city:lattaquié

  • مصادر استخباراتيّةٍ إسرائيليّةٍ وغربيّةٍ : رجل الأعمال سامر فوز هو المُرشّح الأوفر حظًا لخلافة الرئيس السوريّ الأسد و"بدأ يُعّد العُدّة لتسلّم المنصب" - رأي اليوم
    https://www.raialyoum.com/index.php/%d9%85%d8%b5%d8%a7%d8%af%d8%b1-%d8%a7%d8%b3%d8%aa%d8%ae%d8%a8%d8%a7%d8%b1

    D’après les Israéliens, Samer Foz est le prochain homme clé en Syrie, celui qui serait destiné à succéder à succéder à Bachar El-Assad...

    Trouvé sur Légifrance : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2019/1/22/ECOT1902145A/jo/texte/fr

    "Samer Foz
    Alias : a) Samir Foz ; b) Samir Fawz ; c) Samer Zuhair Foz
    Date de naissance : mai 1973
    Lieu de naissance : Lattaquié, Syrie
    Nationalité : a) syrienne ; b) turque
    Renseignements complémentaires : a) sexe : masculin ; b) PDG d’Aman Group, président exécutif d’Aman Group, filiales : Foz for Trading, Al-Mohaimen for Transportation & Contracting. Aman Group est le partenaire privé de la coentreprise entre Aman Damascus JSC et Damascus Cham Holding, dans laquelle Foz est un actionnaire individuel. Emmar Industries est une coentreprise entre Aman Group et Hamisho Group, dans laquelle Foz détient une participation majoritaire et dont il est le président ; c) homme d’affaires influent exerçant ses activités en Syrie, ayant des intérêts et des activités dans de multiples secteurs de l’économie syrienne, y compris une coentreprise appuyée par le régime et active dans la construction de Marota City, un projet immobilier et commercial haut de gamme. Samer Foz fournit un soutien d’ordre financier et autre au régime, y compris en finançant le groupe paramilitaire appelé “Forces militaires de bouclier de sécurité” en Syrie et en offrant des services de courtage sur le marché des céréales. Il tire aussi des profits financiers de son accès à des débouchés commerciaux, ayant la haute main sur le marché du blé, et à des projets de reconstruction, grâce à ses liens avec le régime."

    #syrie

  • « Ceux qui disent qu’Idleb est effectivement une zone de désescalade ne savent pas de quoi ils parlent ! » - RipouxBliquedesCumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2018/09/ceux-qui-disent-qu-idleb-est-effectivement-une-zone-de-desescalade

    "Ceux qui disent qu’Idleb est effectivement une zone de désescalade ne savent pas de quoi ils parlent !"
    Publié le 11 septembre 2018 par S. Sellami

    Pour mémoire, intervention du délégué permanent de la Syrie auprès des Nations Unies le 7 septembre 2018 devant le Conseil de sécurité, présidé jusqu’à la fin du mois par la déléguée permanente des États-Unis ; les discussions ayant porté quasi exclusivement sur la situation « humanitaire » à Idleb...

    Merci Madame la Présidente,

    Permettez que je commence par un petit clin d’œil éducatif pour expliquer à mes collègues ce que signifient les accords d’Astana.

    L’Accord d’Astana 4, aux délibérations duquel j’ai participé, avait pour objectif la création de « zones de désescalade » en Syrie, était limité à six mois, renouvelable si les « groupes armés » concernés par l’accord respectaient le cessez-le-feu et se séparaient des « groupes terroristes armés » exclus de ce même accord. Ce qui ne fut pas le cas à Idleb, puisque les groupes armés ont refusé de se séparer des groupes terroristes armés ou, plus exactement, puisque leurs sponsors ont refusé que cette séparation ait lieu.

    De plus, les terroristes d’Idleb ont lancé 400 drones sur la base russe de Hmeimim, à Lattaquié, et ont bombardé quasi quotidiennement la ville d’Alep depuis environ un an et demi, en dépit de ces accords. C’est pourquoi, celui qui dit qu’Idleb est une zone de désescalade est dans l’erreur et ne sait pas de quoi il parle. Cette zone est tombée parce que les groupes armés n’ont pas respecté les conditions de l’Accord d’Astana 4.

    Cette simple introduction devrait donc expliquer aux membres de ce Conseil pourquoi les choses en sont arrivées là où elles sont à Idleb. Mais, naturellement, le problème remonte à plus loin et a commencé avec la « Conférence de Vienne » de novembre 2015, conférence à laquelle la Syrie n’était pas invitée et n’a donc pas participé.

    Pour rappel [*], les participants à cette conférence ont décidé de charger la Jordanie d’établir la liste des terroristes et des non terroristes, puis ont demandé à l’Arabie saoudite de préciser qui était dans l’opposition et qui ne l’était pas. Ce qui n’a toujours pas été fait, parce que les États protecteurs du terrorisme refusent de distinguer le terroriste de l’opposant armé.

    Le processus d’Astana a tenté de résoudre ce problème par la création des zones de désescalade. Mais l’expérience a échoué à Idleb, les groupes armés et les groupes terroristes armés n’ayant respecté ni les conditions de la Conférence de Vienne, ni les accords d’Astana.

    Ma collègue déléguée de la Grande-Bretagne et M. de Mistura ont estimé qu’une faible minorité de combattants armés étaient présents à Idleb. C’est vrai. Mais cette faible minorité correspond à 50 000 terroristes ! Que diriez-vous, chère collègue déléguée de la Grande-Bretagne, si l’un de ces quatre matins 50 000 terroristes se répandaient dans Manchester pour y semer leurs méfaits, tandis que nous en parlerions comme d’une « opposition britannique armée modérée » et que l’OCHA [le Bureau de la coordination des affaires humanitaires] se mettait à leur envoyer des aides pour les garder en vie ?

    Telle est l’exacte absurdité de la situation à Idleb.

    ...suite...

  • L’activité du port de Tripoli va quadrupler à partir d’août - Philippe HAGE BOUTROS - L’Orient-Le Jour

    La direction du terminal conteneurs mise sur le déblocage de la frontière syro-jordanienne pour accélérer son développement à long terme.

    Août sera sans doute marqué d’une pierre blanche pour Gulftainer Lebanon, la société chargée de la gestion du terminal conteneurs du port de Tripoli, le deuxième port du pays après Beyrouth.
    Selon son président, Antoine E. Amatouri, la filiale libanaise de l’opérateur portuaire émirati s’attend à voir l’activité dans le port quadrupler, passant d’une moyenne de 1000 à 2000 conteneurs équivalents 20 pieds (EVP, unité standard) par mois à environ de 8000 dès le mois prochain.
    Une hausse qui va être principalement liée, selon lui, à la décision de CMA CGM de renforcer sa présence dans ce port, en l’intégrant dans son offre de services reliant l’Europe du Nord à l’Asie du Sud-Est (SEANE) à partir du 16 août. Le transporteur n’a pas encore communiqué sur cette décision, qui a également été révélée lundi au site d’informations businessnews.com.lb par le directeur du port de Tripoli, Ahmad Tamer.
    CMA CGM, qui s’est positionné à Tripoli à partir de 2016 et qui détient 20 % du capital de Gulftainer Lebanon, assure déjà une escale hebdomadaire depuis octobre dernier dans le port de la ville, qui fait partie des destinations desservies via son service Wemed reliant les pays de l’Est de la Méditerranée à ceux de l’Ouest.

    (...) Gulftainer Lebanon prévoit également le démarrage d’un service de navires collecteurs (feeder ships en anglais) pour répartir les conteneurs entre les ports de Tripoli et Lattaquié, en Syrie.

    L’opérateur libanais a enfin estimé que la perspective de la réouverture prochaine de la frontière syro-jordanienne allait renforcer l’attractivité du terminal conteneurs auprès des transporteurs mondiaux. Le 6 juillet, le régime syrien avait repris le contrôle du poste-frontière de Nassib au sud du pays aux rebelles qui l’occupaient depuis avril 2015. Ce nouvel épisode du conflit syrien qui a éclaté en 2011 doit en principe permettre le déblocage des voies d’exportations terrestres entre le Liban et les pays du Golfe, et faciliter le transit vers l’Irak. La fermeture de la frontière avait particulièrement pénalisé les agriculteurs libanais qui destinaient une importante partie de leur production aux marchés du Golfe, obligeant l’État à subventionner l’acheminement de leurs produits vers l’Arabie saoudite en roulier (navires équipés pour transporter des camions) via le canal de Suez.

    #liban #syrie #reconstruction

    • Concernant la réouverture prochaine de la frontière syro-jordanienne, la l’avenir proche n’est pas vraiment rose pour les libanais selon Al Akhbar :
      جريدة الأخبار
      https://al-akhbar.com/Politics/254488

      أما بشان البند الآخر المتعلق بالمعابر الحدودية مع الأردن والعراق، فقد علمت «الأخبار» أن دمشق لا تفكر في فتح المعابر قريباً مع العراق والأردن، وأن الخطوة إن حصلت ستكون محدودة جداً ومحصورة بالتجار السوريين، وأنه لا يمكن الصادرات اللبنانية العبور إلى الدول العربية عبر سوريا إلا بعد اتفاق رسمي يحصل بين الحكومتين اللبنانية والسورية. ونقلت مصادر سورية عن مرجع كبير في دمشق أن سوريا لن تقدم خدمات مجانية لأحد بعد اليوم، وأن الحكومة اللبنانية والقوى السياسية اللبنانية والسلطات اللبنانية كافة، من الرئاسات إلى الوزارات إلى الجهات الأخرى، يتحملون المسؤولية الكاملة عن أي أضرار تصيب المزارعين والتجار في لبنان، وقال المرجع إن صادرات دمشق الحالية محصورة جداً في هذه الفترات، وبالتالي إذا كان لبنان أو غيره من الدول العربية يحتاجون هذه المعابر، «فليجدوا الطريقة الأنسب للتواصل مع الحكومة السورية».

  • Tiens une analyse pas entièrement fausse et partisane sur la Syrie. Et c’est sur France 24 :
    https://www.youtube.com/watch?v=MOc7RoARYuE

    Quelques inexactitudes, cependant :
    – la 1ère trêve ne concernait pas Alep. Là il y avait plutôt un accord tacite de retenue qui a de fait mis fin à la tentative d’encerclement d’Alep par le régime
    – la position officielle des russes n’est pas que tous les groupes « rebelles » doivent être listés comme terroristes, mais comme le précise plus exactement Wassim Nasr après, les Russes considèrent ainsi tous les groupes qui sont associés à al-Nousra, et ce d’ailleurs en accord avec la résolution 2254 - ce que tout le monde semble oublier ! - dont ils ont accepté récemment que la formulation maximale soit revue à la baisse dans le nouvel accord de cessation des hostilités (tout en souhaitant que JAI et Ahrar soient listés comme terroristes) : http://seenthis.net/messages/488350

    Enfin c’est tout de même moins orienté que ce que l’on entend d’habitude...

    • Pas inintéressant non plus, dans Libération, Balanche imagine Deïr az-Zour en point de jonction des forces soutenues par la Russie et de celles soutenues par les Américains ("SDF" dont YPG) contre Da’ich. Ca semble aussi un appel pour une plus grande entente entre Russes et Américains et ce qu’elle permettrait (briser les communications Mossoul-Raqqa de Da’ich).
      L’article développe un scénario, présenté comme tel et certes pas impossible, mais il a surtout l’avantage de rappeler le sort de la plus grande ville assiégée en Syrie et de la nombreuse population civile qui s’y trouve encore, ainsi que des durs combats entre l’armée syrienne et Da’ich - tu sais ces deux larrons qui s’entendent secrètement... - qui ont lieu en ce moment :

      Deir el-Zor : un pont russo-americain contre l’EI ?
      http://www.liberation.fr/debats/2016/05/17/deir-el-zor-un-pont-russo-americain-contre-l-ei_1453256
      Morceaux choisis :

      La situation de la population et de l’armée syrienne, encerclée à Deir el-Zor par l’Etat islamique (EI), au nord-est de la Syrie, est de plus en plus critique. La ville ne peut plus être ravitaillée que par les airs. L’EI accentue sa pression pour reprendre la totalité de la ville avant que l’armée syrienne n’ait réussi à rouvrir la voie terrestre depuis Palmyre. Car il serait pris en tenaille dans le nord-est syrien entre l’armée syrienne et les Kurdes, qui progressent vers Deir el-Zor depuis Hassaké. La jonction des YPG kurdes [branche armée du Parti de l’union démocratique kurde syrien, ndlr] avec l’armée syrienne couperait les communications de l’EI entre Raqqa et Mossoul.

      Et :

      Mais les assauts répétés de l’EI rendent la situation très précaire à Deir el-Zor. Après un an de siège, les 100 000 habitants de l’enclave ne survivent que grâce aux parachutages de nourritures, car l’aéroport militaire n’est plus accessible aux avions-cargos. L’accentuation des pressions de l’EI sur Deir el-Zor ces derniers mois s’explique par les différents revers qu’il subit face à l’armée syrienne à Palmyre et à l’est d’Alep, mais également vis-à-vis des Kurdes au nord de Deir el-Zor.

      A noter que cette tribune est le résumé de cet article que Balanche avait publié sur le site du WINEP :
      http://www.washingtoninstitute.org/policy-analysis/view/the-battle-for-deir-al-zour-a-u.s.-russian-bridge-against-the-i
      Plusieurs passages ont été supprimés dans l’article pour Libération, dont notamment celui-ci qui soulignait que la reprise des combats à Alep et Lattaquieh a entraîné l’annulation de l’offensive du régime pour réouvrir la route Palmyre-Deïr az-Zour :

      Retaking Palmyra was a relatively simple step in the wider, more complicated offensive to break the siege around Deir al-Zour. Led by the capable regime officer Gen. Suhail al-Hassan, efforts to open up the road from Palmyra have been slow. The resumption of fighting in northeastern Latakia and Aleppo forced the army to withdraw some of the troops intended for the Deir al-Zour campaign, and while General Hassan could still reach the city with limited forces, he cannot secure a 300-kilometer corridor without reinforcements.

      Pour mémoire cette reprise des combats à grande échelle a été inaugurée par l’offensive d’al-Nousra et de groupes qui se sont alliés à elle au sud d’Alep (offensive de Tall al-’Eiss), comme noté ici il y a plus d’un mois : http://seenthis.net/messages/475842

  • Les discussions sur la #Syrie ont failli imploser

    Le principal groupe d’opposition syrienne a quitté, lundi 18 avril, la table des négociations pour manifester son mécontentement face à la détérioration de la situation sur le terrain, tant au niveau du respect de la cessation des hostilités qu’au niveau humanitaire. Mais il a décidé de poursuivre les discussions de son hôtel, à #Genève, hors du Palais des Nations. L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, s’est dit prêt à effectuer la navette entre les différentes délégations. Chronique d’une après-midi sous haute tension.

    http://www.lacite.info/onu-geneve-internationale-/discussions-syrie-bord-implosion
    #conflit

    • De Mistura a réussi à maintenir le principe des pourparlers et de la cessation des hostilités dans l’agenda international. Ce principe permettra peut-être le retour effectif à des pourparlers et à la cessation, ultérieurement.
      En attendant, dans les faits sur le terrain militaire :
      – offensive rebello-alQaïdesque au sud d’Alep
      – offensive rebello-alQaïdesque à Lattaquieh et contre-offensive du régime
      – reprise des combats au nord d’Hama
      – offensive du régime autour d’Alep (par le nord-est)
      – abandon officiel (report ?) par le régime de son projet d’offensive contre Da’ich de Palmyre vers Deïr az-Zour et redéploiement de troupes stationnées à Palmyre vers Lattaquieh et Alep : http://en.abna24.com/service/middle-east-west-asia/archive/2016/04/19/748412/story.html

    • Rafistolages et piques diplomatiques après le coup d’éclat de l’opposition syrienne

      Le négociateur de Damas, Bachar Jaafari, a qualifié de « numéro hollywoodien » la décision du HCN, principale branche de l’opposition, de quitter le palais de l’ONU à Genève. Mais il a également insisté sur la formation d’un gouvernement d’union nationale. Pour sa part, le HCN conditionne son retour au respect du cessez-le-feu et de l’accès humanitaire. Sur le terrain, des améliorations sont annoncées.

      https://www.lacite.info/onu-geneve-internationale-/rafistolages-diplomatiques-syrie-onu

  • Selon David Ignatius dans le Washington Post, à l’ouest de la Syrie, les « rebelles soutenus par la CIA, la Turquie et l’Arabie saoudite » font face aux jihadistes d’al-Nousra :
    https://www.washingtonpost.com/opinions/the-islamic-state-is-degraded-but-far-from-being-destroyed/2016/03/08/bc0590fe-e56e-11e5-b0fd-073d5930a7b7_story.html

    The methodical campaign in eastern Syria contrasts with the messy battlefield to the west, where Syrian regime troops backed by Russia confront rebels supported by the CIA, Turkey and Saudi Arabia — all facing jihadists from the Islamic State and Jabhat al-Nusra. U.S. officials describe this confusing layering of forces as “marbling,” and it’s the reason the current cease-fire is so fragile.

    Il faut un certain toupet pour oser de telles énormités.
    Encore qu’il ne soit pas impossible que les Américains envisagent cette option dans l’avenir, mais qui reste jusqu’à aujourd’hui l’exact inverse de la réalité qui a eu cours depuis au moins 2012 : celle d’une alliance de facto, puis explicite et revendiquée entre al-Nousra et les « rebelles modérés » dans les provinces d’Idlib, Alep et Lattaquié.

    Balanche dans sa dernière livraison (très instructive) vient d’ailleurs de publier une carte de la présence d’al-Nousra :
    https://www.washingtoninstitute.org/policy-analysis/view/how-to-prevent-al-qaeda-from-seizing-a-safe-zone-in-northwester


    Ainsi qu’un schéma montrant les liens d’al-Nousra avec les diverses coalitions rebelles :

    L’article d’Ignatius, lui, brosse surtout le tableau de la course vers Raqqa, qui a débuté depuis que l’intervention russe et iranienne a changé la donne en faveur du régime, mais sans mentionner une seule fois les avancées du régime face à Da’ich ! Comme si dans cette course, il n’y avait qu’un concurrent, les USA et leurs alliés étrangers et syriens (SDF) :

    U.S. Special Operations forces working with a widening array of partners are slowly tightening their squeeze on Islamic State fighters in eastern Syria — moving toward an eventual assault on the jihadists’ self-declared capital of Raqqa.

    Ainsi il reconnaît la présence de forces spéciales américaines, avec entre autres la delta Force, au nord-est en appui des SDF (YPG kurde plus groupes arabes) qui combattent Da’ich :

    The campaign in eastern Syria is directed by about 50 U.S. Special Operations forces now on the ground there, joined by about 20 French and perhaps a dozen British commandos. They’re working with about 40,000 Syrian Kurdish and Arab fighters dubbed the Syrian Democratic Forces; all but about 7,000 are from the Syrian Kurdish militia known as the YPG.
    U.S. commanders hope soon to augment the U.S. ground force in Syria to about 300 troops who can train and assist these fighters. With this broader U.S. base of operations inside Syria, it’s hoped that special forces from other countries, such as the United Arab Emirates, could play a role there.

    Il prophétise de plus une invasion turque au nord par la frontière turco-syrienne tenue par Da’ich, côté Euphrate - ce qui aurait l’avantage, pour les Turcs, d’empêcher le YPG kurde de faire la jonction entre Afrin et le reste du territoire sous son contrôle :

    The next stage in the assault may come to the west of Raqqa. Syrian fighters backed by Turkish commandos appear poised to move south from Jarabulus, where the Euphrates River crosses from Turkey into Syria, toward the area around Manbij. Other U.S.-backed forces hold the Tishrin Dam, about 55 miles northwest of Raqqa. The Turkish-led campaign could finally close the gap in its border, through which the Islamic State has maintained its supply lines.

    Et enfin il y a ce passage mystérieux où il est question au sud, côté frontière jordanienne, du début d’une avancée vers Raqqa par des forces spéciales jordaniennes et britanniques :

    A limited southern push toward Raqqa was begun recently by a small unit of Jordanian and British special forces that captured a former regime outpost in southeastern Syria, close to the Iraqi and Jordanian borders.

    Il semble qu’en fait Ignatius nous explique, à mots couverts, que la prise à Da’ich du poste-frontière jordano-syrien d’al-Tanf par une mystérieuse « New Syrian Army » rebelle, tout récemment créée et sans aucun fait d’armes à son actif, soit principalement le fait de forces spéciales étrangères :
    Dépêche AP rapportant le 5 mars cet exploit de cette mystérieuse New Syrian Army : http://www.businessinsider.com/ap-syria-rebels-take-border-crossing-from-is-2016-3?IR=T

    #course_vers_Raqqa #propagande #Syrie #al-Nousra #Daech #SDF #New_Syrian_Army

  • سوريا... 100% الإشغال الفندقي ! | الأخبار
    https://al-akhbar.com/node/252430

    87 منشأة سياحية جديدة أُنجزت خلال عام 2015، كذلك جرى تأهيل 213 منشأة سياحية. أما إيرادات فنادق الوزارة فقد زادت بنسبة 300% العام الماضي.
    وهذا ليس كل شيء.
    يؤكد الوزير أنه جرى افتتاح 380 منشأة إطعام وإقامة جديدة في مناطق توزعت بين ريف حمص الغربي، وطرطوس، واللاذقية وجزء مهم منها دخل التشغيل مباشرة.‏

    Création de 87 complexes touristiques en 2015 et équipement de 213 autres. Les revenus des 87 hôtels nationaux ont augmenté de 300% l’année dernière. Ouverture de 380 restaurants et lieux de séjour entre Homs et [le littoral] Tartous/Lattaquié...

    Des chiffres qui ne sont pas de pure propagande à mon avis, mais qui reflètent les bouleversements internes de la géographie syrienne, économique et humaine, avec des flux entre les zones « vivables » et les autres (pour ceux qui en ont les moyens bien entendu).

    #syrie drôle de guerre...

  • Syrie : de nouveaux rapports de force favorables au régime Assad - Moyen-Orient - RFI
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20160130-syrie-nouveaux-rapports-force-favorables-regime-bachar-el-assad-vladimi

    Cinq offensives simultanées

    Appuyée par l’aviation russe, l’armée syrienne, soutenue au sol par les troupes supplétives de l’armée de défense nationale, par le Hezbollah libanais et par des instructeurs iraniens, a lancé simultanément cinq offensives majeures : à Lattaquié (ouest), au sud et à l’est d’Alep (nord), autour de Damas et dans la province de Deraa (sud). D’autres offensives de moindre envergure sont en cours à Quneitra (sud), au nord et à l’est de Homs (centre), à l’est et au sud de Hama (centre). Dans la province de Deir Ezzor (est), l’armée syrienne est sur la défensive face au groupe Etat islamique (EI).

    Lattaquié est une priorité, car cette province abrite la base aérienne russe de Hmeimim, menacée par les rebelles, qui se trouvaient dans les montagnes, à 50 kilomètres. Après trois mois de combat, l’armée syrienne et ses alliés ont repris les deux principaux bastions rebelles de Salma et de Rabiha, défendus par des islamistes turkmènes d’obédience turque, par le Front al-Nosra et d’autres groupes.

  • Le régime syrien reprend un fief rebelle avant les pourparlers de Genève - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/966875/double-attentat-meurtrier-a-homs-le-regime-reprend-un-bastion-rebelle

    Alliée indéfectible du régime intervenue le 30 septembre dans la guerre en Syrie, la Russie s’est félicitée du fait que son intervention avait permis de « renverser la situation » en faveur des forces gouvernementales.
    « Les actions des forces aériennes russes effectuées à la demande des autorités syriennes ont vraiment aidé à renverser la situation et à réduire l’espace contrôlé par les terroristes », a dit le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov à Moscou, en référence au notamment au Front al-Nosra et au groupe jihadiste Etat islamique (EI).
    Les troupes du régime ont en effet repris l’initiative avec l’aide de l’aviation russe, progressant sur plusieurs fronts, à Lattaquié (nord-ouest), Alep (nord) et à Deraa.

  • Les milices prorégime en Syrie, fortes de 150.000 à 200.000 membres
    http://www.45enord.ca/2015/09/les-milices-proregime-en-syrie-fortes-de-150-000-a-200-000-membres

    Les Forces de défense nationale (FDN), créées en 2012 comptent 90.000 combattants de toutes confessions répartis à travers la Syrie, sous le commandement du général de brigade Hawach Mohammad.

    – « Kataëb al-Baas » (Les Phalanges du Baas, le nom du parti au pouvoir) : fortes de 10.000 hommes, elles sont dirigées par Hilal Hilal et sont présentes à Alep (nord) et Damas.

    – « Souqour al-Sahraa » (faucons du désert) : leurs 7.000 hommes sont entraînés par des officiers iraniens et combattent dans la région désertique de l’est de la province de Homs contre le groupe Etat islamique (EI). Ils sont spécialisés dans les embuscades.

    – « Noussour al-Zaoubaa » (Aigles de la tempête) : cette milice compte 6.000 sympathisants du Parti syrien national social, une formation prorégime.

    – « Jaich al-Wafaa » (Armée de la loyauté) : depuis 2014, cette milice a enrôlé des dizaines d’ex-rebelles de la Ghouta orientale à l’est de Damas.

    – Dareh al-Sahel (« Bouclier de la côte ») : composée de centaines de miliciens la plupart alaouites (communauté dont est issu le président Bachar al-Assad), elle se bat à Lattaquié.

    – Dareh al-Arine (« Bouclier de la tanière du lion » ; Assad signifiant « lion » en arabe) : elle est formée de combattants originaires de Qardaha, berceau de la famille Assad.

    – « Groupe de la résistance syrienne » : elle combat dans la province de Lattaquié, sous la direction d’Ali Kayali, un caïd local.

    – Al-Hosn (le Fort) : cette compagnie de sécurité fondée par Rami Makhlouf, homme d’affaires et cousin du président Assad, a participé aux combats à Damas et Lattaquié. 6.000 hommes.

    – « Dareh al-Watan » (bouclier de la patrie) : milice druze créée en avril 2015 (2.000 hommes).

    – « Sotoro » : à Hassaké (nord-est), ce groupe chrétien est fort de 500 combattants.

    – Les Maghaouir : une force formée de centaines de membres des tribus dans la Badia (désert syrien), elle est financée par l’Iran.

    – Les Chaitat (connu sous le nom d’Oussoud al-Charqiya, les lions de l’Est) : dans la région de Deir Ezzor (est), ils comptent environ 700 à 900 combattants. Une partie de la tribu avait été massacrée par l’EI.

    – Les Gardiens de la révolution iraniens : au moins 7.000 combattants sont déployés sur les fronts de la province d’Alep. Ils sont en Syrie par roulement pour une courte période.

    – Le Hezbollah libanais : avec 5.000 à 8.000 hommes, selon Philippe Smith, expert des groupes chiites armés, ils sont sur les fronts chauds et ont joué un grand rôle dans les combats du Qalamoun, de Zabadani et Qousseir à la frontière avec le Liban.

    – Abou al-Fadl al-Abbas : un groupe de 3.000 volontaires irakiens qui défend le lieu saint chiite de Sayeda Zeinab, au sud de Damas.

    – Les « Fatimides » afghans : au nombre de 3.000, ils ont participé aux combats à Deraa (sud).

    – Dans le camp palestinien de Yarmouk, des organisations palestiniennes prorégime combattent rebelles et jihadistes.

  • La supériorité aérienne d’Israël assombrie par les nouveaux missiles russes en Syrie | Judah Ari Gross 2 décembre 2015
    http://fr.timesofisrael.com/la-superiorite-aerienne-disrael-assombrie-par-les-nouveaux-missile

    La suprématie évidente de l’armée de l’air israélienne sur les forces des pays voisins a permis de maintenir en dehors de l’espace aérien israélien les avions syriens, égyptiens et jordaniens durant les guerres qu’a connu le pays. Mais avec le déploiement récent du système russe de missile de défense S-400 « Triomphe » en Syrie, cette suprématie absolue est remise en question.

    Les caractéristiques du S-400 sont suffisamment impressionnantes pour faire battre le cœur de chaque Israélien.

    Le système anti-aérien est constitué d’un radar à balayage électronique pour surveiller le ciel, et d’une batterie de missiles qui peuvent suivre et abattre des cibles sur un rayon de 400 kilomètres (250 miles). A son nouvel emplacement sur la côte syrienne à Lattaquié, cette portée comprend la moitié de l’espace aérien israélien, y compris l’aéroport international Ben Gurion.

    Ce n’est pas la première fois que la technologie russe en Syrie remet en question la suprématie aérienne d’Israël, et le précédent est catastrophique : pendant la guerre de Kippour en 1973, le système de défense antimissile 2K12 « Kub », fourni à la Syrie par l’Union Soviétique, a détruit des douzaines d’avions israéliens.(...)

  • En Turquie, 2 journalistes poursuivis pour des révélations sur des livraisons d’armes aux rebelles syriens
    http://www.lemonde.fr/international/article/2015/11/27/turquie-deux-journalistes-poursuivis-pour-leurs-revelations-sur-des-livraiso

    Deux journalistes du quotidien Cumhuriyet, Can Dündar et Erdem Gül, ont été mis en examen et écroués à la prison Silivri d’Istanbul, jeudi 26 novembre, pour avoir diffusé une vidéo, des photographies et des articles montrant des livraisons d’armes convoyées par le gouvernement aux rebelles syriens.

    Tout a commencé le 29 mai 2015 lorsque Cumhuriyet, un journal très respecté de l’opposition laïque, a publié des documents fort embarrassants pour le gouvernement. A deux reprises, le 1er et le 19 janvier 2014, la gendarmerie turque avait intercepté, non loin de la frontière syrienne, des camions chargés d’armes destinées à des groupes rebelles syriens. Les convois étaient escortés à chaque fois par des représentants des services de renseignement (MIT).

    Gendarmes et agents du MIT faillirent en venir aux mains dès lors qu’il fut question d’inspecter le contenu des camions. Après bien des péripéties, dix-neuf gendarmes se retrouvèrent inculpés pour « espionnage » et cinq procureurs trop zélés furent arrêtés. Accusés d’avoir révélé des « secrets d’Etat » et d’avoir terni l’image du gouvernement en faisant croire à sa complicité avec les terroristes, tous encourent de dix à vingt ans de prison.

    Quelques mois plus tard, Cumhuriyet se résolut à tout révéler au grand jour. Les photos et les vidéos amateurs prises par des témoins sur place au moment de la fouille des camions apparurent sur son site et dans les pages du journal. Selon l’enquête publiée alors, un millier d’obus de mortier, 80 000 munitions pour des armes de petit et gros calibre et des centaines de lance-grenades se trouvaient dans le convoi. De fabrication russe, ces armes provenaient de pays de l’ancien bloc soviétique, assurait le journal. Le gouvernement, qui affirmait à l’envi que les camions convoyaient de l’aide humanitaire, dut reconnaître qu’il n’en était rien.

    • Peut-être faut-il également prendre en compte ce qu’exprime plutôt bien ce commentaire :

      If Turkey does not support Syria’s fight for freedom then it will need to endlessly host 3 million Syrian refugees that fled the dictator and ISIS. If they do support the fight then they will get attacked by the Iranian Russian block. So they decided to do it secretly and they got stabbed in the back by one of their own. Turkey should take the long term view and continue to stand firm with the Syrians despite all the attacks from the media and foreign powers.

      en dessous de cet article :

      http://www.middleeasteye.net/columns/weapons-syria-journalists-prison-story-behind-turkey-s-great-espionag

    • @stephane_m : Ce serait donc pour des raisons humanitaires que la Turquie armerait des organisations jihadistes et/ou salafistes dont certaines prônent ouvertement l’élimination physique de tout ou partie des minorités religieuses syriennes ? Vous êtes sérieux ?
      Que se passerrait-il à votre avis si la sympathique coalition de Jaysh al-Fateh (al-Nusra + Front islamique salafiste) prenait une ville comme Lattaquieh - dont la population a doublé au cours de la guerre civile dûs à l’afflux de déplacés (7 millions en Syrie) ? Ou même Damas ? Si vous voulez en avoir une petite idée demandez-vous ce qu’il s’est passé lorsque les mêmes avec l’appui turc ont pris le village arménien de Kessab, vous saurez si une telle éventualité accroîtrait ou diminuerait le flot des réfugiés vers l’extérieur !

    • Je ne prends pas Erdogan pour un humaniste.

      Mais je cherche à comprendre ce qui se passe en essayant de me défendre d’avoir des biais trop pro-occidentaux ou trop pro-russes (les deux grandes sources de propagande qui nous abreuvent).

      Je n’aime pas trop qu’on s’offusque que la Turquie défende ses intérêts géopolitiques en Syrie alors que c’est logique qu’elle le fasse et que c’est ce que font absolument tous les acteurs en Syrie.

      La population turque comprend un très grand nombre d’ethnies variées (les kurdes sont la minorité ethnique la plus importante), conserver la stabilité de cet ensemble est essentiel, et je comprends qu’un gouvernement turc ne reste pas inerte face à ce qui se passe chez son très très proche voisin. Le refus des différents gouvernements turcs de l’idée même d’un état kurde dans leur voisinage immédiat, me parait, par exemple, compréhensible, alors que la plupart des commentaires occidentaux sont très favorables à un tel état (qui sera probablement pro-occidental et ne déstabilisera pas nos pays ...)

      Je préférais la politique antérieure du gouvernement turc de négociation et de gestes d’apaisement envers les Kurdes turcs. Mais tous les mouvements kurdes ne sont pas non plus des gentils pacifistes, il y a une variété d’orientations politiques parmi eux : des démocrates convaincus et dépourvus de racisme, et d’autres qui ne le sont pas.

      La Turquie subi déjà des conséquences trop importantes de sa proximité avec la Syrie pour rester inerte et, par exemple, l’afflux de réfugiés est considérable :

      http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Refugies-et-migrants/Actualites/Turquie-la-protection-des-refugies-de-Syrie-atteint-ses-limites-13281

      Si vous avez des sources ayant des arguments étayés indiquant quels groupes le gouvernement d’Erdogan soutient en Syrie, cela m’intéresse.

    • Je crois que comme beaucoup de ceux qui ont choisi l’option de la guerre clandestine contre le régime d’Assad, le tandem Erdogan/Davutoglu a fait l’erreur de croire que la chute d’Assad était imminente, et qu’ensuite la prééminence des FM lui assurerait une influence sans partage sur la Syrie. La question des réfugiés (et son instrumentalisation) n’était au départ que secondaire par rapport aux enjeux politiques.
      Calcul dangereux, parce qu’il y avait beaucoup à perdre pour la Turquie quand on sait que la politique d’Assad (je parle de Bachar) était jusqu’en 2011 de contrebalancer l’influence iranienne par une intensification de la coopération économique avec la Turquie (assurant à celle-ci une ouverture au sein du marché en constitution de la GAFTA). Les échanges entre les deux pays (tourisme, investissements, commerce, …) étaient intenses. A cette époque Erdogan appelait Bachar al-Assad son "bon ami" et Davutoglu prônait une politique de "zéro problème avec nos voisins".
      Mais la Turquie, après des réticences initiales, a finalement décidé de se joindre aux opérations militaires de l’OTAN en Libye et donc à la première opération violente de regime-change sous couverture des « révoltes arabes ». Le tournant de sa politique étrangère est exactement là (courant 2011) donc bien avant que le problème des réfugiés syriens ne prenne l’ampleur dramatique qu’il a aujourd’hui. Elle a ensuite continué à suivre cette nouvelle ligne et a choisi de rejoindre la seconde opération de regime-change, en Syrie, organisée par les mêmes : USA, alliance Qatar-F.M., France et GB. Elle a donc préféré rejoindre l’option de la guerre clandestine de ce bloc plutôt que de profiter de sa proximité avec Assad, de l’amélioration de ses rapports avec la Russie et l’Iran (médiation dans le dossier nucléaire), et de ses rapports avec les FM pour essayer par la voie diplomatique et de la médiation de peser en faveur d’une désescalade de la guerre civile naissante. Ce n’est donc pas par humanitarisme que l’équipe Erdogan a fait ce choix risqué (et de mon point de vue désastreux pour la Syrie comme pour la Turquie), mais par opportunisme et intérêt à courte vue. Nul doute que de tous les acteurs extérieurs qui ont joué à ce sale jeu (dont les Syriens payent avant tous les autres les conséquences), la Turquie est celle qui avait le plus à perdre, et c’est probablement celle qui perdra le plus.

      Quant à l’affirmation selon laquelle la Turquie aurait le droit de s’ingérer dans les affaires syriennes pour y défendre ses intérêts - comme tout un chacun en Occident, en somme – elle me paraît inacceptable. L’annexionnisme turc a déjà sévi une première fois en Syrie, quand la France mandataire a cru pouvoir disposer du territoire syrien comme sa propriété en achetant la neutralité turque contre le Sanjak d’Alexandrette syrien en 1938 (à la suite d’un référendum bidonné). De par l’histoire récente, la Turquie, comme les anciennes puissances mandataires (R.U. et France), les Etats-Unis et Israël, ont moins que tout autre pays du monde la légitimité historique pour défendre la population syrienne et ainsi s’autoriser, sous ce prétexte, à y alimenter la guerre civile de l’extérieur en vue d’un changement de régime. Au risque d’une destruction de l’Etat. Evidemment une notion aussi floue et aussi morale que « légitimité historique » est peu opératoire pour l’analyse, mais elle devrait servir de système d’alerte sommaire. Ainsi quand après les deux bombardements français de Damas et la répression de la révolution de 1925, le Seyfo turc, l’épuration ethnique israélienne en slow-motion du Golan ou les coups d’Etats à répétition des Etats-Unis, tout ce petit monde additionné des deux monarchies absolues wahhabites (Saoud-Qatar), prétend maintenant défendre la population syrienne et favoriser la démocratisation en armant, finançant et offrant une couverture politique à des groupes armés qui vont de l’islamisme dit modéré tendance FM au salafisme jihadiste, ça devrait un peu interloquer et inciter au recul !

    • Le principe d’une guerre clandestine est justement qu’elle ne se fait pas publiquement. Il n’existe pas à ma connaissance de liste de groupes soutenus par la Turquie qui aurait fuité des archives de leurs services. Le but de l’enfermement de journalistes, de procureurs ou d’officiers de gendarmerie en Turquie qui ont mis le nez là où il ne le fallait pas, c’est évidemment de maintenir secrets certains aspects peu reluisants de cette guerre et le nom de certains groupes soutenus. Néanmoins certains signes et indices peuvent nous renseigner.

      La Turquie n’a pas fait mystère d’avoir contribué à créer puis soutenu l’ASL dès 2011. Je passe donc sur cette évidence, illustrée par le fait que son premier commandant en chef Ryad al-Asaad résidait en Turquie et que plusieurs des groupes de l’ASL sont notoirement liés aux FM dont le parti d’Erdogan est issu (et dont lui-même a été membre).

      Pour ce qui est du jeu très ambigu vis-à-vis de Da’ich : le lien donné par @rastapopoulos

      Pour ce qui est du groupe salafiste Jaysh al-Islam (faction du Front islamique), son leader Zahran Alloush a pu paraître publiquement à deux reprises à Istanbul cette année : en avril 2015 : http://www.alaraby.co.uk/english/politics/2015/4/21/syrian-rebel-groups-await-formation-of-a-saudi-turkish-alliance
      et en mai 2015 : https://twitter.com/joshua_landis/status/601321202695557120
      Son principal soutien est certainement, malgré tout, l’Arabie saoudite.

      Pour ce qui est de la coalition Jaysh al-Fateh, le fait qu’elle contrôle le poste-frontière syro-turc de Bab al-Hawa qui reste ouvert est une indication claire que cette coalition, comprenant notamment Ahrar al-Sham et al-Nusra, est soutenue par Ankara. Il est d’ailleurs de notoriété publique que quand cette coalition s’est montée début 2015, c’est grâce à une joint-venture Saoud/Qatar/Turquie pour lui apporter un soutien massif qu’elle a pu conquérir Idlib et Jisr al-Shoughour durant la première moitié de l’année 2015 (jusqu’à l’arrivée des Russes et des Iraniens).
      Sur le soutien turc à Jaysh al-Fatah et notamment au groupe salafiste Ahrar al-Sham, on trouve quantité d’articles dans la presse mainstream. Par exemple :
      – une dépêche AP qui parle de confirmation d’officiels turcs sur le rôle d’Ankara et cite l’universitaire Joshua Landis : http://www.huffingtonpost.com/2015/05/07/turkey-saudi-arabia-syria-rebels-pact_n_7232750.html
      – une autre dépêche AP : http://uk.businessinsider.com/ahrar-al-sham-in-syria-and-turkey-2015-10?r=US&IR=T
      – Libération et Hala Kodmani herself : http://www.liberation.fr/planete/2015/07/30/l-armee-de-la-conquete-prete-pour-la-releve_1356480
      – The Independent : http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/syria-crisis-turkey-and-saudi-arabia-shock-western-countries-by-suppo
      – dépêche Reuters : http://www.reuters.com/article/2015/09/22/us-mideast-syria-crisis-ahrar-insight-idUSKCN0RM0EZ20150922#vUU8VwHisjGDevA

      Sur les brigades turkmènes qu’Ankara aimerait voir unifiées sous un même commandement turkmène (et anti-kurde) : http://seenthis.net/messages/387949

      Et probablement le Parti islamique du Turkestan (mouvement panturkiste/jihadiste), dont une brigade composée de turcophones d’Asie centrale a été responsable avec al-Nusra de l’exécution d’une cinquantaine de soldats syriens après la prise de la base aérienne d’al-Duhur : http://www.longwarjournal.org/archives/2015/09/turkistan-islamic-party-releases-photos-from-captured-syrian-regime-

      Et pour l’implantation documentée dès 2011 d’une filière du jihad partant de Libye et allant en Syrie via la Turquie et organisée par Belahj (ancien chef d’al-Qaïda en Libye) et al-Harati, voir + commentaires : http://seenthis.net/messages/381028

  • L’OTAN, le Su-24, le fiston Erdogan et le Grand-Désordre
    http://www.dedefensa.org/article/lotan-le-su-24-le-fiston-erdogan-et-le-grand-desordre

    L’OTAN, le Su-24, le fiston Erdogan et le Grand-Désordre

    La question centrale qui se pose aujourd’hui précisément autour de l’incident qui a vu la destruction du Su-24 russe est celle de la réaction de l’OTAN en tant que machinerie technocratique. La question de la machination ou non, de la décision mûrement planifiée ou prise très rapidement, de la provocation ou du coup d’audace (de folie, etc.) est plutôt secondaire par rapport à la question centrale que nous mentionnons. Enfin et pourtant, parce que les choses vont tellement vite, la centralité de cette même “question centrale” n’est pas assurée de le rester, dans la mesure où l’affaire du Su-24 s’inscrit de plus en plus dans une évolution diplomatico-opérationnelle (la question d’une coalition avec France et Russie rapprochées) qu’elle ne semble pas (...)

    • Il n’empêche, nous insistons, que certains, notamment des sources expertes dans le fonctionnement de l’Organisation otaneque, craignent depuis la destruction du Su-24, comme nous l’avons signalé plus haut, un enchaînement bureaucratique ou technocratique conduisant à la possibilité d’une situation de conflagration. Ces sources notaient hier que les Russes ont très fortement augmenté le rythme de leur intervention aérienne au plus près de la frontière turque, tout en annonçant le déploiement au large de Lattaquié du croiseur anti-aérien Moskva et le déploiement très rapide à Lattaquié même, dans les jours à venir, de batteries de missiles anti-aériens S-400 qui couvrent très largement par leur portée de près de 300 kilomètres toute la région, y compris fortement à l’intérieur de la Turquie, – la frontière turque est à 80 kilomètres de Lattaquié.

      (Mais il faut aussitôt nuancer, à la vitesse de l’éclair, au rythme des évènements... Depuis hier, la Turquie semble avoir annoncé qu’elle renonçait à des attaques aériennes à l’intérieur de la Syrie, comme elle était coutumière, ce qui nous donne une précieuse indication quant à son respect de la souveraineté de l’espace aérien des autres, qu’elle réclame pour elle-même ; en retour, les Russes auraient laissé entendre qu’ils réduiraient la pression de leurs attaques tout au long de la frontière turque de la Syrie. Cela constitue un marché acceptable où la dureté discrète mais implacable de la Russie semble avoir eu quelques effets en Turquie. Dès lors, on profiterait de cette sorte de pseudo-“cessez-le-feu” pour établir des règles communes de pseudo-bon voisinage permettant de coordonner les vols militaires des uns et des autres. D’ici là, le “Calife à la place du Calife” nous aura dit sans doute combien le président Poutine est son ami précieux et un homme d’État de grande et belle mesure ; pour l’instant, il tente sans succès de l’avoir au bout du fil.)

  • Russia to deploy S-400 defense missile system to Khmeimim airbase in Syria - defense minister — RT News

    https://www.rt.com/news/323379-s400-russia-syria-airbase

    Ça rigolait déjà pas, là, ça rigole encore moins.

    The Russian Air Force base in Latakia will be reinforced with S-400 SAM system, which will soon be deployed there, Russia’s Defense Minister Sergey Shoigu said on Wednesday.

    #russie #syrie #guerre

  • Comment le général Soleimani a préparé les frappes russes en Syrie - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/948288/comment-le-general-soleimani-a-prepare-les-frappes-russes-en-syrie.ht

    Lors d’une réunion à Moscou en juillet, le général iranien Qassem Soleimani, commandant de la force d’élite al-Qods, a déployé une carte de la Syrie et expliqué à ses hôtes russes comment les revers du président Bachar el-Assad pouvaient être transformés en victoire – avec l’aide de la Russie.
    La visite du général à Moscou a été la première étape préparant l’intervention militaire russe qui a rebattu les cartes dans la guerre en Syrie et donné naissance à une nouvelle alliance russo-iranienne en soutien au président Assad.
    L’aviation russe a mené ses premières frappes en Syrie mercredi dernier à partir d’une base aérienne à Lattaquié, tandis qu’une offensive au sol des forces progouvernementales syriennes et de leurs alliés iraniens et du Hezbollah semble avoir commencé.

  • Su-30 russes contre F-15 israéliens ? Juste pour vérifier...
    http://www.dedefensa.org/article/su-30-russes-contre-f-15-israeliens-juste-pour-verifier

    Su-30 russes contre F-15 israéliens ? Juste pour vérifier...

    Le site Strategika51 a publié le 2 octobre une nouvelle selon laquelle un “incident” avait eu lieu dans la nuit du 1er au 2 octobre 2015 entre quatre F-15I israéliens et six Su-30SM russes sans doute dans une zone proche (mais au large de la Syrie, par la mer) de la ville de Lattaquié, près de laquelle se trouve la base de Jablé/Hmimim où les Russes ont déployé une part importante de leur contingent aérien. Les F-15I israéliens, considérés comme de chasseurs lourds multi rôles sembleraient donc avoir approché par la mer, tandis que les Su-30SM, également chasseurs lourds multi rôles, auraient décollé et volé “en direction de Chypre”, c’est-à-dire également au-dessus de la mer, vers la trajectoire des avions israéliens. Le site précise que les (...)

    • Dans ce cas, il s’agirait donc d’un “avertissement sans frais“ des Russes aux Israéliens, y compris avec les conditions de l’interception, un avertissement selon lequel la Russie avertirait qu’elle ne fera aucun cadeau à Israël dans cette affaire syrienne et que, pour ces deux “partenaires-adversaires”, dans les conditions de cette guerre, la légalité courante est mise de côté au profit de l’efficacité. Les Russes connaissent bien les Israéliens et savent qu’ils ne respectent que la force ; quant aux Israéliens ils auraient ainsi bien pu vérifier avec un tel incident qu’ils ont affaire aux Russes qu’ils connaissent (et respectent autant qu’ils les craignent), dans leur attitude la plus “sérieuse”, sans aucun apprêt diplomatique, prêts à user de la force sans hésitation si leur propre sécurité est engagée.

    • « Cet “incident” entre des avions de combat russes et israéliens a frappé de stupeur le commandement des forces aériennes israéliennes, lequel a estimé qu’un éventuel combat aérien entre les F-15 israéliens et les Su-30 russes aurait débouché sur la destruction des quatre appareils israéliens. Israël a vivement protesté auprès de Moscou de cet incident mais les Russes ont exigé des explications sur la présence d’avions de combat israéliens en plein espace aérien syrien. Cet incident indique que la protection de l’espace aérien syrien est désormais sous la protection de l’arme aérienne russe. Ce qui cause des grincements de dents à Washington. »

    • Syrie-Un général russe attendu en Israël pour parler coordination
      Reuters le 05/10/2015 à 20:45
      http://www.boursorama.com/actualites/syrie-un-general-russe-attendu-en-israel-pour-parler-coordination-8052d7

      JERUSALEM, 5 octobre (Reuters) - Une délégation de l’armée russe se rendra mardi en Israël pour deux jours de discussions sur les mesures à mettre en oeuvre pour éviter des incidents lors de raids de l’aviation russe en Syrie, a fait savoir Tsahal.

      Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président russe Vladimir Poutine s’étaient entendus sur ce point le 21 septembre.

      L’armée russe a entamé mercredi une campagne de raids aériens pour soutenir le président Bachar al Assad, qui perd du terrain face aux djihadistes de l’Etat islamique, et l’armée israélienne craint que cette implication ne donne lieu à des méprises. La dernière intervention de l’aviation israélienne en Syrie remonte au 27 septembre. Des positions syriennes sur le plateau du Golan avaient alors été prises pour cibles en représailles à des tirs de roquettes transfrontaliers.

  • L’armée russe en Syrie. La nouvelle donne de Poutine
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/en-couverture/en-couverture-?issue_id=201

    Le fiasco de la coalition américaine contre l’EI et l’intransigeance de Washington, opposé à toute coopération avec l’armée syrienne, favorisent la progression de Daech qui se manifeste, désormais, dans la banlieue sud de Damas, à l’est de Homs et au nord d’Alep. La Russie passe à l’offensive, craignant la contagion islamiste sur ses propres territoires musulmans du Caucase, en cas d’effondrement général. Elle vient d’établir un pont aérien vers la Syrie pour y acheminer du matériel militaire. Les préparatifs pour une intervention russe de grande envergure aux côtés de l’armée syrienne semblent complets. Brisant l’unilatéralisme occidental, Moscou impose à Washington une coordination militaire contre l’EI et le Front al-Nosra, qui se traduit par la création d’un centre de commandement commun.
    A cet effet, la Russie a acheminé des bâtiments préfabriqués et une station de contrôle du trafic aérien portative. Elle a déployé dans l’aéroport militaire de Hmeimim, près de Jablé, qu’elle a agrandi, six chasseurs Sukhoï Su-30 et six Sukhoï Su-34, et a mobilisé des hélicoptères Mil Mi-23 et Mi-25, qui accompagneront les forces terrestres syriennes dans leurs contre-offensives prévues dans le Nord pour les semaines à venir. L’armée syrienne devrait recevoir, pour sa part, huit hélicoptères Mi-28 conçus comme un engin antichar, capable de détruire des cibles de jour comme de nuit. Ils s’ajouteront aux 80 MiG-29 et aux 20 Sukhoï Su-28 que possède actuellement l’aviation syrienne. Damas attend également la livraison de 24 MiG-29 et de 39 avions supersoniques Yakovlev Yak-130, qu’elle avait commandés avant la crise. La modernisation des forces aériennes syriennes devrait permettre aux troupes gouvernementales de repasser à l’offensive.
    La première phase des opérations reposera sur un échange de renseignements avec Damas, qui dispose d’informations abondantes sur les regroupements de l’EI sur le terrain. La mobilisation des forces aériennes prélude la campagne de bombardements intensive destinée à briser l’étau autour des villes syriennes encerclées par les jihadistes, notamment Alep et Deir Ezzor. Les opérations viseront les bases jihadistes tchétchènes et russes de l’EI, que Moscou souhaite anéantir en Syrie avant leur retour en Russie. Elle sera suivie d’une offensive terrestre de l’armée syrienne dans certaines zones clés contrôlées par les jihadistes de Jeich el-Fateh (L’armée de la conquête) et de Daech. Bagdad a apporté son soutien en accordant à l’aviation syrienne l’autorisation de survoler le territoire irakien en cas de nécessité.
    Dans ce contexte, le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, et son homologue russe, Sergueï Choïgou, ont repris contact, une première depuis le début de la crise ukrainienne il y a un an et demi. La Syrie est allée plus loin en déclarant, le 17 septembre, qu’elle demanderait le déploiement de troupes russes si cela s’avérait nécessaire. Quelques heures plus tard, le Kremlin annonçait que Moscou serait prêt à étudier l’envoi de troupes en Syrie si le président Bachar el-Assad en faisait la demande. Mais les informations émanant de Syrie confirment déjà la présence de troupes russes à Lattaquié et à Damas. Le nombre de conseillers et d’instructeurs russes est estimé à 1 700, selon le journal Kommersant.

  • Israël annonce une rencontre Netanyahu/Poutine sur la Syrie en Russie
    AFP / 16 septembre 2015
    http://www.romandie.com/news/630455.rom

    Jérusalem - Benjamin Netanyahu se rendra la semaine prochaine en Russie pour discuter avec le président Vladimir Poutine du déploiement de forces militaires russes en Syrie, a annoncé mercredi un comuniqué du bureau du Premier ministre israélien.

    M. Netanyahu exposera les menaces pesant sur Israël à la suite du renforcement militaire sur la scène syrienne et à la fourniture d’armement au Hezbollah et à d’autres organisations terroristes, selon ce communiqué.

    Ces derniers jours, des responsables sécuritaires israéliens cités dans la presse ont rapporté un investissement militaire grandissant de la Russie en Syrie, voisin direct d’Israël. Ils se sont surtout alarmés d’une apparente coopération sur la question syrienne entre la Russie et l’Iran, ennemi déclaré d’Israël et soutien, comme la Russie, du président Bachar al-Assad.

    Depuis plusieurs jours, les Etats-Unis, le grand allié d’Israël, accusent la Russie de renforcer sa présence militaire en Syrie. Des responsables américains ont estimé que la Russie construisait une base aérienne avancée à Lattaquié, un des fiefs alaouites du régime, et évoqué la construction de préfabriqués, d’une tour de contrôle aérien mobile, l’arrivée de dizaines de soldats, de pièces d’artillerie et de chars.

  • Frappes en Syrie : la France finit par adopter le « principe de réalité » – Georges Malbrunot
    http://www.lefigaro.fr/international/2015/09/06/01003-20150906ARTFIG00135-frappes-en-syriela-france-finit-par-adopter-le-pr

    Et de trois. Pour la troisième fois en quelques semaines, la France s’apprête à procéder à un revirement dans sa politique face au drame syrien. Après s’être opposé pendant un an à des frappes contre Daech en Syrie, au prétexte qu’elles renforceraient le régime honni de Bachar el-Assad, François Hollande pourrait annoncer ce lundi le ralliement de Paris à la coalition internationale qui bombarde Daech dans son bastion du Nord et de l’Est syrien.

    Je note, mais c’est en « premium » derrière le paywall ce soir. Ce sera ouvert à la lecture demain ?

    • A toutes fins utiles :

      Le Figaro.fr
      Dimanche 6 septembre 2015
      Frappes en Syrie : la France finit par adopter le « principe de réalité »

      Malbrunot, Georges

      François Hollande, longtemps opposé à bombarder Daech dans son bastion syrien pour ne pas renforcer le régime de Bachar el-Assad, pourrait annoncer ce lundi le ralliement français à la coalition internationale.

      Et de trois. Pour la troisième fois en quelques semaines, la France s’apprête à procéder à un revirement dans sa politique face au drame syrien. Après s’être opposé pendant un an à des frappes contre Daech en Syrie, au prétexte qu’elles renforceraient le régime honni de Bachar el-Assad, François Hollande pourrait annoncer ce lundi le ralliement de Paris à la coalition internationale qui bombarde Daech dans son bastion du Nord et de l’Est syrien.

      Durant l’été déjà, Paris a été contraint d’accepter que l’Iran fasse partie d’« une solution » au conflit syrien. Depuis le début des violences en 2011, la France soutenait pourtant que « Téhéran faisait partie (au contraire) du problème » en appuyant, en hommes et en argent, son allié à Damas. Sans que l’Iran renonce le moins du monde à son appui à Assad, Paris a dû, là encore, rétropédaler, sous le poids des événements. En juillet, Téhéran et les Occidentaux - États-Unis en tête - se mettaient en effet d’accord pour régler diplomatiquement leur différend sur les aspirations nucléaires de Téhéran. Fin août enfin, François Hollande annonçait urbi et orbi qu’el-Assad devait être « neutralisé ». Paris ne campe plus sur son exigence d’un départ du raïs au début d’un processus de transition négociée du pouvoir à Damas.

      Officiellement, l’Élysée justifie son dernier changement de pied par l’émergence de la crise des migrants qui affluent en Europe. Les chiffres - ceux de la Fédération internationale des droits de l’homme, par exemple - disent pourtant tout autre chose. Une très grande majorité des Syriens fuient leur pays en raison de la sanglante répression - à coups de largages de barils d’explosifs souvent - qui leur est infligée par le pouvoir de Damas, plus que par la présence de Daech, là où ils habitent. « Lorsque les djihadistes s’emparent d’un territoire, les habitants ont plutôt tendance à aller se réfugier dans les zones gouvernementales, comme à Lattaquié, sur la côte méditerranéenne, encore relativement épargnée par les violences », relève un diplomate, familier de la crise.

      Dès lors, comment expliquer ce revirement ? Sur le dossier des frappes anti-Daech, Paris a fini par se retrouver seul ou presque, après l’engagement turc de bombarder les djihadistes et la révision de Londres, après l’attentat antibritannique de juin en Tunisie. « Et puis, renchérit un expert militaire, le Pentagone nous fait payer notre refus de frapper en Syrie en ne partageant aucun renseignement opérationnel avec nous. »

      Un débat a également fini par agiter les milieux sécuritaires français. Si la DGSE -les services de renseignements extérieurs - reste arc-boutée sur un départ le plus tôt possible d’el-Assad, la DGSI, elle, se concentre sur la menace djihadiste sur le territoire français. « Pour des questions de sécurité intérieure », la France pourrait ne plus s’interdire d’intervenir militairement en Syrie, expliquaient d’ailleurs à l’AFP au cours du week-end des responsables sous couvert d’anonymat. Comme si les thèses de la DGSI - en gros, la menace djihadiste prime sur un départ d’el-Assad - l’avaient emporté.

      « C’est enfin le principe de réalité qui prévaut, se félicite le diplomate précité. Notre discours n’était plus crédible. Au fur et à mesure que le temps passe, nous perdions de notre superbe et surtout de notre influence. » Est-ce à dire pour autant que c’est la fin du « ni-ni » (ni Daech, ni el-Assad) ? Probablement pas. D’abord parce que, comme en Irak, d’éventuelles frappes françaises contre Daech resteraient marginales par rapport à celles que mène Washington. D’autre part, Paris continuera de camper sur sa priorité, trouver une alternative politique crédible au régime syrien, là où les États-Unis, la Russie et d’autres ont fait de la lutte anti-Daech leur objectif à court terme. En conséquence, tout contact avec el-Assad ou ses services de renseignements - option là encore souhaitée par la DGSI - restera banni.

      Après avoir longtemps pratiqué une politique jugée « courageuse » en paroles mais « irréaliste » dans la pratique, Paris est contraint de bouger. Car en coulisses, d’autres s’activent. Cet été, le chef des services de renseignements syriens, Ali Mamlouk, loin d’avoir été écarté comme la presse l’avait précipitamment annoncé, s’est rendu chez son ennemi juré saoudien pour rencontrer le fils du roi Salman. La Russie et l’Iran - deux pays que la France avait là encore écartés hâtivement d’un règlement du dossier - sont également à la manouvre. Certes, toutes ces initiatives sont loin d’avoir abouti. Mais à Paris, on a finalement saisi que l’incantation ne suffisait pas à faire une politique en Syrie. « Le risque, c’est que les positions longtemps irréalistes de la France la privent de relais lorsqu’une vraie négociation s’ouvrira », redoute l’expert militaire.

      Un islamiste serait à l’origine des attentats chez les druzes du Sud syrien

      Un insurgé islamiste arrêté en Syrie a reconnu être responsable des deux attentats à la voiture piégée qui ont fait 37 morts vendredi à Soueida, ville peuplée majoritairement de Druzes dans le sud du pays. Le suspect appartiendrait au Front al-Nosra, la branche locale d’al-Qaida. L’un des attentats a coûté la vie à un important dirigeant druze, le cheikh Walid al-Balous, hostile à la fois au gouvernement de Damas et aux rebelles islamistes qui le combattent. Soueida est un fief de la communauté druze syrienne, traditionnellement fidèle au régime. Mais à la suite des explosions, des manifestants ont détruit le portrait d’Hafez el-Assad, le père de l’actuel président. (AFP)

    • (modif : j’allais poster la suite de l’article mais @unabrow m’a devancé)

      Je ne vois pas trop en quoi ça rendrait notre politique « plus lisible »... à moins que ce ne soit le prélude à d’autres inflexions. Il faudra surveiller comment évolue dans les prochaines semaines ce nouveau et curieux élément de langage : « neutraliser Assad »...

    • EN DIRECT - François Hollande annonce des vols de reconnaissance en Syrie
      http://www.lefigaro.fr/politique/2015/09/07/01002-20150907LIVWWW00040-en-direct-suivez-la-sixieme-conference-de-presse-

      "Bachar el-Assad, c’est lui qui est responsable de la situation en Syrie, c’est lui qui a tiré sur son peuple, c’est lui qui a bombardé des civils, c’est lui qui a utilisé des armes chimiques. Depuis trois ans, cette question sur ce qu’il peut faire est posée, nous l’avons toujours dit, le maintien de Bachar el-Assad n’est pas possible. C’est la position que nous voulons faire partager avec la Russie et l’Iran. La solution ne passe pas par Bachar el-Assad, à terme il doit partir "

      "Quand j’entends certains dire que « c’est le moins pire »... C’est toujours la même histoire avec les dictateurs. Comment voulez-vous qu’un Syrien qui a vu sa famille massacrée puisse revenir à la table des négociations avec Bachar el-Assad" .

      "La Russie est un allié du régime syrien. Cela ne veut pas dire que la Russie est un allié indéfectible de Bachar el-Assad. La Russie veut elle aussi trouver une solution. Ce qui se produit en Syrie a des conséquences majeures au Liban. Lors de l’Assemblée générale des Nations unies, il y aura une conférence internationale de soutien pour le Liban. J’irai au Liban pour aller dans un camp de réfugiés pour voir comment aider les autorités."

  • Regards croisés sur l’évolution des rapports de force en Syrie - Lina KENNOUCHE - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/922765/regards-croises-sur-levolution-des-rapports-de-force-en-syrie.html

    Après la prise de contrôle d’Idleb, de Jisr el-Choughour et de Qarmid, une réédition de ce scénario est envisageable à Hama et peut-être même à Lattaquié. Cette coalition de forces sous l’égide de l’Arabie saoudite, apparue au Yémen et qui se concrétise aujourd’hui en Syrie, tente ainsi de bouleverser la donne militaire. Quelles seraient les répercussions de cette transformation du rapport de force sur les négociations à venir en mai ?
    Haytham Manaa, opposant historique et membre du comité politique de la Conférence du Caire qui se tiendra en mai prochain, estime qu’il n’y a pas une offensive planifiée par l’Arabie saoudite. Selon lui, « Riyad n’est pas en mesure de mener plusieurs confrontations à la fois. C’est la raison pour laquelle l’Arabie saoudite a convié, dans les premières semaines de mai, 25 à 30 membres de l’opposition pour un dialogue politique. Nous sommes dans une logique de consultations et non d’intervention de la part de Riyad ».

    Cette analyse est contestée par le Libanais Anis Naccache, spécialiste des questions stratégiques régionales et proche de l’Iran, pour qui les faits parlent d’eux-mêmes. Selon lui, « les derniers événements prouvent que cette offensive a été minutieusement préparée – armes sophistiquées, roquettes TAO antichars – et lancée à un moment où les conditions météorologiques étaient défavorables pour paralyser l’aviation syrienne. C’est une opération conduite par un état-major et non pas des groupes locaux. L’effet de surprise passé, il est certain que les Iraniens et les Russes vont apporter une aide sur le double plan logistique et tactique au régime pour lancer la contre- offensive ».

  • Hommage à Rue 89 pour sa perspicacité éditoriale : un mois après les massacres de villages alaouites de la région de Lattaquié (massacres largement connus dès août dans toute la région, et désormais confirmés par un rapport d’HRW), le long « témoignage » d’un « étudiant » qui y aurait séjourné. Rien vu, rien entendu… Tu n’imagines pas l’admiration que j’ai pour ce genre de titres : Syrie : à Lattaquié, les restaurants sont pleins et les plages bondées (on a eu les mêmes cochonneries pendant la destruction du Liban en 2006, les mêmes pendant les bombardements sur Gaza…)
    http://www.rue89.com/2013/09/13/syrie-a-lattaquie-les-restaurants-sont-pleins-les-plages-bondees-245644

    Après deux ans de conflit, la grande ville de la côte, près du berceau de la famille Assad, reste calme. Témoignage d’un étudiant d’origine syrienne qui s’y est rendu.

  • Al Hayat-« الحر » : زوارق استهدفت في اللاذقية مخازن لصواريخ « ياخونت » الروسية
    http://alhayat.com/Details/531237

    «الحر»: زوارق استهدفت في اللاذقية مخازن لصواريخ «ياخونت» الروسية

    L’explosion à Lattaquié il y a quelques jours serait due à un bombardement d’un stock de fusées russes terre-mer, écrit le Hayat sur la foi de l’Armée syrienne libre, qui affirme que l’action est le résultat d’une "puissance étrangère". Sur des sites comme Syriatruth.org, l’info circulait avec mons de pudeur depuis deux ou trois jours déjà et la "puissance étrangère", ce serait l’armée israélienne.

  • L’intervention israélienne affaiblit Damas militairement mais pas politiquement
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/05/06/l-intervention-israelienne-affaiblit-damas-militairement-mais-pas-politiquem

    Il y a peu de chance, en effet, que l’armée syrienne réplique à Israël, de peur d’une intervention de Tsahal qui serait probablement fatale au régime. Le pouvoir a en effet lancé une offensive d’envergure pour sécuriser son « territoire utile » allant de Damas, la capitale, à Lattaquié, au nord de la côte méditerranéenne, en passant par Homs et Qusair, tout en tentant de contenir la poussée rebelle au sud, dans la région de Deraa. Malgré l’appui de milliers de combattants du Hezbollah, l’armée n’est pas parvenue à reprendre entièrement Qusair, ni à chasser les rebelles de la Ghouta, plaine agricole de la banlieue de Damas.

    Plus inquiétant, des informations font état de l’infiltration de plusieurs milliers de combattants rebelles sunnites dans la région côtière, censée être un fief alaouite, la communauté chiite dont est issu Bachar Al-Assad. Vendredi et samedi, la région de Baniyas a été le théâtre de deux massacres de civils sunnites de grande ampleur. « C’est un nettoyage confessionnel, souligne Ziad Majed, professeur à l’Université américaine de Paris. Le régime a très peur de ne plus disposer de base de repli s’il devait quitter Damas. »

    Dernière mauvaise nouvelle pour le régime, la rébellion s’est emparée, samedi 4 mai, de la plus grande partie de la base aérienne de Menagh, entre Alep et la frontière turque, à l’extrême nord du pays. Le commandant de la base a été tué, apparemment par un soldat déserteur. Le pouvoir ne dispose plus que de deux bases aériennes dans la région d’Alep, en proie à des combats depuis dix mois.