Le Hezbollah a toujours été pleinement conscient qu’il risquait de payer un lourd tribut pour sa position sur la crise syrienne, sans parler de son rôle central dans le front de résistance qui s’étend bien au-delà des frontières du Liban, de la Palestine à l’Iran.
Le parti sait pertinemment que beaucoup de forces occidentales et arabes sont disposées à prêter assistance aux organisations locales partageant les mêmes idées, pour mener des attaques contre la Résistance. Et une fois les enchères ouvertes, il y aura beaucoup d’acheteurs, avec Israël en première ligne pour offrir tout ses moyens possibles à quiconque sera prêt à frapper un grand coup contre son plus redoutable ennemi.
De nombreux ennemis du Hezbollah ont fait le calcul ridicule que, étant donné leur incapacité à infliger des dommages directement au parti [de la Résistance] ou à supporter une confrontation directe, ils pourraient recourir à d’autres méthodes - tout aussi violentes - pour détruire la Résistance, selon les scenarii suivants :
Tout d’abord, lancer une campagne d’incitation au crime contre le Hezbollah, en prétendant qu’en raison de ses actions, le parti est devenu un handicap pour ses partisans et le peuple libanais en général, le qualifiant alors d’organisation terroriste qui a soumis le pays à sa volonté par la force des armes .
Deuxièmement, en voulant exploiter des divisions entre sunnites et chiites afin de les isoler les uns des autres socialement, économiquement et culturellement, en utilisant tous les moyens à leur disposition, y compris les mosquées et les médias, pour répandre des mensonges et de la haine sectaire contre la Résistance.
Troisièmement, en continuant à solliciter des puissances étrangères pour les aider à porter un coup à la Résistance. Après la trahison ouverte dans laquelle ils se sont engagés en 2006, les ennemis locaux du Hezbollah n’hésiteront pas à se tourner vers le diable lui-même - Washington, Israël, les groupes takfiris locaux - pour que ceux-ci fassent le sale boulot.