city:lentillères

  • #Dijon : du 19 au 22 avril 2019, fête du quartier libre des #Lentillères pour les 9 ans de l’occupation du quartier !
    https://fr.squat.net/2019/04/11/dijon-du-19-au-22-avril-2019-fete-du-quartier-libre-des-lentilleres

    Du vendredi 19 avril au lundi 22, aura lieu comme chaque année la fête d’anniversaire du quartier libre des Lentillères. Programme et infos pratiques. Depuis 9 ans, ce petit bout de campagne au cœur de la ville, derniers vestiges de l’ancienne ceinture verte de Dijon, muée à présent en lieu d’habitation, d’autoconstruction, de maraîchage et d’activités […]

    #potager

  • Aux Lentillères, le paradis altermondialiste menacé par l’écoquartier

    Défrichées en 2010, d’anciennes terres maraîchères du sud de Dijon accueillent jardins partagés et squatteurs désireux de vivre en marge de la société. Un laboratoire alternatif à ciel ouvert que la mairie souhaiterait raser pour construire logements, bureaux et commerces.

    La route est courte pour se rendre aux Lentillères depuis le centre-ville dijonnais. Une demi-heure à pied, le temps de voir le paysage évoluer des immeubles haussmanniens aux maisons de banlieue. Et puis la signalisation change : un « zone 30 » devient « zone libre », un affichage annonce le « quartier libre des Lentillères ». L’entrée sur les terres maraîchères se fait sans encombre. A l’inverse de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, aucune barricade ne restreint les allées et venues. Les huit hectares du quartier sont relativement calmes. Seul le bruit des trains qui longent les Lentillères se fait parfois entendre.

    Campagne rattrapée par la ville, le quartier des Lentillères fut aussi une zone industrielle au XIXe siècle et durant les Trente Glorieuses. L’étalement urbain s’amplifiant, les dernières terres agricoles sont enclavées dans les années 80. Quelques maraîchers continuent pourtant à cultiver dans le périmètre actuel du quartier libre des Lentillères. Les décennies passent et en mars 2010, des militants dijonnais décident d’accaparer les terres maraîchères, alors que le terrain appartient à la ville. Souhaitant développer encore les écoquartiers, la municipalité de François Rebsamen et la communauté de communes ont misé en 2010 sur cette parcelle de la banlieue sud pour construire logements, commerces et bureaux. Le bras de fer entre les élus et squatteurs est féroce, entre consultations publiques et actions coups de poing. La première phase des travaux, à proximité de la ZAD, a pourtant débuté en 2016. La deuxième, qui raserait le quartier, fait toujours débat. Du côté de la mairie, aucune date de début de travaux n’est communiquée. Lors du dernier conseil municipal, le sujet est revenu sur la table, menant à des échanges virulents entre majorité et opposition.

    Depuis huit ans, une centaine de personnes vivent en permanence sur cette ZAD urbaine. Ils se nourrissent en grande partie des légumes qu’ils récoltent. Les surplus sont vendus sur place, le jeudi, à l’occasion d’un marché où les prix sont libres. Sur les premiers hectares, les jardins du collectif Pot’Co’Le définissent le paysage. Habitants et jardiniers y cohabitent. Trois ans après le premier défrichage des terres, Monique, retraitée logeant au centre-ville, a pris possession d’une parcelle avec des amis. « Il a fallu quatre mois pour tout défricher, il y avait des arbustes de 3 mètres de haut », se souvient-elle. Elle y cultive fruits, légumes et herbes aromatiques. « J’ai rencontré beaucoup de monde ici. J’ai même sympathisé avec des Touaregs. Ils m’invitent à leurs fêtes et arrosent mes plantations quand je suis en voyage », raconte la retraitée.

    Solidarité, système D, potager

    Un peu plus loin, on rejoint les serres. En cette fin d’après-midi du début octobre, une dizaine d’habitants désherbent. C’est là que nous rencontrons Pablo. Ce jeune Uruguayen vagabonde à travers l’Europe, souhaitant créer un projet culturel à son retour au pays. Bien qu’il n’y vive que pour un mois maximum, Pablo est désireux d’apprendre sur le mode de vie du quartier. « L’éducation scolaire n’apprend pas les méthodes pour entretenir la nature, pointe l’Uruguayen. Ici, cela va à l’encontre de la culture populaire où l’on imagine un champ comme une étendue infinie de blé ou de maïs. Je suis surpris de la manière dont on arrive à nourrir tout le quartier avec aussi peu d’espace. »

    Pablo ne parle pas français, seulement espagnol et un anglais approximatif. « Cela ne m’a pas aidé lors de mon arrivée au quartier. Plusieurs nationalités cohabitent. Heureusement, j’ai été aidé par d’autres habitants qui font la traduction », explique-t-il devant sa caravane.

    En plus d’accueillir des étrangers, le quartier compte dans ses habitants de nombreux Français désireux de vivre en marge de la société. C’est le cas d’Alexis, qui vit aux Lentillères depuis quatre ans. Cet anarchiste raconte ses passages dans des squats à Paris, son implication dans la lutte, ne manquant pas de nous présenter des médias alternatifs, pendant que son enceinte crache du Keny Arkana.

    Quelques instants après notre rencontre, le jeune homme sort de l’enclave des Lentillères et croise quatre voitures qu’il pense banalisées. « J’ai vu un homme sortir de l’une d’elles. Après avoir prévenu mes amis, je l’ai rejoint puis escorté et filmé le temps qu’il longe le quartier. » Finalement, l’inconnu ne s’introduira pas dans la ZAD. « Il n’y a pas eu d’intervention policière depuis plusieurs années, mais c’est obligé que des keufs en civil se baladent dans le quartier. Ils peuvent toujours venir, nous sommes tellement unis qu’on ne lâchera rien. On peut tenir jusqu’en 2025 si on veut », affirme-t-il avant de nous emmener dans son squat.

    La pièce principale de cette maison autrefois abandonnée est colorée : les murs y sont orange mat et bleu ciel. Les cinq habitants de la bâtisse disposent de l’électricité, de meubles, de petit électro-ménager, mais pas d’eau courante. Alors pour le café, c’est au jerrican qu’Alexis remplit le réservoir d’eau de sa machine. Débrouille et récupération font partie des normes du quartier.

    « Nous sommes les ennemis du système »

    Un peu plus loin, on arrive aux petites Lentillères. L’endroit est moins boisé et surtout en face des anciennes tanneries, où est construite en ce moment la phase 1 de l’écoquartier des maraîchers. Un aperçu de l’avenir ? La phase 2, dont les dates de travaux sont encore floues, mènerait au bétonnage du quartier libre. Un décalage entre deux mondes que décrit Franck, vivant à la frontière du quartier. « On entend du bruit toute la semaine, mais on se soigne. L’autre jour, il y avait un ouvrier sur chacun des cinq étages de l’échafaudage, on aurait dit les Village People » s’exclame-t-il avant de confier « être allé danser YMCA devant eux avec un voisin ».

    Son voisin justement, c’est Fred. La cinquantaine, il dort dans une caravane en attendant que sa maison des Lentillères, incendiée, soit reconstruite. Cet amoureux de la nature a peint une pancarte appelant à profiter du chant des oiseaux, qui « donne la force de résister ». Décrivant les Lentillères comme son coin de paradis, il parle du manque de moyens face aux protagonistes de la seconde phase. « Nous n’avons pas grand-chose à défendre, si ce n’est nos terres et la solidarité qui anime le quartier. Ce serait vraiment embêtant qu’une dalle de béton soit coulée sur cet écrin de nature », avoue-t-il tristement. Fred s’inquiète aussi de l’arrivée imminente des habitants de la première phase : « Si des vols ou des incidents ont lieu, les Lentillères seraient immédiatement pointées du doigt. Cela compliquerait notre combat. »

    Lucky est plus radical. Cet Espagnol vit en alternance entre les Lentillères et la péninsule ibérique depuis trois ans. « Nous sommes les ennemis du système. Notre action et notre mode de vie ne vont pas dans son sens », affirme l’Espagnol. Tout comme Monique, Alexis, Franck et Fred, il est prêt à se battre pour défendre les terres maraîchères. Le bras de fer avec la mairie semble interminable, à l’heure où les bulldozers pourraient débarquer au prochain réveil. Un peu comme l’avaient fait par surprise des pelleteuses à l’occasion du second anniversaire du Pot’Co’Le.

    Martin Esposito Photos Claire Jachymiak

    #autonomie #communs #ZAD #territoires #grands_projets_inutiles #Lentillères

  • Ovni, Extraterrestre et la ZAD Intergalactique : Dossier Secret
    https://www.youtube.com/watch?v=tZcbBZENCR0

    Comment durer par-delà les victoires ? Comment un mouvement se recompose-t-il une fois ses objectifs atteints ? Un territoire en lutte peut-il disparaître ? Telles sont les questions auxquelles nous avons à faire face ces derniers mois, et force est de reconnaître que les réponses manquent de clarté. Peut-être vivons-nous une situation inédite, ou peut-être encore que c’est en ouvrant nos perspectives au-delà des frontières et des époques que l’on peut entrevoir des pistes. Quand on ne sait pas, on demande aux autres ! Ou plutôt, on se demande avec les autres.

    Ces autres, ce seront les invités de la semaine intergalactique qui se déroulera à la zad du 27 août au 2 septembre programme ici. Pour la seconde année, en effet, les vertes pâtures sauvées de l’aéroport verront converger la foule internationale des artisans de la résistance. Nous pourrons y croiser entre autres les habitants des quartiers de Christiania à Copenhague, d’Errekaleor à Gasteiz, des Lentillères à Dijon, les camarades allemandes du Wentland ou les Italiens du Val Susa... Nous avons donc proposé à ces territoires en bataille - d’une taille relativement similaire à celle de la zad – de réfléchir ensemble à ces questions qui nous habitent.

    Ces rencontres se dérouleront à l’Ambazada, près du carrefour de la Saulce. Ce sera l’occasion d’inaugurer cette « base des luttes et des peuples insoumis du monde entier ». En effet, durant tout le mois d’août, la majeure partie des finitions des bâtiments devrait être réalisée : enduits et dalle en terre, pose des huisseries et installation électrique. Comme depuis l’origine du projet, des « brigades » du Pays basque viendront mettre la main à la pâte. Ce sera un véritable accomplissement pour la superbe solidarité qui lie désormais l’Euskal Herria à la zad. Une solidarité qui ne se paie pas de mots, puisqu’aussi vrai qu’ils étaient à nos côtés lors des expulsions du printemps, nous serons aux leurs lors du G7 prévu à Biarritz l’an prochain.

    https://zad.nadir.org/spip.php?article5975

    #ZAD #NDDL #autonomie #communs #extraterrestre

  • A Dijon, un quartier autogéré et un projet d’écoquartier se disputent des terres maraîchères, Camille Bordenet
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/07/12/a-dijon-un-quartier-autogere-et-un-projet-d-ecoquartier-se-disputent-des-ter

    Les derniers vestiges de l’ancienne ceinture maraîchère font l’objet d’un conflit entre la municipalité, qui veut y construire un écoquartier, et des occupants qui les cultivent. Deux visions de la ville durable.

    Voûtés au-dessus de longs rangs de salades, de jeunes maraîchers s’activent à la récolte matinale qui approvisionnera le marché à prix libre, en fin de journée. Quelques pas plus loin, le long de chemins sinueux bordés d’une végétation sauvage, des jardiniers plus âgés cultivent leurs petites parcelles, bercés par le gazouillis des troglodytes. On oublierait presque que l’on se trouve en ville, n’était le passage régulier du train au-dessus des têtes. Et, juste de l’autre côté du mur, sur une ancienne friche industrielle, un vaste chantier dévoilant des grues qui griffent le ciel et des immeubles sortant de terre : les premières pierres d’un écoquartier en construction.
    https://www.bienpublic.com/edition-dijon-ville/2018/03/09/dijon-au-jardin-des-maraichers-le-visage-du-nouveau-quartier-se-dessine

    Nous sommes au sud-est de Dijon, dans un triangle de terres de quelque 7 ha, en contrebas de la voie ferrée : les derniers vestiges de l’ancienne ceinture maraîchère de la ville. Des terres que se disputent depuis huit ans la municipalité et des « potagistes-squatteurs ». La première, propriétaire du site, entend y construire la deuxième portion d’un écoquartier sur 19,6 ha — qui prévoit 1 500 logements et 28 000 m² de commerces, bureaux et services
    https://www.metropole-dijon.fr/Les-grands-projets/Les-ecoquartiers/Ecocite-des-maraichers
    --, quand les seconds s’opposent à leur « bétonisation ».

    L’histoire de ce conflit d’aménagement commence en 2010, lorsque la ville officialise sa volonté d’y construire un nouvel écoquartier — elle en compte quatorze en tout. Fourches en main et slogans légumiers — « des tomates séchées, pas des écoquartiers » —, une centaine de manifestants décident de défricher et d’occuper illégalement les terres, à l’abandon depuis le départ des derniers maraîchers, partis au gré de précédents projets d’urbanisation.

    « L’idée était de libérer les dernières terres agricoles intra-muros en les remettant en culture, raconte Yannick Sencébé, 46 ans, l’une des membres du collectif à l’origine de cette occupation. Mais aussi de soulever les problématiques d’accès au foncier en zone périurbaine pour les paysans sans terre, et promouvoir un retour à une agriculture bio et de proximité. » De là est né le Pot’Col’Le, un potager collectif,
    https://lentilleres.potager.org/potager-collectif
    puis Le Jardin des maraîchères, une ferme urbaine permettant, entre autres, d’alimenter le marché.
    http://jardindesmaraichers.potager.org/?page_id=1250
    Auxquels sont venus s’ajouter des dizaines de petits jardins, cultivés seul ou entre amis. Et bientôt des habitats squattés — autoconstruits, caravanes, maisons retapées.

    Une ZAD sans l’étiquette

    Huit ans plus tard, une centaine d’occupants d’horizons divers se côtoient dans ce qui est devenu un quartier autogéré bigarré, où les dynamiques s’entremêlent. Une sorte de ZAD sans l’étiquette, baptisée le « Quartier libre des Lentillères ». A la volonté de sauvegarder des terres en ville et de recouvrer l’autonomie alimentaire se sont greffées d’autres revendications, comme de « réinventer d’autres formes de vie collective et de façon d’habiter la ville ». « Un champ d’expérimentation agricole et sociale » dont Yannick Sencébé, sociologue à l’INRA de Dijon, a fait son terrain d’études(1). « Au fil de cette expérience pour se réapproprier un quartier à l’abandon et les savoir-faire attenants, c’est aussi la possibilité d’un autre urbanisme durable intégrant la nature et l’agriculture, fonctionnant sur une économie non marchande, et d’une ville faite par ses habitants qui est opposée aux différents aménageurs », analyse-t-elle.

    Passé par d’autres territoires en lutte, comme la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, Max, artisan plombier de 35 ans, apprécie « la diversité des univers », militants ou non, qui se rencontrent ici. On y croise Armelle, maraîchère professionnelle venue du Jura pour « expérimenter une dynamique collective » ; Ahmed, Marocain de 84 ans résidant du foyer social voisin, si fier de son bout de jardin ; Murielle, 59 ans, qui a trouvé dans les « coups de grelinette » et le collectif « une thérapie » durant une période de chômage difficile ; de jeunes Touaregs qui ont fui les djihadistes au Mali et préfèrent « la famille des Lentillères » au foyer d’accueil ; Françoise, aide-soignante à la « miniretraite », qui vient s’y balader et trouver au marché à prix libre de « bons légumes frais, non traités » qu’elle aurait sinon « du mal » à se payer ; Camille, jeune salariée qui a pu « mettre les mains dans la terre » sans passer par « la file d’attente des jardins municipaux »… Si les raisons d’être là varient, la lutte contre l’écoquartier fédère.

    « Reconstruire la ville sur elle-même »

    Du côté de la métropole, Nathalie Koenders, première adjointe au maire, met en avant le souci — porté par un plan local d’urbanisme écologique — d’une maîtrise équilibrée de la consommation de l’espace, conciliant plusieurs enjeux. D’un côté, « le besoin de construire des logements » pour « maintenir [la] population » : il faut en construire « huit cents par an », affirme-t-elle, tandis que Dijon, qui mène une politique volontariste en matière d’habitat, entend passer la barre des 160 000 habitants.
    https://www.metropole-dijon.fr/Services-et-missions/Logement
    De l’autre, la volonté de limiter l’étalement urbain et de « reconstruire la ville sur elle-même » pour « ne pas prendre sur les terres agricoles ». Dijon, qui se veut « référence écologique »,
    https://www.dijon.fr/Dijon-Capitale/Reference-ecologique
    affiche sa volonté de préserver sa ceinture verte
    https://www.metropole-dijon.fr/Services-et-missions/Environnement-et-qualite-de-vie/Agriculture-periurbaine/Ceinture-verte-a-preserver
    et promeut des politiques ambitieuses en matière de développement durable, d’agriculture de proximité et d’alimentation avec, entre autres, un grand projet de système alimentaire durable,
    https://www.justdijon.com/Actualites/Laureate-TIGA-Dijon-Metropole-innove-avec-son-projet-alimentaire-durable
    le rachat de domaines,
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/cote-d-or/dijon/dijon-veut-planter-vignes-969655.html
    etc.

    La ville fait aussi valoir l’exemplarité d’un écoquartier, nommé « Ecocité Jardin des maraîchers », conçu comme « une véritable cité-jardin », avec 1 ha de jardins partagés et 1 500 m2 de vergers pédagogiques. « Vivez la campagne à la ville ! » ; « la conservation du passé maraîcher », vante la plaquette commerciale.
    http://www.splaad.com/sites/default/files/upload/ECJM/2015-09_eplaad_jdm_plaquette.pdf
    L’habitat social se veut également « une priorité », avec 35 % de logements à loyers modérés.

    Des arguments qui font sourire aux Lentillères, où l’on dénonce « une bétonisation repeinte en vert ». Au « besoin de créer des logements », ils opposent le taux de logements vacants à Dijon — « 7,6 % ».
    https://www.insee.fr/fr/statistiques/1405599?geo=COM-21231
    A la volonté affichée de préserver les terres agricoles alentour, « la construction concomitante d’un parc d’activités qui en détruit des hectares ».
    http://www.splaad.com/sites/default/files/upload/Ecoparc/plaquette_v2-_ecoparc_dijon_bourgogne.pdf
    Au végétal et à la mixité que revendique le futur écoquartier, leur projet existant.

    Logements contre espace vivrier ?

    Si certains entendent toutefois « le besoin de créer des logements accessibles » et de « requalifier les friches délaissées », ils déplorent que cela ne soit pas fait tout en préservant ces terres maraîchères offrant un espace vivrier en ville, rappelant qu’ils ne revendiquent « que quelques hectares ». D’autant plus à l’heure où Dijon prône des politiques en la matière.

    « Face à l’omniprésence des discours de soutien à l’agriculture urbaine et de relocalisation de l’alimentation, ce conflit réinterroge le rôle accordé aux espaces cultivés au sein de politiques d’aménagement, cadrées par les injonctions à la compétition interurbaine et par les arbitrages économiques et fonciers, analyse Maud Chalmandrier, qui lui a consacré un mémoire de l’EHESS(2). Il soulève aussi cette question : l’urbanisme végétal est-il un moyen de faire accepter la densification urbaine sans pour autant endiguer le problème de la destruction des terres agricoles ? »

    « Dans vingt ans, ce sera trop tard pour regretter ces bonnes terres et ce choix urbanistique », met en garde Antoine, 35 ans, ingénieur agronome de formation, pour qui les Lentillères ont aussi été un espace de formation au maraîchage. Il est d’autant mieux placé pour connaître leur rareté qu’il lui a été bien difficile d’en trouver à proximité de Dijon pour s’installer en tant que professionnel.

    Lui qui a toujours eu pour leitmotiv de faire de l’agriculture urbaine « au plus près des gens » ne cache pas non plus ses doutes quant à « des projets agricoles hors sol, sans véritable vocation nourricière ». « Etre une cité de la gastronomie, ça commence par faciliter la production de bons légumes sur place », abonde Marie, retraitée qui vient de l’autre bout de Dijon au marché tous les jeudis pour « soutenir la lutte ».

    Un dialogue qui reste difficile

    Reste que le dialogue entre le collectif et la mairie est dur à nouer. Le premier fait valoir des « demandes restées lettre morte », rappelant au passage des tentatives d’expulsion. Mme Koenders souligne, quant à elle, l’illégalité de cette occupation, « une zone de non-droit inacceptable », face à « un projet voté démocratiquement ». L’élue se dit néanmoins « ouverte au dialogue, par principe », si tant est qu’on vienne lui proposer un « projet constructif, qui rentre dans la légalité ».

    Sur ce dernier point, comme sur la stratégie à adopter face aux pouvoirs publics, les occupants sont partagés sur ce qu’ils sont prêts ou pas à accepter pour espérer pérenniser leur projet « dans toutes ses dimensions ». « Pour nous, la proposition existe déjà, en actes. Peut-être pas sur un bureau de la mairie, mais on la construit tous les jours », revendique Morgan, 35 ans, qui a grandi dans une cité HLM de Dijon et s’investit aux Lentillères depuis le début. Il n’est pas contre le fait de réfléchir aux possibilités de rentrer dans un cadre légal, « mais encore faudrait-il qu’on sente en face une réelle volonté politique de préserver ces terres ». En attendant, c’est le statu quo qui prévaut, tandis que l’horizon des travaux qui menacent le quartier demeure incertain.

    Face aux immeubles qui grandissent de l’autre côté du mur, les « lentilléristes » s’obstinent à cultiver légumes et liens. Personne ne peut imaginer que cette « subversion maraîchère et sociale » puisse un jour disparaître, les jardins être rasés, les amitiés éparpillées. « J’espère qu’on arrivera, nous comme eux, à faire en sorte de préserver cet endroit magique. Sans qu’il perde son âme », souhaite Morgan. Déjà, le chantier de plantation de poireaux l’appelle, un de « ces grands moments collectifs ». Continuer à semer des graines, vaille que vaille.

    (1) Quand la défense de la terre nourricière s’invite au cœur des villes. Empaysannement de luttes urbaines : l’exemple du potager collectif des Lentillères. Dans cet article publié sur Cairn Info, Yannick Sencébé, maîtresse de conférences à Agro-Sup Dijon, revient sur la genèse du Quartier libre des Lentillères et sur la dimension paysanne de cette expérience maraîchère.

    (2) « Au-delà de la contestation classique d’un projet d’aménagement, ce conflit met en concurrence deux usages alternatifs de l’espace, tous deux porteurs d’enjeux concernant la durabilité des villes. Il amène à questionner l’usage fait des espaces non bâtis, dans un contexte où l’agriculture en ville est une thématique montante de l’action publique », résume Maud Chalmandrier, qui lui a consacré un mémoire de recherche à l’EHESS (2016) intitulé « Le renouvellement urbain conflictuel d’une ancienne zone maraîchère à urbaniser (Dijon) : étude d’une controverse sur l’aménagement et le développement durables des villes ».

    Articles cités
    « Une ville n’est durable que si elle assure un minimum d’équité »
    Aux défis environnementaux s’ajoute celui de la mixité sociale, selon Stéphane Füzesséry, historien de la ville.

    La « ville durable » est-elle avant tout une ville pour les riches ? Stéphane Füzesséry, historien de la ville, architecte et urbaniste, explique que toute volonté de développement urbain durable doit se mettre au service de l’inclusion sociale.

    Qu’est-ce qu’une ville durable ?

    C’est une ville capable de satisfaire ­localement les besoins fondamentaux de ses habitants sans compromettre la capacité des générations futures à ­répondre aux leurs. Et sans faire peser les coûts de son développement sur d’autres territoires. Bâtir une ville durable renvoie ainsi aux défis environnementaux : habitat écologique et rénovation énergétique des bâtiments, mobilité décarbonée, lutte contre l’étalement urbain, valorisations des déchets, prévention des risques d’inondation ou de submersion marine… Mais la ville durable, c’est aussi une ville qui assure un ­minimum d’équité dans l’accès au logement, aux services, aux transports ainsi que dans la protection contre les risques.

    Ces objectifs ne sont-ils pas ­contradictoires ?

    Les enjeux se recoupent. Les populations les plus exposées aux risques sont souvent les plus démunies. Une carte très intéressante produite par l’urbaniste Paola Vigano montre par exemple que les quartiers de grands ensembles HLM et les zones inondables se superposent très largement au sein du Grand Paris.

    Mais dans la pratique, les objectifs environnementaux et d’équité peuvent fortement se contredire. Mettre notamment en œuvre une réhabilitation thermique du parc de logements anciens a un coût que ne peuvent assumer des populations à faibles revenus. Lorsque l’on réhabilite un parc social pour le mettre aux nouvelles normes énergétiques, tout l’enjeu est d’arriver à maintenir un loyer raisonnable pour que les populations les plus ­démunies ne soient pas chassées plus loin mais puissent rester sur place.

    Comment lever ces contradictions ?

    La principale erreur serait de plaquer des recettes toutes faites. Selon qu’il s’agisse d’une métropole en croissance, d’un territoire périurbain ou d’une ville moyenne, les défis de la ville durable et inclusive diffèrent. Au sein des grandes métropoles, par exemple, ce sont dans les quartiers paupérisés de grands ­ensembles que les enjeux sont les plus lourds. Dans ces quartiers qui concentrent les principales poches de pauvreté en France, se pose non seulement la question de la mise aux normes énergétiques du bâti, mais aussi et surtout un enjeu fort d’inclusion sociale.

    Les politiques de développement ­durable peuvent-elles freiner la paupérisation de ces territoires ?

    Une des grandes spécificités de ces quartiers de grands ensembles, c’est la quantité de sols disponibles. On a au pied des tours des parkings, mais aussi nombre de pelouses, d’espaces enherbés, qui sont le plus souvent sans usage. Il y a là un gisement de ressources extraordinaires car ces sols pourraient être utilisés par les habitants pour développer des activités agricoles, alimentaires, énergétiques, productives au sens large. Mais cela suppose de changer la manière d’envisager la rénovation de ces quartiers, et de redonner l’initiative aux ­citoyens. L’urbaniste devrait un peu moins se préoccuper de faire de l’aménagement au sens strict, et davantage se poser la question des usages par les habitants des espaces disponibles. A Brest, dans l’ancien faubourg de Recouvrance, où il existe nombre de cœurs d’îlots profonds et de rez-de-chaussée vacants, une réflexion est actuellement menée pour voir comment les habitants – parfois en situation de grande précarité – pourraient y développer des micro-activités.

    Depuis 2012, le gouvernement s’est engagé dans une démarche de labellisation des écoquartiers. Sont-ils des modèles pour la ville durable ?

    Les écoquartiers participent à la dynamique du développement urbain durable, mais avec beaucoup de limites. Certes, ils se fondent sur un répertoire de bonnes pratiques : performance énergétique des bâtiments, gestion durable des eaux et des déchets, circuits courts, ­mobilités douces, place accordée à la ­nature, etc. Le problème des écoquartiers est qu’ils sont circonscrits. Et qu’ils demeurent largement inaccessibles aux populations les plus démunies, pour des raisons de prix d’accès à leur habitat. De nombreux écoquartiers incluent bien sûr du logement social, auquel peuvent accéder des ménages aux revenus limités, mais jamais les plus modestes.

    Une ville durable passe-t-elle par davantage de mixité sociale ?

    Equité et mixité sociale vont de pair. Mais pour bâtir une ville durable et ­inclusive, il ne suffit pas de raisonner en termes de mixité résidentielle, comme on le fait essentiellement aujourd’hui. Il faudrait davantage penser la mixité ­sociale en termes d’accès aux ressources urbaines pour tous les habitants, favorisés comme défavorisés. Et faire en sorte que ces gens se côtoient dans l’espace public, là où s’invente du « commun ».

    Martin Vanier : « Il faut craindre le prêt-à-penser de l’urbanisme convenable »
    https://lemonde.fr/smart-cities/article/2018/01/26/martin-vanier-il-faut-craindre-le-pret-a-penser-de-l-urbanisme-convenable_52

    Les sols agricoles insuffisamment protégés par les pouvoirs publics
    https://lemonde.fr/planete/article/2015/05/14/les-sols-agricoles-insuffisamment-proteges-par-les-pouvoirs-publics-selon-la

    La Cité internationale de la gastronomie et du vin ouvrira ses portes à Dijon en 2019
    https://lemonde.fr/argent/article/2017/02/04/la-cite-internationale-de-la-gastronomie-et-du-vin-ouvrira-ses-portes-a-dijo

    #écoquartier #Lentillères #maraichage #Dijon #usagers #développeurs #métropolisation

  • Depuis le Quartier libre des Lentillères à Dijon
    Il nous faut réagir et sauver la ZAD !

    https://lavoiedujaguar.net/Depuis-le-Quartier-libre-des-Lentilleres-a-Dijon-Il-nous-faut-reagir

    L’aventure de la ZAD c’est une histoire qui nous touche, c’est aussi notre histoire !

    Il y a trois mois on y était pour célébrer la victoire contre l’aéroport, l’aboutissement de quarante années de lutte auxquelles se sont greffé·e·s depuis 2009 celles et ceux qu’on appelle les zadistes.

    En 2011, nous sommes allé·e·s à la ZAD pour occuper des terres et ancrer l’aventure de la ferme du Sabot, un projet de maraîchage pour nourrir la lutte. Des camarades des Lentillères y prenaient part avant de revenir sur le quartier en 2012 et lancer un projet similaire, le « Jardin des Maraîchers » depuis devenu le « Jardin des Maraîchères ». La mairie de Dijon avait alors tenté de nous en empêcher en creusant d’énormes trous avec un tractopelle pour rendre ces terres incultes. C’était sans compter sur la détermination de notre projet, qui a vu le jour avec un peu de retard. (...)

    #Dijon #quartier_libre #Notre-Dame-des-Landes #ZAD #solidarité

  • [Antigone] Infotour Quartier des Lentillère de Dijon, projection et discussions
    https://grenoble.indymedia.org/2018-04-10-Antigone-Infotour-Quartier-des

    Les Lentillères, c’est l’histoire d’un Quartier Libre à Dijon. Depuis 2010, ce terrain menacé par un projet immobilier est occupé et cultivé par de nombreuses personnes qui tentent de créer là des dynamiques collectives basées sur le partage et l’entraide. Puisque la pression s’intensifie et que le Quartier Libre des Lentillères est plus que jamais menacé, une grande tournée d’information a été lancée à travers la France pour parler de ce lieu et de la nécessité de le défendre. Une semaine de la résistance (...)

    #Agenda

    https://lentilleres.potager.org/semaine-de-la-resistance-avril-18

  • zad #NDDL, Enracinons l’Avenir : le crocodile croqueur des Lentillères de Dijon.
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/38462725620

    Flickr

    ValK. a posté une photo :

    Rassemblement « Enracinons l’Avenir » et Rencontre Inter-Comités. Zone-à-défendre de Notre-Dame-des-Landes, les 10/11 février 2018. Plus d’infos sur zad.nadir.org

    Prise de parole commune au nom du mouvement contre l’aéroport : zad.nadir.org/spip.php ?article5147

    Prise de parole d’occupant.es de la ZAD : zad.nadir.org/spip.php ?article5146

    Archives photos sur frama.link/ValK_zad_NDDL

  • #NDDL, carrefour des luttes ! Quartier Libre des Lentillères contre le projet immobilier d’Eco-Cité de Dijon !
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/40229864221

    Flickr

    ValK. a posté une photo :

    Rassemblement « Enracinons l’Avenir » et Rencontre Inter-Comités. Zone-à-défendre de Notre-Dame-des-Landes, les 10/11 février 2018. Plus d’infos sur zad.nadir.org

    Blog du Quartier Libre des Lentilleres : lentilleres.potager.org

    Archives photos sur frama.link/ValK_zad_NDDL

  • Du Quartier libre des Lentillères à Dijon

    http://lavoiedujaguar.net/Du-Quartier-libre-des-Lentilleres

    Surprise aux Lentillères

    Depuis sept ans, le quartier des Lentillères de Dijon est occupé par une centaine de personnes. Début juin, le Grand Dijon lui a déposé une demande de permis de construire pour faire des travaux limitrophes...

    C’est avec une grande surprise que le Quartier libre des Lentillères s’est vu adresser pour la première fois, le 2 juin, une demande de permis de construire de la part du Grand Dijon. Il s’agit d’une demande de permis de construire d’une nouvelle canalisation de gaz sur une voirie limitrophe, dont le démarrage impromptu des travaux avait donné lieu à un vif émoi sur le Quartier. (...)

    #Dijon #occupation #territoire_autonome #

  • C’est quoi les communautés autonomes du Chiapas ?
    Rencontre avec Jérôme Baschet

    http://lavoiedujaguar.net/C-est-quoi-les-communautes

    Bonjour Jérôme Baschet, c’est un plaisir pour nous de vous voir ici à Dijon dans le cadre de ces journées organisées dans le quartier des Lentillères qui fête sa septième année d’occupation. Vous êtes ici pour présenter les œuvres qui ont été créées à l’occasion d’un grand rassemblement...

    ... CompArte por la Humanidad organisé au Chiapas par les zapatistes, rencontre pour laquelle ils avaient convié des artistes du monde entier. À l’occasion de cette rencontre, les habitants des villages rebelles du Chiapas ont réalisé leurs propres créations, sous forme de pièces de théâtre, de poèmes, de chansons, de peintures, de sculptures. Ça a été une dizaine de jours très riches, très intéressants et ils ont ensuite décidé de faire voyager certaines des œuvres qui pouvaient circuler donc principalement les peintures, pour partager leur expérience dans des lieux amis. (...)

    #Mexique #Chiapas #zapatistes #autonomie #Jérôme_Baschet #entretien #Dijon

  • C’est quoi les communautés autonomes du Chiapas ?
    https://rebellyon.info/C-est-quoi-les-communautes-autonomes-du-17882

    Jérôme Baschet qui vit une partie de l’année au Mexique revient sur une exposition zapatiste dans le quartier libre des Lentillères à Dijon mais surtout sur les formes d’organisation des communautés zapatistes au Chiapas. L’occasion de revenir sur la question de l’autonomie.

    #Analyse_et_réflexion

    / #Résistances_et_solidarités_internationales, Une

  • Dijon : fête d’automne du quartier des Lentillères, du 30 septembre au 2 octobre 2016
    https://fr.squat.net/2016/09/28/dijon-fete-d-automne-des-lentilleres

    La fête d’automne aux Lentillères, c’est ce week-end, du vendredi 30 septembre au dimanche 2 octobre. Alors venez vous régalez sur le quartier avant que l’hiver ne prenne ses quartiers ! Au programme, de belles soirées musicales pour faire la fête, se rencontrer et causer de cet éco-quartier qui ne se (...) — Actualités, Dijon, Lentillères, potager

  • Fête du quartier des Lentillères
    http://zad.nadir.org/spip.php?article3719

    Dijon, les 8, 9 et 10 avril 2016 Comme chaque année aux Lentillères, on fêtera ce printemps l’anniversaire de la première occupation de terres. Il y a 6 ans, 28 mars 2010, déboulaient plusieurs centaines de personnes sous une pluie battante, fourches et pelles en main pour défricher et planter les premiers légumes rebelles des Lentillères. Depuis c’est tout un quartier qui reprend vie et aime à se retrouver pour partager des histoires de lutte et de rêves, se régaler de repas délicieux et de musiques (...)

    #Autres_luttes_contre_l'aménagement_capitaliste_du_territoire

  • Dijon : forte mobilisation pour la manif de solidarité avec les Lentillères, malgré l’intimidation policière
    https://fr.squat.net/2015/10/18/dijon-recit-manif-de-solidarite-avec-les-lentilleres

    Plus de 600 personnes ont manifesté, ce samedi 17 octobre pour, que vive le quartier des Lentillères et que le projet d’éco-cité « Jardin des maraîchers » soit abandonné. Une foule bigarrée et festive a convergé depuis différents endroits de la ville pour se rendre au point de départ de la manifestation, (...) — Actualités, Dijon, manifestation, potager, Lentillères

  • Dijon : rassemblement ce lundi dès 7h pour stopper la destruction de maisons aux Lentillères
    https://fr.squat.net/2015/09/19/dijon-rassemblement-ce-lundi-des-7h-pour-stopper-la-destruction-de-maisons

    Deux maisons sont menacées ! Elles peuvent encore être réquisitionnées pour accueillir les réfugié-e-s ! Aujourd’hui, deux maisons du Quartier des Lentillères récemment expropriées dans le cadre du projet d’éco-quartier se retrouvent vides. Celles-ci, en parfait état, sont désormais propriété du Grand (...) — Actualités, Dijon, sans-papiers, rassemblement, Lentillères

  • Dijon : communiqué de la Cyprine pendant le siège du Grand Dijon
    https://fr.squat.net/2015/08/29/dijon-communique-de-la-cyprine-pendant-le-siege-du-grand-dijon

    Nous, habitants, habitantes, migrant-e-s occasionnel-lle-s ou permanent-e-s, sympathisant-e-s nomades, amateur-trice-s de grelinettes, scelérat-e-s mélomanes, ou végétophiles invétéré-e-s, avons décidé, en ce mois d’aôut finissant, de sortir des fourrés populeux et accueillant du Jardin des Lentillères, (...) — Actualités, Vidéos, actions directes, Dijon, féministes & queers, La Cyprine, Lentillères

  • Dijon : occupation du Grand-Dijon en soutien à la Cyprine et au quartier des Lentillères
    https://fr.squat.net/2015/08/28/dijon-occupation-du-grand-dijon-en-soutien-a-la-cyprine-et-au-quartier-des

    Au départ, en 2010, le « quartier des Lentillères » c’est une manifestation de 200 personnes qui s’achève sur l’occupation d’une friche abandonnée de 6 hectares à Dijon, et lui redonne sa vocation maraîchère initiale avec un potager collectif.

    Aujourd’hui c’est un espace magique où des centaines de personnes se côtoient et se lient, un bout de campagne en pleine ville ouvert à tou-te-s par le biais de ses fêtes, marchés hebdomadaires à prix libre, vide grenier, spectacles de théâtre, chantiers participatifs, débats passionnés, échanges de savoirs, banquets partagés… Le quotidien s’organise autour d’une ferme maraîchère, d’une cinquantaine de jardins individuels et d’un potager collectif, d’ateliers, d’un parc public, de maisons et fermes occupées, de cabanes et caravanes installées. Tout cela autour de l’aspiration à vivre en autonomie et faire vivre la ville au-delà des logiques urbanistiques et économiques actuelles.

    Les Lentillères cultivent l’indépendance vis-à-vis du système agro-alimentaire, la vie au-delà des espaces marchands, les prises de décisions collectives, les échanges de biens, la réoccupation et la restauration des maisons plutôt que leur abandon.

  • Dijon : occupation du Grand-Dijon en soutien à la Cyprine et au quartier des Lentillères
    https://fr.squat.net/2015/08/28/dijon-occupation-du-grand-dijon-en-soutien-a-la-cyprine-et-au-quartier-des

    Communiqué de la Cyprine et du quartier des Lentillères Ce matin, à 1Oh, une soixantaine de personnes ont occupé l’intérieur des locaux du Grand-Dijon avec sifflets, cotillons et confettis pour protester contre les menaces d’expulsion du squat féministe « La Cyprine » dans le quartier des Lentillères. (...) — Actualités, actions directes, Dijon, féministes & queers, La Cyprine, Lentillères

  • Dijon : en solidarité avec la Cyprine, Etienne Daho annule son concert de rentrée !
    https://fr.squat.net/2015/08/27/dijon-en-solidarite-avec-la-cyprine-etienne-daho-annule-son-concert-de-ren

    Puisque la Ville de Dijon menace d’expulser la Cyprine, cette maison occupée sur le quartier des Lentillères, Etienne Daho, qui devait jouer pour le concert de rentrée, a décidé d’annuler son concert en signe de soutien. Pour vous joindre à la défense de la Cyprine, rendez-vous sur le quartier des (...) — 2015-08_Dijon_Daho_annule-HD.mp4, Actualités, Vidéos, Dijon, La Cyprine, Lentillères

    http://fr.squat.net/uploads/2015/08/2015-08_Dijon_Daho_annule-HD.mp4

  • Rucher collectif et action à la ferme des « 1000 vaches »
    http://blogs.radiocanut.org/luttespaysannes/2014/06/14/rucher-collectif-action-a-la-ferme-des-1000-vaches

    Entretien avec une participante au rucher collectif du quartier des Lentillères à Dijon Entretien avec Thierry, inculpé avec 4 autres personnes suite à la mobilisation contre la ferme-usine des « 1000 vaches » dans la Somme et quelques actualités paysannes. Durée : 1h. Source : Radio Canut

  • Retour aux lentillères
    http://blogs.radiocanut.org/luttespaysannes/2014/05/05/retour-aux-lentilleres

    Immersion dans la friche des Lentillères avec des bruits bizarres et des explications sur le potager collectif et quelques parcelles de la friche, Retour de la manifestation du 8 mars à Dijon pour garder les 8 hectares de terres maraîchères à Dijon et la vie qui va avec, face à un des projets d’écoquartier de l’ex-maire de la ville, actuel ministre de l’emploi et du dialogue social… Durée : 1h. Source : Radio Canut