city:mahomet

  • La laïcité répressive - Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-multitudes-2015-2-page-104.htm
    https://www.cairn.info/publications-de-Sibertin-Blanc-Guillaume--20293.htm
    ❝Les historiens des idées et des institutions républicaines françaises ont établi depuis longtemps que la notion de laïcité, aux sources philosophiques anciennes et complexes, avait trouvé au tournant du XIXe et du XXe siècle son inscription juridico-politique, non dans la forme glorieuse d’une victoire d’une République « anticléricale » contre l’Église, mais au contraire dans la forme d’un compromis historique entre des forces sociales antagoniques. Elle combinait des éléments provenant de la tradition du libéralisme politique (à commencer par la liberté de conscience et de croyance) et du républicanisme révolutionnaire (abolissant dans les « droits de l’homme et du citoyen » toute discrimination fondée sur des critères religieux ou irreligieux) dans la privatisation du service du culte et sa reconnaissance comme liberté publique, dans le cadre de la liberté d’association fixée par la loi de 1901 où pouvaient se reconnaître aussi bien catholiques que républicains et socialistes – tandis que la rupture avec le Concordat, les questions du droit de nomination du clergé et du financement public des lieux de cultes, la rupture des relations diplomatiques avec le Saint-Siège que l’entrée en guerre en 1914 imposera de restaurer prestement, et la question non moins brûlante des contraintes d’organisation (« démocratiques » ou « hiérarchiques ») que le statut d’association devait ou non imposer aux « cultuelles », divisaient tous les partis, jusque dans les rangs des républicains eux-mêmes,"

    Un mal français dès les Lumières
    La prohibition de l’islam.
    https://www.cairn.info/revue-multitudes-2015-2-page-61.htm
    "Dans la France contemporaine, la question de l’islam implique davantage les non-musulmans que les musulmans car, d’une part, l’islam y a été de façon pérenne réduit à Mahomet, et celui-ci à la violence ; d’autre part, il a été, avec la langue arabe, socialement et politiquement prohibé. Le « bien-fondé » et « l’évidence » de cette situation n’ont de sens que relativement à une certaine idéologie empruntée aux Lumières et au passé colonial français, notamment en Algérie. La production française d’un islam postcolonial de contrebande est donc proprement postcoloniale."
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