city:info

  • Témoignages : le #travail_forcé, l’autre facette de l’enfer que vivent les migrants détenus en #Libye

    Agriculture, travaux ménagers, construction de bâtiments… En Libye, les migrants enfermés dans les centres de rétention officiels sont forcés de travailler pour des employeurs libyens, sans rémunération et avec la complicité des autorités.

    « Régulièrement, des Libyens viennent nous chercher en prison et nous forcent à travailler pour eux », affirme à InfoMigrants John*, un migrant érythréen enfermé dans le centre de détention officiel de #Zintan, au sud de Tripoli.

    « Lorsque j’étais au centre de Tarek-el-Matar [à Tripoli, ndlr], des hommes en armes choisissaient parmi nous des personnes pour les forcer à travailler », explique à son tour Landry, un migrant camerounais qui vit aujourd’hui en Tunisie, joint par InfoMigrants.

    « On travaille de 8h du matin à la tombée de la nuit »

    La rédaction d’InfoMigrants a récolté nombre de témoignages qui racontent la même histoire : des employeurs libyens qui entrent dans les centres officiels, avec la complicité des gardes, pour choisir plusieurs migrants et les obliger à travailler toute la journée. Le soir, ils sont re-déposés au centre, sans avoir perçu la moindre rémunération.

    Il existe en Libye 16 centres de détention officiels où s’entassent environ 6 000 migrants, selon les estimations d’Amnesty International données fin 2018. C’est là que les migrants interceptés en mer par les garde-côtes libyens sont envoyés.


    « On travaille de 8h du matin à la tombée de la nuit. Si la tâche donnée n’est pas terminée, ils peuvent nous forcer à travailler toute la nuit », précise encore Landry.

    Cette main-d’oeuvre gratuite est ainsi réquisitionnée pour travailler dans la construction de bâtiments, dans les champs d’oliviers ou la récolte de tomates, dans l’agriculture mais aussi effectuer des travaux ménagers. Les femmes, sont, elles, forcées de se prostituer ou d’effectuer des tâches domestiques chez des particuliers.

    « Nous en avons entendu parler sur les réseaux sociaux mais nous n’avons pas la confirmation que cela existe », déclare à InfoMigrants Sasfa Msehli de l’Organisation internationale des migrations (OIM) en Libye.

    Ce phénomène n’est pourtant pas nouveau. Il est documenté depuis plus de deux ans. Un rapport du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH) et de la mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) publié fin 2016 faisait déjà état de travaux forcés dans les centres de détention gérés par les autorités libyennes.

    « Si on refuse de les suivre, ils nous torturent et nous tuent »

    Des migrants « ont été forcés de travailler afin d’économiser suffisamment de fonds pour pouvoir sortir de détention. Après avoir travaillé toute la journée, certains sont ramenés dans les centres de détention le soir. D’autres sont détenus sur le lieu de travail pendant des semaines ou des mois », écrivent les auteurs du rapport.

    En décembre 2018, un rapport produit par les mêmes institutions réitère les observations de 2016. « Les hommes migrants et réfugiés sont régulièrement retirés de leur captivité pour effectuer des travaux manuels forcés […] », peut-on lire dans le document.

    Ces travaux forcés se font, par définition, sous la menace. « Si on refuse de les suivre, ils nous torturent, parfois nous tuent », signale Moussa, un Camerounais qui est passé par le centre de détention de Zouara, à l’ouest de Tripoli.

    « Lorsque je travaillais dans les champs, des hommes en armes contrôlaient ce que nous faisions. Si ça ne leur convenait pas ou si on s’arrêtaient quelques minutes, ils nous frappaient », assure de son côté Landry.

    Tous racontent aussi les privations de nourriture lors de leur journée de travail, sous le soleil brûlant de Libye. « Ils nous donnent seulement un morceau de pain et de l’eau », déplore John, toujours enfermé au centre de Zintan. « Le travail est très éprouvant, certains s’évanouissent ».

    « Les autorités légitiment cette pratique »

    Comment les migrants sont-ils choisis par les exploitants ? Souvent, ce sont les personnes les plus fortes physiquement qui sont désignées. « Si tu es costaud en Libye, tu es mort. Tu es réquisitionné pour toutes les tâches », se souvient Moussa.

    Le Camerounais explique aussi que les « anciens » ont plus de risques d’être exploités. « Les gardes ont espoir que les nouveaux arrivants puissent récupérer de l’argent de leur famille pour payer leur libération. Alors ils préfèrent envoyer les plus anciens pour les travaux forcés car ils savent qu’ils n’ont plus aucune chance de se faire de l’argent avec eux ». En d’autres mots, les plus anciens ne représentent plus aucun intérêt financier pour les gérants des centres de détention et sont donc à la merci des trafiquants.

    « Les autorités légitiment cette pratique », estime Hassiba Hadj-Sahraoui, conseillère aux affaires humanitaires de Médecins sans frontières (MSF), contactée par InfoMigrants. « Les employeurs passent des arrangements avec les gardes des centres de détention. Souvent, ils reçoivent de l’argent des trafiquants en échange de main d’œuvre gratuite ».

    Selon elle, les centres de détention sont une source de revenus pour de nombreux Libyens. « Tout le monde se fait de l’argent sur le dos des migrants, à tous les niveaux. Cela explique en partie que ces centres existent encore ».

    « Le système de détention libyen est en fait un système d’exploitation »

    Les travaux forcés ne se limitent pas à l’extérieur des prisons. Au sein même des centres de détention, certains migrants sont exploités par le personnel.

    « J’ai dû déboucher des toilettes du centre à mains nues, mais j’ai aussi été forcé de décharger des armes dans un entrepôt situé à quelques mètres de la prison », glisse Landry.

    Une pratique confirmée dans le rapport de 2018 du HCDC et de la Manul. Selon les auteurs, les migrants sont forcés de travailler « à l’intérieur des installations, notamment le nettoyage, la cuisine, le déchargement d’objets lourds et le lavage des véhicules des fonctionnaires de la DCIM [le département de lutte contre la migration illégale, chargé des centres de détention, ndlr] ».

    « Le système de détention libyen est en fait un système d’exploitation », déplore Hassiba Hadj-Sahraoui.
    Depuis 2016, l’Union européenne (UE) a signé un accord avec la Libye, permettant de fournir un appui logistique et matériel aux garde-côtes libyens. Pour les ONG, cet accord rend les États européens complices des exactions commises sur les migrants en Libye. En début de semaine, un collectif d’avocats a déposé plainte à la Cour pénale internationale (CPI) contre l’Union européenne pour « crimes contre l’humanité ».

    https://www.infomigrants.net/fr/post/17333/temoignages-le-travail-force-l-autre-facette-de-l-enfer-que-vivent-les
    #centres_de_détention #asile #migrations #réfugiés #esclavage_moderne
    ping @reka

    • Libye, loin des yeux, loin du cœur : reportage dans les centres de détention

      5 000 à 6 000 réfugiés et migrants sont détenus de façon arbitraire dans les centres de détention libyens qui dépendent du ministère de l’Intérieur basé à Tripoli.

      Ces derniers mois, leur situation s’est encore aggravée à cause du conflit qui a éclaté début avril entre le gouvernement libyen reconnu par les Nations unies et basé à Tripoli (GNA) et les forces de l’Armée Nationale Libyenne (ANL). Toutefois, malgré des appels répétés à la protection et à l’évacuation des réfugiés et des migrants détenus, ceux-ci ont peu de chances de parvenir en lieu sûr dans un avenir proche. Par ailleurs, nombre d’entre eux sont renvoyés de force dans ce même cycle de violences et de détention en Libye par les garde-côtes libyens soutenus par l’Union européenne.

      Loin de la zone de combat, des centaines de personnes restent enfermées pour une durée indéterminée, dans des conditions néfastes, dans des centres de détention où elles sont exposées aux maltraitances et à la mort, et poussées au désespoir.

      Dans le djebel Nafousa, une région montagneuse au sud de Tripoli, des personnes nécessitant une protection internationale et enregistrées auprès du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en tant que réfugiés ou demandeurs d’asile, ont été abandonnées dans des centres de détention depuis des mois, voire des années, sans aucune assistance.

      De septembre 2018 à mai 2019, au moins 22 personnes sont décédées dans les centres de détention de Zintan et de Gharyan, principalement de la tuberculose. Parmi les morts se trouvaient des jeunes hommes, des femmes et un enfant de huit ans.

      Dans le centre de détention de Zintan, quelque 700 personnes étaient enfermées dans un entrepôt agricole surpeuplé, tandis que 200 autres étaient confinées dans un ensemble de petits bâtiments.

      https://www.msf.fr/actualites/libye-loin-des-yeux-loin-du-coeur-reportage-dans-les-centres-de-detention

    • Libye : incendie dans un centre de détention de migrants à Zintan

      Un feu s’est déclaré dimanche dans le centre de détention de Zintan, en Libye. Provoqué par des infrastructures électriques vétustes, l’incendie a provoqué des dégâts matériels et alerte une fois de plus sur les conditions de détention des migrants en Libye.

      Un nuage de fumée noire sort d’un bâtiment délabré. À l’extérieur, plusieurs jeunes hommes tentent d’évacuer les affaires qu’ils peuvent atteindre. Certains portent un tissu sur la bouche, maigre protection face à une fumée toxique.

      Dimanche 1er décembre, le centre de détention de Zintan, en Libye, a connu un incendie dont l’origine serait électrique. L’incident n’a pas fait de blessés même si certains migrants ont respiré des fumées. Une vingtaine d’entre eux ont perdu leurs affaires personnelles et le bâtiment où s’est déclaré l’incendie est désormais inutilisable.

      Selon Besay*, un jeune Érythréen détenu dans le centre et contacté par InfoMigrants, les gardiens ont mis plus d’une heure et demie à appeler les pompiers. Cet incendie rappelle que les conditions de vie des migrants en Libye sont extrêmement difficiles. Les ONG dénoncent régulièrement la situation des migrants dans les centres de détention gérés par le département libyen de lutte contre la migration illégale (DCIM, selon l’acronyme anglais).

      Près de 500 hommes – majoritairement érythréens et somaliens – sont détenus à Zintan. Parmi eux, plus d’une centaine sont atteints de tuberculose. Les équipes de Médecins sans frontières (MSF) n’ont accès aux détenus que depuis le mois de mai.

      Aujourd’hui, les malades de la tuberculose sont séparés des autres détenus pendant deux semaines. Mais cela n’a pas toujours été le cas. « Après ils reviennent avec nous », explique Besay. Le jeune Érythréen est lui-même malade. « Depuis quatre mois, je prends un traitement donné par MSF. »

      À Zintan, les migrants souffrent également du manque de nourriture. En mars 2019, plusieurs migrants étaient morts de faim dans le centre. InfoMigrants avait reçu des photos de jeunes hommes d’une maigreur extrême.

      Plus de 40 000 migrants ont été enregistrés en Libye par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Mais plusieurs centaines vivraient en tout dans le pays dans des centres de détentions officiels et clandestins ainsi que dans des squats et des logements individuels.

      https://www.youtube.com/watch?v=t7GmSTYgAK4&feature=emb_logo

      https://www.infomigrants.net/fr/post/21270/libye-incendie-dans-un-centre-de-detention-de-migrants-a-zintan?ref=tw

      #feu #incendie

    • La machine à broyer. Réfugiés et migrants piégés en Libye

      Fin 2017, des images effroyables de migrants vendus comme des marchandises en Libye faisaient le tour du monde et suscitaient une réaction en chaîne de nombreux dirigeants, en Libye, en Europe, en Afrique, promettant de prendre des mesures destinées à protéger les réfugiés et migrants d’un système d’exploitation organisée.

      Deux ans après, rien n’a pourtant changé. Présentes depuis 2017 auprès des migrants et réfugiés détenus en Libye, les équipes MSF témoignent de l’#horreur de la situation pour des milliers de personnes condamnées à croupir dans des centres de détention ou prises au piège d’un cycle sans fin de #violence et d’#abus.

      https://msf2016.atavist.com/libye-la-machine-a-broyer

      #MSF #rapport
      –----------
      v. des documents archivés sur seenthis en 2017 :
      https://seenthis.net/messages/605873

    • Migrant in Libya relives brutal detention through sketches

      A guard withholds water from a barefoot migrant kneeling in front of him. An emaciated man lies on the ground while a thermostat reads a broiling 43 degrees Celsius. Refugees cower to the ground as bullets whiz by.

      These rough pencil sketches by an Eritrean refugee offer a glimpse of the brutal reality of Libya’s migrant detention centers, where thousands have been locked away for months or even years. Most are there after failing to make the perilous crossing to Europe through the Mediterranean Sea.

      The artist asked to only be identified by his nickname, Aser, because he fears reprisals from militias for speaking out about what he says are “nightmare conditions” inside the centers. In a country with no functioning government, it is often competing militias who run the detention centers and make money off migrants.

      The drawings are based on what Aser, 28, witnessed inside several migrant facilities in Tripoli between September 2017 and October this year. At night, he recalls, he awoke to the sounds of militiamen dragging migrants from their sleep and beating them to get ransoms from their families, mostly in sub-Saharan Africa. Guards withheld food, water and medicine for the same reason.

      Libya’s migrant detention centers are rife with abuse, and many have gotten caught in the crossfire of the country’s civil war. One drawing depicts refugees in the crossfire between forces of military commander Khalifa Hifter and militias allied with the United Nations-supported government in Tripoli.

      Libya became a major crossing point for migrants to Europe after the death of longtime dictator Moammar Gadhafi in 2011, but Europe now sends money for Libya to prevent migrants from reaching its shores. With increased reports of torture and abuse inside detention centers, Europe’s policy of supporting the Libyan coast guard as it intercepts fleeing migrants has come under growing criticism.

      Aser says that often, the only drinking water available inside the hangars where he was kept was a few buckets of water for hundreds of people. He and others went weeks without seeing sunlight, and the crowded centers became breeding grounds for disease. At the last facility where he was held, Abu Salim, he and another migrant, who also spoke on condition of anonymity, said two Eritreans died from what they believed to be tuberculosis.

      Aser’s journey began more than four years ago, when he escaped forced military conscription in Eritrea, considered among the world’s most repressive governments. He made his way through Ethiopia and Sudan, and paid $6,000 to traffickers in Libya to secure a place on a boat to Europe. But the vessel was intercepted by the Libyan coast guard.

      He ended up in Tripoli in September 2017 and was placed in the first of three centers. Visiting workers from Doctors Without Borders, or MSF, provided him with pencils and paper, and he worked out of the sight of guards. He sometimes hid the drawings with other migrants, and took photos of some sketches before destroying them.

      In late October, Aser fled to an already overcrowded United Nations-run facility with hundreds of other detainees. Now his hope is that he can be one of the few to qualify for asylum, who are put on flights via Niger and Rwanda to Europe.

      In the meantime, he says, his only escape is art.

      “I dream that one day I can move out of Libya to develop my skill by gaining additional education,” he said.

      source : https://apnews.com/b55a574819e26a45c819fe843c946379

      #eau #guerre_civile #jeu_de_l'oie (une sorte de jeu de l’oie bien dramatique, car la dernière étape est le #cimetière dans ce dessin) #centre_de_détention #centres_de_détention #décès #mort

      Et pour le dessin du « tour des centres de détention » :
      https://twitter.com/mokhbersahafi/status/1211981910219657218?s=03

  • À #Nantes, environ 200 migrants vivent dans un #gymnase, sans douche ni chauffage

    Un gymnase non utilisé, en banlieue nantaise, est occupé depuis plusieurs semaines par environ 200 migrants, dont des femmes et des enfants. À l’intérieur, les conditions de vie y sont très précaires : absence d’eau chaude et de chauffage, peu de toilettes, insécurité, insalubrité, cas de gale et de tuberculose… Plusieurs collectifs leur viennent en aide.

    Depuis quelques semaines, plusieurs centaines de migrants occupent le gymnase Jeanne-Bernard, à Saint-Herblain, en banlieue nantaise, « dans des conditions de vie désastreuses », selon les collectifs qui leur viennent en aide. Le local, non-utilisé, appartient au diocèse de Nantes, qui ne l’exploite pas.

    « En octobre, au moment du début du squat, il y avait une soixantaine de personnes. Aujourd’hui ils sont environ 200 dont des femmes et des enfants », explique à InfoMigrants Xavier Brunier, responsable solidarité pour le diocèse de Nantes. La majorité des occupants est originaire du Soudan, d’Érythrée, de Somalie, d’Éthiopie, de Guinée et du Tchad. Leur profil administratif regroupe plusieurs statuts : des dublinés, des déboutés, des réfugiés statutaires et des demandeurs d’asile.

    « Face à la défaillance de l’État, les associations et collectifs trouvent des solutions »

    « On ne leur propose pas de mise à l’abri. La seule solution apportée par les autorités est le retour à la rue », déclare à InfoMigrants François Prochasson du collectif Soutien migrants Nantes. « Face à la défaillance de l’État, les associations et collectifs trouvent des solutions. On sait qu’il y a sur Nantes, de nombreux locaux vides où on pourrait héberger ces personnes », continue-t-il.

    Contactée par InfoMigrants, la mairie de Nantes se défend. Dans un communiqué daté du 31 octobre 2018, elle déclare que de nombreuses « personnes migrantes présentes sur le square Daviais [à la fin de l’été 2018] ont été mises à l’abri dans des lieux plus durables ». Sur 700 personnes qui étaient au square Daviais, « 587 ont été orientées depuis les gymnases vers des hébergements plus durables », écrit la mairie.

    Le gymnase occupé recense des « oubliés » du square Daviais, sans solution de relogement et des primo-arrivants.

    À l’intérieur du gymnase, où les migrants ont installé leurs tentes, la tension grandit chaque jour un peu plus. « La surpopulation crée de la promiscuité et la promiscuité engendre des conflits », déclare à InfoMigrants Juna, du collectif L’autre cantine qui apporte chaque soir des repas aux migrants installés dans le gymnase.

    « Lorsqu’il pleut, des gouttes d’eau tombent dans le gymnase »

    L’absence d’eau chaude et de chauffage n’arrange pas la situation. « Il y a des douches – collectives - mais que de l’eau froide, en plein hiver ! Les toilettes ? Seulement deux à l’intérieur », dit Juna qui précise cependant que la municipalité a fait installer des sanitaires dans la cour du gymnase.

    De plus, les locaux sont quasi insalubres. « Lorsqu’il pleut, des gouttes d’eau tombent dans le gymnase. Le toit fuit », note encore Juna.

    Les collectifs alertent également sur les problèmes de sécurité. « Certains ont des problèmes psychologiques : parfois, ils se bagarrent. D’autres prennent de la drogue ou boivent trop d’alcool et dérangent tout le monde en pleine nuit », assure François Prochasson. « Et le plus grave c’est qu’il y a des enfants au milieu de tout ça », s’inquiète le militant.

    Le manque d’#hygiène a des conséquences sanitaires : des cas de gale et de tuberculose ont été observés. Les collectifs orientent alors les personnes malades vers les #PASS de la ville (https://www.infomigrants.net/fr/post/10933/les-pass-des-centres-pour-soigner-les-personnes-invisibles-et-a-la-rue).

    Le diocèse de Nantes a demandé à la justice d’ordonner l’évacuation du gymnase occupé. « La situation n’est plus possible », estime Xavier Brunier qui demande la mise à l’abri de ces migrants dans des « conditions dignes ».
    « On sera attentif car il est hors de question d’évacuer le lieu sans solution d’hébergement pour tout le monde », conclut Juna.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/15110/a-nantes-environ-200-migrants-vivent-dans-un-gymnase-sans-douche-ni-ch
    #hébergement #logement #France #asile #migrations #réfugiés #SDF #sans-abri

    ping @isskein

  • La Belgique veut enfermer tous les migrants de passage en centre de détention

    Enfermement de tous les migrants en transit, doublement des places dans les centres fermés, intensification des contrôles policiers… Bruxelles a annoncé lundi 10 septembre un vaste plan pour lutter contre la migration clandestine.

    La Belgique continue de durcir sa politique migratoire. Après la signature en août d’un arrêté royal prévoyant l’enfermement des familles avec enfants, le gouvernement belge a dévoilé lundi 10 septembre ses nouvelles mesures pour lutter contre la migration illégale.

    Le ministre belge de l’Intérieur, Jan Jambon, a notamment annoncé l’ouverture d’un « centre administratif national pour la transmigration », installé au 127bis à Steenokkerzeel (en banlieue bruxelloise) – là où sont déjà détenues les familles avant leur expulsion. Concrètement, toutes les personnes qui pénètrent illégalement en Belgique y seront enfermées. Comme dans un centre de détention classique.

    « Dans la première phase, les groupes de transmigrants [les migrants en transit, NDLR] interceptés lors de grandes actions seront concernés. Mais l’objectif est qu’à court terme tous les transmigrants interceptés par les polices locales et fédérales – où que ce soit dans le pays – seront aussi emmenés », indique à l’agence de presse belge Belga le cabinet du ministre de l’Intérieur.

    Au sein du centre, la police traitera les dossiers administratifs des migrants (demande d’asile, demande de protection, ‘dublinés’…), prendra leurs empreintes et pourra mener des recherches dans la banque de données belge. L’Office des étrangers aura 24 heures pour prendre une décision : soit le migrant est libéré, soit il est maintenu en détention en vue de son expulsion vers son pays d’origine ou vers le premier pays d’arrivée en Europe.

    En théorie, les demandeurs d’asile risquent d’être privés de liberté pendant l’instruction de leur demande d’asile.

    « Les autorités veulent se débarrasser des migrants »

    Les autorités belges prévoient d’ailleurs de doubler le nombre de places dans ces centres fermés, passant de 70 à 160.

    Autre mesure annoncée par le gouvernement, l’intensification des contrôles policiers sur les routes empruntées par les migrants (trains, parkings, aire d’autoroute…). Des véhicules de la police fédérale seront mis à disposition et l’armée déploiera également chaque jour un bus entre Bruxelles et Zeebrugge. C’est depuis cette ville côtière du nord de la Belgique que les migrants tentent de rejoindre l’Angleterre.

    Ce plan de lutte contre la migration illégale scandalise les associations belges d’aide aux migrants qui déplorent que le gouvernement mène « une politique de dissuasion et d’expulsion plutôt qu’une politique de protection », écrivent plusieurs associations dans un communiqué. « Tout ce que veulent les autorités c’est se débarrasser des migrants qui sont perçus comme des fraudeurs. Or, la majorité des personnes présentes en Belgique sont originaires du Soudan et d’Érythrée, des pays dont les ressortissants obtiennent plus facilement l’asile », déclare à InfoMigrants Sotieta Ngo, directrice du Ciré Belgique (coordination et initiatives pour réfugiés et étrangers).

    http://www.infomigrants.net/fr/post/11917/la-belgique-veut-enfermer-tous-les-migrants-de-passage-en-centre-de-de
    #détention_administrative #rétention #asile #migrations #réfugiés #Belgique #enfermement

  • #Aita_Mari, un nouveau #navire_humanitaire pour porter secours aux migrants en Libye

    L’Aita Mari, navire de sauvetage des ONG espagnoles #PROEM-AID et #SMH, devrait prendre la mer fin septembre en direction des côtes libyennes. Le personnel du bateau portera secours aux migrants en Méditerranée, alors qu’actuellement aucun navire humanitaire n’est présent dans la zone.

    Un nouveau navire de sauvetage battant pavillon espagnol devrait bientôt sillonner la Méditerranée, au large des côtes libyennes. L’Aita Mari - du nom d’un célèbre marin-pêcheur basque du 19ème siècle qui a effectué de nombreux sauvetages en mer - est actuellement amarré au port de Pasaia, dans le pays basque espagnol. Le bateau attend les dernières vérifications techniques et officielles et espère pouvoir prendre la mer fin septembre.

    L’aventure Aita Mari a commencé en mai 2017 lorsque deux ONG, qui œuvrent depuis 2015 auprès des migrants en Grèce, décident de s’unir dans un projet commun baptisé « Maydayterraneo ». Le but : venir en aide aux migrants en mer. « PROEM-AID et SMH ont uni leurs forces, partageant un objectif commun, pour travailler ensemble dans le ‘couloir de la mort’ de la mer Méditerranée », peut-on lire sur le site consacré au projet.

    400 000 euros de subvention du gouvernement autonome basque

    Pour mener à bien leur projet, les associations ont pu bénéficier d’une subvention de 400 000 euros versée par le gouvernement autonome basque ainsi que des donations privées. Au total 750 000 euros ont été récoltés. Cette somme a permis d’acheter un chalutier et de le transformer en navire de sauvetage. Long de 32 mètres, le navire pourra accueillir entre 150 et 200 migrants. Des douches, des toilettes et des couchettes y ont été installées. Le personnel sera composé de cinq marins professionnels et d’une dizaine de bénévoles : sauveteurs, médecins, infirmiers, sage-femme…

    Mais dans quel pays les bénévoles vont-ils débarquer les migrants secourus en mer ? Depuis le début de l’été, le nouveau ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, a en effet décidé de fermer ses ports à tout navire humanitaire. Malte refuse également régulièrement le débarquement des migrants sur son territoire. La Valette n’accepte d’ouvrir ses ports qu’à la seule condition que des pays européens se portent volontaires pour accueillir les rescapés.

    « Nous ne savons pas encore dans quel pays nous déposerons les migrants. Mais ce qui est sûr c’est qu’on ne les raccompagnera pas en Libye où il risque la torture et l’esclavage », assure à InfoMigrants Daniel Rivas, porte-parole de « Maydayterraneo ».

    Aucun navire humanitaire au large de la Libye

    « Il y a un énorme besoin au large de la Libye, il reste peu de navires de sauvetage alors que des hommes et des femmes se noient quotidiennement en mer. On ne peut pas rester sans rien faire », continue Daniel Rivas. Actuellement, aucun bateau humanitaire n’est présent dans la zone – Proactiva Open Arms s’est replié sur la zone maritime entre l’Espagne et le Maroc et l’Aquarius clarifie sa situation administrative au port de Marseille (sud de la France).

    Depuis le début de l’année, plus de 1 500 personnes sont mortes en Méditerranée. Proportionnellement au nombre des départs, les décès en mer ont augmenté cette année, conséquence directe de l’absence de navires humanitaires.

    Les bénévoles disent ne pas craindre de poursuites - comme celles que connaît l’équipage du Iuventa, de l’ONG allemande Jugen Rettet accusé par l’Italie d’être de mèche avec les trafiquants libyens – ou d’immobilisation – comme le Lifeline, le Seefuchs, le Sea Watch 3 bloqués à Malte. « On estime qu’on respecte la loi, les droits de l’homme et le droit maritime international », conclut le porte-parole de « Maydayterraneo ».


    http://www.infomigrants.net/fr/post/11882/aita-mari-un-nouveau-navire-humanitaire-pour-porter-secours-aux-migran
    #migrations #asile #Méditerranée #ONG #sauvetage #réfugiés #secours

  • Bye les pailles en plastique, place au maïs - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2018/07/06/bye-les-pailles-en-plastique-place-au-mais_1664337

    Des lycéens strasbourgeois ont trouvé une alternative aux consternantes pailles en plastique : des pailles en amidon de maïs, recyclables et biodégradables.

    Des élèves de seconde – apparemment précoces – au lycée Kleber de Strasbourg, ont pris conscience qu’il faut 450 ans pour qu’une paille en plastique se désagrège, qu’on en consomme environ 8,8 millions par jour dans les fast-foods français et que, selon Eco-cycle, une association américaine qui sensibilise au recyclage, on estime la consommation des Américains à 500 millions de pailles par jour, « de quoi remplir 46 400 bus scolaires de pailles chaque année », précise l’ONG.

    L’heure est grave et je ne te facture pas le massacre auprès de la faune et de la flore avec ces cochonneries dont on pourrait, en sus, parfaitement se passer, sauf en cas de râtelier explosé ou en milieu hospitalier et subclaquant. Donc l’idée de ces huit petits colibris d’une quinzaine d’années en route pour des filières économiques et sociales, c’est de fabriquer des pailles biodégradables, après avoir hésité, selon le site Linfodurable, entre le lancement d’une box locale avec des produits biodégradables et des pailles écolo. D’abord les lycéens ont pensé au bambou, mais c’est très cher, et finalement, explique Aurea Salon, chargée de com dans la bande, ils ont découvert le plastique végétal à base de maïs. Du coup, ils ont opté pour le nom de PopStraw parce que pop fait référence au popcorn, donc au #maïs, et straw, paille en anglais.

    Désagrégation en six à neuf mois

    Une entreprise en Île-de-France a été sollicitée pour fabriquer leurs pailles pour pouvoir les proposer à la vente. En quelques mois d’existence et grâce à des commandes via la plateforme de vente Etsy, ils ont généré pas moins de 2 000 euros de chiffres d’affaires. A 15 ans, âge où on le fume plutôt, le maïs, on dit chapeau. Un bon relais médiatique les aidant pas mal, ils ont des commandes du Luxembourg, de Suisse, de Grèce, de l’Italie, de Belgique. « Notre plus gros client pour le moment est un restaurant réunionnais qui nous a commandé 15 000 pailles », explique à Infodurable l’un des lycéens.

    Sur leur site, est écrit « pour que des pailles intelligentes ne soient pas la mer à boire ! » et d’ailleurs, à propos de mer, les jeunes ont reversé 10% de leurs fonds à leur partenaire, The Sea Cleaners, un bateau développé pour nettoyer le plastique des océans. Leurs pailles, compostables et résistantes à 50°C max se désagrègent en six à neuf mois.

    Bas les pailles

    Le dossier « à mort les pailles en plastique » avance encore un peu, après diverses initiatives dans le monde. Miami les a interdites en 2012 dans les restaus en bord de mer, Seattle lance une campagne de sensibilisation, une journée internationale anti-pailles a été lancée en février, une anthropologue, Mounia El Kotni, a lancé l’association Bas Les pailles et Bye Paille est une page Facebook dédiée à cette juste lutte contre les 8 millions de tonnes de déchets, selon l’association Surf rider, qui finissent dans la plus grande poubelle des sociétés modernes, l’océan. Plus aucune excuse pour sniff, euh boire à la paille.
    Emmanuèle Peyret

    Leur site : http://www.popstraw.fr

    #pollution #plastique #paille #écologie #environnement #popstraw

    • Super !
      Ils vont pouvoir intégrer une école de commerce, et si leurs parents ont les moyens, erasmus.

      La suppression de la feuille plastique qui entoure les pacs d’eau, et autres lots afin de forcer à l’achat, ils(elles) ne se sont pas encore aperçu que cela polluait bien plus.
      Il est vrai que l’idée n’a pas encore été lancé par bilération.

  • #Comptes_de_campagne : la grande misère de la commission nationale des comptes de campagne et des #financements_politiques (#CNCCFP )
    https://www.franceculture.fr/politique/comptes-de-campagne-la-grande-misere-de-la-commission

    Jean-Guy de Chalvron a été chargé d’examiner les comptes de la campagne présidentielle de Jean-Luc #Mélenchon. Il dénonce le manque de moyens de la commission et dénonce un travail "fantaisiste".

    […] Sur tous ces points, le président de la commission des comptes de campagne, François Logerot, nous a fait part des commentaires suivants :

    Sur un éventuel conflit avec la commission : il n’y a pas eu de "désaccord avec le président de la commission". Simplement, il a été indiqué à l’équipe de M de Chalvron les points sur lesquels la commission, après discussion, ne soutenait pas ses propositions, parce qu’elles n’étaient pas convenablement argumentées, ou étaient contraires à la jurisprudence ou aux positions de la commission à l’égard des comptes d’autres candidats, voire étrangères à sa compétence.
    Sur le fait que M de Chalvron ait été arbitrairement affecté à l’examen des comptes de M Melenchon : l’ex-rapporteur pouvait parfaitement le refuser, explique François Logerot.
    Sur le fait que l’équipe était seule pendant les mois d’été : le chargé de mission de la filière n’a pris que deux semaines de congés, la chargée de mission adjointe membre de l’équipe était présente en permanence, le chef du service du contrôle était présent jusqu’au 9 août, date à laquelle le secrétaire général était de retour de congé.
    Sur un refus par les services de la commission de demander des renseignements à Infogreffe au prétexte que « c’était trop cher » : il n’existe nulle trace d’un tel refus. Une autre équipe de rapporteurs y a eu recours et a évidemment obtenu satisfaction.
    Sur le fait que la commission a rejeté une somme inférieure à celle qu’il prescrivait : le montant de réformation proposé par l’équipe (et pas seulement le démissionnaire) était largement inférieur au montant de 1,5 million d’euros indiqué dans la presse. Après examen des réponses et des justifications supplémentaires apportées, la commission a retenu en définitive 435 000 euros de réformations des dépenses, ce qui a eu pour effet de diminuer le remboursement au candidat de 334 000 euros.
    Enfin, pour M Logerot, l’affirmation selon laquelle "les dés sont pipés depuis le début" concernant le contrôle exercé par la commission, frôle, dit-il, la dénonciation calomnieuse à l’égard de tous ceux qui coopèrent à ce contrôle.

  • Infographie Yémen
    انفوغرافيك | 900 يوم على العدوان | الأخبار
    http://al-akhbar.com/node/283123

    900 jours d’agression
    12907 victimes
    21165 blessés
    En moyenne, 7 enfants tués sous les bombardements par jour
    406289 maisons détruites

    Et cette photo AFP

    #clichés_arabes #yémen

  • Rapport de situation : l’accaparement des terres en Birmanie | Info Birmanie
    http://www.info-birmanie.org/rapport-de-situation-laccaparement-des-terres-en-birmanie/#more-4873

    Après cinquante ans de dictature militaire, la #Birmanie a initié un processus d’ouverture démocratique dans les années 2000. Ce processus s’est accompagné de nombreuses réformes destinées à accélérer le #développement économique du pays, notamment en attirant les #capitaux_étrangers. Cette politique a entraîné une forte augmentation de la valeur du sol, renforçant la compétition autour de l’accès à la terre, dans un pays particulièrement riche en #ressources_naturelles mais marqué par des décennies de conflit et où la réconciliation nationale reste encore un objectif à atteindre.

    Depuis les années 90, de nombreux petits paysans ont été privés de leurs #terres, au profit de l’#armée ou d’entreprises privées, nationales ou internationales. Les conséquences de ces #accaparements de terres sont particulièrement importantes dans un pays où 70% de la population tire ses moyens de subsistance de l’#agriculture ou de l’exploitation des #forêts et où la #pauvreté est deux fois plus forte en milieu rural qu’en milieu urbain.

    Pour en savoir plus, Info Birmanie vous invite à lire son rapport sur le sujet.

  • #Sur #les #pavés l’égalité !
    http://www.radiopanik.org/emissions/jeunes-radioactifs/sur-les-paves-l-egalite-

    Aujourd’hui les jeunes femmes sont encore harcelés en rue elles se font zieuter aborder à tout vent insulter même agresser par des hommes de tout âge et de tout horizon.

    Elles ont peur de la rue, peur du métro , peur de sortir quand des hommes font les machos et se montrent menaçants.

    Infor Jeunes Laeken lance la campagne « Sur les Pavés, l’égalité » pour dénoncer les inégalités dans l’espace public /On en parle avec nos invités Chantal Massaer Directrice à Infor Jeunes Laeken - Carlos Rios Bassi éducateur à Itinéraire - Julien Deschamps.

    Les jeunes radioactifs présents : Manu - Sarah- Jawad

    En régie : Aurore Stocher Animatrice-Informatrice à Inor Jeunes Laeken.

    #l'égalité
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/jeunes-radioactifs/sur-les-paves-l-egalite-_03612__1.mp3

  • Les Rohingyas : Un génocide dans l’indifférence | LES ACTUALITES DU DROIT - par Gilles Devers
    http://lesactualitesdudroit.com/2014/11/24/les-rohingyas-un-genocide-dans-lindifference

    Le principal acte criminel a été une loi de 1982 qui a retiré aux Rohingyas la nationalité : du jour au lendemain, ils sont devenus des apatrides, et cela a été l’accélérateur vers le grand basculement. Un apatride n’est plus nulle part chez lui, et la Birmanie, tenue par les pires crapules, leur a fermé toutes le portes, dans un seul but : les éliminer. La mort lente, mais sûre. Célestine Foucher, de l’ONG Info Birmanie, précise : « Les Rohingyas ne peuvent plus voter, ni occuper certaines fonctions et doivent informer les autorités de leurs mouvements sous peine d’amende. Ils n’ont pas le droit d’être propriétaires, leurs terres sont confisquées et leurs habitations détruites. »

    Et puis, régulièrement, de terribles campagnes d’exactions. Depuis 2012, ces campagnes sont récurrentes, et l’impunité encourage ces bandes criminelles, dirigées par le bonze Ashin Wirathu, le leader du groupe 969. Cette organisation bouddhiste considère les Rohingyas comme « une menace pour l’identité birmane et la morale bouddhiste ». Human Rights Watch (HRW), assez présente, liste les exactions : stérilisation forcée, refus de soins, destruction de villages, installation dans des camps de rétention, esclavage, viols et tortures sexuelles commis par des militaires, pogroms et arrestations arbitraires.

    ...

    Les dirigeants birmans viennent d’adopter un plan créant des camps pour l’enferment en masse les Rohingyas qui refusent de s’enregistrer comme étant des migrants en provenance du Bangladesh. Enferment à vie, avec une population sans droits et sans défense, à la merci des hordes et des crimes policiers.

    Prochaine étape : le génocide. Tout le monde le sait. Juridiquement c’est fait : les Rohingyas ont été écartés du dernier recensement de 2014. Juridiquement, ils n’existent plus.

    #Birmanie #Rohingyas #Gilles_Devers

    • en 1999(?) les usa ont du fermer leur consulat à Dakka suite à une offre d’emplois , il y avait eu 6000000 (= 6 millions) de demandes de visas . La résonnance émotive de l’article et du commentaire appellent l’objectivité . Des parallèles en Assam et Thaïlande posent d’autres questions . J’ai cité des articles suggérant des points de vue différents .

  • Y a-t-il trop de voitures au salon de la prostitution de Paris ? - Nordpresse - Infos Belgique
    http://nordpresse.be/y-t-il-trop-voitures-au-salon-prostitution-paris

    La capitale française accueille du 4 au 19 octobre l’édition 2014 du Salon de la prostitution à la Porte de Versailles. Un événement qui dévoile au grand public les nouveautés en matière de péripatéticiennes, mais qui fait déjà débat. De nombreux visiteurs trouvent qu’il y a beaucoup trop de voitures autour des prostituées et que cela gâche leurs photos.

  • Revue du 24/02 – Leroy Merlin domine sur le marché russe du bricolage
    http://www.lecourrierderussie.com/2014/02/leroy-merlin-marche-russe

    Le distributeur français d’articles de bricolage Leroy Merlin a affiché 12 % de croissance en 2013, selon le cabinet d’analyse Infoline, cité le 24 février par le quotidien russe Vedomosti.The post Revue du 24/02 – Leroy Merlin domine sur le marché russe du bricolage appeared first on Le Courrier de Russie.

  • Les cinq personnalités européennes qui ont marqué 2013
    http://fr.myeurop.info/2013/12/23/les-cinq-personnalit-s-europ-ennes-qui-ont-marqu-2013-12755

    myeurop

    Myeurop vous propose, en cette fin d’année, sa liste des cinq personnalités qui ont marqué l’actualité #Politique en 2013.

    #Christiane_Taubira : la progressiste C’est LA personnalité politique de l’année en #France. lire la suite

    #INFO #Allemagne #Europe #Italie #Turquie #Angela_Merkel #classement #Pape_François #politiciens #Recep_Tayyip_Erdogan #Sivio_Berlusconi

  • Dessin de la semaine : « L’Ukraine n’est pas à vendre »
    http://fr.myeurop.info/2013/12/16/dessin-de-la-semaine-l-ukraine-n-est-pas-vendre-12721

    « L’Ukraine n’est pas à vendre » à la #Russie : l’opposition à Viktor Ianoukovitch reste mobilisée et appelle à une nouvelle manifestation à #Kiev mardi 17 décembre, alors que la président ukrainien doit se rendre le même jour à Moscou pour rencontrer #Vladimir_Poutine.

    Moscou pourrait accorder un crédit de plusieurs milliards de dollars à l’Ukraine, en récession et au bord de la faillite. lire la suite

    #INFO #Ukraine #place_de_l'Indépendance

  • Salles de shoot : l’#Europe avance, la #France recule
    http://fr.myeurop.info/2013/10/10/salles-de-shoot-l-europe-avance-la-france-recule-12389

    Ludovic Clerima Marie-Line Darcy Damien Dubuc Dorothée Fraleux

    Tout semblait prêt pour l’ouverture de la première #Salle_de_shoot en France, à Paris, en novembre. Le conseil d’Etat vient pourtant (...)

    #Société #INFO #Allemagne #Espagne #Pays-Bas #Portugal #cocaïne #drogue #héroïne #soin

  • L’UE doit légiférer contre le commerce des "ressources des conflits"

    16 septembre 2013 - Une coalition de 58 organisations non gouvernementales (ONG)1, dont le CCFD-Terre Solidaire, appelle la Commission européenne à adopter une législation stricte visant à empêcher les entreprises européennes d’alimenter les conflits et les violations des droits humains en achetant des ressources naturelles telles que l’étain, l’or et les diamants.

    Le rapport « Rompre le lien entre ressources naturelles et conflits :
    http://ccfd-terresolidaire.org/IMG/pdf/breaking_the_links_-_joint_ngo_position_paper_fr_.pdf

    les arguments en faveur d’un règlement européen », publié aujourd’hui, énonce les éléments clés qui doivent être inclus dans la législation communautaire afin de contraindre les entreprises européennes à exercer un « devoir de diligence » approfondi sur leurs chaînes d’approvisionnement. Il s’agit de contrôles pour permettre aux entreprises de s’assurer qu’elles n’utilisent pas ou ne font pas le commerce de ressources naturelles qui financent la violence.

    « Cela fait des décennies que le commerce des minerais, des pierres précieuses et autres matières premières joue un rôle central dans le financement et l’alimentation de quelques-uns des conflits les plus brutaux au monde », a expliqué Zobel Behalal du CCFD-Terre Solidaire. « Le document de recherche que nous publions aujourd’hui prouve que cette réalité reste le lot quotidien des populations de pays riches en ressources partout dans le monde, notamment en République démocratique du Congo, en Colombie, en Birmanie, au Zimbabwe et en République centrafricaine, où la violence constitue un obstacle majeur au développement. »

    « En tant que plus grand bloc commercial au monde et berceau de nombreuses firmes mondiales de premier plan se consacrant au commerce et à la transformation des ressources naturelles, l’UE exerce sur les chaînes d’approvisionnement mondiales une influence extrêmement importante », a souligné Chantal Daniels de Christian Aid.

    La coalition d’ONG appelle l’UE à mettre à profit la dynamique générée par des initiatives telles que la disposition américaine de la Loi Dodd Frank relative aux minerais des conflits, et à exiger que les entreprises basées dans l’UE appliquent des contrôles sur leurs chaînes d’approvisionnement qui répondent aux normes internationales de diligence raisonnable élaborées par l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE). Les États membres de l’UE ont déjà approuvé le Guide OCDE2 et ce cadre constitue la base de plusieurs initiatives de l’industrie en matière d’approvisionnement responsable au niveau mondial.

    La coalition recommande que le projet de législation de l’UE :

    S’applique à toutes les ressources naturelles provenant de toute zone affectée par un conflit ou à haut risque ;
    Se fonde sur des instruments internationaux pertinents, notamment la Charte internationale des droits de l’homme, les Principes directeurs de l’ONU relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, ainsi que le Guide OCDE sur le devoir de diligence pour des chaînes d’approvisionnement responsables en minerais provenant de zones de conflit ou à haut risque ;
    Adopte une approche basée sur le risque qui prend en considération l’impact sur les personnes et les communautés ;
    Complète les initiatives et règlements existants de l’UE visant à promouvoir la transparence et le développement durable et s’inscrive dans une approche intégrée visant à prévenir la destruction de l’environnement, à renforcer la gouvernance et à encourager une réforme du secteur de la sécurité et de la législation minière dans les pays en développement riches en ressources naturelles.

    « Le fait d’exercer un devoir de diligence est bénéfique pour les entreprises européennes, ne serait-ce que parce que cela les aide à gérer le risque pour leur image de marque et à s’assurer qu’elles ne financent pas une guerre », a relevé Célestine Foucher de Info Birmanie. « Si elle est correctement appliquée, une législation communautaire permettrait au commerce de s’opérer, mais pas au prix de violations graves des droits de l’homme. »

    Contacts :

    CCFD-Terre Solidaire : Karine Appy, Paris, + 33 1 44 82 80 67 ; + 33 6 66 12 33 02 ; k.appy@ccfd-terresolidaire.org

    Info Birmanie : Célestine Foucher, + 33 7 62 80 61 33 ; celestine@info-birmanie.org

    Christian Aid : Chantal Daniels, + 44 7446499839 ; CDaniels@christian-aid.org

    (1) Les signataires du rapport sont :

    1. Acidi Congo (South Kivu), DRC ;
    2. Action des Chrétiens Activistes des Droits de l’Homme à Shabunda, DRC (ACADHOSHA) ;
    3. Action Aid, Netherlands ; Africa Faith and Justice Network, US ;
    4. Africa Faith and Justice Network ;
    5. African Socialist International ;
    6. Amnesty International ;
    7. Action pour la Promotion et la Défense des Droits des Personnes Défavorisées, DRC (APRODEPED) ;
    8. Association pour le Développement des Initiatives Paysannes, DRC (ASSODIP) ;
    9. Belgian Network Natural Resources (BNNR-RBRN) ;
    10. Bureau d’Etudes, d’observation et de coordination pour le Développement du territoire de Walikale (BEDEWA), DRC ;
    11. Burma Environmental Working Group ;
    12. CCFD Terre-Solidaire, France ;
    13. Centre for Research and Investigation into the Environment, Democracy and Human Rights, DRC (CREDDHO) ;
    14. Centre for Research on Multinational Corporations, Netherlands (SOMO
    15. Centre National d’Appui au Développement et à la Participation Populaire (CENADEP) ;
    16. Center for Trade Union and Human Rights, Philippines (CTUH) ;
    17. Centre de Recherche sur les Ressources Naturelles (CRRN) ;
    18. Christian Aid ;
    19. Coopération Internationale pour le Développement et la Solidarité (CIDSE) ;
    20. Commission on Natural Resources of the DRC Bishops’ Conference (CERN) ;
    21. Congo Calling, UK ;
    22. Earthworks, US ;
    23. European Coalition for Corporate Justice (ECCJ) ;
    24. Enough Project, US ;
    25. Fair Trade Centre, Sweden ;
    26. Finnwatch, Finland ;
    27. Forum InformatikerInnen für Frieden und gesellschaftliche Verantwortung e.V. (FIfF), Germany ;
    28. Free the Slaves, US ;
    29. German Watch ;
    30. Global Witness ;
    31. Good Electronics ;
    32. Green IT, France ;
    33. Institute for Community & Adolescent Resiliency, US ;
    34. IKV Pax Christi, the Netherlands ;
    35. India Committee of the Netherlands (ICN) ;
    36. Info Birmanie ;
    37. International Crisis Group ;
    38. Investors Against Genocide ;
    39. Jesuit European Social Center ;
    40. Justice & Paix ;
    41. Jewish World Watch (JWW) ;
    42. Kachin Development Networking Group, Burma (KDWG) ;
    43. Kaisampalad, Inc. ;
    44. Karen Environmental and Social Action Network, Burma (KESAN) ;
    45. Mark Taylor, Senior Researcher, FAFO Institute for Applied International Studies Oslo, Norway ;
    46. Pa-Oh Youth Organisation, Burma (PYO) ;
    47. Partnership Africa Canada, Canada (PAC) ;
    48. Le Réseau européen pour l’Afrique Centrale (EURAC) ;
    49. Save Act Mine, DRC ;
    50. Save the Congo, UK ;
    51. Shan Sapawa, Burma ;
    52. Shwe Gas Movement, Burma ;
    53. Students and Scholars Against Corporate Misbehaviour (SACOM), China ;
    54. Südwind, Austria ;
    55. Swedwatch, Sweden ;
    56. Swisspeace ;
    57. Workers Assistance Center, Inc., Philippines ;
    58. Zimbabwe Environmental Law Association.


    (2) L’OCDE a publié le Guide OCDE sur le devoir de diligence pour des chaînes d’approvisionnement responsables en minerais provenant de zones de conflit ou à haut risque en 2010. Le Guide a été négocié par un groupe de travail composé des représentants de gouvernements, d’ONG et d’entreprises. Il a été approuvé entre autres par le Conseil de sécurité de l’ONU et la CIRGL et est devenu aujourd’hui la norme internationale en matière de diligence raisonnable.

    #matières_premières #ue #droits_des_peuples #conflits #guerre

  • #Recherche sur l’embryon : le grand-écart européen
    http://fr.myeurop.info/2013/07/19/recherche-sur-l-embryon-le-grand-cart-europ-en-11626

    Marco Bertolini Christelle Granja Ariel Dumont

    ADN, #clonage humain : la #Bioéthique alimente les imaginaires les plus alarmistes. Alors que la #France vient d’autoriser la recherche sur l’embryon, le #Royaume-Uni projette une procréation (...)

    #INFO #Allemagne #Danemark #Espagne #Europe #Italie #Pays-Bas #cellules_souches #Embryons #eurofocus #Frane #législation #pays-bas