city:durham

  • Prends ça la mouche ! : l’humain profite d’une bien plus grande acuité visuelle que les créatures qui l’entourent

    http://www.gurumed.org/2018/05/31/prends-a-la-mouche-lhumain-profite-dune-bien-plus-grande-acuit-visuelle-que

    Alors que les yeux humains ne sont pas particulièrement habiles à distinguer les couleurs ou à voir dans l’obscurité, quand on compare notre vision à celle de nombreux animaux, notre acuité visuelle semble bien plus performante. Nous pouvons distinguer de fins détails que la plupart des animaux et insectes ne peuvent pas voir, d’après des chercheurs de l’université Duke (Durham, États-Unis).

    Image d’entête, à partir de l’étude : une scène domestique comme vue par divers animaux de compagnie et parasites. La vision humaine est environ 7 fois plus nette que celle d’un chat, 40 à 60 fois plus nette qu’un rat ou un poisson rouge, et des centaines de fois plus nette qu’une mouche ou un moustique.

    Quelques oiseaux de proie font mieux, comme l’aigle d’Australie qui peut voir 140 cycles par degré, soit plus de 2 fois la limite de l’acuité visuelle humaine. Les aigles peuvent apercevoir quelque chose d’aussi petit qu’un lapin tout en volant à des centaines de mètres au-dessus du sol. Mais à l’exception de quelques aigles, vautours et faucons, les résultats montrent que la plupart des oiseaux voient moins de 30 cycles par degré, soit moins de la moitié des détails que les humains. Il en va de même pour le poisson : l’acuité la plus élevée chez un poisson n’est encore qu’à peu près la moitié de notre acuité.

    Les humains peuvent distinguer 4 à 7 fois plus de détails que les chiens et les chats, et plus de 100 fois plus qu’une souris ou une mouche des fruits. Une personne qui voit moins de 10 cycles par degré est considérée comme aveugle au sens de la législation. Il s’avère que la plupart des insectes ne peuvent pas en voir plus d’un.

    Dans l’ensemble, les chercheurs ont constaté une différence 10 000 fois plus grande entre les espèces les plus “voyantes” et les espèces à la vison la plus floue.

  • 500 Years of Black Resistance

    In 1526, the very first Africans arrived in North America as slaves of the San Miguel de Guadalupe colony. They promptly revolted and took refuge with the local indigenous people, becoming the first permanent non-native inhabitants of what would become the United States. Since that time, African-American resistance has taken a variety of forms as their challenges shifted from slavery to lynching, segregation, inequality, discrimination, profiling, mass-incarceration, police violence, and others.

    During the slavery era, common forms of resistance included slave revolts, sabotage, and escape to free states, other countries, or independent communities (maroons). Some captives chose to commit suicide rather than submit to slavery. Perhaps the most day-to-day form of slave resistance was slowing the pace of their work. This contributed to the perception that black people are lazy and docile. If nothing else, this map debunks that racist stereotype. The African-American fight for justice has, for centuries, been as constant as it is widespread, showing that they are anything but a submissive people.

    After the abolition of slavery, free black communities began to organize for self-defense against the Ku Klux Klan and lynching mobs. The early 20th century saw the first public demonstrations for civil rights after a wave of lynching violence against black communities. During the Civil Rights Movement, many nonviolent tactics like sit-ins, boycotts, strikes, occupations, and civil disobedience were developed. This era also saw the rise of more militant factions and rising discontent led to occasionally violent uprisings. Today, a new wave of civil rights has been ushered in by movements like Black Lives Matter. Activists employ the whole toolkit from symbolic actions like kneeling during the national anthem to direct actions like removing the confederate flag from the South Carolina State House and pulling down the Confederate Soldiers Monument in Durham.

    May we take inspiration from the past and honor those who fought. Until justice rolls down like water and righteousness like a mighty stream, may we all keep up the fight.

    The places and events documented on this map are by no means an exhaustive list of all black resistance movements. Leave us a comment letting us know about the black resistance milestones you would include.

    The background of the map depicts the percent black population from the 2010 census.


    https://decolonialatlas.wordpress.com/2018/02/18/500-years-of-black-resistance
    #cartographie #visualisation #cartographie_décoloniale #post-colonialisme #USA #Etats-Unis #Noirs #géographie_post-coloniale #géographie_postcoloniale #géographie #ressources_pédagogiques

    Et du coup je découvre cet #atlas_décolonial (#atlas sous forme de blog), qui peut bien plaire notamment à @reka !

  • L’histoire en marche arrière | Le blog d’un odieux connard
    https://unodieuxconnard.com/2017/08/17/lhistoire-en-marche-arriere

    Faut-il détruire les traces d’un passé
    qui ne nous revient pas ?

    « Oui. » aurais-je tendance à vous dire pendant que j’enterre le corps d’une ex-compagne avant d’effacer les données de mon GPS. Mais mes histoires n’étant pas – encore – l’Histoire, parlons-en.

    Aux Etats-Unis, tout le débat actuel est donc le suivant : puisque le Sud était durant la Guerre de Sécession, la Confédération qui défendait l’esclavage, toute trace d’hommage aux soldats qui défendirent cette cause doit disparaître. Raison pour laquelle, après la bataille de Charlottesville autour du retrait d’une statue du général Lee, c’est à Durham que des manifestants sont allés abattre la statue d’un soldat anonyme dédiée à la mémoire « des garçons qui portèrent le gris » (l’uniforme confédéré étant gris, pour ceux du fond qui ne suivaient pas).

    On me dira « Et c’est bien normal, car cette statue représentait la défense d’une idéologie – l’esclavage ! – et elle ne mérite pas d’être honorée. »

    Sauf que non. Parce que cette statue représentait un soldat anonyme, non pas l’esclavage (j’entends déjà le « Holala, il joue sur les mots ! » ce qui n’est pas mon genre, pourtant fluide), et ensuite, parce que l’abattre était la preuve exacte que ceux qui l’ont fait avaient visiblement oublié de réviser leur histoire avant d’aller en détruire les témoins.

    Cadeau bonus : quand on déclare que le néo-nazisme grandit sur le terreau de l’ignorance, créer de l’ignorance n’est pas l’idée du siècle.

    #histoire vs #storytelling

  • Au Royaume-Uni, la police assistée par IA pour décider des mises en détention
    https://rslnmag.fr/cite/ia-police-detention

    La police prédictive fait de nouveau parler d’elle, au Royaume-Uni, où la police de la ville de Durham cherche à s’équipe d’un outil « intelligent » évaluant la capacité de nuisance potentielle d’un prévenu, pour l’aider à prendre la décision, ou non, de le maintenir en détention. Les clés du débat, avec The Verge. Combien des 50 000 habitants de la ville de Durham connaissent-ils Minority Report ? Connaisseurs ou non de la dystopie de Philip K. Dick, ils vont en tout cas connaître, à leur tour, les heurs et (...)

    #algorithme #criminalité #justice #HART

    ##criminalité

  • En Angleterre, la police de Durham s’équipe d’un programme d’intelligence artificielle
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/05/10/en-angleterre-la-police-de-durham-s-equipe-d-un-programme-d-intelligence-art

    La police de Durham, une ville de 50 000 habitants du nord-est de l’Angleterre, va bientôt s’équiper d’un programme d’intelligence artificielle, rapporte mercredi 10 mai la BBC. Celui-ci, nommé Hart (harm assessment risk tool), doit aider les officiers de police à décider s’ils doivent placer en détention ou non un suspect, en évaluant les risques qu’il représente. Conçue par la police de Durham et l’université de Cambridge, cette technologie fondée sur l’apprentissage automatique a été entraînée à partir (...)

    #algorithme #criminalité #surveillance #discrimination #HART #Compas

    ##criminalité

  • Israël est, par définition, une colonie européenne - [UJFP]
    lundi 6 mars 2017
    par Aaron Tordjman (article publié dans Haaretz le 27 février 2017).
    Traduit de l’hébreu par Michel Bilis.
    http://www.ujfp.org/spip.php?article5453

    Comment se fait-il que la Palestine, partie intégrante du Moyen-Orient, et morceau de terre habité depuis l’Antiquité par une population orientale ayant adopté, depuis plus d’un millénaire, la culture et la langue arabe, à l’instar de la Syrie, de l’Égypte ou de l’Algérie, soit, en une centaine d’années, devenue un État peuplé de migrants venus du monde entier ? On s’interrogera également pour comprendre comment la population originelle de la Palestine est dispersée dans des camps de réfugiés, une partie étant soumise à un pouvoir militaire d’occupation, et une minorité d’entre –elle, seulement, disposant de la citoyenneté dans le nouvel État d’immigrés, qui se considère comme faisant partie de l’Occident. Les réponses à ces interrogations se situent dans un contexte en dehors duquel le conflit entre le sionisme et le monde arabe demeure incompréhensible ; à savoir : le colonialisme.(...)

    • EXCLUSIVE: Married Durham academics given 14 days to leave UK

      Two Durham University academics face being deported within the next fortnight, Palatinate can reveal.

      Dr Ernesto Schwartz-Marín and Dr Arely Cruz-Santiago, a married couple, failed in their appeals for a visa renewal because they had spent too long out of the country conducting humanitarian fieldwork.

      The anthropologist and human geographer, whose 10-year-old daughter is also being forced to leave, are both Mexicans who have lived in the UK for years.

      The pair spent 270 days between June 2014 and July 2015 in Mexico, working with victims of gang related violence and building a DNA database to help locate the missing.

      Under Tier 2 visa guidelines, non-EU migrants in the UK cannot spend more than 180 days outside the country, unless they are “attending to a national or international humanitarian or environmental crisis”.

      https://www.palatinate.org.uk/exclusive-married-durham-academics-given-14-days-leave-uk

  • K’ÀAK’ CHI’ : la cité Maya perdue de la 23ème constellation découverte par un môme <3
    Pourvu que cette découverte profite avant tout aux peuples #natifs, #indigènes, #autochtones, #indiens ou comme iels se nomment...

    http://www.journaldemontreal.com/2016/05/07/un-ado-decouvre-une-cite-maya

    William Gadoury s’est intéressé aux Mayas à la suite de la publication du calendrier maya annonçant la fin du monde en 2012.

    L’ado a trouvé 22 constellations dans un Codex Maya de Madrid.

    En reliant les étoiles des constellations pour créer des formes et en appliquant avec des transparents les constellations sur une carte Google Earth, il a constaté que cela correspond aux cités mayas de la péninsule du Yucatan.

    Au total, les 142 étoiles correspondent à 117 cités mayas.

    Les étoiles les plus brillantes représentent les plus importantes cités.

    De plus, la méthode utilisée par William fonctionne avec les #civilisations #aztèques, #incas et #harapa en #Inde.

    23e constellation

    Il a trouvé dans un livre de référence maya une 23e constellation qui était manquante. En reliant les trois étoiles, il s’est aperçu qu’il manquait une cité maya sur la carte.

    Il a partagé cette découverte avec l’Agence spatiale canadienne qui lui a fourni des images satellites de la #NASA et de l’agence japonaise #JAXA.

    Il a visité aussi une centaine de sites web distributeurs d’images satellites qui lui ont permis de mettre la main sur des images datant de 2005, une année où un grand feu avait dévasté la région, ce qui a rendu plus visibles les vestiges de sa cité perdue.

    #Mayas #Mexique #Chiapas #Belize #civilisation

    • J’avoue avoir cru à un article du Gorafi à la lecture du titre moi aussi et m’attendais presque à ce que le môme s’appelle Esteban ! Pareil, la lecture de l’article m’a laissé une sensation mitigée, mais les références semblent exactes, la réflexion qui a mené l’ado assez... logique et le professeur semble réellement être un chercheur : https://www.researchgate.net/profile/Armand_Larocque
      Mais effectivement j’ai à la fois hâte et suis en même temps inquiète d’en apprendre plus : les populations locales ont été tellement pillées que je me demande si je préfèrerai pas que ça reste en l’état : une nouvelle qui fait rêver...

    • du coup je copie : http://seenthis.net/messages/487447 :
      Une cité maya découverte par un ado grâce aux étoiles ? - Libération : http://www.liberation.fr/futurs/2016/05/09/une-cite-maya-decouverte-par-un-ado-grace-aux-etoiles_1451449

      William Gadoury a 15 ans et son heure de gloire a sonné. Mais il était encore enfant quand il a commencé ses recherches en solitaire. Ce jeune Québécois se passionne pour la civilisation des Mayas depuis 2012 et la controverse autour d’une fin du monde prophétisée par la fin de leur calendrier. Mais ce n’est pas cela qu’il choisit d’étudier. William découvre l’expertise maya en matière d’astronomie, les grandes cités dont elle a parsemé l’Amérique centrale et à 12 ans, il lui est venu l’idée de vérifier s’il n’y avait pas un lien entre les astres et la géographie… si les Mayas ne tentaient pas de reproduire au sol les figures qu’ils voyaient dans le ciel.

      Depuis, il enchaîne les « expo-sciences », au Québec, en peaufinant sa théorie à mesure qu’il engrange les médailles. Sa conclusion intéresse aujourd’hui les archéologues et des chercheurs de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS). Ils veulent l’aider à écrire sa toute première étude dans une publication scientifique. Selon William Gadoury, les cités mayas reproduisent les constellations. Et il reste à découvrir une grande cité perdue dans la jungle, au Belize, dont il croit avoir repéré des vestiges sur Google Earth.

    • Marie-Charlotte Arnauld, directrice de recherche émérite au CNRS et archéologue de la Mésoamérique. Et que croyez-vous qu’on fit ? On la sollicita. Interrogée par mail, sa réponse est cinglante : « cette histoire de planification de l’ensemble des cités en fonction des constellations est une aberration : les constellations sont des constructions culturelles (il s’agit juste de relier des points), les nôtres nous viennent des Grecs ! » En clair, utiliser des constellations grecques comme Cassiopée et les appliquer aux civilisations maya serait une hérésie. L’archéologue balaie d’une main la trouvaille de notre génie : « inutile de perdre son temps à essayer de situer son nouveau site, car de toutes façons, son hypothèse de départ est fausse : elle oublie 3 000 ans d’Histoire, en supposant que les cités étaient toutes fondées et occupées en même temps. » En effet, il est dur d’imaginer que les Mayas avaient un plan d’urbanisme calqué sur les étoiles qu’ils auraient déployé sur trois millénaires. D’ailleurs, rappelle l’archéologue, "les villes sont des fondations politiques, socio-économiques, circonstancielles. Il n’y a pas de grand dessein maya et la forêt tropicale se gère comme n’importe quel milieu naturel, millénaire après millénaire. Ce n’est pas la planète Mars.

      Et qu’en pense le professeur d’archéologie précolombienne Eric Taladoire, également spécialiste des civilisations maya et par ailleurs superviseur de l’édition française des trois codex maya utilisés par notre génie en herbe (qui pose en photo avec) ? Sa réponse est pire : « non seulement je souscris totalement aux propos de Marie-Charlotte Arnauld, mais j’en rajoute. Autant j’envisageais une manipulation de cet adolescent par des journalistes désireux de se faire de la pub à bon marché, autant la consultation de la longue notice de Wikipedia sur ce découvreur m’incite à penser à une manipulation préparée avec soin ». En effet, le jeune homme de 15 ans dispose d’une notice sur l’encyclopédie en ligne taillée sur mesure. Cette dernière stipule néanmoins que « l’admissibilité de cet article est à vérifier ». Motif : possibilité de canular.
      http://www.arretsurimages.net/articles/2016-05-10/La-trop-belle-histoire-de-la-cite-maya-decouverte-par-un-ado-quebeco
      #canular #hoax

    • Comme l’article citait la NASA,

      William Gadoury […] est devenu une petite vedette à la NASA […] alors que sa découverte est sur le point d’être diffusée dans une revue scientifique.

      j’ai été jeté un œil sur leur site, où il est parfaitement inconnu. Une recherche sur “maya” donne quelques articles (fort intéressants) mais rien sur le haut fait du moment.

      Parmi les résultats :
      NASA, University Scientists Uncover Lost Maya Ruins — From Space (article de février 2006)

      Spotting ancient Maya ruins — a challenge even on the ground — has been virtually impossible from the sky, where the dense Central American rainforest canopy hides all but a few majestic relics of this mysterious civilization. Now, NASA archaeologist Dr. Tom Sever and scientist Daniel Irwin of NASA’s Marshall Space Flight Center in Huntsville, Ala., and archaeologist Dr. William Saturno of the University of New Hampshire in Durham are using advanced, space-based imaging technology to uncover the ruins. High-resolution satellite imaging, which detects variations in the color of plant life around the ruins, can pinpoint sites of Maya settlements from space. The research, primarily conducted at the National Space Science and Technology Center in Huntsville and the University of New Hampshire, is made possible by a partnership between NASA and the Guatemalan Institute of Anthropology and History.

      Et un Feature article d’août 2004
      Mayan Mysteries
      http://earthobservatory.nasa.gov/Features/Maya

      avec cette photo de la frontière entre Mexique et Guatemala


      The razor-sharp border between Mexico and Guatemala, as seen in this 1988 Landsat image, shows the impact of high rural population on the rainforest. Guatemala’s sparsely populated Petén district stands in stark contrast to the stripped and tilled landscape of Mexico. This image prompted the leaders of Mexico and Guatemala to set aside long-standing tensions and focus on preserving the rainforest.

      bip @reka

    • La trop belle histoire de la cité maya découverte par un ado québécois - Arrêt sur images
      http://www.arretsurimages.net/articles/2016-05-10/La-trop-belle-histoire-de-la-cite-maya-decouverte-par-un-ado-quebeco

      Parmi les journalistes sceptiques, on compte tout de même Morgane Kergoat, journaliste web à Sciences et Avenir. Interrogée par @si, elle nous raconte avoir vu passer l’info ce week-end mais avoir refusé de la relayer sur le site de Sciences et Avenir : « je trouvais l’histoire un peu trop romancée. J’ai surtout tiqué en apprenant que le jeune homme s’était étonné de savoir que les Mayas avaient construit leurs cités loin des rivières. Or c’est très naïf comme vision. Comme toutes les civilisations verticales, les Mayas ont bénéficié des cours d’eau des montagnes. J’y ai vu une méconnaissance du sujet ».

      Eric Taladoire, également spécialiste des civilisations mayas et par ailleurs superviseur de l’édition française des trois codex mayas utilisés par notre génie en herbe (qui pose en photo avec) ? Sa réponse est pire : « non seulement je souscris totalement aux propos de Marie-Charlotte Arnauld, mais j’en rajoute. Autant j’envisageais une manipulation de cet adolescent par des journalistes désireux de se faire de la pub à bon marché, autant la consultation de la longue notice de Wikipedia sur ce découvreur m’incite à penser à une manipulation préparée avec soin ». En effet, le jeune homme de 15 ans dispose d’une notice sur l’encyclopédie en ligne taillée sur mesure. Cette dernière stipule néanmoins que « l’admissibilité de cet article est à vérifier ». Motif : possibilité de canular.

      Marie-Charlotte Arnauld, directrice de recherche émérite au CNRS et archéologue de la Mésoamérique. Et que croyez-vous qu’on fit ? On la sollicita. Interrogée par mail, sa réponse est cinglante : « cette histoire de planification de l’ensemble des cités en fonction des constellations est une aberration : les constellations sont des constructions culturelles (il s’agit juste de relier des points), les nôtres nous viennent des Grecs ! » En clair, utiliser des constellations grecques comme Cassiopée et les appliquer aux civilisations mayas serait une hérésie. L’archéologue balaie d’une main la trouvaille de notre génie : « inutile de perdre son temps à essayer de situer son nouveau site, car de toutes façons, son hypothèse de départ est fausse : elle oublie 3 000 ans d’Histoire, en supposant que les cités étaient toutes fondées et occupées en même temps. » En effet, il est dur d’imaginer que les Mayas avaient un plan d’urbanisme calqué sur les étoiles qu’ils auraient déployé sur trois millénaires. D’ailleurs, rappelle l’archéologue, « les villes sont des fondations politiques, socio-économiques, circonstancielles. Il n’y a pas de grand dessein maya et la forêt tropicale se gère comme n’importe quel milieu naturel, millénaire après millénaire. Ce n’est pas la planète Mars ».

      Autre argument : « le Belize est archi-prospecté par des centaines d’archéologues, aucun grand site n’a échappé à tout ce monde-là, ni aux paysans ». Enfin, toujours selon l’archéologue, « obtenir des images satellitaires de la NASA ne veut pas dire qu’on a la caution scientifique de la NASA. D’ailleurs, les chercheurs intéressés ne sont pas nommés et les deux chercheurs mexicains contactés n’ont même pas daigné répondre. Bref, tout ça est utile pour ramasser 1 000 dollars et payer son voyage au garçon. Triste que les journalistes acceptent ces canulars ! »

  • Goats Better Than Chemicals For Curbing Invasive Marsh Grass | Duke Environment
    https://nicholas.duke.edu/news/goats-better-chemicals-curbing-invasive-marsh-grass

    DURHAM, N.C. — Herbivores, not herbicides, may be the most effective way to combat the spread of one of the most invasive plants now threatening East Coast salt marshes, a new Duke University-led study finds.

    Phragmites australis, or the common reed, is a rapid colonizer that has overrun many coastal wetlands from New England to the Southeast. A non-native perennial, it can form dense stands of grass up to 10 feet high that block valuable shoreline views of the water, kill off native grasses, and alter marsh function.

    Land managers traditionally have used chemical herbicides to slow phragmites’ spread but with only limited and temporary success.

    Now, field experiments by researchers at Duke and six other U.S. and European universities have identified a more sustainable, low-cost alternative: goats.

    #herbicide #agriculture #élevage #chêvres

  • Most innovative USA metros: 2000-2011 | Panethos

    http://panethos.wordpress.com/2014/04/05/most-innovative-usa-metros-2000-2011

    Below is a list of the twenty most innovative metropolitan areas in the United States, based on the number of patents issued between 2000 and 2011. Most surprising is the absence of the Research Triangle of Raleigh-Durham-Chapel Hill, North Carolina; Denver-Boulder, Colorado; Pittsburgh, Pennsylvania; and the Salt Lake City, Utah urban areas.

    #aires_métropolitaine #innovation #états-unis #urban_matters

  • Du mythe républicain à la réalité de l’exploitation : quand le statut social de vos ancêtres sur deux siècles semble être le meilleur déterminant du vôtre :

    il s’est intéressé dans une étude exhaustive à la répartition des noms de famille dans les différentes couches sociales en Angleterre depuis 1800. Et sa conclusion est sans appel : de 70 à 80% des statuts sociaux familiaux sont transmis de génération à génération sur plusieurs siècles.

    Ces études font donc ressortir un constat lapidaire pour les idéaux méritocratiques : que l’on regarde sur deux générations ou sur deux siècles, la réussite sociale est rarement le fruit du seul travail individuel... et encore moins du hasard.

    http://www.atlantico.fr/decryptage/et-c-etait-reussite-sociale-vos-grands-parents-qui-predestinait-votre%C2%A

    • En théorie du moins, on pouvait honnêtement croire depuis Keynes à l’érosion du capital par l’augmentation de la masse monétaire corrollaire de l’extension de la sphère publique.

      Force est de constater que, malheureusement, pendant que ces inadaptés de l’économie de marché que sont les intellectuels pensent, l’élite ne se tourne pas les pouces et continue d’oeuvrer à sa propre reproduction, au point d’avoir organisé la république en fonction de ses besoins : professionnalisée.

      Et si on en revenait, enfin, après un siècle d’aveuglement, de déni et d’intellectualisme stérile, à la lutte des classes ? Quand ton patronyme détermine plus sûrement que quoi que ce soit d’autre ton destin dans l’hypocrite république, à quoi bon vivre si ce n’est que pour subir ?

    • Je suis née dans la lutte des classes, avec une grand-mère fachotte à force de rancœur contre les gros qui exploitent les petits. Elle n’était pas très fine en analyse politique, la Mémé, mais elle avait compris l’essentiel : les riches possèdent et donc dirigent tout et ils se reproduisent entre eux pour que ça dure.
      Elle était bien placée pour le savoir, elle qui avait été presque reniée par sa famille pour avoir mis au monde le bâtard de son patron. Personne n’avait seulement osé penser que la petite bonniche avait été abusée par son maître, mais seulement qu’elle était une dévergondée...

    • Je pense aussi qu’on peut dire qu’il existe un capitalisme « immatériel » celui qui consiste à transmettre une ambition éducative, des exemples de réussite, une identification à ses ascendants. Une sorte de pression sociale, on veut faire « aussi bien que » au minimum, on suit des exemples connus.
      Ensuite, le fait de suivre ou rejeter la voie tracée par ses propres parents me semble plus relever de la psychologie que de la sociologie...

      Atlantico : Les études menées par les universités d’Oxford et de Durham démontrent - surtout chez les hommes - que la position sociale des grands-parents a statistiquement plus de chance d’influencer le destin professionnel (positivement ou négativement) d’une personne que la position de ses parents. Ce résultat vous semble-t-il crédible ? Vous surprend-il et comment l’expliqueriez-vous ?

      Denis Monneuse : Cette étude repose sur un échantillon de plus de 17 000 personnes, le résultat est donc significatif. Une croyance populaire depuis le XIXe siècle veut qu’il existe une « loi des trois générations » : la première crée, la deuxième développe et la troisième dilapide. Cette étude prouve une nouvelle fois que cette loi n’est pas vérifiée ! On savait que la position sociale des grands-parents avait une influence sur les petits-enfants, mais pas qu’elle pouvait être supérieure à celle des parents. Ceci dit, l’enquête ne porte que sur des Britanniques. Il faudrait mener une recherche identique sur trois générations de Français pour voir si cette influence est aussi forte dans notre pays.

    • Tout à fait : on nomme ce capitalisme immatériel Culture. Il comprend l’ensemble des marqueurs sociaux, ceux qui permettent aux membres de l’élite de se reconnaître entre eux : maîtrise de la langue du maître, savoir-être, rhétorique, vision partisane de l’histoire et de son pendant moderne, l’économie, goûts alimentaires, interdits, tabous, moeurs, préférences esthétiques, sexuelles, préjugés discriminatoires, etc.

    • Force est de constater que, malheureusement, pendant que ces inadaptés de l’économie de marché que sont les intellectuels pensent, l’élite ne se tourne pas les pouces et continue d’oeuvrer à sa propre reproduction, au point d’avoir organisé la république en fonction de ses besoins : professionnalisée.

      Et si on en revenait, enfin, après un siècle d’aveuglement, de déni et d’intellectualisme stérile, à la lutte des classes ?

      Ce qui me frappe, dans ton raisonnement, c’est le schéma « eux », « nous », « conflit », « lutte », bref l’idée que tout doit passer par le rapport de force physique, alors que pour moi le bras de fer est avant tout intellectuel.
      Comme s’il n’était pas envisageable de tirer l’humanité vers le haut grâce à un travail plus pertinent des intellectuels (les intellectuels c’est aussi nous), en détricotant nos addictions idéologiques et comportementales, et en visant l’abolition des schémas de domination ?
      Les riches sont aussi bêtes que les autres. Ils sont aussi capables de comprendre eux aussi qu’on est dans l’impasse..

    • Je peux m’en expliquer :

      Non, les riches ne sont pas dans la même impasse que les travailleurs. Les capitalistes ont leurs dictons, dont celui-ci : « Quand les gros maigrissent, les maigres meurent. ». Cent famine en Afrique n’ont rien changé, ne changeront rien : encore aujourd’hui, on prétend interdire aux brésiliens de déforester l’Amazonie et la mettre en culture pour se nourrir, pour que les meilleurs européens prennent durablement l’avion pour aller faire du surf.

      Il est peut-être possible de tirer l’humanité par le haut, mais pas avec des intellectuels professionnels, donc, matérialistes, donc, inféodés au Capital. Peut-être avec un revenu universel verrait-on émerger une classe intellectuelle libre, et c’est sans doute la raison pour laquelle le Capital s’oppose à un tel revenu. Donc, simplifions, cette voie est une impasse car le Capital sait comment la contrer.

      La seule chose à laquelle la classe parasite n’a pas de réponse est le nombre : elle est par définition minoritaire. Elle a beau rendre les pauvres obèses, idiots, envieux, malades et matérialistes, son effectif rétrécit au fur et à mesure de son succès car sa raison d’être est précisément d’être une élite, expulsant de ses rangs les surnuméraires à la première opportunité.

      Tant que l’élite pourra librement arpenter la terre sans craindre pour sa propre existence, l’exploitation durera.

    • Je suis d’accord avec tout ça, et ça me permet de mieux voir en quoi l’effort intellectuel devra porter ses fruits.

      Tant que l’élite pourra librement arpenter la terre sans craindre pour sa propre existence, l’exploitation durera.

      Des riches qui se sont fait trancher la gorge au détour d’un chemin, ça existe depuis des millénaires, et ça n’a jamais fait trembler les riches qui ont toujours su exploiter cela pour rester forts. Chaque époque a ses chateaux-forts et ses gueux qui se cassent les dents sur des murailles.

      La pression sociale par contre, le sentiment de honte que tout humain éprouve quand son comportement minable apparait au grand jour, ça, c’est assez puissant pour neutraliser tous les chateaux forts. Et ça c’est un travail intellectuel de mettre au grand jour ce qui est minable dans nos comportements, nos dominations, nos privilèges, notre servilité et nos petites manipulations...

    • Ils sont décomplexés, car les normes sociales qu’ils ont définies eux-mêmes (via le corpus idéologique du néolibéralisme) leur permettent de l’être. Si le vent tourne, ils se plieront à la pression sociale. Le jour où rouler en Ferrari sera perçu comme un comportement de ploucs, ils renonceront à leur Ferrari.
      J’ai la conviction qu’un humain (dans sa version actuelle homo infantilis ) est plus sensible au jugement de ses pairs qu’à ses pulsions matérialistes et cupides. Si aujourd’hui les riches se pissent dessus en s’ébattant dans ses pulsions matérialistes et cupides, c’est que le regard de leurs pairs les y encouragent...
      Sans contre-offensive idéologique de notre part, la lutte des classes ne ressemblera qu’à la simple mais vaine ambition de devenir calife à la place du calife..

  • Au Royaume-Uni, les autorités sont-elles en train « d’externaliser » leur boulot en demandant aux universités de surveiller les étudiants étrangers ?

    Nick Megoran de l’université deNewcastle s’interroge :

    My university introduced an attendance monitoring programme last September. My understanding is that this was a response to demands from the UK Border Agency that universities should be able to confirm that non-EU students on student visas are actually participating and attending, and concern that failure to demonstrate this could make it hard to grant visas. For my department this has involved a paper register passed round all lectures and seminars. This information is then collated by administrative staff.

    The university is currently devising a strategy for the next academic year.

    Elsewhere, How have your universities responded? Have you run registers of all students at all lectures, seminars? If not, what have you done? I for one would find this information useful as our university discusses how to move forwards.

    And I am also interested in what resistance and critical reflection there has been. Has there been open debate, boycotts by staff or students, genuine consultation, etc? Has the data been used in other ways, for example passed to tutors for pastoral care to spot students in difficulty?

    David Gibbs de l’université de Hull précise :

    This is fairly common, here the University asks all students to sign in once a week, but doesn’t check the detail for each and every seminar/lecture etc. I’m not certain how this plays with overseas students, but can’t imagine that it exactly makes you feel very welcome! The University had a UKBA visit last year and I think this system passed their scrutiny, but only just.

    Andrew Burridge de l’université de Durham :

    It’s something that needs to be critically addressed (and resisted!), but that seems to have been largely ignored (though I hope there are examples to prove me wrong on this).

    I found this article useful as background to what the UKBA expects:

    http://www.guardian.co.uk/higher-education-network/blog/2012/jul/16/ukba-student-inspections-university-preparation

    Walter Nicholls de l’université d’Amsterdam :

    So, academics in the UK are supposed to help play a role in enforcing national borders? What happens if a non-EU student drops from the program? Are you supposed to report them to the police? I think this sets a very bad precedence. It should be made an “issue” by critical members of staff.

    Eric Nolund de l’université de Sheffield

    At Sheffield the university set a certain number of ’contact points’ per semester and left it to individual departments to decide what they are and implement, then report back to the university. All students are monitored for this purpose, and the university administration sorts out who’s of interest to UKBA. This was in part due to concerns raised over singling out international students and student-teacher trust. There were lots of heated discussions in various quarters about every aspect of our being deputised by UKBA, but at the end of the day, no compliance in UKBA eyes, no international students at our institution.

    Marijn Nieuwenhuis de l’université de Warwick

    I do not think that it is purely a student issue, non-EU staff is also affected, e.g.:

    http://www.timeshighereducation.co.uk/story.asp?sectioncode=26&storycode=422529&c=1

    Jon Swords de l’university de Northumbria :

    It isn’t just UKBA who want attendance data.

    I spent three hours last week in attendance meetings with students the university deemed to have not engaged enough (e.g. Missed two consecutive lectures on a module which is monitored). I followed up with our support team about the reasons for this regime, and they said it wasn’t just UKBA who wanted the data, the Students Loan Company wante it too. Supposedly they can stop payments if a studens fails to properly engage with their degree.

    Siobhán McGrath de l’université de Lancaster :

    We have also been told that as of this year we need to take attendance at all lectures and that this is explicitly because of UKBA compliance. I am very uncomfortable with this practice for a number of reasons, not least because of the logical conclusion of the practice - that someone might get deported based partially on the fact that I reported their non-attendance. And, yes, it sends the message that students should turn up in order to be ’counted’ rather than because they think they might learn something, which I find damaging.

    Et enfin, Keith Spiller de l’Open University

    I have done some tentative work on this and have found for the most pressing issue is for universities to maintain their ‘Trusted partner’ status with the UK border agency. Bogus colleges and not wanting to be the next London Met. haunt a lot of this. In fact, my questions to some university administration staff were met with a frosty reception – it could jeopardize the ‘trusted’ status I was told!

    Of interest, to me at least, is the increasing pressure being applied to ‘watch’ students and others. Have a look the Prevent Strategy (2011) Universities, as well as City councils, schools, etc are encouraged to spot ‘risky’ behaviours and people. As mentioned by other contributors, this does put into question the pastoral role of teacher, tutors etc..

    If interested, I did a postcast relating to this and asked postgrad students about their feelings of having to report and be watched.

    http://www.open.ac.uk/researchcentres/osrc/podcasts/migration