• Ukraine : La Guerre totale ... et nous ! Première partie Librairie Tropique

    Bellingcat : Le chat qui sonne ... le glas.

    Un des effets les plus destructeurs de cette Opération Militaire Spéciale est celui qui a délabré et lourdement crétinisé les journalistes, le politiciens et d’une manière générale l’ensemble de l’appareil idéologique des classes moyennes occidentales. Le caractère massif et accablant du phénomène a pu être tout spécialement observé en France, il est vrai déjà fragilisée par son exception culturelle.

    La vidéo suivante permet de mesurer son ampleur par comparaison avec ses modèles et inspirateurs outre-atlantique.

    https://www.youtube.com/watch?v=DssVfAgAim4

    Bonus, sur Vimeo : Comment on en est arrivé là...
    La Guerre en Ukraine , 1ère partie : Opération Militaire Spéciale

    Et pour commencer, un petit rappel des événements : une vidéo traduite de RT International et qui vient « curieusement » de nous être « cancellée » par youtube ... sans le moindre motif ou justification, alors qu’elle était en ligne sur notre site et sur youtube depuis de nombreux mois ... sans doute leur manière de célébrer cet anniversaire.

    https://vimeo.com/801712409


     ?embedded=true&source=vimeo_logo&owner=36915842

    Source  : Librairie Tropique https://www.librairie-tropiques.fr/2023/02/la-guerre-totale.et-nous.html (Toutes les vidéos y sont accessibles, sans devoir se connecter)

    #Ukraine, #Russie #Guerre totale #Stratégie du Chaos #Bellingcat #information #médias #guerre #otan #censuré par #youtube

  • Israël exclu du 32é sommet de l’UA, la délégation sortie par les vigiles.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4426

    De lourds problèmes frappent l’Afrique mais le temps de s’en occuper n’est pas encore venu. Bien des urgences, comme la sérénité du travail de l’UA, doivent être rapidement traitées. Des populations menacées de famine dans la Corne de l’Afrique frappée par la sécheresse, en est aussi cette catastrophe appelant à la solidarité. Le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, gouvernés par la junte, ont été suspendus de l’UA. Ils n’ont pas participé au sommet du week-end, 18-19/02/23. Leurs diplomates à Addis-Abeba sont venus demander leur réadmission. Les acquis démocratiques durement acquis sont en train de disparaître en Afrique du nord et ailleurs. Grands événements : Gigantisme de l’inattendu.

    / censure, presse, journaux, dictature, expressions, liberté, #diplomatie,_sécurité,_commerce,_économie_mondiale, (...)

    #Grands_événements_:Gigantisme_de_l’inattendu. #censure,_presse,_journaux,_dictature,_expressions,_liberté #Israël,_Proche-Orient,_droits_de_l’homme,_ONU #Afrique,_Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #Palestine

  • Le lissage des rééditions de l’auteur pour enfants Roald Dahl crée l’indignation

    Les nouvelles éditions des livres de l’auteur britannique pour enfants Roald Dahl vont être modifiées pour supprimer le vocabulaire risquant d’être considéré comme offensant, un lissage de l’oeuvre originale qui suscite indignation et consternation.

    Les références au poids, à la santé mentale, à la violence, ou aux questions raciales ou de genre ont été expurgées et réécrites, selon le quotidien conservateur Daily Telegraph.


    Ainsi, le terme « gros » n’est plus employé pour décrire Augustis Gloop de Charlie et la Chocolaterie. Les « hommes-nuages » de James et la Pêche géante deviennent le « peuple nuage ».

    Tous les changements sont « réduits et soigneusement réfléchis », a assuré un porte-parole de la Roald Dahl Story company.

    « Roald Dahl n’était pas un ange », a réagi sur Twitter l’écrivain britannique Salman Rushdie, icône de la liberté d’expression victime d’une violente agression il y a six mois, « mais c’est de la censure absurde ».

    La patronne de PEN America Suzanne Nossel, organisation rassemblant 7000 écrivains pour la liberté d’expression, a jugé que « l’édition sélective pour faire que les mots de la littérature se conforment à des sensibilités particulières pourrait représenter une arme nouvelle dangereuse ».

    Le passage en revue a été lancé en 2020 avant le rachat en 2021 par Netflix du catalogue de l’auteur pour enfants.

    La rédactrice en chef adjointe du journal conservateur Sunday Times , Laura Hackett, a déclaré qu’elle garderait ses éditions originales de Roald Dahl, afin que ses enfants puissent « les apprécier dans toute leur gloire méchante et colorée ».

    Le premier ministre britannique, Rishi Sunak, estime que les mots doivent être « préservés » plutôt que « retouchés », a indiqué son porte-parole lundi lors d’un point de presse régulier.

    « Si Dahl nous offense, ne le réimprimons pas », a quant à lui estimé l’écrivain Philip Pullman lundi sur la BBC, soulignant que des millions de ses livres orignaux resteraient en circulation pendant de nombreuses années quels que soient les changements effectués dans de nouvelles éditions.

    « Lors de nouveaux tirages de livres écrits il y a des années, il n’est pas inhabituel de passer en revue le langage utilisé et de mettre à jour d’autres éléments comme la couverture et la mise en page », a affirmé le porte-parole de la Roald Dahl Company, soulignant la volonté de conserver histoire, personnages, et « l’irrévérence et l’esprit affûté du texte original ».

    La Roald Dahl company a par ailleurs indiqué avoir travaillé avec Inclusive Minds, un collectif pour l’inclusion et l’accessibilité de la littérature pour enfants.

    L’auteur, incontournable dans les bibliothèques de nombreux enfants, est décédé en 1990 à l’âge de 74 ans.
    . . . . .
    Source & suite : https://www.ledevoir.com/culture/782421/le-lissage-des-reeditions-de-l-auteur-pour-enfants-roald-dahl-cree-l-indig

    #Roald_Dahl #cancel_culture #enfants #censure #woke #wokisme #livres #vocabulaire #Salman_Rushdie

  • Révolution technologique qui tient au clique en accès à l’intelligence virtuelle.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4424

    Une innovation a pour effet essentiel d’être reconnue et devenir cruciale ainsi qu’à une certaine échelle elle sera répandue. Depuis l’adoption des forums sur le Net puis des réseaux qui en sont un prolongement, la technologie a modifié les contacts entre les différentes entités peu importe leur forme et grandeur. Encore des songes à ce stade de début 2023, le blockchain, les crypto-monnaies, l’IA et la « métaverse » ont l’air de se soutenir pour déployer une ou plusieurs autres plateformes végétant à profusion sur Internet. #TECHNOLOGIE,_INTERNET,_PERFORMANCES_INCLASSABLES

    / Sciences & Savoir, #Internet,_Web,_cyber-démocratie,_communication,_société,_médias, #IA_:_Intelligence_Artificielle, facebook, twitter, google+, économie , censure, presse, journaux, dictature, expressions, (...)

    #Sciences_&_Savoir #facebook,_twitter,_google+ #économie_ #censure,_presse,_journaux,_dictature,_expressions,_liberté

  • Déjà 19 millions de livres radiés des bibliothèques ukrainiennes

    "À l’annonce d’une réunion avec les organes compétents, Yevheniya Kravtchouk, présidente de la sous-commission de la Politique de l’Information et de l’intégration européenne de la Verkhovna Rada ukrainienne, a déclaré que 19 millions de livres avaient déjà été radiés des bibliothèques ukrainiennes en novembre dernier.

    Parmi ceux-ci 11 millions ont été passés au pilon parce que signés par des auteurs russes de toutes les époques.

    Ce programme, qui a débuté en juin 2022, vise à détruire 100 millions de livres liés à la culture russe [1]. Ce n’est donc qu’un début.

    Il s’agit du plus vaste programme de censure depuis la Seconde Guerre mondiale. Plusieurs chefs d’État et de gouvernement se sont prononcés pour une adhésion « le plus tôt possible » de l’Ukraine à l’Union européenne."

    #politique #Europe #Ukraine #Russie #culture #littérature #censure #autodafé #bibliothèque #Zelensky #Fahrenheit_451 #société #vangauguin #histoire

    https://www.voltairenet.org/article218803.html

  • « C L’Hebdo » : Pierre-Emmanuel Barré claque la porte de France 5, s’estimant censuré - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/tv/c-lhebdo-pierre-emmanuel-barre-claque-deja-la-porte-de-france-5-28-01-202
    https://www.leparisien.fr/resizer/U6uRfUUq0uP8IQi3ljgKnVgHR5g=/1200x675/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/KRUBNKRURVFSPJ6P5O5TVIQLGA.jpg

    À France Télévisions, l’embarras était notable. Lundi, sans aucune explication, « Vu », le « Zapping » du groupe public, diffusé tous les jours dans « C à vous », n’est exceptionnellement pas passé à l’antenne. « Un problème technique » assure la chaîne, qui nie toute #censure. Patrick Menais, producteur emblématique du module, n’a pas apprécié de ne pas avoir été informé en amont. L’entourage de l’humoriste, dont le sketch était largement repris dans ce « Vu », s’est aussi fortement interrogé sur cette disparition de dernière minute…

  • Tribune de soutien à notre collègue doctorant en sociologie Samuel Legris
    https://soutiensamuel.wordpress.com

    #police #répression #censure #démocratie

    Notre jeune collègue Samuel Legris, ancien étudiant de l’ENS Paris-Saclay et doctorant en sociologie à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA) et à l’INSERM a été interpellé de manière préventive en amont manifestation « contre la vie chère ». Il est convoqué le 19 janvier 2023 pour une composition pénale.

    Le 10 décembre 2022, Samuel Legris devait se rendre à une manifestation « Appel national contre la vie chère » à Montpellier, dans le cadre de sa thèse de sociologie sur les mouvements sociaux contemporains. Sa recherche s’inscrit également dans un projet financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR) et a donné lieu à des publications et contributions scientifiques qui attestent du sérieux et de la rigueur de son travail. Comme il est d’usage dans une enquête ethnographique, Samuel Legris était accompagné de trois personnes auprès desquelles il enquête. Aux abords de Montpellier, il a été interpellé « préventivement » par la police avec ces trois personnes et tous ont été placés en garde à vue. En dépit d’un ordre de mission établi par son laboratoire et présenté au Commissariat, Samuel Legris n’a été libéré que 24 heures plus tard, lui permettant de transformer l’objet et le terrain de son enquête et aiguisant sa conscience de la répression policière. N’ayant pas été briefé par des collectifs anti-répression, il a parlé en GAV, il est donc convoqué pour une composition pénale le 19 janvier 2023 pour avoir « participé sciemment à un groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, de violences volontaires contre les personnes ou de destructions ou de dégradations de biens, avec cette circonstance que les faits ont été commis lors d’un déroulement de manifestation sur la voie publique » (article 222-14-2 du Code Pénal). Il risque jusqu’à un an de prison et 15 000€ d’amende pour avoir simplement fait son métier de sociologue, sans avoir eu la possibilité de se rendre sur les lieux de la manifestation. D’autres manifestants ont sans doute pris plus, mais on en saura rien, parce qu’il ne s’agit pas de chercheurs.

    Cette atteinte aux libertés de manifester suscite une profonde inquiétude sur la possibilité de s’opposer au capitalisme et à l’Etat.

    En dépit du soutien de sa directrice et de son directeur de thèse ainsi que de son directeur de laboratoire, la présidence de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA) a exprimé oralement son intention de refuser la protection fonctionnelle à laquelle Samuel Legris a droit, en tant que doctorant financé de l’UPPA, au motif qu’il n’avait pas précisé qu’il était conducteur et propriétaire du véhicule du co-voiturage indiqué dans l’ordre de mission.

    Nous appelons la Présidence de l’UPPA à revenir sur ce refus et la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche à faire respecter les libertés académiques.

    Ces atteintes aux libertés fondamentales compromettent les mouvements sociaux. Elles mettent en péril la diversité des tactiques de la guerre sociale.

  • Wie das iranische Regime IT und Netzkontrolle gegen die Proteste nutzt
    https://www.heise.de/hintergrund/Wie-das-iranische-Regime-IT-und-Netzkontrolle-gegen-die-Proteste-nutzt-7440696

    Pour beaucoup de monde l’internet et la liberté qu’il nous a apporté existent aussi naturellement comme l"air que nous respirons. L’exemple de l’Iran montre pourtant qu’il est facile pour l’état, son militaire, ses services secrets comme pour les grandes entreprises de télécommunication capitalistes de nous en priver. Il n’y a pas d’acquis, il n’y a que la lutte permanente pour nos libertés politiques et personnelles. Le réseau Tor et son outil pour les masses Snowflake font partie des outils solidaires de liberté à notre disposition.

    https://community.torproject.org/relay/setup/snowflake/standalone

    28.12.2022 von Marcus Michaelsen, Maryam Mirza - Die IP-Infrastruktur, Mobilfunknetze und iranische IT-Firmen sind staatlich kompromittiert. Paradoxerweise halfen die US-Sanktionen, die Überwachung auszubauen.

    Themen
    Die Start-ups und der Staat
    Kurz währende Hoffnung
    Kooperation der Tech-Firmen
    Nationales Internet
    Internet von strategischer Bedeutung
    Werkzeuge der Repression
    Digitale Ausgangssperren
    Kampf um Aufmerksamkeit
    Hilfe erwünscht

    Nik Yousefi meldete Anfang Oktober in seinem bislang letzten Tweet: „Gestern haben sie meine Wohnung gestürmt.“ Kurz zuvor hatte der in Teheran lebende Filmemacher auf Instagram ein Video zur Unterstützung der landesweiten Proteste gegen die iranische Regierung veröffentlicht, das sich in den sozialen Medien rasant verbreitete. Dann war er untergetaucht, um einer drohenden Verhaftung zu entgehen. Nachdem die Beamten ihn nicht aufgefunden hatten, seien sie direkt zum Haus seiner Freunde gefahren, so Yousefi. An deren Adresse konnten sie nur über den Lieferdienst Snap Food gelangt sein, bei dem er einmal Essen dorthin bestellt habe.

    Die US-Sanktionen haben begünstigt, dass eine isolierte iranische IT-Infrastruktur entstand, die unter staatlicher Überwachung und Kontrolle steht.
    Das Regime kann sowohl Mobilfunknetze als auch internationale IP-Verbindungen nach Belieben blockieren – auch begrenzt auf einzelne Regionen in Iran.
    Twitter und VPNs spielen eine große Rolle, um die globale Aufmerksamkeit für die Proteste gegen das Regime aufrechtzuerhalten.

    Wenig später wurde Nik Yousefi aufgegriffen und sitzt seitdem im berüchtigten Evin-Gefängnis in der iranischen Hauptstadt Teheran ein. Und er ist längst nicht der einzige Dissident, dem Regime-Agenten mithilfe der Daten von Snap Food nachspürten. Seit mehr als drei Monaten unternimmt die iranische Regierung viel, um die Protestbewegung zu unterdrücken – und das Internet ist sowohl für die Protestierenden als auch für das Regime zu einem entscheidenden Werkzeug geworden.

    Auslöser der Unruhen war der Tod der 22-jährigen Jina Mahsa Amini. Die junge Frau aus der kurdischen Provinzstadt Saqqez wurde am 13. September 2022 während einer Besuchsreise in Teheran von der Sittenpolizei festgenommen, weil ihr Kopftuch angeblich nicht korrekt saß. In der Haft hat man sie geschlagen. Sie starb drei Tage später an ihren Verletzungen.

    Die Proteste gegen das brutale Vorgehen der Sittenpolizei und den offiziellen Kopftuchzwang erfassten schnell das ganze Land. Auf den Straßen entlädt sich bis heute eine lang aufgestaute Wut über staatliche Misswirtschaft, die Diktatur und die Stellung von Frauen in der Gesellschaft. Und die Regierung schlägt brutal zurück. Menschenrechtsorganisationen geben bislang fast 500 getötete Protestierende und über 18.000 Inhaftierte an (Stand Mitte Dezember 2022).

    Die Start-ups und der Staat

    Im Bestreben nach umfassender Kontrolle hat der Sicherheitsapparat selbst alltägliche Internetanwendungen im Visier. Gehackte E-Mails, die Aktivisten des Anonymous-Kollektivs im Oktober ins Netz stellten, zeigen, dass auch bekannte iranische Internetfirmen mit dem Regime kooperieren. Die Mails geben einen Einblick in die Korrespondenz der IT-Unternehmen mit der obersten Zensurbehörde des Landes.

    Der frühere Start-up-Unternehmer Arash Zad ist von der Authentizität der Dokumente überzeugt. Ihm zufolge haben einige Firmen weitaus mehr als notwendig mit der Behörde kooperiert – um sich gut zu stellen oder um Konkurrenten zu schädigen. Der Betreiber eines Online-Bezahldienstes etwa habe die Zensoren auf eine Domain des Exilsenders Manoto TV aufmerksam gemacht, über die Iraner den Journalisten Fotos und Videos zukommen lassen konnten. „Das war eines der scheußlichsten Dinge, auf die ich in diesen Mails gestoßen bin“, erklärt Zad im Gespräch mit c’t.

    Iranische Start-ups haben lange Jahre davon profitiert, dass es keine internationale Konkurrenz gab. Denn bereits seit 1979 existieren US-Sanktionen gegen Iran. Da sie großen Technologiekonzernen den Zugang zum iranischen Markt versperrten, entstanden viele lokale Klon-Produkte. Mit großem Erfolg ersetzt etwa Cafe Bazaar seit 2011 de facto den Play Store von Google. Als Kopie des Amazon-Konzepts dominiert Digikala den Onlinehandel.

    Kurz währende Hoffnung

    Das Atomabkommen von 2015 ließ Hoffnung auf eine Entspannung der Beziehungen Irans zu Europa und den USA aufkeimen. Nun interessierte sich auch das Ausland für diesen rapide wachsenden Markt. Im Juni 2015 sollte die iBRIDGE-Konferenz in Berlin aufstrebende iranische Talente mit internationalen Investoren zusammenbringen. So erwarb eine niederländische Firma Beteiligungen an Cafe Bazaar. Und auch die Berliner Rocket-Internet-Gruppe, die in Konzerne wie United Internet und Alibaba investiert ist, streckte ihre Fühler nach Iran aus.

    Der Traum von einem Silicon Valley des Mittleren Ostens zerplatzte allerdings schnell. Im September 2015 setzten die Revolutionsgarden Arash Zad fest, der damals zu den Pionieren der iranischen Tech-Szene zählte. Nur wenige Stunden nach seiner Verhaftung wurden seine E-Mail-Konten für eine Phishing-Kampagne genutzt, die sich gegen iranische Techies im In- und Ausland richtete. Wegen „Kontakten zu regimefeindlichen Gruppen“ musste Arash Zad für mehr als zwei Jahre ins Gefängnis, davon verbrachte er fünf Monate in einer Einzelzelle. Das war ein klares Signal: Der iranische Sicherheitsapparat würde nicht tatenlos dabei zusehen, wie ein international vernetzter IT-Sektor aufblüht.

    Im Januar 2020 ergriffen die Revolutionsgarden den recht bekannten Softwareingenieur Behdad Esfahbod, der in Kanada für Facebook arbeitete und seine Familie in Teheran besuchen wollte. In der Isolationshaft wollten sie ihn dazu zwingen, iranische Aktivisten im Ausland auszuspionieren, die daran arbeiteten, die iranische Internetzensur zu umgehen. Auch im Zuge der derzeitigen Proteste hat das Regime mehrere Tech-Experten verhaftet, darunter den prominenten Programmierer Amiremad Mirmirani, bekannt als Jadi. Er hatte in seinem Podcast die mittlerweile von der Europäischen Union sanktionierte iranische Firma Arvan Cloud für ihren Beitrag zur staatlichen Internetzensur kritisiert.
    Arash Zad, einst Pionier der iranischen Start-up-Szene, wurde von den Revolutionsgarden festgesetzt und landete für zwei Jahre im Gefängnis.

    Kooperation der Tech-Firmen

    Um unter Irans autoritärem Regime zu bestehen, bleibe den Internetfirmen oft gar keine andere Wahl als zu kooperieren, erklärt Amin Sabeti, Gründer des Computer Emergency Response Team in Farsi (CERTFA). Dies ist eine Organisation, die sich auf erste Hilfe bei Cyberattacken staatsnaher Hacker spezialisiert hat. „Wenn ein Staatsanwalt wissen will, wer wann ein Taxi genommen hat oder die Revolutionsgarden bei denen im Büro stehen und Zugriff auf Nutzerdaten verlangen – bei wem wollen sie sich beschweren? Wie sollen sie Widerstand leisten?“

    Die Betreiber der beliebten Navigationsapp Balad zogen Ende Oktober die Konsequenz. Unter den aktuellen Bedingungen sei es ihnen nicht mehr möglich, die Rechte ihrer Nutzer zu schützen, verkündeten sie auf Instagram. Deshalb wollten sie ihren Dienst in den nächsten Monaten einstellen, Mitarbeiter würden versetzt oder entlassen.

    Werden iranische Internetnutzer nach den jüngsten Erkenntnissen zur staatlichen Überwachung ihr Verhalten ändern? Arash Zad ist skeptisch. „Vielleicht sind einige jetzt vorsichtiger bei der Nutzung dieser Apps, immerhin könnten ihre Freiheit oder ihr Leben auf dem Spiel stehen. Aber es ist auch ein Markt mit vielen Monopolen – für viele Dienstleistungen gibt es nur einen Anbieter. Die meisten Leute haben sich an diese bequemen Services gewöhnt.“

    Nationales Internet

    Wie nur wenige andere Länder greift Iran in die Netzarchitektur ein, um innerhalb seiner Landesgrenzen größtmögliche Kontrolle über Datentransfers und Kommunikation zu erlangen. Die Weichen für den Ausbau eines „nationalen Internet“ stellte das Regime nach den Protesten gegen die Manipulation der Präsidentschaftswahlen im Jahr 2009.

    Schon damals mobilisierte sich eine Opposition über soziale Netzwerke und erzielte internationale Aufmerksamkeit. Westliche Medien betitelten die Demonstrationszüge in den iranischen Städten als „Twitter-Revolution“. Ein Jahr später, unter dem Eindruck der Aufstände des Arabischen Frühlings, beschrieb die damalige US-Außenministerin Hillary Clinton das Internet in einer viel beachteten Rede als Waffe im Kampf gegen Diktatoren. Sie versprach Unterstützung für Netzaktivisten auf der ganzen Welt.
    Internet von strategischer Bedeutung

    Zugleich wurden die iranischen Atomanlagen zum Ziel eines der ersten internationalen Cyberangriffe gegen eine kritische Infrastruktur. Mit dem Schadprogramm Stuxnet wollten die USA und Israel die Nuklearanreicherung sabotieren. Für das Regime in Teheran wurde das Internet damit zu einem strategischen Schlachtfeld.

    Das Ziel war klar: Man wollte ein Netz, das leicht zu überwachen und zugleich resilient gegenüber Angriffen von außen bleibt. Bis 2020 wurden die Anbindungen zum globalen Internet auf wenige Knotenpunkte reduziert. Experten gehen davon aus, dass inzwischen fast alle Verbindungen über die Telecommunication Infrastructure Company laufen, die direkt dem IT-Ministerium untersteht und zudem von Funktionären des Sicherheitsapparats beaufsichtigt wird. Parallel dazu hat der Staat die Zahl der Netzwerke im Land ausgebaut. Im Vergleich zu den Nachbarländern erreicht Iran eine hohe Konnektivität innerhalb seiner Landesgrenzen und will so dem nationalen Netz Stabilität geben.

    Staatlich geförderte Anwendungen wie der Messenger Soroush und die Super-App Rubika sollen globale Plattformen ersetzen. Rubika ist über ein Geflecht staatsnaher Firmen mit einem durch die Revolutionsgarden kontrollierten Konsortium verbunden. Das chinesische Vorbild WeChat lässt grüßen. 2021 tauchten plötzlich auf Rubikas Instagram-Klon die Profile prominenter iranischer Sportler, Schauspieler und Influencer auf. Die Originalprofile waren zuvor ohne deren Wissen bei Instagram gelöscht worden.
    Werkzeuge der Repression

    Im November 2019 zeigte das Regime erstmals, dass es mittlerweile totale Kontrolle über die Infrastruktur hat. Aus Wut über die drastische Erhöhung der Benzinpreise gingen Menschen im ganzen Land auf die Straße. Die Proteste wendeten sich schnell gegen auch gegen die Regime-Elite hinter Revolutionsführer Ali Khamenei. Die Reaktion folgte prompt: Innerhalb eines Nachmittags schalteten alle großen Internetprovider ihre Netzwerke ab. Fünf Tage lang war Iran von der Welt abgeschnitten. Für die in London ansässige Organisation Netblocks, die weltweit Internetsperren dokumentiert, war diese Blockade aufgrund des Ausmaßes und der technischen Komplexität der bislang schwerwiegendste Shutdown ihrer Messungen.

    Erst als die Provider das Land allmählich wieder ans globale Netz anschlossen, traten die Zeugnisse der staatlichen Gewalt zutage. Amnesty International konnte auf Basis von Handyvideos und Fotos mehr als dreihundert Männer, Frauen und Kinder identifizieren, die während der Proteste von Regimekräften getötet wurden. Schätzungen zufolge liegt die tatsächliche Zahl aber bei bis zu 1500 Todesopfern.

    Als im September 2022 die Proteste über den Tod von Jina Amini ausbrachen, hatte das Regime also bereits Erfahrungen gesammelt. Schnell ordnete der Nationale Sicherheitsrat die Blockade von WhatsApp und Instagram an, den letzten noch zugänglichen internationalen Plattformen. Selbst Onlinespiele mit Chat-Funktion wurden gesperrt, um Regimekritikern keine Nischen zu bieten. Ein landesweiter Shutdown aber blieb bislang aus, weil die Regierung wirtschaftliche Schäden fürchtet. Stattdessen arbeitet man mit zeitlich und regional begrenzten Sperrungen.

    Digitale Ausgangssperren

    Ein vom Open Observatory of Network Interference (OONI) und Partnerorganisationen veröffentlichter Report dokumentiert für die ersten Wochen der Proteste „digitale Ausgangssperren“: Von Nachmittag bis Mitternacht unterbrachen die drei größten Mobilfunkanbieter ihre Dienste. Die Nutzer verloren die Verbindung zum mobilen Datenverkehr, der für viele Iraner der einzige Zugang zum Internet ist. Dies sollte die Kommunikation der Protestler auf den Straßen erschweren.

    Das Regime nutzt Deep Packet Inspection, um VPN-Verbindungen in den Datenströmen zu erkennen und zu blocken. Auch drosselt es die Geschwindigkeit der Datenübertragung. Dadurch können Aktivisten kaum noch Fotos und Videos versenden. „Das ist wie ein Wasserhahn, aus dem nur noch ein paar Tropfen kommen. Man kann zwar behaupten, dass es einen Wasseranschluss gibt, aber in Wirklichkeit nützt der Hahn niemandem etwas“, umschreibt Amin Sabeti vom CERTFA diese Situation.

    Am stärksten von der Zensur betroffen sind die Provinzen Kurdistan und Belutschistan, wo das Regime ungleich härter gegen die protestierende Bevölkerung vorgeht. Die von ethnischen und religiösen Minderheiten bewohnten Regionen werden seit jeher stark vom Staat diskriminiert. In den kurdischen Städten seien die Verbindungen oft tagelang unterbrochen, berichtet Kaveh Ghoreishi, ein kurdisch-iranischer Journalist, der in Berlin lebt: „Mitunter nutzen Aktivisten SIM-Karten aus den benachbarten kurdischen Provinzen im Irak, um die Internetzensur zu umgehen. Aber diese Verbindungen werden von der iranischen Regierung mit Störsendern unterbrochen.“

    Das Open Observatory of Network Interference (OONI) hat staatliche Netzeingriffe in den ersten vier Wochen des Protests zusammengetragen.

    Das Onlinemagazin The Intercept berichtete im Oktober auf Basis geleakter Dokumente von einem Überwachungsprogramm, das der iranischen Regierung umfassende Kontrolle über den Mobilfunk gibt. Das System könne Verbindungen ausspähen, manipulieren und gezielt unterbrechen. Zudem erlaube es den Behörden, Nutzer aus den schnelleren 3G- und 4G-Netzen zu veralteten 2G-Verbindungen zu zwingen. Dort sind viele Funktionen heutiger Smartphones nicht nutzbar und Daten lassen sich leichter abschnorcheln.

    Inwieweit Iran für dieses Programm Unterstützung aus dem Ausland erhalten hat, ist nach einer ersten Auswertung der Dokumente noch nicht klar. Kooperationen im IT-Bereich bestehen mit Russland und China. Vor allem China hilft mit Technologie und Know-how bei Internetzensur und digitaler Überwachung. Die chinesische Firma Tiandy hat Iran kürzlich ein Kamerasystem mit Gesichtserkennungssoftware verkauft, das die Aufgaben der Sittenpolizei bei der Durchsetzung der Kleidungsvorschriften übernehmen könnte.

    Kampf um Aufmerksamkeit

    Nach der bitteren Erfahrung vom November 2019 wissen iranische Aktivisten, wie wichtig es ist, das weltweite Interesse an ihrem Widerstand aufrechtzuerhalten. Gelingt es der Regierung, eine totale Kommunikationssperre durchzusetzen und den Kontakt zur internationalen Öffentlichkeit zu unterbrechen, können die Revolutionsgarden noch hemmungsloser gegen die Bevölkerung vorgehen. Unter hohem Risiko nehmen deshalb Aktivisten noch immer Videos auf und schicken sie außer Landes.

    Die Übernahme von Twitter durch Elon Musk im Oktober traf die iranische Protestbewegung daher zum falschen Zeitpunkt. Über Twitter können Nachrichten aus Iran unmittelbar internationale Journalisten und Politiker erreichen. Nichtregierungsorganisationen nutzen das auf der Plattform verbreitete Videomaterial zur Dokumentation von Menschenrechtsvergehen. Während westliche Nutzer – auch viele Medienschaffende – in den ersten Tagen nach Musks Übernahme in Scharen zu alternativen Angeboten wie Mastodon wechselten, bleibt iranischen Journalisten und Aktivisten dieser Ausweg versperrt, wollen sie wertvolle Reichweite behalten.

    Mahsa Alimardani von der britischen Nichtregierungsorganisation (NGO) Article 19 weist auf neue Sicherheitslücken hin, die durch den Verkauf von Twitter entstehen. Die für Menschenrechte und Sicherheit zuständigen Teams der Plattform hätten aufgrund jahrelanger Bemühungen von NGOs Erfahrung beim Umgang mit Nutzern aus autoritären Ländern gesammelt: „Wann immer eine Aktivistin verhaftet wurde, haben diese Teams schnell deren Accounts gesichert.“ Das sei wichtig, um den Missbrauch der Konten zu verhindern und kritische Daten zu schützen. Viele dieser Mitarbeiter sind nun von Musk entlassen worden. „Die privaten Admins bei Mastodon wissen gar nicht, wie man solche Risikogruppen schützen muss“, erklärt Alimardani.

    Nur wenige Tage nach Ausbruch der Proteste tat die US-Regierung endlich das, was Internetaktivisten schon seit Jahren gefordert hatten: Washington lockerte die Sanktionen, die Iranern die Angebote US-amerikanischer Technologiekonzerne verwehrt hatten. Mit dem üblichen Aplomb kündigte Elon Musk sofort an, seinen Satelliten-Internetdienst Starlink für Iran freizuschalten. Tatsächlich sind mittlerweile einige Empfangsgeräte ins Land gelangt. Diese bergen jedoch auch Risiken, da die Sicherheitsdienste deren Nutzer möglicherweise lokalisieren können.

    Hilfe erwünscht

    Weitaus hilfreicher wäre es, leistungsstarke VPNs bereitzustellen, da sind sich viele Internetaktivisten einig. Anwendungen wie Psiphon und Tor verzeichnen in den letzten Monaten steigende Nutzerzahlen in Iran. Beide tunneln den Datenverkehr über ein Netzwerk von Computern und helfen so, Blockaden zu umgehen und die Anonymität im Netz zu bewahren.
    Das Tor-Projekt bietet die Browser-Erweiterung Snowflake an, einen Proxy, mit dem auch Nutzer in Deutschland über ihren heimischen Computer Menschen aus Iran schnell Zugang zum Tor-Netzwerk geben können.

    Der Leiter der Community-Arbeit bei Tor, Gustavo Gus, berichtet, dass nach anfänglichem großen Erfolg Snowflake im Oktober plötzlich für iranische Nutzer des Tor-Proxys Orbot blockiert war. Mit Orbot lassen sich die Apps auf Android-Smartphones über Tor schützen. Es habe zwei Wochen gedauert, bis man eine Lösung entwickeln konnte: „Unter den Bedingungen von Zensur und Überwachung ist es sehr schwer, mit Nutzern in Iran zu kommunizieren. Wir brauchen immer Feedback von Leuten, die unsere Anpassungen testen. Viele Kanäle aber sind blockiert.“

    Die große Nachfrage aus Iran habe das Team an den Rand seiner Kräfte gebracht. „Es ist, als ob man in einer Küche arbeitet, auf einmal kommen viel mehr Gäste und wollen Essen“, erzählt Gustavo. Tor bräuchte mehr Freiwillige, die auf ihren Servern einen eigenständigen Proxy für Snowflake installieren, der mehr Bandbreite bietet als Privatzugänge, und die Kapazität des Netzwerks erhöht.

    Stefan Leibfarth, der für den Chaos Computer Club in Stuttgart einen Exit-Node für Tor betreibt, betont, dass Freiwillige in Deutschland einen wesentlichen Anteil der benötigten Server und Bandbreite für den gesamten Service stellen. Dieses Engagement sei meist rein ehrenamtlich. „Dafür wünschen wir uns mehr öffentliche Aufmerksamkeit und Anerkennung“, sagt Leibfarth. Eine direkte staatliche Finanzierung sieht er skeptisch, hält aber eine breite Förderung durch verschiedene Geldgeber für wünschenswert.
    Journalistinnen wie Gilda Sahebi retweeten Informationen aus Iran und steigern damit die Aufmerksamkeit für die Protestbewegung.,

    Journalistinnen wie Gilda Sahebi retweeten Informationen aus Iran und steigern damit die Aufmerksamkeit für die Protestbewegung.

    Um das iranische System der Überwachung und Internetkontrolle zu schwächen, müssten letztlich alle Unternehmen, die in irgendeiner Form darin involviert sind, Konsequenzen spüren, denkt der frühere Start-up-Pionier Arash Zad. Ob dies tatsächlich geschieht, ist derzeit ungewiss, denn noch sind die Folgen der Protestbewegung für das Regime und die Gesellschaft Irans nicht abzusehen.

    #Iran #censure #internet #révolte

  • Pas de rideau noir sur les librairies !

    A l’occasion d’une visite du ministre de l’Intérieur à Nice, le 9 décembre dernier, la librairie Les Parleuses a apposé sur sa vitrine, en association avec le collectif des collages féministes de Nice, des collages inspirés du livre d’Hélène Devinck, Impunité. Les forces de l’ordre ont arraché ou recouvert ces collages d’un sinistre voile noir et empêché l’accès des libraires à l’une de leurs librairies.

    Nous ne pouvons que déplorer de telles pratiques dont le fondement légal devra être démontré dans le cadre de l’action qu’ont engagée les deux gérantes, Anouk Aubert et Maud Pouyé.

    Nous leur exprimons notre soutien et rappelons l’impérieuse nécessité de respecter la liberté d’exprimer ses opinions et de manifester. Le livre d’Hélène Devinck n’a été ni attaqué ni interdit. Comment des slogans qui en reprennent la thèse peuvent-ils l’être ?

    Les librairies sont des lieux de liberté. Elles doivent le rester coûte que coûte et chacun doit y veiller, à commencer par les responsables publics.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/12/24/pas-de-rideau-noir-sur-les-librairies

    #féminisme #censure

  • Gérald Darmanin à Nice : les messages féministes d’une librairie cachés par des policiers lors de sa visite - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/2022/12/09/gerald-darmanin-a-nice-les-messages-feministes-dune-librairie-caches-par-d

    Une librairie de Nice a vu sa vitrine recouverte d’un panneau noir ce vendredi 9 décembre, en marge de la visite de Gérald Darmanin. La vitrine comportait des messages féministes.

    • A Nice, une librairie féministe fermée de force pendant la visite de Gérald Darmanin
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/12/14/a-nice-une-librairie-feministe-fermee-de-force-pendant-la-visite-de-gerald-d

      Mardi 13 décembre, la librairie niçoise et Hélène Devynck ont saisi la justice. Leur avocate, Lorraine Questiaux, a déposé une requête au tribunal administratif de Nice sollicitant l’annulation de la décision qui a mené à l’opération de police. Elle souhaite obtenir la reconnaissance de « l’illégalité » de cette décision, qui découle, selon elle, d’ « un détournement de pouvoir ». Hasard du calendrier : au même moment, la cour d’appel de Paris examinait l’appel de Sophie Patterson-Spatz contre le non-lieu prononcé en faveur de Gérald Darmanin dans l’enquête pour « #viol ».

      « On est vraiment dans le fait du prince, dans des agissements qui relèvent plus des régimes tyranniques. Ce degré d’atteinte là est relativement inédit », estime Lorraine Questiaux. La requête relève une atteinte pour la librairie quant à « l’exercice de sa liberté d’expression en censurant les messages figurant en vitrine », et, d’autre part, « [celle] de sa liberté de commerce, puisque l’opération de police s’est soldée par une fermeture forcée de l’établissement durant plusieurs heures », en pleine période de Noël.

      De son côté, Hélène Devynck en sourirait presque. « Tant d’efforts pour une tartufferie… Si le féminisme n’était pas politique, on n’aurait pas ce genre de scène. Visiblement, le mot impunité déplaît. Il doit avoir une certaine force… » Avant de finir : « On pourrait même en rire, si seulement ils n’imposaient pas leur noirceur. »
      « Quand on sait que la libération de la parole des femmes est largement contestée par une partie réactionnaire de la société, une telle censure a un effet sur toutes les femmes », ajoute Me Questiaux, qui y voit une menace pour la liberté d’expression. « C’est quoi, la prochaine ? Maintenant, à chaque fois qu’un ministre se rend près d’une librairie où il y a des livres qui ne lui plaisent pas, il va falloir la cacher ? » Dans sa requête, l’avocate rappelle que la protection de la liberté d’expression est « renforcée » dès lors qu’elle s’inscrit « dans le contexte d’une expression de nature politique ». La décision devrait être rendue dans les prochaines semaines.

      #Gérald_Darmanin #Darmanin #impunité #féminisme

  • Évènement : Écoféminisme et résistance à Lyon - Floraisons
    https://floraisons.blog/ecofeminisme-et-resistance

    Conférence annulée et qui a failli ne pas se faire, donc vraiment censurée, suite à un mouvement coordonné pour faire pression sur le lieu d’accueil.

    Ma foi pourtant du contenu extrêmement intéressant utile et dense, théorique, mais bien vulgarisée, mais sans concession et sans paillettes.

    https://d3ctxlq1ktw2nl.cloudfront.net/staging/2022-10-21/3002b7ff-211d-f333-764f-cef96970be40.mp3

    👉 Cette conférence s’adresse aux femmes en cheminement, aux curieuses, aux écofeministes en herbe, à toutes celles qui en ont marre de faire leur lessive maison et qui sont à la recherche d’outils théoriques et stratégiques.

    🌾 De la naissance de l’agriculture jusqu’à la civilisation industrielle, l’analyse radicale des différentes représentations de la femme et de la nature et la dégradation de leurs conditions matérielles, permet de poser le principe fondateur du mouvement : la destruction de la nature et l’exploitation des femmes sont intrinsèquement liées.

    Porté par le travail d’autrices et activistes telles que Maria Mies, Vandana Shiva, Françoise d’Eaubonne, Lierre Keith, Carolyn Merchant, Ynestra King et tant d’autres, l’écoféminisme reste aujourd’hui dévoyé de son sens initial et vidé de sa substance.

    Le détail de l’opération d’annulation est dans le texte sous le podcast, dont une mise au point :

    Nous proposons une analyse radicale des systèmes de domination, c’est-à-dire que nous cherchons à remonter à leurs origines pour mieux en comprendre les mécanismes. Cette approche est en opposition directe avec une idéologie qui a noyé tous les débats intellectuels : la théorie queer. Selon la grille d’analyse queer, le sexe serait une construction sociale oppressive « assignée » à la naissance, tandis que le genre serait un mode d’expression libérateur des individus. Les politiques identitaires viennent remplacer les schémas d’oppression. Il n’est plus possible de désigner matériellement une classe d’opprimées ni les conditions de l’oppression.

    – Nos détracteurs nous disent transphobes parce que nous disons que le sexe existe, qu’il n’est pas une pure construction sociale (bien que le social influence le biologique, et vice versa), qu’il est immuable et qu’une femme est un être humain adulte de sexe féminin. Ils nous disent également transphobes parce que nous nous opposons à la médicalisation systématique des enfants « non conformes au genre ».

    – Ils nous disent validistes parce que nous soulignons que le capitalisme industriel détruit la planète en asservissant les êtres humains, et parce que nous disons qu’il nous faut donc en sortir.

    – Ils nous disent putophobes parce que nous luttons contre le proxénétisme, parce que nous estimons que la prostitution est un produit de la phallocratie, qui devrait être aboli avec elle, et que les personnes en situation de prostitution devraient être aidées à en sortir.

    – Ils nous disent eugénistes parce qu’ils ne savent pas ce qu’est l’eugénisme (s’ils savaient, peut-être réaliseraient-ils que ce sont eux qui sont eugénistes, étant donné leur soutien irréfléchi de la PMA, de la GPA et du technologisme en général). Ils nous disent eugénistes tandis qu’ils soutiennent activement la stérilisation des enfants non conformes aux stéréotypes sexistes (les bloqueurs de puberté empêchent le processus de puberté, c’est à dire, le développement et la maturation du cerveau, des organes génitaux et du système reproducteur, de manière irréversible).

    – Ils nous disent essentialistes parce qu’ils ne savent pas non plus ce qu’est l’essentialisme, eux qui considèrent qu’un homme faisant état d’un « sentiment » (ou « ressenti ») de féminité, d’une sorte d’essence prétendument féminine, est une femme.

    – Ils emploient des méthodes indignes pour défendre des idées qui le sont tout autant, en affirmant fièrement qu’il ne doit surtout pas y avoir de débat. Au moyen de sophismes grossiers et en recourant à une manipulation émotionnelle, ils prétendent que le débat menacerait l’existence de divers individus, cependant que leurs idées et leur lobbying institutionnel produisent des changements législatifs et sociétaux dont les effets concrets menacent un grand nombre de vies, notamment de femmes et d’enfants.

    Tous ces procédés malhonnêtes visent à décrédibiliser et faire taire les femmes qui luttent pour leurs droits et les hommes qui les soutiennent. Nous appelons donc au soutien de notre rencontre écoféministe.

    ping @mad_meg, un podcast long à écouter en travaillant :p
    #femmes #féminisme #écologie #écoféminisme #théorie #censure #genre #sexisme #queer #essentialisme #matérialisme

    • Je suis un vieux libertaire révolutionnaire et je découvre depuis quelques mois à quel point les positions au sein des mouvements radicaux peuvent être clivants. Cela me rappelle un peu le ton et l’ambiance des années 60 – 70 à l’époque du délire marxiste-léniniste (ML) pro-chinois, même si chaque période est caractéristique de son propre contexte historique.
      Je constate qu’il y a toujours autant de volontaires pour défendre la bonne cause, confondant la radicalité avec le sectarisme et le fanatisme. Toujours des personnes pour justifier la censure, alors qu’il est nécessaire et vital que la contradiction et le débat s’inscrivent dans la construction même de l’alternative au capitalisme.
      Des clivages violents il y en a au sein des mouvements féministes / LGBT+ mais on en trouve ailleurs, par exemple chez les antifas.
      Le seul intérêt de tout ceci est qu’il permettra à des gens comme moi, n’étant pas familier des ces milieux, de comprendre quelles sont les positions défendues. Pour les dépasser ?
      En complément, ce lien (parmi d’autres) qui m’a permis d’avoir un point de vue contradictoire et de comprendre au moins quelques argumentaires du problème :
      https://www.youtube.com/watch?v=BBZ6A0ukR70

      J’ai suivi et écouté ce sujet jeudi à partir d’un message de PMO :
      https://seenthis.net/messages/981713
      Lesquels PMO, du point de vue de la critique anti-industrielle, je me sens très proche, bien qu’ils aient défendu des positions sur le fond et sur la forme que je ne rejoins pas, notamment :
      https://seenthis.net/messages/965494
      https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1680

    • Psychatriser le débat n’est pas non plus une bonne méthode, et ça relève aussi d’une forme de censure ("t’es débile donc on débat pas"), donc aussi pourri que les actions sus-citées. C’est souvent une manière de militer pour le status quo et ne pas remettre beaucoup de choses en question (il y a un chapitre sur ce point dans le très bon « Q comme Qomplot » de Wu Ming)

    • @O.A de façon générale, la question de la santé mentale, quand on y est confronté personnellement – et je pense qu’on y a tous été confronté, d’une façon ou d’une autre, par les temps présents - est difficile et plutôt lourde à traiter. Elle bouscule violemment nos repères et remet aussi en cause notre propre normalité.

      Dans son rapport avec le « militantisme », il est vrai que c’est un sujet qui revient assez souvent sous différents aspects : soit comme facteur aggravant de personnes socialement fragilisées, soit, comme tu l’indiques, en tant que ressort psychologique du militantisme, mais dans ce cas, on n’en reste qu’au niveau de l’interprétation, donc, avec une valeur politique, de mon point de vue, assez faible, car peu objectivable. Par contre, il est vrai que le fonctionnement d’un collectif composé en partie de personnes, psychologiquement fragiles, peut s’avérer particulièrement difficile, voire insupportable.

      Je suis d’accord avec @RastaPopoulos sur le fait que l’appréciation quant à l’état de santé mentale de telle ou telle personne, en rapport avec son positionnement politique, conduit sur un terrain glissant.

    • @O.A Merci à toi aussi

      « le niveau de nos implications sont liés à notre structure psychologique » 
      Sans aucun doute mais si on est bien obligé de prendre en compte cette réalité (alors que parfois on aimerait s’en passer) la question reste entière de savoir comment la traiter, sur le plan politique.

      Je n’ai pas de réponse à cette question.

      La seule chose que je constate c’est que la plupart des conflits politiques d’hier d’aujourd’hui et probablement de demain, buttent à un moment donné sur cette problématique (cela ne veut pas dire qu’ils se résument à cela). Mais je le répète : comment cela peut être traité politiquement ? Mystère.

      « ce que tu fais qui est condamnable mais ce que tu es »
      Oui, j’ai vécu des situations politiques ou de rapport de pouvoir où, sans que cela soit dit forcément en ces termes, on retrouvait exactement ce sens comminatoire du propos ou du rapport de force. Généralement quand on en ai rendu à ce niveau d’argumentaire – la remise en cause de la personne pour ce qu’elle est - alors il n’y a plus d’autres solution que la rupture irréversible (ou la soumission).

      Au moment de la première internationale, le conflit idéologique et politique s’est rapidement gangrené autour d’une animosité personnelle entre le « juif » et le « gros russe ». Le clivage était irréversible. D’un camp à l’autre on a échafaudé des hypothèses et des représentations qui se sont avérées en partie erronées. Même si les divergences politiques étaient réelles et profondes, il ne faut pas sous-estimer le contexte personnel et psychologiques dans la tournure de ce conflit. Cafiero, qui avait rompu depuis longtemps avec Engels et Marx pour rejoindre, comme disait ce dernier, le camp des « alliancistes » ou des « bakounistes », a rédigé un ouvrage de vulgarisation marxiste, alors qu’il était emprisonné après l’insurrection foireuse du Matese. Cafiero est ensuite devenu fou mais il n’y a aucun doute que la rédaction de ce petit livre avait du sens pour lui, sans pour autant qu’il renie ses convictions anarchistes. On est complètement dans le psy, là encore, mais dans une dimension plus positive.

      Pour revenir à notre sujet, effectivement il y a probablement une dimension psy dans le clivage féministes/LGBTQ+, quand on voit le niveau de violence des échanges, y compris, de violence physique. C’est probablement le même genre de ressort qui anime les groupes rivaux des antifas quand ils se battent entre eux ou quand on assiste médusé à une baston entre gilets jaunes et CGT (même si on comprend tout à fait comment ça peut s’allumer), etc.

      Dans ce genre de situations, l’explication rationnelle et le discours est alors sans effet.

      On a beau se dire qu’il y a quelque chose qui ne tournent pas vraiment dans le bon sens dans les têtes à ces moment-là (et là je n’évoque pas les problématiques de fonctionnement de groupes), mais une fois qu’on a dit ça on est bien obligé de se dire qu’il faut serrer les fesses pour éviter que ça s’aggrave en espérant que la niaque s’oriente, pour converger, finalement, contre les instances dominantes de pouvoir.

      Cordialement

  • Et pourtant elles parlent
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1768

    Samedi 19 novembre 2022, Floraisons et Deep Green Resistance France organisaient une réunion publique « Ecoféminisme et résistance » à Lyon (voir présentation ci-après). L’événement, initialement programmé à la Maison de l’écologie, « tiers-lieu écologiste radical », a dû être déplacé en un lieu discret réservé aux inscrits, suite à son annulation par la Maison de l’écologie. Laquelle a cédé aux injures, menaces et intimidations déferlant, via les réseaux sociaux, d’activistes gauchistes, néo-sexistes, queer et LGBT les jours précédant la rencontre ; ainsi qu’aux pressions de ses partenaires politiques d’EELV. Une soixantaine de personnes ont pu discuter durant près de trois heures, et les échanges ont été enregistrés. Pour savoir ce que les annulateurs ne voulaient pas qu’il soit dit librement, vous pouvez écouter (...)

    https://floraisons.blog
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=545
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=559
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=547
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=885 #Faits_divers
    https://d3ctxlq1ktw2nl.cloudfront.net/staging/2022-10-21/3002b7ff-211d-f333-764f-cef96970be40.mp3

  • La France s’isole un peut plus dans la censure, et bloque l’accès à Ok.ru....
    https://www.crashdebug.fr/la-france-sisole-un-peut-plus-dans-la-censure-et-bloque-lacces-a-ok-ru

    Bonjour à toutes et à tous, mauvaise nouvelle ce matin, étant donné que ces guignols ne peuvent pas rivaliser avec nous sur le fond des arguments.... (Puisque nous ne faisons que relater la VÉRITÉ historique !) ils ont décidé de bloquer l’accès à nos vidéos sur Ok.ru, mais rassurez vous avec un petit abonnement à un VPN à 10 ou 15e par mois vous aurez a nouvel accès a cette plateforme et a nos vidéos (et ça vous serviras quand ils interdiront notre site) Car n’oubliez pas qu’ils ont aussi récemment interdit Rumble, Oval Media etc...., bref les choses se durcissent de notre côté on continuera a utiliser ok.ru, (le monde ne se limite pas à la France) car tout ce qui est YouTube, etc. est censuré immédiatement, Bref, la lutte continue, mais il vous faudra faire un effort pour continuer à avoir accès à (...)

    #Épinglé #Actualités_françaises

  • États-Unis : Shakespeare, Mark Twain, Batman et les X-Men censurés
    https://actualitte.com/article/108781/international/etats-unis-shakespeare-mark-twain-batman-et-les-x-men-censures

    La vague de censure américaine ne s’est toujours pas tarie. Portée, à l’origine, par des parents d’élèves conservateurs et des groupes de pression, elle a été politisée par des représentants républicains, gouverneurs, sénateurs et autres candidats à diverses élections.
    La censure n’épargne personne

    Les livres et les bibliothèques sont les principales cibles de cette vague de censure. Des ouvrages présents dans les établissements de lecture publique ou au sein des établissements scolaires sont pointés du doigt, parce qu’ils évoquent des sujets difficiles comme les violences sexuelles, le racisme, le sexisme et d’autres formes de violences. Diverses lois adoptées dans un certain nombre d’États bannissent des évocations de la sexualité, au prétexte de protéger les enfants.

    En réponse, les bibliothécaires font valoir la liberté d’expression et d’information, et mettent en avant leur expertise, pour déterminer à quelle catégorie d’âge convient telle ou telle lecture.

    L’État du Missouri, dans le Midwest américain, s’est joint au mouvement de censure avec une loi entrée en vigueur le 28 août dernier. Cette dernière prohibe la mise en contact des mineurs avec des « éléments sexuels explicites » et menace d’une amende et d’une peine d’un an de prison toute personne qui s’y risquerait.

    La définition des « éléments sexuels explicites » est suffisamment large pour pousser les bibliothèques et professionnels à censurer les titres de leurs collections. Début septembre, un district scolaire retirait ainsi plusieurs ouvrages, des romans et des bandes dessinées, dont Batman : White Knight, de Sean Murphy et Matt Hollingsworth (traduit par Benjamin Rivière, Urban Comics), et Watchmen, d’Alan Moore et Dave Gibbons (traduit par Jean-Patrick Manchette, Urban Comics).

    Ou encore Gender Queer de Maia Kobabe (Genre Queer, traduit en France par Anne-Charlotte Husson) ou Le soleil et ses fleurs de Rupi Kaur (traduit par Sabine Rolland, chez Nil).
    L’inflation de la censure

    De peur d’une action en justice, les districts scolaires pratiquent une autocensure particulièrement assidue. En quelques mois, 11 d’entre eux, dans l’État du Missouri, ont ainsi retiré près de 300 titres de leurs collections, considérant qu’ils pouvaient présenter des « éléments sexuels explicites ».

    Parmi les nouveaux titres visés, les bandes dessinées The Walking Dead de Robert Kirkman et Charlie Adlard, American Gods, de P. Craig Russell et Scott Hampton, d’après Neil Gaiman, Batman : The Killing Joke, d’Alan Moore et Brian Bolland ou encore X-Men : Age of X de Mike Carey, Clay Mann et Steve Kurth.

    En raison des termes de la loi, qui visent les « images [...], photographie, film, vidéo, dessin », les bandes dessinées sont en première ligne : des adaptations d’œuvres classiques ont ainsi été retirées, notamment des textes d’Homère, de Shakespeare ou de Mark Twain. Si la loi entend restreindre sa censure lorsqu’il s’agit de contenus éducatifs ou d’œuvres d’art « sérieuses », les bibliothécaires et administrateurs des districts font du zèle, pour se prémunir, encore une fois, de l’action en justice.

    C’est ainsi qu’un manuel de dessin se retrouve exclu, le Complete Guide to Drawing & Painting du Reader’s Digest... Mais aussi plus de 70 ouvrages sur l’histoire de l’art, en raison de nus peints par Rembrandt, Raphaël, Michel-Ange, Léonard de Vinci, Vincent Van Gogh ou Matisse. Outre Maus d’Art Spiegelman, plusieurs livres d’histoire évoquant l’Holocauste ont aussi été retirés dans le district de Wentzville, en raison d’images « dérangeantes ».

    Pour protester publiquement contre cette censure massive d’ouvrages, plusieurs auteurs anglophones ont signé une lettre ouverte, dont Art Spiegelman, Margaret Atwood, Neil Gaiman, Lois Lowry, Roxane Gay, Rupi Kaur et Alison Bechdel (auteurs et autrices dont les œuvres sont d’ailleurs victimes de la censure aux États-Unis). Il est possible de souscrire à cet appel contre la censure à cette adresse.

    #Censure #Etats-Unis

  • Un magistrat ordonne la censure préalable d’une enquête de Mediapart | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/211122/un-magistrat-ordonne-la-censure-prealable-d-une-enquete-de-mediapart

    Saisi par l’avocat de Gaël Perdriau, le président du tribunal judiciaire de Paris a fait injonction à Mediapart de ne pas publier de nouvelles révélations sur les pratiques politiques du maire de Saint-Étienne, après celles du chantage à la sextape. Cette censure préalable, décidée sans débat contradictoire, est une attaque sans précédent contre la liberté de la presse.

    Edwy Plenel

    21 novembre 2022 à 13h05

    VendrediVendredi 18 novembre, un huissier est venu au siège de Mediapart nous délivrer un acte judiciaire sans précédent de mémoire de journaliste comme de juriste.

    Il nous ordonne de ne pas publier une enquête d’intérêt public à la demande expresse de la personnalité concernée sans qu’à un seul instant les arguments de Mediapart n’aient été sollicités. Mediapart n’était pas informé de cette procédure et l’ordonnance a été prise par un juge sans que notre journal n’ait pu défendre son travail et ses droits.

    Faisant ainsi fi du principe du contradictoire, cette décision de censure préalable est un acte arbitraire qui utilise, en la détournant, une procédure totalement étrangère au droit de la presse afin de porter atteinte à une liberté fondamentale, régie par la loi du 29 juillet 1881.

    Rendue le même 18 novembre par Violette Baty, vice-présidente, agissant en tant que magistrate déléguée par le président du tribunal judiciaire de Paris, Stéphane Noël, cette ordonnance fait droit dans l’urgence à une requête déposée le même jour par l’avocat de Gaël Perdriau, Me Christophe Ingrain.

    Ne pas publier sous astreinte de 10 000 euros par extrait publié.

    Président du tribunal judiciaire de Paris

    Elle nous enjoint « de ne pas publier sous astreinte de 10 000 euros par extrait publié » de nouvelles révélations sur les pratiques politiques du maire de Saint-Étienne, appuyées notamment sur les mêmes enregistrements qui nous ont permis de révéler le scandale du chantage à la sextape dont a été victime son premier adjoint centriste, Gilles Artigues.

    Les précédentes enquêtes de Mediapart ayant mis au jour cette affaire, sous la plume d’Antton Rouget, n’ont fait l’objet d’aucune contestation en justice. Elles ont provoqué un grand émoi à Saint-Étienne, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, au sein du parti Les Républicains (LR) et du gouvernement, et ont été largement reprises dans les médias nationaux.
    Gaël Perdriau à Paris, le 14 septembre 2021. © Photo Sébastien Calvet / Mediapart

    Elles ont provoqué la démission de l’adjoint à l’éducation de la municipalité et le licenciement du directeur de cabinet de Gaël Perdriau, le maire de Saint-Étienne annonçant pour sa part sa mise en retrait (sans démission) de ses fonctions de représentation à l’hôtel de ville et à la métropole, qu’il préside.

    Surtout, elles ont conduit le parquet de Lyon à ouvrir une information judiciaire confiée à deux juges d’instruction pour « atteinte à l’intimité de la vie privée, chantage aggravé, soustraction de bien public par une personne chargée d’une fonction publique, abus de confiance et recel de ces infractions ». Les investigations de la justice sont en cours, après de premières gardes à vue mi-septembre, dont celle de Gaël Perdriau.
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    Extrait de la vidéo enregistrée dans la chambre d’hôtel avec Gilles Artigues (en costume), Samy Kéfi-Jérôme (chemise blanche) et l’escort (T-shirt gris)
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    6 septembre 2022

    Poursuivant son enquête, Antton Rouget a découvert des faits inédits qui, de nouveau, mettent en cause les pratiques du maire de Saint-Étienne, notamment dans le recours à la rumeur comme instrument politique. Mais, cette fois, leur victime est une personnalité notable de la droite, Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, dont l’ambition présidentielle est notoire.

    Comme les précédentes, ces révélations s’appuient notamment sur des conversations de travail, tenues dans le bureau du maire à l’hôtel de ville de Saint-Étienne, et enregistrées afin de se protéger par la victime du chantage à la sextape, son premier adjoint Gilles Artigues, qui ont toutes été remises à la justice par ce dernier.

    Une décision prise sans audience publique ni débat contradictoire, dans le secret d’un échange entre seulement deux personnes : l’avocat du demandeur et le président du tribunal.

    Quand nous a été notifiée l’ordonnance de censure préalable, cette enquête n’était pas encore publiée, même si nous avions rempli toutes nos obligations, aussi bien professionnelles que légales : son intérêt public, sa base factuelle et matérielle, son respect du contradictoire.

    Plusieurs personnalités concernées par ces nouvelles révélations, au premier rang desquelles Laurent Wauquiez, ont été sollicitées et ont transmis leurs réactions. Contacté en début de semaine par Antton Rouget pour répondre sur ces faits nouveaux, Gaël Perdriau avait pour sa part demandé un délai supplémentaire jusqu’au vendredi 18 novembre à 13 heures, qui lui fut volontiers accordé.

    Trois heures après que nous eûmes reçu, à 12 h 57 par courriel, ses réponses détaillées, un huissier venait nous délivrer l’ordre de ne rien publier, obtenu par le même Gaël Perdriau auprès du président du tribunal judiciaire de Paris. Le maire de Saint-Étienne sait donc pertinemment quelles informations il ne veut pas voir publiées.

    Cette censure préalable provient d’une décision prise dans l’urgence, sinon la précipitation, sans audience publique ni débat contradictoire, dans le secret d’un échange entre seulement deux personnes : l’avocat du demandeur et le président du tribunal. Dans ses motivations, la requête de Gaël Perdriau, qui a été ainsi satisfaite, invoque fallacieusement une atteinte à la vie privée dont nous aurions démontré, dans une audience publique, qu’elle n’existe aucunement.
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    Au début de l’affaire, fin août, le maire de Saint-Étienne nous avait déjà accusés – sans toutefois saisir la justice, cette fois – de procéder à un « déballage de [la] vie privée » de son adjoint Gilles Artigues, la victime du chantage à la vidéo intime. Nous lui avions alors répondu que si atteinte à la vie privée de M. Artigues il y avait dans cette histoire, elle n’était pas de notre fait mais imputable aux pratiques en vigueur à l’hôtel de ville.

    Mieux encore, lorsque nous avions, dans nos précédents articles, révélé des extraits des enregistrements qu’il nous est aujourd’hui impossible de publier, Gaël Perdriau n’avait engagé aucune procédure, reconnaissant ainsi le caractère d’intérêt général de nos informations. Pourtant, le procédé, ses circonstances et son contexte étaient les mêmes, confirmant l’intérêt public de ces informations.

    Cette procédure expéditive s’appuie sur deux articles du Code de procédure civile : l’article 493, qui concerne toutes les juridictions, selon lequel « l’ordonnance sur requête est une décision provisoire rendue non contradictoirement dans les cas où le requérant est fondé à ne pas appeler de partie adverse » ; l’article 875, qui relève des « dispositions particulières au tribunal de commerce » : « Le président peut ordonner sur requête, dans les limites de la compétence du tribunal, toutes mesures urgentes lorsque les circonstances exigent qu’elles ne soient pas prises contradictoirement. »

    Du jamais-vu dans notre histoire républicaine depuis la loi du 29 juillet 1881 qui a enfin instauré en France, et régit encore, le droit d’information et la liberté d’expression.

    À notre connaissance, jamais ce moyen exceptionnel n’a été utilisé dans une affaire de presse. À lui seul, le fait qu’un des deux articles de loi invoqués relève des tribunaux du commerce souligne, jusqu’à l’absurde, ce détournement de procédure. De fait, l’injonction de ne pas publier signifiée à Mediapart est adressée à la directrice générale de notre entreprise et non pas à son directeur de publication, pourtant seul responsable légal des contenus d’un journal.

    Totalement extérieure au droit de la presse, la procédure d’exception choisie est destinée, selon la jurisprudence, à créer « un effet de surprise » qui, en l’occurrence, consiste à tuer dans l’œuf la publication d’une information sans que le journal ne puisse défendre devant des juges indépendants l’intérêt général qui justifie sa publication.

    À la demande d’une personnalité politique qui est le principal protagoniste d’une affaire faisant l’objet d’un débat public et d’une enquête pénale, dans laquelle les méthodes utilisées pour déstabiliser un rival politique sont au cœur du débat judiciaire, le président du tribunal judiciaire de Paris a donc décidé, dans la solitude de son cabinet, de restaurer une arme d’Ancien Régime contre la liberté de la presse : la censure préalable.

    Excepté les périodes d’éclipse démocratique, c’est du jamais-vu dans notre histoire républicaine depuis la loi du 29 juillet 1881 qui a enfin instauré en France, et régit encore, le droit d’information et la liberté d’expression.

    En proclamant, dès son article premier, que « l’imprimerie et la librairie sont libres » sans y ajouter de restriction, autrement dit à l’époque par l’un de ses législateurs que « la presse et la parole sont libres », elle signifiait que le droit fondamental de diffuser des informations et des opinions ne pouvait être entravé a priori.

    Mettant fin à l’autorisation préalable, à la censure et au cautionnement – les armes utilisées par tous les régimes pour contenir la liberté de la presse –, la loi de 1881 abrogea ainsi d’un coup 325 articles de 42 lois précédentes sur la presse et amnistia toutes les condamnations, sans exception, prononcées en leur nom.

    Ses dispositions politiquement libérales ont permis la construction progressive d’une jurisprudence profondément démocratique, avec des tribunaux et des magistrats spécialisés, qui veille à la protection d’une liberté qui n’est pas celle des journalistes mais celle des citoyennes et des citoyens : le droit de savoir tout ce qui est d’intérêt public.
    À lire aussi
    Patrick Drahi à Palaiseau, le 19 avril 2016.
    Altice obtient une censure d’articles à venir au nom du secret des affaires
    6 octobre 2022

    L’esprit qui l’anime est qu’on ne saurait y porter atteinte en interdisant la révélation au grand jour de vérités contribuant à un débat général, aussi dérangeantes soient-elles. Quant aux éventuels abus commis par la presse dans l’exercice de cette liberté, ils ne peuvent être sanctionnés qu’a posteriori, par des juges indépendants, après un débat public et, répétons-le, contradictoire.

    C’est cette conquête démocratique essentielle, vieille de 141 ans, que jette aux orties la censure préalable de l’enquête de Mediapart par une ordonnance rendue sur requête. Tant qu’elle n’aura pas été annulée, cet acte liberticide empêche nos lectrices et lecteurs, et au-delà l’opinion publique tout entière, de connaître des faits nouveaux dans un scandale politique majeur, d’ampleur nationale.

    Cette censure préalable est d’autant plus alarmante qu’elle survient quelques semaines après une décision similaire rendue, le 6 octobre, par le tribunal de commerce de Nanterre au nom du secret des affaires : saisi par le groupe Altice et son président Patrick Drahi, il n’a pas hésité à interdire à Reflets.info de publier « de nouvelles informations ». Le site d’investigation a fait appel.

    Nous avons évidemment demandé à notre avocat Me Emmanuel Tordjman, du cabinet Seattle, de mettre en œuvre tous les recours juridiques possibles pour qu’il soit mis fin, au plus vite, à cette censure préalable, autrement dit à ce désordre démocratique qui porte une atteinte gravissime à un liberté fondamentale, « l’un des droits les plus précieux de l’homme », selon l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Et qu’ainsi, vous puissiez enfin découvrir les nouvelles révélations d’Antton Rouget dans l’affaire de Saint-Étienne.

    Edwy Plenel

    #Censure #Mediapart

  • Un magistrat ordonne la censure préalable d’une enquête de Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/211122/un-magistrat-ordonne-la-censure-prealable-d-une-enquete-de-mediapart

    Vendredi 18 novembre, un huissier est venu au siège de Mediapart nous délivrer un acte judiciaire sans précédent de mémoire de journaliste comme de juriste.

    Il nous ordonne de ne pas publier une enquête d’intérêt public à la demande expresse de la personnalité concernée sans qu’à un seul instant les arguments de Mediapart n’aient été sollicités. Mediapart n’était pas informé de cette procédure et l’ordonnance a été prise par un juge sans que notre journal n’ait pu défendre son travail et ses droits.

  • Transidentité : la pédopsychiatre Caroline Eliacheff censurée par des activistes LGBT à Lille Marie-Estelle Pech
    https://www.marianne.net/societe/sciences-et-bioethique/transidentite-la-pedopsychiatre-caroline-eliacheff-accueillie-dans-un-fest

    La pédopsychiatre Caroline Eliacheff qui devait tenir une conférence dans une médiathèque de Lille ce jeudi 17 novembre vient d’en être empêchée par des activistes LGBT. Sa venue à Paris pour une conférence le 20 novembre a par ailleurs carrément été annulée par la mairie de Paris.

    Elle est devenue la nouvelle cible des associations de défense des personnes transgenres depuis son essai, paru en janvier dernier, intitulé  La Fabrique de l’enfant transgenre (L’Observatoire). Avec la professeur Céline Masson, la pédopsychiatre et psychanalyste Caroline Eliacheff y observait une « augmentation des cas d’enfants voulant changer de genre » et y alertait sur ce qu’elle estime être un phénomène de « contagion sociale » « influencée par le discours de militants trans » . Aucun traitement ni intervention ne doit être admis avant l’âge de 18 ans chez les jeunes patients en quête d’identité, estime-t-elle.

    Un discours qui ne passe pas auprès des militants transgenres. Ces derniers l’accusent régulièrement de transphobie, au point de vouloir la censurer. La mairie de Paris-Centre vient d’annuler la tenue d’un colloque sur les nouveaux enjeux des parents lors duquel Caroline Eliacheff devait intervenir, le dimanche 20 novembre. « La mairie est engagée contre toutes les discriminations et contre la transphobie » , justifie publiquement la ville, qualifiant les intervenants de « chercheurs aux positions controversées ».

    Menaces sur les réseaux sociaux
    Un comité d’accueil fourni attendait par ailleurs Caroline Eliacheff ce jeudi 17 novembre après-midi, à Lille, où elle devait intervenir, à l’occasion d’une table ronde organisée par les dirigeants du festival de philosophie Citéphilo. Le positionnement de la pédopsychiatre heurte notamment les membres de l’association LGBTQI + J’en suis, j’y reste, et les élus d’Europe Écologie les Verts de la mairie de Lille. Les premiers avaient appelé leurs militants à se rassembler devant la médiathèque où se déroule la table ronde. Les responsables locaux des Verts, eux, avaient demandé en vain à la maire de Lille, Martine Aubry, de « remettre en cause le partenariat sur cet événement, dans des locaux municipaux » , dénonçant une « propagande transphobe ».

    « Caroline Eliacheff n’a pas pu ouvrir la bouche ! » , raconte Gilbert Glasman, l’un des fondateurs du festival, dépité par l’attitude des activistes qui sont « venus d’autant plus nombreux que notre festival est gratuit, accessible à tous ». Invectivée à de nombreuses reprises aux cris de  « transphobe » et « facho » , la pédopsychiatre a attendu vainement plus d’une heure que les activistes cessent de taper des pieds et des mains pour pouvoir prendre la parole.

    À l’extérieur de la salle, environ deux cents personnes ont manifesté parallèlement contre sa venue, à coups de tambourin, sous surveillance policière. « Nous avons, contre notre volonté, dû interrompre la conférence » explique Gilbert Glasman, « pour moi, il s’agit ni plus, ni moins que d’une forme de censure ». Atterré, un organisateur du festival raconte avoir entendu un groupe d’étudiants militants de Sciences-Po Lille décréter que « seuls les trans peuvent parler des trans » : « On sombre en absurdie. Pourquoi ne pas décréter que seuls les enfants peuvent parler des enfants ? », interroge-t-il.

    #lgbt #transgenres #LGBTQI+ #violences (sans riques) #censure #sciences-po #lille #lâcheté #réseaux_sociaux #facebook #pognon pour les #pharmaceutiques

    • Citéphilo dénonce l’obstruction au débat organisé autour du livre de Caroline Eliacheff, La Fabrique de l’enfant-transgenre. Communiqué officiel de Citéphilo. https://citephilo.org
      Depuis 26 ans, l’association PhiloLille organise, à Lille et dans les Hauts-de-France, la manifestation Citéphilo, soit chaque année une centaine de rencontres ouvertes à tous – les séances sont gratuites et en accès libre – permettant au public de venir écouter mais aussi échanger avec les auteurs invités : écrivains, artistes, philosophes, chercheurs en sciences humaines, etc.

      Ce 17 novembre, la rencontre avec la pédopsychiatre Caroline Eliacheff, invitée à l’occasion de la parution de son livre La Fabrique de l’enfant-transgenre à la médiathèque Jean Lévy de Lille – rencontre modérée par le philosophe Christian Godin – a dû, événement sans précédent depuis la création de notre festival en 1997, être annulée, une partie du public présent ayant empêché cette rencontre en raison d’un « tapage » organisé dans la salle, en prolongement d’une manifestation hostile se déroulant devant la médiathèque.


      L’association Philolille déplore et condamne cette action qui a empêché par la force le débat public, d’autant plus qu’en amont, elle a échangé, à leur demande, avec des représentants du Planning familial et de l’association LGBT de Lille, leur a assuré un temps d’échange avec l’autrice élargi à la moitié de la rencontre (soit une heure), une présence visuelle de leurs organisations dans la salle par voie d’affichage, la présentation sur place d’ouvrages contradictoires mis en vente dans notre librairie mobile, des places réservées dans la salle afin de garantir leur prise de parole, et leur a fourni enfin gratuitement des livres de l’autrice afin qu’ils en prennent connaissance, puisqu’ils ne l’avaient pas lu et souhaitaient finalement le faire pour préparer cette rencontre.

      A l’issue de cette annulation, Caroline Eliacheff s’est entretenue à son initiative pendant une heure avec des représentants des associations En-Trans et J’en suis, j’y reste – Centre LGBTQIF de Lille Hauts-de-France, échange sans doute très intéressant, mais dont le public aura malheureusement été privé, ce que notre association regrette vivement.

  • Blog Stéphane Bortzmeyer : Peut-on censurer tout en respectant la vie privée ?
    https://www.bortzmeyer.org/filtrage-vie-privee.html

    Par Stéphane Bortzmeyer

    C’était le thème d’une réunion pendant l’IETF 115 à Londres. Pour censurer sur l’Internet, le censeur doit regarder ce à quoi l’utilisateur voulait accéder, ce qui pose des problèmes de vie privée évidents. Peut-on censurer sans violer la vie privée ?

    Le problème était posé sous la forme d’une question technique mais, évidemment, c’est plus compliqué que cela.

    Non, le vrai problème, c’est le consentement de l’utilisaeur. Si vraiment, on veut rendre un service à l’utilisateur, le problème est relativement simple. Si on veut censurer sans l’accord de l’utilisateur, cela devient effectivement plus compliqué. L’argument comme quoi on voulait protéger l’utilisateur contre une exposition accidentelle ne tient donc pas.

    L’Internet Watch Foundation a présenté le problème comme purement technique, sachant très bien que les participant·es à l’IETF sont passionné·es de technique et vont sauter sur l’occasion, cherchant des solutions complexes et intéressantes (par exemple du côté du chiffrement homomorphique, la solution miracle souvent citée). Mais on est là dans un cas où la question n’est pas technique, mais politique. Il n’y a aucun moyen magique de censurer sans le consentement de l’utilisateur et en respectant sa vie privée. Le but de l’IWF était probablement justement de montrer qu’il n’y avait pas de solution technique (« on a été de bonne volonté on a soumis, la question à l’IETF ») et qu’il fallait donc censurer sans se soucier de vie privée.

    Notons aussi qu’une infrastructure de censure, une fois en place, sert à beaucoup de choses. La pédo-pornographie, par l’horreur qu’elle suscite, sert souvent à couper court aux débats et à mettre en place des systèmes de censure, qui seront ensuite utilisés pour bien d’autres choses.

    #Stéphane_Bortzmeyer #Censure

  • #Canada : Le refus de recevoir du sang d’une personne vaccinée, une tendance qui inquiète en Alberta Radio-Canada - Avec les informations de Jennifer Lee - 13 octobre 2022

    Des médecins albertains constatent qu’il y a de plus en plus de patients ou de parents de patients réfractaires à accepter un don de sang provenant d’une personne vaccinée, en raison de préoccupations non fondées alimentées par la désinformation concernant les vaccins contre la COVID-19, et particulièrement les vaccins à ARN messager.

    Ces médecins tirent la sonnette d’alarme à propos du danger que cela pourrait représenter pour la vie de patients nécessitant une transfusion sanguine.

    Obstétricienne spécialisée dans les naissances à haut risque au Centre médical Foothills, à Calgary, Stephanie Cooper affirme avoir eu récemment affaire à une patiente ayant refusé de consentir à une transfusion sanguine si elle provenait d’un donneur qui avait reçu le vaccin contre la COVID-19.


    Selon les médecins, les refus de recevoir du sang d’un donneur vacciné n’est fondé sur aucune base scientifique (archives).

    Choquée, la Dre Cooper a publié un gazouillis sur l’incident. Sa publication a engendré de nombreuses réactions de professionnels de la santé racontant avoir vu des cas similaires.

    “Je suis très inquiète à ce sujet”, dit la Dre Cooper, précisant que le Canada n’enregistre pas le statut vaccinal des donneurs.

    « Je vois régulièrement des personnes souffrant d’hémorragies graves dues à l’accouchement. Pour moi, l’idée que cela [le fait de refuser un don de sang à cause du statut vaccinal du donneur] puisse exister est ahurissante. »
    -- Une citation de Stephanie Cooper, obstétricienne

    Elle évoque le danger que représente cette résistance : “La personne n’a pas le choix de recevoir du sang négatif au vaccin contre la COVID. Donc, en refusant le sang, cela signifie qu’elle va mourir.”

    Des parents demandent du sang d’un donneur non vacciné
    Le responsable du sud de l’Alberta pour la médecine de la transfusion et de la transplantation, Dave Sidhu, affirme que le cas relevé par sa consoeur n’est pas un incident isolé dans la province.

    “Nous en voyons environ une ou deux fois par mois, à ce stade. Et l’inquiétude, c’est bien sûr que ces demandes pourraient augmenter”, déplore-t-il, en notant que des parents demandent du sang d’un donneur non vacciné pour leurs enfants, en particulier pour ceux nécessitant une greffe de moelle osseuse.

    “Vous devez vous rappeler que ces enfants sont immunodéprimés”, et donc assez fragiles, dit-il à l’intention des parents réfractaires.

    Le Dr Sidhu, qui est également professeur agrégé à la Cumming School of Medicine de l’Université de Calgary, relève que certains adultes ayant refusé les transfusions sanguines ont pu être traités par d’autres moyens. “Le vrai problème, ce sont les situations où la transfusion est vitale”, précise-il toutefois.

    « Il n’existe actuellement aucune preuve médicale ou scientifique permettant de croire qu’il y a des changements dans la composition génétique des personnes en raison des vaccins à ARN messager ou qu’il y a un quelconque problème de sécurité autour du sang provenant de donneurs vaccinés ou non vaccinés. »
    -- Une citation de Dave Sidhu, professeur agrégé, Cumming School of Medicine, Université de Calgary

    “Désinformation intériorisée”
    Timothy Caulfield, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur le droit et la politique de la santé à l’Université de l’Alberta, estime qu’il s’agit là du “résultat direct de la propagation de fausses informations”.

    “Cela est basé sur l’idée que, soit le sang est contaminé, soit le sang va leur transmettre la COVID-19. [...] Donc, fondamentalement, ils ont adopté et intériorisé la désinformation associée aux vaccins contre la COVID-19”, explique-t-il.

    La Société canadienne du sang, qui dispose d’une section spéciale sur son site web consacrée à la COVID-19 (Nouvelle fenêtre), dit que la santé des patients est sa priorité absolue. “Santé Canada n’a recommandé ni imposé de restriction sur l’utilisation des vaccins COVID-19 approuvés et le don de sang”, rappelle-t-elle.

    Améliorer la culture scientifique du public
    Pour sa part, David Evans, professeur au département de microbiologie médicale et d’immunologie de l’Université de l’Alberta, croit que l’amélioration de la culture scientifique pourrait être le meilleur moyen, à long terme, de lutter contre la désinformation médicale.

    “Peut-être devrions-nous commencer à nous pencher sur notre programme de biologie et commencer à revoir ce que nous enseignons à nos enfants et à nous demander ce que nous voulons qu’ils sachent avant la fin de la 12e année sur la façon dont notre corps fonctionne.”

    “La réalité est que ces vaccins [à ARN messager] ont un dossier de sécurité incroyablement bon” , dit-il par ailleurs.

    #sang #arn #transfusion #covid-19 #vaccination #vaccins #vaccin #coronavirus #sars-cov-2 #pandémie #santé #covid #sante #santé_publique #sang_contaminé

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1924324/desinformation-vaccins-covid-19-transfusion-sang-alberta-canada

    • Plus de 30% de la population suisse n’est pas vaccinée contre le Covid RTS - ats/boi

      Plus de 30% de la population suisse n’a reçu à ce jour aucune injection contre le Covid-19, a indiqué l’Office fédéral de la santé publique mardi. Et de préciser que les Helvètes ne se bousculent plus vers les vaccins actuellement.

      Un mois après le début de la campagne de vaccination pour un deuxième rappel contre le Covid, environ 6% de la population a répondu à l’invitation. L’OFSP annonce que 376’000 personnes ont été vaccinées depuis le 10 octobre, dont 344’000 avec un « deuxième booster ».

      https://www.rts.ch/2022/11/08/14/13/13342274.image?w=1280&h=720

      Si l’on tient compte des deuxièmes rappels administrés précédemment, 535’000 personnes ont reçu ce « deuxième booster » à ce jour en Suisse et au Liechtenstein, a précisé l’OFSP, confirmant une information de la radio SRF.

      Le taux des personnes ayant reçu au moins une dose atteint désormais 69,7%.

      Demande « timide »
      Sur les six derniers mois, pas plus de 8% de la population a tendu le bras. Ce taux atteint 23,4% chez les plus de 65 ans. La part des « rappels » dans ce pourcentage n’est pas précisée. A noter que neuf seniors sur dix (plus de 65 ans) sont vaccinés.

      L’OFSP estime que la demande de vaccination a été « plutôt timide » ces dernières semaines, une réserve qu’il attribue notamment aux absences dues aux vacances d’automne.

      Changement dans la perception des dangers liés au Covid
      L’office reconnaît aussi une « certaine lassitude » à l’égard de la vaccination, ainsi qu’un changement dans la perception des dangers liés au Covid-19. Certaines personnes attendraient en outre de pouvoir profiter du vaccin de Pfizer contre le variant Omicron, actuellement disponible dans les cantons.

      L’OFSP insiste sur la nécessité de mettre l’accent sur les personnes à risques, les plus susceptibles de subir des complications.

      En attendant, vu la faible demande, le canton de Lucerne fermera trois centres de vaccination d’ici la fin du mois.

      Source : https://www.rts.ch/info/suisse/13528976-plus-de-30-de-la-population-suisse-nest-pas-vaccinee-contre-le-covid.ht

    • #Canada : Un médecin hygiéniste poursuit l’Université Queen’s pour libelle au sujet de la pandémie Jean-Philippe Nadeau - Radio Canada

      Le Dr Matthew Strauss, qui dirige la santé publique dans le comté de Haldimand-Norfolk, réclame 600 000 $ à l’université.

      Le médecin hygiéniste intérimaire du comté de Haldimand-Norfolk poursuit l’Université Queen’s et le directeur de la Faculté de médecine pour des déclarations « malveillantes, condescendantes et diffamatoires » formulées à son endroit. Le montant qu’il réclame s’élève à 600 000 $, selon des documents de cour dont Radio-Canada a obtenu copie.


      Le Dr Matthew Strauss est le médecin hygiéniste intérimaire du comté de Haldimand-Norfolk dans le Sud de l’Ontario. Photo : Haldimand-Norfolk Health Unit

      Le Dr Matthew Strauss explique que la façon dont l’Université Queen’s et le Dr Stephen Archer l’ont traité à la suite de ses commentaires sur la COVID-19 l’a obligé à démissionner du poste qu’il occupait au sein de l’établissement, après un congédiement qu’il qualifie d’“implicite”.

      À en croire l’avis de poursuite, le Dr Stephen Archer, qui était jusqu’à récemment le superviseur du Dr Strauss à la Faculté de médecine de Queen’s, l’aurait constamment réprimandé pour avoir critiqué en public les mesures de la santé publique au sujet de la COVID-19.

      Aucune des allégations du Dr Strauss n’a été prouvée devant un tribunal et aucune date d’audience n’a été fixée pour entendre la cause, puisque sa plainte a été déposée devant la Cour supérieure de l’Ontario le 20 octobre.

      Selon les documents de cour, les faits reprochés contre le Dr Archer et l’Université Queen’s se seraient déroulés d’août à octobre 2020, puis de décembre 2020 à février 2021, pour les propos du Dr Strauss sur les réseaux sociaux et dans la presse.

      Il y est notamment écrit que “le ton et la teneur des communications du Dr Archer ont bouleversé le Dr Strauss et l’ont rendu anxieux” au point de prendre congé de son programme de doctorat.

      Le Dr Strauss soutient qu’il a été congédié de manière implicite lorsqu’on lui a fait savoir que son contrat ne serait pas renouvelé comme prévu jusqu’au 30 juin 2022.

      Il affirme qu’il a été accusé d’agir de manière “dangereuse et trompeuse”, de “mettre en danger des patients” par sa conduite et de faire des “commentaires publics inexacts” et de la “désinformation”.

      Le Dr Strauss ajoute que le Dr Archer a fait fi de sa liberté d’expression et de sa liberté d’enseignement et qu’il l’a menacé de révoquer ses privilèges ou a insinué que son permis de pratique risquait d’être suspendu s’il continuait à exprimer ses opinions au sujet de la COVID-19.
      . . . . . . La suite : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1931802/poursuite-diffamation-liberte-expression-academique-covid-universit

      #censure #bâillon #santé #médecine #covid-19 #coronavirus #sante #travail #santé_publique #hôpital #médecins #pandémie

  • Le PSG a mis en place « une armée de trolls » pour nuire à des personnalités, selon mediapart Le temps - afp

    Le PSG a chargé une agence de communication, entre 2018 et 2020, de créer de faux comptes Twitter pour mener des campagnes hostiles contre des cibles du club de la capitale, a révélé mercredi Mediapart.

    Selon le journal en ligne qui publie un rapport de la société Digital Big Brother (DBB), immatriculée à Barcelone et contrôlée par l’homme d’affaires franco-tunisien Lotfi Bel Had, cette agence a déployé « une armée de trolls » au service du club détenu par le Qatar pour discréditer des personnalités, des journalistes et même des joueurs de l’équipe.

    Parmi les cibles privilégiées figuraient, selon le rapport, « des médias jugés hostiles au PSG comme mediapart et L’Équipe , le supporter giflé par Neymar (après la défaite du PSG en finale de la Coupe de France 2019, ndlr), la jeune fille qui a accusé la star brésilienne de viol, mais aussi des personnalités du club comme le joueur Adrien Rabiot et l’ancien directeur sportif Antero Henrique ». Mediapart indique que la star parisienne Kylian Mbappé a également été « égratignée ».

    Selon le rapport de DBB consulté par Mediapart, qui fait le bilan de son activité pour le compte du PSG pour la saison 2018/2019, l’armée numérique au service du club de la capitale « était supervisée par le service communication du PSG, dirigé à l’époque par Jean-Martial Ribes ». Ce dernier a quitté le club en mai dernier pour le service de communication d’une filiale du géant du luxe LVMH. La stratégie s’articulait autour d’un compte « de référence », Paname Squad, qui se présente sur Twitter comme un « collectif de passionnés du Paris Saint-Germain ».

    Le PSG dément
    Contacté, le PSG a démenti « fermement les allégations de Mediapart ». « Le PSG est une marque internationale qui travaille en permanence avec des agences de social media partout dans le monde pour promouvoir et célébrer les réalisations du club, de ses collaborateurs et de ses partenaires, comme toutes les entreprises. Le club n’a jamais contracté avec une agence pour nuire à qui que ce soit », a ajouté le PSG.

    Une source ayant connaissance de cette collaboration a confirmé que le PSG avait bien fait appel à la société DBB, mais réfuté toute demande d’attaque de la part du club contre des joueurs ou des personnalités.

    Cette affaire rappelle celle qui a impliqué l’ex-président du FC Barcelone, Josep Maria Bartomeu. Début 2020, une opération similaire avait été dévoilée par la presse, surnommée depuis le « Barçagate ». Le FC Barcelone, alors dirigé par Bartomeu, avait payé l’entreprise I3 Ventures pour qu’elle améliore l’image de la direction dans l’opinion publique, au travers de dizaines de faux-comptes sur les réseaux sociaux.

    L’image de plusieurs personnalités du football hostiles à la direction de l’époque avait été attaquée : certains joueurs du FC Barcelone comme Gerard Piqué ou Lionel Messi, d’anciens joueurs comme Carles Puyol, Xavi ou Pep Guardiola, des concurrents à la direction comme Joan Laporta et même des figures politiques comme Carles Puigdemont. Le 1er mars 2021, la police catalane avait mené une perquisition dans les bureaux du Barça, Bartomeu et son bras droit avaient été arrêtés.

    Source : https://www.letemps.ch/sport/psg-mis-place-une-armee-trolls-nuire-personnalites-selon-mediapart
    #football #twitter #facebook #france #politique #censure #internet #réseaux_sociaux #trolls #troll #manipulation #harcèlement #seenthis #blogger #armée_numérique #manipulation

    • Nombre de lectures, commentaires, partages . . . . tout est à vendre sur les réseaux sociaux.

      il y a des acheteurs, et des acheteuses. Exemple : olivia gregoire, ministre de macron et porte parole du gouvernement dirigeait 1’agence de com lobbyiste produisant en masse de faux articles arrangeant les milliardaires, leurs intérêts et diffamant leurs opposants

  • Patrick Drahi ne nous fera pas taire !

    Pilier de la République, la loi de 1881 sur la liberté de la presse proclame en son article 1 : « L’imprimerie et la librairie sont libres ». C’est ce principe fondamental que le tribunal de commerce de Nanterre vient de violer, saisi en référé par le groupe Altice, basé au Luxembourg et propriété du milliardaire Patrick Drahi.

    Dans une décision rendue le 6 octobre 2022, le tribunal de commerce de Nanterre condamne le média indépendant d’investigation Reflets-info, spécialisé dans les enquêtes sur le numérique, les données open source et les leaks, à verser 4 500 euros au groupe de Patrick Drahi. Surtout, il lui « ordonne de ne pas publier sur le site de son journal en ligne de nouvelles informations »sur Altice (lire ici l’ordonnance de référé).

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/10/11/patrick-drahi-ne-nous-fera-pas-taire

    #media #censure

  • La justice interdit à Reflets de publier des informations sur Altice | Reflets.info
    https://reflets.info/articles/la-justice-interdit-a-reflets-de-publier-des-informations-sur-altice

    Ce que toute la presse craignait lors de la transposition en droit français de la directive européenne sur le secret des affaires s’est concrétisé ce jeudi 6 octobre 2022. C’est Reflets.info qui ouvre le bal avec une décision du Juge des référés du Tribunal de commerce de Nanterre. Altice et son président Patrick Drahi étaient passablement énervés par nos articles qui détaillent les montages financiers, les dépenses colossales, l’optimisation fiscale à outrance, révélés dans des documents publiés sur Internet par le groupe de ransomware Hive. Aux motifs de la violation du secret des affaires, une société pourrait obtenir une décision de justice interdisant à un journal de traiter un sujet d’intérêt général.

    C’est désormais chose faite : à compter de ce jour, il nous est interdit de publier de nouvelles informations.

    Si l’on s’en tient à la rédaction de la décision, nous ne pouvons d’ailleurs plus exercer notre métier du tout : « ordonnons à la société Rebuild.sh de ne pas publier sur le site de son journal en ligne « reflets.info » de nouvelles informations. »