city:provence

  • Malgré la loi SRU, de plus en plus de communes refusent les HLM - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/11/07/malgre-la-loi-sru-de-plus-en-plus-de-communes-refusent-les-hlm_1608397

    Le premier rapport de la commission nationale SRU, présidée par Thierry Repentin, demande aux préfets de sanctionner une cinquantaine de municipalités supplémentaires. Et au ministre Jacques Mézard d’être plus ferme.

    Le nombre des communes qui refusent de se soumettre à leurs obligations de construction de logements sociaux ne cesse de croître, malgré une loi « solidarités et renouvellement urbain » (SRU) qui remonte à 2000, et malgré l’arsenal de sanctions qui les menace. Telle est la conclusion du premier rapport de la commission nationale SRU, créée par la loi Egalité et citoyenneté de janvier 2017. Au vu de ce qu’elle a trouvé, la création de cette commission n’était pas du luxe.

    En France, 1 152 communes sont tenues d’avoir, dans leur parc, 25% de logements sociaux, dont au moins un tiers de « très sociaux » et pas plus d’un autre tiers de PLS, les HLM aux loyers les plus élevés. Entre 2011 et 2013, 387 communes n’avaient pas atteint cet objectif. Or, dans les deux ans qui ont suivi, entre 2014 et 2016, ce sont 649 villes qui n’ont pas accompli leurs objectifs. 56% de l’effectif. 76 de ces communes récalcitrantes étaient en Ile-de-France, 64 en région Paca et 32 en Auvergne-Rhône-Alpes.

    Faiblesse des sanctions
    Au-delà des égoïsmes locaux, c’est la faiblesse des sanctions qui explique aussi cette croissance. La loi permet aux préfets de majorer l’amende par logement non réalisé de 400%. Mais cette multiplication par cinq de la sanction est rarissime. « Pour 90% des collectivités carencées, le niveau de majoration n’excède pas 200% », lit-on dans le rapport. Et dans le lot, un tiers n’est frappé que par l’amende minimum.

    Les préfets disposent pourtant de l’arme fatale : ils peuvent décider d’assurer « les délivrances des autorisations d’urbanisme » (les permis de construire) à la place des maires. Une mesure qui « fait vraiment bouger les choses », estime Thierry Repentin, président de la commission nationale SRU. Mais rare. Pour le rapporteur, les sanctions appliquées aujourd’hui ne correspondent pas à « la totalité de l’éventail à disposition des préfets ».

    « Bras d’honneur à la République »
    Pour Thierry Repentin, c’est désormais à Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, d’agir. Il lui recommande de rajouter chez les sanctionnés « une grosse cinquantaine de communes qui auraient pu faire mieux », dont Nice, Toulon, Aix-en-Provence et Marseille. Sur France Inter, Repentin a clairement résumé le problème : « Si beaucoup de maires ont mis en place des actions pour rattraper leur retard, il en reste une partie qui ne souhaite pas accueillir sur leurs territoires – pour des raisons qui leur sont propres – des habitants dont les revenus leur semblent trop faibles pour qu’ils soient dignes. » Et de conclure : « On ne peut pas permettre qu’un certain nombre de maires fassent un bras d’honneur à la République. »

    Et pour couronner le tout, l’impunité totale pour les communes les + peuplées qui ne respectent pas la loi SRU sur le pourcentage de HLM à respecter. Mais finalement tout ceci est d’une grande cohérence.

    #logement #hlm #sru

  • Journée de découverte de Rudder à Aix‐Les Milles le 6 avril 2017
    https://linuxfr.org/news/journee-de-decouverte-de-rudder-a-aix-les-milles-le-6-avril-2017

    Rudder, qui a fait l’objet de plusieurs billets précédents dans ces pages, est une solution de « Continuous Auditing & Configuration » qui permet de réaliser toutes les opérations courantes d’installation et de configuration sur les serveurs.

    À l’occasion de la sortie de la version 4, une tournée régionale est initiée afin de faire découvrir la solution à ceux qui ne pourraient ou ne voudraient pas se déplacer jusqu’à Paris pour participer à ces journées communautaires traditionnellement organisées dans la capitale.

    La première journée de découverte à Rudder aura lieu entre Aix‐en‐Provence et Marseille, dans le pôle d’activités Aix‐Les Milles, le 6 avril 2017.

    Vous pouvez vous inscrire via Eventbrite et ajouter l’événement à votre calendrier directement via l’Agenda du Libre.

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  • Journée de découverte de Rudder à Aix Les Milles le 06/04/2017
    https://linuxfr.org/news/journee-de-decouverte-de-rudder-a-aix-les-milles-le-06-04-2017

    Rudder, qui a fait l’objet de plusieurs billets précédents dans ces pages, est une solution de « Continuous Auditing & Configuration » qui permet de réaliser toutes les opérations courantes d’installation et de configuration sur les serveurs.

    À l’occasion de la sortie de la version 4, une tournée régionale est initiée afin de faire découvrir la solution à ceux qui ne pourraient / voudraient pas se déplacer jusqu’à Paris pour participer à ces journées communautaires traditionnellement organisées dans la capitale.

    La première journée de découverte à Rudder aura lieu entre Aix-en-Provence et Marseille, dans le pôle d’activités Aix Les Milles, le 6 avril 2017.

    Vous pouvez vous inscrire via Eventbrite et ajouter l’événement à votre calendrier directement via l’Agenda du Libre.

    > Bénéficiez de 50% de réduction avec (...)

  • La Lettonie envoie ses troupes envahir la France

    Enchanter les français au rythme musical du peuple letton : il est grand temps !

    Choristes + musiciens + orchestre symphonique + Chœur de Lettonie : La Folle tournée des concerts pour enchanter des français qui en ont bien besoin !

    https://www.lettonie-francija.fr/orchestre-symphonique-national-lettonie-1056?lang=fr

    Nombreux concerts de musique classique par des enchanteurs lettons.
    En direct live sur Arte Concerts les 4 & 5 février 2017.

    L’Orchestre Symphonique de Lettonie sous la direction du Chef d’Orchestre letton Andris Poga entame une série de concerts en France. Il sera accompagné au piano par Plamena Mangova, artiste Bulgare renommée, par Alexandra Conunova au violon, selon les lieux et les folles scènes, d’Aix en Provence, Nantes, et Laval. Venant des pays qui chantent en Baltique en passant par la Lorraine, le Chœur National de Lettonie l’accompagnera . Au programme Modeste Moussorgski, Maurice Ravel, Sergueï Rachmaninov, Beethoven et de nombreux compositeurs. Concerts en direct sur ARTE les 4 & 5 février.

    L’Orchestre Symphonique de Lettonie et ses folles scènes à Nantes , Aix en Provence, Laval, Paris, Metz, ...

    L’Orchestre Symphonique National de Lettonie affiche, du haut de ses neuf décennies d’existence, un palmarès impressionnant et une remarquable cohésion, encore renforcée depuis la nomination en 2013 d’Andris Poga à la baguette. Cet ancien assistant de Paavo Järvi à l’Orchestre de Paris, « à la présence aussi naturelle qu’écrasante » (Le Figaro) a déjà dirigé de grands orchestres français.

    La bulgare Plamena Mangova, révélée en 2007 par un Deuxième Prix au Concours Reine Elisabeth, interprétera le redoutable Concerto en sol de Ravel, sommet de virtuosité, composé d’un morceau lent ceint de deux danses extatiques, imprégnées tantôt de tournures hispanisantes qui feront la fortune du Boléro, tantôt de rythmes jazzy.

    Très à l’aise dans le répertoire coloré de la musique russe, Andris Poga dirigera ensuite le poème symphonique de Moussorgski Une nuit sur le Mont chauve ainsi que l’ultime partition de Rachmaninov, les célèbres Danses symphoniques où s’entremêlent senteurs lyriques et discrètes tendances modernistes.

    AIX-en-Provence
    mardi 24 janvier 2017 à 20h30
    Grand Théâtre de Provence -
    Plamena Mangova et l’Orchestre Symphonique de Lettonie

    METZ en Lorraine
    jeudi 26 janvier 2017 à 20h
    L’ARSENAL - Avenue Ney
    Plamena Mangova au piano et l’Orchestre Symphonique de Lettonie

    Les Folles Journées de Nantes [1] en Région Pays de la Loire se tiennent du 27 au 5 février 2017 dans une dizaine de villes ligériennes et à l’Ile d’Yeu le 6 mai 2017.

    Festival "La Folle Journée de Nantes"
    LAVAL Samedi 28 Janvier au Théatre à 20:30
    Orchestre Symphonique de Lettonie

    Festival "La Folle Journée de Nantes"
    mercredi 1 février 19:15
    Auditorium Vaslav Nijinski
    Orchestre National de Lettonie
    Rachmaninov : Danses symphoniques - Maskats : Tango

    Festival "La Folle Journée de Nantes"
    mercredi 1 février 21:00
    Alexandra Conunova et l’Orchestre National de Lettonie
    Auditorium Vaslav Nijinski

    Festival "La Folle Journée de Nantes"
    jeudi 2 février 15:45
    Auditorium Vaslav Nijinski
    Orchestre National de Lettonie
    Rachmaninov : Danses symphoniques - Maskats : Tango

    Festival "La Folle Journée de Nantes"
    Vendredi 3 février 17:30
    Auditorium Vaslav Nijinski
    Orchestre National de Lettonie
    Rachmaninov : Danses symphoniques - Maskats : Tango

    Festival "La Folle Journée de Nantes"
    Vendredi 3 février 21:15
    Auditorium Vaslav Nijinski
    Choeur & Orchestre National de Lettonie
    Beethoven : Symphonie n°9 en ré mineur opus 125

    Festival "La Folle Journée de Nantes"
    Samedi 4 février 12:30
    Salle Anna Pavlova
    Choeur National de Lettonie
    Rachmaninov : Danses symphoniques - Maskats : Tango

    Festival "La Folle Journée de Nantes"
    Live sur ARTE Concerts Samedi 4 février 17:00
    Auditorium Vaslav Nijinski
    Choeur et Orchestre National de Lettonie

    Festival "La Folle Journée de Nantes"
    Live ARTE Concert Dimanche 5 février à 17:30
    Le rythme des peuples

    #Nantes #Aix_en_Provence #Laval #Paris #Metz, #Lettonie #orchestre #choeur #France #choristes #symphonique

  • L’État intimide les communes qui refusent le compteur « intelligent » Linky - Basta !
    https://www.bastamag.net/Une-commune-du-Perigord-condamnee-a-1200-euros-pour-avoir-refuse-Linky

    C’est la deuxième commune en France à être condamnée en justice pour son opposition aux compteurs d’électricité Linky, ces compteurs « intelligents » qui peuvent communiquer en direct à Enedis (ex ErDF) votre consommation et vos usages. Montferrand-du-Périgord, un village de 160 habitants en Dordogne, a voté le 6 avril dernier en conseil municipal une délibération refusant l’installation de ces compteurs sur la commune [1]. Les élus avancent plusieurs risques – « augmentation des factures », « piratage aisé », « ondes électromagnétiques » – et rappelle que « les compteurs actuels fonctionnent tout à fait correctement ». La préfecture de Dordogne n’a pas pris cette délibération à la légère. Elle lance une procédure et un référé d’urgence pour suspendre la délibération. Le 14 octobre, le tribunal administratif de Bordeaux confirme la suspension, et condamne la commune à payer 1200 euros de frais de justice à Enedis en charge de l’installation des compteurs.

    « Après avoir condamné le village de Montpeyroux (Dordogne), le Tribunal administratif de Bordeaux est le seul à condamner les communes à verser des pénalités extrêmement lourdes à Enedis (ex ErDF) », déplore Stéphane Lhomme, du collectif Stop Linky. Le collectif recense à ce jour 268 communes, dont les villes de Caen, Aix-en-Provence et Saint-Denis, ayant pris des délibérations contre les compteurs Linky. Une dizaine de procédures en référé ont eu lieu en France, aboutissant à la suspension des délibérations dans l’attente d’un jugement sur le fond. Seuls deux villages de Dordogne, Montpeyroux et Montferrand-du-Périgord, ont jusqu’à présent été condamnés à verser 1 200 euros au titre des frais de justice, selon Stéphane Lhomme.

    Dans un récent ouvrage, Sexy, Linky ?, le journaliste Nicolas Bérard détaille « l’artillerie lourde » utilisée par l’État pour freiner la fronde des collectivités locales. « Le ministère de l’Intérieur a envoyé aux maires un courrier leur signalant que les délibérations visant à refuser le Linky étaient illégales (ce qui reste à prouver) », relève le journaliste de l’Âge de Faire. « Quant aux préfets, ils ont reçu la consigne de faire eux-aussi pression sur les maires récalcitrants. » Le maire de Niozelles, une commune de 274 habitants dans les Alpes-Maritimes, a reçu un appel du préfet local pour lui ordonner de retirer sa délibération refusant le compteur, le lendemain même du vote.

    #Électricité #Linky #Transition_énergétique

  • Ruffin et Lordon, une Nuit à dormir Debout | Les Enragés
    http://www.lesenrages.antifa-net.fr/ruffin-et-lordon-une-nuit-a-dormir-debout


    Sans déconner, on commence à se demander qui joue vraiment le #confusionnisme, parce là, niveau mauvaise foi et amalgames, ça y va gaiment.

    Nous pourrions ajouter que la Révolution s’éloigne à chaque fois que des Lordon et des Ruffin la convoquent, la surjouent pour mieux la conjurer. Car ce » mouvement « , tranchant avec la vivacité et la rage du mouvement social, le vrai, provient en réalité d’un nuage idéologique à la fois vaste et très cohérent, porté par un ensemble social, somme toute, plutôt homogène, nous le verrons en détail plus bas.

    Qui sont ses promoteurs les plus actifs ? Le plus souvent des gens qui se situent avant tout en défense de quelque chose, des nationalistes de gauche et de droite, des professionnels du militantisme, des champions de la récupération, des moines de la confusion et des fascistes.

    Une poignée qui finalement, tente d’entrevoir une passivité chez quelques uns pour mieux la justifier chez eux en se jetant à corps perdu dans une mystique constitutionnaliste qui, non contente de ne rien solutionner, n’est en aucun cas à l’ordre du jour, même si l’idée n’est pas nouvelle…

    Le procès contre #Lordon est inique et essentialiste : Lordon est un bourgeois, il ne peut donc pas être sincère. À ce compte-là, Jaurès non plus !
    Et en passant, on me pique ma photo de Lordon en violant même la licence creative commons…

    Frédéric Lordon ou la virtuosité bavarde d’un social-chauvin


    De son côté, Frédéric Lordon, qui vit dans un confortable appartement emmitouflé dans l’une des villes les plus riches de France, est tout sauf un prolo. Voici son CV, tel que décrit par deux médias :
    France Tv Info :

    En 1962, rien ne prédestine Frédéric Lordon à la lutte des classes. Né dans une famille bourgeoise de l’Ouest parisien, son père, de droite, est dirigeant d’entreprise et sa mère femme au foyer. En 1985, il sort ingénieur de la prestigieuse Ecole nationale des Ponts et chaussées avant de poursuivre à l’Institut supérieur des affaires, devenu depuis un MBA (Master of business administration) à HEC.
     » C’était au milieu des années 1980. J’avais fort intention de devenir un ‘winner’ et de gagner plein d’argent. « 
    Frédéric Lordon, France Culture

    Ben ouais, les gars, moi aussi dans les années 80, je vivais dans une société d’hypercompétition dédiée au dieu argent et je croyais que c’était la vie et je voulais être Working Girl , ce genre de trucs.
    Heureusement, j’ai grandi, j’ai évolué, j’ai appris et ma vision du monde a drastiquement changé.
    Même s’il est vrai que le chômage m’y a beaucoup aidée. Sinon, sans accident de parcours, comme la majorité des gens, j’y croirais encore à la consommation heureuse et au travail qui épanouit !

  • Villes face au djihad : Marseille sourde aux sirènes

    La cité phocéenne serait parée d’antidotes au départ de jeunes vers la Syrie. Une thèse balayée par la police et la justice.

    « El hamdou lillah ! Marseille a jusqu’à présent été épargnée par l’islamisme violent. » Pour Haroun Derbal, l’imam d’Islâh, la mosquée du marché aux puces, c’est « grâce à Dieu » que la deuxième ville de France, la plus musulmane d’Europe, échapperait au phénomène du djihadisme ; pour d’autres, c’est en raison de sa sociologie. Une exception d’autant plus étonnante pour une ville portuaire, point névralgique et historique de tous les trafics, haut lieu du narcobanditisme, où cinq arrondissements sont classés parmi les plus pauvres de France.

    C’est pourtant dans ces facteurs que Raphaël Liogier, sociologue et philosophe à l’IEP d’Aix-en-Provence, recense les antidotes marseillais au djihadisme. « Marseille est aussi la ville où le tissu associatif de solidarité est le plus intense, analyse-t-il. Les Marseillais pauvres ne se sentent pas exclus, à la différence de villes comme Lyon, Bordeaux, Paris avec leur centre-ville bourgeois et leurs banlieues livrées à elles-mêmes. A Marseille, les minorités sont dans le tissu urbain ». Pour le sociologue, la « vieille tradition de régulation sociale par le banditisme » joue son rôle. Les profils susceptibles de commettre des attentats sur le sol français sont, selon lui, des individus attirés par le statut de « "petit caïd" : or, à Marseille, il y a des débouchés offerts - avant l’islam - comme moyen de trouver cette reconnaissance, cette aura ».

    « La menace est la même qu’ailleurs »

    Le narcobanditisme et l’économie souterraine de la drogue qui ont envahi de nombreuses cités siphonneraient-ils des « vocations » d’islamistes radicaux, comme ils auraient empêché, en2005, l’explosion des quartiers Nord de Marseille alors que les banlieues parisiennes flambaient ? Un avocat pénaliste marseillais l’assure : « Les jeunes ont moins envie de faire une révolution islamiste lorsque, en bas de chez eux, ils peuvent gagner 100 euros par jour en faisant le guetteur. Ou même beaucoup plus d’argent en dirigeant un réseau, pour s’acheter un petit snack ou une maison au pays. »

    Cette analyse est radicalement combattue par les autorités, police et justice confondues. Au lendemain de l’agression, le 11 janvier, d’un enseignant marseillais juif frappé avec une machette par un lycéen revendiquant agir « au nom de Daech », le préfet de police a souligné qu’il ne fallait pas minorer le phénomène. « Même si tous ne sont pas prêts à passer le cap, certains ont des profils inquiétants. La menace est la même qu’ailleurs. »

    Au palais de justice, on se refuse également à donner le moindre crédit au postulat selon lequel le banditisme éviterait le terrorisme. Au contraire même, la prégnance de réseaux criminels dans la ville, en particulier dans les cités, pourrait rendre l’accès aux armes de guerre plus aisé qu’ailleurs. Les kalachnikovs qui servent à la trentaine de règlements de comptes commis chaque année à Marseille entre trafiquants pourraient facilement tomber entre d’autres mains, considère un magistrat.

    Aucune investigation ne démontre un soutien ou un financement d’un réseau de stupéfiants à l’islamisme radical, ni de djihadiste avéré avec une velléité de départ vers la Syrie ou l’Irak qui serait en même temps dans le narcobanditisme. Les deux mondes sont décrits comme totalement étanches, bien que les services surveillent étroitement la radicalisation en prison du patron d’un des plus importants réseaux de stupéfiants dans les cités. « Mais ça n’en fait pas un futur djihadiste, indique un enquêteur. Je le vois mal partir avec les autocars d’Eurolines vers la Syrie quand il sortira de prison. Il a plus d’intérêts même en termes de reconnaissance sociale à reprendre son business. »

    400 fichés « S »

    Mais ce fin connaisseur du banditisme marseillais s’inquiète davantage du « prolétariat » du narcotrafic, les guetteurs, les petits vendeurs. Rien ne dit que ceux-là, estimant qu’ils ne gravissent pas assez vite les échelons, ne basculent pas dans le terrorisme. Du côté de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) qui suit des milliers de mineurs délinquants, les éducateurs sont particulièrement attentifs aux signes de radicalisation. Très peu de signalements sont pourtant remontés, au point que la direction a soupçonné ses personnels de renâcler à dénoncer des adolescents en dérive. Ce n’est pas le cas.

    Les dix-huit fonctionnaires qui travaillent au renseignement pénitentiaire recensent, eux, une cinquantaine de détenus radicalisés à surveiller en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le matelas par terre en cellule, la présence de livres salafistes, la venue au parloir d’une épouse portant subitement la burqa... Le repérage donne lieu à une surveillance de ces prisonniers et à leur isolement lorsque des actions de prosélytisme sont mises au jour.

    Avec 400 individus radicalisés et fichés « S » dans les Bouches-du-Rhône, et une dizaine d’assignés à résidence depuis l’instauration de l’état d’urgence, le département se place néanmoins dans une moyenne nationale. Mais, en proportion, il y aurait moins de départs vers la Syrie, l’Irak ou l’Afghanistan depuis Marseille que depuis Nîmes, Montpellier, Lunel, Cannes et Nice où se recensent des foyers idéologiques.

    La ville serait-elle pour autant immunisée ? C’est aller vite en besogne car, en 2014, Marseille a servi de base à Mehdi Nemmouche, l’auteur présumé de l’attentat du Musée juif de Bruxelles qui a fait quatre morts le 24mai 2014. Ce Roubaisien, radicalisé lors d’une incarcération au centre pénitentiaire de Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) puis vraisemblablement parti rejoindre un groupe combattant en Syrie en2013, a, six jours après l’attentat de Bruxelles, été interpellé à sa descente d’un bus à la gare routière de Marseille.

    Complicités

    La justice belge a mis en examen deux Marseillais, anciens compagnons de cellule de Nemmouche considérés comme « les seuls contacts ayant été en mesure de [lui] assurer le financement nécessaire à son séjour à Bruxelles et à l’acquisition du matériel indispensable à l’exécution des actes qui lui sont reprochés, particulièrement les armes ». Selon les policiers français, l’arme de calibre 38 ayant été utilisée par Nemmouche provenait d’Avignon. Ces complicités marseillaises prouvent au moins que la ville n’est pas totalement à l’abri de l’islamisme radical.

    Des départs de Marseillais vers la Syrie ont aussi eu lieu. Comme celui de Mohamed, un fils de notables marseillais exerçant des professions libérales, ayant pignon sur rue. Avant son départ vers la frontière turco-syrienne, l’étudiant fréquentait deux mosquées de la ville et avait pris contact avec un passeur régulier de futurs combattants de Daech. Marseillais encore, l’un des auteurs de l’attentat déjoué contre des militaires du sémaphore du cap Béar (Pyrénées-Orientales)...

    Régulièrement, les juges des enfants marseillais sont saisis pour signer des interdictions de sortir du territoire frappant des mineur(e)s qui ont manifesté le désir de rallier Daech. Le parquet de Marseille a ainsi « bloqué » in extremis une mère de famille qui entendait partir faire le djihad avec ses très jeunes enfants. En janvier, un habitant de Marignane a été condamné à six ans de prison pour un « délire djihadiste » qui l’avait conduit à s’armer et à préparer des explosifs. Cet admirateur de Mohamed Merah n’avait jamais mis les pieds dans une mosquée, ni ne connaissait les rudiments de l’islam.

    L’un des principaux contrepoisons au djihadisme tiendrait aussi à la présence de nombreux musulmans d’origine algérienne

    Haroun Derbal, l’imam de la mosquée du marché aux puces, évoque, lui, ces matches de foot où l’arbitre et les joueurs s’arrêtent pour faire la prière, le club de boxe d’une cité où l’on prie avant chaque entraînement et où les filles boxent en voile. Mais, déplore l’imam, c’est au sein de la famille que la radicalité gagnerait du terrain. A l’image de ce père de famille, fiché « S », qui doit être jugé en février par le tribunal correctionnel. « Si je réveille mes enfants à 5 heures du matin pour la première prière, c’est pour leur bien », a-t-il expliqué aux policiers. L’allégation de violences sur l’aîné de ses enfants - placés depuis juillet - a entraîné ces poursuites judiciaires. Ce père de famille revendique une « pratique religieuse rigoriste mais ce n’est pas pour cela que j’irai poser des bombes ».

    Sur les quatre-vingt salles de prières marseillaises, une demi-douzaine seraient dans le viseur de la préfecture de police. Des perquisitions ont eu lieu, comme à la mosquée d’Air Bel où la présence d’individus très radicalisés vaut à cette importante cité des quartiers Est de Marseille le surnom de « Petite Kaboul ». Deux autres mosquées, celles de la cité Consolat dans le 15e arrondissement et de La Bastide Saint-Jean dans le 12e, ont aussi été perquisitionnées. Des opérations jugées par la police « très intéressantes en termes de renseignement et de connaissance des relations entre les personnes ». A Consolat, un pistolet automatique et une somme de 130000 euros ont été saisis au domicile de l’associé d’un des responsables de ce lieu de prières. Les enquêteurs penchent pour une « origine stupéfiants ».

    « Un islam de chibanis »

    Mais les Marseillais musulmans - beaucoup préfèrent placer en tête leur identité marseillaise- seraient protégés de la radicalité par l’exercice d’un islam apaisé, « un islam de chibanis [vieux] », selon l’expression de l’imam Abdelaâli Kallab. Pour ce jeune imam, la plus grande ville musulmane d’Europe - on évoque le chiffre de 250000 musulmans - aurait pu « facilement être un foyer du djihadisme, un centre idéologique » mais elle ne l’est pas devenue. Il se garde cependant de parler d’une « poche de résistance » marseillaise, craignant toujours une dérive « qui peut s’opérer par Internet ».

    L’un des principaux contrepoisons au djihadisme tiendrait aussi à la présence de nombreux musulmans d’origine algérienne et aux liens encore très forts entre Marseille et l’autre rive. « Avec 250000 morts durant les années noires, les Algériens sont vaccinés dix fois contre le djihadisme », explique Abdessalem Souiki, imam itinérant et fondateur de l’association La Plume des savoirs qui organise un soutien scolaire auprès d’une centaine d’élèves. Comme d’autres, il prêche pour la création d’un collège d’imams et de théologiens, « à l’instar d’une chambre des métiers ou une chambre des artisans. Nous aurions les moyens de faire le tri, de valider ou non l’ouverture d’une salle de prière, mais il faudrait un geste fort des autorités locales, comme de mettre à la disposition des musulmans des lieux de prière salubres et dignes de ce nom ».

    Cette reconnaissance de la présence de musulmans à Marseille aurait dû se faire depuis des années, notamment avec la construction d’une grande mosquée. Une première pierre a été posée en mai 2010, mais elle ressemble bien à la dernière.

    Luc Leroux

    Source : Le Monde
    Dimanche 31 Janvier - Lundi 1er Février 2016 - p.9

    #Daesh #Djihadisme #Marseille

    • Bonjour,
      Avant, ma vie me semblait satisfaisante jusqu’au jour où ma mère nous a quittés. Elle est partie vivre avec un autre homme et mon père ne pourrait pas nous rendre heureux tout seul parce qu’il n’avait pas assez de salaires. Et moi, je suis l’ainé de la famille donc cela devrait être moi qui gère tout et remplace ma mère. Je ne savais pas quoi faire, car la vie est très dure et c’est également dur de trouver du travail rapidement. C’était ma voisine qui m’avait suggéré de contacter un Prêteur qui offres de crédits entre particulier à court, moyen ou long terme au meilleur taux 2% dont elle m’a donné l’adresse. Le Prêteur Mr Jean Coudray m’avait dit que j’aurais mon prêt après une semaine si je suis ses conseils comme il faut. Maintenant tout va à merveille car j’ai reçu mon virement de 20.000 €. Grâce au Prêteur Mr Jean Coudray j’ai pu avoir un avenir meilleur plein de bonheur et ma vie fut heureuse comme tous les autres au tour de moi. Vous pouvez le contacter directement par émail pour de plus amples renseignements : mr.jeancoudray@gmail.com

  • Marseille : Quand c’est fini (ni-ni, ni-ni…)
    par Iffik Le Guen
    http://cqfd-journal.org/Marseille-Quand-c-est-fini-ni-ni

    On était prévenu : la capitale européenne de la culture Marseille-Provence 2013 allait accélérer la ripolinisation de la ville. Dernières victimes en date de la grande lessive : les associations qui se démènent à organiser des fêtes de quartier avec et pour les habitants.

    « Ma ville accélère... droit dans le mur » d’après de facétieux graffeurs s’étant invités sur les affiches de propagande municipale : c’était le slogan choisi par le service com’ de la mairie pour accompagner la reconquête de la ville mise en scène par le méga-événement de 2013. Las ! Les bateleurs partis, les feux d’artifice explosés et les projecteurs éteints, la ville a retrouvé ses vieux démons : capitale de la pauvreté pour La Provence, capitale du crime pour d’autres. À tel point que les élus s’inquiètent de ce retour du Marseille bashing, très préjudiciable à la bonne marche des affaires..

    https://www.youtube.com/watch?v=hFsAwKS6DuU

    #Marseille

  • #controles_au_facies - Mon dernier, c’était parce j’étais dans une gare et que j’avais un sac de sport dans ce genre là :


    Eux aussi :
    A CHAUD : On vient de subir un contrôle au faciès
    https://www.clique.tv/a-chaud-on-vient-de-subir-un-controle-au-facies

    En conclusion : basanés, arrêtez les sacs en bandoulière. Et les sacs à dos. Et les sacs en plastique. Plus de sacs. Fini, les sacs.

  • Les Milles, un camp pour se souvenir
    https://lejournal.cnrs.fr/videos/les-milles-un-camp-pour-se-souvenir

    Entre 1939 et 1942, plus de 10 000 personnes, originaires de 38 pays, ont été internées au Camp des Milles situé entre Aix-en-Provence et Marseille : réfugiés de l’Allemagne nazie, étrangers venus chercher asile en France, juifs ayant fait l’objet de rafles - et dont 2000 seront déportés vers Auschwitz... Le lieu abrite aujourd’hui un mémorial qui décrypte, recherches en sciences humaines et sociales à l’appui, les mécanismes qui conduisent au pire.

  • Luc-en-Provence (Var) : le FN interdit un festival #techno
    http://lahorde.samizdat.net/2014/07/20/luc-en-provence-var-le-fn-interdit-un-festival-techno

    La techno n’a jamais été la tasse de thé du #Front_National. En 1998, déjà, les élus du conseil régional de Picardie avaient refusé de participer au financement de la Première Rencontre européenne des arts électroniques, festival de musique techno à Amiens. Dans son programme présidentielle de 2002, le Front national, dans le chapitre Culture, à la [&hellip

    #Extrême_droite_institutionnelle #Philippe_De_La_Grange

  • #Noël : provocation ou défi de l’hémisphère nord... Lire #Les_trois_messes_basses.
    http://www.larevuedesressources.org/noel-provocation-ou-defi-de-l-hemisphere-nord-lire-les-trois-m

    CARTE DE NOËL Hélas, que faire de fort pour empêcher les guerres et la misère quand elles submergent le monde, conséquence de l’humain contre ses propres organisations maîtrisées par la conscience critique, et contre le vivant ? Au moment où les effets des plus grandes prédations de l’homme par l’homme apparaissent sur toute la terre, hégémonie plus puissante que tous les opiums de l’imaginaire des peuples rassemblés, je veux dire tant les marchandises du capital dont les processus globalisés (...)

    #Interventions

    / #Littérature, #XIXe_siècle, #Conte, Noël, #Alphonse_Daudet, #Lettres_de_mon_moulin, Les trois messes basses, Provence (...)

    #Provence_France_

  • La fouille à nu généralisée, une pratique dégradante
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/10/20/la-fouille-a-nu-generalisee-une-pratique-degradante_1590989_3224.html#ens_id

    La loi pénitentiaire de 2009, qui proscrit les fouilles systématiques, n’est pas respectée : l’OIP assure que les fouilles intégrales reviennent en force et a engagé, jeudi 20 octobre, une série de recours pour excès de pouvoir à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), Oermingen (Bas-Rhin) et Poitiers-Vivonne ; trois demandes d’abrogation de règlement intérieur de prison ont été faites à Rennes, Nantes, Caen, et d’autres actions sont envisagées à Roanne (Loire) et Toulouse.

    #prison #fouille #justice #CEDH

  • Les défis de la démocratie participative
    http://www.monde-diplomatique.fr/2011/10/A/21118

    #Démocratie « de proximité », « participative »… Que recouvrent exactement ces expressions devenues aussi courantes que floues ? En Provence, la ville d’Aubagne a imaginé, concrètement, avec ses habitants, de nouvelles formes de gestion locale et de vie civique. Du 8 au 15 octobre, le forum « 2011, (...) / #France, Citoyenneté, Démocratie, #Idées, #Politique, #Région, #Ville - 2011/10

    #Citoyenneté #2011/10