• « Cocon de lumière, niche de tous les savoirs » : une immersion au lycée, dans un centre de documentation pas comme les autres
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/aude/carcassonne/cocon-de-lumiere-niche-de-tous-les-savoirs-une-immersio
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/Z0xZ7KKDVkkQoFd-Vg2t9nBFuY0/930x620/regions/2024/03/01/veronique-et-mateo-au-cdi-65e1a34a74c36705911090.png

    Si vous n’avez pas compris l’importance des CDI et de l’éducation transversale, transdisciplinaire, par projet, mutuelle... ce film est pour vous.
    Si vous avez compris, cela renforcera largement votre intérêt... et votre plaisir.
    A voir.

    Véronique Gardair est enseignante documentaliste au lycée Jacques Ruffié de Limoux dans l’Aude. Elle a en charge le centre de documentation et d’information. Dynamique, souriante, la « Prof-doc » est attentive à tout et à tous. Le premier rayonnement c’est ce lieu qu’elle construit, telle une œuvre, depuis plus de 15 ans : le CDI. Le documentaire « Sans mouvement pas de lumière » nous y emmène en immersion.

    Documentaire « Sans mouvement, pas de lumière ». Un film écrit par Laurence Kirsch & Juliette Bourgoin à voir le jeudi 7 mars 2024 à 22h50, réalisé par Laurence Kirsch. Une coproduction France 3 Occitanie et Les Films du sud

    Des élèves, entourés d’une professeur, sont à la recherche d’objets, un peu à la manière d’une quête au trésor, lorsqu’un plan se fixe sur la carte du monde et sur le buste de voltaire. Belle entrée en matière. Nous sommes au centre de documentation et d’information (CDI) du lycée Jacques Ruffié de Limoux, dans la Haute-Vallée de l’Aude.

    #Documentation #CDI #Education

  • Avec la PAF de Roissy, qui traque les candidats à l’immigration irrégulière : « Le risque, pour nous, c’est de ne pas pouvoir les renvoyer »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/09/avec-la-paf-de-roissy-qui-traque-les-candidats-a-l-immigration-irreguliere-l

    Avec la PAF de Roissy, qui traque les candidats à l’immigration irrégulière : « Le risque, pour nous, c’est de ne pas pouvoir les renvoyer »
    Par Julia Pascual
    A l’aéroport international Roissy-Charles-de-Gaulle, « Le Monde » a suivi le quotidien de la police aux frontières qui tente de déjouer l’éventail des stratégies utilisées pour entrer de manière irrégulière dans l’espace Schengen. Un bureau d’où s’échappent les bribes d’une conversation musclée. A l’intérieur, un ressortissant sri-lankais est auditionné. La veille, il a été interpellé par la police aux frontières (PAF) de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle (CDG), en région parisienne. Il doit s’expliquer en garde à vue, dans les locaux défraîchis de la PAF, qui occupe un vieil immeuble de béton près du terminal 1. L’homme est soupçonné de participer à une filière d’immigration clandestine. « Ça faisait deux mois et demi qu’on était en enquête préliminaire, rapporte le commandant responsable des unités judiciaires de la PAF de Roissy-CDG, qui a souhaité rester anonyme. On pense qu’au moins cinquante-cinq personnes sont passées par le biais de cette filière depuis le Sri Lanka, pour un tarif moyen de 15 000 euros. »
    Le profil des candidats à l’immigration ? Des hommes modestes, souvent agriculteurs, sans diplôme. « Ils veulent échapper au quotidien dans leur pays et sont prêts à occuper n’importe quel emploi en Europe », poursuit le commandant. Pour les faire entrer dans l’espace Schengen, le réseau a employé la technique dite « du swapping » (« échange », en anglais). La manœuvre est la suivante : un Sri-Lankais se rend dans un aéroport, au Qatar ou à Abou Dhabi. Il reste en zone internationale, où il rencontre un « swappeur », un intermédiaire sri-lankais venu, lui, d’Europe, qui lui cède son billet d’avion retour pour Paris ainsi qu’un faux document d’identité pour voyager.
    « L’enquête a commencé quand on a trouvé cinq clandestins à la sortie d’un avion à Roissy. Deux heures plus tard, des personnes arrivaient sur d’autres vols sous la même identité. La même personne qui arrive par deux vols distincts, c’est impossible ! », raconte le commandant, dont les unités ont démantelé, en 2023, une dizaine de filières d’immigration clandestine.
    Le théâtre de leurs investigations : Roissy-CDG, le deuxième aéroport d’Europe en nombre de passagers, et le premier point d’entrée dans l’espace Schengen. En 2023, près de 70 millions de voyageurs ont transité par ce hub qui héberge le plus gros service de police de France : 1 800 agents, dont 800 gardes-frontières. Le défi, pour la PAF : assurer la sécurité de la frontière sans perturber le flux commercial d’un site qui génère 1,5 % du PIB national (agrégat des activités et emplois directs et indirects dans le transport, la logistique, le tourisme…). « On est l’un des rares services de police à avoir une telle imbrication avec une logique économique, explique Julien Gentile, le directeur de la PAF de Roissy. La fluidité, c’est la base pour ADP [Aéroports de Paris] et les compagnies aériennes qui vendent des correspondances d’une heure. »
    Un ressortissant d’un pays tiers doit pouvoir passer la frontière en quarante-cinq minutes, et un ressortissant de l’espace Schengen en une demi-heure. Comment, dans un délai aussi court, réussir à détecter les candidats à l’immigration irrégulière ? Grâce à un logiciel de gestion des files d’attente installé sur sa tablette, le commissaire Régis Orsoni, chef de la division du contrôle transfrontière, peut suivre à la trace des milliers de voyageurs aux abords des aubettes de la PAF. Un moyen de mesurer les temps d’attente et de projeter des équipes en renfort pour éviter que les contrôles ne ralentissent trop le flux des passagers.
    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Immigration : des flux en hausse, tirés par les étudiants, les salariés et les réfugiés
    Dans le contexte d’une baisse du trafic aéroportuaire liée à la pandémie de Covid-19, les effectifs de gardes-frontières ont été réduits, mais, tandis que les besoins sont de nouveau croissants, des administratifs, puis des contractuels, sont venus renflouer les équipes à marche forcée. Ils sont recrutés sans condition de diplôme et postés au terme de deux semaines de formation, à l’image de Marie, 21 ans, et Lena, 19 ans (les personnes citées par leur prénom ont souhaité conserver l’anonymat), arrivées à Roissy en juin 2023. La première est une ancienne adjointe de sécurité, la seconde s’est réorientée après une formation d’auxiliaire de puériculture.
    Régis Orsoni, chef de la division du contrôle transfrontière, à Roissy-Charles-de-Gaulle, le 22 novembre 2023.
    Aujourd’hui, dans la petite aubette qu’elles partagent, des heures durant, les deux jeunes femmes contrôlent des voyageurs et interrogent sans interruption des fichiers de police. Quatre bases de données sont systématiquement consultées : le fichier des personnes recherchées, le fichier Schengen des objets recherchés et celui des personnes recherchées, et le fichier Interpol des documents volés ou perdus. En 2023, il y a eu près de 30 000 détections, pouvant être en lien avec une simple déclaration de perte de papiers ou, plus rarement, avec un mandat d’arrêt international. « On détecte une vingtaine de personnes “fichées S” par jour, précise la commandante de police Adeline Trouillet. Mais, la plupart du temps, cela ne nécessite pas une action spécifique autre que de renseigner discrètement leur passage. »
    Les gardes-frontières s’assurent aussi du respect des conditions d’entrée dans l’espace Schengen : un vol de retour, une assurance-maladie, une certaine somme d’argent, un hébergement… « Pourquoi voyagez-vous en France ? Et votre réservation d’hôtel ? » (...)
    Alexandre Goliot est analyste en fraude documentaire et à l’identité, comme tous ses collègues de la brigade mobile d’immigration de la PAF. Les policiers de cette unité sont formés au repérage, sur un document, d’une qualité de papier inadéquate, de l’absence d’un filigrane… Ils agissent en « deuxième rideau », appelés par les gardes-frontières en cas de doute sur un voyageur ou projetés à la porte de certains avions pour passer au tamis, en moins de vingt minutes, les passagers dès leur atterrissage. Une vingtaine d’avions sont contrôlés chaque jour lors du débarquement. « Le but, c’est de déceler le plus rapidement les faux documents et les gens qui ont détruit leurs documents, précise le commissaire Orsoni. On a déjà retrouvé des passeports déchiquetés et cachés dans les toilettes ou dans les housses des sièges d’un avion. C’est comme ça que des gens se présentent aux contrôles aux frontières sans identité et sans provenance, pour qu’on ne puisse pas les réacheminer. »
    Pour brouiller les pistes, des personnes passent même plusieurs jours en zone internationale avant de se présenter aux postes de la PAF. Plus le temps écoulé est long, plus il est difficile de déterminer leur provenance. En 2023, quasiment 22 % des personnes non admises sont demeurées de nationalité « indéterminée ».
    .« Le risque, pour nous, c’est de ne pas pouvoir les renvoyer, reprend le commissaire Orsoni. En les détectant à la porte de l’avion, on sait d’où ils viennent, avec quelle compagnie ils ont voyagé, et on peut savoir quel document a été scanné à l’embarquement. » Les compagnies aériennes qui auraient failli à leur devoir de contrôle documentaire peuvent subir une amende de 10 000 euros par passager. Un moyen de les inciter à redoubler de vigilance lors de l’embarquement.
    Dans un bureau de la brigade mobile d’immigration, à quelques encablures des pistes de Roissy, une collection de documents falsifiés, contrefaits, usurpés ou obtenus indûment déborde des bannettes et remplit les tiroirs. En 2023, près de 870 documents ont été saisis aux arrivées, et 430 aux départs. Ils sont émiratis, espagnols, singapouriens, péruviens, bulgares, italiens, indiens… L’éventail des stratégies pour entrer dans l’espace Schengen par la voie aérienne est large. Des plus rudimentaires – comme le vol, mis au jour il y a quelques mois, de 500 documents de visa dans le coffre-fort du consulat espagnol de Yaoundé – aux plus élaborées, telles que le morphing, une technique qui consiste à imprimer une photo sur un document authentique en mixant les profils du propriétaire et de l’usurpateur. « On peut arriver, par infrarouge, à retrouver une partie de la photo d’origine », explique le lieutenant Gaël Szwec, chef des brigades mobiles de Roissy.
    Les « abus de transit » font partie des techniques parmi les plus éprouvées. Le principe : prévoir un voyage avec une escale dans l’espace Schengen et ne pas prendre sa correspondance. « En ce moment, des Marocains qui transitent par Roissy ne prennent pas leur vol de destination afin de se maintenir en France, illustre M. Orsoni. Ce sont souvent des hommes seuls, âgés de 18 ans à 30 ans, sans bagages. Ils ont des plans de vol peu crédibles, par exemple un Marrakech-Tunis ou un Casablanca-Dakar via Paris, donc on essaye de travailler avec les compagnies pour les bloquer au départ. (...) En cette fin d’année 2023, ils sont plus de quatre-vingts à occuper l’une des chambres de la ZAPI. Parmi eux, une multitude de profils : un Brésilien ignorant qu’il était frappé d’une interdiction d’entrer dans l’espace Schengen pour s’être maintenu en Italie au-delà de la durée autorisée par son visa étudiant il y a quelques années ; un Colombien de 22 ans venu faire du tourisme à Madrid sans avoir réservé de chambre d’hôtel ; un Iranien qui avait pour espoir de rejoindre l’Angleterre avec un faux passeport ; un groupe de cinq Egyptiens qui souhaitent se rendre en Italie pour travailler, certains comme charpentier ou peintre en bâtiment.
    (...) En 2023, quelque 6 250 étrangers ont été maintenus dans les locaux de la ZAPI, attenants aux pistes de décollage. Moins de la moitié d’entre eux repartent. Les autres finissent par entrer sur le territoire, faute d’avoir été réacheminés dans les délais, parce qu’ils sont admis à demander l’asile, parce qu’ils sont libérés par un juge pour un motif juridique de forme ou encore parce qu’ils régularisent leur situation. Une goutte d’eau, cependant, par rapport aux arrivées par voie terrestre. L’avion demeure le privilège des plus fortunés.

    #Covid-19#migrant#migration#france#CDG#migrationirreguliere#avion#schengen#visas#sante

  • Ecole inclusive : alertes sur un système qui craque

    De 134 000 enfants handicapés scolarisés en milieu dit « ordinaire » en 2004, ils étaient plus de 436 000 en 2022. Faute de formation et d’accompagnement, les professeurs se disent démunis et en souffrance, dans des classes déjà surchargées.

    .... les familles rappellent que de nombreux enfants handicapés recensés comme scolarisés ne le sont pas à temps plein, et que certains n’ont pas accès du tout à l’éducation – le ministère dit en ignorer l’effectif ; la jeune association Ambition école inclusive les estime à 200 000. De l’autre, « un véritable cri s’élève de la part des personnels » de l’éducation nationale au sujet de l’inclusion, prévenaient, en octobre 2023, Benjamin Moignard et Eric Debarbieux, auteurs de l’enquête sur le climat scolaire dans le premier degré. Près des trois quarts du personnel s’y disaient confrontés à des difficultés « fréquentes », voire « très fréquentes », avec des enfants « gravement perturbés » ou « présentant des troubles du comportement », soit deux fois plus qu’en 2011.

    « Enseignants démunis »

    A tel point que le Snudi-FO, syndicat minoritaire du premier degré, a appelé à la grève, le 25 janvier, contre l’« inclusion systématique et forcée » des élèves en situation de handicap en « milieu ordinaire ». Ce mot d’ordre, inédit, a indigné de nombreuses associations et n’a pas été repris par les autres organisations syndicales. Il est toutefois révélateur d’un désarroi dont tous les représentants des enseignants se font l’écho : la dénonciation de l’« école inclusive sans moyens » faisait partie des motifs de la grève intersyndicale du 1er février.

    « Les enseignants sont démunis face à certains troubles, notamment du neurodéveloppement, qui ne relèvent pas de nos compétences pédagogiques. C’est devenu l’une des principales causes de souffrance au travail », s’alarme Guislaine David, à la tête du premier syndicat du primaire, le SNUipp-FSU, soulignant la hausse des situations signalées dans les registres santé et sécurité au travail. Elle s’inquiète désormais que les « tensions résultant du manque de moyens » n’alimentent un rejet du principe même de l’inclusion – il a été attaqué, en 2022, par le candidat Reconquête ! à l’élection présidentielle Eric Zemmour.


    https://www.lemonde.fr/education/article/2024/02/06/ecole-inclusive-alertes-sur-un-systeme-qui-craque_6214976_1473685.html

    https://justpaste.it/cawb8

    edit les commentaires plaident pour la relégation dans des « structures spécialisées » (IME, etc.)

    #école #école_inclusive #ségrégation #AESH

    • Les accompagnants des élèves en situation de handicap, très précaires piliers de l’école inclusive
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/05/03/les-accompagnants-des-eleves-en-situation-de-handicap-tres-precaires-piliers

      Un rapport d’information du Sénat, publié mercredi, dresse un sévère bilan de la gestion et des conditions de travail de ces personnels, qui représentent pourtant le deuxième métier de l’éducation nationale en effectifs.
      Par Eléa Pommiers, 03 mai 2023

      En moins de dix ans, les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) sont devenus le deuxième métier de l’éducation nationale. Leur effectif a été multiplié par cinq en sept ans pour atteindre presque 124 000 personnes en 2022, presque exclusivement des femmes. Une progression fulgurante, dans le sillage de celle des enfants en situation de handicap dans les écoles, au nombre de 432 000 en 2023, contre 321 000 en 2017 et 134 000 en 2004. Ces professionnels sont désormais « le principal moyen de compensation du handicap », notait, dans un rapport rendu public en décembre 2022, l’inspection générale de l’éducation, et, de fait, les chevilles ouvrières de la scolarisation des élèves handicapés dans le cadre de « l’école inclusive ».

      Mais « l’essor, sur le plan quantitatif, de la fonction d’AESH ne s’est pas accompagné d’une même dynamique sur le plan qualitatif », déplore un rapport d’information du Sénat publié mercredi 3 mai. Une semaine après la conférence nationale du handicap (CNH), lors de laquelle le président de la République, Emmanuel Macron, a promis des mesures encore floues pour les accompagnants des élèves, le sénateur (Les Républicains) de la Savoie Cédric Vial, rapporteur de cette mission d’information, dresse un bilan sévère de la gestion « totalement inadaptée » de ces personnels par l’éducation nationale. Cette dernière, constate le rapport, n’était « indéniablement pas préparée à gérer, tant sur le plan juridique, administratif que budgétaire, cette nouvelle catégorie d’agents ».

      Dix ans après la création de ce métier en 2014, les AESH ne bénéficient toujours d’aucun statut de la fonction publique et cochent toutes les cases de la #précarité. Près de 80 % d’entre eux travaillent en contrat à durée déterminée (#CDD) – une proposition de loi adoptée en décembre 2022 autorise toutefois désormais le passage en contrat à durée indéterminée (CDI) après trois ans en CDD, contre six jusqu’alors.

      Leur rémunération moyenne est comprise, selon les sources, entre 750 et 850 euros net mensuels. La conséquence d’une grille de #salaire au #smic [horaire] sur les neuf premières années, doublée de l’impossibilité pour l’éducation nationale de proposer des temps complets à ces personnels, qu’elle ne peut embaucher que sur le temps de classe et non sur la pause méridienne et le temps périscolaire, à la charge des collectivités territoriales. Les temps complets concernent à peine moins de 2 % des accompagnants des élèves en situation de handicap. « Avec ces contrats, vous ne vivez pas », résume Elisabeth Garnica, présidente du collectif AESH.

      « Mon formateur, c’est Google »

      Dans le cadre de la CNH, Emmanuel Macron a réitéré sa promesse de campagne de proposer, en partenariat avec les collectivités, des contrats de trente-cinq heures aux AESH [absolument délirant en terme de charge de travail !]-, mais aucune modalité concrète de mise en œuvre n’a été avancée, alors que persistent des obstacles de financement et d’organisation du temps de travail pour les personnels.

      En plus de son contrat de vingt-quatre heures avec l’éducation nationale, Clarisse (elle n’a pas souhaité donner son nom, comme toutes les personnes citées par leur prénom), qui exerce dans le Val-de-Marne, cumule par exemple déjà les employeurs pour compléter les 800 euros qui rémunèrent ses vingt-quatre heures d’accompagnement : en plus de son contrat avec l’éducation nationale, elle a signé avec la ville pour deux heures quotidiennes sur la pause méridienne, et avec une association pour une heure trente d’études le soir.
      « Je fais des journées continues de dix heures quatre jours par semaine, et je n’atteins même pas 1 000 euros net par mois, ce n’est pas possible de nous faire travailler comme ça », s’agace cette accompagnante de 50 ans.

      Cette précarité salariale se double de conditions de travail unanimement décrites comme « pénibles » par les AESH, amenés à côtoyer tout type de handicap, du handicap moteur aux troubles du spectre autistique, en passant par les troubles de l’attention ou encore les troubles des apprentissages, sans formation spécifique. « Mon formateur, c’est Google », ironise Clarisse. Il lui a fallu cinq ans avant de recevoir la #formation de soixante heures désormais promise à tous les AESH durant leurs trois premiers mois d’exercice, mais c’était « trop tard » et « trop peu » pour la préparer à la diversité des situations individuelles.

      La plupart des accompagnants des élèves en situation de handicap accompagnent plusieurs élèves chaque semaine, l’#aide_mutualisée a pris le pas sur l’aide individuelle ces dernières années.
      « On est censé écouter les cours, comprendre, reformuler pour les élèves, les aider à écrire quand c’est nécessaire, rappeler les consignes, les canaliser, les calmer s’ils font des crises… Et on en a parfois plusieurs dans une même classe_, détaille Isabelle, qui travaille dans l’Hérault. Il faut être en alerte sans arrêt, après une journée de six heures vous êtes vidé. »

      « Défections de plus en plus nombreuses »

      La tâche est d’autant plus difficile que, comme le constatait l’inspection générale en décembre 2022, et comme le confirme à présent le Sénat dans son rapport, des enfants qui devraient être orientés vers des « établissements et services spécialisés » du fait de leur handicap sont scolarisés en « milieu ordinaire » faute de places dans les établissements médico-sociaux, et dépendent alors entièrement de l’aide humaine que représentent les AESH.

      Nadia accompagne ainsi une fillette de CP à Saint-Etienne qui attend une place dans un institut médico-éducatif. « Nous n’arrivons pas à nous comprendre, elle hurle dans la classe, me mord jusqu’au sang… », déplore l’accompagnante, payée 900 euros par mois pour son CDD de vingt-six heures, qu’elle envisage de ne pas renouveler à l’issue des trois ans. « On sait qu’on fait un travail utile, mais les conditions sont impossibles, c’est de l’exploitation », juge cette femme de 47 ans. L’ancienneté moyenne dans le métier est inférieure à trois ans.

      Le rapport d’information du Sénat s’ajoute à une série d’études précédentes alertant sur des conditions à l’origine d’un profond manque d’attractivité du métier, qui « fait face à une pénurie de plus en plus inquiétante de candidats, à une volatilité grandissante de ses personnels en poste, à des défections de plus en plus nombreuses ». Les remplacements n’étant pas assurés, les ruptures de prise en charge sont ainsi fréquentes pour les élèves. Bien qu’il estime que le recours de plus en plus systématique à « l’aide humaine » traduit « les dysfonctionnements d’un système d’inclusion scolaire » qui a « atteint ses limites », le rapport de Cédric Vial invite à une réforme urgente des « conditions d’emploi des AESH », dont le métier demande encore à être « professionnalisé ».

      Faudra-t-il pour cela redéfinir leurs fonctions afin de pouvoir proposer des temps complets ? Les spécialiser dans l’accompagnement du handicap et donc créer davantage de ponts avec le secteur médico-social, ou bien élargir leur mission à « l’accompagnement à la scolarité » et rapprocher leur travail de celui de personnels de vie scolaire comme les assistants d’éducation ? Cette dernière piste – loin de faire l’unanimité – a été avancée par l’exécutif dans le cadre de la CNH, mais le ministère de l’éducation explique que des « concertations » sont nécessaires et prendront du temps [En fait, la fusion des deux fonctions a manqué d’être adoptée sous forme de cavalier législatif dans la loi de finance, ndc]. Quoi qu’il en soit, conclut le rapport, « il ne peut pas y avoir de politique d’inclusion efficace et pérenne sans évolution notable du statut, du temps de travail et donc de la rémunération des agents chargés de l’accompagnement des élèves en situation de handicap ».

      Les revendications des AESH, qui se sont plus mobilisés que quiconque dans l’éduc nat ces dernières années
      https://www.sudeducation.org/tracts/la-lutte-continue-en-greve-le-3-octobre-aesh-un-metier-un-statut-une-r

      . la titularisation sans condition de concours, d’ancienneté ni de nationalité de tou·tes les AESH dans un corps de fonctionnaire par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire spécialisé·e ;
      . l’augmentation des salaires avec une grille de progression salariale à l’ancienneté, un salaire minimum à 2200 euros bruts (soit environ 1870 euros nets, primes et indemnités comprises) ;
      . l’accès aux primes et indemnités dans les mêmes conditions et aux mêmes montants que ceux fixés pour les autres personnels (notamment l’indemnité REP/REP+) ;
      . la reconnaissance d’un temps plein pour 24 heures d’accompagnement auxquelles s’ajoutent les heures connexes pour le travail de préparation, de suivi et de concertation ;
      l’abandon des PIAL et de la logique de mutualisation ;
      une véritable formation initiale et continue, sur temps de service ;
      . la création de brigades de remplacement pour assurer le remplacement des collègues absent·es ;
      . un droit à la mobilité, interacadémique et intra-académique.

    • Face aux défaillances de l’Etat, des accompagnants privés pour les élèves en situation de handicap
      https://www.lemonde.fr/education/article/2022/09/13/face-aux-defaillances-de-l-etat-des-accompagnants-prives-pour-les-eleves-en-


      AUREL

      Des parents sont contraintes d’engager leur propre AESH dit privé, souvent par le biais d’associations, avec l’accord des rectorats ou des chefs d’établissement. Au risque de la rupture d’égalité.
      Par Carla Monaco, 13 septembre 2022

      « Bonjour, nous recherchons une AESH privée pour accompagner notre enfant pour l’année scolaire 2022-2023. Nous proposons un contrat en milieu scolaire et des heures en plus en dehors si possible. » Bien avant la rentrée, les petites annonces de parents à la recherche d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) fleurissaient sur plusieurs groupes Facebook. Comme pour les enseignants, le métier d’accompagnant souffre d’un manque d’attractivité.

      L’annonce, en juillet, par le ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, du recrutement de 4 000 AESH à la rentrée 2022 n’a pas résolu entièrement le problème. Le 1er septembre, de nombreux enfants à besoins éducatifs particuliers (BEP, selon la terminologie officielle), pourtant notifiés d’un accompagnement par la Maison départementale des personnes handicapées, se sont retrouvés seuls, sans AESH, au risque de voir leur accès en classe entravé. Selon une enquête du syndicat des chefs d’établissement (SNPDEN-UNSA), publiée mardi 13 septembre, 44 % des personnels de direction du second degré manquaient d’au moins un AESH pour accompagner leurs élèves au moment de la rentrée.
      Face aux carences de l’Etat, des familles recherchent par elles-mêmes, ou par le biais d’associations, des AESH dits privés. « Nous étions obligés car la directrice nous a dit que notre fille ne pouvait pas être scolarisée sans AESH », raconte Sabrina (le prénom a été modifié), mère d’une enfant porteuse du trouble du spectre autistique (TSA). Avec son mari, ils ont embauché un accompagnant durant quelques mois en 2020 pour intervenir quinze heures par semaine aux côtés de leur petite fille dans son école à Courbevoie (Hauts-de-Seine) mais également à domicile. Malgré un contrat chèque emploi-service universel, qui permet que les dépenses soient remboursées à 50 % grâce au crédit d’impôt, le couple peine à couvrir toutes les dépenses, déjà acculé financièrement par le coût de la supervision de l’association et les honoraires des professionnels de santé pour son enfant. « On avait dû faire un crédit, c’était très compliqué. La psychologue superviseuse [de l’association] nous coûtait 70 euros de l’heure », ajoute Sabrina.

      « Rupture d’égalité »

      Le montant d’une prise en charge peut se révéler conséquent. L’association B-aba Autisme le chiffre à 1 141 euros par mois pour seize heures par semaine, accompagnement scolaire, supervision par des professionnels médico-sociaux et « coaching des intervenants et des parents » compris. « Il y a une vraie rupture d’égalité parce que les classes populaires n’y ont pas accès, ce n’est pas un service public », relève Manuel Guyader, AESH et représentant syndical SUD-Education, tout en déplorant que « la version service public » soit « vraiment au rabais, autant pour les personnels que pour les élèves ».

      Le recours à des AESH privés s’est développé principalement dans l’accompagnement d’enfants autistes et se pratique surtout dans les académies d’Ile-de-France. De nombreuses associations y proposent leur offre. Auparavant AESH dans le public, avant de s’arrêter après la naissance de son enfant, Céline Le Clanche a repris l’exercice en privé en mars dans l’académie de Versailles. « J’ai vu une annonce sur Facebook postée par une dame qui habitait la même ville que moi. J’ai sauté sur l’occasion. Après l’entretien avec les parents et la psychologue de l’association, j’ai été embauchée », retrace-t-elle. Elle intervient entre douze et seize heures par semaine en classe, et à domicile pendant les vacances. Lorsqu’elle s’est présentée pour la première fois à l’école, personne ne lui a rien demandé. « C’est assez étonnant. La psychologue avait dû envoyer mon CV », présume-t-elle.

      Initialement, l’intervention d’un accompagnant se faisait plutôt dans les établissements privés, plus souples. Mais depuis la loi dite handicap de 2005, qui garantit notamment l’inclusion scolaire des enfants handicapés, l’éducation nationale a progressivement ouvert ses portes mais a parfois du mal à assurer ce droit. « Quand il n’y a plus d’argent, l’accompagnement cesse et on invite les familles à se tourner vers des associations pour que l’enfant reste en classe. C’est un chantage, un stratagème illégal car une AESH peut seulement être recrutée par l’éducation nationale », tonne Jean-Luc Duval, du Collectif Citoyen Handicap, qui organise des opérations militantes.

      Convention particulière

      Le procédé peut surprendre, surtout avec le plan Vigipirate, limitant l’accès dans les écoles pour toute personne extérieure. Comment ces travailleurs peuvent-ils y intervenir ? Et leur « psychologue référent », censé leur rendre visite ? « Ces personnels embauchés sous statut privé n’ont pas un statut d’AESH. Si des familles ont recours à des personnes pour l’accompagnement de leur enfant, ce ne peut pas être dans la classe, sauf avec l’accord express du directeur d’école ou du chef d’établissement des professeurs concernés… », rappelle le ministère. L’autorisation prend la forme d’un papier signé par le chef d’établissement, l’association et l’inspecteur. L’AESH prend dès lors d’autres noms, comme accompagnant psycho-éducatif.

      Certaines associations bénéficient néanmoins d’une convention avec les services académiques. Après avoir présélectionné leurs accompagnants, elles les soumettent à l’Etat qui les recrute directement. « Leur coût est beaucoup moins élevé pour des familles qui n’auraient pas eu les moyens de se payer une accompagnante privée », se réjouit Jean-René Buisson, président de Sur les bancs de l’école, conventionnée depuis deux ans en Ile-de-France. Le rectorat de Paris reconnaît collaborer avec certains acteurs associatifs « pour le recrutement d’AESH dits privés comme explicitement prévu pour le champ de l’autisme via la loi de 2005 », et se félicite d’un « service de grande qualité avec une rotation moindre notamment du fait de leur formation de qualité ».

      Mieux payés, mieux formés que dans le public

      Salariés ou non de l’éducation nationale, ces accompagnants sont supervisés et formés par les associations, alors même qu’aucun lien hiérarchique officiel ne les y relie. C’est dans cet encadrement officieux que des AESH trouvent satisfaction. « Cette supervision fait tout parce que ce n’est pas un métier si facile. On peut parler des petites choses qui se sont moins bien passées avec un psychologue qui nous conseille et nous remotive », explique Astrid (qui n’a pas souhaité donner son nom de famille), qui a accompagné un collégien porteur de TSA pendant un an. En 2020, cette ancienne employée d’entreprise décide de se tourner vers l’accompagnement privé par le biais d’une association, « freinée » par la rémunération modeste proposée par l’éducation nationale, de 750 euros mensuels en moyenne. « J’étais mieux payée qu’une AESH publique », indique-t-elle, sans vouloir préciser ce qu’elle touchait.

      Mieux payés que dans le public, mieux formés aussi. Formations spécifiques sur l’autisme, les troubles « dys » et de déficit d’attention, méthodes d’apprentissages alternatives sont dispensées au sein des associations, sur le temps libre des accompagnants.

      Du côté de l’éducation nationale, la formation initiale s’étale sur 60 heures mais elle arrive souvent bien après la prise de fonction. Quant à son contenu, beaucoup le jugent insuffisant. « C’est plus que survolé, se souvient Christelle Stock, éducatrice spécialisée libérale, ancienne AESH dans le public et le privé dans le Vaucluse. Une grande partie porte sur le fonctionnement de l’éducation nationale. Or, nous, ce qu’on veut savoir c’est : qu’est-ce que l’autisme ? Un enfant qui a des troubles neurodéveloppementaux ou des troubles du comportement ? »

      Meilleure reconnaissance

      La différence public-privé se ressent aussi en matière de reconnaissance. Céline Le Clanche et Astrid disent s’être senties vues comme de vraies professionnelles et non des « pions » utilisés parfois pour « faire autre chose ». Un sentiment qui a pu s’exacerber avec la mise en place décriée des pôles inclusifs d’accompagnement localisé (PIAL). Ce dispositif de mutualisation lancé en 2019 consiste à répartir les AESH sur les établissements d’un même secteur et donc entre plusieurs élèves, diminuant du même coup le nombre d’heures d’accompagnement.

      « Je rencontre beaucoup d’AESH qui sont prêtes soit à laisser tomber la profession, soit à travailler différemment. Elles sont très demandeuses car on leur propose de suivre un seul enfant, lorsque les PIAL leur en font suivre plusieurs », remarque Gladys Lauzeat, créatrice du groupe Facebook « AESH privées et parents : recrutements, placements, formation, conseils ». Ex-accompagnante éducation nationale, elle a lancé son service de mise en relation de parents et d’AESH. L’idée lui est venue durant les confinements, lorsque des AESH se sont retrouvés sans nouvelles des enfants accompagnés car, dans le système public, ils n’ont pas le droit d’entrer en contact avec les familles en l’absence de l’enseignant.

      Très sollicités, Gladys Lauzeat et Jean-René Buisson demeurent conscients que leur offre d’accompagnement ne peut être la réponse aux carences de l’Etat, du fait de son caractère inégalitaire. « Nous étions satisfaits par ce service mais c’est une solution de dernier recours. L’école étant un droit, l’enfant doit pouvoir être accompagné », souligne pour sa part Sabrina, soulagée que sa fille soit de nouveau accompagnée par une AESH publique en cette rentrée.

    • .... avec les groupes de niveau, le ministère entend faire une nouvelle économie de personnels AESH. Si les groupes de niveau sont mis en place, les élèves en situation de handicap, qui réussissent moins bien faute d’adaptation et de compensation, seront orientés vers les groupes d’élèves faibles dès la classe de sixième. Avec la mutualisation mise en place depuis 2017 par le ministère, il pourra être demandé à un⋅e personnel AESH d’accompagner simultanément tou⋅tes les élèves en situation du groupe qu’importe leur handicap et leurs besoins.

      https://www.sudeducation.org/communiques/les-mauvaises-reponses-de-gabriel-attal-pour-lecole-inclusive-aesh-ces

      #groupes_de_niveau #AESH_mutualisé

  • Joe Chialo zur umstrittenen Klausel vor Kulturausschuss : „Als Senator kann ich das machen“
    https://www.berliner-zeitung.de/kultur-vergnuegen/debatte/berlins-kultursenator-joe-chialo-zur-umstrittenen-antidiskriminieru


    La ville de Berlin exige désormais la signature d’une déclaration contre toute critique d’Israël comme condition préalable à l’accès aux subventions municipales pour les activités culturelles. La décision du sénateur chrétien-démocrate ne suscite que de critiques prudentes car tout le monde a peur de perdre le soutien indispensable pour la survie de milliers d’srtistes. On se prononce pour la liberté artistique ou déclare qu’une société libre n’a pas besoin de censure. Le véritable sujet n’est jamais évoqué. On ne parle pas des crimes de guerre contre la population civile de Gaza.

    Je sens un climat de peur. Le gouvernement municipal se comporte en censeur des critiques humanitaires et soutient la barbarie de l’armée de l’état hébreux.
    https://seenthis.net/messages/1035639

    Le sénateur de droite a encore évoqué la position partagée par la quasi totalité du monde politique allemand comme quoi la fondation de l’état d’Israël était une conséquence de l’holocauste commis par les allemands. D’après cette construction chaque allemand est obligé de défendre l’état juif. La taille et l’unicité du crime commis exigent que ce soutien soit illimité et sans condition.

    Nous avons déja constaté ici que c’est faux car les sionistest ont simplement profité des circonstances politiques favorables pour déclarer la fondation de l’état juif sur le sol palestinien. L’holocauste n’a de relation avec le projet sioniste qu’à travers la production d’un certain nombre de personnes déplacés juifs que les terroristes juifs ont invités à établir leur nouveau domicile sur la terre fraîchement conquise.

    La reconnaissance officielle de la culpabilité des allemands de deux générations, celle qui a établi le régime nazi et celle qui l’a suivi, a effectivement joué un rôle important pour la reconnaissance de l’état allemand capitaliste par les états adversaires des nazis.

    Cette position officielle a également rendu possible de cacher l’identité de beaucoup de criminels antisemites avec la complaisance de l’état d’Israël et des vainqueurs occidentaux de 1945. La taille et la complexité du problëne à la fois moral, politique, économique et culturel est énorme. La politique officielle allemande ne sait alors que défendre par tous les moyens le statu quo dont l’existence de l’état d’Israël.

    8.1.2024 von Stefan Hochgesand - Die neue Antidiskriminierungsklausel für Kulturförderung in Berlin bekommt Gegenwind. Wie hat Joe Chialo seine Maßnahme nun vor dem Kulturausschuss verteidigt?

    Die Sonne strahlt am Montagnachmittag auf den dunkelgrauen Teppichboden in Raum 311 im dritten Stock des Berliner Abgeordnetenhauses, als Kultursenator Joe Chialo (CDU) um 14.10 Uhr den Raum betritt, forschen Schrittes, in Sneakers, dunkler Hose und mit karminrotem Pullover an. Kein Tag wie viele andere für den Senator: „Antisemitismus und die Verantwortung von Kunst und Kultur“ steht staatstragend als Tagesordnungspunkt 3 auf der Einladung zur 28. Sitzung des Ausschusses für Kultur, Engagement und Demokratieförderung.

    Das Thema steht seit einem Monat fest – doch seit ein paar Tagen hat es abermals erhöhte tagespolitische Brisanz. Der Ausschussvorsitzende Peer Mock-Stümer (CDU) weist, als er die Sitzung eröffnet, darauf hin, dass die vordere Tür des Raums heute verschlossen sei. Zwischenrufe seien nicht gestattet. Er verweist auf die „aufgeregte Stimmung vor dem Haus“: Dort demonstrieren derweil gut 500 Menschen, auch mit weißen Flaggen samt Melonen-Logo; der Chiffre pro-palästinensischer Solidarität.

    Der Hintergrund ist folgender: Die am vorigen Donnerstag, dem 4. Januar 2024, von Kultursenator Joe Chialo publik gemachte Antidiskriminierungsklausel (oft verkürzt auch Antisemitismusklausel genannt) stößt auf Gegenwind. Kulturprojekte, die öffentliche Fördermittel aus Chialos Etat beziehen, müssen sich fortan bereits bei Antragsstellung dazu verpflichten, dass das Fördergeld nicht in rassistische, antisemitische, queerfeindliche oder anderweitig ausgrenzende Ausdrucksweisen fließt.

    Joe Chialos Berliner Antisemitismus-Klausel zur öffentlichen Kulturförderung: Es regt sich Widerstand

    Umstritten sind dabei in der Berliner Kulturwelt insbesondere die Details zum Punkt Antisemitismus: Während etwa der Zentralrat der Juden in Deutschland die Klausel begrüßt, kam von anderen Akteuren, etwa Berliner Kulturverbänden (wie dem Rat für die Künste Berlin und der Koalition der Freien Szene), aber auch zahlreichen Einzelpersonen in einem Offenen Brief Kritik an der von Chialo herangezogenen Definition von Antisemitismus Kritik auf: Die von der International Holocaust Rememberance Alliance vorgelegte, sogenannte IHRA-Definition sei nie für einen solchen Zweck bestimmt gewesen. Zumal mit der ebenfalls von Chialo verwendeten Erweiterung der Antisemitismus-Definition durch die Bundesregierung: „Darüber hinaus kann auch der Staat Israel, der dabei als jüdisches Kollektiv verstanden wird, Ziel solcher [antisemitischen] Angriffe sein.“ Kritiker dieses Beisatzes sehen dabei Kritik an Israels Politik pauschal als Antisemitismus verunglimpft.

    Joe Chialo vor dem Kulturausschuss: Klausel gilt schon länger als gedacht

    Kein Wunder, dass Chialo auch im Ausschuss am Montagnachmittag mit Fragen zur Klausel überschüttet wird: Für wen die neue Fördermittel-Klausel denn nun eigentlich alles gelte, will Manuela Schmidt (Die Linke) von Chialo wissen: „Nur“ Kultur oder auch Engagement und Demokratieförderung, also Bereiche, die auch in Chialos Entscheidungsbereich fallen. „Ja, auch da“, sagt Chialo. Warum dann nicht etwa auch bei Wirtschaft und bei Sport, fragt Schmidt zurück. Das sei eine berechtigte Frage, gibt Chialo zurück. „Die Senatskollegen befassen sich damit.“ Womöglich findet die Klausel dann also in sehr viel mehr Bereichen bald noch Anwendung.

    In der AfD-Fraktion interessiert man sich noch für einen anderen Punkt: Wie sei das beim Neuköllner Kulturverein Oyoun, dessen Förderung die Kulturverwaltung zum Jahresende auslaufen ließ? Bei einigen Menschen des Vereins, der sich von dieser Entscheidung überrascht zeigt, sei offenbar ihr Aufenthaltstitel an den Arbeitsplatz gekoppelt. Chialo bestätigt dies: Man werde sich diese Fälle „sozialverträglich“ einzeln anschauen.

    Konkreter auf die Klausel bezogen bekräftigt Chialo im Ausschuss, dass man Diskriminierung keinen Raum geben und zugleich das hohe Gut der Kunstfreiheit wahren wolle. „Kunst ist frei, aber nicht regellos – zumindest nicht, wenn sie gefördert wird durch Steuergelder.“ Sowieso sei die Klausel deklaratorisch: Sie stelle die ohnehin geltende Rechtslage fest – aber sie solle zudem auch sensibilisieren. Er habe etwa am Donnerstag im Videocall das Gespräch mit Kultureinrichtungen gesucht. Genau so eine Klausel habe man sich dort gewünscht. Als Chialo dies verkündet, lacht eine Person hinten im Zuschauerbereich des Saals lautstark auf. Sie tut das nicht zum ersten Mal, während Chialo spricht. „Könnten Sie die Störung unterlassen?“, mahnt der Ausschussvorsitzende. „Sonst mache ich von meinem Hausrecht Gebrauch.“

    Chialo verweist vor dem Ausschuss darauf, dass man bei der neuen Klausel (die übrigens nicht, wie oft berichtet, erst seit letzter Woche, sondern schon seit dem 21. Dezember 2023 gelte) auf ein Landeskonzept aus dem März 2019 zurückgegriffen habe. Auch dieses Konzept stütze sich auf die IHRA-Definition von Antisemitismus – wie im Übrigen auch Regelwerke aus 40 anderen Länder, den Vereinten Nationen und sogar des Deutschen Fußballbundes. Chialo sieht es so: „Die IHRA-Definition besagt, dass man mit der Infragestellung des Existenzrechts Israels nicht durchkommt, nicht bei uns. Das ist keine gestrichelte Linien, sondern eine rote Linie.“

    Mehrfach ordnet der Senator die Hamas-Angriffe auf Israel vom 7. Oktober 2023 als eine Zäsur ein. Viele Jüdinnen und Juden seien auf ihn zugekommen, hätten ihm von ihrer Angst berichtet, auch von Davidstern- und von Hakenkreuz-Schmierereien. Die Einführung der Klausel nun sei für ihn, Chialo, allerdings nicht das Ende, sondern der Anfangspunkt einer Diskussion – „um die Klausel möglicherweise auch zu verändern und zu verbessern“. Auch in Abstimmung mit Schleswig-Holstein, die als erstes Bundesland, noch vor Berlin, eine vergleichbare Klausel einführten – und mit dem Bund, wo man ebenfalls gerade an einer Klausel arbeite. Man sei offen für Verbesserungsvorschläge, auch von den Akteuren aus der Kultur.
    Joe Chialo und die Antisemitismusklausel: Die AfD-Fraktion lobt die Grünen

    Der Opposition reicht dies nicht: Wie Daniel Wesener (Grüne) verkündet, habe man einen fünfseitigen Fragenkatalog bezüglich der Klausel formuliert, mit Themenkomplexen wie: Was sind die Rechtsgrundlagen? Wie ist das mit der Verfassung vereinbar? Und diesbezüglich erhalten die Grünen sogar unverhoffte Rückendeckung: Auch Martin Trefzer (AfD) findet einige der Fragen in dem Grünen-Katalog gut, wie er kundtut. „Sie tun so, als hätte es einen großen umfänglichen Abstimmungsprozess gegeben“, moniert Elke Breitenbach (Die Linke) Richtung Chialo. „Es ist aber kein Gesprächsangebot, die Sachen hinzulegen: friss und stirb. Ich finde, dass Sie ganz schön viel Porzellan zerschlagen haben. Wir hätten es anders gemacht.“ Der Senator, sich auf die Zäsur des 7. Oktober berufend, verteidigt hingegen seinen umstrittenen Schritt: „Bitte bedenken Sie, dass das ein Verwaltungshandeln ist. Und als Senator kann ich das machen.“ Er sagt dies, Chialo-typisch, mit sehr sanfter Stimme. Aber das Statement sitzt. Er könnte es wohl auch so ausdrücken: Er muss nicht erst mit allen reden, wenn Not am Mann ist.

    Nach viel hochgekochter Emotion bringen die eingeladenen Experten etwas Ruhe in die Runde. Raphael Gross, Präsident des Deutschen Historischen Museums (DHM) macht in seiner Ansprache vor dem Ausschuss deutlich, dass Antisemitismus „kein jüdisches Thema, sondern ein Problem der Gesellschaft“ sei. Auch durch Kultur werde mitunter Antisemitismus transportiert. „Er blüht meist in einer Zeit, in der schnell Schuldige markiert werden.“ Die Forderung von Gross: „Kulturorganisationen sollten sich selbst reflektieren.“

    Ulrich Khuon zum BDS-Beschluss des Bundestags: „Die Politik darf nicht in die Kunstfreiheit reingrätschen.“

    Oliver Reese, Intendant des Berliner Ensembles (BE), berichtet von „Gegen Antisemitismus“, dem Solidaritätskonzert mit Igor Levit und Gästen am BE. In den sieben Jahren seiner Intendanz habe es in jedem Jahr mehrere Veranstaltungen am Haus gegen Antisemitismus gegeben. Man habe in der Vergangenheit bereits einen Kodex gegen Antisemitismus am BE erarbeitet. Es falle ihm, Reese, sicher nicht schwer, eine Erklärung gegen Antisemitismus zu unterschreiben. Aber: „Ich würde so eine Erklärung gerne freiwillig unterschreiben.“ Diese Chance würde ihm genommen, wenn alle sie gleichsam unterschreiben müssten. Reese warnt vor einem pauschalen „Misstrauen gegenüber der Berliner Kultur“.

    Gabriele Schulz, stellvertretende Geschäftsführerin des Deutschen Kulturrates, zieht einen Bogen von den sogenannten „Judensäuen“ an deutschen Kirchen bis hin zu Antisemitismus im deutschsprachigen HipHop, der etwa bei der Verleihung des Musikpreises Echo zum Eklat führte angesichts der Skandal-Lyrics der ausgezeichneten Rapper Kollegah und Farid Bang. Etwas andere Töne schlägt die Musikmanagerin Sonia Simmenauer vor dem Ausschuss an: Als Jüdin sei sie de facto betroffen. Sie befürchte indes, die Berliner Antidiskriminierungsklausel könne „zu einem Bumerang werden“. Der Senat schreibe der Klausel „magische Wirkung“ zu. Das Ausland aber schaue verwundert auf Berlin. Künstler zögen es vor, nicht unter Generalverdacht zu fallen. Simmenauer findet es „absurd, wenn kritische Juden als antisemitisch angesehen“ würden. Das verhindere „die Möglichkeit, sich miteinander auseinanderzusetzen“.

    Die Expertenvorträge führen zu allerlei interessierten Rückfragen der Ausschussmitglieder: Wie habe Reese am BE den Kodex erarbeitet? Welchem Druck seien Konzertveranstalter durch die BDS-Bewegung ausgesetzt? Wie könne man den Austausch mit israelischen Kultureinrichtungen verstärken? Susanna Kahlefeld (Grüne) lobt die Vorträge: „Sie haben das Niveau vorgebeben, auf dem wir weiterdiskutieren sollten.“ Und auch Chialo streckt die Hand aus für mehr Dialog: „Danke auch für kritische Worte in meine Richtung.“ Inzwischen ist es dunkel auf der anderen Seite der Fenster des Saal 311. Für den Tagesordnungspunkt 4 („Verschiedenes“) interessiert sich niemand mehr. „Kein weiterer Gesprächsbedarf“, konstatiert der Ausschussvorsitzende Mock-Stümer, als er die Sitzung kurz vor 17 Uhr schließt. Für die Klausel aber dürfte das indes noch lange nicht gelten.

    #Berlin #Israël #Palestine #guerre #génocide #CDU

    • Merci de nous avoir prévenu. Aujourd’hui j’éviterai les infos de 20 heures, parce que la moindre information en relation avec le bourreau des retraités grecs me met dans le même état que Max Liebermann en ’33 :

      „Ick kann jar nich soville fressen, wie ick kotzen möchte.“

      ( Je ne peux pas bouffer assez tant j’ai envie de gerber. )

      https://de.wikipedia.org/wiki/Max_Liebermann#Zeit_des_Nationalsozialismus

      C’était un homme tellement dangereux que seulement les fous et paranoïaques savaient l’identifier comme tel.
      https://de.wikipedia.org/wiki/Attentat_auf_Wolfgang_Sch%C3%A4uble#Attent%C3%A4ter

      ...Attentat auf Wolfgang Schäuble am 12. Oktober 1990 ... Der Attentäter Dieter Kaufmann (1953–2019), war der Sohn des von 1969 bis 1977 amtierenden Bürgermeisters von Appenweier. ... Wolfgang Schäuble, in dessen Wahlkreis Appenweier liegt, setzte sich dafür ein, dass er seine Strafe in der Bundesrepublik verbüßen konnte. Kaufmann verbüßte seine Strafe bis 1988. Nach seiner Entlassung war er der Überzeugung, der bundesdeutsche Staat bedrohe seine Bürger im Allgemeinen und ihn im Besonderen. In seiner Vernehmung nach dem Attentat gab er als Motiv an, Bürger würden mittels „elektrischer Wellen“ und „Lauttechnik“ gefoltert und ihnen „elektrolytisch erhebliche Schmerzen“ zugefügt, unter anderem „im Zwölffingerdarm und im Kopf“. Schäuble sei einer der Hauptverantwortlichen, ein alternatives Ziel sei Bundeskanzler Helmut Kohl gewesen. Kaufmann wurde im Prozess aufgrund paranoid-halluzinatorischer Schizophrenie für schuldunfähig erklärt und unbefristet in eine Klinik eingewiesen. Im Herbst 2004 wurde er entlassen. Er starb 2019.

      #Allemagne #Grèce #politique #CDU #finances

  • »Manches offene Wort geführt«
    https://www.spiegel.de/politik/manches-offene-wort-gefuehrt-a-a88a5842-0002-0001-0000-000013496025

    Der Napoleon von #Lummerland starb 2019.

    3.9.1989 Der Generalbundesanwalt muß mögliche strafrechtliche Folgen einer sorgsam vertuschten Spionageaffäre prüfen: Der ehemalige Berliner Bürgermeister und Innensenator Heinrich Lummer, zeitweise einer der bestinformierten Politiker des Westens, verschwieg lange Zeit private Beziehungen zu einer jungen DDR-Agentin.

    Im Rathaus Schöneberg floß der Schampus. Heinrich Lummer, Stimmungskanone und damals Berliner Innensenator, feierte am 21. November 1982 seinen 50. Geburtstag mit einem feuchtfröhlichen Empfang. »Heinrich fürs Grobe«, wie der rechte Christdemokrat auch von Parteigängern genannt wird, genoß die Gratulationscour, zu der Freund und Feind angetreten waren.

    Unter den Präsenten fand Lummer auch einen üppigen Blumenstrauß aus Ost-Berlin, dem eine Glückwunschkarte beigefügt war. Die Botschaft kam von »Susanne, Micha und W. Lindner«, die ihre »Hoffnung auf ein persönliches Wiedersehen in Nah und Fern« ausdrückten und dem CDU-Politiker »Gesundheit und Mut für unsere weitere Partnerschaft« wünschten.

    Lummer allein wußte, was die Ost-Post in Wahrheit bedeutete: eine verschlüsselte Pression. Absender des Blumengrußes waren Spitzenspione des Ost-Berliner Ministeriums für Staatssicherheit (MfS), die dem Innensenator und obersten Chef des West-Berliner Geheimdienstes deutlich machen wollten, daß ihn die DDR politisch in der Hand habe - aufgrund intimer Lummer-Eskapaden mit einer Ost-Berliner Agentin, durch die der Christdemokrat sich erpreßbar gemacht hatte.

    Die Liebesgrüße vom MfS sind das wohl bizarrste Detail einer Spionageaffäre, die zumindest in der Geschichte der CDU ohne Beispiel ist und die den Berliner Christdemokraten ebenso peinlich sein muß wie die jahrelange Kette von Schmierfilz-Skandalen und Immobilienschiebereien örtlicher Unionsfreunde.

    In der geteilten Stadt, die auch nach dem Ende des Kalten Krieges weiterhin Hochburg internationaler Spionageaktivitäten und Kulisse ungezählter Polit-Thriller war, lief über Jahre eine östliche Geheimdienstoperation ab, wie sie sich Frederick Forsyth, John Le Carre oder andere Romanautoren kaum skurriler hätten ausdenken können.


    Klaus-Rüdiger Landowsky
    https://de.wikipedia.org/wiki/Klaus-R%C3%BCdiger_Landowsky

    Die Verquickung von Frauengeschichten und Politik im Fall Lummer erinnert ein wenig an den Skandal, den der britische Kriegsminister John Profumo 1963 seinem konservativen Kabinett bescherte: Der Politiker stürzte über eine Liebschaft mit dem rothaarigen Callgirl Christine Keeler, das von einem kommunistischen Masseur betreut wurde. Getroffen hatte sich Profumo mit seiner Mätresse in einer Wohnung, in der auch ein Agent des sowjetischen Militärgeheimdienstes verkehrte.

    In der jahrelang sorgsam vertuschten Affäre Lummer figurieren, neben West-Berlins einstigem Bürgermeister, eine offenbar betörende DDR-Spionin und ihre Führungsoffiziere im Stasi-Ministerium, ferner ein ranghoher Ost-Berliner KGB-Resident, der westdeutsche Generalbundesanwalt Kurt Rebmann und, am Rande, auch der derzeitige Bundespräsident und einstige Berliner Stadtregent Richard von Weizsäcker.

    Schauplätze sind die Bürgermeisterräume im Schöneberger Rathaus und die zerschossenen Bürgerkriegsstädte des Libanon, die Büros des West-Berliner Verfassungsschutzes sowie diverse Deckadressen in Ost-Berlin.

    Der Fall, in dem es um politisch motivierte Erpresserpost und um Fotos von verborgenen Techtelmechteln geht, hat hochpolitische und womöglich strafrechtliche Aspekte: Ausgerechnet der stramme Unionsrechtsaußen Lummer ("Ich bin Antikommunist, weil ich Demokrat bin") ist dem kommunistischen Nachrichtendienst Ost-Berlins mit schier unglaublicher Naivität auf den Leim gegangen.

    Nach amtlichen Feststellungen hat es der CDU-Sicherheitsexperte lange Zeit versäumt, den West-Berliner Verfassungsschutz, dessen oberster Vorgesetzter er von 1981 bis 1986 war, über seine Beziehungen zu östlichen Agenten rechtzeitig und umfassend zu informieren - eine Unterlassung, wie sie nicht einmal einem kleinen Polizeibeamten oder Bundeswehrsoldaten nachgesehen wird.

    Mehr noch: Der Senat, dem Lummer angehörte, und Lummer-Untergebene im Verfassungsschutz haben jahrelang dazu beigetragen, die Spionageaffäre zu verheimlichen - obwohl sich in deren Verlauf der CDU-Prominente nicht nur erpreßbar gemacht hat, sondern auch wiederholt handfesten Erpressungsversuchen ausgesetzt war.

    Die Bemühungen, den Fall aus politischen Gründen unter der Decke zu halten, führten dazu, daß ein östlicher Kontaktmann Lummers - obwohl dem Christdemokraten längst als Agent bekannt - ungehindert weiter in West-Berlin operieren konnte:

    Eine Festnahme hätte, wie Geheimdienstler warnten, womöglich zu unliebsamer Publizität und zum vorzeitigen Ausscheiden Lummers aus dem Senat geführt.

    Das Fehlverhalten des christdemokratischen Sicherheitsexperten begann vor fast zwei Jahrzehnten. Bereits 1970 setzte Ost-Berlin erstmals einen Agenten auf den Unionspolitiker an: einen langjährigen Bekannten Lummers namens Sven Bergmann, der CDU-Interna und das Privatleben des Politikers ausforschen sollte.

    Lummer, von seinem Bekannten von Anfang an eingeweiht, informierte dennoch weder seine Partei noch die zuständigen Behörden, sondern ließ den MfS-Kundschafter, angeblich nach Absprache mit ihm, in Ost-Berlin Bericht erstatten.

    Und zurück bis in das Jahr 1973 - damals trennte sich Lummer von seiner Ehefrau Aurelia - reichen intime Beziehungen, die er zu der damals 25jährigen DDR-Bürgerin Susanne Rau unterhielt, einer Frau, die sich ihm als ledig und im staatlichen Kunsthandel der DDR beschäftigt vorstellte, von der er aber spätestens seit 1981 weiß, daß auch sie für das MfS tätig war.

    Die Affäre mit Susanne, die rund acht Jahre lang dauerte, hatte harmlos angefangen. Zusammen mit West-Berliner Freunden Lummers und Kneipen-Bekanntschaften aus der DDR unternahm das Paar Ausflüge, so etwa an einem Vatertag, wahrscheinlich 1973, zum Müggelsee oder, 1975, nach Köpenick.

    Bei diesen Wanderungen wurde auch fotografiert. Am Müggelsee drückte unter anderem Kumpel Bergmann auf den Auslöser, von dem Trip nach Köpenick schickte später ein unbekannter Informant den Sicherheitsbehörden eine Aufnahme, die, neben anderen, Lummer und Susanne Rau zeigte - womöglich ein Indiz dafür, daß im Lummer-Umfeld schon damals die Beziehung zu Susanne politisch suspekt erschien.

    Gewißheit, auch beim Tete-a-tete Zielperson des MfS zu sein, erhielt Lummer, inzwischen zum Präsidenten des Berliner Abgeordnetenhauses avanciert, im März 1981. Telefonisch bat Langzeit-Freundin Susanne um einen Besuch Lummers in Ost-Berlin; als Treffpunkt wurde das Hotel Metropol verabredet.

    Das älteste und meistfrequentierte Devisenhotel am Bahnhof Friedrichstraße, gegenüber dem Internationalen Handelszentrum, ist bei kapitalistischer Kundschaft und Stasi-Kundschaftern gleichermaßen gefragt. An der Valuta-Bar bieten Damen diskret ihre Liebesdienste an, bei denen nach westlicher Geheimdienst-Einschätzung die Kunden für die Stasi ausgehorcht werden. In den noblen Salons tafeln nicht nur Diplomaten, Kaufleute und Notabeln des DDR-Außenhandelsministeriums, auch Stasi-Personal feiert dort bisweilen Betriebsfeste.

    An jenem Märztag aber wollte Susanne Rau nicht im Hotel bleiben. Und auch Lummers Wunsch, gemeinsam ein nettes Lokal aufzusuchen, fand sie nicht so passend. Sie überredete den CDU-Politiker, mit in ihre Wohnung im Neubauviertel Marzahn zu kommen. Lummer folgte der Bitte, wie er später behauptete, nur widerstrebend, weil er angeblich wenig Zeit hatte.

    Damals, zwei Monate vor der Wahl zum Abgeordnetenhaus, mußte Lummer im Westteil der Stadt, gemäß seinem Credo, nicht nur Wahlkampf für »die ethische Motivation der Politik durch die christliche Ethik« führen. Gleichzeitig hatte er mit Betty Bedecker, 22, einer Schauspielerin und Miterbin des Babynahrungsherstellers Hipp, wie Bild vermeldete, »Berlins größte Romanze«.

    Die Marzahner Heinrich-Rau-Straße 50, damalige Wohnadresse der Susanne Rau, ist Teil eines elfstöckigen, langgestreckten Häuserblocks; das Haus Nummer 50 besteht aus 33 Wohneinheiten. Den Eingang ziert ein Bronzeschild mit der sogenannten Goldenen Hausnummer, die vorbildlichen sozialistischen Wohnkollektiven verliehen wird.

    Das Beisammensein des Politikers mit der Agentin wurde jäh gestört. Kurz nach dem Eintreffen in der Wohnung klingelten zwei Männer, die sich unter den Namen »Wagner« und »Lindner« als Beauftragte der DDR-Regierung vorstellten und mit Lummer ein politisches Gespräch führen wollten.

    Der Christdemokrat akzeptierte den Vorschlag, die Unterhaltung in einem Lokal fortzusetzen. Statt in eine Kneipe fuhr das Quartett jedoch zu einer Wohnung, nach Lummers Erinnerung in der Karl-Marx-Allee. Das Zusammensein war nett arrangiert. Eine Serviererin reichte Speisen und Getränke.

    Zufall oder nicht: Im bundesdeutschen Nachrichtendienstlichen Informationssystem (Nadis) ist eine Frau Rau, Vorname unbekannt, unter der Deckadresse Gubener Straße 13 d registriert - unmittelbar hinter der Karl-Marx-Allee. Auf der Klingelleiste dieses Hauses steht auch heute noch der Name »Rau«.

    Daß der DDR-Geheimdienst über Jahre hinweg immer wieder versucht hat, gerade Lummer auszuforschen und zu erpressen, macht politisch Sinn. Als Mitglied des Sicherheitsausschusses des West-Berliner Abgeordnetenhauses hatte der Christdemokrat schon Anfang der siebziger Jahre Zugang zu mancherlei vertraulichen Informationen; in geheimer Parteimission operierte er bisweilen auch in der Grauzone zwischen CDU und Rechtsextremisten.

    Später, als Berliner Innensenator, zählte Lummer zu den bestinformierten Politikern des Westens. Seiner Behörde waren die Daten des Berliner Landesamts für Verfassungsschutz (LfV) zugänglich und darüber hinaus, aufgrund des Nachrichtenaustausches mit den Westalliierten, vielerlei Erkenntnisse der amerikanischen CIA, des britischen MI 5 und der französischen Securite, die in West-Berlin weiterreichende Abhörbefugnisse haben als in ihren Heimatländern. Über die Nadis-Computer war die von Lummer kontrollierte Senatsbehörde außerdem elektronisch vernetzt mit allen westdeutschen Geheimdiensten: dem Bundesnachrichtendienst, dem Militärischen Abschirmdienst und den Verfassungsschutzämtern von Bund und Ländern.

    Lummer will an jenem Abend mit Susanne Rau offengelassen haben, ob er der Aufforderung der beiden Männer zu weiteren Gesprächen folgen wolle. Die Gelegenheit ergab sich - unfreiwillig, wie Lummer später behauptete - etwa sechs Wochen darauf.

    Als Susanne Rau bei ihm anrief und um ein neuerliches Treffen bat, wollte Lummer sie angeblich unter vier Augen wegen des überfallartigen Besuchs der beiden Herren zur Rede stellen. Doch als er zum Treffen ins Hotel Metropol kam, erwartete ihn in der Empfangshalle schon wieder das komplette Trio, das ihn abermals zur Karl-Marx-Allee bugsierte.

    Auch diesmal war ein Essen vorbereitet. Nach einer politischen Tour d’horizon erboten sich »Wagner« und »Lindner«, dem damaligen West-Berliner Parlamentspräsidenten Lummer private Einladungen etwa zu Jagdausflügen in die DDR zu vermitteln - was der Christdemokrat indes ebenso ausschloß wie eine Fortsetzung der politischen Diskussionen.

    In der Folgezeit mied Lummer Ost-Berlin und die DDR. Ende Juli oder Anfang August 1981, Lummer war seit kurzem Innensenator und Stellvertreter des Regierenden Bürgermeisters von Weizsäcker, setzte die Stasi einen weiteren Sendboten auf ihn an: einen Mann namens Michael Piek, gemeinsamer Bekannter des Duos Lummer/Rau.

    Piek war Lummer, gelegentlich einer Prag-Reise im Sommer 1980, von Susanne Rau vorgestellt worden. Alle drei logierten damals, kaum zufällig, im selben Hotel. Der promovierte Ost-Berliner Piek, nach Erkenntnissen westlicher Dienste ein hochrangiger »Inoffizieller Mitarbeiter« des MfS, wohnte oder wohnt im Hatzenporter Weg 1 - unweit der Rau-Wohnung und der Liegenschaften prominenter DDR-Bürger wie des Anwalts und Honecker-Vertrauten Wolfgang Vogel.

    Gegenüber Lummer gab sich Piek als Pädagoge aus, der in der internationalen Jugendarbeit tätig sei und deshalb ohne weiteres jederzeit nach West-Berlin einreisen könne. Als Piek im Sommer 1981, nach telefonischer Verabredung, den kurz zuvor gewählten CDU-Innensenator im Flanier-Cafe Möhring am Kurfürstendamm traf, wurde Lummer an die aufdringlichen Ost-Berliner Gesprächspartner erinnert - Piek richtete Grüße von »Wagner« und »Lindner« aus.

    Im Auftrag dieser - laut Piek - hohen Regierungsvertreter versuchte der Emissär später, vom U-Bahnhof Krumme Lanke aus, den Christdemokraten telefonisch zur Wiederaufnahme der privaten Polit-Runde in Ost-Berlin zu überreden, notfalls auch an einem für Lummer unverfänglichen Ort im Ausland, etwa in Wien oder Triest. Doch der Senator (CDU-Schnack: »Lummer ist kein Dummer") blieb diesmal unnachgiebig: Mit MfS-Beauftragten rede er nicht, will er das Angebot abgewehrt haben.

    Nach weiteren erfolglosen Bemühungen Pieks, Lummer umzustimmen, schlug die Stasi eine härtere Gangart ein. Ende Mai 1982 avisierte Piek dem Innensenator telefonisch einen Brief, der bei einer Bekannten für ihn deponiert werde. Die Botschaft enthielt mehrere jener Fotos, die bei den Zusammenkünften und geselligen Treffen in Ost-Berlin aufgenommen worden waren. Lummer verstand die Drohung: Er beschimpfte Piek am Telefon, erklärte ihm, daß er sich nicht erpressen lasse, und brach das Gespräch ab.

    Daß Lummer in jenen Monaten nachdrücklicher als früher die Annäherungsversuche zurückwies, lag wohl kaum daran, daß der Senator plötzlich Skrupel wegen seiner jahrelangen Ost-Berliner Eskapaden bekommen hätte. Vielmehr wurden ihm im Februar 1982 neue Erkenntnisse des Verfassungsschutzes über Piek mitgeteilt - aus denen sich der dringende Verdacht ergab, daß der MfS-Agent gezielt auf Lummer angesetzt war.

    Der Diplom-Sportlehrer Kurt Johannes Mocker, 48, im Jahr zuvor von Berlin-Ost nach Berlin-West übergesiedelt, hatte beim Landesamt für Verfassungsschutz ausgepackt. Er berichtete von einem »Dr. Michael Piek«, der »im Jugendbereich« des MfS arbeite und Veranstaltungen organisiere.

    Diesen Dr. Piek, so Mocker, habe er Ende 1980 auf der Preußen-Ausstellung in Ost-Berlin beobachtet, wie er Lummer bei einem Rundgang durch die Ausstellungsräume führte. Argwöhnisch sei er geworden, weil er Piek als MfS-Mann kenne, dem jegliche fachliche Qualifikation als Museumsführer fehle.

    Seine Skepsis, berichtete der promovierte Sportlehrer, habe sich noch verstärkt, als er Piek Monate später in West-Berlin, nahe dem Schöneberger Rathaus, erneut begegnet sei. Die anzügliche Frage, ob er hinter Lummer herspioniere, habe den ehemaligen Studienkollegen verlegen gemacht. »Verstört« habe Piek erklärt, er kenne Lummer seit einer »privaten Prag-Reise«.

    Am 9. Februar 1982 wurde Lummer vom Verfassungsschutz schriftlich über die Mocker-Aussage unterrichtet. An den Rand der Mitteilung schrieb der Christdemokrat die handschriftliche Notiz »Trifft zu«, mehr nicht. Eine nähere Erläuterung zu seinen Ost-Kontakten gab er nicht.

    Erst fünf Monate später gab der Innensenator in einem Gespräch mit dem ihm unterstellten Chef des Landesamts für Verfassungsschutz, Franz Natusch, weitere Auskünfte, die aber teils unvollständig, teils falsch waren. So verschwieg er die lange Dauer seiner Beziehung zu Susanne Rau wie auch deren Namen und die wiederholten Anrufe Pieks vor der Brief-Zustellung. Und er unterschlug, daß er sich auf ausführliche Gespräche mit »Wagner« und »Lindner« eingelassen hatte.

    Doch selbst die geschönte Lummer-Version alarmierte den gestandenen Dienst-Mann. Natusch empfahl dem Senator, unverzüglich den Regierenden Bürgermeister von Weizsäcker zu informieren. Um den drohenden Schaden zu begrenzen, schlug er außerdem vor, Weizsäcker möge bei passender Gelegenheit dem sowjetischen Generalkonsul oder einem anderen hohen Sowjetfunktionär klarmachen, daß Piek als MfS-Agent enttarnt sei. Moskau solle auf die Stasi einwirken, die Finger von Lummer zu lassen.

    Die delikate Mission wurde, mit Weizsäckers Erlaubnis, dem damaligen Chef der Senatskanzlei, Hansjürgen Schierbaum, übertragen. Weizsäcker selbst wußte den kompetenten Ansprechpartner: Walentin Dmitrijewitsch Kosobrodow, 55, Botschaftsrat in der Sowjetbotschaft in Ost-Berlin, Generalmajor des KGB und vormals stellvertretender Generalkonsul in West-Berlin.

    Mit dem Russen ließ sich sogar deutsch reden. Der studierte Germanist kann, nahezu akzentfrei, auswendig Goethe rezitieren, vom »Faust« bis zum »Westöstlichen Divan«. Schierbaums Demarche blieb gleichwohl fruchtlos - wenige Monate später erhielt Lummer, wieder vorab von Piek telefonisch angekündigt, erneut Druck-Post vom MfS.

    Diesen zweiten Brief, zugestellt an die Adresse der Lummer-Tochter Barbara, beurteilte das LfV als noch handfesteren Pressionsversuch. Die Verfasser hoben besonders die »seit 1975« bestehenden intimen Kontakte Lummers zu ihrer »Mitarbeiterin« Susanne hervor - ein Umstand, den Lummer dem Verfassungsschutz bislang verheimlicht hatte. In einer späteren Analyse zog das Amt daraus den Schluß, daß die junge Frau von vornherein mit einem Ausspähungsauftrag Lummer zugeführt worden war.

    Die Geheimdienstler, die in West-Berlin an der Straße Auf dem Grat residieren, waren schon zuvor in heller Aufregung gewesen - ausgelöst offenbar durch Erkenntnisse aus dem Schierbaum/Kosobrodow-Gespräch. Amtschef Natusch war mittlerweile klargeworden, daß Lummer ihm eine lückenhafte Darstellung der Vorgänge gegeben hatte. Er drängte den Innensenator zu einem weiteren Gespräch, in dem Lummer, Ende August 1982, seine erste Aussage in wesentlichen Fakten korrigierte und ergänzte. Nun erinnerte sich Lummer etwas genauer. Er gab zu, daß er schon »bald nach 1972« mit Besuchen in Ost-Berlin begonnen habe, etwa viermal pro Jahr, »in unterschiedlichen Lokalen«. An den Zusammenkünften habe bisweilen auch Walter Sickert (SPD), der frühere Präsident des Abgeordnetenhauses, und sehr häufig sein Bekannter Bergmann teilgenommen.

    Bergmann, 59, nach eigenen Angaben »ein guter Freund Lummers«, hatte den Christdemokraten 1963 bei der Freiwilligen Polizeireserve, einer Art Bürgerwehr gegen Ost-Infiltration, kennengelernt. Schräg gegenüber von Bergmanns Wohnung in der Lankwitzer Gallwitzallee übten beide in einer Gruppe Objektschutz und Stadtverteidigung. Bergmann: »Ich war sein Unterführer, er führte mir das Wachbuch.«

    Bergmann, ehemals SPD-Mitglied, betätigte sich bisweilen als Fluchthelfer für DDR-Bürger. Bei einer Transitfahrt im Januar 1970 wurde er im Osten gestellt und unter Haftandrohung zum Spitzeldienst verpflichtet. Seine Aufgabe war es, über Veranstaltungen der West-Berliner Union und die Person des Polit-Aufsteigers Lummer zu berichten.

    Fünf Jahre lang lieferte Bergmann seine Berichte, die er mit Lummer abgesprochen haben will, nach Ost-Berlin. Der CDU-Politiker hat demnach 1971 in seiner Sicherheitserklärung die bei Geheimnisträgern obligatorische Frage nach »nachrichtendienstlichen Kontakten, Verpflichtungen oder Umständen, die auf entsprechende Versuche hindeuten können«, wissentlich falsch beantwortet - mit nein.

    Erst 1975 informierte Lummer den Verfassungsschutz und gab eine merkwürdige Begründung für das lange Stillhalten. Er habe »das Spiel mitgemacht«, um zu erfahren, was das MfS von ihm wollte. Zu seiner und Bergmanns rechtlichen Absicherung habe er einen Mitarbeiter des Bundesnachrichtendienstes (BND) konsultiert und ihm laufend berichtet.

    Das war, wieder mal, nur die halbe Wahrheit. Der BND bestätigte dem Berliner Verfassungsschutz lediglich eine »gesprächsweise« Erstinformation und bestritt ausdrücklich, über den weiteren Fortgang unterrichtet worden zu sein. Erst einen Monat vor seiner Offenbarung beim Verfassungsschutz bekannte Lummer seinem BND-Kontaktmann das ganze Ausmaß der MfS-Anforderungen an Bergmann, der inzwischen sogar mit technischem Gerät für Lauschoperationen ausgestattet worden sei.

    Sogar der Generalbundesanwalt beschwerte sich seinerzeit darüber, daß Lummer eigenmächtig gehandelt und wesentliche Tatsachen verheimlicht habe. Das Bundesamt für Verfassungsschutz forderte die Berliner Kollegen auf, Lummer in die Schranken zu weisen: Solche Fälle gehörten ohne Rücksicht auf parteipolitische Aspekte in die Hand der zuständigen Behörden.

    Bergmann ("Ich bin ein kleiner Mann im Öffentlichen Dienst") wollte vorige Woche auf Fragen des SPIEGEL nach seiner Tätigkeit für den »Konsum« (Insider-Jargon für das MfS) nicht eingehen. Den Namen von Lummers Ost-Berliner Bekannten Susanne Rau will er nie gehört haben: »Susanne wie?«

    Vor 13 Jahren, beim LfV, war Bergmann gesprächiger. Damals berichtete er, Lummer besuche seit langem Ost-Berlin, führe in Kneipen Gespräche mit DDR-Bürgern und habe dort ein Verhältnis mit einer Susanne. Er äußerte sogar die Befürchtung, daß die Dame die Beziehung nicht nur aus Liebe pflege.

    Als dann die Kontakte zwischen Weizsäckers Senatskanzlei und dem KGB-Residenten Kosobrodow nichts fruchteten und das MfS seine Erpressungsversuche fortsetzte, begannen die West-Berliner Verfassungsschützer unruhig zu werden. Amtschef Natusch erkannte, daß der Spionagefall Lummer nicht nur für Lummer, sondern auch für das Landesamt brenzlig werden könnte.

    Natusch und sein Spionageabwehrleiter befürchteten, daß Lummer auch zu Fall gebracht werden könnte, wenn er den Anwerbeversuchen widerstehe - allein dadurch, daß der gegnerische Dienst westlichen Medien gezielt Indiskretionen zuspiele. Selbst ein Eingreifen Weizsäckers oder gar des Bundeskanzlers, so die Einsicht, würde dies nicht verhindern.

    Mit einer verqueren Logik verwarfen die Verfassungsschützer die auch ihrer Meinung nach »an sich« gebotene Möglichkeit, Staatsanwaltschaft und Polizei einzuschalten, um den nach wie vor aktiven Kundschafter Piek bei einer seiner West-Touren zu fassen.

    Einerseits wäre das Amt nach der Rechtslage verpflichtet gewesen, den Fall an die Exekutivorgane abzugeben, weil die Verfassungsschützer sich vom Einsatz nachrichtendienstlicher Mittel nichts versprachen. Andererseits hätte eine Festnahme Pieks, wie das Amt realistisch urteilte, ebenso zwangsläufig den Sturz Lummers zur Folge gehabt.

    Die verunsicherten Verfassungsschützer faßten daher gar keinen Entschluß, sondern schoben die Entscheidung den Politikern zu. Am 22. November 1982, einen Tag nach Lummers Geburtstagsfete, sprach Natusch bei Weizsäcker vor. Doch es blieb beim Aussitzen: Im Februar 1984 schloß der Verfassungsschutz die Akte Lummer - bis zum Machtwechsel an der Spree.

    Denn der Hardliner Lummer, ein »populistischer Stimmenfänger«, wie ihn die Süddeutsche Zeitung nannte, mußte von dem liberalen Weizsäcker im Amt gehalten werden, um die konservative Stammkundschaft der West-Berliner CDU einzubinden. Außerdem stand im Herbst 1982 ein Bundestagswahlkampf bevor; da hätte die Enttarnung von Lummers Ost-Kontakten eine verheerende Wirkung gehabt.

    Auch in der Folgezeit bemühte sich die Ost-Berliner Spionagezentrale hartnäckig um Kontakte zu Lummer. Sogar als der Senator auf DDR-Fahrt mit Polizeischülern die Konzentrationslager Sachsenhausen und Ravensbrück besuchte, folgte ihm ein Stasi-Schatten.

    Aber auch Weizsäcker-Nachfolger Eberhard Diepgen wurde einer Entscheidung enthoben, weil Lummer, der des öfteren sorglos Kontakte knüpfte, über eine ganz andere Affäre stolperte: Als der CDU-Politiker am 8. April 1986 zum letzten Mal einen Drohbrief vom MfS erhielt, hatte er tags zuvor als Innensenator zurücktreten müssen - vor allem deshalb, weil der SPIEGEL enthüllt hatte, daß Lummer 15 Jahre zuvor einer Neonazi-Gruppe, die SPD-Plakate überkleben sollte, 2000 Mark aus der CDU-Kasse gezahlt hatte.

    Sieben Jahre nach Lummers Einlassungen beim Verfassungsschutz wird nun die Akte doch noch zum Fall - und wohl auch zum Politikum. Ein anonymer Brief, der im Juli vorigen Jahres bei den Nachrichtendienstlern einging, bezichtigte Mocker, den Hinweisgeber in der Lummer-Sache, selber für das MfS aktiv gewesen zu sein. Bei ihren Recherchen stießen die Verfassungsschützer im Tresor des LfV-Leiters auf die alten Vermerke über Lummers MfS-Connection.

    Dabei stellten die Geheimdienstler fest, daß die frühere Behördenleitung sträflich geschlampt hatte. Der - 1986 pensionierte - LfV-Chef Natusch (SPD) hatte, aus Furcht vor einem politischen Skandal, nichts unternommen, um den Hintergrund der dubiosen Lummer-Kontakte aufzuhellen. Auch unter dem parteilosen Natusch-Nachfolger Dieter Wagner, der bis März dieses Jahres amtierte, wurden die Papiere im Tresor nicht angerührt: Während Natusch sich erinnert, beim Amtswechsel den Panzerschrank »Ordner für Ordner« übergeben zu haben, will Wagner »lediglich den Schlüssel vorgefunden« haben.

    Erst die Nachschau unter dem vom rot-grünen Senat eingesetzten neuen Amtschef Dieter Schenk offenbarte, daß noch erheblicher Aufklärungsbedarf besteht. Eine erste Überprüfung verstärkte die Befürchtung, daß Lummer jahrelang von der DDR »abgeschöpft« (Geheimdienstjargon) worden sei, außerdem habe der CDU-Politiker durch das Verschweigen seiner Kontakte die Festnahme eines Ost-Agenten vereitelt. Der Vorgang wurde daraufhin an den Generalbundesanwalt weitergereicht.

    Bei Kurt Rebmanns Behörde, die bisher »keine Ermittlungen« führt, aber die strafrechtliche Relevanz des Falles prüfen muß, liegt nun ein brisantes Bündel von Beweisstücken und internen Bewertungen. Dazu zählen Vermerke, die Natusch, um den Kreis der Mitwisser im Amt klein zu halten, handschriftlich gefertigt hatte.

    Das Material bietet tiefe Einblicke in die hartnäckigen Anwerbungsversuche der Ost-Berliner Stasi und das leichtfertige Verhalten des West-Berliner Grenzgängers Lummer, der sich jenseits der Mauer mehr als eine Blöße gab.

    Das Ausmaß der Affäre um Heinrich Lummer, 56, mit zweitem Vornamen Jodokus (keltisch: »Krieger"), ist kaum abzusehen. Denn bislang sind keinerlei Ermittlungen angestellt worden, um herauszufinden, was der leutselige CDU-Politiker, der einem Ohrenzeugen zufolge auch in Ost-Berlin »manches offene Wort geführt« hat, in geselliger Runde oder trauter Zweisamkeit drüben ausgeplaudert haben könnte.

    Umgarnt worden war von der DDR-Staatssicherheit ein ethisch motivierter Katholik, dessen umtriebiges Nachtleben seit Jahren in Berlin für Gesprächsstoff sorgt und der offen zugibt, daß er weiblichen Reizen gern erliegt. Die mit ihm befreundete Stasi-Mitarbeiterin, die sich Susanne Rau nannte und möglicherweise auch so heißt, hatte daher mutmaßlich leichtes Spiel.

    Dabei mußte sich der Sicherheitspolitiker Lummer, aufgewachsen in der Kalten-Kriegs-Atmosphäre der Frontstadt Berlin, bei seinen Beziehungen zu Susanne Rau über das von östlichen Nachrichtendiensten bevorzugte »Mata-Hari-Modell« im klaren gewesen sein: Experten umschreiben damit die Methode, Informanten durch geheimdienstlich geschulte Frauen zu ködern - nach dem Vorbild jener holländischen Nackttänzerin, die im Ersten Weltkrieg in Paris für die Deutschen spioniert haben soll und 1917 erschossen wurde.

    Wenn nichts sonst, dann hätte spätestens die Enttarnung des Bonner Kanzleramtsspions Günter Guillaume 1974 den Innenpolitiker alarmieren müssen - zumal Lummer damals umgehend Strafanzeige gegen den zurückgetretenen Bundeskanzler Willy Brandt wegen angeblich fahrlässiger Preisgabe von Staatsgeheimnissen erstattete. Der Christdemokrat war zu jenem Zeitpunkt selber bereits seit vier Jahren in die geheimdienstlichen Aktionen des Ostens verwoben.

    Wie bei der Stasi-Verstrickung wurde Lummer auch bei der 2000-Mark-Spende an die Rechtsextremisten ein Opfer zweier ihn kennzeichnender Mängel an Gespür: Bei der Wahl seiner Freunde verliert der Christdemokrat allzuoft das Gefühl für politische Hygiene, und wenn er durch derlei Umgang in die Bredouille gerät, behindert er die Wahrheitsfindung regelmäßig durch sein fast pathologisch schlechtes Gedächtnis - er erinnert sich grundsätzlich an nichts, bis zum Beweis des Gegenteils.

    Ins Zwielicht geriet Lummer auch durch seine Beziehung zu dem Wuppertaler Autohändler Otto Putsch. Der inzwischen zu zwei Jahren Haft verurteilte Kaufmann hatte Lummer um Vermittlung beim geplanten Billig-Erwerb des Erbbaurechts für 2000 landeseigene Wohnungen bemüht. Lummer will seinen Bekannten lediglich an die »zuständigen Fraktionsstellen« weitergereicht haben. Während Putsch an Eides Statt versicherte, es habe 1984 deswegen vier Treffen mit Lummer gegeben, mag sich der nur an zwei erinnern.

    Die Putsch-Behauptung, der CDU-Baustadtrat Wolfgang Antes habe mit Wissen Lummers von ihm »Parteispenden oder Schmiergelder« kassiert, konterte der Senator mit der Erklärung, »wenn der Begriff Forderung gefallen sein sollte«, könne sich das »nur darauf« bezogen haben, ob etwa die Charlottenburger Verwaltung »irgendwelche Preisforderungen« gestellt habe.

    Daß der Christdemokrat seinem Bekannten Putsch durchaus zu Gegenleistungen verpflichtet gewesen sein könnte, legten weitere Putsch-Enthüllungen nahe: »Herr Lummer wurde von mir bzw. meiner Firma auf Wunsch einer Bonner Dienststelle im Frühjahr 1973 nebst zwei weiteren Herren zu einer Libanon-Reise nach Beirut eingeladen.«

    Eine ganz andere Version, wer den Libanon-Flug - neben einer weiteren »Gesellschaftsreise« (Bergmann) nach Syrien im selben Jahr - mitfinanziert hat, kommt aus dem Dunstkreis der Lummer-Bandeleien mit der Staatssicherheit der DDR. Die westlichen Dienste gehen davon aus, daß das MfS aus Informationsinteresse beide Reisen mit je 1200 Mark bezuschußt hat - was Lummer auch bekannt gewesen sei.

    Dafür sprechen weitere Indizien. Libanon-Freund Lummer, der in den siebziger Jahren insgesamt 17mal zu den bedrängten Christenmilizen reiste, bekam für die beiden ersten Trips, 1970 und an der Jahreswende 1971/72, die Flugkosten vom Bundespresseamt erstattet. 1973 hingegen haben, wie der damalige Staatsminister im Kanzleramt, Friedrich Vogel, vor dem Bundestag versicherte, weder das Presseamt noch die anderen »drei in Frage kommenden Bundesressorts« - Auswärtiges Amt, Entwicklungshilfeministerium und das Ministerium für innerdeutsche Beziehungen - Lummers Libanon-Reise bezahlt.

    Welche Dienste der Antikommunist Lummer der DDR womöglich unwissentlich geleistet hat, läßt sich aufgrund der nachlässigen Aufklärung kaum abschätzen. Der über viele Hintergründe Bonner Politik informierte CDU-Bundestagsabgeordnete ist auch heute noch Mitglied des Auswärtigen Ausschusses, des Unterausschusses für Abrüstung und Rüstungskontrolle sowie für Menschenrechte und humanitäre Hilfe. Jede Äußerung einer Zielperson, zumal eines Politikers wie Lummer, in Anwesenheit eines feindlichen Agenten gilt nach CIA-Sprachgebrauch als »human intelligence«, von Personen beschaffte Nachrichten. Informationen dieser Art »sind im allgemeinen die spärlichsten, am schwersten zu beschaffen, aber potentiell am wertvollsten«, schreibt der US-Spionagekenner Thomas Powers.

    Strafrechtlich ist es gleichgültig, wie ergiebig eine von Ost-Agenten angezapfte Polit-Quelle sprudelt. Wie genau es die westdeutsche Justiz mit Ost-Kontakten nimmt, machte Ende 1978 ein Urteil des Oberlandesgerichts Hamburg deutlich. Der dritte Strafsenat verurteilte damals den Hamburger Kriminaloberkommissar Rolf Grunert wegen geheimdienstlicher Agententätigkeit zu zweieinhalb Jahren Freiheitsstrafe.

    Der Angeklagte, früher Vorsitzender des Bundes Deutscher Kriminalbeamter, hatte zwischen 1971 und 1977 etwa 30mal seine Schwester in Ost-Berlin besucht und sich dabei regelmäßig mit einem ihrer Bekannten, angeblich einem Gewerkschaftssekretär, unterhalten.

    Das Gericht sah es als erwiesen an, daß der Mann MfS-Agent gewesen sei, an den der Kripo-Beamte Geheimnisse verraten habe. Grunert bestritt die Vorwürfe vehement, Beweise gegen ihn gab es nicht. Doch Indizien und der Augenschein genügten den Richtern für ihren Schuldspruch. Der gebürtige Thüringer Grunert, durch das Urteil in seiner bürgerlichen Existenz ruiniert und hoch verschuldet, wanderte sieben Jahre später in die DDR aus.

    Die Parallelen dieses Falles zur fast zeitgleichen Ost-Connection Lummers sind augenfällig. Der CDU-Politiker konnte an der wahren Identität seiner Gesprächspartner schließlich eher noch weniger Zweifel haben, als sie der Verurteilte Grunert nach Ansicht des Gerichts gegenüber seinem Ost-Berliner Bekannten hätte haben dürfen.

    Wer sich zur »Mitteilung oder Lieferung von Tatsachen, Gegenständen oder Erkenntnissen« a n einen gegnerischen Geheimdienst »oder einen seiner Mittelsmänner« bereit erklärt, riskiert laut Strafgesetzbuch bis zu fünf, in schweren Fällen bis zu zehn Jahre Freiheitsstrafe.

    Dabei »braucht der Täter nicht selbst Agent im technischen Sinne zu sein«, erläutert ein Strafrechtskommentar, es genüge »für die mittäterschaftliche Beteiligung das Sicheinspannenlassen« in die Agententätigkeit.

    Die Kriterien könnte Heinrich Lummer erfüllt haben. Der jetzige Innensenator Erich Pätzold (SPD) mochte sich vorige Woche, vom SPIEGEL befragt, zu den »unterstellten Vorgängen nicht äußern« - jedenfalls »noch nicht«.

    https://www.mz.de/mitteldeutschland/seltsame-allianzen-wie-die-stasi-versuchte-westdeutsche-neonazis-zu-unterwandern-

    Aktion Reiskorn e.V. - Wir über uns
    http://www.aktion-reiskorn.de/Verein/Wir-ueber-uns

    Wir haben weltweit mehr als 100.000 Menschen in Not geholfen

    Es fing damit an, daß Joachim Siegerist Anfang der „Achtziger“ als Chef-Reporter der HÖRZU ins „Goldene Dreieck“ nach Thailandreiste und dort unglaubliches Elend sah. Sterbende Kinder, Sklavenarbeit, Kinder-Prostitution. Danach nur noch die Idee im Kopf „Du darfst nicht nur berichten, Du mußt berichten und helfen zugleich.“

    Mit Hilfe von Max Schmeling gründete Joachim Siegerist das Kinderhilfswerk AKTION REISKORN e.V. Joachim Siegerist ist Vorsitzender dieses gemeinnützigen Vereins, Vorsitzender der Deutschen Konservativen und der Motor des DEUTSCHLAND-Magazin. Mit diesem „Trio“ wurden im Laufe der vergangenen 25 Jahre mehr als 100 000 Menschen weltweit geholfen.

    Nie nach Rasse und Religion gefragt

    Dabei wurde nie nach Rasse, Religion oder Herkunft gefragt. Ohne die vielen Freunde dieser Zeitung wäre solche Hilfe gar nicht möglich. Hilfe für verarmte Deutsche in Namibia, Deutsch-Balten, Letten, Juden, Russen, Muslimen auf der Flucht vor fanatischen Serben, evangelischen und katholischen Projekten in siebenbürgischen Rumänien, von Medizinmännern gejagten Albino-Kindern in Afrika. Hilfsprojekte gegen Kinder-Prostitution in Thailand. Die Liste der Hilfe ist ellen lang, würde mehr als ein dickes Buch füllen.

    Konservativ – das heißt auch sozial

    Joachim Siegerist: „Konservativ bedeutet für mich auch immersozial – was mit sozialistisch absolut nichts zu tun hat.“

    Während andere Hilfsorganisationen unter Vertrauensverlust leiden, bekommt die AKTION REISKORN e.V. mehr und mehr Zustimmung.

    http://homepagedesigner.telekom.de/imageprocessor/processor.cls/CMTOI/cm4all/com/widgets/PhotoToi/11/93/82/54/13f67442683/scale_1200_0%3Bdonotenlarge/13f67442683
    Heinrich Lummer (rechts) und Joachim Siegeristreisten im Kosovo-Krieg nach Albanien und halfen dort von fanatischen Serben verfolgtenMuslimen – hier auf dem Foto in einem Kinderdorf. Der Berliner Bürgermeisterund Innensenator a. D. Heinrich Lummer ist Ehren-Präsident der Konservativen.

    #Berlin #CDU #Stasi #Prostitution #Rechte #Politik

  • #Pakistan: detenzioni e deportazioni contro i rifugiati afghani

    In corso un’altra catastrofe umanitaria, molte persone a rischio di persecuzione in Afghanistan

    Dal 1° ottobre quasi 400mila persone afgane, di cui circa 220.000 in queste settimane di novembre, hanno abbandonato il Pakistan, in quella che appare sempre più come una pulizia etnica operata contro una minoranza. I numeri sono quelli forniti da UNHCR 1, dopo che il 17 settembre, il governo pakistano ha annunciato che tutte le persone “irregolari” avrebbero dovuto lasciare volontariamente il Paese entro il 1° novembre, pena la deportazione.
    La maggior parte delle persone rientrate e in Afghanistan sono donne e bambini: 1 bambino su quattro è sotto i cinque anni e oltre il 60% dei minori ha meno di 17 anni 2.

    E’ emerso, ultimamente, che le persone afghane senza documenti che lasciano il Pakistan per andare in altri paesi devono pagare una tassa di 830 dollari (760 euro).

    Amnesty International ha denunciato detenzioni di massa in centri di espulsione e che le persone prive di documenti sono state avviate alla deportazione senza che ai loro familiari fosse fornita alcuna informazione sul luogo in cui sono state portate e sulla data della deportazione. L’Ong ha dichiarato che il governo del Pakistan deve interrompere immediatamente le detenzioni, le deportazioni e le vessazioni diffuse nei confronti delle persone afghane.

    Dall’inizio di ottobre, inoltre, Amnesty ha raccolto informazioni relative agli sgomberi: diversi katchi abadis (insediamenti informali) che ospitano rifugiati afghani sono stati demoliti dalla Capital Development Authority (CDA) di Islamabad, le baracche sono state distrutte con i beni ancora al loro interno.

    In tutto il Pakistan, ha illustrato il governo, sono stati istituiti 49 centri di detenzione (chiamati anche centri di “detenzione” o di “transito”). «Questi centri di deportazione – ha affermato Amnesty – non sono stati costruiti in base a una legge specifica e funzionano parallelamente al sistema legale». L’associazione ha verificato che in almeno 7 centri di detenzione non viene esteso alcun diritto legale ai detenuti, come il diritto a un avvocato o alla comunicazione con i familiari. Sono centri che violano il diritto alla libertà e a un giusto processo. Inoltre, nessuna informazione viene resa pubblica, rendendo difficile per le famiglie rintracciare i propri cari. Amnesty ha confermato il livello di segretezza a tal punto che nessun giornalista ha avuto accesso a questi centri.

    Secondo quanto riporta Save the Children, molte famiglie deportate in Afghanistan non hanno un posto dove vivere, né soldi per il cibo, e sono ospitate in rifugi di fortuna, in una situazione disperata e in continuo peggioramento. Molte persone accusano gravi infezioni respiratorie, probabilmente dovute alla prolungata esposizione alle tempeste di polvere, ai centri chiusi e fumosi, al contagio dovuto alla vicinanza di altre persone malate e al freddo estremo, dato che molte famiglie hanno viaggiato verso l’Afghanistan in camion aperti e sovraffollati. Sono, inoltre, ad altissimo rischio di contrarre gravi malattie, che si stanno diffondendo rapidamente, tra cui la dissenteria acuta, altamente contagiosa e pericolosa.

    Una catastrofe umanitaria

    «Migliaia di rifugiati afghani vengono usati come pedine politiche per essere rispediti nell’Afghanistan controllato dai talebani, dove la loro vita e la loro integrità fisica potrebbero essere a rischio, nel contesto di una intensificata repressione dei diritti umani e di una catastrofe umanitaria in corso. Nessuno dovrebbe essere sottoposto a deportazioni forzate di massa e il Pakistan farebbe bene a ricordare i suoi obblighi legali internazionali, compreso il principio di non respingimento», ha dichiarato Livia Saccardi, vice direttrice regionale di Amnesty International per l’Asia meridionale.

    Il valico di frontiera di Torkham con l’Afghanistan è diventato un grande campo profughi a cielo aperto e le condizioni sono drammatiche. Le organizzazioni umanitarie presenti in loco per fornire assistenza hanno raccolto diverse testimonianze. «La folla a Torkham è opprimente, non è un luogo per bambini e donne. Di notte fa freddo e i bambini non hanno vestiti caldi. Ci sono anche pochi servizi igienici e l’acqua potabile è scarsa. Abbiamo bisogno di almeno un rifugio adeguato», ha raccontato una ragazza di 20 anni.

    «Le condizioni di salute dei bambini non sono buone, la maggior parte ha dolori allo stomaco. A causa della mancanza di acqua pulita e di strutture igieniche adeguate, non possono lavarsi le mani in modo corretto. Non ci sono servizi igienici puliti e questi bambini non ricevono pasti regolari e adeguati» ha dichiarato una dottoressa di Save the Children. «Se rimarranno qui per un periodo più lungo o se la situazione persisterà e il clima diventerà più freddo, ci saranno molti rischi per la salute dei bambini. Di notte la temperatura scende parecchio ed è difficile garantire il benessere dei più piccoli all’interno delle tende. Questo può influire negativamente sulla salute del bambino e della madre. È urgente distribuire vestiti caldi ai bambini e beni necessari, come assorbenti e biancheria intima per le giovani donne e altri articoli essenziali per ridurre i rischi per la salute di donne e bambini».

    «Il Pakistan deve adempiere agli obblighi previsti dalla legge internazionale sui diritti umani per garantire la sicurezza e il benessere dei rifugiati afghani all’interno dei suoi confini e fermare immediatamente le deportazioni per evitare un’ulteriore escalation di questa crisi. Il governo, insieme all’UNHCR, deve accelerare la registrazione dei richiedenti che cercano rifugio in Pakistan, in particolare le donne e le ragazze, i giornalisti e coloro che appartengono a comunità etniche e minoritarie, poiché corrono rischi maggiori. Se il governo pakistano non interrompe immediatamente le deportazioni, negherà a migliaia di afghani a rischio, soprattutto donne e ragazze, l’accesso alla sicurezza, all’istruzione e ai mezzi di sussistenza», ha affermato Livia Saccardi.

    Come si vive nell’Afghanistan con i talebani al potere lo denuncia CISDA, il Coordinamento Italiano di Sostegno alle Donne Afghane, che ha pubblicato un dossier “I diritti negati delle donne afghane” che racconta la vita quotidiana delle donne afghane e ripercorre la storia del Paese fino ai giorni nostri.

    «L’Afghanistan è un Paese allo stremo, stretto nella morsa dei talebani e alla mercé degli interessi geopolitici ed economici di diversi paesi. Se per tutta la popolazione afghana vivere è una sfida quotidiana, per le donne è un’impresa impervia», ha scritto CISDA che con questa pubblicazione ha voluto ripercorre le tappe principali della storia afghana, cercando di capire chi sono i talebani di oggi e realizzando approfondimenti tematici per comprendere qual è la situazione attuale del paese. E soprattutto ha voluto dar voce alle donne afghane raccogliendo le loro storie.

    https://www.meltingpot.org/2023/11/pakistan-detenzioni-e-deportazioni-contro-i-rifugiati-afghani
    #réfugiés_afghans #déportations #renvois #asile #migrations #réfugiés #Torkham #camps_de_réfugiés #centres_d'expulsion #détention_de_masse #rétention #détention #katchi_abadis #Capital_Development_Authority (#CDA)

    • Le Pakistan déclenche une vague d’abus contre les Afghans

      Les nouveaux efforts déployés par les autorités pakistanaises pour « convaincre » les Afghans de retourner en Afghanistan peuvent se résumer en un mot : abus.

      La police et d’autres fonctionnaires ont procédé à des #détentions_massives, à des #raids nocturnes et à des #passages_à_tabac contre des Afghans. Ils ont #saisi_des_biens et du bétail et détruit des maisons au bulldozer. Ils ont également exigé des #pots-de-vin, confisqué des bijoux et détruit des documents d’identité. La #police pakistanaise a parfois harcelé sexuellement des femmes et des filles afghanes et les a menacées d’#agression_sexuelle.

      Cette vague de #violence vise à pousser les réfugiés et les demandeurs d’asile afghans à quitter le Pakistan. Les #déportations que nous avons précédemment évoquées ici sont maintenant plus nombreuses – quelque 20 000 personnes ont été déportées depuis la mi-septembre. Les menaces et les abus en ont chassé bien plus : environ 355 000.

      Tout cela est en totale contradiction avec les obligations internationales du Pakistan de ne pas renvoyer de force des personnes vers des pays où elles risquent clairement d’être torturées ou persécutées.

      Parmi les personnes expulsées ou contraintes de partir figurent des personnes qui risqueraient d’être persécutées en Afghanistan, notamment des femmes et des filles, des défenseurs des droits humains, des journalistes et d’anciens fonctionnaires qui ont fui l’Afghanistan après la prise de pouvoir par les talibans en août 2021.

      Certaines des personnes menacées s’étaient vu promettre une réinstallation aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne et au Canada, mais les procédures de #réinstallation n’avancent pas assez vite. Ces gouvernements doivent agir.

      L’arrivée de centaines de milliers de personnes en Afghanistan « ne pouvait pas arriver à un pire moment », comme l’a déclaré le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. Le pays est confronté à une crise économique durable qui a laissé les deux tiers de la population dans le besoin d’une assistance humanitaire. Et maintenant, l’hiver s’installe.

      Les nouveaux arrivants n’ont presque rien, car les autorités pakistanaises ont interdit aux Afghans de retirer plus de 50 000 roupies pakistanaises (175 dollars) chacun. Les agences humanitaires ont fait état de pénuries de tentes et d’autres services de base pour les nouveaux arrivants.

      Forcer des personnes à vivre dans des conditions qui mettent leur vie en danger en Afghanistan est inadmissible. Les autorités pakistanaises ont déclenché une vague d’#abus et mis en danger des centaines de milliers de personnes. Elles doivent faire marche arrière. Rapidement.

      https://www.hrw.org/fr/news/2023/11/29/le-pakistan-declenche-une-vague-dabus-contre-les-afghans
      #destruction #harcèlement

  • #Start-up_nation : quand l’État programme son #obsolescence
    (publié en 2021)

    Depuis de nombreuses années, les start-ups françaises peuvent se targuer d’avoir à leur disposition de nombreuses subventions publiques et un environnement médiatique favorable. Partant du postulat que la puissance privée est seule capable d’imagination et d’innovation, l’État français finance à tour de bras ces « jeunes pousses » dans l’espoir schumpéterien de révolutionner son #économie. Cette #stratégie_économique condamne pourtant la puissance publique à l’#impuissance et à l’#attentisme.

    En 2017, #Emmanuel_Macron avait largement axé sa campagne présidentielle sur un discours général favorable à l’entreprenariat. La stratégie économique française valorise ainsi la création de nouvelles entreprises, dites jeunes pousses ou start-ups. En avril 2017, le futur président français assène qu’une « start-up nation est une Nation où chacun peut se dire qu’il pourra créer une start-up. Je veux que la France en soit une ». Ces entités ont pour vocation de proposer des technologies de ruptures disruptives, selon l’expression de l’économiste américain Clayton Christensen, c’est-à-dire une redéfinition des règles du jeu économique venant remplacer les anciens schémas de pensée.

    Cette configuration institutionnelle favorable aux start-ups n’est cependant pas apparue subitement lors de la dernière présidentielle. Le label #French_Tech est en effet lancé dès 2013 par #Fleur_Pellerin, alors Ministre déléguée chargée des Petites et moyennes entreprises, de l’Innovation et de l’Économie numérique. Ce programme a pour ambition de développer les jeunes pousses hexagonales. Les successeurs de Fleur Pellerin vous tous accompagner et poursuivre ce mouvement d’effervescence : en 2015 sont lancés le French Tech Ticket ainsi que le French Tech Visa en 2017.

    Ce discours s’accompagne d’un appel à créer le plus de licornes possibles : des start-ups valorisées sur les marchés à plus d’un milliard d’euros. Alors que la France compte 3 licornes en 2017, ce chiffre est passé à 15 en 2020. Le gouvernement espère qu’il en sera crée 10 de plus d’ici 2025. Ce constant appel à l’#innovation s’inspire de l’exemple israélien, parangon de la start-up nation, qui compte une jeune pousse pour 1400 habitants. Poussé par l’afflux de liquidités fourni par son ministère de la défense, l’État hébreux s’est lancé très tôt dans cette stratégie économique. Les nombreuses start-ups qui y sont créées permettent à #Israël de mieux peser sur la scène internationale : son secteur de l’innovation représente 10% de son PIB et près de la moitié de ses exportations.

    De l’État providence à l’État subventionneur

    Toutes ces entreprises ne se sont pas créées d’elles-mêmes. Pour leur écrasante majorité, elles ont largement été financées par la puissance publique. Dès 2012, tout un écosystème institutionnel favorable à l’entreprenariat individuel est mis en place. En pleine campagne présidentielle, #François_Hollande promet une réindustrialisation rapide et efficace de la France. Afin d’atteindre cet objectif ambitieux, ce dernier entend créer « une banque publique d’investissement qui […] accompagnera le développement des entreprises stratégiques ». Quatre mois plus tard naît la #Banque_Publique_d’Investissement (#BPI), détenue par la #Caisse_des_Dépôts_et_des_Consignations (#CDC) ainsi que par l’État. La BPI a pour mission de « financer des projets de long terme » et d’œuvrer à la « #conversion_numérique » de l’Hexagone. Très vite, l’institution devient un outil permettant à l’État de financer massivement les start-ups. La BPI subventionne ainsi le label French Tech à hauteur de 200 millions d’euros et est actionnaire de nombreuses start-ups françaises.

    Comme le pointe un rapport publié par Rolland Berger, une grande majorité des entreprises du #French_Tech_Next 40/120 — un programme regroupant les start-ups françaises les plus prometteuses — a reçu des prêts et des #subventions de la puissance publique. On estime ainsi que 89% de ces entreprises ont reçu une aide indirecte de la BPI ! En pleine crise sanitaire, l’institution obtient plus de 2 milliards d’euros pour soutenir ces entreprises innovantes tandis que 3,7 milliards du plan de relance décidé en 2020 par le gouvernement a été fléché vers la création et l’aide aux start-ups. Cedric O, Secrétaire d’État chargé de la Transition numérique, confirme ainsi qu’il « va y avoir des opportunités suite à la crise [sanitaire], tout comme celle de 2008 ».

    Pour autant, l’État français ne soutient pas ses start-ups uniquement sur le plan financier. La loi Pacte de 2019, en continuité avec la loi Allègre de 1999, facilite les passerelles public-privé et encourage les chercheurs à créer des entreprises. Ces dispositions législatives permettent à des recherches menées et financées grâce à de l’argent public d’être « valorisées », c’est-à-dire en réalité privatisées, par le secteur lucratif. Des #Sociétés_d’Accélération_du_Transfert_de_Technologies (#SATT) ont été créées pour accélérer ce processus dans de nombreuses universités. Plus de 250 start-ups ont été développées par le prisme de ce réseau depuis 2012. L’Union européenne n’est pas en reste dans cette stratégie de soutien massif aux « jeunes pousses ». Sa stratégie Horizon 2020, un programme de 79 milliards d’euros étalé entre 2014 et 2020, dédiait 20% de son budget à la création de start-ups. Pléthore de pays européens se tournent eux aussi vers des stratégies de numérisation de l’économie, souvent via un soutien sans faille aux start-ups. En 2012, le ministre italien de l’économie, sous le gouvernement du technocrate Mario Monti, a promulgué une loi qui a permis à l’État italien de dépenser 200 millions d’euros pour aider les jeunes entreprises du pays, dans le but de « promouvoir la mobilité sociale ». Depuis 2019, le fonds national pour l’innovation italien a dépensé 245 millions d’euros pour subventionner 480 start-ups.
    Le mythe des start-ups souveraines et créatrices d’emplois

    Si les nations européennes axent autant leurs stratégies économiques sur le développement des start-ups, c’est avant tout car cette politique permet aux États de prétendre agir dans des domaines clefs où leur incurie a mainte fois été pointée du doigt : la lutte contre le chômage de masse et la mise en place d’une souveraineté technologique.

    Nombre de médias se sont ainsi fait le relais de la start-up mania, louant la capacité de la French Tech à « créer 224.000 nouveaux emplois d’ici à 2025 » et à être le « fer de lance de l’économie ». Ces jeunes pousses permettraient de créer jusqu’à « 5,2 emplois indirects qui dépendent de [leur] activité » et d’œuvrer à la réindustrialisation de la France. Ce constat mérite pourtant d’être nuancé. Comme cela a déjà été évoqué, la start-up mania s’accompagne d’une aide inconditionnelle de l’État français par le prisme de la BPI. Pourtant, comme l’ont analysé nos confrères du Média, le bilan de l’institution est tâché de nombreux scandales. La banque, dès sa création, n’a pas été pensée comme un organisme capable de contenir et d’endiguer la désindustrialisation de l’Hexagone. M. Moscovici, alors ministre des finances, déclarait ainsi en 2012, que « la BPI n’est pas un outil défensif, c’est un outil offensif, n’en faisons pas un pompier ». L’institution est en effet souvent demeurée indifférente aux plans de licenciements et en a même favorisé certains comme le confirment les exemples des entreprises Veralia et Arjowiggins. Une loi du 23 mars 2020 a quant à elle permis d’ouvrir le conseil d’administration de l’institution à des acteurs privés, laissant une fois de plus planer le doute sur la capacité et la volonté de la banque publique d’agir pour le bien commun.

    Il est également permis de rester sceptique face à une stratégie de réduction de chômage structurelle se basant principalement sur le soutien à des start-ups qui participent à la « plateformisation » de notre économie. En proposant de mettre en contact clients et professionnels, des entreprises telles que Uber ou Deliveroo s’évertuent à détruire code du travail et régulations étatiques. Alors qu’elles sont vendues comme des instruments permettant de lutter contre le chômage, ces start-ups ne peuvent exister et espérer devenir rentables que par une grande flexibilité et en excluant leurs travailleurs du salariat. Le gouvernement socialiste espagnol vient ainsi récemment de légiférer afin de contrôler ces géants de l’économie de plateforme, permettant de conférer un statut de salarié aux livreurs qui étaient considérés comme des travailleurs indépendants. À peine la nouvelle annoncée, Deliveroo a annoncé qu’elle comptait mettre fin à ses activités dans le pays, tandis que ses concurrents Stuart, Glovo et UberEats critiquaient cette décision qui va mettre « en danger un secteur qui apporte 700 millions d’euros au PIB national ».

    En somme, la France semble avoir abandonné toute stratégie ambitieuse de réduction du chômage de masse. Plutôt que de défendre le droit de tout citoyen à obtenir un emploi, inscrit dans le préambule de la Constitution de 1946, l’État dépense des sommes faramineuses afin d’encourager la création d’entreprises à l’avenir très incertain. Dans cette politique qui s’apparente à un véritable choix du chômage, les citoyens sont appelés à innover alors même que les multiples causes du chômage structurelle sont éludées. Pour autant, cette incurie étatique ne date ni du quinquennat Hollande ni du mandat du président Macron : Raymond Barre déclarait en 1980 que « les chômeurs pourraient essayer de créer leur entreprise au lieu de se borner à toucher les allocations de chômage ! ».

    NDLR : Pour en savoir plus sur les choix politiques et économiques ayant conduit à un chômage de masse persistant, lire sur LVSL l’interview de Benoît Collombat par le même auteur : « Le choix du chômage est la conséquence de décisions néolibérales ».

    Outre l’argument des créations d’emplois, le soutien aux start-ups est également justifié par une nécessaire préservation de la souveraineté nationale. Dès qu’éclate en 2013 l’affaire Snowden, la préservation de la vie privée et la souveraineté technologique deviennent des préoccupations politiques majeures. Des entrepreneurs ont profité de ce phénomène pour proposer des technologies souveraines capables de réduire l’impuissance des nations européennes face à l’espionnage de masse. Les États comme la France vont alors largement baser leur politique de défense de la souveraineté nationale par un soutien massif à des start-ups.

    L’exemple de l’entreprise Qwant est sur ce point éloquent tant il permet de montrer les insuffisances et les impasses d’une telle approche. Fondée en 2011 par Jean-Manuel Rozan, Eric Léandri et Patrick Constant, l’entreprise se rêve en « Google français » en proposant un moteur de recherche souverain. Alors que la société n’est pas loin de la faillite, l’affaire Snowden lui permet de faire un large lobbying au sein des institutions françaises. Ces efforts seront rapidement récompensés puisque la Caisse des Dépôts et des Consignations investit en 2017 plus de 20 millions d’euros dans le projet tout en détenant 20% de son capital. En janvier 2020, l’État annonce même que Qwant est désormais installé sur les postes informatiques de l’administration publique. Pourtant, force est de constater que cette aide massive n’a pas permis de bâtir un moteur de recherche réellement souverain : en 2019, soit sept ans après sa création, Qwant utilise la technologie de Bing (Microsoft) dans 75% des recherches effectuées. Une note de la Direction interministérielle du numérique (DINUM) pointe également les nombreuses failles de l’entreprise, tels que les salaires mirobolants de ses dirigeants et les nombreux problèmes techniques du logiciel utilisé par Qwant, qui laissent perplexe quant au soutien massif que lui prodigue l’État. Plus largement, rien n’indique qu’une entreprise créée sur le sol français ne tombera pas aux mains de fonds d’investissements étrangers : parmi les licornes « françaises », la start-up Aircall (téléphonie via IP) est détenue à majorité par des acteurs non-français, tandis que Voodoo (jeux vidéo) a fait rentrer le géant chinois Tencent à son capital.
    Quand les start-ups remplacent l’État

    Le recours aux start-ups s’explique également par une prétendue incapacité de l’État à innover, à comprendre le marché et à « prendre des risques ». Ce mythe, pourtant déconstruit méthodiquement par l’économiste Mariana Mazzucato dans The Entrepreneurial State (paru en français en 2020), laisse penser que seul le secteur privé est capable de faire évoluer nos activités économiques et donc de créer des emplois. Comme l’analyse l’auteure, « le « retard » de l’Europe par rapport aux États-Unis est souvent attribué à la faiblesse de son secteur du capital-risque. Les exemples des secteurs de haute technologie aux États-Unis sont souvent utilisés pour expliquer pourquoi nous avons besoin de moins d’État et de plus de marché ». Nombre de start-ups se servent de ce mythe auto-réalisateur pour légitimer leur activité.

    Il est intéressant de noter que cette mentalité a également imprégné les dirigeants d’institutions publiques. Un rapport de la CDC ayant fuité en 2020 et prétendant redéfinir et révolutionner la politique de santé française chantait les louanges du secteur privé, des partenariats public-privé et de 700 start-ups de la healthtech. La puissance publique finance volontiers des jeunes pousses du domaine de la santé, à l’image d’Owkin, qui utilise l’intelligence artificielle pour traiter des données médicales, ou encore Lucine qui, grâce à des sons et des images, revendique la capacité de libérer des endorphines, de la morphine ou de l’adrénaline. La CDC détient également 38,8% d’Icade santé, un des acteurs majeurs du secteur privé et lucratif de la santé en France. De fait, les start-ups médicales s’immiscent de plus en plus au sein des institutions privées, à l’image d’Happytal, financé à hauteur de 3 millions d’euros par la BPI, qui propose à prix d’or aux hôpitaux des services de pré-admission en ligne ou de conciergerie de patients hospitalisés. Pour encourager les jeunes pousses à envahir les hôpitaux publics, la puissance publique va jusqu’à prodiguer, via un guide produit par BPI France, des conseils pour entrepreneurs peu scrupuleux expliquant comment passer outre des agents publics dubitatifs et méfiants qui ont « tendance à freiner les discussions » !

    Ainsi, comme l’analyse Mariana Mazzucato, « c’est donc une prophétie auto-réalisatrice que de considérer l’État comme encombrant et uniquement capable de corriger les défaillances du marché ». Pourtant, les start-ups ne pullulent pas uniquement grâce à ce zeitgeist favorable à l’entreprenariat, mais profitent directement de l’incapacité de l’État à fournir des services à ses citoyens, renforçant d’autant plus le mythe évoqué par Mariana Mazzucato. L’exemple de l’attribution à Doctolib du vaste marché de la prise de rendez-vous en ligne des Hôpitaux de Paris (AP-HP) en 2016 est révélateur de ce phénomène : devenu incapable de fournir un service public de prise de rendez-vous, l’État a dû confier les données de santé de millions de français à cette start-up française. La même expérience s’est répétée lors de la prise des rendez-vous de la vaccination contre le COVID-19, qui ont permis à l’entreprise d’engranger des millions de nouveaux clients sans aucune dépense de publicité.
    Vers une bulle spéculative ?

    Outre les questions que soulève le soutien massif de l’État français aux jeunes pousses du numérique, il convient également de se poser la question de la crédibilité économique de ces entreprises. En effet, il apparaît que nombre de ces sociétés participent à la financiarisation de nos activités économiques et deviennent des actifs spéculatifs et instables. Plus que de « changer le monde », un créateur de start-up recherche principalement à réaliser un « exit », c’est-à-dire à réaliser une belle plus-value via le rachat ou l’entrée en bourse de son entreprise. Dans un climat hostile et instable — on estime que seulement 20 % des jeunes pousses réussissent cet « exit » — les entrepreneurs sont poussés à dilapider le plus rapidement l’argent qu’ils ont à leur disposition. Cette stratégie, dénommée burn rate, est souvent perçue comme une perspective de croissance future par les investisseurs.

    De plus, les entrepreneurs sont souvent poussés à embellir leurs entreprises en exagérant le potentiel des services qu’elles proposent, voire en mentant sur leurs résultats, comme le montrent les exemples de Theranos (tests sanguins soi-disant révolutionnaires), Rifft (objets connectés) ou The Camp (technopôle provençal en perdition adoubé par M. Macron). Cela conduit les start-ups technologiques à avoir un ratio de valorisation sur chiffre d’affaires très élevé. Alors qu’il n’est que de 2,6 fois pour Amazon, c’est-à-dire que la valorisation boursière de l’entreprise n’excède « que » de 2,6 fois son chiffre d’affaires, ce nombre atteint plus de 50 pour certaines licornes. Pour AirBnb, la troisième licorne mondiale valorisée à 25,5 milliards de dollars, le chiffre est par exemple de 28,6. Alors que dans une entreprise traditionnelle la valeur des actions est estimée par les investisseurs en fonction de l’estimation des bénéfices futurs d’une entreprise, ce chiffre est très largement secondaire dans les levées de fonds de start-ups. Ainsi, de nombreuses licornes ne prévoient pas à court ou moyen terme de réaliser des bénéfices. L’entreprise Lyft a par exemple enregistré l’an dernier une perte de 911 millions de dollar, tandis qu’Uber a perdu 800 millions de dollars en un trimestre. On estime que sur les 147 licornes qui existent autour du globe, seulement 33 sont rentables. En somme, les investisseurs s’intéressent principalement à la capacité d’une start-up à produire une masse d’utilisateurs la plus large possible. Ce phénomène justifie des dépenses gargantuesques par ces mastodontes de l’économie de plateforme : Lyft a dépensé 1,3 milliard de dollars en marketing et en incitations pour les chauffeurs et les coursiers en 2018. Cet écosystème très instable a toutes les chances de participer à la création d’une bulle spéculative sous la forme d’une pyramide de Ponzi. En effet, si nombre de ces entreprises sont incapables à moyen terme de produire un quelconque bénéfice, que leurs actifs sont surévalués et que les règles du jeu économique poussent les entrepreneurs à dépenser sans compter tout en accentuant excessivement les mérites de leurs produits, les marchés financiers risquent de connaître une nouvelle crise technologique comparable à celle de 2001.

    La stratégie économique de soutien massif aux start-ups adoptée par l’État français s’apparente ainsi fortement à une politique néolibérale. En effet, comme ont pu l’analyser Michel Foucault et Barbara Stiegler, le néolibéralisme, loin d’être favorable à un État minimal, comme le libéralisme classique, prône l’émergence d’un État fort capable de réguler l’économie et d’adapter les masses au sens de l’évolution capitaliste ; c’est-à-dire aux besoins du marché. Ce constat conduit l’auteure d’Il faut s’adapter (Gallimard, 2019) à affirmer que « la plupart du temps les responsables de gauche caricaturent ainsi le néolibéralisme en le prenant pour un ultralibéralisme lointain […] si bien que dès qu’un gouvernement fait appel à plus l’État, ces responsables croient que ça signifie que la menace ultralibérale a été repoussée ». De fait, plutôt que de considérer de facto une politique de soutien aux start-ups comme souhaitable et efficace, il conviendrait de rester prudent vis-à-vis de ce genre d’initiative. Une telle attitude serait d’autant plus vertueuse qu’elle permettrait de comprendre que « l’économie disruptive », loin de dynamiter les codes du secteur économique, imite sans scrupule les recettes du « monde d’avant ». Les concepts flous de « start-up » ou de « technologies de ruptures » y sont les nouveaux arguments d’autorité justifiant la destruction de nos écosystèmes, la disparition des petites entreprises et des services publics et la précarisation de pans entiers de la populations.

    NDLR : Pour en savoir plus sur la différence entre libéralisme et néolibéralisme, lire sur LVSL l’article réalisé par Vincent Ortiz et Pablo Patarin : L’impératif néolibéral de « l’adaptation » : retour sur l’ouvrage de Barbara Stiegler.

    https://lvsl.fr/start-up-nation-quand-letat-programme-son-obsolescence

    #start-up #macronisme #Macron #France

    • Ces dispositions législatives permettent à des recherches menées et financées grâce à de l’argent public d’être « valorisées », c’est-à-dire en réalité privatisées, par le secteur lucratif.

      On ne saurait mieux dire...

  • CD Projekt Red devs are forming a Polish games industry union after a wave of layoffs earlier this year | VG247
    https://www.vg247.com/cd-projekt-red-devs-form-polish-games-industry-union

    This year has been an incredibly rough one for developers across the board, with wave after wave of unnecessary layoffs across multiple major studios. CD Projekt Red was no different, with July seeing the third round of layoffs within three months at the Cyberpunk 2077 and Witcher 3 developer. Now, staff at CD Projekt Red have formed a video game union called the Polish Gamedev Workers Union that all members of the Polish games industry are encouraged to join. It has the express purpose of improving “workplace/industry standards in a way that has legal power and amplifies” voices of the workers in question.

    F.A.Q. – Polish Gamedev Workers Union
    https://gamedevunion.pl/?page_id=88&lang=en

    Q: Why did you organize a union?

    A: We started talking about unionizing after the 2023 wave of layoffs when 9% of Reds (that is roughly 100 people) were let go. This event created a tremendous amount of stress and insecurity, affecting our mental health and leading to the creation of this union in response. Having a union means having more security, transparency, better protection, and a stronger voice in times of crisis.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #cd_projekt_red #licenciements #ressources_humaines #syndicalisme

  • Grünen-Chef im ZDF : Nouripour für Begrenzung von Zuwanderung
    https://www.zdf.de/nachrichten/politik/migration-asyl-nouripour-gruene-100.html

    So sieht’s aus.

    1.10.2013 von Dominik Rzepka - Grünen-Chef Omid Nouripour spricht sich für die Begrenzung von Zuwanderung aus. Deutschland brauche Rückführungen und eine Steuerung bei der Migration, sagt Nouripour im ZDF.

    Der Co-Vorsitzende der Grünen, Omid Nouripour, beklagt eine Überforderung bei der Aufnahme von Geflüchteten in Deutschland. Nouripour sagt der ZDF-Sendung „Berlin direkt“: „Wir sehen, dass die Realität sich ändert. Wir sehen, dass beispielsweise in vielen Kommunen die Belastungsgrenze erreicht ist.“

    Es brauche jetzt mehr Geld für die Kommunen und schnellere Asylverfahren. Außerdem sprach sich Nouripour für eine Steuerung der Migration aus sowie Rückführungen und Migrationsabkommen. Nouripor sagt:

    Wenn wir Steuerung sagen, dann wird es natürlich zu Begrenzung führen. Das ist eine Binsenweisheit. Wer keine Begrenzung will, keine Steuerung will, der sagt, dass die Grenzen geöffnet werden sollen, das ist ja nicht die Realität.

    Muss Zuwanderung begrenzt werden? Bei den Grünen lehnen das viele kategorisch ab. Vizekanzler Habeck fordert: Man müsse nun die Wirklichkeit annehmen.

    Nouripour für sofortige Arbeitserlaubnis

    Nouripour fordert außerdem, dass Geflüchtete sofort in Deutschland arbeiten dürfen. Der Arbeitsmarkt sei schon immer der wichtigste Integrationsmotor gewesen. „Wir müssen die Leute in Arbeit bringen“, so der Grünen-Chef. Das werde auch laufend von der Wirtschaft gefordert.

    Kapazitäten seien nicht vorhanden, die Integration von Flüchtlingen funktioniere gerade nicht, sagt Matthias Schimpf, Grünen-Beigeordneter im Kreis Bergstraße.

    Hilferufe aus der Praxis

    Das Thema ist für die Grünen schwierig. Begrenzung von Migration entspricht nicht unbedingt der grünen DNA. Aus der Praxis kommen aber auch von Grünen Hilferufe. Kapazitäten seien ausgelastet, Integration gelinge gerade nicht, sagt etwa Michael Schimpf, Grünen-Beigeordneter im Kreis Bergstraße.

    Schäuble: „Menschen zurückschicken - das geht“

    In die Migrationsdebatte hatte sich an diesem Wochenende auch der ehemalige Bundestagspräsident Wolfgang Schäuble (CDU) eingeschaltet. Schäuble sprach sich bei „Zeit Online“ dafür aus, Menschen zurückzuschicken - auch, wenn das nicht schön und einfach sei.

    Man müsse „an der Grenze unterstützen“, um „kriminelle Schleuser aus dem Verkehr zu ziehen“, so Rasha Nasr, migrationspolitische Sprecherin SPD-Fraktion, zur aktuellen Migrationsdebatte.

    Kritisch hingegen hat sich Bundesentwicklungsministerin Svenja Schulze (SPD) geäußert - vor allem in Bezug auf den Begriff Belastungsgrenze, den auch Bundespräsident Frank-Walter Steinmeier benutzt hatte.

    Die Kommunen seien stark belastet und deshalb helfe die Bundesregierung ihnen mit ganzer Kraft, so Schulze in der Bild am Sonntag. „Es ist unsere humanitäre Verpflichtung, dass wir Menschen Schutz vor Krieg bieten.“

    Der CDU-Politiker Wolfgang Schäuble kritisiert die deutsche Asylpolitik. Diese könne sich Deutschland nicht mehr leisten. Es sei sehr wohl möglich, „Menschen zurückzuschicken“.

    Migration bestimmt den Landtagswahlkampf

    Das Thema Migration bestimmt auch den Wahlkampfendspurt in Hessen und Bayern, wo in einer Woche gewählt wird. CDU-Chef Friedrich Merz fordert Bundeskanzler Olaf Scholz (SPD) auf, spätestens nach den beiden Wahlen gemeinsam eine Lösung in der Migrationspolitik zu suchen. Man sollte dazu gleich am anderen Morgen zusammenkommen, so Merz.

    Bundesinnenministerin Nancy Faeser (SPD), die auch Spitzenkandidatin ihrer Partei in Hessen ist, reagierte skeptisch auf die Aufforderung des CDU-Vorsitzenden. Das Thema sei sicherlich nicht geeignet für Wahlkampf. „Ich hoffe, dass Herr Merz das beherzigt.“

    #Allemagne #réfugiés #asyle_politique #verts #Die_Grünen #SPD #CDU #politique

  • #Allemagne : l’accueil des #réfugiés au centre de la campagne des élections régionales – Libération
    https://www.liberation.fr/international/europe/allemagne-laccueil-des-refugies-au-centre-de-la-campagne-des-elections-re

    Même les écologistes, qui ont toujours défendu la responsabilité humanitaire de l’Allemagne, commencent à donner l’impression de douter de leur politique d’accueil. Omid Nouripour, le président du parti écologique, a parlé d’une « limite » des capacités alors que ce terme avait a toujours été tabou chez les Verts.

    • Qu’est-ce que tu veux, ce parti a perdu sa base, le mouvement écologique allemand s’est professionalisé en entreprise lucrative, alors les anciens écologistes agissent suivant les nécessités incontournables pour un parti politique qui défend son électorat contre ses concurrents. Dans ce processus le parti vert s’est transformé en représentant de la petite bourgeoisie bobo et n’aspire plus du tout à un changement radical de la société comme condition préalable de la transformation écologique.

      Chez eux tout n’est que façade comme c’est le cas de tous les partis compatibles avec la démocratie représentative occidentale. Appeller à limiter le nombre de migrants est monnaie courante en temps de crise pour ces fabricants d’illusions politiques.

      Voilà l’histoire à laquelle se réfère Libé : Nouripour für Begrenzung von Zuwanderung
      https://seenthis.net/messages/1020006

      #Allemagne #réfugiés #asyle_politique #verts #Die_Grünen #SPD #CDU #politique

  • Schwarz-roter Senat in Berlin beschließt Mieterhöhungen
    https://www.nd-aktuell.de/artikel/1176556.wohnungsmarkt-schwarz-roter-senat-in-berlin-beschliesst-mieterhoe

    25.9.2023 von Patrick Volknant - Bei den landeseigenen Wohnungsbaugesellschaften sollen die Mieten um fast 9 Prozent in drei Jahren steigen

    »Nicht alle sind restlos begeistert«, gesteht Bausenator Christian Gaebler. »Aber so ist das nun einmal mit Kompromissen.« Auf Mieterhöhungen von jährlich 2,9 Prozent dürfen sich rund 370 000 Berliner Haushalte bis einschließlich 2027 einstellen. Und doch sind am Montag nicht die Mieter*innen der Landeseigenen gemeint, wenn der SPD-Politiker im Haus seiner Senatsverwaltung enttäuschte Erwartungen andeutet.

    Forderungen nach einer Mieterhöhung von bis zu 7 Prozent auf einen Schlag sollen laut Gaebler »informell im Raum« gestanden haben. Bei den Verhandlungen habe der Senat den Landeseigenen letztlich aber klarmachen können, dass die Spielräume begrenzt seien. Durch die neue Kooperationsvereinbarung erhofft sich der Bausenator nun, dass Stadt und Land, Degewo, Gesobau, Gewobag, Howoge und WBM das Ziel von jährlich 6500 fertiggestellten kommunalen Wohnungen erreichen. »Ich erwarte natürlich von den Gesellschaften, dass sie den spitzen Bleistift in die Hand nehmen und nachrechnen.« Auch durch Ankäufe soll der Anteil der landeseigenen Wohnungen in Berlin perspektivisch auf über 30 Prozent steigen – wenn die Preise am Markt gesunken sind.

    Mit den Mietsteigerungen bei den Landeseigenen setzt die Große Koalition den Entlastungsmaßnahmen ein Ende, die unter Rot-Grün-Rot für die Hauptstadt beschlossen wurden. Mietenstopp und Mietendimmer seien zu ihrer Zeit »richtig und wichtig« gewesen, erklärt Gaebler. Doch: »Irgendwann stößt das an seine Grenzen.« Sanierung, Neubau und Einhaltung der Umweltziele ließen sich ohne Mieterhöhungen schlichtweg nicht realisieren. Zudem gebe es ja noch die Entlastungsmaßnahmen bei den Energiekosten, durch die ein »erheblicher Ausgleich« geschaffen worden sei.

    Davon, die soziale Verantwortung nicht zu vernachlässigen, spricht neben Gaebler auch Finanzsenator Stefan Evers. »Soziale Mietenpolitik bedeutet, Leistbarkeit zu sichern«, sagt der CDU-Politiker. Genau das habe man getan: Zwar sollen die Mieten der Landeseigenen angehoben werden. Die Nettokaltmiete allerdings darf laut Vereinbarung nicht mehr als 27 Prozent des Haushaltseinkommens ausmachen. Bislang lag die Grenze bei 30 Prozent. Hinzu kommen diverse Staffelungsgrenzen, die sich unter anderem auf die Größe der Wohnungen beziehen. Die Vereinbarung umfasst zudem, dass der Senat das Eigenkapital der kommunalen Unternehmen stärkt, Bebauungsplanverfahren verkürzt und Abläufe beim Bau generell vereinfacht. Die Kooperationsvereinbarung wird ab 2024 in Kraft treten.

    Einen fairen Kompromiss, wie ihn der Senat nach außen trägt, will der Berliner Mieterverein derweil nicht erkennen. »Menschen mit kleinem Einkommen werden durch diese neue Kooperationsvereinbarung benachteiligt«, lässt Geschäftsführerin Ulrike Hamann am Montag wissen. »Sie ist im Vergleich zur vorherigen Vereinbarung eine wesentliche Verschlechterung für alle Mieter*innen.« Während zuvor rund zwei Drittel der frei werdenden Wohnungen an Menschen mit Wohnberechtigungsschein vermietet wurden, sei es jetzt nur noch die Hälfte davon.

    Einen »Skandal« nennt Hamann die deutlich erhöhten Einsteigsmieten im Neubau, bei denen die Wohnungsunternehmen statt den bisherigen 11 Euro pro Quadratmeter nun 14 Euro nehmen dürfen. »Mit der Erhöhung von 3 Euro pro Quadratmeter tragen die Landeswohnungsunternehmen auch zu Steigerungen im Mietspiegel bei.« Auch der Neubau komme somit nicht mehr zur Hälfte Menschen mit kleinem Geldbeutel zugute, sondern nur noch zu einem knappen Drittel.

    Von »Mieterhöhungen mit der Gießkanne« ist derweil bei den Berliner Grünen die Rede. »Das Wohnungsbündnis des Senats ist gescheitert, wenn sich selbst die landeseigenen Wohnungsunternehmen nicht mehr an die Regeln des Wohnungsbündnisses halten«, kommentiert Katrin Schmidberger, Sprecherin der Grünen-Fraktion im Abgeordnetenhaus für Wohnen und Mieten. Das Bündnis sieht eine Mieterhöhung von maximal 2 Prozent pro Jahr für einkommensschwache Haushalte vor. »Man sucht weiter vergeblich nach dem sozialen Profil im schwarz-roten Senat.« Schmidberger fordert unter anderem, dass die Härtefallregelung künftig von netto kalt auf brutto kalt umgestellt wird: »Die einkommensschwachen Mieter*innen, die in den landeseigenen Wohnungen leben, müssten gezielt entlastet werden.«

    Ebenfalls entsetzt zeigt sich Niklas Schenker, mietenpolitischer Sprecher der Linksfraktion im Abgeordnetenhaus. Angesichts von Inflation und steigenden Kosten sei es unverantwortlich, die Mieten derart zu erhöhen. »Gerade die SPD macht sich komplett unglaubwürdig. Während Raed Saleh am Samstag noch die Parole ausgab ›Keine Koalition ohne Mietendeckel‹, erhöht sein Senator am Montag die Mieten«, kritisiert Schenker in Richtung des SPD-Landesparteichefs.

    Nicht nur habe der Senat die Vorgaben für die Landeseigenen von 14 auf nur noch drei Seiten reduziert. Bei der energetischen Modernisierung zünde die Große Koalition auch noch den »Verdrängungsturbo«. Bis zu 2 Euro pro Quadratmeter könnten hier nun auf die Miete umgelegt werden, was Erhöhungen von bis zu 30 Prozent ermögliche. »So wird keine Akzeptanz für Klimaschutz geschaffen. Stattdessen müsste gelten: Modernisierung ohne Mieterhöhung.«

    #Berlin #Politik #SPD #CDU #Wohnen #Immobilien #Inflation

  • Berliner CDU : Wie die exiliranische Politgruppe Volksmudschahedin die Partei unterwandert
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/volksmudschahedin-wie-eine-exiliranische-politgruppe-die-berliner-c

    Cette info serait drôle si elle n’était pas lamentable : L’Organisation des moudjahiddines du peuple iranien a réussi à infiltrer le parti chrétien-démocrate allemand. C’est une droite traditionnelle diverse qui connaît des phases de rapprochement aux positions extrémistes et xénophobes de l’AfD et des néo-nazis en vogue. Les chrétiens-démocrates sont le parti de Merkel et représentent toujours les intérêts de la bourgeoisie allemande.

    Pour l’Organisation des moudjahiddines du peuple c’est un bel exploit d’avoir réussi à forcer les portes d’entrée des cercles du pouvoir en Allemagne.

    Nathan Giwerzew - Die stellvertretende CDU-Fraktionsvorsitzende im Abgeordnetenhaus und ein CDU-Bezirksstadtrat suchen die Nähe zu iranischen Volksmudschahedin. In der Partei sorgt das für Unmut.

    An diesem Samstag hat CDU-Bezirksstadtrat Detlef Wagner gute Laune: Im Tagungshotel Estrel an der Sonnenallee ist CDU-Landesparteitag. Wagner, ein stämmiger Mann im grauen Anzug, stimmt im spärlich ausgeleuchteten Konferenzsaal ab, klatscht, schüttelt Hände und macht Selfies. Vor knapp zwei Monaten wählten Delegierte den 55-Jährigen zum Kreisvorsitzenden der CDU Charlottenburg-Wilmersdorf. Das ist die wichtigste Position, die Wagner in der Berliner CDU bislang bekleidet hat.

    Für den Kommunalpolitiker läuft es gut – doch jetzt belasten ihn schwere Vorwürfe. Wagners CDU-Ortsverband Kurfürstendamm City sei durch exiliranische Volksmudschahedin unterwandert, ist in einem Textentwurf zu lesen, der derzeit unter Berliner Christdemokraten kursiert.
    Volksmudschahedin: Eine iranische Politgruppe mit bewegter Geschichte

    Hinter dieser Bezeichnung verbirgt sich eine iranische Politgruppe, die jahrelang auf diversen Terrorlisten stand. Ihre Ideologie: eine krude Mischung aus Marxismus und schiitischem Fundamentalismus. Ihr Ziel: die Errichtung eines islamisch-sozialistischen Systems im Iran. Ihre Kader: straff geführt. Das amerikanische Forschungsinstitut RAND nennt die Arbeitsweise der Gruppe „sektenhaft“.

    Schon in den Siebzigerjahren schweißte das die „Volksmudschahedin“ zu einer schlagkräftigen Kampfgruppe zusammen. Damals kämpften die Volksmudschahedin noch gemeinsam mit den konservativen Mullahs für den Sturz des Schahs. Doch als dieser gestürzt war, kam es zum Bruch – und die Terroranschläge der Volksmudschahedin richteten sich nunmehr gegen die Mullahs. Spätestens ab 1985 unterstützten sie Saddam Husseins Angriffskrieg gegen den Iran mit eigenen Soldaten.

    Achtzehn Jahre später besetzten die USA den Irak, die Volksmudschahedin wurden weitgehend entwaffnet. Dadurch büßten sie zwar den größten Teil ihrer militärischen Kampfkraft ein. Doch dann änderten sie ihre Taktik: Ohne auf Gewaltanwendung als Handlungsoption ausdrücklich verzichtet zu haben, begannen sie nun, einen großen Teil ihrer Kräfte für Lobbyarbeit in Europa und den USA zu verwenden.

    Wagner sitzt im erweiterten Vorstand des „Nationalen Widerstandsrats“

    Sollten die Vorwürfe zutreffen, die CDU-Mitglieder in dem anonymen Schreiben erheben, dann wäre die aktive Einbindung des Bezirksstadtrats und stellvertretenden Bezirksbürgermeisters Detlef Wagner ein mögliches Beispiel für die erfolgreiche Lobbyarbeit der Volksmudschahedin. So heißt es in dem Schreiben, Wagner sei für die Volksmudschahedin-Organisation „Nationaler Widerstandsrat des Iran“ (NWRI) zum „Dreh- und Angelpunkt in Berlin“ geworden – und er habe mehrere NWRI-Aktivisten in den Vorstand seiner Ortsgruppe geholt. Im Gegenzug verschaffe ihm eine „gut organisierte Gruppe“ iranischstämmiger CDU-Mitglieder regelmäßig Mehrheiten auf Wahlversammlungen.

    Deren Anteil belaufe sich in Wagners Ortsverband zwar nur auf etwas „mehr als zehn Prozent“ – doch angesichts dessen, dass an den Wahlversammlungen der CDU meist nur rund 15 Prozent der Mitglieder teilnehmen würden, könne eine solche Gruppe einen Unterschied machen, schreiben die anonymen Verfasser. Das Schreiben liegt der Berliner Zeitung vor. Dass Wagner bereits mehrfach auf Kundgebungen des NWRI als Redner aufgetreten war, ist darüber hinaus in sozialen Medien dokumentiert.

    Die Berliner Zeitung konfrontierte Wagner mit den Vorwürfen aus dem anonymen Schreiben. Seine Nähe zu den „Volksmudschahedin“ gibt er freimütig zu: Auf Anfrage teilt er mit, dass er sogar dem erweiterten Vorstand des NWRI angehöre. Den Vorwurf, er vertraue auf die Stimmen von NWRI-nahen CDU-Mitgliedern, um sich auf diese Weise Mehrheiten zu sichern, weist er aber zurück. Die geringe Anzahl an Mitgliedern mit iranischen Wurzeln würde ihm „bei den verschiedenen Wahlverfahren“ nicht helfen, beteuert er.

    Der NWRI gilt als politischer Arm der Volksmudschahedin. Seine Zentrale hat der NWRI in einem Vorort von Paris, seine Berlin-Außenstelle befindet sich in einer unscheinbaren Villa in Berlin-Schmargendorf. Oppositionelle Exiliraner werfen dem NWRI in einem Bericht von „Zeit Online“ vor, sie darin mittels Psychotechniken manipuliert und festgehalten zu haben.

    So soll dort demonstrative „Selbstkritik“ in ideologischen Gruppensitzungen zum Alltag gehört haben, in der Mitglieder alle Details über sexuelle Gedanken offengelegt haben sollen. Ebenso sollen sie mit Zwang von ihren Familien getrennt worden sein. Die Vorwürfe gegen den NWRI, wonach er seine Mitglieder indoktriniere, bezeichnete Detlef Wagner gegenüber dieser Zeitung als „haltlos“. Gegen diese Vorwürfe werde „von uns im NWRI regelmäßig vorgegangen“, so Wagner.

    Verfassungsschutzbericht: NWRI betreibt „intensive Lobbyarbeit“

    Ein Meilenstein in der Geschichte der Volksmudschahedin war zweifellos das Jahr 2009. Damals beschloss der Rat der Europäischen Union, sie von der europäischen Liste terroristischer Organisationen zu streichen. Das Gericht der Europäischen Union hatte zuvor die Listung aus verfahrenstechnischen Gründen für nichtig erklärt. Seither werden sie in den Berichten des Verfassungsschutzes auch nicht mehr unter der Kategorie „Iranische Extremisten“ gelistet.

    Der NWRI konnte dadurch politisch schrittweise an Boden gewinnen. Insbesondere im konservativen Parteienspektrum gewannen die Volksmudschahedin in den vergangenen Jahren prominente internationale Unterstützer; nicht nur in der CDU, sondern beispielsweise auch bei den amerikanischen Republikanern. So traten etwa der frühere amerikanische Vize-Präsident Mike Pence oder Donald Trumps Anwalt Rudy Giuliani als bezahlte Redner auf Großveranstaltungen der Volksmudschahedin in Paris auf – Pence im Juli dieses Jahres, Giuliani im Juni 2018. Die USA hatten die „Volksmudschahedin“ 2012 von ihrer Liste der terroristischen Organisationen gestrichen.

    Auch der Berliner Verfassungsschutz hatte den NWRI in der Vergangenheit beobachtet. Die Aktivitäten des NWRI konzentrierten sich laut Verfassungsschutzbericht des Jahres 2008 darauf, die Volksmudschahedin „als friedliche und demokratische Exil-Oppositionsbewegung darzustellen“. Um internationale politische Unterstützung werbe der NWRI, indem er „eine intensive Lobbyarbeit unter Einbindung von gesellschaftlichen und politischen Entscheidungsträgern“ betreibe – insbesondere unter Parlamentariern und Menschenrechtsorganisationen. Eine Beschreibung, die angesichts der Anwerbung von CDU-Politikern wie Detlef Wagner erschreckend aktuell klingt. Ob der Verfassungsschutz die Volksmudschahedin auch aktuell im Blick hat, wollte dieser allerdings auf Anfrage dieser Zeitung nicht kommentieren.

    CDU-Fraktionsvize Stefanie Bung zeigt Verständnis für Personenkult

    Doch Detlef Wagner ist nur ein kleines Licht im politischen Netzwerk der Volksmudschahedin in Berlin. Auch Stefanie Bung, stellvertretende Vorsitzende der CDU-Fraktion im Berliner Abgeordnetenhaus und CDU-Abgeordnete für Charlottenburg-Wilmersdorf, steht dem in CDU-Kreisen zirkulierenden Schreiben zufolge mit dem NWRI in engem Austausch.

    Eine Internetrecherche ergibt, dass sie gemeinsam mit Detlef Wagner und anderen Unionspolitikern den „Free Iran World Summit“ Anfang Juli dieses Jahres in Paris besucht hatte. Bilder ihres Besuchs hatte sie auch auf Instagram geteilt und dabei ein offizielles CDU-Logo verwendet. Pikant: Auf den Bildern ist auch der ehemalige Chef des Bundeskanzleramts Peter Altmaier (CDU) zu sehen.

    Bung war auch auf anderen Veranstaltungen des NWRI zugegen, wie etwa im Dezember 2022 auf einem Treffen im Deutschen Bundestag. Sie unterzeichnete einen Neujahrsgruß des „Deutschen Solidaritätskomitees für einen freien Iran“ (DSFI), einer weiteren Vorfeldorganisation der Volksmudschahedin, der namhafte Ex-Bundespolitiker der CDU und der FDP angehören. Und Ende Juli 2022 besuchte sie sogar das „Camp Ashraf 3“ der Volksmudschahedin in Albanien – nach eigener Aussage, um sich „ein eigenes Bild“ zu verschaffen und sich „mit den Betroffenen zu unterhalten.“

    Auf ihrer Terminliste stand unter anderem ein Gespräch mit Maryam Rajavi, der selbsternannten Präsidentin des NWRI. Laut verschiedenen Medienberichten betreiben die Volksmudschahedin einen regelrechten Personenkult um Rajavi. Bung teilte dieser Zeitung auf Anfrage mit, dass sie dafür Verständnis habe: Man könne diesen „für uns eher fremden Kult um eine Person“ verstehen, so Bung, wenn man um die „besondere Kultur und Mentalität der iranischen Menschen, die Opfer und deren Einsatz für einen freien Iran“ wisse. Eine Indoktrinierung der Camp-Bewohner habe sie nicht feststellen können.

    Um ihr Engagement zu rechtfertigen, verwies sie gegenüber dieser Zeitung auf die Nähe mehrerer früherer Bundespolitiker der Union zu den Volksmudschahedin: So nannte sie Ex-Bundestagspräsidentin Rita Süssmuth sowie die früheren Bundestagsabgeordneten Leo Dautzenberg und Martin Patzelt, die sich im Kreis der „Volksmudschahedin“ auf verschiedene Weise engagieren. Sie führte aber auch die einmalige Teilnahme des Hamburger CDU-Bundestagsabgeordneten Christoph de Vries an einer Videokonferenz des NWRI vor drei Jahren an.
    Unions-Bundestagsabgeordnete: Volksmudschahedin für sie „kein Partner“

    Für die Bundes-CDU wird indes die Nähe mehrerer ihrer Politiker zu den Volksmudschahedin immer stärker zum Problem. Als die Volksmudschahedin im Mai dieses Jahres erneut um Treffen mit Bundestagsabgeordneten baten und mit einer Unterschriftenaktion für eine vorgeblich „säkulare, demokratische Republik“ Iran warben, platzte den hochrangigen Fraktionsabgeordneten Johann Wadephul und Jürgen Hardt der Kragen.

    In einem Rundschreiben an die Unions-Bundestagsfraktion vom 25. Mai raten der stellvertretende Fraktionsvorsitzende Wadephul und der außenpolitische Sprecher der Fraktion Hardt allen Unionsabgeordneten nachdrücklich davon ab, an Treffen mit Vertretern des NWRI teilzunehmen oder sich an Unterschriftenaktionen zu beteiligen. Das interne Schreiben mit dem Titel „Umgang mit dem Nationalen Widerstandsrat des Iran / Iranische Volksmudschahedin“ liegt der Berliner Zeitung vor.

    Über den NWRI schreiben Wadephul und Hardt, er sei eine Organisation, „die nach wie vor streng hierarchisch/autoritär verfasst ist und eine links-extremistische Prägung hat“. Nach außen gebe sich der NWRI zwar „zahm, säkular und demokratisch“, nach innen werde aber „nahezu bedingungslose Loyalität für die ‚Präsidentin‘ des NWRI, Maryam Rajavi, verlangt“. Dieser Druck auf die einzelnen Mitglieder habe „sektenähnliche Züge.“ Daher sei der NWRI für die Union „kein Partner“.

    Die Abgeordneten verweisen zudem darauf, dass die Volksmudschahedin unter Exiliranern einen „bleibend schlechten Ruf“ hätten – unter anderem durch „zahlreiche Anschläge“ gegen iranische Institutionen und Bürger, von denen sich die Volksmudschahedin nie distanziert hätten. Im Gegenteil deckten europäische Nachrichtendienste sogar regelmäßig Anschlagsplanungen der Gruppe auf. Es sei daher geboten, „von Treffen mit Vertreterinnen und Vertretern des NWRI Abstand zu halten und sich nicht für dessen Agenda instrumentalisieren zu lassen. Der Feind unseres Feindes ist nicht automatisch unser Freund.“
    Jürgen Hardt (CDU): NWRI belästigt Unions-Bundestagsabgeordnete

    Auf Anfrage dieser Zeitung teilte Jürgen Hardt mit, die Verwandlung des NWRI von den früheren Volksmudschahedin hin zu den angeblichen Anführern der Demokratiebewegung sei „angesichts undurchsichtiger Finanzierungsstrukturen und einer wenig demokratischen kadermäßigen Führung“ wenig glaubwürdig. Unter Iranern und Exiliranern sei noch gut in Erinnerung, so der außenpolitische Sprecher der Unionsfraktion weiter, „dass die Vorgänger des NWRI auf der Seite des Irak standen, als dieser einen blutigen Krieg gegen den Iran mit vielen zivilen Opfern führte“.

    Der NWRI hat darüber hinaus nach Einschätzung der Unionsfraktion weder im Iran noch in Europa „auch nur im Ansatz“ die Bedeutung, die er von sich behauptet. Zudem sei der sogenannte Widerstandsrat insbesondere für Bundestagsabgeordnete eine ständige Belastung, denn er tritt laut Hardt „seit vielen Monaten an den Eingängen des Reichstags auf“ und spricht Abgeordnete „teilweise aggressiv an.“ Hardt erklärt, Wadephul und er hätten die Bundestagskollegen angeschrieben, weil sie eine Zusammenarbeit mit den Volksmudschahedin „nicht empfehlen“ könnten. Weder Hardt noch Wadephul wollten gegenüber dieser Zeitung die Aktivitäten von Detlef Wagner und Stefanie Bung im Umfeld der Volksmudschahedin kommentieren.
    Lobbyismus des NWRI: Berliner FDP und Grüne sind alarmiert

    Saba Farzan, Vorsitzende des Ortsverbands Gendarmenmarkt der FDP und Mitglied des FDP-Landesvorstandes, zeigt sich von der Lobbyarbeit der Volksmudschahedin in Berlin alarmiert. Die Volksmudschahedin seien „ideologisch hochproblematisch“, so Farzan, und „eine politische Organisation, die in ihren eigenen Reihen Menschenrechtsverletzungen begeht.“ Wer ernsthaft die iranische Freiheitsbewegung unterstützen möchte, nehme in diese „bedenkliche Richtung“ keine Gespräche auf.

    Auch Gollaleh Ahmadi, sicherheitspolitische Sprecherin der Grünen im Abgeordnetenhaus, warnt eindringlich vor der Zusammenarbeit mit dem NWRI. Sie hat sich mit ihrer deutlichen Kritik an der Lobbyarbeit des „Widerstandsrats“ bereits im Dezember vergangenen Jahres Feinde aus dessen Umfeld zugezogen.

    So wandte sich der dem NWRI nahestehende Verein „Exil-Iranische Gesellschaft e. V.“ per Brief an das Abgeordnetenhaus und an seinen damaligen Präsidenten Dennis Buchner (SPD), nachdem Ahmadi auf Twitter auf die personelle und ideologische Identität des NWRI und der Volksmudschahedin hingewiesen hatte. Sie hatte die Volksmudschahedin darüber hinaus eine „Terrorsekte“ genannt. Der Verein warf Ahmadi vor, eine „Hetz- und Hasskampagne gegen iranische Oppositionelle“ zu betreiben und forderte die Adressaten auf, „in Wahrnehmung Ihrer verfassungsmäßigen Befugnisse unverzüglich“ tätig zu werden. Der Brief des Vereins liegt der Berliner Zeitung vor.

    Ahmadi sagte dieser Zeitung, die Grünen-Fraktion stehe weiter „fest an der Seite der feministischen Revolution im Iran“ und unterstütze alle dort protestierenden Menschen, „insbesondere die Frauen und Mädchen, die dort für ihre Freiheit, Demokratie und Selbstbestimmung kämpfen.“ Eine Gruppierung wie die Volksmudschahedin, „der immer wieder sektenähnliche Strukturen nachgesagt werden, die selbst für Terroranschläge verantwortlich ist und bis vor einigen Jahren vom Verfassungsschutz beobachtet wurde,“ kann aber Ahmadi zufolge auf keinen Fall ein demokratischer Bündnispartner bei der Unterstützung der Revolution im Iran sein.

    #Allemagne #politique #CDU #terrorisme #Iran #moudjahiddines_du_peuple #Iran

  • Ces 145 millions d’euros à destination des enfants placés qui « dorment » à la Caisse des dépôts
    https://www.leparisien.fr/societe/ces-145-millions-deuros-a-destination-des-enfants-places-qui-dorment-a-la

    « Je viens de découvrir que 145 millions d’euros appartenant aux enfants placés dorment sur des comptes de la Caisse des dépôts. » C’est par ces mots que le militant des droits de l’enfant Lyes Louffok a alerté, dimanche sur X (anciennement Twitter), au sujet d’une rondelette somme qui prendrait la poussière dans les dossiers de l’organisme financier public.

    Depuis 2016, la loi a confié à la Caisse des dépôts (#CDC) la mission de recevoir et de protéger les allocations de rentrée scolaire (#ARS) des #enfants confiés au service de l’aide à l’enfance (#ASE). Les sommes sont conservées jusqu’à leur majorité ou leur émancipation. « L’idée de la loi dite Rossignol était que les jeunes placés puissent bénéficier d’une protection après leur majorité, jusqu’à leurs 21 ans », explique l’auteur de « Dans l’enfer des foyers ».

    « Depuis la création de ce mécanisme, on n’avait aucune idée du stock disponible », s’agace Lyes Louffok, qui a découvert sa réalité inopinément. L’information a fuité… par le biais d’une annonce d’emploi mise en ligne par la CDC. L’organisme financier disait y rechercher un « chargé de mission Enfance protégée » dont la tâche serait de gérer ce fonds, en donnant des éléments d’informations jusque-là inédits. « L’encours de ces comptes représente à date 145 millions d’euros, or seuls 42 % des enfants concernés perçoivent, faute d’information, ce pécule auquel ils ont droit », explique ainsi l’annonce.

    « Près de 60 % des gamins ne sont pas au courant »

    Contactée, la CDC nous a confirmé l’encourt de 145 millions d’euros au 31 décembre 2022 pour 126 371 enfants concernés. L’établissement public précise aussi qu’en 2022, la somme moyenne était de 885 euros pour les jeunes à leur majorité, avec un taux de paiement très précis de 42,3 %. Autre information importante : l’enfant devenu majeur peut récupérer les sommes déposées à la Caisse des dépôts durant trente ans. Passé ce délai, elles sont reversées à l’État si le bénéficiaire ne s’est pas manifesté.

    « C’est une aide fondamentale pour les enfants placés, de quoi payer une première caution ou un permis de conduire lorsqu’ils s’émancipent, rappelle Lyes Louffok. Je trouve dommage qu’il n’y ait pas plus de communication sur ce sujet alors que près de 60 % des gamins ne sont pas au courant. C’est leur dû. » Le militant souligne également une inégalité d’accès à l’ARS pour certains, comme les #pupilles_de_la_Nation ou les #mineurs_non_accompagnés qui n’y ont pas droit. Cette situation, qui accentue les inégalités au sein d’une population déjà précaire, n’a pas échappé au secrétariat à l’Enfance.

    Un projet de loi « jeunes majeurs » dans les cartons

    « Le faible taux de restitution de cette allocation est bien identifié par le gouvernement. Dès le début d’année, j’ai adressé un courrier à l’ensemble des conseils départementaux, des fédérations d’établissements et des associations d’usagers un rappel des modalités du dispositif de restitution ainsi qu’une brochure de synthèse à destination des jeunes concernés », nous assure Charlotte Caubel, la secrétaire d’État à l’Enfance. Selon la membre du gouvernement Borne, ces modalités détaillent le processus d’accompagnement dédié que la CDC a déployé, avec une procédure en ligne spécifique et des téléconseillers spécialisés.

    « J’ai aussi sollicité les principaux acteurs, la Caisse des dépôts, la #CAF et la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), pour trouver une solution qui faciliterait encore l’information et l’identification des bénéficiaires. Des travaux sont en cours afin de remédier aux inégalités de traitement qui sont intrinsèques au dispositif actuel. Je souhaite que nous puissions porter rapidement une mesure structurante, qui puisse agir sur ces deux volets », conclut la secrétaire d’État. Selon nos informations, elle travaille à un projet de loi « jeunes majeurs » pour les mois à venir.

  • [Plus de talbins pour les zinzins, moins de logement pour les sans-dents] Le logement « intermédiaire », priorité très contestable du gouvernement | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/logement-intermediaire-priorite-tres-contestable-gouvernement/00107475

    Le gouvernement mise sur le logement « intermédiaire » – plus cher que le logement social mais moins cher que le marché – pour loger les classes moyennes, mais c’est un choix coûteux pour les finances publiques, surtout au moment où le logement social s’enfonce dans la crise.

    Toutes les parties prenantes du logement ont été déçues par les non-annonces issues du Conseil national de la refondation (CNR)-Logement, le 5 juin dernier. Toutes ? Non. Les acteurs du logement dit « intermédiaire » se félicitent d’une forme de consécration.

    Alors que la Première ministre Elisabeth Borne avait confirmé la rigueur budgétaire sur le #logement_social ou l’accession à la propriété, le #logement_intermédiaire est le grand gagnant des annonces des dernières semaines.

    Parmi les programmes des promoteurs, le bailleur de la Caisse des dépôts, #CDC-Habitat, compte racheter 17 000 logements, pour en faire majoritairement des logements intermédiaires. #Action_Logement (ex-1 % Logement) compte en racheter 30 000, là aussi a priori pour les confier à sa filiale de logements intermédiaires In’Li.

    La Première ministre a annoncé l’assouplissement des conditions de production de ces fameux logements, qui pourront désormais être financés dans davantage de zones, alors qu’ ils étaient réservés jusque-là aux zones tendues et hors des communes carencées en Habitation à loyer modéré (HLM) au titre de la loi SRU1.

    Fort besoin de logement social

    Qu’est-ce qu’un logement locatif intermédiaire (LLI) ? C’est un logement, soutenu par un régime fiscal avantageux créé en 2014 et porté par des investisseurs institutionnels privés ou publics, plus cher qu’un logement social mais un peu moins que le marché.

    Contrairement au logement social, son loyer n’est pas calculé selon son coût de production ni pour répondre aux ressources des demandeurs de logement, mais s’exprime en fonction du loyer de marché, souvent 10 % en-dessous.

    Sa production est passée de 8 000 à 18 000 logements financés par an entre 2017 et 2021. Le plan de relance post-Covid avait déjà fait la part belle à ce segment avec l’engagement de la Caisse des dépôts d’en produire 25 000.

    Ce produit semble être devenu la nouvelle martingale du Président de la République, qui a déclaré dans Challenges en mai 2023 qu’il fallait « développer beaucoup plus de logements locatifs intermédiaires pour baisser les prix, parce que la crise du logement se situe là. »

    Profonde erreur d’analyse. Certes, dans les zones très tendues, il existe un creux dans la distribution des loyers, entre les loyers HLM (entre 5 et 10 euros/m²) et ceux du marché libre (qui peuvent monter au-delà de 20 euros/m² en Île-de-France).

    Pourtant, les besoins prioritaires relèvent incontestablement du logement social : 2,4 millions de ménages en attendent un. Un chiffre en hausse rapide ces dernières années.

    Pour être plus précis, la demande, très largement, ne relève même pas du logement social, mais [vu sa définition,] du #logement_très_social. 73 % des demandeurs HLM sont sous les plafonds PLAI (Prêt locatif aidé d’intégration), c’est-à-dire moins d’un Smic pour deux par exemple pour un couple.

    Leurs besoins sont urgents, parfois vitaux. Or, 17 % seulement des personnes sans-abri obtiennent un HLM dans l’année. Et cette part est à peine plus élevée (21 %) pour les personnes en habitat précaire et celles des hébergés chez un tiers (24 %).

    Les personnes en attente d’un logement social plus pauvres encore que les locataires actuels

    Les logements #PLUS (Prêt Locatif à Usage Social) correspondent à l’essentiel des HLM et répondent à un objectif de mixité sociale. Sont par exemple éligibles les personnes seules qui gagnent moins de 21 878 euros par an _[soit, jusqu’à 1823/mois pour les plus solvables...]_en France métropolitaine (hors Paris et Île-de-France). Les personnes étant en dessous de 60 % du PLUS sont souvent éligibles aux logements financés par un #PLAI (Prêt Locatif Aidé d’Intégration). Elles rencontrent des difficultés économiques et sociales importantes pour se loger. Sont par exemple éligibles les personnes seules qui gagnent moins de 12 032 euros par an en France métropolitaine (hors Paris et Île-de-France).

    En revanche, les logements intermédiaires s’adressent à une autre cible sociale, les « classes moyennes », dans le discours officiel. Mais pas n’importe lesquelles, puisque les travailleurs essentiels, ou de seconde ligne, infirmiers, professeurs, pompiers ou éboueurs sont déjà largement sous les plafonds HLM.

    En réalité, les logements intermédiaires s’adressent plutôt aux cadres voire aux cadres supérieures. Les plafonds de ressources pour un couple avec deux enfants, à Lille ou Lyon par exemple, s’élèvent à 90 000 euros par an, soit 7 500 euros par mois…

    Dénaturation du logement social

    Cette banalisation voire dénaturation du logement social au profit de l’intermédiaire, pour noyer le tout dans une vague notion de « logement abordable », est une idée relativement récente en France, qui a été diversement promue par des acteurs influents au sein de l’Etat, de la Caisse des dépôts ou d’Action Logement, comme l’ont décrit minutieusement les chercheurs Matthieu Gimat, Antoine Guironnet et Ludovic Halbert.

    Il y a quatorze ans, le président de CDC-Habitat de l’époque, André Yché, un général reconverti dans le logement, avait adressé au président Sarkozy une « note blanche » qui avait fait grand bruit. Elle conseillait de vendre 10 % des logements sociaux français et de laisser les mains libres aux acteurs publics et parapublics pour rapprocher le monde HLM du secteur privé, utiliser la « #plus-value_latente » de son parc social, réduire les aides publiques et le laisser se financer sur les marchés, quitte à devoir rémunérer les apporteurs de capitaux. Le tout alors que le monde HLM est un secteur à but non-lucratif.

    L’idée fera son chemin. Le secrétaire d’Etat au Logement d’alors, Benoist Apparu, a poursuivi cette orientation dans le privé au sein d’Action Logement après son passage en politique. Le lobbying en faveur de l’intermédiaire se révèle efficace.

    En 2014, sous François Hollande, le taux de TVA applicable est divisé par deux, tombant à 10 % tandis que ce produit se voit exonérer de taxe foncière pendant 20 ans. Une ordonnance permet par ailleurs la création de filiales au sein des bailleurs sociaux destinées au logement intermédiaire, sur le modèle britannique développé quelques années plus tôt.

    Bien que sa ministre du Logement Cécile Duflot s’en méfie au point de réclamer une « muraille de Chine » entre les activités du social et celles de l’intermédiaire, le risque est grand que la priorité des acteurs du logement se porte davantage sur l’intermédiaire, le nouveau produit à la mode, qu’il s’agisse de leurs fonds, de leurs compétences ou surtout des fonciers disponibles.

    Aggravation de la crise du logement

    Depuis le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, le discours est revenu en force, comme on l’a vu, mais avec une nouveauté de taille qui change tout. Alors que le gouvernement précédent soutenait le logement intermédiaire et le logement social, le nouvel exécutif, depuis 2017, s’en prend de façon inédite au logement social, avec le relèvement de la TVA du secteur, passée de 5,5 à 10 %, la suppression des subventions d’Etat sous forme d’aides à la pierre et bien sûr la ponction de 1,3 milliard d’euros par an dite « RLS » (Réduction de loyer de solidarité).

    Sans surprise, la production HLM s’est effondrée, passant de 125 000 logements autorisés en 2016 à 95 000 par an entre 2020 et 2022, et sans doute encore moins en 2023. Créer du logement intermédiaire en plus du logement social peut être utile, mais s’il s’agit de le développer à la place du HLM, cette politique se révèle contre-productive pour les mal-logés.

    Or, depuis l’an dernier, la remontée des taux d’intérêt du livret A, auquel le secteur #HLM rembourse sa dette de 150 milliards d’euros à taux variable, fragilise encore plus gravement le secteur. Mais la priorité gouvernementale reste les économies budgétaires, et, à ce titre, le logement intermédiaire, proche des loyers de marché, mobilise moins d’argent public. Tout porte donc à croire que la pénurie de logements accessibles aux #classes_populaires et moyennes va s’accentuer dans les mois à venir, sans que le gouvernement ne s’en soucie.

    #logement #rente_foncière #fiscalité

  • La justice britannique se prononce en appel contre les expulsions de migrants vers le Rwanda
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/06/29/la-justice-britannique-se-prononce-en-appel-contre-les-expulsions-de-migrant

    La justice britannique se prononce en appel contre les expulsions de migrants vers le Rwanda
    La cour d’appel a estimé que le Rwanda ne peut en l’état être considéré comme un « pays tiers sûr », ayant relevé « un risque réel que les personnes envoyées au Rwanda soient renvoyées dans leur pays d’origine ».
    Le Monde avec AFP
    C’est un sévère camouflet pour le gouvernement, qui voulait par une de ses mesures-phares décourager l’immigration illégale. La justice britannique a déclaré, jeudi 29 juin, « illégal » le projet controversé d’expulser vers le Rwanda les migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni. Cette décision peut encore faire l’objet d’un recours devant la Cour suprême. La cour d’appel a estimé que le Rwanda ne peut en l’état être considéré comme un « pays tiers sûr » car « les déficiences du système d’asile [y] sont telles » qu’il peut y avoir « un risque réel que les personnes envoyées au Rwanda soient renvoyées dans leur pays d’origine ». La lutte contre l’immigration illégale fait partie des priorités du gouvernement du premier ministre, Rishi Sunak. Malgré les promesses du Brexit de « reprendre le contrôle », plus de 45 000 migrants ont traversé la Manche depuis la France à bord de petites embarcations en 2022, plus qu’aucune autre année. Et ils sont déjà plus de 11 000 cette année à avoir fait de même.
    En décembre dernier, la Haute Cour de Londres avait donné son aval au projet d’en expulser certains vers le Rwanda, projet depuis à l’arrêt en raison des recours en justice, en jugeant le dispositif légal. Les juges avaient toutefois accepté que soit examiné l’appel de plusieurs requérants et de l’association Asylum Aid, qui apporte un soutien juridique aux demandeurs d’asile. De son côté, le gouvernement rwandais a annoncé rester engagé dans l’accord avec Londres prévoyant l’expulsion de migrants clandestins de Grande-Bretagne vers le Rwanda, malgré cette décision. « Si cette décision appartient en dernier ressort à la justice britannique, nous contestons le fait que le Rwanda ne soit pas considéré comme un pays sûr pour les réfugiés et demandeurs d’asile », a ajouté la porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo. Parmi les points soumis à la cour d’appel, la question de savoir si le projet est « injuste de manière systémique » et si l’on doit empêcher que les demandeurs d’asile soient expulsés vers un pays où ils risquent d’être persécutés. Lors de l’audience en avril, les avocats des demandeurs avaient étrillé la « déférence excessive » des premiers juges envers les assurances données sur la protection des migrants contre la torture ou les traitements inhumains. Les avocats du ministère de l’intérieur avaient rétorqué en invoquant la volonté du Rwanda de « coopérer avec les mécanismes de surveillance internationale » et la confiance de Londres envers les assurances apportées par Kigali.
    Le plan d’envoyer les demandeurs d’asile vers le Rwanda avait été annoncé alors que Boris Johnson était premier ministre. Le gouvernement avait conclu avec Kigali l’accord prévoyant les expulsions de migrants en espérant décourager ces traversées. Aucune expulsion n’a toutefois encore eu lieu, un premier vol prévu en juin 2022 avait été annulé après une décision de la Cour européenne des droits de l’Homme, qui réclamait un examen approfondi de cette politique. Le gouvernement a reconnu récemment que ces expulsions coûteraient près de 200 000 euros par personne. Cependant, le ministère estime que sur quatre ans il pourrait économiser 106 000 livres sterling (123 290 euros) pour chaque demandeur d’asile, sur les frais d’hébergement entre autres. Pour que le projet soit rentable, il faudrait que deux migrants sur cinq soient dissuadés de traverser la Manche, selon ces données.

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#expulsion#rwanda#droit#CDHE#asile#postocovid

  • Berlins Verkehrssenatorin: Das große Missverständnis
    https://www.nd-aktuell.de/artikel/1174155.verkehrspolitik-berlins-verkehrssenatorin-das-grosse-missverstaen


    Heiter und so weiter: Berlins Verkehrssenatorin Manja Schreiner (CDU) an ihrem Schreibtisch in ihrem Amtssitz am Köllnischen Park.

    21.6.2023 von Rainer Rutz und Mischa Pfisterer - Nach der Aufregung der vergangenen Tage um den von der Berliner Verkehrsverwaltung verordneten vorläufigen Planungsstopp für zahlreiche Radwege-Projekte bemüht sich die zuständige Senatorin um verbale Schadensbegrenzung. »Mein Ziel ist es nicht, möglichst viel zu stoppen. Mein Ziel ist es wirklich, sich die einzelnen Projekte anzugucken, es sollen ja auch keine Fördermittel am Ende verloren gehen«, sagt Verkehrssenatorin Manja Schreiner (CDU) am Mittwoch am Rande eines Pressetermins zum nd-Newsletter »Muckefuck«.

    Es handele sich bei dem vor einer Woche den Bezirken mitgeteilten Radwege-Moratorium ja auch nur um eine temporäre Maßnahme, bis sie sich über alle Projekte »den Überblick verschafft« habe, so Schreiner weiter. »Und die, die schon angeordnet sind und in den Bezirken kurz vor der Umsetzung stehen, die gucke ich mir natürlich als Allererstes an.« Sie sei »da ganz guter Dinge«, das »innerhalb der nächsten 14 Tage« abschließen zu können, damit »die Bezirke wieder Planungssicherheit haben«.

    Also alles halb so wild? Selbst aus Kreisen der CDU-Landesspitze heißt es auf nd-Nachfrage, »dass die Kommunikation der Verkehrsverwaltung nicht ganz glücklich lief«. Die Opposition wird naturgemäß deutlicher. »Senatorin Schreiner hat es vermocht, innerhalb weniger Wochen Amtszeit zur Chaos-Senatorin zu mutieren, eine nie da gewesene Verwirrung anzurichten und weite Teile der Stadtgesellschaft gegen sich aufzubringen«, ziehen am Mittwoch die verkehrspolitischen Sprecher innen der Grünen- und der Linksfraktion im Abgeordnetenhaus in einer gemeinsamen Erklärung vom Leder.

    Fragt man Manja Schreiner, gewinnt man leicht den Eindruck, die aktuelle Radwege-Debatte beruhe auf einem großen Missverständnis. Es gehe ihr bei der Prüfung und Priorisierung der Projekte um die Vereinbarungen aus dem Koalitionsvertrag, sagt Schreiner. »Fällt eine Fahrspur weg? Fallen Parkplätze weg? Ist es gut austariert worden?«, solche Fragen wolle sie klären. »Es ist etwas misslich, dass jetzt eine Aufregung entstanden ist, man kann das dann nur noch begrenzt einfangen, aber eigentlich ist es ein normaler Arbeitsschritt.«

    Nicht zuletzt in den Grünen-geführten Bezirken bleibt man mehr als skeptisch. »Bisher deutet nichts darauf hin, dass im Haus von Frau Schreiner das Ziel eines guten Miteinanders verfolgt wird«, sagt etwa Friedrichshain-Kreuzbergs Verkehrsstadträtin Annika Gerold zu »nd«. Erst am Mittwoch sei sie erneut von einem Schreiben aus der Verkehrsverwaltung »überrascht« worden, so die Grünen-Politikerin. Konkret sei sie darin aufgefordert worden, die Finanzierungs- und Mittelzusagen für alle Radwege-Projekte »temporär außer Kraft zu setzen, bei denen es noch keine vertragliche Verpflichtung zu baulichen Maßnahmen gibt«.

    Gerold schwant dann auch nichts Gutes. Dass sich Manja Schreiner, neu im Amt, erst einen Überblick verschaffen wolle, sei ja nachvollziehbar. Auch wenn ihr nicht bewusst sei, was die Senatsverwaltung innerhalb von 14 Tagen genau klären will. »Das ist doch schon geplant und dabei auch abgewogen«, sagt Gerold. Letztlich bleibt ein schales Gefühl: »So mit dem Holzhammer reinzugehen, das ist schwierig.«

    Anders als in Friedrichshain-Kreuzberg hat die CDU-Verkehrsstadträtin von Reinickendorf, Julia Schrod-Thiel, den Holzhammer dankbar entgegengenommen – und gleich mal »die Fertigstellung und Inbetriebnahme« der fast fertigen Radverkehrsanlage auf der Ollenhauerstraße »zunächst ausgesetzt«. Die auf der Straße bereits angebrachten Symbole für den Radweg wurden kurzerhand wieder überklebt. »Mit der Brechstange erreichen wir im Sinn eines gemeinschaftlichen Miteinanders gar nichts«, erklärt Schrod-Thiel ihren vorauseilenden Gehorsam.

    Verkehrssenatorin Schreiner sagt, sie wisse von nichts: »Ich kenne das Projekt nicht genau. Ich kann da nicht sagen, was Reinickendorf plant.« Aber Schreiner hat ja auch noch 14 Tage Zeit, um sich einen Überblick zu verschaffen.

    #Berlin #Politik #Verkehr #CDU

  • CDU-Vize Linnemann fordert Zwangsarbeit für SGB II – Leistungsbeziehende
    https://harald-thome.de/newsletter/archiv/thome-newsletter-20-2023-vom-18-06-2023.html

    Le deuxième chef des chrétien-démocrates (CDU) allemand veut introduire le travail forcé pour chômeurs.

    CDU-Vize Linnemann fordert die Einführung einer Jobpflicht für Bürgergeldbeziehende. Es wird gefordert: Wer nach bis zu sechs Monaten keine Anstellung finde müsse Jobs durch Kommunen zugeteilt bekommen. Dazu Linnemann: „Es geht ja nicht um Zwangsarbeit“.
    Mehr dazu auf RND: https://t1p.de/7go6c

    Bemerkung dazu: Auch die AfD fordert Arbeitspflicht für SGB II – Leistungsbeziehende, hier befindet sich Linnemann in trauter inhaltlicher Gemeinsamkeit. Zu der von Linnemann geforderten Arbeitspflicht sagt dieser: wer den Job nicht annehme, müsse dann gezwungen werden, das Bürgergeld müsse gekürzt und es sollten Sach- statt Geldleistungen vergeben werden. Laut CDU-Vize Linnemann sei das keine Zwangsarbeit. Die allgemeine Definition von Zwangsarbeit lautet aber, wenn Menschen unter Androhung einer Strafe oder eines sonstigen empfindlichen Übels gegen ihren Willen gezwungen werden eine Tätigkeit durchzuführen. Sanktionen, Sachleistungen und sogar Kostenersatz sind definitiv Drohungen mit einem empfindlichen Übel.
    Ansonsten hat Linnemann offensichtlich die aktuell gültige Rechtslage nicht im Blick, denn dieses formuliert bereits seit 17 Jahren die Arbeitspflicht von SGB II – Leistungsbeziehenden, so § 2, 10, 31 SGB II: Einer erwerbsfähigen leistungsberechtigten Person ist jede Arbeit zumutbar und regelt in § 30 ff SGB II, wenn nicht, ist diese Person zu sanktionieren.

    Man könnte fast den Eindruck gewinnen, dass durch solch populistischen Mist eine Koalition mit der AfD vorbereitet werden soll.

    #Allemagne #chômage #politique #CDU

  • [Indiedrome] Indiedrome du 20/6/2023
    https://www.radiopanik.org/emissions/indiedrome/indiedrome-du-2062023

    Luke Dubois: February 2, 2023 « V.A. Serge-o- Voxes 5.2 » (Modulisme)

    Roland Emile Kuit: Tectonic Articulation of #CDA434 « Tectonic Articulation » (Donemus)

    Hildegarde Westerkamp: The Soundcape Speaks - A Remix « VA. Soundscape- Komposition » (Editions DEGEM/Aufabwegen)

    Pascal Babare: Limona Vent « The Same Cave » (Eternal Music)

    Pascal Babare: Maeve Kil Tower « The Same Cave » (Eternal Music)

    Trees Speak : Black Butterfly « S/T » (Cinedelic)

    Lila Bazooka: Arashiyama « Arashiyama » (Ayler)

    Jessica Moss: This Continuous Spectrum « Galaxy Heart » (Contellation)

    Blue Statue: Lachrymose « No/On » (Fourth Dimension)

    Alex Zethson:Oja « Terje » (Supertraditional)

    Flos: Sexual Terrorist « Songs/Signs » (Ritmo & (...)

    https://www.radiopanik.org/media/sounds/indiedrome/indiedrome-du-2062023_16025__1.mp3

  • Retraites : loi promulguée samedi matin [très tôt] | AFP | 15.04.23

    https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/150423/france-la-loi-sur-la-reforme-des-retraites-officiellement-promulguee

    Agence France-Presse
    15 avril 2023 à 04h21

    promulguée samedi matin au Journal officiel [...] les syndicats avaient demandé « solennellement » au président français de « ne pas promulguer la loi ». Une demande restée lettre morte [...].

    « Le code de la sécurité sociale est ainsi modifié (...) Au premier alinéa, le mot : "soixante-deux+ est remplacé par le mot : + soixante-quatre" », énonce le texte.

    • Une réponse brutale et ravageuse.

      Et puis il y aura ceux, politiques, journalistes qui vanteront ( ils vantent déjà) la force de caractère et le courage de #Macron. Mais il n’y a aucune force de caractère, aucun courage à promulguer, seul dans la nuit, une loi qui déchire son propre pays. Il n’y a aucune force, aucun courage à s’enfermer dans l’idée directrice qu’on est supérieur en tout point à la masse. Il n’y a aucune force, aucun courage à tordre les institutions à sa main, à être dur avec les petits et tellement faible avec les « grands » ( cf Trump , Xi etc…) Il n’y a aucune force et aucun courage à ne pas savoir s’amender reculer, dialoguer. Il y a simplement une arrogance et un orgueil que plus rien ne semble pouvoir arrêter. Le flatter, commenter sa geste avec cette fascination mystérieuse qu’il exerce encore sur une poignée d’influenceurs, c’est l’encourager dans une attitude qui nous mène collectivement au désastre démocratique.

      Françoise Degois

    • En pleine nuit, Macron promulgue la retraite à 64 ans : à nous de faire bloc

      Retraite. La rage au cœur. Des larmes de rage quand on pense aux camarades en grèves reconductibles depuis 3 mois. Malgré le plus fort mouvement social dans le pays depuis mai 68, le président a promulgué la retraite à 64 ans cette nuit. Comme un voleur. Comme un forcené radicalisé, retranché, seul, au sommet des lambeaux d’une Ve République, qu’il est en train d’achever.

      Cette promulgation dans la nuit au Journal officiel constitue une nouvelle provocation, un nouveau bras d’honneur à la démocratie. Ce mépris présidentiel est insupportable. Que la Première ministre ose claironner : « ce soir, il n’y a ni vainqueur, ni vaincu », en dit long sur la dégueulasserie de ces gens-là. Ils n’ont même pas le courage d’assumer leur acte. De nous regarder en face. Pas de vaincus ? Et les millions de travailleuses et travailleurs qui viennent de prendre deux ans ferme ? Ils ne peuvent plus faire un déplacement sur le territoire sans qu’on leur rappelle leur 49.3.

      Car en 3 mois, Emmanuel Macron a tout perdu. La bataille des idées : 93% des actifs contre la retraite à 64 ans, 82% des Français sont toujours pour la suspension de la réforme. La bataille parlementaire : « vote bloqué » au Sénat, 49.3 à l’Assemblée nationale. La bataille de la mobilisation : même le ministère de l’Intérieur reconnaît le plus fort mouvement social du XXIe siècle. La bataille de l’horizon : la Ve République est agonisante, le néolibéralisme ne fait plus rêver personne, Emmanuel Macron ne peut plus mettre un pied dehors.

      La bataille qui s’ouvre, comme on l’annonce depuis des années, se jouera entre eux et nous. Le « eux », c’est le Rassemblement National (RN), le bloc d’extrême droite qui profite de l’effondrement du bloc bourgeois libéral. Le RN profite de cet effondrement pour mieux séduire le capital et préparer la candidature du système en 2027. À cet égard, la déclaration de Geoffroy Roux de Bézieux, le patron du MEDEF, le 27 mars 2023 sur France Info, a le mérite d’être clair. Le RN au pouvoir ? « C’est un risque nécessaire ».

      Mais pourquoi la bourgeoisie préfère Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon ? Car le camp du capital sait où sont ses intérêts. La bourgeoisie n’est pas folle, et Marine Le Pen ne cesse de lui faire des appels du pied : vote contre le rétablissement de l’impôt sur la fortune (ISF) à de multiples reprises à l’Assemblée nationale, vote contre la taxe super-profits au Parlement européen, et en même temps, vote contre la hausse du SMIC, le gel des loyer et le blocage des prix de produits de première nécessité. Derrière son discours électoraliste sur le « pouvoir d’achat », qui parvient à séduire une partie croissante des classes populaires, le Rassemblement National ne cesse de faire des appels du pied au bloc bourgeois libéral. L’urgence absolue est de démasquer l’arnaque sociale que constitue le Rassemblement national.

      Depuis de longues années maintenant, l’insoumission.fr avertit : entre le capital et le travail, le RN a choisi son camp, et le capital le lui rend bien. Vincent Bolloré monte un empire médiatique pour propulser Éric Zemmour, et dédiabolise ainsi Marine Le Pen. Durant toute la fin du quinquennat précédent, ministres macronistes et éditorialistes de plateaux tapent main dans la main sur l’« islamo-gauchisme » plutôt que sur l’extrême droite. La bourgeoisie a le mérite de la constance : dans l’histoire, à choisir, elle a toujours préféré l’alliance capital-fasciste plutôt que la gauche. Combien de fois l’avons-nous écrit dans ces colonnes : plutôt Hitler que le Front Populaire hier, plutôt Le Pen que Mélenchon aujourd’hui.

      Le bloc de gauche, représenté par la NUPES, doit être à la hauteur de la gravité de la situation : concentrer nos coups pour démasquer l’arnaque sociale et raciste que constitue le RN. Plutôt que de se regarder le nombril et de nous diviser entre nous, faire bloc pour concentrer nos coups sur l’alliance du bloc d’extrême droite et du bloc bourgeois, la perspective d’un ticket Marine Geoffroy Le Pen de Bézieux en 2027.

      La VIe République, le partage des richesses, pouvoir enfin vivre de son travail, face à l’explosion des prix due aux super-profits, la révolution écologique, qui passe par cibler et s’attaquer aux responsables de la catastrophe climatique et sociale : les 63 milliardaires qui polluent plus que la moitié des Français réunis, les 5 milliardaires qui possèdent autant que 27 millions de personnes.

      Et pour reconquérir les classes populaires, la dernière des bonnes idées serait de tendre la main à Bernard Cazeneuve et François Hollande, à ceux ont trahi les classes populaires, à ceux qui ont dégoûté de la gauche dans les grandes largeurs, à ceux qui ont théorisé cet abandon des classes populaires (note Terra Nova de 2011), aux fossoyeurs de la gauche, idiots utiles de l’extrême droite, qui font élire 15 députés RN en Occitanie.

      Le mouvement ouvrier, les syndicats, associations et le bloc de gauche, la NUPES, doivent faire bloc. La situation est trop grave. Le pouvoir ne mesure pas quelle réserve de rage il vient de libérer. Jean-Luc Mélenchon a lancé un appel hier soir : « La violence exceptionnelle des décisions du Conseil Constitutionnel nécessite une étroite coordination entre la NUPES et les syndicats pour continuer la lutte et maîtriser la riposte. Alerte aux colères de désespoirs ». Le combat continue, tous ensemble, soudés, contre leur monde à bout de souffle. Le fascisme est le capitalisme en décomposition, le fascisme n’est rien d’autre que la réaction du capitalisme.

      Pierre Joigneaux.

      https://linsoumission.fr/2023/04/15/macron-retraite-faire-bloc

    • @marielle , on est foutus, même wikipédia est re-ecrite !!!

      Pierre Joigneaux (Ruffey-lès-Beaune, 23 décembre 1815 - Asnières, 26 janvier 1892) était un journaliste puis homme politique d’extrême gauche.

    • Vous vous souvenez qu’en 2020, il avait déjà joué avec l’idée qu’il pourrait être obligé de « faire des choses dures » qui le rendraient trop impopulaire pour être candidat à sa réelection :
      https://www.lefigaro.fr/politique/presidentielle-2022-peut-etre-que-je-ne-pourrai-pas-etre-candidat-imagine-m

      À l’image du choix inédit de son prédécesseur, le président de la République imagine l’hypothèse d’un fort rejet de son action par les Français, à la fin de son quinquennat. « Parce que les circonstances l’exigeront », songe-t-il, « peut-être que je devrai faire des choses dures dans la dernière année (...), qui rendront impossible le fait que je sois candidat ».

    • perso, j’attends une attestation de Mélenchon, Bompard, Panot et Ruffin - pour appel à la sédition p.ex. - avant de valider le diagnostic dictature.

      Pour l’instant, ils ont seulement matraqué un député en écharpe jeudi soir et gazé une dizaine d’autres qui protégeait des blessés dans un champ de maïs y’a un mois ; pas encore de vraie arrestations politiques :-)

      Pour les députés de l’opposition, s’entend ; pour les gueux, ça fait un moment que ça roule leur affaire de chasse aux récalcitrants.

    • « peut-être que je devrai faire des choses dures dans la dernière année (...), qui rendront impossible le fait que je sois candidat ».

      bien sûr, il mentait. Pas con, il attend le tour suivant, là où il sait qu’il sera pas réélu ; moins de risques, meilleur timing.

    • « Et sinon, les rares mesures que Macron a proposé pour adoucir la réforme des retraites étaient vouées à être censurées par ses complices du Conseil constitutionnel
      Il fait la guerre totale à l’intérêt général, il se surpasse dans la tyrannie 🔥
      #PasDeRetraitPasDeJO »

      L’entourloupe du Gouvernement est trop grossière : il savait depuis le début que plusieurs articles n’avaient pas leur place dans la réforme et qu’ils seraient censurés.

      Le Conseil constitutionnel a en effet invalidé 6 articles (dont le contrat senior introduit par le Sénat et donc pas dans le projet initial soumis à l’avis du Conseil d’Etat).

      Or ces articles, c’était le « sucré » de la réforme, les mesures présentées comme favorables

      Pour compenser le « salé », la dureté du report à 64 ans. L’index senior, les mesures pour les fonctionnaires dit actifs ou super actifs (comme les policiers), la visite médicale ou l’entretien de prévention pour les salariés exposés à la pénibilité… tout cela est annulé

      Ce qui déséquilibre encore plus une réforme déjà foncièrement injuste (et que ces mesurettes ne faisaient qu’édulcorer). Surtout cela souligne l’hypocrisie du Gouvernement qui le savait pertinemment mais faisait comme si…

      En s’asseyant délibérément sur l’avis du Cons.d’Etat, le Gouvernement a joué à 3 bandes : j’offre des motifs d’inconstitutionnalité au CC,pour faire diversion ; je sais que mon texte va être promulgué durci ; je proposerai de mettre les mesures « sucrées » dans un nouveau texte.

      Voilà un haut niveau de cynisme. Qui plaide d’ailleurs pour que les avis du Conseil d’Etat, obligatoirement rendus publics pour les lois ordinaires, le soient aussi pour les lois de finances (tout ceci a été décidé par une simple circulaire de Hollande mais jamais codifié)

      https://twitter.com/JeromeGuedj/status/1647144760048590848

      « #LR avait conditionné son soutien à l’#indexsenior et au #cddsenior
      ➡️ 2 hypothèses
      1️⃣ les génies #ciotti et #marleix se sont faits enfumés par #Macron
      2️⃣ ils nous ont enfumés, sachant que ça ne passerait pas constitutionnellement.
      Dans les 2 cas le parlement est floué. » Aurélie Trouvé

    • et maintenant qu’ils se sont tous bien fait rouler sur la gueule et dans la farine, les députés de l’opposition - et une partie de la Macronie - ils « dégainent » l’article 68, ou ils ont les jetons ?

      Ça doit pas qualifier comme haute trahison ce que fait Macron depuis 6 ans. Pas assez haut, j’imagine, comme trahison [de la République, de l’intérêt général]. Ça se plaide, ou c’est juste dans tes rêves ?

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Haute_trahison

      Jusqu’en 2007, la haute trahison était mentionnée dans la Constitution de la Ve République (art. 68) comme la seule cause permettant de mettre en jeu la responsabilité du président de la République française qui était alors passible de la Haute Cour de justice.
      [...]
      Depuis 2007, la nouvelle rédaction de l’article 68 supprime la référence explicite à la haute trahison et élargit le champ de cette responsabilité présidentielle aux « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat » comme une cause de destitution par la Haute Cour (nouvelle appellation). Cette formulation qui reste encore vague peut néanmoins très bien comprendre la haute trahison au sens traditionnel et elle correspond, à vrai dire, à ce que l’on supposait pouvoir y mettre aussi par une interprétation moderne, à savoir, notamment, tous comportements violant la constitution et ses principes ou tous manquements en contravention grave avec les valeurs démocratiques et républicaines, la morale politique ou la dignité de la charge, ainsi que la forfaiture et la prévarication.

    • « Le fait que des ministres aient délivré, lors de leurs interventions, des estimations initialement erronées sur le montant des pensions de retraite est sans incidence sur la procédure d’adoption de la loi... »

      Conseil constitutionnel, 14 avril 2023


      Traduction : tu peux mentir, ça passe. Où est la sincérité du texte ?
      https://twitter.com/CJuridiques/status/1647161381538652161?cxt=HHwWgoDTpZWj8tstAAAA

      https://video.twimg.com/amplify_video/1647220584084910080/vid/1280x720/-zL2iVF-TUKq0XgS.mp4?tag=16

      En fait, Dominique Rousseau n’est pas vraiment surpris, il est, comme beaucoup de constitutionnalistes et de politistes, scandalisé ! #ConseilConstitutionnel

  • Debatte um den Einheitskanzler: Braucht Berlin einen Helmut-Kohl-Platz?
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/debatte-um-den-einheitskanzler-braucht-berlin-einen-helmut-kohl-pla

    28.03.2023 von Anne-Kattrin Palmer, Elmar Schütze - Berlin debattiert, ob es zu Ehren Helmut Kohls eine Straße oder einen Platz geben soll. Die CDU in Marzahn-Hellersdorf wäre sofort bereit, aber auch andere Orte sind denkbar.

    Seit Jahren ist es ein offener Wunsch der CDU in Berlin, dass Altkanzler Helmut Kohl in der Hauptstadt mit einem Platz oder einer Straße geehrt wird. Seitdem die Partei mit Kai Wegner an der Spitze die Wiederholungswahl gewonnen hat und derzeit mit der SPD über eine große Koalition verhandelt, ist auch das Thema wieder in den Fokus gerückt. An Vorschlägen, mitunter unsinnigen, jedenfalls mangelt es nicht.

    2017 starb Helmut Kohl, der schon zu Lebzeiten als Einheitskanzler in die Geschichte eingegangen war. Als er regierte, fiel die Mauer und der Euro kam. Bis 1998 blieb der Pfälzer an der Macht, bis ihn die SPD mit Gerhard Schröder ablöste. Es folgten ungute Momente für Kohl: 1999 kam die Parteispendenaffäre auf, der Altkanzler weigerte sich, Spendernamen zu nennen, und nahm diese auch mit ins Grab. Und seine damalige Ziehtochter und spätere Bundeskanzlerin, Angela Merkel, distanzierte sich von ihm. Bis zu seinem Tod war er dennoch ein großes Vorbild in der Union, weil er eben Geschichte schrieb.

    Seit Jahren wirbt daher die Berliner CDU dafür, dass dem Altkanzler ein Denkmal gesetzt wird, im jüngsten Wahlkampf vorne weg Kai Wegner, der forderte, „an einer zentralen Stelle Berlins“ an den „Kanzler der Einheit“ zu erinnern. Immerhin ist inzwischen die Fünf-Jahres-Frist nach dem Tod verstrichen, die in Berlin gebraucht wird, um eine Persönlichkeit mit einem Straßennamen zu ehren.

    In den Jahren zuvor waren alle Vorschläge fehlgeschlagen. 2018 beispielsweise, als sich der damalige CDU-Fraktionschef Burkard Dregger (58) in den Kopf gesetzt hatte, den Großen Stern mit der Siegessäule im Tiergarten nach Kohl zu benennen. Ein frommer Wunsch, der schnell vom Tisch gewischt wurde. Die Begründungen reichten vom diplomatischen „der Große Stern ist zu groß – für jeden Politiker“ (FDP) bis zum groben „geschichtslos, despektierlich, dümmlich“ der Grünen.

    Doch nun könnte die Ehrenstraße oder der Platz in greifbare Nähe rücken, definitiv festgelegt hat sich die höchste Entscheidungsrunde („Dacharbeitsgruppe“) um Kai Wegner und Franziska Giffey (SPD) aber noch nicht. Trotzdem gibt es bereits allerhand Ideen.

    Unions-Fraktionsvize Stefanie Bung (45), derzeit in der Koalitionsverhandlungsgruppe Stadtentwicklung, postete kürzlich eine Karte vom jetzigen Schlossplatz (Mitte) vis-à-vis vom Lustgarten, schrieb dazu: „Berliner und Besucher aus aller Welt würden dort zwischen Berliner Dom, Humboldt-Forum und Einheitsdenkmal auch an den Kanzler der Deutschen Einheit angemessen erinnert werden.“ Der Schlossplatz als Helmut-Kohl-Platz? Mal sehn.
    Denkmal für den Altkanzler: Bezirke melden bereits Interesse an

    Doch auch Bezirke melden Interesse an, vorneweg Marzahn-Hellersdorf. Der CDU-Abgeordnete Christian Gräff stammt von dort. Er hält die Idee für gut: „Warum muss Helmut Kohl das Denkmal in Mitte oder in Tiergarten gesetzt werden? Bei uns passt es doch auch, und viele Menschen sind offen dafür“, sagt Gräff im Gespräch mit der Berliner Zeitung.

    Tatsächlich würde Marzahn-Hellersdorf gut passen. Der Bezirk hat sich in den vergangenen Jahren zu einer neuen Hochburg der Berliner CDU gemausert, es ist außerdem der Wahlkreis von CDU-Generalsekretär Mario Czaja. Und wo würde eine Erinnerung an Kohls „blühende Landschaften“ besser passen als im Boom-Stadtteil im Berliner Osten?

    Der Wirtschaftspolitiker Gräff wüsste auch schon einen Standort: im Ortsteil Biesdorf den Elsterwerdaer Platz, gut angebunden an die U5, die dort eine Haltestelle gleichen Namens hat. Das große Areal mit einem zweigeschossigen Einkaufszentrum, dem Biesdorf-Center, könnte eine Auffrischung gebrauchen. Das Bezirksparlament von Marzahn-Hellersdorf hat schon zugestimmt. „Es ist gut, dass sich da jetzt etwas tut“, so Gräff, „Helmut Kohl als Namenspate würde da gut hinpassen.“

    Warum Kohl nicht neben die Adenauer-Straße legen?

    Doch auch andere Plätze oder Straßen wären denkbar. In Wedding beispielsweise sucht das Bezirksamt Mitte derzeit Namensvorschläge für den Nettelbeckplatz. Der preußische Reformer und Seemann Joachim Nettelbeck ist im Bezirk in Ungnade gefallen, weil er um 1800 „aktiv im Versklavungshandel tätig war und Koloniallobbyismus betrieb“, wie es in einem Namensfindungsaufruf des Bezirksamts heißt. Allerdings würden Frauennamen bevorzugt, heißt es weiter.

    Aber was wäre denn mit der Paul-Löbe-Allee, die durch das Regierungsviertel führt? Ein Teil könnte weiterhin so heißen, doch das östliche Ende Richtung Spree könnte in Helmut-Kohl-Straße umbenannt werden. Sie liefe direkt am Reichstagsgebäude entlang. Kohl befände sich in unmittelbarer Nachbarschaft seiner Vorgänger Konrad Adenauer und Willy Brandt, die dort auch mit einem Straßennamen bedacht sind.

    Frei wäre auch der Platz vorm Fernsehturm am Alex mit dem Neptunbrunnen, der legendäre „Platz ohne Namen“. Helmut Kohl könnte sich hier, direkt vor dem Roten Rathaus, auch gut machen. Doch bislang sind diese Orte nicht in der Vorschlagsliste der Politiker, dennoch werden gewiss weitere folgen.

    Übrigens: Kohls Vorgänger Helmut Schmidt (SPD) hat auch noch keine Straße in Berlin, dafür eine im Bernauer Stadtteil Schmetzdorf, vor den Toren der Hauptstadt – allerdings auch, weil er dort im Krieg Unterschlupf mit Ehefrau Loki fand. Es ist eine Anliegerstraße und gilt als „Nebenstraße mit Verbindungscharakter“.
    Bundesweit gibt es mehrere Kohl-Straßen

    Allerdings ist es ja nicht so, dass Helmut Kohl bei Ehrungen per Straßenname bundesweit zu kurz käme. In Speyer, der Stadt, in der Kohl 2017 beerdigt wurde, ist ein Teil der Rheinpromenade in Helmut-Kohl-Ufer umbenannt worden. Mainz, wo Kohl von 1969 bis 1976 als rheinland-pfälzischer Ministerpräsident amtierte, hat inzwischen einen Helmut-Kohl-Platz. Auch in Dessau, Erfurt und im Seebad Loddin auf der Insel Usedom haben sich die Befürworter einer Ehrung des Altkanzlers durchgesetzt. In Dessau allerdings musste die Helmut-Kohl-Straße gerade saniert werden. Die Baustelle kostete viele Nerven, heißt es dazu in der Mitteldeutschen Zeitung.

    #Berlin #Politik #Straßenumbenennung #Politik #CDU #wtf

  • Vorwärts in die Vergangenheit! Ist das die neue Verkehrspolitik für Berlin?
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/verkehrswende-mobilitaetswende-vorwaerts-in-die-vergangenheit-ist-d

    10.3.2023 von Peter Neumann - Was CDU und SPD im Wahlkampf versprochen haben, ist eine Beruhigungspille für die Auto fahrende Generation Ü60. Doch dabei darf es nicht bleiben.

    Nun also Schwarz-Rot. Die Koalitionsverhandlungen haben begonnen, und es wird sich zeigen, ob sich in den nächsten drei Jahren wie versprochen wesentliche Dinge in Berlin ändern.

    Die spannendste Frage richtet sich aber nicht an die Politiker der neu aufgelegten sogenannten großen Koalition. Sie lautet, ob Berlin und die strukturkonservativen Berliner wirklich dazu bereit sind, andere Lösungen als früher zu akzeptieren. Umfassender Wandel, echte Innovation, Orientierung an auswärtigen Vorbildern können in dieser Stadt auf Widerstand stoßen. Am besten ist, es ändert sich nichts. Oder, anders formuliert: Alles soll so werden, wie es nie war. Vorwärts in die Vergangenheit!

    Das gilt vor allem für die Mobilitätspolitik. Sicher wünschen sich nicht wenige Menschen, dass der Straßenraum gerechter aufgeteilt wird, klimafreundliche Fortbewegungsarten mehr Platz erhalten, die Stadt in puncto Verkehrswende endlich mit anderen großen Städten wie Paris, Oslo, selbst New York gleichzieht. Doch eine größere Zahl von Berlinern hat bei der Wahl klar gezeigt, dass sie das nicht so sieht.

    Mobilitätsgesetz ändern, U-Bahnstrecken verlängern

    Was vor und während des Wahlkampfs aus den künftigen Berliner Regierungsparteien zu hören war, lässt einige Sympathie für einen solchen Kurs erwarten. Im Interview mit der Berliner Zeitung beantwortete CDU-Spitzenkandidat Kai Wegner die Frage, ob er das Berliner Mobilitätsgesetz ändern werde mit Ja. Der künftige Regierende Bürgermeister kritisierte, dass für Radwege, auf denen mutmaßlich nur wenige Radfahrer unterwegs sein werden, Autostellplätze verschwinden. Wegner fordert mehr Parkhäuser und hält es für nötig, dass die Autobahn A100 bis Friedrichshain und Lichtenberg verlängert wird.

    Bei der SPD sandte Franziska Giffey Autofahrern, die sich von grüner Verkehrspolitik an den Rand gedrängt fühlen, versöhnliche Botschaften. Für uns ist auch das Auto wichtig, sorgt Euch nicht! Der Einsatz für den Ausbau des U-Bahn-Netzes ließ sich ebenfalls so lesen. Es wirkte wie eine Reminiszenz an alte West-Berliner Zeiten, in denen neue Tunnel auch deshalb vorangetrieben wurden, weil U-Bahnen Autos nicht stören.

    Eine sanfte Verheißung für die Berliner Boomer

    A100 verlängern, mehr Parkhäuser, Mobilitätsgesetz ändern, U-Bahn-Netz erweitern: Was Christ- und Sozialdemokraten während des Wahlkampfs in Abgrenzung zu den Grünen signalisiert haben, wirkte wie eine einzige große Beruhigungspille für die große Auto fahrende Generation Ü60. Eine sanfte Verheißung für Boomer, von denen einige langsam merken, dass Gesundheit und Körperkraft schwinden – weshalb wohnungsnahe Straßen und Stellplätze fürs private Auto wichtig werden.

    Auffällig im Wahlkampf war, wie Berlin durch die Konstruktion eines angeblichen Gegensatzes von Neuem geteilt wurde. Auf der einen Seite steht die Innenstadt, in der Grünen-Wähler Platz für Pop-up-Radwege, Sitzgruppen und andere unproduktive Freizeitbereiche beanspruchen würden. Auf der anderen Seite die Außenbezirke, deren Bewohner auf ihre Privatautos angewiesen seien, um rechtschaffen ihr Geld zu verdienen. Beides ist übertrieben. So wohnen auch außerhalb der Ringbahn Menschen, die ein Recht darauf haben, sich per Rad und zu Fuß sicher bewegen zu können.

    Doch richtig ist, dass in den Außenbezirken eine andere Sicht auf die Stadt vorherrscht. Wer als Pendler mit dem Auto tagtäglich weite Distanzen überwinden muss, wünscht sich die Stadt als funktionierende Maschine und Straßen als breite Transiträume. Ob sie Anwohnern einen angenehmen Aufenthalt bieten, ist ihnen egal. Diese Sicht wird nach dem Ausscheiden der Grünen aus dem Senat wieder an Bedeutung gewinnen.

    Nicht die Radfahrer sind schuld, wenn Straßenverkehr klumpt

    Berlin ist nicht Bullerbü, hat SPD-Spitzenfrau Franziska Giffey einmal gesagt. Damit hat sie recht, aber nicht, wie sie es eigentlich gemeint hat. Während Dörfer und Städte auf dem Land im Kraftfahrzeugverkehr ertrinken, kann Berlin beim besten Willen nicht als Autostadt bezeichnet werden. Es gibt weltweit kaum eine größere Ansiedlung mit einem so niedrigen Motorisierungsgrad und mit einem so hohen Anteil von Haushalten ohne Pkw. Der Anteil des öffentlichen Verkehrs erreicht Werte, die Metropolen der Mobilitätswende wie Kopenhagen in den Schatten stellen.

    Allerdings haben Zuspitzungen wie die Bullerbü-These dazu geführt, dass es kaum noch möglich ist, vernünftig über Mobilität zu diskutieren. Während sich viele Menschen über Rüpelradler und sogar immer noch über Pop-up-Radwege echauffieren, gerät aus dem Blick, dass es weiterhin vor allem die Kraftfahrer selbst sind, die sich das Leben zur Hölle machen. In den meisten Stadtgebieten sind nicht die wenigen Radfahrer schuld, wenn Straßenverkehr klumpt. Es liegt daran, dass es immer mehr Autos gibt und die Fortbewegung per Auto oft die beste Option ist.

    Eine ungemütliche Kulisse kalter Investorenarchitektur

    Ein anderes Beispiel: Weil eine unbedeutende Meile wie die Friedrichstraße auf gerade mal 500 Meter zu einem Fußgängerbereich wird, fabulieren manche eine Art Weltuntergang herbei.

    Natürlich lässt sich fast alles an dem Vorhaben kritisieren: dass ausgerechnet diese ungemütliche Kulisse kalter Investorenarchitektur ausgewählt wurde, eine „Piazza“ zu werden, dass die Sperrung im Januar begann, wenn Flaneure lieber in der Wohnung bleiben, dass das gegen Widerstand durchgesetzte Projekt wie eine grüne Zwangsbeglückung wirkt. Es wäre nicht schade, wenn wieder Autos fahren dürften. Doch ganz bestimmt ist es nicht grundsätzlich eine Katastrophe, wenn in Berlin weitere Fußgängerbereiche eingerichtet werden. Der Hackesche Markt, die Randbereiche des Gendarmenmarkts oder des Breitscheidplatzes wären aber sicher bessere Orte dafür.

    Auch die Verfechter der Mobilitätswende haben nicht immer glücklich agiert. Klimapolitisch mag es richtig sein, massiv Autostellplätze abzubauen oder fast alle privaten Autofahrten in der Innenstadt zu verbieten. Doch Strafvisionen dieser Art, die auf absehbare Zeit nicht realisierbar sind, haben die Öffentlichkeit verschreckt.

    Ein Mindestmaß an Verkehrssicherheit, ein Mindestbeitrag zum Klimaschutz

    Das private Auto wird auf absehbare Zeit zum Mobilitätsangebot gehören, weil viele Menschen es so wollen. Wichtiger, als unablässig gegen diesen Fakt anzurennen und Kräfte zu verschwenden, wäre es, den Autoverkehr weiter zu zivilisieren. Die Berliner müssen endlich frei wählen können, wie sie sich bewegen. Vielerorts gibt es faktisch nur eine Wahl: das Auto. Dass sich das ändern muss, ist eine Frage der Gerechtigkeit.

    Die große Koalition sollte die ideologischen Diskussionen nicht fortführen. Was Berlin jetzt braucht, sind pragmatische Lösungen, um ein Mindestmaß an Verkehrssicherheit und einen Mindestbeitrag des Verkehrs zum Klimaschutz zu erreichen.

    Die Besetzung der Facharbeitsgruppe Mobilität, Klimaschutz, Umweltschutz, die in den nächsten Tagen ihre Arbeit aufnimmt, um zur Koalitionsvereinbarung beizutragen, lässt hoffen. Nicht nur der Vorsitzende Sven Heinemann, auch Stephan Machulik (ebenfalls SPD), Danny Freymark und Alexander Kaczmarek (beide CDU) gelten als besonnene Pragmatiker. Kaczmarek, einst Haushaltspolitiker und heute Konzernbevollmächtigter der Deutschen Bahn, und Heinemann haben ihr Faible für den öffentlichen Verkehr bereits unter Beweis gestellt - für ein Thema, das bei den Grünen unterbelichtet ist.

    Die Arbeitsgruppe sollte nun Vorschläge erarbeiten, wie notwendiger Wandel mit den Besonderheiten dieser Stadt versöhnt werden kann. Berlin braucht einen Neuanfang bei der Mobilitätspolitik. Aber ganz gewiss keinen Stillstand und auch keinen Rückschritt.

    #Berlin #Verkehr #Politik #CDU