city:bobo

  • Il y a quelques mois, une conversation sur Seenthis a conduit les participants au fil à s’échanger ce qu’ils pensaient être les bonnes suggestions de lectures de bandes dessinées, les trucs à ne pas rater, les livres d’exception.
    Cette conversation, en me propulsant d’une certaine manière trente ans en arrière, m’a attristé à un point difficilement descriptible (un peu comme si une conversation à vingt sur la musique avait conduit à réécrire le palmarès hebdomadaire de nrj).
    Ne sachant même pas par où commencer une réponse ici, j’ai décidé de me désinscrire de Seenthis, pensant que je n’avais sans doute pas grand-chose à y faire : puissant et nécessaire organe de construction politique, Seenthis m’apparaissait comme un échec culturel total, au moins dans le champ disciplinaire auquel je consacre ma vie, celui de la bande dessinée.
    Après avoir quitté les lieux pendant tout ce temps, j’ai vaqué à mes occupations, dessiné beaucoup, écrit copieusement sur les bandes dessinées (je vous en causerai peut-être), et oublié seenthis.
    Et puis j’ai décidé de revenir en commençant simplement par publier des articles que j’ai écrit pour Pré Carré , que la plupart d’entre vous ne connaissent pas, et qui pas à pas vont dessiner les contours politiques, éthiques, artistiques, d’une position, de ma position. C’est à partir de ces publications que quelque chose, pour moi, pourra commencer à être échangé sur les bandes dessinées si le cœur vous en disait. C’est la solution que j’ai trouvée pour que, d’une manière ou d’une autre, ma présence ici continue à avoir du sens. Je commence donc par l’article ci-dessous, publié dans le Pré Carré 12, qui répond très directement à la quasi totalité des suggestions de lecture et des raisons qui les motivaient, quand il fut question sur Seenthis de constituer une bibliothèque de bd :

    " La création d’une collection au Lombard appelée Petite bédéthèque des savoirs entérine un changement de paradigme du mépris pour la bande dessinée tel qu’il s’amorce déjà depuis quelques années par la multiplication de publications pédagogisantes ou documentarisantes.
    Que quelques humiliés de classe culturelle s’imaginent, et avancent, qu’on sauve la bande dessinée du regard condescendant porté sur elle par la pédagogie, par les grands sujets historiques ou sociaux, ceci ne fait qu’exposer la parfaite nullité de leur regard sur notre discipline et sa puissance propre : il y a mille fois plus à apprendre dans deux pages de Bertoyas, de Bicéphale ou de Musturi, PAR la bande elle-même comme pratique du monde sur lui, que dans l’intégralité des pensums thésards qui rougissent de fierté d’aborder des grandes questions .
    Moyens archaïques de narration, placés, toujours, dix crans au-dessous de tout plan de recherche, ils en sont le reflet timoré, désuet et lourd à l’encre, ce qui est tout-à fait, hélas logique, puisque les bandes sont invitées à l’illustrer et non à en être le cadre expérimental ou déictique.
    Ce rapport instrumentalisant aux bandes est hanté par l’objet , le faisant déborder toute la sphère discursive. Faye et bien d’autres ont pu dire dans les années 70 qu’un tel rapport à la forme atteignait vite cette aporie : il n’y aurait de roman plus moderne que de science-fiction... Mais c’est qu’on pouvait être soucieux de ce qu’une forme prise pouvait faire et changer du monde, probablement parce qu’on n’y méprisait pas le fait même d’écrire .
    Il faudrait être fou, pense-t-on à juste titre, pour consacrer sa vie à une pratique dont on a honte. Et pourtant, nos publieurs de bande dessinée la méprisent plus encore que ceux auxquels leur mode de réévaluation est censé répondre. S’il s’appliquait au cinéma, ce principe éditorial reviendrait à sanctifier le journal de vingt heures en exigeant de Kerrigan, de Maddin ou d’Ishii un bon sujet ancré . Mais c’est exactement sur des valeurs inverses que s’est bâtie l’histoire du cinéma, et c’est devant Fellini ou Tarkovski que les documentaristes ont eu tant de peine à exister ; c’est seulement parce qu’ils accordent un supplément de puissance à leur discipline que Epstein, Franju, Le Tacon, Massart, Ruiz, Pelechian, ou Lucien Castaing-Taylor et Verena Paravel apparaissent là où les autres documentaristes sont minorés.
    S’imaginer qu’on sauve (comme si elles devaient l’être) les bandes par l’Histoire, le social, la pédagogie, « les grands sujets », c’est croire que ce qui sauve la peinture du XXe siècle c’est le réalisme socialiste ou que le meilleur de la littérature du XXe, c’est Maurice Druon.

    Il y aurait là un vaste sujet possible de travail sur les malentendus entretenus par les acteurs de notre scène eux-mêmes, encore plus bêtes, bornés, aveugles à la beauté et à la force de la bande dessinée que ceux qui n’en lisent pas. Il suffit de se souvenir avec quels livres, les brandissant comme des emblèmes de leur jugement, s’est photographiée une ribambelle d’auteurs blessés dans je ne sais quelle représentation de leur amour-propre pour répondre à Finkielkraut  ; celui-ci ne leur en demandait pas tant quand il cracha publiquement ce jour-là sur une de ces milles petites choses dont il ignore tout, la bande dessinée. Nous avons eu le droit dans ces selfies vengeurs à tout ce qu’on pourrait imaginer de plus convenu comme petite bédéthèque des savoirs avant l’heure, inventaire mou, centriste, prof, cucul, honorable et diplômé, de bandes dessinées censément exemplaires.

    Pour défaire l’affirmation de la merdicité de la peinture et de son manque d’ampleur, vous gifleriez votre adversaire avec Bouguereau ou avec Sigmar Polke ? Vous hésiteriez une demi-seconde ? Et pourtant, ce jour-là, tous nos auteurs avaient sorti leur Bouguereau pour convaincre de la noblesse des beaux sujets. Sans doute parce qu’ils ignorent eux-mêmes l’existence, dans les bandes, de nos Polke.
    –--------
    références : Une bd pour Finkie :
    https://www.actualitte.com/article/bd-manga-comics/une-bd-pour-finkie-fluide-glacial-refait-l-039-education-du-philosophe/49036

    la sinistre PBS : http://www.lelombard.com/bdtk

    aimer, traquer, trouver : https://www.du9.org/dossier/angouleme-2019

    il y a dix ans : https://www.le-terrier.net/bibliographie

    #bande_dessinée #culture #petite_bourgeoisie_de_la_gauche_culturelle

    • Seenthis m’apparaissait comme un échec culturel total, au moins dans le champ disciplinaire auquel je consacre ma vie, celui de la bande dessinée.

      Ça c’est du « statement » comme on dit à l’ONU. Fichtre !

      Alors bonne arrivée [à nouveau] comme on dit à Ouaga (mais aussi à Bobo-Dioulasso), je me réjouis de te relire en espérant ne pas être - par mes choix culturels souvent très ringards, je reconnais à l’aise - à l’origine de ton prochain re-départ.

      J’espère aussi que tu sauras profiter de la belle et puissante intelligence collective qui sévit en ces lieux pour les thématiques qui ne te sont pas familières.

    • Et donc faisons des liens pour contextualiser :
      https://seenthis.net/messages/739053

      Pour continuer l’analogie, je ne mettrais pas toute cette liste sur NRJ : clairement certaines seraient plutôt sur FIP ou France Culture. Ce qu’on peut parfois critiquer aussi bien sûr, mais pour d’autres raisons que NRJ.
      Et en ce qui me concerne, je ne passe pas ma vie à écouter uniquement que de la musique bruitiste, expérimentale. Ça m’arrive quand même plus souvent d’écouter Mingus, Erykah Badu, Anouar Brahem ou pas mal de rap. Ce sont des choix de vie…

      Et allons plus en détail : certaines comme pour Fred et quelques autres, sont dans votre propre bibliographie du Terrier !
      https://www.le-terrier.net/bibliographie/fred.htm

      Alors il y a un peu de mauvaise foi dans le lot. :)
      (Et un peu de mépris aussi, en tout cas lorsque c’est formulé comme ça à l’écrit. Il faudrait en discuter à l’oral en plus.)

      #bande_dessinée #bd

    • @rastapopoulos pour le supposé mépris, on en reparlera dans 30 ans, quand la quasi intégralité des conversations, critiques, commentaires, études, qu’elles soient laudatives ou pas, bienveillantes ou pas, auront perdu ce mépris substantiel pour ma discipline et la façon pateline, ascendante, papamaman, sociocharcutière, de la tenir dans les instruments d’optique culturelle. Tous ceux qui parlent des bandes, à un moment ou à un autre, s’en excusent, parasitent la conversation de paralogismes culturels la subordonnant à autre chose, qu’il s’agisse de son histoire, de sa puissance à produire des mondes, des singularités de ses productions etc.
      Cette inversion tordue de l’axe de la condescendance, par exemple, est supposée m’édifier dans la belle histoire parfaitement hors-sujet de Aude, pur artifice rhétorique de bullshitage traditionnel, conte déconnecté de tout ce que l’article de Pré Carré pouvait dire de spécifique sur une guerre de position, storytelling pas du tout mais alors pas du tout petit-prof-bien-dans-son-éthique, celle de Guillaume Trouillard bossant honnêtement, si sincèrement et avec son bon coeur pour cette saloperie terminale que sont les Cahiers dessinés. Oh le vilain lldemars qui condescend grave. Ah ? Franchement, c’est ça, le sujet ? Je ne ferai même pas semblant de discuter de toutes ces conneries avec quelqu’un d’autre que Guillaume lui-même quand l’occasion se présentera.
      Franchement, on reparlera du mépris et de sa polarité si évidente, si évidemment distribuée, semble-t-il, quand, précisément, des entreprises comme celles des Cahiers dessinés et de la Petite Bédéthèque (mot pathétique, dévoré de refoulement, trahissant le mépris de soi de tous ceux qui font des bandes dessinées sans parvenir à les considérer elles-mêmes comme des livres) cesseront d’incarner un état adulte, accompli, noble, des bandes.
      Je considère que le fond invisible, non-dit, imperceptible à la majorité des intervenants de cette conversation qui m’avait fait fuir ici même, est précisément un mépris qui s’ignore (je n’imagine évidemment pas que tout le monde ici regarde les bds comme une paralittérature gentiment débile, hein, je parle de mouvements de fonds bien plus sournois que ça !) de la bande dessinée dans les plus grandes largeurs. Et c’est bien parce qu’il s’ignore, ce mépris, que ma position était si compliquée, et que je ne voyais même pas comment l’aborder ici (ou ailleurs, mais ici c’était plus douloureux).
      Je doute que la publication de quelques articles aille bousculer grand-chose d’un siècle de malentendus entretenus, mais je veux, par exemple, me rendre la vie possible sur Seenthis en signifiant ce à quoi je ne répondrai plus jamais à propos de bandes dessinées (très notamment les paraboles méritocratiques sur les humbles dessinateurs au service du Bien pour Tous de Aude et ses innombrables semblables ; les demandes de modestie de cette farine accompagnent toute vie de dessinateur de bd du jour où il dessine sa première planche jusqu’à sa mort. Fais pas l’artiste, coco, c’est la bédé, reste à ta place quand même, fais nous des beaux dessins et la ramène pas trop avec tes aspirations supérieures ). Et si au passage j’arrivais à rendre sensibles quelques aspects du traitement général critique paresseux réservé aux bandes, de ce manque constant d’exigences éditoriales et critiques dû à un problème fondamental de considération pour elles, hé bien je serais content.
      Voilà voilà. Bon.
      quand à la biblio du Terrier, elle a dix ans, elle est née dans un certain contexte et l’intro me semble assez claire sur ses objectifs très ciblés (ce qui explique l’absence de choses qui seraient évidentes à un lecteur déjà bien équipé, historiquement notamment). De ça aussi, de la demande elle-même comme de la façon de considérer certaines évidences de la réponse, il faudrait beaucoup dire (de n’importe quelle autre discipline ayant été soumise à la même demande, toute réponse aurait été précédée de mille précautions pour encadrer un minimum le dialogue. La bd, pas besoin, on s’en fout, allez hop, y’a pas besoin. C’est la bd, quoi ! et la bd, c’est la bd !)
      Quand à Nrj, c’est l’incarnation pour moi de l’esprit de palmarès et de tout ce que ça nous dit de rapport au monde, à une société, à l’idée statistique qu’on s’en fait etc. Manque effectivement à cette comparaison la conscience de classe culturelle de France Culture et les dégâts qui en résultent sur l’ouverture aux productions artistiques des marges (celles qui exigent un regard de marge, une attention de marge, pas celles qui sont destinées à pimenter exotiquement la construction culturelle du moment et mobilisent les mêmes outils de mesure que le reste. On se contentera d’y ajouter la petite étiquette « mauvais genres », sans autre soucis de ce que ça pourrait vouloir ne pas dire).

    • Je perçois la colère, la tristesse et la rancoeur. Dommage que cela t’amène à confondre ignorance et mauvaise foi, ou encore connaissance et autorité.
      #on_ne_convainc_pas_les_gens_en_les_engueulant
      Mais je suis content de ce retour vu que tes seens m’ont souvent permis de découvrir des mondes et pensées inconnu.e.s de moi jusqu’alors.

      Suske_qui_lit_tout_2semaines_plus_tard

    • @suske quand je suis en colère, je n’essaie de convaincre de rien d’autre que ma colère. Je pense que je t’en ai bien convaincu.
      Quand à l’ignorance avancée ici, je ne vois pas très bien comment prendre cette hypothèse au sérieux dans un cadre comme celui dont je parle : une série de conseils de lecture. Des conseils, donc. Depuis l’ignorance ? Ok. Cool. Et précisément, à part dans le cas où on ne suppose aucune espèce de connaissance à acquérir parce que le domaine est supposé léger léger léger, quand donne-t-on des conseils depuis l’ignorance ?
      Ce n’est pas avec de la mauvaise foi (notion qui apparait où, d’ailleurs, dans ce que je dis ?) que je confonds (tu le dis) l’ignorance, mais avec une subtile variété chromatique du mépris de classe culturelle dans un cas ou de subordination d’une pratique artistique à des objets supposés supérieurs à elle dans l’autre.
      Je ne fais pas appel à une autorité (inconstituable devant les exigences d’une matière en perpétuel mouvement) mais à une position (stratégique, spéculative, interrogative), à chercher, à constituer.
      Et ce que je dis, donc, c’est qu’une série de textes me permettront pas à pas de présenter la mienne (pas qu’ils établissent un quelconque modèle !). Pas forcément pour convaincre de la rejoindre ou d’y acquiescer. Juste, de la présenter.

    • Tu as raison, « mauvaise foi » était mal choisi. C’était une tournure pour mettre en balance une approche probablement légère avec une approche pointue. Passons à la suite :-). Je découvre ici des pans entiers de vie, d’arts et d’engagements que je ne connais que trop peu. Et je suis souvent assoiffé d’élargir mon cadre de références.

  • Le Burkina Faso n’est pas un pays de COBAYES : NON aux Moustiques Génétiquement Modifiés
    https://secure.avaaz.org/fr/petition/Madame_la_directrice_de_lAgence_Nationale_de_Biosecurite_Burkina_Faso_pays_integre_nest_pas_un_pays_de_COBAYES_NON_aux_M/?launch

    Des œufs de moustiques génétiquement modifiés ont été importés avec l’accord de l’Agence Nationale de Biosécurité au Burkina Faso dans le cadre du projet Target Malaria. Ces œufs sont confinés au laboratoire de l’Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS) à Bobo Dioulasso. L’élevage est en cours pour atteindre 10.000 moustiques mâles stériles génétiquement modifiés. Un premier lâcher dans la nature est prévu dans les mois à venir.
    Mais, de nombreuses questions restent sans réponse quant aux risques potentiels sur la santé humaine et animale ainsi que sur l’environnement

  • Ma vie professionnelle
    Dans tout son ennui gris
    Fait un retour remarqué dans mes rêves

    Dans mon rêve
    Je porte
    Un pantalon de flanelle !

    Mon inconscient
    Serait-il
    De droite ?

    Le premier rayon de soleil
    Sur le haut de la maison d’en face
    Comme sur la ligne de crête du Mont-Lozère

    Petit déjeuner
    Avec une vieille galette
    P. Motian / J.-F. Jenny-Clark / C. Brackeen

    Paul Motian
    Jean-François Jenny-Clark
    Charles Brackeen

    Est-il possible
    Que je n’ai plus entendu ce disque
    Depuis les Arts Déco ?

    En tout cas, à l’écouter ce matin
    C’est comme si je buvais mon café
    Avenue Daumesnil !

    La chambre de Zoé
    En matière de rangement
    Un Everest !

    Dans un placard
    De vieux pantalons, trop petits
    J’ai maigri, je parviens à les enfiler !

    Ai-je vraiment porté
    De tels pantalons ? Phil ne s’habille pas
    Il met des vêtements
    (L.L.de Mars)

    Je pensais retourner voir un peu le journal
    Ce qui fait la une : une lanceuse de poids
    Française gagne le bronze !

    Continuer
    De regarder
    Ailleurs

    Le rangement de la chambre de Zoé
    Est une telle montagne que j’ai procrastiné
    En pliant le linge, avec joie !

    Le rangement de la chambre de Zoé
    Est une telle montagne que j’ai procrastiné
    En nettoyant les toilettes du bas, avec joie !

    Le rangement de la chambre de Zoé
    Est une telle montagne que j’ai procrastiné
    J’ai commencé un chantier de bricolage !

    Sister Amoxiciline
    D’après la prescription, toi et moi
    C’est fini mercredi !

    Attentat au Burkina Faso :
    Au moins un Français tué

    Un Français ? alors, c’est grave

    Une enquête antiterroriste ouverte à Paris
    J’en déduis que les Burkinabés
    N’ont ni police ni enquêteurs

    J’attends le jour où une enquête antiterroriste
    Sera ouverte à Bobo-Dioulasso pour un attentat à Paris
    Ayant fait une victime originaire de Ouagadougou

    Mort de 64 enfants dans un hôpital indien
    Les autorités indiennes accusées
    D’" apathie criminelle « 

    Plus de 300 personnes emportées
    Par un glissement de terrain
    En Sierra Leone

    L’attaque de Charlottesville
    Qualifiée de » terrorisme « 
    Par le ministère de la justice américain

    Tout s’organise, tout s’arrange
    J’ai même trouvé un endroit
    Pour ranger le nouvel aspirateur

    Inondations meurtrières
    En Inde, au Népal
    Et au Bangladesh

    Mais. Dans l’entourage d’Emmanuel Macron,
    On précise que la crise nord-coréenne
    Est suivie de » très près " par le président

    Le petit tas des chaussettes orphelines
    Au fil des années, est devenue montagne :
    Opération dernière chance : douze paires réunifiées !

    Pudiquement
    Je vais taire à Zoé le sort
    Des cinquante orphelines (recyclage)

    Ma petite marche du jour plein Sud
    Je tourne autour des anciens ateliers Gaveau
    Rendez Gaveau aux musicos. Une bonne idée

    Les rues sont désertes
    Les maisons fermées
    Si peu de bruit. Août

    Je me demande si je ne croiserais pas
    Davantage de sangliers sur le chemin de Besses
    Que de personnes dans les rues de la ville. Août

    Aujourd’hui j’ai fait ce que je devais faire
    Depuis longtemps, sécuriser la prise de courant
    De mon respirateur. Refuser l’aléatoire ? Vieillir ?

    Bricoleur du dimanche
    Tous les jours de la semaine
    Poète le soir, pas tous les soirs

    La fenêtre ouverte sur la nuit
    Éclairage public en panne, on s’y croirait
    Mais bruits de la ville, manquent les sangliers

    Un seul coup de téléphone, mon vieux copain
    Pierre, ostéopathe, lumbago, un seul mail, une amie
    J’ai dit Bonjour à un passant aujourd’hui, un ours

    #mon_oiseau_bleu

  • Semences OGM : l’américain Monsanto échoue au Burkina Faso et quitte le pays | Le360 Afrique
    http://afrique.le360.ma/autres-pays/economie/2016/10/10/6350-semences-ogm-lamericain-monsanto-echoue-au-burkina-faso-et-quitte

    C’est peut-être l’épilogue de l’histoire de la firme américaine en Afrique de l’Ouest. En effet, Monsanto, la société qui voulait convertir les cotonculteurs burkinabè aux Organismes génétiquement modifiés (OGM) « a décidé de suspendre ses activités au Burkina Faso » affirme l’un de ses collaborateurs qui a envoyé un courrier électronique à ses contacts. Doulaye Traoré, le Bobolais, était jusqu’ici le représentant de Monsanto en Afrique de l’Ouest. Le spécialiste des #pesticides et #OGM qui vient d’être racheté par l’Allemand Bayer ne maintient que les activités liées aux aspects réglementaires, notamment les tests en cours sur le maïs transgénique, menés en collaboration avec l’Institut de recherche agricole, l’Inera burkinabè.

    #Burkina_Faso #coton #flop

    • #bonne_nouvelle et n’oubliez pas de revoir Noir coton

      Documentaire « Noir Coton » - FilmsDocumentaires.com
      http://www.filmsdocumentaires.com/films/1290-noir-coton

      Noir Coton est un voyage dans la région cotonnière du Burkina Faso. Au gré des rencontres avec paysans, agronomes, syndicalistes, représentants du monde agricole, le film expose les enjeux d’une agriculture axées sur l’exportation et l’articulation avec la souveraineté alimentaire du pays.
      Privatisation, OGM, culture bio, agro-écologie, relocalisation de la production industrielle, indépendance alimentaire…
      « Nous devons accepter de vivre africain c’est la seule façon de vivre libre et de vivre digne. » - Thomas Sankara - ancien Président du Burkina Faso
      « Julien Després et Jérôme Polidor explorent l’histoire de l’« or blanc » sur le continent noir à partir du XIXe siècle. Grâce à des témoignages bien choisis, ils en expliquent les enjeux économiques, sociaux et culturels. Documenté et porté par de belles prises de vues, le documentaire se termine par la présentation de pratiques agricoles de rechange. » - Le Monde diplomatique
      Bonus (DVD) : 4 films - 47 mn - 2010

    • Burkina Faso : Monsanto plie bagage

      Dans un e-mail envoyé à ses amis et collaborateurs le 23 septembre, Doulaye Traoré (photo), le représentant de Monsanto en Afrique de l’Ouest, basé à Bobo-Dioulasso, annonce que la firme américaine spécialisée dans les pesticides et les OGM « a décidé de suspendre ses activités au Burkina Faso », exception faite « de celles relatives aux aspects réglementaires » – comme les tests en cours sur le maïs transgénique, réalisés avec des chercheurs de l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (Inera).


      http://www.jeuneafrique.com/mag/361768/economie/burkina-faso-monsanto-plie-bagage

  • Caravane ouest-africaine sur l’eau, la terre, les semences
    http://www.farmlandgrab.org/post/view/25845-caravane-ouest-africaine-sur-l-eau-la-terre-les-semences


    Mes pensées vous accompagnent

    Du 3 au 20 mars 2016, une « #Caravane pour la #terre,l’#eau et les #semences » sillonne l’#Afrique_de_l’Ouest, pour faire entendre la voix des paysans de toute la sous-région, mis à mal par des politiques agricoles qui privilégient l’agrobusiness, l’agriculture industrielle, au détriment des exploitations familiales. Ce sont pourtant ces dernières qui nourrissent les populations, et non pas les plantations kilométriques d’huile de palme, d’anacarde ou d’hévéa.

    Cette caravane, qui regroupe des représentants des communautés paysannes de tous les pays de la CEDEAO, veut sensibiliser les population et attirer l’attention des autorités nationales et sous-régionales sur les dangers que représentent, pour des milliers de paysans, l’accaparement de leurs terres, de l’eau, ainsi que de leurs semences, par des consortiums, sociétés privées et autres « alliances » et multinationales, parties à l’assaut du continent africain, et qui font main basse sur ses ressources naturelles.

    Le lancement de la caravane a eu lieu à la fin de la semaine dernière à Ouagadougou, avec la participation de représentants de plusieurs pays de la sous-région – Togo, Bénin, Niger, Nigeria - qui l’ont rejointe. Dans la capitale burkinabé, puis à Hounde et à Bobo-Dioulasso, des témoignages, des débats et des activités sont prévues, sur les OGM, les semences paysannes, l’agroécologie, ainsi que sur les lois très préoccupantes en train de se mettre en place au niveau de la sous-région. La caravane fera ensuite cap sur le Mali – Sikasso, Bamako, Kayes – pour arriver au Sénégal le 14 mars, à Tambacounda, puis à Dakar le 16 mars, avec remise, le 18 mars, du Livret Vert de la Convergence sur les droits à l’eau et à la terre aux autorités de la CEDEAO.

    #foncier #agriculture

  • Les #OGM : Une chance ou un piège pour le #Burkina_Faso ?

    Le Burkina Faso est l’un des seuls pays d’Afrique à cultiver des organismes génétiquement modifiés. Depuis 2007, le coton Bt Bollgard II de l’entreprise américaine Monsanto a été introduit dans les cultures burkinabè et représente aujourd’hui près de 70% de la production cotonnière du pays. Qu’est-ce que cette technologie a apporté aux petits paysans ? Quels sont les bénéfices et les dangers de la culture des OGM pour le Burkina Faso, premier producteur de coton d’Afrique ? Que cherche Monsanto en investissant sa technologie de pointe dans les champs d’un pays qui figure parmi les plus pauvres du monde ?

    Cette série de reportages a été réalisée dans le cadre de l’opération « En quête d’ailleurs » : Mondialisation, les petits paysans en péril.

    http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/vacarme/7059890-les-ogm-une-chance-ou-un-piege-pour-le-burkina-faso-20-09-2015.html
    #agriculture #coton

    Audio en 5 épisodes :

    La ruée vers l’or blanc

    Boho Kari est un village à quelques dizaines de kilomètres de Bobo Dioulasso, au cœur de la principale région cotonnière du Burkina Faso. Là-bas, des agriculteurs viennent de recevoir le prix du meilleur groupement de producteurs de coton, décerné par la #Sofitex. Ils cultivent des semences OGM depuis 5 ans et vantent les mérites de cette technologie qui leur évite de nombreux traitements insecticides. Seul le prix du sac, trente fois plus cher que celui des #semences conventionnelles, les fait grimacer. « Nous avons besoin des OGM, soutient François Traoré, ancien président de l’Union des producteurs de coton du Burkina, ce sont eux qui nous aideront à atteindre notre #souveraineté_alimentaire ».

    http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/vacarme/7042200-vacarme-du-14-09-2015.html

    Les déçus du miracle

    Le Burkina compte 350’000 chefs d’exploitations cotonnières. Selon Karim Traoré, président de l’Union des producteurs de coton, ce sont 5 à 6 millions de personnes qui vivent directement ou indirectement du coton dans le pays. Le tiers de la population. L’introduction en 2008 du « #Bollgard_II », le coton transgénique de #Monsanto, a boosté la production et fait grimper la quantité de surfaces ensemencées. Mais certains agriculteurs regrettent aujourd’hui d’avoir choisi les OGM et renoncent à la culture du coton. D’autant que la fibre obtenue est plus courte qu’avant et a perdu de sa valeur sur le marché mondial.

    http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/vacarme/7045320-vacarme-du-15-09-2015.html

    L’Afrique selon #Monsanto

    Thierry Bernes-Lasserre, directeur général de Monsanto au Burkina Faso, a installé ses quartiers à Bobo Dioulasso, au cœur de la région cotonnière. Depuis 7 ans, depuis que le coton OGM a fait son apparition dans les cultures du pays, les surfaces plantées en
    « Bollgard II » n’ont cessé d’augmenter. Mais cette année, les sociétés cotonnières ont modéré leur enthousiasme. « La fibre de ce coton est trop courte, nous perdons de l’argent sur le marché mondial », explique Ali Compaoré, secrétaire à l’information de l’Association interprofessionnelle du coton. Dans l’attente d’une solution technique, les sociétés ont donc décidé de diminuer progressivement les surfaces plantées en OGM et de demander des indemnités à Monsanto.

    http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/vacarme/7049074-vacarme-du-16-09-2015.html

    OGM, dégage !

    Le 23 mai 2015, une marche mondiale contre Monsanto était organisée dans quelque 400 villes d’une quarantaine de pays. Ouagadougou y participait pour la première fois. Depuis que Blaise Compaoré, le président tout-puissant du Burkina Faso pendant plus de 20 ans et grand défenseur des OGM, a été chassé par son peuple en octobre 2014, les langues se délient timidement dans la société civile. Autour de la #COPAGEN, Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain, des citoyens s’engagent pour remettre en question la politique d’encouragement du coton OGM.

    http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/vacarme/7051979-vacarme-du-17-09-2015.html

    Made in Burkina

    Le docteur Edgar Traoré est chercheur en génétique et amélioration des plantes. Son doctorat, il l’a obtenu grâce à la fondation Bill et Melinda Gates qui a financé ses études à l’université d’Accra, au Ghana. Aujourd’hui, il contribue au développement du prochain organisme génétiquement modifié promis au Burkina Faso : le niébé Bt. Ce haricot traditionnel est la principale source de protéines de l’alimentation locale. Les Burkinabè sont-ils prêts à voir des OGM dans leur assiette ?

    http://www.rts.ch/la-1ere/programmes/vacarme/7055109-vacarme-du-18-09-2015.html
    #mondialisation #ressources_pédagogiques
    cc @odilon

  • Vivre de l’agriculture dans la #ville africaine. Pour une #géographie des arrangements entre acteurs à Bobo-Dioulasso
    Ophélie Robineau, lauréate du Grand prix de thèse sur la ville
    http://www.sad.inra.fr/Toutes-les-actualites/Ophelie-Robineau-laureate-du-Grand-prix-de-these-sur-la-ville

    Ophélie Robineau, doctorante à l’UMR Innovation (Inra Sad, Montpellier), vient d’obtenir le Grand Prix de la thèse sur la ville 2014 pour sa thèse « Vivre de l’agriculture dans la ville africaine. Pour une géographie des arrangements entre acteurs à Bobo-Dioulasso ». Elle a été co-dirigée par Lucette Laurens (UM3), Christophe Soulard (Inra) et Patrick Dugué (Cirad). Ce résultat est une première pour une thèse portant sur l’agriculture urbaine, un thème aujourd’hui reconnu par les urbanistes.

    Dans la thèse qu’elle a soutenue en décembre 2013, Ophélie Robineau montre l’importance des arrangements entre différents acteurs pour maintenir les activités agricoles à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso). Face à l’accélération de l’urbanisation, l’agriculture peine à se maintenir en ville. Pourtant certaines formes d’agriculture subsistent, c’est le cas par exemple de l’élevage de porcs ou du maraîchage. Un maintien qui semble être conditionné, au-delà du soutien politique, par des arrangements formels ou informels, tacites ou explicites, entres différents acteurs, publics ou non. Des interactions entre acteurs à prendre en compte dans la planification urbaine.

    http://www.sad.inra.fr/Nos-recherches/Agriculture-urbaine/L-agriculture-urbaine-dans-la-ville-africaine/%28key%29/3

    L’agriculture urbaine dans les pays du Sud est un phénomène remarquable dans toutes les grandes villes, et est devenue un levier d’action pour les politiques de développement humain et de lutte contre la pauvreté en ville. Selon la FAO, en Afrique subsaharienne, où l’urbanisation s’accélère alors que le secteur industriel se développe peu, 40 % des ménages urbains ont des activités agricoles en ville. Dans un contexte où les opportunités d’emploi sont rares, la pratique de l’agriculture dans la ville permet de générer des revenus pour les familles et de subvenir à leurs besoins alimentaires. Bobo-Dioulasso, deuxième ville du Burkina Faso, est souvent qualifiée de « ville agricole » de par le nombre d’activités agricoles qui y sont pratiquées et le fait que ses industries fonctionnent à partir de produits agricoles (usines de traitement du coton, huileries et savonneries, brasseries). Dans cette ville où les dynamiques agricoles semblent être ancrées et où l’expansion urbaine est flagrante, comment les évolutions de la ville et de l’agriculture s’articulent-elles et interagissent-elles ? Comment et à quelles conditions les activités agricoles parviennent-elles à se maintenir malgré le faible appui institutionnel et à s’adapter aux contraintes urbaines telles que la pression foncière et les réglementations urbaines ?

    La thèse en archive ouverte, c’est pat ici
    http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00917958

    #agriculture_urbaine #élevage #maraîchage #urbanisme

  • Burkina Faso : Au secours du ciné Guimbi
    http://www.swissinfo.ch/fre/culture/Au_secours_du_cine_Guimbi.html?cid=35056986

    Un mur décrépi laisse dépasser le sommet d’un grand écran de béton, seul vestige, avec la cabine de projection en ruines, du Guimbi, cinéma en plein air fermé en 2003 à Bobo Dioulasso. Au moins le terrain est-il resté vierge, contrairement aux trois autres cinémas de la ville transformés en magasin de motos, entrepôt ou église évangélique.

    #Burkina_Faso #cinéma #Guimbi