin Grassmann
      Jean Chaize
      Friedrich Liechstenstein

      Drehbuch - Max Linz, Nicolas von Passavant
      Bildgestaltung - Carlos Andrés López
      Ton - Andreas Mücke-Niesytka
      Szenografie - Sylvester Koziolek
      Kostümbild - Pola Kardum
      Maskenbild - Julia Böhm, Ferdinand Föcking
      Musik - Gajek
      Mit Liedern von Franz Friedrich & Valeria Gordeev
      Montage - Bernd Euscher, René Frölke
      Produtkion - Maximilian Haslberger
      Regie - Max Linz
      Eine Koproduktion von Amerikafilm mit dem rbb, gefördert durch das Kuratorium Junger Deutscher Film, Medienboard Berlin-Brandenburg und BKM.
      Entstanden im Rahmen der Initiative Leuchtstoff von rbb und Medienboard Berlin-Brandenburg.

      https://vimeo.com/360738724

    • Eine Längsschnittstudie über Promovierende und Promovierte

      Nacaps steht für National Academics Panel Study und ist eine neue Längsschnittstudie über Promovierende und Promovierte. Nacaps erhebt erstmals systematisch Daten zu Karriereverläufen von Hochqualifizierten in Deutschland - für Forschung, Hochschulen und Wissenschaftspolitik.

      https://www.nacaps.de

    • @_kg_ : j’ai mis deux références sur academia que tu as indiquées :
      https://academia.hypotheses.org/lheure-est-greve/dissent-in-european-higher-education

      Les autres concernent surtout les étudiant·es (c’est évidemment important, mais ça mérite un chapitre à part) et certaines références sont très intéressantes, mais elles dates un peu... du coup, c’est vraiment bien d’avoir tout sur ce fil de discussion, que je vais ajouté à la métaliste...

    • unter_bau

      Selbstverständnis

      Wie könnte eine kämpferische Gewerkschaft für den Hochschulbereich aussehen? Darüber machten sich ab Anfang 2015 einige Menschen aus verschiedenen Statusgruppen der Uni Frankfurt Gedanken. Im April 2016 ging diese Initiative dann an die Öffentlichkeit. Im November 2016 erfolgte dann die Gründung einer alternativen Hochschulgewerkschaft für die Goethe-Universität Frankfurt. Ihr Ziel ist es, die Verhältnisse nicht einfach mitzuverwalten, sondern sie umzugestalten.

      Arbeitsbedingungen werden prekarisiert und Stellen abgebaut, Arbeiten outgesourct und Belegschaften gespalten, Zwang im Studium erhöht und kritische Inhalte verdrängt, die soziale Selektion verschärft und Bildung der Verwertung von Humankapital unterworfen… Weder die Vertretungen der Beschäftigten noch die Proteste von Studierenden konnten dem etwas entgegensetzen. Es fehlt ein organisatorisches Herzstück, welches die Kräfte und Kämpfe bündelt. Vor allem mangelt es an einer Gewerkschaftspolitik, welche die Machtstrukturen an den Hochschulen aufbricht, die jene Entscheidungen bedingen.

      Macht von unten aufbauen

      Grundsätzlich bedarf es einer Organisation, die Einfluss auf Alltag und Struktur der Hochschulen nimmt sowie Erfahrungen aus Kämpfen weitergibt – und das kontinuierlich. Wir orientieren uns dabei am Konzept einer inklusiven Basisgewerkschaft, wie es aus anderen Ländern bekannt ist. In ihr soll Platz sein für alle, die sich gegen die Verhältnisse wehren und sie überwinden wollen – unabhängig von ihrer Statusgruppe. Ob WiMis, Reinigungs- und Mensakräfte, Hilfskräfte, Lehrbeauftragte, Studierende oder Verwaltungsangestellte – wir brauchen eine föderale Gewerkschaft, in der die Basis koordiniert agiert.

      Gewerkschaft anderen Typs

      Unsere Vorstellungskraft reicht aus, um gewerkschaftliche Praxis auch jenseits der hierarchisch organisierten Sozialpartnerschaft zu denken. Die Gewerkschaftsbasis soll selbst über Aufgaben, Forderungen und Vorgehensweisen entscheiden. So soll ein Raum geschaffen werden, in dem wir uns ermächtigen und Solidarität miteinander üben. Dabei interessiert uns mehr als die Arbeitsbedingungen. Unser Ziel ist eine soziale Hochschule in basisdemokratischer Selbstverwaltung: Ihre Angehörigen sollen gleichberechtigt mitbestimmen, ihr Profil nicht von wirtschaftlichen Interessen bestimmt sein.

      Blick über den Tellerrand

      Als Beschäftige und Studierende an der Hochschule ist diese der Ausgangspunkt für unsere eigenen Kämpfe. Allerdings funktioniert sie nicht losgelöst vom Rest der Gesellschaft, deren Herrschaftsverhältnisse uns stets in Gestalt materieller Zwänge entgegenschlagen. Die Chancen auf eine soziale Neuausrichtung der Hochschule, ja des Bildungsbereiches generell erhöhen sich daher, wenn sich unsere Kämpfe mit denen in anderen Gesellschafts- und Lebensbereichen verbinden. Wir suchen daher aktiv den Kontakt mit anderen Initiativen, Netzwerken und Organisationen – lokal, überregional und international.

      Alle Interessierten sind herzlich dazu eingeladen, zum Gelingen der Organisation beizutragen. Kommt vorbei zu den Treffen unserer Gewerkschaft und bringt euch ein! Öffentliche Termine könnt ihr unserem Kalender entnehmen. Ihr könnt euch aber auch in unseren Interessiertenverteiler eintragen, über den ihr Einladungen zu Veranstaltungen, Versammlungen und Arbeitstreffen zum Reinschnuppern erhaltet. Und wenn ihr generell auf dem Laufenden sein wollt, was im unter_bau so geschieht, dann abonniert doch unseren monatlichen Newsletter, in dem die neuesten Entwicklungen zusammengefasst werden.

      #réseau #syndikat_combatif #Frankfurt

      https://unterbau.org/unteruns/selbstverstaendnis

    • @cdb_77 oui, tout à fait ;-) Je t’ai laissé un message Facebook mais t’as pas vu je pense...donc pour ce fil : je rassemble tout et ensuite tu peux voir s’il y a des turcs tu penses pertinent à ajouter quelques part...

    • Sinon, tu peux aussi construire ta première métaliste...
      Tu rassembles sur différents fils de discussions des choses qui te semblent aller ensemble, et tu fait une liste où tu compiles les différents fils de discussions en mettant en avant la thématique et en mettant le lien URL dudit fil de discussion...
       :-)

    • Compris ;-) ...juste une question de démarche : pour ’réutiliser’ les commentaires de ce fil dans les différents fils de métaliste, pour ne pas tout refaire, tu fais comment ? Cliquer sur ’modifier’ ensuite copier coller de ce fil au nouveau fil ?

    • University workers of the world, unite! Reflections on the paradox of German academic precarity (Nicolas Pons-Vignon)

      Dr. Nicolas Pons-Vignon [Ela Bhatt Visiting Professor, ICDD, University of Kassel]

      Discussant: Dr. Alexander Gallas [ICDD, University of Kassel] - first part of the comment available only

      ICDD, Kassel, 17 December 2019

      Nicolas Pons-Vignon is an economist, senior researcher at the University of the Witwatersrand (South Africa) and Ela Bhatt Visiting Professor at the ICDD (University of Kassel) from October to December 2019. In his farewell talk “University workers of the world, unite! Reflections on the paradox of German academic precarity” he presents an outsider’s perspective on the situation of German university workers, while reflecting on the strategies used to combat it, starting from the premise: What can we learn from the experience of precarious workers outside of Germany to empower the struggles here? The discussant is Alexander Gallas, faculty member of the ICDD at Kassel University.

      Notes

      ’Studentische Hilfskräfte’ financed through budget for ’Sachmittel’
      Precarity of ’PrivatdozentInnen’
      Hierarchy
      Gender roles (2005 15% —> 2015 23%)
      Unter_bau Frankfurt
      Bayreuther Erklärung
      Short-term contracts justified by the argument: ’folgenden Studierendengenerationen eine Chance ermöglichen [sic]’
      Power relations
      Professors, coming from academia, are not trained to management/organization
      Activism can be punished (working in the system you’re fighting)
      Only 9% of university staff is member of unions
      Germany = one case of many across the globe
      Confrontational strategy necessary —> university administration doesn’t feel frightened by the movement
      People join movements if they feel hope
      ’I’m the object and the subject of the research’

      "It’s important to tell the story and to tell it internationaly" (Pons-Vignon)

      https://univideo.uni-kassel.de/video/University-workers-of-the-world-unite-Reflections-on-the-paradox-of-German-academic-precarity-Nicolas-Pons-Vignon/13c7631e7d27c2d1317ad1d8b7cbdc69

      #iccd #work #precarity #university #academia #Germany #fixed-term_contracts

    • Précarité et diversité dans l’enseignement supérieur en Allemagne… parlons-en !

      Un groupe de chercheur·es s’est réuni à Cologne le 6 mars 2020 pour former une sorte alliance symbolique avec les grèves ayant cours en France et au Royaume-Uni.

      Le groupe “diversity precarious” lutte, depuis l’Allemagne, contre la poussée néolibérale dans le monde universitaire.

      Une chercheuse a envoyé à Academia une carte mentale réalisée à partir des notes du brainstorming issues de cette journée : qu’elle en soit remeciée.

      https://academia.hypotheses.org/22100

  • Directrice d’école à Pantin : « Non, ce n’était pas une personne fragile. Ce n’est pas ça » (Libération)
    https://www.liberation.fr/france/2019/09/27/directrice-d-ecole-a-pantin-non-ce-n-etait-pas-une-personne-fragile-ce-n-

    Cet enseignant s’approche pour témoigner, puis recule à mesure qu’il parle, angoissé à l’idée que sa hiérarchie puisse l’identifier dans l’article. « On a reçu des pressions pour qu’on se taise.
    […]
    « Comment se fait-il que l’institution ne soit pas représentée ce soir ? Comment peuvent-ils considérer que ce suicide ne concerne pas l’institution ? » rage une mère d’élève. Ces derniers jours, la colère est venue se mêler à la tristesse. Une ancienne collègue s’avance avec plus d’assurance : « On ne peut pas laisser dire que c’était une dépressive sans enfant, fragilisée par le décès de ses parents. Non ! Christine, c’était une bonne vivante, une rigolote. Physiquement, c’était un roc. Pas du tout la personne chétive et fragile comme ils essaient de faire croire. Mais alors pas du tout. »
    […]
    Tous décrivent une femme engagée et souriante, qui aimait son travail. […] Une battante du quotidien. […] Combien de fois je l’ai vu acheter avec son argent des fournitures scolaires, fatiguée de réclamer.
    […]
    « Cette lettre. C’est exactement ça. Mot pour mot ce que l’on vit tous », dit une enseignante d’une voix à peine audible. « Ce truc de tout faire pour les élèves, avec de moins en moins de moyens… Nous sommes nombreux à le partager. » Elle se reconnaît aussi dans ce sentiment d’impuissance face aux familles en détresse « qui viennent vous trouver parce que l’école est l’une des dernières institutions. On écoute, mais on est désarmé. On est sans moyens ». Les larmes sont au bord des yeux. « C’est difficile à comprendre de l’extérieur mais son geste, c’est un acte militant. Pour qu’on l’écoute enfin. »

    #école #enseignant·es #salariat #suicide_au_travail #burn_out #PasDeVagues #détresse_sociale

  • Education Nationale : quand le travail pousse au suicide
    https://www.franceculture.fr/societe/education-nationale-quand-le-travail-pousse-au-suicide

    Ce drame illustre la souffrance que vivent de nombreux agents des institutions publiques que ce soit dans l’éducation, à l’hôpital, dans la police, dans le travail social. […] On se suicide dans toutes ces institutions que l’on « modernise » : France Télécom, la SNCF, la RATP, etc.
    […]
    Les réformes successives qui y sont mises en œuvre, cette réorganisation permanente, […] produisent deux effets : premièrement, les agents ont l’impression que ces réformes les empêchent de travailler. Deuxièmement, s’ils se sont investis dans l’éducation, dans la santé ou dans le travail social, c’est parce qu’ils croyaient aux missions de l’institution : une bonne pédagogie, prendre soin des malades, etc. Faire bien son travail c’était correspondre aux valeurs de l’institution. Mais à présent, l’organisation, tous ces nouveaux outils de gestion présentés comme devant améliorer les choses en fait les mettent en difficulté, non seulement les empêchent de travailler, mais leur font perdre le sens du travail et les valeurs qu’ils avaient mis au centre de leur choix professionnel.
    […]
    Mais pour moi, au niveau collectif et politique, l’urgence consisterait à les traiter comme des sujets, non pas comme des objets de réforme, comme des sujets individuellement et collectivement capables d’élaborer des réponses aux problèmes qui sont posés.

    #école #enseignant·es #salariat #suicide_au_travail #burn_out #PasDeVagues #maltraitance #management #organisation_paradoxante

  • Suicide d’une directrice d’école : « Dans sa lettre, elle met des mots sur notre quotidien » (Libération)
    https://www.liberation.fr/france/2019/09/26/suicide-d-une-directrice-d-ecole-dans-sa-lettre-elle-met-des-mots-sur-not

    C’est difficile et beaucoup de collègues craquent. Après la lettre, l’administration a mis en place une soi-disant cellule d’écoute. Les premiers mots étaient pour nous rappeler notre devoir de réserve, de discrétion. En insistant sur le fait que ce courrier était une pièce de justice, qu’il fallait la remettre à la police et ne pas la diffuser. C’est vraiment ça qui compte ? »

    #école #enseignant·es #salariat #suicide_au_travail #burn_out #PasDeVagues

  • Silence, on meurt (Laurence De Cock, Blog Médiapart)
    https://blogs.mediapart.fr/laurence-de-cock/blog/260919/silence-meurt-0

    Et alors la question qui vrille l’estomac plus encore que le dégout est assez évidente : Qu’est-ce qui est suffisamment puissant et froid pour parvenir à éteindre le soleil ?
    […]
    La réponse tient en une phrase : « Je remercie l’institution de ne pas salir mon nom ».

    #école #enseignant·es #salariat #suicide_au_travail #burn_out #PasDeVagues

  • Le bord du gouffre
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2019/06/17/le-bord-du-gouffre

    C’est terrible de savoir que quelqu’un va craquer et d’être absolument impuissante à l’empêcher de quelque façon que ce soit. C’est ce que je vois tous les matins : mon patron ponctuel va craquer, c’est une évidence. C’est le cercle vicieux habituel : pour être plus rentable, il a fortement agrandi son troupeau. Pour pouvoir […]

    https://0.gravatar.com/avatar/fae7880a13ff373ef7ab14b76ec88027?s=96&d=identicon&r=G

  • 25 mai 2019, reconnaissance du #burn_out par l’#OMS ! | Au temps pour toi
    https://www.autempspourtoi.eu/25-mai-2019-reconnaissance-du-burn-out-par-loms

    Le 13 mai dernier encore, sur France Inter la Ministre du #travail Muriel Pénicaud, interrogée sur les suicides à France Télécom et le syndrome d’épuisement professionnel (burn-out) a répondu que « ces sujets là sont des sujets internationaux. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dit très fermement après étude que ce n’était pas une maladie professionnelle. »

    Même s’il ne rentre en application qu’en 2022, le vote d’aujourd’hui vient donc à présent changer la donne, et ouvrir la voie de la reconnaissance au niveau national, sur base de cette étape internationale. Il faut ici préciser que si le burn out peut donc désormais être nommé « maladie », il n’est pas certain qu’il soit rapidement répertorié comme « maladie professionnelle ».

  • Notes désordonnées sur la cristallisation de novembre 2018 | Le blog de la revue Temps Critiques
    http://blog.tempscritiques.net/archives/2286

    (Il est assez intéressant que mardi 27 novembre la réponse de Macron, à la tête de l’État, à la poursuite des blocages mis en place par les « Gilets jaunes » soit à ce point empêtrée dans les tics et manies de la technostructure, comme si cette formulation extra-terrestre augurait de l’échappement d’une situation grosse donc d’ingouvernabilité, selon le vieil adage qu’une ère de révolution se profile quand les gouvernants ne peuvent plus gouverner et que les gouvernés ne veulent plus l’être)

    Mes réflexions sont nées de l’intuition approximative lors de la foire aux fruits oubliés de St-Jean-du-Gard (en Cévennes), le samedi 24 novembre que ce lieu où il y avait foule était peut être l’un de ceux, ce jour-là de forte mobilisation jusque sur les Champs-Élysées à Paris, où il y avait le moins de « gilets jaunes » ; à quoi tenait cette déduction hasardeuse ? Qu’à St-Jean-du-Gard affluait une population qui n’était pas en perdition, quoique certainement en hostilité avec, par exemple l’État nucléaire et son chef, héros de la technostructure. Alors que les « Gilets jaunes » incarnent la bonne volonté flouée, au bord du #burn_out. L’une cultive un pas de coté, l’autre a les deux pieds dedans.

    Mon sentiment, très peu sociologique d’une population en France séparée en trois grandes tendances est le suivant : une est de peu d’intérêt ici, c’est celle qui tire son épingle du jeu, matinée d’élitisme et de cynisme. Quant aux deux autres, l’une anticipe autant que faire se peut sur la dislocation en ayant déjà rompu subjectivement et souvent en pratique avec les principaux déshonneurs de cette vie en société (consommation médiatique, entassement urbain, consommation clinquante, etc. au profit d’une prise en main de son alimentation – jardins potagers – de sa santé), l’autre s’applique à vouloir continuer vaille que vaille, les yeux encore rivés sur un modèle social encore chatoyant et revivifié par la quincaille numérique, parce que rien d’autre ne lui paraît possible, parce qu’elle n’en a pas les moyens, parce qu’elle ne veut pas s’en donner les moyens qui signifieraient l’impossibilité définitive de monter dans l’échelle sociale ou plutôt l’assurance de rétrograder.

    L’une est décidément dans l’évitement et le contournement, en se ménageant des marges d’autonomie – au pire des « oasis » – tandis que l’autre, pieds et poings liés dans le salariat, le pavillon à crédit et les traites de la bagnole n’a pas de marge de manœuvre, et de sa « galère » individualisée ne peut que fantasmer (sondage de 85 % d’opinions favorables sur le mouvement des « Gilets jaunes ») sur cette initiative de gens de bonne volonté venue de nulle part.

    L’alternatif rentre rarement en conflit ouvert et jusqu’au-boutiste face à l’ordre et l’État : si ce n’est le cas de la Zad de Notre-Dame-des-Landes où la possibilité de pousser jusqu’au bout le refus a été rendu possible aussi par la création de larges marges d’autonomie et de réseaux d’auto-subsistance.

    La vie humaine capitalisée ne connaît plus l’art de la subsistance, elle ne connaît que le manque sans cesse reconduit. Et c’est contre cette reconduction, cette fois sous la bannière de la transition écologique, piège et chantage que tout le monde sentait se profiler pour le maintien des mêmes intérêts en place, que des gens anonymes et désarmés disjonctent et se retrouvent (de là à dire que c’est le premier #burn_out_collectif … !).

    De là à ce que les deux faces (comme pile et face) de la contradiction sociale (comment mener son existence individuelle sans liberté collective) ne soient plus face-à-face (ou dos à dos ?) mais en résonance ? L’une, s’appropriant des cris de rage de l’autre, la mesure de la petitesse de ses expérimentations pourtant louables mais insuffisantes, et l’autre, lasse d’être acculée s’appropriant l’art de la distance cultivée par la première, non pas pour se dérober au choc mais pour le densifier à l’aide d’une subsistance commune.

    Venant, le 29 novembre 2018


    Mason Lindroth

    https://masonlindroth.tumblr.com

  • Be careful with each other
    Rushdia Mehreen et David Gray-Donald, Briarpatch, le 29 août 2018
    https://briarpatchmagazine.com/articles/view/be-careful-with-each-other

    We all know of an activist group that brands itself as “non-hierarchical” but is riddled with unspoken and insidious hierarchies. When some activists organize without sleeping for days or can dedicate all their time to organizing, it puts pressure on other members to match their standards of productivity and output. Those who contribute at extreme levels often gain more knowledge of the group’s goings-on, build more social capital, and claim more decision-making power. The invisible hierarchies that are created are hard to name and harder to dismantle.

    This dynamic calls for feminist and anti-capitalist ethics of care: focusing on and acknowledging effort and impact rather than performance or outcome; encouraging interdependence through shared and rotating tasks; and affirming and supporting members regardless of their level of output.

    We don’t need to be friends to be comrades
    David Camfield, Briarpatch, le 17 septembre 2018
    https://briarpatchmagazine.com/blog/view/we-dont-need-to-be-friends-to-be-comrades

    Many people burn out or stop being active (these aren’t the same, though lots of burned out people do stop being active) because of mistakes in their political outlook. Some of us don’t realize we need to pace ourselves for the long haul. We may overestimate what relatively small groups can accomplish, or how likely they are to win victories. When we don’t see victories, sometimes we decide we just have to try harder. Or we start to blame each other. These mistakes are connected to weaknesses in our politics and how we understand the ground on which we fight.

    Caring About Thriving
    Convergence Journal, février 2017
    https://politicsandcare.wordpress.com/2017/04/05/caring-about-thriving

    #Militantisme #Hiérarchie #Care #Efficacité #Domination #Solutions #Amitié #Burn_out

  • Claire, prof à bout dans le 94 : « Si rien ne change, je démissionne » (L’Obs)
    https://www.nouvelobs.com/rue89/notre-epoque/20180427.OBS5850/claire-prof-a-bout-dans-le-94-si-rien-ne-change-je-demissionne.html

    Claire aime son métier, mais elle ne dispose pas des moyens nécessaires pour l’exercer correctement. Au point d’envisager de tout plaquer.

    #éducation #école #enseignant·e·s #REP #burn_out #violences #manque_de_moyens

  • Santé au travail. En Marche refuse de débattre sur le burn-out | L’Humanité
    https://humanite.fr/sante-au-travail-en-marche-refuse-de-debattre-sur-le-burn-out-649787

    L’Assemblée nationale a repoussé jeudi la proposition de loi sur le burn-out du député FI #François_Ruffin. Et elle ne l’a pas fait de n’importe quelle manière, puisque la majorité a voté une motion de rejet, mettant fin aux discussions avant même l’examen des amendements déposés, par 86 voix conte 34. Plus tôt, l’élu de la Somme avait appelé à faire « reconnaître comme #maladies_professionnelles les #pathologies_psychiques résultants de l’#épuisement_professionnel », citant les cas de citoyens dont le cerveau a été « broyé » au travail. Cette proposition, déposée dans le cadre de la niche parlementaire de la France insoumise, invitait à prendre à bras-le-corps la question du #stress au #travail, reconnu comme premier risque pour la santé des travailleurs dans le monde par l’Organisation mondiale de la #Santé.

    #burn_out #macronisme

  • “L’hôpital est malade” : des infirmiers racontent leur enfer quotidien
    04/10/17 16h05
    Par
    Amélie Quentel
    A l’heure où une récente enquête de la Fédération nationale des étudiants en soin infirmiers (Fnési) estime alarmant le bilan de santé des élèves soignants, force est de constater que, côté titulaires, la situation est également préoccupante. Nous avons interrogé plusieurs d’entre eux - professionnels ou personnes toujours en formation - qui nous ont raconté leur quotidien fait de pressions et d’humiliations, ou encore leur sentiment d’être parfois maltraitants avec les malades, faute de temps et de moyens. A l’hôpital, force est de constater que le burn out et la dépression ne touchent pas que les patients.

    Au sein de l’hôpital public français, quand vous faites part de votre détresse au travail, on vous considère comme “une emmerdeuse”. Voilà ce qu’a subi Aurélie*, infirmière bretonne de 29 ans. C’était il y a trois ans, et pourtant, le souvenir de ce moment d’une violence inouïe reste vif dans la mémoire de cette jeune femme au rire communicatif – c’est du moins ce qu’on a perçu au téléphone.

    A l’époque, sa propension à l’hilarité ne fait plus vraiment partie de sa vie : Aurélie est alors plongée dans une dépression sévère. En cause, une longue période de roulement de nuit imposée par la direction de son hôpital, dans le Finistère, que son corps, déjà fatigué par le job en soi, ne supporte pas bien. Elle ne dort plus, prend des anxiolytiques et des somnifères, est “au bout du bout”.

    Quand elle commence à avoir des pensées suicidaires, elle se résout à aller voir la médecine du travail, qui l’enjoint à expliquer sa situation à la DRH. Laquelle lui dira gentiment, en quinze minutes top chrono car, bon, on n’a pas que ça à faire quand même de s’occuper des collègues qui vont mal, qu’elle est “une épine dans son pied” du fait de ses désidératas, et qu’elle “avait cherché, en vain, à la virer, en lui cherchant une faute grave”. Pas de chance : les appréciations d’Aurélie, à l’époque stagiaire en passe d’être titularisée, sont bonnes. Elle obtiendra finalement gain de cause et changera d’horaires.

    Des histoires comme celles d’Aurélie, il en existe des myriades. Elles se terminent parfois moins bien, en témoignent des cas de suicides, comme celui d’Emmanuelle Lebrun, infirmière travaillant au Havre qui, persuadée à tort d’avoir commis une erreur mortelle sur un bébé, avait décidé de s’appliquer un traitement similaire à elle-même en 2016 – l’enfant avait finalement survécu, comme le rappelle ce papier du Monde. En fait, de l’avis des principaux concernés, la situation des soignants serait peu à peu devenue intenable.

    “Cocotte-minute”, “l’hôpital est malade”, “malaise des blouses blanches”... Les infirmiers n’ont pas assez d’expressions pour exprimer leur désarroi face à leurs conditions de travail, de plus en plus dégradées de l’avis des personnes titularisées depuis de longues années au sein des établissements de santé.

    "La moindre chose me paraît insurmontable"

    Côté étudiants en soins infirmiers, le constat est également sévère. En témoigne cette enquête de la Fnési, (Fédération nationale des étudiant.e.s en soins infirmiers) dont les chiffres – et surtout les causes qui les sous-tendent – donnent le vertige : 76,5 % d’entre eux estiment être obligés de travailler à côté pour subvenir à leurs besoins financiers tandis que 78,2 % se déclarent “tout le temps ou souvent stressé”, que 75,4 % racontent être épuisés physiquement ou encore en très mauvaise santé psychologique (26,2%).

    Les conséquences de ce bilan de santé préoccupant : des crises d’angoisse et des épisodes dépressifs, des velléités suicidaires voire des passages à l’acte, une consommation élevée de médicaments… “Parfois, je me dis : “ça me saoule, pourquoi je fais ça ?” Et, en même temps, j’ai envie de faire ce métier… Avant, je n’étais pas du genre à me décourager mais, plus le temps passe, plus je me décourage vite. La moindre chose me paraît insurmontable”, nous raconte Hélène*, 24 ans, stagiaire de 3e année dans un hôpital du sud-est de la France.

    La jeune femme semble un peu émue en racontant son parcours, explique avoir fondu en larmes quelques heures plus tôt en répondant à une simple question posée par une formatrice : “Comment se passe ton stage ?” En fait, Hélène a peu à peu perdu confiance au gré de ses différentes expériences, peinant à trouver sa place – le sentiment d’être “un boulet” collé à ses chaussures d’hôpital – au point de ne pas se sentir “légitime” à être titularisée, alors même que “dans un an, [elle est] censée être opérationnelle”. A-t-elle songé à aller consulter un médecin pour parler de son mal-être ? “Non. Si je m’arrête, ça peut remettre en cause mon diplôme et mon stage. J’ai peur qu’on croit que j’en ai rien à foutre du boulot.”

    D’autres, à l’image de Pauline, 21 ans, n’ont tout simplement parfois pas les sous pour se soigner. “Ce sont des études qui coûtent cher [En moyenne, le coût de la rentrée d’un étudiant en soins infirmiers est de 2 577,10 € selon une étude de la Fnési, alors même que ces élèves seraient en général, selon une enquête de la DRESS citée par le syndicat, issus de catégories socio-professionnelles plus modestes en comparaison d’autres filières paramédicales, ndlr]. Cela arrive qu’on réfléchisse à deux fois avant d’aller chez le médecin car on n’a pas les moyens – et donc, on ne se soigne pas.”

    La jeune femme rappelle à raison que les étudiants infirmiers ont un grade licence, mais pas une licence stricto sensu, ce qui les empêche souvent d’avoir accès aux services universitaires, malgré des partenariats mis en place dans certains établissements – une ineptie selon les syndicats infirmiers. Et qu’il faut acheter la blouse, les pinces, les ciseaux et tutti quanti. En perte de confiance après plusieurs humiliations – “Nos encadrants sont parfois très cassants. Une fois, l’une d’entre elles m’a dit : “Si tu as réussi ce soin, c’était le coup du hasard.” Je suis beaucoup dans le doute et dans l’attente de la critique” – elle se dit à présent que, “si [elle] avait su comment se passait la formation, [elle] se serait peut-être ré-orientée”.

    Un état de détresse constaté depuis plusieurs années par la Fnési, comme nous l’explique par téléphone sa secrétaire générale Ludivine Gauthier, elle-même étudiante infirmière : “La problématique existe depuis longtemps, mais il y a une sorte de tabou à l’hôpital à ce propos. Heureusement, les étudiants sont au fait que ce n’est pas normal, et sont actuellement dans une dynamique de dénonciation de ce qu’il se passe.”

    "Sur le fil"

    Le sentiment que les pouvoirs publics occultent leurs problèmes depuis des années est prégnant chez les soignants, qui, au-delà d’être entendus par nos gouvernants, aimeraient être écoutés – ce qui n’est pas tout à fait la même chose. Idem du côté de leur hiérarchie. “Avant, les hôpitaux étaient dirigés par des médecins, des gens qui avaient un regard médical, se remémore avec nostalgie Isabelle*, infirmière depuis plus de trente ans. Petit à petit, ce sont des gestionnaires affublés de pièces de monnaie à la place des yeux qui ont pris leur place. On a l’impression qu’un mec peut passer de gérant d’une concession automobile à directeur d’hôpital…”

    Passée à la fois par le public et le privé, par le poste de cadre ou de simple titulaire, elle se désole de la prégnance du travail administratif de plus en plus imposé aux infirmiers et infirmières, qui les “étouffe”. Une pression à la rentabilité, une chasse aux lits vides, autant de contraintes qui sont mal vécues par les personnels hospitaliers. “Mais la direction sait très bien que, malgré tout, la majorité d’entre nous se défoncera quand même pour s’occuper bien des patients, car on aime notre métier. Aussi, qu’on ne laissera pas tomber nos collègues en difficulté. De même, qu’on ne fera pas forcément grève car on vivrait mal de laisser nos patients, et que ça pourrait nous retomber dessus. Ils jouent là-dessus.”

    Elle est malgré tout conscience que les récurrentes coupes budgétaires et réductions de la masse salariale posent de gros soucis - et ce, tant en termes de rythme de travail pour les soignants que pour la qualité des soins prodigués aux patients. Parfois “sur le fil”, il n’est pas rare que, dans le rush, après des heures de boulot à courir partout, ils ne savent plus trop qui est qui, qui est dans quel lit, appréhension de “finir par faire une connerie”, impatience de rentrer chez soi, culpabilité forte de penser ainsi et de ne pas avoir le temps de mieux s’occuper des personnes à prendre en charge.

    “On m’a déjà appelée pour me dire “il nous faut des renforts, on est en train d’être maltraitants””, désespère Nathalie Depoire, présidente du syndicat Coordination nationale infirmière. Idem du côté des aides soignants, qui se retrouveraient parfois à “systématiquement mettre des couches” aux malades, par manque de temps. Nathalie Depoire estime “largement insuffisante” la réponse des pouvoirs publics face aux problèmes rencontrés, parle de “maltraitance institutionnelle” en sus de celle infligée parfois aux patients faute de temps et de moyens. “On pourrait largement avoir des revendications salariales, quand on voit comment on est mal payés par rapport à nos compétences et nos responsabilités. Mais l’urgence aujourd’hui, c’est de nous donner les moyens de soigner.”

    "L’ambiance entre nous devient parfois délétère"

    Le manque de reconnaissance pèse en effet sur les infirmiers, qui ont souvent le sentiment d’être “un pion”, des “petites mains” tenues de se taire parce que c’est comme cela que ça se passe - le comportement des patients eux-mêmes pouvant parfois être désagréable, les actes du type “je pisse partout dans la chambre mais je m’en fous car, après tout, vous êtes payés pour ça” pouvant arriver. Des pions d’ailleurs interchangeables : quand un service est touché par une réduction d’effectifs, un soignant peut se retrouver du jour au lendemain parachuté dans un autre. De quoi, même si “la formation est censée être polyvalente”, générer de l’anxiété et un sentiment de dévalorisation chez eux. “J’ai déjà reçu en larmes une femme qui était passée du service de chirurgie à celui d’oncologie - ce n’est pas du tout la même chose. Elle répétait qu’elle était nulle parce qu’elle avait des difficultés”, souffle avec tristesse Nathalie Depoire.

    Certains versent alors dans le défaitisme, d’autres dans l’énervement, d’autres dans tout cela à la fois. “J’ai pu voir certain en venir aux mains, se lamente la syndicaliste. L’ambiance entre nous devient parfois délétère.” Les rivalités entre services existeraient, de même que celles entre les différentes professions : aide-soignant VS. infirmiers par exemple, ou infirmiers VS. médecins - les actes de solidarité étant eux-aussi bien réels. "Je trouve que c’est très difficile de trouver sa place en stage, assure ainsi Sonia*, élève en deuxième année de formation qui, elle, est globalement heureuse de son cursus, estime que le fait d’être fatigué est propre à beaucoup d’étudiants et que "ce sont des attitudes et caractères personnels de certains qui posent souci".

    Entre encadrants et étudiants, aussi, le ton peut monter : les premiers n’ont pas le temps de s’occuper des seconds, qui, en conséquence, n’apprennent pas tout ce qu’il faudrait durant leurs stages, perdent confiance etc etc etc, voire sont parfois formés par des intérimaires et vacataires qui ne connaissent pas bien l’hôpital puisque, par définition, ils n’y restent pas de façon pérenne. “Les jeunes nous voient stresser, et eux aussi du coup : ça devient contagieux”, raconte par exemple Manon*, infirmière depuis sept ans en banlieue parisienne qui s’est parfois retrouvée à gérer vingt patients seule pendant plusieurs jours. Ces mêmes élèves seront pourtant amenés, une fois diplômés, à devenir encadrants eux-mêmes… Le cercle est en fait vicieux et surtout vicié par le manque d’argent. Ludovic*, enthousiaste étudiant en troisième année dans l’ouest de la France et appréciant parler en verlan - “j’adore ce boulot… et j’ai envie de changer les choses !” [bon ok là c’est pas du verlan, ndlr] - prévient : “Il faut montrer qu’il y a un problème. Avec les infirmiers, on pourrait être la sonnette d’alarme à l’échelle de l’hôpital : ça va finir par péter.”

    *Tous les prénoms ont été modifiés

    PS : Dans le ventre de l’hôpital, un documentaire diffusé mardi 3 octobre sur Arte revient sur cette question du mal-être des soignants. Le travail du réalisateur Jérôme le Maire, qui a passé deux ans dans une unité chirurgicale de l’hôpital Saint-Louis à paris, est disponible en replay ici.

    #burn_out #DRH (inhumanité des)

  • À propos de l’émission « Dans le ventre de l’hôpital » diffusée ce soir sur ARTE et dont le résumé figure ci dessous :

    A l’Hôpital Saint-Louis, à Paris, le bloc opératoire regroupant les activités chirurgicales fonctionne à la chaîne : quatorze salles en ligne ayant pour objectif de pratiquer chacune quotidiennement huit à dix interventions. L’organisation du travail, hyper-sophistiquée, est devenue pathogène. Stress chronique, burn-out et risques psychosociaux gangrènent l’hôpital. Consciente de ce problème, l’administration a commandé un audit sur l’organisation du travail afin de tenter de désamorcer le début d’incendie. L’objectif de ce film est de plonger au coeur du travail et de ses excès, quand l’embrasement menace. Après deux ans de recherche, le cinéaste, en collaboration avec Pascal Chabot, auteur de « Global Burn-out », a choisi de s’immerger dans cette situation particulière.

    à lire ou relire le livre de Pascal Chabot, « Global Burn Out » qui a inspiré cette investigation.
    https://lectures.revues.org/11524

    1« La philosophie est une réflexion pour qui toute matière étrangère est bonne et nous dirions volontiers pour qui toute bonne matière doit être étrangère » écrivait G. Canguilhem1. L’ouvrage de Pascal Chabot, par conséquent, porte son regard philosophique sur cet objet étrange et étranger à la philosophie : le burn-out. L’enjeu est de comprendre ce phénomène et de le situer « dans une époque excessive » (p. 12). En effet, le burn-out dépasse le cadre de la pathologie de l’individu, il est pathologie de relation : relation de l’individu à la société. En d’autres termes, l’épuisement professionnel n’interroge pas seulement l’homme ou la société, mais leurs rapports, c’est une « pathologie de civilisation ». Qu’est-ce qui caractérise le burn-out ? Quels sont les mécanismes conduisant à l’augmentation de sa fréquence d’apparition ? Pourquoi est-ce une pathologie de civilisation ? Et comment prévenir et lutter contre ce mal ? Autant de questions que l’auteur aborde afin d’établir de quoi le burn-out est-il le nom.

    On en parle ici aussi : http://www.philomag.com/les-livres/lessai-du-mois/global-burn-out-6754

    Le travail brûle. Aux racines philosophiques du burn-out, la course au « trop » qui consume jusqu’aux plus motivés. Radiographie sensible d’un mal de civilisation.

    Un #burn_out, c’est plus qu’une simple #dépression mais on préfère juger le malade plutôt que de combattre les vraies causes de la maladie.

    Voir aussi : https://seenthis.net/messages/634331

    • « Le burn out n’est pas une maladie professionnelle », dixit Agnès Buzyn, sinistre de la santé qui vient d’annoncer une série de catastrophes destinées à limiter les dépenses
      http://lelab.europe1.fr/le-multiplex-du-dimanche-22-octobre-avec-bayrou-buzyn-ciotti-et-le-mai

      « S’il y a une chose que je connais bien, c’est le burn-out des équipes médicales, notamment dans les hôpitaux », estime Agnès Buzyn, interrogée sur les conditions de travail des personnels hospitaliers. Pour autant, la ministre de la Santé explique que le burn-out ne sera pas reconnu comme une maladie professionnelle. Elle développe :"C’est un sujet que j’ai eu à traiter quand je présidais la Haute autorité de santé puisque j’avais été saisie par la ministre pour faire un rapport sur le burn-out. Aujourd’hui, il s’avère que ce n’est pas une maladie. C’est un ensemble de symptômes et donc, c’est très difficile, c’est très difficile aujourd’hui de décider que c’est une maladie professionnelle." On comprend donc que le burn-out ne sera pas reconnu comme une maladie professionnelle. « En tout cas, la Haute autorité de santé, à l’époque, avait rendu un avis défavorable », ajoute-t-elle. Haute autorité, elle venait de le dire, qu’elle présidait, donc.

      Il y a des tueries qui ont droit à un bel emballage
      Santé : Agnès Buzyn, l’atout social d’Emmanuel Macron
      http://www.lejdd.fr/politique/sante-agnes-buzyn-latout-social-demmanuel-macron-3471269

      #santé #déni #économie #guerre_aux_pauvres

    • Le 10 juin 2016, un décret a été publié permettant de faciliter la reconnaissance des pathologies mentales comme maladies professionnelles. Mais attention, sur la page du site Service- Public.fr, on est prévenu d’emblée : "Cet article est ancien, l’information n’est peut-être plus exacte. Vous pouvez néanmoins consulter cette page" .
      https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A10687

      Et là, en cliquant sur le lien de l’article « plus vraiment d’actualité », on apprend que :

      Depuis le 10 juin 2016, les pathologies psychiques peuvent être plus facilement reconnues comme des maladies professionnelles. Toutes les affections psychiques sont concernées et notamment le syndrome d’épuisement professionnel, communément appelé « burn-out ».

      En effet, le décret du 7 juin 2016 vient de mettre en place des mesures permettant de renforcer l’expertise médicale pour la reconnaissance des pathologies psychiques : ainsi, il sera possible de faire appel à l’expertise d’un médecin psychiatre à tous les stades de la procédure de reconnaissance d’une affection psychique. Ce décret comprend par ailleurs plusieurs mesures de simplification de la procédure d’instruction qui faciliteront à terme la reconnaissance de l’ensemble des maladies professionnelles, notamment celle des affections psychiques.

      Le texte s’applique à tous les assurés du régime général de sécurité sociale et du régime des salariés et des non-salariés agricoles.

      Ce décret permet l’application de l’article 27 de la loi du 17 août 2015 relative au dialogue social et à l’emploi (dite « loi Rebsamen ») qui avait consacré au niveau de la loi, la reconnaissance des pathologies psychiques comme maladies professionnelles.

      N’ayant aucune expertise en #droit_du_travail, ni en droit « tout court », je m’autorise néanmoins à la ramener en disant que :
      – Ce réajustement juridique n’est qu’un simple détricotage des avancées promises (car à ce stade, pour moi, ce n’étaient que promesses) par le précédent gouvernement.
      – il n’est même pas étonnant qu’Agnès Buzyn monte au créneau car elle est dans la logique d’action de la république en mode « marche ou crève » : elle sécurise et renforce le #management_toxique de ses ami·e·s les entrepreneur·euse·s et les #DRH.
      Les épuisé·e·s professionnellement apprécieront ...

  • Regardez en exclusivité « Dans le ventre de l’hôpital », le documentaire d’Arte - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/10/02/regardez-en-exclusivite-dans-le-ventre-de-l-hopital-le-documentaire-d-art


    J’ai trouvé ce documentaire complètement désespérant

    Jérôme Le Maire a posé ses caméras pendant plus d’un an dans les blocs chirurgicaux de l’hôpital Saint-Louis, à Paris. Son voyage est saisissant.

    #hôpital #rentabilité #burn_out #néo_libéralisme #conditions_de_travail

  • Un infarctus ? Non, madame, un Tako Tsubo - L’Obs
    http://tempsreel.nouvelobs.com/sante/20170928.OBS5277/un-infarctus-non-madame-un-tako-tsubo.html

    C’est une histoire de cœur brisé. Mais pas une histoire d’amour. Celle d’une maladie des temps modernes où le stress, à force de grignoter nos vies, fracasse nos cœurs. En France, on parle de « syndrome du cœur brisé ». Au Japon, où cette pathologie spectaculaire est mieux connue, cela s’appelle un « Tako Tsubo », c’est-à-dire un « un piège à poulpe ».

    L’image est amusante, la réalité l’est moins. Sous l’effet d’un stress répété, un jour, le cœur se contracte méchamment. Juste avant, le malade voit des petites taches noires danser devant ses yeux. Il est très fatigué, à bout de souffle. Et soudain, son palpitant fait des siennes. Le ventricule gauche se dilate, prenant la forme d’"un piège à poulpe", avant de revenir à la normale. C’est douloureux, c’est effrayant, et cela reste, chez nous, un mal mystérieux.

    La journaliste Danièle Laufer a eu le cœur brisé. Elle en a fait un livre, « le Tako Tsubo, un chagrin de travail » (*), dans lequel elle tente de comprendre ce qui lui est arrivé le soir d’hiver où, alors qu’elle lisait au lit un journal, elle n’a soudain plus rien compris aux mots qui noircissaient les pages. Urgences, examens divers. « Vous faites un infarctus », diagnostique une jeune cardiologue qui se ravise....

    #travail #burn_out #femmes

  • A #LCL, ces #suicides que la direction ne veut pas voir
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/050417/lcl-ces-suicides-que-la-direction-ne-veut-pas-voir

    Entre septembre 2016 et mars 2017, quatre salariés de la #banque LCL (ex-Crédit lyonnais) se sont suicidés ou ont tenté de le faire. Dans cette filiale du groupe #Crédit_agricole qui vit au rythme des restructurations massives, les risques psychosociaux sont préoccupants. Face aux alarmes lancées depuis plusieurs années par les syndicats et les médecins du travail, la direction pratique l’omerta.

    #Economie #burn_out #souffrance_au_travail

  • Le Sénat supprime le burn-out de la liste des maladies professionnelles - SudOuest.fr
    http://www.sudouest.fr/2015/06/25/le-senat-supprime-le-burn-out-de-la-liste-des-maladies-professionnelles-196

    Le Sénat a retiré mercredi le burn-out de la liste des maladies professionnelles, qu’avait introduit l’Assemblée nationale à l’occasion du débat en première lecture sur le projet de loi sur le dialogue social.

    Les députés avaient adopté un amendement socialiste, identique à un autre du gouvernement, disposant que « les pathologies psychiques peuvent être reconnues comme maladies d’origine professionnelle » aux mêmes conditions que les autres affections.
    « Lutter contre ce mal »

    La commission des Affaires sociales du Sénat a retiré cet amendement et les sénateurs, à majorité à droite, ont rejeté des amendements de rétablissement déposés par la gauche et le gouvernement.
    La rédaction vous conseille

    Pour Jean Desessard (écologiste), auteur d’un de ces amendements, « le burn-out touche de très nombreux salariés et le législateur se doit de mettre en œuvre les moyens de lutter contre ce mal ».
    L’Assemblée aura le dernier mot

    François Rebsamen, le ministre du travail, a souligné que le gouvernement est « très attaché » à cette disposition qui constitue « un progrès important dans la reconnaissance de situations de burn-out, qui s’accompagnera d’un accent très fort mis sur la prévention ».

    L’examen du texte, prévu jusqu’à vendredi au Sénat, sera suivi d’un vote solennel le 30 juin. II sera suivi d’une commission mixte paritaire chargée de trouver une version commune aux deux chambres. En cas d’échec, c’est l’Assemblée qui aura le dernier mot.

    Fin 2014, une étude révélait que plus de trois millions d’actifs français présentaient un risque élevé de faire un « burn-out », un arrêt de travail soudain à la suite d’un épuisement lié aux conditions de travail.

    #travail #burn_out #santé

  • Les profs, victimes « idéales » du burn-out (L’Express)
    http://www.lexpress.fr/emploi/gestion-carriere/les-profs-victimes-ideales-du-burn-out_1316349.html

    Au début de leur carrière, la moitié des jeunes enseignants serait en état d’épuisement professionnel, selon une étude. À l’origine du malaise des profs : manque de reconnaissance, pression, absence de soutien...

    Ni comptabilisé ni véritablement étudié, le burn-out des enseignants échappe aux radars de l’Education nationale. Pourtant, ce syndrome s’invite de plus en plus souvent dans les conversations de salle des profs ou sur les sites Internet.

    […]

    D’après une étude réalisée sur la qualité de vie au travail par Georges Fotinos et José Mario Horenstein, 30 % des enseignants pensent souvent à quitter leur travail et 44 % estiment ne pas être formés pour faire face aux besoins des élèves. Un constat accablant.

    #éducation #enseignant.e.s #souffrance_au_travail #burn_out #médecine_du_travail #MEN #ressources_humaines #administration #gestion

  • Remettre mon cerveau dans le droit chemin | Climb to the Stars
    http://climbtothestars.org/archives/2015/09/15/remettre-mon-cerveau-dans-le-droit-chemin

    “bilinguisme de lecture” — la lecture hypertexte, qu’on pratique en ligne, où on scanne, saute d’un truc à l’autre, etc, et la lecture longue, celle des livres ou des longs articles, celle qu’on a apprise à l’école et durant nos études. Notre cerveau adore la lecture hypertexte et s’y adapte merveilleusement bien, au point qu’on se retrouve effectivement comme drogués au zapping, et à avoir de la difficulté à lire non-stop un roman.