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  • Le cosplay : un outil d’émancipation féminine ? - Le Temps
    https://www.letemps.ch/culture/cosplay-un-outil-demancipation-feminine

    Armures, sceptres, masques, épées… Tels sont les outils de travail des cosplayeurs. Créatifs débordant d’imagination, ils créent habilement des costumes à enfiler lors de conventions ou de salons dédiés à la pop culture. Comme des acteurs de théâtre, ils incarnent des personnages en adoptant leur comportement et leur apparence. Ce week-end, une vingtaine d’entre eux seront à l’honneur à Bâle, à l’occasion de Fantasy Basel, et des centaines d’autres arpenteront les allées sous les traits du super-héros Iron Man, de l’héroïne de jeux vidéo Zelda ou encore de la « Mère des dragons » Daenerys.

    Si beaucoup le pratiquent, peu en connaissent la genèse de cette pratique. Le cosplay, mot-valise dérivé de « costume » et de « playing », est née dans années 1930, lors de rassemblements de fans aux Etats-Unis. Mais le terme lui-même vient du Japon, rappelle Antoine Chollet, maître de conférences en sciences de gestion à l’Université de Montpellier et chercheur autour des jeux vidéo : « Le mot a été inventé en 1983 par Nobuyuki Takahashi, un journaliste japonais qui se rendait à une convention sur la science-fiction aux Etats-Unis. Il a transformé le terme américain « costuming » en « cosplay » pour coller davantage à la culture japonaise. » Etonnamment, le cosplay était donc déjà pratiqué avant même d’avoir un nom.

    La communauté, très exigeante sur la qualité des cosplays réalisés, reste plutôt inclusive et bienveillante, du point de vue de Mélanie Bourdaa, maître de conférences en information et communication à l’Université Bordeaux Montaigne : « Ce sont avant tout des espaces dans lesquels se rencontrent des pairs qui ont les mêmes passions et références culturelles. Cependant, comme toute communauté, il est possible que des tensions et des clivages émergent. C’est ce que l’on appelle le toxic fandom. Sous couvert d’authenticité, les publics décrètent alors que tel ou tel cosplayeur ne peut pas incarner tel ou tel personnage. Ce qui est pointé est en général la couleur de peau, le genre ou le poids, donc le corps. » Une analyse confirmée par Lowena, qui dénonce les personnes extérieures à la communauté : « Ce sont elles qui ont les comportements et les remarques les plus sexistes. Celles qui en souffrent le plus sont les femmes qui sortent de la norme du patriarcat, comme les personnes noires ou transgenres. Elles sont souvent poussées à arrêter le cosplay très tôt, et ça prive la communauté d’une plus grande inclusivité. »
    Grandir et s’accepter

    Dans cet univers aussi patriarcal que la société elle-même, les cosplayeuses parviennent tout de même à tirer leur épingle du jeu et à s’émanciper des normes. La mise en valeur de leurs personnalités à travers des personnages de fiction peut ainsi être l’occasion de se réapproprier leurs propres corps. Lowena, comme Juno Stevens, témoignent toutes deux de l’impact du cosplay sur leur relation à leur féminité au quotidien.

    #Cosplay #Fan_studies #Mélanie_Bourdaa

  • Le Conseil fédéral veut ancrer le vote électronique dans la loi ats/gma - 19 Décembre 2018 - RTS
    https://www.rts.ch/info/suisse/10082721-le-conseil-federal-veut-ancrer-le-vote-electronique-dans-la-loi.html

    Le Conseil fédéral a ouvert mercredi la procédure de consultation permettant d’ancrer l’exploitation du vote électronique dans la loi. Une révision partielle de la loi fédérale sur les droits politiques (LDP) doit mettre fin à la phase d’essai.

    La révision partielle de la LDP mettra un terme à la phase d’essai du vote électronique, en cours depuis 2004. Le Conseil fédéral estime qu’il est temps d’introduire le système à titre de procédure ordinaire, après presque quinze ans de tests.

    Le projet de réforme a été élaboré sur la base des conclusions d’un groupe d’experts qui a confirmé que le système pouvait être proposé en toute confiance. Le vote électronique sera introduit progressivement en favorisant la sécurité plutôt que la vitesse, précise le Conseil fédéral.

    Les cantons décideront
    Les conditions que le vote électronique devra remplir pour pouvoir être utilisé lors des élections et votations fédérales devront être conformes à la loi. Les cantons et les électeurs décideront eux-mêmes s’ils veulent proposer et utiliser le vote électronique ou non.

    Le public aura accès aux informations sur le système et son exploitation. Le code source sera notamment rendu public et l’électeur pourra vérifier et contrôler si son vote a fidèlement été transmis et enregistré.

    Un risque d’ingérence ?
    « Est-ce que la Suisse a besoin d’un autre système ? Non. Nous avons un système qui fonctionne parfaitement et il n’y a pas de raisons de se faire vulnérables. Par exemple, aux Etats-Unis, deux ans après l’élection présidentielle, on ne sait pas encore ce qui est arrivé et si les Russes ont essayé d’influencer les votes », a déclaré mercredi le conseiller national Claudio Zanetti (UDC/ZH) dans un débat de l’émission Forum de la RTS.

    « L’expérience genevoise a démontré très clairement qu’il n’y a pas ce problème-là. Il n’y a aucun système qui est parfait. Le système de vote électronique ne remplacera pas les systèmes existants, mais il viendra en plus », lui a répondu le conseiller national Laurent Wehrli (PLR/VD).

    #vote_électronique #démocratie #élections #vote #machines_à_voter #politique #anti-démocratique #suisse #élection #aveuglement

    • Le Parlement jurassien refuse finalement le vote électronique

      Mercredi, le Parlement jurassien a refusé en deuxième lecture l’introduction du vote électronique. De nombreux élus avaient déjà émis des doutes sur la fiabilité de ce mode de scrutin lors du premier vote, accepté par deux voix d’écart.

      Dix cantons proposent actuellement le vote électronique en phase d’essai. Cinq d’entre eux (Fribourg, Bâle-Ville, Saint-Gall, Neuchâtel et Genève) admettent aussi bien les électeurs suisses de l’étranger que des électeurs domiciliés sur leur territoire. Dans les autres cantons (Berne, Lucerne, Argovie, Thurgovie et Vaud) seuls les électeurs vivant à l’étranger ont la possibilité de voter par voie électronique.

  • Reporter’s Diary: Heal Somalia’s former child soldiers, heal a nation

    Even by Mogadishu standards, late September was particularly violent.

    Amino Hussein Hassan, a female law student, was shot dead on her university campus. Yahye Amir, a prominent economics professor and political analyst, escaped an assassination attempt when a bomb strapped to his car exploded, killing his brother. And Ahmed Mukhtar Salah, from the long-marginalised minority Bantu community, was beaten and burnt to death by a mob after his nephew married an ethnic Somali woman.

    Violence has been a way of life in Somalia since the outbreak of the civil war in 1991, seeping deep into the nation’s marrow as clan conflict gradually morphed into an all-out war against the al-Qaeda affiliated Islamist group #al-Shabab. “The layers of violence that people have had to digest is one of the key problems for building a peaceful and healthier society,” Laetitia Bader, a senior researcher at Human Rights Watch (HRW), told me recently.

    Most often, those who bear the life-long consequences are the poor, the politically marginalised, and young people. In particular, the thousands of children who must deal with the trauma of years on the front lines.

    In May, I travelled to the capital, Mogadishu – as I have done regularly since 2012 – to report on a crisis that, save for some international NGOs and human rights organisations, few seem to talk about: child soldiers.

    There, I met Abdi, 16, a former child soldier. Intelligent and eloquent, he had been a star pupil at the Koranic school in his home town, about 55 miles from the capital. In 2009, at the age of seven, his teacher took him and seven other boys to join al-Shabab.

    For two years, Abdi lived in a camp with about three dozen other young recruits. By the time he was eight, he had learned how to drive a car and shoot a gun. By nine, he took part in his first raid in the village of Darussalam Mubarak, where he witnessed an assassination: a man killed by three bullets to the back.

    As horrific as that experience was, the image that has most haunted Abdi for years is that of the severed head of a young man his al-Shabab camp commander brandished before the recruits as a warning: this is what happens to informants.

    “Even now after all these years, I have nightmares,” Abdi told me. “Sometimes I wake up screaming in the middle of the night.”
    A disposable front line

    While al-Shabab’s use of children as soldiers is nothing new, in the last several years the number of child soldiers has increased markedly.

    In al-Shabab’s heyday around 2010, when it controlled vast swaths of the country, including a sizable chunk of the capital, persuasion and indoctrination were enough to ensure a steady supply of young fighters. Since 2016, increased attacks by the Somali national army and US and African Union troops have resulted in a loss of territory for the group. Most recently, on October 16, the US military announced that it had carried out one of the deadliest airstrikes against al-Shabab, killing 60 militants in the Mudug region.

    So, desperate for more foot soldiers, al-Shabab has turned to the abduction and forced recruitment of minors. Accurate numbers are difficult to come by. Child Soldiers International calculates that there has been a 269 percent increase in the number of children within the ranks of armed groups in Somalia between 2015, when there were 903 documented cases, to 2017, with 3,335 cases. Meanwhile, according to a May report on children and armed conflict presented by the UN secretary-general to the General Assembly, 1,770 children were recruited as soldiers in 2017 alone, with al-Shabab doing the vast majority of the recruitment. The overall number is likely even higher: UNICEF Somalia estimates that as many as 6,000 children and youths are part of armed groups in the country.

    In a single military operation carried out by the Somali National Army and US troops in January on a base near the town of Baledogle, 70 miles northwest of Mogadishu, for instance, 36 child soldiers between the ages of eight and 13 were rescued.

    Often untrained and ill-equipped, these child soldiers make for a disposable front line on the battlefield, protecting older, more experienced fighters. This makes them more likely to suffer physical wounds and psychological trauma.
    Young defectors

    I first met Abdi and other boys through a man I’ll call Hussein. I am not using his real name, or identifying his location, since in addition to running an orphanage he manages a centre that works with young al-Shabab defectors. About 120 boys now live there, two hours’ drive from the capital, but at one point it housed as many 520.


    https://www.irinnews.org/opinion/2018/10/22/heal-somalia-former-child-soldiers-heal-nation-al-shabab
    #enfants-soldat #Somalie #guerre

  • #Métaliste, compilation de liens concernant des nouvelles sur des exilés décédés en Suisse...
    Cela pourrait notamment servir à montrer qu’il ne s’agit pas de cas isolés, mais d’une conséquence directe des politiques migratoires restrictives.

    Décès de #Joseph_Ndukaku_Chiakwa :
    https://seenthis.net/messages/210817
    #Joseph_Chiakwa

    Suicide au centre de détention en vue de renvoi :
    https://seenthis.net/messages/306906

    Toter lag eine Woche lang in Notunterkunft
    https://seenthis.net/messages/397685

    Le cadavre d’un requérant retrouvé dans un centre
    https://seenthis.net/messages/398259

    Une jeune Afghane se défenestre à #Zweisimmen (BE)
    https://seenthis.net/messages/512460

    [Chiasso] Un mort à la frontière, rassemblement !
    https://seenthis.net/messages/575005

    Le Matin | Retour sur la funeste épopée de Youssouf Diakite
    https://seenthis.net/messages/594653

    Lausanne Ils interpellent le mauvais requérant gambien. Ce dernier meurt en cellule
    https://seenthis.net/messages/640988

    20 Minutes | « Requérant apatride, il n’a pas été écouté, il est parti »
    https://seenthis.net/messages/652050

    #Décès de #Mike
    https://seenthis.net/messages/687438

    Et probablement j’en oublie... sic.

    #asile #migrations #réfugiés #décès #mort #mourir_dans_la_forteresse_Europe #Suisse #vol_spécial #renvois #expulsions

    cc @isskein

    • Renvois forcés | Pratique zurichoise : Une obstination meurtrière

      Fin octobre, l’association « Augenauf » organisait une campagne nationale de manifestations à Zurich, Bâle, Berne, Lucerne, et Lausanne pour dénoncer les expulsions sous la contrainte. Une pratique relativement courante – le 28 octobre dernier l’Office fédéral des réfugiés (ODR) indiquait avoir utilisé la contrainte 40 fois sur 6’500 renvois depuis le début de l’année – mais pas sans de dramatiques conséquences. En mars dernier, à l’aéroport de Kloten, un Palestinien est mort étouffé au cours de son expulsion. La plainte pour négligence déposée contre la cheffe du département de justice et police du canton de Zurich, Rita Führer (UDC), a été jugée « manifestement infondée » le 12 novembre, et les renvois sous la contrainte de continuer. Comme le montre l’article ci-dessous repris du bulletin d’« Augenauf » no 26, d’octobre 1999.

      https://asile.ch/1999/12/01/renvois-forcespratique-zurichoiseune-obstination-meurtriere

      Trouvé dans les archives de @vivre. C’était en 1999

    • Voici une nouvelle victime des politiques migratoires...

      YK, née le 1er janvier 1998, est arrivé en Suisse en juillet 2015. Il y a une année, il appris qu’il ne sera pas reconnu en tant que réfugié en Suisse. A partir de ce moment là, YK a arrêté l’école, pourtant il aimait l’école. Il a finalement mis fin à sa vie le 4 juillet 2018.

      Accompagné de ses amis, nous organisons une cagnotte participative pour couvrir les frais du rapatriement du corps de YK en Érythrée, afin qu’il puisse retrouver sa famille et reposer en paix. Les frais s’élèvent à 13’000 CHF.

      Dans la culture érythréenne, il est difficile pour une famille d’entamer son deuil sans avoir pu voir le corps et sans pouvoir enterrer son enfant selon les coutumes. Comme vous le savez, le processus de deuil prend du temps et est très pénible.
      En soutenant le rapatriement du corps de YK, nous aidons ses parents et ses proches dans cette longue guérison.

      –-> j’ai anonymisé son nom, qui est connu notamment par la coordination asile de Genève

    • Communiqué de presse | La Coordination asile.ge invite à un rassemblement en solidarité avec la communauté érythréenne

      La Coordination asile.ge appelle à un rassemblement ce jeudi 12 juillet à 17h30 à la zone piétonne du Mont-Blanc afin de manifester notre solidarité et notre tristesse face au décès tragique de Yemane. #Yemane, retrouvé mort le 4 juillet dernier, était âgé de 20 ans. Originaire d’Érythrée, il était arrivé en Suisse en juillet 2015 pour y déposer une demande d’asile, à l’âge de 17 ans, en tant que mineur non accompagné.

      https://asile.ch/2018/07/12/communique-de-presse-la-coordination-asile-ge-invite-a-un-rassemblement-en-sol

    • #Maroggia, “era un ragazzo bravo e impegnato”

      Il ricordo di chi conosceva il 27.enne del Benin morto tragicamente nel lago Ceresio domenica.

      È una storia triste con un finale tragico, quella del 27.enne del Benin morto domenica a Maroggia. Una parabola che l’ha portato dall’Africa alla Svizzera, dove il sogno di una vita migliore sembrava essersi realizzato, ma poi si è infranto contro le leggi e le norme del paese che l’aveva accolto, facendolo precipitare in uno stato di sofferenza tale da necessitare il ricovero alla clinica sociopsichiatrica di Mendrisio. Domenica il drammatico epilogo nelle acque del Ceresio, dove il giovane è scivolato durante una gita organizzata dalla struttura, trovando la morte.

      «Era un ragazzo bravo e impegnato, che ha lavorato da noi per diversi anni». Amanda Pizzagalli, segretaria di direzione della Cogesa SA di Taverne ne parla con affetto e tanta tristezza.«Ci tengo che sia ricordato perché non avendo più i genitori, eravamo diventati un po’ noi la sua famiglia».

      https://m.cdt.ch/Ticino/Lugano/197184/maroggia-era-un-ragazzo-bravo-e-impegnato

      v. l’article complet, que j’ai reçu par email:

    • On parle dans cet article du décès de #Joseph_Ndukaku_Chiakwa alias #Alex_Khamma sur un vol spécial :

      Depuis le décès d’un Nigérian, survenu le 17 mars 2010, juste avant l’embarquement dans un de ces vols, des médecins sont requis pour déclarer « Fit to fly » les personnes ainsi renvoyées et sont mandatés pour accompagner ces vols. On les a vus prêts à injecter des sédatifs¹ lorsque menottes et baillons ne suffisaient plus…

      L’article est accompagné de cette #caricature de #Herji :


      https://seenthis.net/messages/814582
      #dessin_de_presse

    • Décès d’#Abdoul_Mariga après son renvoi de Suisse

      Abdoul Mariga est décédé à l’hôpital de Conakry ce 17 octobre, probablement des suites d’une hépatite B. Ce jeune homme âgé de 30 ans avait été renvoyé de Suisse par la contrainte le 6 novembre 2019, alors qu’il séjournait en Suisse depuis 10 ans, occupait un emploi au CHUV comme cuisinier, et avait à son actif un parcours d’intégration fulgurant et exemplaire. D’un coup l’exécution du renvoi a laissé son entourage dans le désarroi, a mis fin à tous ses projets de vie, et l’a mis en situation de danger pour sa sécurité et sa santé qui a conduit à sa mort.

      Abdoul était arrivé à l’âge de 18 ans en Suisse. Malgré une décision négative et de renvoi, il est parvenu à rapidement apprendre le français, puis il a suivi un AFP, c’est-à-dire un rattrapage scolaire pendant deux ans, qu’il a terminé avec succès. Il a ensuite été engagé comme apprenti au CHUV. Il a obtenu son Certificat et a été engagé de manière fixe. Son employeur le décrit comme un jeune homme exigeant, soigneux, respectueux, de très bonne sociabilité, apprécié de son entourage et investi dans son travail, « un collaborateur sur qui nous pouvons pleinement compter ».

      D’après d’autres témoignages de ses proches et des personnes qui l’ont accompagné dans son parcours, Abdoul était persévérant, déterminé dans ses apprentissages et il a montré beaucoup de courage pour mener à bien sa formation professionnelle. Son intégration était considérée comme « remarquable », « exemplaire » et « exceptionnelle ».

      Les autorités ont ignoré ce parcours méritoire et tous les efforts que le jeune avait accomplis pour construire, de sa propre volonté, une existence viable. Il n’avait aucune famille ici et ne pouvait compter que sur lui-même dans un premier temps, puis sur les personnes avec qui il avait créé des liens. Les autorités ont également ignoré l’avis et l’investissement de tous ceux qui le connaissaient personnellement et avaient exprimé leur attachement ou leur sympathie.

      L’exécution du renvoi avait déjà laissé un grand vide et un sentiment d’injustice. Ce jeune n’avait rien à se reprocher et il avait trouvé sa place. Il n’y avait aucune raison de le renvoyer en Guinée.

      Là-bas, il n’avait plus de famille. Il s’est retrouvé seul à Conakry sans logement et rapidement désargenté. Il a survécu sur place grâce à son dernier salaire du CHUV puis grâce à l’aide privée d’amis avec qui il était resté en contact. Ses conditions de vie étaient très difficiles et il n’a pas pu avoir accès aux soins médicaux. Il a été hospitalisé alors qu’il se trouvait au plus mal et est décédé quelques jours plus tard, seul, sans l’accompagnement d’aucun proche.

      Cette terrible nouvelle nous laisse dans l’incompréhension et la colère, ainsi qu’une grande tristesse. Voici quelques mots d’Abdoul qui expliquait sa situation là-bas, et sa détresse :

      « Ma santé ne va pas bien. Mes bras et mes jambes s’endorment. Ça a commencé pendant ma détention [en Suisse, avant l’exécution du renvoi] et maintenant c’est de plus en plus fréquent. J’ai des vertiges et parfois je perds l’équilibre et je tombe.

      J’ai été à l’hôpital au début, mais je n’ai plus accès, faute d’argent. J’ai pris un traitement quelque temps, mais maintenant c’est fini, je n’ai plus de médicaments et plus de soins. Même me loger devient très difficile. Je suis là avec beaucoup d’angoisses parce que les prochains jours, je ne sais pas comment je vais être.

      Je vis très difficilement ici et chaque fois que la police me contrôle, ils me prennent tout l’argent que j’ai sur moi. Chaque sortie est risquée et me faire perdre encore mes moyens pour vivre. Le ministre de la sécurité a refusé de me donner un document de circulation.

      J’ai fait des démarches pour essayer d’obtenir des documents. J’ai été au tribunal de Dixinn au mois de décembre 2019 pour la nationalité. Ils m’ont dit qu’ils ne sont pas compétents pour gérer mon cas. Ils m’ont dit d’aller voir un notaire ce que j’ai fait. Ce dernier m’a dit que je ne peux pas avoir la nationalité et il m’a fait signer un acte de déclaration. Après je suis retourné au tribunal et ils m’ont dit d’aller au ministère de la Sécurité. J’y suis allé et j’ai été arrêté et auditionné. J’ai rencontré des membres de la direction. On m’a reconvoqué pour le lendemain pour me dire que je risquais d’être expulsé vers la Somalie selon le Secrétaire général. Après plusieurs convocations et intimidations, j’ai dû prendre un avocat qui est intervenu. Ils m’ont demandé d’aller au ministère des Affaires étrangères.

      Mon avocat a saisi la Présidente du Tribunal de première instance de Kaloum. Mardi 25 février à 9h j’ai été convoqué devant le juge du tribunal de Kaloum. Actuellement, la procédure n’a pas abouti et le Tribunal est fermé.

      Toutes les autorités guinéennes à même de traiter mon cas ont été saisies. Je me suis rendu partout, mais on ne voulait pas me répondre ni m’écouter. J’ai dû payer un avocat pour faire les démarches, mais je n’ai plus d’argent.

      Les autorités m’ont aussi demandé de retourner en Mauritanie. Je n’ai personne là-bas et je n’y ai même jamais habité.

      Je suis malade je ne dors plus. Partout quand je vais dans les hôtels on me demande un passeport et si je sors pour manger, je risque de me faire arrêter par la police et racketter. Pour le logement, on me demande de payer 8 à 12 mois d’avance ce que je ne peux pas. Je suis complètement bouleversé, des fois, je ne mange pas. Je paie seulement l’hôtel. C’est trop difficile pour moi. »

      Abdoul Mariga est décédé à l’hôpital de Conakry ce 17 octobre. Le collectif Droit de rester est triste et exprime sa sympathie aux proches d’Abdoul. Nous sommes également en colère. Sans ce renvoi décidé par le SEM, Abdoul Mariga serait encore en vie, et travaillerait aujourd’hui encore au CHUV.

      https://asile.ch/2020/10/30/renvois-hommage-a-abdoul-mariga

  • Un anticancéreux périmé a été administré dans des hôpitaux suisses et Français RTS - ats/ptur - 14 Janvier 2017

    Trois hôpitaux suisses condamnés pour utilisation de matériel défectueux RTS - ats/hend - 13 Janvier 2017


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    Anticancéreux périmé
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    Plus de 100’000 flacons d’un médicament anticancéreux périmé ont été distribués par une entreprise valaisanne et administrés à des patients en Suisse et en France entre 2007 et 2011, rapporte la presse dominicale.

    Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung rapportent que la société Alkopharma de Martigny (VS), distributrice du Thiotepa, falsifiait les dates de péremption de cet anticancéreux qui avait une durée de vie de 18 mois.

    Certains flacons ont été vendus sept ans plus tard et ne contenaient plus la dose de principe actif exigée. L’affaire touche la plupart des hôpitaux suisses. Les journaux soulignent que la moitié des flacons falsifiés ont été administrés à des enfants.

    Au total, Alkopharma a vendu 98’820 flacons du médicament en France pour plus de 3,2 millions d’euros et 2119 en Suisse pour plus de 207’500 francs.

    Recours de Swissmedic
    Un tribunal valaisan a condamné en juin 2016 les deux responsables de l’entreprise à des jours-amendes ou des peines pécuniaires. L’entreprise a fait faillite.

    Swissmedic a fait recours, estimant la peine trop légère, notamment parce que le juge n’a pas retenu la mise en danger de la santé des patients. L’affaire sera jugée prochainement.

    L’affaire éclabousse la Banque cantonale du Valais
    Les journaux dominicaux pointent en outre que le président de la Banque cantonale du Valais (BCVs) est un ami du patron d’Alkopharma. En faillite, l’entreprise avait bénéficié d’un crédit de 85 millions de la part de la BCVs. Selon les journaux, la banque risque de perdre 17 millions de francs à cause de la faillite d’Alkopharma.
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    Utilisation de matériel défectueux
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    Swissmedic a amendé les hôpitaux universitaires de Zurich et Bâle ainsi que l’hôpital cantonal de St-Gall. Ces établissements n’ont pas annoncé du matériel souillé, dangereux pour les patients, en provenance du Pakistan.

    En dépit de leurs obligations légales, ces hôpitaux n’ont pas informé Swissmedic à propos du matériel défectueux. Pour l’autorité de surveillance, ils ont gravement violé leur obligation de notification, a indiqué samedi Danièle Bersier, porte-parole de Swissmedic, confirmant une information de plusieurs médias.

    Les produits concernés comprennent entre autres des canules utilisées pour des opérations du coeur sur des bébés et des canules d’aspiration. Elles étaient en partie rouillées, déformées, contenaient des copeaux de métal ou se cassaient. Les produits provenaient du Pakistan et étaient commercialisés par une entreprise basée dans le canton de Zoug.

    En liquidation
    Swissmedic a pris connaissance des abus et des noms des hôpitaux livrés suite à une perquisition dans la firme zougoise.
    En juillet 2017, la sanction est tombée : 5000 francs d’amende. En cas de récidive, la facture peut grimper jusqu’à 50’000 francs.

    Procédure contre la société zougoise
    Swissmedic a également engagé une procédure contre l’entreprise zougoise. Selon les informations publiées sur le site de Moneyhouse, plateforme qui reprend des informations du registre du commerce, la société est en liquidation.

    Source : http://www.rts.ch/info/suisse/9246045-un-anticancereux-perime-a-ete-administre-dans-des-hopitaux-suisses.html

    #Suisse #France #médicaments #Santé #Cancer #Banque #Alkopharma #Swissmedic #Hôpital #Pakistan #fric #argent #Thiotepa #impunité #Anticancéreux

  • Art Brut et paysages : voyage au coeur de #Dubuffet
    http://www.exponaute.com/magazine/2016/04/07/art-brut-et-paysages-voyage-au-coeur-de-dubuffet

    Jusqu’au 8 mai 2016, la Fondation Beyeler, à Bâle, accueille l’une des plus importante rétrospective de Jean Dubuffet du XXIème siècle. Des premières tentatives d’art brut à ses œuvres les plus tardives et accomplies, l’exposition intitulée « Métamorphoses du Paysage » rassemble des œuvres de différentes formes et de toutes les époques. Probablement les meilleurs conditions pour re-découvrir Jean Dubuffet. Visite.

    #art #art_brut

  • J’hérite d’un vaste domaine
    Avec abri souterrain
    De la taille d’une cathédrale

    Je concoure pour les élections présidentielles US
    On me reproche mon élitisme et mon accent British
    Finalement ça se joue au billard, je gagne, évidemment

    J’emmène Sarah à la gare
    Silencieuse
    Silencieux et une bise et à ce soir

    Je déjeune avec Zoé
    Silencieuse
    Silencieux et une bise et à ce soir

    Je croise Émile à la salle de bain
    Silencieux
    Silencieux et une bise et à ce soir

    Je travaille d’arrache-pied
    Je sais très bien
    À quoi je ne veux pas penser

    http://www.desordre.net/musique/davis.mp3

    Je pouffe à l’idée de Miles Davis
    Dans l’ascenseur du Music Center à Bâle
    Sifflotant l’air d’Ascenseur pour un échafaud

    J’ai connu un homme qui avait serré
    Les mains de Coltrane et d’Obama
    Sans doute le seul homme dans ce cas

    Les éco-gestes
    J’utilise des trombones
    À la place des agrafes

    « C’est le bonheur là non ? »
    Terrasse ensoleillée du BDP
    Si elle se taisait, oui

    La discussion dextrogène
    À la terrasse
    M’empêche d’écrire

    Je voudrais que la dame de droite
    Qui pérore à propos de sa réussite
    Se taise que je puisse relire une phrase longue

    Elle pourra reprendre son laïus libéral
    Quand j’aurais fini avec les phrases longues de mon texte
    Dit l’auteur d’ Une fuite en Égypte

    Je n’aime pas les gens ostentatoires
    Déclare cette femme en terrasse
    Fausse blonde, faux bijoux, vraies Ray-bans

    La facilité avec laquelle
    Mes contemporains
    Dessinent leur autoportrait flatteur

    C’est comme si les attitudes
    Désormais de mise sur les réseaux asociaux
    Descendaient dans la rue au grand jour

    Et on est beaucoup
    Le con de quelqu’un
    Et on existe que grâce à ces cons

    J’ai une force en moi
    Les gens me connaissent
    C’est ma marque de fabrique

    Amusant
    Je cherchais ce dernier ver
    Il m’est soufflé par les gens que je décris

    Réunion, un collègue
    Qui m’a longtemps nui est cerné
    Je ne goûte pas l’esprit de revanche

    Poursuivi par les nécessités du travail
    Jusque dans la cour de récréation
    Zoé médusée : son père au téléphone !

    Lundi matin papier
    La Domestication de l’art de Laurent Cauwet
    Deux fois né de Constantin Alexandrakis

    Dans la salle d’attente du CMPP
    Mes Fantômes (le tapuscrit)
    Le ventre ouvert

    Brève escale à la maison
    Émile a fait à manger : pâtes au pesto
    Je pars pour la Dynamo de Pantin

    Julien Desprez
    & Bob Mazurek
    Et beaucoup d’enfants intenables

    Quand Julien Desprez
    Canalise l’électricité de sa guitare
    En tapotant sur l’envers du manche

    Le concert de Twins
    Dure trop longtemps
    Début prometteur qui s’enlise

    C’est marrant
    Un concert
    Un lundi soir

    Je rentre épuisé
    Pas le moindre jus
    Pour écrire quoi que ce soit

    #mon_oiseau_bleu

    • @reka

      Je ne suis pas sur de l’intérêt, mais je suis peut-être insensible à ce genre

      Par genre , tu veux sans doute parler de visualisation de données et ou de cartographie expérimentale. Je tâcherai de me souvenir lors de prochains signalements que ce sont là des sujets pour lesquels tu n’a pas d’ intérêt !

      Et donc je tague pour que que tu puisse prendre tes jambes à ton cou la prochaine fois

      #data_visualisation #carto_experiment (c’est pas souvent que je tague, mais là cela me fait rire)

      @fil effectivement. J’étais tout content de constater que la petite flèche ne pointait pas quand j’ai fait le copié-collé de l’URL. normalement je devrais supprimer mon signalement, mais le commentaire de @reka le rend désormais tellement précieux à mes yeux. Par ailleurs cette autre vidéo de Josh Begley signalée hir par @unagi et qui reprend toutes les unes du New York Times depuis 1850 est très belle également.

    • oui, very sorry, je voulais pas faire un crime de lèse-majesté artistique :) (et je ne prendrai pas mes jambes à mon cou) je voulais simplement dire que c’est original et éventuellement estétoque, mais on ne voit pas grand chose. A part ça j’ai du respect pour l’artiste qui a réalisé d’autres projets très intéressants.

    • @reka

      on ne voit pas grand chose

      C’est bien là que je pense que nous ne sommes pas d’accord. Les choses que je vois moi dans cet effort qui n’est pas seulement esthétique : la frontière en question est interminable (best of luck). Dans un premier temps, c’est un trait tout droit comme peuvent l’être les frontières d’un état comme le Colorado dont la carte est hyper fastoche à dessiner, puis dans un deuxième temps, c’est le bordel, c’est le dessin méandrique du Rio Grande qui ringardise un peu les boucles de la Seine. C’est tellement le bordel qu’à certains endroits, c’est le Mexique qui est au Nord et les Etats-Unis qui sont au Sud. Enfin c’est un tel voyage qu’il traverse une diversité géographique dont on n’a pas nécessaireent idée en Europe, et le plus drôle également c’est qu’il y a de nombreux endroits où il semble y avoir des villes de part et d’autre de la frontière qui ne doivent, dans la réalité ne faire qu’une seule ville. Le titre met sur la voie aussi de penser que cela ne va pas être hyper comodede construire un mur là où il y a un fleuve (et quel !). Bref je trouve que l’on voit et qu’on apprend beaucoup de chose à la lecture de ce qui est, avant d’être une oeuvre vidéographique, un exercice de visualisation de données (lesquelles sont aussi objectives que possible puisque ce sont des photographies prises par satellite).

      C’est une carte qui bouge, mais c’est une carte non ?

    • @philippe_de_jonckheere, ton fleuve « à boucles », tu le préfères en tresses ou en anastomoses ? Parce que le Rio Bravo, à côté de ce qu’a pu être le Rhin, c’est du quasi linéaire ;-)

      Tu peux regarder sur les thèmes rectification du Rhin ou correction du Rhin (avec le côté scolaire de la correction : faut filer droit !) Je ne sais pas s’il y a une vue d’ensemble, mais on trouve quelques zooms sympas.
      Un peu sur WP[fr] https://fr.wikipedia.org/wiki/Correction_du_Rhin_Supérieur, quelques un en plus dans sa version WP[de], par exemple la confluence du Neckar (il y a une version 3000x3000)

      ou sur l’Histoire de l’Île du Rhin
      http://www.conservatoire-sites-alsaciens.eu/fr/histo-idr


      Le style en tresses du Rhin sauvage - secteur de Blodelsheim. Carte Lauf des Rheins, 1838


      Le Rhin rectifé et régularisé. Le lit principal représente l’actuel Vieux-Rhin. Carte Lauf des Rheins, 1872.

    • sinon, je suis assez d’accord avec @reka : ça va trop vite !

      La chose que je perçois, outre la variété des environnements que tu mentionnes, c’est tantôt l’homogénéité complète des deux côtés, notamment quand tu vois des amibes se balader dans une boîte de Petri, tantôt la délimitation violente entre deux environnements.

      Tu me diras, on peut aussi se le faire tout seul comme un grand en faisant défiler gg:maps. Et ben, justement, c’est un truc que j’ai déjà fait sur plusieurs bouts de cette frontière avec plusieurs niveaux de zoom…

    • Je rebondis sur le propos de @philippe_de_jonckheere :
      C’est vrai que ce peut être une belle « leçon de choses » sur la géographie humaine de ces lieux (que je ne connais pas). Mettre en pause la vidéo serait un moyen de s’en faire une meilleure idée. Ce que j’ai constaté, c’est la présence de nombreuses habitations modestes du côté mexicain alors que dans son pendant états-unien, on voit surtout des terrains vagues, des terres agricoles ou des installations industrielles. Un peu comme si la population mexicaine attendait que s’entrouvre une porte providentielle qui lui permettrait de s’engouffrer vers une" terre promise". J’ai essayé de visualiser le trajet de la frontière avec Google Map en zoomant à 200 m d’altitude. C’est flagrant pour la ville de Tijuana.
      La frontière raconte une drôle d’histoire de séparation des destins et elle matérialise deux administrations étatiques, l’une (le Mexique) ayant renoncé à assurer le bien-être de ses communautés et l’autre (les États-Unis) voulant se protéger de ces communautés en attente d’une « vie meilleure » en les tenant à distance et en niant leur droit à l’existence.

    • Pour moi c’était un peu moins saccadé en téléchargeant le film en haute def (avec youtube-dl) plutôt que streaming.

    • @simplicissimus Le Rhin est un fleuve impressonnant (dont je peux me vanter de l’avoir traversé à la nage, à Bâle nuitamment, il y a très longtemps, en 1986), tes cartes sont très suprenantes en effet.

      Je me demande si, au choix, je surinterprête et surestime grandement cette vidéo en tant que travail cartographique ou tout du moins de visualisation (et qu’est-ce que j’entends par là m’est sans doute très personnel et sans doute biaisé par l’endroit d’où je parle, pour ainsi parler), ou si, chers amis cartographes, pour lesquels je nourris à la fois admiration et amitié, vous n’êtes pas devant une manière de point aveugle vous concernant : vous ne voyez pas qu’il s’agit quasiment du travail d’un confrère finalement.

      Sur l’argument de cela va trop vite, il me semble que si cela allait moins vite, cette vidéo serait interminable et serait rarement regardée de bout en bout, or c’est une expérience nécessaire, celle d’aller d’un bout à l’autre de la frontière. J’imagine que pour aller moins vite on pourrait filmer de plus haut, mais alors on perd quelque chose aussi.

      Enfin, il me semble que le but pédagogique est atteint : bon courage avec ce mur !

    • ah oui, il faut qu’on publie ce projet sur visionscarto.net très vite (avec le dossier complet qui va avec d’ailleurs, pas seulement la carte, il y a tout un outil méthodo et des esquisses préparatoires, et un texte qui n’a pas - heureusement - été publié dans le diplo).

      Sinon, non, les délits des crapules qui dirigent actuellement le diplo sont totalement imprescriptibles !

  • La production d’antibiotiques jugée catastrophique pour l’environnement RTS - jvia - 29 Aout 2017
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/8874994-la-production-d-antibiotiques-jugee-catastrophique-pour-l-environnement.

    Une association de médecins exige que la Confédération conditionne au respect de standards environnementaux les autorisations de vente des antibiotiques, pour la plupart produits dans des pays asiatiques.

    La demande émane de l’Association des médecins en faveur de l’environnement, basée à Bâle. Celle-ci juge « catastrophiques » les conditions de production d’antibiotiques vendus sur le marché suisse, mais essentiellement fabriqués en Inde et en Chine, relate l’émission CQFD de la RTS.

    Il y a trois mois, la chaîne de télévision allemande ARD a réalisé un reportage dans la ville indienne d’Hyderabad, considérée comme l’"usine mondiale des antibiotiques". Par des analyses, ils ont constaté que les usines déversaient leurs eaux usées dans l’environnement, sans les nettoyer.

    La biorésistance, une menace mondiale
    « Ces eaux contiennent des antibiotiques, qui font que les bactéries dans l’eau deviennent super résistantes », explique Martin Forter, directeur de l’Association des médecins en faveur de l’environnement, qui pointe le risque que des voyageurs importent ces super bactéries.

    Or, les infections provoquées par des bactéries résistantes aux antibiotiques sont considérées comme une « menace majeure pour l’humanité » par l’Organisation mondiale de la santé. Quelque 700’000 personnes en meurent par année actuellement et les prévisions évoquent 10 millions de morts annuels dès 2050.
    Conditions de production peu contrôlées

    La Confédération a défini une stratégie antibiorésistance suisse, mais presque aucune mesure concrète ne concerne les conditions de production, déplore Martin Forter.

    Son association exige donc que les entreprises qui produisent pour le marché suisse apportent les preuves à Swissmedic qu’aucune substance active n’est rejetée dans l’environnement, notamment dans l’eau ou sous forme de déchets solides. « Et s’il n’est pas possible de prouver que la production est propre, alors on retire l’autorisation », conclut Martin Forter.

    #antibiotiques #santé #mondialisation #pollution

  • SEM | Centres fédéraux : Implantation de l’un des deux centres prévue à Balerna et Novazzano
    http://asile.ch/2017/02/06/sem-centres-federaux-implantation-de-lun-deux-centres-prevue-a-balerna-novazza

    L’emplacement du futur centre fédéral pour requérants d’asile, destiné au traitement des procédures pour la région Suisse centrale et Tessin, est défini. La Confédération prévoit, d’un commun accord avec le canton du Tessin, de construire ce nouveau centre à proximité de la frontière sud, dans la zone « Pasture » qui est à cheval sur les communes […]

  • Faut-il avoir peur de la finance de l’ombre ?

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/01/08/faut-il-avoir-peur-de-la-finance-de-l-ombre_5059493_3234.html

    Fonds d’investissement et assureurs empruntent et prêtent sans être soumis au même contrôle prudentiel que les banques. Cette finance parallèle fait-elle courir un risque ?

    Dix ans, déjà. La planète s’apprête à « fêter » en 2017 le dixième anniversaire de l’explosion de la bulle des subprimes, dont l’économie mondiale peine toujours à se relever. Depuis, gouvernements et autorités financières n’ont qu’une obsession : éviter une récidive. Les JP Morgan, Deutsche Bank ou BNP Paribas sont surveillés d’aussi près qu’un opéré du cœur en salle de réanimation. Des capteurs sont posés à chaque recoin de leur bilan afin de mesurer d’éventuelles tensions sur la liquidité, carences en fonds propres et poussées de fièvre sur les portefeuilles de risques.

    Le système financier en est-il plus sûr qu’auparavant ? Même pas. « Les risques globaux qui menacent la stabilité sont probablement aussi élevés que par le passé », analyse sans illusion un rapport publié le 16 novembre 2016 par le Groupe des Trente, très chic cénacle d’éminents anciens banquiers centraux ou régulateurs. Certes, les banques sont plus solides, mais il y a « une crainte que la menace sur la stabilité financière se soit déplacée des banques vers le “shadow banking” », pointe le cercle de réflexion.

    Cette « finance de l’ombre », ou finance parallèle, rappelle la célèbre publicité des années 1980 pour un soda « doré comme l’alcool », dont le « nom sonne comme un nom d’alcool », mais qui n’en est pas. Ces banques « Canada Dry » n’ont rien de secrètes. Ce sont des assureurs, des hedge funds, des fonds communs de créances ou encore des fonds monétaires, autant d’entités qui peuvent emprunter et prêter de l’argent, comme le feraient des banques, mais qui n’en sont pas et ne sont donc pas soumises au même contrôle prudentiel.



    Un rouage indispensable

    La palette est large et hétérogène. Cela va de Lendix, la plate-forme de financement participatif qui a octroyé 46 millions d’euros de prêts à des PME en 2016, à BlackRock, le premier gestionnaire d’actifs mondial, qui gérait plus de 5 100 milliards de dollars (4 827 milliards d’euros) au 30 septembre 2016, soit près de deux fois le PIB de la France ! En novembre 2015, le Conseil de stabilité financière – une instance basée à Bâle et chargée par le G20 de renforcer la solidité du système financier mondial – indiquait que cette finance de l’ombre, susceptible de « faire peser un risque sur la stabilité financière », atteignait 36 000 milliards de dollars en 2014, deux fois le premier PIB mondial, celui des Etats-Unis.

    Attention, toutefois, à ne pas sombrer dans la caricature. Au début du mois d’octobre 2016, les téléspectateurs de L’Emission politique, sur France 2, avaient eu la surprise de voir Jérôme Kerviel – le tradeur condamné pour une fraude ayant coûté près de 5 milliards d’euros à la Société générale – interpeller le candidat à la primaire de la droite, Alain Juppé, en ces termes : « Il n’y a aucune réglementation sur les techniques du shadow banking. »

    C’est faux. « Nous n’avons rien d’un électron libre », s’agace Thibault de Saint Priest, associé gérant du groupe financier Acofi, qui a collecté 2,3 milliards d’euros auprès d’investisseurs institutionnels pour distribuer des prêts. « Nous obéissons à une réglementation draconienne. En tant que société de gestion de portefeuilles, nous sommes extrêmement surveillés, à la fois par nos investisseurs et par l’Autorité des marchés financiers (AMF), qui contrôlent la compétence de nos équipes ou la qualité de nos systèmes. »

    Il ne faut pas l’oublier non plus, cette finance non bancaire constitue un rouage indispensable à l’économie, au moment où les établissements de crédit traditionnels, de plus en plus contraints par la réglementation prudentielle, affalent leur bilan et sont réticents à prêter aux entreprises. La politique monétaire ultra-accommodante menée par les banques centrales accentue le mouvement de transfert : dans un environnement de taux nuls, voire négatifs, les fonds de pension et assureurs raffolent des produits de dette d’entreprises, qui offrent encore de beaux rendements.

    C’est bien tout le paradoxe, les remèdes de la crise ont accentué le poids du shadow banking, qui avait pourtant été désigné comme le principal vecteur de contagion lors de la crise des subprimes. Le terme, inventé en 2007 par Paul McCulley, un économiste de Pimco, ciblait alors un circuit de financement très précis, celui du marché immobilier américain. Dans cette grande usine dans laquelle des prêts hypothécaires consentis aux ménages étaient recyclés en instruments financiers complexes, quasiment toute la chaîne de transformation échappait à la vigilance des régulateurs.

    Les experts avaient bien identifié la montée inquiétante d’instruments comme les dérivés de crédit, mais, faute de transparence, beaucoup pensaient qu’ils favorisaient une dispersion des risques, façon puzzle. Dès lors, si un défaut venait à se matérialiser, jugeaient ces optimistes, cela ­toucherait certes un grand nombre d’acteurs financiers, mais faiblement, et personne n’en mourrait…

    Cela ne s’est pas passé ainsi. D’abord, parce que le risque final s’est avéré beaucoup plus concentré que prévu sur certains acteurs, comme Bear Stearns ou Lehman Brothers. Ensuite parce que la vague de défaillances a provoqué, par effet domino, une crise de confiance aiguë qui a gelé le fonctionnement même des échanges entre banques. « S’il y a une leçon à retenir de la crise, c’est la vitesse à laquelle les apporteurs de crédit à court terme retirent leurs financements », a rappelé Daniel Tarullo, membre du Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale américaine.

    Recensement des acteurs systémiques

    Bonne nouvelle, « les formes de crédit qui ont joué un rôle complexe en 2007 ont presque disparu », souligne Adair Turner, l’ancien patron du régulateur financier britannique, qui a piloté ces travaux du Groupe des Trente. On ne devrait plus entendre parler des CDO (Collateralized Debt Obligations) et autres monstruosités qui ont contaminé les bilans des banques du monde entier. Les nouvelles formes d’intermédiation apparaissent moins risquées.

    La mauvaise nouvelle, c’est que d’autres poches de risques ont surgi.

    L’une des grandes préoccupations des experts porte sur la montée en puissance de la finance parallèle en Chine. Les entreprises des pays émergents ont emprunté à tour de bras, souvent en dollars, en court-circuitant les banques, souvent avec leur complicité. Que se passera-t-il quand les taux remonteront ? Dès 2010, le G20 réuni à Séoul demandait au Conseil de stabilité financière (Financial Stability Board, FSB) de s’attaquer aux risques qui se développent en dehors du système bancaire. « Le G20 des ministres des finances veut progresser vers une régulation plus stricte des marchés financiers, en particulier concernant le shadow banking », a de nouveau plaidé l’Allemagne, qui a pris, le 1er décembre 2016, la présidence tournante du G20.



    L’un des grands chantiers en cours vise à recenser les acteurs systémiques – dont une éventuelle défaillance serait de nature à entraîner un chaos planétaire par effet domino. Objectif : leur imposer des contraintes strictes de capital ou de reporting. Chacun garde en tête cette fameuse réunion d’urgence du 23 septembre 1998, dans le bureau du gouverneur de la Fed de New York. Les patrons des grandes banques d’investissement avaient été sommés de voler au secours du hedge fund LTCM, dont la faillite avait de grandes chances de provoquer un krach sur les marchés obligataires.

    Les grands assureurs ont bataillé dur pour y échapper mais le Conseil de stabilité financière a fini par établir une liste de 9 compagnies systémiques, où figure le français Axa. Les gérants d’actifs, en revanche, comme BlackRock, ont réussi à convaincre le bras armé du G20 qu’ils n’avaient pas besoin de renforcer leur capital, puisque le risque final de leurs portefeuilles est porté par les investisseurs.
    Le Conseil, toutefois, a émis en juin une liste de recommandations visant à renforcer notamment la liquidité de ces institutions. Les discussions sont loin d’être achevées avec les gérants d’actifs. Mais ceux-ci ne sont pas les seuls dans le collimateur. De façon ironique, BlackRock a d’ailleurs enjoint le FSB de s’intéresser de près à la solidité toute relative des chambres de compensation, acteurs essentiels pour le bon fonctionnement des marchés.

    Réglementation ou assouplissement

    En parallèle, les autorités financières américaines et européennes cherchent à réglementer activité par activité. En octobre, les Etats-Unis ont ainsi réformé les règles du jeu des fonds monétaires – qui représentent 2 700 milliards de dollars. En Europe, la nouvelle réglementation Marchés financiers et infrastructures (MIF 2) doit entrer en vigueur en janvier 2018. « Alors que MIF 1 n’imposait la transparence que sur les quelques milliers d’actions admises aux négociations sur un marché réglementé européen (environ 6 000), MIF 2 étend cette exigence à des centaines de milliers d’instruments financiers, en particulier obligataires et dérivés », indique l’AMF.

    Les écarts de liquidité sont surveillés comme le lait sur le feu. Est-il raisonnable pour des fonds d’offrir aux épargnants la possibilité de retirer à tout moment leurs capitaux, quand des mois sont souvent nécessaires, par exemple, pour vendre un immeuble ? Un début de panique a touché le Royaume-Uni, début juillet 2016, après le vote du Brexit, lorsque des grands acteurs de la gestion ont suspendu les rachats de parts dans leurs fonds consacrés à l’immobilier commercial britannique, en raison d’un « manque de liquidité immédiate ». L’affaire en est restée là. Mais en août 2007, l’assèchement soudain du marché secondaire des CDO avait incité BNP Paribas à geler les retraits sur trois de ses sicav monétaires, dont les portefeuilles regorgeaient de ces produits toxiques. Cette décision avait sonné officiellement le début de la crise financière…

    Bref, la route s’annonce longue et difficile. La volonté affichée par Donald Trump, dès son élection en novembre à la présidence des Etats-Unis, d’assouplir la loi Dodd-Frank a fait l’effet d’une douche froide. Cette réglementation votée en 2010, sous l’impulsion des démocrates, visait notamment à réduire les liens entre la finance parallèle et les banques, afin d’éviter que l’une ne contamine l’autre, comme ce fut le cas en 2007-2008.

    Sachant que les Etats-Unis représentent 40 % du shadow banking, cette position du président élu pourrait bien sonner le glas de la coopération mondiale en matière de régulation financière. Dans la foulée, les Européens et les Japonais ont fait bloc pour empêcher le Comité de Bâle, le régulateur bancaire international, de resserrer encore le carcan prudentiel imposé aux banques. Sur fond de guerre économique, aucune juridiction n’a envie de handicaper son propre système financier si les autres lâchent la bride. Ce n’est pourtant pas le moment de baisser la garde. Faute de quoi, la finance de l’ombre pourrait bien, à nouveau, faire trembler le monde.

    • Oui il faut avoir peur car c’est une ultime crise qui a déjà provoqué deux guerres mondiales la FED et les banquiers ont bien mis le pied à l’étrier aux Mussolini, Hitler, et autres petits dictateurs aussi aux Usa ou le fascisme est latent (Opération Paper-clips) les marchés décident souvent à la place des peuples a quelle sauce ils doivent être dévorés. N’oublions pas qu’en Europe de l’est des partis proto-fascistes ou fascistes sont installé au plus haut du pouvoir ...Exemple l’Ukraine avec le « maidan » défendu comme « révolution » mais en vérité une révolution provoquée avec l’aide de Georges Soros et CANVAS le milliardaire Kolomoisky se plaint alors qu’il a du sang sur les mains : https://blogs.mediapart.fr/segesta3756/blog/221216/igor-kolomoisky-ils-ont-fini-par-m-avoir Non le pauvre gars a tués des miliers d’ukrainiens, escroqué le FMI et autres banques centrale et il se plaint. Attention si vous pensez que c’est faux ce que je dis écrit je peux aussi vous fournir des preuves ...

  • L’optogénétique prend le contrôle des neurones

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2016/11/21/l-optogenetique-prend-le-controle-des-neurones_5035405_1650684.html

    Manipuler les neurones grâce au pinceau lumineux d’une fibre optique  : cette technique permet d’explorer le fonctionnement cérébral, et ouvre des perspectives dans la restauration de la vision.

    Qu’est-ce que le cerveau humain, sinon un palimpseste immense et naturel ? Mon cerveau est un palimpseste, et le vôtre aussi, lecteur. Des couches innombrables d’idées, d’images, de sentiments sont tombées successivement sur votre cerveau, aussi doucement que la lumière. Il a semblé que chacune ensevelissait la précédente. Mais aucune en réalité n’a péri », décrivait, visionnaire, Charles Baudelaire dans Les Paradis artificiels (1860).

    Cette lumière qui s’insinuait dans le cerveau des lecteurs, par la grâce du poète, pleut aujourd’hui bel et bien sur l’encéphale d’innombrables souris, mouches, singes ou poissons à travers le monde, par la volonté des chercheurs. Dans des milliers de laboratoires, une traînée de poudre chatoyante – bleue, verte, jaune ou rouge – semble se répandre, dans l’œil ou le cerveau de ces animaux, grâce à une jeune fée Clochette, prodigieusement habile.

    Cette fée, c’est l’optogénétique. Elle tire ses singuliers pouvoirs d’un pacte inattendu entre deux ­elfes, le génie génétique et l’optique. Leur savante alliance rend les neurones sensibles à la lumière. Mais pas tous : la force de cet outil, c’est qu’il permet de cibler certains neurones, en fonction de leur emplacement ou de leur type. Un exploit, dans ce dédale qu’est le cerveau.

    Au départ, un rêve

    La lumière, pour le poète, était une métaphore de la mémoire. Pour les chercheurs aujourd’hui, elle devient… une arme de manipulation de la ­mémoire ! Sur le palimpseste du cerveau d’ingénus rongeurs, ils ont effacé de douloureux souvenirs ; ils y ont même « écrit » de faux souvenirs…

    « Ces cinq dernières années, l’optogénétique a permis un formidable essor des connaissances sur la ­façon dont les circuits de neurones s’organisent pour régir les comportements, les perceptions sensorielles, les mouvements, la mémoire ou la peur, s’enthousiasme Claire Wyart, de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) à Paris. Au plan thérapeutique, l’enjeu le plus prometteur tient aux efforts menés pour restaurer une forme de vision chez des patients aveugles. »

    Cette technique aux superpouvoirs, la revue Science l’a qualifiée en 2010 de « percée technologique de la décennie ». En 2013, le prestigieux Brain Prize a été attribué aux six inventeurs de l’optogénétique, « une technique révolutionnaire pour avancer dans la compréhension du cerveau et de ses désordres ». Au départ, le rêve de l’optogénétique, c’est celui du Prix Nobel Francis Crick, codécouvreur de l’ADN. Dès 1979, il a prédit que, pour progresser dans l’étude du cerveau, il faudrait pouvoir activer et désactiver des neurones à la demande. Ajoutant, en 1999, que pour ce faire, « le signal idéal serait la lumière ».

    Cet espoir se concrétisera en 2005, grâce à « deux ­alliés inattendus : une algue et une bactérie », explique le professeur Christian Lüscher, de l’université de ­Genève. Trois ans plus tôt, en 2002, les biophysiciens Hegemann, Nagel et Bamberg annonçaient avoir percé – après quinze ans d’efforts – le secret du tropisme vers la lumière d’une algue unicellulaire, Chlamydomonas reinhardtii. Sa membrane est dotée d’une « opsine », une molécule en forme de canal qui joue le rôle d’un commutateur optique : en présence de lumière verte, le canal s’ouvre, laisse entrer dans la cellule des ions positifs et propulse l’algue vers la ­lumière. En 2003, le trio décrivait le rôle d’une opsine, CR2, qui s’ouvre sous l’effet d’une lumière bleue.

    Dès ce moment, le trio saisit le potentiel de sa découverte. Il en propose deux ­applications, l’activation des neurones et la restauration visuelle. Un brevet sera déposé parl’Institut Max-Planck à Francfort, dès 2002. C’est alors qu’entre en scène un psychiatre américain, Karl Deisseroth, de l’université Stanford (Californie), et son post-doctorant, Edward Boyden – aujourd’hui au Massachusetts Institute of Technology (MIT), à Boston. Grâce à un virus, ils introduisent le gène de l’opsine CR2 dans des neurones de souris en culture. Un succès : les neurones répondent à la lumière. Ce travail sera publié, en 2005, dans Nature Neuroscience. Cité plus de 2 100 fois, il propulsera les deux Américains sur le ­devant de la scène.

    Restait à trouver le moyen d’inhiber les neurones. Entre en jeu le « second allié » : une archéobactérie qui fournit une autre protéine, l’halorhodopsine. Activée par une lumière jaune, cette protéine laisse pénétrer des ions négatifs dans le neurone, inhibant son activité.
    Mais comment cibler les « bons » neurones, ceux dont on veut contrôler ­l’activité ? C’est là qu’intervient le génie génétique. Le gène d’une de ces opsines est placé sous le contrôle d’une « adresse ­génétique » qui permet de le diriger vers les bons neurones. Le tout est introduit dans un virus qui sert de vecteur. Injecté dans l’œil ou le cerveau d’un animal ­modèle, il infecte les neurones. Seuls ceux qui sont ainsi ciblés produisent la fameuse opsine. Avec une lumière de la bonne couleur (bleue ou jaune), on peut ainsi activer ou inhiber uniquement les neurones qui ont produit, et intégré dans leurs membranes, ces précieuses opsines. En 2006, Deisseroth nommera ­« optogénétique » cet ­ingénieux système. Il est aujourd’hui utilisé dans des laboratoires du monde entier et, comme c’est souvent le cas pour ce type d’innovations révolutionnaires, il se retrouve au cœur d’intenses querelles de paternité.

    Stimuler les cellules de la rétine

    L’enjeu médical le plus évident est la restauration de la vision. Un des pionniers est le médecin-mathématicien suisse Botond Roska, de l’Institut Friedrich-Miescher de recherche biomédicale à Bâle. « Un ovni, très inventif », dit Claire Wyart. En 2008, il parvient à rétablir une perception visuelle chez des souris aveugles en réactivant, par optogénétique, des cellules en aval des photorécepteurs – les cellules de la rétine qui reçoivent la lumière. En 2010, avec l’équipe de José-Alain Sahel, directeur de l’Institut de la vision à Paris, il copublie dans Science une étude montrant comment restaurer l’activité de photorécepteurs chez des souris aveugles, ainsi que sur des rétines humaines post mortem.

    « Même quand les photorécepteurs de l’œil dégénèrent, il reste des cellules de la rétine qui peuvent capter un signal visuel et le transmettre au cerveau », explique Serge Picaud, de l’Institut de la vision. D’où l’idée de les stimuler par optogénétique. Le principe : on injecte dans l’œil un virus capable d’amener le gène d’une opsine jusqu’aux cellules de la rétine. Une lumière activera alors les cellules ayant intégré ces molécules. Mais il y a un hic : ces cellules restent incapables d’ajuster leurs réponses à l’intensité ­lumineuse. « C’est pourquoi les patients doivent porter des lunettes à réalité augmentée, munies d’une caméra qui enregistre la scène visuelle et la projette sur leur rétine », explique José-Alain Sahel.

    Autre obstacle : la lumière bleue peut induire des lésions oculaires. A l’Institut de la vision, les chercheurs ont donc testé une opsine modifiée, sensible à la lumière infrarouge – moins toxique pour l’œil. Le résultat a été publié en septembre dans EMBO Molecular Medicine : avec cette lumière infrarouge, on peut restaurer des réponses à la lumière dans le circuit visuel de souris aveugles.

    « Certains patients répondront-ils mieux à l’optogénétique qu’à des implants rétiniens ? Les essais cliniques le diront », explique Serge Picaud. L’objectif n’est pas de restaurer une vision complète, mais « de redonner aux patients aveugles une certaine autonomie, par exemple en leur permettant de lire sur un écran ». En 2016, un premier essai clinique a été lancé par la start-up Retrosenses (rachetée par Allergan). Mi-2017, un autre essai devrait ­démarrer « chez une douzaine de patients aveugles atteints de rétinopathie pigmentaire », précise José-Alain Sahel, qui ­conduira cet essai avec Botond Roska et la société GenSight Biologics.

    La cardiologie explore le potentiel de cet outil. Les cellules du cœur sont excitables. En septembre 2016, une équipe ­allemande a montré comment, chez la souris, l’optogénétique peut stopper les fibrillations ventriculaires, ces tornades électriques qui balaient le cœur – entraînant une mort subite dans 95 % des cas, chez l’homme. Deux obstacles majeurs subsistent. « Il faudrait d’abord modifier génétiquement les cellules du cœur, puis passer la barrière du thorax pour amener la lumière jusqu’au cœur », note Michel Haïssaguerre, du CHU de Bordeaux. D’autant que « le besoin médical n’est pas criant : les défibrillateurs implantables sont sans cesse améliorés ».
    L’optogénétique ouvre aussi une formidable fenêtre sur les circuits de neurones qui gouvernent des fonctions-clés. « Elle permet de comprendre les relations entre les émotions primaires et leurs sub­strats anatomiques et cellulaires, résume Pierre-Marie Lledo, de l’Institut Pasteur. Les émotions positives et négatives apparaissent gérées et stockées dans des circuits très chevauchants. »

    Et la mémoire ? « Comprendre son ­codage dans le cerveau, c’est un des Graal de l’optogénétique », relève Karim Benchenane, de l’Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (ESPCI). Une série de découvertes, en 2012 et 2013, a fait le tour du monde. Le Prix Nobel Susumu Tonegawa, à l’Institut Riken (Tokyo) et au MIT (Cambridge), est parvenu à modifier, par optogénétique, les souvenirs stockés dans l’hippocampe de rongeurs.

    Son équipe a d’abord placé des souris dans un « contexte A ». Puis, ils les ont ­mises dans un « contexte B », toujours en leur administrant un petit choc électrique. En même temps, ils ont enregistré l’activité des neurones activés dans ce contexte B. En réactivant ensuite par optogénétique ces mêmes neurones dans un autre contexte, la souris se comportait comme si elle était dans le contexte B : elle avait peur. Ensuite, les chercheurs ont apparié ce contexte B à un autre contexte C. « Ils sont parvenus à faire croire au rongeur que ce contexte C faisait peur, alors que la souris n’avait jamais eu peur dans cette ­situation », expliqueGabriel Lepousez, de l’Institut Pasteur.

    Ce travail a eu une suite. En 2015, ces mêmes chercheurs ont repéré (en les ­enregistrant) les neurones activés dans une situation positive pour la souris. ­Ensuite, dans un contexte négatif pour l’animal, ils ont réactivé ces mêmes neurones – réveillant ainsi une mémoire ­positive. Résultat : ils ont supprimé les comportements dépressifs liés à ce ­contexte négatif.

    A l’Institut Pasteur, Gabriel Lepousez utilise l’optogénétique pour comprendre le système olfactif. Confirmant ce que Proust avait si bien décrit, avec sa madeleine : l’olfaction est particulièrement sensible à notre vécu. « Lors des étapes précoces de codage des odeurs, ce système reçoit plus d’informations intérieures que d’informations extérieures. » D’où cette question : percevons-nous la réalité, ou ce que notre cerveau a envie de percevoir ?

    L’addiction est un autre objet d’étude privilégié pour l’optogénétique. « L’addiction est une maladie liée à un gain de ­fonction des neurones », explique Christian Lüscher, pionnier de ce domaine à Genève. Son équipe a montré comment une exposition à la cocaïne, chez la souris, renforce à l’excès certaines synapses (des synapses activées par le glutamate, le principal système excitateur du cerveau), dans une structure cérébrale profonde impliquée dans le circuit de la ­récompense. « En corrigeant ce remodelage par optogénétique, nous sommes parvenus, chez la souris, à normaliser le comportement pathologique de recherche de cocaïne. » Chez l’homme, il n’est pas (encore ?) possible d’utiliser l’optogénétique pour agir sur le cerveau : la technique est trop invasive (les os du crâne ne laissant pas passer la lumière). Mais ces recherches pourraient permettre d’atténuer les effets secondaires de la « stimulation cérébrale profonde », une thérapie de la maladie de Parkinson, notamment.

    Comment la locomotion des vertébrés est-elle contrôlée ? A cette question, l’optogénétique a offert ses lumières. Jusqu’ici, la locomotion semblait principalement contrôlée par le cerveau, qui envoie des commandes à la moelle épinière, et par des voies réflexes. « Mais nous avons ­découvert une troisième voie : c’est une boucle sensori-motrice qui se trouve dans la moelle épinière », raconte Claire Wyart. Les neurones sensoriels de cette voie « goûtent » le contenu du liquide céphalo-rachidien qui les baigne. Ils en intègrent des signaux mécaniques et chimiques. Puis ils contrôlent la locomotion et la posture, par le biais de leurs projections sur la moelle épinière. Identifiée chez le poisson zèbre, cette voie est ­conservée chez la souris et le macaque. « Dans quelle mesure, par cette voie, nos états physiologiques ­internes – une maladie, une douleur, une réaction inflammatoire, un manque de sommeil… – peuvent-ils moduler la locomotion ? », s’interroge la chercheuse.

    Téléguider les cellules

    Comprendre la biologie des cellules, et pas seulement des neurones, est une ­application émergente de l’optogénétique. Notamment en cancérologie. « A l’aide d’un couple de protéines végétales qui s’associent sous l’effet de la lumière bleue, nous pouvons “téléguider” les cellules. Cette méthode nous aide à comprendre la migration et l’invasion des tissus par les cellules tumorales », explique Mathieu Coppey, de l’Institut Curie (Paris).

    Reste que la nature n’a pas cru bon d’équiper nos neurones de protéines d’algues ou de bactéries sensibles à la ­lumière. D’où cette question : les activations de neurones obtenues par optogénétique reflètent-elles leur activité naturelle ? « Comme toute technique à ses ­débuts, c’était un peu une approche ­“bazooka”, remarque Claire Wyart. On a décelé plusieurs artéfacts. » Par exemple, la lumière tend à activer tous les neurones d’un coup, dans la région ciblée, un peu comme une réponse épileptique. Dans la réalité, les neurones sont activés selon un ordre spatial et temporel riche.

    C’est pourquoi les chercheurs rivalisent d’ingéniosité pour raffiner cet outil. ­Valentina Emiliani, physicienne au CNRS, développe ainsi des techniques d’holographie en 3D pour « sculpter la lumière », et ne l’amener qu’en des endroits très précis. Cela devrait permettre de ne suivre ou de n’activer qu’un seul neurone à la fois. D’autres pistes d’améliorations tiennent à ces fameuses opsines. « Les meilleures viennent du laboratoire d’Edward Boyden », dit Claire Wyart. C’est lui qui a mis au point des ­opsines sensibles à la lumière infrarouge, qui pénètre mieux les tissus.

    L’optogénétique commence à être utilisée chez le singe. En septembre, un travail marquant a été publié dans Cell. L’équipe de Wolfram Schultz, à Cambridge (Royaume-Uni), a biaisé un ­apprentissage chez le macaque, en lui donnant l’illusion d’une récompense. Comment ? En activant par optogénétique, lors d’un choix, les neurones du circuit de la récompense (les neurones à ­dopamine). L’enjeu : comprendre ce qui se joue dans les dérèglements de l’humeur, les troubles addictifs…
    Des résultats aussi fascinants que ­dérangeants. Où nous apparaissons comme les jouets de l’activité électrique, plus ou moins manipulable, de quelques poignées de neurones…

    Mais pourquoi les circuits de la motricité et de la récompense sont-ils si entremêlés, dans notre cerveau ? Ce n’est pas un hasard. Car pour qu’une espèce survive, ses individus doivent en priorité s’alimenter, se reproduire, réagir à une agression. Une sélection s’est donc opérée, au fil de l’évolution, en faveur d’un système qui ­récompense l’exécution de ces fonctions vitales. L’évolution nous aurait-elle manipulés ? Si enchanteurs soient-ils, ses stratagèmes n’ont rien à envier aux ruses des chercheurs, quand ils bernent leurs ­cobayes. On peut se consoler : si subterfuge il y a, nous en sommes les victimes consentantes, et parfois lucides.

    Une invention à la paternité disputée

    L’histoire de l’invention de l’optogénétique semblait aussi lumineuse que les lasers ­qui allument les neurones. Mais quelques ombres sont venues brouiller ce récit. Fin 2013, l’Académie des sciences de Suède réunissait à Stockholm les pionniers de l’optogénétique. Entre le trio allemand (les biophysiciens Hegemann, Nagel et Bamberg, qui ont ­déposé un brevet en 2002) et le duo américain (Deisseroth et Boyden), il y aurait eu de vifs échanges sur l’antériorité de cette invention…
    Autre imbroglio : le 1er septembre, le site biomédical STAT révélait la contribution ­méconnue d’un chercheur, Zhuo-Hua Pan, de l’université de Detroit. Il aurait soumis à la revue Nature, dès novembre 2004, les résultats d’un travail montrant l’intérêt du canal membranaire ­photosensible CR2 pour restaurer la vision. En vain. Nature Neuroscience l’aurait aussi ­refusé. Sept mois plus tard, ce journal publiait les résultats de Deisseroth et Boyden.

    Ces tensions ne sont pas sans en évoquer d’autres – bien plus âpres – sur la « paternité » d’une invention au succès planétaire. On songe à la guerre des brevets qui plombe ­l’invention du fameux outil de modification des génomes Crispr-Cas9… Ironie de l’histoire, Feng Zhang (MIT), qui a travaillé avec Deisseroth et Boyden, a contribué à ces deux technologies révolutionnaires, à l’antériorité disputée. Mais, avec l’optogénétique, les ­revendications sont restées très « soft ». « Cet outil montre comment l’innovation scientifique peut être nourrie par un accès libre à une technologie », se réjouit Gabriel Lepousez, de l’Institut Pasteur (Paris).

  • Gesticulations de façade face à la délinquance financière Politis / Jérôme DUVAL
    http://www.politis.fr/articles/2016/09/gesticulations-de-facade-face-a-la-delinquance-financiere-35287

    Hypocrisie du FMI et autres institutions pour combattre l’évasion fiscale
    En pleine tourmente du scandale des Panama Papers – qui a déjà valu la démission du Premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson, suite à d’énormes manifestations |1|, et celle du ministre espagnol de l’Industrie José Manuel Soria après la révélation de sociétés à son nom aux Bahamas et à Jersey |2|, se clôturaient les réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale le 16 avril dernier.

    La directrice du FMI, Christine Lagarde, accusée d’abus d’autorité dans l’affaire Tapie, en a profité pour plaider pour la transparence en matière fiscale. Puisque ceci « doit être un sujet d’inquiétude majeur » selon ses propres mots, profitons-en pour rappeler que le montant de son salaire annuel de 467 940 $ (419 695 €), assorti d’une allocation de 83 760 $ (75 127 €) par an pour frais de représentation, est exempté de tout impôt |3|.

    Christine Lagarde a beau parler de transparence, elle préside une institution dont le conseil des gouverneurs reste des plus opaques.

    Dans la foulée, le FMI, la Banque mondiale, l’ONU et l’OCDE annonçaient le 19 avril la création d’une plateforme commune destinée à aider les pays pauvres à combattre l’évasion fiscale des multinationales.

    Cette énième fausse tentative pour combattre ce fléau semblerait répondre au rapport de l’ONG Oxfam publié quelques jours plus tôt. Il affirme qu’en seulement quatre ans (jusqu’en 2013), la Société financière internationale (SFI, filiale de la Banque mondiale spécialisée dans les prêts au secteur privé) a investi 36 milliards de dollars (32 284 080 000 €) via des banques, des fonds spéculatifs et autres intermédiaires, pour financer des projets conduisant à des violations des droits humains à travers le monde :

    « C’est moitié plus que les fonds consacrés par le groupe de la Banque mondiale à la santé au cours de la même période, et trois fois plus que ceux consacrés à l’éducation, commente Oxfam. »

    En 2015, sur les 68 entreprises qui ont emprunté à la SFI afin de financer des projets de « développement » en Afrique subsaharienne, 51 ont eu recours aux paradis fiscaux, principalement l’île Maurice tel que le conseillait le cabinet Deloitte.

    Après la fière affirmation de Nicolas Sarkozy, le 23 septembre 2009 sur TF1 et France 2, selon laquelle « les paradis fiscaux, le secret bancaire, c’est terminé », et l’engagement du G20 la même année à lutter contre ces trous noirs de la finance internationale en établissant des listes incohérentes, il y a de quoi douter quant à l’efficacité de toute initiative émanant de ces institutions.

    A qui profite l’opacité du Panama ?
    Rappelons que les banques européennes sont très impliquées dans la délinquance financière. La Société Générale a massivement recouru aux services du cabinet Mossack Fonseca via sa filiale luxembourgeoise, SG Bank & Trusts pour établir 979 sociétés offshore (lire encadré). Viennent ensuite la britannique HSBC (2 300 sociétés), les suisses UBS (1 100 sociétés) et Crédit Suisse (1 105 sociétés).

    Ces trois banques, actuellement poursuivies dans des scandales de fraude fiscale, n’hésitent pas à franchir la porte des ministères quand elles n’y sont pas carrément invitées. Ce fut le cas par exemple en France, cet été, lorsque l’ancien haut dirigeant de la banque d’investissement de la Société générale, Thierry Aulagnon, a été nommé directeur de cabinet du ministre des Finances Michel Sapin.
    Joseph Stiglitz, récipiendaire du prix de la Banque centrale de Suède en sciences économiques - malencontreusement dénommé « prix Nobel d’économie », et le suisse Mark Pieth |5|, professeur de droit pénal à Bâle (Suisse), ont tous deux démissionné le 5 août d’un comité destiné à réaliser un audit du système financier notoirement opaque du Panama, créé à la suite des révélations des Panama papers |6|.

    C’est par un courrier du gouvernement panaméen reçu fin juillet qu’ils apprenaient que seul le président du pays pouvait décider de publier le rapport du comité attendu d’ici la fin de l’année et que, de surcroît, le gouvernement refusait de s’engager à le rendre public...

    « Comment voulez-vous avoir un comité sur la transparence qui lui-même ne soit pas transparent ? », s’indignait M. Stiglitz à l’AFP.

    Pour Mark Pieth, l’exécutif « subit la pression du monde des affaires » : « Il est en train de reculer. » Ne craignant aucunement le ridicule, le gouvernement panaméen prêt à tout pour les grandes entreprises, réitéra alors son « engagement ferme et réel envers la transparence et la coopération internationale ».

    Sans dévoiler sa véritable identité, le lanceur d’alerte à l’origine des Panama Papers et qui a fourni les 11,5 millions de fichiers du cabinet d’avocats Mossack Fonseca à la Süddeutsche Zeitung, appelle à « ouvrir les yeux » pour sortir radicalement d’un système « que nous appelons toujours capitalisme, mais qui se rapproche davantage d’un esclavage économique » |7|. Il venait, sans doute à son insu, de nous offrir une belle définition du « capitalisme » !

    Notes
    |1| Le premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson avait dissimulé l’existence d’une société offshore au nom de sa femme et lui. Il a été poussé à la démission par de gigantesques manifestations.
    |2| Le 15 Avril, 2016, après plusieurs déclarations contradictoires et incapable de clarifier sa position, il a démissionné de toutes ses responsabilités : ministre de l’Industrie, de l’énergie et du tourisme du gouvernement espagnol, député au Parlement pour Las Palmas et président du PP des îles Canaries. Débouchant sur un nouveau scandale, Soria a été nommé le 2 septembre 2016 représentant espagnol à la Banque mondiale.
    |3| Le salaire de son prédécesseur, Dominique Strauss-Kahn, était de 420 930 $ (377 616 €) et 75 350 $ (67 593 €) de frais de représentation en 2007.
    |4| « La Société générale n’a plus aucune implantation dans les « paradis fiscaux », a-t-il répété devant plusieurs médias, martelant ses déclarations devant une commission d’enquête du Sénat en 2012.
    |5| Alors qu’il présidait la Commission indépendante de la Fifa sur la gouvernance (IGC), Mark Pieth avait critiqué la Fifa en qualifiant sa structure de « quasi dictatoriale » : « La Fifa possède une structure quasi-dictatoriale, déjà sous Joao Havelange et encore plus avec Blatter » avait-il dit.
    |6| Le comité ne compte plus que quatre Panaméens et un Costaricain.
    |7| John Doe, le surnom du lanceur d’alerte à l’origine des « Panama Papers », a expliqué en mai les motivations de son geste en transmettant au consortium ICIJ une lettre-manifeste intitulée « La révolution sera numérique ».

    Le directeur général de la Société Générale Frédéric Oudéa avait pourtant affirmé lors d’une audition sous serment le 17 avril 2012 au Sénat, que la banque avait fermé ses implantations dans les pays figurant sur la liste grise des paradis fiscaux, ainsi que dans les Etats jugés non coopératifs, comme Panama |4|. Or, l’article 6 de l’ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires précise que toute personne se présentant devant une commission parlementaire est tenue de prêter serment. Toute déclaration erronée expose son auteur à des poursuites pénales. Malgré cela, plutôt que de transmettre le dossier à la justice, le bureau du Sénat décidait le 26 mai, de ne pas poursuivre Frédéric Oudéa pour « faux témoignage ».

  • Lausanne, 27.04.2016 | Débat autour des nouvelles résistances : « Leurs lois, nos droits : luttes des migrant.e.s et réfugié.e.s en Suisse »
    http://asile.ch/2016/04/23/lausanne

    http://asile.ch/wp/wp-content/uploads/2016/04/LS_Debat_collectifR.jpeg

    Après plus d’un an de luttes pour les droits des migrant.e.s, le Collectif R invite d’autres mouvements qui luttent à Bâle et à Genève à partager leurs expériences et penser ensemble les nouvelles formes de résistances. Venez vous informer et débattre avec nous le mercredi 27 avril !

  • #Djibouti envisage d’assurer sa sécurité alimentaire durable avec la coopération régionale
    http://french1.china.org.cn/foreign/txt/2015-12/31/content_37428007.htm

    Le pays prévoit en ce sens de poursuivre le développement des productions des fermes agricoles de l’Etat implantées dans les pays voisins sur la période 2015-2019 comme réponse durable à l’objectif de sécurité alimentaire.

    Cette décision va concerner surtout les terres concédées à Balé en #Ethiopie (5000 ha orientées vers la culture du blée), et à Gadaref au #Soudan (4.200 ha orientées vers la culture du sorgho et du tournesol).

    #terres

  • Asylbewerber und Aktivisten besetzen Kirche

    Die Matthäuskirche ist derzeit Zufluchtsort von abgewiesenen Asylbewerbern. Die evangelisch-reformierte Kirche Basel-Stadt duldet den «Hausfriedensbruch» aber vorderhand.


    http://www.20min.ch/schweiz/basel/story/Asylbewerber-und-Aktivisten-besetzen-Kirche-31831547

    #résistance #solidarité #Bâle #Suisse #asile #migrations #réfugiés #occupation #Eglise #Dublin #renvois #solidarité

    –-> Depuis dimanche soir, une église, la #Matthäuskirche, est occupée à Bâle par une trentaine d’activistes et de requérants d’asile. Les autorités ecclésiastiques considèrent l’occupation comme une violation de domicile, mais elles annoncent vouloir d’abord dialoguer avec les occupant-e-s avant de faire appel à la police.

  • Perquisition musclée à Strasbourg pour une barbe et du bicarbonate - Rue89 Strasbourg
    http://www.rue89strasbourg.com/index.php/2015/12/02/societe/perquisition-strasbourg-bicarbonate

    Car l’origine de cette perquisition musclée remonte au contrôle de deux frères de cette famille à la douane tunisienne. De retour de vacances deux jours après les attentats de Paris, ils sont fouillés : une fiole de bicarbonate de sodium attire l’attention. Contrôlés une nouvelle fois en Italie, ils sont stoppés à la frontière suisse puis finalement autorisés à rentrer en France.

    Seulement le plus jeune des deux frères, en instance de divorce, doit retourner en Suisse, rendre visite à sa fille qui vit à Bâle avec sa mère. Accompagné de son frère et d’un ami, ils repassent la frontière et sont arrêtés. Des traces de poudre en provenance de la fiole de bicarbonate sont retrouvées dans les rangements de la porte de la voiture. L’aîné de la fratrie raconte :

    « Les douaniers ont pris le bicarbonate de sodium pour de la drogue alors que mon frère l’utilise pour des problèmes d’estomac. Ils ont été arrêtés au faciès. Mon frère et son ami portent la barbe, mon autre frère non. Mais dans le contexte actuel… Ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment. »

    Car l’un des deux frères à bord du véhicule pratique un islam inspiré du salafisme, un choix religieux que son père et le reste de sa famille ne partage pas, mais respectent.

    https://www.youtube.com/watch?v=TXxTA-fjOJI

  • Allen Toussaint est mort
    http://entrelesoreilles.blogspot.fr/2015/11/elo208-marche-de-la-dignite-et-contre.html

    On nous avait déjà fait le coup de nous consoler de la mort de Eddy Louiss en nous annonçant celle de Charles Pasqua. Voici que le Sarkozyste André Glucksmann casse sa pipe juste pour nous faire rigoler.... mais nous n’avons pas le coeur à rire après la disparition de l’un des plus grand compositeurs du XXème siècle, le Néo-Orléanais Allen Toussaint... Récemment, on avait pu apercevoir son élégance et son toucher de piano dans la série Tremé. En tournée en Europe, il avait donné un concert à Madrid lundi soir, et il est mort juste après, à tout juste 77 ans...

    Quelques heures avant de mourir, il avait l’air en forme :

    Get Out of My Life, Woman :
    https://www.youtube.com/watch?v=HMCk-fW67K8

    Play Something Sweet (son dernier morceau) :
    https://www.youtube.com/watch?v=5FwBfimGbPU

    Après avoir écrit pour les autres (il a publié sous son nom aussi, mais avec moins de succès) une floppée des meilleurs titres de la Nouvelle Orléans ("Ruler of My Heart," "Working in the Coal Mine," "Ride Your Pony," "Fortune Teller," "Southern Nights," "Get Out of My Life, Woman," "Sneaking Sally Through the Alley", "Mother-in-Law", "Who’s Gonna Help Brother Get Further ?", "From A Whisper To A Scream", "Yes We Can Can", “Everything I Do Gonh Be Funky (From Now On)”, "A Certain Girl," "Tain’t it the Truth," "Te-Ta-Te-Ta-Ta", "I Like it Like That," "All These Things," "Lipstick Traces", "It’s Raining", "Working in the Coal Mine", "Holy Cow"...), en avoir produit des tonnes (pour Irma Thomas, Aaron Neville, Art Neville, the Neville Brothers, Labelle, Dr. John, the Meters, The Wild Tchoupitoulas, Paul McCartney, Joe Cocker, Glen Campbell, Ernie K-Doe, Chris Kenner, Lee Dorsey, Jessie Hill, Benny Spellman, Al Hirt, Elvis Costello, Eric Clapton...), avoir arrangé des lignes de cuivres historiques (pour The Band, Paul Simon, Elvis Costello, Hugh Laurie...), avoir découvert des musiciens fabuleux, l’ouragan Katrina l’avait chassé de sa ville.

    Temporairement réfugié à New-York, il en profitait pour donner un récital de ses morceaux préférés, qu’il interprètait seul au piano, et ça m’a permis de découvrir aussi un excellent interprète, d’une gentillesse exquise entre les morceaux... Voici "Who’s Gonna Help Brother Get Further ?", extrait de ce Songbook Live, l’un de ses titres les plus engagés politiquement :

    https://www.youtube.com/watch?v=VBvolXWOaxs

    Allen Toussaint a arrangé les cuivres pour The Band, faisant passer leur musique à un niveau supérieur. Pour leur dernier concert, The Last Waltz, il ré-arrange même les cuivres pour leurs vieux morceaux :

    Don’t Do It (de Marvin Gaye), par The Band en 1976, cuivres arrangés par Allen Toussaint, le dernier morceau jamais joué live par le Band au complet :
    https://www.youtube.com/watch?v=feEBEpDLTKI

    Allen Toussaint n’a pas eu autant de succès avec ses propres interprétations qu’avec celles qu’il a offertes aux autres. Pourtant on trouve des perles, comme ce funk lent avec sa voix de velours :

    Fingers and Toes
    https://www.youtube.com/watch?v=J0dUQ36tKK8

    Repris en acoustique par Eli Paperboy Reed pour lui rendre hommage :
    https://www.youtube.com/watch?v=pkpNF14fw3Q

    Une heure sur Allen Toussaint à la BBC :
    https://www.youtube.com/watch?v=mLMI5Oag1nY

    Quelques articles en français :
    http://seenthis.net/messages/427176
    http://www.soulbag.fr/news/index/type/news/id/3282
    http://next.liberation.fr/musique/2015/11/11/allen-toussaint-fermeture_1412668

    En anglais (par David Simon, l’un des créateurs de la série Tremé) :
    http://seenthis.net/messages/427134

    Allez, et un petit dernier, From A Whisper To A Scream, écrit par Allen Toussaint, et chanté par Esther Phillips :
    https://www.youtube.com/watch?v=vctkqYSLLLU

    #Allen_Toussaint #Musique

  • Suisse : quelques traces de l’agitation antimilitariste contre « Conex 15 »
    http://cettesemaine.info/breves/spip.php?article1253

    A l’occasion de l’exercice militaire Conex15, qui s’est déroulé à Bâle du 16 au 25 septembre 2015, différentes initiatives ont été lancées en Suisse contre le militarisme, et notamment contre ses nouveaux scénarios opérationnels, tels que « crise économique », « organisations criminelles »,« flux de (...) — Suisse

  • Vincent Lemire sur Netanyahu sur Facebook • Haaretz se saisit du sujet : l’interprétation...
    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1641008182855549&id=100008391497806

    • Haaretz se saisit du sujet : l’interprétation hallucinante de Netanyahu sur la Shoah / Hitler / Mufti Husseini, avant-hier devant le World Zionist Congress.
    • Déclaration de Netanyahu : "the Mufti of Jerusalem Haj Amin al-Husseini, who was later sought for war crimes in the Nuremberg trials because he had a central role in fomenting the final solution. He flew to Berlin. Hitler didn’t want to exterminate the Jews at the time, he wanted to expel the Jews. And Haj Amin al-Husseini went to Hitler and said, « If you expel them, they’ll all come here. » "So what should I do with them ?" he asked. He said, « Burn them. »
    • Donc, dans une même phrase, Netanyahu absout Hitler (il voulait seulement « expulser les Juifs », en cela il était donc un peu sioniste, au minimum allié objectif du projet sioniste , on retrouve ici le fameux charabia sur « Eichman le sioniste ») et énonce explicitement que les concepteurs et les responsables de la solution finale sont les islamistes. Pourquoi ? Car ils craignaient que l’expulsion massives des Juifs ne renforce le sionisme territorial en Palestine. On est bien dans une démonstration complotiste : tout colle !
    • Il faut prendre au sérieux cette sortie qui n’est ni un dérapage ni un ballon d’essai. On retrouve tout le texte disponible sur le site officiel pmo.gov.il > http://www.pmo.gov.il…/Spe…/Pages/speechcongress201015.aspx)
    • Il faut savoir que le discours du PM israélien devant le WZO est un exercice hyper codé, hyper cadré, relu, testé et approuvé par les spin doctors du PM. Pour comparer, c’est un peu le discours sur l’Etat de l’Union aux US, ou les Voeux présidentiels le 31 déc en France. Ce n’est donc pas un « bon mot » testé en privé, ou une phrase qui aurait été attrapée par un micro mal placé, ni même une diatribe de meeting devant la droite dure du Likoud ou des organisations de colons . Non, c’est le Premier ministre d’Israël (régulièrement élu par sa population) qui s’exprime, à la tribune, micro ouvert, devant la World Zionist Organization, fondée à Bâle en août 1897 par Theodor Herzl et qui est à la fois la matrice originelle et la colonne vertébrale idéologique d’Israël. Ce qui s’énonce ici, c’est donc une doctrine. Une nouvelle doctrine. Dont il faut prendre acte.
    • La droite israélienne est en train d’accompagner voire d’encourager le révisionnisme le plus extrême sur la Shoah (Charles Enderlin disait même hier soir « le négationnisme »), se résumant explicitement à : l’islamisme est pire que le nazisme. Ou : le nazisme est moins dangereux que l’islam politique. Voire : même dans les années 1930 - 1940, le nazime ÉTAIT moins dangereux que l’islam politique puisque ce ne sont pas les nazis qui ont l’idée de la solution finale, c’est Haji Amin al Husseini. Hitler est absout, il a été mal conseillé par Haji Amin. Avec Hitler, tous les fachos collabos antisémites de Vichy sont également absouts (on retrouve ici le délire zemourien sur Vichy protecteur des Juifs de France). Tout est cohérent dans cette offensive idéologique d’une violence inédite.
    • Il faut prendre date. Quelque chose se passe. Netanyahu n’est pas fou. Il fait de la politique. Il désigne le nouvel « ennemi global », pire que le nazisme, plus nazi que les nazis : l’islam politique.
    • Je découvre tout cela depuis Berlin, au retour d’une semaine éprouvante à Jérusalem. 70 ans après 1945, le monde est en train de pivoter, et ça ne tourne pas dans le bon sens.

  • Les trains du quotidien, la priorité
    http://reporterre.net/Les-trains-du-quotidien-la-priorite

    Le train de Die, dans la Drôme, est surnommé la « ligne de vie ». Il est le train de tous les jours de ceux qui travaillent à Crest ou à Valence. Alors que résonnent des rumeurs de sa fermeture, c’est la question du transport ferroviaire et de son prix qu’il faut reposer plutôt que de multiplier les « cars Macron » sur les routes de campagne.

    #transports

    cc @kate

    • J’habite à Die. Cette ligne magique Briançon-Paris est vraiment quelque chose : on pars de Die aux alentours de 23h, on attends dans une pénombre jaunatre sur le quai un peu désuet, le vent passant dans les arbres et donnant une ambiance style Totoro. Le train arrive, les passagers de Briançon dorment déjà. On rentre en chuchotant, on se couche dans le noir, on se reveille à Austerlitz. Pas beaucoup plus classe comme moyen de locomotion.
      Le voyage en TER dans la vallée est aussi exceptionnellement beau. Et pratique bien sûr.
      Je bouge beaucoup donc je fais ce voyage régulièrement, du coup le plus souvent en car. Les cars sont tenus par Keolis et les conducteurs se plaignent énormément de la dégradation de leurs conditions de travail. Aussi, quand on prends le car avec un billet SNCF, il est beaucoup plus cher que si on l’achète à bord (on le sait pas d’avance).
      Dans cette région dioise que j’aime pour son relief et ses paysans anars en tous genres… région traditionnellement de gauche, de plus en plus de droite (merci le tourisme), on se sent de plus en plus à l’étroit. Et si on enlève le train…

    • J’aime aussi beaucoup le train. Celui que je prends le plus traverse les Ardennes belges puis descends progressivement dans ma vallée de la Fensch. Progressivement, en regardant les paysages, je redeviens enfant car je rentre chez moi.

      Ce train, qui va jusqu’à Bâle, va être supprimé (il n’y en a déjà plus que deux par jours, avant trois et avant quatre) en avril m’a expliqué le contrôleur avec lequel j’ai sympathisé.

      Pour être remplacé par un TGV pour Strasbourg. (Alors que les voies ne sont pas équipées TGV - donc il roulera majoritairement comme un corail) - en grande partie parce que les députés et leurs équipes trouvent le temps trop long sur cette ligne. Sauf qu’aller à Strasbourg pour aller à Metz, ça n’a aucun sens. (Et je ne parle pas du prix. Le controleur m’a parlé d’une augmentation x5)

      Je m’habitue donc déjà, à prendre des TER et leur équivalent, avec changements dans cette horrible gare de Luxembourg (des toxicomanes, des banques). Le seul truc chouette, c’est que je pourrais encore voir les paysages et m’imaginer marcher le long des rivières dans les Ardennes, en remettant mon pull, car il fait toujours plus frais dans le train quand on traverse les Carpates.

      Quand tu es dans ce train, celui du futur, qui va aussi va voir sa fréquence baisser, tu vois les gens monter et descendre et tu vois bien, que l’essentiel des connexions est local, de Libramont à Marbehan. De Marloie à Ciney. De Arlon à Luxembourg.

      Pour préparer la TGVisation de la ligne, il y a eu quelques travaux. Du coup, ils ont testé les bus. C’est plus long, car il n’y a pas de voie réservée, et que le traffic régional est déjà ultra saturé, surtout aux abords du luxembourg. Et c’est moins confortable.

      Aujourd’hui, il y a grève à la SNCB en Wallonie, pour protester contre le gouvernement, le plan d’austérité qui va renforcer la suppression des lignes et l’émiettement de ce service public.

      J’ai tendance à squatter tous les billets seenthis sur le train, car je pense que l’on fait, collectivement une grosse connerie en ne favorisant pas ce mode de transport.

    • La carte du chemin de fer français en 1921
      http://seenthis.net/messages/415230

      Je connais la petite ligne de #train « train des Pignes », reliant Nice à Digne-les-Bains, c’est juste splendide, entre les petits tunnels creusés dans la roche et la vue sur les différentes vallées traversées.
      http://www.lemonde.fr/voyage/article/2011/06/03/le-train-des-pignes-venerable-tortillard-provencal_1529900_3546.html

      Et puis, cet été, j’ai voulu aller à Ambert, sauf que plus aucun train ne s’y arrête qu’un machin touristique, et les cars de la région ne vous y emmènent qu’en période scolaire, résultat : 60km à la ronde, aucun moyen d’y aller autrement qu’en voiture.

    • @kate J’ai participé aux XIIe rencontres de l’écologie au quotidien de Die au début de l’année.
      Grosse découverte de cette région où je ne suis jamais allée auparavant et j’ai vraiment apprécié ce court séjour.
      https://www.flickr.com/photos/monolecte/16432144941

      Flickr

      https://www.flickr.com/photos/monolecte/16260911548
      Flickr

      J’étais chez l’habitant, j’ai trainé un peu aux alentours, j’ai pris des auto-stoppeurs. C’était trop court pour appréhender le coin, mais j’ai aimé ce que j’ai pu y voir et entendre.

    • Merci @aude_v pour le clin d’oeil

      Macron veut tuer le train (ou achever, dans la mesure où les prédécesseurs ont commencé en douce le boulot avant lui..).
      Je ne crois pas que ce soit tant par indifférence écologique que par obsession idéologique. Le train et la SNCF représentent tout ce que les libéraux abhorrent : du collectif, de la sécurité, des acquis, et le manque de concurrence et de flexibilité, des transports en commun où on doit se mélanger à la foule...
      Quel plaisir pour eux de détruire des postes de cheminots pour les remplacer par des postes de chauffeurs de bus serviables et corvéables à merci..

      L’autre ligne emblématique qui va disparaître aussi, monument du patrimoine ferroviaire français, c’est celle ci...
      http://seenthis.net/messages/210036#message210504

  • Nantes lance la « SoNantes », sa monnaie complémentaire - Yahoo Actualités France
    https://fr.news.yahoo.com/nantes-lance-la-sonantes-sa-monnaie-compl%C3%A9mentaire-154206848--bu

    @james ?

    Après trois ans de gestation, Nantes a lancé mardi sa monnaie complémentaire, un nouvel outil de développement du tissu économique local en plein essor depuis la crise.

    La « SoNantes », qui a la même valeur que l’euro, a déjà attiré une cinquantaine d’entreprises et commerces et ambitionne d’ici quatre ans d’en séduire 3.000 autres, soit 10% du tissu économique local, ainsi que 9.000 à 10.000 particuliers.

    L’intérêt pour les usagers est d’avoir la garantie que leurs dépenses seront réinjectées dans les entreprises de la région.

    Entièrement numérique et utilisable uniquement par le biais d’une carte bancaire spécifique, la devise nantaise est inspirée du « Wir », une monnaie locale complémentaire (MLC) créée il y a plus de 80 ans à Bâle (Suisse) et dont se servent encore aujourd’hui plus de 65.000 entreprises.