city:bayeux

  •  ?Gilet Jaune ? Bilan provistoire des blessés et victimes
    https://www.facebook.com/groups/310403819778193/permalink/366279254190649

    Bilan provisoire :
    ZINEB REDOUANE, 80 ans, a été tuée par une grenade lacrymogène reçue en plein visage à Marseille le 1er décembre 2018.
    JEROME H. a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 à Paris le 24 novembre 2018.
    PATRICK, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 à Paris le 24 novembre 2018.
    ANTONIO, 40 ans, vivant à Pimprez, a été gravement blessé au pied par une grenade GLI F4 à Paris le 24 novembre 2018.
    GABRIEL, 21 ans, apprenti chaudronnier vivant dans la Sarthe, a eu la main arrachée par une grenade GLI F4 à Paris le 24 novembre 2018.
    SIEGFRIED, 33 ans, vivant près d’Epernay, a été gravement blessé à la main par une grenade GLI F4 à Paris le 24 novembre 2018.
    MAXIME W., a été brûlé à la main et a perdu définitivement l’audition à cause d’une grenade GLI F4 à Paris le 24 novembre 2018.
    CEDRIC P., apprenti carreleur vivant à la Possession (Réunion), a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 à la Possession le 27 novembre 2018.
    GUY B., ~60 ans, a eu la mâchoire fracturée par un tir de LBD 40 à Bordeaux le 1er décembre 2018.
    AYHAN, ~50 ans, technicien Sanofi vivant à Joué-les-Tours, a eu la main arrachée par une grenade GLI F4 à Tours le 1er décembre 2018.
    BENOIT, 29 ans, a été gravement blessé à la tempe par un tir de LBD 40 à Toulouse le 1er décembre 2018. Il a été placé dans le coma pour 15 jours, sa vie est en danger.
    MEHDI, 21 ans, a été gravement blessé lors d’un passage à tabac à Paris le 1er décembre 2018.
    MAXIME I., 40 ans, a eu une double fracture de la mâchoire à cause d’un tir de LBD 40 à Avignon le 1er décembre 2018.
    FREDERIC R., 35 ans, a eu la main arrachée par une grenade GLI F4 le 1er décembre 2018 à Bordeaux.
    DORIANA, 16 ans, lycéenne vivant à Grenoble, a eu le menton fracturé et deux dents cassées par un tir de LBD 40 à Grenoble le 3 décembre 2018.
    ISSAM, 17 ans, lycéen vivant à Garges les Gonesse, a eu la mâchoire fracturée par un tir de LBD 40 à Garges-les-Gonesse le 5 décembre 2018.
    OUMAR, 16 ans, lycéen vivant à Saint Jean de Braye, a eu le front fracturé par un tir de LBD 40 à Saint Jean de Braye le 5 décembre 2018.
    JEAN-PHILIPPE L., 16 ans, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 le 6 décembre 2018 à Bézier.
    RAMY, 15 ans vivant à Vénissieux, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 ou une grenade de désencerclement à Lyon le 6 décembre 2018.
    ANTONIN, 15 ans, a eu la mâchoire et la mandibule fracturées par un tir de LBD 40 à Dijon le 8 décembre 2018.
    THOMAS, 20 ans, étudiant vivant à Nîmes, a eu le sinus fracturé par un tir de LBD 40 à Paris le 8 décembre 2018.
    DAVID, tailleur de pierre vivant en région parisienne, a eu la maxillaire fracturée et la lèvre arrachée par un tir de LBD 40 à Paris le 8 décembre 2018.
    FIORINA L., 20 ans, étudiante vivant à Amiens, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD à Paris le 8 décembre 2018.
    ANTOINE B., 26 ans, a eu la main arrachée par une grenade GLI F4 à Bordeaux le 8 décembre 2018.
    JEAN-MARC M., 41 ans, horticulteur vivant à Saint-Georges d’Oléron, a perdu son œil droit à cause d’un tir de LBD 40 à Bordeaux le 8 décembre 2018.
    ANTOINE C., 25 ans, graphiste freelance vivant à Paris, a perdu son œil gauche à cause d’un tir de LBD 40 à Paris le 8 décembre 2018.
    CONSTANT, 43 ans, technico-commercial au chômage vivant à Bayeux, a eu le nez fracturé par un tir de LBD 40 à Mondeville le 8 décembre 2018.
    CLEMENT F., 17 ans, a été blessé à la joue par un tir de LBD 40 à Bordeaux le 8 décembre 2018.
    NICOLAS C., 38 ans, a eu la main gauche fracturée par un tir de LBD 40 à Paris le 8 décembre 2018.
    YANN, a eu le tibia fracturé par un tir de LBD 40 à Toulouse le 8 décembre 2018.
    PHILIPPE, a été gravement blessé aux côtes, avec hémorragie interne et fracture de la rate par un tir de LBD à Nantes le 8 décembre 2018
    ALEXANDRE F., 37 ans, a perdu son œil droit à cause d’un tir de LBD 40 le 8 décembre 2018 à Paris.
    MARIEN, 27 ans, a eu une double fracture de la main droite à cause d’un tir de LBD 40 le 8 décembre 2018 à Bordeaux.
    FABIEN, a eu la pommette fendue et le nez fracturé par un tir de LBD 40 le 8 décembre 2018 à Paris.

    #Maintien_de_L'ordre #GiletsJaunes

  • 25e Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre :
    1er Prix
    Mahmud HAMS | AFP | Clashes on Gaza’s border | PALESTINE
    http://www.prixbayeux.org/2018/10/13/25e-prix-bayeux-calvados-normandie-des-correspondants-de-guerre-le-palma

    Le Palestinien Saber al-Ashkar, 29 ans, lance des pierres durant des affrontements contre les forces israéliennes, le long de la frontière de la bande de Gaza à l’Est de la ville de Gaza, le 11 mars 2018. Les Palestiniens manifestent pour le droit au retour dans leur terre d’origine, désormais considérée comme territoire israélien © AFP PHOTO / MAHMUD HAMS

    • EN IMAGES : Gaza vue par Mahmoud Hams, lauréat du Prix photo Bayeux-Calvados
      15 octobre 2018
      https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/gaza-vue-par-mahmoud-hams-laur-du-prix-photo-bayeux-calvados-11451936

      Le Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre a été décerné, samedi, à la photo du Palestinien Mahmoud Hams de l’Agence France-Presse

      Déjà récompensé en 2007 à Bayeux du prix photo et du prix du public, le photographe de l’AFP, Mahmoud Hams, 38 ans, se voit à nouveau attribuer le Prix Bayeux-Calvados photo pour « Clashes on Gaza’s border » (affrontements à la frontière avec Gaza), réalisé dans une zone « d’accès très difficile et très dangereux ».
      (...)
      La photo primée montre Saber al-Ashqar, 29 ans, lançant des pierres sur les soldats de l’armée israélienne le 11 mai 2018, lors des manifestations de la Grande marche du retour.

      Amputé des deux jambes, ce jeune Gazaoui devient vite un symbole. Il a perdu ses jambes suite au bombardement par Israël d’un atelier de ferronnerie en 2009 dans le quartier d’Az-Zaytoun à Gaza.

  • SI BOUTEFLIKA M’AVAIT ECOUTE… - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/08/si-bouteflika-m-avait-ecoute.html

    Le jour de la proclamation des résultats officiels de l’élection présidentielle d’avril 1999 par le Conseil constitutionnel, j’ai fait remettre cette lettre en mains propres par le défunt Larbi Belkheir à M. Abdelaziz Bouteflika. Dix-huit ans après, ce message résonne dans sa conscience et dans la nôtre comme la preuve qu’il a fait le choix entre le bien qu’il pouvait faire au pays et le mal contre lequel je l’avais mis en garde. Voici le texte intégral de cette lettre datée du 20 avril 1999 :
    Monsieur le président de la République,
    A la veille de votre investiture, et alors que vous n’êtes pas encore entièrement happé par les nécessités de votre charge, je voudrais vous présenter mes sincères félicitations et mes meilleurs vœux de succès dans tout ce que vous entreprendrez pour le bien de notre pays et, par la même occasion, vous faire part de quelques réflexions destinées à l’homme, plus qu’au Président.
    Quelles que furent mes positions à l’égard de votre candidature vous êtes aujourd’hui le Président de tous les Algériens et, par conséquent, le mien. Cela est désormais une donnée de l’Histoire que je regarde avec un état d’esprit positif et bienveillant, et dont je puise par ailleurs le droit de vous adresser cette « naciha » (conseil) au sens noble et islamique du terme. Rien de ce que vous allez lire n’est étranger à votre culture et à votre connaissance du monde. Néanmoins, j’ai tenu à vous en entretenir ne serait-ce que pour satisfaire à l’impulsion qui m’a inspiré cette initiative.
    Il y a fort longtemps, le simple citoyen que vous étiez jusqu’à aujourd’hui 11h00 avait connu les splendeurs et les misères de la vie publique. Vous avez connu les joies de la vie et les honneurs du monde avant de connaître l’amertume de leur brusque privation. Vous avez connu le tumulte du succès et la solitude du pestiféré. Vous avez été porté aux nues puis traîné dans la boue. Vous avez donc eu tout loisir de mesurer la vanité des choses et la versatilité des hommes.
    Mais voilà que vous êtes de nouveau porté par un courant ascendant et que vous vous retrouvez entouré et adulé comme aux plus beaux jours. Ni les choses ni les hommes n’ont changé. Mais vous, avez-vous changé ?
    Le pouvoir, vous y étiez puis vous en avez été éloigné. Vous y revoilà derechef, pour vous ne savez combien de temps. Vous êtes appelé à le quitter une autre fois, mais en le quittant cette autre fois, et pour de bon, vous ne trouverez pas devant vous un désert à traverser, mais le tribunal de la postérité à affronter. Votre comptable et votre juge ne sera ni l’électorat ni l’opinion internationale, mais l’Histoire et Dieu.
    Votre parcours, vos souffrances d’hier, vos peines d’aujourd’hui devant la perfidie de vos concurrents, votre niveau intellectuel, votre expérience, votre sens de l’Etat, votre âge enfin ne vous prédisposent pas à un mandat terne et placide, à une figuration sans relief, à un accommodement pusillanime avec une situation où le sang et l’encanaillement généralisé font bon ménage.
    En revenant au pouvoir en 1958 au milieu d’une crise de la taille de celle que nous vivons actuellement, le général de Gaulle a eu ces mots : « C’est en un temps, de toutes parts sollicité par la médiocrité, que je devrais agir pour la grandeur ».
    Seul, âgé, navigant au milieu d’un océan d’hostilité, il était revenu au pouvoir avec à l’esprit un grand projet, celui de réconcilier son peuple, de tirer son pays des rets de la guerre d’Algérie et de réformer en profondeur les institutions françaises selon un plan dont il avait annoncé les grandes lignes à Bayeux douze ans plus tôt. Homme de mission et de devoir, visionnaire, il accomplit inexorablement sa tâche puis s’en alla prendre place dans la mémoire reconnaissante de son peuple.
    Il y a des attitudes et des gestes qui marquent la conscience humaine, fondent de nouvelles valeurs et fournissent des repères durables aux générations qui viennent après. Deux jours avant sa mort, malade et extrêmement affaibli, le Prophète fit une dernière apparition publique dans la mosquée de Médine pour dire ceci : « La mort est une nécessité, et aucun homme ne peut y échapper. Mais il y a après la mort un jour de justice et de réparation où les créatures réclameront les unes contre les autres ; les grands de la terre réclameront contre les petits, et les petits contre les grands ; il n’y aura pas plus de faveur pour moi que pour personne. Pendant que je suis encore avec vous, adressez-moi vos réclamations. Si j’ai frappé quelqu’un d’entre vous, qu’il me frappe. Si j’ai offensé quelqu’un, qu’il m’en fasse autant. Si j’ai pris le bien de quelqu’un, qu’il me le reprenne. Purifiez-moi de toute injustice afin que je puisse paraître devant Dieu ».
    De son côté, Salah-Eddine al-Ayyoubi a fait promener dans les rues de Damas à la veille de sa mort le drap blanc qui devait lui servir de linceul et fait crier par un héraut : « Voilà, de toutes ses richesses, ce que le grand Saladin, vainqueur de l’Orient et de l’Occident, emporte dans sa tombe ».
    A l’autre extrémité du registre des réactions humaines, on peut noter l’attitude d’un Napoléon qui, de retour au pouvoir après son exil sur l’île d’Elbe donna libre cours à l’immense orgueil qui l’habitait : « Des milliers de siècles s’écouleront avant que les circonstances accumulées sur ma tête aillent en puiser un autre dans la foule, pour reproduire le même spectacle. Mon nom durera autant que celui de Dieu… » Hitler, pour sa part, était assuré que le IIIe Reich durerait mille ans.
    Autrefois vous avez été, de l’avis général, un brillant ministre. A l’avenir, vous devrez avoir, outre la brillance, les autres qualités de l’or : la pureté et la valeur. En suivant à la télévision votre campagne électorale, j’ai tenté, à travers vos paroles et vos gestes, de décrypter votre pensée réelle. Par moments, je croyais voir et entendre Kadafi, Castro ou Saddam, et je me sentais alors pris de peur pour l’avenir de mon pays.
    Par contre, je n’ai pas été choqué par vos jugements désabusés sur l’état de notre pays et les reproches que vous adressiez à nos compatriotes. Cela donnait parfois l’impression que vous mettiez votre personnage sur un plateau de la balance et la nation toute entière sur l’autre, mais je n’ai pas pour autant pris cela pour l’expression d’un orgueil démesuré. Tandis que vos concurrents rivalisaient de populisme, d’hooliganisme et de niaiseries, vous vous distinguiez par l’effort de faire comprendre à vos compatriotes qu’ils avaient eux aussi leur part de responsabilité dans la crise.
    Les mots sont des êtres vivants, disait Victor Hugo. De son temps la science n’avait pas encore mis en évidence le rôle physico-chimique des idées, vraies ou fausses, et leur action sur le système neuro-cérébral. Les mots peuvent en effet tuer ou guérir.
    Il est vrai par exemple que notre peuple déteste la « hogra ». Mais en réalité il ne la déteste que quand il en est la victime car pris individuellement, chaque Algérien est un « haggar » en puissance, quand ce n’est pas en actes quotidiens dont il n’a pas conscience. Il est bon qu’il le sache afin qu’il s’améliore.
    Les mots, les discours véhiculent des idées, des modes de pensée, des directives d’action et, par leur référence à des idéaux ou à des systèmes de valeurs, deviennent de redoutables moyens d’opérer sur l’esprit et l’inconscient des gens. C’est dans ce sens que toute idéologie devient à la longue une psychologie. Or, le problème fondamental de l’Algérie dont tout découle est justement de nature psychologique.
    Les formes politiques, sociales et économiques que revêt notre crise ne sont que les effets d’une cause qui ressortit plus à la psychologie dans laquelle nous a formés le discours public depuis trente ans qu’aux données strictement politiques et économiques. En vertu des vicissitudes de son histoire, notre pays n’a pas définitivement cimenté son unité psychique et notre peuple, brave et candide au demeurant, ne s’est pas mué en société fonctionnelle et homogène.
    Nous n’avons pas suffisamment entrepris et agi ensemble à travers les âges, nous n’avons pas accumulé les réserves nécessaires en réflexes, mécanismes et habitudes de vivre ensemble, pour mûrir et nous établir définitivement comme nation au sens subjectif du terme. Si cela avait été, nos rangs ne se seraient pas disloqués sous les premiers coups de boutoir de l’idéologie islamiste ou de la politisation de la question amazighe. La force n’est pas un moyen de pallier durablement l’insuffisance de liant social et la quasi-inexistence de l’esprit civique. Les prodigalités économiques non plus.
    En déversant beaucoup d’argent sur un pays, en emplissant les ventres de ses habitants, on peut les maintenir dans un certain état de docilité et de stabilité, mais pas en faire un corps civique homogène. Une telle politique a un nom : « acheter la paix sociale ». De mon point de vue c’est pire, c’est de l’encanaillement ! A la première interruption du flot de la manne ainsi que cela s’est vu en 1988, l’unanimisme apparent se rompt et les rangs se dispersent. Le premier charlatan, le premier populiste, le premier nihiliste venu peut alors plonger le pays dans l’anarchie et la guerre civile.
    Dans les années 1960 et 1970 le liant social installé dans la psychologie des Algériens par la Révolution de Novembre avait tenu bon car il agissait encore sur les esprits d’un peuple réconcilié avec son histoire. Ce dernier était par ailleurs conforté par la certitude que son pouvoir travaillait à le doter d’un Etat pérenne et d’une économie de développement. Le contexte international, marqué par la rivalité Est-Ouest, la montée des nationalismes et le romantisme révolutionnaire baignait alors dans l’ambiance florissante des « Trente glorieuses ». Tout cela n’est plus aujourd’hui…
    En septembre 1972, au sommet des « Non-alignés » d’Alger feu le président Boumediene déclarait avec une sincère indignation : « Nous représentons les quatre-cinquièmes des populations du globe, nous possédons les trois-cinquièmes des richesses du globe, et pourtant nous ne sommes rien. C’est cela qui doit changer ». Trente ans après, cela a effectivement changé, mais dans le sens du pire. Une des deux superpuissances de l’époque – bipolarité par rapport à laquelle se justifiait le non-alignement — a été réduite à une complète impuissance. Le Tiers-Monde, comme unité distincte, n’existe plus.
    Dans son dernier livre, « Le grand échiquier : l’Amérique et le reste du monde », Zbinew Brzezinski désigne l’Eurasie comme le principal enjeu géopolitique des prochaines décennies et la décrit — ainsi que l’avait fait Boumediene pour le Tiers-Monde - avec pratiquement les mêmes termes : « Le plus grand continent à la surface du globe, 75% de la population mondiale, 60% du PNB mondial, les trois-quarts des ressources énergétiques connues… ».
    Le nouvel ordre international annoncé par G. Bush au début de cette décennie n’est certes pas celui auquel vous travailliez vous-même au début des années 1970 avec foi et acharnement. Dans la nouvelle configuration mondiale l’Afrique n’est plus qu’un appendice inerte du continent eurasien, tandis qu’un pays de la dimension de la Grande-Bretagne est néanmoins qualifié par Brzezinski d’« acteur géostratégique à la retraite ».
    Tout au plus, dans les nouvelles conditions et eu égard à sa situation objective, notre pays pourra-t-il prétendre à moyen terme au rang de « pivot géopolitique » (Etat dont l’importance tient moins à sa puissance qu’à sa situation géographique sensible) à l’instar de la Turquie, de l’Iran, de l’Ukraine, de l’Azerbaïdjan ou de la Corée du Sud…
    La politique internationale dans les années 1960 et 1970 se faisait plus avec les mots et les attroupements sur les places qu’avec les missiles guidés au laser. Aujourd’hui, même la possession d’un arsenal nucléaire ne sert à rien si elle n’est sous-tendue par la force économique, financière et technologique. Il reste heureusement Dieu comme on doit se dire dans les chaumières d’Irak ou de Serbie. Jésus disait aussi : « Dieu fait luire son soleil sur les bons et sur les méchants, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes ».
    Mais il reste que Dieu ayant décidé depuis la dernière Révélation faite à notre saint Prophète de ne plus intervenir directement dans les affaires humaines, c’est aux hommes, et dans notre cas particulier, c’est à vous, Monsieur le Président, qu’il incombe de conduire notre nation vers le salut.
    Notre pays a trop longtemps souffert de l’ignorance de ses dirigeants, lesquels ont, pour la plupart, consacré leurs maigres ressources mentales et intellectuelles à manigancer et à intriguer pour acquérir ou sauvegarder un statut illusoire, au lieu d’accomplir un rôle dont ils n’avaient aucune idée et pour lequel ils n’étaient assurément pas faits…
    Aujourd’hui que le sort vous a désigné pour présider à nos destinées à l’orée du troisième millénaire, il vous faudra mettre au service de cette mission votre conscience, votre expérience et vos compétences. Eduquez le peuple, éveillez-le, réformez son Etat, son école, son université ; frappez son imagination, secouez son esprit, soulevez son âme, donnez aux Algériens le sens du devoir, inculquez-les les notions de mérite et de dévouement ; nettoyez la justice et l’Administration, encouragez la culture (la vraie), éloignez les « baraghits » et la médiocrité !
    C’est de leur plus haut responsable que les citoyens d’un pays attendent d’habitude l’exemple et l’indication du chemin à suivre. Ils sont inconsciemment portés à attendre de lui les gestes symboliques, les preuves de sa sincérité et les manifestations de sa compétence. Vous avez parlé d’« esprit chevaleresque », donnez-en des illustrations concrètes, montrez que vous êtes magnanime tout en étant intraitable…
    Vous pouvez réaliser la « réconciliation » à condition qu’elle ne soit pas comprise comme une reconnaissance de l’efficacité du recours à la violence pour faire valoir des thèses car, sitôt la paix obtenue avec ceux-ci, ceux-là seront tentés de prendre leur place au maquis et d’attendre que vienne le président qui leur offrira « rahma » et « réconciliation ». Notre pays ne pourra pas survivre à une autre guerre civile et nul ne pourra alors éviter l’intervention armée de l’étranger pour nous aider à « régler » nos problèmes…
    Méditant sur son itinéraire politique avant sa chute Nixon écrit dans ses Mémoires : « Un ennemi est un ami que je n’ai pas rencontré ». Cette sentence vaut aussi bien pour vous qu’à votre propos. La majorité des Algériens actuels ne vous connaissent pas. Ils ne vous ont pas rencontré et ne savent de vous que ce qu’ils ont entendu ou lu sur vous. Vous êtes aujourd’hui en face d’eux, vous avez l’occasion de vous faire connaître d’eux pour ce que vous êtes réellement et, selon ce qu’ils découvriront, ils seront vos amis ou vos ennemis.
    Un homme d’Etat qui regarde vers le haut et non vers le bas, qui scrute l’horizon de l’Histoire au lieu des coulisses du pouvoir, qui n’agit pas en fonction du seul court terme, qui ne flatte pas l’ignorance et les défauts de ses concitoyens pour s’en faire aimer, finira par gagner l’affection de son peuple et forcer le respect de l’étranger. Ce que nous appelons dans le langage moderne la « légitimité par l’action », les anciens Chinois l’appelaient le « mandat du Ciel ».
    C’est ce qui est présentement entre vos mains. Que Dieu vous assiste dans l’accomplissement de cette haute et noble mission.
    Texte écrit par : Noureddine Boukrouh

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  • http://www.laboiteverte.fr/inventions-ne-se-faire-enterrer-vivant

    La peur d’être enterré vivant est ancestrale, on en retrouve des témoignages vieux de plus de 2000 ans, et elle était parfois justifiée à l’époque, mais c’est au 19e siècle qu’elle prend une nouvelle ampleur ce qui donna lieu à de nombreuses inventions de cercueils plus ingénieuses les unes que les autres.

  • La bande dessinée et la Tapisserie de Bayeux [2/2] – Le « système du poil » dans les narrations visuelles séquentielles – Déjà Vu
    http://dejavu.hypotheses.org/2935

    [Rappel de la première partie : La bande dessinée et la Tapisserie de Bayeux [1/2] – Pour une épistémologie de la comparaison]

    Parmi les caractéristiques qui rapprochent la Tapisserie de Bayeux de la bande dessinée, on pense habituellement au découpage et à la séquentialité des scènes ainsi qu’à l’association des dessins et des textes. Un point commun est par contre fréquemment oublié, sans doute parce qu’il est trop évident.

    #tapisserie_Bayeux #BD

  • Hadi Abdullah, ami du terroriste ciblé d’al-Qaïda nommé Muhaysini, vient de recevoir le Prix de la Liberté de la Presse de 2016 Reporters sans frontières ! - Ça n’empêche pas Nicolas
    http://canempechepasnicolas.over-blog.com/2016/11/hadi-abdullah-ami-du-terroriste-cible-d-al-qaida-nom

    Hadi Abdullah, ami du terroriste ciblé d’al-Qaïda nommé Muhaysini, vient de recevoir le Prix de la Liberté de la Presse de 2016 Reporters sans frontières, un agent des opérations de « changement de régime » financées par la CIA et Soros.

    Il se trouve en effet que Al-Muhaysini, est un clerc saoudien qui vient d’être désigné désormais comme cible (pour la CIA) à la suite du revirement d’Obama au lendemain de l’élection de Trump et qui est le principal idéologue de Nusra en Syrie.

    Certains le considèrent comme le nouveau Osama Bin-Laden. On le voit sur l’image, à gauche, bras dessus bras dessous avec le chef d’Al-Qaeda en Syrie, le propagandiste et « journaliste » Hadi Abdullah.

     

     

     

    Un autre éminent et courageux journaliste du "monde libre" vient d’être distingué cette fois par Jean-Claude Guillebaud et son "prix Bayeux" des correspondants de guerre. Une distinction bien méritée comme l’explique ici J-M. Bourget (article publié sur le site oumma.com, peu soupçonnable d’islamophobie), du moins si dans cette guerre on est du coté des jihadistes égorgeurs et des terroristes.

    La France remet un Prix de journalisme à un adorateur d’Al Qaida.
    par Jacques-Marie Bourget
    http://oumma.com/223911/france-remet-un-prix-de-journalisme-a-un-adorateur-da

    Tare professionnelle, les journalistes sont trop modestes. Ce qui compte pour eux ce n’est rien d’autre que le combat pour que la vérité aboutisse, et arrive à temps pour le « 20 heures ».

    Ainsi la presse a trop peu évoqué le palmarès du dernier Prix Bayeux, des récompenses attribuées aux « correspondants de guerre ».

    Un vocable désuet qui désignait jadis des journalistes qui tuaient le temps sur les champs de bataille. Je ne comprends pas la pudeur de mes confrères ?

    Pourtant cette année le jury s’est distingué en récompensant, sans hésiter, un compagnon de route du Djihad mondial. Un choix qui aurait mérité plus de lignes, plus de mots.

    L’heureux confrère, primé pour un reportage signé en commun avec Clarissa Ward de CNN, porte le nom de Bilal Abdul Kareem. Et ce n’est pas n’importe qui. Né en 1970 à New York, Bilal se rêve d’abord acteur. Plutôt que l’écran, il crève la faim. Dans sa pérégrination, en 1997, il déménage à Brooklyn, par hasard près d’une mosquée, et c’est la révélation. Bilal devient un fou de Dieu. Tant même que certains lui accordent le titre d’imam…

    Il passe ses jours et ses nuits entre le Coran et la grammaire arabe. L’envie de mieux vivre sa vocation le pousse à s’installer au Soudan, à Khartoum, ville alors bénite où le Congrès Islamique Mondial a son rond de serviette. Un peu mieux nourri de religion, Bilal part alors pour l’Egypte. A force de pratiquer le Tafsïr, c’est-à-dire l’exégèse du Livre, il poursuit son chemin vers la sainteté. D’une sacristie l’autre, le voilà en contact avec les gardiens des Lieux saints. Une télé saoudienne lui propose un job, il va sans dire dans une chaine très halal qui vit au rythme de la prière. Hélas, sans doute sur un désaccord de doctrine, notre confrère quitte la télé et part au Rwanda (?) pour y tourner un documentaire. Le maniement de la vidéo ne fait pas oublier les voies du Seigneur au converti. Le 5 novembre 2009 quand, à l’intérieur du camp de Fort Hodd au Texas, l’officier Nidal Malick Hasan flingue 13 de ses propres collègues, le vidéaste Bilal -par le biais du site « Révolution Islamique »- poste une auto interview signée AIM Films. Le contenu est simple : il approuve la tuerie texane. Pour Bilal le geste de Hasan est « un acte de guerre et non une action terroriste ou criminelle ». Dans la foulée de son aspiration à un Djihad mondialisé, il soutient les rebelles tchétchènes au point que son nom est cité lors d’un procès lié à un marché d’armes.

    En 2012, la guerre en Syrie arrive à temps puisque Bilal se sent pousser, à lui seul, les ailes d’une brigade internationale. Il s’installe sur le champ de bataille, et assez vite à Alep. Inutile de se laisser pousser la barbe, il l’a longue depuis des mois. Là, sa maison devient une rédaction tenue par un seul homme-orchestre, notre courageux confrère photographie, écrit, blogue, filme. Bilal a la chance d’être le seul « correspondant » accrédité, supporté par les djihadistes, il a le monopole. Médusé par cet homme protée le monde des médias occidentaux lui passe parfois commande. Avoir des nouvelles fraîches de ces rebelles –forcément modérés – est une chose utile.
    En novembre 2015, après les massacres de Paris, en tant que phare de la pensée islamique, Bilal rend son jugement : « Je ne condamne les crimes de Paris que si l’on condamne les crimes commis par les tueurs français contre des musulmans innocents ». Un propos venu du front, assez cohérent, mais peu fait pour enthousiasmer les rescapés du Bataclan ou les actionnaires de CNN. Et c’est ainsi que le Prix Bayeux a été décerné à un compagnon de route de tous les salafistes, sauf ceux de Daech. Amnesty International, l’organisation humanitaire qui patronnait ce « Deuxième Prix catégorie TV », doit être enchantée d’avoir porté des lauriers au front de ce magnifique filleul.

    Décidément l’automne est la période de grande forme pour notre « correspondant de guerre »… Ne voilà-t-il pas, il y a un an, que Bilal Abdul Kareem, sur Facebook relié en forum, répond à 29 questions posées par le web planétaire. Nous nageons là en pleine onction, les mots sont ponctués de références au Coran et au Prophète. De la rude pensée de Bilal, j’ai extrait le bonus qui va suivre.

    Nous attaquons par une spéculation sur la composition du futur gouvernement de la Syrie, celui qui sera mis en place par les rebelles qui prendront Damas. Le lauréat du Prix Bayeux répond : « Le danger serait alors l’installation d’un nouveau pouvoir qui ne représenterait pas toutes les forces islamiques ».

    Pas une syllabe pour les mécréants qui, nous dit-on, se battent pour l’avènement d’une démocratie sans Allah. A propos du comportement du groupe Ahrar Asham -une chapelle composée de barbares dont les chefs sont issus d’Al-Qaïda- notre confrère constate que ses frères-là « ont fait couler plus de sang que ce que l’on peut imaginer ». Mais que, sans eux la Révolution « ne serait pas où elle en est. Sans eux elle serait morte ». Bilal Abdul Kareem, le collaborateur de CNN, apprécie vraiment ces sympathiques guerriers qui forment « un groupe très influent qui a fait beaucoup pour le peuple syrien ».

     A la question posée sur ceux qu’il considère comme de « vrais moudjahidin », Bilal répond : « Tous les groupes islamiques sauf ISIS (Daech) ont plus de vertus que de torts. Je ne peux en distinguer un seul ».

     A un internaute qui s’étonne de ce que les rebelles de Jaish al islam exposent sur les places publiques des familles enfermées dans des cages, le compréhensif confrère répond : « Je ne suis pas d’accord avec eux mais je sais pourquoi ils ont fait ça. Les bombardements d’Assad et de la Russie transformant leurs familles en pudding, ils utilisent comme boucliers humains ceux qu’ils considèrent comme des supporters du régime. Je n’approuve pas mais je comprends. » Vous avez noté je « n’approuve pas ».

     Et Al-Nosra, autre succursale d’Al-Qaïda n’est pas absente dans le cœur de Abdul Kareem : « Quand ils réussissent, c’est l’ensemble des factions rebelles qui réussit ». L’avenir ? Bilal le voit en vert : « La Syrie est un pays musulman qui doit être gouverné par des musulmans. Ici la démocratie est une notion étrangère qui ne peut fonctionner. »…

    Pourtant, en place de Bachar, Hollande, Obama et Cameron nous ont promis la mise en place d’hommes libres et démocrates… Au terme de la Révolution, ce sera donc Allah. Allah, et la charia, bien sûr. Une sainte charia qui n’est pas l’horreur décrite par les Croisés d’Occident. Mais « qui est d’abord le moyen de faire adhérer toute la Oumma, le monde islamique, au futur régime de Damas. Oui les rebelles adoptent et adopteront la charia dès qu’ils auront repris toute la Syrie ».

    Sur l’organisation des groupes islamistes, notre journaliste-généralissime s’exprime en guerrier. C’est normal. Il se réjouit de la création d’un comité militaire commun sous l’enseigne de Jaysh Al Fateh, un parapluie qui n’accueille que des unités ayant prêté allégeance à Al-Qaïda « c’est beaucoup plus efficace ». Comment les Syriens vivent-ils l’action et la présence de ces groupes armés ? Très bien : « Les Syriens qui vivent avec Ahrar (milice sponsorisée par l’Arabie et le Qatar) supportent Ahrar, les autres, s’ils sont dans un secteur pris en main par Al-Nosra (Al-Qaïda), se comportent de la même façon ».

    Ainsi, selon le pigiste de CNN, vivre la guerre à Alep, sous la douce et clairvoyante férule des salafistes, c’est un temps de bonheur. Œcuménique, amis de tout barbu, Abdul Kareem a quand même sa préférence. A lui. C’est Al- Nosra, donc le groupe vassal d’Al-Qaïda. Pour Abdul Kareem ces gens sont, si l’on peut dire, des types au poil. « Il gouverne de larges zones de Syrie… Pour différentes raisons il y a des gens qui n’aiment pas Al-Nosra, mais la réalité est que cette organisation est une part importante dans le conflit et qu’elle a rendu un grand service au peuple syrien ». Dommage que Ben Laden ne soit plus là pour lire un entretien aussi revigorant.

    « Correspondant de guerre », à contre temps, essentiellement quand les canons grondent moins, le vénéré Jean-Claude Guillebaud, prince de la conscience bonne, président du jury de Bayeux versus 2016, a donc eu la main heureuse en distinguant un journaliste qui est un modèle : engagement total, courage, abnégation, publication sur supports multiples, notes de frais ridicules. Finalement ce dont rêve Bolloré (et autres) pour « I Télé ».

    Jacques-Marie Bourget

     Jacques-Marie Bourget a travaillé pour les plus grands journaux français dont 22 années à Paris-Match. Grand reporter spécialiste du Moyen-Orient a également obtenu le Prix Scoop 1986 pour avoir révélé l’affaire Greenpeace. Auteur de plusieurs livres dont Des affaires très spéciales (Plon) et Sabra Chatila au cœur du massacre(Erick Bonnier).

    • C’est définitivement bête (je ne connais pas ce type) ; penser depuis les formes achevées empêche de penser les condition d’apparition spécifique d’une activité en processus (c’est à dire en champ d’oprations distinctives). Du coup, les vagues intuitions (rares, timides) s’empêtrent dans leurs prémisses et aboutissent à des conclusions idiotes : obstiné à traquer une ontologie historique pour garantir dieu sait quel séparation déterminante, le voilà en train de se paumer en route dans les antiennes comparatives avec les autres modes de l’image. Les conclusions qu’il en tire sur le travail du temps est comique - le passage sur l’absence de tragédie du temps en bd déroute toute forme de raison. Il connait visiblement aussi mal l’histoire de la bande dessinée qu’il résume à cinq de ses leiux communs (ce dont on pourrait se foutre s’il n’insistait pas lui-même à la rendre significative) que celle des autres formes de récits en images (picturaux) auxquels il ne comprend visiblement pas grand-chose (furie des monomanies qui systémisent tout ce qui, au contraire, ne vit que de la polyphonie, de la contradiction etc. Vouloir croire encore qu’il peut y avoir UNE fonction et UN fonctionnement de la narration picturale qui bon an mal an dandinerait depuis Bayeux à Carpaccio est une forme d’idée fixe qui n’a rien à voir avec la pensée). Il s’oblige donc à distribuer d’étranges assignations laïques/religieuses, qui ne fonctionnent évidemment que le minuscule temps de l’interstice où il veut fourrer un « tout » qui, on s’en doute, ne passe pas la mineur de la fente théorique.
      Cette façon d’ancrer dans l’ontologie le travail théorique sur la bande dessinée revient ici à essayer de piger l’activité de Crivelli avec l’appareil optico théorique « Lascaux ». Alors on a le droit à toutes les bêtises habituelles sur BD et enfance, etc. J’ai craqué à la minute 23.

  • Arte : « la corruption fait le lit » de Boko Haram, selon le reporter Xavier Muntz
    https://fr.news.yahoo.com/arte-corruption-fait-lit-boko-haram-selon-reporter-112521800.html

    Le reporter de guerre Xavier Muntz, dont Arte diffuse mardi soir une enquête documentaire sur les origines du groupe Boko Haram au nord-est du Nigeria, juge que « la corruption a fait le lit » de l’ultra-violence islamiste.

    Auteur du documentaire « Encerclés par l’Etat islamique » réalisé en Irak et primé par le Prix Bayeux 2015, Xavier Muntz, 42 ans, est parti cette fois au Nigeria où sévit Boko Haram.
    . . .
    Xavier Muntz, qui a tourné 28 jours au Nigeria, a également recueilli les témoignages de civils rescapés des attaques de Boko Haram, issus des camps de Maiduguri où survivent plus d’un million de déplacés, gardés par l’armée.

    Il s’est entretenu avec des responsables communautaires, et recueilli l’expertise d’observateurs locaux et internationaux en Allemagne, en France et en Angleterre.

    Quand Boko Haram attaque un village, l’armée prévenue n’intervient généralement pas, ajoute-t-il, « jugeant que ce sont des affaires de musulmans », ajoute-t-il.

    D’autant que « les soldats se plaignent de ne pas être payés, et surtout de ne pas être réapprovisionnés en munitions », rapporte-t-il. Beaucoup tremblent, « le chargeur vide ».

    L’armée nigériane exsangue, est parmi les premières victimes des détournements de fonds siphonnés des dizaines d’années durant.

  • Tempête dans le microcosme.
    Le post est un peu pour moi tant le sujet sur la représentation de la violence et le mépris du public est récurrent.

    "Le photographe Ammar Abd Rabbo et le choix du public de Bayeux
    Pourquoi je n’ai pas apprécié le prix du public !" http://blogs.mediapart.fr/blog/michel-puech/131014/le-photographe-ammar-abd-rabbo-et-le-choix-du-public-de-bayeux

    Michel Puech : Prix Bayeux-Calvados : les journalistes interpellés par le public, ou les experts contre le vulgaire. http://blogs.mediapart.fr/blog/michel-puech/131014/prix-bayeux-calvados-les-journalistes-interpelles-par-le-public

    Dans les deux tribunes manque la voix de ce public, de ces motivations et du rôle de médiateur et de pédagogue de la profession.

    Mais la polémique est intéressante par ce qu’elle révèle des relations de la profession avec son public, de sa relation à l’information et de la transformation de l’image de presse dans un marché qui glisse vers un marché de l"art".
    Avec l’interrogation centrale et fluctuante qui est celle de la représentation de la violence et sa destination.

    http://www.crlc.paris-sorbonne.fr/pdf_revue/revue2/Spectacle1.pdf
    "les sujets tragiques sont élevés et cruels (atroces) : édits royaux (jussa Regum), carnages, actes de désespoir (desperationes), pendaisons, exils, pertes de parentsproches (orbitates), parricides, incestes, incendies, batailles, aveuglements,
    larmes, gémissements, cris plaintifs (conquestiones
    ), enterrements, éloges funèbres (epitaphia) et chants de deuil (epicedia).
    La représentation tragique doit éviter de mettre sous les yeux des spectateurs la violence extrême. Ce refus n’est pas lié à des motivations morales, mais à la méfiance envers la réalisation scénique, qui présente des risques de trahison et de dérapage."

    Voire l’argumentation de la manipulation par DAESH (mais envers quel public on ne nous dira rien) qui passe sous silence celle des acteurs occidentaux. Là aussi l’indignation est sélective.

    "La violence scénique n’a pas seulement préoccupé la théorie du théâtre, elle a nourri un questionnement esthétique récurrent.
    Le plaisir qui naît de la médiation mimétique n’est rien à côté du saisissement que provoque l’horreur dans sa vérité la plus immédiate. Le paradoxe de Phrynichos : sujet impossible et matière idéale
    Pourquoi ce succès de la violence ? Essentiellement parce que, vraie ou feinte, elle est susceptible de provoquer les réactions les plus fortes, si fortes même qu’elles en deviennent ambivalentes, susceptibles de se renverser en leur contraire, ce qui les rend d’autant plus intéressantes"

    Ce succès de la violence interroge sur une représentation brute de celle-ci et l’absence de toute explication et de toute contextualisation qui est directement la responsabilité du photographe et de ses diffuseurs.

    "Surenchère : la violence appelle la violence,dans une inflation sans fin car le public en redemande. La tragédie risque donc de céder à une surenchère de spectacles toujours plus frappants.
    La caractéristique essentielle de la violence contemporaine est sans
    doute la modification du rapport que les sociétés « avancées » d’aujourd’hui entretiennent avec elle : un
    rapport essentiellement médiatisé.
    Nous n’avons plus de contact avec le corps souffrant et saignant,
    mais un rapport qui passe avant tout par l’image."

    Ammar Abd Rabbo : "Nous l’avons vu malheureusement avec nos confrères enlevés et ceux exécutés récemment. Après l’horrible mise en scène et l’exécution de James Foley". Et quelques lignes plus loin un rappel aux victimes syriennes.

    Quelle représentation de cette violence est permise et quelle est interdite ?
    Position que l’on peut rapprocher de la tolérance sociale à la violence mais je n’ai pas trouvé de texte pertinent.

    Système de représentation de la violence : « Comme le souligne Michel Deutsch : "Aujourd’hui, la représentation (dans le triple sens de déléguer, de placer devant, de rendre présent à nouveau…) est en crise. Donc, que je le veuille ou non, je suis condamné à travailler cette crise de la représentation." Si l’on considère que la problématique esthétique de la représentation consiste à penser "la représentation comme régime de pensée de l’art, de ce qu’il peut montrer, de la façon dont il peut le montrer et du pouvoir d’intelligibilité qu’il peut donner à cette monstration." Ce qui est en jeu, c’est l’effondrement de l’image du monde. Tant dans ses pouvoirs d’imitation et dans sa dimension réflexive, que dans ses pouvoirs d’exposition. » http://theses.univ-lyon2.fr/documents/getpart.php?id=lyon2.2007.hamidi-kim_b&part=136571

    Ammar Abd Rabbo : Le jour même, les professionnels du jury international avaient choisi de distinguer le travail sobre et esthétique d’un photographe... Ou l’esthétique contre l’authenticité.
    Les nouveaux chemins de l’authenticité photographique http://culturevisuelle.org/icones/2965

    "Il paraît difficile de nier un tel constat. La poésie n’est pas le journalisme, et l’art n’est pas la photographie." http://culturevisuelle.org/icones/2648
    Esthétisation du photojournalisme http://culturevisuelle.org/icones/2648

    La rectitude photojournalistique. http://etudesphotographiques.revues.org/3123

    "J’ai retenu une chose de la pensée scientifique dans mon éducation tardive. Celle-ci se forge et se renforce si elle va voir ce qui se passe dans les marges, s’y confronte, ouvre et accepte le débat, la contestation et la remise en question." http://blogs.mediapart.fr/blog/vpadja/010212/lettre-ouverte-partie-iv-partie-iv-les-experts-de-la-republique-et-l

    Parallèle avec les musiques savantes "La séparation populaire/savant, à haute teneur élitiste, est surtout héritée d’une séparation de deux mondes, celui « d’en bas » et celui « d’en haut »" Guillaume Kosmicki. (Conférence donnée pour la Cité de la Musique dans le cadre des « Leçons magistrales » http://guillaume-kosmicki.org/pdf/musiquespopulaires&musiquessavantes.pdf

    #photojournalisme #violence #représentation #élitisme public

  • Bayeux : le boa constrictor en fuite retrouvé...derrière un meuble
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/un-boa-constrictor-se-balade-en-toute-liberte-dans-les-rues-de-bayeux-08-

    Soulagement pour les habitants de Bayeux. Le boa constrictor, en liberté depuis jeudi dernier a été retrouvé ce samedi par la police, rapporte le quotidien Ouest France.
    Le reptile a été retrouvé derrière un meuble de salon par son propriétaire à son domicile. Depuis plusieurs jours, le serpent de 1,70 mètres de long était l’objet d’intenses recherches, mobilisant les pompiers et la gendarmerie.
    Le propriétaire de l’animal avait en effet alerté de la disparition du boa jeudi en début d’après-midi. Laurent Villerez, commandant de la compagnie de Bayeux, détaillait alors à nos confrères de La Manche libre : « Nous avons mobilisé 15 gendarmes. La police municipale et des pompiers s’y sont ajoutés. Nous avons mené nos recherches jusqu’à 20 heures. (...) Nos personnels ont été sensibilisés et invités à bien observer les sous-bois et les canalisations. »

  • Il brode une tapisserie de Bayeux version Star Wars de 9 mètres de long : golem13
    http://golem13.fr/aled-lewis-the-coruscant-tapestry

    La célèbre broderie de la Tapisserie de Bayeux, décrit les faits relatifs à la conquête normande de l’Angleterre en 1066. Elle détaille les événements clés de cette conquête, notamment la bataille d’Hastings. Ici, l’illustrateur et designer londonien Aled Lewis présente cette vraie broderie impressionnante de l’histoire de Star Wars (épisodes I à VI). Cette pièce brodée à la main de 9 mètres de long est exposée à la Galerie 1988 de Los Angeles et est proposée à la vente au prix de 20.000 dollars. De plus bel effet si vous possedez un château ou une demeure à la décoration médiévale....

    #Art-Design
    #Star-Wars

  • Les références visuelles à la Tapisserie de Bayeux dans la culture populaire (Déjà vu)
    http://culturevisuelle.org/dejavu/1068

    Il y a un siècle exactement, la commémoration du millénaire de la Normandie a donné lieu à d’importantes fêtes officielles, notamment à Rouen durant le mois de juin 1911. Plusieurs affiches et cartes postales représentant de redoutables drakkars remplis de farouches Vikings furent alors éditées. (...) Source : Déjà vu