city:loos

  • Que fait le maire ? (2/4) : Tournus, putsch citoyen à la mairie

    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/que-fait-le-maire-24-tournus-putsch-citoyen-a-la-mairie

    De nombreuses petites villes vivent une dévitalisation de leur centre-bourg, parfois à la suite de décisions municipales inappropriées. Récit à Tournus d’un mouvement citoyen opposé à la construction d’un 5ème centre commercial en périphérie qui a abouti à faire tomber le maire.

    #france #ville #politique_de_la_ville #province #cetres-villes

  • Nord : Non à l’ouverture d’un établissement pénitentiaire à #loos
    https://nantes.indymedia.org/articles/44514

    Nord : Non à l’ouverture d’un établissement pénitentiaire à Loos Appel à résistance contre la prison et son monde samedi 9 février 2019 La Ministre #de la Justice Nicole Belloubet a annoncé courant 2018 la création d’un Plan Prison. L’objectif : construire de nouveaux #centres pénitentiaires pour contrer le manque de place dans les taules françaises, et par conséquent enfermer toujours plus de monde dans ces espaces de privation de liberté. Ce sont 15 000 nouvelles places qui doivent voir le jour au total, dont 7 000 d’ici 2022. Le précédent Ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, avait lui aussi développé, en 2017, un programme de construction prévoyant 24 nouvelles #prisons et 10 000 places supplémentaires.

    #Répression #contrôle #social #/ #rétention #précarité #actions #directes #anti-repression #immigration #sans-papieres #frontieres #exclusion #chômage #Répression,contrôle,social,/,prisons,centres,de,rétention,précarité,actions,directes,anti-repression,immigration,sans-papieres,frontieres,exclusion,chômage

  • Gilets jaunes en Bretagne : le dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche libéré, celui de Lorient bloqué France 3 Régions
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/direct-gilets-jaunes-bretagne-depot-petrolier-vern-seic

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/sites/regions_france3/files/styles/top_big/public/assets/images/2018/11/20/blocage_lorient_2-3955085.jpg?itok=IFzPLmcm

    Le dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche n’est plus bloqué, mais celui de Lorient l’est depuis ce matin. Les policiers se sont rendus sur place pour empêcher tout débordement. Dans les Côtes-d’Armor, la RN12 est fermée aux alentours de Saint-Brieuc.

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    ans le Morbihan, du côté de Lorient le centre pétrolier est toujours bloqué par les gilets jaunes ce matin. La police nationale s’est rendue sur place dès 5h pour éviter tout débordement et empêcher d’autres manifestants d’arriver sur le site.
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    Ailleurs en Bretagne, les actions de blocages continuent et le trafic est contrarié sur le réseau routier. Notamment sur les route nationales à quatre voies de circulation.

    Dans le Morbihan, la préfecture a averti les usagers des complications qu’ils pourront rencontrer dans le département.
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    • Haute-Corse France 3 Régions
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/haute-corse/grand-bastia/nouveau-rassemblement-gilets-jaunes-haute-corse-1577254

      Lundi 18:30 C’est la queue dans les stations-services pour récupérer un peu de carburant. Le plein est limité à 20 euros par véhicule, a-t-on pu constater dans une station du centre de Bastia.

      Malgré tout, certaines stations-service étaient déjà à sec peu avant 19h et les voitures ne faisaient que passer...
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      Mardi 8h00 Le blocage du dépôt pétrolier de Lucciana a été en partie levé au petit matin. Les gendarmes ont enlevé les gravats à l’entrée. Une quarantaine de gilets jaunes sont toujours présents.

      Des camions citernes n’ont toutefois pas pu accéder au dépôt. Certains chauffeurs, par solidarité, se sont joints au mouvement. D’autres ont fait demi-tour.

    • Gironde
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/gironde/bordeaux/gilets-jaunes-gironde-peage-virsac-saccage-vinci-autour
      Le péage de Virsac saccagé, Vinci Autouroutes veut porter plainte.

      Les « gilets jaunes » qui ont passé la nuit de lundi à mardi sur le péage de Virsac, dans le nord Gironde ont détruit de nombreuses installations. Depuis le 17 novembre, le lieu est devenu un point de rassemblement et de blocage pour les manifestants.

      Evacué lundi matin par les forces de l’ordre, le péage a été repris d’assaut par des gilets jaunes lundi après-midi. Entre-temps la circulation n’avait pas pu être rétablie, d’importantes opérations de nettoyage et de remise à niveau des lieux étant nécessaires au préalable.

      L’A10 impraticable
      Des manifestants sont revenus équipés de palettes, et de pneus et de quoi lancer des départs de feu. Plusieurs d’entre eux ont forcé l’entrée des locaux.

      Cabines, barrières , éclairages, chaussée ... De très nombreuses installations du péage ont été fortement endommagées et mises à feu. L’A10 est, à ce niveau, impraticable en l’état et reste coupée ce mardi matin, comme en témoignent nos confrères de Haute-Gironde ce mardi matin.

    • Franche-Comté
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/direct-gilets-jaunes-besancon-dole-lons-belfort-a36-sui

      11h00 : Les gendarmes mobiles interviennent à Vesoul

      A Vesoul, peu après 11 heures, les gendarmes mobiles ont dispersé les gilets jaunes présents au niveau du rond-point du Leclerc Drive. Des gaz ont été utilisés, dans une ambiance assez tendue selon nos journaliste sur place.

      La police intervient pour libérer la voie de sortie des camions. Une cinquantaine de gilets jaunes sur place depuis 7h ce matin. Les camions des sociétés Easydis et Jacky Perrenot ne pouvaient ni rentrer, ni sortir. La circulation reprend au compte goutte.

      Selon la Préfecture, les gilets jaunes sont déployés au rond-point du Rocher à Montmorot, à Rochefort sur Nenon et Gevry Choisey.

    • Champagne-Ardenne Plus violent
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/gilets-jaunes-au-moins-17-blesses-7-mis-examen-point-de

      A Charleville-Mézières, une personne dans le coma, deux blessés légers et un homme mis en examen

      Un homme a été mis en examen ce lundi après avoir renversé 3 personnes dans les Ardennes. Les faits se sont déroulés ce samedi 17 novembre, à la sortie de la voie rapide, avenue du Général de Gaulle à Charleville-Mézières. Deux des victimes sont légèrement blessées, la troisième, hospitalisée au CHU de Reims, est toujours dans le coma et son état est jugé préoccupant.

      A la sortie de Saint-Dizier, un camionneur interpellé après avoir blessé un gilet jaune

      Tôt ce lundi matin, aux alentours de 3 heures du matin, à Marnaval, aux abords de Saint-Dizier en Haute-Marne, un poids lourd a gravement blessé aux jambes un gilet jaune en forçant un barrage. Le pronostic vital de l’homme blessé n’est pas engagé. Le conducteur du camion a été interpellé.

      Plus tard dans la matinée, toujours ce lundi 19 novembre, deux gendarmes ont blessés à la suite d’affrontements avec les gilets jaune à Perthes.

      A Chaumont, la situation était tendues ce lundi matin devant la préfecture de Haute-Marne. Des dizaines de gilets jaunes ont tenté de forcer le passage pour finir par ressortir tranquillement. Les rangs de la contestation n’ont ensuite cessé de grossir dans la matinée, atteignant jusqu’à 600 personnes dans la ville.

      A Reims, 2 policiers blessés, 3 jeunes mis en examen

      Ce lundi 19 novembre, 3 jeunes hommes de 18, 23 et 28 ans, des gilets jaunes sont passés en comparution immédiate au tribunal de Reims, pour des faits de violences qui se sont déroulés ce samedi 17, au rond-point de la Neuvilette à Reims dans la Marne. Ils sont accusés d’avoir insulté et frappé au visage un homme d’une cinquantaine d’année, conducteur d’une voiture qui avait été pris à parti par des gilets jaunes, et blessé les deux policiers qui les ont ensuite interpellés.

      Dans la banlieue de Reims, un autre homme, un gilet jaune, a également été blessé samedi, au niveau du barrage de Thillois.

      A Troyes, dans l’Aube, trois personnes, deux majeurs et un mineur de 14 ans, ont été placées en garde à vue dès ce dimanche, après les nombreux débordements qui se sont déroulés ce samedi 17 novembre, devant la préfecture et derrière la mairie.

    • Les stations-essence en pénurie de carburant dans le Nord et le Pas-de-Calais
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/gilets-jaunes-plusieurs-stations-essence-penurie-carbur

      Plusieurs stations-service du Nord et du Pas-de-Calais sont à sec, après trois jours de mobilisation des Gilets jaunes. Des pénuries qui concernent surtout le gazole, mais également le sans-plomb 98 dans certaines stations.

      Dans le Nord

      Audruicq : station Carrefour en rupture de stock.
      Avelin : station Total en rupture de sans-plomb 95.​​​​​​
      Bailleul : station Leclerc en rupture de gazole.
      Caudry : station Leclerc fermée.
      Condé-sur-l’Escaut : station Carrefour en rupture de stock.
      Douchy-les-Mines : station Intermarché en rupture de stock.
      Faches-Thumesnil : station Total Access en rupture de gazole.
      Fenain : station Carrefour en rupture de stock.
      Fourmies : station Total en rupture de gazole.
      Hazebrouck : station Total en rupture de gazole.
      Lezennes : station Total Access, boulevard de Tournai en rupture de gazole.
      La Chapelle-d’Armentières : station Total en rupture de gazole.
      Loos : station Total en rupture de gazole.
      Malo-les-Bains : station Carrefour en rupture de stock.
      Nieppe : station Super U en rupture de stock.
      Saint-Amand-les-Eaux : station Carrefour en rupture de gazole.
      Valenciennes : station Leclerc, rue Ernest Macarez.
      Villeneuve-d’Ascq : station Total Access en rupture de stock.​​​​​​
      Wormhout : station Total Access en rupture de gazole.

      Dans le Pas-de-Calais

      Auchel : station essence Carrefour en rupture de gazole.
      Attin : station Leclerc en rupture de gazole.
      Avion : stations Auchan et Carrefour en rupture de stock.
      Calais : stations Intermarché et Auchan en rupture de gazole.
      Carvin : station Leclerc en rupture de gazole.
      Chocques : station Total en rupture de gazole.
      Courcelle-les-Lens : station Leclerc en rupture de gazole et de sans-plomb 98.
      Courrières : station Cora en rupture de gazole.
      Eperlecques : station Carrefour en rupture de sans-plomb 98.
      Essars : station Carrefour en rupture de stock.
      Hénin-Beaumont : station Total en rupture de gazole.
      Herlin-le-Sec : station Leclerc en rupture de gazole.
      Lens : station Total à Grande résidence et station Esso en rupture de gazole.
      Lillers : station Total en rupture de gazole.
      Loos-en-Gohelle : station Intermarché en rupture de gazole.
      Lumbres : stations Super U et Leclerc.
      Marck : station Carrefour en rupture de gazole.
      Marquise : station Total en rupture de gazole.
      Méricourt : station Intermarché en rupture de gazole.
      Montigny-en-Gohelle : station Intermarché en rupture de gazole.
      Rouvroy : station Carrefour en rupture de gazole.
      Sains-en-Gohelle : station Total en rupture de stock.
      Saint-Léonard : station Total Access en rupture de sans-plomb 98
      Saint-Omer : station Total Access en rupture de stock.
      Saint-Nicolas-lez-Arras : station Leclerc en rupture de gazole.
      Saint-Pol-sur-Ternoise : station Esso en rupture de gazole.
      Wingles : station Intermarché en rupture de gazole et de sans-plomb 95.

    • Haut de France Radar carbonisé ou taggué, accès à des usines et supermarchés bloqués... : les Gilets jaunes montent le ton ce lundi
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/radar-carbonise-acces-usines-bloques-gilets-jaunes-mont

      Radars dégradés
      Exemple dans le Pas-de-Calais où le radar de Maisnil-les-Ruitz, près de Bruay-la-Buissière, a été complètement carbonisé sur la rocade (D301).

      A Fâches-Thumesnil, le radar de l’A1 a été masqué par des portraits d’Emmanuel Macron. Dans de nombreux autres endroits, les radars sont peints ou dégradés par des tags.

      Accès bloqués à des entreprises
      A Hénin-Beaumont, Lestrem, ou Sainghin-en-mélantois, les gilets jaunes bloquent l’accès à des zones industrielles et donc des entreprises. Selon La Voix du Nord, la zone industrielle d’Hénin-Beaumont étant bloquées, des salariés d’entreprises comme Faurecia ou Metro, juste à côté, sont coincés aussi : les salariés repartent chez eux...

      A Vendin-le-Vieil, l’activité de l’entrepôt Logidis, qui alimente les magasins Carrefour, est aussi perturbée par des gilets jaunes. A Libercourt : des gilets jaunes sont postés devant un entrepôt Auchan.

      A Boulogne-sur-mer, l’accès à Capécure est filtré depuis dimanche soir.

      A Noyelles-Godault ou à Louvroil, des hypermarchés Auchan sont difficilement accessibles ce lundi.

      Des gilets jaunes ont aussi tenté de bloquer le dépôt pétrolier d’Haulchin, dans le Valenciennois, mais les forces de l’ordre sont rapidement intervenues.

    • Incendie criminel dans une station essence de Saint-Pierre-en-Faucigny en Haute-Savoie
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/haute-savoie/incendie-criminel-station-essence-saint-pierre-faucigny

      Peu avant 1h du matin, un incendie a ravagé ce mardi 20 novembre 2018 une partie des installations de la station Esso de Saint-Pierre-en-Faucigny. Du liquide inflammable et des pneus ont été retrouvés sur place.

    • Auxerre, Sens, Chalon, Montceau, Decize, A77… les blocages du mardi 20 novembre en Bourgogne
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/yonne/direct-gilets-jaunes-auxerre-sens-montceau-decize-a77-b
      Pour le 4e jour consécutif, les gilets jaunes ont installé des barrages en France et en Bourgogne. La protestation contre la hausse des prix des carburants s’est transformée en mouvement de ras le bol général, déclarent les manifestants.

      Nièvre
      Plusieurs secteurs sont encore à éviter ce matin, prévient la préfecture. Il s’agit des sites suivants :
      –A77 : l’aire des vignobles
      –Cercy-la-Tour : le rond-point Faurecia
      –Decize : le rond-point de la gare
      –Fourchambault : le pont de Loire
      –Garchizy : rond-point Textilot
      –Imphy : la Turlurette
      –Saint-Éloi : le rond-point Baratte

      Yonne
      –Auxerre
      Depuis 6 heures ce matin, une trentaine de gilets jaunes sont postés au rond-point de Jonches, à Auxerre. Certains ont passé la nuit sur place.

      Un barrage filtrant laisse passer les véhicules d’urgence. En revanche, les poids lourd doivent patienter avant de pouvoir avancer au compte goutte. Tout se passe dans le calme.

      –Sens
      Hier soir, vers 21h30, le préfet de l’Yonne fait intervenir les forces de l’ordre à Sens pour permettre aux poids lourds bloqués depuis ce matin de reprendre la route. Les premiers camions ont redémarré peu après.

      Le conseil départemental de la Nièvre soutient le mouvement des « Gilets jaunes »
      Le président du conseil départemental de la Nièvre, Alain Lassus, au nom des élus du Département, fait "connaître sa compréhension de la colère qui s’est exprimée, ce week-end, dans le cadre du mouvement « Gilets jaunes ».

      "Les conseillers départementaux comprennent d’autant plus cette colère que cela fait des années qu’ils constatent et alertent les services de l’État sur l’abandon des territoires, la fermeture des services pu­blics, le sentiment de relégation de cette France dite « périphérique » qui manifeste aujourd’hui ses inquiétudes.

      Les professionnels des travaux publics reportent leur action prévue mercredi
      Les professionnels des travaux publics avaient prévu d’organiser des barrages filtrants mercredi 21 novembre 2018 à propos du gazole non routier. Mais, ils ont décidé de reporter leur action. Ils ne veulent pas être confondus avec la mobilisation des gilets jaunes.

    • Toulouse : 7 “gilets jaunes”, repérés par un hussier sur Facebook, cités devant le tribunal pour blocage de la Socamil
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/toulouse-7-gilets-jaunes-reperes-hussier-facebook-cites

      La Socamil, centrale d’achats de Leclerc, demandait mardi matin en référé à la justice d’ordonner la levée du blocage par les "gilets jaunes" de son site de Tournefeuille. 7 d’entre-eux, identifiés par huissier sur place ou sur Facebook, étaient cités à comparaître. Décision mercredi.

      150 camions sont actuellement bloqués dans la centrale d’achat, remplis de 4500 tonnes de nourriture dont la moitié de produit frais, a indiqué à l’audience l’avocat de la Socamil. Dénonçant des "dommages imminents" et un "trouble illicite", il a plaidé la liberté de circuler et d’entreprendre.

    • « Gilets jaunes » : couvre-feu partiel à La Réunion Le figaro
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/11/20/97001-20181120FILWWW00117-gilets-jaunes-couvre-feu-partiel-a-la-reunion.php

      Un couvre-feu partiel a été instauré dans la moitié des communes de La Réunion où les écoles sont restées fermées aujourd’hui à la suite d’une nouvelle nuit de violences en marge du mouvement des "gilets jaunes".
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      En accord avec le rectorat, le préfet de La Réunion avait décidé dès hier la fermeture des crèches, des établissements scolaires aujourd’hui. L’université a également gardé portes closes, tout comme les collectivités locales et les chambres consulaires.
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      Aujourd’hui à midi, il y avait toujours 35 barrages dressés sur les routes réunionnaises pour protester notamment contre la hausse des prix des carburants et la baisse du pouvoir d’achat. L’île a connu une nouvelle nuit de violences avec notamment des affrontements entre groupes de jeunes et les forces de l’ordre. Des voitures ont été brûlées, des commerces ont été vandalisés et incendiés, alors qu’un hypermarché à Saint-Denis a été pillé. Plusieurs caillassages et des actes de racket ont également été perpétrés sur des automobilistes roulant de nuit. Selon la préfecture, il y a eu une dizaine d’interpellations et cinq policiers ont été blessés. Des renforts de gendarmes mobiles sont arrivés hier de Mayotte. D’autres étaient attendus, sans que la préfecture en précise le nombre.

    • Belgique : Gilets jaunes : environ 400 pompes sont vides RTBF
      https://www.rtbf.be/info/economie/detail_gilets-jaunes-environ-400-pompes-sont-vides?id=10077734


      Environ un tiers des stations-service wallonnes, soit quelque 400 pompes, sont confrontées à une pénurie de carburant ce mardi en raison du blocage de dépôts pétroliers par le mouvement des gilets jaunes. « La situation peut toutefois évoluer d’heure en heure, en fonction du réapprovisionnement et de la libération d’infrastructures », souligne Olivier Neirynck, directeur technique de la Fédération belge des négociants en combustibles et carburants (Brafco).
      L’évolution de la situation est difficile à anticiper car le déblocage de certains dépôts n’est parfois que temporaire, ajoute Olivier Neirynck. 
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    • Gilets jaunes : le 17 novembre « journée noire » pour les ventes selon Nielsen - 35% - Morgan Leclerc - 19 Novembre 2018 - LSA _
      https://www.lsa-conso.fr/gilets-jaunes-le-samedi-17-novembre-a-ete-une-journee-noire-pour-les-vente
      L’impact du mouvement de protestation des gilets jaunes, a été important sur les hypermarchés et supermarchés avec une baisse d’un tiers des ventes samedi 17 novembre selon les relevés de Nielsen.

      Les perturbations entraînées par les manifestations ont eu un impact sérieux sur les ventes du samedi.

      Les blocages des routes décidés par les gilets jaunes samedi 17 novembre (pour protester contre la hausse du prix des carburants) se sont soldés par d’importantes perturbations pour les hypermarchés et les supermarchés. Avec des clients incapable de rejoindre les magasins ou tout simplement ayant préférer reporter leurs achats en prévision des manifestations, les hypermarchés et supermarchés « ont subi en moyenne une baisse de 35% de leur chiffre d’affaires sur les produits de grande consommation si l’on compare avec les samedis depuis la rentrée de septembre » constate Nielsen dans un communiqué, ajoutant que « l’anticipation d’achats sur la journée du vendredi n’a pas suffi à compenser le recul observé le samedi ».

      Des livraisons anticipées pour les magasins
      En prévision de ces troubles de circulation, nombre d’enseignes avaient avancé leurs livraisons. « En moyenne, les quantités de marchandises reçues ont diminué de 22% par magasin. Les enseignes ont évité autant que possible les problèmes d’approvisionnement de ce samedi grâce à un système de livraison anticipé dans les 48 heures précédant l’événement » explique Nielsen. Aucun mot d’ordre n’avait été donné par les distributeurs concernant la fermeture de points de vente, chaque magasin pouvant juger, au cas par cas, de la nécessité de baisser le rideau.

      Dès vendredi 16 novembre, quelques hypermarchés et supermarchés avaient d’ores et déjà décidé de rester fermés le samedi. Pour d’autres, comme dans de nombreux Auchan, la décision a été prise au cours de la journée, devant la faible affluence des magasins et centre commerciaux (la Voix du Nord cite l’exemple du Auchan de Longuenesse, qui a fermé à 17h00 samedi au lieu de 21h30, faute de clients). La radio Europe 1 rapportait les propos d’un porte-parole de Système U, que « des magasins ont été empêchés de fonctionner normalement » et notamment « pas mal en Bretagne ».

    • Les gilets jaunes ont-ils réussi à plomber l’économie française samedi ? BFM
      https://www.bfmtv.com/economie/les-gilets-jaunes-ont-ils-reussi-a-plomber-l-economie-francaise-samedi-156992

      Le volume des achats par carte bancaire a chuté de 26% le samedi 17 novembre par rapport au samedi précédent. Et la fréquentation des centres commerciaux a baissé de 39%, samedi. Les blocages de route et d’accès aux grandes surfaces par les « gilets jaunes » pourraient avoir dissuadé les Français de faire leurs emplettes.

      Alors que les patrons redoutent que les blocages ralentissent l’économie, la forte mobilisation des « gilets jaunes » sur les routes, samedi 17 novembre, a eu un effet négatif et visible sur la consommation des Français ce jour. Une conséquence particulièrement sensible alors que la période des achats de Noël bat son plein. Les paiements par carte bancaire ont chuté de 26% d’un samedi sur l’autre, selon les statistiques du groupement cartes bancaires. Ces transactions sont passées de 50,933 millions à 37,634 millions en une semaine, sur une seule journée, alors que le samedi est un jour d’affluence dans les commerces. La baisse constatée atteint encore 21% par rapport au samedi 3 novembre, il y a deux semaines.

      La fréquentation des centres commerciaux a chuté sur 3 jours
      Ces statistiques sur les achats par carte bancaire en berne, le samedi 17 novembre, sont corroborées par celles du conseil national des centres commerciaux (CNCC). Celui-ci évoque un recul de 39 % sur la journée du samedi, alors qu’ont été constatées une hausse de 13 % par rapport au niveau habituel le vendredi 16 novembre après 18h pour des « achats de précautions », puis une nouvelle hausse de 54 % pour les commerces ouvrant le dimanche 18 novembre pour des « achats de rattrapage ».

      Au total, sur les trois jours (vendredi 16, samedi 17 et dimanche 18 novembre) du week-end dernier, le CNCC constate « une fréquentation en baisse de 18,5 % par rapport aux niveaux habituels » sachant que ces chiffres cumulent les données de 170 centres commerciaux, galeries marchandes et parcs d’activité commercial, abritant plus de 10.000 commerces.

      Auchan a constaté une baisse de fréquentation de 55%
      « Sur l’ensemble des hypermarchés, on est sur une fréquentation de -55% et sur une baisse de chiffre d’affaires équivalente, à -55% », explique Olivier Louis, le directeur de la communication d’Auchan Retail France sur l’antenne d’Europe1. « Sur une journée du mois de novembre aussi importante que le samedi, c’est effectivement considérable. On a une vingtaine de sites qui sont actuellement bloqués au niveau des accès, qui ne peuvent pas être livrés parce que les entrepôts sont également bloqués », a poursuivi ce responsable.
      De son côté, l’Union de la bijouterie horlogerie révèle que ses adhérents ont constaté en moyenne une baisse de 68% de leur chiffre d’affaires durant le week-end dernier. « Alors que les résultats annuels des commerçants dépendent en grande partie de ce moment de l’année, les boutiques désertées les mettent en péril. Ces blocages risquent de ne pas inciter les français à reporter leurs achats, mais à se tourner vers les géants du web » s’alarme ce syndicat de commerçants professionnels.

      Les stations service étaient la cible des manifestants
      Nul doute que les nombreux blocages de route et des accès à certaines grandes surfaces en régions ainsi que ceux des centres commerciaux abritant des stations service, très ciblées par les gilets jaunes, ont dissuadé de nombreux Français d’effectuer leurs courses ou de faire leur plein de carburant ce samedi, jour traditionnel d’affluence dans les commerces.
      En outre, à côté des manifestations, et des blocages, le boycott des cartes bancaires faisait partie des mots d’ordre de cette journée. Ainsi, sur l’un des groupes Facebook de la manifestation des gilets jaunes dans l’Indre, une participante écrivait : « Privilégier les petits commerçants mais en payant en LIQUIDE ». Certains manifestants appelaient aussi les commerçants à faire de leur côté la grève des TPE (Terminaux de Paiement bancaires).

      #giletsjaunes #bfm

  • À lire ! Un article de #Matthieu_Cornélis
    http://www.acsr.be/a-lire-un-article-de-matthieu-cornelis-dans-en-marche

              Un article écrit par Matthieu Cornélis dans le magazine #En_marche à propos du #Documentaire de Aurélie B. et #Ecaterina_Vidick, Quand la mer se retire, qui a reçu récemment le Prix Ondas de la Radio International. https://www.enmarche.be/culture/musique/quand-la-mer-se-retire.htm Le documentaire est en écoute sur https://soundcloud.com/acsr_bxl/quand-la-mer-se-retire[...]

    #presse #Aurélie_B. #Maladie #Résilience

  • Cela arrive de plus en plus souvent et cela ne semble pas trouver de solutions. C’est un petit pro-blème, fort personnel en plus, mais je me demande s’il n’est pas la représentation de quelque pro-blématique plus vaste. De temps en temps, un peu plus souvent depuis la sortie d’Une fuite en Égypte, lorsque je participe à toutes sortes de manifestations, on me demande une biographie, ce qui semble aller de soi, ce qui ne devrait étonner personne et ce que je continue de ne pas comprendre. Et j’imagine que je ne peux pas le comprendre parce que je ne lis jamais de biographies. Je crois que la seule biographie, stricto sensu, que je n’ai jamais lue est celle de Marcel Proust par Harold Pinter et je l’ai lue juste après ma première lecture d’À la Recherche du temps perdu et je vois bien comment je tentais, par tous les moyens, de prolonger le plaisir de la lecture de La Recherche, avant d’affronter une autre lecture dont je pressentais qu’elle aurait du mal à faire le poids, d’autant que j’étais fort tenté de reprendre la lecture de La Recherche depuis le début, et finalement c’est la biographie de Proust qui a pu faire un trait d’union entre La Recherche et je ne sais plus quel livre - possiblement le Proust de Beckett, mais je n’en suis pas sûr, je ne me souviens plus. La biographie de Proust par Harold Pinter est plutôt un très bon livre qui, de fait, s’immisce dans les plis restés ouverts de la biographie fictive du Narrateur, ça peut fonctionner comme produit de substitution pour décrocher de la drogue pure de La Recherche. Un autre exemple qui lui montre que la biographie cela ne fonctionne pas pour moi, c’est celui de Beckett de Deidre Beir qui m’a instantanément laissé sur le côté, aucun intérêt. En fait dans le cas de Proust, il me semble que tout est dans le livre non ? Et dans Beckett, tout est dans les livres non ? Et le reste ne nous regarde pas, si ?

    Au siècle dernier, quand j’ai commencé à caresser l’idée de construire un site internet, dont l’idée de départ serait qu’il soit une sorte de portfolio de mon travail de photographe, je regardais ce que les collègues photographes avaient produit dans le genre et je dois dire que j’étais passablement déçu d’y trouver surreprésentée la forme dite de navigation par onglets - qui, dans son principe, continue d’être majoritaire - à savoir un onglet pour les travaux récents, un onglet pour les travaux les plus anciens, un onglet pour les expositions, un onglet pour la biographie, un onglet pour la bibliographie et un autre encore pour les coupures de presse. Et les quelques onglets de biographies que je consultais me donnaient une impression opaque d’ennui, peut-on vraiment s’intéresser à la liste des expositions de son prochain depuis qu’il ou elle est toute petite ? Et est-ce que cela ne relève pas plutôt du Curriculum Vitae ? Et qui peut trouver son content dans la lecture d’un C.V. ? En soi on ne sera pas surpris d’apprendre que la forme du site Désordre est une manière de réaction épidermique, un peu outrée, c’est vrai, au principe même de la biographie.

    À vrai dire ce que je devrais me contenter de répondre quand on me demande une biographie, c’est de répondre non, et plus poliment, que je n’en ai pas. Je pourrais même mentir et exagérer un peu, répondre à la personne qui me la demande que j’ai mené une existence à la fois ennuyeuse et vide et qu’il est impossible de lui donner le moindre relief rétrospectif, expliquer que, par ailleurs, je passe le plus clair de mon temps dans un open space ou dans les salles d’attente des différents intervenants thérapeutiques de mes enfants, ce ne serait pas mentir ni exagérer tant que cela. Et même quand je tente ce genre de réponses, vous seriez étonnés et étonnées de l’incompréhension de la personne demanderesse et de son incapacité à se contenter d’une telle réponse.

    Alors que me reste-t-il à faire ? Ce que je fais un peu tout le temps. Écrire ce qui me passe par la tête sur le sujet demandé. Je vous montre ce que cela donne :

    Philippe De Jonckheere (1964 - 2064)

    1944 Mon père voit passer un V1 dans le ciel à Lille
    1951 Robert Frank prend une fillette en photo à Paris. Ce sera ma mère
    Né le 1964ème anniversaire du massacre des innocents
    1986-91 Arts Déco et études à Chicago
    1990 Assistant de Robert Heineken, des miracles tous les jours
    1991 Retour, ça va mal
    1993 Mort de mon frère A.
    1991 Mai de la Photo à Reims, seule exposition d’envergure, censurée. Ça foire, toujours 1995-98 Exil à Portsmouth
    1999 Naissance de Madeleine
    2000 Désordre.net. Ça foire, m’entête
    2004 Naissance d’Adèle, Nathan diagnostiqué autiste et Papa opéré du cœur, le même jour
    2009 Manière de Voir : Internet, révolution culturelle
    2012 Robert Frank, dans les lignes de sa main
    2013 Rien
    2014 Rien
    2015 Frôle la catastrophe le 13 novembre. Apnées (PDJ, D. Pifarély, M. Rabbia)
    2016 Pas grand-chose
    2017 Une Fuite en Égypte
    2018 Raffut
    2019 Le Rapport sexuel existe
    2020 Élever des chèvres en open space
    2021 Frôlé par un V1
    2022 Les Anguilles les mains mouillées
    2024 Sur les genoux de Céline
    2025 - 2064 : étudie la contrebasse et rejoins la ZAD de la Cèze
    2064 Suicide.

    Vous aurez compris que c’est une version courte parce que naturellement mon premier jet était infiniment plus long et on m’a tout de suite fait comprendre que cela dépassait généralement les limites du genre. Ce que je n’ai pas toujours bien compris surtout quand la finalité c’était internet, médium pour lequel je ne comprends pas bien la notion de limite d’espace. En revanche pour ce qui est d’un imprimé, je peux comprendre qu’effectivement mon premier jet, un peu au-delà de 3000 signes, est excessif, je veux bien en rabattre un peu et d’ailleurs je trouve un certain plaisir dans cet exercice de sculpture textuelle presque, à savoir retirer des pans entiers de son existence, tel projet d’envergure mais dont je ne suis plus si fier, telle manifestation dont je pense que nous devions être dix ou vingt dans la salle pour le vernissage, et puis ensuite raboter et poncer les phrases une à une, tenter de gagner quelques misérables signes par ci par là - c’est d’ailleurs en travaillant à ce ponçage que je m’aperçois que Sur Les Genoux de Céline est, en fait, un bien meilleur titre que La Petite Fille qui sautait sur les genoux de Céline. Comme quoi, je suis nettement plus arrangeant qu’on ne croit et je ne néglige aucune piste.

    Des fois, quand on me demande de raccourcir, j’ai tellement le sentiment qu’on me demande de maigrir en somme, que je ne garde que ce qu’il y a de plus léger, c’est-à-dire la partie pour ainsi dire fictionnelle de ma biographie, dans laquelle tout est vrai, même les bouts qui sont inventés.

    Philippe De Jonckheere (1964 - 2064)

    1944 Mon père voit passer un V1 dans le ciel à Lille
    1951 Robert Frank prend une fillette en photo à Paris. Ce sera ma mère
    Né le 1964ème anniversaire du massacre des innocents
    1964 - 2012 pas grand-chose
    2013 Rien
    2014 Rien
    2015 Frôle la catastrophe le 13 novembre. Apnées (PDJ, D. Pifarély, M. Rabbia)
    2016 Pas grand-chose
    2017 Une Fuite en Égypte
    2018 Raffut
    2019 Le Rapport sexuel existe
    2020 Élever des chèvres en open space
    2021 Frôlé par un V1
    2022 Les Anguilles les mains mouillées
    2024 Sur Les Genoux de Céline
    2025 - 2064 : étudie la contrebasse et rejoins la ZAD de la Cèze
    2064 Suicide.

    Et parfois, même après de tels efforts, louables, de prendre moins de place, on trouve encore à redire, alors là, autant vous le dire tout de suite, je fais ma mauvaise tête et j’envoie la biographie définitive suivante :

    Philippe De Jonckheere (1964 - 2064)

    Et pour tout vous dire, c’est arrivé une fois, qu’on me cherche vraiment, à force d’insistance, j’ai fini par envoyer n’importe quoi, mon CV d’informaticien. Tête de la personne qui avait trop insisté (et qui ignorait, par ailleurs, que j’étais informaticien).

    Je n’ai aucune raison de me fâcher avec la dernière personne qui me demande ma biographie et qui est un peu embêtée avec mon premier, puis mon deuxième, envois, j’aime beaucoup cette personne et je lui dois beaucoup. De plus cette biographie doit rejoindre celle d’autres auteurs et auteures auxquelles a été demandée une participation textuelle à un très remarquable catalogue d’œuvres, contemporaines pour la plupart, la commande était passionnante, très libre, les conditions de rémunération à la fois généreuses et expéditives, je pense que c’est la première fois et sans doute la dernière que je sois payé AVANT le Bon-À-Tirer, autant vous dire mon embarras avec cette question de la biographie. D’autant que j’aimerais tellement contenter cette amie.

    Je tente de faire valoir que de reprendre une telle biographie ce serait comme de tenter de re-vivre une autre vie, que les items présents dans cette biographie appartiennent à un passé qui ne peut plus être altéré et croyez bien que pour certaines choses j’aimerais pouvoir changer le cours de certaines périodes de mon existence (et que me soit, par exemple, épargné les grandes douleurs de l’année 1993, si c’était si facile, aussi facile que la suppression d’une ligne dans une biographie), mais je vois bien que cet argument porte peu, on me soupçonne, peut-être pas à tort, d’avoir donné, par endroits, dans la fiction. Touché !

    Inventer du tout au tout - Il y a peu, dans un autre texte, Frôlé par un V1, dans lequel, pour les besoins de la narration, j’avais besoin de me composer une fausse biographie, j’avais écrit ceci :

    Philippe De Jonckheere, né en 1965 à Paris, de parents enseignants et syndica-listes, une enfance heureuse à Loos dans le Nord, puis une adolescence tumultueuse et accidentée à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), marquée par la toxicomanie. Après plusieurs cures de désintoxication, il reprend des études notamment au Lycée Autogéré de Paris et entre in extremis aux Arts Déco de Strasbourg en 1987 - bon dernier de sa promotion -, études qu’il abandonne vite, en 1988, pour partir en Allemagne fédérale, à Berlin, en grande partie pour fuir le service militaire et tenter de profiter des derniers soubresauts de l’école berlinoise de peinture, qu’en bon petit punk de banlieue il ido-lâtre. Il rencontre brièvement Nina Hagen qui l’encourage à rendre encore plus mau-vaise sa bad painting, qui ne s’encombrait déjà pas beaucoup d’élégance. La chute du mur de Berlin en 1989 le chasse, plus exactement l’ambiance de la ville devenue délétère, notamment ses loyers de plus en plus occidentaux, et il suit sa petite amie d’alors, une Allemande, Bettina, qui part chercher à Amsterdam une vie dans les marges, comparable à celle qui était la leur à Berlin. À Amsterdam, il s’intéresse de nouveau à la peinture, mais d’un point de vue historique, notamment, à la peinture flamande, mais surtout à Rembrandt (1606 - 1669) sur les autoportraits duquel il travaille, produisant notamment une très longue vidéo dans laquelle s’enchainent, en fondus très lents, les autoportraits de Rembrandt, donnant à voir, avec lenteur donc, le vieillissement du peintre. Avec l’arrivée du numérique dès le début des années nonante il propose une version programmatique de ce vieillissement, l’œuvre étant désormais ralentie à la vitesse réelle du vieillissement, le passage d’une image à l’autre, d’un autoportrait à l’autre, se faisant en autant de temps qu’il faut pour passer d’une date d’un autoportrait à l’autre. L’œuvre connait un retentissement singulier parce qu’elle est achetée par un collectionneur de renom à Los Angeles. Là où une voie toute tracée de plasticien s’ouvrait à lui, il décide de tourner le dos à cette célébrité qu’il juge à la fois frelatée et stérile - quel caractère ! - et de se consacrer désormais à des formes narratives dont la génération est partiellement conduite par des effets de programmation, reposant beaucoup sur le hasard - il prédéfinit des récits types et les organise en arborescences complexes au carrefour desquelles le hasard intervient de façon invisible. C’est une œuvre mal comprise, adulée par quelques fanatiques, notamment pour les traces qu’il existe de cette œuvre sur son site internet, Désordre, et qui lui valent, malgré tout - notamment le mauvais caractère -, de temps en temps de participer à des colloques à propos des nouvelles formes d’écriture, situation qu’il vit d’autant plus en imposture qu’il a désormais choisi de figer certains de ces récits numériquement générés et de les faire publier - chez Inculte -, citons Une fuite en Égypte, dont il reste des traces de code - les fameux points-virgules - et Raffut, qui est au contraire un récit dont la trame est avérée mais dont l’écriture a été confiée à un programme d’intelligence artificielle à partir de la déclaration de police qui figure en toutes lettres dans le texte. On perd sa trace en 2025, date à laquelle il semble rejoindre la résistance zadiste de la vallée de la Cèze dans les Cévennes. Sa date de décès est inconnue.

    Mais, en fait, qu’est-ce qui peut bien m’empêcher de composer une vraie biographie - Ne se-rait-ce que pour contenter cette amie que je suis peut-être en train de tourmenter inutilement, pensée qui m’est intolérable. Je pourrais indiquer que je suis né en 1964, que j’ai étudié aux Arts Déco puis à l’École de l’Art Institute de Chicago, que j’ai été l’assistant de Robert Heinecken et l’élève de Barbara Crane et qu’à partir de là tout a capoté et que je me suis retrouvé assis sur un siège à cinq roulettes dans un open space, que j’ai tenté de m’en sortir en construisant un œuvre sur Internet qui porte le nom de Désordre, qu’en dépit d’espoirs fous et d’un travail acharné, cela ne m’a pas libéré du siège à cinq roulettes, que j’ai écrit deux romans dont le dernier vient de sortir et on s’en tient à cela. En somme c’est un ratage - primo-romancier à 52 ans -, et je me demande si un peu d’orgueil n’est pas précisément ce qui me retient d’envoyer une véritable biographie, dans un fichier texte correctement calibré, à mon amie.

    Mais en fait non, ce n’est pas cela, c’est le caractère insignifiant d’une telle existence qui me retient, et finalement pas seulement de la mienne, de toutes nos existences, toutes insignifiantes, alors que je suis au contraire admiratif de nos réalisations qui elles ne sont pas insignifiantes, tant s’en faut. Et qu’il me semble justement qu’il y a là un enjeu d’émancipation. Il y a encore une dizaine d’années et un peu au-delà, j’étais, de temps en temps, invité à participer à des conférences à propos d’Internet, je disqualifiais souvent la chose en parlant de tables-rondes-derrière-une-table-rectangulaire, débats dans lesquels je tenais souvent le mauvais rôle, celui de l’envahisseur, du méchant internet qui allait faire mettre la clef sous la porte à toutes les maisons d’édition du royaume, et invariablement la question qu’on me posait systématiquement c’était de savoir quel était mon modèle économique ? Mon esprit d’escalier m’a souvent empêché de trouver la bonne réponse à cette question cocasse, à l’exception d’une fois où j’ai répondu, tandis que je partageais l’estrade avec deux éditeurs, que je répondrais à cette question, si et seulement si, les éditeurs répondaient à la question de savoir quel était leur modèle politique ? Tête des éditeurs.

    Avec l’âge, réalisant le caractère à la fois futile et passager d’une existence, la mienne, et celles de celles et ceux qui m’entourent d’une façon ou l’autre, je trouve de plus en plus dérisoire la question de la biographie, pour ne pas dire obscène et adverse, quand, au contraire, je trouve une beauté sans bords à nos inventions, nos œuvres et nos tentatives de modes de vie. Acculé, je me défends avec mes armes : la fiction.

    Inventons nos biographies à l’image de nos œuvres et de nos vies.

    #pendant_qu’il_est_trop_tard

  • Rêves mortifères
    Aube grise
    Corps endolori

    Un nouveau médicament est découvert
    Pour guérir les autistes, le Césium
    Je m’oppose à ce qu’Émile en prenne

    Mon plus grand plaisir dans la vie
    ― Peut-être au-delà de ses fellations ―
    Une gorgée de café en face du Mont-Lozère

    La pluie m’a réveillé fort tôt
    Et me prive du spectacle
    De l’aube sur l’adret

    Je trempe mon spéculoos
    Dans mon café cévenol
    Cela ne me projette pas à Loos

    Césium
    Muiséc
    Musique !

    Après le rêve de cette nuit
    Je cherche de quoi le césium est le nom
    C’est un anagramme imparfait de musique !

    Élément atomique
    Du groupe des alcalins,
    Métal mou, jaune

    Et lui, l’autre homme
    Sait-il à quel point
    Sa compagne me manque ?

    Dans la vallée
    Un bûcheron
    Entame tôt

    Sur l’écran trois textes ouverts
    Mon oiseau bleu, La Grève des rêves
    Une fuite en Égypte
    (version courte)

    mon_oiseau_bleu.rtf
    la_greve_des_reves.rtf
    une_fuite_en_egypte_scene.rtf

    &#{[|\@]}£¤*% , tous ces caractères
    Que je n’utilise jamais dans mes poèmes
    Quel gâchis !

    Matin calme, fenêtre ouverte
    Je lis Des Inuits aux Batignolles de Sarah
    Je ris de tendresse pour mon amie

    Je ris de tendresse pour Sarah
    Je ris de comprendre in fine
    Que nous ayons en partage l’autodérision

    Je ris (et je pleure) avec Sarah
    De l’évocation des années
    De poussette et de sacs plastiques

    Et j’éclate de rire :
    Le Mélodie n’a pas franchi
    Le détroit de Gibraltar

    J’ai la gorge serrée
    Quand les enfants disent
    C’est là qu’on habitait

    Le tour de rein inédit
    Dégénère et ressemble, en fait
    À des maux de dos bien connus

    Quand j’ai mal au dos dans les Cévennes
    J’ai le sentiment que les murs et les marches
    De la maison se moquent de moi

    À la dureté des lauzes cévenoles
    Ma colonne vertébrale vermoulue
    Ne peut opposer que le courage

    Je retarde le chantier de peinture
    En cuisinant un clafoutis aux abricots
    Pour le dîner aux truites avec Valérie ?

    Et dans la maison
    Nul ne bouge
    Profondément endormis

    Reprenant ma couette au bord de fenêtre
    Mise à aérer, je sens l’humidité de l’air
    Prisonnière du drap alourdi

    Finalement ce matin
    Il n’y a pas d’autres urgences
    Que celle de lire. J’y retourne

    Tiré de ma lecture
    Par l’odeur du caramel
    Merde, le clafoutis ! Foutaclis ?

    Rouge basque
    Rouge basque
    Rouge basque

    Sieste, un orage lointain
    Et les gargouillements de mon estomac
    Forment un étonnant duo

    Parfois à l’unisson
    D’autres fois décalés
    Un duo parfait

    L’orage s’éloigne
    Les gargouillements perdurent
    Tels un orage à l’intérieur de moi

    J’aimerais tellement qu’elle écoute
    Cet orage captif
    La tête posée sur mon ventre

    Elle ne restait jamais en place
    La tête posée sur mon ventre
    Je bande en écrivant un poème

    En fait je viens de le comprendre
    Et l’idée ne me fait pas plaisir
    Mon tour de rein relève du rhumatisme

    Après le début de l’andropause, l’arthrose
    Voilà que je suis désormais sujet
    Aux variations hygrométriques

    Et for de cette découverte
    Je sens bien que je ne renonce
    Pas encore à une vie érotique

    Contrariées par la pluie
    Les buses se retrouvent
    Sur les pentes de l’ubac

    Points sombres
    Contre l’ombre
    Chuintement pluvieux

    Ces deux jours d’intermittence
    De la pluie pourraient-ils
    Etre porteurs de girolles d’été ?

    Les rideaux de pluie successifs
    Peignent des lavis de plus en plus dilués
    Sur les pentes successives, s’estompant

    Spectacle silencieux
    Promesses de rivière annulées
    Sortons les jeux de société !

    Je suis mon pire bourreau
    Hier chaussures neuves
    Aujourd’hui fauteuil trop bas

    L’adolescence d’Anne Collongues
    Et sa jeunesse ressemblent aux miennes
    Avec vingt ans d’écart. L’immuable ?

    Jusqu’au nom d’Art Institute
    Jusqu’aux banlieues retrouvées
    Jusqu’à l’ennui et la rencontre de l’Inde

    Jusqu’à l’ennui
    Et la manière de s’en sauver :
    La photographie

    Je ne suis jamais allé en Inde
    Mais j’y ai vécu, je sais dire Thé ?
    En tamoul.

    Par temps gris
    Rien ne vaut un goûter
    À la Cézarenque

    Deux petites bourrasques de vent
    Et le ciel se dégage, chaleur humide
    Et lumières de fin de jour, blanches

    Zoé me regardant lire le journal
    Est-ce qu’il y a une photo de Macron
    À toutes les pages ?

    Vérifiant par elle-même
    Quelques pages plus loin
    Ah non il y a Trump aussi !

    Truites en papillotes
    Pommes de terre en robe de chambre
    Clafoutis (réussi, pas foutu) aux abricots

    Parties d’échecs
    À couteaux tirés
    Avec mon fils Émile

    Finales serrées (après une guerre du centre)
    Maigres avantages (de position)
    Qui se monnayent cher (Émile gagne)

    Dans la salle de bain
    J’aggrave mon tour de rein
    Et je pense au titre Falsche Bewegung

    Clément me donne un de ses opiacés
    Dont il me donne le nom après l’avoir avalé
    Le Tramadol auquel je suis intolérant

    Néanmoins le Tramadol fait effet
    Couplé avec le respirateur nocturne
    Cela relève de l’anesthésie

    #mon_oiseau_bleu

  • Dans tes rêves
    Tu refais
    Tes longueurs de piscine

    Gérald de chez Spam & co
    T’écrit, il t’informe qu’il a trouvé
    Le remède contre l’obésité : le vinaigre de cidre

    Marché, fruits et légumes d’été
    J’ai envie
    De tout acheter

    Sarah, Jérôme, Julien, Clémence, Henriette, Marco
    Anna, Madeleine, Nathan, Adèle, Emilio
    Sara et moi, Pépé, buffet d’été

    Bois de Vincennes,
    Emile et moi
    Sommes des guides

    Les curiosités du Bois de Vincennes
    Le jardin botanique en ruine, la maison de mes rêves en ruine
    La forêt de bambous défrichée. Et le totem !

    Un dimanche
    En familles
    Mêlées

    Chaleur accablante
    Air immobile
    À quand l’orage, la libération ?

    Dans le Bois de Vincennes
    Corps ivres de fatigue
    Jetés en travers de couvertures

    Deux jeunes femmes allongées
    Dans de hautes herbes lisent
    Ne dépassent que leurs genoux

    Pas une note
    De guitare dans la tête
    De toute la journée !

    La guitare
    C’est l’instrument
    Du diable

    Rentrés du bois
    Pas de message
    Qu’est-ce que je m’en fous !

    Soir dans le garage
    Tentatives en html
    Comment fait-on déjà ?

    Pourtant
    Je dois retrouver
    De tels chemins, il le faut, pour Isa

    La cassonade, Loos
    Du bois blanc, rentrée scolaire
    Les odeurs, fameuses catapultes !

    La ville assommée de chaleur
    Attend son orage
    Un dimanche soir d’été

    On ne vit pas
    Des étés
    Par centaines !

    On ne vit pas des étés
    Par centaines
    Profite de celui-là

    On ne vit pas des étés
    Par centaines
    Profite des fruits rouges

    On ne vit pas des étés par centaines
    Aujourd’hui, tu as offert les Saisons
    À une jeune femme !

    http://www.desordre.net/musique/peacock_vignette.mp3

    Solo
    De contrebasse
    De Gary Peacock

    Tel solo de contrebasse, écouté cent fois,
    Chaque fois tu te souviens
    De sa première écoute, tu étais jeune alors !

    Envie de vieil homme
    Tu voudrais passer une soirée
    Avec toutes les femmes de ta vie

    Non
    Pas
    Toutes !

    Pêche
    Abricot
    Cerises

    Tu aides ta fille Sarah
    Avec un devoir d’arts plastiques
    Elle est surprise par ta compétence !

    Marché d’été
    Deux familles réunies par amitié
    Il fait chaud au bois, c’est l’été !

    #mon_oiseau_bleu

  • L’ombre de l’ultradroite dans l’affaire des noyés de la Deûle - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/05/04/l-ombre-de-l-ultradroite-dans-l-affaire-des-noyes-de-la-deule_1567285

    L’affaire avait été classée sans suite. Un suicide, pensaient alors les enquêteurs. Hervé Rybarczyk, guitariste des Ashtones, groupe lillois de punk-rock, avait été retrouvé mort dans le canal de la Deûle, en novembre 2011. En fait, il a sans doute été passé à tabac par un groupe de skinheads. La semaine dernière, trois membres de l’extrême droite radicale ont été mis en examen pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, en réunion, avec préméditation ou guet-apens et avec arme », une information révélée ce mercredi par la Voix du Nord. Ces arrestations se sont tenues après le démantèlement d’une bande de l’ultradroite en Picardie, jugée en mars dernier à Amiens pour une série d’agressions. « C’est l’un d’eux qui a dû parler, soit par trouille, soit par bêtise », estime un proche du musicien.

    Il n’a pas été surpris de ces mises en examen. « Je savais qu’il ne s’était pas suicidé, explique-t-il. Par des fuites, j’avais appris qu’il avait le visage amoché quand on l’a retrouvé. Ce ne pouvait être qu’une agression. » Il ne comprend toujours pas pourquoi l’enquête a été stoppée nette. La PJ n’a même jamais été saisie. Certes, le groupe avait déjà été éprouvé par une mort violente, quelques mois auparavant : leur autre guitariste avait été tué par une balle perdue de chasseur, alors qu’il conduisait le van sur l’autoroute de Dijon, au retour d’une date à Marseille. Les policiers ne sont pas allés chercher plus loin.

    Pourtant, le contexte de l’époque était tendu, à Lille. La Deûle était devenue le croque-mitaine des fêtards : quatre hommes y avaient perdu la vie, entre octobre 2010 et septembre 2011, après une nuit arrosée. John Ani, 33 ans, opérateur technique chez SFR, Thomas Ducroo, 26 ans, concessionnaire d’un magasin de motos, Jean-Meriadec Le Tarnec, 22 ans, étudiant en droit à la faculté, Lloyd Andrieu, 19 ans, étudiant en communication. La rumeur avait enflé, imaginé un serial killer, le « pousseur de la Deûle », à tendance homophobe. En effet, John Ani ne cachait pas son homosexualité, Thomas Ducroo sortait ce soir-là d’un bar gay-friendly, et l’Esplanade, où les noyades ont eu lieu, est connue comme un lieu de drague masculin. Le procureur de l’époque, Frédéric Fèvre, avait ouvert une information judiciaire, mais les enquêteurs n’avaient rien trouvé : les corps étaient indemnes de coups, aucun objet n’avait été volé. Les affaires avaient été classées sans suite, et les décès considérés comme accidentels. Certains avaient été retrouvés la braguette ouverte, ce qui accréditait la thèse d’une envie pressante et d’une glissade sur les berges.

    Gilles Durand, journaliste, qui a consacré un livre aux zones d’ombre des noyés de la Deûle, raconte une étrange anecdote : un homme l’a contacté à l’automne 2015 pour lui affirmer qu’Hervé Rybarczyk n’était pas tombé tout seul dans la Deûle. « Il affirmait que c’était dans le cadre d’un règlement de comptes entre l’extrême gauche et l’extrême droite, par le même groupe qui avait attaqué le Resto Soleil [une pizzeria et salle de concerts lilloise appréciée des antifascistes, ndlr]. Ce soir-là, ils avaient décidé d’aller plus loin. » Et c’était prémédité, selon ce témoin anonyme : ils auraient enlevé la puce de leur téléphone portable pour ne pas être repérés. Une thèse qu’à l’époque, le journaliste n’arrive pas à recouper.
    « Nouveaux éléments suspects »

    Le décès d’Hervé Rybarczyk n’a jamais été considéré par les policiers comme faisant partie du dossier des noyés de la Deûle. Il était plus âgé, 42 ans, et son corps a été repêché dans une autre partie du canal, à Loos, dans la banlieue de Lille. Loin de l’Esplanade, où les autres noyades ont eu lieu. Cela avait d’ailleurs toujours été une interrogation pour ses amis : pourquoi avait-il été si loin, en pleine nuit ? Le musicien avait disparu après un concert donné à la Chimère, un café distant de la Deûle. Ce n’est qu’en 2015, lors de la réouverture de l’enquête sur les noyés de la Deûle, « à cause de nouveaux éléments suspects », dit le parquet, que son dossier y a été rattaché. Pourquoi ? Aucune réponse des services du procureur. « Il n’y a peut-être pas un lien avec tous les morts, mais avec certains, c’est probable », lâche l’ami d’Hervé. L’une des personnes mises en examen a été impliquée en 2013 dans le saccage du bar homosexuel le Vice-Versa, à Lille. Ce qui relance les spéculations sur un éventuel motif d’agression. Mais le parquet reste ferme sur le sujet : les mises en examen ne concernent que la mort d’Hervé Rybarczyk. Lui, et lui seul.

    Je ne comprend pas que Libé utilise le mot « ultra-droite ». C’est un élément de langage qui crée une différence artificielle avec l’extrême droite. Les citations dans l’article parlent bien d’"un règlement de comptes entre l’extrême gauche et l’extrême droite" et pas d’ultras. Ultra droite ca implique l’idée que l’extrême droite et l’ultra droite se distinguent par quelque chose et vu le contexte ca serait l’usage de la violence. L’extrême droite ne serait pas violente et radicale puisque c’est l’apanage de l’ultra-droite. C’est ce que me dit le mot « ultra-droite » et comme je sais que Libé demande d’autre part qu’on fasse obstacle au FN en votant massivement pour Macron, c’est bien cyniques de leur part de banalisé l’extrême droite en la faisant passer pour non-violente.

    #homophobie #ACAB #extrême-droite #ultra #ultra-droite #langage #homophobie #banalisation

  • les Reclusiennes 2017 - Coeur de bastide
    https://www.coeurdebastide.com/a-ste-foy/les-reclusiennes//les-reclusiennes-2017

    Savons-nous ce qui nous est commun et ce qui nous est propre, ce que l’on partage et ce que l’on ne partage pas ?
    Pouvons-nous tout mettre en commun ?
    Pouvons-nous penser et agir pour vivre ensemble sur des territoires ?
    En question, les espaces, les services publics et l’identité.

    Les questions posées et les exemples mis en regard sont très intéressants :

    Trois thématiques

    1 - LE TERRITOIRE, FABRIQUE DE BIEN COMMUN
    • L’urbanisme crée-t-il du bien commun par le lieu ?
    Exemple : la Bastide, ville nouvelle.

    o La communauté de vie sur un territoire suffit-elle pour créer un bien commun sur le territoire ?
    Exemple : squat, zad, communauté de Reclus, espaces co-construits, …

    • Le bien commun est-il défini par sa co-construction, puis par sa co-gestion ?
    Exemple : Jardins partagés, habitats participatifs, le 44 Maison Citoyenne.

    • La propriété est-elle antinomique du bien commun ?
    Exemple : Hameau Viel Audon, SCI La Citoyenne, Colonie agricole de Guyenne, …

    2 - BIEN COMMUN, SPHÈRE PUBLIQUE ET ÉCONOMIQUE

    • La sphère publique signifie-t-elle systématiquement un bien commun ?

    o Le bien commun peut-il être géré par un opérateur privé
    Exemple : services publics versus modèles économiques privés.

    o Faut-il s’affranchir de l’Etat pour administrer le bien commun ?
    Exemples : la Commune, la Sécurité Sociale, le CNR, le Mouvement des Sans Terre, …

    • Nouvelles économies = nouvelles gouvernances = biens communs ?
    o économies de la connaissance
    Exemples : université libre, open sources, copy left, ….

    o économie de la fonctionnalité et de la coopération
    Exemple : Loos en Gohelle, …

    o Gouvernance horizontale et gestion coopérative
    Exemples : scop/scic, associations, …

    3 - IDENTITÉ ET BIEN COMMUN

    La culture comme bien commun permet-elle de créer une identité collective ?

    • L’art exprime-t-il et est-il le bien commun ?
    Exemples : graph, street art, land art, poésies, ….

    • La religion considérée comme bien commun renvoie-t-elle vers un communautarisme ?
    Exemples : la laïcité, Colonie agricole Guyenne, …

    • Symboles nationaux confortent-ils la notion de bien commun et sont-ils un bien commun ?
    Exemples : hymne, drapeaux, équipe nationale de sport, Miss France, …

  • Sur le décès en prison d’Aliou Thiam il y a dix ans et le combat pour la justice
    http://www.cases-rebelles.org/emission-n71

    En novembre 2016 nous avons rencontré Oumou N’DIAYE, française d’origine malienne, la mère d’Aliou THIAM, mort le 10 juin 2007 à la maison d’arrêt de Loos. Quelques jours avant cette interview le gardien-chef responsable d’Aliou au moment de sa mort venait d’être relaxé en première instance de l’accusation de « non-assistance à personne en danger ». La famille a bien entendu fait appel, dans une affaire où l’État a par ailleurs déjà été condamné. Dans cette émission Oumou revient sur des circonstances du décès d’Aliou et le combat qu’elle mène avec détermination depuis 10 ans. L’histoire de l’injustice qui a été faite à Aliou c’est aussi l’histoire catastrophique de l’accès aux soins pour les détenuEs. Durée : 35 min. Source : Cases (...)

    http://www.cases-rebelles.org/emission_71.mp3

  • J – 85 : À Bailleul sur le trottoir, je procède au remplacement de mes deux feux de croisement, opération simple, parfois malaisée mais pas complexe, rendue extraordinairement difficile à faire soi-même en grande partie parce que la conception même de la simple ouverture du capot a été étudiée pour en interdire l’accès au conducteur et on voit bien à qui profite le crime. La dernière fois que j’ai voulu ouvrir le capot, j’avais fini par casser tout bonnement la languette de plastique qui permet d’actionner, non sans s’être amplement pincé la main, le mécanisme d’ouverture du capot, depuis, paradoxalement l’ouverture de ce dernier est plus facile si l’on se sert d’une assez longue tige d’acier pour crocheter le mécanisme, ce qui, sous le crachin de ce dimanche matin, dans le Nord, n’est pas très agréable à faire. Une grosse dame d’allure bien flamande passe par là et comme elle me voit un peu à la peine, avec un très bel accent du Ch’Nord, elle me dit, des fois on cherche hein jeune homme ! Ce qui a le don de me détendre et du coup je finis par attraper le crochet de sécurité avec ma tringle en métal et j’ouvre finalement le capot, et brin des fois on trouve , je lui réponds et c’est elle que cela fait bien rire. Je tenais absolument à décrire ce passage, dont d’ailleurs je ne sais que faire dans mon récit, mais je voulais absolument préserver cet échange de rire avec cette grosse dame flamande.

    Sur le chemin du retour, je parviens à synchroniser une chouette rencontre trop rapide, le temps d’un café, à Lille, avec @aude_v, qui avait remarquablement choisi son café pour être à quelques encablures seulement de la porte de Loos, que je connais bien, et dans un café fort calme dans lequel il a été possible de faire connaissance, même brève, avec cette dame-que-nous-ne-connaissons-pas comme a dit Nathan. Mais en fait si, Nathan, tu sais Aude je la connais quand même un peu. Mais comment expliquer cela Nathan ?

    Retour silencieux avec Nathan qui m’a dit qu’il ferait son possible pour ne pas me déconcentrer — vu qu’il pleut et que c’est pas facile quand il pleut, selon son expression —, sous des trombes de pluie donc, jusqu’à Arras ou Bapaume, puis sur une route plus sèche heureusement, je trouve un certain contentement à ce que mes feux de croisement éclairent très bien les quelques mètres vitaux au-devant de moi et j’emmène avec moi le souvenir de la grosse dame flamande. Oui, des fois on cherche .

    #qui_ca

  • Face à la répression de la solidarité avec les migrants : un manifeste pour « le droit d’agir en toute humanité »
    http://www.bastamag.net/Manifeste-pour-en-finir-avec-le-delit-de-solidarite

    Procès d’habitants de la vallée de la Roya « coupables » d’être venus en aide à des réfugiés, avec la menace de lourdes sanctions. Mesures d’intimidation, poursuites et parfois condamnations de personnes ayant agi en soutien de migrants ou de Roms, à Calais, à Paris, à Norrent-Fontes, à Boulogne, à Loos, à Perpignan, à Saint-Étienne, à Meaux... On assiste depuis plusieurs mois à la recrudescence de cas où la solidarité est tenue pour un délit. 100 organisations associatives ou syndicales, nationales ou locales, (...)

    ça bouge !

    / #Luttes_sociales, #Solidarités_internationales, #Migrations

    #ça_bouge_ !

  • J – 103 : Se réveiller, parcourir encore quelques pages de Merci aux ambitieux de s’occuper du monde à ma place de Georges Picard (je peux aussi bien le finir, si j’en lis un tous les cinq ans ce n’est pas cela qui va abimer mes yeux et aggraver ma presbytie), prendre le petit déjeuner avec Nathan peu disert ce matin, descendre dans le garage armé d’une tasse de café, mug offert par mon ancien collègue Bruno sur lequel est écrit, un jour j’irai vivre en théorie parce qu’en théorie tout se passe bien , un véritable héritage d’ingénieur informatique, travailler à la mise en forme des dernières pages de Qui ça ?, en suer pas mal avec toutes les références dans l’article à propos de Close Encounters With Vilmos Zsigmond , me rendre compte que tant et tant de noms propres ont déserté ma mémoire, comme il m’a été difficile de retrouver le noms de certains photographes, avoir connu un certain contentement de m’être tiré d’affaire en m’aidant avec le livre The Legacy Of Light plutôt qu’avec internet, m’interroger de pourquoi, me refaire un café, préparer le déjeuner, nouilles sautées au curry et au lait de coco, pas spécialement réussies, emmener Adèle à son atelier de céramique et découvrir son petit projet d’un animal imaginaire, déposer Madeleine au cheval, en chemin lui parler de politique, d’historicisation même, repasser chercher Adèle et l’emmener chez l’orthophoniste, continuer de lire Merci aux ambitieux de s’occuper du monde à ma place , désormais détaché de tout enjeu (je n’en ferai pas la chronique, livre insuffisamment résistant je trouve, et comme c’est amusant de lire quelques lignes de Georges Picard être fort critique à propos de Cioran dont il boude le caractère philosophique jugé insuffisant, je suis d’accord avec lui, mais continuer de lire pour les plaisirs littéraires de certaines rédactions, je suis d’accord avec lui, mais à la fois pour Cioran, mais pour Georges Picard lui-même) repasser par la maison, répondre au téléphone à mon père qui m’apprend la mort de son frère aîné, douze ans de plus que lui, je console mon père, étonné d’être accessible moi-même à une certaine tristesse pour un homme que je n’ai pas du croiser plus d’une demi-douzaine de fois, mais je crois que cela a trait à cette fameuse scène que j’ai écrite dans le Déluge de Pâques , mes grands-parents, leurs sept enfants, mes oncles et tantes et mon père donc, la tante, Adèle dans le livre, réfugiés dans la cave pendant les bombardements alliés notamment celui de Pâques 1944 quand les Alliés avaient nuitamment tenté de raser la gare de Lille-Délivrance, à l’époque plus grande gare de tri d’Europe et avaient manqué leur cible de neuf kilomètres, rasant ainsi les villes de Lomme, Loos et Lambersart et un peu le Nord-Ouest de Lille aussi, j’avais prêté à Mon Oncle Jean, que je connaissais si mal, les traits du Grand Paul pestant que les cochons d’Anglais , emmener Nathan chez son psychologue, échanger brièvement avec ce dernier puis aller lire transit de froid dans la voiture, finir Merci aux ambitieux de s’occuper du monde à ma place. Déclencher à distance (Nathan envoie un message à Adèle pendant que je conduis) l’allumage sous le bouillon de cuisson des gnocci . Dîner avec les enfants. Aider Adèle avec son Allemand, Adèle fort fâchée avec le genre neutre, concept qu’elle ne comprend pas du tout, elle tolère que les genres soient inversés, Der Mund , la lune, die Sonne , le soleil, mais alors das Stern c’est quoi ce délire ? Faire une partie ou deux d’échecs avec Nathan, en gagne une (un Gambit de la dame pépère, j’attaque la case h7 avec sacrifice), en perdre une (démoli que je suis dans l’ouverture espagnole que je ne sais plus du tout jouer avec les Noirs, Nathan le sait et me l’impose presque systématiquement quand il a les Blancs), descendre dans le garage, traiter quelques images, bailler et monter lire un peu, replonger dans la Guerre du Cameroun . Rechercher aussi sur la tablette ce passage du Déluge de Pâques que je dédie donc à mon Oncle Jean que j’ai si peu connu.

    Tout tremble, cela ne durera que deux fois une demi-heure. Mais ce sont deux demi-heures d’éternité. Souvent le sentiment de rejoindre ceux déjà avalés par l’éternel. L’aîné jure contre les cochons d’Anglais et les sœurs plus pieuses prient pour éloigner le vol de ces forteresses volantes. Mais pas sûr que Dieu lui-même puisse entendre la complainte de ses fidèles au travers de ces grappes d’explosions, par dizaines, par centaines vraiment, qui secouent la terre et défont la belle ouvrage des débuts. La création de Dieu est détraquée, peut-être au-delà du réparable. De la poussière tombe de la voute en brique, du plafond de la cave. Après la première demi-heure, quand les bombes se sont tues, La mère en profite pour se lever et vérifier que le petit dort encore. Attente dans l’anxiété de la sirène qui dit que l’orage est passé. Mais la sirène ne délivre pas encore cette fois. C’est la colère du ciel et des avions obèses qui revient et c’est une nouvelle demi-heure de secousses, d’explosions, d’éclairs tamisés, de ciment poudreux qui tombe sur les longs cheveux des filles. Pleurs. Reniflements, les filles essaient de renifler doucement, d’étouffer leurs éternuements de poussière, pour ne pas faire de bruit dans le tintamarre.

    – Ils n’ont pas bientôt fini ces cochons d’Anglais, explose l’aîné.
    – Paul, répond le Père, qui, de ce seul nom, ordonne le silence de son fils.

    Extrait du Déluge de Pâques

    #qui_ca

  • Pour en finir avec le délit de solidarité Appel à signer

    http://www.ujfp.org/spip.php?article5328

    Procès d’habitants de la vallée de la Roya « coupables » d’être venus en aide à des réfugié⋅e⋅s, avec la menace de lourdes sanctions. Mesures d’intimidation, poursuites - et parfois condamnations - de personnes ayant agi en soutien de migrant⋅e⋅s ou de Roms, à Calais, à Paris, à Norrent-Fontes, à Boulogne, à Loos, à Perpignan, à St-Etienne, à Meaux... On assiste depuis plusieurs mois à la recrudescence de cas où la solidarité est tenue pour un délit.

    Il est clair que les autorités entendent faire plier les citoyennes et les citoyens qui n’adhèrent pas aux politiques de non accueil et de mise à l’écart des migrants, et qu’elles n’hésitent pas pour cela à les assimiler à ceux qui profitent de la vulnérabilité des exilé⋅e⋅s et les exploitent, passeurs et trafiquants en tout genre.

    75 organisations associatives ou syndicales, nationales ou locales, publient un manifeste par lequel elles entendent dénoncer ces procédés. Dans les semaines qui viennent, elles mettront en œuvre toutes sortes d’actions afin que soient préservés le droit de regard, le droit de critique, le droit de s’opposer à des politiques qu’on désapprouve, le droit de se conduire autrement qu’en agent de politiques de fermeture : le droit d’agir en toute humanité.

    Ci-dessous, le texte de l’appel :
    http://www.ujfp.org/spip.php?article5328

  • Citoyens solidaires du 06 | Pour que la solidarité ne soit plus un délit
    http://asile.ch/2017/01/09/citoyens-solidaires-du-06-pour-que-la-solidarite-ne-soit-plus-un-delit

    En réponse à l’interpellation et aux poursuites judiciaires de citoyens ayant porté secours de manière désintéressée à des personnes réfugiées en provenance d’Italie, un comité de soutien aux citoyens solidaires des Alpes-Maritimes s’est constitué en ce début d’année 2017. Le manifeste du Comité de Soutien aux Citoyens Solidaires du 06 est à lire ci-dessous.

  • Mobilisations Antifascistes dans le #Nord-Pas_de_Calais
    http://lahorde.samizdat.net/2015/12/09/mobilisations-antifascistes-dans-le-nord-pas-de-calais

    L’Action Antifasciste NP2C appelle a des mobilisations ces prochains jours à Boulogne-sur-Mer, Loos-en-Gohelle et Lille. Nous publions le texte qu’ils ont sorti sur leur page facebook suite aux élections. Samedi à 15h00, place de la République à Lille. Parallèlement, un autre rendez-vous aura lieu à Loos-en-Gohelle sur le Terril 11/19, Samedi à 10h00. Jeudi, un [&hellip

    #Initiatives_antifas #Non_classé #Action_Antifasciste_NP2C

  • PFM---TUMULTES 15/09/2015 : Jean-François CARON et la transformation écologique et sociale en région / musiques tumultueuses ...
    http://www.radiopfm.com/ecoute-des-emissions/tumultes/article/tumultes-15-09-2015-jean-francois-caron-et-la-transformation-ecologique-et

    Au programme : * un entretien avec Jean-François Caron, Maire de Loos-en-Gohelle, Conseiller Régional et Président de la commission Transformation Écologique et Sociale de la Région. Cet interview, enregistré le 15 septembre, a été coréalisé par Radio PFM et Radio Scarpe Sensée (journaliste : Hervé (...)

  • Kamel Jendoubi : « Je serai le ministre chargé de la mise en place des contre-pouvoirs » | Le bloc-notes de Baudouin Loos

    Le nouveau ministre tunisien, sorti en droite ligne de la militance des droits humains, ne voit pas de contradictions entre sa présence dans le gouvernement et celle de membres des partis Nidaa Tounes et Ennahda. Il nous explique aussi le sens de la mission qu’il a acceptée de mener.

    Kamel Jendoubi ministre ! Pour ses amis, le destin de ce militant des droits de l’homme, vrai poil-à-gratter de feu le régime Ben Ali, ne cesse de surprendre. Après son long exil français, il avait été chargé d’organiser, avec succès, les premières élections de l’après-dictature, le 23 octobre 2011, à la tête de l’ISIE (Instance supérieure indépendante pour les élections). Après une éclipse sous le règne du gouvernement dominé par les islamistes entre 2012 et 2014, le voilà soudainement nommé ministre en 2015. Avec un titre original : « ministre auprès du chef du gouvernement chargé des relations avec les institutions constitutionnelles et la société civile ».

    http://blog.lesoir.be/baudouinloos/2015/03/03/kamel-jendoubi-je-serai-le-ministre-charge-de-la-mise-en-place-des-contr

    #tunisie#pouvoir#

  • Oui, il faut parler de Gaza et de l’occupation

    Un courageux éditorial de Baudouin Loos, Le Soir, Bruxelles, 28 juillet
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    http://www.lesoir.be/609634/article/debats/editos/2014-07-28/oui-il-faut-parler-gaza-et-l-occupation

    Comment parler de Gaza ? Le conflit israélo-palestinien charrie des émotions à nulles autres pareilles, même en Europe. Emotions qui prennent souvent le dessus sur la raison. Les réseaux sociaux deviennent un défouloir navrant, au nom de la solidarité. Dans les deux camps. La « cause » de la Palestine. La « cause » d’Israël…

    En Israël, justement, la paranoïa collective bat son plein. Des foules crient « Mort aux Arabes ! ». Mais aussi « Mort aux gauchistes ! ». C’est-à-dire que ceux qui s’opposent à la méthode forte employée par l’armée israélienne à Gaza sont souvent désormais considérés comme des traîtres. L’atmosphère devient irrespirable pour ces Israéliens minoritaires qui osent montrer ne fût-ce qu’un peu d’empathie pour « l’ennemi ».

    Ces Israéliens-là, pourtant, disent souvent des choses qui font sens. Comme l’écrivain Etgar Keret qui, observant avec consternation la montée de l’intolérance dans la société israélienne, se posait une question dans un article publié par le quotidien Yediot Aharonot  : « Même si les militants du Hamas étaient éliminés un à un, y a-t-il quelqu’un pour vraiment penser que l’aspiration du peuple palestinien à l’indépendance nationale disparaîtrait avec eux ? »

    Alors, oui, Gaza symbolise la Palestine. Le malheur infini de la Palestine. A cause du Hamas ? A cause d’un mouvement islamiste radical et cynique ? Il est tentant d’adhérer à cette thèse parce qu’elle comporte une part de vérité et qu’elle rassure. Mais elle comporte aussi une très importante part de leurre en occultant quelques données factuelles simples et édifiantes.

    Il y a toujours, en Palestine, un occupant et un occupé. Bien que reconnu comme Etat par plus de cent pays, la Palestine ne jouit pas d’une once de souveraineté. Elle n’existe toujours pas. Quant à la bande de Gaza, elle a bien été évacuée en 2005 par les colons et les soldats israéliens, mais le petit territoire est devenu la plus grande prison du monde, avec la complicité de l’Egypte, renforcée depuis 2013 par le régime putschiste du maréchal Sissi. Un million huit cent mille prisonniers piégés sur 360 km².

    Les images de samedi ont indigné presque tout le monde. C’était quand les habitants de certains quartiers de Gaza ont profité d’une trêve pour retourner chez eux. Mais il n’y avait plus que des ruines. Ceux qui ont pu rester indifférents à ces destructions, à la vue de cadavres d’enfants retrouvés dans les gravats, se rassurent en soutenant que c’est la faute du Hamas. Pourtant, selon Amira Hass, la seule journaliste israélienne qui réside dans les territoires occupés, « le dégoût croissant exprimé [par les Palestiniens de Gaza] vise Israël, pas le Hamas ».

    Il faudra encore parler de Gaza et de l’occupation.

  • « Mine Utopia », ou la grève contre le New Deal culturel
    http://www.article11.info/?Mine-Utopia-ou-la-greve-contre-le

    Quand ils traitent du mouvement des intermittents, les médias évoquent en large part le sort des grands festivals de l’été. Et de trembler : telle grande messe culturelle ou musicale aura-t-elle lieu ? Loin des caméras et des questions de gros sous, la grève concerne pourtant aussi des rendez-vous beaucoup plus modestes - reportage au festival des Gohelliades, à Loos-en-Gohelle.

    #grève #culture