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  • « Parce que nous ne sommes pas le troupeau de ces vingt seigneurs »

    Incarcéré depuis 4 mois suite au #G20 de #Hambourg, Fabio 19 ans, tient tête à la justice

    Arrêté lors des journées d’émeutes qui ont secoué le G20 de Hambourg les 7 et 8 juillet 2017, Fabio est accusé de jet de projectile et de rébellion. Il est incarcéré depuis 4 mois à la prison de #Billwerder et comparaissait le 7 novembre dernier devant le #tribunal pour mineur d’Altona à Hambourg. Nous reproduisons ici la déclaration qu’il a faite ce jour-là devant ses juges et qui contient plus de vérité, de sincérité et de justesse que tous les solipsismes inconséquents de procureurs.

    Les prochaines audiences de son procès auront lieu les 27 novembre et 7 décembre prochain.

    Madame la juge, messieurs les jurés, madame le procureur, monsieur l’assistant du tribunal pour mineurs.

    Vous, aujourd’hui, vous êtes appelés à juger un homme. Vous l’avez appelé un « criminel agressif » et « irrespectueux de la dignité humaine ». Personnellement je ne prête aucune attention aux appellations que vous m’attribuez. Moi, je suis seulement un garçon de bonne volonté.

    Avant tout je voudrais dire que probablement ces messieurs les politiciens, ces messieurs les commissaires de police et ces messieurs les magistrats pensent qu’en incarcérant et arrêtant quelques jeunes cela puisse arrêter la contestation dans les rues. Probablement ces messieurs pensent que les prisons suffisent à éteindre les voix rebelles qui s’élèvent de partout. Probablement ces messieurs pensent que la répression arrêtera notre soif de liberté, notre volonté de construire un monde meilleur.

    Et bien ces messieurs se trompent. Et c’est l’Histoire qui leur donne tort.

    Parce qu’un nombre incalculable de garçons et de filles sont passés, comme moi, devant un tribunal comme celui-ci.

    En effet aujourd’hui c’est à Hambourg, hier à Gênes et encore avant à Seattle.

    Vous, vous essayez d’empêcher la propagation des voix de la révolte qui s’élèvent partout par n’importe quel moyen « légal », par n’importe quel moyen « procédurier ».

    Quoiqu’il arrive, peu importe la décision qui sera prise par ce tribunal, elle n’aura aucune influence sur notre protestation. Il y aura encore tout autant de garçons et de filles qui, portés par les mêmes idéaux descendront dans les rues d’Europe. Se préoccupant guère de ces prisons que dans un essoufflement, vous vous efforcez de remplir de prisonniers politiques.

    Mais venons-en donc à l’essentiel, madame la juge, messieurs les jurés, madame le procureur, monsieur l’assistant du tribunal pour mineur.

    Venons-en donc à l’essentiel.

    Comme vous pouvez l’imaginer, je veux user de mon droit de ne pas faire de déclarations en rapport avec le fait spécifique pour lequel vous me poursuivez. Toutefois je voudrais porter l’attention sur les motivations qui poussent un jeune ouvrier d’une petite ville reculée des Pré-alpes orientales à venir à Hambourg.

    Pour manifester son propre désaccord avec le sommet du G20.

    G20. Rien que le nom a déjà en soi, quelque chose de pervers.

    Vingt hommes et femmes représentants des vingt pays les plus riches et les plus industrialisés du globe, s’asseyent autour d’une table. Ils s’asseyent tous ensemble pour décider de notre futur. Oui, j’ai bien dit ceci : le notre. Le mien, ainsi que celui de toutes les personnes assises aujourd’hui dans cette salle, tout comme celui des sept milliards de personnes qui habitent cette belle planète Terre.

    Vingt hommes décident de notre vie et de notre mort.

    Évidemment, la population n’est pas invitée à ce joli banquet. Nous, nous ne sommes que le stupide troupeau des puissants de la Terre. Spectateurs totalement soumis de ce théâtre où une poignée de personnes tiennent entre leurs mains l’humanité toute entière.

    Moi, madame la juge, j’ai beaucoup pensé avant de venir à Hambourg.

    J’ai pensé à monsieur Trump et à ses États-Unis d’Amérique qui sous le drapeau de la démocratie et de la liberté s’érigent comme les gendarmes du monde entier. J’ai pensé aux nombreux conflits déclenchés par le géant américain aux quatre coins de la planète. Du Moyen-Orient à l’Afrique. Tout ceci pour s’accaparer du contrôle de telle ou telle ressource énergétique. Peu importe si ceux qui meurent, ce sont toujours les mêmes : civils, femmes et enfants.

    J’ai pensé aussi à monsieur Poutine. Nouveau tsar de Russie, qui dans son pays viole systématiquement les droits de l’Homme et se moque de toute opposition.

    J’ai pensé aux Saoudiens et à leurs régimes fondés sur la terreur avec qui nous, les occidentaux nous faisons des affaires en or.

    J’ai pensé à Erdogan qui torture, tue et emprisonne ses opposants.

    J’ai pensé aussi à mon pays, où à coup de lois-décret chaque gouvernement supprime sans trêve les droits des étudiants et des travailleurs.

    En bref, les voici les protagonistes du somptueux banquet qui s’est tenu à Hambourg en juillet dernier. Les plus grands va-t’en-guerre et assassins que le monde contemporain connaisse.

    Avant de venir à Hambourg j’ai pensé aussi à l’inégalité qui frappe, aujourd’hui, de plein fouet notre planète. Cela me semble presque évident de répéter qu’en effet 1% de la population la plus riche du monde possède la même richesse que les 99% le plus pauvre. Cela me semble presque évident de répéter que les quatre-vingt cinq hommes les plus riches du monde possède la même richesse que 50% de la population la plus pauvre. Quatre-vingt cinq hommes contre trois milliards et demi. Ces quelques chiffres suffisent à donner une idée.

    Ensuite, madame la juge, messieurs les jurés, madame le procureur, monsieur l’assistant du tribunal pour mineurs, avant de venir à Hambourg j’ai pensé à ma terre : à #Feltre. Le lieu où je suis né, où j’ai grandi et où je veux vivre. La citadelle médiévale qui est sertie comme une gemme dans les Pré-alpes orientales. J’ai pensé aux montagnes qui, au crépuscule, se teignent de rose. Aux magnifiques paysages que j’ai la chance de voir depuis ma fenêtre. A la beauté qui traverse ce lieu.

    Puis, j’ai pensé aux fleuves de ma belle vallée, violés par les entrepreneurs qui veulent les concessions pour y construire des centrales électriques, sans se préoccuper des dommages pour la population et pour l’écosystème.

    J’ai pensé aux #montagnes, frappées par le #tourisme_de_masse ou devenues lieu d’entraînements militaires.

    J’ai pensé à ce magnifique endroit où je vis, qui est en passe d’être bradé à des hommes d’affaires sans scrupules, exactement comme d’autres vallées à chaque coin de la planète, où la beauté est détruite au nom du #progrès.

    Dans la lignée de toutes ces pensées, j’ai donc décidé de venir manifester à Hambourg. Pour moi, venir ici était un devoir avant d’être un droit.

    J’ai trouvé cela juste de m’opposer à ces politiques scélérates qui sont en train de pousser le monde vers le gouffre.

    J’ai trouvé cela juste de me battre pour que quelque chose soit au moins un peu plus humain, digne et équitable.

    J’ai trouvé cela juste d’aller dans la rue pour répéter que la population n’est pas un troupeau et qu’elle doit être consultée dans les choix.

    Le choix de venir à Hambourg a été celui d’une prise de parti. Le choix d’être du côté de ceux qui demandent des droits et contre ceux qui veulent leurs en enlever. Le choix d’être du côté de tous les oppressés du monde et contre les oppresseurs. Le choix de combattre les puissants, grands et petits, qui utilisent le monde comme si c’était leur jouet et qui ne se soucient pas du fait que c’est toujours la population qui en fait les frais.

    J’ai fait mon choix et je n’ai pas peur s’il doit y avoir un prix à payer injustement.

    Néanmoins il y a autre chose que je voudrais vous dire, que vous me croyiez ou non : je n’aime pas la violence. Mais j’ai des idéaux et pour ceux-ci j’ai décidé de me battre.

    Je n’ai pas fini.

    Dans une époque historique où partout dans le monde s’érigent de nouvelles frontières, se déroule du nouveau fil barbelé, se dressent de nouveaux murs des Alpes à la Méditerranée, je trouve cela merveilleux que des milliers de jeunes, de chaque coin de l’Europe, soient disposés à descendre ensemble dans les rues d’une seule et même ville pour leur propre futur. Contre chaque frontière. Avec comme seule intention commune, le fait de rendre le monde meilleur par rapport à comment nous l’avons trouvé.

    Parce que madame la juge, messieurs les jurés, madame le procureur, monsieur l’assistant du tribunal pour mineurs, parce que nous ne sommes pas le troupeau de ces vingt seigneurs. Nous sommes des femmes et des hommes qui voulons avoir le droit de disposer de notre propre vie.

    Et pour cela nous combattons et nous combattrons.

    https://lundi.am/fabio-hambourg
    #résistance #justice #injustice #frontières #destruction #richesse #pauvreté #inégalités #centrales_hydroélectriques #violence

    #beau

    ping @_kg_

    • Zurück auf Los

      Der Prozess gegen den G20-Gegner Fabio V. muss wohl von vorn beginnen. Das ist ärgerlich, aber nicht zu ändern.

      Elf Prozesstage sind abgehandelt, rund ein Dutzend Zeugen gehört, unzählige Beweise gesichtet worden – und kurz vor Schluss stellt sich heraus: Es war wohl alles umsonst. Der Prozess gegen den jungen Italiener Fabio V., der sich bei einer Anti-G20-Aktion des schweren Landfriedensbruchs schuldig gemacht haben soll, droht zu platzen. Die Vorsitzende Richterin ist hochschwanger. Nun hat sie sich krankgemeldet, weitere Termine können vorerst nicht angesetzt werden. Bald wird die Frau in den Mutterschutz verabschiedet, wie es dann weitergeht, war bis Redaktionsschluss offen. Womöglich muss der Prozess unter einem anderen Richter komplett neu aufgerollt werden.

      Zurück auf Los. Hätte man das nicht verhindern können?

      Kritik gab es an der Verteidigung: Sie habe den Prozess mit immer neuen Anträgen unnötig in die Länge gezogen, um sich über die Ziellinie des Mutterschutzes zu retten. Denn die Richterin schien zu einer Verurteilung zu tendieren. Zwar nur zu einfachem, nicht zu schwerem Landfriedensbruch, aber eben nicht zu einem Freispruch. Ist also die Verteidigung schuld an diesem unbefriedigenden Ende und dem Mehraufwand, der nun droht? Mitnichten. Es ist ihr gutes Recht, Anträge zu stellen. Nicht wenigen von ihnen wurde stattgegeben.

      Aber war es nicht zu vermeiden, eine schwangere Richterin einzusetzen? Das System lässt bei der Richterauswahl wenig Spielraum. Strafprozesse ausländischer Jugendlicher werden nach Tatort vergeben. Fabio V.s Richterin ist für jenen Altonaer Ortsteil zuständig, in dem V. festgenommen wurde. Dass Richter nicht willkürlich benannt werden, schützt vor Einflussnahme.

      Und warum kann sich nicht ein neuer Richter auf Basis der bereits erhobenen Beweise einarbeiten und dann urteilen? In Strafprozessen gilt die Prämisse: Alle Beweise müssen unmittelbar gewürdigt werden, damit nichts verfälscht wird.

      Das alles ist aufwendig. Es macht das abrupte Ende dieses Prozesses zum Ärgernis. Aber es ist notwendig und richtig.

      https://www.zeit.de/2018/10/g-20-prozess-gegner-fabio-v-neubeginn

      G-20-Prozess gegen Fabio V. geplatzt

      Hamburg. Der Prozess gegen den italienischen G-20-Gegner Fabio V. vor dem Amtsgericht Hamburg-Altona ist geplatzt. Am 3. ­April hat das Gericht die Aussetzung des Verfahrens beschlossen, teilten die Verteidiger von Fabio V., Gabriele Heinecke und Arne Timmermann, am Dienstag gegenüber junge Welt mit. Damit sei »endgültig, dass das Verfahren neu aufgerollt werden muss«. Ende Februar war der Prozess wegen Schwangerschaft der Richterin unterbrochen worden. Fabio V. war am 7. Juli 2017 bei einer Demonstration im Industriegebiet Rondenbarg festgenommen worden, saß viereinhalb Monate in Untersuchungshaft. Ihm wird keine konkrete Tat vorgeworfen, sondern nur die Anwesenheit bei der Demo. Fabio V. ist nach Italien zurückgekehrt. Einen Hinweis des Gerichts, ob und wann das Verfahren neu beginnen kann, gebe es nicht, teilten seine Anwälte mit.

      https://www.jungewelt.de/artikel/330548.g-20-prozess-gegen-fabio-v-geplatzt.html

  • La chute d’Afrin
    http://www.enbata.info/articles/les-enjeux-de-la-bataille-dafrin

    Depuis cinq ans, #Afrin faisait figure de havre de paix en #Syrie. Mobilisée sur d’autres fronts plus urgents, l’armée Syrienne avait abandonné le canton d’Afrin aux forces kurdes du YPG en 2012. Mais depuis plusieurs semaines ce territoire est l’enjeu d’une attaque d’envergure de la part de la Turquie. Voici un éclairage sur les raisons qui ont poussé le dictateur Turc à engager cette opération militaire contre les #Kurdes.

    Bien qu’isolée des autres régions tenues par le #YPG et ses alliés des Forces Démocratiques Syriennes (#FDS), situées plus à l’Est, le canton d’Afrin avait été épargnée par les combats. Ce n’est plus le cas depuis que la Turquie a lancé le 20 janvier l’opération “Rameau d’olivier”, un nom bien singulier pour une opération militaire de grande ampleur visant à reprendre le canton d’Afrin aux Kurdes.

    Cette opération militaire, le président turc Erdogan la souhaitait depuis longtemps. La perspective d’un #Rojava (#Kurdistan syrien) autonome et aux mains d’une organisation proche du PKK, la formation politique et militaire des Kurdes de Turquie, est en effet inconcevable pour les Turcs.

    Ces derniers vivent également très mal le fait que les États-Unis aient fait des FDS leur principal allié dans leur lutte contre l’État Islamique.

    En annonçant le 14 janvier que les #Etats-Unis allaient construire une force de 30.000 hommes incluant le YPG pour surveiller le frontière entre la Syrie et la Turquie, Washington a mis le feu aux poudres et servi de prétexte à Erdogan pour envoyer ses troupes à l’assaut d’Afrin.

    Changer l’équilibre ethnique

    Avec l’opération “Rameau d’olivier”, Erdogan cherche bien plus qu’une victoire sur le YPG : “D’abord, nous éliminons les terroristes, expliquait- il le 24 janvier, puis nous rendons l’endroit vivable. Pour qui ? Pour les 3,5 millions de Syriens qui sont chez nous. Nous ne pouvons pas pour toujours les héberger dans des tentes”. Ces réfugiés ne sont pourtant pas d’anciens habitants d’Afrin ayant fui la férule du YPG car la population de la ville a doublé depuis 2012, accueillant des réfugiés attirés par cette zone apaisée. L’objectif d’Erdogan est donc de changer l’équilibre ethnique de la région afin d’affaiblir l’emprise des Kurdes et de renforcer celle de ses alliés de l’Armée Syrienne Libre (#ASL). Il peut donc paraître surprenant que la Russie, qui combat l’ASL aux côtés des forces de Bachar el Assad, ait donné son aval à la Turquie pour qu’elle lance une telle offensive. C’est pourtant ce qui s’est passé : le 18 janvier, une délégation turque était reçue à Moscou, et le lendemain les forces russes en poste à Afrin se retiraient. L’opération “Rameau d’olivier” pouvait commencer… La première raison qui explique cet apparent revirement russe est la volonté de Moscou de distendre les liens entre les États-Unis et la Turquie. Si la #Turquie quittait l’OTAN dont elle est une pièce maîtresse pour se rapprocher de la Russie et de l’Iran, ce serait une véritable révolution géopolitique. On n’en est pas encore là, mais la tension entre les deux alliés atteint des niveaux inédits. Le 6 février, Erdogan a dévoilé son intention de ne pas s’arrêter à Afrin et de continuer son offensive jusqu’à Manbij, 60km plus à l’Est. Mais contrairement à Afrin, #Manbij héberge des troupes américaines “très fières de leurs positions, et qui tiennent à ce que tout le monde le sache”.

    Pas de quoi intimider le vice-premier ministre turc qui rétorque : “Si des soldats US sont habillés comme des terroristes et traînent avec eux, et qu’ils attaquent des soldats turcs, pas de doute que nous n’auront aucune chance de les distinguer”.

    Du coup, les gradés US plastronnent : “Si vous nous frappez, nous répondrons agressivement”

    On a vu atmosphère plus cordiale entre alliés !

    Le projet de Poutine

    La volonté d’enfoncer un coin dans les relations américano-turques n’est pas la seule motivation de Moscou qui avait explicité ses projets pour la Syrie lors du premier sommet d’Astana entre la Turquie, l’Iran et la Russie, en janvier 2017.

    Ces projets prévoient une reconnaissance politique et administrative pour les Kurdes, mais à l’Est de l’Euphrate. Le canton d’Afrin, situé nettement à l’Ouest, doit quant à lui revenir à Damas. Poutine a donc vu dans l’offensive turque un moyen de parvenir à ses fins.

    Al-Monitor rapporte ainsi les propos d’un leader kurde d’Afrin : “Les forces Kurdes de Syrie ont reçu un ultimatum : laissez vos positions au régime syrien ou affrontez la fureur d’Ankara. Ils ont choisi de rester et la Turquie a lancé son assaut sur Afrin”.

    Les Kurdes semblent avoir réagi selon les prévisions du Kremlin en demandant à Damas “de protéger ses frontières avec la Turquie des attaques de l’occupant turc”. Au terme de négociations secrètes et après de nombreuses fausses rumeurs, des forces pro-régime sont arrivées à Afrin pour prêter main forte aux Kurdes, mais ce soutien n’a pas été suffisant : au terme de 58 jours de combats, Afrin est tombée le 18 mars. Selon les estimations, entre 100.000 et 150.000 habitants ont fui la ville à l’arrivée des forces turques et de leurs alliés… Erdogan peut maintenant se concentrer sur Manbij où sont stationnées des troupes américaines. La perspective d’un affrontement entre la Turquie et les Etats-Unis semble donc se concrétiser chaque jour davantage. Pour Poutine, il semblerait que ce soit un enjeu qui justifie le sacrifice des Kurdes

  • L’Europe paye des équipements militaires à la Turquie pour refouler les réfugiés

    Mediapart et l’EIC révèlent que l’argent de l’Union européenne a permis à la Turquie de s’équiper en véhicules blindés afin d’empêcher le passage de réfugiés à sa frontière avec la Syrie. Cette opération pourrait avoir causé de nombreuses victimes parmi les Syriens tentant de fuir la guerre, alors que la prise d’Afrin par l’armée turque va pousser encore des milliers de personnes sur la route de l’exil.
    Quand les soldats turcs ont ouvert le feu, Ibrahim Khaled a pris sa mère par la main et s’est mis à courir. Il a entendu le cliquetis des armes à feu, entendu les cris des réfugiés frappés par les balles, et a été projeté à terre. Khaled ne s’est pas retourné. « J’ai senti que si je m’arrêtais là, je serais tué ou arrêté », dit-il.
    Pendant des heures, Khaled et sa mère ont couru dans la direction que le passeur leur avait indiquée. Ils ont marché à travers des champs d’oliviers, ont rampé sur des pierres jusqu’à atteindre un village turc. De la soixantaine de réfugiés qui avaient quitté le camp près de #Darkush, dans la province syrienne d’#Idlib, seule une poignée a traversé la frontière. Khaled ne sait pas ce qui est arrivé aux autres. Ils sont probablement morts ou de retour en Syrie, pense-t-il. « Nous avons eu de la chance. »
    Khaled est assis dans un appartement nouvellement construit en périphérie de Mersin, dans le sud-est de la Turquie, où lui et sa mère ont trouvé refuge après leur fuite à l’automne dernier. Il porte un jean déchiqueté et un pull qu’un voisin lui a donnés. Ses yeux sont fatigués, son front est plissé de rides. Khaled s’est longtemps posé la question de savoir s’il devait parler avec des journalistes des #violences à la #frontière_turco-syrienne. Il a peur que les autorités turques ne se vengent sur lui. Dernièrement, il a accepté de nous accorder une interview à la condition que son nom soit changé. « Je veux que le monde sache ce qui nous arrive à nous, Syriens », dit-il.

    La guerre civile en Syrie entre dans sa huitième année. Plus de 350 000 personnes ont été tuées à ce jour, des millions ont été déplacées. Et bien qu’il n’y ait toujours pas de paix en vue, les pays voisins de la Syrie ont fermé les voies d’échappatoire. Le Liban, la Jordanie et la Turquie, qui accueillent ensemble plus de cinq millions de Syriens, refusent d’accepter davantage de demandeurs d’asile. La Turquie a construit sur sa frontière avec la Syrie un mur de trois mètres de haut et long de plusieurs centaines de kilomètres.

    Khaled raconte que des #soldats_turcs ont ouvert arbitrairement le feu sur des réfugiés. Les détails de son témoignage sont difficiles à vérifier, mais ils sont cohérents et coïncident avec les déclarations de plus d’une douzaine de témoins avec lesquels le Spiegel s’est entretenu. L’ONG Human Rights Watch a révélé des cas similaires début février : des soldats turcs ont forcé des réfugiés à retourner en Syrie et ont tiré de manière indiscriminée, selon l’organisation.

    Il y a précisément deux ans, le 18 mars 2016, l’Union européenne et Ankara concluaient un accord selon lequel les Européens allaient verser 3 milliards d’euros à la Turquie en échange du maintien des réfugiés sur son sol (en attendant un deuxième volet de 3 milliards d’euros). Les dirigeants européens ont prétendu que cet accord avait permis de contenir la « crise des réfugiés ». En réalité, la crise s’est simplement déplacée. À présent, les gens meurent moins fréquemment dans la mer Égée, où le nombre d’embarcations traversant vers la Grèce s’est réduit drastiquement une fois l’accord passé. Mais ils meurent sur la frontière turco-syrienne.

    Officiellement, les milliards de l’Europe servent exclusivement à aider la Turquie à gérer les réfugiés sur son sol et à les empêcher d’entrer en Europe. C’est faux. Mediapart et ses partenaires du réseau European Investigative Collaborations (EIC) révèlent que l’Union européenne a payé à la Turquie pour 83 millions d’euros de véhicules militaires et d’équipements de surveillance afin de traquer les réfugiés. Y compris à la frontière turco-syrienne, pourtant officiellement ouverte.

    Les journalistes de l’EIC se sont plongés dans les centaines de contrats européens. L’un d’entre eux montre que l’Union européenne a financé à 75 % l’achat par la Turquie de 82 véhicules blindés Cobra II, dont le coût total est de 47,5 millions d’euros. Ces engins, équipés de périscopes, peuvent patrouiller le long du mur côté turc tout en localisant les réfugiés approchant de l’autre côté. Produits par Otokar, l’un des plus gros industriels turcs de l’armement, ces véhicules ont été livrés aux forces armées turques au printemps 2017.

    Ils font aujourd’hui partie de l’infrastructure de surveillance de ce qui va devenir bientôt le troisième mur le plus long du monde : 900 km de béton équipés de drones, de caméras thermiques, et de tours de tir télécommandées et automatisées de manière « intelligente ». Des haut-parleurs diffusent des messages, avertissant les gens, en turc et en arabe, de ne pas s’approcher davantage. De l’artillerie lourde ouvre le feu si ces avertissements sont ignorés. Les caméras thermiques sont capables, par temps clair, de repérer trois personnes debout d’une taille de 1,80 m à une distance de dix kilomètres. En d’autres termes, l’équipement financé par l’Union européenne aide à repérer des réfugiés qui essaient de traverser le mur frontalier et risquent d’être touchés par des tirs… et tués.

    Le mur construit par Ankara maintient par ailleurs des centaines de milliers de réfugiés syriens coincés dans une zone de guerre. On estime que plus de 200 000 personnes ont été déplacées dans le nord de la Syrie depuis la mi-décembre, et il faut s’attendre à ce que la prise par l’armée turque, ces derniers jours, de la ville kurde d’Afrin provoque de nouveaux flux de réfugiés.

    La Turquie assure que la frontière est toujours ouverte pour les demandeurs d’asile, ce qui est contredit par différentes sources turques et syriennes proches de la frontière. L’Institut international pour les études stratégiques (IISS) notait déjà en juin 2017 que la Turquie avait rendu « pratiquement impossible pour les réfugiés syriens le passage de la frontière légalement ». « La Turquie assure que sa politique de la “porte ouverte” est toujours en vigueur, mais dans la réalité, elle est presque fermée », estimait alors l’institut.

    Depuis septembre dernier, 42 civils ont été tués alors qu’ils tentaient de passer de Syrie en Turquie, selon Rami Abdulrahman, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) confirme qu’il est devenu pratiquement impossible de traverser la frontière (excepté pour les personnes gravement blessées ou malades), alors que le nombre de réfugiés fuyant la Syrie est en hausse.

    On assiste à une violation des droits humains, selon Thomas Gammeltoft-Hansen, directeur de recherche à l’Institut danois des droits de l’homme et du droit humanitaire Raoul-Wallenberg. « Si des balles mortelles sont tirées sur des réfugiés essayant de traverser la frontière, c’est une violation pure et simple des droits humains, rappelle-t-il. Si le mur frontalier enlève aux Syriens toute possibilité de demander l’asile, c’est une autre violation du droit international, en particulier du principe de non-refoulement. »

    La fourniture de matériel à la Turquie par l’Union européenne pourrait rendre cette dernière complice de violation des droits humains à la frontière turco-syrienne. « S’ils savent que l’équipement est utilisé d’une façon qui viole les droits des réfugiés, les membres de l’UE sont par principe complices », ajoute Thomas Gammeltoft-Hansen.

    309 millions d’euros côté français

    Interrogée par l’EIC, la Commission européenne nous a répondu que « l’Union européenne ne fournit pas d’équipements militaires ou létaux à la Turquie ». Les Cobra II sont pourtant bien des engins militaires. La Commission ajoute que l’accord avec la Turquie prévoit que les véhicules soient « exclusivement affectés à la surveillance des frontières et que toute modification ou changement d’affectation des équipements requiert l’autorisation écrite de la commission ».

    Sauf que Bruxelles n’a pas les moyens de contrôler ce que fait le régime autoritaire d’Erdogan de ses armes. Plusieurs experts des droits de l’homme craignent d’ailleurs que la Turquie n’utilise cet équipement financé par les fonds européens pour les opérations militaires menées actuellement dans les zones kurdes de Syrie, ou pour la répression visant sa propre population. Des photos de l’invasion par l’armée turque de la province kurde d’Afrin depuis fin janvier montrent que des véhicules Cobra II ont été utilisés. Mais au lieu de périscopes avec des caméras thermosensibles, ils ont été équipés d’armes.

    Le caractère problématique des financements européens ne se limite pas à la frontière turco-syrienne. Pour aider la Turquie à surveiller sa portion de frontière terrestre avec la Grèce, l’Union européenne a financé des véhicules militaires plus monstrueux encore que les Cobra II, selon l’enquête de l’EIC.

    En mai 2017, Aselsan, une société détenue à 84 % par l’armée turque, a remporté un contrat à hauteur de 30 millions d’euros avec l’Union européenne pour fournir à la Turquie 50 véhicules pour patrouiller à la frontière grecque, dont 20 sont dotés d’un blindage extrêmement épais afin de protéger les véhicules des mines et grenades. Selon les documents européens consultés par l’EIC, ces engins sont des contributions de l’Europe à « la prévention de l’immigration illégale, du trafic humain, des crimes de passage des frontières [« cross-border crimes »], et du système des passeurs ».

    L’un des industriels qui a étudié l’appel d’offres s’est retrouvé perplexe devant la disproportion apparente entre l’objectif affiché et les spécifications techniques de ces véhicules, « clairement exagérées » pour des engins censés être utilisés à la frontière de la Turquie avec l’Union européenne. Mais l’UE a été ferme : le blindage lourd est absolument requis, dit-elle dans sa réponse, sans en expliquer les raisons.

    On comprend que Bruxelles soit très discret sur la question. Aselsan, qui a remporté l’appel d’offres, ne fournira en réalité que l’équipement électronique. Selon l’enquête de l’EIC, les véhicules sont des Hizir, d’impressionnants engins de guerre (notre photo ci-dessus) fabriqués par Katmerciler, un industriel appartenant à un ancien député de l’AKP, le parti de Recep Tayyip Erdogan. Le président turc est un grand fan de l’Hizir, dont il a dévoilé le prototype en novembre 2016 lors d’un salon militaire, six mois avant que l’UE n’en finance 50 exemplaires.

    L’appel d’offres de Bruxelles stipulait pourtant que les véhicules devaient avoir été mis sur le marché depuis un an. Ce n’est pourtant pas le cas des Hizir, dont les premiers exemplaires sont récemment sortis de l’usine, et qui sont toujours en cours de test avant leur livraison prochaine à l’armée turque.

    Lorsque, en 2016, l’Union européenne a promis à Erdogan 3 milliards d’euros en échange de son accord pour reprendre tous les réfugiés syriens arrivant sur les îles grecques, il était pourtant statué que cet argent serait uniquement utilisé pour aider à l’accueil des plus de 3,5 millions de réfugiés syriens vivant en Turquie.

    Or sur ces 3 milliards d’euros qui ont été collectés auprès des États membres de l’UE (la quote-part de la France dans ce programme s’élève à 309 millions d’euros), une partie a été utilisée pour financer six bateaux de patrouille à destination des gardes-côtes turcs. Lesquels, selon plusieurs ONG opérant dans ces zones maritimes, arrêtent agressivement les réfugiés tentant de quitter la Turquie, mettant parfois les embarcations de réfugiés en danger.

    « Juste après que l’accord avec la Turquie a été mis en place, il était évident que les #gardes-côtes_turcs faisaient tout pour arrêter les gens qui traversaient la mer, explique Ruben Neugebauer, porte-parole de Sea-Watch, l’une de ces organisations. Il y a différentes tactiques. Parfois nous voyons des bateaux turcs naviguer autour des canots pneumatiques, provoquant des vagues, les mettant en danger de telle sorte que parfois les réfugiés décident de rentrer par eux-mêmes. Parfois, ils chassent les bateaux et frappent même les gens à coups de bâton afin de les faire repartir. »

    En réponse à cette interpellation, les gardes-côtes turcs ont publié une déclaration disant qu’ils étaient mandatés pour arrêter les bateaux de réfugiés avant qu’ils ne pénètrent dans les eaux européennes. Les bâtons, expliquent-ils, sont utilisés pour tenter d’endommager les moteurs et les hélices de façon à attacher les petites embarcations aux plus gros bateaux des gardes-côtes pour les tirer vers les côtes turques.

    Mais ce n’est pas le seul cas d’abus présumé commis à bord de ces bateaux financés par l’argent européen. L’ONG Lighthouse Relief a publié une déclaration commune avec le UNHCR pour exprimer sa préoccupation au sujet d’un incident survenu en novembre dernier, assurant que les gardes-côtes turcs avaient tiré en l’air et dans la mer, ce qui a provoqué le saut dans l’eau de plusieurs réfugiés.

    Ces six bateaux de patrouille ont été commandés à un constructeur naval néerlandais, #Damen, pour la somme de 18 millions d’euros – une somme qui vient pour partie du fonds danois d’#aide_au_développement. Ils ont été livrés aux gardes-côtes turcs l’année dernière. Le dernier a été livré juste avant Noël. D’après la société navale, ces bateaux peuvent transporter jusqu’à 120 réfugiés et migrants en mer.

    Ces fournitures d’équipement pour le contrôle des frontières à la Turquie font partie d’une tendance croissante au sein de l’Union européenne : « L’UE utilise de plus en plus le principe de la pleine concurrence et externalise le contrôle frontalier à des pays tiers au lieu d’effectuer son propre contrôle, fait valoir le chercheur danois Thomas Gammeltoft-Hansen. Vous financez le contrôle des frontières, mais vous ne voulez pas être là vous-mêmes car vous risquez de mettre en jeu votre responsabilité en termes de droits humains. » Une stratégie qui rappelle étrangement ce qui se passe aujourd’hui entre l’Italie et la Libye.

    Un porte-parole de la Commission européenne a répondu par écrit aux questions de l’EIC en affirmant que l’Union européenne suivait « attentivement » la situation à la frontière turco-syrienne et qu’elle était consciente de l’existence de violences à la frontière, « mais n’a pas été capable d’obtenir de confirmation indépendante par ses sources ou par les autorités turques ». Sollicités depuis une semaine, l’ambassade turque à Copenhague et le gouvernement turc à Ankara n’ont pas donné suite aux sollicitations de l’EIC.

    Mercredi 14 mars, l’Union européenne a donné son feu vert pour le versement du deuxième volet de l’aide promise à la Turquie. Trois nouveaux milliards d’euros vont être versés à Ankara.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/240318/l-europe-paye-des-equipements-militaires-la-turquie-pour-refouler-les-refu
    #externalisation #UE #EU #Turquie #frontières #asile #migrations #réfugiés_syriens #surveillance_des_frontières #militarisation_des_frontières #gardes-côtes #contrôles_frontaliers #violence

    • Commentaire d’Emmanuel Blanchard sur la liste Migreurop :

      Cela fait bien longtemps que la « #guerre_aux_migrants » n’est plus une métaphore mais s’incarne dans dispositifs et matériels. Une enquête de l’European Investigative Collaborations décrit comment des fonds de l’UE ont servi à l’armée turque pour acheter des équipements (véhicules blindés notamment) utilisés aux frontières turco syriennes et turco-grecques.
      Afin de rendre plus hermétiques encore ces frontières, lieux de toutes les violences, « l’Union européenne a donné son feu vert pour le versement du deuxième volet de l’aide promise à la Turquie. Trois nouveaux milliards d’euros vont être versés à Ankara ».

    • EUROPA - Droits de l’homme | Union Européenne
      https://europa.eu/european-union/topics/human-rights_fr

      Protéger les droits de l’homme dans le monde

      Le cadre stratégique en faveur des droits de l’homme et de la démocratie adopté en 2012 vise à renforcer l’efficacité et la #cohérence de la politique dans ce domaine. [...]

      L’Union européenne s’est résolument engagée à défendre et à protéger les droits de l’homme, la démocratie et l’État de droit dans le monde. Les droits de l’homme sont au cœur de ses relations avec d’autres pays et régions. [...]

      La politique de l’UE :

      vise à faire progresser les droits des femmes, des enfants, des minorités et des personnes déplacées ;

      [...]

      Tous les accords commerciaux ou de coopération conclus avec des pays tiers (plus de 120 à ce jour) prévoient une clause sur les droits de l’homme spécifiant que ces droits constituent un aspect fondamental des relations avec l’UE, qui a imposé à plusieurs reprises des sanctions pour violations des droits de l’homme.

      L’#UE poursuit également des dialogues sur les droits de l’homme avec plus de 40 pays et organisations, dont la #Russie, la #Chine et l’#Union_africaine. Elle évalue ses activités mondiales dans ce domaine, dans son rapport annuel sur les droits de l’homme et la démocratieRechercher les traductions disponibles de ce lienEN•••.

      Par l’intermédiaire de l’instrument européen pour la démocratie et les droits de l’hommeRechercher les traductions disponibles de ce lienEN••• (IEDDH), l’UE soutient des groupes, des associations ou des particuliers qui défendent les droits de l’homme, les libertés fondamentales, la démocratie et l’État de droit. Cet instrument est doté d’un budget de 1,3 milliard d’euros pour la période 2014-2020.

      Macron : la situation en #Turquie ne permet « aucune avancée » avec l’UE
      http://www.lemonde.fr/europe/article/2018/01/05/pour-macron-les-evolutions-recentes-de-la-turquie-ne-permettent-aucune-avanc

      Le président français a notamment évoqué des visions différentes sur le respect des libertés individuelles et a appelé la Turquie au « respect de l’Etat de droit ».

      #psychose

    • #Militarisation_des_frontières, dans ce cas la frontière turco-syrienne... avec l’argent de l’UE :

      Un’inchiesta giornalistica transnazionale ha rivelato che fondi UE sono stati impiegati dalla #Turchia per la militarizzazione del confine con la Siria. La parlamentare europea @SofiaSakorafa chiede alla CE di accertarsi che non ci siano violazioni dei diritti umani #RightsEP

      https://twitter.com/BalcaniCaucaso/status/986650825333379073
      Vu sur twitter, le 19.04.2018

  • Condamnée en Turquie, #Ebru_Firat gêne la diplomatie française
    https://www.mediapart.fr/journal/france/090218/condamnee-en-turquie-ebru-firat-gene-la-diplomatie-francaise

    Ebru Firat © Capture d’écran #France 2 Franco-Turque, Toulousaine, Ebru Firat est détenue depuis septembre 2016 en Turquie, condamnée à 5 ans de prison pour « appartenance à une organisation terroriste », le #PKK. Cette jeune Kurde, qui a combattu Daech au Rojava, a demandé son transfèrement en France. Son dossier met en lumière les ambiguïtés du pouvoir français face à Erdogan.

    #Kurdistan #YPG

  • Coincée dans une prison turque, #Ebru_Firat gêne la diplomatie française
    https://www.mediapart.fr/journal/france/090218/coincee-dans-une-prison-turque-ebru-firat-gene-la-diplomatie-francaise

    Ebru Firat © Capture d’écran #France 2 Franco-Turque, Toulousaine, Ebru Firat est détenue depuis septembre 2016 en Turquie, condamnée à 5 ans de prison pour « appartenance à une organisation terroriste », le #PKK. Cette jeune Kurde, qui a combattu Daech au Rojava, a demandé son transfèrement en France. Son dossier met en lumière les ambiguïtés du pouvoir français face à Erdogan.

    #Kurdistan #YPG

  • #Appel féministe • #Solidarité avec les #femmes du #Rojava

    L’État turc bombarde et menace de raser #Afrin.
    Cette attaque fait des morts par dizaines de civils, majoritairement des femmes et des enfants.
    Afrin est une zone relativement sûre dans la région depuis longtemps et a accueilli des centaines de milliers de réfugiés arabes notamment d’Alep.

    Le peuple du Rojava construit une société nouvelle, dans laquelle les différentes ethnies qui y vivent s’organisent avec leurs identités dans un système démocratique, féministe, écologique.

    Cette agression a un but destructeur qui vise aussi la révolution des femmes du Rojava qui ne se soumettent plus à un régime patriarcal et ont le courage de construire une société de liberté pour elles-mêmes et donc pour tous.

    Ceci est insupportable à Erdogan qui craint une contamination dans le Moyen-Orient et au-delà, le Rojava est un exemple de libération des femmes qui ébranle l’idée d’Etats au service du nationalisme, du capitalisme et de l’extrémisme religieux, qui s’appuient tous sur la domination des femmes.

    Nous exigeons l’arrêt immédiat des bombardements et de l‘invasion d’Afrin, qui sont contraires au droit international.
    Pour cela nous demandons une intervention ferme de l’ONU, de l’UE et des gouvernements des pays impliqués dans la coalition : Russie, France, USA, Royaume Uni. Ils doivent faire pression sur la Turquie pour qu’elle cesse cette agression et retire ses troupes de Syrie.

    Nous vous appelons à faire circuler cet appel et à faire connaître la construction de cette société qui dit “Oui, c’est possible de vivre en êtres humains libres, égaux, respectueux de la nature, et pour ce faire, le féminisme est un moyen indispensable”.

    Envoyez vos signatures à l’adresse : kurdish.women.movement@gmail.com

    http://www.kedistan.net/2018/01/31/appel-feministe-solidarite-femmes-rojava
    #Kurdistan #résistance #féminisme #Turquie

  • L’opposition turque marche et renaît face à Erdogan
    https://www.mediapart.fr/journal/international/100717/l-opposition-turque-marche-et-renait-face-erdogan

    Dans le meeting du #CHP, dimanche 9 juillet, à Istanbul © N. C. Un rassemblement de plusieurs centaines de milliers de personnes a conclu dimanche 9 juillet la « Marche de la justice », partie 25 jours plus tôt d’Ankara, à l’instigation du chef du principal parti d’opposition, et confirmé le réveil d’une opposition jusque-là assommée par la répression.

    #International #marché #turquie

  • L’opposition turque marche et renaît face à Erdogan
    https://www.mediapart.fr/journal/international/100717/lopposition-turque-marche-et-renait-face-erdogan

    Dans le meeting du #CHP, dimanche 9 juillet, à Istanbul © N. C. Un rassemblement de plusieurs centaines de milliers de personnes a conclu dimanche 9 juillet la « Marche de la justice », partie 25 jours plus tôt d’Ankara, à l’instigation du chef du principal parti d’opposition, et confirmé le réveil d’une opposition jusque-là assommée par la répression.

    #International #marché #turquie

  • Erdoğan annonce une vague de mauvais temps sur l’Europe-Kedistan
    http://www.kedistan.net/2017/03/23/erdogan-europe-previsions

    @Ad Nauseam - Désolée, mais je vais encore faire dans le “vu sur ma télé”. Et pourtant, j’avais juste voulu me renseigner sur la météo européenne… Et en place de madame météo, j’ai eu droit comme toujours à Erdoğan. “Je m’adresse une nouvelle fois aux Européens… La Turquie n’est pas un pays qu’on peut bousculer, dont on peut (...)

    #Kedistan / #Mediarezo

  • De Beyrouth, #Martin_Chulov du Guardian affirme qu’ en #Syrie l’#Iran est en train d’installer des chiites (de toute nationalité) dans des zones préalablement habitées par des sunnites.
    https://www.theguardian.com/world/2017/jan/13/irans-syria-project-pushing-population-shifts-to-increase-influence

    Et sa source est un groupe genre #al-qaida :

    Labib al-Nahas, the chief of foreign relations for #Ahrar_al-Sham, who led negotiations in Istanbul, said Tehran was seeking to create areas it could control. “Iran was very ready to make a full swap between the north and south. They wanted a geographical continuation into Lebanon. Full sectarian segregation is at the heart of the Iranian project in Syria. They are looking for geographical zones that they can fully dominate and influence. This will have repercussions on the entire region.

    • The propaganda of Martin Chulov: FAKE NEWS Propaganda in the Guardian newspaper
      http://angryarab.blogspot.fr/2017/01/the-propaganda-of-martin-chulov-fake.html

      And here I used to recommend the Guardian newspaper as an alternative to US media after Sep. 11. Now the Guardian has become indistinguishable from the New York Times and Washington Post in its propaganda coverage of Syria. This story is — simply put — made up. As you all know, Syrian rebels regularly, if not daily, produce fake news and spread them throughout social media and they are often carried in Gulf regime media, which in turn inspire Western media to reproduce them citing the authority of Qatari regime or Saudi regime media. This story is made up by Ahrar Ash-Sham. And you will see in dispatches by Western correspondents in Beirut, like Chulov, a reference such as this: “said one senior Lebanese leader”. Lebanon is deeply divided between two camps: one camp is led by HIzbullah and the other is led by the Saudi embassy in Beirut. To which camp do you think this Lebanese “leader” belongs to? And they cite “a Lebanese leader” as if any of the Lebanese leaders are independent and neutral about the war in Syria. This is like citing “a US leader” in a story about Israel.

    • J’ai un ami Sunnite originaire de Idlib qui tient le mème discours. Il parle d’un afflux massif de chiites provenant d’autres régions, d’autres pays et que les régions sunnites seraient sous le coup d’une « colonisation de peuplement. »
      En dehors de la véracité de la chose j’ai quand mème l’impression que la question religieuse prend une place de plus en plus importante dans un pays qui semblait en dehors de ce genre de tensions. L’installation des chiites est une question que je voulais vous poser.
      Pour terminer, ses « sources » sont de Idlib et non pas du Gardian, ce qui rend pas les choses plus vraies ou plus fausses mais qui peut témoigner de l’état d’esprit qui règne là bas.

    • La question que cela pose, d’un point de vue démographique, est d’où viendrait ces masses de chiites. Dans la plupart des sources sur les appartenances religieuses en Syrie, les chiites sont généralement estimés à 1% (par exemple : https://fr.wikipedia.org/wiki/Syrie#Groupes_.2F_Population_.2F_pourcentage). Ca vaut ce que ça vaut mais de là à parler d’invasion massive... Il s’agit principalement à ma connaissance très imparfaite de communautés urbaines (notamment au sud de Damas), de quelques petites villes frontalières de la Beqaa nord (région de Hermel au Liban) et de quelques poches dont on a parlé récemment, au nord-ouest d’Alep (zones assiégées dont les populations ont été « échangées » avec les populations évacuées d’Alep. J’aurais beaucoup de mal croire que l’Iran installe des populations d’origine iranienne ou des chiites irakiens.

    • Moi aussi j’ai des doutes, car le voeu des Usa et UE quand ils ont attaqué la Syrie c’était justement de déplacer les populations en les divisant en « chiites, sunnites, Kurdes, et autres communautés » pour faire des micro-états divisés comme en ex-Yougoslavie qui a été balkanisée de la même façon.Tout a été prévu de longue date : http://armedforcesjournal.com/peters-blood-borders-map
      Les forces armées américaines se trouvent actuellement a Erbil dans le futur Kurdistan et la France participe à créer un état kurde, ce qui déplait à Erdogan bien sur ...

    • @rumor ce sont des fakes-news en vérité, la démographie des chiites ne peux pas permettre ce qui est prétendu. C’est inverser la véritable politique contre les chiites que de les accuser de favoriser leur population minime. En vérité les sunnites, et Kurdes chasseront les Yézidis et autres communautés. HRW a dénoncé le fait de crimes commis par les Kurdes pour avoir chassés les habitants de leurs maisons, et les avoir terroriser.

    • Merci pour ce signalement qui touche à une question aussi sensible que d’actualité, même si la source (Guardian Chulov), de fait, est terriblement biaisée... @rumor : les « peuplements chiites » qui hantent les cauchemars d’une bonne partie des Syriens (cf. témoignage Unagi, auquel j’ajoute le mien, au sein des milieux alaouites !!!) seraient en provenance d’Iran, voire de plus loin (Afghanistan et Cie). Pas plus crédible pour autant, mais ça fait fantasmer encore plus sur l’invasion étrangère. Il faut vraiment que ces sociétés soient en crise pour que de tels bobards puissent prendre aussi bien...

    • Se souvenir aussi que ça fait partie du plan de de déstabilisation suggéré par l’ambassade américaine en 2006 :
      https://wikileaks.org/plusd/cables/06DAMASCUS5399_a.html

      — Vulnerability:

      –- THE ALLIANCE WITH TEHRAN: Bashar is walking a fine line in his increasingly strong relations with Iran, seeking necessary support while not completely alienating Syria’s moderate Sunni Arab neighbors by being perceived as aiding Persian and fundamentalist Shia interests. Bashar’s decision to not attend the Talabani / Ahmadinejad summit in Tehran following FM Moallem,s trip to Iraq can be seen as a manifestation of Bashar’s sensitivity to the Arab optic on his Iranian alliance.

      –- Possible action:

      –- PLAY ON SUNNI FEARS OF IRANIAN INFLUENCE: There are fears in Syria that the Iranians are active in both Shia proselytizing and conversion of, mostly poor, Sunnis. Though often exaggerated, such fears reflect an element of the Sunni community in Syria that is increasingly upset by and focused on the spread of Iranian influence in their country through activities ranging from mosque construction to business. Both the local Egyptian and Saudi missions here, (as well as prominent Syrian Sunni religious leaders), are giving increasing attention to the matter and we should coordinate more closely with their governments on ways to better

  • Turquie : Le « cadeau du ciel » à Erdogan
    paru dans CQFD n°146 (septembre 2016)
    Propos recueillis par Mathieu Léonard
    http://cqfd-journal.org/Turquie-Le-cadeau-du-ciel-a

    Le 15 juillet dernier, une tentative de coup d’état a capoté en quelques heures et a permis, par sa répression, au président Recep Tayyip Erdogan de renforcer son pouvoir sans partage. Étienne Copeaux [1], historien du nationalisme turc, revient sur l’arrière-plan politique de ces tragiques querelles byzantines.

  • La désobéissance de la Turquie à l’égard de Washington… 10.08.2016 – vidéo
    http://vilistia.org/archives/11406

    La tentative de putsch échouée en Turquie du 15 juillet 2016 peut avoir été un signal à Erdogan, puisqu’il aurait désobéi aux autorités des Etats-Unis. C’est ce qu’estime l’Allemand Christoph Hörstel spécialiste en politique extérieure dans une interview de la … Lire la suite →

    #TURQUIE_VIDEOS

  • Coup d’état en Turquie. Poutine a sauvé la vie à Erdogan !
    http://vilistia.org/archives/10952

    lundi 18 juillet 2016 Un rapport étonnant du Conseil de sécurité russe (SC) circulant dans le Kremlin aujourd’hui, dit que, juste après avoir terminé sa conversation téléphonique avec le président Poutine, Recep Tayyip Erdoğan, revigoré, a salué la Fédération de … Lire la suite →

    #TURQUIE_RUSSIE_OCS

  • Libération | L’Union européenne va-t-elle vendre son âme à Erdogan ?
    http://asile.ch/2016/04/01/liberation-lunion-europeenne-va-t-elle-vendre-son-ame-a-erdogan

    L’accord entre Bruxelles et la Turquie, s’il devait être ratifié, serait une victoire pour le sultan d’Ankara au nom d’un consensus construit pour satisfaire les dirigeants xénophobes de certains pays d’Europe centrale, alors même que le gouvernement turc n’est pas respectueux du droit.

  • KCK, communiqué sur l’attentat d’Istanbul | KEDISTAN
    http://www.kedistan.net/2016/03/19/communique-kck-attentat-istanbul

    KCK, communiqué sur l’attentat d’Istanbul
    Brèves mars 19, 2016mars 19, 2016 Kedistan
    KCK

    Après l’attentat d’Istiklal à Istanbul, le KCK, (Koma Civakên Kurdistan*), groupe des communautés du Kurdistan, condamne l’attentat par un long communiqué public.

    Prenons le temps de réfléchir à ce que signifie cette publication, de surcroît après la déclaration de « fédéralisme », pour ce qui concerne la Syrie et le Rojava.

    Ce communiqué intervient après la condamnation de l’attentat par le HDP, et la demande « d’excuses » formulée par le TAK dans sa revendication de l’attentat de dimanche dernier.

    La condamnation des « morts de civils », mainte fois réitérée dans ce communiqué, n’est pas là pour « ruser » face à Erdogan et son régime, mais constitue bien une affirmation dans la droite ligne de ce que le PKK exprime depuis des mois. C’est sans contestations possibles, une ligne rouge avec le TAK.

    Qu’une représentation politique, et pas la moindre, du mouvement kurde, le KCK, quels que soient les auteurs de l’attentat d’aujourd’hui, éprouve la nécessité de faire une mise au point longue, est d’importance.

    Ainsi, les forces kurdes ne confondent pas le terrorisme avec la guerre, et renvoient le terrorisme vers l’Etat qui le pratique.

    Ainsi, le mot « terreur » est enfin renvoyé dans le camp d’Erdogan, et la volonté d’une solution politique réaffirmée, dans un contexte où tout conduirait à la guerre.

    Il ne s’agit pas de jouer avec les mots et terminer par une pirouette, mais bien de faire une lecture politique de cette condamnation que ne feront aucun médias, qui se sont pourtant montré friands de l’événement, et qui se sont empressés de pratiquer l’amalgame, comme leur ont suggéré les déclarations contradictoires du régime AKP et ses agences de presse aux ordres. Personne n’écoutera leurs démentis ensuite. L’accord de Bruxelles ne sera pas terni.
    (*) KCK : En l’absence de son chef, l’organisation est dirigée par le KONGRA-GEL qui agit à la manière d’un parlement.
    L’organisation est classée terroriste par la Turquie, qui la considère comme la « branche urbaine du PKK », une structure civile d’aide à la guérilla, et s’est lancée depuis avril 2009 dans des arrestations massives des milieux du KCK. D’avril 2009 à octobre 2011, 7748 personnes ont été arrêtées dans ce cadre.

  • Istanbul : à qui profitera le crime ? | KEDISTAN
    http://www.kedistan.net/2016/01/12/istanbul-attentat-daech-reflexion

    Istanbul : à qui profitera le crime ?
    Analyses, Brèves, Chroniques de Daniel Fleury janvier 12, 2016janvier 13, 2016 Daniel Fleury
    Istanbul

    Nous sommes restés silencieux à chaud sur l’attentat d’Istanbul.
    Nous joindre aux médias officiels pour broder sur des informations censurées, à quoi bon ? Dénoncer et déplorer les victimes, tout être humain normalement constitué pouvait également le faire sans nous.
    C’est un crime, tout aussi meurtrier que le sont les crimes quotidiens à l’Est de la Turquie. Et le fait qu’il ait été commis dans les lieux même de « l’imaginaire européen istanbuliote » ne doit pas nous égarer sur des chemins de Charlie pour autant.

    L’attentat d’Istanbul fait suite à celui d’Ankara. Il intervient dans un contexte où le régime Erdogan se trouve empêtré dans son jeu d’alliances à géométrie variable, contraint qu’il est de prendre quelque peu des distances avec son voisinage islamiste.

    Là aussi, la population turque pourrait dire « vos guerres, nos morts », à juste titre.

    Les victimes de cette explosion, les morts et les blessés, ne sont pas de simples victimes au hasard d’un terrorisme aveugle, qui serait « exporté » par Daech. Car la Turquie est réellement en guerre. Et cette guerre, on le sait, elle la mène contre une partie de son Peuple à l’intérieur de ses frontières, contre les Kurdes de Syrie au Rojava, contre le régime syrien, mais via des aides à des groupes islamistes. Et si depuis peu, elle a pris quelque distance avec Daech, du fait des pressions « amicales » de l’Otan et de son rapprochement avec l’Arabie Saoudite, elle reste ensablée dans sa politique syrienne. Son entrée dans la nouvelle coalition islamique, qui correspond à une nouvelle contorsion politique, ne peut également que « fâcher » ses semi alliés d’hier.

    Si la revendication de l’attentat confirme bien la main de Daech, cela risque bien de ne pas être le dernier.
    Pourtant, faire un parallèle immédiat avec le massacre d’Ankara, ou de Suruç, voire Diarbakir, serait une confusion politique, lourde de conséquences.
    Même si une victime reste une victime de trop, même s’il faut dénoncer ce crime, permettre à Erdogan d’en faire une occasion de mettre dans le même sac ce que font ses forces de répression à l’Est, et déclarer plus que jamais une sorte « d’unité nationale contre tous les terrorismes », serait tout aussi criminel.

    Les attentats précédents sont tous « tombés à pic » dans des moments politiques où l’AKP combattait son opposition démocratique, divisait les « forces porteuses de paix », montrait toutes les minorités du doigt, et réprimait militairement l’opposition kurde. Ils ont chaque fois visé ces forces, ces secteurs de l’opposition civile, porteuses d’un désir et de propositions de paix, et dénonciatrices des connivences avec le terrorisme de l’état islamique. Ces mêmes forces qui tentent de se coaliser parce que toutes ayant des intérêts communs à une Turquie plurielle.

  • Les rapports Turquie-Russie à la lumière de Daesh
    http://www.dedefensa.org/article/les-rapports-turquie-russie-a-la-lumiere-de-daesh

    Les rapports Turquie-Russie à la lumière de Daesh

    Le chroniqueur indien MK Bhadrakumar est un fin connaisseur de deux pays, où il a été ambassadeur de l’Inde : la Turquie et la Russie. Son avis sur les “tensions” entre ces deux pays, dans le cadre de l’intervention russe en Syrie est nécessairement intéressant, et il donne une image pondérée des “gesticulations” qui ont accompagné quelques incidents à la fin de la semaine dernière entre avions russes et avions turcs autour de la frontière syrienne. Les susdites gesticulation viennent en petite partie d’une tactique propre à Erdogan et n’engageant nullement sa stratégie, et en très grande partie de l’OTAN (dont fait partie la Turquie) qui tient un rôle confus et désorienté, et fort marginal, dans cette crise où elle n’a aucune stratégie ; l’OTAN a cru, (...)

  • Ubiquité et thaumaturgie : portrait d’un Président en Saint futur.

    http://akgonul.wordpress.com/2014/08/29/ubiquite-et-thaumaturgie-portrait-dun-president-en-saint-futur

    Recep Tayyip Erdogan vient de remporter, -et c’est une première dans l’Histoire politique de Turquie-, une neuvième victoire électorale consécutive le 10 août, devenant le premier Président élu au suffrage universel du pays, et le leader dont la longévité est un record[1].

    Les observateurs craignent davantage de personnification du pouvoir tout en essayant de comprendre le succès populaire voire l’Aura de cet homme qui peut se contredire dix fois en dix meetings, sans manquer de se faire ovationner, sans trahir ses gestes et mimiques désormais ancrés dans les mémoires. Quel est donc le secret de cette popularité qui frise l’irrationnel, popularité qui se transforme peu à peu en un culte de personnalité ?[2].

    #Erdogan
    #Turquie

  • Turquie : la résistance des femmes contre Erdogan doit être soutenue
    http://nosotros.incontrolados.over-blog.com/article-turquie-la-resistance-des-femmes-contre-er

    Les femmes ont de bonnes raisons de s’opposer à Erdogan. Bien avant le Parc Gezi, elles ont déjà ressenti et combattu les attaques répétées du gouvernement contre leurs droits, leurs libertés et leurs organismes. 

    Erdogan, ainsi que ceux qui l’entourent, ont activement permis la violence à l’encontre des femmes dans les maisons et dans les rues. Dans l’introduction du droit de la « provocation injuste », ils ont offert une protection institutionnelle pour les hommes qui commettent ces violences. Pour les femmes victimes, ils ont refusé d’ouvrir des refuges. Les femmes qui ont été violées ou harcelées ont été blâmées et appelées immorales. 

    Les droits reproductifs des femmes ont été systématiquement attaqués par Erdogan. Tayyip dit que chaque femme a le devoir de donner naissance à minimum de trois enfants. Il s’est opposé aux césariennes. Il a qualifié l’avortement d’assassinat en le comparant à un bombardement aérien par ses propres forces militaires dans la région kurde de Roboski lors duquel 34 civils ont été tués. L’an dernier, il a tenté d’adopter une loi qui pourrait complètement interdire l’avortement.

  • La colère s’amplifie face à #Erdogan
    http://fr.myeurop.info/2013/06/04/la-colere-s-amplifie-face-a-erdogan-9514

    Delphine Nerbollier

    Le mouvement de protestation contre Erdogan ne faiblit pas. Le premier ministre turc campe sur ses positions… jusqu’à quand ?

    Recep Tayyip Erdogan l’a démontré à plusieurs reprises : il n’aime pas apaiser les esprits. lire la (...)

    #Parti_pris #Turquie #1er_ministre #manifestations #Parc

  • Kerry suggère à Erdogan de retarder sa visite programmée à Gaza
    http://www.romandie.com/news/n/_Kerry_suggere_a_Erdogan_de_retarder_sa_visite_programmee_a_Gaza4821042013

    Nous pensons que le moment est vraiment critique, a-t-il estimé, nous pensons qu’il serait mieux d’attendre des conditions plus favorables.

    Le chef du gouvernement turc a confirmé son intention de se rendre fin mai à Gaza, gouvernée par le mouvement islamiste Hamas, après une visite prévue aux Etats-Unis le 16 mai. Mais le Fatah, le mouvement de M. Abbas, rival du Hamas, a critiqué ce projet, estimant qu’il renforçait la division entre les Palestiniens.

  • Voici comment Obama téléphone à Erdogan quand il lui parle de la Syrie :

    Cette photo rendue publique par la Maison Blanche - tout à fait délibérément - a causé un petit scandale en Turquie, comme nous l’explique une dépêche Reuters :
    http://www.msnbc.msn.com/id/48495750/ns/world_news-mideast_n_africa/t/some-turks-call-foul-over-obama-erdogan-bat-photo/
    Deux questions se posent.
    La première : est-ce un humoriste qui écrit les discours de la porte-parole de la Maison blanche qui nous explique en gros qu’avoir à une batte à la main quand l’on discute avec quelqu’un est le signe d’une grande proximité avec son interlocuteur ?

    A photograph of U.S. President Barack Obama holding a baseball bat while talking on the phone to Turkish Prime Minister Tayyip Erdogan was intended to show their close relationship, a White House spokeswoman said, after the photo caused a stir in Turkey.

    La deuxième : en dehors du comique plus ou moins volontaire des justifications a posteriori à destination d’une opinion turque heurtée par ces manières, quel est le sérieux dans le message initial et à qui s’adressait-il ?
    Veut-on faire savoir au public américain qu’Obama fait du « lead from behind » et que c’est lui, le chef militaire qui a « the big stick », qui se trouve derrière l’appui d’Erdogan aux insurgés syriens - ce qui semble être un aspect important de la communication de Washington ces derniers temps, alors que les présidentielles se rapprochent ?
    Ou bien veut-on envoyer un signe supplémentaire à Assad qu’on commande aux Turcs des réactions musclées après l’échec insurgé de la bataille de Damas et les difficultés des rebelles à se dégager de l’encerclement à Alep ? Faire entendre un peu plus fort aux oreilles de Bachar les bruits de botte à la frontière nord est peut-être une manière de le dissuader de dégarnir celle-ci pour envoyer des renforts à Alep...

    En tout cas s’il est difficile de dire comment se terminera la crise syrienne, on peut-être sûr que la campagne présidentielle américaine sera d’un haut niveau...