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  • Spatial militaire, la France passerait-elle à l’offensive ?
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/spatial-militaire-la-france-passerait-elle-a-l-offensive-819012.html

    Tic-tac, tic-tac, tic-tac... D’ici au 14 juillet, Emmanuel Macron va livrer dans un discours, qui doit faire date, la nouvelle stratégie spatiale de la France. Car le président s’intéresse de très près à ce dossier stratégique. « La France y a toujours été précurseur, y compris dans le domaine de la défense », avait-il rappelé le 13 juillet dernier dans les jardins de l’Hôtel de Brienne. « L’espace est un véritable enjeu de sécurité nationale, avait-il d’ailleurs expliqué. C’est pourquoi je veux que nous définissions, au cours de la prochaine année, une stratégie spatiale de défense ». Tout le monde s’est donc mis au travail dans le dernier semestre 2018, a rendu la copie en fin d’année et ­attend désormais la parole présidentielle.

    Un discours était prévu en début d’année puis reporté en raison du mouvement des « Gilets Jaunes » et du Grand débat national. D’une façon générale, cette nouvelle stratégie est censée « dessiner une ambition pour nos forces armées à l’horizon 2040 avec des jalons très clairs et très cadrés de cette montée en puissance qui est proposée au président de la République », avait expliqué en décembre Hervé Grandjean, le conseiller pour les affaires industrielles au cabinet de Florence Parly. Aujourd’hui, on y est presque.

    Le coût de la conformité avec le Traité de l’Espace, c’est vraiment de la langue de béton armé

    Emmanuel Macron doit répondre à la question brûlante : la France va-t-elle changer de doctrine dans l’espace ? C’est fort possible. « La militarisation [de l’espace, ndlr] n’est pas forcément contradictoire avec les principes édictés par le Traité sur l’espace. (...) Le principe de légitime défense continue à s’appliquer », avait laissé entendre Hervé Grandjean. Faut-il rappeler également que la France a su faire évoluer ces dernières années sa doctrine dans le domaine cyber, un espace où elle ne s’interdit plus d’être offensive... Des indices qui laissent à penser que la France pourrait riposter face à des menaces venues de l’espace ou de la Terre pour détruire ou parasiter ses capacités spatiales. Car, comme l’avait affirmé à l’Assemblée nationale le chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA), le général Philippe Lavigne, si nous perdons la guerre dans l’espace, nous perdrons la guerre tout court".

    Dans l’espace, la menace est aujourd’hui omniprésente. « Les stratégies de contestation ou de déni d’accès prennent des formes nouvelles, avait expliqué en décembre 2017 l’ancien commandant interarmées de l’espace, le général Jean-Pascal Breton. Outre le développement d’armes à effet dirigé, capables de dégrader les performances de nos moyens, la maîtrise de la technique de rendez-vous dans l’espace permet de venir à proximité de capacités spatiales d’autres pays sur l’ensemble des orbites ».
    Des trous dans la raquette

    Dans le domaine spatial, la France a découvert au fil de la montée en puissance de l’arsenalisation de l’espace des trous dans sa raquette. Et de très sérieux. Aujourd’hui, elle ne sait pas assurer l’intégrité physique de ses satellites, y compris de leurs segments sol contre des attaques de nature cyber, de brouillage, de renseignement (espionnage) ou, encore moins, de nature cinétique. Le président du CNES, Jean-Yves Le Gall, a rappelé en avril 2018 à l’Assemblée nationale qu’on « ne sait pas se protéger d’un satellite étranger qui viendrait fureter à proximité des nôtres ». La France est aussi relativement démunie dans l’observation de l’orbite géostationnaire.

    Pour autant, en dépit de ses ­lacunes, elle reste une nation leader dans le domaine spatial derrière les États-Unis, la Russie et la Chine. La France dispose de nombreuses compétences dans les armes à effet dirigé (laser pour aveugler, micro-onde pour brouiller). Donc rien d’impossible pour elle. La revue stratégique appelait d’ailleurs déjà en 2017 à « un renforcement substantiel à la fois des moyens défensifs et offensifs de la France ». Grâce à l’ONERA, la France a aussi développé depuis plusieurs années un système low cost mais très efficace pour surveiller les orbites basses (jusqu’à 1.000 km d’altitude pour le système GRAVES). Elle peut surveiller les orbites moyennes et géostationnaires grâce aux télescopes du réseau Tarot du CNRS et de GEOTracker d’Ariane Group. Car la capacité de surveiller l’espace et d’identifier des agresseurs est un gage d’autonomie stratégique, mais est loin d’être suffisante pour envisager gagner la bataille de l’espace.

    Que va décider l’État face à des armements d’un nouveau type  ? Washington et Pékin se sont dotés de programmes d’équipements offensifs. Le Shenlong n’est pas sans rappeler le X-37B américain, qui évolue en orbite basse (moins de 1 000 km). Mis en service en 2010, le X-37B est capable de placer une petite charge utile en orbite et d’inspecter, voire de récupérer, des satellites. La France va-t-elle lancer un X-37B à la française ? Peu probable, trop cher. Mais il lui faut « des moyens d’action vers l’espace depuis le sol (laser, brouilleurs, micro-onde) », estime l’ancien commandant interarmées de l’espace, aujourd’hui PDG d’Observation de la Terre appliquée (OTA), le général de brigade aérienne (2S), Jean-Daniel Testé.
    Quelles armes du futur pour la France ?

    Le travail du ministère des Armées a permis de creuser les menaces et d’identifier les capacités pour y répondre aussi bien sur les segments sol et spatial mais aussi sur les liaisons de données entre le sol et l’espace, et dans la partie logicielle. Ces segments peuvent faire l’objet de menaces plus ou moins graves, qui vont de l’espionnage et au déni de services jusqu’à la neutralisation du satellite. Ainsi, le ministère a priorisé les menaces pour répondre aux plus graves et aux plus probables. « C’est sur ces menaces-là que le ministère portera un effort particulier », explique Hervé Grandjean.

    Mais l’innovation est clairement la clé des succès futurs de la France : armes à effet dirigé, intelligence artificielle à bord des satellites, développement de radar basse fréquence longue portée pour la surveillance de l’espace (Thales), miniaturisation des charges utiles des satellites d’observation (Thales et Airbus), imagerie hyperspectrale (ONERA), ballons stratosphériques (Thales)... À Emmanuel Macron d’y mettre les moyens... ou pas.

    #Espace #Communs #Militarisation #Guerre

  • Spatial militaire, la France passerait-elle à l’offensive ?
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    Quelles armes du futur pour la France dans l’espace
    © NASA NASA / Reuters

    Face à aux menaces dans l’espace, la France pourrait changer de doctrine. Dans un contexte de légitime défense, elle pourrait passer en mode offensif. Ce sera l’un des thèmes abordés lors du Paris Air Forum, organisé par La Tribune et qui se déroulera le 14 juin à la Maison de la Mutualité. Le général Michel Friedling Commandant du Commandement interarmées de l’espace, Caroline Laurent, la directrice de la Stratégie de la DGA, Stéphane Trompille, député de l’Ain et membre de la commission de la défense nationale et des forces armées et, enfin, Riadh Cammoun, VP Public and Regulatory Affairs de Thales Alenia Space débattront sur le thème « Spatial militaire, quelle doctrine pour la France ».

    Tic-tac, tic-tac, tic-tac... D’ici au 14 juillet, Emmanuel Macron va livrer dans un discours, qui doit faire date, la nouvelle stratégie spatiale de la France. Car le président s’intéresse de très près à ce dossier stratégique. "La France y a toujours été précurseur, y compris dans le domaine de la défense", avait-il rappelé le 13 juillet dernier dans les jardins de l’Hôtel de Brienne. "L’espace est un véritable enjeu de sécurité nationale, avait-il d’ailleurs expliqué_. C’est pourquoi je veux que nous définissions, au cours de la prochaine année, une stratégie spatiale de défense_". Tout le monde s’est donc mis au travail dans le dernier semestre 2018, a rendu la copie en fin d’année et ­attend désormais la parole présidentielle.

    Un discours était prévu en début d’année puis reporté en raison du mouvement des « Gilets Jaunes » et du Grand débat national. D’une façon générale, cette nouvelle stratégie est censée "dessiner une ambition pour nos forces armées à l’horizon 2040 avec des jalons très clairs et très cadrés de cette montée en puissance qui est proposée au président de la République", avait expliqué en décembre Hervé Grandjean, le conseiller pour les affaires industrielles au cabinet de Florence Parly. Aujourd’hui, on y est presque.

    Emmanuel Macron doit répondre à la question brûlante : la France va-t-elle changer de doctrine dans l’espace ? C’est fort possible. "La militarisation [de l’espace, ndlr] n’est pas forcément contradictoire avec les principes édictés par le Traité sur l’espace. (...) Le principe de légitime défense continue à s’appliquer", avait laissé entendre Hervé Grandjean. Faut-il rappeler également que la France a su faire évoluer ces dernières années sa doctrine dans le domaine cyber, un espace où elle ne s’interdit plus d’être offensive... Des indices qui laissent à penser que la France pourrait riposter face à des menaces venues de l’espace ou de la Terre pour détruire ou parasiter ses capacités spatiales. Car, comme l’avait affirmé à l’Assemblée nationale le chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA), le général Philippe Lavigne, "si nous perdons la guerre dans l’espace, nous perdrons la guerre tout court".

  • Non, Game of Thrones n’est pas une série féministe | Sarah Belhadi
    https://www.genre-ecran.net/?game-of-thrones

    Le succès de la série Game of Thrones est un phénomène si retentissant qu’il est devenu impossible de l’ignorer. Elle réunit des millions de personnes à travers le monde, souvent en plein milieu de la nuit pour découvrir la dernière saison. On peut expliquer cet engouement par les nombreux ressorts sensationnalistes de la superproduction : manigances politiques, relations incestueuses, effusion de sang et sexe à profusion. Mais ce qui caractérise avant tout cette fiction c’est sa représentation centrale du pouvoir : le but étant l’accession au trône des personnages présentés comme favoris, le casting se divise entre les prétendants à la couronne et leurs adjuvants/opposants. Et qu’est-ce que le pouvoir, sinon la composante première de nos interactions quotidiennes ? Nous vivons des rapports de force (...)

  • #Émilie_Dubreuil : « Je pensais que j’étais transgenre »
    http://tradfem.wordpress.com/2019/05/13/je-pensais-que-jetais-transgenre

    Une dizaine d’études ont été menées à travers le monde et arrivent sensiblement aux mêmes résultats : la majorité des enfants qui vivent une dysphorie de genre se réconcilient avec leur sexe biologique à la puberté.

    On parle ici de « désistance ». Le mot n’est pas très français, mais c’est celui utilisé dans le vocabulaire spécialisé.

    Et toujours dans une vaste majorité, ces jeunes se révèlent homosexuels.

    Ces recherches divisent les spécialistes de la question, qui se disputent à coup d’études, publiées principalement par la revue scientifique International Journal of Transgenderism. Le ton y est plus ou moins courtois, ce qui est plutôt singulier dans le monde sobre des revues scientifiques.

    Une des critiques les plus retentissantes de ces études va même jusqu’à suggérer de ne carrément pas faire d’études longitudinales et de seulement écouter les enfants. Elle s’attaque aussi à l’étymologie des mots « persistance » et « désistance » entrés dans le jargon. Ces mots, dit cette critique, seraient péjoratifs.

    En Suède, un chercheur a été jusqu’à publier une étude dont la conclusion est pour le moins originale en science : il demande à ses collègues d’arrêter de se chicaner ! « Les enfants et leurs familles n’ont pas besoin de cliniciens qui s’engueulent, mais de traitements responsables basés sur des données solides », résume-t-il.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://ici.radio-canada.ca/info/2019/05/transgenre-sexe-detransitionneurs-transition-identite-genre-orientation/#

  • «Game of Thrones»: Les conseils stratégiques d’historiens après la Bérézina de Winterfell
    https://www.20minutes.fr/arts-stars/serie/2510099-20190504-game-of-thrones-conseils-strategiques-historiens-apres-be

    La cavalerie des Dothraki a été envoyée au casse-pipe et réduite à néant. « La charge de la cavalerie Dothraki est inconcevable. On ne charge pas dans le noir sans reconnaissance préalable », souligne l’expert. « La cavalerie légère sert normalement à harceler les flancs des troupes ennemis », renchérit l’historienne Aurélie Paci, spécialiste en histoire ancienne et vice-présidente de La Garde de Nuit, site francophone dédié au Trône de fer.


    Autres cruelles erreurs : « La présence d’armes de siège devant le fossé de protection », et le positionnement des Immaculés, « l’équivalent des phalanges hoplitiques dans la Grèce ancienne, précise l’experte, devant le fossé ». Les Dothrakis et les Immaculés ont été sacrifiés inutilement. « Cela en dit long sur les créateurs blancs de la série qui ont envoyé à une mort certaine des auxiliaires basanés sans trop de remords, a souligné la presse américaine », rappelle l’historien.

    Les troupes nordiennes, dirigées par Brienne, et celles des sauvageons, menées par Tormund auraient dû être « placées sur les remparts », poursuit la spécialiste en histoire ancienne. Et d’ajouter : « Choisir des archers comme garde rapprochée de Bran était un clin d’œil symbolique au fait que Theon est un bon archer. Mais ce n’était pas efficient. »
    Quelle aurait été la bonne stratégie ? « Lorsqu’un adversaire est supérieur numériquement, pour le vaincre sur le champ de bataille, il faut le ralentir », recommande le spécialiste. Nos héros auraient dû creuser « plusieurs lignes de tranchées » et « neutraliser l’ennemi à l’aide de leurs forces aériennes, les dragons ».

    • « C’est un engagement de vouloir venir opérer sur ce genre de marché », répond Bruno Pelletier. Un engagement, mais pas une charité. Certes, « ce n’est pas rémunérateur et le retour sur investissement se fait sur quatre ou cinq ans, mais nous ne perdrons pas d’argent ».

      Le type d’habitat que produira Quartus pour Coalia n’est pas encore arrêté. « C’est une nouvelle catégorie de produits, qui peuvent être spécifiques ou intégrés à des programmes immobiliers », explique Sandrine Lespérat, directrice de communication de Quartus.

      « On s’en servira aussi pour des résidences pour les étudiants ou les seniors. » Créer un nouveau marché est aussi une forme de réalisme. « Aujourd’hui, le modèle économique du promoteur immobilier, c’est d’aller vers cette demande dont la croissance sera exponentielle. » Car ces « produits » d’un nouveau genre concerneront bientôt selon lui « les petites classes moyennes ».

      Autrement dit, on va construire massivement du #logement potentiellement de merde en vue d’absorber une grosse vague de #paupérisation de masse en vue !

    • A Toulouse, la tour de l’ancienne Chambre d’Agriculture surplombe un quartier pavillonnaire. Elle est en cours d’aménagement depuis 2 ans et c’est loin d’être terminé, son emprise va du Canal de Brienne à la rue des Amidonniers. Elle sera, parait-il, dédié au logement étudiant (153). Le marché est extrêmement lucratif, la location d’un logement pour une seule personne est aberrant, le studio plus le droit d’entrée dans les lieux ne va pourtant servir que pour un an, voire deux. Les parents casquent une fortune pour 15 ou 20m2, et pour un trois pièces familial, il faut maintenant aller en banlieue.
      Les promoteurs ont eu le droit de la « rénover » car si ils avaient rasé le batiment, ils ne pouvaient pas aller au-delà de trois étages.

      https://www.ladepeche.fr/2019/03/19/lex-chambre-dagriculture-devient-residence-etudiante,8077228.php

  • Ambulanciers en grève : 408 kilomètres de bouchons ce lundi matin en Ile-de-France suite à des opérations escargot
    https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/ile-de-france-grosses-perturbations-sur-l-a4-et-le-peripherique-suite-a-u

    Frankreich erlebt eine landesweite Protestwelle nach Angriff der Macron-Regierung auf das Sytem des Krankentransports. Bisher wurden Patienten die Kosten des Krankentransports von der nationalen Krankenversicherung erstattet, wobei nach einer Verschreibung feste Preise gezahlt wurden. Mit der kürzlich in Kraft getretenen Gesetzesänderung wird der Krankentransport Teil der Gesundheitsleistung, die durch Kliniken erbracht und deren Preis von ihnen mit den Fahrdiensten individuell verhandelt werden.

    Bisher beauftragte der Kranke regelmäßig seinen Lieblingschauffeur und rechnete die Kosten mit der staatlichen Versicherung ab. Jetzt veranstalten die Kliniken Ausschreibungen und lassen die Krankentransporte vom billigsten Anbieter durchführen. Die internationalen Vermittler von Mobilitätsdientleistungen stehen in den Startlöchern für das Rennen um den neu geschaffenen Markt.

    Diese Entwicklung wird zahlreiche kleine Unternehmen in den Ruin und ihre Angestellten in die Arbeitslosigkeit zwingen. Die bereits jetzt niedrigen Löhne werden voraussichtlich brutal mit allen bekannten Tricks unterhab des Mindestlohnniveaus gedrückt. Dies ist der Plan von Präsident Macron und seiner Gesundheitsministerin Agnès Buzyn, die ungeachtet landesweiter Proteste an der sozialschädlichen Umstrukturierung festhalten.

    Lundi 5 novembre 2018 - Les ambulanciers manifestent ce lundi contre la réforme du financement des transports sanitaires et ils ont organisé des opérations escargot ce matin en Ile-de-France. Il y avait 408 kilomètres de bouchons vers 09h00. Les cortèges sont attendus vers 16h00 devant le ministère de la Santé.

    Ambulanciers en grève. Le périphérique parisien bloqué, 14 interpellations
    https://www.ouest-france.fr/ile-de-france/paris-75000/ambulanciers-en-greve-le-peripherique-parisien-bloque-14-interpellation

    Publié le 06/11/2018 - Le périphérique parisien a été de nouveau bloqué ce mardi, au deuxième jour d’une mobilisation d’ambulanciers contre une réforme du financement des transports sanitaires menaçant selon eux les petites et moyennes entreprises.

    Ils sont en colère, certains désespérés - « Nous ne partirons pas ! ». Bloquant encore ce mardi matin le périphérique parisien, les ambulanciers ont entamé ce mardi 6 novembre leur deuxième jour d’action. Ils sont mobilisés contre la réforme du financement des transports sanitaires qui, selon eux, menacent les petites et moyennes entreprises.

    Certains ambulanciers sont restés la nuit et une bonne partie de la matinée sur le périphérique, notamment vers la porte de Bercy, avant l’intervention des CRS.

    Une ambulance mise à la fourrière

    Au total, 14 d’entre eux ont été interpellés pour participation délictueuse à un attroupement, entrave à la circulation et obstacle à l’enlèvement, selon la préfecture de police. Une ambulance a également été enlevée et mise à la fourrière. Le blocage a été levé à 10 h 35.

    Dans la ligne de mire des manifestants, l’article 80 du projet de budget de la sécurité sociale 2017, entré en vigueur le 1er octobre 2018.

    Depuis cette date, la prise en charge des transports des patients revient directement aux hôpitaux et cliniques plutôt qu’à l’Assurance maladie, tout comme le choix des ambulances privées, auparavant réservées aux patients.

    « C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », a affirmé Olivier Meraud, directeur des ambulances Brie-Comte-Robert, en Seine-et-Marne. Il cite, pêle-mêle « la hausse des prix du gasoil, la tarification des transports qui n’a pas été revalorisée depuis 2013, les normes ».

    Un mouvement parti du terrain
    Le mouvement, auquel ne participaient pas les principales fédérations du secteur, est parti de coordinations de terrain, mené par l’Association pour la défense du transport sanitaire (ADTS), créé il y a un mois. « Les syndicats ne nous représentent pas », selon Olivier Meraud, qui a participé au mouvement lundi, « car légal et déposé en préfecture », mais n’est pas resté jusqu’à mardi matin.

    Sinan Cakir, gérant des ambulances du Châtelet (Seine-et-Marne), a continué la mobilisation et compte poursuivre « jusqu’à ce que l’on soit reçu par la ministre ». « L’article 80, c’est la mort des petites structures, qui ne peuvent concurrencer les grosses sur les appels d’offres des hôpitaux », justifie-t-il.

    De source aéroportuaire, une quinzaine d’ambulanciers bloquaient en milieu de journée les routes menant aux terminaux de Roissy, rendant la circulation « difficile » près du Terminal 1.

    La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a rejeté les inquiétudes exprimées par les ambulanciers lundi soir, disant avoir été « très attentive à ne pas favoriser l’uberisation » du secteur. « Les dépenses de transport ont considérablement augmenté d’année en année », a par ailleurs rappelé la ministre, qui veut inciter les hôpitaux à « rationaliser les transports ».

    Des ambulanciers en colère ont paralysé les routes de l’Aveyron - 09/11/2018 - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/article/2018/11/09/2903382-operation-escargot-cours-ambulanciers-a75-aveyron.html

    Publié le 09/11/2018 - La «  loi 80  » a du mal à passer chez les ambulanciers aveyronnais et lozériens, qui ont tour à tour perturbé la circulation, organisé un barrage filtrant et investi la ville de Rodez pour exprimer leur colère. Plus de 150 véhicules étaient présents lors du mouvement.

    Les transporteurs sanitaires se mobilisent contre l’article 80 du financement de la Sécurité sociale de 2017. Ce texte, entré en vigueur au 1er octobre, modifie le financement des ambulanciers : c’est désormais aux hôpitaux et aux cliniques de payer les transporteurs, et non plus à la Caisse primaire d’assurance maladie elle-même. Un changement qui inquiète les ambulanciers à plus d’un titre.

    Prix cassés, uberisation, non-respect du choix du patient

    Désormais, l’Etat sera chargé de donner une enveloppe aux établissements de santé qui servira à payer les ambulanciers. "Notre crainte c’est que les hôpitaux et les cliniques tirent les prix vers le bas, car ils sont déjà étranglés par leur budget", explique Jean-Marc Ginesty, gérant d’une entreprise d’une vingtaine de salariés. Qui dit établissement public, dit également appel d’offres. Pour être concurrentiel par rapport aux autres entreprises, il faut être en mesure de proposer des remises. Impossible pour les petites structures de s’aligner. "Au final, ça peut avoir un impact sur l’emploi", redoute Jean-Marc Ginesty. 

    Il craint même une "uberisation" des ambulances : "certaines sociétés attendent que les transports se libéralisent pour pouvoir proposer leurs services et casser les prix". "Cela risque de faire travailler des personnes non formées au métier d’ambulancier", estime Hervé Guilhot, gérant de la société Ambulances Arnal à Millau.

    Autre motif de contestation : "le non-respect du choix du patient pour les transports" pour les trajets entre hôpitaux et les consultations externes, affirme Hervé Guilhot. Avant, quand le patient choisissait, on créait des liens avec lui. Désormais, il n’aura plus le choix de son transporteur, c’est l’hôpital qui choisira pour lui", regrette Hervé Guilhot. "Dans ce travail, le contact humain est très important, le client nous donne sa confiance", confirme Jean-Marc Ginesty.

    Circulation perturbée

    Après avoir exprimé leur mécontentement en gênant la circulation aux abords de Rodez et Millau tôt ce matin, ces derniers, rejoints par leurs homologues lozériens, ont choisi d’employer la manière forte, en réalisant dans la foulée une nouvelle opération escargot sur la RN88 et suivi d’un barrage sur l’A75 obligeant les automobilistes à faire un détour par l’aire de l’Aveyron.

    Le barrage en question a été levé vers 16 heures et une opération escargot entre Sévérac et la Lozère a pris le relais. Une nouvelle action s’est ensuite mise en place à Rodez où une dizaine de manifestants a été reçue en préfecture.

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    #disruption #Frankreich #Gesundheit #Personentransport #Krankenversicherung

  • La Charente fait saisir un avion Ryanair à Bordeaux Mary Sohier - 9 Novembre 2018 - France3 Régions
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/charente-saisit-avion-ryanair-1571890.html

    Le conseil départemental de Charente a fait saisir un avion de Ryanair sur l’aéroport de Bordeaux pour obtenir le remboursement de 525 000 euros d’aides illégales. Explications.

    Le ton monte entre la Charente et Ryanair. Ce jeudi 8 novembre, un huissier, mandaté par la direction générale de l’aviation civile (DGAC), pour le compte du département de la Charente a fait saisir un avion de Ryanair sur le tarmac de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac. Une première en France. Depuis 2014, la compagnie low-cost doit 525 000 euros au Conseil départemental, conséquence de sa condamnation à rembourser des aides illégales perçues entre 2008 et 2010.

    Quant aux 149 passagers qui devaient embarquer, ils ont été réacheminés vers leur destination par un autre vol avec 5 heures de retard.

    Ryanair et la Charente : l’histoire d’un divorce
    En 2008, Ryanair ouvre une ligne commerciale entre Londres et l’aéroport d’Angoulême-Cognac. En contrepartie, le département de la Charente s’engage à verser à la société irlandaise 965 000 euros d’aides. Mais en 2010, la compagnie Ryanair décide de quitter l’aéroport de Brie-Champniers (16) car le département refuse de lui accorder une nouvelle aide financière de 175 000 euros. Une somme non prévue dans le contrat qui liait la compagnie low-cost et la Charente.

    Depuis, suite à une décision de la commission européenne de juillet 2014, Ryanair a été condamné à reverser ces aides jugées illégales, soit près d’un million d’euros. Problème : Ryanair n’a remboursé que 512 000 euros, et a gardé le reste au titre de dommages intérêts pour rupture abusive de contrat.

    Lasse de ne rien voir venir, la collectivité vient donc d’employer les grands moyens : l’avion assurant la liaison pour Londres Stansted est donc cloué au sol.

    « Aujourd’hui, Ryanair va s’acquitter de sa dette. On ne peut que se féliciter de l’issue de ce long contentieux », a réagit François Bonneau, président du conseil départemental de la Charente.

    #ryanair #dettes #charente #subvention #pognon_de_dingue

    • Ryanair a pu récupérer son avion Le figaro.fr avec AFP - 9 Novembre 2018
      http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2018/11/09/97002-20181109FILWWW00172-ryanair-a-pu-recuperer-son-avion.php

      Ryanair a versé vendredi les 525.000 euros qui lui étaient réclamés en remboursement de subventions jugées illégales et a pu récupérer son avion saisi la veille, a-t-on appris auprès de la Direction générale de l’Aviation civile. "La saisie a été levée à 12h30" ce qui signifie que la somme réclamée à Ryanair « a été versée et que la compagnie a récupéré son avion », un Boeing 737 saisi jeudi à l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, pour la contraindre au remboursement d’aides du syndicat mixte des aéroports de Charente, a indiqué un porte-parole de la DGAC à l’AFP.

      L’avion, dont la valeur au prix catalogue est de 98 millions de dollars, a été immobilisé pour contraindre la compagnie aérienne à rembourser des aides versées dans le cadre de l’activité de la compagnie sur l’aéroport d’Angoulême de 2008 à 2009. Ces aides avaient été jugées illégales par la Commission européenne en juillet 2014. 

      Le président du syndicat mixte des aéroports de Charente, Didier Villat, a confirmé le paiement. « Ils ont payé, on est contents. Ils ont tenté de négocier. Ils nous devaient 525.585,05 euros, ils ont payé 524.907,80, somme arrêtée le 15 septembre 2018 » qui ne prenait donc pas en compte les intérêts courant depuis, a-t-il expliqué à l’AFP. « Quelle mesquinerie, mais on ne fera pas appel », a-t-il ajouté en souriant. « Je suis content », a-t-il affirmé, « content d’être dans la peau du petit qui fait valoir le droit ». 

      Ryanair avait au départ remboursé la moitié des subventions (plus de 900.000 euros en tout) mais avait refusé de payer les 525.000 euros restants en invoquant une « rupture de contrat » en 2010, un deuxième contentieux qui fait l’objet d’une action parallèle en justice entre les deux parties, selon Didier Villat.

  • De #Frontex à Frontex. À propos de la “continuité” entre l’#université logistique et les processus de #militarisation

    S’est tenu à l’Université de Grenoble, les jeudi 22 et vendredi 23 mars 2018, un colloque organisé par deux laboratoires de recherche en droit [1], intitulé « De Frontex à Frontex [2] ». Étaient invité.e.s à participer des universitaires, essentiellement travaillant depuis le champ des sciences juridiques, une représentante associative (la CIMADE), mais aussi des membres de l’agence Frontex, du projet Euromed Police IV et de diverses institutions européennes, dont Hervé-Yves Caniard, chef des affaires juridiques de l’agence Frontex et Michel Quillé, chef du projet Euromed Police IV.

    Quelques temps avant la tenue du colloque, des collectifs et associations [3], travaillant notamment à une transformation des conditions politiques contemporaines de l’exil, avaient publié un tract qui portait sur les actions de Frontex aux frontières de l’Europe et qui mettait en cause le mode d’organisation du colloque (notamment l’absence de personnes exilées ou de collectifs directement concernés par les actions de Frontex, les conditions d’invitation de membres de Frontex et Euromed Police ou encore les modes de financement de l’université). Le tract appelait également à un rassemblement devant le bâtiment du colloque [4].

    Le rassemblement s’est donc tenu le 22 mars 2018 à 15h, comme annoncé dans le tract. Puis, vers 16h, des manifestant.e.s se sont introduit.e.s dans la salle du colloque au moment de la pause, ont tagué « Frontex tue » sur un mur, clamé des slogans anti-Frontex. Après quelques minutes passées au fond de la salle, les manifestant.e.s ont été sévèrement et sans sommation frappé.e.s par les forces de l’ordre. Quatre personnes ont dû être transportées à l’hôpital [5]. Le colloque a repris son cours quelques temps après, « comme si de rien n’était » selon plusieurs témoins, et s’est poursuivi le lendemain, sans autres interventions de contestations.

    Au choc des violences policières, se sont ajoutées des questions : comment la situation d’un colloque universitaire a-t-elle pu donner lieu à l’usage de la force ? Plus simplement encore, comment en est-on arrivé là ?

    Pour tenter de répondre, nous proposons de déplier quelques-unes des nombreuses logiques à l’œuvre à l’occasion de ce colloque. Travailler à élaborer une pensée s’entend ici en tant que modalité d’action : il en va de notre responsabilité universitaire et politique d’essayer de comprendre comment une telle situation a pu avoir lieu et ce qu’elle dit des modes de subjectivation à l’œuvre dans l’université contemporaine. Nous proposons de montrer que ces logiques sont essentiellement logistiques, qu’elles sont associées à des processus inhérents de sécurisation et de militarisation, et qu’elles relient, d’un point de vue pratique et théorique, l’institution universitaire à l’institution de surveillance des frontières qu’est Frontex.


    Une démarche logistique silencieuse

    Chercheur.e.s travaillant depuis la géographie sociale et les area studies [6], nous sommes particulièrement attentifs au rôle que joue l’espace dans la formation des subjectivités et des identités sociales. L’espace n’est jamais un simple décor, il ne disparaît pas non plus complètement sous les effets de sa réduction temporelle par la logistique. L’espace n’est pas un donné, il s’élabore depuis des relations qui contribuent à lui donner du sens. Ainsi, nous avons été particulièrement attentifs au choix du lieu où fut organisé le colloque « De Frontex à Frontex ». Nous aurions pu nous attendre à ce que la faculté de droit de l’Université de Grenoble, organisatrice, l’accueille. Mais il en fut autrement : le colloque fut organisé dans le bâtiment très récent appelé « IMAG » (Institut de Mathématiques Appliquées de Grenoble) sur le campus grenoblois. Nouveau centre de recherche inauguré en 2016, il abrite six laboratoires de recherche, spécialisés dans les « logiciels et systèmes intelligents ».

    L’IMAG est un exemple de « zone de transfert de connaissances laboratoires-industries [7] », dont le modèle a été expérimenté dans les universités états-uniennes à partir des années 1980 et qui, depuis, s’est largement mondialisé. Ces « zones » se caractérisent par deux fonctions majeures : 1) faciliter et accélérer les transferts de technologies des laboratoires de recherche vers les industries ; 2) monétiser la recherche. Ces deux caractéristiques relèvent d’une même logique implicite de gouvernementalité logistique.

    Par « gouvernementalité logistique », nous entendons un mode de rationalisation qui vise à gérer toute différence spatiale et temporelle de la manière la plus ’efficace’ possible. L’efficacité, dans ce contexte, se réduit à la seule valeur produite dans les circuits d’extraction, de transfert et d’accumulation des capitaux. En tant que mode de gestion des chaînes d’approvisionnement, la logistique comprend une série de technologies, en particulier des réseaux d’infrastructures techniques et des technologies informatiques. Ces réseaux servent à gérer des flux de biens, d’informations, de populations. La logistique peut, plus largement, être comprise comme un « dispositif », c’est-à-dire un ensemble de relations entre des éléments hétérogènes, comportant des réseaux techniques, comme nous l’avons vu, mais aussi des discours, des institutions...qui les produisent et les utilisent pour légitimer des choix politiques. Dans le contexte logistique, les choix dotés d’un fort caractère politique sont présentés comme des « nécessités » techniques indiscutables, destinées à maximiser des formes d’organisations toujours plus « efficaces » et « rationnelles ».

    La gouvernementalité logistique a opéré à de nombreux niveaux de l’organisation du colloque grenoblois. (a) D’abord le colloque s’est tenu au cœur d’une zone logistique de transfert hyper-sécurisé de connaissances, où celles-ci circulent entre des laboratoires scientifiques et des industries, dont certaines sont des industries militaires d’armement [8]. (b) Le choix de réunir le colloque dans ce bâtiment n’a fait l’objet d’aucun commentaire explicite, tandis que les co-organisateurs du colloque dépolitisaient le colloque, en se défendant de « parler de la politique de l’Union Européenne [9] », tout en présentant l’Agence comme un « nouvel acteur dans la lutte contre l’immigration illégale [10] », reprenant les termes politiques d’une langue médiatique et spectacularisée. Cette dépolitisation relève d’un autre plan de la gouvernementalité logistique, où les choix politiques sont dissimulés sous l’impératif d’une nécessité, qui prend très souvent les atours de compétences techniques ou technologiques. (c) Enfin, Frontex peut être décrite comme un outil de gouvernementalité logistique : outil de surveillance militaire, l’agence est spécialisée dans la gestion de « flux » transfrontaliers. L’agence vise à produire un maximum de choix dits « nécessaires » : la « nécessité » par exemple de « sécuriser » les frontières face à une dite « crise migratoire », présentée comme inéluctable et pour laquelle Frontex ne prend aucune responsabilité politique.

    Ainsi, ce colloque mettait en abyme plusieurs niveaux de gouvernementalité logistique, en invitant les représentants d’une institution logistique militarisée, au cœur d’une zone universitaire logistique de transfert de connaissances, tout en passant sous silence les dimensions politiques et sociales de Frontex et de ce choix d’organisation.

    A partir de ces premières analyses, nous allons tenter de montrer au fil du texte :

    (1)-comment la gouvernementalité logistique s’articule de manière inhérente à des logiques de sécurisation et de militarisation (des relations sociales, des modes de production des connaissances, des modes de gestion des populations) ;

    (2)-comment la notion de « continuité », produite par la rationalité logistique, sert à comprendre le fonctionnement de l’agence Frontex, entendue à la fois comme outil pratique de gestion des populations et comme cadre conceptuel théorique ;

    (3)-comment les choix politiques, opérés au nom de la logistique, sont toujours présentés comme des choix « nécessaires », ce qui limite très fortement les possibilités d’en débattre. Autrement dit, comment la rationalité logistique neutralise les dissentiments politiques.
    Rationalité logistique, sécurisation et militarisation

    --Sécurisation, militarisation des relations sociales et des modes de production des connaissances au sein de l’université logistique

    La gouvernementalité ou rationalité logistique a des conséquences majeures sur les modes de production des relations sociales, mais aussi sur les modes de production des connaissances. Les conséquences sociales de la rationalité logistique devraient être la priorité des analyses des chercheur.e.s en sciences sociales, tant elles sont préoccupantes, avant même l’étude des conséquences sur les modes de production du savoir, bien que tous ces éléments soient liés. C’est ce que Brian Holmes expliquait en 2007 dans une analyse particulièrement convaincante des processus de corporatisation, militarisation et précarisation de la force de travail dans le Triangle de la Recherche en Caroline du Nord aux Etats-Unis [11]. L’auteur montrait combien les activités de transfert et de monétisation des connaissances, caractéristiques des « zones de transfert de connaissances laboratoires-industries », avaient contribué à créer des identités sociales inédites. En plus du « professeur qui se transforme en petit entrepreneur et l’université en grosse entreprise », comme le notait Brian Holmes, s’ajoute désormais un tout nouveau type de relation sociale, dont la nature est très fondamentalement logistique. Dans son ouvrage The Deadly Life of Logistics paru en 2014 [12], Deborah Cowen précisait la nature de ces nouvelles relations logistiques : dans le contexte de la rationalité logistique, les relations entre acteurs sociaux dépendent de plus en plus de logiques inhérentes de sécurisation. Autrement dit, les relations sociales, quand elles sont corsetées par le paradigme logistique, sont aussi nécessairement prises dans l’impératif de « sécurité ». Les travailleurs, les manageurs, les autorités régulatrices étatiques conçoivent leurs relations et situations de travail à partir de la figure centrale de la « chaîne d’approvisionnement ». Ils évaluent leurs activités à l’aune des notions de « risques » -et d’« avantages »-, selon le modèle du transfert de biens, de populations, d’informations (risques de perte ou de gain de valeur dans le transfert, en fonction notamment de la rapidité, de la fluidité, de la surveillance en temps réel de ce transfert). Ainsi, il n’est pas surprenant que des experts universitaires, dont la fonction principale est devenue de faciliter les transferts et la monétisation des connaissances, développent des pratiques qui relèvent implicitement de logiques de sécurisation. Sécuriser, dans le contexte de l’université logistique, veut dire principalement renforcer les droits de propriété intellectuelle, réguler de manière stricte l’accès aux connaissances et les conditions des débats scientifiques (« fluidifier » les échanges, éviter tout « conflit »), autant de pratiques nécessaires pour acquérir une certaine reconnaissance institutionnelle.

    L’IMAG est un exemple particulièrement intéressant de cette nouvelle « entreprise logistique de la connaissance », décrite par Brian Holmes, et qui se substitue progressivement à l’ancien modèle national de l’université. Quelles sont les logiques à l’œuvre dans l’élaboration de cette entreprise logistique de la connaissance ? (1) En premier lieu, et en ordre d’importance, la logistique s’accompagne d’une sécurisation et d’une militarisation de la connaissance. Le processus de militarisation est très clair dans le cas de l’IMAG qui entretient des partenariats avec l’industrie de l’armement, mais il peut être aussi plus indirect. Des recherches portant sur les systèmes embarqués et leurs usages civils, menées par certains laboratoires de l’IMAG et financées par des fonds étatiques, ont en fait également des applications militaires. (2) La seconde logique à l’œuvre est celle d’une disqualification de l’approche politique des objectifs et des conflits sociaux, au profit d’une approche fondée sur les notions de surveillance et de sécurité. A la pointe de la technologie, le bâtiment de l’IMAG est un smart building dont la conception architecturale et le design relèvent de logiques de surveillance. En choisissant de se réunir à l’IMAG, les organisateurs du colloque ont implicitement fait le choix d’un espace qui détermine les relations sociales par la sécurité et la logistique. Ce choix n’a jamais été rendu explicite, au profit de ce qui est réellement mis en valeur : le fait de pouvoir transférer les connaissances vers les industries et de les monétiser, peu importe les moyens utilisés pour les financer et les mettre en circulation.

    Le colloque « De Frontex à Frontex », organisé à l’Université de Grenoble, était ainsi -implicitement- du côté d’un renforcement des synergies entre la corporatisation et la militarisation de la recherche. On pourrait également avancer que la neutralisation de toute dimension politique au sein du colloque (réduite à des enjeux essentiellement juridiques dans les discours des organisateurs [13]) relève d’une même gouvernementalité logistique : il s’agit de supprimer tout « obstacle » potentiel, tout ralentissement « inutile » à la fluidité des transferts de connaissances et aux échanges d’« experts ». Dépolitiser les problèmes posés revient à limiter les risques de conflits et à « fluidifier » encore d’avantage les échanges. On commence ici à comprendre pourquoi le conflit qui s’est invité dans la salle du colloque à Grenoble fut si sévèrement réprimé.

    Les organisateurs expliquèrent eux-mêmes le jour du colloque à un journaliste du Dauphiné Libéré, qu’il n’était pas question de « parler de la politique migratoire de l’Union Européenne ». On pourrait arguer que le terme de « politique » figurait pourtant dans le texte de présentation du colloque. Ainsi, dans ce texte les co-organisateurs proposaient « de réfléchir sur la réalité de l’articulation entre le développement des moyens opérationnels de l’Union et la définition des objectifs de sa politique migratoire [14] ». Mais s’il s’agissait de s’interroger sur la cohérence entre les prérogatives de Frontex et la politique migratoire Union Européenne, les fondements normatifs, ainsi que les conséquences pratiques de cette politique, n’ont pas été appelés à être discutés. La seule mention qui amenait à s’interroger sur ces questions fut la suivante : « Enfin, dans un troisième temps, il faudra s’efforcer d’apprécier certains enjeux de l’émergence de ce service européen des garde-côtes et garde-frontières, notamment ceux concernant la notion de frontière ainsi que le respect des valeurs fondant l’Union, au premier rang desquelles la garantie effective des droits fondamentaux [15] ». Si la garantie effective des droits fondamentaux était bel et bien mentionnée, le texte n’abordait à aucun moment les milliers de morts aux frontières de l’Union Européenne. Débattre de politique, risquer le conflit, comme autant de freins au bon déroulement de transferts de connaissances, est rendu impossible (censuré, neutralisé ou réprimé) dans le contexte de la gouvernementalité logistique. Pendant le colloque, les représentants de l’agence Frontex et d’Euromed Police ont très peu parlé explicitement de politique, mais ont, par contre, souvent déploré, le manque de moyens de leurs institutions, en raison notamment de l’austérité, manière de faire appel implicitement à de nouveaux transferts de fonds, de connaissances, de biens ou encore de flux financiers. C’est oublier -ou ne pas dire- combien l’austérité, appliquée aux politiques sociales, épargne les secteurs de la militarisation et de la sécurisation, en particulier dans le domaine du gouvernement des populations et des frontières.

    Sécurisation et militarisation du gouvernement des populations

    Ainsi, les discussions pendant le colloque n’ont pas porté sur le contexte politique et social plus général de l’Union Européenne et de la France, pour se concentrer sur un défaut de moyens de l’agence Frontex. Rappelons que le colloque a eu lieu alors que le gouvernement d’Emmanuel Macron poursuivait la « refonte » du système des retraites, des services publics, du travail, des aides sociales. Le premier jour du colloque, soit le jeudi 22 mars 2018, avait été déposé un appel à la grève nationale par les syndicats de tous les secteurs du service public. Si l’essentiel des services publics sont soumis à la loi d’airain de l’austérité, d’autres secteurs voient au contraire leurs moyens considérablement augmenter, comme en témoignent les hausses très significatives des budgets annuels de la défense prévus jusqu’en 2025 en France [16]. La loi de programmation militaire 2019-2025, dont le projet a été présenté le 8 février 2018 par le gouvernement Macron, marque une remontée de la puissance financière de l’armée, inédite depuis la fin de la Guerre froide. « Jusqu’en 2022, le budget augmentera de 1,7 milliard d’euros par an, puis de 3 milliards d’euros en 2023, portant le budget des Armées à 39,6 milliards d’euros par an en moyenne, hors pensions, entre 2019 et 2023. Au total, les ressources des armées augmentent de près d’un quart (+23 %) entre 2019 et 2025 [17] ». La réforme de Frontex en 2016 s’inscrit dans la continuité de ces hausses budgétaires.

    Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures créée en 2004, et devenue Agence de garde-frontières et de garde-côtes en 2016, Frontex déploie des « équipements techniques […] (tels que des avions et des bateaux) et de personnel spécialement formé [18] » pour contrôler, surveiller, repousser les mouvements des personnes en exil. « Frontex coordonne des opérations maritimes (par exemple, en Grèce, en Italie et en Espagne), mais aussi des opérations aux frontières extérieures terrestres, notamment en Bulgarie, en Roumanie, en Pologne et en Slovaquie. Elle est également présente dans de nombreux aéroports internationaux dans toute l’Europe [19] ». Le colloque devait interroger la réforme très récente de l’Agence en 2016 [20], qui en plus d’une augmentation de ses moyens financiers et matériels, entérinait des pouvoirs étendus, en particulier le pouvoir d’intervenir aux frontières des Etats membres de l’Union Européenne sans la nécessité de leur accord, organiser elle-même des expulsions de personnes, collecter des données personnelles auprès des personnes inquiétées et les transmettre à Europol.

    Cette réforme de l’agence Frontex montre combien l’intégration européenne se fait désormais en priorité depuis les secteurs de la finance et de la sécurité militaire. La création d’une armée européenne répondant à une doctrine militaire commune, la création de mécanismes fiscaux communs, ou encore le renforcement et l’élargissement des prérogatives de Frontex, sont tous des choix institutionnels qui ont des implications politiques majeures. Dans ce contexte, débattre de la réforme juridique de Frontex, en excluant l’analyse des choix politiques qui préside à cette forme, peut être considéré comme une forme grave d’atteinte au processus démocratique.

    Après avoir vu combien la gouvernementalité logistique produit des logiques de sécurisation et de militarisation, circulant depuis l’université logistique jusqu’à Frontex, nous pouvons désormais tenter de comprendre comment la gouvernementalité logistique produit un type spécifique de cadre théorique, résumé dans la notion de « continuité ». Cette notion est centrale pour comprendre les modes de fonctionnement et les implications politiques de Frontex.
    La « continuité » : Frontex comme cartographie politique et concept théorique

    Deux occurrences de la notion de « continuité » apparaissent dans la Revue Stratégique de Défense et de Sécurité Nationale de la France, parue en 2017 :

    [Les attentats] du 13 novembre [2015], exécutés par des commandos équipés et entraînés, marquent une rupture dans la nature même de [la] menace [terroriste] et justifient la continuité entre les notions de sécurité et de défense.
    [...]
    La continuité entre sécurité intérieure et défense contre les menaces extérieures accroît leur complémentarité. Les liens sont ainsi devenus plus étroits entre l’intervention, la protection et la prévention, à l’extérieur et à l’intérieur du territoire national, tandis que la complémentarité entre la dissuasion et l’ensemble des autres fonctions s’est renforcée.

    La réforme de l’agence Frontex correspond pleinement à l’esprit des orientations définies par la Revue Stratégique de Défense et de Sécurité Nationale. Il s’agit de créer une agence dont les missions sont légitimées par l’impératif de « continuité entre sécurité intérieure et défense contre les menaces extérieures ». Les périmètres et les modalités d’intervention de Frontex sont ainsi tout autant « intérieurs » (au sein des Etats membres de l’Union Européenne), qu’extérieurs (aux frontières et au sein des Etats non-membres), tandis que la « lutte contre l’immigration illégale » (intérieure et extérieure) est présentée comme un des moyens de lutte contre le « terrorisme » et la « criminalité organisée ».

    Des frontières « intérieures » et « extérieures » en « continuité »

    Ainsi, la « continuité » désigne un rapport linéaire et intrinsèque entre la sécurité nationale intérieure et la défense extérieure. Ce lien transforme les fonctions frontalières, qui ne servent plus à séparer un intérieur d’un extérieur, désormais en « continuité ». Les frontières dites « extérieures » sont désormais également « intérieures », à la manière d’un ruban de Moebius. A été largement montré combien les frontières deviennent « épaisses [21] », « zonales [22] », « mobiles [23] », « externalisées [24] », bien plus que linéaires et statiques. L’externalisation des frontières, c’est-à-dire l’extension de leurs fonctions de surveillance au-delà des limites des territoires nationaux classiques, s’ajoute à une indistinction plus radicale encore, qui rend indistincts « intérieur » et un « extérieur ». Selon les analyses de Matthew Longo, il s’agit d’un « système-frontière total » caractérisé par « la continuité entre des lignes [devenues des plus en plus épaisses] et des zones frontalières [qui ressemblent de plus en plus aux périphéries impériales] [25] » (souligné par les auteurs).

    La notion de « continuité » répond au problème politique posé par la mondialisation logistique contemporaine. La création de chaînes globales d’approvisionnement et de nouvelles formes de régulations au service de la souveraineté des entreprises, ont radicalement transformé les fonctions classiques des frontières nationales et la conception politique du territoire national. Pris dans la logistique mondialisée, celui-ci n’est plus imaginé comme un contenant fixe et protecteur, dont il est nécessaire de protéger les bords contre des ennemis extérieurs et au sein duquel des ennemis intérieurs [26] sont à combattre. Le territoire national est pensé en tant que forme « continue », une forme « intérieur-extérieur ». Du point de vue de la logistique, ni la disparition des frontières, ni leur renforcement en tant qu’éléments statiques, n’est souhaitable. C’est en devenant tout à la fois intérieures et extérieures, en créant notamment les possibilités d’une expansion du marché de la surveillance, qu’elles permettent d’optimiser l’efficacité de la chaîne logistique et maximiser les bénéfices qui en découlent.

    Une des conséquences les plus importantes et les plus médiatisées de la transformation contemporaine des frontières est celle des migrations : 65,6 millions de personnes étaient en exil (demandeur.se.s d’asile, réfugié.e.s, déplacé.e.s internes, apatrides) dans le monde en 2016 selon le HCR [27], contre 40 millions à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cette augmentation montre combien les frontières n’empêchent pas les mouvements. Au contraire, elles contribuent à les produire, pour notamment les intégrer à une économie très lucrative de la surveillance [28]. La dite « crise migratoire », largement produite par le régime frontalier contemporain, est un effet, parmi d’autres également très graves, de cette transformation des frontières. Évasion fiscale, produits financiers transnationaux, délocalisation industrielle, flux de déchets électroniques et toxiques, prolifération des armes, guerres transfrontalières (cyber-guerre, guerre financière, guerre de drones, frappes aériennes), etc., relèvent tous d’une multiplication accélérée des pratiques produites par la mondialisation contemporaine. Grâce au fonctionnement de l’économie de l’attention, qui caractérise le capitalisme de plateforme, tous ces processus, sont réduits dans le discours médiatisé, comme par magie, au « problème des migrants ». Tout fonctionne comme si les autres effets de cette transformation des frontières, par ailleurs pour certains facteurs de déplacements migratoires, n’existaient pas. S’il y avait une crise, elle serait celle du contrôle de l’attention par les technologies informatiques. Ainsi, la dite « crise migratoire » est plutôt le symptôme de la mise sous silence, de l’exclusion complète de la sphère publique de toutes les autres conséquences des transformations frontalières produites par le capitalisme logistique et militarisé contemporain.

    La réforme de l’agence Frontex en 2016 se situe clairement dans le contexte de cette politique de transformation des frontières et de mise en exergue d’une « crise migratoire », au service du marché de la surveillance, tandis que sont passés sous silence bien d’autres processus globaux à l’œuvre. Frontex, en favorisant des « coopérations internationales » militaires avec des Etats non-membres de l’Union Européenne, travaille à la création de frontières « en continu ». Ainsi les frontières de l’Union Européenne sont non seulement maritimes et terrestres aux « bords » des territoires, mais elles sont aussi rejouées dans le Sahara, au large des côtes atlantiques de l’Afrique de l’Ouest, jusqu’au Soudan [29] ou encore à l’intérieur des territoires européens (multiplication des centres de rétention pour étrangers notamment [30]). Le « projet Euromed Police IV », débuté en 2016 pour une période de quatre ans, financé par l’Union Européenne, dont le chef, Michel Quillé, était invité au colloque grenoblois, s’inscrit également dans le cadre de ces partenariats sécuritaires et logistiques internationaux : « le projet [...] a pour objectif général d’accroître la sécurité des citoyens dans l’aire euro-méditerranéenne en renforçant la coopération sur les questions de sécurité entre les pays partenaires du Sud de la Méditerranée [31] mais aussi entre ces pays et les pays membres de l’Union Européenne [32] ». La rhétorique de la « coopération internationale » cache une réalité toute différente, qui vise à redessiner les pratiques frontalières actuelles, dans le sens de la « continuité » intérieur-extérieur et de l’expansion d’une chaîne logistique sécuritaire.

    « Continuité » et « sécurité », des notions ambivalentes

    En tant qu’appareillage conceptuel, la notion de « continuité » entre espace domestique et espace extérieur, est particulièrement ambivalente. La « continuité » pourrait signifier la nécessité de créer de nouvelles formes de participation transnationale, de partage des ressources ou de solutions collectives. Autrement dit, la « continuité » pourrait être pensée du côté de l’émancipation et d’une critique en actes du capitalisme sécuritaire et militarisé. Mais la « continuité », dans le contexte politique contemporain, signifie bien plutôt coopérer d’un point de vue militaire, se construire à partir de la figure d’ennemis communs, définis comme à fois « chez nous » et « ailleurs ». Frontex, comme mode transnational de mise en relation, relève du choix politique d’une « continuité » militaire. Cette notion est tout à la fois descriptive et prescriptive. Elle désigne la transformation objective des frontières (désormais « épaisses », « zonales », « mobiles »), mais aussi toute une série de pratiques, d’institutions (comme Frontex), de discours, qui matérialisent cette condition métastable. Depuis un registre idéologique, la « continuité » suture le subjectif et l’objectif, la contingence et la nécessité, le politique et la logistique.

    La campagne publicitaire de recrutement pour l’armée de terre française, diffusée en 2016 et créée par l’agence de publicité parisienne Insign, illustre parfaitement la manière dont la notion de « continuité » opère, en particulier le slogan : « je veux repousser mes limites au-delà des frontières ». Le double-sens du terme « repousser », qui signifie autant faire reculer une attaque militaire, que dépasser une limite, est emblématique de toute l’ambivalence de l’idéologie de la « continuité ». Slogan phare de la campagne de recrutement de l’armée de terre, ’je veux repousser mes limites au-delà des frontières’ relève d’une conception néolibérale du sujet, fondée sur les présuppositions d’un individualisme extrême. Là où la militarisation des frontières et la généralisation d’un état de guerre coloniale engage tout un pays (sans pour autant que la distinction entre ennemi et ami soit claire), l’idée de frontière subit une transformation métonymique. Elle devient la priorité absolue de l’individu (selon l’individualisme comme principe sacré du néolibéralisme). La guerre n’est finalement qu’un moyen pour l’individu de se réaliser (tout obstacle relevant du côté de l’ » ennemi »). À la transgression des frontières par le triangle capital-militaire-sécuritaire, se substitue l’image fictive de limites individualisées.

    L’agence Frontex, en plus d’être un dispositif pratique, est aussi prise dans l’idéologie de la « continuité ». L’agence vise principalement à produire des sujets dont les pulsions individuelles se lient, de manière « continue », avec une chaîne logistico-militaire qui vise à « repousser » toute relation sociale et politique vers un espace de « sécurité » silencieux, neutralisé, voire mort. Objectif central des missions de Frontex, la « sécurité » est, tout comme la « continuité », loin d’être un concept clair et transparent. La sécurité dont il est question dans les opérations de Frontex est une modalité de gestion des populations, qui sert à légitimer des états d’exception. La sécurité dans ce cas est faussement celle des personnes. Il s’agit d’une toute autre sécurité, détachée de la question des personnes, qui concerne avant tout les flux de populations et de marchandises, destinée principalement à en garantir la monétisation. La sécurité n’est ainsi pas une fin en soi, en lien avec la liberté ou l’émancipation, mais une opération permettant la capitalisation des populations et des biens. Cette notion fonctionne car précisément elle sème le trouble entre « sécurité des personnes » et « sécurité des flux ». Le type de « sécurité » qui organise les missions de l’agence Frontex est logistique. Son but est de neutraliser les rapports sociaux, en rompant toutes possibilités de dialogues, pour gérer de manière asymétrique et fragmentaire, des flux, considérés à sens unique.

    Concept polyvalent et ambivalent, la « sécurité » devrait être redéfinie depuis un horizon social et servir avant tout les possibilités de créer des liens sociaux de solidarité et de mutualisation d’alternatives. Les partis traditionnels de gauche en Europe ont essayé pendant des décennies de re-socialiser la sécurité, défendant une « Europe sociale ». On peut retrouver dans les causes de l’échec des partis de Gauche en Europe les ferments du couple logistique-sécurité, toujours à l’œuvre aujourd’hui.

    Une des causes les plus signifiantes de cet échec, et ayant des répercussions majeures sur ce que nous décrivons au sujet de Frontex, tient dans l’imaginaire cartographique et historique de l’Europe sociale des partis traditionnels de Gauche. Au début des années 1990, des débats importants eurent lieu entre la Gauche et la Droite chrétienne au sujet de ce que devait être l’Union Européenne. Il en ressortit un certain nombre d’accords et de désaccords. La notion coloniale de « différence civilisationnelle » fit consensus, c’est-à-dire la définition de l’Europe en tant qu’aire civilisationnelle spécifique et différenciée. A partir de ce consensus commun, la Gauche s’écarta de la Droite, en essayant d’associer la notion de « différence civilisationnelle » à un ensemble de valeurs héritées des Lumières, notamment l’égalité et la liberté -sans, par ailleurs, faire trop d’effort pour critiquer l’esclavage ou encore les prédations territoriales, caractéristiques du siècle des Lumières. La transformation de l’universalisme des Lumières en trait de civilisation -autrement dit, concevoir que la philosophie politique universaliste est d’abord « européenne »- s’inscrit dans le registre de la différence coloniale, caractéristique du projet moderne. Le fait de répéter à l’envie que la Démocratie aurait une origine géographique et que ce serait Athènes s’inscrit dans ce projet moderne civilisateur colonial. L’égalité, la liberté, la démocratie s’élaborent depuis des mouvements sociaux, toujours renouvelés et qui visent à se déplacer vers l’autre, vers ce qui paraît étranger. Sans ce mouvement fondamental de déplacement, jamais achevé, qui découvre toujours de nouveaux points d’origine, aucune politique démocratique n’est possible. C’est précisément ce que les partis de Gauche et du Centre en Europe ont progressivement nié. La conception de l’égalité et de la liberté, comme attributs culturels ou civilisationnels, a rendu la Gauche aveugle. En considérant l’Europe, comme un territoire fixe, lieu d’un héritage culturel spécifique, la Gauche n’a pas su analyser les processus de mondialisation logistique et les transformations associées des frontières. Là où le territoire moderne trouvait sa légitimité dans la fixité de ses frontières, la logistique mondialisée a introduit des territorialités mobiles, caractérisées par une disparition progressive entre « intérieur » et « extérieur », au service de l’expansion des chaînes d’approvisionnement et des marchés. Frontex est une des institutions qui contribue au floutage des distinctions entre territoire intérieur et extérieur. Incapables de décoloniser leurs analyses de la frontière, tant d’un point de vue épistémologique, social qu’institutionnel, les partis de Gauche n’ont pas su réagir à l’émergence du cadre conceptuel de la « continuité » entre sécurité intérieure et guerre extérieure. Tant que la Gauche considérera que la frontière est/doit être l’enveloppe d’un territoire fixe, lieu d’une spécificité culturelle ou civilisationnelle, elle ne pourra pas interpréter et transformer l’idéologie de la « continuité », aujourd’hui dominée par la militarisation et la monétisation, vers une continuité sociale, au service des personnes et des relations sociales.

    Sans discours, ni débat public structuré sur ces transformations politiques, les explications se cantonnent à l’argument d’une nécessité logistique, ce qui renforce encore l’idéologie de la « continuité », au service de la surveillance et du capitalisme.

    C’est dans ce contexte que les « entreprises de la connaissance » remplacent désormais l’ancien modèle des universités nationales. Aucun discours public n’est parvenu à contrer la monétisation et la militarisation des connaissances. La continuité à l’œuvre ici est celle de la recherche universitaire et des applications sécuritaires et militaires, qui seraient les conditions de son financement. Le fait que l’université soit gouvernée à la manière d’une chaîne logistique, qu’elle serve des logiques et des intérêts de sécurisation et de militarisation, sont présentées dans les discours dominants comme des nécessités. Ce qui est valorisé, c’est la monétisation de la recherche et sa capacité à circuler, à la manière d’une marchandise capitalisée. La nécessité logistique remplace toute discussion sur les causes politiques de telles transformations. Aucun parti politique, a fortiori de Gauche, n’est capable d’ouvrir le débat sur les causes et les conséquences de la gouvernementalité logistique, qui s’est imposée comme le nouveau mode dominant d’une gouvernementalité militarisée, à la faveur du capitalisme mondialisé. Ces processus circulent entre des mondes a priori fragmentés et rarement mis en lien : l’université, Frontex, l’industrie de l’armement, la sécurité intérieure, la défense extérieure. L’absence de débat sur la légitimité politique de telles décisions est une énième caractéristique de la gouvernementalité logistique.
    Mise sous silence du politique par la rationalité logistique, neutralisation du dissentiment

    Les discours sécuritaires de l’agence Frontex et d’Euromed Police s’accompagnent d’une dissimulation de leurs positionnements politiques. Tout fonctionne depuis des « constats », des « diagnostics ». Ces constats « consensuels » ont été repris par les chercheur.e.s, organisateurs et soutiens du colloque sur Frontex. Les scientifiques, travaillant au sein de l’université logistique et se réunissant pour le colloque à l’IMAG, viennent renforcer les justifications logistiques des actions de Frontex et Euromed Police, en disqualifiant tout débat politique qui permettrait de les interroger.

    Le « constat » d’une « crise migratoire » vécue par l’Union Européenne, qui l’aurait « amené à renforcer les pouvoirs de son agence Frontex », est la première phrase du texte de cadrage du colloque :

    La crise migratoire que vit aujourd’hui l’Union européenne (UE) l’a amenée à renforcer les pouvoirs de son agence Frontex. La réforme adoptée en septembre 2016 ne se limite pas à la reconnaissance de nouvelles prérogatives au profit de Frontex mais consiste également à prévoir les modalités d’intervention d’un nouvel acteur dans la lutte contre l’immigration illégale au sein de l’UE : le corps européen des gardes-frontières et garde-côtes. Cette nouvelle instance a pour objet de permettre l’action en commun de Frontex et des autorités nationales en charge du contrôle des frontières de l’UE, ces deux acteurs ayant la responsabilité partagée de la gestion des frontières extérieures[6].

    Nous souhaitons ici citer, en contre-point, le premier paragraphe d’une lettre écrite quelques jours après les violences policières, par une personne ayant assisté au colloque. Dans ce paragraphe, l’auteur remet directement en cause la dissimulation d’un positionnement politique au nom d’un « constat réaliste et objectif » des « problèmes » auxquels Frontex devraient « s’attaquer » :

    Vous avez décidé d’organiser un colloque sur Frontex, à l’IMAG (Université de Grenoble Alpes), les 22 et 23 mars 2018. Revendiquant une approche juridique, vous affirmez que votre but n’était pas de débattre des politiques migratoires (article du Dauphiné Libéré, 23 mars 2018). C’est un choix. Il est contestable. Il est en effet tout à fait possible de traiter de questions juridiques sans évacuer l’analyse politique, en assumant un point de vue critique. Vous vous retranchez derrière l’argument qu’il n’était pas question de discuter des politiques migratoires. Or, vous présentez les choses avec les mots qu’utilise le pouvoir pour imposer sa vision et justifier ces politiques. Vous parlez de « crise migratoire », de « lutte contre l’immigration illégale », etc. C’est un choix. Il est contestable. Les mots ont un sens, ils véhiculent une façon de voir la réalité. Plutôt que de parler de « crise de l’accueil » et de « criminalisation des exilé.e.s » par le « bras armé de l’UE », vous préférez écrire que « la crise migratoire » a « amené » l’UE à « renforcer les pouvoirs de son agence, Frontex ». Et hop, le tour de magie est joué. Si Frontex doit se renforcer c’est à cause des migrant.e.s. S’il y a des enjeux migratoires, la seule réponse légitime, c’est la répression. Ce raisonnement implicite n’a rien à voir avec des questions juridiques. Il s’agit bien d’une vision politique. C’est la vôtre. Mais permettez-nous de la contester [33].

    « Diagnostiquer » une « crise migratoire » à laquelle il faut répondre, est présenté comme un « choix nécessaire », qui s’inscrit dans un discours sécuritaire mobilisé à deux échelles différentes : (1) « défendre » la « sécurité » des frontières européennes, contre une crise migratoire où les « migrants » sont les ennemis, à la fois extérieurs et intérieurs, et (2) défendre la sécurité de la salle de conférence et de l’université, contre les manifestant.e.s militant.e.s, qui seraient les ennemis du débat « scientifique » (et où le scientifique est pensé comme antonyme du « manifestant.e » et/ou « militant.e »). L’université logistique est ici complice de la disqualification du politique, pour légitimer la nécessité des actions de Frontex.

    Le texte de présentation du colloque invitait ainsi bien plus à partager la construction d’un consensus illusoire autour de concepts fondamentalement ambivalents (crise migratoire, protection, sécurité) qu’à débattre à partir des situations réelles, vécues par des milliers de personnes, souvent au prix de leur vie. Ce consensus est celui de l’existence d’un ’problème objectif de l’immigration » contre lequel l’agence Frontex a été « amené » à « lutter », selon la logique d’une « adhésion aveugle à l’ « objectivité » de la « nécessité historique [34] » et logistique. Or, il est utile de rappeler, avec Jacques Rancière, qu’« il n’y a pas en politique de nécessité objective ni de problèmes objectifs. On a les problèmes politiques qu’on choisit d’avoir, généralement parce qu’on a déjà les réponses. [35] ». Les gouvernements, mais on pourrait dire aussi les chercheur.e.s organisateurs ou soutiens de ce colloque, « ont pris pour politique de renoncer à toute politique autre que de gestion logistique des « conséquences ».

    Les violences policières pendant le colloque « De Frontex à Frontex », sont venues sévèrement réprimer le resurgissement du politique. La répression violente a pour pendant, dans certains cas, la censure. Ainsi, un colloque portant sur l’islamophobie à l’université de Lyon 2 avait été annulé par les autorités de l’université en novembre 2017. Sous la pression orchestrée par une concertation entre associations et presses de droite, les instances universitaires avaient alors justifié cette annulation au motif que « les conditions n’étaient pas réunies pour garantir la sérénité des échanges », autrement dit en raison d’un défaut de « sécurité [36] ». Encore une fois, la situation est surdéterminée par la logistique sécuritaire, qui disqualifie le politique et vise à « fluidifier », « pacifier », autrement dit « neutraliser » les échanges de connaissances, de biens, pour permettre notamment leur monétisation.

    On pourrait arguer que la manifestation ayant eu lieu à Grenoble, réprimée par des violences policières, puisse justifier la nécessité d’annuler des colloques, sur le motif de l’absence de sérénité des échanges. On pourrait également arguer que les manifestant.e.s grenoblois.e.s, se mobilisant contre le colloque sur Frontex, ont joué le rôle de censeurs (faire taire le colloque), censure par ailleurs attaquée dans la situation du colloque sur l’islamophobie.

    Or, renvoyer ces parties dos à dos est irrecevable :

    – d’abord parce que les positions politiques en jeu, entre les opposant.e.s au colloque portant sur l’islamophobie et les manifestant.e.s critiquant Frontex et les conditions du colloque grenoblois, sont profondément antagonistes, les uns nourrissant le racisme et la xénophobie, les autres travaillant à remettre en cause les principes racistes et xénophobes des politiques nationalistes à l’œuvre dans l’Union Européenne. Nous récusons l’idée qu’il y aurait une symétrie entre ces positionnements.

    – Ensuite, parce que les revendications des manifestant.e.s, parues dans un tract publié quelques jours avant le colloque, ne visait ni à son annulation pure et simple, ni à interdire un débat sur Frontex. Le tract, composé de quatre pages, titrait en couverture : « contre la présence à un colloque d’acteurs de la militarisation des frontières », et montrait aussi et surtout combien les conditions du débat étaient neutralisées, par la disqualification du politique.

    Les violences policières réprimant la contestation à Grenoble et l’annulation du colloque sur l’islamophobie, dans des contextes par ailleurs différents, nous semblent constituer les deux faces d’une même médaille : il s’est agi de neutraliser, réprimer ou d’empêcher tout dissentiment, par ailleurs condition nécessaire de l’expression démocratique. La liberté universitaire, invoquée par les organisateurs du colloque et certains intervenants, ne peut consister ni à réprimer par la violence la mésentente, ni à la censurer, mais à élaborer les conditions de possibilité de son expression, pour « supporter les divisions de la société. […] C’est […] le dissentiment qui rend une société vivable. Et la politique, si on ne la réduit pas à la gestion et à la police d’Etat, est précisément l’organisation de ce dissentiment » (Rancière).

    De quelle politique font preuve les universités qui autorisent la répression ou la mise sous silence de mésententes politiques ? Quelles conditions de débat permettent de « supporter les divisions de la société », plutôt que les réprimer ou les censurer ?

    La « liberté universitaire » au service de la mise sous silence du dissentiment

    Les organisateurs du colloque et leurs soutiens ont dénoncé l’appel à manifester, puis l’intrusion dans la salle du colloque, au nom de la liberté universitaire : « cet appel à manifester contre la tenue d’une manifestation scientifique ouverte et publique constitue en soi une atteinte intolérable aux libertés universitaires [37] ». Il est nécessaire de rappeler que le tract n’appelait pas à ce que le colloque n’ait pas lieu, mais plutôt à ce que les représentants de Frontex et d’Euromed Police ne soient pas invités à l’université, en particulier dans le cadre de ce colloque, élaboré depuis un argumentaire où la parole politique était neutralisée. En invitant ces représentants, en tant qu’experts, et en refusant des positionnements politiques clairs et explicites (quels qu’ils soient), quel type de débat pouvait avoir lieu ?

    Plus précisément, est reproché aux manifestant.e.s le fait de n’être pas resté.e.s dans le cadre de l’affrontement légitime, c’est-à-dire l’affrontement verbal, sur une scène autorisée et partagée, celle du colloque. La liberté universitaire est brandie comme un absolu, sans que ne soit prises en compte ses conditions de possibilité. L’inclusion/exclusion de personnes concernées par les problèmes analysés par les chercheur.e.s, ainsi que la définition de ce que signifie « expertise », sont des conditions auxquelles il semble important de porter attention. La notion d’expertise, par exemple, connaît de profonds et récents changements : alors qu’elle a longtemps servi à distinguer les chercheur.e.s, seul.e.s « expert.e.s », des « professionnel.le.s », les « professionnel.le.s » sont désormais de plus en plus reconnu.e.s comme « expert.e.s », y compris en pouvant prétendre à des reconnaissances universitaires institutionnelles telle la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience [38]), allant jusqu’à l’équivalent d’un diplôme de doctorat. Là encore il s’agit d’une panoplie de nouvelles identités créées par la transition vers l’université logistique, et une équivalence de plus en plus institutionalisée entre l’ » expertise » et des formes de rémunération qui passent par les mécanismes d’un marché réglementé. Si des « professionnel.le.s » (non-chercheur.e.s) sont de plus en plus reconnu.e.s comme « expert.e.s » dans le champ académique, l’exclusion des personnes dotées d’autres formes de compétences (par exemple, celles qui travaillent de manière intensive à des questions sociales) est un geste porteur de conséquences extrêmement lourdes et pour la constitution des savoirs et pour la démarche démocratique.

    Pour comprendre comment la « liberté universitaire » opère, il est important de se demander quelles personnes sont qualifiées d’ « expertes », autrement dit quelles personnes sont considérées comme légitimes pour revendiquer l’exercice de la liberté universitaire ou, au contraire, l’opposer à des personnes et des fonctionnements jugés illégitimes. C’est précisément là où l’université logistique devient une machine de normalisation puissante qui exerce un pouvoir considérable sur la formation et la reconnaissance des identités sociales. A notre sens, la liberté universitaire ne peut être conçue comme une liberté à la négative, c’est-à-dire un principe servant à rester sourd à la participation des acteurs issu.e.s de la société civile non-universitaire (parmi les manifestant.e.s, on comptait par ailleurs de nombreux étudiant.e.s), des « expert.e.s » issu.e.s de domaines où elles ne sont pas reconnue.s comme tel.le.s.

    « Scientifique » vs. « militant ». Processus de disqualification du politique.

    Ainsi, dans le cas du colloque « De Frontex à Frontex », la scène légitime du débat ne garantissait pas le principe d’égalité entre celles et ceux qui auraient pu -et auraient dû- y prendre part. Les scientifiques ont été présentés à égalité avec les intervenants membres de Frontex et d’Euromed Police IV, invités en tant que « professionnels [39] », « praticiens [40] » ou encore « garants d’une expertise [41] ». Les experts « scientifiques » et les « professionnels » ont été définis en opposition à la figure de « militant.e.s » (dont certain.e.s étaient par ailleurs étudiant.e.s), puis aux manifestant.e.s, assimilé.e.s, après l’intrusion dans la salle du colloque, à des délinquant.e.s, dans une figure dépolitisée du « délinquant ». Si les co-organisateurs ont déploré, après le colloque, que des « contacts noués à l’initiative des organisateurs et de certains intervenants [42] » avec des organisations contestataires soient restés « sans succès », il est important de rappeler que ces contacts ont visé à opposer « colloque scientifique » et « colloque militant », c’est-à-dire un cadre antagoniste rendant le dialogue impossible. Là où le colloque censuré sur l’islamophobie entendait promouvoir l’« articulation entre le militantisme pour les droits humains et la réflexion universitaire [pour] montrer que les phénomènes qui préoccupent la société font écho à l’intérêt porté par l’université aux problématiques sociales, [ainsi que pour montrer qu’] il n’existe pas de cloisonnement hermétique entre ces deux mondes qui au contraire se complètent pour la construction d’une collectivité responsable et citoyenne [43] », les organisateurs du colloque grenoblois ont défendu la conception d’un colloque « scientifique », où le scientifique s’oppose à l’affirmation et la discussion de positions politiques - et ceci dans un contexte hautement politisé.

    Par ailleurs, la liberté universitaire ne peut pas servir de légitimation à l’usage de la force, pour réprimer des manifestant.e.s dont la parole a été disqualifiée et neutralisée avant même le colloque et par les cadres du colloque (dépolitisation, sécurisation). Le passage à l’acte de l’intrusion, pendant une des pauses de l’événement, a servi de moyen pour rappeler aux organisateurs et participant.e.s du colloque, les conditions de possibilité très problématiques à partir desquelles celui-ci avait été organisé, et notamment le processus préalable de neutralisation de la parole des acteurs fortement impliqués mais, de fait, exclus du champ concerné.

    Il ne suffit pas ainsi que des universitaires critiques des actions de Frontex aient été –effectivement- invité.e.s au colloque, en parallèle de « praticiens » de Frontex et Euromed Police, présentés comme des experts-gestionnaires, pour qu’un débat émerge. Encore aurait-il fallu que les termes du débat soient exposés, hors du « réalisme consensuel [44] » entre identités hautement normalisées et logistique qui caractérise le texte d’invitation. Débattre de Frontex, c’est d’abord lutter contre les « illusions du réalisme gestionnaire [45] » et logistique, mais aussi des illusions d’une analyse qui parviendrait à rester uniquement disciplinaire (ici la discipline juridique), pour affirmer que ses actions relèvent de choix politiques (et non seulement de nécessités logistiques et sécuritaires).

    Il est urgent que la liberté universitaire puisse servir des débats où les positionnements politiques soient explicitement exposés, ce qui permettrait l’expression précisément du dissentiment politique. Le dissentiment, plutôt qu’il soit neutralisé, censuré, réprimé, pourrait être entendu et valorisé (le dissentiment indique une orientation pour débattre précisément). La liberté universitaire serait celle aussi où les débats, partant d’un principe d’ » égalité des intelligences [46] », puissent s’ouvrir aux étudiant.e.s, à la société civile non-universitaire (société qui ne saurait pas s’identifier de manière directe et exhaustive avec le marché du travail réglementé), et aux personnes directement concernées par les problèmes étudiés. À la veille des changements historiques dans le marché de travail dûs aux technologies nouvelles, organiser le dissentiment revient ainsi à lutter contre le détournement de l’« expertise » à des fins autoritaires et contre la dépolitisation de l’espace universitaire au nom de la logistique sécuritaire. Il s’agit de rendre possible la confrontation de positions différentes au sein de bouleversements inédits sans perdre ni la démarche démocratique ni la constitution de nouveaux savoirs au service de la société toute entière.

    Pour ce faire, il est nécessaire de rompre avec l’idée de l’existence a priori d’une langue commune. La langue présupposée commune dans le cadre du colloque Frontex a été complètement naturalisée, comme nous l’avons montré notamment dans l’emploi consensuel de l’expression « crise migratoire ». Rendre possible le dissensus revient à dénaturaliser « la langue ». Dans le contexte de la « continuité » intérieur-extérieur et de la transformation des fonctions frontalières, il est important de rappeler que le processus démocratique et les pratiques du dissentiment ne peuvent plus s’appuyer sur l’existence d’une langue nationale standardisée, naturalisée, comme condition préalable. De nouvelles modalités d’adresse doivent être inventées. Il nous faudrait, donc, une politique de la différence linguistique qui prendrait son point de départ dans la traduction, comme opération linguistique première. Ainsi, il s’agit de renoncer à une langue unique et de renoncer à l’image de deux espaces opposés -un intérieur, un extérieur- à relier (de la même manière que la traduction n’est pas un pont qui relie deux bords opposés). Il est nécessaire de réoccuper la relation d’indistinction entre intérieur et extérieur, actuellement surdéterminé par le sécuritaire et le militaire, pour créer des liens de coopération, de partages de ressources, de mutualisation. Parler, c’est traduire, et traduire, ce n’est pas en premier lieu un transfert, mais la création de subjectivités. Le dissentiment n’est pas pré-déterminé, ni par une langue commune, ni par des sujets cohérents qui lui pré-existeraient (et qui tiendraient des positions déjà définies prêtes à s’affronter). Il est indéterminé. Il se négocie, se traduit, s’élabore dans des relations, à partir desquelles se créent des subjectivités. Le dissentiment s’élabore aussi avec soi-même. Ne pas (se) comprendre devient ce qui lie, ce qui crée la valeur de la relation, ce qui ouvre des potentialités.

    Le colloque « De Frontex à Frontex » a constitué un site privilégié à partir duquel observer les manières dont la gouvernementalité logistique opère, animée par des experts qui tentent de neutraliser et militariser les conflits sociaux, et qui exercent un strict contrôle sur les conditions d’accès à la parole publique. Nous avons tenté de montrer des effets de « continuité » entre gouvernementalité logistique et coloniale, en lien avec des logiques de sécurisation et de militarisation, tant dans le domaine de la production des connaissances à l’université que dans celui du gouvernement des populations. Tous ces éléments sont intrinsèquement liés. Il n’y a donc pas de frontière, mais bien une continuité, entre l’université logistique, la sécurité intérieure, l’agence Frontex et les guerres dites de défense extérieure. Les frontières étatiques elles-mêmes, ne séparent plus, mais créent les conditions d’une surveillance continue (presqu’en temps réel, à la manière des suivis de marchandises), au-delà de la distinction entre intérieur et extérieur.

    Les violences policières ayant eu lieu dans la salle du colloque « De Frontex à Frontex » nous amènent à penser que requalifier le dissentiment politique dans le contexte de la rationalité logistique est aujourd’hui dangereux ; faire entendre le dissentiment, le rendre possible, c’est s’exposer potentiellement ou réellement à la répression. Mais plutôt que d’avoir peur, nous choisissons de persister. Penser les conditions d’énonciation du dissentiment et continuer à tenter de l’organiser est une nécessité majeure.

    Jon Solomon, professeur, Université Jean Moulin Lyon 3, Sarah Mekdjian, maîtresse de conférences, Université Grenoble Alpes

    [1] Le CESICE : Centre d’Etudes sur la Sécurité Internationale et les Coopérations Européennes et le CRJ : Centre de Recherches Juridiques de Grenoble.

    [2] voir l’argumentaire du colloque ici : https://cesice.univ-grenoble-alpes.fr/actualites/2018-01-19/frontex-frontex-vers-l-emergence-d-service-europeen-garde

    [3] RUSF, Union départementale CNT 38, CLAGI, CISEM, CIIP, Collectif Hébergement Logement

    [4] Voir le tract ici : https://cric-grenoble.info/infos-locales/article/brisons-les-frontieres-a-bas-frontex-405

    [5] http://www.liberation.fr/france/2018/04/05/grenoble-un-batiment-de-la-fac-bloque_1641355

    [6] Les area studies, qui correspondent plus ou moins en français aux « études régionales », reposent sur la notion d’ « aire », telle que l’on trouve ce terme dans l’expression « aire de civilisation ». Comme le montre Jon Solomon, les « aires », constructions héritées de la modernité coloniale et impériale, se fondent sur la notion de « différence anthropologique », pour classer, hiérarchiser le savoir et la société. La géographie a participé et participe encore à la construction de cette taxinomie héritée de la modernité impériale et coloniale, en territorialisant ces « aires” dites « culturelles » ou de « civilisation ».

    [7] Voir la description de l’IMAG sur son site internet : « Le bâtiment IMAG a pour stratégie de concentrer les moyens et les compétences pour créer une masse critique (800 enseignants-chercheurs, chercheurs et doctorants), augmenter les synergies et garantir à Grenoble une visibilité à l’échelle mondiale. L’activité recherche au sein de ce bâtiment permettra également d’amplifier fortement les coopérations entre les acteurs locaux qui prennent déjà place dans l’Institut Carnot grenoblois ’logiciels et systèmes intelligents’ et dans le pôle de compétitivité Minalogic pour atteindre le stade de la recherche intégrative. [...] Nous voulons construire un accélérateur d’innovations capable de faciliter le transfert des recherches en laboratoire vers l’industrie”, https://batiment.imag.fr

    [8] Le laboratoire Verimag indique ainsi sur son site internet travailler, par exemple, en partenariat avec l’entreprise MBDA, le leader mondial des missiles. Voir : http://www-verimag.imag.fr/MBDA.html?lang=en

    [9] « Quelques minutes avant l’incident, Romain Tinière, professeur de droit à l’Université et membre de l’organisation du colloque, faisait le point : « L’objet du colloque n’est pas sur la politique migratoire de l’Union européenne. On aborde Frontex sous la forme du droit. On parle de l’aspect juridique avec les personnes qui le connaissent, notamment avec Frontexit. Pour lui, le rassemblement extérieur portait atteinte à « la liberté d’expression » », Dauphiné Libéré du 23 mars 2018.

    [10] Texte de présentation du colloque, https://cesice.univ-grenoble-alpes.fr/actualites/2018-01-19/frontex-frontex-vers-l-emergence-d-service-europeen-garde

    [11] https://brianholmes.wordpress.com/2007/02/26/disconnecting-the-dots-of-the-research-triangle

    [12] Cowen Deborah, The Deadly Life of Logistics-Mapping Violence in Global Trade, Minneapolis, London, University of Minnesota Press, 2014.

    [13] « En tant que juristes, nous avons logiquement choisi une approche juridique et réunis les spécialistes qui nous paraissaient en mesure d’apporter des regards intéressants et différents sur les raisons de la réforme de cette agence, son fonctionnement et les conséquences de son action, incluant certains des collègues parmi les plus critiques en France sur l’action de Frontex » (lettre de « mise au point des organisateurs » du colloque, 27 mars 2018), disponible ici : https://lunti.am/Lettre-ouverte-aux-organisateurs-du-colloque-de-Frontex-a-Frontex.

    [14] Voir le texte de présentation du colloque, https://cesice.univ-grenoble-alpes.fr/actualites/2018-01-19/frontex-frontex-vers-l-emergence-d-service-europeen-garde

    [15] Ibid.

    [16] Lors de son discours aux armées le 13 juillet 2017, à l’Hôtel de Brienne, le président Emmanuel Macron a annoncé que le budget des Armées serait augmenté dès 2018 afin d’engager une évolution permettant d’atteindre l’objectif d’un effort de défense s’élevant à 2 % du PIB en 2025. « Dès 2018 nous entamerons (une hausse) » du budget des Armées de « 34,2 milliards d’euros », expliquait ainsi Emmanuel Macron.

    [17] https://www.defense.gouv.fr/content/download/523152/8769295/file/LPM%202019-2025%20-%20Synth%C3%A8se.pdf

    [18] Voir le texte de présentation de Frontex sur le site de l’agence : https://frontex.europa.eu/about-frontex/mission-tasks

    [19] Ibid.

    [20] « Le règlement adopté le 14 septembre 2016 « transforme celle qui [était] chargée de la « gestion intégrée des frontières extérieures de l’Union » en « Agence européenne de garde-côtes et de garde-frontières’. Cette mutation faite de continuités met en lumière la prédominance de la logique de surveillance sur la vocation opérationnelle de Frontex. [...]’. La réforme de Frontex a aussi consisté en de nouvelles dotations financières et matérielles pour la création d’un corps de gardes-frontières dédié : le budget de Frontex, de 238,69 millions d’euros pour 2016, est prévu pour atteindre 322,23 millions d’euros à l’horizon 2020. ’Cette montée en puissance est assortie d’un cofinancement par les États membres de l’espace Schengen établi à 77,4 millions d’euros sur la période 2017-2020’, auxquels il faut ajouter 87 millions d’euros pour la période 2017-2020 ajoutés par l’Union Européenne, répartis comme suit : - 67 millions d’euros pour financer la prestation de services d’aéronefs télépilotés (RPAS ou drones) aux fins de surveillance aérienne des frontières maritimes extérieures de l’Union ; - 14 millions d’euros dédiés à l’achat de données AIS par satellite. Ces données permettent notamment de suivre les navires. Elles pourront être transmises aux autorités nationales.

    [21] Longo Matthew, The Politics of Borders Sovereignty, Security, and the Citizen after 9/11”, Cambridge, Cambridge University Press, 2017

    [22] Ibid.

    [23] Amilhat Szary, Giraut dir., Borderities and the Politics of Contemporary Mobile Borders, Palgrave McMillan, 2015

    [24] Voir : http://www.migreurop.org/article974.html

    [25] Longo Matthew, The Politics of Borders Sovereignty, Security, and the Citizen after 9/11”, Cambridge, Cambridge University Press, 2017, p. 3

    [26] Voir sur la notion d’ennemi intérieur, l’ouvrage de Mathieu Rigouste, L’ennemi intérieur. La généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire dans la France contemporaine, Paris, La Découverte, 2009.

    [27] Voir le rapport global 2016 du HCR –Haut Commissariat aux Réfugiés- : http://www.unhcr.org/the-global-report.html

    [28] Voir à ce sujet l’ouvrage de Claire Rodier, Xénophobie business, Paris, La Découverte, 2012.

    [29] Voir notamment : https://www.lacimade.org/wp-content/uploads/2017/10/Externalisation-UE-Soudan.pdf

    [30] Voir notamment http://closethecamps.org ou encore http://www.migreurop.org/article2746.html

    [31] « Les pays partenaires du projet sont la République Algérienne Démocratique et Populaire, la République Arabe d’Egypte, Israël, le Royaume de Jordanie, le Liban, la Lybie, la République Arabe Syrienne, le Royaume du Maroc, l’Autorité Palestinienne et la République de Tunisie », https://www.euromed-police.eu/fr/presentation

    [32] https://www.euromed-police.eu/fr/presentation

    [33] Extrait de la « lettre ouverte aux organisateurs du colloque ‘De Frontex à Frontex’ » disponible ici : https://lundi.am/Lettre-ouverte-aux-organisateurs-du-colloque-de-Frontex-a-Frontex

    [34] Rancière Jacques, Moments politiques, Interventions 1977-2009, Paris, La Fabrique éditions.

    [35] Ibid.

    [36] Voir : https://www.mediapart.fr/journal/france/051017/un-colloque-universitaire-sur-l-islamophobie-annule-sous-la-pression?ongle

    https://www.mediapart.fr/journal/fr...

    [37] Voir la lettre de « mise au point des organisateurs » du colloque, diffusée le 27 mars 2018, et disponible ici : https://lundi.am/Lettre-ouverte-aux-organisateurs-du-colloque-de-Frontex-a-Frontex

    [38] Voir par exemple pour l’Université Grenoble Alpes : https://www.univ-grenoble-alpes.fr/fr/grandes-missions/formation/formation-continue-et-alternance/formations-diplomantes/validation-des-acquis-de-l-experience-vae--34003.kjsp

    [39] « Le colloque a été organisé « en mêlant des intervenants venant à la fois du milieu académique et du milieu professionnel pour essayer de croiser les analyses et avoir une vision la plus complète possible des enjeux de cette réforme sur l’Union » (texte de présentation du colloque).

    [40] « En tant que juristes, nous avons logiquement choisi une approche juridique et réunis les spécialistes qui nous paraissaient en mesure d’apporter des regards intéressants et différents sur les raisons de la réforme de cette agence, son fonctionnement et les conséquences de son action, incluant certains des collègues parmi les plus critiques en France sur l’action de Frontex. Pour ce faire, il nous a paru essentiel de ne pas nous cantonner à l’approche universitaire mais d’inclure également le regard de praticiens » (lettre de « mise au point des organisateurs » du colloque, 27 mars 2018, disponible ici : https://lundi.am/Lettre-ouverte-aux-organisateurs-du-colloque-de-Frontex-a-Frontex).

    [41] « Certaines personnes [ont été] invitées à apporter leur expertise sur le thème du colloque » (lettre de « mise au point des organisateurs » du colloque, 27 mars 2018, disponible ici https://lundi.am/Lettre-ouverte-aux-organisateurs-du-colloque-de-Frontex-a-Frontex).

    [42] Voir la lettre de « mise au point des organisateurs » du colloque, 27 mars 2018, disponible ici : https://lundi.am/Lettre-ouverte-aux-organisateurs-du-colloque-de-Frontex-a-Frontex

    [43] Voir : https://www.mediapart.fr/journal/france/051017/un-colloque-universitaire-sur-l-islamophobie-annule-sous-la-pression?ongle

    https://www.mediapart.fr/journal/fr...

    [44] Rancière Jacques, Moments politiques, Interventions 1977-2009, Paris, La Fabrique éditions.

    [45] Ibid.

    [46] Ibid.

    https://lundi.am/De-Frontex-a-Frontex-a-propos-de-la-continuite-entre-l-universite-logistique-e

    –-> Article co-écrit par ma collègue et amie #Sarah_Mekdjian

    #colloque #UGA #Université_Grenoble_Alpes #violences_policières #sécurisation #militarisation #complexe_militaro-industriel #surveillance_des_frontières #frontières #IMAG #Institut_de_Mathématiques_Appliquées_de_Grenoble #transferts_de_connaissance #transferts_technologiques #gouvernementalité_logistique #efficacité #logistique #industrie_de_l'armement #dépolitisation #De_Frontex_à_Frontex

  • Toulouse. Les platanes du Canal de Brienne sont désormais des « arbres remarquables »
    https://actu.fr/occitanie/toulouse_31555/toulouse-platanes-canal-brienne-sont-desormais-arbres-remarquables-france_11664

    #aout_2017

    arbres « remarquables » à Toulouse

    Selon l’association Arbres et Paysages d’Autan, le label « arbre remarquable » se donne au cas par cas suivant des critères variés : âge, forme, rareté, dimension de l’arbre, mais aussi son usage, ou le lien particulier qu’il peut avoir avec l’histoire d’un lieu ou d’une ville.

    En plus des platanes de Brienne, Toulouse possède d’autres plantes également labellisées :

    le micocoulier du cimetière de Terre-Cabade (30 mètres de haut)
    L’alignement des mûriers avenue Dassault (autrefois utiles au magnaneries, pour nourrir les vers à soie)
    Le magnolia de Purpan (planté au XVIIIe et considéré comme l’un des plus beaux d’Europe, devenu marque déposé de l’école d’agriculture de Toulouse)

  • Je fais le rêve d’être placardisé
    Dans une entreprise de luxe
    Ma chemise ne tient pas dans mon pantalon

    Sur le chemin du travail
    En allant vers le bus
    Je croise Emile ! On rit

    Dans le bus une chaleur
    Subtropicale
    Quel été désordre !

    J’arrive au bureau
    Avec plus d’une heure de retard
    Personne pour s’en apercevoir !

    Je retouche le récit
    De mon rêve de cette nuit
    En plein open space !

    Manuel Valls
    Y croit
    Encore

    États-Unis.
    Les mystérieuses « attaques acoustiques »
    Sur des diplomates américains à Cuba

    Emmanuel Macron reçoit
    Lundi, les dirigeants tchadien
    Nigérien et libyen

    La demi-heure que je passe
    À la terrasse du BDP à relire
    Élever des chèvres en open space

    Autrefois j’allais lire
    Sur un petit banc garanti des regards
    Alentour à quelques encablures de mon bureau

    Lire
    Écrire
    Résister (un peu)

    De retour dans l’ open space
    Reporter mes corrections
    Un jour une chèvre sera là !

    Un peu de soutien
    Un de support téléphoniques
    À Sarah qui s’inscrit à l’université

    Elle
    Est
    Inscrite

    Je suis le père
    D’une étudiante
    En psychologie !

    Trois filles sur la photographie de mon magnet
    Une dont je suis le beau-père, une dont je suis le père
    Et la dernière, toute petite, dont je suis le grand-père

    Et après avoir reporté
    Toutes mes corrections
    Je bazarde mon tapuscrit !

    Les heures creuses en open space
    Dans une heure j’ai rendez-vous
    Avec Daphna !

    Que ma besace est légère
    Qui ne contient plus les trois cents pages
    D’ Élever des chèvres en open space à la corbeille

    Les heures pleines d’une discussion
    À bâtons rompus avec Daphna
    Quand on est rapidement au centre de soi

    Je reviens à pied de chez Daphna
    Lumières chaudes dans les rues de Montreuil
    Je suis en nage et heureux, souriant même

    Croiser Philippe Rebbot
    Devant la piscine de Montreuil
    C’est l’Effet aquatique !

    Croiser Yves Montand
    À la Verboise à Garches
    Cela aurait été comme de débarquer dans Python 357

    Soupe froide
    Un peu de Brie
    Quelques raisins secs

    Des échanges de mails avec elle
    Le soir, il fait nuit
    Et je suis jaloux, elle est gentille

    #mon_oiseau_bleu

  • Ernest Renan
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernest_Renan

    « La nature a fait une race d’ouvriers. C’est la race chinoise, d’une dextérité de main merveilleuse, sans presque aucun sentiment d’honneur ; gouvernez-la avec justice en prélevant d’elle pour le bienfait d’un tel gouvernement un ample douaire au profit de la race conquérante, elle sera satisfaite ; une race de travailleurs de la terre, c’est le nègre : soyez pour lui bon et humain, et tout sera dans l’ordre ; une race de maîtres et de soldats, c’est la race européenne. Que chacun fasse ce pour quoi il est fait et tout ira bien »

    (Ernest Renan, La Réforme intellectuelle et morale, 1871)

    #histoire #racisme #Bretagne

    • " Discours sur le colonialisme " par Aimé Césaire ( 1950 )

      http://enuncombatdouteux.blogspot.fr/2015/01/discours-sur-le-colonialisme-par-aime.html

      J’ai beaucoup parlé d’Hitler. C’est qu’il le mérite : il permet de voir gros et de saisir que la société capitaliste, à son stade actuel, est incapable de fonder un droit des gens, comme elle s’avère impuissante à fonder une morale individuelle. Qu’on le veuille ou non : au bout du cul-de-sac Europe, je veux dire l’Europe d’Adenauer, de Schuman, Bidault et quelques autres, il y a Hitler. Au bout du capitalisme, désireux de se survivre, il y a Hitler. Au bout de l’humanisme formel et du renoncement philosophique, il y a Hitler.

      Et, dès lors, une de ses phrases s’impose à moi :
      « Nous aspirons, non pas à l’égalité, mais à la domination. Le pays de race étrangère devra redevenir un pays de serfs, de journaliers agricoles ou de travailleurs industriels. Il ne s’agit pas de supprimer les inégalités parmi les hommes, mais de les amplifier et d’en faire une loi. »

      Cela sonne net, hautain, brutal, et nous installe en pleine sauvagerie hurlante. Mais descendons d’un degré.

      Qui parle ? J’ai honte à le dire : c’est l’humaniste occidental, le philosophe « idéaliste ». Qu’il s’appelle Renan, c’est un hasard. Que ce soit tiré d’un livre intitulé : La Réforme intellectuelle et morale, qu’il ait été écrit en France, au lendemain d’une guerre que la France avait voulu du droit contre la force, cela en dit long sur les mœurs bourgeoises. (…)

    • merci @enuncombatdouteux - du coup j’ai lancé une recherche OSM :

      Outre les 328 « Rue » "Avenue" etc. « Ernest Renan » dans la base de données il y a en France un bon nombre d’écoles pour tous les ages et d’autres institutions publiques portant le nom du grand homme.

      Results from OpenStreetMap Nominatim

      Museum Maison Natale de Ernest Renan, 20, Rue Ernest Renan, Tréguier, Lannion, Brittany, 22220, France

      Residential Area Vila da Rua Ernest Renan, Morumbi, São Paulo, Microrregião de São Paulo, RMSP, Mesorregião Metropolitana de São Paulo, São Paulo, Southeast Region, 05659020, Brazil

      Neighbourhood Ernest Renan, Les Bruyères, Sèvres, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92310, France

      Residential Road, Rue Ernest Renan, Necker, 15th Arrondissement, Paris, Ile-de-France, 75015, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Bonnabaud, Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, Auvergne-Rhône-Alpes, 63000 ;63100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Mourillon, Toulon, Var, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 83000 ;83100 ;83200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, L’An 01, Cazères, Muret, Haute-Garonne, Occitania, 31220, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Cusset, Villeurbanne, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69100, France
      Secondary Road, Rue Ernest Renan, Perros-Guirec, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, Metropolitan France, 22700, France
      Secondary Road, Rue Ernest Renan, Crec’h Guégan, Perros-Guirec, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, Metropolitan France, 22700, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Houilles, Saint-Germain-en-Laye, Yvelines, Ile-de-France, 78800, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Marat - Parmentier, Ivry-sur-S., Créteil, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94200, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Ivry port, Ivry-sur-S., Créteil, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, L’An 01, Cazères, Muret, Haute-Garonne, Occitania, 31220, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Ivry port, Ivry-sur-S., Créteil, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94200, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Le Mas du Taureau, Vaulx-en-Velin, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69120, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Petit Pont, Vaulx-en-Velin, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69120, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Décines-Charpieu, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69150, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Lanester, Lorient, Morbihan, Brittany, 56600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Clos Sainte-Sophie, Chanté-Alouette, Rochefort, Charente-Maritime, New Aquitaine, 17300, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Hameau de la Roselière, Champlain Anatole France, Rochefort, Charente-Maritime, New Aquitaine, 17300, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Arras, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62217, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Ernest Renan, Les Bruyères, Sèvres, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92310, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Morez, Hauts-de-Bienne, Saint-Claude, Jura, Bourgogne-Franche-Comté, 39400, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Épinal, Vosges, Great East, 88000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Lanveur, Lorient, Morbihan, Brittany, 56100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Pépinière, Belfort, Territoire-de-Belfort, Bourgogne-Franche-Comté, 90000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Laxou, Nancy, Meurthe-et-Moselle, Great East, 54520, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Villerupt, Briey, Meurthe-et-Moselle, Great East, 54190, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Résidence des Pins, Navenne, Vesoul, Haute-Saône, Bourgogne-Franche-Comté, 70000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Petit Naillac, La Madeleine, Bergerac, Dordogne, New Aquitaine, 24100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Pont de Pacé, Pacé, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35740, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, La Terrière, La Tranche-sur-Mer, Les Sables-d’Olonne, Vendée, Pays de la Loire, 85360, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Gare d’Eau, Saint-Jean, Besançon, Doubs, Bourgogne-Franche-Comté, 25000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Charreaux, Chalon-sur-Saône, Saône-et-Loire, Bourgogne-Franche-Comté, 71100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Mail, Chenôve, Dijon, Côte-d’Or, Bourgogne-Franche-Comté, 21300, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Saint-Dizier, Haute-Marne, Great East, 52100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Revin, Charleville-Mézières, Ardennes, Great East, 08500, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Ambilly, Saint-Julien-en-Genevois, Haute-Savoie, Auvergne-Rhône-Alpes, 74100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Terrière, La Tranche-sur-Mer, Les Sables-d’Olonne, Vendée, Pays de la Loire, 85360, France
      Living Street, Rue Ernest Renan, Chaville, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92370, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Donicarde, Brégaillon, La Seyne-sur-Mer, Toulon, Var, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 83500, France
      Residential Road, Rue Ernest Albert, Laxou, Nancy, Meurthe-et-Moselle, Great East, 54520, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Reims, Marne, Great East, 51100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Écusson, La Placette, Nîmes, Nimes, Gard, Occitania, 30000 ;30900, France
      Pedestrian Way, Rue Ernest Renan, Pont-de-Crau, Arles, Bouches-du-Rhône, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 13200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Zone Urbaine Lille, Roubaix, Lille, Nord, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 59100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Béthune, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62400, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Chauny, Laon, Aisne, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 02300, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Mail, Chenôve, Dijon, Côte-d’Or, Bourgogne-Franche-Comté, 21300, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Roanne, Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, 42300, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Alès, Gard, Occitania, 30100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, L’Ollagnière, Le Creux, Saint-Chamond, Saint-Étienne, Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, 42400, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Sant-Vicens, Saint-Gauderique, Perpignan, Pyrénées-Orientales, Occitania, 66000 ;66100, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Chauny, Laon, Aisne, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 02300, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Jardins d’Épinoy, Carvin, Lens, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62220, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Bully-les-Mines, Lens, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62160, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Billy-Montigny, Lens, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62420, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Nouveau Monde, Faubourg Fernand Duchâteau, Denain, Valenciennes, Nord, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 59220, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saulzoir, Cambrai, Nord, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 59227, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Baumes, Chamalières, Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, Auvergne-Rhône-Alpes, 63400, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Hermières, Meyzieu, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69330, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Saint-Fons, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69190, France
      Secondary Road, Rue Ernest Renan, Sant-Vicens, Saint-Gauderique, Perpignan, Pyrénées-Orientales, Occitania, 66000 ;66100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Sant-Vicens, Saint-Gauderique, Perpignan, Pyrénées-Orientales, Occitania, 66000 ;66100, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Fitz-James, Clermont, Oise, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 60600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Fitz-James, Clermont, Oise, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 60600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Méru, Beauvais, Oise, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 60110, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Grau d’Agde, Agde, Béziers, Hérault, Occitania, 34300, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Lézignan-Corbières, Domaine de Saint-Éstève, Lézignan-Corbières, Narbonne, Aude, Occitania, 11200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Balysis, Bellevue, Meudon, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92190 ;92360, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Capucins, Bellevue, Meudon, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92190 ;92360, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Tellines, Valras-Plage, Béziers, Hérault, Occitania, 34350, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Orléans, Loiret, Centre-Loire Valley, 45000 ;45100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Méru, Beauvais, Oise, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 60110, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Moulin de Vindoux, Touvent, Châteauroux, Indre, Centre-Loire Valley, 36000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Colombes, Arrondissement of Nanterre, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92700, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Hameau du Ponant, Saint-Alexandre, Dinard, Saint-Malo, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35800, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Grandes Crèles, Vierzon, Cher, Centre-Loire Valley, 18100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Capdenac-Gare, Villefranche-de-Rouergue, Aveyron, Occitania, 12700, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Montégru, Luzy, Château-Chinon, Nièvre, Bourgogne-Franche-Comté, 58170, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Villeneuve-St-G., Créteil, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94190, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Chevreuse, Rambouillet, Yvelines, Ile-de-France, 78460, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, 3 Cocus - Borderouge - Croix Daurade - Paleficat, Toulouse Nord, Toulouse, Haute-Garonne, Occitania, 31000 ; 31100 ; 31200 ; 31300 ; 31400 ; 31500, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Quessy, Tergnier, Laon, Aisne, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 02700, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Castel de Navarre, Jurançon, Pau, Pyrénées-Atlantiques, New Aquitaine, 64110, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Porte Océane, Les Ormeaux, Le Havre, Seine-Maritime, Normandy, 76600 ;76610 ;76620, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, L’An 01, Cazères, Muret, Haute-Garonne, Occitania, 31220, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Dreux, Eure-et-Loir, Centre-Loire Valley, 28100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Barthelemy, Castelnaudary, Carcassonne, Aude, Occitania, 11400, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Saint-Barthelemy, Castelnaudary, Carcassonne, Aude, Occitania, 11400, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Croix Gallas, Grosse Bourse, Mamers, Sarthe, Pays de la Loire, 72600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Ernest Renan, Les Bruyères, Sèvres, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92310, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Toupin, Tourlaville, Cherbourg-en-Cotentin, Cherbourg, Manche, Normandy, 50110, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Équeurdreville-Hainneville, Cherbourg-en-Cotentin, Cherbourg, Manche, Normandy, 50120, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Intra-Muros, Dinan, Côtes-d’Armor, Brittany, 22100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Georges-de-Didonne, Rochefort, Charente-Maritime, New Aquitaine, 17110, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Tertre, Cancale, Saint-Malo, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35260, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Combourg, Saint-Malo, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35270, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Bois Billy, Guichen, Redon, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35580, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Vaison-la-Romaine, Carpentras, Vaucluse, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 84110, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Clopée, Les Charmettes, Mondeville, Caen, Calvados, Normandy, 14120, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Espira-de-l’Agly, Perpignan, Pyrénées-Orientales, Occitania, 66600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Biarritz, Bayonne, Pyrénées-Atlantiques, New Aquitaine, 64200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Michel, Brest, Finistère, Brittany, 29200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Tréguier, Lannion, Brittany, 22220, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Keriolet, Concarneau, Quimper, Finistère, Brittany, 29900, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Landerneau, Brest, Finistère, Brittany, 29800, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, L’Hermitage, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35590, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Tromeal, Saint-Pol-de-Léon, Morlaix, Finistère, Brittany, 29250, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Manoir de Kergadiou, Roscoff, Morlaix, Finistère, Brittany, 29680, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Kerlouet, Landivisiau, Morlaix, Finistère, Brittany, 29400, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Kerbrat, Goarem Goz, Plougastel-Daoulas, Brest, Finistère, Brittany, 29470, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Keriolet, Concarneau, Quimper, Finistère, Brittany, 29900, France
      Track, Rue Ernest Renan, Keriolet, Concarneau, Quimper, Finistère, Brittany, 29900, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Toul Ar Ster, Penmarc’h, Quimper, Finistère, Brittany, 29760, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Kerbrat, Goarem Goz, Plougastel-Daoulas, Brest, Finistère, Brittany, 29470, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Pont Gouret, Scaër, Quimper, Finistère, Brittany, 29390, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Guilvinec, Quimper, Finistère, Brittany, 29730, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Keraude, Plœmeur, Lorient, Morbihan, Brittany, 56270, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Moustoir Flamme, Quéven, Lorient, Morbihan, Brittany, 56530, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Marseillan, Béziers, Hérault, Occitania, 34340, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Moulin Blanc, Le Relecq-Kerhuon, Brest, Finistère, Brittany, 29480, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Centre ville, Bordeaux, Gironde, New Aquitaine, 33000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Zone Urbaine Lille, Tourcoing, Lille, Nord, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 59200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Michel, Brest, Finistère, Brittany, 29200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Denis, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France, 93200 ;93210, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Terres Neuves, Bègles, Bordeaux, Gironde, New Aquitaine, 33130, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Parc Ar Brec’h, Trébeurden, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, 22560, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Chartres-de-Bretagne, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35131, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Tinténiac, Saint-Malo, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35190, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Croix Neuve, Poullaouen, Châteaulin, Finistère, Brittany, 29246, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Creac’h Moyec, Pont-de-Buis-lès-Quimerch, Châteaulin, Finistère, Brittany, 29590, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Bonnabaud, Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, Auvergne-Rhône-Alpes, 63000 ;63100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Nevers, Nièvre, Bourgogne-Franche-Comté, 58000, France
      Living Street, Rue Ernest Renan, Pléneuf-Val-André, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22370, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Champ Oisel, Hillion, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22120, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Ville Volette, Yffiniac, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22120, France
      Living Street, Rue Ernest Renan, Le Champ Oisel, Hillion, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22120, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Bourg, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Les Sables-d’Olonne, Vendée, Pays de la Loire, Metropolitan France, 85800, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Michel-Chef-Chef, Saint-Nazaire, Loire-Atlantique, Pays de la Loire, 44730, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Moulin Blanc, Le Relecq-Kerhuon, Brest, Finistère, Brittany, 29480, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Chardonnais, Saint-Leu-la-Forêt, Pontoise, Val-d’Oise, Ile-de-France, 95320, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Côteaux du Suzon, Clos de Pouilly, Dijon, Côte-d’Or, Bourgogne-Franche-Comté, 21000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Beaublanc, Vigenal, Limoges, Haute-Vienne, New Aquitaine, 87000 ;87100 ;87280, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Charleville-Mézières, Ardennes, Great East, 08000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Liancourt, Clermont, Oise, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 60140, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Talence, Bordeaux, Gironde, New Aquitaine, Metropolitan France, 33400, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Denis, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France, 93200 ;93210, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Argenteuil, Val-d’Oise, Ile-de-France, 95100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Moulin à Vent, Vénissieux, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69200, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Saint-Rémy-sur-Avre, Dreux, Eure-et-Loir, Centre-Loire Valley, 28380, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Cité des Auteurs, Pantin, Bobigny, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France, 93500, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Fougères - Sévigné, Thabor - Saint-Hélier - Alphonse Guérin, Quartiers Centre, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, Metropolitan France, 35000 ;35200 ;35700, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Éventard, Les Genêts, Segré, Segré-en-Anjou-Bleu, Segré, Maine-et-Loire, Pays de la Loire, 49500, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Mercorent, Béziers, Hérault, Occitania, 34500, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Liancourt, Clermont, Oise, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 60140, France
      Secondary Road, Rue Ernest Renan, Villefranche-sur-Saône, Rhône, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69400, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Eaubonne, Pontoise, Val-d’Oise, Ile-de-France, 95600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Sion-sur-l’Océan, Le Matron, Saint-Hilaire-de-Riez, Les Sables-d’Olonne, Vendée, Pays de la Loire, Metropolitan France, 85270, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Gilles, Nimes, Gard, Occitania, 30800, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Grâce-Hollogne, Liège, Wallonia, 4460, Belgium
      Pedestrian Way, Rue Ernest Renan, Le Picoussin, La Ciotat, Marseille, Bouches-du-Rhône, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 13600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Octeville, Cherbourg-Octeville, Cherbourg-en-Cotentin, Cherbourg, Manche, Normandy, 50130, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Éventard, Les Genêts, Segré, Segré-en-Anjou-Bleu, Segré, Maine-et-Loire, Pays de la Loire, 49500, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Courcelles-lès-Lens, Lens, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62970, France
      Living Street, Rue Ernest Renan, Agen, Lot-et-Garonne, New Aquitaine, 47000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Oignies, Lens, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62590, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Sainte-Croix, Moulin des Salles, Guingamp, Côtes-d’Armor, Brittany, 22200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Traverse, Aytré, La Rochelle, Charente-Maritime, New Aquitaine, 17440, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Cité des Maillets, L’Éventail, Le Mans, Sarthe, Pays de la Loire, 72000 ;72100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Lanvignec, Prat Colin, Paimpol, Guingamp, Côtes-d’Armor, Brittany, 22500, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Lannec Vilin Avel, Ploubezre, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, 22300, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Oyonnax, Nantua, Ain, Auvergne-Rhône-Alpes, 01100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Domaine de Nore, Carcassonne, Aude, Occitania, 11000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saige, Pessac, Bordeaux, Gironde, New Aquitaine, Metropolitan France, 33600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Nicle, Terrasson-Lavilledieu, Sarlat-la-Canéda, Dordogne, New Aquitaine, Metropolitan France, 24120, France
      Secondary Road, Rue Ernest Renan, Crec’h Guégan, Perros-Guirec, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, 22700, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Perros-Guirec, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, 22700, France
      Primary Road, Rue Ernest Renan, Issy-les-Moulineaux, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92130, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Pont Vareguès, Callac, Guingamp, Côtes-d’Armor, Brittany, 22160, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Bruz, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35170, France
      Living Street, Rue Ernest Renan, La Chevrolais, La Morinais, Saint-Jacques-de-la-Lande, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35136, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Rocabey - Alsace - Gare, Saint-Malo, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35400, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Haillicourt, Béthune, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62940, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Braden, Ergué-Armel, Quimper, Finistère, Brittany, 29000, France
      Primary Road, Rue Ernest Renan, Issy-les-Moulineaux, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92130, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Kervent, Douarnenez, Quimper, Finistère, Brittany, 29100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Foulon, Chablis, Auxerre, Yonne, Bourgogne-Franche-Comté, 89800, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Salette, Kerdrenn, Carhaix-Plouguer, Châteaulin, Finistère, Brittany, 29270, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Petit Pont, Vaulx-en-Velin, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69120, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Sapanarié, Les Crémades, Carmaux, Albi, Tarn, Occitania, 81400, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Noirie, Unieux, Saint-Étienne, Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, 42240, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, L’Echaussée, Pordic, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22590, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Goise Champommier Champclairot, Niort, Deux-Sèvres, New Aquitaine, 79000, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Sotteville-lès-Rouen, Rouen, Seine-Maritime, Normandy, 76300, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Kerhardy, Plouha, Guingamp, Côtes-d’Armor, Brittany, 22580, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Laurent de la Mer, Plérin, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22190, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Ploufragan, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22440, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Quay-Portrieux, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22410, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Gué Lambert, Trégueux, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22950, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Fourques, Aussillon, Castres, Tarn, Occitania, 81200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Maisons-Alfort, Créteil, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94700, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Marandinière, Saint-Étienne, Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, 42000 ;42100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, 3 rue des embruns, Audierne, Quimper, Finistère, Brittany, 29770, France
      Pedestrian Way, Rue Ernest Renan, Saint-Denis, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France, 93200 ;93210, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Antoine, Puy L’Oiseau, Brive-la-Gaillarde, Corrèze, New Aquitaine, 19100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Cité Kerflor, Les Blainfaux, Loudéac, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22600, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Bourgeon, Les Blainfaux, Loudéac, Saint-Brieuc, Côtes-d’Armor, Brittany, 22600, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Romans-sur-Isère, Valence, Drôme, Auvergne-Rhône-Alpes, 26100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Grée du Rhé, Questembert, Vannes, Morbihan, Brittany, 56230, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Étangs, Saint-Avé, Vannes, Morbihan, Brittany, 56890, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Arques, Saint-Omer, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62510, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Liévin, Lens, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62800, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Caserne, Saint-Patern, Vannes, Morbihan, Brittany, 56000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Outreau, Boulogne-sur-Mer, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62230, France
      Tertiary Road, Rue Ernest Renan, Le Château Blanc, Saint-Étienne-du-Rouvray, Rouen, Seine-Maritime, Normandy, 76800, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Château-Renault, Tours, Indre-et-Loire, Centre-Loire Valley, 37110, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Caille, Les Bruyères, Sèvres, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92310, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Corn an Ero, Plouhinec, Quimper, Finistère, Brittany, 29780, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Franconville, Pontoise, Val-d’Oise, Ile-de-France, 95130, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Chêne Verts, Orange, Avignon, Vaucluse, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 84100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Ouen, Saint-Denis, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France, 93400, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Baille, Marseille 5e Arrondissement, Marseille, Bouches-du-Rhône, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 13005, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Ermont, Pontoise, Val-d’Oise, Ile-de-France, 95120, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Malakoff, Antony, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92240, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Bellevue, Montoir-de-Bretagne, Saint-Nazaire, Loire-Atlantique, Pays de la Loire, 44550, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Croix de Méan, Trignac, Saint-Nazaire, Loire-Atlantique, Pays de la Loire, 44570, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Vivier Louis, Betton, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35830, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Moulin, Betton, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35830, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Moulin, Betton, Rennes, Brittany, 35830, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Arcueil, L’Haÿ-les-Roses, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94110, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Villeneuve-le-Roi, Créteil, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94290, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Nuits-Saint-Georges, Beaune, Côte-d’Or, Bourgogne-Franche-Comté, 21700, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, L’An 01, Cazères, Muret, Haute-Garonne, Occitania, Metropolitan France, 31220, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Illkirch-Graffenstaden, Strasbourg, Bas-Rhin, Great East, 67400, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Kerverziou, Bégard, Guingamp, Côtes-d’Armor, Brittany, Metropolitan France, 22140, France
      Unclassified Road, Rue Ernest Renan, Traou Pont, Pluzunet, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, Metropolitan France, 22140, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Sartrouville, Saint-Germain-en-Laye, Yvelines, Ile-de-France, 78500, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, La Blosserais, Melesse, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35520, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Le Bel-Air, Queblen, Quimperlé, Quimper, Finistère, Brittany, 29300, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Moulin à Vent, Vénissieux, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69200, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Armentières, Lille, Nord, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 59280, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Zone Urbaine Lille, Wattrelos, Lille, Nord, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 59150, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Zone Urbaine Lille, Lys-lez-Lannoy, Lille, Nord, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 59390, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Chemin de l’Île, Nanterre, Arrondissement of Nanterre, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92000, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Kervent, Douarnenez, Quimper, Finistère, Brittany, 29100, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Crozon, Châteaulin, Finistère, Brittany, 29160, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Kergolvez, Cavan, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, Metropolitan France, 22140, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Saint-Cyprien, Perpignan, Pyrénées-Orientales, Occitania, 66750, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Les Arcs, Draguignan, Var, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 83460, France
      Residential Road, Rue Ernest Renan, Lotissement La Palombière, Saint-Priest, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69800, France
      Primary Road, Rue Ernest Renan, Grenelle, Ile-de-France, Ile-de-France, 75021, France
      Service Road, Rue Ernest Renan, Capuche, Secteur 4, Grenoble, Isère, Auvergne-Rhône-Alpes, 38100, France
      Service Road, Rue Ernest Renan, Équeurdreville-Hainneville, Cherbourg-en-Cotentin, Cherbourg, Manche, Normandy, 50120, France
      Footpath, Rue Ernest Renan, Équeurdreville-Hainneville, Cherbourg-en-Cotentin, Cherbourg, Manche, Normandy, 50120, France
      Service Road, Rue Ernest Renan, Givenchy-en-Gohelle, Arras, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62580, France
      Footpath, Rue Ernest Renan, 3 rue des embruns, Audierne, Quimper, Finistère, Brittany, 29770, France
      Service Road, Rue Ernest Renan, Issy-les-Moulineaux, Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92130, France
      Service Road, Rue Ernest Renan, Saint-Éloy Les Mines, Saint-Éloy-les-Mines, Riom, Puy-de-Dôme, Auvergne-Rhône-Alpes, 63700, France
      Path, Rue Ernest Renan, Keriolet, Concarneau, Quimper, Finistère, Brittany, 29900, France
      Service Road, Rue Ernest Renan, Caluire-et-Cuire, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69300, France
      Footpath, Rue Ernest Renan, Entre les Horts, Ollioules, Toulon, Var, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 83190, France
      Residential Road, Rue Ernest Albert, Laxou, Nancy, Meurthe-et-Moselle, Great East, 54520, France
      Residential Road, Rue Mada Mohamed, Agha, Sidi M’Hamed, Daïra Sidi M’Hamed, Algiers, 16016, Algeria
      Secondary Road, Avenue Ernest Renan, St-Lambert, 15th Arrondissement, Paris, Ile-de-France, 75015, France
      Tertiary Road, Avenue Ernest Renan, Parc du Perreux, Ile-de-France, Ile-de-France, 94120, France
      Residential Road, Boulevard Ernest Renan, Les Aubes, Centre, Montpellier, Hérault, Occitania, 34000 ;34070 ;34080 ;34090, France
      Primary Road, Avenue Ernest Renan, Baudens, Les Gibjoncs, Bourges, Cher, Centre-Loire Valley, 18000, France
      Primary Road, Avenue Ernest Renan, Baudens, Port-Sec Nord, Bourges, Cher, Centre-Loire Valley, 18000, France
      Residential Road, Place Ernest Renan, Tomblaine, Nancy, Meurthe-et-Moselle, Great East, 54510, France
      Tertiary Road, Place Ernest Renan, Saint-Dizier, Haute-Marne, Great East, 52100, France
      Residential Road, Allée Ernest Renan, Saint-Dizier, Haute-Marne, Great East, 52100, France
      Residential Road, Ruelle Ernest Renan, Saint-Gilles, Nimes, Gard, Occitania, 30800, France
      Secondary Road, Avenue Ernest Renan, St-Lambert, 15th Arrondissement, Paris, Ile-de-France, 75015, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Petit Pont, Vaulx-en-Velin, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69120, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Villepey, Port Fréjus, Fréjus, Draguignan, Var, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 83600 ;83370, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Les Moulins, Bourg-de-Péage, Valence, Drôme, Auvergne-Rhône-Alpes, 26300, France
      Secondary Road, Boulevard Ernest Renan, Marsillargues, Montpellier, Hérault, Occitania, 34590, France
      Residential Road, Boulevard Ernest Renan, Marsillargues, Montpellier, Hérault, Occitania, 34590, France
      Residential Road, Allée Ernest Renan, Jonage, Lyon, Métropole de Lyon, Departemental constituency of Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, 69330, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Milhaud, Nimes, Gard, Occitania, 30540, France
      Unclassified Road, Avenue Ernest Renan, Livry-Gargan, Le Raincy, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France, 93190, France
      Tertiary Road, Avenue Ernest Renan, Parc du Perreux, Ile-de-France, Ile-de-France, 94120, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Les Baumes, Chamalières, Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, Auvergne-Rhône-Alpes, 63400, France
      Unclassified Road, Avenue Ernest Renan, Lagny-sur-Marne, Torcy, Seine-et-Marne, Ile-de-France, 77400, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Thouars, Bressuire, Deux-Sèvres, New Aquitaine, 79100, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Villejuif, L’Haÿ-les-Roses, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94800, France
      Residential Road, Avenue Ernest Renan, Tremblay-en-France, Le Raincy, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France, 93290, France
      Unclassified Road, Avenue Ernest Renan, Tremblay-en-France, Le Raincy, Seine-Saint-Denis, Ile-de-France, 93290, France
      Residential Road, Place Ernest Renan, Tarascon, Arles, Bouches-du-Rhône, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 13150, France
      Residential Road, Cours Ernest Renan, Cavaillon, Apt, Vaucluse, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 84300, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Saint-Laurent-de-la-Salanque, Perpignan, Pyrénées-Orientales, Occitania, 66250, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Olivel, Retiers, Fougères-Vitré, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35240, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Quiberon, Lorient, Morbihan, Brittany, 56170, France
      Residential Road, Allée Ernest Renan, Castel Nevez, Plouzané, Brest, Finistère, Brittany, 29280, France
      Residential Road, Cité Ernest Renan, Mariano, Plonéour-Lanvern, Quimper, Finistère, Brittany, 29720, France
      Secondary Road, Boulevard Ernest Renan, Thouars, Bressuire, Deux-Sèvres, New Aquitaine, 79100, France
      Unclassified Road, Boulevard Ernest Renan, La Villeneuve Cadol, Rosporden, Quimper, Finistère, Brittany, 29140, France
      Unclassified Road, Boulevard Ernest Renan, Coat Aven, Rosporden, Quimper, Finistère, Brittany, 29140, France
      Residential Road, Avenue Ernest Renan, Les Maisonnettes du Verger, Les Clayes-sous-Bois, Versailles, Yvelines, Ile-de-France, 78340, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Le Moulin de Blochet, Saint-Erblon, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35230, France
      Residential Road, Avenue Ernest Renan, Saint-Gratien, Sarcelles, Val-d’Oise, Ile-de-France, 95210, France
      Primary Road, Avenue Ernest Renan, Baudens, Les Gibjoncs, Bourges, Cher, Centre-Loire Valley, 18000, France
      Residential Road, Résidence Ernest Renan, Saint-Martin-Boulogne, Boulogne-sur-Mer, Pas-de-Calais, Nord-Pas-de-Calais and Picardy, 62280, France
      Secondary Road, Avenue Ernest Renan, Nod-Huel, Tachen An Hospital, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, 22300, France
      Residential Road, Place Ernest Renan, Chambéry, Villenave-d’Ornon, Bordeaux, Gironde, New Aquitaine, Metropolitan France, 33140, France
      Residential Road, Résidence Ernest Renan, Pen ar Hoat, Louannec, Lannion, Côtes-d’Armor, Brittany, 22700, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Quiberon, Lorient, Morbihan, Brittany, 56170, France
      Residential Road, Boulevard Ernest Renan, Loraine, Firminy, Saint-Étienne, Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, 42700, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Coataudon, Guipavas, Brest, Finistère, Brittany, 29490, France
      Residential Road, Allée Ernest Renan, Castel Nevez, Plouzané, Brest, Finistère, Brittany, 29280, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Locminé, Pontivy, Morbihan, Brittany, 56500, France
      Residential Road, Place Ernest Renan, Tomblaine, Nancy, Meurthe-et-Moselle, Great East, 54510, France
      Residential Road, Avenue Ernest Renan, Villeparisis, Torcy, Seine-et-Marne, Ile-de-France, 77270, France
      Residential Road, Avenue Ernest Renan, Méan, Saint-Nazaire, Loire-Atlantique, Pays de la Loire, 44600, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Méan, Saint-Nazaire, Loire-Atlantique, Pays de la Loire, 44600, France
      Residential Road, Allée Ernest Renan, La Maltière, Vern-sur-Seiche, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35770, France
      Residential Road, Avenue Ernest Renan, Ernest Renanlaan, Schaerbeek, Schaarbeek, Brussels-Capital, 1030, Belgium
      Residential Road, Avenue Ernest Renan, Quartier Jean Zay, Antony, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, 92160, France
      Residential Road, Avenue Ernest Renan, Saint-Gratien, Sarcelles, Val-d’Oise, Ile-de-France, 95210, France
      Residential Road, Impasse Ernest Renan, Le Pontet, Avignon, Vaucluse, Provence-Alpes-Côte d’Azur, 84130, France
      Residential Road, Allée Ernest Renan, La-Queue-en-B., Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne, Ile-de-France, 94510, France
      Cycle Path, Avenue Ernest Renan, St-Lambert, 15th Arrondissement, Paris, Ile-de-France, 75015, France
      Service Road, Place Ernest Renan, Orléans, Loiret, Centre-Loire Valley, 45000 ;45100, France
      Footpath, Place Ernest Renan, Caudebec-lès-Elbeuf, Rouen, Seine-Maritime, Normandy, 76320, France
      Service Road, Place Ernest Renan, Tomblaine, Nancy, Meurthe-et-Moselle, Great East, 54510, France
      Service Road, Allée Ernest Renan, Noyal-sur-Seiche, Noyal-Châtillon-sur-Seiche, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35230, France
      Footpath, Allée Ernest Renan, Noyal-sur-Seiche, Noyal-Châtillon-sur-Seiche, Rennes, Ille-et-Vilaine, Brittany, 35230, France
      Path, Venelle Ernest Renan, Le Pontro, Manoir de Tréoudal, Saint-Martin-des-Champs, Morlaix, Finistère, Brittany, 29600, France
      Footpath, Esplanade Ernest Renan, La Garenne-Colombes, Arrondissement of Nanterre, Hauts-de-Seine, Ile-de-France, Metropolitan France, 92250, France

      #Straßennamen #France

  • Du saccage du Lycée Brie-Comte-Robert en 1974 au Lycée Suger à St Denis
    https://paris-luttes.info/du-saccage-du-lycee-brie-comte-7728?lang=fr

    Se ré-approprier la mémoire sur les luttes des mineur.e.s, c’est affermir celles d’aujourd’hui. Redonner un espace à celles et ceux que l’on efface, que l’on méprise, la jeunesse que la société gère, digère, éduque, et finalement : détruit. Opposer à la destruction matérielle d’un lycée, la destruction de nos vies, soumises à l’autorité et policées à un État de plus en plus policier. Source : Paris-luttes.info

  • Septembre 2013 : Jugé trop pro-révolutions arabes, Jean-Pierre Filiu n’obtient pas le prix Brienne du livre géopolitique
    http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/juge-trop-pro-revolutions-arabes-jean-pierre-filiu-n-obtient-pas-prix-brien

    Jean-Pierre Filiu, spécialiste du monde musulman, arabisant proche de la gauche (il siégeait à la commission du Livre blanc de la défense), a suscité une levée de boucliers pour ses positions jugées trop proches des insurgés syriens et une vision trop irénique des révolutions arabes. L’affaire s’est finalement jouée à une voix près, et le ministère de la Défense vote dans ce jury !

  • L’impuissance comme idéal de beauté des femmes – le sourire – Sexisme et Sciences humaines
    http://antisexisme.net/2016/02/21/impuissance-05

    La beauté d’une femme n’est pas qu’une question de stricte apparence, c’est aussi une question d’attitude, et notamment de « body langage ». On sait qu’une femme « belle », en tout cas féminine et pas trop vulgaire, ne doit pas parler fort, ne doit pas parler trop, ne doit pas dire de grossièretés… Une femme convenable ne doit pas non plus se mettre en colère. Elle est par contre invitée à sourire.

    Et en effet, les femmes sourient en moyenne plus souvent que les hommes, comme l’indiquent de très nombreuses études, synthétisées par des méta-analyses41,42. Selon une étude américaine qui a examiné des photos de classes, cette différence commence à devenir significative vers l’âge de 9-10 ans et augmente jusqu’à l’âge de 15-16 ans pour ensuite se stabiliser à l’âge adulte43. Les femmes craignent plus que les hommes d’être mal perçues si elles ne sourient pas quand un∙e ami∙e leur annonce une bonne nouvelle44, ce qui suggère qu’elles subissent plus de pressions pour sourire dans certaines situations, notamment quand il s’agit de se réjouir pour autrui.

    #beauté #sexisme

    • Les temps changent, l’image de la femme et la mode aussi. L’image de la femme belle et sans défense est une vision profondément bourgeoise et réactionnaire hérité de l’époque féodale. On constate l’absence systématique d’un élément dans l’image des femmes qu’on publie parce qu’elles se distinguent par leur « beauté » :

      Je parle de la la solidarité. La beauté est toujours le résultat d’un effort collectif ou individuel. La beauté visuelle ne peut se développer qu’en tant que résultat d’un processus de travail. Chez les stars et bourgeoises c’est le travail des ésthéticiennes et conseillers, l’ouvrière, la scientifique et la cosmonaute font partie d’un collectif qui produit des résultats rejouissants motivants le sourire éclatant.


      https://www.visual-history.de/2014/03/31/von-der-ddr-in-die-welt-und-zurueck-thomas-billhardt


      https://www.visual-history.de/2014/06/10/der-inszenierte-alltag

      Die Ausstellung FARBE FÜR DIE REPUBLIK. AUFTRAGSFOTOGRAFIE VOM LEBEN IN DER DDR noch bis 31. August 2014 im Deutschen Historischen Museum Berlin – besprochen von Sabine Pannen auf Zeitgeschichte-online


      http://www.app-in-die-geschichte.de/document/33887

      Zentralbild-Zeidler, 23.11.1951 Traktoristin Sonja Nötzold von der MAS Kirchberg-Sa. Die Traktoristin Sonja Nötzold von der MAS Kirchberg-Sachsen war eine der ersten Traktoristen, die die Gerätekopplung anwandte. UBz: Sonja Nötzold auf ihrem Traktor.

      Zentralbild-Biscan- 23.2.1953 (Tag der Bereitschaft für die Frühjahrsbestellung - 22.2.1953) UBz: Traktoristin Ruth Stein der MTS Magdeburg-Südwest hat den Rias „auf die Schippe genommen“. Mit der Rias-Ente auf dem Kühler ihres Ifo-Pionier will sie zum Ausdruck bringen, dass sie durch ihre Aktivistenarbeit mithilft, die Rias-Netze vom „Niedergang“ unserer Landwirtschaft zu entlarven und unschädlich zu machen. Der Traktor Ruth Steins, der schon bei der vorjährigen Frühjahrsbestellung zwei Schichten gefahren wurde, wird diesmal im Bedarfsfall Tag und Nacht auf den Feldern sein. Durch Schulung von Genossenschaftsbauern wurde in den letzten Wochen weitere Schichtfahrer herangebildet."

      Zentralbild-Martin ,25.7.1959 Traktoristin und Aktivistin Maria Plewka. Seit 6 Jahren ist die 25jährige Maria Plewka auf dem VEG Pinnow, Kreis Oranienburg, Traktoristin. Bis 1953 hat sie als Landarbeiterin gearbeitet und dort die Fahrerlaubnis abgelegt. Sie ist den Arbeitskollegen ein gutes Vorbild. Mit ihrem RS 30 pflügt sie, pflegt ihn selbständig und leistet alle vorkommenden Arbeiten. Im Herbst zog sie auf der Raupe die Winterfurche. UBz. Maria Plewka beim Abschmieren ihres Traktors.

      Une belle collection d’image de la RDA / DDR
      http://www.app-in-die-geschichte.de/documents/5260

      Mahleureusement on nous présente souvent des femmes réactionnaires et aggressives quand il n’est pas question de « beauté ».

      Olympia-Rudererin : Kein sex mit nazis ? | bluthilde
      https://bluthilde.wordpress.com/2012/08/06/olympia-rudererin-kein-sex-mit-nazis

      dachten wir: Oh schön, im deutschen ruderkollektiv ist auch eine sportlerin mit migrationshintergrund aus den islamischen ländern, aber wir wurden böse enttäuscht. Ihr name steht für einen dunklen fleck auf der weissen weste der deutschen olympischen sportbundes, seit bekannt wurde, dass sie viel mehr kontakt zu rechtsextremen hat, als bislang bekannt war: Ihr eigener freund war landtagskandidat der rechtsextremistischen, faschistischen, rasssistischen und gewaltverherrlichenden NPD. Ihr freund kann von uns aus antizionistischer aktivist oder auch frau sein, aber niemals nazi. Hier haben neben der sportlerin selber gleich mehrere personen und institutionen versagt.

      Mais parfois on rencontre aussi des histoires sympathiques.

      « Wie sieht Ihre Frisur aus ? » : Kosmonautin reagiert clever auf freche Journalisten
      http://www.focus.de/wissen/videos/erste-russin-seit-17-jahren-im-all-kosmonautin-blockt-fragen-zu-hairstyling-un

      Auf einer Pressekonferenz schienen sich die Reporter nach Angaben des britischen Newsportals „The Guardian“ allerdings mehr dafür zu interessieren, wie Jelena Serowa ihre Haare im All stylen wolle und wie ihre Tochter damit klar käme, wenn sie so lange weg sei. Sie sei im Vorfeld geradezu mit geschlechtsspezifischen Fragen bombadiert worden, heißt es in dem Bericht. „The Guardian“ berichtet, auf der Pressekonferenz in Baikonur am Mittwoch sei ihr dann der Geduldsfaden gerissen. Serowa habe entgegnet: „Kann ich auch eine Frage stellen: Sind Sie auch am Haarstyling meiner Kollegen interessiert?“

      Die beste Melkerin im Land
      http://www.maz-online.de/Lokales/Prignitz/Die-beste-Melkerin-im-Land

      19.03.2014
      Dass sich die Vorbereitung auf den Wettbewerb gleich so toll für sie auszahlt, darüber freute sich die junge Frau gestern immer noch, als habe sie gerade den Titel gewonnen. Sie wird mit den beiden Nächstplatzierten nun auch beim Bundeswettbewerb vom 13. bis 17.April in Futterkamp in Schleswig-Holstein starten. Der Beruf macht der jungen alleinerziehenden Mutter großen Spaß. Sie sieht darin ihre Erfüllung. Landwirtin, das klingt gut. Aber auch Melkerin würde sie sich rufen lassen und Traktoristin. „Maja ist eine fantastische Traktor-Fahrerin und jongliert damit wie andere nicht mal wie mit einem Kleinwagen“, lobt Vorstandsvorsitzender Burkhard Schultz das Können der jungen Frau. Auch ihn freut der Erfolg seiner Mitarbeiterin, der zugleich auf den Betrieb ausstrahlt. Gerne hört er von ihr, dass sie hier bleiben will und sich qualifizieren möchte. „Ja, als Meisterin, das wäre nicht schlecht“, sagt Schultz und will sie gerne weiter unterstützen.

      #photographie #solidarité

    • Dans le sourire, qui est censé être attrayant et montrer sa capacité d’amabilité, c-a-d la possibilité d’être aimé en se posant en objet de séduction, il y a les dents qui sont découvertes, preuve de jeunesse et de bonne santé.
      Les dents sont la seule partie du squelette qui soit extérieure, montrer ses dents c’est montrer le soin apporter à cet intérieur : blancheur, alignement, entretien. Répondre à ces préceptes (que l’on retrouve décliner ailleurs) est très rassurant socialement.

      Pour la vente d’un cheval, on regarde l’usure des dents qui renseignent sur son âge.

      Dans les années soixante, des médicaments à base de #Tétracycline ont été délivré aux femmes enceintes ou aux enfants, ce qui a eu pour effet de détruire ou noircir la denture de toute une génération. Plusieurs de mes ami·e·s avaient les dents noires et je témoigne qu’enfant n’avoir jamais pu sourire en montrant mes dents tellement j’en avais honte. Je ne sais pas si c’est cette honte diffuse sur cette #génération_tétracycline qui fait que je n’ai jamais trouvé d’association de défense de ses victimes.

    • Ca me rappel les #sans_dents ce que tu dit @touti

      Juste après avoir lu l’article de antisexisme sur le sourire, je tombe sur ce paragraphe du bouquin que je lie en ce moment.

      Il s’arrêta. La jeune fille releva la tête et vit une véritable éclipse de soleil : un visage à contre-jour, tout noir dans l’ombre entourée de flammes couleurs de cuivres que le vent agitait. Elle ne put s’empêcher de sourire. Douglas prit ce sourire pour sa personne ; et comme la jeune fille était belle, encore qu’elle eût la bouche un peu grande, il ressentit à son égard de la reconnaissance pour ce sourire et une grande chaleur de cœur pour sa beauté. Et puis ce sourire l’encourageait. Il dit :
      – Quelles merveilleuses fleurs !
      Mais Frances comprit fort bien qu’il voulait dire : « Quel joli visage ! » et quoiqu’elle connût sa propre beauté, elle lui en sut gré. Elle sourit encore, mais cette fois c’était de gentillesse et d’amitié.

      Vercors Les animaux dénaturés

      Je ne suis pas certaine que beaucoup de femmes connaissent leur propre beauté, encore moins si elle eussent la bouche un peu grande !
      Je trouvais ce passage révélateur de l’utilisation du sourire et des rapports de séduction hétéro du point de vue masculin. La femme fait un premier sourire d’inconfort (un homme inconnu surgit à contre jour) et cet inconfort manifeste rassure l’homme et l’encourage.

  • L’impuissance comme idéal de beauté des femmes – une faible occupation de l’espace - Sexisme et Sciences humaines
    http://antisexisme.net/2016/01/11/impuissance-02

    Ce n’est un secret pour personne : l’idéal de beauté en Occident est celui de la minceur pour les femmes. Cet idéal de minceur est doublé d’un idéal de fermeté et de tonicité, mais la musculature des femmes ne doit pas être trop volumineuse, en tout cas moins que celle des hommes1. L’obsession anti-graisse serait née dans les années 1920-1930 en France, et dans les années 1950 aux Etats-Unis 2.

    Cet idéal de la minceur pour les femmes est à opposer à celui des hommes, celui de la musculature 3. Être musclé est fortement valorisé chez un homme, et dès l’enfance, les petits garçons aspirent à avoir un corps massif et puissant 4,5. Ce modèle de musculature semble être de plus en plus exigeant, puisque par exemple les modèles de Playgirl (magazine américain représentant des hommes nus) ont gagné en musculature au cours des dernières décennies 6.

    On peut aussi rapidement évoquer le fait que chez les hétérosexuel∙le∙s, il y a clairement une recherche d’un dimorphisme au niveau de la taille : les hommes recherchent des partenaires plus petites qu’eux, et les femmes des conjoints plus grands qu’elles 7,8. Les femmes qui recherchent les hommes les plus grands, et les hommes qui recherchent les femmes les plus petites, sont en moyennes plus attaché∙e∙s aux rôles traditionnels masculins 7. Notons que les personnes de grande taille (hommes comme femmes) sont perçues comme plus intelligentes, plus dominantes, plus affirmées, plus influentes et plus ambitieuses que les personnes de petite taille 9,10. Cela suggère que ce dimorphisme de taille qui est recherché correspond au moins en partie à un différentiel de pouvoir.

    #sexisme #femmes #corps #poids #anorexie

  • L’#alimentation ordinaire en Brie à la fin du Moyen Âge. Différenciation sociale et stratégies d’approvisionnement
    https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01234265

    Résumé : Cet article tente de saisir l’alimentation ordinaire, c’est-à-dire du plus grand nombre, à travers les sources écrites. Le dépouillement d’archives de types variés (actes notariés, cartulaires, règlements, comptes, registres de justice, traités d’économie rurale, mémoires, enquêtes…) a permis d’ouvrir trois problématiques : la différenciation sociale de la nourriture, les liens étroits entre travail et alimentation et enfin les circuits d’approvisionnement. Il apparait que les situations sont véritablement multiples et qu’il existe bien des moyens de se nourrir, moyens imbriqués dans une gamme de possibilité assez étendue : travailler pour les autres, travailler pour soi, échanger entre voisins, utiliser les circuits commerciaux officiels, jouer sur la qualité pour adapter les repas à ses revenus et même, en dernier ressort, voler ou braconner.

  • Quimper : le père force les enfants à manger des légumes, la mère porte plainte
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/quimper-le-pere-force-les-enfants-a-manger-des-legumes-la-mere-porte-plai

    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise depuis 2003 de consommer cinq fruits et légumes par jour mais une mère de famille ne l’entend pas de cette oreille.
    Elle vient de déposer plainte contre le père de ses enfants au motif qu’il les contraint à manger des haricots, brocolis et autre verdure, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Quimper.

    La maman considère en effet qu’il s’agit-là d’un acte de violence...

    La plainte, déposée mardi auprès de la gendarmerie de Briec, dans le Finistère, a été immédiatement classée sans suite par le parquet.

    Ce dernier ne l’a en effet pas jugée recevable, n’assimilant pas le fait de forcer ses enfants à manger carottes, haricots, brocolis ou autres choux-fleurs à un acte de violence.

  • Game of Thrones : stigmate, émancipation, la leçon sociologique de Tyrion Lannister - Blabla 12 - Osons Causer - Osons Causer
    http://osonscauser.com/game-of-thrones-stigmate-emancipation-la-lecon-sociologique-de-tyrion-l

    Des personnages comme Tyrion le nain, Jon Snow le bâtard, Arya la garçonne, Samwell le lâche ou Brienne le chevalier modèle invitent à s’interroger sur ce qu’est être « anormal ». Chacun à leur manière, ils s’écartent d’une norme admise. Cette norme trace une ligne jaune délimitant un intérieur et un extérieur, séparant le normal, l’attendu, du « bizarre », de l’incongru ou du déviant. Chacun de ces personnages ne remplit pas les attentes « normales » de l’homme moyen de Westeros qui peut, à chaque instant, le rappeler à sa tare fondamentale, à son manquement à la norme.

    https://www.youtube.com/watch?v=6b2du1C2xWc

    Ces analyses de http://osonscauser.com sont sympathiques. Déjà signalées là http://seenthis.net/messages/417888 par @la_taupe

    Ici, à travers des extraits de la série Games of Thrones, ça parle de #norme, de #stigmates et d’#émancipation ; particulièrement des rôles féminins de la série.

    #osonscauser #Erving_Goffman #Games_of_Throne #sociologie

  • Euh..

    Au total « 35 ornements funéraires, principalement des crucifix et des plaques, ont été déplacés », dont quatre ont été brisés, a précisé le procureur de Briey, Yves Le Clair.

    (..)

    « Indignation face à la profanation de tombes chrétiennes en Meurthe-et-Moselle. Ces actes devront être sanctionnés durement », a tweeté mardi matin Manuel Valls.

    Non vous ne rêvez pas.. Ce n’est pas du Gorafi...
    A l’heure qu’il est on ne sait pas encore s’il se rendra sur place, ni s’il décidera de renforcer la présence militaire autour des cimetières..

    https://fr.news.yahoo.com/tombes-profan%C3%A9es-actes-devront-%C3%AAtre-sanctionn%C3%A9s-dureme

    • https://fr.news.yahoo.com/meurthe-moselle-quarantaine-tombes-chr%C3%A9tiennes-profan%C3%A9es-21

      La députée européenne et ancienne ministre (Les Républicains) Nadine Morano, élue de Lorraine, s’est dite « profondément choquée » lors d’une visite sur place. « On ne peut pas se contenter de dire que c’est la bêtise humaine (...). On a l’impression qu’on veut s’attaquer à nos racines chrétiennes », a-t-elle commenté.

      (...)

      Ces trois mineurs - une fille de 12 ans et deux garçons de 14 et 15 ans -, qui habitent dans les environs de Labry, ont reconnu les faits, a précisé le procureur de Briey, Yves Le Clair.

      Voilà, voilà...
      #gorafi_encore_plagié

      Donc les prochains gamins qui mettent le feu à une grange, on peut s’attendre à ce que les plus hauts responsables politiques montent au créneau pour condamner cette inadmissible agression contre le monde agricole, et que rien, je dis bien rien, n’affaiblira notre plus totale détermination à ne rien céder face à ces tentatives d’intimidations.....

      pfff...

  • Une ancienne halle de marché sur le point d’être détruite
    http://www.lemonde.fr/architecture/article/2014/09/29/en-bourgogne-une-ancienne-halle-de-marche-sur-le-point-d-etre-detruite_44960

    C’est un bâtiment en pierre de Charentenay, au cœur d’une petite cité bourguignonne. Sur cet édifice, modeste et élégant, souffle l’esprit de la Révolution et d’un certain goût pour l’antique. Pourtant, en dépit de son attrait architectural et patrimonial, les jours de la halle de marché de Brienon-sur-Armançon (Yonne), reconstruite en 1884, sont comptés. Selon la mairie, propriétaire des lieux, la destruction du bâtiment est imminente.

    En 2001, sous l’ancienne mandature et avec le soutien de l’Architecte des Bâtiments de France d’alors, l’architecte Michel Dusolle avait dirigé la rénovation de l’édifice – hormis la charpente et la couverture en ardoise. Durant l’été, il s’est ému de cette disparition annoncée auprès de l’ancienne ministre de la culture et de la communication, Aurélie Filippetti.

    L’argument avancé pour cette destruction ?

    «il bouche la perspective sur le parking»

    http://next.liberation.fr/design/2014/09/24/la-halle-de-marche-de-brienon-menacee-de-destruction_1106735


    #architecture #patrimoine #bagnole_partout

  • #Perturbations trafic #ratp et #sncf #transilien le 3 janvier 2014
    http://www.transports-en-commun.info/perturbations-trafic-ratp-sncf-transilien-3-janvier-2014

    Transilien P : Des travaux de remise en état de la voie, réalisés en gare de Mortcerf, retardent certains #trains au départ de Marles en Brie à destination de Coulommiers sur la ligne P ... Cet article Perturbations trafic RATP et SNCF Transilien le 3 janvier 2014 est apparu en premier sur Point Info Transports.

    #Infos_Trafic #Infos_Trafic_IDF #banlieue #bus #lignes #metro #RER #Tramway

  • Jusqu’ici c’est le meilleur papier sur l’univers d’un fan de Dieudonné : lecture obligatoire pour les "gauchistes" qui n’ont jamais les pieds dans un quartier populaire...

    "A en croire Internet, Nabil, 26 ans, est un dangereux « nazillon » qui inculque aux enfants « la haine raciale » et pose volontiers avec un fusil à pompes pour honorer Mohamed Merah.

    C’est en tout cas le portrait tord-boyaux brossé par le site JSS News, proche de la droite israélienne, qui s’est lancé dans une croisade anti-quenelle sur les réseaux sociaux.Parce qu’il a été mis en avant par ce site et qu’il n’a pas hésité à faire faire aux gamins dont il avait la charge une quenelle franchement grasse, l’éducateur a perdu son travail. Employé dans un centre de loisirs à Ferrières-en-Brie (Seine-et-Marne), Nabil explique avoir été contraint à la démission au début du mois de décembre.

    Mis à la porte, le jeune homme assume, se défend, regrette qu’on l’ait « mal compris », mais croit tout de même distinguer dans son évincement la mainmise d’un supposé « lobby qui contrôle les médias ».

    On s’est décidé à rendre visite à ce Nabil, « persécuté » pour la cause, qui va rejoindre l’« association des Justes », dernière provocation en date de l’humoriste Dieudonné.

    C’est un costaud plutôt avenant qui émerge quand on débarque. Barbe fine façon La Fouine, bras encré de son nom de scène (il est rappeur), T-shirt de l’association qu’il a fondée pour concilier musique et encadrement des gamins du quartier.

    Nabil vit chez ses parents. On passe du salon à la chambre. De la télé, toujours allumée, à l’ordinateur bardé d’enceintes. En dehors de la bestiole, pas grand-chose. Une guitare dans un coin, des fringues un peu partout. Pas un bouquin.

    Nabil regarde BFM-TV pour « écouter les conneries qu’on y raconte » et préfère « s’informer sur YouTube », en cliquant de vidéos en vidéos. Ça démarre avec un sketch ou un podcast de Dieudonné, et puis l’algorithme de Google fait le reste : Alain Soral, Tariq Ramadan et autres, de la période « Ce soir ou jamais », quand les comparses étaient encore invités sur les plateaux pour jouer les dézingue-bobos.

    C’est comme ça qu’il fabrique sa grille de lecture, en picorant sur Internet, fasciné par « ces mecs qui ont la tchatche, qui cassent ».

    Lui n’a jamais vu Dieudonné en spectacle (« Un peu cher, trop compliqué »), mais s’est gorgé des vidéos et des DVD de l’humoriste, de « Mes excuses » à « Foxtrot » :

    « Je fais des soirées Dieudo, comme j’ai fait des soirées Gad Elmaleh à l’époque. Je le connaissais déjà quand il était avec Elie Semoun, mais je le suis vraiment depuis qu’il y a eu son scandale [sur le plateau de Fogiel, en décembre 2003, ndlr]. Pour moi, c’est un humoriste comme un autre. »

    Encouragé par les saillies de ce dernier, il s’est mis à faire le geste de la quenelle sur son lieu de travail. Voilà quelques mois qu’il est employé comme éducateur par la mairie de la Ferrières. Il a toujours travaillé dans l’animation et l’encadrement, après un bac STI à Champigny.

    Quenelle, ananas, doigt tendu vers le ciel, bouche en cœur... Il poste sur Internet un paquet de références à Dieudonné, allant même jusqu’à faire poser les enfants dont il s’occupe, ses « petits quenelliers »..."

    http://www.rue89.com/2014/01/02/quenelle-nabil-perd-emploi-sans-comprendre-pourquoi-248704

  • Deux découvertes à voir pour ceusses qui sont pas loin de Roissy en Brie : avec des noms pareils, et avec leurs CV respectifs, ce ne peut être que très bien ! Dommage je ne pourrai y être..

    #musique
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