city:jénine

  • Hamlet in Palestine
    https://www.nova-cinema.org/prog/2018/168-only-the-sky-is-the-limit/only-the-sky-is-the-limit/article/hamlet-in-palestine

    Nicolas Klotz & Thomas Ostermeier, 2017, DE-FR, DCP, VO ST FR ANG, 92’

    À l’occasion d’un voyage en Palestine autour de son travail sur la pièce de Shakespeare, le metteur en scène allemand Thomas Ostermeier part sur les traces de son ami Juliano Mer-Khamis assassiné en pleine rue en 2011. De questions en silence, de rencontres en rendez-vous, son chemin l’amène au camp de Jénine, dans une prison palestinienne, à Tel-Aviv pour essayer de comprendre qui aurait pu vouloir tuer Mer-Khamis, militant, activiste, fondateur du Freedom Theater à Jénine, comédien passé chez Gitaï, metteur en scène charismatique. Plus il avance dans son enquête, plus les pistes se démultiplient, se perdent, se brouillent... Et le film le suit, erre dans son sillage, tisse sa quête à celle d’Hamlet qui se débat, à l’œuvre de (...)

  • Hamlet in Palestine
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/168-only-the-sky-is-the-limit/only-the-sky-is-the-limit/article/hamlet-in-palestine

    Nicolas Klotz & Thomas Ostermeier, 2017, DE-FR, DCP, VO ST FR ANG, 92’

    À l’occasion d’un voyage en Palestine autour de son travail sur la pièce de Shakespeare, le metteur en scène allemand Thomas Ostermeier part sur les traces de son ami Juliano Mer-Khamis assassiné en pleine rue en 2011. De questions en silence, de rencontres en rendez-vous, son chemin l’amène au camp de Jénine, dans une prison palestinienne, à Tel-Aviv pour essayer de comprendre qui aurait pu vouloir tuer Mer-Khamis, militant, activiste, fondateur du Freedom Theater à Jénine, comédien passé chez Gitaï, metteur en scène charismatique. Plus il avance dans son enquête, plus les pistes se démultiplient, se perdent, se brouillent... Et le film le suit, erre dans son sillage, tisse sa quête à celle d’Hamlet qui se débat, à l’œuvre de (...)

  • Arna’s Children
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/168-only-the-sky-is-the-limit/only-the-sky-is-the-limit/article/arna-s-children

    Juliano Mer Khamis & Danniel Danniel, 2002, IL, video, VO ST FR ANG, 84’

    Youssef a commis un attentat-suicide en 2001. Ashraf a été abattu par l’armée israélienne en 2002. Alla commandait un groupe de combattants résistants jusqu’à sa mort, en 2003. Enfants, ils étaient les acteurs prometteurs de la troupe théâtrale que Juliano Mer Khamis, le réalisateur, avait fondée dans les années 1980 dans le camp de réfugiés de Jénine, avec sa mère Arna, issue d’une famille sioniste mais mariée à un Arabe israélien qui dirigea le Parti communiste. À l’époque, Juliano Mer Khamis avait filmé les répétitions et les représentations. Il est retourné à Jénine en 2002, pour voir ce qu’étaient devenus les enfants qu’il y avait connus et essayer de comprendre leurs choix et leurs itinéraires. Le résultat est un portrait de groupe (...)

  • « Je m’appelle Hilel Garmi, j’ai 19 ans et je refuse de servir dans l’armée israélienne »
    Le courrier de l\’Atlas - Par Nadir Dendoune - le mardi 7 août 2018
    http://www.lecourrierdelatlas.com/proche-orient-je-m-appelle-hilel-garmi-j-ai-ans-et-je-refuse-de-

    (...) "Je m’appelle Hilel Garmi​. J’ai 19 ans, et je devais être incorporé dans l’armée israélienne au début août 2018.

    Récemment, dans le contexte des manifestations gazaouies près de la barrière construite à Gaza, j’ai pris le temps de lire les déclarations d’Ahmed Abu Ratima, l’un des organisateurs de ce mouvement et j’ai été très impressionné de découvrir ces gens qui ont opté pour des alternatives non armées, pour aborder la question de la situation entre la Méditerranée et le fleuve Jourdain.

    Comme eux, je crois en la désobéissance civile pour souligner le caractère illégitime de notre régime. Mon frère aîné et mes deux sœurs ont fait leur armée. Et quand j’étais petit, le passage par l’armée était pour moi non seulement une obligation inévitable, mais aussi un des objectifs qui me fascinaient ; et je voulais servir dans une unité d’élite.

    Mais en grandissant, et en étant convaincu que tous les êtres humains sont égaux, j’ai changé d’avis. Je ne crois pas à l’existence d’un dénominateur commun entre Juifs qui feraient d’eux des êtres différents des Arabes. Je ne vois pas pourquoi je devrais être traité différemment d’un enfant né à Gaza ou à Jénine. Et je ne pense pas que les souffrances ou les joies soient plus importantes pour les uns que pour les autres. (...)

  • Une ligne de chemin de fer reliera Israël à l’Arabie saoudite
    Middle East Eye - 24 juin 2018
    http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/une-ligne-de-chemin-de-fer-reliera-isra-l-l-arabie-saoudite-116017449

    Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou et son ministre des Transports et du Renseignement Yisrael Katz ont donné leur accord final pour la réalisation d’une ligne de chemain de fer entre l’Europe et l’Arabie saoudite, passant par Israël.

    Plusieurs médias israéliens ont relayé l’information, précisant que le projet s’intitulait « les rails de la paix régionale ».

    Ce projet prévoit de faire passer la ligne de chemin de fer d’Israël vers l’Arabie saoudite en passant par la frontière jordanienne et la ville de Jénine en Cisjordanie. Un projet qui aura un important soutien américain, selon les médias israéliens.

    Le gouvernement israélien a chargé le ministre Yisrael Katz de présenter les avantages de ce projets à plusieurs pays européens et asiatiques, mais aussi arabes, particulièrement l’Arabie saoudite et ses voisins du Golfe.

  • La jeunesse palestinienne ne s’avoue pas vaincue
    Akram Belkaïd & Olivier Pironet (@opironet), Le Monde Diplo, février 2018
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/02/BELKAID/58401

    La décision de M. Donald Trump de reconnaître Jérusalem en tant que capitale d’Israël, le 6 décembre dernier, a aggravé l’échec du « processus de paix » et provoqué d’importantes manifestations en Cisjordanie et à Gaza. Une contestation durement réprimée par Israël, qui multiplie les incursions militaires et les arrestations. Les jeunes Palestiniens, y compris des mineurs, sont les premiers visés. Nombre d’entre eux rompent avec les formes de militantisme de leurs aînés.

    Les drapeaux palestiniens claquent au vent sur l’allée principale de l’université de Birzeit, à la périphérie de Ramallah, ville où siège l’Autorité palestinienne. Non loin de la stèle qui honore les vingt-huit étudiants « martyrs » de l’établissement, tous tués par l’armée israélienne, un cortège se met en place. Un membre du service d’ordre va d’un carré à l’autre. Cagoulé sous son casque d’assaut et vêtu d’une tenue de camouflage avec grenades et ceinture d’explosif, il donne le tempo à de jeunes femmes et de jeunes hommes en treillis olive, le visage masqué par un keffieh. Tous scandent des slogans à la gloire de la résistance armée. Ils brandissent des bannières aux couleurs du Fatah rendant hommage au défunt président Yasser Arafat (1929-2004), et des banderoles saluant la mémoire de Cheikh Ahmed Yassine (1937-2004), le fondateur du Mouvement de la résistance islamique (Hamas). Les organisateurs de cette parade appartiennent au mouvement de la jeunesse du Fatah (Chabiba), le parti du président Mahmoud Abbas. Ils ont tenu à ce que le rassemblement célèbre les deux grandes factions politiques palestiniennes, qui peinent à mettre en œuvre leur accord de « réconciliation ». Signé en octobre 2017, celui-ci est censé tourner la page de plus de dix années de rivalité et d’affrontements fratricides.

    À l’écart, des étudiants en sociologie observent la scène d’un air sévère. « Ça n’est que du folklore, lâche Rami T. (1), 20 ans. Voilà ce que le Fatah et l’Autorité palestinienne proposent à la jeunesse : des gesticulations symboliques. C’est tout sauf de l’action politique sérieuse. Le régime n’entend pas impulser une mobilisation collective qui puisse réellement porter ses fruits. Il craint qu’une politisation des jeunes ne mène d’abord à une révolte contre lui. » Alors que 70 % de la population a moins de 30 ans, la politisation de la jeunesse constitue un sujet très délicat pour des dirigeants palestiniens à la légitimité de plus en plus contestée. Avant les accords d’Oslo, en 1993, et la création de l’Autorité, c’est le Haut-Conseil pour la jeunesse et les sports, une instance rattachée à l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui assurait la formation idéologique, notamment à travers l’organisation de camps de vacances et de volontariat. En 1993, un ministère de la jeunesse et des sports a vu le jour pour « donner aux jeunes le pouvoir d’agir sur le plan économique, social et politique ». Au fil du temps, les actions d’encadrement ont été abandonnées, et le ministère a été suspendu en 2013, le Haut-Conseil ayant repris du service sous l’égide de M. Abbas.

    Pour Youssef M., 22 ans, lui aussi étudiant en sociologie, « l’Autorité palestinienne veut éloigner les jeunes d’un militantisme authentique, présent sur le terrain, et les empêcher d’élaborer de nouvelles manières d’agir sur le plan politique. Or, depuis le début des années 2000 et l’échec du processus d’Oslo, la jeunesse est en manque de repères. Nous sommes en colère. Il n’y a eu aucun gain politique pour notre peuple. La division entre le Fatah et le Hamas nous indigne. L’occupation [israélienne] est une réalité permanente. Nous en vivons la violence au quotidien. Notre situation sociale et économique demeure précaire. Toutes les conditions sont réunies pour que naisse une mobilisation à grande échelle ».

    Quand l’Autorité veut museler la contestation

    Les jeunes sont « les premières victimes de la lutte contre l’occupation en termes de morts, de blessés, d’arrestations et de détentions », montre une récente étude (2), et, sur les 95 Palestiniens tués par l’armée israélienne ou les colons en 2017, une cinquantaine avaient moins de 25 ans (3). Mais ils sont aussi touchés de plein fouet par les difficultés que connaît l’économie, avec un taux de chômage estimé à 27 % (18 % en Cisjordanie, 42 % à Gaza), soit l’un des « plus élevés du monde », « d’une ampleur rarement atteinte (…) depuis la Grande Dépression », selon les Nations unies (4). Environ un tiers des 15-29 ans sont sans emploi en Cisjordanie (56 % à Gaza), et cette proportion augmente à près de la moitié pour les femmes, qui constituent la majorité des jeunes diplômés. À l’échelle nationale, seuls 40 % des jeunes Palestiniens sont intégrés au marché du travail. Si le taux de scolarisation universitaire est l’un des plus importants du monde arabe (44 % selon l’Unesco), les étudiants n’ont que très peu de débouchés professionnels une fois leur diplôme en poche. Un très grand nombre d’entre eux doivent se tourner vers le marché informel, où ils perçoivent bien souvent une rémunération inférieure au salaire minimum établi par l’Autorité palestinienne (2,40 dollars l’heure, soit 2 euros) et ne disposent d’aucune couverture sociale.

    Houda A., 20 ans, étudie le journalisme à l’université de Bethléem, un écrin de verdure perché sur les hauteurs d’une ville encombrée où affluent les cars de touristes venant d’Israël pour une brève visite de l’église de la Nativité. Cet établissement catholique accueille 3 500 étudiants, dont trois quarts sont de confession musulmane et environ 80 % de sexe féminin. Originaire de Jérusalem-Est, où les établissements supérieurs palestiniens sont interdits par Israël, Houda met trois heures chaque jour pour effectuer le trajet aller-retour entre l’université et la Ville sainte, pourtant distante de six kilomètres, en raison des barrages israéliens. Elle décrit une situation qui ne cesse de se détériorer : « L’occupation pèse sur nos vies d’étudiants. C’est elle qui dicte nos choix, comme celui de l’université où nous souhaitons étudier. Si on habite Jérusalem, on y réfléchira à deux fois avant de s’inscrire à Birzeit ou à Naplouse, ne serait-ce qu’en raison des restrictions à la liberté de mouvement imposées par Israël (5). Mais l’université demeure un cocon qui ne nous forme pas sur le plan politique pour faire face à cette situation. Pour nos aînés, y entrer signifiait choisir un parti et s’engager dans le militantisme. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. » De nombreux étudiants et enseignants rencontrés déplorent que ni le Fatah ni le Hamas n’aient un projet politique susceptible de mobiliser la jeunesse et de favoriser l’émergence d’élites capables de prendre le relais à la tête d’un mouvement national essoufflé.

    Ce reproche, nous l’entendrons à plusieurs reprises. À l’université de Bethléem, par exemple, où assister à une matinée d’activités libres permet de prendre la mesure de l’ambiguïté de la situation. D’un côté, dans une cour ombragée, près de deux cents étudiants joviaux et bruyants participent à un jeu de questions-réponses scandées au son de chansons occidentales ou de pop libanaise. De l’autre, dans un amphithéâtre clairsemé à l’ambiance studieuse, une trentaine de personnes suivent un débat à propos de la loi controversée sur la criminalité électronique, adoptée par l’Autorité palestinienne en juin 2017. Destiné officiellement à réglementer l’usage d’Internet et des réseaux sociaux, ce texte permet d’emprisonner tout citoyen dont les écrits portent atteinte « à l’intégrité de l’État, à l’ordre public ainsi qu’à la sécurité intérieure ou extérieure du pays », ou menacent « l’unité nationale et la paix sociale » (6). Jugée contraire aux droits fondamentaux par une large partie de la société civile, cette loi vise à faire taire et à punir les journalistes contempteurs du régime, les opposants, mais aussi les militants et les jeunes, très actifs sur les réseaux sociaux, où les critiques contre le pouvoir pleuvent. En témoigne l’interpellation par les services de sécurité palestiniens, en septembre dernier, de M. Issa Amro, responsable de La Jeunesse contre les colonies, un mouvement établi à Hébron (Al-Khalil), qui avait dénoncé sur Facebook l’arrestation d’un journaliste ayant appelé à la démission de M. Abbas. M. Amro avait déjà été arrêté par l’armée israélienne en février 2016, après avoir organisé une manifestation pacifique contre la colonisation (7).

    Nabd, mouvement contre l’occupation et la colonisation

    Yassir D., 23 ans, inscrit en cursus de journalisme, est l’un des initiateurs de ce débat. Il ne s’étonne ni du manque d’intérêt des étudiants pour un sujet qui les concerne pourtant au premier chef ni de l’absence de mobilisation populaire contre ce texte. « Nos parents sont incités par le gouvernement à s’endetter pour consommer (8) et hésitent de ce fait à contester l’ordre établi. Quant aux jeunes, leurs conditions de vie sont telles qu’ils veulent aussi s’amuser.. Alors, on leur offre l’illusion qu’ils peuvent le faire comme n’importe où ailleurs. Cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas de conscience politique ; c’est juste qu’ils ne se reconnaissent dans aucune des forces existantes. » Selon une étude de référence, 73 % des Palestiniens de 15 à 29 ans affirment n’être affiliés à aucun parti et expriment une grande méfiance à l’égard des institutions (9).

    Manal J., 22 ans, étudiante en sciences de la communication, a suivi tout le débat. Elle applaudit l’écrivain et chroniqueur Hamdi Faraj quand il dénonce une « loi liberticide visant à réduire au silence les voix dissidentes » et ne cache pas son agacement lorsqu’un avocat proche du pouvoir affirme que « la situation difficile [des Palestiniens] exige de la retenue et un sens des responsabilités, une liberté totale d’expression n’étant ni possible ni souhaitable ». Se sent-elle prête pour autant à s’engager sur le plan politique ? Elle livre une réponse gênée : « Je suis décidée à le faire, mais ce n’est pas simple. Il y a une règle que tous les jeunes connaissent : faire de la politique, c’est, tôt ou tard, aller en prison, qu’elle soit israélienne ou palestinienne. Pour une femme, cela peut avoir des effets dramatiques. Au-delà des conséquences physiques et morales de l’incarcération, on risque de ne jamais pouvoir trouver de mari, car notre société reste très conservatrice, et toutes sortes de rumeurs peuvent nuire à la réputation d’une femme qui a fait de la prison. » Toutes ces femmes arrêtées ne bénéficient pas de la même attention médiatique internationale qu’Ahed Tamimi, 16 ans, emprisonnée en décembre dernier pour avoir bousculé deux soldats israéliens. Depuis 1967, près de 800 000 Palestiniens des territoires occupés ont été incarcérés par les Israéliens, soit deux hommes adultes sur cinq — souvent sous le régime de la détention administrative, sans inculpation ni procès. Sur ce total, on compte quinze mille femmes.

    Proche de l’extrême gauche, Wissam J., 26 ans, en faculté de sociologie à Birzeit, a connu lui aussi la prison, au même titre que de nombreux étudiants de l’université, considérée comme l’un des creusets du militantisme en Palestine (près d’une soixantaine d’entre eux sont actuellement détenus par Israël, et environ huit cents ont été arrêtés par l’armée depuis une dizaine d’années). Il a été libéré en 2015, après avoir passé trois ans dans les geôles israéliennes — ce qui lui vaut autant de retard dans ses études. Pour quel motif a-t-il été emprisonné ? « J’ai été arrêté et condamné pour “militantisme” », nous répond-il avec un sourire pudique, sans entrer dans les détails. Comme ses camarades de bancs Rami et Youssef, Wissam milite au sein de Nabd (« battement » en arabe), un mouvement de jeunes en lutte contre l’occupation et la colonisation israéliennes, « mais aussi contre l’Autorité, la division politique interpalestinienne et la “normalisation” avec Tel-Aviv promue par certaines ONG [organisations non gouvernementales] et par des pontes du régime », assène Youssef. Né à Ramallah en 2011, dans le sillage du mouvement de contestation populaire lancé par le Collectif du 15 mars pour appeler à l’unité nationale face à Israël, Nabd se veut « indépendant des grands partis », nous explique-t-il, avant d’ajouter : « Mais nous n’agissons pas contre eux, même si nous nous situons en dehors du cadre politique traditionnel, qui a montré ses limites. »

    Marqué « à gauche », comme nous le confie Rami, le mouvement, dont certains membres sont également issus du courant islamiste, a essaimé dans plusieurs villes de Cisjordanie et tente de tisser des liens avec les jeunes de Gaza. Il met aussi l’accent sur l’éducation populaire et œuvre à la « réappropriation de l’identité, de l’histoire et de la mémoire collective palestiniennes, menacées par l’atomisation de la société que favorise la politique néolibérale de l’Autorité, sous l’influence de la Banque mondiale et des Occidentaux ». Les militants de Nabd entendent par ailleurs lutter contre la fragmentation du territoire et éviter que la séparation entre les grandes villes de Cisjordanie — sans oublier l’isolement de Gaza — n’ancre définitivement l’image d’un « archipel de cités autonomes » dans l’imaginaire palestinien. « Nous proposons également des activités culturelles et artistiques. Par exemple, une troupe de théâtre itinérante se produit dans les camps de réfugiés, pour redonner vie à la culture populaire du pays », ajoute Wissam.

    Offrir un horizon collectif à la « génération d’Oslo »

    « Ces militants veulent faire de la politique “autrement”, analyse Sbeih Sbeih, sociologue palestinien et chercheur à l’université Aix-Marseille, qui suit de près l’évolution de ce mouvement. Au discours de nos dirigeants sur le “développement de l’économie”, la “construction étatique” et la “paix”, ils opposent un modèle de résistance — contre Israël, mais aussi sur le plan économique, politique, éducatif et culturel — au nom d’un objectif suprême, la libération de toute la Palestine. C’est la raison pour laquelle ils sont à la fois dans le viseur des autorités israéliennes et dans celui des services de sécurité de l’Autorité, comme tous ceux qui remettent en question l’ordre établi. » Les Israéliens ne s’y sont pas trompés : l’un des fondateurs de Nabd, arrêté l’année dernière, est toujours sous les verrous, avec le statut de « détenu administratif ». Bassel Al-Araj, proche du mouvement, a quant à lui été abattu par l’armée israélienne à Al-Bireh (Ramallah) le 6 mars 2017, au terme d’une longue traque. Ce pharmacien de 33 ans originaire d’Al-Walajah (Bethléem), très présent sur le terrain de la contestation, mais aussi dans les ateliers d’éducation populaire, avait été relâché peu de temps auparavant par les forces de sécurité palestiniennes, qui l’avaient accusé en avril 2016 de « préparation d’une action terroriste », puis incarcéré pendant six mois. Pour beaucoup, sa mort est le fruit de la coordination sécuritaire entre les services de renseignement palestiniens et leurs homologues israéliens, très décriée par la population des territoires (10).

    Nabd est loin d’être la seule organisation de jeunes active en Palestine. Sans compter les affiliations à des associations classiques (sport, culture, solidarité...), près de 40 % des 15-29 ans font partie d’un mouvement semblable, et ces dernières années ont vu apparaître de nombreux collectifs, comités et associations dont le maître-mot est « l’unité du peuple palestinien », comme Gaza Youth Breaks Out (GYBO) ou Jabal Al-Mukabir Local Youth Initiative. Créé en 2010 par des blogueurs gazaouis, le premier dénonce en même temps l’occupation israélienne, la corruption des responsables politiques et l’incurie des principaux partis. Le second, installé à Jérusalem-Est, s’est illustré en organisant, le 16 mars 2014, une chaîne humaine autour des remparts de la Ville sainte pour protester contre la colonisation juive et réaffirmer l’identité palestinienne. « Notre génération veut innover. Elle entend repenser le discours politique traditionnel et cela explique le foisonnement d’initiatives qui mélangent culture, social, engagement politique et arts », analyse Karim Kattan, chercheur et écrivain originaire de Bethléem. Membre du projet El-Atlal (« les ruines »), qui invite de jeunes artistes, chercheurs et écrivains, palestiniens ou étrangers, à travailler en résidence à Jéricho, il est persuadé que le recours à la création « fait partie des nouveaux modes de mobilisation ». Cela permet aussi, selon lui, de repenser les liens de solidarité entre Occidentaux et Palestiniens. « Le temps des ONG qui viennent passer trois mois chez nous et qui repartent avec le sentiment du devoir accompli est révolu. Les étrangers — notamment les Français — ne doivent plus venir “s’occuper” de nous, mais travailler avec nous. Et apprendre de nous comme nous apprenons d’eux.. »

    Mais quel est le rayonnement de ces mouvements, leur poids dans la société ? D’après Abaher El-Sakka, professeur de sociologie à Birzeit, « il ne faut pas surestimer leur influence, relativement limitée étant donné l’espace restreint dans lequel ils peuvent agir, les blocages liés aux structures du pouvoir et, bien sûr, la répression israélienne. Mais des mouvements comme Nabd peuvent créer une dynamique et préparer le terrain, à terme, à d’importants changements sur le plan sociopolitique. Ce qui est sûr, c’est qu’ils offrent une solution en matière d’engagement collectif aux jeunes Palestiniens, en proie au désenchantement devant l’absence de perspectives et l’impossibilité de jouer un rôle décisionnel dans la société.. Beaucoup de ces jeunes, se sentant laissés pour compte, rejettent tous les partis en bloc et se replient sur eux-mêmes, avec le risque que certains se tournent vers l’action violente ». Ce fut le cas, notamment, lors du soulèvement de 2015-2016, qui a vu se multiplier les attaques isolées, souvent avec un simple couteau, contre les soldats israéliens et les colons dans les territoires occupés. Ces attaques ont été essentiellement le fait de jeunes de moins de 25 ans, indépendants des partis et sans revendication (11). Elles ont entraîné une répression féroce, avec 174 Palestiniens tués entre octobre 2015 et février 2016.

    Ces actes désespérés, beaucoup de nos interlocuteurs disent les comprendre et refusent de les condamner. Anissa D., 25 ans, vit dans le camp de réfugiés de Jénine, où 70 % des treize mille habitants sont au chômage. Enfant, elle a connu l’offensive israélienne d’avril 2002 contre le camp, qui fit officiellement cinquante-deux morts parmi les Palestiniens (au moins deux cents selon les habitants). Sans qualification, elle travaille comme femme de ménage dans un complexe hôtelier du nord de la ville dont la clientèle est essentiellement composée de Palestiniens d’Israël. Elle avoue penser souvent à recourir à la violence. « Je me raisonne, parce que je sais que les Israéliens puniront toute ma famille et que chacune de nos révoltes a été payée au prix fort. Mais je ne supporte pas le sort de mon peuple. Je ne peux pas me résigner. J’admire ceux qui ont donné leur vie pour notre cause. » Pour Houda, l’étudiante en journalisme à Bethléem, « les attaques individuelles menées contre les soldats aux barrages sont un moyen comme un autre de résister à l’occupation, d’opposer la force à la violence exercée par Israël ». Youssef, de Birzeit, estime de son côté que « ces actions extrêmes sont le fruit d’une immense frustration face à la perpétuation de la colonisation, aux vexations subies quotidiennement aux postes de contrôle et à un horizon complètement bouché ». Un point de vue qu’exprimera devant nous, de manière plus abrupte, Mohsen B., un commis d’une vingtaine d’années employé dans une épicerie de la vieille ville de Naplouse : « Depuis que je suis né, les Israéliens ne m’ont autorisé qu’une seule fois à me rendre à Jérusalem, et je me sens comme asphyxié ici, enfermé dans mon propre pays. Je n’ai pas d’économies, pas de femme, et je n’ai pas fait d’études supérieures. Je me suis sacrifié pour la patrie en restant ici, mais maintenant je ne souhaite qu’une chose : partir à l’étranger. C’est ça ou me jeter sur un soldat à un barrage... » Comme la majorité de nos interlocuteurs, Mohsen n’éprouve aucune sympathie pour des mouvements armés, tels qu’Al-Qaida ou l’Organisation de l’État islamique (OEI).

    à Hébron, murs de béton et portiques de détection

    Pour Majdi A., 28 ans, une figure du camp de réfugiés de Dheisheh, à Bethléem, l’exil n’est pas une option. Ce camp, l’un des plus importants de Cisjordanie, où vivent quinze mille personnes, permet de prendre toute la mesure du désœuvrement de la jeunesse. « Dheisheh est dans le collimateur de l’armée israélienne, qui l’envahit très souvent, comme la plupart des camps de réfugiés, nous explique Majdi. La majorité des personnes arrêtées sont des jeunes, accusés d’appeler à la violence sur Facebook ou de lancer des pierres contre les soldats. Plus d’une centaine ont été blessés dans des heurts au cours des six derniers mois. On compte par ailleurs deux morts de 21 et 18 ans [en 2017], et environ quatre-vingts gamins handicapés, sciemment visés aux jambes. » Lorsque nous l’interrogeons sur les menaces pesant sur les jeunes qui s’opposent à l’occupation ou à la politique de l’Autorité, il nous répond sans détour : « Nous ne pouvons pas protester ni avoir d’activités politiques autres que celles qui sont contrôlées par le pouvoir ; nous subissons des pressions de part et d’autre. La seule solution, c’est de s’engager pacifiquement. Moi, par exemple, j’ai choisi de rester ici, de ne pas partir à l’étranger et d’œuvrer en faveur de la communauté au travers d’actions sociales et culturelles. Je resterai ici pour défendre nos droits, même si je dois y laisser ma vie. »

    Si demeurer en Palestine est un acte de résistance relevant du soumoud (« ténacité » en arabe), y revenir l’est tout autant. C’est l’avis de Maher L., 26 ans, commerçant dans la vieille ville d’Hébron, à quelques encablures du caveau des Patriarches (ou mosquée Ibrahim). La population palestinienne du centre historique a diminué de moitié depuis vingt ans. Les six mille habitants qui restent sont soumis à la pression permanente de huit cents colons particulièrement agressifs et de quelque trois mille soldats. Murs de béton, points de contrôle, tourniquets pour filtrer les passages, caméras de surveillance et portiques de détection de métaux installés par l’armée israélienne, filets grillagés placés par les commerçants pour protéger les rares boutiques encore ouvertes des objets et des immondices lancés des étages par les colons, maisons palestiniennes dégradées par ces derniers : vivre ici est un enfer. Le visage marqué, Maher le reconnaît, mais dit ne plus vouloir quitter son pays après être parti à l’étranger pendant trois ans. « Je me suis exilé en Allemagne, mais l’appel de ma terre natale a été plus fort. Je pourrais repartir. Les colons et les organisations qui les soutiennent nous incitent à le faire ; certains offrent même un pécule. Ce serait une aubaine : mon commerce est moribond, car rares sont les téméraires qui prennent le risque de venir faire leurs courses chez nous. Mais je ne vendrai jamais et je resterai ici, quoi qu’il advienne. J’attends. Le temps n’est pas notre ennemi. »

    Akram Belkaïd & Olivier Pironet

    (1) Tous les noms de nos interlocuteurs ont été modifiés, à l’exception de ceux des deux sociologues et de l’écrivain.

    (2) « Palestinian Youth » (PDF), Palestinian Academic Society for the Study of International Affairs (Passia), Jérusalem, avril 2017.

    (3) Cf. « Deaths in 2017 », Israel-Palestine Timeline.

    (4) « Rapport sur l’assistance de la Cnuced au peuple palestinien. Évolution de l’économie du territoire palestinien occupé » (PDF), Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), Genève, 10 juillet 2017.

    (5) Sur les atteintes à la liberté de mouvement des Palestiniens en Cisjordanie, cf. la carte-affiche insérée dans « Palestine. Un peuple, une colonisation », Manière de voir, n° 157, février-mars 2018 (en kiosques).

    (6) Presidential Decree N° 16 of 2017 Regarding Cybercrime, articles 20 et 51, Ramallah, 24 juin 2017. Le Parlement israélien a de son côté adopté en première lecture, début 2017, une loi permettant d’obliger Facebook à supprimer tout texte incitant à la « violence » ou au « terrorisme ».

    (7) Cf. « Farid Al-Atrash et Issa Amro », La Chronique d’Amnesty, Paris, novembre 2017.

    (8) M. Salam Fayyad, premier ministre de l’Autorité palestinienne de 2007 à 2013, a mis en place en 2008 des mesures facilitant les prêts à la consommation. On estime par exemple que deux tiers des foyers de Ramallah sont endettés. Cf. « Palestinian workers campaign for social justice », Middle East Report, Richmond (Virginie), vol. 46, n° 281, hiver 2016.

    (9) « The status of youth in Palestine 2013 », Sharek Youth Forum, Ramallah, 2013.

    (10) Cf. Shatha Hammad et Zena Tahhan, « “Basil Al-Araj was a beacon for palestinian youth” », Al-Jazira, 7 mars 2017. Sur la coopération sécuritaire israélo-palestinienne, lire « En Cisjordanie, le spectre de l’Intifada », Le Monde diplomatique, octobre 2014.

    (11) Cf. Sylvain Cypel, « Pourquoi l’“Intifada des couteaux” continue », Orient XXI, 24 février 2016.

    #Palestine

  • Le cinéma des célébrités en Cisjordanie ferme ses portes - Le Parisien
    30 novembre 2016,
    http://www.leparisien.fr/flash-actualite-culture/le-cinema-des-celebrites-en-cisjordanie-ferme-ses-portes-30-11-2016-63972

    L’un des cinémas les plus connus des Territoires palestiniens a fermé mercredi à Jénine (nord de la Cisjordanie occupée), faute d’entrées, six ans après avoir rouvert avec le soutien de stars internationales, ont annoncé ses responsables.
    Le Cinema Jenin, le dernier de la ville, n’attirait plus les spectateurs ces dernières années et il est en cours de démolition pour être remplacé par un centre commercial, a indiqué à l’AFP Marcus Vetter, l’un des instigateurs de la renaissance de l’établissement en 2010.
    « C’est un moment triste et décevant », a déploré M. Vetter, cinéaste allemand, expliquant que les héritiers des propriétaires d’origine avaient vendu le cinéma pour environ 1,7 million d’euros.
    Construit en 1957, Cinema Jenin était l’un des cinémas les plus importants de Cisjordanie mais avait fermé après la première Intifada, le soulèvement palestinien contre Israël de 1987 à 1993.
    Le cinéma avait rouvert en 2010, grâce notamment aux efforts de Marcus Vetter.
    Roger Waters, membre des Pink Floyd et militant pro-palestinien de longue date, avait alors contribué à hauteur de 100.000 euros au financement d’un nouveau système de son pour le cinéma de 335 places.
    L’actrice Bianca Jagger, ex-femme du chanteur des Rolling Stones Mike Jagger, avait assisté à l’inauguration, alors considérée comme un évènement culturel majeur dans les territoires palestiniens.(...)

    • Triste pour les sponsors mais pas pour tout le monde sur place apparemment. Il faudrait peut-être qu’on s’interroge un peu plus sur le sens qu’on donne à nos « actions culturelles », pleines de bonnes intentions mais juste à côté de la plaque...

  • Cisjordanie : Israël coupe l’approvisionnement en eau de territoires occupés
    Julien Vlassenbroek
    Publié le 15 juin 2016
    http://www.rtbf.be/info/monde/moyen-orient/detail_cisjordanie-israel-coupe-l-approvisionnement-en-eau-de-territoires-occup

    La compagnie nationale israélienne des eaux, Mekorot, a purement et simplement coupé l’approvisionnement en eau d’importantes parties de la Cisjordanie occupée. Une décision qui prive des dizaines de milliers de Palestiniens d’accès à l’eau potable, ce en plein mois du Ramadan.

    Les localités de Salfit, Naplouse ou encore la ville de Jénine et ses 40 000 habitants sont touchés par cette décision de les priver d’eau.

    Des familles contraintes de vivre sans le minimum d’eau requis par les Nations unies

    La chaîne d’information Al Jazeera a interrogé le directeur du Palestinian Hydrology Group, une ONG qui lutte pour offrir un accès à l’eau et en contrôler la qualité dans les territoires palestiniens.

    « Des familles vivent avec un, deux ou dix litres d’eau par jour par personne », explique Ayman Rabi. A titre de comparaison, en Belgique, nous utilisons en moyenne environ… 120 litres d’eau par personne et par jour. Ayman Rami précise que dans certains endroits, les gens n’ont plus d’eau depuis plus de 40 jours.

    Les Nations unies ont fixé à 7,5 litres d’eau par personne et par jour le minimum requis, dans des conditions climatiques classiques. Dans les endroits concernés par les pénuries issues de l’arrêt de l’approvisionnement, les températures peuvent excéder les 35°. Des conditions dans lesquels le minimum requis devient nettement plus important.

  • Palestinian teen shot dead after alleged stabbing attempt near Bethlehem
    Feb. 14, 2016 1:20 P.M. (Updated: Feb. 14, 2016 2:11 P.M.)
    http://www.maannews.com/Content.aspx?id=770277

    BETHLEHEM (Ma’an) — A 17-year-old Palestinian teenager was shot and killed by Israeli forces after an alleged stabbing attempt at a checkpoint north of Bethlehem on Sunday, official Palestinian sources said.

    The Palestinian ministry of health identified the teenager as Naim Ahmad Yousif Safi from the town of al-Ubediya east of Bethlehem.

    Israeli police spokesman Micky Rosenfeld told Ma’an earlier that a young Palestinian man approached the Mazmoria checkpoint near the illegal settlement of Har Homa and took out a knife.

    Israeli soldiers shot the man, whose condition was now “unknown,” Rosenfeld said.

    However, Israeli media were quoting Israeli security sources as saying that the Palestinian man had been killed.

    No Israeli soldiers were injured, Rosenfeld said, adding that Israeli security forces had closed off the area.

    #Palestine_assassinée

    • Trois adolescents palestiniens abattus après avoir attaqué des soldats et un policier israéliens
      AFP / 14 février 2016
      http://www.romandie.com/news/676451.rom

      Naplouse (Territoires palestiniens) - Trois adolescents palestiniens ont été abattus dimanche, lors de deux attaques, dont l’une avec une arme à feu, contre des soldats et un policier israéliens en Cisjordanie occupée, les dernières d’une vague de violences qui déferle depuis quatre mois en Israël et dans les Territoires palestiniens.

      Ces attaques, menées par des Palestiniens isolés, ainsi que des heurts entre jeunes lanceurs de pierres palestiniens et soldats israéliens, ont fait depuis début octobre 170 morts côté palestinien, 26 côté israélien, ainsi qu’un Erythréen, un Américain et un Soudanais, selon un décompte de l’AFP.

      La majorité des Palestiniens tués sont des auteurs ou auteurs présumés d’attaques contre des civils ou des membres des forces israéliennes, commises principalement à l’arme blanche. Les attaques à l’arme à feu sont restées relativement rares, alors que quasi-quotidiennement, les autorités israéliennes assurent arrêter des Palestiniens en possession de couteaux.

      Un Palestinien, qui avait tenté d’attaquer un policier israélien à coups de couteau a été abattu dimanche entre Jérusalem et Bethléem, a annoncé la police. Le ministère palestinien de la Santé l’a identifié comme Naïm Safi , 17 ans, originaire d’un village proche de Bethléem en Cisjordanie.

      Plus tôt dans la journée, deux Palestiniens, dont l’un avait tiré sur des soldats, avaient été tués dans le nord de la Cisjordanie, selon l’armée israélienne. Le ministère de la Santé palestinien les a identifiés comme Nihad et Fouad Waked , tous les deux âgés de 15 ans mais sans lien de parenté direct.

      L’armée israélienne a expliqué que les deux jeunes, originaires selon les sources palestiniennes de Araqa, lançaient des pierres sur des véhicules passant à proximité de ce village situé à l’ouest de la ville de Jénine. Quand les soldats sont arrivés sur les lieux, l’un des assaillants à tiré dans leur direction et les soldats ont répliqué par des tirs qui les ont tués, a indiqué une porte-parole de l’armée à l’AF
      P.

  • La Vieille ville de Jérusalem interdite aux Palestiniens pour deux jours - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/947567/la-vieille-ville-de-jerusalem-interdite-aux-palestiniens-pour-deux-jo

    Samedi soir, un Palestinien de 19 ans originaire d’un village près de Ramallah en Cisjordanie, Mohannad Shafiq Halani, a mortellement poignardé deux Israéliens dans la Vieille ville. Un enfant de deux ans a été légèrement blessé et une femme hospitalisée dans un état qualifié de sérieux. L’auteur a été abattu par les policiers. Le Jihad islamique, deuxième force islamiste palestinienne considérée comme terroriste par Israël, l’a présenté comme l’un de ses membres.

    Aux premières heures de dimanche, un autre Palestinien de 19 ans, identifié par les médias palestiniens comme Fadi Alloun, du quartier d’Essaouiya à Jérusalem-Est, a blessé sérieusement à coups de couteau un passant à Jérusalem-Ouest. Lui aussi a été abattu par les policiers. Des heurts violents ont opposé dimanche policiers et environ 200 jeunes masqués et lançant des pierres à Essaouiya, a constaté un photographe de l’AFP.

    La tension est encore montée en Cisjordanie depuis la mort, jeudi soir, d’un couple de colons israéliens, criblé de balles sous les yeux de leur quatre enfants. Un raid de l’armée israélienne dans la nuit de samedi et dimanche dans le camp de réfugiés de Jénine a provoqué des affrontements. Deux Palestiniens ont été sérieusement blessés par balles réelles et seize autres par des balles caoutchoutées, ont indiqué des sources sécuritaires et médicales palestiniennes.

  • Un mort à Jénine , 30 raids et 5 blessés à Gaza ce mardi 1 juillet à Gaza | Agence Media Palestine
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2014/07/01/un-mort-a-jenine-30-raids-et-5-blesses-a-gaza-ce-mardi-1-juille

    Ce mardi 1 juillet à Gaza, par Ziad Medoukh

    L’armée de l’occupation israélienne a tué un jeune palestinien de 16 ans à Jénine au nord de la Cisjordanie, et a blessé 5 palestiniens dans la bande de Gaza suite à 30 raids sur cette région sous blocus, ce mardi 1 juillet 2014.

    Il s’agit de Youssef Abou Zagha , un jeune tué à Jénine par une balle israélienne.

    Quelle honte de tuer des jeunes et des civils par cette armée d’occupation ?

    La bande de Gaza de nouveau bombardée ce mardi 1 juillet 2014

    L’armée israélienne a mené trente raids sur plusieurs régions dans la bande de Gaza.

    Ces raids ont touchés des terrains agricoles, des usines et des maisons dans toutes les villes de la bande de Gaza, de Rafah au sud jusqu’à Beit Hanoun au nord.

    Les agressions israéliennes contre les civils palestiniens se poursuivent

    Devant le silence complice de cette communauté internationale officielle

    Et devant l’hypocrisie de quelques dirigeants étrangers qui condamnent la mort de trois colons israéliens et ne bougent pas devant la mort de dizaines de Palestiniens.

    Et devant l’absence des médias étrangers qui occultent cette réalité.

    Des médias qui parlent seulement de trois colons israéliens, et ne disent rien quand des jeunes et des enfants palestiniens tombent tous les jours par des balles israéliennes.

    Combien de martyrs palestiniens faudra-t-il pour que bouge ce monde dit libre ?

    La situation est de plus en plus difficile pour notre population civile en Cisjordanie, une région encerclée depuis plus de trois semaines et qui subit des attaques permanentes de l’armée de l’occupation israélienne. Et dans la bande de Gaza, une région sous blocus israélien inhumain et qui subit des bombardements israéliens au quotidien

  • Un collectif fort intéressant, #Rodéo_d'âme, dont voici un des projets :

    En août 2013, le collectif Rodéo d’âme s’est rendu dans le camp de réfugiés d’Aïda, à Bethlehem (Palestine) pour y monter une pièce de théâtre documentaire sur les relations entre Israéliens et Palestiniens. « Traversées » raconte cette aventure humaine. Sur scène, l’ancien soldat israélien Ayal affronte dans un jeu télévisé cynique Juliano Mer Khamis, directeur du Théâtre de la Liberté de Jénine, assassiné en 2011. Écrite à partir de témoignages et d’interviews, la pièce de théâtre de Claire Audhuy prend une profondeur et un sens particulier : peut-on faire du théâtre partout ? Un film de Baptiste Cogitore (28 minutes).

    http://www.rodeodame.fr/traversees-le-film

    #Palestine #théâtre #Israël #CollectifRodéo #réfugiés #camp_de_réfugié

    Autre projet :

    #livre Les théâtres de l’extrême

    Les Théâtres de l’extrême, de #ClaireAudhuy & Nicolas Lefebvre.
    Préface de Delphine de Stoutz.

    Ce carnet de route entre #Prague, #NewYork, #Jérusalem et #Strasbourg, pose la question du surgissement du théâtre en des lieux inattendus, sorte d’expérience #limite. Partant du #ghetto de #Terezín qui, pendant la #Seconde_Guerre_mondiale, accueillit des milliers de déportés juifs, dont une partie donna des représentations théâtrales, Claire Audhuy mène une réflexion sur la place de cette création et sur l’inévitable question éthique qui en découle. Peut-on faire du théâtre partout ? De ses #voyages, elle ramène d’autres réponses, certaines en écho à des pratiques très contemporaines, comme le Théâtre de la Liberté dans le camp de réfugiés de Jénine en Palestine.

    Les illustrations de Nicolas Lefebvre, compagnon de route, donnent un visage à ces combats de l’extrême.

    200 pages, édité chez Rodéo d’âme édition, mai 2013, 19 euros.

    ISBN 979-10-91045-01-8.

    cc @reka

  • TV5MONDE : actualites : Proche-Orient : les morts et le différend sur les colonies plombent le processus de paix
    http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/p-1911-Proche-Orient-les-morts-et-le-differend-sur-les-colonies-plombent-le-pro

    Le gouverneur de Jénine, Talal Dweikat, a estimé que, par de telles opérations, « l’occupant envoyait au peuple palestinien le message qu’il est là pour rester et continuer à commettre ces crimes ».

    Commandos israéliens déguisés en Palestiniens

    Un membre des services du renseignement palestiniens, Saleh Yassine, a été tué dans la nuit de mercredi à jeudi à Qalqiliya par des soldats israéliens venus l’arrêter pour implication présumée dans des attaques contre l’armée israélienne.

    La section locale du Fatah, le mouvement de Mahmoud Abbas, a précisé que les militaires israéliens s’étaient déguisés en Palestiniens pour passer inaperçus.

    Quelques heures auparavant, Nafaa al-Saedi, membre du mouvement radical Jihad islamique, avait été tué et plusieurs autres Palestiniens blessés par les forces israéliennes dans le camp de réfugiés de Jénine, également lors d’une tentative d’arrestation.

    Les membres des forces spéciales israéliennes étaient grimés en techniciens de la compagnie de téléphonie palestinienne Paltel, a-t-on indiqué de sources de sécurité palestiniennes.

    Par ailleurs, M. Netanyahu a réaffirmé mercredi soir que l’obstacle à la paix n’était pas la colonisation mais le refus des Palestiniens de reconnaître Israël comme un Etat juif.

    via wikileaks

    Israeli officials have confirmed to Embassy officials on multiple occasions that they intend to keep the Gazan economy functioning at the lowest level possible consistent with avoiding a humanitarian crisis.

    http://www.wikileaks.org/plusd/cables/08TELAVIV2447_a.html#efmAgJAjaBHcBKahttp://www.haaretz.com/news/diplomacy-defense/wikileaks-israel-aimed-to-keep-gaza-economy-on-brink-of-collapse-1.335354

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    Réponse de François Hollande à la lettre ouverte du REMDH, de la FIDH et de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine
    http://www.plateforme-palestine.org/spip.php?article3846

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    Ce Monsieur Hollande me fait penser au faux-traducteur en langue des signes lors des obsèques de Mandela.

  • pour le boycott économique d’Israël

    The Israeli patriot’s final refuge : boycott
    by Gideon Levy
    Haaretz

    http://www.haaretz.com/opinion/the-israeli-patriot-s-final-refuge-boycott.premium-1.535596

    Anyone who really fears for the future of the country needs to be in favor at this point of boycotting it economically.

    A contradiction in terms? We have considered the alternatives. A boycott is the least of all evils, and it could produce historic benefits. It is the least violent of the options and the one least likely to result in bloodshed. It would be painful like the others, but the others would be worse.

    On the assumption that the current status quo cannot continue forever, it is the most reasonable option to convince Israel to change. Its effectiveness has already been proven. More and more Israelis have become concerned recently about the threat of the boycott. When Justice Minister Tzipi Livni warns about it spreading and calls as a result for the diplomatic deadlock to be broken, she provides proof of the need for a boycott. She and others are therefore joining the boycott, divestment and sanction movement. Welcome to the club.

    #BDS

    • traduction en français :
      Le message fort de Gideon Levy : Le refuge ultime du patriote israélien, c’est le le boycott
      http://www.bdsfrance.org/index.php?option=com_content&view=article&id=2620%3Ale-grand-journaliste-

      Haaretz – 14 Juillet 2013

      Quiconque s’inquiète réellement de l’avenir du pays doit maintenant être en faveur du boycott économique.

      Une contradiction dans les termes ? On a examiné les alternatives. Le boycott est le moindre mal et il pourrait avoir des effets bénéfiques de portée historique. C’est l’option la moins violente et celle qui a le moins de chances d’aboutir à un bain de sang. Elle serait douloureuse, comme les autres, mais les autres seraient pires.

      Si l’on convient que le statu quo actuel ne peut durer toujours, c’est l’option la plus raisonnable pour convaincre Israël de changer. Son efficacité a déjà été prouvée. De plus en plus d’Israéliens ont pris conscience récemment de la menace que représente le boycott. Lorsque la ministre de la justice, Tzipi Livni alerte sur son développement et appelle, en conséquence, à sortir de l’impasse diplomatique, elle apporte une preuve de la nécessité du boycott. Elle et d’autres rejoignent ainsi le mouvement boycott, désinvestissement, sanctions. Bienvenue au club !

      Le changement ne viendra pas de l’intérieur. C’est clair depuis longtemps. Tant que les Israéliens ne paient pas le prix de l’occupation, ou tout du moins ne font pas le lien entre la cause et l’effet, ils n’ont aucune raison d’y mettre fin. Et pourquoi le résidant lambda de Tel Aviv devrait-il se soucier de ce qui arrive dans la ville de Jénine en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza ? Ces endroits sont très éloignés et pas particulièrement intéressants. Tant que l’arrogance et l’auto-victimisation continuent au sein du Peuple Elu, le plus élu du monde, toujours la seule victime, la situation réelle du monde n’y changera rien.

      Nous disons que c’est de l’antisémitisme. Le monde entier est contre nous, sans que nous ne soyons responsables de son attitude à notre égard. Et par dessus le marché, en dépit de tout, le chanteur anglais Cliff Richard est venu se produire ici. L’opinion publique israélienne est pour l’essentiel coupée de la réalité – la réalité dans les territoires et à l’étranger. Et il y a ceux qui veillent à ce que cette déconnection dangereuse se maintienne. Parallèlement à la déshumanisation et à la diabolisation des Palestiniens et des Arabes, les gens ici sont trop soumis à un lavage de cerveau nationaliste pour retrouver leurs esprits.