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  • Troisième victoire en justice pour l’agriculteur Paul François face à Monsanto
    Publié le 11/04/2019 à 16:46 | AFP
    https://www.lepoint.fr/societe/troisieme-victoire-en-justice-pour-l-agriculteur-paul-francois-face-a-monsan

    Il y aura un avant et un après" : l’agriculteur Paul François a remporté jeudi à Lyon une nouvelle bataille judiciaire dans le long combat qu’il mène face à Monsanto, filiale du groupe allemand Bayer, depuis son intoxication en 2004 par le désherbant Lasso, désormais interdit.

    « C’est beaucoup d’émotion aujourd’hui, mais je suis fatigué de tout ça, c’était si violent. J’ai gagné, je suis content, mais à quel prix ? C’est cher payé », a déclaré devant la presse l’agriculteur, au bord des larmes, évoquant l’impact de son combat sur sa famille.

    La cour d’appel de Lyon a reconnu Monsanto « responsable du dommage causé à Paul François ». L’agriculteur charentais avait déjà obtenu gain de cause en première instance en 2012 et en appel en 2015, mais Monsanto s’était pourvu en cassation avant que l’affaire soit de nouveau examinée devant la cour d’appel le 6 février.

    Bayer a indiqué dans un communiqué « prendre acte » de cette décision et « considérer ses options légales, y compris de former un pourvoi en cassation ». Le maison-mère de Monsanto a estimé qu’"à supposer que M. Paul François ait été accidentellement exposé au produit Lasso, une telle exposition est par définition exceptionnelle".

    Cette fois, la cour d’appel a indiqué avoir fondé sa décision sur la base de « la responsabilité du fait des produits défectueux », comme réclamé par la Cour de cassation.

    #Monsanto

  • “Birmingham isn’t a big city at peak times”: How poor public transport explains the UK’s productivity puzzle
    http://onpk.net/index.php/2019/04/08/716-birmingham-isnt-a-big-city-at-peak-times-how-poor-public-transport-explain

    Tom Forth dans CityMetric : Our hypothesis is that, by relying on buses that get caught in congestion at peak times for public transport, Birmingham sacrifices significant size and thus agglomeration benefits to cities like Lyon, which rely on trams and metros. This is based on our calculations...

    #Notes

  • Revivre Lip pour armer le combat social
    http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/1043-revivre-lip-pour-armer-le-combat-social

    http://labrique.net/images/numeros/numéro57/Dessin_scop_LIP_v1.jpg

    Guillaume Gourgues est maître de conférences en science politique à Lyon 2. Ses travaux portent sur les conflits du travail et les politiques macro-économiques. Il revient pour La Brique sur son dernier ouvrage « Pourquoi ont-ils tué Lip ? » co-écrit avec Claude Neuschwander (Éditions Raisons d’Agir) qui retrace la mobilisation des ouvriers de l’entreprise d’horlogerie Lip de Besançon en 1973 et l’affrontement politique qu’elle a provoqué.

    #En_vedette #Lutte_des_classes

  • Des légumes rustiques ressuscités à Lyon grâce à la mémoire russe des semences
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/04/04/des-legumes-rustiques-ressuscites-a-lyon-grace-a-la-memoire-russe-des-semenc

    Le plus grand conservatoire de semences du monde est russe et le 11 avril, c’est près de Lyon qu’il va ouvrir sa première antenne à l’étranger et contribuer à faire revivre des légumes et des végétaux de culture oubliés. La station de conservation de l’institut Vavilov qui collectionne à Saint-Petersbourg et depuis 1894 des semences du monde entier a été mise sur pied avec des partenaires français dans la commune de Charly (Rhône) sur un terrain sécurisé de quatre hectares.

    Sa création a pour enjeu de « développer au maximum la biodiversité cultivée », de manière à repérer les plantes résistantes à la sécheresse et aux maladies a indiqué à l’Agence France-presse (AFP), Benjamin Canon, du fonds pour la diversité biologique De Natura, coordinateur de ce projet qui réunit entreprises, associations, collectivités ainsi que les fondations du Crédit agricole.
    « Variétés résistantes aux maladies »

    L’institut russe Vavilov conserve et reproduit quelque 350 000 variétés de graines. Il organise la redistribution gratuite de ce patrimoine génétique fruitier ou légumier dans plusieurs pays, y compris dans les lieux d’origine d’où il avait parfois disparu. C’est ainsi que le chou quintal, délicieux dans la potée auvergnate, a été réintroduit l’automne dernier en Haute-Loire. Aussi, à l’occasion de l’ouverture de cette nouvelle antenne, trois variétés végétales seront solennellement semées : le maïs de Bresse, tout droit sorti du XVIIème siècle, un tournesol russe très mellifère à plusieurs tiges et plusieurs fleurs et un haricot grimpant.

    « Nous avons choisi des variétés résistantes aux maladies, qui attirent les insectes auxiliaires », dont la fonction est de protéger l’écosystème contre les insectes dits « ravageurs », a indiqué à l’AFP Stéphane Crozat, ethnobotaniste, fondateur du Centre de Ressources de Botanique Appliquée (CRBA) à Lyon et responsable scientifique du projet.

    #Biodiversité #Agriculture #Semences #Communs

  • Émission « Libre à vous ! » du 2 avril 2019 — Podcasts et références
    https://linuxfr.org/news/emission-libre-a-vous-du-2-avril-2019-podcasts-et-references

    La dix-neuvième émission Libre à vous  ! de l’April a été diffusée sur la radio Cause commune, mardi 2 avril 2019.

    Nous avons commencé par la chronique de Jean-Christophe Becquet (« Pépites libres ») sur le Répertoire national des élus (le RNE). Nous avons enchainé avec notre sujet principal qui portait sur les groupes d’utilisateurs et d’utilisatrices de logiciels libres (GULL) avec Magali Garnero pour Parinux, Didier Clermonté pour LINESS et Romain Volpi pour l’ALDIL. Nous avons poursuivi avec la chronique d’Isabella Vanni (« Le libre fait sa comm’ ») qui a porté sur les Journées du Logiciel Libre qui auront lieu à Lyon les 6 et 7 avril 2019. Nous avons terminé par diverses annonces.

    La prochaine émission sera diffusée en direct sur la bande FM en Île‐de‐France (93,1 MHz) et sur le site Web de la radio (...)

  • « Chaque veille de samedi, je ne dors plus » : ce que la mobilisation des « gilets jaunes » a changé dans nos quotidiens, Charlotte Chabas - [le titre est comme la conclusion, pas l’article, ndc]
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/30/chaque-veille-de-samedi-je-ne-dors-plus-ce-que-la-mobilisation-des-gilets-ja

    Dans un appel à témoignages, plusieurs centaines de lecteurs nous ont raconté comment le mouvement social, d’une longévité quasi inédite, s’était inscrit dans leur vie.

    L’appartement était encore décoré d’araignées et de citrouilles creusées avec les enfants pour Halloween. Catherine Thébaud a ouvert la grande fenêtre du salon, qui donne sur une ruelle adjacente à la place Pey-Berland, à Bordeaux. Pour faire plaisir à ses fils âgés de 5 et 8 ans, mais aussi « parce qu’elle se sentait proche des manifestants, humainement », cette institutrice de 37 ans a sorti les casseroles. « On a tapé dessus comme des fous pour les soutenir », se souvient celle qui n’« osait pas enfiler le gilet » mais voulait « leur dire qu’il y avait aussi une majorité silencieuse derrière eux ». C’était le samedi 24 novembre, l’acte II des « gilets jaunes », il y a plus de quatre mois déjà. Depuis ? « Une routine s’est mise en place, la lassitude aussi, et un peu de colère », résume la mère de famille.

    Le vendredi soir, c’est « une nouvelle gymnastique » pour cette famille qui vit en location et avait choisi le quartier « pour le charme et la simplicité à vivre ». Il y a la voiture de son mari, qui travaille en banlieue, à déplacer. « On la met chez ma mère, à 5 kilomètres, pour éviter les mauvaises surprises ». Les courses à faire impérativement, et l’argent à retirer pour le week-end, car « les distributeurs de la zone sont souvent protégés par des plaques de bois », souligne Catherine Thébaud. Mais surtout, « il faut parler avec les garçons, essayer de dédramatiser ».

    Le 8 décembre, alors que la famille tente de regagner son appartement, elle se retrouve enserrée entre des manifestants et un cordon de police, étouffée par les gaz lacrymogènes à « cracher [ses] poumons ». Les quatre trouvent finalement refuge dans une boutique de prêt-à-porter non loin, où ils resteront près d’une heure à attendre une accalmie. Ce jour-là, trente-huit personnes sont blessées dans les affrontements avec la police. « Mon aîné est très sensible. Depuis, il dort très mal et me demande souvent s’il va y avoir encore des flammes. Je le sens tellement inquiet », dit Mme Thébaud.

    Samedi 30 mars, pour l’acte XX des « gilets jaunes », le maire de Bordeaux, Nicolas Florian, a dit redouter « une journée apocalyptique ». Les Thébaud, eux, ont préféré quitter la ville, « pour éviter de traumatiser les petits ». Ils disent « comprendre toujours les raisons de la colère, mais plus la manière dont elle s’exprime ».

    Rendez-vous hebdomadaire

    Voilà vingt semaines que la France vit au rythme des samedis de manifestations des « gilets jaunes » – une longévité quasi inédite pour un mouvement social. Si, dans les premières semaines, la fronde immobilisait de nombreux ronds-points et perturbait quantité d’automobilistes, elle s’est concentrée, au fil des « actes », sur les centres-villes des agglomérations – grandes comme petites. Et ce rendez-vous hebdomadaire s’est, peu à peu, inscrit dans la vie de beaucoup de Français, comme nous l’ont raconté dans un appel à témoignages lancé sur Le Monde. fr plusieurs centaines de lecteurs.

    Il y a, bien sûr, les plus directement touchés. Arnaud D. travaille dans un hôtel, à deux pas des Champs-Elysées, à Paris. Pour 1 450 euros par mois, il fait un samedi sur deux, et c’est « à chaque fois le même stress ». Il faut trouver d’abord trouver par quel chemin y arriver, dans le labyrinthe mis en en place par la police. « J’ai toujours peur de me faire arrêter, et surtout de me prendre un tir perdu ». Aux touristes qui appellent inlassablement pour s’enquérir de la situation, il ne sait plus vraiment quoi répondre : « Ça peut durer encore longtemps », pronostique celui qui a eu l’occasion de discuter plusieurs fois avec des « gilets jaunes » « très remontés ».

    Pour d’autres, c’est économiquement que ces vingt semaines de manifestation pèsent. François Descols, guide conférencier en japonais, a vu son activité « chuter vertigineusement » depuis le début de la crise sociale. « On retrouve une baisse du tourisme comme on a connu après les attentats de 2015 », déplore-t-il. Certains commerçants accusent aussi le coup, comme Antoine Martin, qui tient un restaurant dans le centre d’Angers. Lui craint « ne pas pouvoir prolonger un de ses CDD, à cause du manque à gagner ». « Moi j’aimerais bien avoir une caisse magique qui se remplit toute seule, mais ce n’est pas le cas », résume-t-il.

    « Il est en chacun de nous et nous vivons avec »

    Mais pour la grande majorité, le mouvement des « #gilets_jaunes » n’affecte pas directement la vie quotidienne. A part quelques achats reportés, ou des petits détours impromptus, « rien n’a changé concrètement pour moi », dit Ludovic N., plombier à Nanterre (Hauts-de-Seine). Pourtant, « ce mouvement, qu’on le veuille ou non, fait partie de notre quotidien. Il est en chacun de nous et nous vivons avec ». Dans les médias, d’abord. « On a une saturation : le vendredi, on nous annonce le pire, le samedi on le suit en direct, le dimanche on voit les dégâts, et le lundi, on en discute au café avec les collègues. » A bout, lui a « décroché complètement des chaînes d’info en continu », en février.

    A 57 ans, Véronique G., qui vit à Roquefort-les-Pins (Alpes-Maritimes), a bien senti aussi les conséquences de ce « climat de tensions répétées, sans relâche ». Cette psychologue le voit directement auprès de nombre de ses patients, qui expriment « plus d’angoisses et d’anxiété ». A Lyon (Rhône), Guy Faure, 56 ans, raconte ainsi son « moral en berne de voir ces casses à répétition et ces blessés de part et d’autre ». « Je me découvre une vraie souffrance morale à découvrir comment on traite les personnes à faibles revenus, ou celles qui ne sont pas reconnues », écrit ce cadre.

    « On vit les uns à côté des autres »

    Quasi unanimement, tous décrivent ces manifestations hebdomadaires comme une « prise de conscience ». A 70 ans, Marie N., qui vit à Béthune (Pas-de-Calais), reconnaît « avoir découvert, à mon âge, l’ampleur de la violence sociale et des multiples dysfonctionnements de la société ». Quand on lui demande pourquoi elle ne les voyait pas avant, elle soupire : « On vit les uns à côté des autres, mais qui sait vraiment ce qu’il se passe le soir derrière les portes de ses voisins ? Ce mouvement m’oblige à me poser la question, à ne plus me cacher les choses. »

    Alors, depuis le début de la crise, Marie N. « lit beaucoup », « essaie de comprendre ». La stratégie des manifestants, la réponse politique, la répression policière. De la réunion organisée dans le cadre du grand débat national à laquelle elle a assisté, elle retient surtout « qu’il faut réapprendre à se parler, à s’écouter. Ça évite aussi de penser que le problème vient toujours de l’autre », dit cette ancienne vendeuse : « La violence entraîne la violence, et on accusera toujours l’autre des méfaits qu’on commet soi-même ».

    Bruno D., directeur d’une structure médico-sociale dans l’Isère, « ne peut plus fermer les yeux », lui non plus. Mais c’est à cause de « la peur de la sauvagerie et de la violence radicale », qui est montée crescendo depuis quatre mois. A 59 ans, il trouvait initialement le mouvement légitime, mais maintenant ? « Mon voisin de palier veut casser du flic, du préfet, du pédé, du riche… Je ne me reconnais pas, je n’ai plus envie de faire l’effort d’aller vers lui alors qu’il y a encore quelque temps on pouvait rire de nos divergences. C’est cette fracture-là, cette blessure dans le vivre ensemble qui m’atteint et m’empêche la veille du samedi de dormir. »

  • Favorable à la démission du cardinal Barbarin, le diocèse de Lyon prépare l’avenir
    https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/France/favorable-ldemsision-cardinal-Barbarin-Le-diocese-Lyon-ebauche-lapres-Barb

    Le cardinal Philippe Barbarin peut-il rester archevêque de Lyon sans conduire les affaires du diocèse ? L’ambiguïté de la situation aura tenu moins de dix jours. Mardi 26 mars, les catholiques lyonnais ont demandé une clarification, lors d’une rencontre extraordinaire du conseil presbytéral, du conseil diocésain du diaconat et du conseil des laïcs en mission ecclésiale. Considérant que le diocèse souffrirait de l’incertitude de la période transitoire qui s’est ouverte avec la mise « en retrait » de l’archevêque de Lyon, lundi 18 mars, ils se sont dits favorables par 48 voix sur 50 à ce qu’il donne à nouveau sa démission au pape François, dans un délai d’un à trois mois.

    #paywall

  • Petit suivi un peu complet et factuel autour de l’action d’auto-défense #AntiFa contre l’ecole identitaire ISSEP à Lyon.
    (oui parce que l’agression, c’est qu’une telle école existe...)

    Des antifascistes ont attaqué cette nuit l’ISSEP de Marion Maréchal ex-Le Pen, à Lyon, qu’ils dénoncent comme l’école de formation de la « future élite de l’extrême droite identitaire ».
    https://twitter.com/Pierre_FSoir/status/1110905241799671808

    Communiqué de l’attaque de l’école de Marion Maréchal Lepen dans la nuit du 26 au 27 Mars 2019 à Confluence.

    Dans la nuit du 26 au 27 Mars 2019, nous avons attaqué l’ISSEP, Institut des sciences sociales, économiques et politiques.

    Cette école créée par Marion Marechal Le Pen a ouvert en cette rentrée 2018, au sein du quartier de la confluence, dans le but de former la future élite de l’extrême droite identitaire.
    Considérez cette attaque comme une réponse à tous les actes racistes, sexistes, homophobes, transphobes, ainsi qu’aux politiques meurtrières anti-migratoires et à l’attentat de ChristChurch perpétré dernièrement.
    /.../ https://rebellyon.info/Communique-de-l-attaque-de-l-ISSEP-dans-20443

    Réactions :

    En réponse, l’ISSEP et Marion Maréchal ont réagit ce mercredi par voie de communiqué. Ils dénoncent une attaque contre « la liberté d’enseignement (et donc) la liberté de tous ».
    https://twitter.com/Pierre_FSoir/status/1110905246577053700

    Communiqué de l’@ISSEP_Lyon suite à la dégradation de l’établissement cette nuit. #Lyon
    https://twitter.com/ISSEP_Lyon/status/1110900047082852355

    Et le Figaro lui offre une tribune avec un titre racoleur et mensonger :
    L’école de Marion Maréchal vandalisée par des « black blocs » http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2019/03/27/25001-20190327ARTFIG00054-l-ecole-de-marion-marechal-vandalisee-par-des-bla
    (Si vous souhaitez le lire sans lui offrir un clic, dites-le moi et je vous le libère en commentaire...)
    #nationalisme #frontisme #identitarisme #racisme #autodefense #actiondirecte

  • Kdenlive Devs Had a Sprint, Made This Awesome Vid
    https://www.omgubuntu.co.uk/2019/03/kdenlive-devs-held-a-sprint-made-this-awesome-vid

    The developers behind Kdenlive, the open-source video editor, recently held a 4-day sprint in Lyon, France, to work on new features and improve performance. This post, Kdenlive Devs Had a Sprint, Made This Awesome Vid, was written by Joey Sneddon and first appeared on OMG! Ubuntu!.

  • En 1964, André Robillard s’est mis à fabriquer des fusils avec des matériaux de récupération, ramassés au hasard de ses promenades dans l’hôpital psychiatrique où il vivait près d’Orléans. Aujourd’hui, à 87 ans, André demeure toujours dans cet hôpital, où il est entré à l’âge de neuf ans il y a 78 ans. Entre temps, il est devenu un artiste internationalement reconnu du champ de l’Art Brut. Lors d’un voyage d’André à l’Hôpital de Saint-Alban, en Lozère, pour présenter une création théâtrale à laquelle il participe, tout se relie enfin : l’Art Brut, la #psychiatrie, la Résistance. L’histoire d’André Robillard croise en effet celle de la #Psychothérapie Institutionnelle, véritable révolution du regard sur la folie, opérée au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale.
    http://www.lecinemadehenrifrancoisimbert.com/filmographie/andre-robillard-en-compagnie

    https://www.youtube.com/watch?v=IrOomSYirCg


    portrait d’andré robillard par jo pinto maia

    à Villeneuve d’Ascq, au musée Lam, belle collection d’art brut dont les oeuvres à Dédé
    http://www.musee-lam.fr/fr/la-collection-en-ligne
    #André_Robillard #Art_Brut #musée #film

  • Retour sur l’envahissement de la plateforme de contrôle des chômeurs de Rennes, et ses suites - Plutôt chômeur que contrôleur
    https://contrelareformechomage.noblogs.org/post/2019/03/09/retour-sur-lenvahissement-de-la-plateforme-de-contro

    Le vendredi 15 février, répondant à l’appel public du Collectif contre la réforme chômage, une cinquantaine de personnes a envahi une plateforme de pôle emploi à Rennes. C’est dans ce lieu que travaillent les agents spécialisés dans le contrôle des chômeurs, autrement dit les agents qui sont amenés à mettre concrètement en œuvre les nouvelles sanctions à l’encontre de ces derniers. Le nombre de ces contrôleurs doit passer de 215 à 1000 au niveau national d’ici la fin de l’année. Depuis que la « loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel » est passée en septembre 2018, un ensemble d’actions a lieu partout en France, s’inscrivant dans le rapport de force de grande ampleur face à la vie chère qui prend notamment place au travers du mouvement des gilets jaunes.
    Le rythme s’est accéléré après la publication du décret du 30 décembre : envahissement d’une plateforme de contrôle à Andrézieux (près de Lyon et Saint-Étienne) le 30 janvier, à Rennes le 15 février, à Paris le 22 et occupation d’une agence pôle emploi à Toulouse le même jour. Depuis ses débuts le collectif rennais est un espace public ouvert qui tient des réunions hebdomadaires, intervient chaque semaine dans l’AG des gilets jaunes et qui a mené nombre d’actions : diffusion de tracts au pôle emploi, CAF et entreprises, réunions publiques sur le contenu de la réforme, occupation de la direction régionale de pôle emploi, CAF et conseil départemental.

    Une semaine après l’action du 15 février, plusieurs articles publiés par les médias locaux (Ouest-France et Télégramme) dont la source est manifestement policière, viennent jouer les auxiliaires de justice par un discours à charge digne d’un procureur. Le vocabulaire utilisé, parlant de « commando » pour désigner les personnes ayant répondu à l’appel du collectif, et de « saccage » pour décrire un envahissement, correspond bien à cette logique de judiciarisation et criminalisation des pratiques de lutte. Dans un communiqué condamnant cette action la CGT Pôle emploi Bretagne renforce cette logique.

    Les actions d’occupation, d’envahissement, de déménagement sont des modalités habituelles de conflits et mouvements sociaux (on peut se rappeler par exemple du déménagement des locaux du Medef à Rennes pendant le mouvement contre la loi travail en 2016). De façon plus spécifique la question de l’occupation et de l’envahissement de Pôle emploi, des administrations et des institutions en charge des chômeurs, précaires et intérimaires est l’une des seules armes dont dispose ces exploités sans lieu de travail. Comment faire grève par exemple quand on ne travaille que sur des missions d’une ou deux semaines ? Comment les livreurs à vélo (travailleurs non-garantis dont le statut est celui « d’auto-entrepreneur ») peuvent-ils s’organiser collectivement contre leur boîte ? Comment des inscrits à Pôle emploi peuvent-ils ne serait-ce que se rencontrer quand les agences ferment de plus en plus souvent et sont désertées du fait de la dématérialisation ?

    L’offensive portée contre le collectif n’est pas isolée, elle s’inscrit dans une dynamique plus large visant les blocages, actions et manifestations notamment des gilets jaunes. Le discours gouvernemental qui désigne tous les participants à des manifs non déclarées comme « casseurs » potentiels va de pair avec les milliers d’arrestations, de poursuites judiciaires et les centaines d’incarcérations. Cette répression attaque la lutte en isolant et divisant ses participants, et cherche à entraver les pratiques qui débordent. Par exemple à Rennes, les récentes descentes du RAID, perquisitions suivies d’arrestations de deux camarades, et le discours journalistique qui l’accompagne, ont pour objectif de provoquer stupeur et effroi dans le mouvement et chez tous ceux qui veulent participer aux luttes actuelles.

    #chômage #chômeurs #contrôle_des_chômeurs #occupation #criminalisation

  • L’April présente aux Journées Du Logiciel Libre (JDLL) à Lyon
    https://www.april.org/l-april-presente-aux-journees-du-logiciel-libre-jdll-a-lyon

    Début : 6 Avril 2019 - 00:00Fin : 7 Avril 2019 - 00:00

    Les prochaines Journées Du Logiciel Libre de Lyon se tiendront les 6 et 7 avril 2019 autour du thème « « Ecologeek : pour une terre communautaire ». En plus de tenir un stand, l’April participera à deux conférences « Killing me(mes) softly ? Retour sur la directive controversée sur le droit d’auteur » samedi 6 avril à 11h et « Le logiciel libre : un enjeu politique et social. Discussion autour de l’action institutionnelle de l’April » samedi 6 avril à 15h. Plus d’information sur le wiki dédié. Nous avons besoin d’aide pour animer le stand ! Si vous avez des disponibilités, ne serait-ce que pour quelques heures, n’hésitez pas à vous inscrire sur le (...)

    #Droit_d'auteur #Sensibilisation

  • Les tribunaux de l’aide sociale, éternel parent pauvre de la Justice - Le Point
    https://www.lepoint.fr/societe/les-tribunaux-de-l-aide-sociale-eternel-parent-pauvre-de-la-justice-22-03-20

    Elle concerne des milliers de personnes vulnérables mais la justice des affaires sociales passe inaperçue. Entrée en vigueur le 1er janvier, sa réforme ne fait guère plus de bruit malgré les ratés qu’elle connaît dans des tribunaux comme celui de Lyon.

    Du jour au lendemain et à effectifs quasi constants, le tribunal de Lyon a récupéré plus de 15.000 dossiers du tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) de la ville et du tribunal du contentieux de l’incapacité (TCI) couvrant les huit départements de Rhône-Alpes.

    Ces juridictions paritaires - et engorgées - ont en effet été fondues dans les « Pôles sociaux » nouvellement créés au sein des tribunaux de grande instance (TGI), qui ne s’occupaient jusqu’alors que de justice pénale et civile.

    Ils doivent maintenant juger les conflits opposant assurés sociaux et cotisants aux différents organismes de prestations (caisse d’allocations familiales, d’assurance maladie, mutualité sociale agricole, régime social des indépendants, caisse d’assurance retraite, etc...).

    A leur charge, aussi, de reconnaître ou non la « faute inexcusable » d’un employeur. Ou de trancher les litiges - avec examen médical à l’audience - touchant à la prise en charge d’un accident du travail, d’une maladie professionnelle ou d’un handicap.

    Un spectre de contentieux très large, de la facture de taxi réglée par un patient pour se rendre à l’hôpital, au redressement d’une multinationale en délicatesse avec l’Urssaf.

    Il touche « à tout ce qui fait peur dans la vie : le handicap, la maladie, l’accident, la vieillesse », souligne Laurence Cruciani, avocate spécialisée en droit social. Avec de lourds enjeux humains et financiers, des parcours complexes pour les plaignants, souvent fragiles, et des délais de traitement à rallonge : jusqu’à quatre ans à Lyon dans certains cas. (...)

    « Le gros risque de la réforme, c’était d’importer les difficultés des TASS et des TCI dans les TGI et ça se vérifie », résume Me Cruciani, pour qui des changements introduits dans la procédure contribuent en outre à freiner l’accès à la justice.

    Comme l’obligation désormais faite au plaignant d’engager un recours administratif avant toute saisine du tribunal : l’avocate y voit une « stratégie d’usure ».

    #justice

  • Fêtes himalayennes, les derniers #Kalash

    L’exposition présente le peuple Kalash, une communauté vivant dans un rapport sacré à la nature au cœur de trois étroites vallées de l’#Himalaya, au nord-ouest du #Pakistan. Au nombre de trois mille, ces #éleveurs de chèvres et cultivateurs de céréales partagent leur territoire avec des esprits invisibles, des « fées ». Ils demeurent l’ultime société polythéiste de l’arc himalayen. D’un solstice à l’autre, les saisons se succèdent au fil du parcours, fidèle à la conception cyclique du temps des Kalash.

    #polythéisme
    http://www.museedesconfluences.fr/fr/evenements/f%C3%AAtes-himalayennes-les-derniers-kalash
    #exposition #musée_des_confluences #Lyon

    Je partage avec vous un petit extrait de l’expo :


    #richesse #course_au_prestige #prestige #se_ruiner #accumulation #surplus #distribution_des_richesses #fête #louanges #générosité #gadeirak #gouvernement #pouvoir #minorités

  • Vu à #Lyon, 08.03.2019

    Mon père a planté cet arbre
    Ma mère aimait dire qu’on se ressemble
    Stop war in #Ukraine


    #guerre #conflit

    ça fait déjà 2 mois qu’on n’a pas d’#électricité
    Stop war in Ukraine

    Je vois.
    Mais tu es #aveugle au son de ma #voix

    Face à face, rien ne vous est invisible
    Je n’ai pas d’#ombre à t’oppser


    #invisibilité

    Mort à Lyon

    L’art de la #fougue
    L’art de la #fugue
    Je baiserai le #FN jusqu’à ce qu’il m’aime


    #Front_national

    Parlez-moi d’#amour, allez hop hop hop

    #Teuf partout

    #graffitis #graffiti #art_de_rue #street-art #Lyon #France

    métaliste :
    https://seenthis.net/messages/745557

  • Les intérimaires, laissés-pour-compte de la « prime Macron », Francine Aizicovici
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/03/22/les-interimaires-laisses-pour-compte-de-la-prime-macron_5439657_3234.html

    Les conditions d’application de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat excluent un bon nombre de travailleurs temporaires.

    Le gouvernement s’était prononcé, le 6 décembre, en faveur d’une prime exceptionnelle versée par les entreprises à leurs salariés pour soutenir le pouvoir d’achat.

    Quand il a lu l’affichette placardée mi-janvier sur la porte de l’atelier, Stéphane, 23 ans, soudeur dans une PME, a « sauté de joie ». Une #prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (PEPA) d’un montant de 700 euros allait être versée « aux acteurs » de cette société, sous réserve d’avoir perçu un salaire inférieur à 30 000 euros en 2018, ce qui est le cas du jeune homme. Sauf que la note omettait de préciser que les intérimaires, dont il fait partie, étaient exclus de cette mesure par la direction. « Je suis dégoûté », lâche-t-il.

    Stéphane est loin d’être le seul à vivre cette déception. La PEPA, annoncée par Emmanuel Macron le 10 décembre 2018 en pleine crise des « #gilets_jaunes » et inscrite dans la loi du 24 décembre, ne visait-elle pas à « soutenir le pouvoir d’achat des salariés les plus modestes, des #précaires comme moi ? », interpelle Jamel, un #intérimaire de 41 ans, sans prime lui aussi.
    En théorie, les intérimaires en bénéficient si elle est mise en place pour les salariés de leur entreprise de travail temporaire ou de leur entreprise utilisatrice, et dans les mêmes conditions. Pour qu’elle soit exonérée d’impôt et de charges sociales, il faut notamment que le salarié ait été en contrat de travail au 31 décembre 2018. L’instruction interministérielle du 6 février précise bien ce droit.

    « Je donne autant au travail qu’un employé en CDI »
    Cependant, l’organisation du dispositif n’est guère favorable aux intérimaires. D’abord parce que de nombreuses entreprises fermant pour les fêtes de fin d’année, bon nombre d’intérimaires ne sont pas en contrat ce jour-là.
    Surtout, encore faut-il que les entreprises appliquent ce principe de l’égalité de traitement entre intérimaires et leurs propres salariés, inscrit dans le code du travail (article L 1251-43). « Si une entreprise utilisatrice met en place la prime pour ses salariés permanents, elle doit aussi la verser aux intérimaires, insiste Stéphane Béal, directeur du département droit social au cabinet Fidal, qui conseille les employeurs. Nous avons dit nos clients de faire attention à ce point. Après, certains nous écoutent, d’autres pas. »

    Qu’en est-il dans la réalité pour les quelque 787 800 intérimaires recensés au quatrième trimestre 2018 ?
    L’Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss), le réseau qui réunit les caisses Urssaf, a publié un premier bilan du dispositif portant sur les primes versées en décembre et janvier : 2 millions de salariés en ont bénéficié, sans toutefois préciser le nombre d’intérimaires. « Nous ne disposons pas de cette donnée », indique-t-on à l’Acoss. Le ministère du travail, lui, n’a pas donné suite à nos sollicitations.

    Quant aux #entreprises interrogées, certaines ne nous ont pas répondu. D’autres l’ont fait partiellement. « Près de 5 000 intérimaires en poste dans une centaine de nos entreprises clientes ont bénéficié de la prime », accordée par celles-ci, signale-t-on chez Manpower. Mais le groupe américain ne nous a pas indiqué si, de son côté, il octroie une PEPA à ses intérimaires. « Manpower nous a juste donné une prime de fidélité, de 300 euros, qui est imposable », regrette Julie, 28 ans. Quant à l’entreprise utilisatrice où elle travaille, elle a bien prévu la PEPA à ses salariés, fin mars, « mais pas aux intérimaires. Ce n’est pas normal. Je donne autant au travail qu’un employé en CDI. J’irai en justice s’il le faut ».

    La riposte s’organise
    Les systèmes de primes sont très variés. Chez Renault, par exemple, « 80 % des intérimaires » l’ont reçue fin janvier, indique le constructeur. Chez PSA, la somme, fixée au prorata de la durée de mission en 2018, est « minorée du montant de la prime exceptionnelle éventuellement perçue » par l’intérimaire de l’entreprise de travail temporaire. « Une écrasante majorité des 8 600 intérimaires qui ont travaillé chez PSA en 2018 ne va pas percevoir la prime à cause de la condition de présence le 31 décembre ou au dernier jour avant la fermeture de l’usine, le 21 décembre », déplore Jean-Pierre Mercier, délégué syndical central CGT chez PSA.
    Au final, les entreprises semblent peu appliquer le principe de l’égalité de traitement avec leurs propres salariés. Motif souvent invoqué : la loi vise « les employeurs », or « les intérimaires ne sont pas nos salariés », se justifie-t-on chez EDF, à La Poste, chez Valeo, Carrefour, GRDF, Thales. L’Oréal se justifie autrement. Selon le directeur juridique des relations humaines, Ronan Nguyen-Van, dans le code du travail, le principe de l’égalité de traitement « est lié au poste de travail occupé. Or, de notre point de vue, cette PEPA est liée à un contexte particulier. Nous n’avons donc pas à l’appliquer ».
    Lire aussi Primes exceptionnelles : Total, LVMH et d’autres grandes entreprises répondent à l’appel de Macron
    Certaines entreprises ajoutent des critères très sélectifs. Chez Adecco, par exemple, la direction dit avoir « modulé » la prime en « faisant référence à une présence au sein de l’entreprise au 1er janvier 2018 », en plus du 31 décembre 2018. Frédéric Chassin, délégué syndical central adjoint CGT, y voit « non pas une modulation mais une exclusion des intérimaires ! Presque aucun ne travaille le 1er janvier ». La CGT, qui a porté l’affaire devant le tribunal de grande instance de Lyon, saisi en référé, a été déboutée, dans une ordonnance du 11 mars.
    Mais la riposte s’organise côté syndicats. La CFTC-Intérim a dénoncé sur son site 65 grandes entreprises qui n’appliquent pas l’égalité de traitement, et est en train de réunir « des centaines de dossiers » d’intérimaires en vue d’une action en justice. La CGT Adecco a, elle, réuni « 500 dossiers d’intérimaires qui n’étaient pas en contrat le 1er janvier 2018 » en vue d’une action groupée aux prud’hommes.

  • « M » : documentaire choc sur la pédophilie dans le milieu juif ultra-orthodoxe
    Par Jacky Bornet @Culturebox | Journaliste, responsable de la rubrique Cinéma de Culturebox | Mis à jour le 20/03/2019
    https://culturebox.francetvinfo.fr/cinema/critiques/m-documentaire-choc-sur-la-pedophilie-dans-le-milieu-juif-ul

    « Grâce à Dieu », de François Ozon, sur le scandale pédophile dans le diocèse de Lyon vient de sortir, ainsi que « Les Chatouilles », sur la même perversion dans un milieu familial. Dans les salles, le 20 mars, « M » enquête sur un sujet semblable, dans le quartier ultra-orthodoxe de Bnei Brak, ville de la banlieue de Tel-Aviv : un terrible témoignage, doublé d’une rédemption.

    Documentariste ("Paradise Now") autant que réalisatrice de fictions ("Moi Ivan, toi Abraham"), Yolande Zauberman a suivi pendant deux ans Menahem (M) dans sa ville natale de Bnei Brak, en Israël, à la recherche des prédateurs qui ont abusé de lui de 4 à 12 ans. (...)

  • Derrière la privatisation d’Aéroports de Paris, le contrôle d’un patrimoine immobilier qui vaut de l’or
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/03/19/derriere-la-privatisation-d-adp-le-controle-d-un-pactole-immobilier_5438180_

    C’est l’un des points sensibles de la privatisation du Groupe #ADP : l’acquéreur des 50,63 % de l’Etat dans les plates-formes de Roissy, d’Orly et du Bourget prendra aussi le contrôle d’un des plus beaux patrimoines fonciers d’Ile-de-France. Le groupe possède près de 6 700 hectares autour de Paris. Des terrains consacrés à l’activité aéroportuaire pour l’essentiel, mais pas tous : pas moins de 1 242 hectares, autant que les 18e et 19e arrondissements de Paris réunis, sont réservés à des opérations immobilières. Des emplacements qui valent de l’or, à proximité immédiate des aéroports et dans un Grand Paris engagé dans une croissance à marche forcée.

    « Ce portefeuille foncier est un aspect qui différencie ADP des autres groupes aéroportuaires », souligne Yan Derocles, spécialiste de l’entreprise chez l’analyste financier Oddo. En cas de privatisation, l’Etat récupérera, au terme d’une concession de soixante-dix ans, « l’intégralité du foncier » et de ce qui aura été bâti dessus, assure le ministre de l’économie, Bruno Le Maire. Sans apaiser une double inquiétude : que la sous-valorisation de ce patrimoine offre un magnifique cadeau de bienvenue aux acheteurs, et que la puissance publique perde toute possibilité d’orienter le développement de ces territoires stratégiquement situés.

    « Alors que la métropole du Grand Paris est confrontée à des défis d’aménagement pour lesquels la maîtrise foncière est un élément-clé, alors que la question des mobilités non polluantes va être essentielle dans les décennies qui viennent, l’Etat se prive d’un levier d’action direct sur l’usage des sols », regrette le géographe Michel Lussault, directeur de l’Ecole urbaine de Lyon et théoricien de ces « hyper-lieux » de la mondialisation dont font partie les aéroports. Lors de la privatisation des aéroports de Lyon et de Nice, l’Etat avait d’ailleurs conservé la propriété du foncier.

    A proximité immédiate des emprises d’ADP, des collectivités et l’Etat mènent leurs propres projets de développement – dont le controversé complexe de commerces et de loisirs Europacity –, projetant parcs d’affaires et zone…

    #paywall

    • sur le site du Groupe ADP

      Immobilier hors terminaux
      https://www.parisaeroport.fr/entreprises/immobilier/immobilier-hors-terminaux/presentation

      Le domaine foncier utilisable pour l’activité immobilière
      Le Groupe ADP est propriétaire de l’ensemble de son domaine foncier qui s’étend sur 6 686 hectares, dont 4 601 hectares réservés pour les activités aéronautiques, 775 hectares de surfaces non exploitables et 1 310 hectares dédiés aux activités immobilières.

      Sur les 381 hectares de réserve foncière disponible, 181 hectares sont situés à Paris-Charles de Gaulle, 136 hectares à Paris-Orly, 64 hectares à Paris-Le Bourget et sur les aérodromes d’aviation générale.

    • Le groupe possède près de 6700 hectares dans des territoires stratégiquement situés autour de Paris, un des plus beaux capitaux fonciers d’Ile-de-France.

      C’est l’un des points sensibles de la privatisation du Groupe ADP : l’acquéreur des 50,63 % de l’Etat dans les plates-formes de Roissy, d’Orly et du Bourget prendra aussi le contrôle d’un des plus beaux patrimoines fonciers d’Ile-de-France. Le groupe possède près de 6 700 hectares autour de Paris. Des terrains consacrés à l’activité aéroportuaire pour l’essentiel, mais pas tous : pas moins de 1 242 hectares, autant que les 18e et 19e arrondissements de Paris réunis, sont réservés à des opérations immobilières. Des emplacements qui valent de l’or, à proximité immédiate des aéroports et dans un Grand Paris engagé dans une croissance à marche forcée.

      Lire l’éditorial : Groupe ADP : une privatisation contestable
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/03/19/groupe-adp-une-privatisation-contestable_5438217_3232.html
      « Ce portefeuille foncier est un aspect qui différencie ADP des autres groupes aéroportuaires », souligne Yan Derocles, spécialiste de l’entreprise chez l’analyste financier Oddo. En cas de privatisation, l’Etat récupérera, au terme d’une concession de soixante-dix ans, « l’intégralité du foncier » et de ce qui aura été bâti dessus, assure le ministre de l’économie, Bruno Le Maire. Sans apaiser une double inquiétude : que la sous-valorisation de ce patrimoine offre un magnifique cadeau de bienvenue aux acheteurs, et que la puissance publique perde toute possibilité d’orienter le développement de ces territoires stratégiquement situés.

      Lire aussi Les enjeux de la privatisation d’Aéroports de Paris en 6 questions
      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/03/13/loi-pacte-les-enjeux-de-la-privatisation-d-aeroports-de-paris-en-six-questio
      « Villes aéroportuaires »
      « Alors que la métropole du Grand Paris est confrontée à des défis d’aménagement pour lesquels la maîtrise foncière est un élément-clé, alors que la question des mobilités non polluantes va être essentielle dans les décennies qui viennent, l’Etat se prive d’un levier d’action direct sur l’usage des sols », regrette le géographe Michel Lussault, directeur de l’Ecole urbaine de Lyon et théoricien de ces « hyper-lieux » de la mondialisation dont font partie les aéroports. Lors de la privatisation des aéroports de Lyon et de Nice, l’Etat avait d’ailleurs conservé la propriété du foncier.

      A proximité immédiate des emprises d’ADP, des collectivités et l’Etat mènent leurs propres projets de développement – dont le controversé complexe de commerces et de loisirs Europacity –, projetant parcs d’affaires et zones commerciales. Des plans qu’un nouvel actionnaire d’ADP pourrait venir perturber en développant une offre concurrente.

      « Le nouvel opérateur va forcément accélérer le développement immobilier, qui n’a pas été très rapide ces dernières années : ADP a optimisé son patrimoine, l’a dépoussiéré, mais a finalement peu construit », estime M. Derocles.

      Le groupe a pourtant fait du développement de véritables « villes aéroportuaires » autour de ses plates-formes un de ses axes de croissance. Des campus de bureaux et des hôtels autour des terminaux sont ainsi bâtis sur des terrains ADP, moyennant un loyer, mais aussi le centre commercial Aéroville d’Unibail-Rodamco-Westfield, à côté de Roissy.

      Du centre d’affaires de Roissypole au quartier tertiaire de Cœur d’Orly, non seulement ADP aménage les terrains, mais joue de plus en plus le rôle d’investisseur et de développeur, restant propriétaire des immeubles qu’il loue à leurs utilisateurs. Le groupe commercialise ainsi 500 000 mètres carrés de bâtiments sans rapport direct avec le transport aérien. Au total, l’immobilier a généré pour ADP un chiffre d’affaires de 265 millions d’euros en 2018, en hausse de 6 %. Cette activité représente 5,9 % de ses recettes et 7,5 % de son excédent brut d’exploitation.

      « Machine à cash »

      Mais les réserves foncières d’ADP seront, pour le futur acquéreur, l’un des actifs les plus faciles à transformer en « machine à cash » pour rentabiliser son investissement. Un gros quart de ces terrains à vocation immobilière sont encore vierges de toute construction : 20 hectares pour des activités liées aux aéroports (entrepôts de fret…) et 335 hectares – deux fois la superficie du quartier d’affaires de la Défense – qui n’attendent que des projets de bureaux, d’hôtels, de commerces pour transformer ces prairies à lapins en lucratifs placements immobiliers et rentes locatives.

      L’arrivée, entre 2024 et 2030, du CDG Express et du Grand Paris Express devrait accélérer l’urbanisation des terrains et faire exploser leur valeur
      Dans ses objectifs stratégiques pour la période 2014-2020, ADP prévoyait une croissance de ses loyers immobiliers comprise entre 10 % et 15 %. Nul doute que les perspectives pour la période suivante, qui seront détaillées aux investisseurs le 5 avril, comprendront un important volet immobilier. L’arrivée, entre 2024 et 2030, du CDG Express, un train direct reliant Roissy au centre de Paris, et du Grand Paris Express, dont quatre gares desserviront les terrains d’ADP, devrait accélérer leur urbanisation et faire exploser leur valeur.
      « Pour l’instant, le manque de transports limitait la demande en bureaux, mais un nouvel opérateur va devoir aller vite pour maximiser sa rentabilité avant d’être dépossédé dans soixante-dix ans », observe l’analyste de Oddo. Comment donner une valeur à ces champs de pissenlits dans l’opération de privatisation ? « C’est très compliqué : nous sommes arrivés à un chiffre de 1,4 milliard d’euros, mais cela dépend énormément de ce qu’on y construit et à quel rythme, on peut facilement multiplier cette estimation par quatre », reconnaît Yan Derocles. Chez les candidats au rachat des parts de l’Etat, évaluées entre 8 et 10 milliards d’euros, les calculettes chauffent.

      La cession d’Aéroports de Paris, une bonne affaire pour l’Etat ?, Philippe Jacqué et Guy Dutheil
      Le gouvernement a tenté de désamorcer les critiques sur la cession d’Aéroports de Paris, débattue jeudi à l’Assemblée nationale.

      C’est la question à 10 milliards d’euros. Si l’Etat cède ses 50,6 % dans Aéroports de Paris (ADP), transformée en concession de soixante-dix ans, fera-t-il une bonne affaire en récupérant de 8 à 10 milliards d’euros, la valorisation de cette participation en Bourse ces derniers mois ?

      Pour le gouvernement, c’est tout vu. « Si l’actif est aujourd’hui relativement rentable, confirme Martin Vial, le commissaire aux participations de l’Etat, son taux de rendement en termes de dividendes a toujours été faible du fait de l’augmentation du prix de l’action. Sur dix ans, son rendement moyen a toujours été plus faible que le reste du portefeuille. »

      Autrement dit, le dividende que rapporte ADP à l’Etat (130 millions d’euros en 2017, plus de 173 millions en 2018), reste trop faible par rapport à l’importance de l’actif dans le portefeuille de l’Etat. Il vaudrait donc mieux le céder et toucher aujourd’hui 8 à 10 milliards d’euros. Cette somme réduira le déficit 2019 et permettra également de limiter la dérive de la dette. De quoi la contenir sous la barre des 100 % de PIB, l’un des objectifs de Bercy.

      Garde-fous
      « D’un point de vue financier, la cession de ses actions n’a d’intérêt pour l’Etat que si le produit de cette cession est supérieur à la somme actualisée des dividendes qu’il pourrait toucher » pendant soixante-dix ans, indique pour sa part François Ecalle, de l’association Fipeco. Aujourd’hui, la capitalisation boursière d’Aéroports de Paris (16,5 milliards d’euros pour l’ensemble) intègre en grande partie le rendement attendu par les actionnaires d’ADP, qu’il s’agisse des dividendes ou des bénéfices à venir. Le futur acquéreur devra donc proposer mieux que la valorisation actuelle de la Bourse s’il acquiert la totalité des parts de l’Etat.

      « A court terme, c’est une bonne affaire pour l’Etat de céder sa participation car il obtient de l’argent immédiatement », indique Estelle Malavolti, professeure à l’ENAC à Toulouse, chercheuse associée à la Toulouse School of Economics. En revanche, il s’agirait selon elle d’une « stratégie court-termiste » pour une société actuellement bien gérée.

      « A moyen terme, assure-t-elle, les perspectives de croissance des investissements déjà financés par l’Etat, comme l’extension de Roissy ou les travaux d’agrandissement et de modernisation à Orly, devraient encore accroître la rentabilité d’ADP. Si l’Etat vend, ces investissements bénéficieront au prochain propriétaire. »

      Article réservé à nos abonnés Lire aussi « La privatisation d’ADP introduit un nouvel acteur qui sera opposé à toute évolution des politiques environnementales »
      Au-delà du prix, tout le monde garde en tête le fiasco de la concession des autoroutes. Les 15 milliards d’euros touchés par l’Etat en 2006 lors de leur cession sont apparus trop faibles au fil des ans par rapport au rendement obtenu ensuite par les sociétés privées d’autoroutes avec la hausse des péages.
      Pour éviter ces dérapages, le gouvernement prévoit cette fois-ci des garde-fous. Bercy assure ainsi que « tous les 5 ans, l’Etat et la société qui gérera ADP fixeront ensemble l’évolution des tarifs en fonction des investissements et de la rémunération du capital ».
      D’autres outils existent pour éviter que le privé lèse l’Etat en reprenant ADP. Eric Woerth, le président (LR) de la commission des finances, défend dans un amendement la mise en place dans le cahier des charges d’une « clause de complément de prix » en cas de « gains liés à une surperformance d’ADP » ces prochaines années.

      Il est également possible d’inscrire des clauses de partage des bénéfices, au-delà d’un certain niveau de profit annuel. « Tout peut se faire, confirme Stéphane Saussier, économiste spécialisé sur les partenariats public-privé, mais si un partage des bénéfices est prévu, cela fera baisser pour l’Etat le prix de la cession de l’aéroport. Rien n’est gratuit ! »

      Enfin, « tout le monde pense qu’ADP connaîtra un avenir radieux et que ses revenus ne feront qu’augmenter, ajoute M. Saussier. Mais soixante-dix ans, c’est long. La fiscalisation du kérosène des avions peut intervenir, tout comme l’irruption rapide de modes alternatifs de transport, et ainsi toucher le secteur. Il existe donc une part de risque. »

      « La privatisation d’ADP introduit un nouvel acteur qui sera opposé à toute évolution des politiques environnementales », Bruno Deffains, Professeur d’éco à l’université Panthéon-Assas,
      Thomas Perroud, Professeur de droit public à l’université Panthéon-Assas, 26 février 2019

      Dans une tribune au « Monde », l’économiste Bruno Deffains et le juriste Thomas Perroud expliquent que la situation de monopole d’Aéroports de Paris devrait suffire à stopper le projet de privatisation.

      « Il n’est même plus possible aujourd’hui de mettre en œuvre la gratuité des péages pour les transports d’intérêt général comme le SAMU ! Est-ce cela que l’on veut pour Aéroports de Paris ? »
      Tribune. L’ingénieur Paul-Adrien Hyppolite, dans Le Monde du 8 février, avance des arguments en faveur de la privatisation d’Aéroports de Paris. Cette tribune marque, en un sens, le ralliement des grands corps techniques de l’Etat à la privatisation d’un service public… alors même que ces corps ont jadis constitué le secteur public et son succès.

      C’est désormais du passé. En même temps, un article du Monde du 16 février affirme que, malgré de très bons résultats financiers, ADP ne baissera pas les redevances pour les usagers. Quel meilleur indice de l’avenir qui se profilera : des aéroports qui ne travaillent plus pour les usagers, la privatisation devant servir les intérêts des nouveaux managers et des actionnaires.

      Les arguments avancés en faveur de la privatisation nous semblent dans ces conditions mériter une discussion plus approfondie. La rentabilité de l’entreprise qui sera cédée est-elle de 7 % ou de 1,6 % ? Cette querelle oppose deux façons d’évaluer la rentabilité d’une entreprise, la rentabilité financière, qui intéresse le propriétaire, et la rentabilité économique qui mesure la performance de la mise en œuvre des capitaux, indépendamment de leur mode de financement.
      Autrement dit, la rentabilité économique d’une entreprise a pour fonction de mesurer sa capacité à être rentable dans l’exploitation de ses affaires en dehors de toute considération de dettes et de charges financières. On comprend que les propriétaires ou les actionnaires s’intéressent surtout à la rentabilité financière, car c’est la rentabilité des capitaux qu’ils ont placés dans l’entreprise.

      Comment évaluer la valeur d’un aéroport ?

      Maintenant, si l’on considère l’intérêt de la collectivité et pas uniquement des actionnaires, ce point de vue se discute fortement. Non seulement l’intérêt financier de l’Etat à l’opération à moyen et long terme est plus que douteux, mais en outre l’intérêt de la collectivité se trouve posé au regard de la rentabilité économique d’ADP. Or, c’est d’une approche globale de l’intérêt de l’opération dont nous avons besoin.
      Non seulement l’intérêt financier de l’Etat à l’opération à moyen et long terme est plus que douteux, mais en outre l’intérêt de la collectivité se trouve posé au regard de la rentabilité économique d’ADP

      Justement, l’évaluation de l’intérêt de la vente pour la société est loin d’être simple. Car comment évaluer la valeur d’un aéroport ? On n’évoque généralement qu’une seule méthode, celle de la somme des flux futurs actualisés, utilisée couramment lorsque l’on souhaite vendre une entreprise du secteur commercial. Or, cette méthode n’est pas la seule, elle est fortement dépendante des prévisions économiques et elle présente également une certaine part d’arbitraire. Pour que l’opinion publique puisse juger de la valeur d’ADP, il faudrait une évaluation reposant sur l’ensemble des méthodes disponibles. Or, ces chiffres n’ont pas été fournis.

      La méthode des flux futurs actualisés a déjà été utilisée pour l’évaluation des autoroutes. On en mesure aujourd’hui le succès. Désormais, les compagnies privées ont fini de rembourser ce qu’elles avaient payé. Les automobilistes sont captifs et l’Etat se prive tous les ans d’un argent qu’il aurait pu investir dans la construction d’autres infrastructures.
      De surcroît, l’Etat perd la main sur un élément essentiel de la politique de transport. Comment peut-on croire une seconde que le cahier des charges qui sera signé pourra prévoir sur 70 ans les politiques à mener ? Faudra-t-il indemniser l’opérateur à chaque fois qu’il sera souhaitable de réformer le transport aérien ?

      Exemples à l’étranger

      La privatisation des autoroutes et d’ADP introduit un nouvel acteur dans le jeu politique qui sera farouchement opposé à toute évolution des politiques environnementales qui pourraient réduire sa rentabilité, alors même que la politique des transports doit être en harmonie avec ces politiques. Il n’est même plus possible aujourd’hui de mettre en œuvre la gratuité des péages pour les transports d’intérêt général comme le SAMU ! Est-ce cela que l’on veut pour Aéroports de Paris ?

      Il est tout aussi pertinent de s’interroger sur l’indemnité préalable qui sera versée à ADP en avance de son hypothétique renationalisation. Là encore, le contribuable risque fort de faire une mauvaise affaire. Lorsque la loi de 2005 a donné la propriété des biens à ADP, les actionnaires ont acheté des parts d’une société qui détient des biens à perpétuité. La loi actuelle ramène cette durée à soixante-dix ans. Il faudrait donc logiquement indemniser la différence entre la perpétuité et soixante-dix ans…

      Est-il bien sérieux d’imaginer qu’un investisseur privé fasse une différence réelle entre les deux ? Les investisseurs privés ont structurellement un biais pour le court terme comme le suggèrent la plupart des analyses en économie comportementale. Les signes d’un court-termisme grandissant sont visibles partout. Dès lors, le préjudice allégué a tout l’air d’un préjudice fantôme, complètement abstrait pour la plupart des investisseurs.

      Peut-on prendre exemple des privatisations à l’étranger ? Il y a en effet, sur le papier, des privatisations réussies, si l’on prend comme indice le flux de passagers. Par exemple, Heathrow, le principal aéroport de Londres a été privatisé, mais il ne faut pas passer sous silence les problèmes de concurrence que cette privatisation a générés.

      Caractère idéologique du projet

      La Commission de la concurrence britannique a en effet, en 2009, estimé que l’opérateur privé gérant l’ensemble des aéroports de Londres devait vendre Stansted et Gatwick, car l’opérateur était en monopole ! N’est-ce pas la situation dans laquelle va se trouver l’opérateur qui achètera ADP ? C’est d’ailleurs Vinci qui a bénéficié de la vente de Gatwick et qui est en passe d’acquérir un monopole de ce côté-ci de la Manche. Aucune évaluation sérieuse de l’impact concurrentiel n’a été établie avant la mise en vente d’ADP, ce qui prouve bien le caractère plutôt idéologique de ce projet.

      La Constitution s’oppose-t-elle à la privatisation ? Les partisans de la privatisation d’ADP prennent argument de l’avis que le Conseil d’Etat vient de rendre sur la privatisation. Dans cet avis le Conseil réitère un critère qu’il avait lui-même dégagé dans l’affaire Bayrou, en 2006, dans laquelle il avait validé la privatisation des autoroutes ! Il prend prétexte de ce que ADP est… régional.

      Absurde quand on sait que ADP est la porte d’entrée de notre pays pour 80 % des dizaines de millions de visiteurs étrangers – 95 % de non Européens – qui arrivent dans notre pays par avion. Autrement dit, l’interprétation du Conseil d’Etat repose en réalité sur une interprétation erronée de la situation d’ADP eu égard aux obligations constitutionnelles qui découlent du préambule.

      Tout montre qu’ADP est bien en position de monopole, comme l’entreprise qui détenait les aéroports londoniens… En somme, et contrairement aux arguments mis en avant, la défense de la privatisation est basée sur des considérations qui ne sont ni précises ni justes.

      Bruno Deffains et Thomas Perroud sont les auteurs de « La privatisation d’Aéroports de Paris et l’alinéa 9 du préambule de la Constitution de 1946 : Aéroports de Paris est un monopole de fait ! »

  • Nouvelle Grève de la faim au centre de rétention de Lyon et appel à soutien - Rebellyon.info
    https://rebellyon.info/Nouvelle-Greve-de-la-faim-au-centre-de-20353

    On est au centre les choses mal faites on a aucun droit avec ni les policiers ni forum réfugiés on est comme des animaux y a pas télé y a plus de promenades la nourriture elle périmée les gens rattrappent des boutons comme des chiens ils nous laissent bagarrer avec des lames.

    on est là y a pas de nouvelles 3 mois c’est trop on n’a pas de papiers on est pas des criminels

    ils nous donnent des médicaments donnés pour les gens vraiment fous sans ordonnance sans rien (comme Diazépam, Lyrica, Valium, Prazépam, Tercian, Zopiclone, Théralène, Subutex) et même les infirmières elles sont courant de tout
    les gens ils font la grève mais elles leur donnent des médicaments pour les intoxiquer même y en a des pères de famille ils se charclent ici il a des points de suture ils l’ont laissé comme ça au confinement sans qu’on le soigne y a quelqu’un aussi il a une maladie du foie il obligé qui soigne

    et bah nan comme on a pas de papiers on a pas de droits mais on est des êtres humains comme tous

    merci de passer nous voir

    #migration #prison #cra #répression

    https://rebellyon.info/home/chroot_ml/ml-lyon/ml-lyon/public_html/local/cache-vignettes/L300xH181/arton20353-c0f53.jpg?1552833493

  • #Lyon : #rassemblement pour le squat de l’ancien collège Maurice Scève
    https://fr.squat.net/2019/03/17/lyon-rassemblement-pour-le-squat-de-lancien-college-maurice-sceve

    Pour protester contre la situation inacceptable des personnes vivant acutellement au Collège Maurice Scève, nous, Collectif de soutien aux habitants de l’ancien Collège Maurice Scève, appelons à un rassemblement le lundi 18 mars à 17h30 devant la Métropole (20 rue du Lac), à l’occasion du prochain conseil métropolitain, avec le Collectif « Mineurs isolés étrangers […]

    #8_Rue_Louis_Thévenet #Amphi_Z #ancien_Collège_Maurice_Scève #Collectif_Mineurs_isolés_étrangers #La_Maison_Mandela #La_Trappe #sans-papiers

  • Les #déplacés de l’#accident de #Fukushima. : Les conséquences sociales et sanitaires, et les #initiatives_citoyennes.

    La situation des déplacés de Fukushima est complexe et mouvante. Ce projet se focalise sur les sinistrés de l’accident nucléaire hors zones d’#évacuations_forcées, qui sont les moins audibles dans les recherches existantes. La situation locale évoluant extrêmement rapidement, tant au niveau institutionnel qu’aux niveaux familial et individuel, nous avons décidé de recourir à la #recherche-action c’est-à-dire en coopération étroite avec les groupes de citoyens, pour partager leurs connaissances fines et suivies du terrain. Nous avons sélectionné un terrain permettant d’appréhender des régions à la fois lointaines et proches du département de Fukushima, la #distance semblant discriminante a priori des attaches au département et de la conscience du #risque. Des entretiens biographiques réalisés par une équipe franco-japonaise pluridisciplinaire permettront de saisir le parcours des individus, qui se tracerait dans les trames tissées par les cadres institutionnels, leurs liens aux connaissances « scientifique » et « profane » de la #radioactivité, et leurs expériences biographiques. Ces entretiens permettront aussi d’aborder l’individualisation de la gestion du risque, ses aspects psychologiques et juridiques.

    https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00967033
    #santé #nucléaire #catastrophe_nucléaire #IDPs #déplacés_internes #migrations

    Et d’autres publications de #Marie_Augendre :
    https://hal.archives-ouvertes.fr/search/index/q/*/authFullName_s/Marie+Augendre/sort/producedDate_tdate+desc
    ping @reka

  • Le #Syngof (le 1er syndicat des #gynécologues obstétriciens avec plus de 4000 membres) appelle à la grève de l’#IVG !

    https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10215182554337813&set=a.1631126818667&type=3&permPage=1

    Voici le courrier envoyé à leurs membres hier.

    Il s’agit d’un appel au #délit d’entrave à l’IVG et au non respect de la #loi sur l’IVG.

    Il est inadmissible que des gynécologues obstétriciens exercent un #chantage aux droits des #femmes et une menace de plus à l’accès à l’IVG, pour défendre des positions corporatrices.

    Le SYNGOF est habitué aux prises de positions hostiles à l’IVG, comme je le détaillais ici : http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/2018/09/13/quand-les-representants-des-gynecologues-sont-hostiles-

    Quand l’Ordre des Médecins et la Ministre de la #Santé agiront pour radier de la profession ces gynécologues manifestement hostiles aux femmes ? Quand virera-t-on les #anti-IVG de la profession de gynécologue obstétricien, notamment en abrogeant la clause de conscience spécifique à l’IVG dont ils abusent ?

    https://twitter.com/Marianntoinette/status/1105563859094511616

    • Le Conseil national de l’Ordre des médecins condamne fermement la menace du Syngof de demander à ses adhérents d’arrêter la pratique des IVG.

      L’Ordre des médecins a été alerté via les réseaux sociaux au sujet d’une newsletter du Syndicat national des Gynécologues et Obstétriciens de France, dans laquelle ce syndicat se dit prêt à « donner l’ordre » à ses adhérents « d’arrêter la pratique de l’IVG » si la ministre des Solidarités et de la Santé refusait de les recevoir.

      Le Conseil national de l’Ordre des médecins condamne fermement, au nom de la déontologie, l’expression d’une telle menace mettant en cause les droits des femmes et portant atteinte à l’indépendance des professionnels, qu’aucun conflit avec les autorités ne saurait justifier.

      Quelle que soit les revendications des médecins adhérents au Syngof quant à leur couverture assurantielle, ils ne sauraient à ce seul motif mettre en difficulté des femmes, en se retirant de soins auxquels la loi leur donne accès.

      Menaçant de priver des femmes de l’accès à l’IVG, une telle attitude serait en contravention claire avec les obligations déontologiques. Cela serait un acte inexplicable et injustifiable, aux conséquences potentiellement dramatiques.

      https://www.conseil-national.medecin.fr/node/3160

    • Faudrait pensé à radier ces 4000 gyneco misogynes du Syngof
      Aucune femme ne mérite d’étre soigné par des gens qui mettent la vie des femmes en danger pour se garentire du fric en cas d’erreur médicale.

      A l’origine de la « provocation » du Syngof, la demande que le fonds de garantie de la profession (FAPDS) couvre mieux les praticiens condamnés pour des erreurs médicales. Une quinzaine d’entre eux, condamnés entre 2002 et 2012, sont particulièrement concernés, car le fonds était, à cette époque, plafonné à hauteur de 3 à 6 millions d’euros, pour des condamnations pouvant dépasser 10 à 12 millions d’euros. « On a l’impression que ce fonds est un leurre, car il ne fonctionne pas avec les douze premiers cas », déplore Jean Marty. L’ancien président du Syngof se dit, par ailleurs, « inquiet du bon fonctionnement pour les cas à venir, aucune de la trentaine de demandes déposées depuis 2012 n’ayant été accordées ».

      #feminicie #violence_gynecologique #violence_médicale #misogynie #sexisme

    • Tu sais quoi, ça me fait penser à la drastique interdiction des mutuelles d’entraide pour couvrir les amendes dans les transports (inscrite dans la loi et que tu retrouves dans l’amende qu’on t’a remise, parce qu’aller à un enterrement d’un être cher n’est pas suffisant pour avoir oublié de composter, et si tu es au sol car tu as fait un malaise les voyageurs t’enjambent comme leur a dit de faire le contrôleur, donc on te remet l’amende et c’est bien marqué dessus dans la loi l’entraide coorganisée est interdite si t’avais pas bien compris)

      Mais pour ces pourritures de gynécos du syndicat des misogynes, tout va bien, ils réclament que leurs erreurs médicales soient toujours et encore mieux subventionnées par l’état. Ils sont subventionné·es pour marcher sur la tête ?

      A l’origine de la « provocation » du Syngof, la demande que le fonds de garantie de la profession (FAPDS) couvre mieux les praticiens condamnés pour des erreurs médicales.

      #erreurs_médicales #corporatisme #pourritures #Syngof

    • On peu s’entraider qu’entre dominants @touti
      Du coup je leur ai envoyé un mail fraternel.
      syngof@syngof.fr

      Messieurs Bernard de ROCHAMBEAU, Jean Marty et Yves VERHAEGHE,
      Je vous félicite pour le respect que vous exprimez vis à vis des femmes qui sont vos patientes. Bravo à vous pour cette mise au point de vos priorités et de celles de vos adhérents. Ceux ci ne manquerons pas de vous remercier pour la seconde Tesla qu’ils vont pouvoir s’offrir contre cette prise d’otage des femmes les plus vulnérables. En effet que vaut une grossesse forcée face à l’urgence de rentabiliser les erreurs médicales afin d’enrichir les plus négligeant d’entre vous ? Heureusement, pour vous, la question ne se pose plus ! Vous faites honneur au serrement que vous avez prêter en voulant prolongé les vacances d’hivers de vos épisiotomistes les plus acharnés. Vos actions d’éclat rejaillissant sur toute votre corporation, j’espère qu’elle sera vous en donner la rétribution qui vous reviens. Vous devriez toutefois vous rebaptiser car vous êtes plutôt une organisation mafieuse de bouchers misogynes et engrosseurs de force, qu’un syndicat de médecins.
      Cordialement,

    • Le syngof à supprimer ses e-mail, les deux messages que je leur ai envoyé me sont revenus.

      Pour mémoire voici les propos tenus par Jean Marty au sujet du « point du mari » une mutilation du sexe des femmes qui vise au confort sexuel des hommes hétéro.

      Pour Jean Marty, président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (Syngof), le « point du mari », c’est surtout « dans la tête des femmes » que cela se passe. « Vous avez des femmes qui ont été victimes, incontestablement », reconnaît-il. « La chirurgie est du domaine de l’art, on peut penser que certains médecins ont eu l’idée qu’en modifiant un peu leur façon de suturer, ils amélioreraient un peu la sexualité, et ça, ça ne nous choque pas », tente-t-il d’expliquer, soulignant néanmoins le caractère anecdotique, voire fantasmatique de cette pratique.

      « On est dans l’absurde, le fantasme, c’est un sujet qui réveille l’excitation », et dont il ne faudrait pas trop parler – conseil d’accoucheur expérimenté – pour ne pas provoquer un peu plus la somatisation vaginale, ou l’expression physique d’un problème psychique, selon lui très fréquente chez les femmes. « Vous avez aussi des femmes qui sont bien dans la victimologie, qui se retrouvent dans une forme de souffrance parce qu’elles arrivent à susciter l’intérêt », estime-t-il.

      Une théorie qu’il a étayée pendant ses études, en écrivant sa thèse sur la qualité des relations sexuelles après une intervention chirurgicale dans la zone périnéale. Selon ses recherches, le plus souvent, les douleurs ne viennent pas d’un problème anatomique – la flexibilité du vagin s’adapte au fur et à mesure de la reprise des relations sexuelles – mais sont liées à l’acceptation psychologique de sa vie sexuelle. Une sexualité épanouie, ce « n’est pas un cadeau que la nature donne à tout le monde », conclut-il, citant une vieille chanson de Georges Brassens, La Femme s’emmerde en baisant.

      https://www.lemonde.fr/sante/article/2014/04/18/derriere-le-point-du-mari-le-traumatisme-de-l-episiotomie_4403470_1651302.ht

    • Grève des IVG : sanctions réclamées contre les gynécologues
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/greve-des-ivg-sanctions-reclamees-contre-les-gynecologues-20190318

      Une vingtaine de militantes féministes ont envahi aujourd’hui le siège de l’Ordre des médecins pour réclamer des sanctions disciplinaires contre les responsables du syndicat des gynécologues Syngof, qui a brandi la semaine dernière la menace d’une grève des avortements, ont constaté des journalistes de l’AFP.

      Une partie des militantes - et également quelques militants - avaient symboliquement revêtu des blouses blanches, tachées de faux sang, pour dénoncer la « prise en otages » des femmes par le Syngof. « Libérez nos IVG », scandaient les manifestantes, qui portaient des pancartes proclamant « Respecte mes droits, ou gare à toi ! », « Simone n’est plus là mais nous on veille », ou encore « Un conseil, mettez de l’ordre ».

      Le Syngof avait provoqué un tollé mercredi dernier, lorsqu’il avait invité ses 1.600 adhérents à « être prêts à arrêter la pratique des IVG » pour pousser le gouvernement à régler le cas de 15 médecins condamnés à de lourds dommages pour erreur médicale. Le syndicat avait fait machine arrière le lendemain, en affirmant qu’il ne comptait pas « arrêter la pratique » des IVG. Mais son initiative avait suscité de vives réactions, y compris de l’Ordre des médecins qui avait « fermement » condamné une menace « totalement contraire à la déontologie médicale », et pointé les « conséquences potentiellement dramatiques » d’un passage à l’acte. Toutefois, pour les manifestants mobilisés lundi, une telle prise de position ne suffit pas. En plus de condamner, l’ordre des médecins « doit sanctionner les manquements à la déontologie », a dit aux journalistes la militante féministe Anaïs Leleux.

      Selon cette militante, près de 12.000 personnes ont d’ailleurs envoyé un mail à l’Ordre des médecins, via un formulaire en ligne, pour demander « les sanctions qui s’imposent », selon elle, notamment contre le président du Syngof, le Dr Bertrand de Rochambeau, déjà à l’origine d’une vive polémique en septembre lorsqu’il avait assimilé l’IVG à un « homicide ». Après avoir fait irruption de manière un peu mouvementée au siège parisien de l’Ordre des médecins, les manifestants ont eu un temps d’échange dans un couloir avec le secrétaire général de l’Ordre, le Dr Walter Vorhauer. « Vous vous trompez de cible », leur a dit ce responsable. Le communiqué du Syngof « est scandaleux, je ne peux pas vous dire plus ! Vous voulez des sanctions, mais les sanctions, ça ne se décrète pas comme ça », a-t-il ajouté. M. Vorhauer a souligné que le Conseil national de l’Ordre ne pouvait pas « s’auto-saisir », mais qu’il devait respecter les règles en la matière : en l’occurrence, il revient d’abord aux instances départementales de l’Ordre d’examiner d’éventuelles plaintes contre des praticiens.

    • wawawa le beau corporatisme que voila M. Vorhauer
      et donc pour déposer plainte ce sera individuellement et auprès d’une instance départementale pour avoir subi un préjudice personnel de la part d’un praticien nommément accusé et dont il faudra prouver la faute devant l’ordre, qui n’aura aucun mal à débouter les plaignantes dans ce cas là puisque c’est LE syndicat qu’il faudrait pouvoir dissoudre. Le serpent de l’ordre des médecins, vous croyez qu’il a été choisi pour quoi à part se mordre la queue ?

      Il faudrait se procurer pour la publier la liste des gynécologues inscrits au SYNGOF pour lancer le boycott.

    • Droit à l’IVG : Indignons-nous !
      https://egalitaria.fr/2019/03/16/droit-a-livg-indignons-nous

      Puisque des professionnel.lle.s de santé peuvent apparemment exercer leur métier à la carte, et selon leurs desiderata, on attend donc avec impatience la grève des transplantations cardiaques, la grève des prises de sang, la grève des IRM et la grève des consultations de médecins généralistes.

      Mais… OH, attendez ! Ce pourrait-il que le droit des femmes à disposer de leur propre corps soit le cœur même de cette sinistre affaire ? Pourquoi ne pas avoir plutôt réclamé une grève des frottis ou une grève des accouchements ?

      La réponse est simple : parce que l’IVG est encore et toujours le diable des actes médicaux, et qu’il n’est toujours pas considéré comme un droit « comme les autres », un droit « qui va de soi », mais plutôt comme une largesse concédée aux femmes, soumise à conditions et surtout à la bonne volonté de celui ou celle qui le pratique.

      Une ambivalence légitimée par l’existence de la clause de conscience, qui permet aux médecins de refuser de pratiquer une interruption volontaire de grossesse (tout en contribuant à diaboliser cet acte médical pourtant « ordinaire »). N’y a t-il pas là une contradiction dérangeante ? Un droit fondamental peut-il être révoqué par la seule volonté d’un individu ? Par ailleurs, si un.e gynécologue répugne à pratiquer des IVG de par ses « convictions », ne devrait-il/elle pas plutôt se diriger vers l’expertise-comptable ? Il paraît qu’on y fait également de très belles carrières.

      *

      Les mecs – je dis « les mecs » parce qu’il y a apparemment peu de femmes dans votre petit cénacle, ce qui est un peu ironique sachant qu’elles sont les premières concernées… mais vous nous direz quand on sera autorisées à prendre des décisions sur nos propres corps, hein ! –, sachez qu’aucun mot ne pourra jamais exprimer la force et l’intensité de mon mépris. Allez, du balai ! Il est temps que cette médecine de l’ancien monde disparaisse pour laisser enfin place à des professionnel.lle.s de santé dignes et engagé.e.s, qui ont à cœur de soigner et aider les femmes qui en ont besoin, et qui surtout ne voient pas dans leur profession l’opportunité d’occuper une position de pouvoir qui répond à leurs vieux fantasmes merdiques de domination.

      Parce qu’il y en a assez.

      Assez que les hommes aient la mainmise sur les corps des femmes.

      Assez que le droit à l’IVG soit manipulé comme un vulgaire épouvantail. Un droit (durement) acquis n’a pas à être remis en cause, ni soumis à conditions.

      Assez que des professionnels de santé décident des tâches qu’ils veulent bien accomplir dans le cadre de leur travail, comme si celui-ci était à la carte.

      Assez que les femmes subissent jusque dans leur chair la misogynie crasse et la volonté de domination de certains hommes.

      Assez que les décisions qui concernent le corps des femmes soient majoritairement prises par des hommes (âgés et – souvent – réactionnaires, pour ne rien arranger). Cette ingérence est aussi ridicule qu’insupportable.

      Assez que les lieux où s’exerce le pouvoir et où se prennent les décisions ne laissent entrer que les femmes au compte-goutte, alors que celles-ci représentent 52% de la population mondiale.

      Assez.

      A l’heure où j’écris cet article, l’Ordre des médecins a fermement rappelé à l’ordre le Syngof dans un communiqué dénonçant une « contravention claire aux obligations déontologiques » des gynécologues. « Quelles que soient les revendications des médecins adhérents au Syngof quant à leur couverture assurantielle, ils ne sauraient à ce seul motif mettre en difficulté des femmes, en se retirant de soins auxquels la loi leur donne accès », précise-t-il.

      La ministre de la santé Agnès Buzyn a quant à elle dénoncé le « caractère inadmissible de ces menaces ».

      Et s’il n’est pas question de jeter le discrédit sur toute une profession, je ne saurais que trop vous encourager à consulter des sages-femmes, qui sont, rappelons-le, aptes à s’occuper du suivi gynécologique des femmes en bonne santé (dépistage, frottis, information sur la contraception, etc).

      → Une militante du Groupe F, Anaïs Leleux, a également conçu un formulaire qui permet d’envoyer un mail automatique enjoignant l’Ordre des médecins à prendre des mesures vis-à-vis des Dr Marty, de Rochambeau et de la Secrétaire générale du syndicat, Elisabeth Paganelli. À vos claviers !

      Egalitaria (Caroline)

    • Deux communiqués suite aux déclarations du président du Syngof | Entre les lignes entre les mots
      https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/03/14/deux-communiques-suite-aux-declarations-du-president-du

      Communiqué de presse des effronté-es / 13 mars 2019

      Le SYNGOF joue avec la santé et les droits des femmes !

      Les effronté-es sont profondément choquées et indignées par l’action du Syngof, 1er syndicat des gynécologues obstétricien-nes qui compte plus de 1 600 membres. Il les a en effet appelé par courrier à la grève de l’IVG pour obtenir un amendement à la loi Santé auprès des parlementaires.

      On ne joue pas avec les destins des femmes !

      Les femmes ont déjà assez de mal à faire appliquer leur droit à l’avortement dans de bonnes conditions, du fait des nombreuses fermetures de centres d’IVG et des délais légaux pour avorter. Il est inadmissible, irresponsable voire dangereux que des gynécologues obstétricien-nes exercent un tel chantage et prennent en otage les femmes désirant mettre fin à une grossesse.

      Pour les effronté-es, il s’agit bien d’une forme de délit d’entrave organisé à l’IVG !

      On ne peut absolument pas arguer qu’il s’agit ici de faire valoir un droit individuel de chaque praticien-ne à sa clause de conscience. Il s’agit en l’occurrence d’organiser de façon concertée une entrave massive à l’IVG dans le but d’établir un rapport de force politique. La clause de conscience relève du droit de certain-es professionnel-les de ne pas accomplir un acte contraire à leurs convictions pour des raisons éthiques. Ce n’est absolument pas le cas ici, puisque ce droit est instrumentalisé pour empêcher de façon massive d’accéder à l’IVG afin de négocier quelque chose qui n’a rien à voir auprès du pouvoir.

      Nous dénonçons plus globalement l’attitude de ce syndicat dont le Président, M. Bertrand de Rochembaud déclarait encore, en septembre 2018 : « Les choses auxquelles je ne crois pas, je ne les fais plus. Nous ne sommes pas là pour retirer des vies », provoquant un tollé bien mérité.

      Les effronté-es appellent la Ministre de la Santé Agnès Buzyn à condamner sans équivoque l’organisation coupable de telles actions dont les conséquences peuvent être désastreuses pour les femmes concernées. Nous réclamons aussi l’abrogation de la clause de conscience spécifique à l’IVG qui n’a aucun sens ni aucune utilité, puisqu’il existe déjà une clause de conscience générale qui ne stigmatise pas spécifiquement la pratique d’un avortement !

      Contact presse : Fatima Benomar : 06 75 86 61 31

      Le Syngoff multiplie les provocations

      Communiqué de presse du
      Collectif National pour les Droits des Femmes

      Le principal syndicat des gynécologues est contre l’avortement.

      Son président, Bertrand de Rochambeau, l’avait déjà exprimé le 28 septembre dernier en déclarant : « Les choses auxquelles je ne crois pas, je ne les fais plus. Nous ne sommes pas là pour retirer des vies ». Et il arrête de pratiquer des avortements….

      Mais voilà que ce même syndicat récidive aujourd’hui en menaçant d’appeler ses adhérent.e.s à ne plus pratiquer d’IVG s’il n’est pas reçu par la ministre de la santé sur une revendication concernant une assurance.

      Le Syngoff manie avec brio la provocation. Il sait pertinemment qu’il est possible à un médecin de refuser de pratiquer l’avortement, la clause de conscience spécifique en matière d’avortement l’y autorise (Article L2212-8 du Code de la Santé Publique). Il sait aussi que le délit d’entrave à l’avortement ne s’applique pas puisqu’il concerne l’obstruction de l’accès aux centres pratiquant l’IVG, les pressions exercées sur les femmes voulant avorter, les fausses informations sur l’IVG dispensées par voie électronique.

      Le Syngoff sait très bien qu’il va provoquer un tollé général et c’est ce qu’il recherche. Mais est-il normal qu’en 2019 le principal syndicat des gynécologues en France soit ainsi opposé à l’avortement ? Ne serait-il pas temps que ses adhérent-e-s le désertent afin de marquer leur franche opposition à des positions sentant autant la France rance et la réaction ? Et que la clause de conscience spécifique concernant l’avortement soit enfin abrogée ?

    • Merci @odilon, et pour que cette liste de la honte ne se perde pas, je la recopie ici. Que les gynécologues qui se désolidarisent de ce syndicat misogyne et criminel n’hésitent pas à le signaler ici même, je me ferai un plaisir de retirer leur nom. En attendant que les sœurs évitent de prendre rendez-vous avec les personnes suivantes :

      https://syngof.fr/le-syngof/les-delegues-regionaux

      ♦ AUVERGNE – RHÔNE-ALPES

      Docteur Jean-Valère DEFFARGES
      Clinique de la Châtaigneraie – 63110 BEAUMONT

      Docteur Jean-Michel DREYFUS
      25 rue Garibaldi – LYON

      Docteur Emmanuel PEIGNÉ
      Polyclinique du Beaujolais – 69400 – ARNAS
      ♦ BOURGOGNE – FRANCHE COMTÉ

      Docteur Philippe MIRONNEAU
      16 cours du Général de Gaulle – 21000 DIJON
      ♦ BRETAGNE

      Docteur Catherine GUERIN
      13 boulevard des Rochers – 35500 VITRÉ

      Docteur Pascale LE PORS-LEMOINE
      Centre Hospitalier de St Malo – 35400 ST MALO

      Docteur Jacques RIVOALLAN
      6 rue Saint Marc – 29000 QUIMPER
      ♦ CENTRE – VAL DE LOIRE

      Docteur Gérard LONLAS
      6 rue du Brésil – 45000 ORLEANS

      Docteur Elisabeth PAGANELLI
      54 rue Louis Bézard- 37540 SAINT CYR SUR LOIRE
      ♦ CORSE

      Docteur Harold JELEN
      Polyclinique la résidence – 20200 BASTIA
      ♦ GRAND EST

      Docteur Georges-Fabrice BLUM
      10 rue du Rhône – 68100 MULHOUSE

      Docteur Marc BOHL
      1-3 avenue Carnot – 54130 SAINT MAX
      ♦ HAUTS DE FRANCE

      Docteur François BOYER de LATOUR
      1 boulevard Schweitzer – 02100 SAINT QUENTIN

      Docteur Benoit GARRIOT
      7 rue J J Bernard – 60200 COMPIEGNE
      ♦ ILE-DE-FRANCE

      Docteur Mireille BONNEAU
      2 boulevard du Roy – 93320 LES PAVILLONS SOUS BOIS

      Docteur Jean-Alain CACAULT
      71 boulevard Commandant Charcot – 92200 NEUILLY/SEINE

      Docteur Olivier CAMAGNA
      1 rue Velpeau – 92160 ANTONY

      Docteur Franklin DARMON
      18 rue des Remises – 94100 ST MAUR DES FOSSÉS

      Docteur Pascal de BIEVRE
      Centre Hospitalier – 77100 MEAUX

      Docteur Bertrand de ROCHAMBEAU
      Hôpital Privé Marne Chantereine – 77177 BROU sur CHANTEREINE

      Docteur Arnaud GRISEY
      21 rue de Moxouris – 78150 LE CHESNAY

      Docteur Nelly HOMASSON
      5 Ter rue de la Bergère – 94550 CHEVILLY-LARUE

      Docteur Joëlle ROBION
      11 Quai Alsace Lorraine – 77000 MELUN
      ♦ NORMANDIE

      Docteur Béatrice GUIGUES
      2 bis av. du Canada – 14000 CAEN
      ♦ NOUVELLE AQUITAINE

      Docteur Marianne COICAUD
      45 bd George V – 33000 BORDEAUX

      Docteur Antoine GRAVIER
      Clinique Saint Germain – 19100 BRIVE

      Professeur Jacques HOROVITZ
      Hôpital Pellegrin – 33076 BORDEAUX

      Docteur Jean-Pierre LAPLACE
      Maternité Bordeaux Nord – 33300 BORDEAUX
      ♦ OCCITANIE

      Docteur Regis DENJEAN
      Centre Gynécologie Obstétrique des Tuileries – 34500 BEZIERS

      Docteur Jacques FAIDHERBE
      CHU Arnaud de Villeneuve – 34090 MONTPELLIER

      Docteur Jean MARTY
      Clinique Claude Bernard – 81000 ALBI

      Docteur Olivier THIEBAUGEORGES
      Clinique Sarrus Teinturiers – 31000 TOULOUSE
      ♦ OUTRE-MER

      Docteur Bernard SEGUY
      CMCK av. L. Heder – 97387 KOUROU
      ♦ PAYS-DE-LOIRE

      Docteur Olivier TEFFAUD
      Polyclinique de l’Atlantique – 44819 SAINT-HERBLAIN
      ♦ PACA

      Docteur Jean-Marc BASTIAN
      Polyclinique Saint Jean – 06800 CAGNES SUR MER

      Docteur Philippe GERAUDIE
      26 Boulevard Dubouchage – 06000 NICE

      Docteur Alexandre LAZARD
      6 rue Rocca – 13008 MARSEILLE

      Docteur Daniel LEGRAND
      Clinique Santa Maria – 06000 NICE

      https://syngof.fr/le-syngof/les-membres-du-ca

      Docteur Jean Marc BASTIAN
      VENCE
      Docteur Georges-Fabrice BLUM
      MULHOUSE
      Docteur Marc BOHL
      SAINT MAX
      Docteur Mireille BONNEAU
      LES PAVILLONS SOUS BOIS
      Docteur François-Xavier BOYER de LATOUR
      SAINT QUENTIN
      Docteur Jean-Alain CACAULT
      NEUILLY
      Docteur Olivier CAMAGNA
      ANTONY
      Docteur Franklin DARMON
      SAINT MAUR DES FOSSES
      Docteur Pascal DE BIEVRE
      MEAUX
      Docteur Bertrand de ROCHAMBEAU
      BROU sur CHANTEREINE
      Docteur Jean-Valère DEFFARGES
      CLERMONT-FERRAND
      Docteur Régis DENJEAN
      BEZIERS
      Docteur Jean-Michel DREYFUS
      LYON
      Docteur Jacques FAIDHERBE
      MONTPELLIER
      Docteur Antoine GRAVIER
      BRIVE
      Docteur Arnaud GRISEY
      PARIS
      Docteur Catherine GUERIN
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      Docteur Nelly HOMASSON
      PARIS
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      BORDEAUX
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      BASTIA
      Docteur Jean-Pierre LAPLACE
      BORDEAUX
      Docteur Alexandre LAZARD
      MARSEILLE
      Docteur Pascale LE PORS-LEMOINE
      SAINT MALO
      Docteur Daniel LEGRAND
      NICE
      Docteur Gérard LONLAS
      ORLEANS
      Docteur Jean MARTY
      ALBI
      Docteur Philippe MIRONNEAU
      DIJON
      Docteur Elisabeth PAGANELLI
      TOURS
      Docteur Emmanuel PEIGNÉ
      ARNAS
      Docteur Jacques RIVOALLAN
      QUIMPER
      Docteur Joëlle ROBION
      MELUN
      Docteur Olivier TEFFAUD
      SAINT HERBLAIN
      Docteur Olivier THIEBAUGEORGES
      TOULOUSE

      Membres du Bureau
      https://syngof.fr/le-syngof/administrateurs

      ♦ Président
      Docteur Bertrand de ROCHAMBEAU
      06 48 20 16 77

      ♦ Présidents d’honneur
      Professeur Jean-Robert GIRAUD
      Docteur Guy-Marie COUSIN
      Docteur Marc-Alain ROZAN

      ♦ Vice-Présidents

      Pôle GYN OBS

      Docteur François BOYER DE LATOUR

      Docteur Jean-Pierre LAPLACE

      Pôle GYN MED

      Docteur Catherine GUERIN

      Docteur Nelly HOMASSON

      Pôle Praticien Hospitalier

      Docteur Jacques FAIDHERBE

      Docteur Pascale LE PORS-LEMOINE

      ♦ Secrétaire Générale
      Docteur Elisabeth PAGANELLI

      ♦ Secrétaire Général Adjoint
      Docteur Jacques RIVOALLAN

      ♦ Trésorier
      Docteur Antoine GRAVIER

    • @touti

      Il faudrait se procurer pour la publier la liste des gynécologues inscrits au SYNGOF pour lancer le boycott.

      C’est probablement illégale de publié une telle liste. Ces gynecos-obstericiens sont probablement les plus nuisibles de la corporation. Ca fait des années que les positions de ce syndicat sont les plus réactionnaires et y adhéré en 2019 c’est un choix qui indique qu’on a un interet supérieur pour le fric qu’on peu tiré d’épisiotomies à la chaines et de pratiques médicales dangereuses que pour l’intégrité physique et morale de ses patientes. Plutôt que d’avoir une liste, ou d’attendre que l’Ordre se bouge les prostates, un courrier à des gynecos au hasard (mais surtout les hommes vu que ce syndicat est largement masculinisé), pour leur dire que si ils sont au syngof ils sont complices de chantage, et de racket.

    • @mad_meg j’attends de me faire mettre en prison si c’est illégal, je vous préviendrai, pour le moment quand une liste a été publiée elle est légalement recopiable, je n’ai rien inventé et j’en ai assez des maltraitances médicales, c’est à eux d’avoir peur maintenant. [EDIT] Ok avec toi @mad_meg je retire le lien vers la page des témoignages hallucinants de patientes sur une gyneco, ce site est fourni pour éviter les gynécos maltraitants grâce aux témoignages nombreux : https://www.choisirunmedecin.com

      #boycott_des_maltraitances

    • Le 11 septembre dernier le président du Syndicat des gynécologues et obstétriciens de France (Syngof), un certain Bertrand de Rochambeau, s’est permis de qualifier l’avortement d’homicide. Dans cette intervention il résume à lui seul, les pires extrémismes et intégrismes. Il étale sa conception violente, machiste et dominatrice de la santé des femmes.

      Les plus anciennes se souviennent des huées, des insultes et des calomnies dont Madame Simone Veil, qui savait la valeur de la vie, avait fait l’objet au sein de l’hémicycle lors de la présentation de sa loi autorisant l’IVG en France.

      La bataille de l’avortement est loin d’être terminée de par le monde comme en France. En Irlande ça avance, en Espagne ça recule, reste que sur notre planète toutes les 9 minutes, une femme meurt d’un avortement clandestin. Un féminicide ?

      Devant un individu pareil, j’en viendrais presque à regretter le temps où les IVG se pratiquaient clandestinement et en toute sécurité dans une atmosphère d’une grande humanité. Il est grand temps que les femmes reprennent en main la façon dont elles veulent aimer et donner naissance ou non à des enfants. La décision d’avorter doit appartenir à la femme, et aucune d’elle ne doit subir de pressions.

      Dernière minute : le pape François a comparé ce mercredi 10 octobre l’avortement au recours à un « tueur à gages ». Président du Syngof et Pape même combat contre la moitié de la population mondiale…

      https://pratiques.fr/Avortement

  • Le jour des éborgnés, par Tieri Briet
    https://www.facebook.com/photo.php?fbid=2273752975979593&set=a.105496942805218&type=3&theater

    Depuis dix-sept semaines, le samedi est devenu le jour des #éborgnés. Un peu partout en France, il y a désormais un jour maudit dans la semaine, celui où dans les rues des plus grandes villes des hommes en armes reviennent pointer leurs fusils sur une foule désarmée. Une foule de manifestants qui n’ont pour seules protections que de pauvres banderoles en tissu, avec des pancartes en carton et des masques en plastique.

    Je suis allé plusieurs fois avec eux, au milieu de cette foule en colère que les forces de l’ordre gazent pendant des heures, l’empêchant d’aller où elle veut, l’acculant pour mieux l’humilier. Dans les rues de Lyon, j’ai vu ces hommes seulement vêtus de noir utiliser ce que nos gouvernants appellent des « armes sublétales ». Et sans aucune raison, j’ai vu l’un de ces hommes me choisir pour cible et viser mon visage. Durant quinze ou vingt secondes, il a suivi ma position, le doigt sur la gâchette. Ses yeux étaient masqués d’épaisses lunettes de protection, il m’était impossible de discerner son regard à travers le plexiglas, mais j’étais suffisamment proche pour discerner l’expression de sa bouche. Il avait fait de moi une cible humaine et il s’appliquait à garder ma tête au centre de son viseur. Je ne portais ni casque, ni masque et mon écharpe ne masquait pas mon visage. Je me tenais à moins de dix mètres de son arme, immobile face au trou noir du canon, quatre centimètres de diamètre, immobile face à un soldat de mon propre pays qui pouvait d’un seul tir m’arracher la moitié du visage et faire de moi une gueule cassée, un blessé de guerre de plus et un handicapé à vie qu’il faudrait opérer et greffer pour espérer lui rendre une existence à peu près supportable. Je regardais la bouche de l’homme qui me visait. C’était la seule partie visible de son visage. Une bouche tendue par la concentration et la panique que générait ce face à face. Il n’avait qu’un seul choix à faire. Tirer ou pas ? Lui pouvait distinguer mon regard, ma #peur et le refus pourtant de baisser le regard. Mon immobilité n’était pas une menace mais peut-être un défi à ses yeux. Je ne sais pas. C’est très long quinze secondes dans la rue, face à un homme qui vous a pris pour cible. Je ne sais pas si je respirais encore, si mes poumons s’étaient bloqués pour éviter les gaz qui nous avaient enveloppés. Je me souviens que j’ai pensé aux blessures de Philippe Lançon, ce journaliste qui a survécu à l’attaque de Charlie-Hebdo. Les tireurs qui n’étaient venus que pour tuer lui avaient explosé la mâchoire d’une rafale de kalachnikov, mais il avait survécu et il avait fallu des mois pour lui reconstruire non seulement l’os de la mâchoire inférieure, mais lui façonner aussi de nouvelles lèvres et un menton de chair. Philippe Lançon en avait fait le récit à l’intérieur d’un livre important, Le Lambeau, dont la lecture m’avait marqué l’hiver passé. Et c’est à ce récit que je pensais face au trou noir du #LBD40 qui me visait.

    Dans la peur d’être blessé la pensée va plus vite. J’attendais que l’inconnu détourne son arme ou m’explose le visage, et je pensais aux vidéos des blessures des manifestants du samedi. Tous ces bandages ensanglantés et après coup, des visages d’hommes défigurés qui faisaient naître, semaine après semaine, une peur inimaginable à l’intérieur de mon pays. La France était encore en paix mais depuis dix-sept semaines, les hommes de sa #police et de son armée provoquaient de nouveaux blessés graves. Des blessés de guerre dans un pays en paix, pour reprendre les mots de la chirurgienne qui avait mis des mois à reconstruire le visage de Philippe Lançon.

    Face à moi, l’homme en noir n’a pas baissé son arme. Non, il a seulement choisi pour cible un autre visage, celui d’un homme en gilet jaune qui est venu pour me tirer vers l’arrière, m’éloigner des tireurs alignés en travers de ce quai. À l’avant de la foule, cet l’inconnu qui s’est soucié de me mettre à l’abri s’est trouvé menacé à son tour. Les lèvres du tireur avaient gardé le même rictus, un mélange de concentration et de panique quand les grenades continuaient d’exploser tout autour.

    Je n’ai jamais pris part à une guerre, jamais porté d’armes mais ce samedi à l’intérieur des rues de Lyon, j’ai appris la terreur d’être visé par un homme qui peut vous éborgner sans raison, puisqu’il obéit aux ordres d’un préfet, dans un pays où le gouvernement préfère mentir que d’avouer tout le mal qu’il peut faire à son peuple, en décidant de l’appauvrir d’abord, puis de le mutiler chaque samedi depuis dix-sept semaines, plutôt que d’écouter pourquoi il n’en peut plus d’une vie devenue peu à peu invivable.

    Difficile de mesurer l’’immense mépris qu’il faut pour ordonner à une police de mettre en joue des milliers de femmes et d’hommes parce qu’ils manifestent leur souffrance. Est-ce l’argent ou le pouvoir qui justifie pareil #mépris ? Je ne sais pas, je n’ai jamais voulu ni l’un ni l’autre mais je devine qu’à l’intérieur de ce mépris, il y a aussi tout simplement de la vengeance. Les gouvernants ont fini par comprendre que face à un peuple en colère et soucieux de justice, face à un peuple conscient et vigilant, leurs privilèges n’étaient pas justifiables. Ils auront besoin d’une police politique, d’une armée fratricide pour maintenir les peuples d’Europe dans une terreur qu’il faudra mettre en scène. Si bien que l’habituelle mascarade des anciennes démocraties parlementaires ne peut plus continuer. Avec l’état d’urgence, les nasses policières et le contrôle des médias, le grand spectacle des #pauvres gens qu’on éborgne au hasard des manifs façonne un autre monde qui n’a plus rien à voir avec celui des altermondialistes. Un monde où les droits humains ne seront plus qu’une fiction, un vieux mensonge encore seulement utile pour justifier des interventions militaires à l’étranger.

    Dans un autre livre, La Castration mentale, Bernard Noël a raconté la scène primitive qui l’a poursuivi pendant plusieurs années. « Cette scène a eu lieu dans les derniers jours de mai 1871, à Paris. Un troupeau de Communards, que l’on vient d’arrêter et qu’encadrent les Versaillais, passe devant la foule ameutée sur les boulevards, dans les parages de l’Opéra : une foule de bourgeois bien mis qu’accompagnent leurs épouses en tournures et voilettes. Tous ces gens, qui ont eu peur, clament un soulagement haineux et victorieux, mais voici que dans l’excitation générale quelques-unes des femmes s’avancent vers les prisonniers, et tout à coup arrachent la longue épingle qui retient ensemble chignon et chapeau, puis la manient à bout de bras pour crever les yeux sous les applaudissements et les rires. »

    Bernard Noël a beaucoup travaillé, beaucoup écrit sur la Commune et il n’a pas choisi cette scène au hasard. Cette scène est exemplaire, dit-il, parce qu’elle met en scène un meurtre du regard que le pouvoir français commet régulièrement. « Ici, le geste final est toujours d’aveugler l’adversaire pour qu’il ne voie pas ce qu’on lui fait, et soit donc incapable d’en témoigner valablement. Il suffit de se rapporter à deux événements récents pour constater combien la scène évoquée semble servir de perpétuel modèle. Ainsi de la rafle dite du Vel d’Hiv et du pogrom que subirent les Algériens, à Paris même, dans la nuit du 17 octobre 1961. »

    « Chaque fois, c’est une cruauté immédiatement couverte, sinon légalisée, par la hiérarchie de l’État : chaque fois le même enterrement d’une prise de conscience salutaire, comme si la lâcheté des exécutants reflétait la réalité fondamentale de nos gouvernements successifs. » La pensée #politique de Bernard Noël a souvent donné la preuve d’une implacable lucidité. Une lucidité nécessaire, difficile à maintenir si on veut ouvrir les yeux sur ce qui se joue, depuis dix-sept semaines, dans la volonté d’éborgner ces nouveaux Communards. En 1871, la sauvagerie sanguinaire des Versaillaises n’était pas moins inhumaine que la cruauté d’aujourd’hui, celle des ministres et des préfets qui, après avoir autorisé l’armée et la police nationale à tirer sur la foule, n’ont pas la moindre parole de compassion au sujet des centaines de blessés amputés.

    Je sais que l’homme qui m’a visé à Lyon se sentait protégé par l’ombre d’un monstre, à l’abri de la #hiérarchie de l’État. Aucun de ces hommes n’a eu la dignité de déserter, de refuser l’ordre de mutiler. Ils savent que dans leur dos se tiennent un préfet, un ministre et un président de la République acculés, qui n’hésitent pas une seule seconde quand il s’agit de tuer Zine Redouane à Marseille, de fracasser la mâchoire de Lola Villabriga à Biarritz ou d’arracher la main d’Antoine Boudinet, avant de crever un œil à Patrice Phillipe ou à Jérôme Rodrigues à Paris. Il leur faut continuer à nourrir la terreur plutôt que la justice. Et dans la logique d’un ministre de l’Intérieur ou d’un préfet de police, mieux vaut éborgner et mutiler chaque semaine des étudiants et des précaires plutôt que d’accepter l’idée que leur autorité est déjà morte, impossible à justifier face à un tribunal. Maintenant, nous savons qu’ils vont continuer à donner l’ordre de tirer, jusqu’à ce jour de joie où nous les aurons chassés du pouvoir. Leur place est en prison, et ils le savent parfaitement : prêts à crever les yeux des révoltés plutôt que d’accepter la justice de leur révolte.

  • « On a effacé les femmes de l’histoire de la gastronomie »
    https://o.nouvelobs.com/food/20190307.OBS1337/on-a-efface-les-femmes-de-l-histoire-de-la-gastronomie.html

    Vous venez de publier un répertoire de 500 femmes chefs en France. Quelle est l’idée derrière ce projet ?

    – L’an dernier, j’ai réalisé le documentaire « À la recherche des femmes chefs » pour mettre en avant certaines figures inspirantes. Toutefois, le Guide Michelin a continué d’ignorer les talents féminins de gastronomie, notamment en France. [En 2018, seules deux femmes ont été récompensées d’une étoile, aucune de deux ou trois étoiles, NDLR]

    Du coup, j’ai eu très envie de savoir qui étaient les femmes chefs, combien et où elles étaient. J’ai lancé un appel sur Facebook pour compiler le tout dans une liste. Ça a eu un engouement énorme, beaucoup de gens m’ont écrit, et [la journaliste de « Télérama »] Estérelle Payany m’a apporté son aide. On a planché sur un tableur Excel avec tous les noms, toutes les adresses. « Télérama » a ensuite publié la liste sur son site internet.

    Le but était vraiment que toute la sphère de la gastronomie française, y compris le Michelin, ait accès à cette liste de façon gratuite et ouverte. J’en avais marre de ces listes privées qui disent qu’il y a des talents féminins mais sans donner leurs noms...

    C’est comme ça qu’est né votre ouvrage « 500 femmes qui font la différence dans les cuisines de France », avec Estérelle Payany ?

    – Oui, j’ai contacté un éditeur - Nouriturfu - pour leur expliquer qu’il est important que cette liste soit disponible. Ça permet de montrer concrètement que les femmes se sont imposées dans la gastronomie. Il fallait aller plus loin qu’une publication sur un média en ligne, il fallait plus de concret. Finalement, nous avons débouché sur cette sorte de référencement de plus de 500 femmes chefs, avec pour chacune une présentation.

    Quel est votre regard sur la place des femmes dans la gastronomie ?

    – Essentielle. Les femmes ont toujours joué un grand rôle dans l’histoire de la gastronomie française. A l’époque des auberges des bords de routes, c’était essentiellement des femmes qui cuisinaient. Dans les années 1920-1930, c’était encore elles, les mères à Lyon et dans toute la France. Ce n’est qu’à partir des années 1970, quand il y a eu les chefs stars comme Paul Bocuse, que la gastronomie française s’est vue marketée comme une affaire d’hommes. Alors même que les hommes ne faisaient que reprendre des recettes de femmes !

    Il faut reconnaître la place des femmes dans la gastronomie. On les a effacées de l’histoire, on ne leur a pas assez rendu hommage et, finalement, ce modèle de brigade masculine s’est imposé.

    La chef Adelaïde Perissel (Nouriturfu - Olivier Marie)

    Votre ouvrage s’arrête uniquement sur les femmes chefs. Pourtant, des femmes sont présentes à tous les échelons des brigades.

    – C’est vrai, nous avons beaucoup hésité à parler de toutes, mais c’était compliqué de faire une liste exhaustive. Peut-être qu’on le fera pour une seconde édition, ou qu’on consacrera une étude aux femmes secondes, aux chefs pâtissières, aux commis, etc.

    Est-ce que la place des femmes varie en fonction des types de restaurants ?

    – Les femmes chefs sont surtout dans les restaurants modernes, comme les végétariens, ceux uniquement pour déjeuner bio, etc. Les femmes s’adaptent finalement mieux aux goûts d’aujourd’hui, et adoptent plus volontiers la philosophie du mieux manger. Et c’est valable aussi en régions, où on les retrouve surtout dans des fermes auberges, avec une vraie cuisine régionale authentique.

    Si les femmes prennent tous ces virages aussi rapidement, c’est notamment parce qu’elles ouvrent plus vite leurs propres restaurants, essentiellement pour fuir des brigades où elles sont maltraitées...

    Le mouvement #MeToo a-t-il changé des choses ?

    – Les choses ont changé car les femmes ont pris leur destin en main. Ce que #MeToo a surtout déclenché, c’est une prise de conscience. Les femmes ont leur place dans la société, elles doivent arrêter d’attendre et y aller. Dans les pays anglo-saxons, ça va plus vite qu’en France. Alors qu’on a juste à agrandir la table et s’assoir où l’on veut !

    Dans votre précédent livre « Elles cuisinent », vous rencontrez des femmes chefs partout dans le monde. Y a-t-il une différence sur la place de celles-ci entre la France et le reste du monde ?

    – La vraie différence, c’est qu’en France, le métier de chef est valorisé et valorisant. Il y a beaucoup de pays où ce métier n’est pas bien vu pour un homme, mais aussi pour une femme. C’est plutôt un choix par défaut.

    Mais, plutôt que de nous concentrer sur les différences, il faut regarde tout ce qui nous rassemble – comme la cuisine ! En France, les femmes qui travaillent dans la gastronomie ne se rencontrent pas, ne se connaissent pas, et ne savent même pas qu’elles sont nombreuses. Et la raison principale est qu’elles sont très peu invitées dans les festivals. Quand on fait une table-ronde, on en invite une chef pour cocher la case diversité. Il faut créer des ponts entre les femmes pour qu’ensuite, elles s’organisent et s’entraident.

    Oui, la gastronomie n’est pas inaccessible pour les femmes. Elles doivent se l’approprier. Tous les modèles sont possibles. Il manque juste de la confiance en soi à acquérir...

    Si les chefs sont majoritairement des hommes, ils ont tous le même storytelling et citent leurs mères et grands-mères comme inspirations. Qu’est-ce que cela vous évoque ?

    – C’est une question qu’il faut poser aux hommes chefs. C’est en effet difficile de croire que toutes les mères de ces chefs soient des Cordons bleus... En revanche, je remarque qu’ils ne citent jamais le travail d’une femme de la profession, dont la technique ou la création les auraient inspirés. Anne-Sophie Pic, alors même qu’elle a trois étoiles depuis douze ans, a toujours du mal à évoquer ses techniques avec un homme chef.

    Le modèle doit changer, et pas qu’au restaurant. Si les petits garçons voyaient leurs pères plus cuisiner à la maison, peut-être qu’ils considéraient qu’on peut parler recette avec un homme, et de techniques de cuisine avec une femme. Les médias aussi doivent plus montrer de mixité derrière les fourneaux pour que garçons et fillettes puissent s’identifier.

    « Je suis en contact avec beaucoup de femmes chefs, qui sont brillantes et vont exploser dans les prochaines années, il faut juste être patient... », nous disait Anne-Sophie Pic l’an dernier.

    – La patience, elle a bon dos. Quand Anne-Sophie Pic engage la sommelière Paz Levinson pour son restaurant, c’est un signal fort qu’elle envoie. Elle - et on doit toutes le faire - arrête d’attendre que des hommes valident. Il faut se regrouper et de faire en sorte que les choses avancent plus vite.

    Evidemment, Anne-Sophie Pic n’a pas choisi Paz Levinson parce que c’est une femme, mais parce qu’elle a du talent. Ce choix influence l’histoire. Oui pour la patience, mais il faut agir également.

    Interview de Vérane Frédiani, auteure de « Cheffes : 500 femmes qui font la différence dans les cuisines de France » (éd. Nouriturfu), de « Elles cuisinent » (éd. Hachette Pratique), et du documentaire « A la recherche des femmes chefs », par Louna Boulay.

    #femmes #historicisation #sexisme