city:grigny

  • HOMME QUE NOUS AIMONS LE PLUS (L’) - VERSION LONGUE -

    Un incroyable petit documentaire ("l’homme est le capital le plus précieux") hommage au « grand » Staline...

    https://www.cinearchives.org/recherche-avancee-424-1758-0-0.html

    Sur une musique de Jean Wiener !
    Texte écrit et dit par Paul Eluard...
    Avec la participation de George Sadoul

    L’homme que nous aimons le plus est une plongée soignée (et saisissante) dans l’organisation par le P.C.F. du culte à Staline durant la guerre froide. Ce film, interdit par la censure, n’obtint pas de visa (commercial ou non commercial). Prix du court-métrage au festival de Karlovy-Vary en 1950...

    Après avoir parcouru la France, des camionnettes et des camions, chargés de présents, confluent vers Paris où sont exposés au centre Jean-Pierre Timbaud dit « la maison des métallos » tous les cadeaux qui vont être envoyés à Moscou. Quatre reconstitutions illustrent l’attachement du « peuple de France » au « Vainqueur de Stalingrad » et à « l’homme de la paix » : un paysan de Grigny manifeste sa reconnaissance à Staline pour la libération du pays, un groupe d’ouvriers de l’entreprise Aubry (chantier Bonnenouvelle) acclame une déclaration lui rendant hommage, les ouvriers d’un atelier de Belleville réalisent bénévolement un tour miniature, une jeune mère collecte des signatures et écrit une lettre au dirigeant soviétique...

    L’exposition consacrée à Staline présente un assemblage hétérogène de productions artisanales, artistiques (Picasso et Fougeron...) et enfantines (dessins du chef soviétique) ; toutes les pièces exposées rendent hommage au maréchal, manifestent leur dévotion (plan sur un chapelet) ou évoquent tant l’histoire du mouvement ouvrier (Louise Michel, Jaurès, révolte vigneronne de 1907) que les figures de la Résistance (portraits de Danièle Casanova et de Jean-Pierre Timbaud, médaillon de Jacques Decours, citation de Pierre Rebière).

    Plusieurs plans documentaires illustrent le lien existant entre la France qui travaille et « Le penseur à habit de soldat » (Paul Eluard) : vues de quais et de bateaux, de mineurs, métallos, travailleurs et travailleuses du textile, cheminots et pêcheurs... Le film s’achève sur le discours de Thorez à la Mutualité et par une image de Staline.

    La version exploitée jusqu’ici de ce film, que l’on pensait complète, était en fait une version expurgée des passages où apparait André Marty - coupes vraisemblablement effectuées après son éviction du PCF en 1952. Cette version longue, redécouverte en 2015, comporte donc trois minutes supplémentaires.

    #union_soviétique #staline #urss #parti_communiste_français #pcf #staliniens

  • Cause toujours, Monsieur le maire !
    https://la-bas.org/5424

    « Dis-moi ce dont tu as besoin, je te dirai comment t’en passer ! » Qui est dupe du « grand débat » ? Cette fois, Macron pousse le bouchon jusque dans les #Quartiers_populaires. Voilà ce que le maire de Grigny aurait voulu faire comprendre à Macron. « Cause toujours… »Continuer la lecture…

    #Vidéo

  • La note qui transforme les CRS en commando [ARCHIVES 2015]
    https://www.marianne.net/societe/la-note-qui-transforme-les-crs-en-commando

    Pour se protéger au cours de leurs interventions, les policiers pourraient avoir recours à des tireurs postés, comme l’explique une note dévoilée par "Marianne" dans son numéro en kiosques ce vendredi. Une tactique qui ne fait pas l’unanimité.

    Un document que révèle Marianne (voir ci-dessous) met en lumière les nouvelles procédures d’intervention très musclées des compagnies républicaines de sécurité. Au risque de la bavure.

    C’est à l’occasion d’un exercice grandeur nature que les états-majors de la police ont récemment mesuré l’impact des nouvelles procédures d’intervention des CRS. Le manifestant fictif qui menaçait la compagnie avec une arme à feu a été neutralisé en quelques instants par un tireur lui aussi fictif, posté en hauteur. Fin de la démonstration, dont le maître d’œuvre s’était contenté, pour bien marquer les esprits, d’appliquer strictement les nouveaux « principes tactiques relatifs à la réaction d’une unité prise sous un tir d’arme à feu », selon l’intitulé de la note adressée à tous les commandants de compagnie par la direction centrale des CRS.

    « L’évolution des menaces auxquelles les compagnies républicaines de sécurité sont susceptibles d’être confrontées, ainsi que l’impérieuse nécessité de préserver de manière optimale l’intégrité physique et juridique des personnels, imposent une adaptations de nos méthodes de raisonnement tactique », expliquait le directeur, Philippe Klayman le 18 novembre 2013. De nouveaux schémas qu’il justifiait en invoquant la possession d’armes à feu par les « délinquants » et le besoin de répondre aux « nouvelles menaces », au lendemain des événements de Grigny, en 2005, mais surtout de Villiers-le-Bel, en 2007, où les CRS avaient été visés à l’arme longue. « Le déploiement préventif d’un binôme, observateurs-tireur arme longue constitue une aide au commandement par la fourniture de renseignements ainsi qu’une possibilité de riposte au délai de mise en œuvre réduit », stipule la note, avant d’annoncer une série de stages de tireurs et la dotation de nouveaux équipements.

    Deux ans plus tard, c’est chose faite, et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette nouvelle philosophie ne rassure pas les troupes, comme le souligne Philippe Capon, secrétaire général de l’UNSA : « Nous n’avons pas l’ambition de devenir une police à l’américaine. On voudrait nous transformer en commando, équipés comme des porte-avions. Nous n’en avons ni les moyens, ni la culture. » Des coups de feu ont bel et bien été tirés contre les CRS à au moins deux reprises, mais, pour ce syndicaliste, transformer les formations en colonnes d’assaut comporterait plus de risques que d’avantages. Un pavé dans le jardin d’été du ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve.

    #maintien_de_l'ordre

  • De Charybde en Scylla : Pierre Haski remplace Bernard Guetta pour enfumage quotidien renforcé sur France Inter * Maxime VIVAS - 21 Aout 2018 - LGS
    https://www.legrandsoir.info/pierre-haski-remplace-bernard-guetta-pour-enfumage-quotidien-renforce-

    Pierre Haski va intégrer le « 7/9 » de France Inter. « Tous les jours c’est à lui que reviendra désormais la mission d’analyser la marche du monde et de nous faire comprendre que nous en sommes les gardiens, ce que Bernard Guetta nous a inlassablement transmis », a déclaré Laurence Bloch, directrice de France Inter.

    Qui est Pierre Haski ?
    Spécialiste des articles obsessionnels contre la Chine (où il a été correspondant de presse), il est un des fondateurs du site Rue89 après avoir été directeur-adjoint de la rédaction de Libération où il couvrit obstinément quelques fake news, comme nous allons le voir. Il est aussi le président de la fausse ONG pro-US : Reporters sans frontières. 
Pour « analyser la marche du Monde » , on ne pouvait trouver esprit plus moral et impartial dans le vivier des médias.

    Qu’est-ce que #Rue89.
    C’est un site d’information fondé le 6 mai 2007 par des anciens de Libération, dont Pierre Haski. En 2009, Rue 89 a perçu une aide de 249 000 euros du gouvernement. Les sommes reçues par la suite ne sont pas connues de nous à ce jour. Le 31 décembre 2011, Rue89 a été vendu pour 7,5 millions d’euros au #Nouvel-Observateur ( #xavier_niel, #matthieu_pigasse), avec promesse que les fondateurs resteraient aux manettes (et Pierre Haski président).

    Un exploit de Pierre Haski à #libération.
    Le 9 janvier 2006, le journaliste Jean-Hébert Armengaud publie dans Libération, sous le titre : 
- « Le credo antisémite de Hugo Chavez » un article où il affirme qu’Hugo Chavez a évoqué la minorité qui a tué le Christ pour s’emparer des richesses du monde.

    Chacun comprend que le journaliste de Libération met en avant le stéréotype qui supporte l’antisémitisme en France. Parler de minorité qui tua le Christ et possède les richesses mondiales renvoie malheureusement une partie de nos concitoyens à la communauté juive et c’est une croyance qu’#armengaud va réactiver. Insidieusement. Dangereusement.

    Le journalisme de #divination.
    L’information donnée par Libération de Pierre Haski est parfaitement exacte à ceci près que :
    – Le seul « credo » de Chavez est catholique (on sait qu’il était croyant et pratiquant).
- Chavez a parlé des minorités 
- Il n’a pas dénoncé une minorité juive (il ne prononce pas ce mot, Armengaud a des dons divinatoires).

    Il a dit : _ « Le monde dispose d’assez de richesse pour tous, donc, mais dans les faits des minorités, les descendants de ceux qui crucifièrent le Christ, les descendants de ceux qui jetèrent Bolivar hors d’ici et le crucifièrent aussi à leur manière à Santa Marta en Colombie » (= les impérialistes, romains, espagnols N. de MV). Il ajoute alors : « Une minorité s’est appropriée les richesses du monde [...] » mais nullement, comme le dit Armengaud : « la minorité qui a tué le Christ pour s’emparer des richesses du monde ». _ Voir aussi Acrimed https://www.acrimed.org/-2005-Chavez-antisemite- .

    C’est beaucoup d’erreurs de détail pour enrober une troncature perverse.

    Ceux qui ont écouté Chavez leur parler ont bien compris ce qu’il disait (d’autant plus qu’ils avaient sa phrase en entier, avec en plus ce qui précédait et ce qui suivait).

    Armengaud va pousser l’impudence jusqu’à proposer à ses lecteurs de vérifier ses sources via un lien du site du gouvernement bolivarien. Il sait bien que peu le feront, que le site est en espagnol et qu’il faudra y lire 15 pages sur 26 pour y découvrir quoi ? Qu’Armengaud a menti.

    Depuis Caracas, un journaliste français découvre la supercherie. 
Un journaliste français, Romain Migus, ami et collaborateur du GS est en poste à Caracas (Voir sa série d’articles sur le Venezuela, actuellement en ligne). https://www.legrandsoir.info/penurie-organisee-de-medicaments-chroniques-d-en-bas-no-6.html
Quelques semaines plus tôt, le 9 novembre 2005, Romain Migus a lu une déclaration de David Bachenheimer, secrétaire général de la communauté juive, qui déclarait à l’un des principaux quotidiens d’opposition de Caracas, El Nacional, qu’il n’y pas d’antisémitisme au Venezuela.
Romain Migus s’étonne donc que Chavez ait pu faire brusquement preuve d’antisémitisme. Il vérifie, il lit le vrai discours, il ameute la blogosphère.

    Que fait, alors le coupable pris la main dans le sac ? 
Il persiste. Que fait Pierre Haski, alors directeur-adjoint de la rédaction de Libération ? Il soutient son journaliste manipulateur. Il se plaint que « Les accusations les plus violentes pleuvent depuis que Libération s’est fait l’écho, le 9 janvier, d’une déclaration du président vénézuélien Hugo Chavez, datant du 24 décembre, interprétée dans nos colonnes comme un dérapage antisémite... ». 
Admirez les astuces puisqu’en vérité Libération ne s’est pas fait l’écho d’une déclaration, mais il l’a traficotée et son titre ne parlait pas de dérapage (d’un accident) mais il fabriquait un credo. C’est très différent.

    La polémique se poursuivant, Pierre Haski clôt le débat ainsi :
 « Aurions-nous inventé des mots que Chavez n’aurait pas prononcés ? Il suffit de se référer au texte du discours en espagnol pour constater que pas un mot n’a été mis dans sa bouche qu’il n’aurait pas prononcé, en particulier la référence aux « descendants de ceux qui ont crucifié le Christ ». »
    Bolivar ? A nouveau disparu. Vous prouvez à Haski qu’ils ont tronqué, il récidive et il vous répond qu’ils n’ont rien ajouté !

    Les faux rouges-bruns, ou le journalisme d’imputation.
    Le 30 mai 2012, Rue89 de Pierre Haski désigne comme « brun » René Balme, le maire PG de Grigny dans le Rhône. Brun ? Cf. les Chemises brunes des SA qui s’illustrèrent dans la « Nuit de cristal », pogrom et point culminant de la vague antisémite en Allemagne. Les « bruns » sont des nazis. Au passage (et hors-sujet), l’auteur de l’article écrit : « … comment s’étonner de ce que René Balme ait invité, à la dernière édition du salon du livre alternatif qu’il a organisé dans sa commune, un des animateurs du site rouge-brun LeGrandSoir.info, Maxime Vivas ? ». Mon nom ouvre sur le lien d’un site lyonnais, Rebellyion qui s’oppose à ma venue dans ce salon : « Halte au confusionnisme politique !
A Lyon, à Grigny ou ailleurs : les fachos hors de nos quartiers, pas de quartier pour les fachos ! ».

    Le mépris du métier de journaliste et le mensonge récompensés.
    Jean-Hebert Armengaud est aujourd’hui rédacteur en Chef de #Courrier_International et Pierre Haski nous est imposé tous les matins sur une radio publique.

    Tout serait pour le mieux dans le domaine de l’information honnête sous l’œil vigilant du #DECODEX du Monde, si l’éditorialiste choisi par France Inter ne s’asseyait pas obstinément sur la plupart des devoirs imposé aux journalistes par la Charte du journaliste, dite Charte de Munich (1971).

    Attendons-nous à souffrir le matin ou à renoncer à écouter France Inter.
    Remplacer Bernard Guetta par Pierre Haski à l’analyse de la marche du monde, c’est tomber de Charybde en Scylla.

    C’est le #naufrage plus que jamais assuré d’une information matinale neutre, impartiale, non militante, qui s’en tienne aux faits, c’est-à-dire respectueuse des auditeurs qui épousent des opinions différentes et ne paient pas leur redevance pour qu’en soient promues certaines et fustigées d’autres.
    #Maxime_VIVAS
    (Pour une partie, ces lignes sont extraites d’une conférence que j’ai donnée en novembre 2012 à La Baume-lès-Aix (13) sur les médias alternatifs (Les médias électroniques ne sont pas, de facto, des médias plus honnêtes, plus libres, plus informatifs que les autres.) https://www.legrandsoir.info/rue89-article-11-lgs-et-les-autres-conference-sur-les-medias-alternati

    #france_inter #pierre_haski #bernard_guetta #enfumage #médias #cléricature_médiatique #hégémonie_idéologique #mensonges, #abus #servilité #caste_politique #médiacrates #oligarchie

  • Comité Adama : « On va se battre ensemble »

    Ça pose la question de la centralité. Pour le mouvement social classique, porté à gauche, les « vraies luttes », ce sont celles des cheminots, les étudiants, les hospitaliers… Tout le reste est considéré comme secondaire. Dans l’imaginaire de cette #gauche, on soutient, d’accord, mais de loin ; on pense que la lutte « réelle » ne s’y joue pas. Beaumont, Aulnay, Grigny, ce sont des #territoires secondaires. (...) Ce qu’on dit, c’est qu’aucun #mouvement_social ne gagnera sans les #quartiers. C’est impossible. (...)

    « #Convergence », c’est un mot qui laisse des traces : c’est un rendez-vous manqué. C’est devenu creux. Quand je l’entends, j’entends une arnaque. Mais parlons d’#alliances, oui. Nous sommes des alliés. Nous avons à nous confronter à un même #ennemi. Les coups, on va les prendre ensemble. On va au front ensemble. On va se battre ensemble. C’est ce qu’on dit, pour le 26 mai et pour la suite. Ce que propose #Macron est inacceptable.

    « Nous sommes des #alliés. Nous avons à nous confronter à un même ennemi. Les coups, on va les prendre ensemble. On va au front ensemble. »

    Nous, on ajoute que le #racisme structurel englobe la question économique. L’#antiracisme structurel est anticapitaliste. Le #capitalisme s’est construit sur le corps des esclaves noirs : il n’y a pas de #colonialisme sans capitalisme, pas plus qu’il n’y a de capitalisme sans colonialisme. Lutter contre le racisme et lutter contre le capitalisme, c’est indissociable.

    https://www.revue-ballast.fr/comite-adama-on-va-se-battre-ensemble

  • « Dans ma cellule, je me sens comme dans une niche de chien » - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2018/04/27/dans-ma-cellule-je-me-sens-comme-dans-une-niche-de-chien_1646422

    Ils ont entre 19 et 22 ans et sont incarcérés à la prison de Fleury-Mérogis en compagnie de plus de 4 000 détenus  : neuf jeunes racontent leur vie quotidienne, leur solitude en cellule, leur famille, l’espérance d’une sortie prochaine.

    Raconte ta prison… Sur cette simple proposition, neuf hommes âgés de 19 à 22 ans, détenus à la prison de #Fleury-Mérogis, en région parisienne, pour des peines de deux à quatre ans, témoignent de leur quotidien en détention : la cantine, le téléphone, le parloir, le mitard, l’hygiène, la solitude… Ces récits sont issus d’ateliers d’écriture menés par les journalistes de la Zone d’expression prioritaire (ZEP) entre mai et octobre avec des détenus identifiés dans le cadre d’un programme de préparation à la réinsertion portée par la mission locale des Ulis (Essonne). En publiant ces témoignages, Libération poursuit l’aventure éditoriale entamée depuis trois ans avec la ZEP. Ce média participatif (www.la-zep.fr) donne à entendre la parole des jeunes dans toute leur diversité et sur tous les sujets qui les concernent.

    Malik, 19 ans
    « On m’envoie 150 euros toutes les semaines. Certains, la famille les oublie, on leur donne 20 euros par mois »

    « En prison, il y a beaucoup d’inégalités, des différences entre les détenus. Pour bien vivre, il faut en moyenne 350 euros par mois. Pour le frigo et la télé, comptez déjà 20 euros. Pour le tabac, il faut minimum 160 euros, c’est le plus cher ici. Les gens, quand ils n’ont pas de tabac, ils tournent en rond, pètent les plombs.

    « La gamelle, je ne veux pas la manger. Du coup je cantine. Des pâtes, du riz, de la farine, des croissants, des œufs, sucré, salé, c’est 150 euros par mois. Quand on est deux dans la cellule, s’il n’y en a qu’un seul qui reçoit, ça tient pas longtemps. Moi, on m’envoie 150 euros toutes les semaines.

    « Il faut être précis. Un mandat, ça prend quinze jours, un virement deux jours. Si je ne peux pas payer le frigo, ils le vident. J’ai changé de bâtiment récemment et j’ai pas mon frigo. J’ai demandé à le ramener mais il faut que j’attende le mois prochain.

    « Le lundi, il faut absolument un nouveau virement. Si on n’a pas de crédit, il faut attendre une semaine. Et puis il faut tout prévoir à l’avance. Quand on achète quelque chose, on ne le voit pas arriver tout de suite : c’est comme si vous alliez à Auchan et vous que vous étiez livré dix jours après.

    « Certains, la famille les oublie. Ils sont délaissés : ce sont les indigents. On leur donne 20 euros par mois. Soit ils se paient la télé, soit ils ont du tabac. Ces gens-là se retrouvent avec nous pendant la promenade. Ils sont prêts à tout pour récupérer deux-trois cigarettes. Ils s’arrangent en faisant du troc ou demandent des paquets, sans payer. Du coup, ils finissent leur peine sans promenade car, s’ils descendent, c’est la bagarre assurée. S’ils n’ont plus de tabac, ils tapent toute la nuit.

    « Il y a plein de jeunes qui n’ont pas d’argent. Moi, j’ai économisé. Ceux qui ont de l’argent, on ne les regarde pas pareil. Ça fait des clans. »

    Xavier, 21 ans
    « Je reste 22 heures sur 24 dans ma cellule, en me disant que c’est la première et dernière fois »

    « Quand le tribunal a décidé de mon incarcération, la solitude a commencé à prendre le dessus. Je me suis retrouvé au primo-accueil. Première rencontre avec le chef du bâtiment pour m’annoncer où j’effectuerais ma peine.

    « Un jour après, me voilà aux arrivants où on reste entre une semaine et un mois, je suis en cellule double. La cellule fait 9 m2, il y a une télé, deux petites commodes, des toilettes et une douche à gauche de la porte de la cellule. En face, un lit superposé, ma chaise et mon petit comptoir pour manger et, à sa gauche, mon lavabo. Ma première semaine en détention se passe très difficilement, moralement et physiquement.

    « Les nuits sont courtes, c’est pas mon lit, c’est pas chez moi. Je me sens comme dans une niche de chien.

    « J’avais l’appréhension d’être avec un multirécidiviste ou un meurtrier. Je suis tombé sur un codétenu très sympa qui m’a bien accueilli, ce n’était pas sa première incarcération donc il connaissait bien la prison. Après avoir parlé de nos problèmes, nous avons mangé un bon plat chaud qu’il venait de préparer avec ce qu’il avait cantiné.

    « Tous les jours, les surveillants passent aux mêmes heures : à 5 h 30, 7 heures, 11 h 45, 13 heures, entre 16 heures et 17 heures, avant la gamelle du soir, et à 19 heures en sachant qu’ils allument la lumière à chaque passage. Il y a des surveillants qui sont sympas et d’autres moins cool. Certains demandent si ça va, d’autres ignorent le salut qu’on leur fait. Il y en a qui nous parlent mal, qui se pensent supérieurs à nous et qui nous insultent. Tout dépend des bâtiments où on se trouve. Je ne demande pas qu’ils soient nos amis, mais qu’ils aient un minimum de respect envers nous. Comme nous envers eux.

    « Quand on n’a pas de tabac, parfois les surveillants ne veulent pas le faire passer de cellule en cellule, donc on est obligés de faire un « lasso ». Un lasso, c’est un sac poubelle, dont on fait des fines lamelles. Une fois que l’autre personne l’a rattrapé par la fenêtre de sa cellule, on pend un drap qu’on remplit et l’autre tire jusqu’à ce qu’il attrape le drap.

    « Si la personne est dans la cellule en face de la nôtre, on fait une « souris ». On prend une cuillère qu’on attache avec des fines lamelles de sac poubelle et on l’envoie dans le couloir. Ce n’est pas autorisé mais c’est toléré : un lasso attaché aux barreaux, ils peuvent me le laisser comme ils peuvent me l’enlever. Ça dépend du surveillant ou de la surveillante qui est sur notre aile.

    « Je reste 22 heures sur 24 dans ma cellule, en regardant la télé, en pensant à ma famille, et en me disant que c’est la première et dernière fois que je suis entre ces quatre murs. Je commence à réfléchir à mes erreurs et à mon avenir, en sachant que ce n’est pas ma première peine, mais que c’est la dernière. »

    Ibrahim, 21 ans
    « Pour le parloir, ma mère a toujours un gros sac de linge propre qu’elle porte à bout de bras »

    « Le parloir, c’est un vrai stress pour la famille. D’abord, à l’entrée, elle ne doit pas avoir de retard, pas la moindre minute, sinon la porte sera fermée.

    « Moi, quand je vais au parloir, je me lève à 7 heures pour avoir le temps de me faire « beau » pour ma famille. Je mets un peu de musc pour remplacer le parfum, même si je sais que ça ne sert à rien. Car je vais passer deux heures, ou presque, à attendre, en passant par trois salles : une première à l’étage, où il y a ma cellule, une deuxième au premier étage, près du portique, et la dernière au niveau des cabines du parloir.

    « Dans les salles d’attente, devenues des fumoirs avec le temps, on sent la clope. Avant d’entrer au parloir, il faut faire attention à ne pas faire sonner le portique. Si tu sonnes trop de fois, on peut te renvoyer en cellule. Pareil pour la famille : s’ils sonnent trop, pour toutes sortes de raisons (une boucle d’oreille, la boucle d’une veste ou l’agrafe du soutien-gorge), ils peuvent les renvoyer chez eux. Un jour, ma mère a sonné trois fois et le maton lui a dit qu’elle n’irait pas au parloir ce jour-là.

    « On arrive devant nos familles pour quarante minutes de parloir. On se sent fatigué, souvent on oublie ce dont on avait prévu de discuter, tellement l’attente nous a endormi le cerveau. Quand la famille vient, je sens qu’elle fait semblant de ne pas avoir l’air lassée de venir en prison. Mais ça se ressent.

    « Pour venir, ma mère se réveille tôt. Elle prend deux bus. Le premier l’emmène à la gare, et le second, devant la maison d’arrêt. Elle a toujours un gros sac de linge propre, qu’elle porte à bout de bras. Je n’imagine même pas l’énergie et la force que cela lui demande car elle est tout de même quinquagénaire. Elle me ramène du linge et des livres, la plupart du temps de philosophie, des auteurs comme Paulo Coelho ou Khalil Gibran.

    « Ma mère, elle cherche toujours des sujets futiles pour masquer le fait qu’elle en a marre. Alors on parle de mon équipe de foot préférée, l’OM, et d’autres sujets. Mais jamais de comment ça se passe ici. Je n’aime pas les immerger dans cette atmosphère de détention. Par compassion, je lui dis de rester à la maison, de se reposer. Eux, la plupart du temps ils veulent venir trois fois par semaine, lundi, mercredi et vendredi, ils se retrouvent une heure, une heure et demie, ils voient des barreaux, du bruit, ils sont dans une atmosphère de détention.

    « Ils doivent y penser en rentrant à la maison, c’est une double peine pour moi car le mal-être de mes proches me touche. Avec du recul, je me dis que j’aurais préféré qu’ils ignorent tout de la situation. J’aimerais qu’ils croient que je suis à l’étranger ou autre chose. Je ne sais pas quelle excuse j’aurais trouvée pour leur cacher que je suis incarcéré. Ce serait un mal pour un bien : je n’aurais pas tout le soutien et la force que j’ai actuellement, mais j’aurais pu les préserver de tout ce qu’ils vivent en ce moment, car ils ne sont pour rien dans la situation. Malgré tout, ils font preuve d’une force énorme.

    « Le parloir, c’est essentiel mais je ne souhaite à personne de fréquenter une maison d’arrêt. On ne peut empêcher ses proches de nous rendre visite quand ils en ont envie ou qu’ils le prétendent. C’est bien de garder des liens familiaux et avec l’extérieur, mais j’ai honte de les impliquer dans ma vie carcérale. »

    Amin, 21 ans
    « Je "snape" ma vie en détention, je montre un peu ma vie à Fleury-Mérogis »

    « En cellule, à Fleury-Mérogis, j’avais un smartphone. Je ne l’utilisais pas la journée tellement les matons étaient chauds. Je le sortais la nuit après la gamelle et après la ronde de 19 h 30. Je partais sur Facebook, Snapchat, je me tapais des délires ; jusqu’à l’aube en gros. A 7 heures du matin, dès que le surveillant passait pour récupérer la poubelle, je le rangeais dans une très très bonne cachette car on me faisait des fouilles de cellule au moins une fois par semaine.

    « Si le maton le trouve, je vais finir au quartier disciplinaire. Je risque vingt jours dans une pièce de 9 m2 sans rien dans la cellule à part un lit, une table, des toilettes. C’est important d’avoir un smartphone en détention car, quand j’étais sur mon iPhone, j’étais dans le futur. Je ne sentais pas l’incarcération : je m’évadais dans ma tête, je regardais des séries sur Netflix (Narcos, The Walking Dead). Je jouais de l’argent au poker aussi, sur PokerStars. Et des paris de foot en ligne. J’étais meilleur au poker qu’au foot !

    « Quand j’éteins toutes les lumières de ma cellule, il ne reste que la lumière de l’écran. Sur Facebook, je tchatais avec mes potes, des copines, ma famille d’Algérie. Eux, je ne leur disais pas où j’étais, je leur disais que j’étais dans un centre pour travailler. Je leur mentais car je ne voulais pas qu’ils sachent. Mais sur Snapchat, je me rendais fou car je voyais tous mes amis en vacances en Afrique, en Espagne. Ça me brisait le cœur. J’étais dégoûté car, moi, j’étais enfermé, et même avec un smartphone, ça ne remplace pas la liberté. Mais j’étais quand même heureux car ça change la vie d’avoir un téléphone en prison, ça fait oublier la détention. Je « snape » ma vie en détention, je montre un peu ma vie à Fleury-Mérogis : ma cellule, les plats que je prépare, mes amis en promenade. Ça fait deux mois que je l’ai revendu et ce qui me manque le plus, c’est Snapchat. »

    Jason, 22 ans
    « Le mal de dents est la pire chose pour une personne enfermée. je me soignais au THC »

    « Quand je suis arrivé en prison, j’ai fait une demande pour une consultation avec le dentiste car j’ai ressenti des douleurs. Le mal de dents est la pire chose pour une personne enfermée, j’en pouvais plus, donc le soir, pour dormir, je me soignais au THC [principe actif du cannabis, ndlr].

    « Sept mois plus tard, ils m’ont répondu mais je n’avais plus mal à force d’attendre. Lors de la consultation, le dentiste a fait un bilan. Il m’a dit que j’avais une carie. Il m’a donné comme seuls calmants un bain de bouche et du Doliprane. Et ils m’ont proposé un rendez-vous à l’Ucsa [unité de consultations et de soins ambulatoires] la semaine suivante pour traiter le mal de dents. Mais je préfère aller chez le dentiste à l’extérieur, une fois sorti. Ici, j’ai peur qu’ils touchent mes dents et que la douleur revienne.

    « La détention est responsable de chaque détenu et la santé en prison, c’est une chose prioritaire. Moi, je ne lave pas mes affaires ici. Ceux qui le font, ils lavent à la main, dans leur cellule, avec de la lessive qu’ils ont cantinée.

    « Ce serait bien de pouvoir cantiner une machine à laver, comme le frigo ! Chaque semaine je reçois un sac de ma famille : huit tee-shirts, sept caleçons, cinq paires de chaussettes et une serviette. Mais certains font du sport : on se lève, on se douche, on fait du sport puis on se redouche. Vous comprendrez que les caleçons sont comptés !

    « L’hygiène, c’est important en détention, pour faciliter la vie des détenus mais aussi des familles. Ce serait vraiment super qu’il y ait des machines à laver et un service lingerie, une fois par semaine.

    « Il faudrait une salle toute propre, comme si on n’était pas dans une prison, pour les pères de famille qui reçoivent leurs enfants, avec des jeux. On pourrait y aller une fois toutes les deux semaines, ou une fois par mois. Parce que la prison, quand t’es un enfant, c’est pas un endroit où aller. Ma fille va avoir 2 ans en janvier. Je l’ai déjà vue au parloir mais je n’ai pas envie qu’elle vienne. Alors je préfère l’appeler au téléphone. Elle me dit : "Papa ? T’es où ? Je t’aime." C’est dur. »

    Aymeric, 22 ans
    « J’y ai vu la chance d’apprendre un métier dans lequel je pourrais m’épanouir et trouver un emploi »

    « J’ai été incarcéré le 16 juillet 2015, à la prison de Fleury-Mérogis. Plusieurs mois avant ma condamnation, j’étais en mandat de dépôt, pas encore condamné. Sachant que j’étais sûr que je serais condamné au moment du jugement, j’ai commencé à prendre connaissance des diverses activités pour préparer ma réinsertion. On m’a indiqué que, pour avoir une bonne image auprès de l’administration, il faut avoir un comportement discipliné et exemplaire, que j’ai tout de suite adopté.

    « Je me suis inscrit à des activités sportives. La musculation est une façon de m’évader de cette détention pénible, à travers l’acharnement à sculpter mon corps. Je me suis aussi inscrit au centre scolaire, à un BEP service administratif. Pour me cultiver et pour me permettre d’obtenir un diplôme.

    « Quand j’étais dehors, je n’avais pas de qualification à part quelques expériences dans la vente de prêt-à-porter. Je n’ai pas compté mes efforts en allant chaque jour en cours. J’ai appris à avoir une meilleure éloquence, une grammaire plus enrichie et une meilleure orthographe, ce qui m’a permis d’être plus compréhensible. J’ai passé mon examen en juin 2016. J’y suis allé avec une grande sérénité, car j’avais énormément révisé pour faire de mon mieux. A la fin de l’examen, j’étais soulagé et confiant du résultat.

    « Le 6 juillet 2016, j’ai été appelé à comparaître à mon jugement. Ce jour-là, je me suis réveillé avec un grand stress, c’est rare. Une heure avant que les surveillants viennent me chercher dans ma cellule pour l’extraction, j’ai reçu une lettre : j’avais obtenu mon diplôme. Le stress du matin s’est estompé en un instant et une grande joie m’a envahi. J’étais super confiant pour le reste de la journée et le jugement. Après ma condamnation, j’ai été changé de bâtiment pour aller dans celui des condamnés. Je me suis alors immédiatement réinscrit au scolaire.

    « J’ai été accepté à la formation d’électricien. On m’a changé à nouveau de bâtiment : mon codétenu était dans la même formation. J’ai été surpris et content, car le feeling passait bien. Nous avons pris connaissance de la formation et du dispositif à respecter. Ce métier me passionne et je voudrais le poursuivre dehors. Je me suis extrêmement investi, j’y ai vu une chance d’apprendre un métier, mais surtout un métier dans lequel je pourrais m’épanouir et trouver un emploi stable.

    « Durant plusieurs mois, j’ai redoublé d’efforts et j’ai eu les résultats le jour même de l’examen. Ils ont prononcé mon nom et m’ont dit que je l’avais obtenu. Ça y est, j’ai mon diplôme, prêt pour la sortie. »

    Steven, 22 ans
    « En ce moment dans ma cellule, je n’ai plus la télé, mon seul moyen de penser à autre chose »

    « Dans ma cellule, il fait froid. Le matin, je prépare mon petit-déjeuner, des céréales que j’ai cantinées, puis je regarde la télé. A midi, je fais à manger, à 13 heures c’est la promenade, ça fait du bien, je prends l’air, ça dure une heure, ça passe vite ! A 15 heures, je regarde la télé, à 20 heures, je me fais à dîner. A 22 heures, je regarde le football et à minuit, je dors.

    « En ce moment, dans ma cellule, je n’ai plus la télé, alors que c’est mon seul moyen de penser à autre chose que la prison. Ça fait trois jours.

    « Trois jours que tous les soirs, je reste dans le noir et que je cogite. Je pense à dehors. A mes amis, ma famille, à mon avenir quand je sortirai : est-ce que j’aurai le bracelet ? Est-ce que le juge va m’accorder l’aménagement de peine ?

    « Trois jours que je fais du sport tous les jours pour faire gonfler mes muscles. Je fais des séries de 200 pompes par jour. Pour me sentir bien dans mon corps et pour faire passer le temps. Ça me prend une heure, une heure trente.

    « Trois jours que la promenade est devenue un vrai kif, mieux qu’avant.

    « Trois jours que je parle par la fenêtre du coup ! Tout le temps, pour faire passer le temps, parler de tout et de rien : du foot, de la prison. Mes voisins, ils n’ont pas la télé non plus.

    « Trois jours que je lis les cours le soir, comme j’ai rien à faire. Si je voulais un livre, je crois que c’est ma famille qui devrait me l’amener. Bref, ça fait trois jours que j’ai pas la télé dans ma cellule. »

    Ibrahim, 19 ans
    « A ma sortie, je vais direct au restaurant. Poulet braisé ! Je pense qu’à ça »

    « Ça fait un an maintenant que je suis incarcéré à Fleury-Mérogis. Depuis, je n’arrive pas à faire à manger. Pourtant, j’ai regardé mon ancien codétenu le faire. Gratin, pizza, tchatchouka… C’était trop bon. C’était un moment où je me sentais au restaurant. Le seul moment où je me sentais un peu dehors.

    « Je viens d’une grande famille où il y a beaucoup de filles et, du coup, ce sont elles qui font tout à la maison. Le ménage, la nourriture, je n’ai besoin de rien faire. J’ai deux grandes sœurs, deux petites sœurs et un petit frère. A Grigny (Essonne). Je me souviens que, parfois, mes sœurs s’embrouillaient parce qu’elles n’avaient pas envie de s’occuper de tout ça. Mais j’ai grandi comme ça. Si je passais la serpillière ou faisais la vaisselle à la maison, ce serait bizarre !

    « J’ai découvert le ménage en prison. J’avais pas l’habitude. La vaisselle, frotter… c’est cruel, en fait ! Je ne savais pas que c’était dur comme ça, les tâches ménagères. T’as pas besoin de faire du sport. A la fin de la journée, t’es K.O. ! En sortant, je ferai ma chambre. De temps en temps. Et aussi la vaisselle. J’ai ouvert les yeux… même si ça n’empêche pas que c’est elles qui doivent faire le plus gros. Nous, on doit remplir le frigo, payer le loyer, subvenir aux besoins de la famille. Bref.

    « Aujourd’hui, je suis seul en cellule. Et je n’arrive pas à me faire à manger. Je suis obligé d’envoyer mes cantines (pommes de terre, viande, farine, œufs, oignons, poivrons) à mon voisin, parce que lui, il sait faire. Et il a la gentillesse de me faire à manger pour m’aider à bien me nourrir. Il a remplacé mon codétenu en quelque sorte. Hier, par exemple, il m’a fait des bricks. J’ai aussi un voisin qui ne fait que des crêpes, tout le temps. Ça ne marche que si le surveillant est d’accord de faire passer la nourriture, même s’ils n’ont pas le droit. La plupart acceptent, ils sont très compréhensifs à ce sujet.

    « Quand vient l’heure de la gamelle du midi, il faut passer de la cellule 13 à 36. Mon voisin fait sa nourriture (quiches, pizzas, gratins…) et je dois récupérer ma part à 18 heures. C’est censé me durer jusqu’au lendemain soir, je dois toujours anticiper.

    « Le problème, c’est que, parfois, il y a un changement de surveillant et le nouveau ne veut pas refaire passer le plat cuisiné, donc je dois me faire des pâtes, même si je trouve ça dégueulasse. En fait, c’est surtout la sauce tomate qui m’a gavé : il n’y a pas de crème fraîche, donc on doit toujours faire avec la sauce tomate.

    « Franchement, parfois, c’est extrêmement difficile de ne pas savoir faire à manger, surtout que la gamelle d’ici est vraiment dégueulasse. A mon goût, en tout cas. C’est mal assaisonné, ça n’a pas de goût et y a pas beaucoup de choix ni grand-chose dans l’assiette. Sur toute l’aile, sur vingt-deux détenus, y en a peut-être quatre qui la prennent. Des fois, ils donnent du riz, mais sans sauce. Comment tu veux manger, sec comme ça ? Ils abusent. A ma sortie, je vais direct au restaurant. Poulet braisé ! Je pense qu’à ça. Tous les jours. »

    Deniz, 20 ans
    « J’étais obligé de rester fort car j’ai une famille qui m’attend dehors »

    « Le 26 juillet 2016, j’ai été condamné à quatre ans de prison ferme. Le premier jour à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis a été très dur pour moi. J’ai laissé un bébé de 8 mois qui s’appelle Enzo, avec sa mère Estelle, ma petite amie. Ça fait dix ans qu’on est ensemble. C’est le plus beau cadeau qu’on ait pu me faire, avoir une femme aussi gentille que sérieuse. Ça a été très dur pour moi de devoir la quitter du jour au lendemain, car elle et moi, on ne faisait qu’un. Les courriers ne me suffisent plus. Les parloirs ont mis trop de temps à se débloquer.

    « Un jour, on m’a proposé un téléphone portable. J’ai accepté. Je savais que je prenais des risques mais l’amour que j’ai pour ma femme était plus fort que les risques. Ça nous a fait du bien de s’avoir tous les jours car c’est difficile pour une femme d’être toute seule avec son bébé. Il fallait que je fasse acte de présence. Tous les jours.

    « Il a suffi d’un jour pour que tout bascule, le jour de la fouille de ma cellule. Le surveillant a découvert le téléphone et je suis passé en commission de discipline. J’ai reçu sept jours de mitard et sept jours de sursis.

    « Le premier jour de mitard a été difficile, tout seul, à parler avec Casper le fantôme, mais j’étais obligé de rester fort car j’ai une famille qui m’attend dehors.

    « Quand on m’a sorti du mitard, je me suis mis à lire et à faire passer le temps. La visite de ma femme et de mon bébé au parloir m’a fait énormément de bien. Elle m’a dit de rester fort, qu’on avait vécu pire. J’ai toujours gardé mon emploi en tant qu’auxiliaire repas, ceux qui font la gamelle.

    « J’ai donc payé mes parties civiles pour tout recommencer à zéro. J’ai accepté une formation et je suis parti au bâtiment D4 pour me réinsérer et avoir une chance de sortir.

    « Dehors, j’ai un boulot d’étancheur qui m’attend. J’ai une maison, j’ai une femme, j’ai un enfant, peut-être un deuxième, j’ai une voiture, j’ai un chien. J’ai une famille, mais je suis encore en prison. »

    #prison #détention #parloir #préventive

  • [Sam 27 janv] Rassemblement #de solidarité avec les prisonniers en #lutte devant la MAH de #fleury-merogis
    https://nantes.indymedia.org/articles/39910

    Pour s’y rendre en transport en commun : bus 109, direct depuis la porte d’Orléans : départ à 12h20- arrivée à 13h00 à la MAH (le suivant 50’ plus tard, donc faut pas le louper !) RER C ou D, jusqu’à Juvisy prendre la sortie Condorcet et prendre le bus DM05 : départ 12h23- arrivée à 12h51 à la maison d’arrêt des hommes (le suivant 40’ plus tard). RER D direction Corbeil-Essonnes jusqu’à Grigny Centre. Puis prendre le bus 510 à la gare RER : départ 12h17- arrivée à la maison d’arrêt des hommes à 12h35 ; ou le suivant départ à 12h47, arrivée 13h05. Pour s’y rendre en voiture : Depuis le périph’ suivre la A6 en direction d’Evry, puis prendre la sortie n°7 fleury-mérogis. Suivre l’avenue Victor Schoelcher puis avenue du Docteur Fichez (entre 2 ronds-point), la maison d’arrêt est indiquée sur la (...)

    #Répression #/ #prisons #centres #rétention #transports #gratuits #anti-repression #étudiant-e-s #lycéen-ne-s #mouvement #Répression,/,prisons,centres,de,rétention,transports,gratuits,lutte,anti-repression,étudiant-e-s,lycéen-ne-s,mouvement

  • DNLC/Assa Traore : « Quand je vois ce portrait d’Adama sur Grigny conçu par Vince ça me touche... » - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=N_hsmlKxfNU

    Ce samedi 22 juillet 2017 à partir de 14h à Beaumont-sur-Oise aura lieu la première commémoration de la mort d’Adama Traoré JUSTICE POUR ADAMA TRAORE - 1 AN DÉJÀ organisé par le comité La vérité pour Adama. En attendant voici les témoignages d’Assa Assa Traore, de Denis Schiefelbein, d’Almamy Mam Kanouté et de Djigui Diarra à l’occasion de graffs réalisés par Denis Schiefelbein au Parc des Côteaux Vlaminck (Grigny). Le premier représentant le défunt Adama Traoré (conçu sur une banderolle) servira à la manifestation de vendred. Les autres peintures (accomplis sur un des blocs du parc) reflètent 4 personnalités : Ambroise Croizat (fondateur de la Sécurité sociale, la CAF...), Patrice Émery Lumumba ("Héros national" et figure de l’indépendance du Congo belge), Sampat Pal Devî (militante indienne qui se bat contre la pauvreté, la corruption et pour les droits des femmes) et Lalla Fatma N’Soumer (résistante algérienne Kabyle contre la colonisation française au 19ème siècle).

    Qui a dit que les quartiers populaires étaient un désert politique ?
    #quartiers_populaires #adama_traoré #violences_policières #police #beaumont_sur_oise #grigny

  • CARTE. Quel est le niveau de vie près de votre station de de RER ?

    http://www.francetvinfo.fr/choix/carte-quel-est-le-niveau-de-vie-de-votre-voisin-de-rer_2460056.html

    Pas archi facile à lire mais intéressant. Il faudrait reprendre le fichier et essayer d’autres trucs.

    https://www.insee.fr/fr/statistiques/3126432#consulter

    Quel est le niveau de vie près de votre station de de RER ?
    Sur l’ensemble des communes d’Ile-de-France traversées par le RER et le Transilien, Grigny, dans l’Essonne, est celle dont le niveau de vie médian des ménages est le plus bas. Le 7e arrondissement de Paris abrite les stations les plus riches.
    avatar

    Nicolas Enault
    France Télévisions

    publié le 15/11/2017 | 07:01

    A Saint-Nom-la-Bretèche, le niveau de vie est trois fois supérieur à celui de La Courneuve. Comme chaque année, l’Insee publie son « Fichier localisé social et fiscal » (FiLoSoFi) qui mesure le niveau de vie médian des ménages dans chaque commune. La dernière édition en date repose sur les données recensées en 2014. Pour mieux observer la répartition des différents niveaux de vie dans la région parisienne, nous avons reproduit le plan des lignes de RER et du Transilien et nous y nous avons distingué les quelque 500 gares en fonction des données de l’Insee.

    Sur l’ensemble des villes analysées, celle où le niveau de vie est le plus haut (41 501,3 euros) est le septième arrondissement de Paris, qui abrite les stations de RER du Musée d’Orsay, du Pont de l’Alma et des Invalides. A l’inverse, la commune où le niveau de vie est le plus faible est Grigny dans l’Essonne, avec 13 095 euros. Ce niveau de vie correspond aux revenus annuels disponibles dans un ménage divisé par le nombre de membres de la famille du ménage. Quant à la médiane, elle est déterminée de façon à ce que la moitié de la population se trouve en dessous et l’autre moitié au-dessus.

    • le fichier source de l’INSEE reprend toutes les communes de France et contient plus de détails, il y a de la matière à faire mieux que cette carte
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/3126432

      Liste des variables
      Code géographique ;
      Libellé géographique ;
      Nombre de ménages fiscaux ;
      Nombre de personnes dans les ménages fiscaux ;
      Médiane du niveau de vie (€) ;
      Part des ménages fiscaux imposés (%) ;
      Taux de pauvreté-Ensemble (%) ;
      Taux de pauvreté des ménages dont le référent fiscal a moins de 30 ans (%) ;
      Taux de pauvreté des ménages dont le référent fiscal a de 30 à 39 ans (%) ;
      Taux de pauvreté des ménages dont le référent fiscal a de 40 à 49 ans (%) ;
      Taux de pauvreté des ménages dont le référent fiscal a de 50 à 59 ans (%) ;
      Taux de pauvreté des ménages dont le référent fiscal a de 60 à 74 ans (%) ;
      Taux de pauvreté des ménages dont le référent fiscal a 75 ans ou plus (%) ;
      Taux de pauvreté des ménages propriétaires de leur logement (%) ;
      Taux de pauvreté des ménages locataires de leur logement (%) ;
      Part des revenus d’activité (%) ;
      dont part des salaires, traitements ou chômage (%) ;
      dont part des revenus d’activités non salariées (%) ;
      Part des pensions, retraites et rentes (%) ;
      Part des revenus du patrimoine et des autres revenus (%) ;
      Part de l’ensemble des prestations sociales (%) ;
      dont part des prestations familiales (%) ;
      dont part des minima sociaux (%) ;
      dont part des prestations logement (%) ;
      Part des impôts (%) ;
      Rapport interdécile 9e décile/1er decile ;
      1er décile du niveau de vie (€) ;
      9e décile du niveau de vie (€).

  • Radicalisation, les « mauvais garçons » de Fabien Truong, enfin un travail de terrain, à l’inverse des islamolgues et autres "experts"
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/radicalisation-les-mauvais-garcons-de-fabien-truong

    Fabien Truong, sociologue et professeur agrégé à l’université Paris 8, auteur de "Loyautés radicales : l’islam et les « mauvais garçons » de la nation" (La Découverte, octobre 2017)

    Il ne s’agit pas de savoir pourquoi certains basculent dans le terrorisme et d’autres non, mais comment

    Quelles trajectoires personnelles derrière le mot "radicalisation" ?

    C’est la question que l’on se pose à la lecture du travail de terrain d’un sociologue, auprès d’une jeunesse française, les gars de la banlieue, ces "mauvais" garçons" de la nation, comme il les nomme. Des gamins des cités de Grigny notamment, ville qui a vu grandir Amédy Coulibaly, l’auteur de l’attentat de l’Hyper Cacher et de la policière de Montrouge.

    Des "petits", des "grands", et un "ancien"...des jeunes hommes qui voient leurs parents "galérer", le Front National grimper, des rixes s’envenimer, des solidarités de quartiers se briser. Et pour qui "le meurtre devient un acte tangible", pour qui "tuer et mourir prématurément semblent désormais être un horizon envisageable".

    Il interroge leurs contradictions, dans leur rapport aux institutions, à la Nation, à la religion. Les loyautés concurrentes qu’ils éprouvent. Le principe de réciprocité qui ne peut fonctionner tant que la société ne considère pas tous ceux qui la compose.

    À la différence de l’enquête journalistique, l’enquêteur ethnographique revient sur les lieux d’enquête, pour trouver sa place. [...] J’ai voulu regarder la construction sociale de l’histoire de ces quartiers. Il faut prendre le temps de comprendre.

    #audio #pauvreté #isolement #délinquance #conversion #religion #moralisation #mise_en_spectacle_de_soi #valeurs #violence #reborn #djihad_français

  • À Bordeaux, l’asso d’Abdoulaye Ndiaye redynamise les quartiers
    https://reflexionsnouvelles.tumblr.com/post/163551879922/à-bordeaux-lasso-dabdoulaye-ndiaye-redynamise

    <b>Ancien basketteur pro, Abdoulaye Ndiaye s’est reconverti dans le ‘’social business’’. Son asso, l’Académie Younous, permet aux jeunes des quartiers de zone prioritaire à Bordeaux d’allier plaisir du sport et coaching perso.</b><p>Tout commence à Grigny, dans le quartier de la Grande Borne. C’est ici qu’Abdoulaye Ndiaye commence le basket, sous l’influence de son grand frère. Puis tout s’enchaîne : son premier club dans le 95, le centre de formation de Dijon, le tour de France des grands clubs, …

    http://ift.tt/2tRyDQo

  • Comment la justice française a créé une apatride

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/11/14/comment-la-justice-francaise-a-cree-une-apatride_5030692_3224.html

    D’origine zaïroise, une jeune femme de 30 ans a été considérée comme française pendant douze ans… jusqu’à ce que l’administration constate une erreur et lui retire sa nationalité.

    Mathilde Kitoko est apatride depuis le 29 septembre. Un huissier le lui a appris le 13 octobre en apportant à son domicile de Grigny (Essonne) le jugement de la première chambre du tribunal de grande instance de Nantes. La décision claque : le tribunal « annule l’acte de naissance de Mathilde Kitoko établi le 10 mai 2004 par le Service central de l’Etat civil ».

    Aujourd’hui âgée 30 ans, enceinte de six mois, elle se demande ce qu’il sera écrit sur l’acte de naissance de son enfant. « Née de mère sans nationalité ? », interroge-t-elle, tassée sous un bonnet noir griffé d’un « Black kaviar » en grandes lettres blanches ? Elle se retrouve dans un no man’s land juridique en raison d’une erreur de l’administration française… qui reconnaît la bourde mais ne se sent guère concernée par les conséquences.

    Arrivée en France du Zaïre (aujourd’hui la République démocratique du Congo) en 1988, Mathilde était alors âgée de 2 ans. Ses parents demandent leur naturalisation en 2003, ainsi que celle de leurs trois enfants mineurs. La bonne nouvelle tombe en mars 2004. Convoquée, toute la famille Kitoko se retrouve à la préfecture. Seul hic, les décrets de naturalisation de ses parents, son petit frère et sa petite sœur sont bien parus, mais pas le sien. « Un retard administratif qui sera rapidement régularisé », aurait-on alors expliqué au père de famille. Qu’à cela ne tienne, tout le monde se voit délivrer une carte d’identité et un passeport. La famille Kitoko perd alors automatiquement la nationalité congolaise car la République démocratique du Congo est l’un des rares pays à ne pas accepter la double nationalité.

    Couac de calendrier

    Mais il y avait un grain de sable. Mathilde, mineure au moment du lancement de la procédure de naturalisation, avait 18 ans et 2 mois au moment où ses parents sont devenus Français. L’absence de décret la concernant n’était donc pas un oubli. Mais personne n’a alors réalisé ce couac de calendrier. L’officier d’état civil de Nantes établit ainsi le 10 mai 2004 un acte de naissance estampillé République française pour cette jeune femme née à Makala (Zaïre), française par « effet du décret de naturalisation de son père du 23 mars 2004 ». Son passeport est établi le 24 février 2005.

    Mathilde mène tranquillement sa vie, travaille, vote régulièrement, etc. Jusqu’à ce jour de 2013 où elle demande le renouvellement de son passeport. On lui apprend… qu’elle n’est pas française. Quelqu’un (pourquoi, comment ?) s’est rendu compte de l’erreur commise par l’état civil en 2004. En 2008, elle avait pourtant obtenu sans difficulté l’établissement d’une nouvelle carte d’identité après s’être fait voler son sac à main dans le métro.

    A la préfecture de l’Essonne, on la rassure. Il suffit qu’elle demande une naturalisation qu’elle obtiendra sans problème. Sauf que, pour enregistrer une telle demande, elle doit dire au nom de quelle nationalité elle la dépose, mais n’en a pas d’autre que la française. Donc la procédure ne peut être instruite…

    « Infiniment regrettable »

    La machine administrative suit son cours, jusqu’à ce que le parquet de Nantes demande l’annulation de l’acte de naissance. Le jugement précise que c’est bien à tort qu’un certificat de naissance a été établi par le service central d’état civil en 2004 et qu’« il ne résulte d’aucun élément que l’erreur puisse être imputée à Madame Kitoko ». Il n’empêche, elle perd sa nationalité française.

    « Ce qui lui arrive est infiniment regrettable », reconnaît le procureur adjoint de Nantes interrogé par Le Monde. C’est pourtant lui qui a requis l’annulation du certificat de naissance. Il reste une possibilité à la jeune femme que tout le monde, y compris l’administration, a considérée comme française pendant toutes ces années. « Il lui suffit de déposer une demande de certificat de nationalité en justifiant la possession d’état de Français depuis plus de dix ans », explique Eve Thieffry, avocate lilloise, spécialiste en droit des étrangers.

    Ce n’est pas l’administration, à l’origine de l’erreur, qui le lui aurait expliqué (ni les avocats qu’elle a consultés). Le tribunal d’instance de Juvisy-sur-Orge (Essonne) où elle a voulu déposer une telle demande jeudi 10 novembre lui a même dit ignorer l’existence de cette procédure. Elle est prévue par l’article 21-13 du code civil.

  • Policiers attaqués dans l’Essonne : un agent entre la vie et la mort
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/12466-policiers-attaques-dans-l-essonne-un-agent-entre-la-vie-et-la-mort

    Le pronostic vital d’un des policiers blessés samedi est engagé.

    Deux policiers ont été sérieusement blessés, et deux autres plus légèrement, ce samedi dans le quartier de la Grande borne, entre Viry-Châtillon et Grigny dans l’Essonne. L’équipage qui se trouvait dans un véhicule de police était chargé de la surveillance d’une caméra vidéo près d’un feu rouge à Viry-Châtillon. Une dizaine d’individus s’en sont pris à eux avec des jets de cocktails Molotov.

    Le pronostic vital est "engagé" pour l’un des quatre policiers, a fait savoir dimanche le procureur local. Adjoint de sécurité de 28 ans du commissariat de Savigny-sur-Orge, il a été "très grièvement brûlé aux mains et sur l’ensemble du corps" et plongé dans un coma artificiel.

    Les médecins ne pourront (...)

    #En_vedette #Liberté,_Égalité,_Fraternité... #Actualités_France

  • Comment l’argot de Grigny a envahi la France | StreetPress
    http://www.streetpress.com/sujet/1459251456-comment-argot-grigny-envahi-france#

    De Fleury-Mérogis aux plateaux de Canal+, l’argot de Grigny a conquis la France. L’expression « baye » ou « zer », le suffixe favori de Booba, viendraient de cette petite ville de l’Essonne. Rencontre avec les linguistes du 9-1.

    Grigny, collège Pablo Neruda – C’est l’heure de la sortie des classes. Des cartables posés sur un coin de trottoir font office de but dans une partie de foot improvisée. Deux Grignois, la trentaine, se croisent devant le préau de l’établissement. Check de l’épaule et discussion ciné :

    « - Alors t’as vu Batman VS Superman ? »

    « - Ouais, il est wo ! »

    Grice, jean clair et casquette noire, veut dire que le film est mauvais. Ici, personne n’a besoin de la traduction. Les habitants de la petite ville de la banlieue sud revendiquent la paternité d’un véritable argot. Un vocabulaire repris bien au-delà des tours de Grigny 2 ou du dédale de la Grande Borne.

    #streetpress #grigny #culture #langue

  • Malek Boutih : « Restaurer un ordre politique et social strict »
    http://www.leparisien.fr/politique/malek-boutih-restaurer-un-ordre-politique-et-social-strict-13-01-2015-444

    Je participais hier soir avec Manuel Valls à un séminaire avec les députés PS. Je suis militant depuis trente ans. C’est la première fois que j’assiste à une réunion d’une telle vérité où il n’y a plus de courants, plus de postures. Tout a été dit, y compris des choses que jamais un socialiste n’aurait pu dire : le non-respect de la minute de silence dans les écoles de certains quartiers, des ghettos devenus un problème très grave, la libération de la parole raciste... Personne n’a cherché à cacher ou atténuer la réalité. Cet exercice de vérité doit devenir national. Avec les musulmans, les juifs, les chrétiens. Et, au-delà, Marine Le Pen, l’UMP, etc. L’ouverture de la parole, c’est le début de la reconnaissance de nos problèmes.

    Est-ce un débat qui protégera davantage les Français face à une menace terroriste ?
    Il faut aussi se préparer à un long combat contre les islamo-nazis qui n’ont pas d’autre objectif que de nous détruire. Amedy Coulibaly est le premier jihadiste qui n’est pas parti se former à l’étranger. Il y a urgence à éviter que les jihadistes utilisent les ghettos comme armée de réserve à travers la décomposition qui s’y est instaurée.

    Comment ?
    Je propose que certains quartiers et certaines villes soient placés sous la tutelle de l’Etat chargé de restaurer un ordre politique et social strict. Concrètement, ça veut dire : fini les enfants qui traînent dans la rue, fini l’absentéisme scolaire, et une lutte implacable contre des voyous qui veulent prendre en main ces territoires. A Grigny, ce sont eux qui contrôlent les entrées et sorties d’immeubles. Deuxième proposition, la répartition des populations : si les musulmans vivent entre eux, alors les intégristes les retourneront. S’il y a eu peu d’habitants des quartiers dans les manifs, c’est qu’ils sont pris en otages par les extrémistes. Je n’accepte pas que des salafistes aient droit à des HLM d’où ils mènent la conquête de territoires en interdisant la vente de porc ou le non-respect du ramadan.

    #attentats #réaction #ps #oppression

  • Le jour où la #police a tiré à balles réelles sur des émeutiers
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/04/25/le-jour-ou-la-police-a-tire-a-balles-reelles-sur-les-emeutiers_1038549_3224.

    Le 8 mai 2007, contre toutes les règles d’engagement des forces de l’ordre en banlieue, les policiers ont utilisé leur 357 Magnum contre des émeutiers à la Grande Borne, un quartier de #Grigny (Essonne). Au moins 7 coups de feu, peut-être 9, ont été tirés en direction de jeunes qui lançaient des pierres et des cocktails Molotov. Un incident que les autorités judiciaires locales ont cherché à minimiser en limitant les investigations.

    http://seenthis.net/messages/330196#message331563

  • Espagne, Portugal, Italie : les nouveaux migrants de la crise
    http://quartierspop.over-blog.fr/2014/12/espgane-portugal-italie-les-nouveaux-migrants-de-la-crise.htm

    Depuis un ou deux ans, de plus en plus de citoyens italiens, espagnols ou portugais pauvres débarquent à Grigny, ville populaire de l’Essonne. Ils espèrent ainsi échapper aux conséquences des mesures d’austérité des gouvernements. Un espoir qui s’effondre dès l’arrivée en France. (...) Source : côté quartiers

  • La France gagne en attractivité
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/11/17/la-maitrise-des-couts-du-travail-profite-a-l-attractivite-de-la-france_45246

    Point positif pour l’action du gouvernement, l’AFII souligne les effets des [ré]formes en cours, et plus particulièrement le « #pacte pour la croissance, la #compétitivité et l’emploi », dont le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (#CICE) est le totem. Selon le classement, la France est passée en un an du 13e au 10e rang pour le poids des cotisations sociales sur les entreprises.(...)

    La publication de ce tableau de bord coïncide avec l’annonce par Coca-Cola Entreprise, filiale qui fabrique et commercialise les boissons du géant américain, d’un investissement de 30 millions d’euros dans une nouvelle ligne de production sur son site de Grigny dans l’Essonne en région parisienne avec à la clé la création de 20 nouveaux emplois en 2015.

  • Grigny : destruction du bidonville de la Folie
    http://lahorde.samizdat.net/2014/07/11/grigny-destruction-du-bidonville-de-la-folie

    Vu sur l’insatiable.org Cette semaine, les pelleteuses vont détruire le bidonville de la Folie à Grigny. Une fois de plus l’irrationalité et la bêtise tremblante devant le populisme ambiant ont raison du travail sans relâche des associations, et notamment du PEROU, avec les familles. En avril 2013, les pelleteuses détruisaient le bidonville de Ris-Orangis, défendu [&hellip

    #Racisme #antitsiganisme #expulsion #racisme #Rrom

  • Grigny Gangs Story (2)
    http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2882

    Nous rencontrons aujourd’hui des bandes de la Grande Borne à Grigny dans l’Essonne, sans gyrophare, sans hystérie sécuritaire, sans racisme social, sur fond de ces paroles de rap qui disent tout depuis si longtemps sur la rage et la légende.

    Le second volet d’un reportage de Charlotte Perry.

  • Grigny Gangs Story
    http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2881

    Blousons noirs, loubards, racaille, ceux que les dignes sociologues appellent « les jeunes des classes populaires » sont - comme disait Pierre Bourdieu - « parlés plus qu’ils ne parlent ». On parle d’eux, on parle beaucoup d’eux, mais eux comment parlent-ils d’eux ?

    Un reportage de Charlotte Perry.

  • « Nous ne sommes pas le poison de Grigny ! »
    http://quartierspop.over-blog.fr/article-nous-ne-116941493.html

    Face à la médiatisation disproportionnée de l’attaque du RER D, les Grignois ont saisi cette occasion pour répondre à ceux qui voudraient les réduire à une «  zone de non-droit  ». Samedi après-midi, des centaines d’habitants ont défilé dans les rues de la ville, en fanfare et déguisés. Ils arboraient un badge  : «  Fier de ma ville  ». Reportage. (...) Source : côté quartiers