city:canton

  • Arrêté dans les locaux du Service de la population, #Yossief végète en prison

    Le jeune Érythréen a une fiancée qui bénéficie d’un permis B. Des citoyennes dénoncent un acharnement.

    Elle pourrait faire autre chose de ses lundis après-midi, Valérie Manera Damone. Mais la voici, comme toutes ces dernières semaines, sur le parking devant les barbelés, empêtrée dans une bise têtue qui semble avoir définitivement balayé l’été. Derrière elle se dresse la prison genevoise de #Champ-Dollon, et juste après, celle, beaucoup plus modeste, de #Favra, qui abrite notamment des étrangers en détention administrative. L’établissement soigne son entrée : juste derrière la grille automatique trônent quelques nains de jardin sur des carrés de verdure léchés.

    C’est à Favra que dort Yossief Berhe depuis le 16 juillet, date de son arrestation dans les locaux du Service vaudois de la population, où le jeune Érythréen s’était pourtant rendu pour régulariser sa situation sur demande du Secrétariat d’État aux migrations. Une « trahison », pour Valérie et l’entourage de Yossief. En vertu du règlement #Dublin, le requérant frappé de #non_entrée_en_matière par les autorités fédérales est condamné à être renvoyé vers l’#Italie, le premier pays européen dont il a foulé le sol.

    Renvoyé deux fois en Italie

    De son coffre, la visiteuse sort un énorme sac de courses, d’où dépassent des bananes et du coca : le jeune homme, qu’elle a rencontré il y a deux ans à Échallens alors qu’elle donnait des cours de français comme bénévole, ne mange presque rien en prison, s’inquiète-t-elle. Mais la Challensoise n’est pas qu’une amie en souci : elle est aussi une citoyenne nouvellement révoltée qui découvre les pratiques de la Suisse en matière d’asile sous leur jour le plus absurde. « Nous craignons que les autorités veuillent faire de lui un exemple. Il y a un acharnement dramatique. »

    D’un naturel solide et optimiste, Yossief se fragilise jour après jour en détention, explique-t-elle. Si le jeune homme de 34 ans dort en prison, c’est parce qu’il refuse de partir en Italie : il a en Suisse une fiancée, qu’il a connue en Érythrée, et qui vit en Valais avec un permis B. Elle vient de terminer un stage de huit mois dans un établissement médico-social et s’apprête à commencer un cours de la Croix-Rouge.

    Depuis son arrivée en 2016, Yossief a été renvoyé deux fois par avion vers l’aéroport de Rome, et deux fois il est revenu. Dans le jargon, on appelle les gens comme lui des « satellites ». Tout, plutôt que de laisser une nouvelle fois sa vie derrière soi. Pourquoi ne pas simplement disparaître, rejoindre la cohorte des rejetés de l’asile qui sombrent dans la clandestinité ? Au parloir de Favra, Yossief explique qu’il veut « vivre dignement, sans se cacher ». Il se tourne vers Valérie : « Échallens, c’est mon paradis. » Ça la fait sourire doucement. En prison, le jeune homme qui maîtrise bien l’anglais continue ses exercices de français. À Échallens, il s’est beaucoup impliqué pour aider à l’intégration des membres de sa communauté, explique son entourage.

    Partir ? De toute façon, l’Italie ne semble pas vouloir de lui : par deux fois, elle a prononcé son expulsion. Le 22 juin 2018, après son second renvoi, le préfet de police de Rome lui a ainsi laissé sept jours pour quitter le territoire italien, sous peine d’une amende allant de 10 000 à 20 000 euros. Dans un récent courriel, le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) assure pourtant que l’Italie a accepté depuis de reprendre le jeune homme.

    Se battre au risque de s’épuiser

    Face à l’absurde, Valérie Manera Damone a choisi le combat, au risque de s’épuiser. Lorsqu’elle appuie sur la sonnette devant la grille de la prison, d’où Yossief l’appelle tous les jours, un vertige la saisit. Il y a quelques années encore, elle n’aurait jamais imaginé cela : rendre visite à un détenu, contacter une journaliste, écrire aux autorités…

    « J’ai commencé à donner des cours de français parce que je ne voulais pas laisser ma fille de 16 ans y aller toute seule. J’avais peur pour elle. Depuis, j’ai changé de point de vue sur mon propre pays. J’avais confiance en nos autorités, j’étais sûre que les droits de l’homme étaient respectés. » Également proche de Yossief, Carole Zimmermann a assisté à l’arrestation de ce dernier dans les locaux du Service de la population : « Le Secrétariat d’État aux migrations lui avait demandé par écrit de venir s’enregistrer pour la reprise de son séjour. On y est allé en toute confiance et on s’est fait avoir », précise celle qui a écrit au conseiller d’État Philippe Leuba, sans succès, en tant que « citoyenne incrédule ».

    Contacté, le Service de la population précise que la loi vaudoise permet d’arrêter une personne dans ses locaux si cette dernière est revenue dans le pays malgré une interdiction d’entrée en Suisse (ndlr : c’était le cas de Yossief). « Par ailleurs, une nouvelle demande d’asile n’empêche pas le Canton d’entamer les préparatifs d’un transfert, notamment quand les décisions de renvoi précédentes n’ont pas été respectées », stipule son porte-parole, Frédéric Rouyard. Julie Maillard, du Collectif R, évoque une « tromperie sur le motif » potentiellement contraire à la Convention européenne des droits de l’homme. Selon elle, « l’acharnement aveugle » des autorités sur Yossief Berhe n’est « de loin pas un cas à part ».

    Ce lundi 1er octobre, le jeune Érythréen a été transféré à la prison de Frambois, dans le même canton. « Si l’on cumule le salaire des policiers, les séjours en prison, les démarches administratives, etc., vous imaginez les coûts ? » s’insurge Valérie. Et de préciser encore une fois : « On ne lâche rien. » (24 heures)


    https://www.24heures.ch/vaud-regions/Arrete-dans-les-locaux-du-Service-de-la-population-Yossief-vegete-en-prison/story/21715829

    #Suisse #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_érythréens #renvois #expulsions #renvois_dublin #rétention #détention_administrative

  • UN SCANDALE DE PLUS, UNE VIOLENCE ETATIQUE DE PLUS, UN RENVOI DE PLUS, DES DROITS HUMAINS NIÉS.
    Hier matin (17 mai), les polices lucernoises et vaudoises sont venues chercher une femme nigériane et son bébé de 3 mois (assignés au canton de Lucerne) afin de procéder à leur renvoi en Italie selon les Accords Dublin.
    Les polices cantonales se sont mobilisées pour aller chercher cette femme et son bébé jusqu’à Renens (Canton de Vaud), débarquant au domicile du compagnon de Madame et père de l’enfant, lui-même en possession d’un permis B de réfugié, érythréen et vivant en Suisse depuis 3 ans ! Une véritable traque…
    Une demande de reconsidération auprès du Secrétariat d’Etat aux Migrations (SEM) et une démarche de reconnaissance en paternité sont pourtant en cours pour faire valoir leur droit à rester auprès de leur compagnon et père… Mais cela n’a pas empêché les autorités cantonales et fédérales en matière de migration de faire exécuter cette déportation immonde et cela n’a pas empêché non plus les 8 policiers d’emmener Madame et de les mettre elle et son bébé dans un avion à destination de Florence, tout en précisant qu’elle pourrait revenir en Suisse une fois la #reconnaissance_de_paternité avérée... !
    Selon les dernières informations, Madame et son fils sont arrivés à Florence et ont été placés dans un camp, partageant une chambre avec trois autres personnes. Le bébé se porte bien.
    Cependant des questions subsistent face à la violence de ces pratiques et de ces agissements :
    Comment le SEM, le SPOP, Mme Sommaruga, etc. justifient-ils cette violence d’Etat ?
    Comment justifient-il de séparer cette famille, d’arracher ce bébé de 3 mois et cette femme à leur compagnon/père ?
    Comment les autorités justifient-elles d’aller jusqu’à traquer ce bébé et sa mère jusqu’au domicile du père pour effectuer un tel renvoi et de passer outre les démarches juridiques en cours ??
    Pourquoi cet acharnement, y compris sur des personnes extrêmement vulnérables ?
    Dans quelques mois, la reconnaissance en paternité sera terminée, le regroupement familial sera validé et Madame pourra revenir vivre en Suisse. Mais le trauma de son arrestation par 8 policiers, de sa déportation et de son placement dans un camp à Florence se sera ajouté aux autres horreurs subies lors de son parcours migratoire et restera indélébile. Violence gratuite, #violence d’Etat. Envers des hommes, des femmes et enfants. Au nom de quoi ?
    Nous n’avons que très peu de mots pour dire…
    Les lois suisses semblent devenues des passe-droit pour violer les droits humains en toute impunité ! Par leurs pratiques, Le SEM, le SPOP, Sommaruga, et la police, sont aujourd’hui des criminel.le.s !
    Ces décisions, ces pratiques et ces violences ne font que nourrir notre révolte. Nous résisterons ! Nous continuerons sans cesse de porter la voix d’une société civile qui se veut solidaire !
    Le collectif R

    –-> Reçu par email via le collectif R : http://desobeissons.ch

    #renvois #expulsions #réfugiés #asile #migrations #renvoi_Dublin #Italie #Suisse #Vaud #vie_familiale #it_has_begun #déshumanisation #regroupement_familial #vulnérabilité
    cc @isskein

    • Y., arrêté dans les locaux du Service de la Population en vue d’une deuxième expulsion vers l’Italie

      L’acharnement n’a pas de limite dans un contexte de guerre sans complexe contre des êtres humains qui osent franchir des frontières

      Y. est d’origine érythréenne et a déposé une demande d’asile fin 2016. Il a reçu rapidement une décision de renvoi vers l’Italie : la machine Dublin employée par les autorités comme un « bon débarras ». Au même moment, beaucoup de compatriotes venus de l’Italie dans le cadre de contingents – que Y. côtoie et à qui il donne quelques coups de main, pour des traductions par exemple - reçoivent des statuts de séjour en Suisse ( La situation la plus symptomatique de ces absurdités est celle de Mme S. qui a été traquée par la police et a dû vivre cachée pendant de longs mois avec son fils pour fuir un renvoi vers l’Italie alors que son frère était au même moment relocalisé en Suisse par un programme de l’UE et recevait un permis de réfugié !). Absurdités bureaucratiques qui nourrissent notre rage. Y. passe alors un moment au refuge du collectif R.
      Fin 2017, après un an passé en Suisse dans l’espoir de voir sa procédure d’asile ré-ouverte, il est arrêté et mis en détention pour être renvoyé vers l’Italie. Une arrestation qui le marquera pour toujours. Des traitements dégradants… l’argent qu’il a sur lui est saisi sans reçu, il est menotté aux mains et aux pieds lors de chacun des transferts effectués (malgré les engagements des autorités cantonales vaudoises à ne plus procéder ainsi, après quelques scandales similaires), déshabillé intégralement à plusieurs reprises sans explication dans les locaux de la police cantonale (bien connue pour ses pratiques immondes) puis renvoyé comme un sac poubelle à Rome

      Sa compagne, au bénéfice d’un permis B (vivant en Valais), ses proches et ses amis habitent tou.te.s dans le canton de Vaud, où il s’était installé et où il a appris et enseigné le français. Il a créé des amitiés fortes avec des familles suisses grâce à son envie d’intégration sans failles. Peu de temps après son renvoi, début 2018, Y. revient évidemment en Suisse, puisque c’est là qu’il a construit des liens et un petit bout de vie… Il dépose une nouvelle demande d’asile. Sans surprise, les autorités n’en ont rien à faire de sa situation personnelle et prononcent une nouvelle décision de renvoi, suite à quoi il est arrêté par la police, le vendredi 8 juin au SPOP. Il est à nouveau menotté et emmené en détention. Un nouveau renvoi en perspective, aveugle, violent comme toujours, et absurde.

      Y. se trouve extrêmement traumatisé et affecté psychologiquement, en lien avec les humiliations qu’il a vécues et qu’il vit à répétition entre les mains de la police. Il n’en dort plus et décrit à quel point il se sent atteint au plus profond de son humanité : ces traitements et cette négation de sa situation, la perspective d’un nouveau renvoi malgré les liens créés ici, la si longue durée de sa lutte personnelle (survie dans l’attente d’une régularisation).

      Sa situation nous rappelle celle de bien d’autres personnes rencontrées, renvoyées à plusieurs reprises et victimes d’une violence sans relâche de la part des autorités. Par exemple, I., un jeune afghan qui a de la famille en Suisse et qui survit depuis 2012 à la violence d’état : les autorités fédérales ont toujours refusé d’examiner ses motifs d’asile, rejetant indéfiniment la responsabilité de sa prise en charge à l’Italie. Les autorités vaudoises ont exécuté 3 fois son renvoi de Suisse, dont deux par vols spéciaux (entraves intégrales et lourds effectifs policiers) !!! Il est anéanti psychologiquement.

      Ces vols spéciaux et ces renvois sont des non-sens évidents, ils ont des conséquences énormes sur des êtres humains. Ils détruisent des personnes qui, en l’espace de quelques jours et malgré l’intensité de cette violence, sont pourtant de retour en Suisse car la force de leurs aspirations est plus forte. Parce qu’elles demandent l’asile ici et non ailleurs, parce qu’elles ont de la famille ici et non ailleurs, parce qu’elle se sont enfin posées, ici et non ailleurs.

      Quand est-ce que ces calvaires et ces acharnements meurtriers s’arrêteront-ils ? Quand est-ce que cet entêtement absurde et contraire à toute logique responsable et humaine s’arrêtera-t-il ?

      Nous sommes extrêmement inquiet.e.s de cette violence raciste et impérialiste croissante un peu partout en Europe et de la manière dont la Suisse, le Canton, la ville, à chaque échelon, y contribuent.

      Ces énormes souffrances et ces dégâts humains subis par Y. et les autres sont graves et leur portée est immense.

      Dans cette chaîne, chacun.e est responsable et nous appelons à refuser de tolérer les dangereux « nous devons exécuter les décisions » ,« nous ne faisons que notre travail » et autres « nous ne disposons d’aucune marge de manœuvre ».

      Nous ne cesserons de témoigner et de dénoncer le caractère colonialiste, impérialiste et raciste de ces frontières et de ces politiques qui détruisent des vies sans limite. Car dans ce système où l’argent à plus de valeur que la vie (des non-blancs), la mort des un.e.s n’est que la conséquence logique du maintien des privilèges des autres.

      Reçu via mail du Collectif R, le 18.06.2018

  • Consternation à Fribourg, forcé de renoncer à son mode facturation des médicaments en EMS hend avec ats - 1 Mai 2018 - RTS
    http://www.rts.ch/info/regions/fribourg/9535331-consternation-a-fribourg-force-de-renoncer-a-son-mode-facturation-des-me

    EMS : établissements médico-sociaux (pour personnes agées)

    A la suite d’un changement de la loi fédérale, le canton de Fribourg devra bel et bien renoncer à son système forfaitaire de facturation des #médicaments en EMS. Ses négociations avec les #assureurs ont échoué.
    http://www.rts.ch/2018/05/01/12/02/9535334.image?w=900&h=506
    Depuis le 1er janvier dernier, tous les EMS de Suisse sont tenus de ne plus facturer la consommation de médicaments de manière forfaitaire. Ils doivent facturer spécifiquement par patient individuel, et fournir ces données aux #assureurs-maladie.

    Les assureurs transmettent ensuite ces données à l’institution commune LAMal, de manière à ce que celle-ci puisse affiner le calcul de la compensation des risques.

    Consternés
    C’est la « consternation » du côté des acteurs fribourgeois concernés (Canton, institutions pour personnes âgées et #pharmaciens). Leur système, en vigueur depuis une quinzaine d’années, était selon eux efficace, adéquat et économique.

    En 2016, le coût en médicaments par journée et par résident s’élevait à 4,80 francs à Fribourg alors que la moyenne suisse était de 8,55 francs. Cette économicité s’expliquait notamment par des achats en gros.

    Les Fribourgeois ont proposé une adaptation de leur système permettant de livrer quand même des données. Mais les assureurs n’ont pas admis la solution proposée. Ils ont eux-mêmes formulé des alternatives, mais toutes se sont avérées « impraticables et plus onéreuses », selon les partenaires fribourgeois.

    Hausse des coûts
    Dès le 1er juillet 2018, les EMS fribourgeois s’approvisionneront donc en médicaments auprès des pharmacies publiques, au prix public et sans assistance pharmaceutique. L’abandon de la solution fribourgeoise provoquera une hausse annuelle de 3,6 millions de francs, qui se répercutera sur les primes des assurés, déplorent les partenaires fribourgeois.

    « Si (les assureurs maladie) avaient été un peu soucieux des coûts de la santé, ils auraient fait des efforts pour soutenir la solution fribourgeoise qui, à bien des égards, est novatrice et pratiquement la plus économique en Suisse », a regretté le pharmacien cantonal Laurent Medioni sur les ondes de la RTS mardi.

    Selon lui, celon démontre la difficulté à concilier les intérêts privés des assureurs et ceux des #assurés : « Cette situation imposée par les assureurs maladie est absolument inacceptable et va mener à des discussions politiques parce qu’elle ne peut pas se reproduire X fois. C’est un cas d’école. »

    #gaspillage

  • En Chine, WeChat expérimenté en tant que pièce d’identité
    https://www.nextinpact.com/brief/en-chine--wechat-experimente-en-tant-que-piece-d-identite-2006.htm

    Le premier service de messagerie chinois, du géant Tencent, gagne (encore) en poids. L’outil aux 980 millions d’utilisateurs sera bientôt utilisé par la ville de Canton comme pièce d’identité, pour les habitants du district de Nansha, auprès de services publics et certaines entreprises. Deux versions existent. L’une légère (qui requiert l’analyse du visage via une mini application au sein de WeChat), l’autre plus lourde, réclamant de s’authentifier via le système Weijing Authentication, mis en place par (...)

    #Tencent #WeChat #biométrie #facial

  • Fast fashion, small paychecks: UNIQLO’s sweatshop labor practices – People’s World
    http://www.peoplesworld.org/article/fast-fashion-small-paychecks-uniqlos-sweatshop-labor-practices

    SACOM conducted undercover investigations at Chinese contractors of Fast Retailing with support from the Japanese NGO, Human Rights Now (HRN), and the Chinese labor rights organization, Labor Action China.

    The organization carried out undercover operations three times. In the first operation in 2014, HRN looked into textile and garment factories in Guangdong Province operated by Pacific Textiles Ltd (PT) and Dongguan Luen Thai Garment Co., Ltd (DLTG) respectively.

    In January 2015, SACOM and HRN published their investigation report, immediately causing an international outcry. HRN Secretary General Ito Kazuko said, “After we uploaded the report summary onto our website, it attracted a large number of viewers in a single night. I was surprised at so many reporters coming to our press conference announcing the report.”

    The report described shocking working conditions in the two factories. In both factories, workers’ base wages were at a level of one-third of the average wage in each city. The monthly pay was 1,550 yuan ($227 U.S.) for workers at the PT factory in Canton City and 1,310 yuan ($192 U.S.) for those at the DLTG factory in Dongguan City.

    Alexandra Chan, a project officer of Hong Kong-based labor monitoring group Students and Scholars against Corporate Misbehavior, or SACOM, speaks while displaying a photo of a bare-chested factory worker in China making products for Japanese fashion giant Fast Retailing Co. during a press conference in Tokyo. | Koji Sasahara / AP
    As these factory workers’ base wages were too low to make ends meet, workers had no choice but to work overtime for 112-134 hours a month.

  • La deuxième génération des « mingong »
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/11/ESPARGILIERE/56759

    Leurs parents se sont tués à la tâche pour faire marcher « l’atelier du monde ». Comme eux, ils ont quitté la campagne par millions, partant à l’assaut des mégapoles chinoises dans l’espoir d’une vie meilleure. Mais leurs rêves se heurtent aux difficultés de la vie en ville, où ils ne disposent pas des mêmes droits que ceux qui y sont nés. Rencontre avec des « #mingong », dans les quartiers ouvriers de Canton.

  • #Renault-Nissan, Airbus, Natixis... : les troublantes pratiques antisyndicales des entreprises françaises aux #États-Unis
    http://multinationales.org/Renault-Nissan-Airbus-Natixis-les-troublantes-pratiques-antisyndica

    La semaine dernière, des ouvriers américains du Mississippi ont fait le voyage jusqu’à Paris pour manifester, avec le soutien de l’acteur Danny Glover, contre la direction de Renault-Nissan. Celle-ci est accusé d’empêcher la création d’une section syndicale dans son usine de Canton. Auparavant, ce sont les employés d’un hôtel californien géré par Natixis qui ont saisi le point de contact national français, un mécanisme d’arbitrage extrajudirique, pour faire reconnaître leurs droits syndicaux. Les (...)

    Actualités

    / États-Unis, Renault, #Automobile, #BPCE, Airbus (ex EADS), #Vallourec, #Sodexo, #Libertés_syndicales, #droits_des_travailleurs, #syndicats, #accord_cadre_international, #démocratie_dans_l'entreprise, A la (...)

    #Airbus_ex_EADS_
    « https://multinationales.org/Volkswagen-Nissan-et-la-lutte-pour-les-droits-syndicaux-dans-le-Sud »
    « https://www.hrw.org/news/2010/09/02/us-european-corporate-hypocrisy »
    « https://www.mediapart.fr/journal/economie/140916/les-employes-d-un-hotel-gere-par-natixis-saisissent-l-ocde »
    « https://www.mediapart.fr/journal/economie/240516/paris-les-employes-d-un-hotel-americain-demandent-des-comptes-natixis?ongl »
    « https://www.mediapart.fr/journal/economie/230515/les-salaries-americains-d-un-partenaire-dair-france-denoncent-leurs-condit »

  • Violentes manifestations en Chine contre un projet nucléaire d’Areva
    http://www.lemonde.fr/energies/article/2016/08/09/violentes-manifestations-en-chine-contre-un-projet-nucleaire-d-areva_4980341

    Le #retraitement du combustible #nucléaire usé est loin d’enthousiasmer les habitants de #Lianyungang : des milliers de personnes sont descendues dans les rues de cette ville côtière de l’est de la #Chine d’environ 800 000 d’habitants, ces trois derniers jours, pour protester contre toute tentative d’y implanter la première installation chinoise de #recyclage de déchets, l’équivalent de la Hague en France. Ce projet au long cours, d’une capacité prévue de retraitement de 800 tonnes et dont le site final n’a pas encore été annoncé, est porté par le français Areva et son partenaire chinois China National Nuclear Corp (CNNC). Un centre d’entreposage d’une capacité de 3 000 tonnes doit le compléter.

    #contestation #déchets_nucléaires

    • « Protégeons les prochaines générations », « Nous aimons notre Lianyungang, pas de déchets nucléaires ! », pouvait-on lire sur des feuilles de papier brandies par des manifestants

      Depuis le soulèvement des habitants de Xiamen contre l’installation d’une usine pétrochimique en 2007, les manifestations n’ont cessé de défrayer la chronique, de Ningbo à Kunming en passant par Canton : « Les protestations de type Nimby sont de plus en plus fréquentes en #Chine et démarrent très vite, en partie parce que les gens ordinaires sont mieux informés sur les questions environnementales. Les cas d’explosions majeures d’usines de PX [Zhangzhou dans le Fujian en avril 2015], ou encore l’incident de Tianjin en 2015, sont connus de tous, les gens sont prêts à tout pour éviter de pareilles #catastrophes dans leur voisinage », réagit Judith Shapiro, auteure de l’ouvrage China’s Environmental Challenges (Polity Press, 2012, non traduit). « Mais l’une des conséquences de ces manifestations Nimby est aussi de détourner les risques environnementaux vers des régions où les populations ont bien moins la capacité politique de s’organiser et de résister, comme les zones rurales, ou l’ouest de la Chine et les minorités ethniques », poursuit Mme Shapiro.

      #Areva

    • Lianyungang suspends nuclear fuel cycle project amid controversy - People’s Daily Online
      http://en.people.cn/n3/2016/0810/c98649-9098240.html

      Lianyungang municipal government announced this morning on its official Weibo that the site selection of the Sino-French nuclear feul cycle project will be temporarily suspended in the city in eastern China.
      There have been a number of rumors that the Sino-French project is likely to settle in Lianyungang, a city in the eastern China’s Jiangsu province. The city government held a press conference on Aug. 7 to explain that the project is still in its early stages of site selection, so the decision has not yet been finalized.

  • Lettre ouverte de Droit de Rester Neuchâtel | Fahmi Kaçan : l’illustration d’un dysfonctionnement ou d’une politique inhumaine ?
    http://asile.ch/2016/07/13/lettre-ouverte-de-droit-de-rester-neuchatel-fahmi-kacan-lillustration-dun-dysf

    Droit de Rester Neuchâtel a rédigé une lettre ouverte à l’attention de M. J.-N. Karakash, Conseiller d’État neuchâtelois, M. S. Gamma, Chef du service des migrations du Canton de Neuchâtel, Dr P. Planas, Directeur du Centre Neuchâtelois de Psychiatrie, Pascal Lüthi, Commandant de la Police Neuchâteloise. Cette lettre ouverte a également été envoyée aux Médias […]

  • #Guerre_asymétrique

    Les guerres coloniales ont été couronnées de succès pendant plusieurs siècles. La supériorité de l’armement ne suffit pas, à elle seule, à l’expliquer. Sinon, pourquoi aujourd’hui n’en irait-il pas de même ? La guerre en milieu colonial ou post-colonial est une guerre asymétrique, opposant un « fort » et un « faible ». C’est une « guerre irrégulière », et non une « guerre frontale classique ». #Gérard_Chaliand, dans “Pourquoi perd-on la guerre ?” présente, sur la base d’un argumentaire solide, un point de vue quelque peu iconoclaste, dont l’intérêt est d’ouvrir la discussion sur des sujets qui, habituellement, font l’objet d’un fort « manque-à-penser ». Nous reprenons ici quelques unes des grandes lignes qu’il développe, sachant que deux pages ne sauraient suffire à résumer cet ouvrage. Les lecteurs intéressés sont donc invités à s’y reporter. Comme toujours, nous rappelons que la recension d’un ouvrage dans nos colonnes est faite sur la base de l’intérêt qu’il présente pour le débat d’idées – que nous espérons bien poursuivre sous une forme ou une autre – et non d’une adhésion à l’ensemble des propos tenus.

    Les clefs du succès des guerres coloniales

    La conquête du Mexique (1519-1521) contient déjà tous les éléments importants du succès des guerres coloniales. C’est d’abord un exemple de guerre asymétrique (victorieuse) puisque l’envahisseur espagnol ne compta que, tout au plus, 2 000 individus « face » à des centaines de milliers d’autochtones.

    Prédateurs sûrs de leur bon droit, les représentants du roi d’Espagne étaient déterminés et motivés par l’or, la gloire et les honneurs.
    La rencontre sur place d’un ancien naufragé espagnol parlant une des langues locales puis l’union de Cortès avec une esclave Aztèque (qui apprit rapidement l’espagnol) leur permit de suffisamment bien connaître les Indiens pour avoir l’audace de s’y attaquer. Connaître la conception du monde des Aztèques – l’incontestable puissance régionale – et, surtout constater, leur désarroi face à ces étrangers qui avaient une apparence et des armes qui les impressionnaient, mais aussi des chevaux (animal qu’ils ne connaissaient pas) et des canons dont le son et l’effet les remplissaient d’effroi fut décisif.

    La conception de la guerre des uns et des autres s’avéra également déterminante, car conduite dans des buts et selon des méthodes différentes. La nature de la guerre, pour les autochtones, proche d’un rituel, était courte et destinée à faire des captures en vue de sacrifices humains. Pour les espagnols, il s’agissait d’être opiniâtres et d’anéantir l’ennemi dans un combat à mort, sans faire de quartier. Ils utilisaient la surprise, le combat de nuit, la terreur ; et leurs chevaux leur conféraient une force de choc inconnue des Aztèques.
    Les conquistadors frappèrent à la tête, profitèrent des divisions, surent s’allier à des tribus hostiles aux Aztèques. Les Aztèques, affamés et minés par la variole, capitulèrent face à cette poignée de bandits.

    Une fois frappées à la tête, des sociétés fortement hiérarchisées, sombrent rapidement dans le désarroi. C’est la leçon qu’ont déjà tirée les conquistadors qui arrivent au Pérou (1532) en pleine guerre civile. En conquérants avertis, ils mettent à genoux ce pays avec moins de 200 hommes.

    La colonisation de l’Asie sera plus lente. Mais, le colonisateur (Etats portugais, hollandais, ...) disposera à peu près des mêmes avantages. Dès le XVIIIème ; la révolution industrielle entraînant des progrès militaires – dont l’armement – permettra aux Etats européens d’investir les terres intérieures au détriment de sociétés régionales dépassées. C’est en jouant des divisions locales et en misant sur la révolution industrielle que la Grande-Bretagne s’imposera en Inde.

    Le contournement de l’Afrique puis la découverte de l’Amérique se font sous l’impulsion d’un besoin des puissances européennes de sortir de l’isolement imposé par les Ottomans qui se retrouvent sur le Danube, assiègent Vienne (1529) et détiennent le contrôle sur l’Océan Indien, voie traditionnelle des échanges.

    Ces guerres asymétriques du passé sont menées par des forces peu nombreuses mais avec des résultats considérables, tout en apportant humiliations et exploitation. Les innovations technologiques ont permis aux Etats européens d’augmenter les échanges mais ont, aussi, apporté des idées nouvelles dont le nationalisme moderne_ : le spectacle d’une contestation perpétuelle chez les oppresseurs dévoilait aux colonisés qu’une lutte pour un monde meilleur était possible.

    Le retournement

    L’appel aux valeurs religieuses ne fut pas suffisant aux colonisés pour apporter une réponse adéquate contre l’envahisseur. Lors du partage de l’Afrique entre puissances européennes (XIX° siècle), l’Islam était présent en Afrique noire depuis longtemps. Bien que dès la fin du XVIIIème siècle, l’islam soit en marche et s’impose – souvent par la force – dans toute l’Afrique, il n’est pas en mesure de s’opposer à la pénétration européenne de l’Afrique noire. Bien, au contraire, le colonisateur comprend que l’islam est un formidable outil d’oppression et d’exploitation des populations, et il saura l’instrumentaliser à son profit (voir dans notre n°149 l’article sur l’invention de l’islamophobie http://seenthis.net/messages/480782 ).

    Le premier désaveu vient du Japon qui, se mettant à l’école de l’Europe et apprenant à la connaître, sut se réorganiser en modernisant son armée et ses méthodes. C’est par l’intégration des valeurs de l’oppresseur que les conquis sont capables de leur opposer une véritable résistance. Toutefois, le cas du Japon est particulier, car la société japonaise était fortement hiérarchisée et disciplinée. Cela permit d’imposer une « révolution » par le haut au profit de ses classes dominantes.

    Après avoir compris et intégré les aspects « institutionnels » des pouvoirs occidentaux, les anciens colonisés finirent par aussi comprendre l’intérêt de l’idéologie ; le marxisme, le nationalisme moderne, parfois un mélange des deux.

    En Asie orientale, les répercussions du bolchevisme éveillent un écho et produisent des soulèvements ouvriers (années 20’ – Shangaï, Canton). La version léniniste envoie une image simplifiée facilement compréhensible et constituera un catalyseur de mobilisation en masse.

    Le cas de l’Inde montre l’importance que va prendre l’opinion publique. La nouvelle que la troupe avait tiré contre une foule pacifique (400 morts) provoqua de vives protestations en Grande-Bretagne, tout en mettant en évidence une contestation de l’ordre établi de plus en plus efficace qui retourne déjà l’idéologie nationaliste contre l’envahisseur.

    La défaite cuisante qu’Abdelkrim infligea aux troupes espagnoles, à Anoual en 1922, imposa aux Etats occidentaux de mettre en oeuvre des moyens très importants pour briser la révolte (1926) ; signe que les choses avaient changé. Lors du dépeçage de l’empire Ottoman, Mustafa Kemal qui s’opposait au diktat des Etats européens dans le partage du califat à l’agonie, renversa la situation par les armes et installa un État séculier calqué sur le modèle européen, condamnant tous les séparatistes à l’assimilation ou à la révolte (Kurdes et Arméniens, notamment).

    Le désordre suscité par la 2° Guerre mondiale va stimuler les nationalistes et les marxistes dans des guerres de libération armées. Dans la guerre révolutionnaire, Mao reprend les méthodes de la guérilla (surprise, mobilité et harcèlement). C’est, d’ailleurs, en s’inspirant de la doctrine militaire de Mao que le Viet-Minh infligera une lourde défaite aux forces coloniales françaises. La doctrine de Mao mêle aspects politiques et militaires. Il s’agit de mobiliser la population grâce à des cadres organisés en infrastructure politique clandestine_ ; transformer sa faiblesse en force par une guerre d’usure_ ; gagner à sa cause les prisonniers pour en faire des propagandistes_ ; user de tactiques défensives dans le cadre d’une stratégie offensive dont le but final est l’anéantissement de l’ennemi. La stratégie de Mao est de mettre une pression permanente sur l’ennemi afin de lui briser le moral par une alternance de guérilla et d’opérations militaires classiques. La guerre irrégulière ne se gagne pas sur un plan strictement militaire, mais par un contrôle administratif des populations. L’importance de l’idéologie pour mobiliser en masse et obtenir l’adhésion enthousiaste est un aspect fondamental de la politique maoïste.

    Dans les colonies, l’oppresseur va perdre sa légitimité en même temps que son prestige. Les colonisés, outre la connaissance acquise sur leurs maîtres, ont compris que ceux-ci étaient vulnérables ; battus par les japonais, puis battus en Indochine, etc. En 1948, après la défaite du nazisme, la Déclaration Universelle des droits de l’Homme est proclamée. Avec l’écrasement d’une idéologie fondée sur la supériorité d’une supposée « race germanique », qui encore aurait pu soutenir une supériorité raciale du colonisateur face aux populations des colonies ?

    Après la défaite d’Indochine, l’état français tente de conserver son rang et ne cédera en Algérie qu’après un autre conflit meurtrier. Malgré une maîtrise militaire de la situation, le mythe de l’Algérie française, creuset d’un statut discriminatoire envers les autochtones, est rejeté par ces derniers qui manifestent en masse pour l’indépendance. La désaffection de la population signait une défaite politique de la France dont l’opinion publique était favorable à l’indépendance.

    Entre-temps, les USA ont pris le relais au Viet-nam. La force du Viet-công résidait dans sa capacité à gagner l’adhésion de la population qui participa à la logistique de guerre. Mais, plus encore, ce sont les erreurs commises par l’oppresseur qui vont coûter cher. La mise en place de Diêm (un catholique) qui va s’aliéner la population va permettre au Viet-Công de se poser en défenseur et de justifier sa présence partout. L’augmentation du nombre de conseillers US, l’équipement de l’armée sud-vietnamienne et un déluge de feu et d’acier n’auront pas le dessus sur la volonté du Viet-Công et de la population. Les opérations coup de poing au cœur même du dispositif US mettront l’opinion publique US en effervescence rappelant les pertes nombreuses du contingent US et l’inutilité de cette guerre. En gagnant l’opinion publique, le Viet-công gagnait politiquement la guerre.

    La leçon à tirer, dans ce type de conflits, c’est que la victoire tient plus à la motivation que procure une idéologie, c’est-à-dire au facteur moral, qu’au préjugé qui suppose que la technologie peut tout « résoudre ».

    Nous pouvons ajouter, aussi, que rien ne peut se faire sans l’adhésion active de l’ensemble d’une population.

    L’ouvrage de G. Chaliand aborde ensuite des conflits qui font l’actualité. La question palestinienne bien sûr, mais aussi, le rôle de l’Arabie Saoudite qui a profité pleinement de la crise pétrolière pour entreprendre une ré-islamisation militante des sociétés, la transformation de l’Iran en un État théocratique chiite (1979)... Sont abordés aussi les conséquences de l’entrée des troupes de l’Etat communiste russe en Afghanistan et le rôle de l’opinion publique dans l’échec de cette attaque. Viennent ensuite une analyse de la 1ère guerre du Golfe, des représailles qu’elle entraîne (comme le 11 septembre 2001) et du renforcement des néo-conservateurs (partisans d’une « guerre préventive » et du « Patriot Act »), la chute de Saddam, le recrutement par l’Etat US de véritables « armées privées », le scandale de Guantanamo,… la perte de crédibilité des Etats occidentaux dont les discours se révèlent aux yeux de tous n’être que des slogans vides de sens… et les mensonges constants des « alliés » à leur propres populations pour justifier leurs politiques désastreuses constituent autant de sujets de débat.

    Article d’@Anarchosyndicalisme ! n°150 été 2016
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article817

  • Vevey (Suisse) - Le canton veut sauver son port franc Le Courrier, Jeudi 12 mai 2016 Sophie Dupont

    Visé par les mesures d’économies de la Confédération, le bureau de douane serait voué à disparaître. C’est sans compter l’intense lobbying du canton et des communes pour sauver leur coffre-fort de luxe.

    Derrière ses murs gris, le port franc de la Société des entrepôts de Vevey abrite un butin d’environ 500 millions de francs : œuvres d’art, textiles, alcools et autres marchandises sur plus de 3000 m2. Depuis quel­que temps, cette discrète entreprise plus connue des multinationales que de la population locale a des sueurs froides.

    Dans son « programme de stabilisation », plan d’économies qui doit être encore approuvé par le parlement, la Confédération a prévu de supprimer tous les bureaux de douane de moins de cinq personnes – soit 52 postes de travail dans toute la Suisse – pour économiser 7 millions de francs. Avec ses trois employés, le poste de Vevey est en plein dans le viseur. La ­Société des entrepôts de Vevey (SEV) pourrait perdre son statut de port franc acquis en 1982.
    Résistance politique
    
Mais c’est sans compter le front de résistance politique qui s’est formé depuis le début de l’année. Canton et communes sont décidés à sauver leur port franc et pourraient bien réussir à faire entendre leur voix à Berne.

    Le Conseil d’Etat a directement interpellé Ueli Maurer par écrit et entend poursuivre son lobbying en sensibilisant les parlementaires vaudois au sort du port franc de Vevey. Les dix syndics de la Riviera ont pour leur part cosigné une lettre au directeur de l’Administration fédérale des douanes.

    Le Département fédéral des finances ne fait pas de commentaires sur le cas précis du canton de Vaud. « Le Conseil fédéral va se prononcer sur le programme de stabilisation 2017-2019 à l’une de ses prochaines séances et confirmera, ou non, la suppression des postes de douane », rapporte son porte-parole Roland Meier. Vevey est le seul port franc de Suisse romande concerné par les coupes. Le Conseil d’Etat genevois a pour sa part déploré la fermeture du poste de douane de Thônex-Vallard (GE), à l’autre bout du lac.

    Un mauvais calcul
    Pour le Gouvernement vaudois comme pour les communes, le Conseil fédéral fait un mauvais calcul en sous-estimant l’importance du poste de douane pour le tissu économique du quatrième canton exportateur de Suisse. « De par sa position de canton carrefour de la Suisse romande, Vaud joue assurément un rôle de plaque tournante dans le transfert de marchandises », considère le Conseil d’Etat, qui ajoute que la SEV tient la deuxième place après Genève pour le stockage et le transit d’œuvres d’art.

    Un deuxième port franc, situé à Chavornay, est pour sa part épargné par le plan d’économies de la Confédération. Pour le Gouvernement vaudois, les deux structures sont complémentaires. Par manque de temps, celui-ci n’a pas évalué les entrées financières pour le canton et les communes.

    « Ce bureau de douane rapporte à la Confédération un peu plus de 12 fois plus que ce qu’il coûte », relève Laurent Wehrli, syndic de Montreux et conseiller national PLR qui a personnellement écrit au chef du Département fédéral des finances. Selon lui, la présence d’entreprises comme Nestlé, Merck Serono et le nombre important d’expatriés justifie le maintien d’un port franc de proximité.

    Le port franc de Vevey compte environ 3000 clients et sa douane encaisse près de 20 millions par an. Parmi ses clients, la SEV compte des privés mais aussi de grandes entreprises implantées dans la ­région comme Nestlé, Bombardier ou Syngenta. Sans statut de port franc, la SEV deviendrait alors un « entrepôt douanier ouvert », statut qui n’a pas le même prestige auprès des clients. « Nous avons des collectionneurs d’art et de tableaux de maîtres qui comptent sur la sécurité et la fiabilité du port franc », explique Pierre-Alain Perroud, directeur de la SEV qui célèbre cette année ses 75 ans d’existence.

    Un inventaire détaillé
    
Pour lui, le temps où les ports francs servaient à cacher les biens des riches au fisc est révolu. « Beaucoup d’Européens venaient y stocker leur valeurs, admet-il. Mais sous pression de l’Union européenne, les changements législatifs obligent les entreposeurs à demander à leurs clients un inventaire détaillé des marchandises. »

    En 2014, le Contrôle fédéral des finances tirait pourtant la sonnette d’alarme et s’inquiétait de l’utilisation parfois frauduleuse des ports francs, entre optimisation fiscale et planque pour du matériel de source illégale.
    Source : http://www.lecourrier.ch/139003/le_canton_veut_sauver_son_port_franc
    #Vevey #port_franc #évasion_fiscale #Nestlé #Bombardier #Syngenta #trafic_oeuvres_d’art #Douane #multinationales

  • Citadins et citoyens dans la #Chine du xxe siècle

    La Chine, qui a terminé sa révolution et a jeté les bases d’une gigantesque métamorphose, défie les catégories habituelles de la politique. L’énigme chinoise est ici mise en lumière à travers une histoire sociale des villes au xxe siècles, à la veille du basculement qui va faire d’un très ancien pays agraire une société dominée par l’urbain.
    Cette phase moderne de l’histoire en longue durée des sociétés urbaines chinoises, dans les contextes successifs des « traités inégaux » et des « concessions », de la dictature du Guomindang et de l’occupation japonaise, de la révolution et du régime maoïstes puis des réformes post-maoïstes, a fait l’objet des travaux de Marie-Claire Bergère à qui ce recueil d’essais rend hommage.
    Venus de Chine, d’Amérique et d’Europe, les auteurs écrivent moins l’histoire d’une démocratie absente, selon les formes institutionnelles prescrites, que celle d’un social travaillant sur lui-même en présence des pouvoirs qui se partagent le pays, à Shanghai, à Canton, à Tianjin et à Xi’an. Leur plongée au-dessous de la surface événementielle éclaire l’épaisseur historique des transformations, des mobilisations, des impasses et des paradoxes de la société chinoise au xxe siècle.
    C’est dire que cette histoire sociale revendique pleinement la grande tradition qui cherche dans l’enquête historique sur les sociétés les clés de l’intelligence du politique. Ce livre est en ce sens une grammaire historique du mouvement social et politique chinois actuel qui ne doit pas être réduit à un débat abstrait sur les droits de l’Homme


    http://books.openedition.org/editionsmsh/4988
    #livre

  • Sécurité : A contre-courant, Vernier refuse la vidéosurveillance - News Genève : Actu genevoise - tdg.ch
    http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/contrecourant-vernier-refuse-videosurveillance/story/25011750

    Il en est ressorti que la vidéosurveillance est plus efficace dans des espaces clos que dans les lieux ouverts. A terme, l’effet sur les dealers est très relatif, voire nul. Même le MCG s’est rangé à cette idée. Aux Pâquis, soit les trafiquants se déplacent hors du champ des caméras, dans des allées et des sous-sols, soit ils finissent par les oublier. Et cela bien que les images soient visionnées en direct 20 heures sur 24, ce que Vernier n’aurait évidemment pas eu les moyens de faire.

    En revanche, l’expérience des autres communes montre une baisse du vandalisme, même si les problèmes ont aussi tendance à se déplacer. Les caméras ont parfois aidé à identifier des délinquants, mais ne préviennent pas les délits. Au final, il s’agit d’un système contraignant et exigeant en personnel, et qui ne fonctionne qu’en complément du travail de la police municipale. Son coût a aussi été jugé rédhibitoire. A Vernier, il aurait sans doute dépassé les frais occasionnés par le vandalisme.

    Où l’on apprend que la ville de Genève n’a pas de vidéosurveillance.

    Parmi les onze villes du canton, Meyrin et Plan-les-Ouates se contentent de mettre sous vidéosurveillance les caisses de parkings et de centres sportifs. Quant à la Ville de Genève, elle ne s’y est pas encore mise. L’essai en cours aux Pâquis est en effet réalisé par le Canton.

  • En Chine, des bactéries résistantes aux antibiotiques donnés « en dernier recours »
    http://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/en-chine-des-bacteries-resistantes-aux-antibiotiques-donnes-en-dernier-

    En effectuant un contrôle de routine sur des porcs, l’équipe du professeur Jian-Hua Liu, de l’Université agricole de Canton, a identifié une souche de E. coli (ou colibacille) résistante à la colistine « chez un cinquième des animaux testés » (804 bêtes, les échantillons étant recueillis entre avril 2011 et novembre 2014).

    Or, la souche bactérienne identifiée (SHP45) peut facilement partager son matériel génétique avec d’autres bactéries, telles que Klebsiella pneumoniae, responsable d’infections pulmonaires.

  • Rts | Un projet neuchâtelois facilite l’accès des réfugiés aux métiers agricoles
    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/10/08/rts-un-projet-neuchatelois-facilite-lacces-des-refugies-aux-metiers-agricoles

    Une initiative du Canton de #Neuchâtel vise à favoriser l’intégration des réfugiés admis provisoirement par le #travail agricole. Le programme de six semaines offre une formation théorique et pratique à 10 personnes en possession d’un permis F, qui leur permettra d’accéder plus facilement aux emplois dans ce domaine.

    #Articles_de_presse #Documentation #Suisse

  • Signé #Genève | De Wolfisberg à NoBunkers
    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/08/25/signe-geneve-de-wolfisberg-a-nobunkers

    Il y a deux mois maintenant que des requérants d’asile ont quitté le foyer Les Tattes et les abris PC, qu’ils ont surnommés les bunkers, pour protester contre leurs conditions d’hébergement . Ils ont occupé d’abord les étages et la terrasse du Grütli, notre Maison des Arts au nom symbolique de la Suisse profonde, puis ont été logés provisoirement par la ville à la Salle du Faubourg. La presse a rendu compte de leurs luttes sur le point d’aboutir, tout à l’honneur des négociateurs de la Ville, du Canton et des représentant-e-s du mouvement.

    #Documentation #Publications_-_Analyses_récentes #solidarité

  • Intervention Comptoir | Un demandeur d’asile n’est pas un débouté

    Le 17 novembre 2014, un terrible incendie a fait un mort et des blessés dans le Foyer des Tattes dans le Canton de Genève. Les principaux journaux romands reprennent tous la dépêche de l’ats, qui elle reprend les informations fournies par l’Hospice générale, institution en charge de l’hébergement des demandeurs d’asile sur le Canton.


    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/03/23/intervention-comptoir-un-demandeur-dasile-nest-pas-un-deboute
    #débouté #asile #migration #vocabulaire #Comptoir_des_médias #terminologie #réfugiés #médias #journalisme

  • #Mandarin vs #cantonais : la bataille qui agite le sud de la #Chine

    Dans la trépidante métropole de #Canton, l’usage imposé du mandarin – la #langue #chinoise #officielle – fait toujours débat, et l’éventualité de l’interdiction de la langue cantonaise à la #télévision #locale provoque la fureur des habitants, soucieux de préserver leur identité.

    Comment ne pas y voir les relents jacobins d’une telle politique qui semble pourtant bien maladroite et plus prompt à provoquer les locaux qu’à les amener vers une meilleure intégration du mandarin au quotidien. Essayer de faire la même chose à Barcelone, en supprimant les émissions en catalans et en les substituant par des émissions en castillan...bonjour les dégâts !

    http://www.lorientlejour.com/article/882906/mandarin-vs-cantonais-la-bataille-qui-agite-le-sud-de-la-chine.html

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 25/08/2014

  • Quand les #étudiantes #chinoises réclament « à la #Femen » l’#égalité #hommes-femmes

    C’est un événement suffisamment rare en Chine pour être signalé : six étudiantes chinoises ont manifesté seins #nus, « à la Femen », ce lundi matin, pour réclamer l’égalité des chances entre hommes et femmes.

    La région de #Canton encore en tête des actions de contestations sociales

    http://rue89.nouvelobs.com/2014/04/21/quand-les-etudiantes-chinoises-reclament-a-femen-legalite-hommes-fe

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 21/04/2014

  • Une #Chine #dynamique qui attire les jeunes #français

    Les brumes polluées de #Pékin ou #Canton n’y changent rien : la Chine reste un #eldorado pour les jeunes #Européens cherchant à échapper à un Vieux Continent en crise.

    C’est surtout Shanghai, Pekin et Canton plutôt que la Chine « profonde » qui attirent, et c’est bien dommage.

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/12/11/01016-20131211ARTFIG00600-une-chine-dynamique-qui-attire-les-jeunes-francai

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 09/12/2013