• François Dubet, sociologue : « La défense du statu quo scolaire est une défense de caste »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/05/15/francois-dubet-sociologue-la-defense-du-statu-quo-scolaire-est-une-defense-d

    L’explication de cette singularité n’est pas simple, mais une chose est sûre : les collèges et les lycées français sont particulièrement ségrégués. Cela signifie que les établissements les plus favorisés, d’une part, et les moins favorisés, d’autre part, participent d’un séparatisme scolaire accentuant fortement le seul jeu des inégalités sociales. A terme, derrière le décor de l’école républicaine, les élèves les plus favorisés se regroupent pendant que les moins favorisés d’entre eux sont contraints de rester ensemble.

    Les mécanismes de ces ségrégations sont parfaitement documentés et personne ne les conteste vraiment. D’abord, la carte scolaire reproduit très largement la répartition spatiale des inégalités. Ensuite, par les jeux des dérogations et, plus encore, par la présence des écoles privées, les familles les plus informées et les plus riches choisissent les meilleurs établissements et fuient ceux qui leur semblent trop populaires. Les seules inégalités spatiales sont ainsi redoublées par les choix des familles les plus favorisées.
    « Ghettos » scolaires

    Grâce à l’Indice de position sociale des établissements, auquel chacun peut accéder, on voit bien que le séparatisme scolaire est d’abord une affaire de « riches », financièrement et culturellement, pendant que les plus « pauvres » sont contraints d’aller dans des établissements de moins en moins favorisés. Les quelques établissements privés relativement populaires ne donnent pas le change : dans les grandes villes notamment, ils regroupent massivement les élèves venus de familles très favorisées. Ils participent activement d’un séparatisme qu’il est de bon ton de présenter comme une menace, sauf quand il s’agit du séparatisme des plus riches.

    après c’est #paywall

  • L’école des villes contre l’école des champs (France 3 Nouvelle-Aquitaine)
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/haute-vienne/ecole-villes-contre-ecole-champs-1436105.html

    200 à 300 classes vont être fermées à la rentrée prochaine en zones rurales en France, pour permettre notamment le dédoublement des classes en réseau prioritaire, en ville. La priorité fixée par le gouvernement laisse un goût amer à la campagne.

    Avec ce titre, tout est dit : la gestion comptable de la pénurie se traduit concrètement par la mise en concurrence des territoires et notamment des territoires délaissés : quartiers populaires et zones rurales.

    Le ministre a beau démentir avec l’agacement de l’expert omniscient, l’effet ressenti sur le terrain se confirme de semaine en semaine :
    – Education : pourquoi tant de fermetures de classes ? (Le Parisien)
    http://www.leparisien.fr/societe/education-pourquoi-tant-de-fermetures-de-classes-07-03-2018-7594245.php
    – Fermeture de classes en milieu rural : l’offensive contre Blanquer monte (Les Échos)
    https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/0301382654089-fermeture-de-classes-en-milieu-rural-loffensive-contre-blanqu

    Comme l’indiquaient Marion Audrain et Sylvain Grandserre, cette gestion des uns contre les autres est une bombe à retardement politique aux effets prévisibles désastreux :

    Dès lors, chacun comprend que le généreux principe du dédoublement ne pourra se faire qu’au détriment d’autres écoles, et donc d’autres enfants. […] Monte le sentiment que ce sont les écoles rurales qui vont faire les frais de l’apparente générosité ministérielle en direction des classes en difficulté. Bref, l’impression que l’on déshabille la campagne pour habiller la banlieue. […]
    Visiblement, la menace d’un éclatement de nos territoires semble peu prise au sérieux par des décideurs politiques urbains, souvent parisiens, qui n’ont vu aucun bureau de vote de la capitale placer le FN en tête du 1er tour des élections présidentielles (avec une moyenne de 5 % des votes pour ce parti à Paris).
    Rappelons-leur qu’au 2nd tour, dans nombre de nos campagnes, Marine Le Pen a été portée à des scores qui devraient appeler une toute autre vigilance, avec des villages atteignant les 70 % ! Comment expliquer à cet électorat - qui ne connaît des banlieues en général, et de l’immigration en particulier, que ce qu’en montre le journal télévisé - que l’école centenaire va fermer pour donner plus de moyens à des enfants qu’ils considèrent comme « étrangers » et « pas de chez nous » ?
    […] Et selon l’UNICEF, 2,5 à 3 millions d’enfants de notre pays vivent sous le seuil de pauvreté. Est-il bien raisonnable de vouloir ainsi les opposer, les mettre en concurrence ? […]
    Nous, enseignants en quartier sensible ou à la campagne, refusons qu’on nous oppose, qu’on oppose nos familles, qu’on oppose nos élèves.
    Source : “Carte Scolaire : la bombe à retardement (Marion Audrain et Sylvain Grandserre)”
    https://seenthis.net/messages/671269

    C’est bien cela qu’illustre le panneau sur cette image issue d’une mobilisation en milieu rurale…

    Le plus terrible c’est qu’il n’y a pas « 12 élèves par classe dans les quartiers » comme indiqué sur cette affiche :
    – seuls les CP et CE1 sont concernés avec déploiement progressif sur 3 ans (2017 : CP dédoublés en REP+ ; 2018 : CP dédoublés en REP et CE1 en REP+ ; 2019 : CE1 dédoublés en REP) donc les CE2-CM1-CM2 des quartiers classés « éducation prioritaire » ne sont et ne seront pas concernés.
    – la communication ministérielle a glissé de « CP à 12 élèves » à « CP dédoublés » et dans la réalité les classes peuvent tendre plutôt vers 16 (ce qui est moins que 28 mais 30% de plus que 12)
    – la contrainte du « à moyens constants » avant de venir pénaliser les écoles rurales s’applique d’abord aux écoles populaires concernées par les dédoublements de classes : (i) fermeture des dispositifs (maîtres supplémentaires voire RASED) dont elles bénéficiaient et (ii) augmentation à la marge des effectifs des autres classes de l’école accueillant des élèves avec un profil identique mais âgés de 2-3 ans de plus avec ce que ça implique en terme d’accompagnement et de gestion de classe.

    Ainsi, les deux territoires les plus fragiles de la République vont souffrir du manque d’ambition scolaire et de la doxa indépassable du « à moyens constants »… et pourtant mis en concurrence leurs habitant.e.s vont construire le fantasme de l’Autre qui captent tous les moyens… nourrissant en retour un double sentiment « d’abandon » pour le plus grands profits de l’extrême-droite.

    NB : sur @seenthis ces dernières semaines :
    – Enseignement : les écoles rurales sacrifiées pour ouvrir des doubles classes en ville   ? (Sud Ouest.fr)
    https://seenthis.net/messages/668582
    – Maternelles et écoles rurales risquent de payer le prix des CP et CE1 à douze élèves (Le Monde)
    https://seenthis.net/messages/670352
    – Les #écoles_rurales se sentent sacrifiées par l’Éducation nationale (@mediapart)
    https://seenthis.net/messages/670914
    – Classes à 12 élèves : le prix à payer (Blog L’instit’humeurs)
    https://seenthis.net/messages/671739
    – Classes de CP à douze élèves : une réforme à marche forcée (Le Monde)
    https://seenthis.net/messages/672283

    #éducation #école #dédoublement_CP #territoires #ruralité #école_rurale #carte_scolaire #quartiers_populaires #éducation_prioritaire #moyens_constants #mise_en_concurrence_des_territoires

  • Carte Scolaire : la bombe à retardement (Marion Audrain et Sylvain Grandserre)
    http://www.meirieu.com/FORUM/carte_scolaire_bombe_retardement.pdf

    Dès lors, chacun comprend que le généreux principe du dédoublement ne pourra se faire qu’au détriment d’autres écoles, et donc d’autres enfants. Au-delà des traditionnelles fermetures de classes, il va falloir renoncer aux dispositifs ambitieux du « plus de maîtres que de classes » ou à la « scolarisation dès 2 ans », mais aussi revoir les effectifs des enseignants des Réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED), sans parler des postes de remplaçants. Du coup, l’effet de « vase communicant » crée un réel malaise dont atteste la presse locale. Monte le sentiment que ce sont les écoles rurales qui vont faire les frais de l’apparente générosité ministérielle en direction des classes en difficulté. Bref, l’impression que l’on déshabille la campagne pour habiller la banlieue. C’est d’autant plus dommage que le contraire avait été affirmé par le Président de la République (17/07/2017) lors
    de la première conférence nationale des territoires : « Il n’y aura plus aucune fermeture de classes dans les zones rurales ».

    Visiblement, la menace d’un éclatement de nos territoires semble peu prise au sérieux par des décideurs politiques urbains, souvent parisiens, qui n’ont vu aucun bureau de vote de la capitale placer le FN en tête du 1er tour des élections présidentielles (avec une moyenne de 5 % des votes pour ce parti à Paris).
    Rappelons-leur qu’au 2nd tour, dans nombre de nos campagnes, Marine Le Pen a été portée à des scores qui devraient appeler une toute autre vigilance, avec des villages atteignant les 70 % ! Comment expliquer à cet électorat - qui ne connaît des banlieues en général, et de l’immigration en particulier, que ce qu’en montre le journal télévisé - que l’école centenaire va fermer pour donner plus de moyens à des enfants qu’ils considèrent comme « étrangers » et « pas de chez nous » ? Comment lutter contre le sentiment d’abandon quand ces populations ont vu fermer tour à tour un tribunal, la maternité, le bureau de Poste, les bureaux d’EDF ou de GDF, l’hôpital, la gare ? Depuis plusieurs années - avec une troublante continuation des gouvernements successifs de droite comme de gauche - un lent mouvement de concentration est à l’œuvre qui voit disparaître les petites structures à taille humaine au bénéfice de plus grands ensembles où il n’est guère prouvé que l’on apprendrait mieux. Le saviez-vous : désormais près de 40 % des communes n’ont plus d’école !
    Pourtant, le débat, bien que relevant d’un vrai choix de société, n’a jamais été rendu
    public. L’Observatoire des inégalités constate que les trois quarts des élèves défavorisés n’étudient pas dans des établissements de zones prioritaires. Et selon
    l’UNICEF, 2,5 à 3 millions d’enfants de notre pays vivent sous le seuil de pauvreté.
    Est-il bien raisonnable de vouloir ainsi les opposer, les mettre en concurrence ?
    […]
    Nous, enseignants en quartier sensible ou à la campagne, refusons qu’on nous oppose, qu’on oppose nos familles, qu’on oppose nos élèves. D’où qu’ils soient, ces enfants sont nos élèves. Ils méritent respect, attention, considération, ambition, loin des effets d’annonce et des tactiques politiciennes. Que notre système éducatif se donne les moyens de ses ambitions. Nous appelons le ministère de l’Éducation nationale à réagir d’urgence pour désamorcer la bombe à retardement qu’il a lui-même enclenchée. A quoi vont servir nos leçons de grammaire et de calculs si nos jeunes grandissent dans la haine les uns des autres ?

    #éducation #école #carte_scolaire #territoires #éducation_prioritaire #école_rurale #moyens_constants #mise_en_concurrence_des_territoires

  • Les #écoles_rurales se sentent sacrifiées par l’Éducation nationale
    https://www.mediapart.fr/journal/france/210218/les-ecoles-rurales-se-sentent-sacrifiees-par-l-education-nationale

    Une salle de classe à Marseille, en 2014. © Reuters Les ouvertures et fermetures de classes pour la rentrée prochaine ont été dévoilées. Les syndicats et élus dénoncent la perte de plusieurs postes en milieu rural. Ils jugent que ces écoles sont déshabillées pour permettre la mise en œuvre du dédoublement des CP et CE1 en éducation prioritaire, la mesure phare de l’exécutif. Le ministre de l’éducation nationale dément ce constat.

    #France #carte_scolaire #jean-Michel_Blanquer

  • A Paris, l’union de deux #collèges divise parents et enseignants
    https://www.mediapart.fr/journal/france/020217/paris-lunion-de-deux-colleges-divise-parents-et-enseignants

    Destiné à favoriser la #mixité_sociale, un projet de rapprochement entre deux collèges du même quartier, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, suscite la désapprobation d’une partie des parents, qui le jugent mal pensé. Mais pour ses défenseurs, la réticence du camp adverse est en réalité due à un refus de mélanger les enfants.

    #France #Antoine_Coysevox #carte_scolaire #Choukri_Ben_Ayed #éducation #Hector_Berlioz #Julien_Grenet #sectorisation

  • Appel du Collectif Apprendre Ensemble
    http://www.collectif-apprendre-ensemble.fr

    Dans de nombreux quartiers parisiens se côtoient des populations socialement diverses mais cette diversité se retrouve peu dans les établissements scolaires.

    Nous, parents d’élèves du 18ème et citoyens, sommes attachés à la mixité sociale dans les établissements scolaires car nous sommes convaincus qu’elle favorise la réussite de tous.

    Nous souhaitons une carte scolaire plus équilibrée et une garantie de son respect, ce qui rassurerait de nombreuses familles.

    Certaines écoles et certains collèges sont massivement fuis et pourtant, ce n’est pas sacrifier nos enfants que de les scolariser dans les établissements de secteurs.

    Nous avons fait ce choix et nous en sommes satisfaits mais nous souhaitons que la mixité perdure tout au long de la scolarité de nos enfants.

    Apprendre ensemble, c’est favoriser une cohésion qui manque tant à notre société.

    Nous en appelons aux consciences citoyennes et aux pouvoirs publics pour changer le paysage de nos écoles, et particulièrement du collège. Cela est possible ! Si nos enfants vont tous ensemble dans leur collège de quartier, les craintes liées à l’absence de mixité disparaîtront.
    Comment faire ? Préparons ensemble les rentrées prochaines au lieu de mettre en place des stratégies individuelles. Bref, parlons nous !

    #éducation #mixité_sociale #carte_scolaire #inégalités

  • Un moment mal choisi pour fermer des classes à Paris (Slate.fr)
    http://www.slate.fr/story/113931/fermeture-classes-paris

    Alors que les valeurs républicaines et le vivre-ensemble sont au cœur des débats politiques, enseignants et parents d’élèves s’inquiètent de la dégradation des conditions d’accueil dans la capitale, et ailleurs en France.

    En effet, qu’on se rassure, ça ferme aussi ailleurs.

    Intéressant de lire cette explication :

    Selon nos informations, 91 fermetures de classes sont prévues à Paris pour septembre. Dans certaines écoles, il semble que des classes ferment en même temps qu’est mis en place le dispositif « plus de maître que de classes », censé permettre à une école de compter un enseignant de plus que de classes. Résultat : en cas de fermeture de classe, il y a autant de professeurs qu’avant, mais davantage d’élèves par classe.

    Symptomatique d’un mode de gouvernance où ne compte plus que la com’ et les effets d’annonce et où tout se détricote sans cohérence dans le temps au fur et à mesure que de nouvelles priorités se médiatisent… #médiocratie

    #éducation #école #suppression_de_poste #carte_scolaire

  • Fermeture d’école en milieu rural (La petite Gascogne)
    http://nogarojournal.imadiez.com/2015/04/04/fermeture-decole-en-milieu-rural

    C’est généralement le début du déclin du village, l’un des derniers lieux de vie qui disparait, plus d’éloignement, plus de voitures et moins de convivialité.

    C’est aussi, très souvent, trop d’enfants par classe dans l’école de destination, un enseignement dégradé, une scolarité de moins bonne qualité.

    #éducation #ruralité #école_rurale #carte_scolaire #fermeture

  • « Un marché scolaire officieux s’est développé en France » (Agnès van Zanten, L’Humanité)
    http://www.humanite.fr/societe/agnes-van-zanten-un-marche-scolaire-officieux-s-es-548041

    À partir du moment où il y a une diversité, réelle ou perçue comme telle, de l’offre scolaire et une certaine liberté de choix des parents, on peut voir émerger des «  marchés scolaires  ». Dans certains pays, c’est tout à fait officiel. En France, c’est officieux. […] Cette concurrence existe aussi, désormais, entre établissements publics. 
Les options se sont multipliées dans les lycées et collèges (classes musique, danse, bilingues, etc.) permettant de déroger plus facilement aux règles classiques d’affectation selon le lieu de résidence. De véritable marchés officieux se sont développés, notamment dans 
les grandes villes.

    […]

    La recherche, tout d’abord, d’une «  bonne  » formation. Cet enjeu devient une réelle angoisse pour les familles tant, en France, le niveau initial est déterminant pour l’entrée dans l’emploi. […] Il y a, enfin, des préoccupations sociales, en particulier dans les familles favorisées ou une fraction des classes moyennes, avec un souci de «  l’entre-soi  » motivé par l’idée que l’on ne peut pas 
se développer pleinement avec des enfants 
de milieux défavorisés ou issus de l’immigration, qui font baisser le niveau parce que les enseignants doivent leur consacrer plus de temps… Au final, les parents focalisent beaucoup sur la nature du public dans l’établissement, pensant que seul ce critère détermine son bon fonctionnement.

    #éducation #carte_scolaire #marché_scolaire

  • Carte scolaire : la réforme a privilégié les plus privilégiés (Rue89)
    http://www.rue89.com/2013/08/09/carte-scolaire-reforme-a-fragilise-les-plus-fragiles-privilegie-les-plus-priv

    L’assouplissement de la carte scolaire mis en pratique depuis 2007 n’a pas eu les effets escomptés en termes de mixité sociale. Au contraire, elle a plutôt bénéficié aux élèves de milieux favorisés et aggravé les inégalités entre les collèges […].
    Élaboré par l’Inspection générale de l’Éducation nationale, le dernier rapport en date, […] note que « les preuves issues de la recherche » contredisent les thèses « largement diffusées » favorables à « l’introduction de mécanismes de marché dans l’éducation ».
    Loin d’« augmenter la qualité globale d’un système éducatif », l’assouplissement de la carte scolaire a renforcé les inégalités scolaires.
    […]
    Pour choisir le collège de leurs enfants, les parents ne s’appuieraient pas sur des critères rationnels mais plutôt sur des « réputations » et des « rumeurs anciennes », voire des « préjugés » sur la qualité des enseignements, le taux de réussite ou le climat d’étude.
    […]
    Citant des travaux de recherche récents, l’IGEN avance que quand la mixité sociale est favorisée, « le niveau moyen des élèves est meilleur et les écarts entre les bons et les faibles diminuent ».
    […]
    Les rapporteurs se montraient cependant convaincus que l’objectif de mixité pouvait être atteint grâce à « beaucoup de cohérence, de volonté et de persévérance ». Elles ont visiblement fait défaut.

    #éducation #carte_scolaire #inégalités #mixité_sociale

  • Mixité sociale à l’école : la France loin du compte, s’alarment trois experts (L’Express)
    http://www.lexpress.fr/education/mixite-sociale-a-l-ecole-la-france-loin-du-compte-s-alarment-trois-experts_

    Les pays qui ont su entretenir la #mixité scolaire et sociale de leur #École sont aussi ceux qui disposent de l’élite la plus reconnue. Toutes les études actuelles concordent, justice et réussite pour tous font très bon ménage, à l’échelle d’un pays comme à celle d’une classe.
    Il est également important d’affirmer le principe de mixité pour une autre raison, fondamentale pour notre société. C’est en effet à l’école que les enfants apprennent à vivre ensemble, à connaître, à respecter et à aimer leurs différences, à s’entre-aider et à s’enrichir mutuellement, et à devenir des citoyens en partageant des valeurs communes. Dans une société sécularisée et démocratique, l’idée-même d’une société unie et pacifiée repose donc sur la mixité de l’École.

    La France est malheureusement loin du compte. Nos établissements sont de plus en plus ghettoïsés, et cette évolution, déjà favorisée par un enseignement privé totalement libre de choisir ses élèves, a été aggravée par l’assouplissement de la carte scolaire décidé par la droite en 2007. De plus, en leur sein, la composition des classes ne respecte pas toujours le principe de l’hétérogénéité […].

    Nous ne sommes pas naïfs, la mixité scolaire ne sera pas aisée à rétablir ou à maintenir. La proclamation du principe devra être accompagnée dans le pilotage des établissements et par un renouveau pédagogique dans les classes. Des mesures de régulation et d’incitation devront être prises par l’État et les collectivités, et un plan ambitieux de formation mis en place afin que les enseignants, les inspecteurs et les chefs d’établissement adoptent et favorisent les méthodes pédagogiques fondées sur l’aide mutuelle et la #coopération entre élèves.

    #éducation #carte_scolaire

  • La carte scolaire, une réforme en trompe-l’oeil (LeMonde.fr)
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/02/13/la-carte-scolaire-une-reforme-en-trompe-l-oeil_1642623_3224.html

    S’il est un lieu où l’assouplissement de la carte scolaire est perceptible, c’est en zone d’éducation prioritaire. Mais là encore, selon ce rapport, le lien de causalité est plus ténu qu’il n’y paraît ; comme si la réforme n’avait fait qu’amplifier l’évitement de certains établissements. Les effectifs d’élèves dans les collèges labellisés Réseau ambition réussite (RAR) et Réseau de réussite scolaire (RSS) ont diminué entre 2006 et 2009, respectivement de 9 % et de 2 %, quand dans le même temps ceux hors éducation prioritaire augmentaient de 3 %. […]
    Des variations plus significatives à l’échelle locale que nationale : c’est ce que soutient également Choukri Ben Ayed, professeur à l’université de Limoges, qui appelle à prendre les différentes enquêtes dans ce qu’elles ont de complémentaire. « Elles convergent toutes, ou presque, pour souligner, localement, l’accroissement des processus ségrégatifs, soutient ce sociologue, mais les conséquences sont surtout perceptibles dans les espaces déjà fragiles, où les collèges qui étaient déjà les plus fuis le sont davantage encore, attisant le sentiment de disqualification de certaines familles. »

    #carte_scolaire #inégalités

  • Éducation : retour sur cinq ans de casse (L’Humanité)
    http://www.humanite.fr/societe/education-retour-sur-cinq-ans-de-casse-487847

    Les multiples #réformes lancées par Nicolas Sarkozy dans l’enseignement primaire et secondaire ont débouché sur un accroissement des inégalités scolaires, au profit des milieux les plus favorisés.

    Cet état des lieux se focalise sur quatre points auxquels ils manquent peut-être la mise en œuvre des évaluations et la question de l’individualisation des parcours (qui englobe et explique la fin de la politique d’éducation prioritaire.

    - Assouplissement de la carte scolaire.
    – Réforme de la formation des maitres.
    – Politique d’éducation prioritaire.
    – Appauvrissement de l’éducation nationale.

    Mais le point aveugle de cet article reste la question pédagogique… et pour cause, elle est loin de faire consensus à gauche de la gauche…

    #éducation #carte_scolaire #éducation_prioritaire #formation

  • Une offre d’emploi de l’administration soulève l’émoi d’un quartier sensible
    http://www.vousnousils.fr/2011/11/04/une-offre-demploi-de-ladministration-souleve-lemoi-dun-quartier-sensible

    Le libellé d’une offre d’emploi de l’#Éducation natio­nale a pro­vo­qué ven­dredi des réac­tions indi­gnées dans le quar­tier sen­sible de Toulouse concerné, décrit par l’appel à can­di­da­tures comme une zone « à forte concen­tra­tion eth­nique et reli­gieuse, proche de la ghettoïsation ». […]
    L’Inspection d’académie a objecté qu’il s’agissait d’une fiche de poste des­ti­née à des pro­fes­sion­nels aver­tis, pas à des parents d’élèves, et qu’elle reflé­tait une réalité.

    #stigmatisation #carte_scolaire