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  • A Kavumu, petite ville du Congo, des dizaines de petites filles se font violer | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/100433/congo-femmes-viol-sorcellerie-soldats

    En 2014, lorsque je me suis rendue à Kavumu, une ville misérable de l’est du Congo, j’ai entendu de telles histoires racontées à bout de murmures. Kavumu se situe au bord du lac Kivu, en face du Rwanda, non loin d’un bureau de la Monusco, la mission de stabilisation de l’ONU en République démocratique du Congo. Parmi ses habitants, on compte plusieurs représentants des Twa, une minorité ethnique et marginalisée (mieux connue sous le nom de Pygmées), des individus qui ont dû quitter leurs petits villages dans des régions aujourd’hui sous contrôle des milices, et une proportion significative de soldats démobilisés.

    Selon des militants des droits de l’homme, Kavumu cumule un taux de criminalité très élevé et un taux d’alphabétisation au plus bas. La ville traîne aussi une effroyable réputation : ces deux dernières années, elle a été le théâtre de plusieurs dizaines de viols de petites filles, parfois encore bébés.

    Plusieurs survivantes ont reçu des premiers soins dans des cliniques locales, où on les a souvent lavées et, malheureusement, désinfectées des éventuelles preuves que leur corps pouvait révéler, avant de les envoyer à l’hôpital de Panzi, situé dans la ville voisine de Bukavu. L’établissement est dirigé par le Dr. Denis Mukwege, pionnier de la prise en charge et de la réparation des victimes de violences sexuelles.

    Depuis l’an dernier, au moins 35 petites #filles de Kavumu ont eu besoin d’une « chirurgie lourde » à leur entrée à l’hôpital, a précisé Mukvege lors de sa visite au Parlement européen en mars. Certaines de ces enfants, âgées de 6 mois à 11 ans, ont dû passer des mois à Panzi à cause de très graves traumatismes. Sur le terrain, une source m’a parlé d’une petite fille obligée de rester allongée sur le ventre, et incapable de refermer les jambes à cause de la douleur.

    A l’heure actuelle, personne n’a encore pu identifier les responsables de ces #viols. Ce qui, en grande partie, est imputable à un système judiciaire défaillant.

    #rdc #violences_sexuelles #impunité #barbarie

  • Dans l’est du Congo, les viols comme armes de guerre
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/07/16/dans-l-est-du-congo-les-viols-comme-armes-de-guerre_3448206_3212.html

    « L’#enfer se trouve dans le #Kivu », résume une femme, le regard fixe, hanté par des images d’horreur qu’elle n’a encore osé décrire qu’à son « sauveur », le docteur #Denis_Mukwege, directeur de l’#hôpital de Panzi, à Bukavu.

    Plus de 40 000 #femmes violées ont été opérées à Panzi depuis lors, sur les 500 000 #victimes répertoriées en #RDC depuis 1996. « Rien à voir avec des agissements individuels, ou un fait culturel congolais ! affirme le #médecin. Les #viols sont planifiés, organisés, mis en scène. Ils correspondent à une stratégie visant à traumatiser les familles et détruire les communautés, provoquer l’exode des populations vers les villes et permettre à d’autres de s’approprier les #ressources_naturelles du pays. C’est une arme de #guerre. Formidablement efficace. »

    Et puis, constatant la généralisation des viols, pratiqués par à peu près tous les #groupes_armés – rebelles #hutu et combattants #maï-maï, #soldats #rwandais, insurgés du #M23 et forces congolaises – il a alerté les #ONG, la #Maison_Blanche, le #Conseil_de_l'Europe, les chancelleries. Il s’est exprimé à la tribune de l’#ONU, a brandi des chiffres, des photos, des témoignages.

    Rien de décisif n’a suivi

    #violence #inaction #afrique #enfance #maltraitance

    #plo