city:oms

  • L’OMS, un grand corps malade ? | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/043387-000-A/l-oms-un-grand-corps-malade

    Une organisation sous-financée, soumise aux pressions de ses États membres et de l’industrie : au terme d’une enquête obstinée, un diagnostic inquiétant sur une Organisation Mondiale de la Santé mal en point.

    Sur quels critères l’Organisation mondiale de la santé (#OMS) élabore-t-elle ses recommandations ? La réalisatrice Lilian Franck a cherché à savoir si cette institution onusienne chargée de définir des normes sanitaires s’appliquant au monde entier avait les moyens de bien remplir sa mission. Le résultat de ses investigations, menées plusieurs années durant, est édifiant. Les intérêts privés infiltrent une OMS sous-financée. L’organisation manque de pouvoir, de transparence, et sa volonté de ménager les susceptibilités de ses 61 États membres – et contributeurs – entrave sa communication. Pas une critique, par exemple, contre le gouvernement japonais qui a pourtant sous-estimé la nocivité des radiations juste après la catastrophe de Fukushima, et n’a pas pris les mesures d’urgence nécessaires. Qu’il s’agisse du tabac ou de nucléaire, l’OMS a souvent minoré les risques. Il arrive aussi qu’elle les exagère, comme dans le cas de la grippe H1N1, ce qui a largement bénéficié aux fabricants de vaccins.

    Dont la #FBMG (fondation Gates) qui donne beaucoup (pas encore fait le calcul mais ça va viendre) tout en finançant l’industrie du #vaccin #who
    #charité #santé #privatisation

  • Statens vegvesen - Takk for oppmerksomheten (hovedfilm 45 sek.) - YouTube

    « Merci de rester attentifs ! [quand vous êtes derrière le volant]

    La campagne norvégienne 2018 pour la sécurité routière. Un film très subtil, le choix des autorités de ne montrer aucune images violentes, le pari de la responsabilité. Une pudeur très norvégienne en somme :)

    Pour rappel, sur la route (chiffre OMS de 2016) :

    nombre morts pour 100 000 habitants

    Norvège 2,7
    Suisse 2,7
    Suède 2,8
    Royaume-Uni 3,1
    Espagne 4,1
    France 5,5
    Canada 5,9
    Turquie 12,6
    États-Unis 12,7
    Russie 18
    Afrique du Sud 26
    Arabie Saoudite 29
    Burkina Faso 31
    Thaïlande 33
    Zimbabwe 36

    https://www.youtube.com/watch?v=pKBjGxxiEKI

    Statens vegvesen
    Ajoutée le 5 juin 2018
    3 av 10 ulykker skjer på grunn av uoppmerksomhet. Hvor har du din oppmerksomhet når du kjører ?

    Filmen er en del av Statens vegvesens oppmerksomhetskampanje, lansert juni 2018.

    Regissør : Jakob Marky

    –------------

    Et le making off :

    Statens vegvesen - Takk for oppmerksomheten bakomfilm - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=Le7wxiFKvRE

    #sécurité_routière #automobile

  • L’enterrement des chiens était un rituel funéraire courant chez les populations néolithiques du nord-est de la péninsule ibérique il y a 6 000 ans.

    "Les communautés néolithiques de la péninsule ibérique du nord-est ont coïncidé avec la culture des fosses funéraires (4200 à 3600 ans avant notre ère) et ont commencé une activité cérémoniale liée au sacrifice et à l’enterrement des chiens. Le nombre élevé de cas recensés en Catalogne suggère que c’était une pratique générale et prouve la relation étroite qui existe entre l’homme et ces animaux qui, outre le fait qu’ils sont enterrés à côté d’eux, ont été nourris au même régime alimentaire que l’homme" .

    Telle est la conclusion d’une étude menée par l’Université Autonome de Barcelone (UAB) et l’Université de Barcelone (UB), qui fournit de nouvelles données pour décrire et comprendre la présence de chiens dans les espaces sacrés et funéraires du néolithique moyen ibérique (...).

    L’étude analyse les restes de vingt-six chiens trouvés dans des structures funéraires de quatre sites et nécropoles de la région de Barcelone et a effectué une analyse isotopique pour dix-huit d’entre eux, afin de déterminer si la relation avec leurs propriétaires incluait d’autres aspects, tels que le contrôle de leur régime alimentaire.

    Les chiens étaient âgés de 1 à 6 ans, prédominants entre 12 et 18 ans et avaient une taille homogène, entre 40 et 50 centimètres de haut. Ceux-ci étaient principalement enterrés dans des tombes circulaires, ensemble ou à proximité des humains, bien que certaines aient été retrouvées séparément dans des tombes voisines et une à l’entrée de la chambre mortuaire. Les squelettes étaient semi-complets en connexion anatomique - un seul a été trouvé complet, près d’un enfant - sans fractures ni marques dues à une manipulation par éviscération, ni aucun signe de prédateur.

    "Choisir de jeunes animaux âgés de moins d’un an suggère que le sacrifice avait une intention. Bien que nous puissions penser que c’était pour la consommation humaine, leur enfouissement près des humains suggère qu’il y avait une intention et un lien direct avec la mort et la rituel funéraire ", dit Silvia Albizuri, chercheuse du séminaire sur la recherche et les études préhistoriques (SERP) de l’UB et première auteure de l’article. "Cette hypothèse est en outre cohérente avec le fait qu’ils se trouvent dans une zone d’influence culturelle qui donne une valeur symbolique au chien au cours de cette période, comme le sud de la France ou le nord de l’Italie."

    Un régime riche en céréales et légumes, contrôlé par l’homme

    L’étude isotopique des vestiges et sa comparaison avec le régime alimentaire des humains et des autres animaux herbivores sur le site montrent que le régime alimentaire de la plupart de ces animaux était similaire au régime alimentaire des humains, avec une forte présence de céréales, telles que le maïs et les légumes. Chez deux chiots et deux chiens adultes, la nutrition était principalement végétarienne et seuls quelques cas avaient un régime alimentaire riche en protéines animales.

    "Ces données montrent une coexistence étroite entre les chiens et les humains, et probablement une préparation spécifique de leur nutrition, ce qui est clair dans le cas d’un régime à base de légumes. Ils le feraient probablement pour obtenir un meilleur contrôle de leurs tâches en matière de sécurité. et pour économiser le temps qu’ils devraient consacrer à la recherche de nourriture. Cette gestion expliquerait l’homogénéité de la taille des animaux », explique Eulàlia Subirà, chercheuse au sein du groupe de recherche sur l’anthropologie biologique (GREAB) de l’UAB.

    Animaux peu étudiés

    La présence de chiens dans les structures de stockage préhistoriques n’est pas courante, ce qui en fait un groupe peu étudié parmi les animaux domestiques. Leur présence dans les tombes est encore plus faible. C’est pourquoi la présence de ces squelettes en connexion anatomique comme ceux de cette étude est considérée comme exceptionnelle.

    Il y a eu des cas plus anciens de sépultures isolées dans la péninsule ibérique, mais ce n’est que plus tard que cela a été documenté comme une pratique générale liée au rituel funéraire. Ce rituel s’est étendu et a duré cent ans, jusqu’à l’âge de fer.

    En ce qui concerne l’alimentation, il n’y a que peu d’études, avec quelques cas de régimes mixtes en France, en Anatolie et en Chine. "Récemment, nous avons vu des chiens posséder dix gènes ayant une fonction essentielle dans la digestion de l’amidon et des graisses, ce qui rendrait l’assimilation des glucides plus efficace que son ancêtre, le loup. Notre étude permet de conclure que, pendant le néolithique, plusieurs légumes ont été introduits leur nutrition ", note Eulàlia Subirà.

    L’étude permet de renforcer l’idée que les chiens jouent un rôle important dans l’économie des populations néolithiques en s’occupant des troupeaux et des zones de peuplement. Les chercheurs concluent que c’est peut-être la relation vitale qui les a transformés en compagnon de la mort ou en symboles dans les rituels funéraires.

    Dog burial was a common funerary ritual in Neolithic populations of the north-eastern Iberian Peninsula 6,000 years ago - Universitat de Barcelona
    https://www.ub.edu/web/ub/en/menu_eines/noticies/2019/02/026.html

    Albizuri, S.; Nadal, J.; Martín, P.; Gibaja, J. F.; Martín Cólliga, A.; Esteve, X.; Oms, X.; Martí, M.; Pou, R.; López-Onaindia, D., i Subirà, M. E. “Dogs in funerary contexts during the Middle Neolithic in the northeastern Iberian Peninsula (5th–early 4th millennium BCE)”. Journal of Archaeological Science: Reports, April 2019.

    #Préhistoire #Néolithique #Espagne #Europe #domestication #chien #6000BP

  • OMS | L’Europe doit assurer un meilleur accès aux soins pour les personnes migrantes et réfugiées
    https://asile.ch/2019/01/22/oms-leurope-doit-assurer-un-meilleur-acces-aux-soins-pour-les-personnes-migran

    Dans le rapport “Report on the health of refugees and migrants in the WHO European Region. No public health without refugee and migrant health“, l’Organisation mondiale pour la santé (OMS) alerte l’Europe sur la santé des personnes migrantes et réfugiées. C’est la première fois que l’organisation se penche sur cette question. Son analyse met en […]

  • UN PETIT RIC ET PUIS S’EN VONT !

    Lettre jaune #14

    Le Référendum d’Initiative Citoyenne permettra-t-il au pouvoir politique et citoyen de prendre le dessus sur le pouvoir économique ? Les rédacteurs des lettres jaunes exposent ici leurs quelques doutes en s’appuyant sur l’histoire récente, tant française qu’européenne.

    Depuis quelques jours, une partie des gilets jaunes semble avoir enfin trouvé le Graal : le RIC. Un acronyme en trois lettres digne des fameux OMS, ONU, OMC, OGM, FMI, BCE. Des sigles qui nous rappellent toute la technique des professionnels de la politique pour coller un slogan publicitaire sur le front des contestataires. Un nom de code aux accents réformistes ; un nom de code pour dire tout bonnement Référendum d’Initiative Citoyenne.

    Dans les rangs des gilets jaunes, certains affichent leur engouement pour cette trouvaille. Et leurs arguments ne manquent pas de séduire : ceux d’en bas pourront s’exprimer ! Ceux d’en bas pourront destituer le Président ! Ceux d’en bas seront écoutés ! Ceux d’en bas ne seront plus bâillonnés ! Ceux d’en bas influenceront les destinées politiques d’en haut ! Bref, ceux d’en bas pourront enfin décider à la place de ceux d’en haut...

    Malheureusement, ces gilets jaunes ont la mémoire courte. En 2005, il y a déjà eu un référendum populaire, à l’échelle européenne. Dix pays sur 27 organisèrent une consultation pour demander l’avis du peuple sur l’établissement d’une nouvelle constitution pour l’Europe. Mais les Français ont dit Non ! Les Hollandais aussi ont dit Non ! Le Traité est alors enterré. Deux ans plus tard, il renaît sous un autre nom : le Traité de Lisbonne. Plus question cette fois de demander au peuple européen son accord. Un seul pays sur 27 sera consulté sous forme d’initiative populaire : l’Irlande. Mais les Irlandais sont têtus : l’Irlande dit Non ! Alors, l’année d’après, les Irlandais revotent. Et enfin, l’Irlande dit Oui. Qu’importe les Non dans le royaume d’en haut ! Un Non devient toujours un Oui ! En 2008, le nouveau Traité européen est adopté. Voilà un exemple concret de toutes les entourloupes d’en haut pour confisquer la parole d’en bas.

    Aujourd’hui, pendant que le feu couve et se répand dans les chaumières d’en haut, un extincteur RIC est lancé ! Alors Edouard Philippe, le visage plein de suie et suffocant, ouvre grand sa porte, jusqu’alors fermée à double tour : « Je ne vois pas comment on peut être contre le principe du RIC ! ». Les gilets jaunes voulaient destituer le système de ceux d’en haut ! Les gilets jaunes voulaient renverser Macron ! Le RIC est en train de sauver et l’un et l’autre !

    Le « RIC en toutes matières » fait croire qu’il peut modifier une Constitution, un Traité, congédier un élu ou un président pour changer les règles du système ! Or cela fait bien longtemps que le système politique est soumis au système économique ; cela fait bien longtemps que les décisions nationales ignorent ceux d’en bas ; cela fait bien longtemps aussi que les décisions nationales sont soumises au système globalisé d’en haut. Il suffit simplement d’écouter Laurent Fabius, l’actuel gardien de la Constitution française, pour comprendre comment tout référendum d’en bas sera toujours balayé juridiquement par les élites mondialisées d’en haut : « D’une façon générale, nous devons inscrire nos décisions dans le contexte international et notamment européen. »

    Concrètement, si les Gilets jaunes proposent un RIC pour mettre fin aux concessions privées des autoroutes octroyées à Vinci, il sera refusé au nom de la croissance, de la concurrence libre et non faussée, des traités internationaux… Alors ceux d’en haut nous expliqueront dans leur jargon habituel que cette proposition d’initiative citoyenne n’est pas constitutionnelle. N’est pas conforme à la Constitution tout ce qui est contraire à la loi du marché ! Est conforme à la Constitution tout ce qui est conforme à la loi du marché ! Un « RIC en toutes matières » est donc par principe impossible.

    Pour ceux qui en doutent encore, les Croates, membres de l’Union européenne depuis 2013, ont déjà la possibilité de proposer des RIC. En 2014, 530.000 citoyens, soit 25 % de la population, avaient soumis un référendum d’initiative citoyenne contre la privatisation des autoroutes de leur pays. Verdict ? « La Cour constitutionnelle croate a confirmé que la question posée par les citoyens n’était pas en conformité avec la Constitution, et qu’il n’y aurait donc pas de référendum. » CQFD.

    Mes chers amis, ce gouvernement n’a pas été sage, et ne le sera jamais. Ne leur offrons pas un si joli cadeau de Noël !

    À Nous.
    --
    https://lundi.am/Lettre-jaune-14-Un-petit-RIC-et-puis-s-en-vont

  • stop aux violences familiales, conjugales et sexuelles : Pourquoi tant de cruauté vis-à-vis des victimes de viols ? Pourquoi tant d’injustice ? Levons-nous ! STOP à l’impunité des crimes sexuels Muriel Salmona
    http://stopauxviolences.blogspot.com/2018/11/pourquoi-tant-de-cruaute-vis-vis-des.html

    Les traitements judiciaires des plaintes pour viol les plus choquants se succèdent à un rythme de plus en plus infernal et nous laissent sans voix, abasourdies tant ils sont injustes, inconcevables et cruels pour les victimes, classement sans suite, déqualification, non-lieux, peines avec sursis, acquittement. Après Justine et Sarah, la litanie des noms de victimes de viols que la justice ne reconnait pas ou met en grand danger s’égrène, Angélique, Alicia, Julie, des filles de 11 et 13, 14 ans mais également Virginie, Éva, et toutes celles et ceux dont on a pas les noms comme cette adolescente de 13 ans handicapée violée dans des toilettes publiques dont l’accusé vient d’être acquitté à Rodez, tous ces enfants victimes de viols par des adultes toutes ces victimes d’inceste, ces adolescent.es et ces adultes handicapé.es, ces victimes de viols conjugaux, de viols dans les cadres des institutions, du travail, du soin… Partout, tout le temps, sans fin…

    La machine judiciaire non seulement échoue presque totalement à condamner les violeurs mais elle broie inexorablement les victimes en les abandonnant sans protection, ni reconnaissance, ni soins, et en les rendant responsables et complices des crimes qu’elles ont subis avec une cruauté sans nom, tandis que leurs bourreaux sont déresponsabilisés et que leurs actes restent impunis.
    La loi Schiappa d’août 2018, comme nous l’avions dénoncé (cf le fiasco d’une loi censée protéger les victimes mineures de violences sexuelles) ne protège pas plus les victimes de viols mineures. Et cette absence de protection touche la très grande majorité des victimes de viol. L’absence d’âge seuil de consentement, l’absence d’abrogation de la loi Perben II qui autorise les déqualifications, l’absence d’obligation de s’assurer d’un consentement libre, volontaire et éclairé entendant compte du contexte, l’absence de reconnaissance de l’amnésie traumatique et des autres troubles traumatiques comme un obstacle majeur suspendant la prescription, l’absence d’imprescriptibilité pour ces crimes, l’absence de volonté politique, de réformes et de budgets à hauteur de l’urgence de ce problème majeur de droits humains et sociaux, et de santé publique aux conséquences désastreuses (cf Hillis et OMS 2016), font que le viol reste un crime impuni et que les victimes restent abandonnées sans protection ni justice.

  • Bientôt sur ARTE :
    #Interpol, une police sous influence

    Pour pallier un budget insuffisant, Interpol, la police mondiale, noue d’étranges partenariats avec des #multinationales (#Philip_Morris, #Sanofi...), des institutions accusées de corruption (la #Fifa), et des pays controversés (#Qatar, #Émirats_arabes_unis...). Une #enquête sidérante au cœur de la collusion public/privé.

    Interpol, la mythique #police mondiale, souffre d’un sous-financement chronique. Ses 192 États membres ne mettent pas suffisamment la main à la poche. En 2000, #Ron_Noble, son nouveau secrétaire général, de nationalité américaine – une première pour une institution qui, auparavant, puisait ses dirigeants dans le vivier européen –, lui fait prendre un virage à 180 degrés. Dans les médias, il martèle qu’il lui faut un milliard de dollars, au lieu des quelques dizaines de millions qui lui sont alloués. Mais les États font la sourde oreille. L’organisation se lance alors dans d’ahurissants partenariats public/privé avec des multinationales (Philip Morris International, Sanofi…), des institutions accusées de corruption (la Fifa), et encaisse les chèques mirobolants d’États controversés (Qatar, Émirats arabes unis…). Consacré à la lutte contre la cybercriminalité, le Complexe mondial pour l’innovation d’Interpol, inauguré en 2015, a ainsi vu son budget multiplié par cinq grâce à la « générosité » de Singapour (qui, jusqu’en 2009, figurait sur la liste des paradis fiscaux). Ce dernier a financé, à lui seul, la construction du bâtiment, érigé sur son territoire alors qu’il devait au départ se situer près du siège lyonnais d’Interpol. Ces financements influent sur les enquêtes de l’organisation, engendrant de graves conflits d’intérêts. Le successeur de Ron Noble, l’Allemand #Jürgen_Stock, arrivé en 2014, tente d’infléchir cette tendance, mais les interrogations demeurent.

    Opacité
    Pendant cinq ans, deux journalistes indépendants, l’un français, Mathieu Martiniere, l’autre allemand, Robert Schmidt, ont mené une enquête à quatre mains et sur trois continents sur l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol). Rares sont en effet les médias invités à franchir ses grilles. Accompagné d’un commentaire limpide décortiquant l’enchevêtrement des intérêts publics et privés, le film s’appuie sur des images d’actualité, de nombreuses interviews de journalistes et de chercheurs, mais aussi d’anciens et actuels dirigeants d’Interpol. Il dresse ainsi un état des lieux de nos polices, à l’heure où la sécurité se privatise et où la cybercriminalité atteint un tel degré de technicité qu’elle contraint les agents à coopérer avec des entreprises. Au passage, le documentaire lève le voile sur quelques dérives : des notices rouges (les célèbres avis de recherche d’Interpol) instrumentalisées pour traquer des dissidents chinois ou turcs, une coopération insuffisante entre États membres… À travers le cas d’école d’Interpol, une plongée éclairante au cœur de la collusion entre pouvoirs économique, politique et régalien.


    https://www.cinema-comoedia.com/film/249533

    C’est encore les @wereport qui sont derrière cette enquête
     :-)

  • Ce Français a mis au point une alternative écologique au glyphosate… L’État empêche son homologation
    https://loveliveminimal.tumblr.com/post/168099110025/ce-français-a-mis-au-point-une-alternative

    <b>Suite au renouvellement pour 5 ans de la licence du glyphosate par la Commission Européenne, nous vous proposons de découvrir une des alternatives naturelles et sans danger qui pourrait remplacer l’herbicide cancérogène de la firme Monsanto. C’est une invention française qui plus est !</b><p>Le <b>glyphosate</b>, c’est ce composant chimique qui est classé comme « probablement cancérogène » pour l’Homme par l’<b>OMS</b> et qui se trouve dans le célèbre <b>Roundup</b> de <b>Monsanto</b>. Malgré la gronde générale au sein de l’<b>Union</b> (...)

    http://ift.tt/2xyzRgu

  • #Soviet_Bus_Stops Volume II | Current | Publishing / Bookshop | FUEL
    http://fuel-design.com/publishing/soviet-bus-stops-volume-ii

    After the popular and critical success of his first book, #Christopher_Herwig has returned to the former Soviet Union to hunt for more Soviet Bus Stops. In this second volume, as well as discovering unexpected examples in the remotest areas of Georgia and Ukraine, Herwig turns his camera to Russia itself. Following exhaustive research, he drove 15,000 km from coast to coast across the largest country in the world, in pursuit of new variations of this singular architectural form. 

    A foreword by renowned architecture and culture critic Owen Hatherley, reveals new information on the origins of the Soviet bus stop. Examining the government policy that allowed these ‘small architectural forms’ to flourish, he explains how they reflected Soviet values, and how ultimately they remained – despite their incredible individuality – far-flung outposts of Soviet ideology.

    Pour les (nombreux !) amateurs, le tome 2…

    cosmonaute (f.)


    Ivanov, Russia. Bus stop in the Krasnodar region decorated with tiled mosaic of a cosmonaut.
    © Christopher Herwig


    Omsk, Russia.
    © Christopher Herwig

    Légendes prises ici

    Photos: From Brutalism to folk art, Soviet-era bus stops crush the myth of Communist homogeneity
    https://timeline.com/photos-from-brutalism-to-folk-art-soviet-era-bus-stops-crush-the-myth-of-c

    A new book documents the artistic individualism of the USSR’s disappearing roadside structures

    The architectural styles of remote bus stops in the former USSR are the little cousins to the monumental Communist construction projects — the high-rises, TV towers, space shuttles, and state-owned factories—most of us are familiar with. In his new book, Soviet Bus Stops Volume II, photographer Christopher Herwig examines the Soviet-era bus stop as an architectural type, where regional planners flexed their patriotic muscle and pushed artistic boundaries. These humble structures challenge the preconception of the Soviet landscape as blandly homogeneous.

    In 1975, the Soviet Ministry of Transport Construction dictated that bus stops “should pay special attention to modern architectural design, in accordance with the climate and the local and national characteristics of the area. Bus stops should be the compositional centers of the architectural ensemble of the road.” But if the shells of these structures reflected governmental decree, their quirky inventiveness is the result of the mores of local artisans.

  • Il y a un besoin urgent de nouveaux #antibiotiques dans le monde - Sciencesetavenir.fr
    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/il-y-a-un-besoin-urgent-de-nouveaux-antibiotiques-dans-le-monde_116

    « La résistance aux antimicrobiens est une urgence sanitaire mondiale qui met sérieusement en péril les progrès de la médecine moderne », souligne le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS dans le rapport de l’organisation. Il estime « urgent de multiplier les investissements dans la recherche et le développement pour les infections résistantes aux antibiotiques, y compris la tuberculose ». L’agence de santé des Nations unies a recensé 51 nouveaux produits antibactériens en développement clinique pour traiter les agents pathogènes prioritaires résistants aux antibiotiques, de même que pour la tuberculose et l’infection diarrhéique parfois mortelle due au Clostridium difficile. Mais, parmi tous ces candidats médicaments, « huit seulement » sont des « traitements innovants » susceptibles de valoriser l’actuel arsenal de traitements antibiotiques, déplore l’OMS dans un communiqué.

    L’OMS, qui tire régulièrement la sonnette d’alarme sur l’augmentation de la résistance aux antibiotiques, a publié en février 2017 la liste de douze familles de « superbactéries » contre lesquelles elle juge urgent de développer de nouveaux traitements, en plus de la #tuberculose résistante déjà prioritaire. Le rapport pointe un « grave manque d’options de traitement » pour la tuberculose résistante, qui tue quelque 250.000 personnes par an, ainsi que pour des bactéries, largement résistantes aux médicaments, dont des Acinetobacter et des entérobactéries (telles que Klebsiella et E. coli). Ces dernières peuvent causer des infections graves et souvent mortelles et représentent une menace particulièrement sérieuse, notamment dans les hôpitaux. Il existe également « très peu » de formes orales d’antibiotiques en développement, pourtant « essentielles pour traiter les infections en dehors des hôpitaux ou dans des contextes à ressources limitées ». « La recherche sur la tuberculose est sous-financée », relève pour sa part le Dr Mario Raviglione, directeur du programme global OMS de lutte contre la tuberculose, alors que plus de 800 millions de dollars par an seraient nécessaires pour trouver de nouveaux médicaments.

    ÉPIDÉMIOLOGIE. La prévention et un usage approprié des antibiotiques (pour l’humain et l’animal) font également partie des moyens de lutte contre cette menace, rappelle l’OMS. Les bactéries résistantes aux antibiotiques pourraient tuer jusqu’à 10 millions de personnes par an d’ici 2050, soit autant que le cancer, selon un groupe d’experts internationaux formé en 2014 au Royaume-Uni, et auteur de plusieurs rapports sur le sujet.

  • #Slam Jam - Les Zakoustiks
    http://www.radiopanik.org/emissions/les-zakoustiks/les-zakoustiks--3

    Le programme de l’émission du 01 avril 2017

    Présenté par Max’s

    à la régie : Vinz

    #Live de 15 min du groupe : Atomes D’intifada ( MC Venom, Kalissa, Nolan & Rimakay )

    Live de 15min de : Lady Valentine

    Slam / Jam avec comme :

    Slameuses et slameur : Valérie, Le Botaniste, KJT, ( Du Québec ), Dosant K, Christiane, OMS, MDR, Mot-Dit.

    Musicien :

    Guitariste : Serge & Olivier Percussionniste : Fallou

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/les-zakoustiks/les-zakoustiks--3_03580__0.mp3

  • OMS | Gestion de la vitesse : essentielle pour sauver des vies et rendre les villes plus vivables
    http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2017/speed-management-cities/fr

    Gestion de la vitesse : essentielle pour sauver des vies et rendre les villes plus vivables

    Communiqué de presse

    5 mai 2017 | GENÈVE - Un nouveau rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) intitulé Gestion de la vitesse avance que la vitesse excessive ou inadaptée contribue à un décès sur 3 dus aux accidents de la route dans le monde. Les mesures pour réguler la vitesse évitent les morts et les blessés sur les routes, améliorent la santé des populations et rendent les villes plus viables.

    #sécurité_routière
    Environ 1,25 million de personnes meurent chaque année sur les routes dans le monde. Selon les études, en général 40 à 50% des conducteurs dépassent la vitesse limite autorisée. Les conducteurs de sexe masculin, jeunes et qui ont consommé de l’alcool ont une plus grande probabilité d’être impliqués dans des accidents liés à la vitesse.

  • La fortune cachée de Medvedev fait descendre dans la rue des dizaines de milliers de Russes
    https://www.mediapart.fr/journal/international/260317/la-fortune-cachee-de-medvedev-fait-descendre-dans-la-rue-des-dizaines-de-m

    Il y a un mois, le Fond anticorruption (AFK) de l’opposant Alexei Navalny publiait une enquête sur la fortune cachée du premier ministre, #Dmitri_Medvedev. Les faits sont accablants, mais aucune procédure judiciaire n’a été ouverte. Des dizaines de milliers de manifestants anti-corruption sont descendus dans la rue en #Russie, ce dimanche 26 mars. Près d’un millier ont été interpellés dont #Alexeï_Navalny lui-même.

    #International #Corruption

    • L’opposant Alexeï Navalny défie Vladimir Poutine

      A l’appel du candidat à la présidentielle de 2018, des dizaines de milliers de Russes sont descendus dans la rue dimanche pour dénoncer « la corruption du pouvoir ».

      LE MONDE | 27.03.2017 à 06h40 • Mis à jour le 27.03.2017 à 07h53 | Par Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante)

      Alexeï Navalny a réussi son pari : faire sortir plusieurs dizaines de milliers de Russes dans la rue. Des rassemblements, d’une ampleur inédite depuis la réélection de Vladimir Poutine en 2012, ont eu lieu dimanche 26 mars à Moscou, mais aussi à Saint-Pétersbourg, Omsk, Ekaterinbourg, Tioumen, Oufa ou Vladivostok. D’un bout à l’autre du pays, les manifestants ont répondu à l’appel de l’opposant qui avait incité ses partisans dans 99 villes à défiler contre « la corruption du pouvoir », malgré l’interdiction des autorités dans 72 d’entre elles. Dans la capitale, plus de 1000 personnes, selon le dernier décompte lundi matin de l’ONG OVD-Info, ont été interpellées, à commencer par Alexeï Navalny lui-même.

      Ce dernier, candidat à l’élection présidentielle de 2018, devait passer la nuit au poste avant de comparaître lundi devant un juge pour appel à un rassemblement illicite donnant lieu à des troubles à l’ordre public, a annoncé sa porte-parole Kira Iarmych. Il encourt jusqu’à 15 jours de rétention administrative. Son adjoint, Leonid Volkov, également interpellé, comme seize autres membres de l’équipe de la Fondation de lutte contre la corruption (FBK), l’association animée par Alexeï Navalny, pourrait faire face, lui, à l’accusation plus redoutable d’extrémisme et d’incitation à la haine. Il animait, toute la journée, un direct sur YouTube, rendant compte des manifestations en cours, suivi par plus d’un million et demi de personnes… La plupart des manifestants arrêtés, en revanche, devaient être rapidement relâchés.

  • Centre d’actualités de l’ONU - L’#OMS publie une liste de #bactéries contre lesquelles il est urgent d’avoir de nouveaux #antibiotiques
    http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=39034

    L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié lundi sa première liste « d’agents pathogènes prioritaires » résistants aux antibiotiques, énumérant les 12 familles de bactéries les plus menaçantes pour la santé humaine.

    Cette liste a été établie pour essayer d’orienter et de promouvoir la recherche-développement de nouveaux antibiotiques, dans le cadre des efforts de l’OMS pour lutter contre la résistance croissante aux antimicrobiens dans le monde.

    Elle met plus particulièrement en avant la menace des bactéries à Gram négatif résistantes à de nombreux antibiotiques. Elles ont des capacités intégrées de trouver de nouveaux moyens de résister aux traitements et peuvent transmettre le matériel génétique permettant à d’autres bactéries de devenir elles aussi résistantes.

    « Cette liste est un nouvel outil pour veiller à ce que la recherche-développement réponde aux besoins urgents de la santé publique », indique le Dr Marie-Paule Kieny, Sous-Directrice générale à l’OMS pour le Groupe Systèmes de santé et innovation. « La résistance aux antibiotiques augmente et nous épuisons rapidement nos options thérapeutiques. Si on laisse faire le marché, les nouveaux antibiotiques dont nous avons le besoin le plus urgent ne seront pas mis au point à temps ».

    La liste de l’OMS comporte trois catégories selon l’urgence du besoin de nouveaux antibiotiques : critique, élevée ou moyenne.

    Le groupe le plus critique comporte des bactéries multirésistantes qui représentent une menace particulière dans les hôpitaux, les maisons de retraite ou pour les patients dont les soins imposent d’utiliser des dispositifs comme des respirateurs ou des cathéters sanguins. Il comporte Acinetobacter, Pseudomonas et diverses entérobactéries (dont Klebsiella, E. coli, Serratia, et Proteus). Elles peuvent provoquer des infections sévères, souvent mortelles, telles que des infections sanguines et des pneumonies.

    Ces bactéries sont devenues résistantes à un grand nombre d’antibiotiques, y compris les carbapénèmes et les céphalosporines de troisième génération, les meilleurs produits disponibles pour traiter les bactéries multirésistantes.

    Le deuxième et le troisième groupe de la liste – les catégories de priorité élevée et moyenne – comportent d’autres bactéries de plus en plus résistantes provoquant des maladies plus courantes telles que la #gonorrhée ou les intoxications alimentaires par les #salmonelles.

    La liste a pour but de pousser les gouvernements à mettre en place des politiques incitant les agences financées par le public comme le secteur privé à investir dans la recherche fondamentale et la recherche développement avancée pour découvrir de nouveaux antibiotiques. Elle donnera des orientations pour les nouvelles initiatives telles que le partenariat mondial pour la recherche développement d’antibiotiques de l’OMS et de la DNDi (WHO/DNDi Global Antibiotic R&D Partnership) qui s’engage dans le développement à but non lucratif de nouveaux antibiotiques.

    La #tuberculose – dont la résistance au traitement traditionnel a augmenté ces dernières années – n’a pas été incluse dans la liste, car le problème est pris en charge par d’autres programmes dédiés. D’autres bactéries qui n’en font pas partie, comme les #streptocoques A et B et les #chlamydias, ont de faibles niveaux de résistance aux traitements existants et ne constituent pas actuellement une menace sérieuse pour la santé publique.

    Liste OMS des agents pathogènes prioritaires pour la recherche-développement de nouveaux antibiotiques :

    Priorité 1 : CRITIQUE

    1. Acinetobacter baumannii, résistance aux carbapénèmes

    2. Pseudomonas aeruginosa, résistance aux carbapénèmes

    3. Enterobacteriaceae, résistance aux carbapénèmes, production de BLSE

    Priorité 2 : ÉLEVÉE

    1. Enterococcus faecium, résistance à la vancomycine

    2. Staphylococcus aureus, résistance à la méthicylline, résistance intermédiaire ou complète à la vancomycine

    3. Helicobacter pylori, résistance à la clarithromycine

    4. Campylobacter spp., résistance aux fluoroquinolones

    5. Salmonellae, résistance aux fluoroquinolones

    6. Neisseria gonorrhoeae, résistance aux céphalosporines, résistance aux fluoroquinolones

    Priorité 3 : MOYENNE

    1. Streptococcus pneumoniae, insensible à la pénicilline

    2. Haemophilus influenzae, résistance à l’ampicilline

    3. Shigella spp., résistance aux fluoroquinolones

    #antibiorésistance

  • Archive sonore de morceaux épique du #punk en #URSS.
    Seulement 23 titres, mais quels titres ! De quelques grandes villes russes (Moscou, Lenigrad, Novosibirsk (Sibérie), Tyumen (Sibérie), Omsk (Sibérie) ect.. Mais aussi d’Estonie et de Lithuanie

    Punk #Perestroika : An archive of #Soviet #punk #rock records #1917-1991 USSR #bruit

    https://soundcloud.com/punkperestroika

    (cf. Voir Musique [O-S] DOSSIER : MUSIQUES D’URSS
    https://seenthis.net/messages/484624

  • Perturbateurs endocriniens : la fabrique d’un mensonge

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/11/29/perturbateurs-endocriniens-la-fabrique-d-un-mensonge_5039862_3244.html

    La Commission européenne a élaboré ses propres éléments de preuves pour éviter une réglementation trop sévère de ces substances dangereuses.

    Tout, ou presque, tient en ces quelques mots : « Les perturbateurs endocriniens peuvent (…) être traités comme la plupart des substances [chimiques] préoccupantes pour la santé humaine et l’environnement. » C’est sur cette simple phrase, issue de la conclusion d’un avis de 2013 de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), que Bruxelles fonde son projet de réglementation des perturbateurs endocriniens, ces substances omniprésentes capables d’interférer avec le système hormonal à des doses souvent infimes.

    Cette proposition, qui devrait être votée sous peu par les Etats membres, fédère contre elle la France, le Danemark ou encore la Suède, mais aussi l’ensemble des organisations non gouvernementales (ONG) qui estiment qu’elle ne permet pas de protéger la santé publique et l’environnement.

    La communauté scientifique compétente, incarnée par l’Endocrine Society – une société savante qui rassemble quelque 18 000 chercheurs et cliniciens spécialistes du système hormonal – ferraille, elle aussi, contre le projet. Une opposition surprenante puisque la Commission européenne assure s’appuyer sur la science, c’est-à-dire sur une expertise scientifique de l’EFSA.

    L’explication de ce singulier hiatus se trouve dans une série de documents internes de l’administration européenne, obtenus par Le Monde. Ils le montrent sans aucune ambiguïté : la phrase clé sur laquelle repose l’édifice réglementaire proposé par la Commission a été rédigée avant même que l’expertise scientifique ait véritablement commencé.

    « Conclusions écrites à l’avance »

    En décembre 2012, l’EFSA expose déjà des « conclusions/recommandations » dans un courriel adressé aux experts qu’elle a rassemblés pour réaliser ce travail : « Les perturbateurs endocriniens et leurs effets nocifs devraient être traités comme tout autre produit chimique préoccupant pour la santé humaine ou l’environnement. » La phrase clé est déjà là. Pourtant, la toute première réunion de mise en place du travail ne s’est tenue que quelques jours auparavant. Fin mars 2013, c’est-à-dire trois mois plus tard, elle figurera bel et bien dans les conclusions de l’avis publié par l’agence.
    « Il est certain que les conclusions étaient écrites à l’avance, sinon sur le papier, au moins dans la tête de certains des participants », raconte une source proche du dossier au moment des faits. La Commission n’a pas donné suite aux questions du Monde. L’EFSA, quant à elle, assure avoir correctement rempli son mandat. « Le comité scientifique [de l’EFSA] a passé en revue les différents avis émanant de nombreux experts et assemblées », réagit l’agence européenne, interrogée elle aussi.

    Anodine pour le néophyte, la « phrase de l’EFSA » a en réalité une portée considérable. Car si les perturbateurs endocriniens sont effectivement des produits comme les autres, alors il n’est nul besoin d’une réglementation sévère.

    L’industrie des pesticides, la plus concernée par le dossier, l’a fort bien compris. Ses principales organisations de lobbying – l’Association européenne pour la protection des cultures (ECPA), CropLife International, CropLife America – ou encore les groupes agrochimiques allemands BASF ou Bayer répètent ad libitum la « phrase de l’EFSA » dans leurs argumentaires et leurs correspondances avec les institutions européennes, que Le Monde a consultées.

    De fait, la fameuse phrase revêt une importance majeure pour la réglementation européenne sur les produits phytosanitaires. C’est en 2009 que le Parlement européen a voté un nouveau « règlement pesticides ». Selon ce texte de loi, les pesticides identifiés a priori comme « perturbateurs endocriniens » ne pourront plus accéder au marché ou y rester, sauf lorsque l’exposition est jugée négligeable.
    Cette disposition n’attend plus qu’une chose pour être appliquée : l’adoption de critères scientifiques pour définir les perturbateurs endocriniens – ce que propose aujourd’hui Bruxelles. Mais puisque les perturbateurs endocriniens sont des produits chimiques comme les autres – c’est la « phrase de l’EFSA » qui le dit –, pourquoi les interdire a priori ?

    « Brèche majeure » dans la protection de la santé
    La Commission a donc modifié le texte. Il suffirait maintenant d’évaluer le risque qu’ils présentent au cas par cas, si des problèmes se présentent après leur mise sur le marché. Et donc a posteriori. Au prix d’un changement de l’esprit du règlement de 2009 ?
    Cette modification ouvrirait une « brèche majeure » dans la protection de la santé et de l’environnement, affirme EDC-Free Europe. Cette coalition d’ONG accuse la Commission de vouloir dénaturer la philosophie de la loi européenne.

    Surtout, cet amendement au règlement de 2009 pose un problème démocratique, un peu comme si des fonctionnaires avaient pris l’initiative de rédiger un décret d’application n’ayant rien à voir avec l’intention des élus. C’est aussi l’opinion du Parlement européen. Dans un courrier dont Le Monde a obtenu copie, le président de la commission de l’environnement du Parlement l’a écrit le 15 septembre au commissaire à la santé chargé du dossier, Vytenis Andriukaitis : la Commission a « excédé ses compétences d’exécution » en modifiant des « éléments essentiels » de la loi. Dans une note du 10 octobre, la France, le Danemark et la Suède ne disent pas autre chose, estimant qu’elle n’a pas le droit de revenir sur « le choix politique du législateur ».
    Ce reproche est d’autant plus fâcheux pour la Commission qu’elle est déjà dans l’illégalité sur le sujet. La Cour de justice européenne l’a en effet condamnée en décembre 2015 pour avoir violé le droit de l’Union : elle devait régler la question des critères d’identification des perturbateurs endocriniens avant fin 2013.

    La Commission, elle, reste imperturbable sous la giboulée de critiques. Elle assure avoir rempli la condition qui l’autorise à « actualiser » le règlement : prendre en compte l’évolution de « l’état des connaissances scientifiques », à savoir la fameuse petite phrase de l’EFSA. Celle sur laquelle repose sa justification.

    Mais pourquoi l’EFSA aurait-elle écrit à l’avance une conclusion en rupture avec le consensus scientifique ? Un document interne de la Commission obtenu par Le Monde jette une lumière crue sur les intentions de la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire (« DG santé »), aujourd’hui chargée du dossier à la Commission.

    Un compte rendu de réunion consigne noir sur blanc qu’elle envisageait, dès septembre 2012, de passer outre la volonté des élus européens. La DG santé disait alors ne pas être « opposée à l’idée de revenir à une réglementation fondée sur l’évaluation du risque » et être « même prête à changer complètement » la partie du règlement concernée.

    Le même document précise plus loin que la DG santé devra « parler à l’EFSA pour essayer d’accélérer la préparation » de son avis. Or, à ce moment-là, l’avis de l’EFSA n’existe pas encore… L’agence vient tout juste d’être saisie pour mettre en place un groupe de travail sur les perturbateurs endocriniens.

    Un message mortifié

    Les conditions très particulières de cette expertise se lisent d’ailleurs dans les courriels que s’échangent les experts et les fonctionnaires de l’agence. Un mois avant la remise du rapport de l’EFSA, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) publient un rapport conjoint sur les perturbateurs endocriniens.
    Un des experts commis par l’EFSA envoie un message mortifié à l’ensemble du groupe : « Il est presque embarrassant de comparer notre version actuelle avec le rapport OMS/PNUE. (…) Quand le rapport de l’OMS/PNUE parvient à la conclusion que la méthode traditionnelle d’évaluation des risques des produits chimiques est inadéquate [pour les perturbateurs endocriniens], nous arrivons à la conclusion exactement opposée. »

    Le scientifique juge indispensable de changer radicalement leurs conclusions. Le fonctionnaire de l’EFSA qui supervise le travail du groupe abonde dans son sens. Les « conclusions actuelles où nous expliquons que les perturbateurs endocriniens peuvent être traités comme la plupart des autres substances chimiques (…) nous isolent du reste du monde et pourraient être difficiles à défendre », écrit-il. Pourtant, quand l’avis de l’EFSA est publié le 20 mars 2013, il arbore toujours, imperturbablement, la petite phrase.
    « Ce devait être une procédure fondée sur la science, une élaboration de politique fondée sur les preuves », désapprouve quant à lui Axel Singhofen, conseiller du groupe des Verts-Alliance libre européenne au Parlement européen. « Mais ce à quoi nous assistons, ajoute-t-il, c’est à de l’élaboration de preuves fondée sur la politique. »

    Des substances omniprésentes

    Omniprésents dans les objets de consommation, les perturbateurs endocriniens sont des produits chimiques qui imbibent notre environnement quotidien (plastiques, mobilier, cosmétiques etc.), contaminent la nature et nos aliments (pesticides, matériaux des emballages etc.), et pénètrent dans nos organismes (sang, lait maternel etc.). Capables d’interférer avec le système hormonal, ils sont reliés à de multiples maladies en augmentation chez l’homme. Ce sont les conséquences irréversibles d’une exposition pendant la grossesse qui suscitent le plus d’inquiétude. Cancers du sein, de la prostate et des testicules, diabète ou infertilité : la liste est longue et inclut des dommages sur l’intelligence collective avec des atteintes au développement du cerveau qui entraînent un baisse du quotient intellectuel moyen. Leur coût pour la société a été estimé à au moins 157 milliards d’euros par an en Europe par une équipe internationale de chercheurs dirigée par Leo Trasande (université de New York).

  • L’OMS publie les estimations nationales de l’exposition à la pollution de l’air et les effets sur la santé
    http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2016/air-pollution-estimates/fr

    Un nouveau modèle de qualité de l’#air mis au point par l’Organisation mondiale de la #Santé (OMS) confirme que 92% de la population mondiale vit dans des lieux où les niveaux de qualité de l’air ne respectent pas les limites fixées par l’OMS.

    [...] Quelque 3 millions de décès par an sont liés à l’exposition à la #pollution de l’air extérieur. La pollution de l’air intérieur peut s’avérer tout aussi mortelle. En 2012, selon les estimations, 6,5 millions de décès (soit 11,6% des décès dans le monde) étaient associés à la pollution de l’air extérieur et à la pollution de l’air intérieur.

    Près de 90% des décès liés à la pollution de l’air surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, et près de 2 décès sur 3 surviennent dans les Régions OMS de l’Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental.

    La carte : http://who.maps.arcgis.com/apps/webappviewer/index.html?id=8bdbf74fb9ab491798de1f5dd797040a

  • Les niveaux de #pollution atmosphérique en hausse dans un grand nombre de #villes parmi les plus #pauvres au monde
    http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2016/air-pollution-rising/fr

    Tendances principales de 2008 à 2013

    Les niveaux mondiaux de pollution atmosphérique en milieu urbain ont augmenté de 8% malgré les améliorations enregistrées dans certaines régions.

    En général, les niveaux de pollution atmosphérique en milieu urbain étaient moins importants dans les pays à revenu élevé, les niveaux les plus faibles étant enregistrés dans la Région européenne, dans la Région des Amériques et dans la Région du Pacifique occidental.

    Les niveaux les plus élevés de pollution atmosphérique en milieu urbain étaient constatés dans les pays à revenu faible ou intermédiaire des Régions OMS de la #Méditerranée_orientale et de l’#Asie_du_Sud-Est, où les niveaux annuels moyens dépassaient souvent entre 5 et 10 fois les limites fixées par l’OMS ; les pays à revenu faible de la Région du Pacifique occidental les suivaient de près.

    Dans les Régions de la Méditerranée orientale et de l’Asie du Sud-Est, ainsi que dans les pays à revenu faible de la Région du Pacifique occidental, les niveaux de pollution atmosphérique en milieu urbain ont augmenté d’au moins 5% dans plus de deux villes sur trois.

    Dans la Région africaine, les données relatives à la pollution atmosphérique en milieu urbain restent très lacunaires, mais les données à disposition ont révélé des niveaux de matière particulaire (MP) supérieurs au niveau médian. La base de données contient maintenant des mesures de MP pour un nombre de villes deux fois plus important que les versions précédentes.