city:brasilia

  • Brésil : Bolsonaro secoué par l’affaire de l’« Aerococa », après la découverte de 39 kg de cocaïne dans un avion officiel
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/26/bresil-bolsonaro-secoue-par-l-affaire-de-l-aerococa-apres-la-decouverte-de-3


    Jair Bolsonaro marche sur la base aérienne de Brasilia, pour se rendre au Japon à la réunion du G20, le 25 juin.
    HANDOUT / REUTERS

    Mercredi, en Espagne, la garde civile a découvert une valise remplie de 39 kg de cocaïne dans l’avion de réserve qui devançait l’appareil du président brésilien Jair Bolsonaro.

    Ce ne devait être qu’une pause technique, une brève escale avant que l’avion de réserve qui devançait l’appareil officiel du président brésilien, Jair Bolsonaro, reprenne sa route pour Osaka, au Japon, où est organisée la réunion du G20. Mais rien ne s’est passé comme prévu.
    Ce mercredi 26 juin, à Séville, en Espagne, la garde civile découvre, lors d’un banal contrôle douanier à l’aéroport San Paul, une valise remplie de 39 kg de cocaïne, emballés dans trente-sept paquets… Son propriétaire présumé, l’un des quelque vingt militaires des forces aériennes brésiliennes qui voyageaient à bord, n’avait même pas pris soin de camoufler les briques de poudre sous des vêtements.

  • Quand la déforestation transforme l’Amazonie en baril de poudre - La Libre
    https://www.lalibre.be/actu/planete/quand-la-deforestation-transforme-l-amazonie-en-baril-de-poudre-5cbfe92f9978

    D’après l’ONG Imazon, la déforestation en Amazonie a augmenté de 54% en janvier 2019 - premier mois de présidence de M. Bolsonaro - par rapport à janvier 2018, et l’Etat du Para concentre à lui seul 37% des aires dévastées. Le territoire Arara, où vivent environ 300 indigènes sur 274.010 hectares, soit une surface équivalente à environ 264.000 terrains de football, est censé être inviolable depuis qu’il a été officiellement délimité par le gouvernement, en 1991. « Bolsonaro a empoisonné l’esprit du peuple, beaucoup de gens pensent qu’il va nous prendre nos terres, mais nous n’allons pas le laisser faire », souligne Tatji Arara, vêtu d’un simple bermuda et d’un maillot de Flamengo, le club de football le plus populaire du Brésil. « Si les extractions illégales de bois continuent, nos guerriers prendront leurs arcs et leurs flèches, il pourrait y avoir des morts », prévient-il. Dans une lettre adressée en février au parquet fédéral, les Arara ont affirmé que les anciens de la tribu envisageaient de « se faire justice eux-mêmes », évoquant même un rituel ancestral consistant à fabriquer une sorte de flûte « avec le crâne des envahisseurs ». A Brasilia, des centaines d’indigènes devaient se retrouver de mercredi à vendredi pour défendre devant les centres du pouvoir leur droit à la terre, comme chaque année.

    #Amazonie #Brésil #déforestation

  • Brésil : les fantômes du nazisme hantent le gouvernement de Bolsonaro
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/14/les-fantomes-du-nazisme-hantent-le-bresil-de-bolsonaro_5423173_3210.html

    A l’heure où des membres du gouvernement brésilien ne cachent pas un alignement idéologique avec le nationalisme des années 1930, un article évoque la protection accordée à d’anciens nazis par le père de l’actuel ministre des affaires étrangères.

    Les opposants au gouvernement de Jair Bolsonaro parlent d’une « dynastie du mal », les autres s’offusquent qu’on exhume les péchés d’un père pour attaquer le fils. Reste la gêne, au lendemain de la publication de l’article du quotidien Folha de Sao Paulo, mardi 12 février, révélant qu’Henrique Araujo, père du ministre brésilien des affaires étrangères Ernesto Araujo, a contribué à empêcher l’extradition du criminel nazi Gustav Franz Wagner dans les années 1970 à l’époque de la dictature militaire (1964-1985).

    L’ancien sous-commandant du camp d’extermination de Sobibor en Pologne était, à l’instar de divers ex-SS, parvenu à fuir l’Europe, trouvant refuge au Brésil après un passage par la Syrie. Devenu gardien d’une propriété dans l’Etat de Sao Paulo, celui dont le sadisme et la brutalité lui valurent le surnom de « la bête », tentait alors d’y faire oublier son passé.

    Né à Vienne en 1911, Gustav Wagner adhère au parti nazi à vingt ans et s’illustre tout d’abord, en 1940, pour sa participation au génocide des malades mentaux dans le centre de mise à mort de Hartheim en Autriche. Loué dans les rangs SS pour son efficacité et son expertise dans l’usage criminel du monoxyde de carbone il est, deux ans plus tard, affecté au camp de Sobibor où, bras droit de Franz Stangl, il est chargé du tri des déportés, destinés tantôt à la chambre à gaz tantôt au travail forcé.

    Décrit comme une brute prompte à fouetter les prisonniers sans raison il aurait, entre autres barbaries, frappé à mort deux détenus qui ne parlaient pas allemand, sous prétexte qu’ils n’obéissaient pas à ses ordres, tiré une balle dans la tête du jeune Abraham âgé d’une quinzaine d’années, sous les yeux de ses frères, car l’adolescent s’était montré incapable de se lever de sa paillasse, et abattu un nouveau-né dans les bras de sa mère.

    Démasqué par le chasseur de nazis Simon Wiesenthal

    La scène a été immortalisée dans le film Les Rescapés de Sobibor, de Jack Golf, sorti en 1987, qui relate également la mutinerie de 1943 et la fuite de près de 300 détenus, dont une centaine seront repris. A Sobibor, partie intégrante de l’« opération Reinhard » – l’extermination systématique des juifs de Pologne – quelque 250 000 personnes ont été assassinées.

    Le bourreau de Sobibor est démasqué en 1978 par le chasseur de nazis Simon Wiesenthal, qui assure au journaliste de Jornal do Brasil Mario Chimanovitch avoir reconnu Gustav Wagner sur la photo d’une fête tenue à l’hôtel Tyll, à Itatiaia dans l’Etat de Rio de Janeiro pour célébrer l’anniversaire d’Hitler. Onze ans après l’extradition de son compère Franz Stangl, en 1967, qui s’était aussi réfugié au Brésil, Wagner, affolé à l’idée d’être rattrapé par le Mossad, les services secrets israéliens, se rend de lui-même à la police brésilienne.

    Les demandes d’extradition formulées alors par Israël, la Pologne, l’Autriche sont déclinées une à une par le procureur général de l’époque : Henrique Araujo. Le père du ministre de Jair Bolsonaro récuse la demande de l’Etat hébreu, arguant que celui-ci n’existait pas au moment des crimes. Pour la Pologne et l’Autriche, il retient la prescription des faits d’homicide (vingt ans), qu’il se garde de qualifier de crime contre l’humanité.

    Ce dernier argument ne vaut pas « en théorie », écrit-il pour la demande formulée par l’Allemagne qui, en 1967, avait déjà réclamé l’arrestation du nazi. Mais Henrique Araujo exige davantage de preuves dans un dossier épais d’un millier de pages. Un an plus tard les juges de la Cour suprême appelés à se prononcer refusent l’extradition. Le 3 octobre 1980, Gustav Wagner est retrouvé mort, un couteau planté dans la poitrine. On parle de suicide.

    Failles mémorielles

    Henrique Araujo, connu pour son appui à la censure, a eu un rôle-clé mais pas définitif dans la protection du criminel. « S’il a manqué de sensibilité et de volonté, son analyse est techniquement correcte vu les lois de l’époque », constate Bruno Leal professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Brasilia.
    Serge Klarsfeld, interrogé par téléphone, rappelle aussi qu’« à l’époque en Amérique latine, dans les dictatures comme dans les démocraties, les demandes étaient la plupart du temps refusées ». L’historien et avocat de la cause des déportés avait, de fait, réclamé en vain sous la présidence du socialiste Salvador Allende l’extradition de Walter Rauff du Chili.

    Il n’empêche. « Les régimes militaires en Amérique latine ont fait preuve de complaisance avec les crimes nazis. Ce n’est pas un mystère. Mais à une époque où le Brésil semble perdre la mémoire, il n’est pas inutile de le rappeler », note Géraldine Schwarz, auteure de Les Amnésiques (éd. Flammarion, 2017), livre fondé sur l’histoire de sa famille, qui souligne les failles mémorielles de l’époque nazie dans lesquelles s’engouffre l’extrême droite.
    Le rafraîchissement des esprits est d’autant plus salutaire que « le discours de membres de l’actuel gouvernement laisse poindre un alignement idéologique avec certaines idées sombres des années 1930 », souligne l’historien Michel Gherman.

    La Folha de Sao Paulo rappelle à ce titre les écrits du ministre des affaires étrangères en 2017, qualifiant le régime nazi, le national-socialisme, « de gauche » tout en faisant l’éloge du « sentiment national authentique » qu’il contenait.

    Jair Bolsonaro est encore plus explicite. En 2012 lors de l’émission de télévision « CQC Sem Saída », sorte de jeu de la vérité, l’actuel chef de l’Etat, alors député, avait confié (après avoir qualifié la dictature militaire d’« excellente » et confessé sans honte avoir frappé sa femme) considérer Hitler comme « un grand stratège ». Dans une partie coupée lors de la diffusion mais encore visible sur Youtube, il compare la Shoah au « génocide » provoqué par les détournements de fonds dédiés à la santé, tout en laissant entendre que les juifs seraient, pendant la guerre, morts de faim et de froid.

  • A Brasilia, le garde-à-vous s’invite dans des #écoles
    https://www.la-croix.com/Monde/Ameriques/A-Brasilia-garde-vous-sinvite-ecoles-2019-04-07-1201014011

    Le collège 03 de Sobradinho, en banlieue de Brasilia, est pourtant un établissement public. Mais il fait partie des quatre écoles de la capitale choisies par le tout nouveau gouverneur de Brasilia, en fonction depuis le 1er janvier, pour mener une expérience pilote d’« #école_militarisée ». Une vingtaine d’hommes de la #police #militaire – équivalent de notre gendarmerie – font désormais régner l’ordre et la sécurité dans les locaux.

    #Brésil #extrême_droite

  • Brésil : une juge interdit la commémoration du coup d’Etat militaire de 1964 voulue par Bolsonaro
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/03/29/bresil-une-juge-interdit-la-commemoration-du-coup-d-etat-militaire-de-1964-v


    Un régiment de Sao Paulo a déjà célébré cet anniversaire.
    Andre Penner / AP

    Elle estime que cette initiative est « incompatible » avec la Constitution. Ce coup d’Etat avait installé une dictature militaire de 21 ans.

    Le gouvernement de Jair Bolsonaro se voit interdit de célébrer le 55e anniversaire du coup d’Etat militaire de 1964. La juge de Brasilia, Ivani Silva da Luz, a estimé vendredi 29 mars que la commémoration prévue dimanche et proposée par le président brésilien lui-même, « n’est pas compatible avec le processus de reconstruction démocratique » promue par la Constitution de 1988 et que les dates commémoratives officielles doivent être approuvées par le Congrès.

    « Après des années de luttes politico-idéologiques, de résistance démocratique et de reconquête de l’Etat de droit, qui ont abouti à la promulgation de la Constitution fédérale de 1998, il est attendu de la concorde, de la sérénité et de l’équilibre de la part des institutions », a écrit la magistrate dans sa décision.

    #on_en_est_là !

  • Venezuela : articles du Monde sur les événements du week-end.
    (notez que dans les deux premiers « factuels », l’incendie des camions provoqué par les cocktails Molotov n’est pas même mentionné alors qu’il saute aux yeux sur la photo d’ouverture qui laisse même penser à un pillage en règle…)

    Aux frontières du Venezuela, scènes de confusion et de violences
    25/02, 15h28-15h35
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/25/aux-frontieres-du-venezuela-scenes-de-confusion-et-de-violences_5428069_3210


    A 15 km au nord [du pont international Simon Bolívar], un camion d’aide humanitaire a été bloqué puis vidé sur le pont Francisco-de-Paula-Santander, qui relie la Colombie et le Venezuela.
    FERNANDO VERGARA / AP

    Des centaines de Vénézuéliens se sont mobilisés ce week-end aux frontières brésilienne et colombienne, mais les camions d’aide humanitaire sont restés bloqués par les forces de sécurité. Les anti-Maduro attendent, eux, qu’une directive d’action soit donnée.
    […]
    Il s’agit des fameux colectivos (« collectifs ») mis en place par Hugo Chavez et développés par Nicolas Maduro. Ces groupes de civils armés ont fait régner la terreur pendant plusieurs heures, samedi, à la frontière avec la Colombie. Mais il n’y a pas eu de mort.

    Les services migratoires colombiens ont par ailleurs confirmé, dimanche, que 156 membres des forces armées vénézuéliennes avaient déserté en quarante-huit heures. Une victoire à relativiser pour l’opposition, alors que les forces de sécurité vénézuéliennes comptent plus de 350 000 membres.

    Note : El Nacional (d’opposition) n’a mentionné nulle part l’intervention de collectivos, mais parle d’affrontements avec la police et la garde nationale (bien présentes sur les photos).

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    Escalade de violence aux frontières du Venezuela
    25/02, 17h57 (intégralité de l’article accompagnant une vidéo)
    https://www.lemonde.fr/international/video/2019/02/25/escalade-de-violence-aux-frontieres-du-venezuela_5428134_3210.html

    Depuis le samedi 23 février, la situation est toujours tendue aux frontières vénézuéliennes. Les violences ont fait au moins quatre morts et plus de 300 blessés.

    De l’aide humanitaire bloquée aux frontières vénézuéliennes : la situation dure depuis plusieurs jours et samedi 23 février la situation s’est tendue. Le président autoproclamé, Juan Guaido, avait donné au président officiel, Nicolas Maduro, jusqu’à cette date pour laisser entrer au Venezuela des camions de vivres et de médicaments. Refus catégorique du président en place. Les partisans de Guaido ont ainsi été violemment repoussés par les forces de sécurité, toujours fidèles à Nicolas Maduro.

    Gaz lacrymogènes, incendies, jets de projectiles, barricades… les violences ont fait au moins quatre morts et plus de 300 blessés, selon l’ONU. Du côté des forces de sécurité, les désertions se sont malgré tout multipliées. Face à une dangereuse escalade, Juan Guaido a demandé à la communauté internationale de considérer « toutes les options » pour résoudre la crise qui touche le pays.

    • Devant l’échec manifeste de l’effondrement du gouvernement Maduro que le buzz pré-23F laissait espérer, les appuis internationaux de Guaidó prennent un peu de marge…

      Après les bravades, le Brésil tente de calmer le jeu au Venezuela
      25/02, 11h21
      https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/25/apres-les-bravades-le-bresil-tente-de-calmer-le-jeu-au-venezuela_5427950_321


      Le vice-président brésilien Hamilton Mourao, à Brasilia le 21 février 2019.
      SERGIO LIMA / AFP

      La présidence brésilienne appelé la « communauté internationale » à reconnaître massivement le président autoproclamé du Venezuela, Juan Guaido.

      Après les violents heurts du samedi 23 février, le président brésilien, Jair Bolsonaro, a fait l’effort d’écrire un Tweet en espagnol pour soutenir les Vénézuéliens, qui se sont battus parfois au prix de leur vie afin de déstabiliser un Nicolas Maduro basculant chaque jour un peu plus dans l’autoritarisme. « Courage à nos frères vénézuéliens. Dieu est aux commandes », a déclaré le leader de l’extrême droite brésilienne.
      […]
      De la part du chef d’Etat brésilien comme de son ministre des affaires étrangères, Ernesto Araujo, habituellement prompt aux envolées belliqueuses envers le Venezuela de Maduro, ce ton diplomatique détonne.

      Marquant l’embarras du président brésilien, le propos atteste du changement de position du pays face à une crise à l’issue incertaine. Hier prêt à jouer les protagonistes alliés à « 100 % » avec les Etats-Unis pour en finir avec un chavisme honni, le géant d’Amérique

      #paywall

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      Venezuela : même s’il est anti-Maduro, le « groupe de Lima » ne veut pas d’usage de la force
      25/02, 22h12, mis à jour 26/92, 06h54
      https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/25/venezuela-les-etats-unis-soutiennent-guaido-a-100-et-n-ecartent-aucune-optio


      Le président autoproclamé du Venezuela, Juan Guaido, accompagné du président guatémaltèque, Jimmy Morales, du président colombien, Ivan Duque, et du président panaméen, Juan Carlos Varela, lors d’une réunion du groupe de Lima, en Colombie, lundi 25 février 2019.
      Martin Mejia / AP

      Cette alliance de quatorze Etats a répété que « la transition vers la démocratie doit être menée pacifiquement » et regretté la « grave situation humanitaire ».

      Le groupe de Lima, cette alliance de quatorze Etats majoritairement hostiles au président chaviste , a plaidé, lundi 25 février, pour une transition démocratique au Venezuela. Insistant sur la « grave situation humanitaire » dans le pays, ses membres ont cependant écarté l’usage de la force envisagé par Washington, allié de l’opposant Juan Guaido.

      Les Etats qui composent cette alliance ont ainsi réitéré :
      « leur conviction que la transition vers la démocratie doit être menée par les Vénézuéliens eux-mêmes pacifiquement, dans le cadre de la Constitution et du droit international, et soutenue par des moyens politiques et diplomatiques, sans usage de la force ».

    • Deux tribunes, datées du 26/03
      (également d’un côté, également de l’autre,…)

      Venezuela : « Le régime de Maduro se targuait d’agir au nom du peuple, aujourd’hui il le laisse mourir »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/02/26/venezuela-le-regime-de-maduro-se-targuait-d-agir-au-nom-du-peuple-aujourd-hu

      Alors que le gouvernement vénézuélien bloque l’arrivée de l’aide humanitaire et face à une tragédie de dimension internationale, les pays voisins du Venezuela et les puissances occidentales « ont été contraints de réagir », soulignent deux universitaires et une journaliste, dans une tribune au « Monde ».

      Fini le déni, c’est peut-être la chance pour un peuple de renaître demain. L’aide humanitaire, dernier épisode en date de la crise vénézuélienne, agit comme un puissant révélateur sur la nature du projet chaviste, dont Nicolas Maduro est l’héritier. En refusant à sa population son libre accès, l’Etat vénézuélien montre jusqu’où il peut aller dans la course à la fatalité.

      #paywall

      ===================

      Venezuela : « Pourquoi ces ultimatums typiques des époques impériales ? »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/02/26/venezuela-pourquoi-ces-ultimatums-typiques-des-epoques-imperiales_5428317_32

      Selon Boaventura de Sousa Santos, figure du Forum social mondial, le Venezuela est à la veille d’une intervention militaire américaine appuyée par l’Europe, alors même que les démocrates de ce pays réclament une solution négociée.

      Ce qui se passe au Venezuela est une tragédie annoncée, qui va entraîner la mort de beaucoup d’innocents. Le pays est à la veille d’une intervention militaire étrangère et le bain de sang pourrait atteindre des proportions dramatiques. Celui qui l’affirme sait de quoi il parle : c’est le plus connu des leaders de l’opposition à Nicolas Maduro, Henrique Capriles. Il assure que le président fantoche Juan Guaidó est en train de faire des Vénézuéliens de la « chair à canon ». Il sait qu’Hugo Chávez [président de 1999 à 2013] avait pris très au sérieux le précédent Salvador Allende [renversé par un coup d’Etat soutenu par les Etats-Unis en 1973] au Chili, et qu’il avait armé la population civile.

      Les milices, bien sûr, peuvent être désarmées, mais cela ne se fera pas sans résistance. Capriles sait aussi que malgré l’immense souffrance à laquelle est soumis le pays par le mélange des fautes politiques internes et des pressions externes, notamment l’embargo (condamné par l’ONU), un sentiment d’orgueil nationaliste reste chevillé au corps du peuple vénézuélien, qui n’acceptera pas d’intervention étrangère.

  • Au Brésil, l’affaire qui embarrasse Jair Bolsonaro et inquiète son entourage
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/02/20/au-bresil-l-affaire-qui-embarrasse-jair-bolsonaro-et-inquiete-son-entourage_


    Jair Bolsonaro et Gustavo Bebianno, alors nouveau secrétaire général de la présidence brésilienne, à Brasilia, le 2 janvier.
    ADRIANO MACHADO / REUTERS

    Le secrétaire général de la présidence, accusé d’avoir eu recours à des candidats fantômes quand il était à la tête du parti au pouvoir, a été destitué par le chef de l’Etat.

    Quelques heures après avoir été sèchement démis de ses fonctions de secrétaire général de la présidence de Jair Bolsonaro à la suite de soupçons de détournements de fonds, Gustavo Bebianno a pris soin, mardi 19 février, d’ôter de son profil Instagram la photo le montrant aux côtés du chef d’Etat brésilien, son « capitaine » auquel il promettait soutien et fidélité.

    A la place, l’éconduit a placé sur le réseau social un cliché un peu flou le montrant une mitraillette à la main. Ce message de l’ex-président du Parti social libéral (PSL), dénué de toute subtilité, semble confirmer le propos qu’il aurait, selon les médias brésiliens, lâché à ses proches avant sa démission fracassante : « Si je tombe, Bolsonaro tombe avec moi. »

    En vingt-quatre heures, Brasilia a pris des allures de telenovela où se mêlent haine, vengeance et trahison. Une affaire d’Etat qui vient déstabiliser le chef de l’extrême droite, ancien capitaine d’infanterie, moins de deux mois après sa prise de fonctions à la présidence.
    Au coeur de l’affaire, un scandale qui implique le PSL, la formation de Jair Bolsonaro, révélé par le quotidien Folha de Sao Paulo, le 4 février. Le recours à des candidats fantômes aurait permis au parti de toucher des subventions de plusieurs centaines de milliers de reais lors de la campagne de 2018. L’affaire, embarrassante, s’ajoute au discrédit lié à une enquête sur de possibles détournements de fonds et de blanchiment d’argent impliquant l’aîné des Bolsonaro, le sénateur Flavio.

    Après avoir nié toute malversation, Gustavo Bebianno avait assuré que de crise il n’y avait point. Et que Jair Bolsonaro lui maintenait sa confiance. « Nous nous sommes parlé trois fois aujourd’hui », avait-il assuré au quotidien O Globo. Jusqu’à ce que Carlos Bolsonaro, le deuxième fils du président, exaspéré par les propos de M. Bebianno, publie sur les réseaux sociaux l’extrait d’une conversation avec son père où celui-ci affirme qu’il ne s’est pas entretenu avec Bebianno. Le président donne raison à son fils.
    Quelques jours plus tard, M. Bebianno est démis sans ménagement.

    #paywall

  • Era Umha vez Brasilia
    https://www.nova-cinema.org/prog/2019/170-a-fabrica-de-nada/pedro-pinho-terratreme/article/era-umha-vez-brasilia

    Adirley Queirós, 2017, BR, DCP, VO ST ANG, 99’

    Réalisé en l’An 0 P.C. (Post-Coup d’État), ce documentaire repose sur un scénario de série Z futuriste. En 1959, l’agent intergalactique WA14 reçoit une mission : aller sur la planète Terre et tuer le président de la république, Juscelino Kubitschek, le jour de l’inauguration de Brasilia. Mais son vaisseau spatial atterrit à Ceilândia, la plus grande ville satellite de Brasilia et capitale de ses prisons. Seule Andreia, la reine de l’après-guerre, peut aider à réunir une armée capable de tuer les monstres qui occupent désormais le Congrès national… Ces deux solitaires n’aiment pas parler, mais discutent sans s’arrêter de sujets surréalistes. Décors dépouillés, terrain vague intersidéral, dialogues improbables, acteurs amateurs costumés avec des chambres à (...)

  • Bolsonaro s’attaque aux fonctionnaires de gauche et aux populations indigènes
    https://www.bastamag.net/Bolsonaro-s-attaque-aux-fonctionnaires-de-gauche-et-aux-populations-indige

    Le 1er janvier, le nouveau président du Brésil Jair Bolsonaro a officiellement été investi lors d’une cérémonie au Planalto, le palais présidentiel, à Brasilia. Tout juste en poste, il a immédiatement décrété des mesures qui s’attaquent directement aux populations indigènes et aux droits des travailleurs. Le président d’extrême droite a ainsi décidé de transférer la compétence de la démarcation des terres indigènes au ministère de l’Agriculture. Cette démarcation était auparavant du ressort d’un organisme (...)

    En bref

    / #Droites_extrêmes, #Politique, #Amériques, #Droits_fondamentaux

  • [Éloge de Jair Bolsonaro...] De Brasilia à Wiesbaden : La revanche des peuples… Par Guillaume Berlat - Les Crises ( ce site créé par d’Olivier Berruyer, et très régulièrement cité sur seenthis)
    https://archive.is/FHhL3

    Jamais un candidat n’a été pilonné grâce à un tel tir de barrage par la presse de la bienpensance internationale – celle qui s’autorise à définir le bien et le mal – dans les semaines ayant précédé le premier tour d’une élection présidentielle, mais surtout le second au Brésil. Grâce à sa boule de cristal et à son de clairvoyance, elle voit déjà « l’extrême droite au pouvoir, un illusionniste sans scrupule »5. Jair Messias Bolsonaro, puisque c’est de lui dont il s’agit est traité de tous les qualificatifs les plus injurieux : « populiste », fachiste », « sexiste », « homophobe », « raciste », de Donald Trump version tropicale, de « fasciste aux portes du pouvoir », « Jair Bolsonaro ou la haine de la démocratie », de « petit frère sud-américain de Donald Trump »6 … En voilà un qui est habillé pour l’hiver. Mais, rien n’y fait ! Lors du second tour des élections présidentielles du 28 octobre 2018, il l’emporte avec 55% des suffrages

  • Brazil new President will open Amazon indigenous reserves to mining and farming

    Indigenous People Bolsonaro has vowed that no more indigenous reserves will be demarcated and existing reserves will be opened up to mining, raising the alarm among indigenous leaders. “We are in a state of alert,” said Beto Marubo, an indigenous leader from the Javari Valley reserve.

    Dinamam Tuxá, the executive coordinator of the Indigenous People of Brazil Liaison, said indigenous people did not want mining and farming on their reserves, which are some of the best protected areas in the Amazon. “He does not respect the indigenous peoples’ traditions” he said.

    The Amazon and the environment Bolsonaro campaigned on a pledge to combine Brazil’s environment ministry with the agriculture ministry – under control of allies from the agribusiness lobby. He has attacked environmental agencies for running a “fines industry” and argued for simplifying environmental licences for development projects. His chief of staff, Onyx Lorenzoni, and other allies have challenged global warming science.

    “He intends that Amazon stays Brazilian and the source of our progress and our riches,” said Ribeiro Souto in an interview. Ferreira has also said Bolsonaro wants to restart discussions over controversial hydroelectric dams in the Amazon, which were stalled over environmental concerns.

    Bolsonaro’s announcement last week that he would no longer seek to withdraw Brazil from the Paris climate agreement has done little to assuage environmentalists’ fears.

    http://www.whitewolfpack.com/2018/10/brazil-new-president-will-open-amazon.html
    #réserves #Amazonie #Brésil #extractivisme #mines #agriculture #forêt #déforestation (probablement pour amener ENFIN la #modernité et le #progrès, n’est-ce pas ?) #aires_protégées #peuples_autochtones #barrages_hydroélectriques

    • Un leader paysan assassiné dans l’Amazonie brésilienne

      Le leader paysan, #Aluisio_Samper, dit #Alenquer, a été assassiné jeudi après-midi 11 octobre 2018 chez lui, à #Castelo_de_Sonhos, une ville située le long de la route BR-163 qui relie le nord de l’État de #Mato_Grosso, la principale région productrice de #soja du Brésil, aux deux fleuves Tapajós et Amazone.

      Il défendait des paysans qui s’accrochaient à des lopins de terre qu’ils cultivaient pour survivre, alors que le gouvernement les avaient inclues dans un projet de #réforme_agraire et allait les attribuer à des associations de gros producteurs.


      https://reporterre.net/Un-leader-paysan-assassine-dans-l-Amazonie-bresilienne
      #assassinat #terres #meurtre

    • As Brazil’s Far Right Leader Threatens the Amazon, One Tribe Pushes Back

      “Where there is indigenous land,” newly elected President Jair Bolsonaro has said, “there is wealth underneath it.”

      The Times traveled hundreds of miles into the Brazilian Amazon, staying with a tribe in the #Munduruku Indigenous Territory as it struggled with the shrinking rain forest.

      The miners had to go.

      Their bulldozers, dredges and high-pressure hoses tore into miles of land along the river, polluting the water, poisoning the fish and threatening the way life had been lived in this stretch of the Amazon for thousands of years.

      So one morning in March, leaders of the Munduruku tribe readied their bows and arrows, stashed a bit of food into plastic bags and crammed inside four boats to drive the miners away.

      “It has been decided,” said Maria Leusa Kabá, one of the women in the tribe who helped lead the revolt.

      https://www.nytimes.com/2018/11/10/world/americas/brazil-indigenous-mining-bolsonaro.html

    • Indigenous People, the First Victims of Brazil’s New Far-Right Government

      “We have already been decimated and subjected, and we have been victims of the integrationist policy of governments and the national state,” said indigenous leaders, as they rejected the new Brazilian government’s proposals and measures focusing on indigenous peoples.

      In an open letter to President Jair Bolsonaro, leaders of the Aruak, Baniwa and Apurinã peoples, who live in the watersheds of the Negro and Purus rivers in Brazil’s northwestern Amazon jungle region, protested against the decree that now puts indigenous lands under the Ministry of Agriculture, which manages interests that run counter to those of native peoples.

      Indigenous people are likely to present the strongest resistance to the offensive of Brazil’s new far-right government, which took office on Jan. 1 and whose first measures roll back progress made over the past three decades in favor of the 305 indigenous peoples registered in this country.

      Native peoples are protected by article 231 of the Brazilian constitution, in force since 1988, which guarantees them “original rights over the lands they traditionally occupy,” in addition to recognising their “social organisation, customs, languages, beliefs and traditions.”

      To this are added international regulations ratified by the country, such as Convention 169 on Indigenous and Tribal Peoples of the International Labor Organisation, which defends indigenous rights, such as the right to prior, free and informed consultation in relation to mining or other projects that affect their communities.

      It was indigenous people who mounted the stiffest resistance to the construction of hydroelectric dams on large rivers in the Amazon rainforest, especially Belo Monte, built on the Xingu River between 2011 and 2016 and whose turbines are expected to be completed this year.

      Transferring the responsibility of identifying and demarcating indigenous reservations from the National Indigenous Foundation (Funai) to the Ministry of Agriculture will hinder the demarcation of new areas and endanger existing ones.

      There will be a review of the demarcations of Indigenous Lands carried out over the past 10 years, announced Luiz Nabhan García, the ministry’s new secretary of land affairs, who is now responsible for the issue.

      García is the leader of the Democratic Ruralist Union, a collective of landowners, especially cattle ranchers, involved in frequent and violent conflicts over land.

      Bolsonaro himself has already announced the intention to review Raposa Serra do Sol, an Indigenous Land legalised in 2005, amid legal battles brought to an end by a 2009 Supreme Court ruling, which recognised the validity of the demarcation.

      This indigenous territory covers 17,474 square kilometers and is home to some 20,000 members of five different native groups in the northern state of Roraima, on the border with Guyana and Venezuela.

      In Brazil there are currently 486 Indigenous Lands whose demarcation process is complete, and 235 awaiting demarcation, including 118 in the identification phase, 43 already identified and 74 “declared”.

      “The political leaders talk, but revising the Indigenous Lands would require a constitutional amendment or proof that there has been fraud or wrongdoing in the identification and demarcation process, which is not apparently frequent,” said Adriana Ramos, director of the Socio-environmental Institute, a highly respected non-governmental organisation involved in indigenous and environmental issues.

      “The first decisions taken by the government have already brought setbacks, with the weakening of the indigenous affairs office and its responsibilities. The Ministry of Health also announced changes in the policy toward the indigenous population, without presenting proposals, threatening to worsen an already bad situation,” she told IPS from Brasilia.

      “The process of land demarcation, which was already very slow in previous governments, is going to be even slower now,” and the worst thing is that the declarations against rights “operate as a trigger for violations that aggravate conflicts, generating insecurity among indigenous peoples,” warned Ramos.

      In the first few days of the new year, and of the Bolsonaro administration, loggers already invaded the Indigenous Land of the Arara people, near Belo Monte, posing a risk of armed clashes, she said.

      The indigenous Guaraní people, the second largest indigenous group in the country, after the Tikuna, who live in the north, are the most vulnerable to the situation, especially their communities in the central-eastern state of Mato Grosso do Sul.

      They are fighting for the demarcation of several lands and the expansion of too-small areas that are already demarcated, and dozens of their leaders have been murdered in that struggle, while they endure increasingly precarious living conditions that threaten their very survival.

      “The grave situation is getting worse under the new government. They are strangling us by dividing Funai and handing the demarcation process to the Ministry of Agriculture, led by ruralists – the number one enemies of indigenous people,” said Inaye Gomes Lopes, a young indigenous teacher who lives in the village of Ñanderu Marangatu in Mato Grosso do Sul, near the Paraguayan border.

      Funai has kept its welfare and rights defence functions but is now subordinate to the new Ministry of Women, Family and Human Rights, led by Damares Alves, a controversial lawyer and evangelical pastor.

      “We only have eight Indigenous Lands demarcated in the state and one was annulled (in December). What we have is due to the many people who have died, whose murderers have never been put in prison,” said Lopes, who teaches at a school that pays tribute in indigenous language to Marçal de Souza, a Guarani leader murdered in 1982.

      “We look for ways to resist and we look for ‘supporters’, at an international level as well. I’m worried, I don’t sleep at night,” she told IPS in a dialogue from her village, referring to the new government, whose expressions regarding indigenous people she called “an injustice to us.”

      Bolsonaro advocates “integration” of indigenous people, referring to assimilation into the mainstream “white” society – an outdated idea of the white elites.

      He complained that indigenous people continue to live “like in zoos,” occupying “15 percent of the national territory,” when, according to his data, they number less than a million people in a country of 209 million inhabitants.

      “It’s not us who have a large part of Brazil’s territory, but the big landowners, the ruralists, agribusiness and others who own more than 60 percent of the national territory,” countered the public letter from the the Aruak, Baniwa and Apurinã peoples.

      Actually, Indigenous Lands make up 13 percent of Brazilian territory, and 90 percent are located in the Amazon rainforest, the signatories of the open letter said.

      “We are not manipulated by NGOs,” they replied to another accusation which they said arose from the president’s “prejudices.”

      A worry shared by some military leaders, like the minister of the Institutional Security Cabinet, retired General Augusto Heleno Pereira, is that the inhabitants of Indigenous Lands under the influence of NGOs will declare the independence of their territories, to separate from Brazil.

      They are mainly worried about border areas and, especially, those occupied by people living on both sides of the border, such as the Yanomami, who live in Brazil and Venezuela.

      But in Ramos’ view, it is not the members of the military forming part of the Bolsonaro government, like the generals occupying five ministries, the vice presidency, and other important posts, who pose the greatest threat to indigenous rights.

      Many military officers have indigenous people among their troops and recognise that they share in the task of defending the borders, she argued.

      It is the ruralists, who want to get their hands on indigenous lands, and the leaders of evangelical churches, with their aggressive preaching, who represent the most violent threats, she said.

      The new government spells trouble for other sectors as well, such as the quilombolas (Afro-descendant communities), landless rural workers and NGOs.

      Bolsonaro announced that his administration would not give “a centimeter of land” to either indigenous communities or quilombolas, and said it would those who invade estates or other properties as “terrorists.”

      And the government has threatened to “supervise and monitor” NGOs. But “the laws are clear about their rights to organise,” as well as about the autonomy of those who do not receive financial support from the state, Ramos said.

      http://www.ipsnews.net/2019/01/indigenous-people-first-victims-brazils-new-far-right-government

  • J’ai lu l’article de médiapart posté par @aude_v et je suis assez fatigué de toujours voir l’économie comme l’alpha et l’oméga de la montée des fascismes. Crise économique qui par extension ne parle que de la "réaction" de ceux qui sont les plus touchés par elle, les classes populaires et les pauvres.
    La Suède pays sous tension ne subit de crise économique.
    Je me pose la question du Brésil ,terre de colonisation et d’esclavage,et d’une tradition de la violence politique et raciale.
    La question aussi du poids américain sur les pressions exercées.
    Le PT peut représenter une avancée mais il reste un parti réformiste de pouvoir.

    La crise politique brésilienne : histoire et perspectives d’une ‘terre en transe’
    https://journals.openedition.org/bresils/2687

    Cet article cherche à interpréter la crise politique et sociale qui sévit au Brésil aujourd’hui à la lumière de son histoire, en essayant de dépasser les analyses conjoncturelles qui sont les plus fréquentes dans la presse d’opinion. Dans cette perspective, le texte examine l’impeachment de Dilma Rousseff et le conservatisme qui se fit jour durant ce processus comme produit des structures socio-politiques et des cultures politiques qui se rencontrèrent au moment de la formation de l’État national, du passé esclavagiste du Brésil et de la construction du régime républicain avec son projet de modernisation et d’exclusion. D’un manière synthétique, j’analyse le conflit entre le pouvoir législatif et l’exécutif comme étant l’une des caractéristiques du régime républicain brésilien, les interventions de type coups d’État dans les moments de crise politico-sociale et la présence de valeurs autoritaires qui s’inscrivent dans la longue durée de l’histoire brésilienne, en terminant par un examen rapide des impasses de la conjoncture présente.

    Racismes et antiracismes au Brésil-Démocratie raciale et blanchiment.
    https://www.persee.fr/doc/homig_1142-852x_1998_num_1213_1_3168

    Opinion Hitler in Brasilia : The U.S. Evangelicals and Nazi Political Theory Behind Brazil’s President-in-waiting

    Paywall-Mix up fascist geopolitics, Pat Robertson’s LGBT hate, Bannon’s nationalism and Putin’s shills and you get Jair Bolsonaro, who’s nostalgic for the U.S.-backed dictatorship that tortured and killed thousands of leftists - and he’s about to come to power
    https://www.haaretz.com/world-news/.premium-hitler-in-brasilia-the-u-s-evangelicals-and-nazi-political-theory-

    Les évangélistes en Amérique Latine : De l’expression religieuse à la mobilisation sociale et politique transnationale
    https://journals.openedition.org/conflits/201?lang=en

    Quelles transnationalités ? La transnationalité évangéliste est tributaire d’une dynamique de relations inter-individuelles et inter-organisationnelles structurée autour de multiples rencontres, de conférences et de colloques organisés à l’échelle régionale, nationale et mondiale. Comme nous l’avons souligné précédemment, les principaux acteurs de ces réunions sont des pasteurs dont l’importance est reconnue suivant l’appréciation de la taille de leur Eglise et de l’influence de celle-ci au sein de la société. La transnationalité, dans le cadre de la diffusion des évangélistes dans les sociétés latino-américaines, a pour fondement la reproduction d’un modèle que les groupes exportateurs ont pour vocation de proposer. Ainsi, se créent des espaces et des réseaux transnationaux construits autour d’un même modèle et d’une même dynamique. Les télé-évangélistes sont un exemple frappant de cette logique qui favorise une multiplication des acteurs à travers la transnationalité. Les télé-évangélistes, les pasteurs ayant accès aux médias et aux ressources économiques que ces médias permettent de collecter, étaient jusqu’à la fin des années 70 principalement nord-américains. Désormais, Billy Graham, Jimmy Swaggart ou Pat Robertson n’ont plus le monopole de la représentation religieuse évangéliste sur le sous-continent latino-américain. En l’espace de deux décennies, s’est créée une diplomatie religieuse autochtone, habituée aux rouages politiques et sociaux des bureaucraties locales. Cette diplomatie a été formée aux Etats-Unis et possède ses propres infrastructures dont le siège, bien souvent, se trouve dans ce pays du fait des conditions économiques et fiscales particulièrement favorable

    Le monopole étatique de la violence : le Brésil face à l´héritage occidental
    https://journals.openedition.org/conflits/1883

    Michel Wieviorka (2004) raises the hypothesis that Max Weber´s formulation of the legitimate monopoly of physical violence as the foundation of Modern State, in the western societies, is exhausted. Although one can agree with this proposition, we cannot accept it in absolute terms should we consider the societies of the Extreme Occident (Rouquié, 1986) as it is the case of Brazil. This paper explores the concept according to which, in contemporary Brazil, in spite of changes as result with globalization in its different aspects, the democratic control of violence and urban crime continues to challenge present double form: on the one hand, the social control of endemic violence within civil society; and on the other hand, the control both by civil and the government of the repressive forces of the State.

    Démocratie et Etat de non-droit au Brésil : analyse et témoignage
    https://journals.openedition.org/conflits/1887?lang=en

    Traces of autoritarism remain even in the founding moments – such as the two decades following 1985 – of the Brasilian democracy. I will discuss in this essay aspects related to the constitutional guarantees and in particular civil rights and the functionning of the judiciary power and the police. I will try to spot the light on the endemic violence and on systematical violations of human rights under the democratic constitutionnal governments, and in particular since the 1990s. I will also examine the efforts made by the Brasilian government and civil society aiming at enlarging the full enjoyment of individual rights to the whole population. Finally this essay also includes my personal account on my short stay at the Brasilian federal government.

    Le monopole étatique de la violence : le Brésil face à l´héritage ...
    PDF : https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=13&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjPgsHv6aH

    La récupération du « développement » par l’oligarchie dans le Nordeste brésilien ou la modernisation agraire détournée
    https://www.persee.fr/doc/tiers_0040-7356_1991_num_32_126_4612

  • #Arco_minero del Orinoco: la crisis de la que pocos hablan en Venezuela | Planeta Futuro | EL PAÍS
    https://elpais.com/elpais/2018/09/03/planeta_futuro/1535983599_117995.html

    Desde el año 2016 una decisión del gobierno de la República Bolivariana de Venezuela ha dispuesto de la totalidad de 111.843 kilómetros cuadrados para la explotación de minerales, decisión que ha puesto en peligro la biodiversidad de la Amazonía venezolana y la vida de las comunidades indígenas de la zona. Esta área es tan grande como la extensión total de países como Cuba, Corea del Sur, Austria, República Checa o Suiza.

    Venezuela ha vivido de la explotación petrolera desde que la extracción de hidrocarburos superó, en la década de 1910, el cultivo y comercialización de café y cacao. Desde ese momento, todos los proyectos de desarrollo se han basado en la renta energética. Ahora, en un contexto de profunda crisis económica, el gobierno intenta diversificar sus políticas extractivistas, en la expectativa de recibir altos ingresos económicos a corto plazo.

    El 24 de febrero de 2016 se creó la llamada Zona de Desarrollo Estratégico Nacional Arco Minero del Orinoco (AMO), en una superficie de terreno que equivale al 12,2% del territorio nacional. Esta zona se encuentra en el margen sur del río Orinoco, la principal fuente de agua del país, donde habitan 54.686 personas indígenas, según el último censo del año 2011, y una gran biodiversidad ecológica que tras esta decisión se encuentra bajo amenaza.

    Según el decreto, el AMO busca la extracción y comercialización por parte del capital nacional, trasnacional o mixto, de los minerales de bauxita, coltán, diamantes, oro, hierro, cobre, caolín y dolomita en toda la margen sur del río Orinoco.
    […]
    En los últimos años, la minería ilegal en la zona se ha expandido y con ello, ha aumentado el flujo de personas que llegan en busca de oportunidades económicas inmediatas.

    Esto ha traído como consecuencia la acentuación de la crisis sanitaria con un repunte de enfermedades como el paludismo. En un país enfrentando una grave crisis humanitaria con una creciente escasez de medicinas, esto no es un mal menor. Ante la ausencia de medicamentos y centros asistenciales, el número de muertes a consecuencia de estas enfermedades es significativo.

    La crisis social, política y económica que afecta Venezuela es muy grave y las severas violaciones de derechos humanos que persisten en el país, merecen la atención de las organizaciones nacionales, así como de la comunidad internacional. Sin embargo, no podemos ignorar la grave situación ambiental que puede derivar de la implementación del proyecto del Arco Minero y la vulneración de los derechos fundamentales de las comunidades indígenas de la zona.

    En mayo de 2018, 24 países de América Latina y el Caribe (ALC) adoptaron el #Acuerdo_de_Escazú, que busca garantizar de manera efectiva el derecho de acceso a la información y el derecho de la población a ser consultada en asuntos que puedan afectar su calidad de vida o el derecho a gozar de un ambiente sano.

    El proceso de ratificación del instrumento se abre en septiembre de 2018, y un compromiso indiscutible con la garantía de los derechos ambientales y la protección de las personas defensoras del medio ambiente, sería la inmediata ratificación del mismo por parte de Venezuela y su efectiva implementación.

    #extractivisme #Orénoque

    • Accord régional sur l’accès à l’information, la participation publique et l’accès à la justice à propos des questions environnementales en Amérique latine et dans les Caraïbes
      https://www.cepal.org/es/acuerdodeescazu

      Texte en français (pdf)
      https://repositorio.cepal.org/bitstream/handle/11362/43648/1/S1800561_fr.pdf

      (extrait de l’avant-propos de António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies)

      L’Accord régional sur l’accès à l’information, la participation publique et l’accès à la justice à propos des questions environnementales en Amérique latine et dans les Caraïbes adopté à Escazú (Costa Rica) le 4 mars 2018 et négocié par les États avec la participation significative de la société civile et du grand public, confirme la valeur de la dimension régionale du multilatéralisme au service du développement durable. En établissant un lien entre les cadres mondiaux et nationaux, l’Accord fixe des normes régionales, favorise le renforcement des capacités, en particulier par le biais de la coopération Sud-Sud, jette les bases d’une structure institutionnelle de soutien et fournit des outils pour améliorer la formulation des politiques et la prise de décision.

      Ce traité vise avant tout à combattre l’inégalité et la discrimination et à garantir le droit de toute personne à un environnement sain et à un développement durable, en portant une attention particulière aux individus et aux groupes vulnérables et en plaçant l’égalité au cœur du développement durable.

      En cette année de commémoration du soixante-dixième
      anniversaire de la Commission économique pour l’Amérique
      latine et les Caraïbes (CEPALC) et de la Déclaration universelle des droits de l’homme, ainsi que du vingtième anniversaire de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’homme, cet Accord historique a le pouvoir de catalyser le changement structurel et de résoudre certains des principaux défis de notre époque. Il s’agit d’un outil puissant pour la prévention des conflits, la prise de décision éclairée, participative et inclusive, ainsi que pour améliorer la responsabilisation, la transparence et la bonne gouvernance.

    • Acerca de la #CEPAL | Comisión Económica para América Latina y el Caribe
      https://www.cepal.org/es/acerca

      La Comisión Económica para América Latina (CEPAL) fue establecida por la resolución 106 (VI) del Consejo Económico y Social, del 25 de febrero de 1948, y comenzó a funcionar ese mismo año. En su resolución 1984/67, del 27 de julio de 1984, el Consejo decidió que la Comisión pasara a llamarse Comisión Económica para América Latina y el Caribe.

      La CEPAL es una de las cinco comisiones regionales de las Naciones Unidas y su sede está en Santiago de Chile. Se fundó para contribuir al desarrollo económico de América Latina, coordinar las acciones encaminadas a su promoción y reforzar las relaciones económicas de los países entre sí y con las demás naciones del mundo. Posteriormente, su labor se amplió a los países del Caribe y se incorporó el objetivo de promover el desarrollo social.

      La CEPAL tiene dos sedes subregionales, una para la subregión de América Central, ubicada en México, D.F. y la otra para la subregión del Caribe, en Puerto España, que se establecieron en junio de 1951 y en diciembre de 1966, respectivamente. Además tiene oficinas nacionales en Buenos Aires, Brasilia, Montevideo y Bogotá y una oficina de enlace en Washington, D.C.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_%C3%A9conomique_pour_l%27Am%C3%A9rique_latine_et_les_Cara%C

  • Lutte contre les violences faites aux #femmes au Brésil : Un millier d’arrestations
    https://www.20minutes.fr/monde/2325423-20180825-lutte-contre-violences-faites-femmes-bresil-millier-arres

    Plus de 1.000 personnes suspectées d’avoir commis ou planifié des homicides, dont des #féminicides, et d’autres délits ont été arrêtées vendredi dans tout le Brésil, dans le cadre d’une opération nationale notamment contre les crimes visant les femmes.

    Quelque 6.600 policiers ont participé à cette opération d’ampleur dans le cadre du dispositif « Cronos » lancé en juillet, a annoncé le ministère de la Sécurité publique. En fin de journée, 1.029 adultes et 75 adolescents avaient été arrêtés et une soixantaine d’armes à feu et 150 kilos de drogue saisis dans tout le pays avec la première vague de l’opération à laquelle toutes les unités de la police civile ont participé.
    « Combattre le féminicide, ce crime lâche et inacceptable »

    Selon un décompte officiel, 14 personnes ont été arrêtées pour féminicide et 143 pour des faits de violence domestique. Pour le reste, 225 suspects ont été arrêtés pour homicide, et les autres pour trafic de drogue, détention illégale d’armes à feu ou autres délits. Les autorités n’ont pas expliqué comment il avait été possible de réaliser un tel coup de filet permettant d’arrêter autant de suspects d’homicides et féminicides en une seule journée.

    « Ce qui nous importe, c’est la protection de la vie, et surtout de combattre le féminicide, ce crime lâche et inacceptable. Tous (les crimes) le sont, mais certains sont plus graves et répugnants, surtout ceux contre les femmes », a déclaré le ministre de la Sécurité publique, Raul Jungmann, lors d’une conférence de presse à Brasilia.
    Une femme sur trois victimes de violence physique

    Le Brésil a battu en 2017 un sinistre record, avec 63.880 homicides, ou sept par heure, selon l’ONG Forum de Sécurité publique. Sur ce total, 4.539 étaient des femmes, dont 1.133 victimes de féminicide, c’est-à-dire tuées en raison de leur condition féminine.

    Une femme sur trois de plus de 16 ans au Brésil a déclaré avoir été au moins une fois victime de violence physique, verbale ou psychologique au cours de l’année écoulée, selon une étude de l’institut Datafolha publiée en 2017. D’une ampleur inhabituelle, l’opération de vendredi a été lancée à un mois et demi des élections générales pour lesquelles le thème de l’insécurité dans le pays sera central.

    • Tu as raison c’est très opportuniste et sur le nombre d’arrestation liées à la question des féminicides et violences faites aux femmes est pas aussi important qu’il est prononcé. C’est une vaste opération policière sous prétexte féministe comme c’était le cas en France en 2015 sous prétexte de terrorisme.

  • Brésil : depuis sa prison, Lula, grand favori de la présidentielle, accentue encore l’écart
    https://www.latribune.fr/economie/international/bresil-depuis-sa-prison-lula-grand-favori-de-la-presidentielle-accentue-en

    La personnalité politique préférée des Brésiliens pour l’élection présidentielle d’octobre est l’ancien président, incarcéré depuis avril et qui …

  • L’excommunication qui choque le Brésil - 2009
    http://www.liberation.fr/planete/2009/03/11/l-excommunication-qui-choque-le-bresil_544161

    Le docteur Rivaldo Mendes de Albuquerque ne parvient pas à cacher sa « tristesse ». Ce fervent catholique, qui a coutume d’aller à la messe tous les dimanches, est l’un des médecins qui ont été excommuniés jeudi dernier par l’archevêque de Recife (Etat de Pernambouc, dans le nord-est du Brésil), Mgr José Cardoso Sobrinho, pour avoir fait avorter une fillette de 9 ans violée par son beau-père. Une affaire qui révolte et abasourdit les Brésiliens. « J’ai pitié de notre archevêque parce qu’il n’a pas réussi à avoir de la miséricorde face à la souffrance de cette enfant », a déclaré le médecin. Frêle - 1, 33 mètre pour 36 kilos -, mal nourrie et anémique, la victime, dont l’identité n’a pas été révélée, portait des jumeaux. L’équipe médicale qui a procédé à l’IVG a expliqué que celle-ci était d’autant plus inévitable que la fillette risquait de succomber à la grossesse, entrée dans sa quinzième semaine. En voyant son ventre protubérant, sa mère, qui ignorait tout du comportement de son époux, a d’abord cru à un abcès vermineux…

    Verrous. Mère et fille ont quitté leur ville d’Alagoinhas, dans l’arrière-pays de Recife, et vivent dans un lieu maintenu secret.

    Le beau-père, un ouvrier agricole de 23 ans, est lui sous les verrous après avoir avoué qu’il abusait de l’enfant depuis qu’elle a 6 ans, ainsi que de sa sœur aînée de 14 ans, de surcroît handicapée. La famille est issue d’un milieu pauvre où l’avortement est particulièrement mal vu. Aidée par des activistes, sa mère a fait face aux pressions de son entourage et notamment du père biologique de la gamine, un évangéliste, qui ne voulait pas entendre parler d’IVG. Pour avoir autorisé la démarche, elle a également été excommuniée. L’IVG est toujours interdite au Brésil, sauf en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère. L’avortement était donc parfaitement légal.

    « La loi de Dieu est au-dessus de celle des hommes et la fin ne justifie pas les moyens : deux innocents sont morts », martèle Mgr Sobrinho, un ultra-conservateur qui avait tenté, l’an dernier, de faire interdire la distribution par le gouvernement de la pilule du lendemain dans le Pernambouc. L’ecclésiastique persiste et signe. Quand on lui a demandé pourquoi il n’a pas puni le beau-père, il a déclaré : « Le viol est un péché moins grave que l’avortement » … Et il a enjoint au président Lula de réviser la doctrine de l’Eglise après que ce dernier a affirmé qu’« il n’était pas possible de permettre qu’une gamine violée garde [ses enfants] d’autant qu’elle risquait de mourir ». Comme Lula, de nombreux catholiques brésiliens dénoncent l’« obscurantisme » et la « cruauté » de l’Eglise. D’autant que le Vatican, par la voix du cardinal Giovanni Battista Re, président de la commission pontificale pour l’Amérique latine, a défendu cette excommunication collective au nom du « droit à la vie ».« C’est un cas triste mais le vrai problème, c’est que les jumeaux conçus […] ne pouvaient être éliminés », a déclaré le cardinal au quotidien italien La Stampa.

    Hommage.« A partir d’aujourd’hui, je cesse d’être catholique ! » écrit une lectrice de la Folha de São Paulo, qui se dit « écœurée et indignée ». Une autre se demande pourquoi les prêtres pédophiles, eux, n’ont pas été excommuniés… La Folha accuse l’Eglise d’exercer une « pression indue alors que le domaine de l’avortement est du ressort exclusif de l’Etat ». Pour le principal journal du Brésil, qui rappelle que plus de 3 000 IVG ont été légalement réalisées dans les hôpitaux publics l’an dernier, c’est surtout la médiatisation de cet incroyable fait divers qui a poussé Mgr Sobrinho à une décision aussi radicale. « Il a encore aggravé la violence subie par la victime alors que des prêtres brésiliens pardonnent l’avortement aux femmes qui viennent le confesser », renchérit Yury Puello Orozco, de l’ONG Femmes catholiques pour le droit de décider, favorable à l’IVG. L’opinion est d’autant plus choquée que ce cas est loin d’être isolé. Selon une étude menée l’an dernier dans un hôpital de São Paulo, 76 % des victimes de sévices sexuels avaient moins de 17 ans et près de la moitié, moins de 12 ans… Ces sévices sont généralement commis par quelqu’un de leur entourage : beau-père, père, grand-père, oncle ou voisin… « Souvent, les victimes ne savent même pas que la loi autorise l’avortement en cas de viol et bien des médecins se gardent de leur en parler, par conviction ou par crainte de représailles », dénonce Orozco.

    Olimpio Moraes, le chef de l’équipe qui a procédé à l’IVG, en sait quelque chose. C’est la deuxième fois que Mgr Sobrinho l’excommunie : le prélat ne lui avait pas pardonné non plus sa défense de la pilule du lendemain. « Je ne donne pas mon avis sur la religion et je m’attends à ce que les religieux ne donnent pas non plus le leur sur la médecine », a lancé le Dr Moraes, après avoir été chaudement applaudi à Brasília, avant-hier. Le ministre de la Santé, José Gomes Temporão, a rendu hommage à son équipe qui a « sauvé la vie d’une enfant ». L’affaire devrait permettre de « faire mûrir dans la société l’idée que l’avortement est une question de santé publique », a espéré Temporão. Le ministre est favorable à la dépénalisation totale de l’IVG, contrairement à l’écrasante majorité de ses compatriotes, encore très imprégnés des préceptes de la religion. Au Brésil, les IVG clandestines - près d’un million par an - sont la quatrième cause de mortalité maternelle.

    Ca date de 2009 mais c’est pour rappeler le sort que l’eglise catho réserve aux enfants et femmes victime de viol alors que le pape ne cesse de faire de grandes déclarations creuses.
    #catholicisme #IVG #culture_du_viol #pedoviol

  • Brésil : les exactions de la dictature étaient assumées par le sommet de l’Etat

    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/05/12/bresil-les-exactions-de-la-dictature-etaient-assumees-par-le-sommet-de-l-eta

    La révélation au grand jour d’un mémo de la CIA rédigé en 1974 jette une lumière crue sur les crimes de la dictature.

    Hormis une poignée de négationnistes, aucun Brésilien n’ignore les morts suspectes, les exécutions sommaires et les tortures abominables menées lors de la dictature militaire (1964-1985). Le pays a désormais la preuve que les crimes n’étaient pas ordonnés par quelques policiers zélés, mais venaient directement de Brasilia, le sommet du pouvoir. Et qu’aucun président à épaulettes dirigeant le pays pendant ces années noires n’a été moins cruel que les autres. La démonstration a été faite par le biais d’un mémo écrit le 11 avril 1974 par l’ancien directeur de la CIA, l’agence de renseignements américaine, William Colby. Un texte adressé à Henry Kissinger, alors secrétaire d’Etat de la plus grande puissance mondiale.

    Mis au jour jeudi 10 mai par le chercheur en relations internationales de la Fondation Getulio Vargas, Matias Spektor, l’écrit fait partie des élements mis à disposition du public par le gouvernement américain depuis 2015. Son contenu a plongé le Brésil dans un état de choc. « Il s’agit du document le plus perturbateur que j’aie lu ces vingt dernières années », estime M. Spektor cité par les médias brésiliens.

    Jetant une lumière crue sur les exactions du pouvoir militaire qui, selon les données officielles, aurait fait 434 victimes dont 208 disparus, cette révélation casse les discours complaisants envers un régime considéré par une partie du pays – à tort – comme exempt de corruption et responsable d’une prospérité économique exceptionnelle. « Certains, y compris à gauche, étaient indulgents envers Geisel mettant en avant les “acquis” de la dictature, tels que le nationalisme ou la création d’entreprises publiques. Toute cette rhétorique est fichue en l’air », atteste l’historien Luiz Felipe de Alencastro.

  • Brésil : hors-jeu de Lula, hors-jeu démocratique.
    http://www.iris-france.org/110536-bresil-hors-jeu-de-lula-hors-jeu-democratique

    Derrière ces évènements politiques, un enjeu économique et social était présent. La crise ayant affecté le Brésil à partir de 2013 appelait deux sortes de réponse. L’une de nature économique devait s’efforcer de trouver la voie d’un retour à la croissance. L’autre sociale devait, dans l’attente, procéder à une juste répartition des efforts à consentir pour amortir les effets de la récession. La destitution de la présidente Dilma Rousseff avait pour objectif premier d’écarter toute option de partage social des sacrifices.

    Au prix d’un coup d’Etat parlementaire, les nouveaux dirigeants du pays ont pu mettre en œuvre une politique d’austérité, rabotant les acquis sociaux et l’investissement public, cédant au capital étranger les pans les plus prometteurs de l’économie nationale. Les conséquences de cette politique ont été nombreuses : 2 à 3 millions de personnes sont repassées sous le seuil de pauvreté etla délinquance a brutalement progressé. L’Etat a répondu par le biais de son armée, un jour à Brasilia, et l’autre à Rio, avec les résultats que l’on a pu constater, ceux de pompiers incendiaires.

    Restait, pour éviter tout risque de retour en arrière, à éliminer Lula. L’ex-président garde une popularité très forte dans les milieux modestes. Pour la première fois dans l’histoire du Brésil, de 2003 à 2016, la pauvreté a massivement reculé. Les jeunes noirs et les plus pauvres en général ont eu accès à l’électricité pour tous, au logement et à l’université. La mémoire de ces avancées est encore très fraîche. Lula, porté par les retombées de ses réalisations sociales, a fait campagne dans tout le Brésil depuis un an. Il est en ce moment en tête des intentions de vote, autour de 35%. En dépit des campagnes de presse, des réseaux sociaux hostiles, et des tentatives violentes d’intimidation comme il y a quelques jours, lorsque son autobus a été visé par des tireurs non-identifiés.

    Dans ce scénario qui se veut sobre et sans effusion de sang, il revenait donc à la justice de donner le coup de pied de l’âne. C’est aujourd’hui chose à peu près faite. Reste à savoir au lendemain de ces dérives démocratiques, judiciaires et morales ce qui va rester du Brésil refondé en 1988 sur les cendres d’une dictature. Toutes choses rappelant la fable du grand écrivain brésilien Machado de Assis, « O Alienista ». La Cité modelée par un apprenti sorcier se retrouve après bien des vicissitudes aux mains d’un irresponsable. Il se trouve aujourd’hui, si Lula venait à être définitivement écarté, un Aliéniste en bonne place pour le scrutin du 7 octobre. Il se nomme Jairo Bolsonaro. C’est un ancien militaire de la dictature, fier de son passé, proche des évangélistes, défenseur des valeurs traditionnelles et de la tolérance zéro à l’égard du crime. Il était avant la décision du TSF favorable à la mise sur la touche de l’ex-président Lula à plus de 20% des intentions de vote.

  • #Coca-Cola Industrial Park occupied by 350 activists on World Water Day | The Dawn News
    http://www.thedawn-news.org/2018/03/23/coca-cola-industrial-park-occupied-by-350-activists-on-world-water-day
    http://www.thedawn-news.org/wp-content/uploads/2018/03/WhatsApp-Image-2018-03-22-at-07.30.28.jpeg

    The Alternative World Water Forum (#AWWF) took place in the capital of Brazil, Brasilia from March 17 to 22, parallel to the corporate transnational World Water Forum, which is funded and organized by corporations who seek to privatize primary water reserves across the world. Over 7,000 water protectors from organizations and communities from more than 38 countries participated in the AWWF to debate and discuss the current water crisis and how it is impacting vulnerable communities, unify forces to fight the privatization of water and collectively reaffirm and fight for clean water as a basic right for all.

    #eau #privatisation #activisme

  • Avec ou sans #Lula ? Au #Brésil, la campagne présidentielle se tend
    https://www.mediapart.fr/journal/international/230318/avec-ou-sans-lula-au-bresil-la-campagne-presidentielle-se-tend

    Des supporteurs de Lula manifestent à Brasília, jeudi 22 mars 2018. © Reuters Condamné pour corruption en janvier, l’ancien président, crédité d’un bon tiers des voix dans les sondages, pourrait être empêché de se représenter. Et même mis en prison à brève échéance. Ses électeurs sont convoités par tous ses adversaires.

    #International #présidentielle_2018 #PT

  • Forum mondial de l’eau de Brasilia : face aux multinationales, la société civile s’organise
    https://www.bastamag.net/Forum-mondial-de-l-eau-de-Brasilia-face-aux-multinationales-la-societe-civ

    C’est la grand messe de promoteurs de la privatisation de la gestion de l’eau. Tous les trois ans depuis 1997, le Conseil mondial de l’eau organise son forum mondial de l’eau. Y viennent les représentants des grandes entreprises de gestion de l’eau, dont les multinationales françaises Veolia et Suez, des autorités politiques, des grandes ONG. Cette année, ce forum mondial de l’eau se tient du 18 au 23 mars dans la capitale brésilienne Brasilla. L’événement est sponsorisé, entre autres, par Coca Cola, (...)

    ça bouge !

    / #Altermondialisme, #Accès_à_l'eau

    #ça_bouge_!

  • l’histgeobox : Quand la bossa nova déferlait sur le Brésil.
    http://lhistgeobox.blogspot.com/2017/12/quand-la-bossa-nova-deferlait-sur-le.html

    Dans le domaine musical également, la présidence Kubitschek connaît d’importantes mutations. Depuis le début des années 1950, le public plébiscite les arrangements ampoulés des boleros. Le Brésil dodeline également aux pulsations du baião nordestin. Ce courant musical inventé par Luiz Gonzaga et Humberto Teixeira témoigne du rôle clef joué par les travailleurs nordestin du bâtiment dans l’édification des grandes villes du pays. Nostalgiques des sonorités de leur lointaine région natale, ces derniers contribuent à sa diffusion dans tout le pays. Le Brésil reste enfin marqué par les vocalises puissantes et les cadences frénétiques de la samba, qui depuis 30 ans se décline sur tous les modes, l’influence américaine lui insufflant par exemple une pointe de jazz.
    Or, au cours de la seconde moitié des années 1950, une nouvelle ère musicale s’apprête à s’ouvrir au Brésil. Tom Jobim revient sur le contexte historique, favorable selon lui à l’émergence d’un nouveau style musical : « A cette époque, nous vivions dans un climat d’ouverture politique au Brésil. [...] Un grand mouvement d’espérance naissait ; on commençait à fabriquer nos propres voitures ; la construction de Brasilia, la nouvelle capitale, progressait [...]. Le Brésil se modernisait dans l’espérance de se transformer en un pays de futur. La bossa est née à ce moment-là ; elle porte en elle cette ouverture vers le devenir, la certitude de s’améliorer avec le progrès. »

  • Brésil : la justice suspend l’autorisation d’exploiter une réserve d’Amazonie
    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/08/30/bresil-la-justice-suspend-l-autorisation-d-exploiter-une-reserve-d-amazonie_

    C’est une victoire pour les défenseurs de la #forêt amazonienne. La justice brésilienne a suspendu mercredi 30 août un décret ayant abrogé le statut d’une gigantesque réserve naturelle d’#Amazonie pour y autoriser l’#exploitation_minière privée. Décidé par le président conservateur Michel Temer, le 24 août, le texte avait déclenché les foudres des défenseurs de l’environnement au Brésil comme à l’étranger.

    L’injonction du tribunal fédéral de Brasilia, signée par le juge, suspend « toute éventuelle mesure administrative fondée sur le décret » ayant abrogé la #réserve de #Renca, grande comme le Danemark, située à cheval entre les Etats brésiliens du Para et d’Amapa, dans le Nord du pays. Le gouvernement a immédiatement déposé un recours contre la suspension du décret ordonnée par la justice.

    #à_suivre

  • Victory for Indigenous Rights as Brazil’s Supreme Court Rejects Government Proposal To Limit Land Rights
    http://amazonwatch.org/news/2017/0817-victory-for-indigenous-rights-as-brazils-supreme-court-rejects-lim

    A much-anticipated decision by Brazil’s Supreme Court yesterday handed a critical victory to the country’s indigenous peoples. In unanimous rulings on two disputed indigenous land-titling cases, the Court dismissed a legal opinion issued by the Attorney General and endorsed by President Michel Temer, which argued for the rejection of land claims by indigenous peoples unless they inhabited their traditional territories at the time Brazil’s 1988 Constitution was ratified.

    “This is a very important victory for our people and our family...who are fighting for health and territory,” said Adilio Benites, a Guarani Kaiowá leader celebrating the decision in Brasilia, after holding an all-night vigil outside of the Supreme Court.

    #Brésil #terres #territoire #peuples_autochtones #justice

  • Record Numbers Of Venezuelans Seek Asylum In The U.S. Amid Political Chaos

    Some 8,300 Venezuelans applied for U.S. asylum in the first three months of 2017, which, as the Associated Press points out, puts the country on track to nearly double its record 18,155 requests last year. Around one in every five U.S. applicants this fiscal year is Venezuelan, making Venezuela America’s leading source of asylum claimants for the first time, surpassing countries like China and Mexico.

    http://www.huffingtonpost.com/entry/political-chaos-sends-record-number-of-venezuelans-fleeing-to-us_us_
    #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_vénézuéliens #USA #Etats-Unis #Venezuela

    • Colombie : violence et afflux de réfugiés vénézuéliens préoccupent l’UE

      La Colombie est confrontée à deux « situations humanitaires », en raison de l’afflux de réfugiés fuyant « la crise au Venezuela » et d’"un nouveau cycle de violence" de divers groupes armés, a dénoncé le commissaire européen Christos Stylianides.

      https://www.courrierinternational.com/depeche/colombie-violence-et-afflux-de-refugies-venezueliens-preoccup
      #Colombie

    • Half a million and counting: Venezuelan exodus puts new strains on Colombian border town

      The sun is burning at the Colombian border town of Cúcuta. Red Cross workers attend to people with dehydration and fatigue as hundreds of Venezuelans line up to have their passports stamped, covering their heads with clothing and cardboard to fashion what shade they can.

      https://www.irinnews.org/feature/2018/03/07/half-million-and-counting-venezuelan-exodus-puts-new-strains-colombian-bor

    • Venezuelans flee to Colombia to escape economic meltdown

      The Simon Bolivar bridge has become symbolic of the mass exodus of migrants from Venezuela. The crossing is also just one piece in the complex puzzle facing Colombia, as it struggles to absorb the increasing number of migrants prompted by its neighbour’s economic and social meltdown.

      Up to 45,000 migrants cross on foot from Venezuela to Cúcuta every day. The Colombian city has become the last hope for many fleeing Venezuela’s crumbling economy. Already four million people, out of a population of 30 million, have fled Venezuela due to chronic shortages of food and medicine.

      http://www.euronews.com/2018/03/26/colombia-s-venezuelan-migrant-influx

    • Venezolanos en Colombia: una situación que se sale de las manos

      La crisis venezolana se transformó en un éxodo masivo sin precedentes, con un impacto hemisférico que apenas comienza. Brasil y Colombia, donde recae el mayor impacto, afrontan un año electoral en medio de la polarización política, que distrae la necesidad de enfrentarla con una visión conjunta, estratégica e integral.


      http://pacifista.co/venezolanos-en-colombia-crisis-opinion

      via @stesummi

    • Hungry, sick and increasingly desperate, thousands of Venezuelans are pouring into Colombia

      For evidence that the Venezuelan migrant crisis is overwhelming this Colombian border city, look no further than its largest hospital.

      The emergency room designed to serve 75 patients is likely to be crammed with 125 or more. Typically, two-thirds are impoverished Venezuelans with broken bones, infections, trauma injuries — and no insurance and little cash.

      “I’m here for medicine I take every three months or I die,” said Cesar Andrade, a 51-year-old retired army sergeant from Caracas. He had come to Cucuta’s Erasmo Meoz University Hospital for anti-malaria medication he can’t get in Venezuela. “I’m starting a new life in Colombia. The crisis back home has forced me to do it.”

      The huge increase in Venezuelan migrants fleeing their country’s economic crisis, failing healthcare system and repressive government is affecting the Cucuta metropolitan area more than any other in Colombia. It’s where 80% of all exiting Venezuelans headed for Colombia enter as foreigners.

      Despite turning away Venezuelans with cancer or chronic diseases, the hospital treated 1,200 migrant emergency patients last month, up from the handful of patients, mostly traffic collision victims, in March 2015, before the Venezuelan exodus started gathering steam.

      The hospital’s red ink is rising along with its caseload. The facility has run up debts of $5 million over the last three years to accommodate Venezuelans because the Colombian government is unable to reimburse it, said Juan Agustin Ramirez, director of the 500-bed hospital.

      “The government has ordered us to attend to Venezuelan patients but is not giving us the resources to pay for them,” Ramirez said. “The truth is, we feel abandoned. The moment could arrive when we will collapse.”

      An average of 35,000 people cross the Simon Bolivar International Bridge linking the two countries every day. About half return to the Venezuelan side after making purchases, conducting business or visiting family. But the rest stay in Cucuta at least temporarily or move on to the Colombian interior or other countries.

      For many Venezuelans, the first stop after crossing is the Divine Providence Cafeteria, an open-air soup kitchen a stone’s throw from the bridge. A Roman Catholic priest, Father Leonardo Mendoza, and volunteer staff serve some 1,500 meals daily. But it’s not enough.

      One recent day, lines stretched halfway around the block with Venezuelans, desperation and hunger etched on their faces. But some didn’t have the tickets that were handed out earlier in the day and were turned away.

      “Children come up to me and say, ’Father, I’m hungry.’ It’s heartbreaking. It’s the children’s testimony that inspires the charitable actions of all of us here,” Mendoza said.

      The precise number of Venezuelan migrants who are staying in Colombia is difficult to calculate because of the porousness of the 1,400-mile border, which has seven formal crossings. But estimates range as high as 800,000 arrivals over the last two years. At least 500,000 have gone on to the U.S., Spain, Brazil and other Latin American countries, officials here say.

      “Every day 40 buses each filled with 40 or more Venezuelans leave Cucuta, cross Colombia and go directly to Ecuador,” said Huber Plaza, a local delegate of the National Disasters Risk Management Agency. “They stay there or go on to Chile, Argentina or Peru, which seems to be the preferred destination these days.”

      Many arrive broke, hungry and in need of immediate medical attention. Over the last two years, North Santander province, where Cucuta is located, has vaccinated 58,000 Venezuelans for measles, diphtheria and other infectious diseases because only half of the arriving children have had the shots, said Nohora Barreto, a nurse with the provincial health department.

      On the day Andrade, the retired army sergeant, sought treatment, gurneys left little space in the crowded ward and hospital corridors, creating an obstacle course for nurses and doctors who shouted orders, handed out forms and began examinations.

      Andrade and many other patients stood amid the gurneys because all the chairs and beds were taken. Nearby, a pregnant woman in the early stages of labor groaned as she walked haltingly among the urgent care patients, supported by a male companion.

      Dionisio Sanchez, a 20-year-old Venezuelan laborer, sat on a gurney awaiting treatment for a severe cut he suffered on his hand at a Cucuta construction site. Amid the bustle, shouting and medical staff squeezing by, he stared ahead quietly, holding his hand wrapped in gauze and resigned to a long wait.

      “I’m lucky this didn’t happen to me back home,” Sanchez said. “Everyone is suffering a lot there. I didn’t want to leave, but hunger and other circumstances forced me to make the decision.”

      Signs of stress caused by the flood of migrants are abundant elsewhere in this city of 650,000. Schools are overcrowded, charitable organizations running kitchens and shelters are overwhelmed and police who chase vagrants and illegal street vendors from public spaces are outmanned.

      “We’ll clear 30 people from the park, but as soon as we leave, 60 more come to replace them,” said a helmeted policeman on night patrol with four comrades at downtown’s Santander Plaza. He expressed sympathy for the migrants and shook his head as he described the multitudes of homeless, saying it was impossible to control the tide.

      Sitting on a park bench nearby was Jesus Mora, a 21-year-old mechanic who arrived from Venezuela in March. He avoids sleeping in the park, he said, and looks for an alleyway or “someplace in the shadows where police won’t bother me.”

      “As long as they don’t think I’m selling drugs, I’m OK,” Mora said. “Tonight, I’m here to wait for a truck that brings around free food at this hour.” Mora said he is hoping to get a work permit. Meanwhile, he is hustling as best he can, recycling bottles, plastic and cardboard he scavenges on the street and in trash cans.

      Metropolitan Cucuta’s school system is bursting at the seams with migrant kids, who are given six-month renewable passes to attend school. Eduardo Berbesi, principal of the 1,400-student Frontera Educational Institute, a public K-12 school in Villa de Rosario that’s located a short distance from the Simon Bolivar International Bridge, says he has funds to give lunches to only 60% of his students. He blames the government for not coming through with money to finance the school’s 40% growth in enrollment since the crisis began in 2015.

      “The government tells us to receive the Venezuelan students but gives us nothing to pay for them,” Berbesi said.

      Having to refuse lunches to hungry students bothers him. “And it’s me the kids and their parents blame, not the state.”


      #Cucuta

      On a recent afternoon, every street corner in Cucuta seemed occupied with vendors selling bananas, candy, coffee, even rolls of aluminum foil.

      “If I sell 40 little cups of coffee, I earn enough to buy a kilo of rice and a little meat,” said Jesus Torres, 35, a Venezuelan who arrived last month. He was toting a shoulder bag of thermoses he had filled with coffee that morning to sell in plastic cups. “The situation is complicated here but still better than in Venezuela.”

      That evening, Leonardo Albornoz, 33, begged for coins at downtown stoplight as his wife and three children, ages 6 months to 8 years, looked on. He said he had been out of work in his native Merida for months but decided to leave for Colombia in April because his kids “were going to sleep hungry every night.”

      When the light turned red, Albornoz approached cars and buses stopped at the intersection to offer lollipops in exchange for handouts. About half of the drivers responded with a smile and some change. Several bus passengers passed him coins through open windows.

      From the sidewalk, his 8-year-old son, Kleiver, watched despondently. It was 9:30 pm — he had school the next morning and should have been sleeping, but Albornoz and his wife said they had no one to watch him or their other kids at the abandoned building where they were staying.

      “My story is a sad one like many others, but the drop that made my glass overflow was when the [Venezuelan] government confiscated my little plot of land where we could grow things,” Albornoz said.

      The increase in informal Venezuelan workers has pushed Cucuta’s unemployment rate to 16% compared with the 9% rate nationwide, Mayor Cesar Rojas said in an interview at City Hall. Although Colombians generally have welcomed their neighbors, he said, signs of resentment among jobless local residents is growing.

      “The national government isn’t sending us the resources to settle the debts, and now we have this economic crisis,” Rojas said. “With the situation in Venezuela worsening, the exodus can only increase.”

      The Colombian government admits it has been caught off guard by the dimensions — and costs — of the Venezuelan exodus, one of the largest of its kind in recent history, said Felipe Muñoz, who was named Venezuelan border manager by President Juan Manuel Santos in February.

      “This is a critical, complex and massive problem,” Muñoz said. “No country could have been prepared to receive the volume of migrants that we are receiving. In Latin America, it’s unheard of. We’re dealing with 10 times more people than those who left the Middle East for Europe last year.”

      In agreement is Jozef Merkx, Colombia representative of the United Nations High Commissioner for Refugees, which is taking an active role in helping Colombia deal with the influx. Central America saw large migrant flows in the 1980s, but they were caused by armed conflicts, he said.

      “Venezuelans are leaving for different reasons, and the mixed nature of the displaced crisis is what makes it a unique exodus,” Merkx said during an interview in his Bogota office.

      Muñoz said Colombia feels a special obligation to help Venezuelans in need. In past decades, when the neighboring country’s oil-fueled economy needed more manpower than the local population could provide, hundreds of thousands of Colombians flooded in to work. Now the tables are turned.

      Colombia’s president has appealed to the international community for help. The U.S. government recently stepped up: The State Department announced Tuesday it was contributing $18.5 million “to support displaced Venezuelans in Colombia who have fled the crisis in their country.”

      Manuel Antolinez, director of the International Committee of the Red Cross’ 240-bed shelter for Venezuelans near the border in Villa de Rosario, said he expects the crisis to get worse before easing.

      “Our reading is that after the May 20 presidential election in Venezuela and the probable victory of President [Nicolas] Maduro, there will be increased dissatisfaction with the regime and more oppression against the opposition,” he said. “Living conditions will worsen.”

      Whatever its duration, the crisis is leading Ramirez, director of the Erasmo Meoz University Hospital, to stretch out payments to his suppliers from an average of 30 days to 90 days after billing. He hopes the government will come through with financial aid.

      “The collapse will happen when we can’t pay our employees,” he said. He fears that could happen soon.

      http://www.latimes.com/world/la-fg-venezuela-colombia-20180513-story.html

    • The Venezuelan Refugee Crisis : The View from Brazil

      Shadowing the Maduro regime’s widely condemned May 20 presidential election, Venezuela’s man-made humanitarian crisis continues to metastasize, forcing hundreds of thousands of families to flee to neighboring countries. While Colombia is bearing the brunt of the mass exodus of Venezuelans, Brazil is also facing an unprecedented influx. More than 40,000 refugees, including indigenous peoples, have crossed the border into Brazil since early 2017. The majority of these refugees have crossed into and remain in Roraima, Brazil’s poorest and most isolated state. While the Brazilian government is doing what it can to address the influx of refugees and mitigate the humanitarian risks for both the Venezuelans and local residents, much more needs to be done.


      As part of its continuing focus on the Venezuelan crisis, CSIS sent two researchers on a week-long visit to Brasilia and Roraima in early May. The team met with Brazilian federal government officials, international organizations, and civil society, in addition to assessing the situation on-the-ground at the Venezuela-Brazil border.

      https://www.csis.org/analysis/venezuelan-refugee-crisis-view-brazil
      #Boa_Vista #camps_de_réfugiés

    • Le Brésil mobilise son #armée à la frontière du Venezuela

      Le président brésilien Michel Temer a ordonné mardi soir par décret l’utilisation des forces armées pour « garantir la sécurité » dans l’Etat septentrional de Roraima, à la frontière avec le Venezuela.

      Depuis des mois, des milliers de réfugiés ont afflué dans cet Etat. « Je décrète l’envoi des forces armées pour garantir la loi et l’ordre dans l’Etat de Roraima du 29 août au 12 septembre », a annoncé le chef de l’Etat.

      Le but de la mesure est de « garantir la sécurité des citoyens mais aussi des immigrants vénézuéliens qui fuient leur pays ».
      Afflux trop important

      Plusieurs dizaines de milliers d’entre eux fuyant les troubles économiques et politiques de leur pays ont afflué ces dernières années dans l’Etat de Roraima, où les services sociaux sont submergés.

      Michel Temer a ajouté que la situation était « tragique ». Et le président brésilien de blâmer son homologue vénézuélien Nicolas Maduro : « La situation au Venezuela n’est plus un problème politique interne. C’est une menace pour l’harmonie de tout le continent », a déclaré le chef d’Etat dans un discours télévisé.

      https://www.rts.ch/info/monde/9806458-le-bresil-mobilise-son-armee-a-la-frontiere-du-venezuela.html

      #frontières #militarisation_des_frontières

    • The Exiles. A Trip to the Border Highlights Venezuela’s Devastating Humanitarian Crisis

      Never have I seen this more clearly than when I witnessed first-hand Venezuelans fleeing the devastating human rights, humanitarian, political, and economic crisis their government has created.

      Last July, I stood on the Simon Bolivar bridge that connects Cúcuta in Colombia with Táchira state in Venezuela and watched hundreds of people walk by in both directions all day long, under the blazing sun. A suitcase or two, the clothes on their back — other than that, many of those pouring over the border had nothing but memories of a life left behind.

      https://www.hrw.org/video-photos/interactive/2018/11/14/exiles-trip-border-highlights-venezuelas-devastating

    • Crises Colliding: The Mass Influx of Venezuelans into the Dangerous Fragility of Post-Peace Agreement Colombia

      Living under the government of President Nicolás Maduro, Venezuelans face political repression, extreme shortages of food and medicine, lack of social services, and economic collapse. Three million of them – or about 10 percent of the population – have fled the country.[1] The vast majority have sought refuge in the Americas, where host states are struggling with the unprecedented influx.
      Various actors have sought to respond to this rapidly emerging crisis. The UN set up the Regional Inter-Agency Coordination Platform for Refugees and Migrants from Venezuela, introducing a new model for agency coordination across the region. This Regional Platform, co-led by the United Nations Refugee Agency (UNHCR) and the International Organization for Migration (IOM), has established a network of subsidiary National Platforms in the major host countries to coordinate the response on the ground. At the regional level, the Organization of American States (OAS) established a Working Group to Address the Regional Crisis of Venezuelan Migrants and Refugees. Latin American states have come together through the Quito Process – a series of diplomatic meetings designed to help coordinate the response of countries in the region to the crisis. Donors, including the United States, have provided bilateral assistance.


      https://www.refugeesinternational.org/reports/2019/1/10/crises-colliding-the-mass-influx-of-venezuelans-into-the-dang

      #rapport