city:lancé

  • Le #train_de_nuit #Londres-Edimbourg tourne au cauchemar
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/07/05/le-train-de-nuit-londres-edimbourg-tourne-au-cauchemar_5485490_3210.html

    Dans leur publicité, les promoteurs du nouveau « #Caledonian_sleeper » promettaient une « expérience hors du temps ». Ils ne croyaient pas si bien dire. Lancé avec tambours et trompettes au printemps, le nouveau train de nuit entre Londres, Edimbourg et Glasgow, n’arrive que rarement à l’heure. Les voyageurs qui ont tenté l’« expérience » alléchante de s’endormir à Euston station pour se réveiller en plein cœur des métropoles écossaises, étalent leur colère sur les réseaux sociaux. Nettement moins prompts que les Français à monter sur leurs grands chevaux à la moindre défaillance, les Britanniques évoquent poliment leur « déception », des billets « hors de prix », des horaires « non respectés », des cabines « à déconseiller aux claustrophobes ».

    #privatisation #transport
    #paywall

  • Incendie dans un sous-marin russe, 14 morts et silence du Kremlin
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/07/03/l-incendie-d-un-sous-marin-russe-fait-quatorze-morts_5484836_3210.html

    Les autorités ont donné très peu de détails sur l’accident, survenu lundi dans le Grand Nord de la Russie, invoquant le « secret d’Etat ».

    Quatorze marins sont morts dans un incendie à bord d’un sous-marin de recherche de l’armée russe, basé dans l’Arctique russe, ont fait savoir les autorités. L’armée n’a donné que très peu de détails sur l’accident survenu lundi 1er juillet dans un mystérieux submersible destiné, selon la version officielle, à l’étude des environnements marins et du fond des océans.

    Les victimes auraient été intoxiquées par les émanations dues à l’incendie. Selon le ministre de la défense Sergueï Choïgou, qui s’est rendu au port militaire russe de Severomorsk, mercredi 3 juillet, certains marins auraient survécu.

    Le Kremlin a annoncé que davantage d’informations détaillées sur l’incendie « ne ser[aie]nt pas rendues publiques », invoquant le « secret d’Etat ». «  Cette information ne peut être rendue totalement publique. Elle se trouve dans la catégorie du secret d’Etat », a dit aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
    […]
    Selon des sources citées par les journaux russes RBK et Novaïa Gazeta, le submersible en question est le sous-marin nucléaire AS-12, surnommé Locharik, un engin secret conçu pour la recherche et les opérations spéciales en grandes profondeurs.

  • La synthèse du grand débat sera biaisée, mais il y en aura des dizaines d’autres | Le Huffington Post
    https://www.huffingtonpost.fr/2019/03/15/la-synthese-du-grand-debat-sera-biaisee-mais-il-y-en-aura-des-dizaine


    La visualisation des contributions du grand débat sur l’outil Cartolabe.
    Cartolabe

    Ce vendredi 15 mars s’achève officiellement la première étape du grand débat national. Lancé par le gouvernement en réponse à la crise des gilets jaunes, cet exercice démocratique d’une ampleur inédite n’est pas fini pour autant. Des conférences régionales regroupant des citoyens tirés au sort doivent avoir lieu d’ici à la fin mars.

    Surtout, le gouvernement a jusqu’au début du mois d’avril pour réussir un exercice hautement périlleux : une synthèse rassemblant les dizaines de milliers de contributions envoyées par les Français via les différents canaux ouverts. Un travail de fourmi qui, même s’il était exécuté à la perfection par les sociétés mandatées par Emmanuel Macron, pourra être considéré comme biaisé, faussé, ou incomplet.

    D’abord, parce que toute synthèse, restitution, ne peut être parfaite. Mais aussi car les différents choix du gouvernement, depuis le début du grand débat, posent des problèmes d’objectivité méthodologique. Mais ce n’est peut-être pas le plus important. Car cet exercice a, quoi qu’il arrive, permis de créer une véritable effervescence démocratique. Dans le cadre du grand débat, mais aussi en dehors de celui-ci.

    Et la bonne nouvelle, c’est que, quelle que soit la qualité de cette synthèse gouvernementale, des dizaines d’autres sont en train d’émerger. Elles proviennent de scientifiques de tous bords (linguistes, mathématiciens, sociologues, lexicologues, politologues...) et d’initiatives citoyennes.

    • Le HuffPost a tenté de faire le tour des projets achevés, en cours ou futurs. Ils illustrent tout à la fois les limites de la synthèse voulue par le gouvernement et la richesse prolifique de cette crise politique et du débat citoyen, officiel et officieux, qui l’accompagne.

  • L’#Espagne lance un #clip pour décourager les clandestins sénégalais

    Le gouvernement espagnol, en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations et le Sénégal, a produit un spot qui met en garde contre les dangers de l’immigration clandestine. Lancé et diffusé mercredi sur les ondes sénégalaises, il s’inscrit dans une vaste campagne de sensibilisation officiellement lancée dans ce pays le 18 juillet dernier.

    Une femme d’âge mûr raconte, en wolof (langue nationale la plus parlée au Sénégal) comment elle a perdu son fils unique qui tentait de rejoindre l’Europe par la mer. L’image de son corps inanimé illustre son témoignage. Puis, c’est au tour du plus célèbre des Sénégalais, le chanteur Youssou N’Dour, de prendre le relais et de lancer ce message : « Ne risque pas ta vie pour rien, tu es l’avenir de l’Afrique ». Le spot qui a été lancé mercredi, au Sénégal, par le gouvernement espagnol en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’inscrit dans le cadre de la campagne nationale de lutte contre la migration irrégulière, financée en partie par l’Espagne, menée depuis le 18 juillet dernier au Sénégal. Objectif clairement affiché : dissuader les futurs clandestins sénégalais.

    Silence, on sensibilise !

    Le clip, réalisé par une agence de communication espagnole, vient compléter un dispositif composé de deux autres clips qui mettent en scène les dangers de l’immigration clandestine et qui ont déjà été diffusés sur les trois chaînes de télévision sénégalaise : RTS, RTS2 et Canal info. Notamment aux heures de grande écoute, par exemple avant le journal télévisé du soir. La presse écrite et les radios sénégalaises sont également mises à contribution dans cette vaste opération de communication. Des insertions publicitaires figurent en bonne place dans les journaux et des débats radiophoniques ont été organisés avec des représentants de l’OIM et du ministère sénégalais de l’Intérieur.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=LZBgBeBMTos

    Claire Sambou, 24 ans, étudiante en sciences économiques et membre active de l’Association internationale des étudiants en sciences économiques et commerciales (Aiesec), ONG de référence dans le monde estudiantin, a vu l’un des clips où l’on voit une jeune mère et son fils. L’enfant interroge sa mère sur la disparition de son père mort noyé alors qu’il rejoignait les côtes espagnoles. « C’est assez triste de voir les images de cette maman qui pleure et de cet enfant qui réclame son père. Cela pourra peut-être pousser certains futurs clandestins à ne pas se risquer dans cette aventure parce qu’ils laisseraient leurs familles dans une situation semblable. Mais, en même temps, ça dépend vraiment des gens ».

    Proposer des solutions concrètes aux jeunes

    Dans un pays où la pratique se banalise et est parfois encouragée par les proches, les campagnes de sensibilisation ne suffisent pas à décourager les candidats à l’immigration clandestine. L’OIM, ainsi que les autorités sénégalaises et espagnoles en sont conscientes. D’où des actions concrètes d’insertion et de réinsertion professionnelle. « Nous venons de financer 80 jeunes promoteurs de projets générateurs de revenus dans les régions de Mbour, Ziguinchor, Dakar et St-Louis », souligne Isabelle de Goussencourt, responsable du programme de Renforcement des capacités de gestion de la migration et de lutte contre la migration irrégulière au Sénégal financé par la Commission européenne. « Ces jeunes ont reçu des financements en nature et espèces et nous avons engagé l’Anej (Agence nationale pour l’emploi des jeunes au Sénégal, ndlr) pour assurer leur formation de quinze jours en gestion et entreprenariat ».

    Donner les moyens aux jeunes de rester et de ne pas céder à la tentation d’un exil souvent fatal est devenue l’une des priorités de l’Anej créée en 2001. « Notre mission est de trouver du travail aux jeunes », explique Badou Faye, directeur de la promotion de l’esprit d’entreprise à l’Anej. « Les messages ne suffisent pas pour avoir de l’impact sur les jeunes. C’est incomplet. Lorsqu’on leur dit de ne pas partir, il faut leur proposer quelque chose de concret pour qu’ils restent. J’ai reçu hier quatre jeunes – ils en représentaient une trentaine – qui ont tenté l’aventure et qui sont revenus. Quand je leur ai parlé du projet que nous étudions actuellement avec la coopération espagnole pour mettre en place un réseau de boulangeries un peu partout au Sénégal, il y ont vu une grande opportunité. Pour eux et pour leur localité. » L’Anej sensibilise les jeunes, mais aussi leurs parents. « Nous leur suggérons d’avoir la même ardeur à financer les petits commerces que souhaitent monter leur enfants que celle qu’ils ont quand il s’agit de payer leur passage », poursuit Badou Faye.

    En 2006, près de 32 000 immigrés irréguliers sénégalais sont arrivés aux îles Canaries quand beaucoup d’autres périssaient en mer.

    https://www.afrik.com/l-espagne-lance-un-clip-pour-decourager-les-clandestins-senegalais

    –-> article qui date de 2007, mis ici pour archivage.

    #campagne #dissuasion #vidéo #migrations #Sénégal #migrants_sénégalais #OIM #IOM #organisation_contre_la_migration

    métaliste :
    https://seenthis.net/messages/763551

  • « Genèse », une sonde israélienne à destination de la Lune
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/02/21/genese-une-sonde-israelienne-a-destination-de-la-lune_5426472_1650684.html


    La sonde Beresheet, à Tel Aviv, en décembre 2018, avant son départ pour la Floride, son lieu de lancement.
    Ariel Schalit / AP

    Une bible nanogravée, la déclaration d’indépendance d’Israël et son hymne national, des écrits de survivants de l’Holocauste, des dessins d’enfants, la prière du voyageur, et une note de Shimon Peres… Voilà ce que la sonde Beresheet doit emporter vers la Lune, en plus de ses instruments scientifiques destinés à en étudier brièvement le magnétisme. L’engin devait décoller, vendredi 22 février à 2 h 45 depuis Cap Canaveral (Floride) (8 h 45 en France), à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX, en même temps qu’un satellite de télécommunications indonésien et un satellite militaire américain.

    Si tout se passe comme prévu, Beresheet (« genèse », en hébreu) doit se poser sur la Lune le 11 avril, faisant alors d’Israël le quatrième pays – après l’URSS (Luna 9, 1966), les Etats-Unis (Surveyor 1, 1966) et la Chine (Chang’e 3, 2013) – à avoir « conquis » notre satellite naturel. Ce sera aussi la première mission à avoir été financée essentiellement avec des fonds privés, pour un coût des plus modestes – 100 millions de dollars – au regard des standards spatiaux.

    Beresheet est en effet le fruit d’une initiative privée, qui répondait à l’origine à un concours, le Google Lunar XPrize. Lancé en 2007, celui-ci prévoyait de donner 20 millions de dollars au premier groupe envoyant sur la Lune un robot capable d’y parcourir 500 mètres. Après plusieurs reports, la compétition a été annulée en 2018, aucune équipe n’ayant réussi à respecter les délais.

  • « Antidouleurs : l’Amérique dévastée » : un scandale sanitaire hors du commun
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/02/21/antidouleurs-l-amerique-devastee-un-scandale-sanitaire-hors-du-commun_542610

    C’est une enquête menée à travers les Etats-Unis et qui fait froid dans le dos. Elle concerne des dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants. Il y est question de douleurs physiques intolérables, de pilules prétendument magiques, d’accoutumance mortelle, de décès en masse et d’un scandale sanitaire hors du commun.

    Des victimes issues de tous les milieux sociaux, n’ayant pas le profil habituel des toxicomanes mais qui, pour faire passer des douleurs diverses (arthrose, sciatique, douleurs abdominales…), se sont accoutumées à des médicaments antidouleur qui se sont révélés particulièrement dangereux.
    Lire l’enquête : Les Etats-Unis tentent de réagir face à la crise des opioïdes

    L’addiction aux opioïdes a causé la mort de près de 300 000 personnes en vingt ans aux Etats-Unis, dont 72 000 pour la seule année 2017.

    Dans ce documentaire diffusé dans le cadre de l’émission « Envoyé spécial », plusieurs extraits font frémir : on y voit une mère de famille s’écroulant subitement au supermarché sous les yeux de son enfant. Ou un quadragénaire plongeant dans le coma au volant de son véhicule. Sans parler de la petite Emma, née quinze jours plus tôt dans une clinique du Tennessee et qui, sans ses huit doses de morphine par jour, succomberait de douleur. Le bébé souffre du syndrome d’abstinence néonatal, il est chimiquement accro aux antidouleur. La raison ? Sa mère prenait en masse des antalgiques dérivés de l’opium et a contaminé sa fille. D’autres images montrent des policiers munis d’un spray nasal spécial (Narcan) – antidote efficace aux opioïdes – sauvant des vies in extremis.
    L’OxyContin dans le viseur

    En première ligne sur la liste noire : l’OxyContin, médicament antidouleur à base d’opium – deux fois plus puissant que la morphine – fabriqué par l’influent laboratoire Purdue. Lancé en 1996 à grand renfort de publicité, l’OxyContin a rapidement envahi les pharmacies des particuliers. A l’époque, des médecins payés par Purdue assuraient, face caméra, que les opioïdes étaient non seulement très efficaces, mais surtout sans danger. Le succès commercial est gigantesque.
    Lire l’enquête : L’inquiétant succès de l’OxyContin, puissant antalgique opiacé

    Vingt ans plus tard, la plupart des anciens patients modèles choisis par Purdue pour incarner les vertus du médicament sont morts. Les auteurs du documentaire ont retrouvé, en Caroline du Nord, une survivante. En 1996, une sciatique la faisait souffrir. A force d’ingurgiter des doses de plus en plus importantes d’OxyContin, les douleurs s’estompent. Pour un temps, puisqu’il faut toujours augmenter les doses. Le cercle vicieux est sans fin.

    En 2007, trois cadres de Purdue plaident coupable devant la justice, qui inflige une amende de 600 millions de dollars au laboratoire

    Depuis plus de quinze ans, Purdue est dans le viseur des autorités. En décembre 2001, des sénateurs, inquiets des pratiques du laboratoire, avaient auditionné un responsable de l’entreprise. En 2007, trois cadres de Purdue ont plaidé coupable devant la justice, qui a infligé une amende de 600 millions de dollars au laboratoire. La fin du cauchemar ? Pas du tout. Le lobby pharmaceutique américain continue sa campagne en faveur des opioïdes.

    Face caméra, une ancienne visiteuse médicale de Purdue, recrutée en 2008, raconte l’efficacité de ses visites aux médecins de famille. « Vos patients ont des douleurs ? J’ai le médicament qu’il vous faut pour les soulager… » Ses primes, conséquentes, augmentaient selon les dosages prescrits par les médecins. Avec la multiplication des morts par overdose, la très discrète et richissime famille Sackler, propriétaire de Purdue, risque cette fois de sérieux ennuis. Une centaine de villes et près de trois cents avocats ont engagé des centaines de procédures contre ses méthodes.

    « Antidouleurs : l’Amérique dévastée », de Pierre Monégier, Brice Baubit et Emmanuel Lejeune (France, 2019, 55 min). Francetvinfo.fr/france-2/envoye-special

    #Opioides #Sackler #OxyContin #Reportage

  • La Chine distribue des bons et des mauvais points à ses citoyens
    https://www.franceinter.fr/monde/la-chine-distribue-des-bons-et-des-mauvais-points-a-ses-citoyens

    Depuis mars 2018, le gouvernement chinois a franchi une étape supplémentaire dans la mise en oeuvre de son programme de « crédit social », basé sur la collecte d’informations sur les réseaux sociaux et via les caméras de surveillance intelligentes. Les citoyens « mal notés » sont restreints dans leur accès aux transports. C’est un programme digne d’un épisode de la série Black Mirror qui est actuellement expérimenté par le Parti communiste chinois. Lancé en 2014, en vue de son déploiement effectif en 2020, (...)

    #Alibaba #Tencent #Xiaomi #Alibaba.com #Baidu #WeChat #CCTV #activisme #sécuritaire #voyageurs #web #surveillance #vidéo-surveillance #BATX (...)

    ##voyageurs
    ##SocialCreditSystem

  • Pédopornographie : le moteur de recherche Bing épinglé
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/01/11/pedopornographie-le-moteur-de-recherche-bing-epingle_5407797_4408996.html

    Le moteur de recherche de Microsoft permettait jusqu’à récemment d’accéder facilement à des images pédopornographiques. Il suggérait même des mots-clés permettant de découvrir davantage de contenu. Le site américain TechCrunch, spécialisé dans les nouvelles technologies, révèle jeudi 10 janvier que le moteur de recherche Bing permettait, jusqu’à très récemment, d’accéder aisément à des contenus pédopornographiques. Lancé il y a près de dix ans par Microsoft, Bing est aujourd’hui l’un des moteurs de recherche les (...)

    #Microsoft #Bing #pédophilie #pornographie

  • Ami·es seenthisien·es... petit appel...

    @albertocampiphoto et moi sommes à la recherche de références pour des cours sur le #journalisme et le #photojournalisme à donner à des adolescents (autour des 11-12 ans).

    Connaissez-vous des #BD, #livres ou #jeux qui pourraient être soit directement utilisés en classe ou alors comme ressources pour les enseignant·es ?

    Ci-dessous, les ressources déjà trouvées... si vous avez des idées, n’hésitez pas à les partager !

    #ado #ados #ressources_pédagogiques #éducation #éducation_aux_médias #presse #médias

  • Des théologiennes lancent à Genève « Une Bible des femmes » Joëlle Rebetez et Linn Levy - 29 Novembre 2018 - RTS
    https://www.rts.ch/info/culture/livres/10029113-des-theologiennes-lancent-a-geneve-une-bible-des-femmes-.html

    Une vingtaine de théologiennes francophones, protestantes et catholiques, publient « Une Bible des femmes ». Lancé à Genève, le projet propose de relire les textes bibliques à la lumière des avancées féministes.

    « Une Bible des femmes » a vu le jour sous l’impulsion d’Elisabeth Parmentier et de Lauriane Savoy, deux chercheuses de la Faculté de théologie de l’Université de Genève.


    Rejointes par des spécialistes de toute la francophonie, ces théologiennes féministes ont décidé de relire les textes bibliques controversés « avec perspicacité et rébellion ». Un projet qui fait écho à un ouvrage rédigé en 1898, « A Woman’s Bible », oeuvre fondatrice de la lecture féministe de la Bible.

    « Au départ, nous voulions simplement traduire cette »’Woman’s Bible" sortie à la fin du 19e siècle", raconte à la RTS Lauriane Savoy. « Et en la relisant, nous nous sommes dits que tant de découvertes et de progrès ont été faits dans la lecture des textes bibliques au 20e siècle qu’il était dommage de ne faire que traduire. Nous avions plein de nouvelles choses à dire pour aller contre les préjugés largement répandus. »

    Se remettre dans le contexte de l’époque
    Car pour beaucoup, les textes bibliques légitiment l’asservissement des femmes et sont incompatibles avec des valeurs féministes. A l’image du verset « épouses, soyez soumises à votre époux ».

    « Si on lit ce verset sans s’intéresser au contexte, on ne peut pas faire dire au texte autre chose que ce qu’on lit », explique Lauriane Savoy. « Mais il faut essayer de se remettre dans le contexte de l’époque, dans cet ordre patriarcal très fort. En examinant le texte et les versets précédents et suivants, nous y avons vu que cette exhortation est suivie d’une autre, demandant aux hommes d’aimer leur femme, soit une sacrée avancée à cette époque-là. »

    Les traits féminins de Dieu
    Au fil des pages, le lecteur retrouve des figures de femme fatale, de mère intrépide, ainsi que les visages féminins de Dieu. « Il existe par exemple des livres qui parlent de la Sagesse, figure féminine, ou la très belle métaphore de Dieu telle une poule qui ramène ses poussins autour d’elle », rappelle l’assistante-doctorante de l’Université de Genève.

    Les 21 théologiennes protestantes et catholiques abordent ainsi la Bible à travers différentes thématiques, telles que la séduction, la maternité, la stérilité ou la violence basée sur le genre.

    Des thèmes qui ont trouvé une résonance particulière avec l’apparition du mouvement #MeToo. « Nous nous sommes alors dits que c’était précisément notre but de parler de l’existence des femmes aujourd’hui, et de montrer qu’il peut y avoir des liens avec les textes bibliques et les problématiques des femmes d’autrefois », précise Elisabeth Parmentier.

    « Un joli début de succès »
    Paru à la rentrée, le livre connaît « un joli début de succès », selon son éditeur. « Nous avons dû réimprimer des exemplaires tout récemment et nous espérons que cela continuera ainsi », indique au 19h30 Matthieu Mégevand, directeur de la maison d’édition protestante Labor et Fides.

    Un succès grâce aux lectrices, ainsi qu’aux lecteurs masculins, espèrent les auteures. Celles-ci ont d’ailleurs ressenti le besoin de le préciser dès le début de l’ouvrage : « Lecteurs hommes, ne fermez pas ce livre en haussant les épaules, nous avons tout autant pensé à vous. »
    Tamara Muncanovic

    #Femmes #Bible #religion #marketing

  • Je suis furax. #Thinkerview a invité #Laurent_Obertone... et lui permet de dérouler sa pensée (il se présente comme #libertarien) avec très, trop peu de contradiction. Le nombre d’assertions fausses et des approximations est énorme, les glissements et sous entendus aussi. Le #factchecking de #CaptainFact n’y suffira pas et bien peu iront voir la vidéo sur ce support : https://captainfact.io/videos/gKE3
    https://s14-eu5.startpage.com/cgi-bin/serveimage?url=https:%2F%2Fpbs.twimg.com%2Fmedia%2FDrYlU1oX4AED6d
    La plupart du public ira seulement sur youtube et passera à côté de toutes les #fakenews. Pire, le côté gentil débat montre un mec sympa qui papote peinard et se marre avec un autre mec qui lui pose autant de questions promotionnelles (parler de son boulot, de ses précédents bouquins) que de questions tranquilles, et bien peu de contradictions.
    Selon sa présentation, Thinkerview a pour objectifs :
    – Mettre à l’épreuve les idées/discours en décelant leurs failles, leurs limites.
    (bah là c’est loupé)
    – Écouter les points de vue peu médiatisés afin d’élargir nos prismes de lecture.
    (peu médiatisé, c’est vite dit vu l’activité de la faschospère sur le web)
    – Appréhender toute la complexité des enjeux actuels et futurs de notre monde.
    (à force d’amalgames douteux ?)
    C’était la deuxième interview fleuve de l’après-midi pour thinkerview, le journaliste est fatigué, il fait même une pause pipi en pleine interview et porte ensuite, enfin, un peu plus de la contradiction, mais essentiellement à coup de « quelles sont vos sources ? ». Tout sourire, Obertone déroule tranquillement son rejet de la migration et de l’intégration sous couvert des « faits historiques », de « chiffres scientifiques » et surtout, très fier, de « sources bien placées » (il insistera dessus plusieurs fois).
    Obertone peinait à promouvoir son livre. L’interviewer n’explique même pas leur choix... C’est une cata....
    J’explique ça ici parce que sur twitter c’est essentiellement la fachosphere qui fait la promo de l’émission. Et ça marche quand même : déjà 81k de vues contre 37k pour « Terrorisme ou Légitime défense ? » avec Thibault de Montbrial, enregistrée elle aussi en direct quelques heures plus tôt.
    C’est la honte de laisser ça en ligne comme ça, de ne pas prendre ses responsabilités au vu de ce qui est affirmé, la théorie du #grand_remplacement et de la disparition de la « race blanche »...
    Ouaip, je suis furax !

    #migration #immigration #confusionnisme #nationalisme #protectionnisme #souverainisme #racisme

    • Bigre ! ThinkerView doit être dans les parages puisque ce matin j’ai découvert qu’ils m’avaient bloquée sur twitter ! C’est ballot, je comptais pas en parler sur les réseaux sociaux pour ne pas faire de pub à l’autre mais là... #Groumph

    • Pour qu’on ne me fasse pas dire ce que je ne dis pas : ça ne me gêne pas que Obertone, Chouard et autres soient invités, ça ne me gêne pas d’entendre des opinions différentes des miennes. Je suis pour la liberté de s’exprimer quand bien même je tente de déconstruire la #kyriarchie (je viens de découvrir ce mot/concept et le trouve très pratique !) Ce qui me gène c’est que la chaine se présente comme capable de « Mettre à l’épreuve les idées/discours en décelant leurs failles, leurs limites » et qu’elle ne le fasse pas. Et ici c’est très grave. Sans cette #déconstruction et l’indication claire de toutes les #manipulations (je crois qu’il détient le record chez @Captainfact), j’estime que laisser s’exprimer de telles idées, c’est collaborer à leurs progressions.

    • La solution pour rendre ça acceptable (même si personnellement, je pense qu’un mec de cet acabit qu’on voit partout à la télé et qui distille le même discours que Zemmour n’a pas besoin qu’on lui serve de nouveau la soupe sur une émission un peu underground du net) c’est que thinkerview devrait faire une video debrief en présentant les principales failles relevées sur captain fact. Et puis l’interviewer devrait faire un peu moins le malin et mieux préparer les interviews plutôt que de tout laisser reposer sur du « fact checking » a posteriori, qu’effectivement peu de monde va regarder.

    • devrait faire un peu moins le malin et mieux préparer les interviews plutôt que de tout laisser reposer sur du « fact checking » a posteriori, qu’effectivement peu de monde va regarder

      Oui c’est ça le problème principal, genre « je le fais parler longtemps et ensuite on va tout décortiquer », sauf que la majorité des gens ne vont regarder que l’interview.

    • Tsss tsss @alexcorp ! C’est pas bien de me donner envie de retourner voir une de leurs vidéos !
      Ceci dit, ce billet coup de gueule me permet de prendre acte d’une vraie modification de l’impact des réseaux virtuels : publié initialement ici, il aurait eut, je crois, peu d’impact si Thinkerview ne m’avait pas bloquée sur twitter et ainsi mise en colère au point de le diffuser sur les #réseaux_sociaux, ce que je n’avais pas initialement prévu de faire. Je l’ai donc fait à la fois sur #facebook, #twitter et #mastodon. Et bien c’est sur mastodon qu’il a eut le plus d’impact, le plus de commentaires... Vient en second twitter puis, très loin derrière, facebook (où j’ai dû le publier en mode privé, mais ça n’aurait pas changé grand chose je crois).
      C’est aussi sur Mastodon qu’il a été évoqué une piste de réponse hyper intéressante, faisant justement référence à #Arrêt_sur_image et la technique de « la ligne jaune » de #Guy_Birendaum : https://mamot.fr/@sossalemaire/101040373765679230
      Et comme toujours c’est sur Seenthis que se prolonge le plus la réflexion <3
      Ceci dit ça continue de m’intriguer de savoir que c’est suite à ma publication ici que j’ai été bloquée par Thinkerview sur twitter... seraient-ils dans les parages ?

    • @whilelm : Non !!! J’ai été bloquée avant de le faire, j’ai même dû le faire à l’aveugle, ensuite. Mais en recherchant l’historique de mes interactions avec eux, je me dis que je les ai peut-être vexés le 24 septembre dernier : https://twitter.com/search?f=tweets&q=valkphotos%20(thinkerview%20OR%20thinker_view)&src=typd ;)

      @ninachani : je n’ai aucune envie de partir sur un autre débat ici et maintenant. Mettre les deux noms ensemble ne signifie pas forcément que j’estime qu’ils ont les mêmes pensées, mais surement que ce sont des noms qui entrainent souvent des polémiques autour du fait de leur donner la parole. Si tu veux en savoir plus, n’hésite pas à aller voir les nombreux articles sur #Chouard ou #Etienne_Chouard.

    • J’ai vu avec Schneidermann, et effectivement, c’est flagrant comment tu sens le journaliste chevronné, peu importe si on est d’accord avec lui ou pas, mais qui a la tradition de bosser ses sujets avant, etc. Et l’autre qui a 3/4 de questions très générales, enfin ça fait pas très travaillé, que ce soit amateur/bénévole n’étant pas vraiment une raison à partir du moment où le but affiché est plus haut que ça.

    • @val_k ben non j’ai pas envie d’aller voir des articles SUR chouard. Je cherche des trucs problématiques (vu ce que tu dis) qu’il aurait dit ou écrit pas ce que des gens disent de lui : du 1ère main en quelque sorte. Comme j’ai écouté beaucoup d’audios/vidéos de lui sans que rien ne me pose problème, au contraire, j’aimerais savoir sur quoi se fonde le fait que par exemple tu le cites comme quelqu’un à qui il ne faudrait pas donner la parole. Et je dis ça sans aucune intention de polémiquer mais peut-être de changer d’avis sur quelqu’un dont je trouve la pensée pertinente, mais quelque chose aurait pu m’échapper.
      Je viens de regarder vite fait ton lien hashtag sur seenthis et je vois qu’il y a eu des discussions à n’en plus finir avec une réprobation générale. Et pourtant impossible de savoir ce qui fait qu’il est classé dans l’extrême-droite. Ça serait pas un phénomène un peu « moutonnesque » cette histoire s’il n’y a personne qui peut dire ce qui le gêne concrètement dans ses propos ? Je suis perplexe ! Les vidéos en lien soit ne répondent pas à mon interrogation, soit ne sont plus visibles.

      Quant à Thinkerview, moi j’ai toujours trouvé le gars qui interview totalement insupportable. Et le fait qu’ils te bloquent à la première critique, qui est quand même argumentée et plutôt constructive, ça me laisse sur le cul ! En fait c’est le moment où on comprend qu’ils sont juste dans la posture et rien de plus profond. Leurs vidéos sont intéressantes quand l’invité a de la matière sinon ils sont vides !

    • Ah c’est exactement ça

      Leurs vidéos sont intéressantes quand l’invité a de la matière sinon ils sont vides !

      et

      le gars qui interview totalement insupportable

      à couper l’interviewé au milieu d’une réponse construite avec une question débile ou une private joke quand il connaît personnellement l’invité...

    • C’est assez amusant au final parce que ce qui est reproché à Thinkerview est de la même famille que ce qui est reproché à Chouard : donner une tribune sans suffisamment souligner les problèmes que posent certaines assertions ou certains choix.
      Je vais donc faire un énorme effort, @ninachani , (si, si, je t’assure, mon niveau d’épuisement à ce sujet est total, et ton insistance me rappelle à quel point les « Gentils Virus » ont failli tuer plein demodérateur-ices quand iels ont débarqué).
      Voici donc une vidéo qui exprime pas mal ma pensée, elle est nuancée, étayée et provient en plus d’une personne qui apprécie beaucoup Chouard dans un premier temps, elle est donc d’autant plus audible : Usul / mes chers concitoyens : https://youtu.be/QVFTC7MngDI


      Mais je vais être très claire : si ensuite tu reviens ici pour parler de Chouard plutôt que de Thinkerview, ma fatigue extrême m’obligera à te bloquer, non pour t’empêcher de parler, tu le pourras toujours, mais pour ne pas relancer la charge mentale de la modératrice / administratrice de réseaux que je suis dans l’ombre (plusieurs comptes twitter et facebook) : je ne verrai ainsi plus tes publications.
      En tout cas ton analyse finale en une phrase assassine de Thinkerview m’a bien fait rire : merci !

    • @ninachani je sais que c’est un lien vers un article (qui date un peu) mais cette discussion Ruffin/Chouard donne un aperçu des limites du bonhomme (faut descendre de 50/60 lignes pour trouver le passage utile) : http://www.fakirpresse.info/L-air-du-soupcon.html
      Mon opinion : Chouard n’est pas « facho » mais il est assez peu critique de l’extrême droite et leur donne parfois de la visibilité (en étant méchant, on pourrait appeler ça un idiot utile à l’extrême droite).

    • @val_k

      si ensuite tu reviens ici pour parler de Chouard plutôt que de Thinkerview, ma fatigue extrême m’obligera à te bloquer

      étant donné que c’est toi qui a cité Chouard dans ce fil de conversation, je trouve ça assez gonflé de me dire ça. Pourquoi tu lui donnes de la visibilité en le citant alors ?
      Je préfère m’arrêter maintenant, je déteste les menaces et ce n’est certainement pas avec ce genre d’échange que je reverrai mon jugement. Bye bye et bonne continuation.
      @alexcorp merci pour le lien. Le problème c’est que le racisme de Ruffin s’est clairement exprimé dans sa prise de parole en public quand on lui a demandé de s’engager pour défendre Adama Traoré. Par conséquent si c’est Ruffin qui est censé donner la leçon ou servir d’exemple de bonnes pratiques contre l’extrême droite, ça va pas le faire !

    • Une personne capable de nier les limites et les souffrances de l’autre autant que des explications étayées en inversant les rôles agressif/agressée, tout ça afin de protéger ses croyances, c’est plutôt, hélas, assez courant. Je sais, désormais, qu’il n’y a pas grand chose à faire face à la #dissonance_cognitive...

    • Qui se cache derrière Thinkerview, la chaîne YouTube qui surfe sur le mouvement des « gilets jaunes » ?
      https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/qui-se-cache-derriere-thinkerview-la-chaine-youtube-qui-surfe-sur-le-mo

      Un fond noir, un simple fauteuil et un invité qui répond aux questions d’un mystérieux intervieweur pendant une à deux heures, voire plus. La recette de Thinkerview paraît minimaliste, mais le succès est au rendez-vous. Lancé avec peu de moyens il y a plus de six ans, le concept de ces longs entretiens, diffusés en direct et relayés sur les réseaux sociaux, a trouvé son public.

      .

      Les invités viennent d’horizons divers avec une petite préférence pour les intellectuels iconoclastes et les contestataires de tous bords, de l’ancien ministre grec Yanis Varoufakis à l’historien et essayiste Emmanuel Todd, en passant par les journalistes Natacha Polony et Laurent Obertone ou encore la coqueluche des « gilets jaunes » Etienne Chouard. « On est au milieu de toutes les communautés qui s’écharpent sur internet, de l’extrême droite à l’extrême gauche, explique Sky. On cherche à créer un terrain neutre pour que tout le monde puisse échanger. »

    • La France est une aubaine pour QAnon

      À leur arrivée en France, les théories de #QAnon ont également pu compter sur le savoir-faire et le public de Léonard Sojli. Le jeune homme d’origine albanaise a pris son élan sur Internet en 2011 en lançant J’ai un doute, un site d’agrégation de documentaires mainstream (Cash Investigation, Les Nouveaux chiens de garde…) dont le but était de « poser des questions » et « développer l’esprit critique » des internautes. Il affirme aussi avoir co-fondé ThinkerView, une chaîne YouTube de débat accusée de tendances complotistes ou de sympathies d’extrême droite par certains observateurs, et présidé l’association dont elle dépendait pendant trois ans.

      Léonard Sojli croit que son implication dans J’ai un doute et ThinkerView lui a coûté la nationalité française. « Ils trouvaient ça louche, explique-t-il sans plus de précisions. Un péquin lambda avec un diplôme de mécanicien automobile qui finit par interviewer l’ancien patron de la DGSE… Ça m’a posé beaucoup de problèmes. [...] Je me suis dit, pays des droits de l’Homme de mon cul. Si tu n’es pas d’accord avec ceux du haut, on te coupe les bras. Du coup, j’ai tout arrêté. »

      https://www.vice.com/fr/article/4aykwb/la-france-est-une-aubaine-pour-qanon

  • Super interview de 2013 : Rachid Taha : « Liberté, égalité, fraternité, c’est devenu un slogan publicitaire »
    Rosa Moussaoui et Marie-José Sirach, L’Humanité, le 22 novembre 2013
    https://www.humanite.fr/culture/rachid-taha-liberte-egalite-fraternite-c-est-deven-553643

    Un reportage sur Carte de Séjour en 1982 :
    https://www.youtube.com/watch?v=9vDc4YuZz1k

    L’Hymne antifasciste de 1993, Voilà Voilà :
    https://www.youtube.com/watch?v=YoUk9ksOKP4

    Ya Rayah en 1997, le clip officiel :
    https://www.youtube.com/watch?v=zp1m0xbkap4

    1,2,3 Soleils, le concert du siècle en 1999, avec Ida :
    https://www.youtube.com/watch?v=vVRsnDo0qcY

    Alliance punk arabe, il était logique qu’il adapte Rock el Casbah en 2004. Il était aussi logique qu’il la chante avec Mick Jones, en 2006 :
    https://www.youtube.com/watch?v=U76JhPVIoIs

    Le dernier morceau de son dernier disque studio en 2013 était une reprise de Voilà Voila, avec Brian Eno, Agnès b., Femi Kuti, Mick Jones, Christian Olivier, Eric Cantona, Camélia Jordana, Oxmo Puccino, Rachida Brachni, Sonia Rolland et Rodolphe Burger, conscient que la lutte contre le fascisme n’était pas terminée, mais sans lui ce sera encore plus difficile :
    https://www.youtube.com/watch?v=A6WIbvwcVUg

    Aussi ici :
    https://seenthis.net/messages/721451
    https://seenthis.net/messages/721454
    https://seenthis.net/messages/721475

    Très triste, encore... après Jacques Higelin et Aretha Franklin

    #Rachid_Taha #Musique #mort_en_2018

  • « Nous voulons des coquelicots ! » : l’appel qui demande l’interdiction de tous les #Pesticides
    https://www.bastamag.net/Nous-voulons-des-coquelicots-l-appel-qui-demande-l-interdiction-de-tous-le

    En finir avec les pesticides : tel est l’objectif de l’appel « Nous voulons des coquelicots ! », publié ce matin par l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Lancé par 100 personnes, qui ne sont pas particulièrement connues, l’appel entend rallier des centaines de milliers de citoyens pour faire pression sur le gouvernement et exiger l’interdiction totale de tous les pesticides. En trois décennies, ceux-ci ont causé la disparition de 80% des insectes et du tiers des oiseaux. Un effondrement dramatique (...)

    ça bouge !

    / #Eviter_le_dépôt_de_bilan_planétaire, Pesticides, #Agriculture, Pollutions

    #ça_bouge_ ! #Pollutions_

  • Macrongate : la chute du « roi » Macron sera-t-elle une nouvelle (contre) révolution bourgeoise ?
    https://yetiblog.org/la-chute-du-roi-macron-sera-t-elle-une-nouvelle-contre-revolution-bourgeoi

    Dans un article intitulé <i>“Macron : pairs, pairs, pourquoi m’avez-vous abandonné ?”</i>, Régis de Castelnau pointe ce qui pourrait bien expliquer tout le …

    • l’article de R. de Castelnau cité

      Macron : pairs, pourquoi m’avez-vous abandonné ? par Regis de Castelnau | histoireetsociete
      https://histoireetsociete.wordpress.com/2018/07/27/macron-pairs-pourquoi-mavez-vous-abandonne-par-regis-de

      Que peut-il se passer maintenant ? Il est impossible de le prévoir. Mais l’on peut déjà constater que l’autorité de cette Assemblée nationale est anéantie et qu’il sera difficile pour le pouvoir de poursuivre sa destruction de la Constitution et son programme d’atteintes aux libertés. C’est déjà une bonne nouvelle. L’une des clés de la suite réside aussi dans l’attitude de la justice. Car la diversion de l’Élysée qui tend à focaliser sur la « faute » commise par Benalla ne devrait normalement déboucher que sur une impasse. Le problème ne réside pas dans les violences exercées par celui-ci, mais dans le fait qu’il fut présent en violation de toutes les règles, et en commettant plusieurs infractions invraisemblables. Et ça, c’est la responsabilité d’Emmanuel Macron. Qu’ensuite ce favori au comportement douteux ait pu bénéficier, ce qui est le problème essentiel, de tout un tas d’avantages, dont certains loufoques, et en tout cas illégaux et inacceptables, par la seule volonté du prince, sans qu’aucun aucun fonctionnaire d’autorité ne fasse son devoir en s’y opposant… Mais qui sont ces gens ?

      Et que, de la même façon, les infractions commises par Benalla aient été couvertes par l’Élysée… Pas de dénonciation au parquet, absence évidente de sanction au contraire de ce qui nous est dit, poursuites des agissements du gorille. De tout ceci, les personnes concernées devront en répondre. Devant la justice, si celle-ci fait son devoir. Je considère pour ma part qu’avec le raid Fillon et le soutien apporté par la hiérarchie et les syndicats de magistrats à l’opération, l’institution judiciaire s’est lourdement déconsidérée l’année dernière. Elle ne s’est pas reprise avec les complaisances dont ont bénéficié les amis d’Emmanuel Macron.

  • Violences gynéco : des étriers à l’épisio, un rapport douloureux - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2018/06/28/violences-gyneco-des-etriers-a-l-episio-un-rapport-douloureux_1662694

    Une enquête du Haut Conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes, publiée ce vendredi, met en lumière le sexisme dans le suivi gynécologique et obstétrical. Des cabinets d’examen aux plus hautes instances, les dysfonctionnements persistent.

    Présentez un spéculum vaginal à un homme. Demandez-lui de le toucher, puis de dire ce qu’il ressent. « C’est primitif, effrayant, froid », s’exclame l’air médusé l’un d’entre eux dans le documentaire Paye (pas) ton gynéco, réalisé par Nina Faure (1). L’objectif du court-métrage : mieux faire entendre la voix des femmes victimes de violences gynécologiques et demander des explications aux représentants de la profession. Et là, on n’est pas déçu, quand un ponte affirme que « non, un toucher vaginal n’est pas invasif » ou lorsqu’un gynéco après une auscultation prend la tension (plutôt basse) de la patiente en s’exclamant : « Hé ben, je vous excite pas des masses. » Tellement délicat. Tellement vrai ? Ce docu, disponible depuis le 27 juin, tombe à pic alors que le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (#HCE) saisi par la secrétaire d’Etat à l’Egalité publie ce vendredi un rapport intitulé : « Les actes sexistes durant le suivi gynécologique et obstétrical. Des remarques aux violences, la nécessité de reconnaître, prévenir et condamner le sexisme ». Compilant des remarques faites à des parturientes - c’est-à-dire des femmes en train d’accoucher - ou patientes (du style « Vous avez mal pendant les rapports ? Mettez-y un peu du vôtre »), les 170 pages de cet état des lieux assorti de préconisations sont le fruit de neuf mois d’une enquête très attendue après la polémique qui monte depuis près de cinq ans.

    Lancé sur Twitter en 2014, le hashtag #PayeTonUtérus a fait affleurer plus de 7 000 témoignages de femmes en vingt-quatre heures. Dans la foulée, en 2015, le blog « Je n’ai pas consenti » recense une centaine de témoignages de patientes ayant subi des actes non consentis dans un cadre médical.

    Scandale, toujours cette année-là : des documents de la faculté de médecine de l’université Lyon-Sud révèlent qu’il est attendu, dans le cadre de leur formation, que les étudiants pratiquent des touchers vaginaux sur des patientes « endormies », sans leur consentement donc. Depuis, les témoignages n’ont cessé de se multiplier sur ces violences qui méritent d’être reconnues pour mieux être combattues. L’an passé, le Tumblr et la page Facebook « Paye ton gynéco » se sont créés simultanément, recensant des « témoignages de sexisme et/ou de violences gynécologiques/obstétricales ». Un pic est atteint l’été dernier lorsque la secrétaire d’Etat en charge de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène #Schiappa, s’insurge contre le taux exorbitant (et en fait surévalué par la secrétaire d’Etat) d’#épisiotomies pratiquées lors des accouchements : tempête sur les réseaux sociaux.

    C’est dire s’il était temps qu’une enquête au-dessus de tout soupçon fasse le point. Mette au jour toutes ces fois « où les femmes ne sont pas considérées comme des êtres pensants et vivants mais seulement comme des corps » par le monde médical, comme l’explique Margaux Collet, corapporteure de ce travail qui recommande au gouvernement de réaliser la première enquête de santé publique dédiée au suivi gynécologique. Il souligne aussi la nécessité de renforcer la formation initiale et continue des professions médicales et paramédicales en matière de bientraitrance, de respect du consentement et de dépistage des violences sexistes et sexuelles ou encore de faciliter et améliorer les procédures de signalements lorsque violence il y a eu.

    En attendant, zoom sur quelques points de ce rapport.

    Accouchement : episio, c’est toujours trop

    Le chiffre évoqué l’été dernier par Marlène Schiappa avait fait l’effet d’une bombe : 75% de taux d’épisiotomies en France ? « Foutaises ! » avaient scandé les organisations représentatives des gynécologues-obstétriciens. Selon le dernier rapport de l’Institut national de la santé et de la recherche médiale (Inserm), cette intervention clinique - une incision du périnée sur quelques centimètres effectuée pour agrandir la taille de l’orifice vulvaire et faciliter l’expulsion du bébé - concerne 20% des accouchements par voie basse. Ce taux atteint 34,9% pour les primipares (premier accouchement) et descend à 9,8% pour les multipares. Oui mais problème : c’est encore beaucoup trop. Car cette « routine » dite « préventive » ne diminuerait en rien les possibilités de déchirures graves et entraîne des complications non négligeables (pertes importantes de sang, infection). En 2005, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français avait même confirmé l’absence de bénéfices de cette pratique. Certaines maternités ont réduit drastiquement la pratique. C’est le cas du centre hospitalier de Besançon et son fameux 0,3% de taux d’épisiotomies, malgré sa spécialisation dans « l’accueil de grossesses pathologiques et à grands risques ». D’autres en revanche frôlent encore les 45%. Et surtout, sans prévenir en amont les premières concernées. Selon le HCE, une femme sur deux « déplore un manque (16%) ou l’absence totale d’explication (31%) sur le motif de l’épisiotomie ».

    Absence de consentement : violences ordinaires

    Refuser de poser un stérilet à une nullipare (qui n’a jamais eu d’enfant) en bonne santé. Introduire un spéculum sans informer la patiente en amont. Palper les seins sans demander l’autorisation. Imposer la position du décubitus dorsal (allongée sur le dos, les pieds dans les étriers) pour un examen gynécologique sans même proposer la position latérale (qui existe). Réaliser un frottis sur des femmes jeunes, au premier rendez-vous, sans nécessité médicale. Pratiquer une épisiotomie sans l’accord explicite de la femme qui accouche. Puis la recoudre légèrement plus serrée, de manière à rendre plus étroit le canal vaginal (le fameux « point du mari »)…

    Les témoignages recueillis par le Haut Conseil à l’égalité recouvrent une multitude de pratiques mais soulèvent une unique problématique : celle des violences ordinaires. Celle du mépris pour le consentement, aussi. Il y a bien la fameuse loi Kouchner de 2002, qui formule « qu’aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé » du patient. Mais dans les faits, la parole des femmes est trop souvent bafouée par les professionnels de santé. Mais comment leur apprendre à entendre une patiente dire « non, je ne veux pas » ? La question se pose quand on sait que, en moyenne, une femme va avoir 50 consultations gynécologiques et obstétricales au cours de sa vie (#frottis réguliers, renouvellement de #contraception, #IVG…).

    Instances : que d’hommes, que d’hommes

    Bien sûr, si les témoignages de #femmes mal traitées, mal respectées ou mal informées affluent, nul ne songerait à jeter l’opprobre sur celles et ceux qui accompagnent les patientes et parturientes. Un monde d’ailleurs largement féminin.

    Les hommes ne représentent que 2,6% des sages-femmes. Les femmes sont majoritaires (94%) au sein de la gynécologie médicale. Et depuis peu, la #gynécologie-obstétrique est exercée à 51% par des femmes. La parité est donc enfin atteinte.

    Mais c’est au-dessus, là où les impulsions doivent être données ou les sanctions prononcées (lire ci-dessous) que cela se gâte. Près de 90% des membres du Conseil national de l’Ordre des médecins sont des hommes ; ils représentent également 89% des doyens des facultés de médecine ; 74% des membres du bureau du Collège national des #gynécologues et #obstétriciens français et 100% des membres du bureau, du conseil d’administration, des présidents de comité, des présidents et secrétaires des commissions de l’Académie nationale de médecine.

    Autre fait préoccupant, en dépit de l’augmentation importante de la part des femmes dans le secteur médical, les relations entre les deux sexes demeurent empreintes de sexisme : 86% des internes de médecine (95% des femmes et 68% des hommes) déclarent avoir été exposés à du sexisme et près d’un interne sur dix déclare avoir été victime de harcèlement sexuel.

    Avertissements, suspensions, radiations : des plaintes qui se perdent

    C’est peut-être le constat le plus fâcheux relevé par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes : les violences sexistes (remarques sexistes et/ou à connotation sexuelle, harcèlements, agressions, viols) dans le suivi gynécologique et obstétrical font encore trop peu l’objet de signalements et aboutissent rarement à des sanctions ou condamnations. Qui peut s’en étonner ? L’institution a étudié les 104 plaintes portées devant la chambre disciplinaire nationale de l’Ordre des médecins de 2007 à 2016. Sur l’ensemble des poursuites, seules 29% ont conduit à une radiation du professionnel de santé. Pour le reste, on parle d’avertissement, d’interdiction temporaire d’exercer (d’un mois à trois ans), voire d’absence totale de condamnation (22 %). Des chiffres qui concernent uniquement les femmes qui ont osé porter plainte.

    Et toutes les autres ? Celles qui se sont murées dans le silence ? Qui méconnaissent leur droit ? Qui redoutent l’expertise judiciaire car elle comprend un examen gynécologique ?

    Difficile d’évaluer leur nombre. Mais le HCE est clair sur un point : tant que l’Ordre des médecins et des sages-femmes organisera des réunions de conciliation entre les victimes et leur agresseur, « un nombre conséquent de plaintes ne verront jamais le jour ». Pour rappel : ce mode de médiation est formellement interdit par la convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. Que la France a ratifiée en 2014.

    Le petit documentaire :
    https://www.youtube.com/watch?v=fsRZ59Urc2I


    Et au détour des commentaires on apprend que Nisand donne des conférences sur la sexualité dans les collèges !!!! À l’aide !

    #santé_publique #sexisme #violences_obstétricales #violences_médicales

  • RAPPORT SUR LA POLITIQUE DES SEMENCES : Résister à la mainmise des entreprises sur les systèmes semenciers africains et construire des systèmes semenciers gérés par les agriculteurs pour la souveraineté alimentaire en Afrique | Alliance for Food Sovereignty in Africa AFSA
    http://afsafrica.org/fr/francais-afsa-seed-policy-report-resisting-corporate-takeover-of-african-

    L’Alliance pour la #Souveraineté-Alimentaire en Afrique (#AFSA) lance aujourd’hui un rapport sur la politique semencière continentale contestant la capture par les entreprises des #semences et des #systèmes_semenciers des agriculteurs africains. Lancé à l’occasion de la Journée mondiale de la propriété intellectuelle, le rapport documente le virage politique vers la corporatisation des semences sur le continent, en violation directe des obligations internationales visant à protéger les droits des agriculteurs et à préserver la biodiversité agricole. Il montre comment ces politiques dangereuses avancent rapidement et comment les agriculteurs résistent.

    Le rapport intitulé « Résister à la mainmise des entreprises sur les systèmes semenciers africains et construire des systèmes semenciers gérés par les agriculteurs pour la souveraineté alimentaire en Afrique » trace la voie à suivre pour la construction d’un mouvement continental pour Sauver les Semences Africaines.

    http://afsafrica.org/wp-content/uploads/2018/04/SEED-POLICY-FR-ONLINE-SINGLE-PAGES.pdf
    #agriculture #Afrique

  • Gaza : indignation de l’émissaire de l’ONU après la mort d’un ado
    Guillaume Gendron, Libération, le 21 avril 2018
    http://www.liberation.fr/planete/2018/04/21/gaza-indignation-de-l-emissaire-de-l-onu-apres-la-mort-d-un-ado_1644965

    Quatre Palestiniens, dont un mineur, ont été tués vendredi lors de nouvelles manifestations à la frontière de Gaza. L’émissaire de l’ONU dans la région a accusé Tsahal de « tirer sur des enfants ».

    « Voilà une autre idée : arrêtez de tirer sur des enfants ». Au soir d’un quatrième vendredi consécutif de colère et de sang à Gaza, l’envoyé spécial de l’ONU pour le « processus de paix » au Proche-Orient, le Bulgare Nickolay Mladenov, a décidé d’enfreindre les codes policés du verbiage diplomatique.

    Il répondait ainsi sur Twitter à un ancien porte-parole de Tsahal qui lui suggérait d’ordonner aux employés de l’ONU à Gaza de former une chaîne humaine pour empêcher les manifestants de s’approcher de la frontière. Plus tôt, Mladenov s’était indigné en termes tout aussi forts de la mort dans la journée d’un adolescent de 15 ans, tué d’une balle dans la tête par un sniper israélien, « un incident tragique qui doit faire l’objet d’une enquête ». Une vidéo confuse du moment fatal, largement relayée sur les réseaux sociaux, montre le jeune Palestinien abattu au milieu d’autres manifestants, à plusieurs dizaines de mètres de la clôture et ne posant aucune menace apparente.

    Au total, selon le ministère de la santé de Gaza contrôlé par le Hamas, quatre palestiniens ont été tués durant la journée de vendredi, et 156 autres blessés par des tirs à balles réelles. Depuis le 30 mars et le début de la « Marche du retour », mobilisation de masse le long de la frontière avec Israël, 37 Palestiniens - dont quatre mineurs - ont été tués par les forces israéliennes positionnées de l’autre côté des barbelés. Aucun Israélien n’a été blessé.

    Lancé à l’origine par des activistes « apolitiques » puis soutenu financièrement et logistiquement par le Hamas, le mouvement réclame « le droit au retour » des réfugiés et leurs descendants ainsi que la levée du blocus sur l’enclave. Si la grande majorité des participants est pacifique, divers incidents (lancers de pierres et de cocktails molotov, cerf-volants enflammés, pneus brûlés, drapeaux nazis) ont été montés en épingle par les officiels israéliens pour en démentir la nature non-violente. Jeudi, des drones israéliens ont largué des milliers de flyers le long de la frontière intimant aux Palestiniens de ne pas participer à ces rassemblements et ne pas se laisser manipuler « à des fins politiques par le Hamas ». La mobilisation doit culminer le 15 mai, jour de la « Nakba » pour les Palestiniens, soit la « Catastrophe » que fut l’expulsion de leurs villages en 1948.

    Depuis le début de cette flambée de violence, 4 900 Palestiniens ont été blessés. Jeudi, les équipes de Médecins Sans Frontières ont annoncé avoir traité en trois semaines plus de patients que durant toute l’année 2014, durant laquelle s’était déroulée l’opération israélienne « Bordure protectrice ». Les équipes de l’ONG ont souligné la nature « dévastatrice » des blessures causées par les balles des tireurs d’élite, « d’une sévérité inhabituelle, extrêmement complexes à soigner et qui laisseront de lourdes séquelles à la majorité des patients ». La description des lésions (« chez la moitié des 500 victimes de tirs que nous avons prises en charge, la balle a littéralement détruit les tissus après avoir pulvérisé l’os ») semble indiquer l’utilisation de balles explosives. Selon le ministère de la Santé de Gaza, 60% des blessés sont touchés dans la région du genou, indiquant une consigne claire. Plusieurs Gazaouis, faute de pouvoir être transférés hors de Gaza pour plus de soins en Cisjordanie, ont dû être amputés - un recours auprès de la Cour suprême israélienne pour autoriser ces sorties a été déposé.

    La réaction outragée de Nickolay Mladenov s’inscrit dans un contexte de condamnation internationale grandissante, alors que l’Etat hébreu fête ses 70 ans. Jeudi, l’actrice israélo-américaine Natalie Portman a annulé sa venue à la cérémonie du prix Genesis, sorte de Nobel israélien qu’elle devait recevoir, citant « des événements récents bouleversants », sans faire référence explicitement à Gaza. Vivement critiquée en Israël, l’actrice a depuis précisé qu’elle ne souhaitait pas, par sa présence, apparaître comme un soutien de Benyamin Netanyahou, qui devait lire un discours introductif.

    #Palestine #Gaza #Palestine_assassinée #enfants #ONU #Nickolay_Mladenov #armée_israélienne

  • #immigration : les troublantes références des « intellectuels » de LR
    https://www.mediapart.fr/journal/france/180418/immigration-les-troublantes-references-des-intellectuels-de-lr

    Laurent Wauquiez, Virginie Calmels, Guillaume Larrivé et Éric Ciotti le 18 avril, à la convention thématique sur l’immigration. © Reuters Lancé dans une course à l’échalote avec l’extrême droite sur l’immigration, #Laurent_Wauquiez a défendu mercredi ses propositions dans le cadre de la première convention thématique de LR depuis son élection à la tête du parti. De l’Action française au brûlot raciste de Jean Raspail, certaines références évoquées à la tribune signent une troublante recomposition à droite.

    #France #Front_national #Les_Républicains

  • Facebook, Twitter, Snapchat, Instagram... Enquête sur une méfiance généralisée - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/high-tech/facebook-twitter-snapchat-instagram-enquete-sur-une-mefiance-generalisee-

    La promesse des réseaux sociaux est pourtant séduisante. Ils nous permettent de communiquer facilement avec nos amis, notre famille, d’être connectés à eux en permanence. Même plus besoin d’un ordinateur : les smartphones rendent ces services accessibles de partout. Tous nos proches dans la poche, à portée de main et gratuitement !

    Lancé en 2004, Facebook a conquis la planète et compte aujourd’hui 2,13 milliards d’utilisateurs actifs dans le monde. En 2013, son patron, Mark Zuckerberg, comparait sa création à l’électricité : les deux, assurait-il, sont indispensables à notre quotidien... Sauf que les tuiles s’enchaînent pour la société de Menlo Park, dans la Silicon Valley.

    « Ceux qui connaissent Internet savent très bien que leurs données sont récoltées, commente Michaël Stora, psychologue, spécialiste du numérique, coauteur d’Hyperconnexion (Larousse). Mais on ne savait pas qu’elles allaient être utilisées pour nous influencer. » La légèreté avec laquelle elles sont traitées explique la défiance croissante à l’égard des géants du Net.

    Dans notre sondage, parmi les Français qui se méfient des réseaux sociaux, 65 % des personnes interrogées mettent en avant cette raison (42 % d’entre eux la citent en premier). « Les gens prennent conscience que le problème n’est pas tant l’outil, qui nous permet de rester en contact les uns avec les autres, mais le modèle économique derrière, estime Olivier Ertzscheid, enseignant-chercheur en sciences de l’information et des nouvelles technologies à l’université de Nantes. Par sa nature, Facebook est contraint de nous inciter à lui confier toujours plus de données, quitte à franchir la ligne rouge. »

    Comment ? En jouant sur nos bas instincts : notre curiosité vis-à-vis des autres, notre besoin d’amour. On quémande les « J’aime » que nous décernent les internautes dans une quête insatiable de reconnaissance. Justin Rosenstein, l’un des créateurs de ce bouton « J’aime », a lui-même critiqué le « pseudo-plaisir » provoqué par son invention, qui nous incite à rester connecté, même si on a mieux à faire.

    #Facebook#Médias_sociaux #Confiance

  • Maduro annonce la création d’une #monnaie_virtuelle au #Venezuela

    Le président socialiste vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé dimanche la création du « #Petro », une monnaie virtuelle basée sur les réserves de #pétrole du pays, pour lutter contre le « blocus financier » des Etats-Unis.

    https://www.courrierinternational.com/depeche/maduro-annonce-la-creation-dune-monnaie-virtuelle-au-venezuel
    #finance #économie #monnaies #monnaie_complémentaire

  • « Dans la sous-traitance hôtelière, c’est de l’esclavage moderne » - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/11/26/dans-la-sous-traitance-hoteliere-c-est-de-l-esclavage-moderne_1612701

    En charge du nettoyage du Holiday Inn de Clichy-la-Garenne, les salariés de Héméra sont en grève depuis le 19 octobre contre des mutations et les cadences infernales. La direction reste sourde .

    La grève s’éternise. Depuis plus d’un mois, des salariés d’une entreprise sous-traitante, Héméra, qui gère le nettoyage de l’hôtel Holiday Inn de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), ont entamé leur mouvement de protestation. Multipliant les actions pour faire entendre leurs revendications face à une direction impassible. Jeudi soir, onze fantômes ouvrent le cortège dans la nuit. C’est le déguisement qu’ont choisi ces salariés en grève pour attirer l’attention sur leur sort. Une centaine de personnes sont venues à Clichy manifester à leurs côtés. « Ces travailleurs sont des salariés invisibles », lance le responsable du syndicat CGT des hôtels de prestige et économiques (HPE), Claude Levy.

    Le défilé est parti du Holiday Inn de Clichy et s’est terminé devant la mairie. « Sous-traitance, maltraitance ! » « Frottez, frottez, il faut payer. L’esclavage, c’est fini ! » : voilà quelques-uns des slogans qui ont retenti dans le centre-ville. En soutien au mouvement, des travailleurs, des Clichois et des syndiqués ont protesté contre les méthodes de travail de Héméra. Lancé pour dénoncer la mutation d’une gouvernante, la deuxième en six mois, le mouvement s’est étendu à d’autres revendications. Outre la suppression de la clause de mobilité figurant dans leurs contrats, les grévistes demandent l’arrêt du paiement à la chambre (illégal pour un salarié), le règlement des heures supplémentaires, une prime de 13e mois et, surtout, leur embauche directe par le donneur d’ordre, Holiday Inn.

    « Six jours sur sept »

    L’entreprise de sous-traitance Héméra a décroché le 19 décembre 2016 un contrat d’un an avec l’hôtel de Clichy. Elle a récupéré de fait les 35 salariés du nettoyage, en majorité immigrés, qui travaillaient déjà pour le précédent prestataire - comme le prévoit la convention collective du secteur si ceux-ci ont au moins quatre mois d’ancienneté. Depuis, leurs acquis sociaux seraient « bafoués », dénonce Mirabelle Nsang, 43 ans, gouvernante d’origine camerounaise et représentante de la section syndicale CNT-Solidarité ouvrière à Héméra. Elle s’insurge : « Nos plannings ont changé, on travaille six jours sur sept. Nos deux jours de repos consécutifs ont disparu. Avant, les femmes de chambre devaient nettoyer 17 chambres en sept heures. Avec Héméra, on leur demande de faire 20 à 25 chambres. On finit plus tard et on n’est pas payés. On avait droit à un week-end par mois et certains salariés n’en ont même pas eu. Héméra a tout détruit. » La situation concerne selon elle des femmes de chambre, des gouvernantes, des équipiers et des plongeurs. Mirabelle Nsang dénonce également le « harcèlement » de la cheffe de site : « Elle ne te donne que des chambres à faire après des séjours de longue durée, où elles sont plus sales, pour te faire mal. Elle veut réformer son équipe pour être entourée de gens qui disent oui à tout. »

    Douleurs physiques

    « Nous, les immigrés, on mène ce combat car nous n’avons pas d’autre choix », assure Mirabelle Nsang. Ils espèrent que l’issue sera positive, comme cela a été le cas dans différents dossiers ces dernières années : en 2015 notamment, un mouvement de grève avait contraint le groupe Louvre Hotels à intégrer des femmes de chambre dans cinq de ses établissements.

    A Clichy, au premier jour du mouvement, 33 salariés sur 35 étaient en grève. Leur nombre a ensuite diminué progressivement pour se stabiliser à 11, « le noyau dur », comme l’indique cette mère de famille qui travaille dans l’hôtel depuis onze ans. « Les autres grévistes ont repris le travail après avoir subi des pressions d’autres syndicats », accuse la représentante CNT-SO. Pour Eric, 35 ans, équipier dans l’hôtel depuis dix ans et délégué syndical de FO, « le conflit est légitime. On en avait ras-le-bol de cette situation, c’est un système qui pousse les gens à craquer ». Il n’oublie pas les provocations de la cheffe de site, qui lui répétait : « L’aspirateur est ta copine », ou encore « mon petit-fils de 2 ans passe l’aspirateur mieux que toi ». Ce père de deux enfants raconte avoir été « blessé » par ces « propos désobligeants » et qu’il se rendait sur son lieu de travail la « boule au ventre ». Les mutations de deux salariées de Héméra, qu’il qualifie d’« arbitraires et brutales », ont été l’élément déclencheur de la grève qui a débuté le 19 octobre.

    Contactées par Libération, la société Héméra et la directrice de l’hôtel Holiday Inn de Clichy, dont le comportement est mis en cause par les grévistes, n’ont pas souhaité répondre à nos sollicitations. Le groupe Intercontinental, poids lourd hôtelier à l’échelle mondiale et propriétaire de la marque Holiday Inn, nous a fait parvenir cette unique réponse : « Un petit nombre d’employés travaillant pour un prestataire de services ont choisi de se mettre en grève en raison d’un différend avec leur employeur à propos de leurs salaires et de leurs avantages. L’équipe de direction de ce sous-traitant a immédiatement ouvert le dialogue pour trouver un accord avec les syndicats et faire en sorte que le personnel puisse retourner rapidement au travail, sans que cela n’affecte nos clients ni la qualité de nos services. »

    « Peur de parler »

    Juriste au syndicat CNT-SO, Etienne Deschamps n’a pas le même souvenir des négociations. Au premier jour de la grève, il a rencontré avec d’autres représentants Carlos Goncalvez, le directeur d’exploitation de Héméra : « Nous lui avons dit que si les mutations prévues étaient annulées, les salariés reprendraient le travail immédiatement, avec le paiement de la journée de grève et un calendrier de négociations fixé maintenant pour le reste des revendications. » Une réponse de l’entreprise de nettoyage devait arriver dans l’après-midi. Une délégation, accompagnée du juriste de la CNT-SO, est finalement reçue le 26 octobre, sept jours après, par le PDG de Héméra, Denis Schiavone, en présence de Goncalvez : le refus de revenir sur la clause de mobilité est notifié aux grévistes. Le lendemain, des policiers en verbalisent neuf d’entre eux pour nuisances sonores. 68 euros d’amende chacun. Depuis le début de la grève, déplore Mirabelle Nsang, « la directrice de l’hôtel n’est même pas sortie nous voir pour nous demander ce qui se passe ». Alors qu’elle nous parle, un salarié de l’hôtel sort de l’établissement et bouscule une syndicaliste tandis qu’un autre, dont la journée de travail vient de se terminer, insulte une gréviste.

    Le quotidien des employés de la sous-traitance est rude. De nombreuses femmes seules habitent loin de leur lieu de travail. Illiana Saintulme, 48 ans, mère de quatre enfants, fait les allers-retours depuis Sarcelles (Val-d’Oise). « Je mets une heure trente en transports, avec trois changements, pour venir travailler. » Cette femme de chambre est employée dans l’hôtel depuis onze ans. Elle se plaint de douleurs physiques. Mais aussi de pressions morales. Et dénonce les cadences infernales qui seraient imposées par l’entreprise de sous-traitance. Soit trois chambres par heure (alors que, selon la CGT, il faut au moins vingt-cinq à trente minutes pour en nettoyer une seule). Elle assure avoir dû parfois venir travailler « sept jours sur sept ». Pourtant, malgré un contrat à temps plein (sept heures par jour), Illiana Saintulme explique ne pas toujours recevoir l’intégralité de sa paie. « A la fin du mois, leur salaire est calculé en fonction du nombre de chambres qu’elles ont réussi à faire, dénonce Claude Levy, de la CGT HPE. Et quand le compte n’y est pas, au regard des cadences imposées de manière informelle, on leur enlève des jours en prétextant des absences autorisées. » « Celles qui sont vraiment prises pour de la chair à canon, ce sont les femmes de chambre qui ont un contrat à temps partiel de quatre à cinq heures par jour, avec 20 à 30 chambres à faire, sans être payées pour les heures supplémentaires. Ce sont essentiellement des femmes immigrées qui sont concernées », poursuit le syndicaliste. Avant d’ajouter : « Ce qui se passe dans la sous-traitance hôtelière, c’est de l’esclavage moderne. » Selon le militant cégétiste, les onze grévistes ont saisi les prud’hommes pour travail dissimulé. Pour tenir financièrement, les syndicats CGT HPE et CNT-SO ont distribué un chèque de solidarité de 400 euros à chacun.

    Depuis le début du mouvement, « la direction de Holiday Inn refuse de laisser entrer les délégués syndicaux dans le hall de l’hôtel, c’est un délit d’entrave à l’exercice du droit syndical », dénonce Claude Levy.

    Sur demande du syndicat, un huissier de justice s’est rendu jeudi sur le site. La direction a du coup autorisé l’accès à Mirabelle Nsang et son collègue de FO pour la journée, mais l’huissier mandaté par l’hôtel « veillait et notait ce que disaient les délégués au personnel Héméra non gréviste », selon un syndicaliste. « Une femme de chambre non gréviste a expliqué que les conditions de travail restent identiques, tandis que deux autres nous ont dit "avoir peur de parler" », raconte Mirabelle Nsang. Ces derniers jours, les grévistes sont allés manifester dans les halls d’entrée des Holiday Inn de Paris-Notre-Dame et Paris-Gare de l’Est. Le soir de Halloween, ils s’étaient déguisés pour dénoncer « des patrons sorciers ». La grève continue.
    Rémy Descous-Cesari

    #exploitation #hôtellerie #femmes_de_chambre #sous_traitance #syndicats ##Holyday_Inn #grève #droit_du_travail

  • Construire de nouvelles #solidarités
    https://www.mediapart.fr/journal/france/221117/construire-de-nouvelles-solidarites

    Vidéo dans l’article Lancé à l’initiative de plus de 80 associations, l’Appel des solidarités vient de sortir un livre avec 120 propositions afin que « tous les êtres humains aient concrètement accès à leurs droits fondamentaux ».

    #France #Association_des_paralysés_de_France #Centre_Primo-Levi #Emmaüs #Fondation_Nicolas-Hulot

  • Face à la Corée du Nord, la dissuasion nucléaire des Etats-Unis en question

    http://www.lemonde.fr/international/article/2017/11/22/face-a-la-coree-du-nord-la-dissuasion-nucleaire-des-etats-unis-en-question_5

    Le général Hyten, commandant des forces stratégiques américaines, a déclaré lors du forum sur la sécurité d’Halifax qu’il n’exécuterait pas un ordre « illégal » du président Trump.

    Le général John Hyten, commandant des forces stratégiques américaines, vient de nourrir malgré lui le débat de politique intérieure qui sévit aux Etats-Unis sur les capacités à gouverner du président Donald Trump. En août, celui-ci avait promis à la Corée du Nord une puissance « de feu et de fureur telle que le monde n’en a jamais vu ». Au Congrès, des élus démocrates veulent en conséquence mieux encadrer le pouvoir du président républicain, tenté de déclencher une frappe nucléaire préventive face à Kim Jong-un.

    Le général Hyten, présent au Forum international sur la sécurité d’Halifax (Canada) du 17 au 19 novembre, a expliqué pour sa part qu’il n’appliquerait pas aveuglément la décision éventuelle d’une telle apocalypse. « Je vais donner des conseils au président, il me dira quoi faire. Et si c’est illégal, devinez quoi ? Je dirai : “Monsieur le président, c’est illégal.” Et devinez ce qu’il fera ? Le président me demandera ce qui est légal. Puis nous apporterons des options, un ensemble de possibilités pour répondre à toutes les situations. Ce n’est pas si compliqué. »

    Le général dit se plier aux principes du droit de la guerre : la nécessité d’employer l’arme atomique, la proportionnalité de la réponse, la discrimination des cibles, la limitation des pertes civiles. « Si vous exécutez un ordre illégal, vous allez en prison pour le restant de votre vie ! Cela s’applique à l’arme nucléaire », a-t-il ajouté.

    « Fardeau de l’escalade »

    Au-delà de l’imprévisibilité de M. Trump, des raisons plus profondes, liées à la crédibilité de la dissuasion américaine, peuvent expliquer le retour d’un certain débat sur le nucléaire aux Etats-Unis. Le secrétaire à la défense, James Mattis, a demandé de « créer les conditions pour que la diplomatie fonctionne, tout en étant prêt, chaque minute, chaque jour, à répondre à tout événement en provenance de Corée du Nord », relate le général Hyten. Selon lui, l’assurance que cela pourrait « mal finir » pour Kim Jong-un « est un élément de dissuasion clair ».

    Les Etats-Unis ont un plan de modernisation de leur arsenal atomique de 1 500 milliards de dollars sur trente ans. Lancé par l’ancien président Barack Obama, il est confirmé par la nouvelle administration, en dépit des critiques sur son coût. « Les gens ont oublié ce qu’est le concept de la dissuasion », juge le commandant américain. Evident durant la guerre froide, « ce concept est beaucoup plus large au XXIe siècle. La dissuasion commence avec les armes nucléaires mais englobe les activités spatiales, le cyber et les armes conventionnelles ».

    La doctrine américaine a intégré de longue date la nécessité de gérer une éventuelle escalade par un recours limité à l’arme nucléaire, note Corentin Brustlein, de l’Institut français des relations internationales (IFRI), dans une analyse à paraître vendredi 24 novembre (« La Guerre nucléaire limitée : un renouveau stratégique américain »). Mais les Etats-Unis ont dû adapter leur posture face aux scénarios militaires posés par la Corée du Nord et la Russie, ainsi que face aux nouvelles armes de « déni d’accès » (des défenses antiaériennes puissantes). L’arsenal nucléaire comptera à l’avenir des armes plus « flexibles », c’est-à-dire de puissance variable ou duales (conventionnelles et nucléaires).

    « La probabilité est aujourd’hui plus grande que le seuil nucléaire soit franchi en premier par les adversaires des Etats-Unis, plutôt que par ces derniers ou par l’OTAN. Pour autant, le fardeau de l’escalade n’en apparaît pas moins lourd », explique M. Brustlein. Sous Obama, la priorité a été de « maximiser l’effet dissuasif initial, c’est-à-dire de décourager le premier emploi limité de l’arme nucléaire, plutôt que de démontrer la capacité à prendre l’ascendant à chaque palier d’une escalade ». Les plans militaires ont également intégré les capacités conventionnelles, cyber et spatiales.

    « Il faut un plan B »

    Le président Trump validera une nouvelle doctrine nucléaire début 2018. En attendant, « le Pentagone a dû revenir aux fondamentaux, notamment les principes de la “diplomatie de la violence” théorisée par Thomas Schelling, qui rappelait la nécessité de coupler la menace (de représailles ou d’interdiction) et la promesse de retenue si l’agresseur abandonne ses ambitions », écrit l’IFRI.

    Peut-on vivre avec une Corée du Nord nucléaire, se sont demandé les participants du forum d’Halifax ? « La réponse est oui. La question est plutôt : le veut-on ? », a répondu le général Hyten. « Nous devons admettre que la stratégie menée vis-à-vis de la Corée du Nord est un échec », a assuré l’ancien ministre israélien de la défense Moshe Yaalon, pour qui, par ailleurs, la menace principale demeure l’Iran.

    Les responsables militaires américains sont prudents, mais certains pensent qu’il faut frapper, confie au Monde Eliot Cohen, professeur à l’université Johns Hopkins de Washington. « Tout comme une partie de l’armée sud-coréenne, pour qui l’alternative est entre la guerre et le fait d’assumer que le pays soit un protectorat américain à vie. »

    La menace nord-coréenne atteint « le système d’alliance des Etats-Unis, car la Corée du Sud et le Japon ne font pas complètement confiance au parapluie nucléaire des Etats-Unis », a rappelé Sung-han Kim, de l’Institut Ilmin des relations internationales de Séoul. « Il nous faut un plan B car nos efforts diplomatiques ont échoué », estime aussi cet expert pour qui trois options se présentent : « L’achèvement complet du parapluie américain, le redéploiement d’armes nucléaires tactiques américaines en Corée du Sud, ou le développement par la Corée du Sud de ses propres armes. » Sur ce dernier point, le général Hyten a clairement répondu : « Non. »

  • Mémoire : Biblio.fr et Zazieweb dans le tombeau - Libération
    http://www.liberation.fr/ecrans/2009/10/24/bibliofr-et-zazieweb-dans-le-tombeau_955463?page=article

    Par Frédérique Roussel — 24 octobre 2009 à 20:39 (mis à jour le 23 octobre 2009 à 16:36)

    Quelques lignes dans le cahier Multimédia de ­Libération du 8 novembre 1996 annonçaient sa naissance. Zazieweb est un « site un peu inclassable en forme d’annuaire d’informations, consacré aux livres, dédié aux amoureux des mots qui s’intéressent aux nouvelles technologies » . Combien de sites chroniqués dans ces premières années d’Internet grand public ont-ils sombré  ? Combien ont pullulé depuis  ? Premier site littéraire français, Zazieweb a tenu treize ans. Au point d’être devenu un grain de sable dans un océan. « Ce message aurait pu vous arriver il y a déjà des semaines, peut-être même des mois, des années. Mais il n’est pas facile d’annoncer l’interruption d’une expérience quasi quotidienne, d’une histoire qui a treize ans » , a ainsi signifié Isabelle Aveline, le 18 septembre, aux abonnés de sa newsletter. La fondatrice, en quête de soutiens financiers et institutionnels depuis des années, a finalement abandonné. Même si le site avait besoin d’une sérieuse refonte, son potentiel tenait à la générosité collabo­rative de lecteurs.

    Son message faisait écho à un autre baisser de rideau, trois mois avant. Celui de Biblio.fr, autre vétéran de l’Internet francophone. Biblio.fr était une liste de discussion ouverte encore plus tôt, en 1993, à l’initiative d’une trentaine de bibliothécaires connectés. Le 3 juin, un dernier message signé des deux modérateurs successifs, Hervé Le Crosnier et Sara Aubry, partait en direction des 18 000 abonnés  : ­ « Biblio.fr n’est plus une liste de débats, et il a perdu la flamme qui en faisait un événement  : la construction d’une communauté virtuelle appuyée sur une communauté réelle, un ensemble de pratiques partagées et de contradictions assumées collectivement. »

    Deux expériences bénévoles et communautaires qui ont lâché la rampe quand la tendance est pourtant aux réseaux sociaux et au partage d’informations. « Avant même que tout le monde en parle, du Web 2.0 avant l’heure… » , regrette le mot d’adieu sur Zazieweb. Lancé comme un site personnel, il avait évolué vers le collectif et affichait 250 000 visiteurs uniques par mois, près de 22 000 membres inscrits et près de 20 000 abonnés à la lettre d’information. « Une base de données seule ne sert à rien , explique Aveline. C’était un projet de communauté éditorialisée qui partait du lecteur et c’est le lecteur qui est le plus à même de vendre des livres. On parle beaucoup de médiation dans le livre aujourd’hui, mais tout est enfermé dans des catégories  : libraires, éditeurs, bibliothèques… »

    Initiative privée également, créée à partir du département informatique de l’université de Caen, Biblio.fr s’est épanoui à la fin des années 90 quand les listes de diffusion francophones connaissaient un engouement spectaculaire. Ces envois de courriers électroniques couvraient les domaines les plus variés. L’annuaire Francopholistes qui les recensait et avait alors une notoriété certaine. Il compte encore 6 105 listes, preuve que cette forme de circulation de l’info n’a pas cessé. On était déjà persuadé alors que l’originalité d’Internet résidait dans la possi­bilité de constituer des commu­nautés. D’autres outils sont arrivés. C’est ce qu’ont conclu les modérateurs de Biblio.fr qui ne cherchait pas le soutien d’institutions et qui « avait du sens quand il fallait découvrir en même temps le médium, l’art d’écrire sur le mail, et la magie d’Internet » . « Aujourd’hui, le modèle d’une liste de diffusion est épuisé, poursuivent-ils, c’est sur le Web, dans les blogs, les wikis, les réseaux sociaux que s’inventent les usages et les réflexions pour demain. »

    Une vague de réactions a suivi l’arrêt de Zazieweb. « C’est l’histoire tellement banale et tellement française de “la” bonne idée, du truc qui a “dix ans d’avance”, de la réponse que tout le monde cherche à longueur de colloques, de journées d’étude et… qui est sous nos yeux » , a réagi Olivier Ertzscheid sur son blog Affordance.info . L’écrivain François Bon ne dit pas autre chose sur son blog journal   : « Le paradoxe, c’est que les outils développés pour la littérature par Zazieweb sont encore exemplaires, là où les éditeurs se refusent massivement aux outils web 2.0, et on n’a cessé de voir, ces dernières années, de grands établissements ou de grandes institutions claquer des dizaines de milliers d’euros, y compris par marché public, pour lancer des outils équivalents, en oubliant un seul axiome  : sur le Web, ces outils n’existent pas indépendamment de ceux qui les nourrissent et les animent. » ­Zazieweb n’a pas disparu totalement. Le site a été archivé par la Bibliothèque nationale de France. On ne sait jamais.

    Paru dans Libération du 23 octobre 2009

  • Jean-Louis Étienne prépare l’étonnant bateau vertical Polar Pod pour une odyssée antarctique
    http://www.futura-sciences.com/planete/actualites/oceanographie-jean-louis-etienne-prepare-etonnant-bateau-vertical-p


    Enfin un truc qui fait un peu #SF !

    Pour rester longuement - plus d’une année - dans cet environnement hostile, Jean-Louis Étienne a imaginé un vaisseau dérivant de 720 tonnes, le Polar Pod. Tracté à l’horizontal, l’engin de 125 m de long (hors-tout) emplit ses ballasts une fois parvenu à destination. Ces 150 tonnes supplémentaires font alors basculer le navire de 90°. Le voilà vertical, avec un tirant d’air de 50 m (hors-tout). Grâce à son lourd ballast, le Polar Pod ne devrait pas gîter de plus de 5°, même dans la mer redoutable de l’hiver austral. L’idée du basculement n’est pas nouvelle puisque le célèbre Flip (pour FLoating Instrument Platform, plateforme flottante instrumentée) l’a déjà concrétisée. Lancé en 1962 par le Scripps (un institut océanographique des États-Unis), ce bateau est toujours opérationnel.

    http://www.dailymotion.com/video/x2hnfw2