city:paris

  • Comment l’ultra-droite française tente d’imposer ses idées - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/plongee-dans-l-ultra-droite-francaise-07-06-2019-8088828.php

    Le rapport de la commission d’enquête parlementaire consacrée à la lutte contre les groupuscules d’extrême droite, que révèle Le Parisien-Aujourd’hui en France, offre une photographie inédite de cette France de la contestation radicale.

    Identitaires, nationalistes, néofascistes, nationaux populistes… Combien de divisions représentent aujourd’hui l’ultra-droite, mouvance très en vue au début du mouvement des Gilets jaunes ?

    La commission d’enquête parlementaire, lancée à l’initiative de sa présidente (LFI) Muriel Ressiguier, a auditionné responsables de services de renseignement, sociologues, politologues, mais aussi représentants de ces groupuscules.

    L’audition d’Yvan Benedetti, porte-parole du Parti nationaliste français, a débouché au passage sur un incident rarissime : un signalement à la justice. Une enquête préliminaire a été ouverte cette semaine par le parquet de Paris pour contestation de crime contre l’humanité par paroles, écrits, images, de communication au public par voie électronique.
    Une nébuleuse de 3 000 militants

    L’ultra-droite française est décrite comme une « nébuleuse » aux « effectifs stables » (environ 3 000 militants), bien inférieurs à ceux de l’Allemagne (quelque 24 000 personnes). Mais, comme le précise à notre journal le rapporteur Adrien Morenas (LREM), cette frange activiste trouve un écho grandissant en raison d’« une stratégie d’occupation du terrain et des réseaux sociaux » (jusqu’à 8 millions de vues par mois pour le site Égalité et Réconciliation d’Alain Soral, condamné à un an de prison ferme mi-avril pour négationnisme).

    Si les rixes avec l’extrême gauche perdurent, une stratégie de normalisation est à l’œuvre. « Il faut faire peur à l’adversaire, non pas à nos grands-mères », résume un leader d’Unité radicale (aujourd’hui dissous).

    LIRE AUSSI >Adrien Morenas : « La fachosphère est une minorité agissante et bruyante »

    L’opération la plus emblématique de ce point de vue revient à Génération identitaire. Entre le 22 avril et le 29 juin 2018, certains de ses militants, vêtus de bleus et survolés par un hélicoptère, bloquent le Col de l’Échelle (Hautes-Alpes) pour empêcher les migrants de passer en France. L’association et trois de ses membres, dont son président, seront jugés à Gap, le 11 juillet pour « activités exercées dans des conditions de nature à créer dans l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une fonction publique ».
    La tentation du terrorisme

    Cotisations, concerts, dons… Le rapport s’attarde sur les finances de la mouvance, écartant l’hypothèse d’argent provenant de « puissances étrangères ». L’ultra-droite reste handicapée par un financement qualifié de « low cost ». C’est pourquoi elle cherche aujourd’hui à renflouer ses caisses via les plates-formes de financement participatif. À l’été 2017, Génération identitaire aurait ainsi levé plus de 150 000 euros pour la location d’un bateau destiné à contrer l’aide apportée aux migrants quittant la Libye.

    Les membres de la commission pointent enfin l’« émergence avérée d’une nouvelle tentation terroriste » en réaction aux attentats islamistes de 2015. Le danger viendrait surtout d’individus isolés, inconnus des services de renseignement. Le rapport signale d’ailleurs la bonne connaissance des armes des militants, notant la « présence de membres ou anciens membres des forces armées ou de sécurité intérieure », comme ces ex-militaires engagés dans la rébellion au Donbass (Ukraine) ou dans la Task force La Fayette contre Daech en Syrie.

    Au sein de la commission, les débats ont parfois été vifs et cela dès sa création, à commencer par le champ de l’étude que LREM aurait souhaité l’élargir à l’ultra-gauche et pas seulement aux violences « émanant d’une partie seulement du spectre politique ».

  • Suspecté d’agressions sexuelles, l’ambassadeur du Vatican à Paris confronté à ses accusateurs
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2019/06/07/suspecte-d-agressions-sexuelles-l-ambassadeur-du-vatican-a-paris-confronte-a

    Il est arrivé en col romain dans les locaux parisiens de la police judiciaire, jetant à peine un regard au capitaine de police, et aucun aux hommes, d’âges différents, qui ont défilé à côté de lui. A cinq reprises au moins, le nonce apostolique à Paris, Mgr Luigi Ventura, type italien du Nord, français impeccable malgré son fort accent italien, a été convoqué en mai avec au moins cinq personnes qui l’accusent d’« agressions sexuelles ». Les enquêteurs ont souhaité confronter leurs versions avec celle de l’ambassadeur du pape à Paris. L’archevêque nie les accusations portées contre lui par une dizaine de plaignants, qui ne se sont pas tous constitués parties civiles.

    Protégé par l’immunité diplomatique, qui soustrait les diplomates à la compétence des juridictions de leur Etat de résidence, l’ecclésiastique était en droit de refuser ces confrontations. Il ne l’a pas souhaité. Mais, aujourd’hui, tout le monde se demande combien de temps le Saint-Siège pourra maintenir en poste Mgr Ventura. Le pape François, à qui revient la décision, peut-il attendre pour le rappeler que Mgr Ventura atteigne les 75 ans, en décembre, âge auquel les nonces doivent tous présenter leur démission au chef de l’Eglise catholique ?
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi L’« ambassadeur » du pape en France, Luigi Ventura, visé par une enquête pour « agressions sexuelles »

    Parmi les personnes confrontées à l’ecclésiastique, Benjamin G., 39 ans. En janvier 2018, lors des vœux de la maire de Paris aux ambassadeurs et autorités religieuses, il était alors le community manager d’Anne Hidalgo. Il se trouvait « à deux mètres de la maire », téléphone levé en l’air pour prendre des photos. C’est alors qu’un homme en « tenue d’ecclésiastique » lui met « sa main gauche sur l’épaule », et avec sa main droite lui « attrape les fesses ». « Ce qui m’a le plus troublé, c’est qu’il me souriait », a confié M. G. aux enquêteurs.
    « Geste chaleureux ou bienveillant »

    Attablé à côté de lui, le 22 mai dernier, le nonce a persisté à nier. Selon Me Jade Dousselin, avocate de Benjamin G., le nonce « indique, dans un premier temps, qu’il ne se rappelle plus des faits et, dans un second temps, que mon client a mal interprété un geste chaleureux ou bienveillant ». Contacté par Le Monde, l’avocat de Mgr Ventura, Me Bertrand Ollivier, n’a pas donné suite.

    #catholicisme #culture_du_viol #violophilie

  • Dans les contrées poétiques de Sophie Loizeau
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/070619/dans-les-contrees-poetiques-de-sophie-loizeau

    Une égale attention à l’écriture, à la nature, aux êtres : tel est le partage du sensible auquel convie Sophie Loizeau, jusque dans ce livre récent, "Les Loups", aux éditions Corti. Alors que se tient à Paris du 5 au 9 juin la 37e édition du Marché de la poésie, elle met en mots pour Mediapart son appréhension d’un « nous » au monde qui serait plus inclusif. #Entretien.

    #sophie_loizeau,_poésie_de_langue_française

  • Planning de la Manifestation des Gilets jaunes à Paris le Samedi 8 juin 2019 (heure non définie)
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/16102-planning-de-la-manifestation-des-gilets-jaunes-a-paris-le-samedi-8-

    Il y a eu ces pseudos élections européennes, ou tout a été fait pour créer les conditions de la présidentielle 2022 avec un duel LREM/Le Pen et maintenant la Commission européennes nous annonce les Gopés 2019 :

    Fin de la plaisanterie médiatique du barrage à Macron lors des élections européennes : la politique économique et sociale de la France pour 2019-2020 est sortie ! (UPR)

    Où est la démocratie là-dedans ? Rien, nada..., l’Europe est une dictature qui ne dit pas son nom....

    Manifestation à Paris des Gilets jaunes

    Acte 30 - samedi 8 juin

    https://paris.demosphere.net/rv/71077

    Attention : cette page évolue en permanence.

    Les événements Facebook changent souvent (lieux, horaires) et sont parfois supprimés. Certains n’indiqueront le lieu qu’au dernier moment. Nous mettons ces informations à jour (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • (20+) La justice s’intéresse aux conditions de la vente d’Alstom Energie à GE - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/06/05/la-justice-s-interesse-aux-conditions-de-la-vente-d-alstom-energie-a-ge_1


    Emmanuel Macron lors d’une visite le 28 mai 2015 aux installations d’Alstom à Belfort.
    Photo Frederick Florin. AFP

    Il y a un peu plus d’un an, le député LR d’Eure-et-Loir, Olivier Marleix, avait pointé du doigt le rôle décisif d’Emmanuel Macron dans la vente d’Alstom Energie à l’américain General Electric lorsqu’il était ministre de l’Economie sous François Hollande entre 2014 et 2016 : « En autorisant la vente d’Alstom à GE, l’Etat a failli à préserver les intérêts nationaux », accusait-il. Mais le rapport de la commission d’enquête parlementaire qu’il présidait sur « les décisions de l’Etat en matière de politique industrielle », et en particulier le dossier Alstom, avait été « neutralisé » par la majorité LREM à l’Assemblée et rangé sur une étagère. Voilà que la justice s’intéresse désormais aux circonstances de cette cession annoncée en 2014 et finalisée en 2015, a-t-on appris moins d’une semaine après l’annonce de plus d’un millier de suppressions d’emplois chez GE France. Un plan social drastique qui frappe durement Belfort et contredit complètement les engagements du groupe américain.

    Selon nos confrères de l’Obs, Olivier Marleix, qui avait saisi en janvier la justice pour qu’elle enquête sur les conditions de la vente de la branche énergie d’Alstom à GE il y a quatre ans pour près 10 milliards d’euros, a été entendu le 29 mai sur son signalement par les enquêteurs de l’Office anticorruption de la police judiciaire (Oclciff) à la demande du parquet de Paris. Ce dernier « souhaitait lui faire préciser les termes de sa dénonciation », selon une source judiciaire citée par l’hebdomadaire. Laquelle précise : « S_on signalement et ses déclarations sont désormais en cours d’analyse au parquet qui étudie les suites à donner. »
    […]
    Des affirmations que l’entourage d’Emmanuel Macron a toujours réfutées, en les qualifiant d’« _affabulations
     » et de « basses manœuvres politiques » de la part d’un parlementaire « en manque de publicité ». Dans un livre sorti lui aussi mi-janvier, le Piège américain (JC Lattès), l’ancien cadre d’Alstom au cœur de l’affaire américaine, Frédéric Pierucci, accrédite pour sa part la thèse d’un chantage du Département de la justice américain (DoJ) pour contraindre les Français à vendre la branche énergie d’Alstom à General Electric : l’abandon des poursuites pouvant remonter jusqu’au PDG d’Alstom de l’époque, Patrick Kron, aurait été négocié, selon lui, en échange de la vente forcée de l’entreprise française à GE. Le tout avec l’aval du gouvernement français de l’époque et de son ministre de l’Economie, Emmanuel Macron. Son prédécesseur à Bercy, Arnaud Montebourg, s’était lui opposé à ce deal, avant de devoir quitter le gouvernement.

  • Vous avez sans doute entendu parler d’un #TGV pour Perpignan bloqué 6 heures dans un tunnel à la sortie de Paris.6 heures ce n’est pas acceptable mais ce n’est pas si simple que ça ! Étant intervenu pour secourir la rame en détresse, petit Thread au cœur de l’incident ⤵️
    https://twitter.com/conducteur_PSE/status/1136377114960248832

    #twitter #sncf #train #incident

    Comme le raconte Dukky (https://framapiaf.org/@DarkCoinCoin) Petit thread sympa, qui permet de relativiser quand t’as planté un petit serveur de rien du tout

  • Very Strong Atmospheric Methane Growth in the 4 Years 2014–2017: Implications for the Paris Agreement
    https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1029/2018GB006009

    The rise in atmospheric #methane (CH4), which began in 2007, accelerated in the past 4 years. The growth has been worldwide, especially in the tropics and northern midlatitudes. With the rise has come a shift in the carbon isotope ratio of the methane. The causes of the rise are not fully understood, and may include increased emissions and perhaps a decline in the destruction of methane in the air. Methane’s increase since 2007 was not expected in future greenhouse gas scenarios compliant with the targets of the Paris Agreement, and if the increase continues at the same rates it may become very difficult to meet the Paris goals. There is now urgent need to reduce methane emissions, especially from the fossil fuel industry.

    It is clear that if the Paris Agreement is to succeed, methane must be understood, but there are large unknowns. The key global deficiency, as noted by modeling studies (...) is the lack of long‐term measurement data from remote sites, especially in the tropics. There is urgent need for more in situ observations, from more locations, to constrain atmospheric inverse models of the methane budget. Isotopic measurement remains very sparse indeed. Satellite retrievals are unable to determine boundary layer methane abundance or to observe isotopologues accurately. To resolve the OH puzzle, more stations measuring long‐term time series of methane mole fraction, δ13CCH4 and δDCH4 are needed, especially in the tropics, as well as a tighter understanding of ongoing methyl chloroform (CH3CCl3) emissions. But funding agencies prioritize hypothesis‐testing and process‐study campaigns over long‐term monitoring.

    If the main causes are increased anthropogenic emissions, they need to be reduced. If the increased methane burden is driven by increased emissions from natural sources, and if this is a #climate feedback—the warming feeding the warming—then there is urgency to reduce anthropogenic emissions, which we can control. If, however, the increase in the methane burden is driven by a decline in the oxidative capacity of the atmosphere, and this is a climate feedback, then the implications are serious indeed.

  • La Poste balance des sans-papiers aux flics... Ripostons ! - Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/la-poste-balance-des-sans-papiers-12266

    Depuis des années La Poste collabore avec l’État en dénonçant les personnes qui n’ont pas les bons papiers aux flics. Dernièrement, c’est dans une agence de Champigny-sur-Marne qu’une personne s’est faite balancer. Samedi, nous y sommes allé.e.s pour afficher La Poste, mais aussi toutes les entreprises qui font tourner la machine à expulser !

  • Le numéro 13 de notre magazine critique et théorique consacré aux bandes dessinées, Pré Carré , est en cours de maquettage, sous les petits doigts habiles de Pierre Constantin qui va me remplacer à cette tâche après mes quatre ans de bons et loyaux services (pour tout dire, je suis grave soulagé).

    Si tout se passe bien, si la couverture de Oriane Lassus est tirée à temps en sérigraphie dans l’atelier de PCCBA, si Identic a imprimé à temps le cahier central, si le cahier mobile arrive à temps de Lyon, si tout ça est monté ensemble à temps, hé bien vous pourrez le découvrir au THC Circus, à « la générale » (Paris https://www.lagenerale.fr/?p=13191) le week end des 15 et 16
    juin, au stand PCCBA où vous serez accueillis par moi.

    Au sommaire, des tas de trucs, comme toujours, de Gwladys Le Cuff, Alexandra Achard, Guillaume Massard, Samplerman, Jean-François Savang, Loïc Largier, François Poudevigne, Pedro Moura, Thomas Gosselin, moi-même et notre toute nouvelle collaboratrice, Claude Dominique.

    #pré_carré #bande_dessinée #critique #théorie #revue

  • La bataille qui redessine l’industrie du cinéma
    https://theconversation.com/hollywood-vs-netflix-la-bataille-qui-redessine-lindustrie-du-cinema

    Aux premières heures de l’industrie cinématographique, deux visions pionnières s’affrontent. Le kinétoscope de Thomas Edison offre une expérience individuelle au spectateur qui visionne une œuvre projetée dans une boîte, tandis que cinématographe d’Auguste et Louis Lumière, inspiré de l’invention d’Edison, propose une expérience différente, collective : l’image sort de la boîte pour apparaître sur un grand écran.

    La vision d’Edison connaît un succès éphémère aux États-Unis, où les clients des Nickelodeons peuvent, contre une pièce de monnaie, visionner un court film. Mais la vision des frères Lumières s’impose dès les années 1910. L’industrie cinématographique – et non « kinétoscopique » – prend son essor. Le cinéma est alors une expérience collective, située dans l’espace (la salle) et dans le temps (la séance).

    (…)

    Le 28 décembre 1895, 33 spectateurs avaient assisté à Paris, pour un franc, à la projection organisée par les frères Lumières au Salon indien du Grand Café. Aujourd’hui, plus de deux milliards de personnes ont un smartphone en poche et donc accès à du contenu filmé. Si l’on considère que le taux de pénétration du smartphone est de l’ordre du tiers de l’humanité, le potentiel de croissance est loin d’être épuisé.

  • Technocritiques (1/2) : comment prioriser la #critique ?
    http://www.internetactu.net/2019/06/06/technocritiques-12-comment-prioriser-la-critique

    Les perspectives auxquelles nous sommes confrontés sont alarmantes, souligne Anthony Laurent, rédacteur en chef de Sciences critiques (@Sciences_C en ouvrant la journée que ce collectif technocritique organisait à Paris le 29 mai. Le dernier rapport du Giec publié en octobre 2018 (voir sa version française) sur les impacts du réchauffement (...)

    #Articles #Technologies #écologie #transitions

  • Un « Féminisme pour les 99% »
    https://radioparleur.net/2019/06/05/un-feminisme-pour-les-99-rencontre-avec-nancy-fraser-et-elsa-dorlin

    Qu’est-ce qu’un « Féminisme pour les 99% » ? Au sein de la Parole Errante à Montreuil, Nancy Fraser, philosophe américaine majeure des Gender Studies et Elsa Dorlin, philosophe, militante et professeure à l’université Paris 8 se rencontrent pour en débattre. Les deux militantes féministes échangent autour de l’ouvrage du même nom Un féminisme pour les 99%. Un manifeste, co-écrit par Nancy Fraser, Tithi Bhattacharya et Cinzia Arruzza. Durée : 1h18. Source : Radio Parleur

    https://file.ausha.co/JiKO46k6YwcPYrwzoVCDMLdY1fIrOni77irMyCUd.mp3

  • « Mon amie la finance » : comment le Brexit a jeté la France dans les bras de Wall Street | Olivier Petitjean
    http://multinationales.org/Mon-amie-la-finance-comment-le-Brexit-a-jete-la-France-dans-les-bra

    Pour les dirigeants français, le Brexit a aussi été une aubaine. Abandonnant définitivement toute hypocrisie, ils ont multiplié les courbettes et les cadeaux au secteur financier pour attirer à Paris les traders de la City. Les banquiers et leurs lobbys s’en sont donnés à coeur joie. Mais les exonérations fiscales, les dérégulations et les autres avantages offerts aux géants de Wall Street n’ont pas amené les résultats escomptés. Source : Observatoire des multinationales

  • Des gravures préhistoriques exceptionnelles découvertes à Angoulême
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/06/05/des-gravures-prehistoriques-exceptionnelles-decouvertes-a-angouleme_5471959_


    Plaquette de grès vieille de 12 000 ans comportant des gravures représentant des animaux (chevaux, aurochs, cervidé), découverte à Angoulème en décembre 2018.
    DENIS GLIKSMAN / INRAP

    Chevaux, aurochs, cervidé : des représentations figuratives inédites à la fin du paléolithique remettent en question nos conceptions de l’art de cette époque.

    Lorsque, en novembre 2018, on avait visité le site préhistorique que l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) fouillait derrière la gare d’Angoulême (Charente), on était venu trop tôt. Quelque 200 000 morceaux de silex, dont plusieurs centaines de pointes de flèches, étaient déjà sortis de terre, qui racontaient l’histoire d’un lieu occupé par des groupes humains entre 8 000 et 12 000 ans avant aujourd’hui.

    Mais le clou du spectacle était encore enfoui : une petite plaque en pierre portant plusieurs gravures d’animaux qui a été présentée mercredi 5 juin à Paris. C’est une trouvaille exceptionnelle : « La dernière œuvre figurative du paléolithique », dit Miguel Biard, l’archéologue de l’Inrap qui était le responsable scientifique de la fouille, au sujet de cette plaquette vieille de douze millénaires.

    Sa découverte s’est jouée à peu de choses. Nous sommes le 20 novembre 2018. La fouille se termine car le terrain doit être rendu trois jours plus tard à l’aménageur, qui va y construire un centre d’affaires avec bureaux, hôtel et espace de conférences. Un morceau de grès plat de 18 cm sur 23, la taille d’un petit cahier d’écolier, a été ramassé, tout sale. Miguel Biard note que le bord porte des « enlèvements anthropiques ». En clair, un humain de la préhistoire a intentionnellement retiré des morceaux de cette petite dalle avec un outil. Sans ces traces, le caillou aurait fini au rebut et personne n’en aurait entendu parler.

    L’archéologue le met dans un sac. « Mais je suis pris d’un remords, d’une lumière, poursuit Miguel Biard. Je dis à un collègue : “Laurent, est-ce que tu peux me laver ça délicatement, au doigt ? On n’est pas à l’abri d’une gravure…” Quand il revient quelques minutes plus tard, il s’exclame : “Coach ! Y a un bourrin !” Cela s’est joué à une étincelle, comme beaucoup de découvertes importantes. »
    […]
    Si cette découverte angoumoisine se révèle exceptionnelle, c’est parce que personne ne s’attendait à trouver de l’art figuratif à la fin du paléolithique. « La culture dans laquelle cette plaque se situe n’en fait plus, explique Valérie Feruglio. Elle se focalise sur des décors géométriques, des faisceaux de traits, des chevrons, des éléments géométriques. On trouve des galets peints avec des traits rouges ou des points. » Mais pas d’animaux dessinés avec un tel souci naturaliste. Les derniers exemplaires connus proviennent du Rocher de l’impératrice, à Plougastel-Daoulas (Finistère)… et ils ont deux mille ans de plus.

  • Aux urgences, les personnes âgées meurent d’attendre
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050619/aux-urgences-les-personnes-agees-meurent-d-attendre

    Le collectif de paramédicaux Inter-urgences appelle jeudi 6 juin à manifester à Paris. Les médecins pourraient les rejoindre. Tous confient leur certitude que les personnes âgées décèdent en raison de la saturation à tous les niveaux : à l’accueil, avant de voir un médecin, ou d’être hospitalisé.

    #Santé #urgences,_hôpital_public,_mouvements_sociaux,_A_la_Une

  • Inégalités entre nations, inégalités parmi les nations. Un extrait du livre de Branko Milanovic – CONTRETEMPS
    http://www.contretemps.eu/inegalites-mondiales-milanovic

    #Inégalités entre nations, inégalités parmi les nations. Un extrait du livre de #Branko_Milanovic

    Lire hors-ligne : Download PDFDownload ePubDownload mobiPrint
    Nous publions ici un extrait du chapitre 3 (intitulé « Inégalités parmi les nations. De Karl Marx à Frantz Fanon, pour revenir à Marx ? ») du livre de Branko Milanovic : Inégalités mondiales. Le destin des classes moyennes, les ultra-riches et l’égalité des chances, Paris, La Découverte, 2019.

    Présentation du livre
    Ce livre dresse un panorama unique des #inégalités_économiques au sein des pays, et au plan mondial. Avec un talent pédagogique certain, il met en évidence les forces « bénéfiques » (accès à l’éducation, transferts sociaux, progressivité de l’impôt, etc.) ou « néfastes » (guerres, catastrophes naturelles, épidémies, etc.) qui influent sur les inégalités. Il identifie les grands gagnants de la mondialisation (les 1 % les plus riches des pays riches, les classes moyennes des pays émergents) et ses perdants (les classes populaires et moyennes des pays avancés).

  • Désaccord profond entre l’Assemblée et le Sénat sur la reconstruction de Notre-Dame de Paris
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/06/05/notre-dame-desaccord-profond-entre-l-assemblee-et-le-senat_5471717_3246.html


    La cathédrale Notre-Dame de Paris, le 31 mai.
    BERTRAND GUAY / AFP

    La commission d’entente entre les deux chambres ne parvient pas à se mettre d’accord sur les écarts possibles aux règles d’urbanisme pour tenir le calendrier souhaité par Emmanuel Macron.

    Le parcours du projet de loi encadrant la restauration et la conservation de la cathédrale Notre-Dame de Paris a connu un arrêt brutal, mardi 4 juin, à l’Assemblée nationale. La commission mixte paritaire, réunie en cas de désaccord persistant entre les deux Assemblées, a duré moins d’une heure. « Le sort réservé à l’article 9 du projet de loi, tendant à habiliter le gouvernement à déroger à de nombreuses règles de droit commun dans le cadre des travaux relatifs à la restauration de la cathédrale, a cristallisé les désaccords entre les membres des deux Assemblées », a déclaré le Sénat dans un communiqué.

    La présidente de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication à la Chambre haute, Catherine Morin-Desailly (UC, Seine-Maritime), a fait part de l’incompréhension des sénateurs face au mépris affiché par le gouvernement « à l’égard des travaux d’audition minutieux et des propositions constructives réalisés par la représentation nationale sur une problématique susceptible de rassembler les parlementaires de tous bords ».
    […]
    Soumis à une procédure accélérée, le projet de loi pour Notre-Dame a pratiquement terminé sa course. Après une nouvelle lecture par l’Assemblée Nationale et par le Sénat, c’est le Palais-Bourbon qui statuera sur sa nature. Définitivement.

  • Comment baisser le prix des Airbus et des Boeing ?
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/comment-baisser-le-prix-des-avions-819258.html

    Pour baisser les prix des avions, jugés trop élevés par les compagnies aériennes, la baisse des coûts de production qui résulterait de la transformation digitale des avionneurs est un levier. Pour autant, une baisse significative des prix pourrait venir d’un changement complet du modèle des constructeurs, dans lequel la part des services associée à la vente des avions serait majoritaire. La question sera posée lors du débat "Comment les data vont révolutionner la construction et l’exploitation des avions" au Paris Air Forum, le 14 juin.
    […]
    Changement de modèle, avec avions "gratuits" et services payants
    Le coût d’un programme pouvant grimper jusqu’à 15 milliards de dollars, la réduction de la facture est donc importante pour les avionneurs et la chaîne de fournisseurs. S’il est lancé, le New Midsize Aircraft (NMA), ce projet d’avion de 220 à 270 sièges sur lequel travaille Boeing, pourrait être le premier appareil à intégrer un nouveau système de production, plus digitalisé. Les autres programmes suivront, comme les successeurs des A320 et des B737 à  l’horizon 2035.

    Cette tendance à baisser les coûts se justifiera d’autant plus si le groupe aéronautique chinois Comac venait tenter de rafler certaines campagnes hors de ses frontières en jouant sur des prix très bas. « Airbus et Boeing devront être en mesure de s’aligner  », explique un analyste.

    Pourtant, si la digitalisation et l’automatisation de la production peuvent faire baisser les prix des avions, c’est peut-être de la transformation radicale du modèle de l’aéronautique que viendra une chute des prix. «  Cela passera par un changement de "business model"  », assure-t-on dans un grand groupe aéronautique, qui n’exclut pas des avions «  gratuits  » avec, en parallèle, une multitude de services payés par les compagnies (maintenance, formation des pilotes...). Un peu à la manière des motoristes, qui vendent les moteurs à des prix «  dérisoires  » et gagnent de l’argent avec les services après-vente, ou du secteur automobile.

  • Affaire Carlos Ghosn : Renault a identifié 11 millions d’euros de dépenses suspectes
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/affaire-carlos-ghosn-renault-a-identifie-11-millions-d-euros-de-depenses-s


    Crédits : Issei Kato

    Le conseil d’administration de Renault a préconisé mardi 4 juin des actions en justice aux Pays-Bas, au vu des conclusions définitives de l’audit sur les dépenses jugées non conformes de RNBV (11 millions d’euros), l’entité néerlandaise de l’alliance Renault Nissan dirigée à l’époque par Carlos Ghosn.

    L’audit interne mené conjointement par Renault et Nissan au sein de leur filiale commune RNBV basée aux Pays-Bas a identifié 11 millions d’euros de dépenses suspectes engagées par l’ancien patron de l’alliance automobile franco-japonaise Carlos Ghosn. Le conseil d’administration, qui se réunissait mardi pour étudier un projet de fusion avec Fiat Chrysler, a pris connaissance dans l’après-midi des conclusions définitives de l’audit mené par le cabinet Mazars.

    Il souhaite que Renault explore avec Nissan les « actions judiciaires » qui pourraient être menées aux Pays-Bas, selon un communiqué du groupe au losange.

    « Ces conclusions ont confirmé des déficiences au sein de RNBV au plan de la transparence financière et des procédures de contrôle des dépenses, qui avaient déjà été relevées par les auditeurs dans leurs conclusions intermédiaires de début avril », a expliqué le conseil, cité dans le communiqué.

    Les noms de Rachida Dati et Alain Bauer sont également cités dans le rapport final de cet audit du cabinet Mazars, selon une source proche du constructeur français. Sous le joug d’une enquête préliminaire du parquet national financier (PNF)​, ils sont soupçonnés d’avoir perçu des fonds potentiellement suspects via la filiale RNBV.

    • Rachida Dati et Alain Bauer éclaboussés par l’affaire Carlos Ghosn
      https://www.latribune.fr/economie/france/rachida-dati-et-alain-bauer-eclabousses-par-l-affaire-carlos-ghosn-819371.

      Le parquet national financier (PNF) a ouvert le 31 mai une enquête sur des contrats passés par la maire du VIIe arrondissement de Paris Rachida Dati, et le spécialiste des questions de sécurité Alain Bauer, avec la filiale néerlandaise de l’alliance Renault-Nissan (RNVB), entité au cœur de l’affaire Carlos Ghosn.
      […]
      Contactée par Le Parisien fin mai, la candidate à la mairie de Paris contestait alors toutes dissimulations quant aux versements de RNBV.

      « J’ai été rémunérée comme avocate et non consultante de 2010 à 2012, de façon forfaitaire : 300.000 euros par an. Tous les contrats ont été validés par le commissaire aux comptes et le directeur juridique, M. Husson. À chaque réunion de travail, il y avait soit Carlos Ghosn, soit Christian Husson, soit la secrétaire générale, Mouna Sepehri. »
      […]
      Alain Bauer, expert en sécurité, aurait lui touché un million d’euros entre 2012 et 2016. Ces sommes ne font pas partie des 11 millions concernant Carlos Ghosn.

  • It’s time to recognize how men’s careers benefit from sexually harassing women in academia

    The wave of accusations about sexual harassment and predation in media and art has shown that it is impossible to separate the art from the artist, sparking much needed discussion about “how the myth of artistic genius excuses the abuse of women” (Hess 2017). We have a similar myth in academia: that the contributions of a harassing scholar can be separated from his bad behavior. It is time to debunk that myth once and for all.

    https://hugeog.com/wp-content/uploads/2019/06/HG_Vol-12_No1_2019_ch11.pdf
    #université #harcèlement #sexisme #harcèlement_sexuel #Me_too #MeToo

    Tribune écrite par des géographes aux Etats-Unis dans la revue Human Geography...

    Et je me rends compte qu’il faudrait qu’un jour je commence une métaliste sur cette question, car on commence à avoir une belle collection de documents sur seenthis...

    • Après #metoo, le besoin urgent d’une déontologie universitaire

      La #loi_du_silence se lève progressivement sur le problème du harcèlement sexuel à l’université. « De tels comportements ne doivent plus être acceptés, tolérés, voire encouragés. C’est pourquoi il est urgent qu’ils soient reconnus pour ce qu’ils sont : des #fautes_déontologiques et professionnelles, appelant des #sanctions_disciplinaires », insistent de nombreuses associations et universitaires de différentes universités françaises.

      La prise de conscience est lente, mais grâce au travail du #CLASCHES (https://clasches.fr), au mouvement #MeToo qui a soutenu la prise de parole des victimes et à la mobilisation d’universitaires (https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/061218/violences-sexuelles-dans-l-enseignement-superieur-et-la-recherche-au), la loi du silence se lève progressivement sur le problème du harcèlement sexuel à l’université.

      Ce problème n’est pourtant pas encore traité avec le sérieux et la volonté politique qu’il requiert : qu’il s’agisse des procédures locales mises en place par les universités, de la communication à destination de la communauté universitaire sur le rôle des référent·e·s, des formations, des enquêtes et de l’application réelle de sanctions, les éléments essentiels pour la lutte contre le harcèlement sexuel n’en sont qu’à leurs balbutiements. Le fonctionnement rétrograde des #procédures_disciplinaires, qui ne peuvent être ouvertes que par les président·e·s d’université, ne reconnaissent pas de statut aux #victimes, et impliquent généralement de faire juger les personnes mises en cause par leurs ami·e·s et collègues, est particulièrement problématique (1). Les universités, de surcroît, ont trop souvent tendance à se défausser sur la #justice_pénale lorsque des #agressions_sexuelles ou des faits de harcèlement leur sont rapportés alors qu’elles ont la #responsabilité de les traiter non pas en tant que #délits mais en tant que manquements à des obligations professionnelles.

      Or, cette tendance des établissements de l’#Enseignement_Supérieur à prendre pour référence unique le #droit_pénal et y renvoyer les comportements pénalement répréhensibles qui sont dénoncés a une autre conséquence : non seulement les procédures disciplinaires ne sont pas systématiques en cas de délit d’agression sexuelle ou de harcèlement sexuel, mais elles laissent de côté par la même occasion l’ensemble des comportements de nature sexiste ou sexuelle qui forment la racine de ce problème.

      Lorsque des étudiant·e·s dénoncent des comportements soit sexistes, soit à connotation sexuelle ou amoureuse de la part de leurs enseignant·e·s, ceux-ci ne sont pas toujours susceptibles d’être sanctionnés pénalement. Pourtant ces comportements, outre leur gravité intrinsèque et leurs lourdes conséquences sur les étudiant·e·s et leurs trajectoires, constituent des manquements aux obligations professionnelles de l’enseignant·e, dans la mesure où ils entravent le fonctionnement du #service_public.

      Et en tant que service public, l’Enseignement Supérieur et la Recherche doit notamment assurer un environnement de respect et de sécurité et une relation pédagogique favorable à l’apprentissage de tou·te·s les étudiant·e·s : la "drague" n’a pas sa place dans cette relation et enfreint à ce titre les obligations professionnelles des enseignant·e·s.

      Ainsi, ce ne sont pas seulement les comportements répréhensibles devant les tribunaux (2) qui posent problème : toutes les sollicitations sexuelles et/ou amoureuses de la part d’enseignant·e·s compromettent cette #relation_pédagogique. Tout comportement à connotation sexuelle ou amoureuse de la part de l’enseignant·e est fondamentalement incompatible avec la #confiance, le #respect et l’#égalité_de_traitement nécessaires pour qu’un·e étudiant·e puisse étudier, apprendre, faire un stage ou réaliser un travail de recherche dans de bonnes conditions. Ces fautes professionnelles devraient systématiquement faire l’objet d’une #procédure_disciplinaire accompagnée d’une enquête précise, et non d’un simple #rappel_à_l’ordre informel (3), quand elles ne sont pas simplement passées sous silence.

      Dans le contexte institutionnel actuel de l’enseignement supérieur, la relation pédagogique est fortement asymétrique : l’enseignant·e est non seulement investi·e d’une position d’#autorité où il / elle est celui ou celle qui sait et transmet un savoir, mais cette relation pédagogique a aussi des implications très concrètes sur les notes, les évaluations, voire le jugement par l’ensemble d’une équipe pédagogique à l’égard d’un·e étudiant·e. Les enseignant·e·s ont ainsi un réel pouvoir de décision sur l’avenir universitaire et professionnel de leurs étudiant·e·s. Ce type d’#asymétrie suscite souvent à la fois crainte et admiration de la part des étudiant·e·s. Il est indispensable que les enseignant·e·s n’abusent pas de cette position et ne se sentent ni en droit et ni en mesure de le faire. Dans une telle situation d’asymétrie, tout comportement à connotation sexuelle ou amoureuse de la part de l’enseignant·e, qu’il soit répété ou non, que l’étudiant·e y réponde favorablement ou non, est assimilable à un #abus_de_pouvoir.

      Des situations qui entravent la déontologie la plus élémentaire sont trop souvent écartées d’un revers de main au prétexte que les personnes impliquées sont « des adultes consentants » (4). Comment construire une relation de confiance et de respect mutuel avec un directeur ou une directrice de thèse qui vous fait des avances, quand bien même votre refus serait respecté ? Comment se sentir à l’aise en cours avec un·e enseignant·e qui vous complimente sur votre apparence ? Il n’est plus acceptable d’entendre – comme c’est aujourd’hui trop souvent le cas – des enseignant·e·s parler de leurs classes comme d’un terrain de chasse réservé, avec ce qu’il faut de parfum de transgression, du moment que leur environnement professionnel regarde discrètement ailleurs. Il n’est plus acceptable d’apprendre qu’un·e enseignant·e sort régulièrement avec des étudiant·e·s sans que cela n’entraîne de réaction ferme au sein des établissements. Le caractère choquant de ces comportements est pourtant admis de tou·te·s, qui ont la décence de n’en parler que dans des espaces confidentiels, entre collègues et à voix basse, mais pas le courage d’y mettre un terme.

      Le corps médical, confronté aux mêmes problèmes, a récemment introduit une précision dans le code de déontologie médicale, afin de faciliter la prise de sanctions adéquates en cas de plainte (5). Il est nécessaire et urgent qu’une clarification analogue soit adoptée et communiquée dans le cadre des établissements d’Enseignement Supérieur, au niveau national dans les décrets statutaires des enseignant·e·s et des différents corps d’enseignant·e·s et par conséquent dans le règlement intérieur de chaque établissement, et qu’il devienne ainsi clair, pour les enseignant·e·s comme pour les étudiant·e·s, que « l’enseignant·e ne doit pas abuser de sa position, notamment du fait du caractère asymétrique de la relation d’enseignement, et doit s’abstenir de tout comportement à connotation sexuelle ou amoureuse (relation intime, parole, geste, attitude…) envers l’étudiant·e » (6).

      De tels comportements ne doivent plus être acceptés, tolérés, voire encouragés. C’est pourquoi il est urgent qu’ils soient reconnus pour ce qu’ils sont : des fautes déontologiques et professionnelles, appelant des sanctions disciplinaires.

      (1) Voir à ce propos CLASCHES, « L’action du CLASCHES », Les cahiers du CEDREF, 19 | 2014, mis en ligne le 17 avril 2015 ; Alexis Zarca, « La répression disciplinaire du harcèlement sexuel à l’université », La Revue des droits de l’homme, 12 | 2017, mis en ligne le 29 juin 2017 ; DOI : 10.4000/revdh.3109. Voir également le colloque « Violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur et la recherche : de la prise de conscience à la prise en charge » à l’Université de Paris Diderot (décembre 2017).

      (2) Pour rappel, ces comportements sont principalement les agressions sexuelles, dont le viol, ainsi que le harcèlement sexuel constitué soit par « le fait d’imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste, qui portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, ou créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante », soit par « toute forme de pression grave (même non répétée) dans le but réel ou apparent d’obtenir un acte sexuel ».

      (3) Rappelons que l’avertissement et le blâme figurent parmi les sanctions qui peuvent être déterminées à l’issue d’une procédure disciplinaire.

      (4) Dans l’enseignement secondaire, les élèves mineur·e·s de plus de quinze ans sont légalement protégé·e·s de leur côté par l’existence du délit d’atteinte sexuelle qui court jusqu’à dix-huit ans si la personne majeure a une autorité de fait sur la victime. Il faut cependant noter qu’une partie importante des lycéen·ne·s atteignent leur majorité durant leur scolarité.

      (5) Un commentaire précise désormais ainsi l’article 2 du code de déontologie : « le médecin ne doit pas abuser de sa position notamment du fait du caractère asymétrique de la relation médicale, de la vulnérabilité potentielle du patient, et doit s’abstenir de tout comportement ambigu en particulier à connotation sexuelle (relation intime, parole, geste, attitude, familiarité inadaptée …) ».

      (6) Les établissements pourront ensuite déterminer plus précisément l’extension de cette exigence, en tenant compte de leur organisation et de la structure de leurs formations.

      https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/280619/apres-metoo-le-besoin-urgent-d-une-deontologie-universitaire

  • Hôpital Georges-Pompidou : le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire pour « homicide involontaire »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/040619/hopital-georges-pompidou-le-parquet-de-paris-ouvre-une-enquete-preliminair

    À la suite de la plainte déposée par la famille d’un patient décédé en mai 2018, le parquet de Paris vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour « homicide involontaire », « non-assistance à personne en danger » et « faux et usage de faux » visant l’hôpital européen Georges-Pompidou.

    #Santé #AP-HP,_hôpital_Georges-Pompidou

  • Procès France Télécom : les dirigeants se cachent derrière l’organigramme
    https://www.mediapart.fr/journal/france/040619/proces-france-telecom-les-dirigeants-se-cachent-derriere-l-organigramme

    Trois suicides et une tentative de suicide ont occupé les débats, en ouverture de la cinquième semaine du procès France Télécom. Dans la salle d’audience à Paris, la recherche de responsabilités sur le harcèlement moral se heurte à un organigramme insondable.

    #JUSTICE #Justice,_suicide,_social,_France_Telecom,_Didier_Lombard