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  • Du Maroc à Paris, les vies brisées des enfants de la Goutte-d’Or - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2018/09/19/du-maroc-a-paris-les-vies-brisees-des-enfants-de-la-goutte-d-or_1679911

    Hors de contrôle, violents et polytoxicomanes, des dizaines de mineurs sans parents vagabondent dans le nord de la capitale. Le Conseil de Paris devrait voter une rallonge pour l’association missionnée, dépassée par la situation.

    Deux gamins d’une douzaine d’années marchent dans la rue, tout en se roulant un joint. Ils croisent une vieille dame voilée, qui les interpelle en arabe. Le plus petit, Malik (1), 1,50 mètre sous la toise, se retourne illico, prêt à en découdre. Une main se pose sur son épaule et l’invite à poursuivre son chemin. Fin de l’altercation. « Voilà, c’est emblématique de ces gosses. Normalement, tu ne touches pas aux mamans. Pas eux. Ils n’ont aucune limite. » Chansia Euphrosine est directrice du pôle La Clairière du #Casp (Centre d’action sociale protestant), une association missionnée pour intervenir auprès des enfants marocains de la Goutte-d’Or, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Cela fait « quinze jours » qu’elle s’efforce de convaincre Malik de venir prendre une douche dans le local voisin. « Trop défoncé », l’adolescent avait jusqu’alors refusé. Ce lundi après-midi, il s’est enfin décidé.

    Depuis l’hiver 2016-2017, ils sont plusieurs centaines, comme Malik, à être passés dans ce quartier populaire du nord de Paris. Parfois très jeunes (10 ans), sans attaches familiales en France, polytoxicomanes, sans-abri et ultra violents, ils ont bouleversé le quotidien des habitants. Les vols à l’arraché sont devenus monnaie courante, les agressions également.

    « L’écume aux lèvres »

    « La #drogue, les trafics, il y en a toujours eu ici, remarque un commerçant. Mais aujourd’hui, tu peux te prendre un coup de couteau à tout moment. » Un habitant : « Rien ne les arrête. Ils volent les petites vieilles. Un jour, ils ont essayé de piquer le téléphone de ma nana, qui était pourtant avec sa poussette et notre môme d’1 an. » Chansia Euphrosine ne peut que partager le diagnostic. Ses équipes interviennent auprès des mineurs marocains depuis décembre 2017 : « C’est le boulot le plus intense, le plus dur que j’ai pu faire. On pense à l’horizon d’une journée, d’une semaine, guère plus. » Des scènes marquent davantage que d’autres. Notamment cette fois où trois jeunes, « complètement défoncés, titubant dans la rue, l’écume aux lèvres », ont glacé d’effroi une classe de maternelle en sortie, ainsi que leurs deux institutrices. « On a dû faire une chaîne humaine pour permettre à la classe de continuer son chemin, se souvient la directrice. Soudain, un des mineurs marocains s’est mis à hurler qu’il allait se tuer. Il a foncé vers un bus, mais il était tellement en mauvais état qu’il n’a pas réussi à se coucher sous les roues. » La scène devient encore plus surréaliste quand les vendeurs à la sauvette de Barbès, excédés par ces intrus qui menacent leur business, se ruent vers lui pour le lyncher. Le gosse est exfiltré in extremis.

    « Quand on travaille dans la rue, la mort fait partie de notre univers, souffle Chansia Euphrosine. Mais là, elle est présente tout le temps dans nos têtes. » Le pire a jusqu’à présent été évité, sans que personne ne comprenne comment. Mais la prise en charge des enfants perdus de Barbès reste en chantier. Hypermobiles et refusant toute aide des autorités, ils bénéficient également de la désorganisation des multiples acteurs impliqués dans le dossier. Leur profil est pourtant mieux connu qu’il y a quelques mois. Missionnée par la mairie de Paris, l’association Trajectoires a rendu un rapport en avril sur le profil de ces ados. Majoritairement originaires de quartiers périphériques des villes de Fès, Casablanca et Tanger, ils ne sont pas des « enfants des rues ». « Mais ces mineurs ont souvent été négligés ou délaissés par leurs familles », écrivent les auteurs. Les perspectives économiques médiocres ont fini de les persuader de « tenter le riski », comme ils disent. Comprendre : rejoindre l’Europe, planqués dans un camion, voire entassés sur une patera, la barque qui sert à franchir le détroit de Gibraltar. Certains meurent en route. Les autres, arrivés en Espagne, s’y installent parfois. Mais le plus souvent, ils continuent à circuler : France, Belgique, Pays-Bas, Allemagne… Au gré des législations locales et de leurs failles, des liens qu’ils tissent ici et là, ils se déplacent, compliquant d’autant leur suivi.

    A Barbès, ils veulent « faire de l’argent », selon des témoignages recueillis par l’association Trajectoires. Vols à l’arraché, cambriolages, puis revente du butin au sein de l’économie parallèle de la Goutte-d’Or : les plus « doués » peuvent se faire plusieurs milliers d’euros par mois. Mais l’argent s’évapore vite. A la rue, les vols sont quotidiens. Faute d’hygiène suffisante, les jeunes doivent souvent se racheter une garde-robe complète. Pochettes Armani, fringues de marque, chaussures siglées, ils mettent le paquet sur les signes extérieurs de richesse, se photographient dans les rues de Paris avant de poster les images sur les réseaux sociaux. « Ils ne font que montrer à leurs potes restés au Maroc qu’ils ont eu raison de partir, relève Chansia Euphrosine. Même s’ils connaissent leur réalité, ils ne peuvent pas revenir en arrière. Ça serait la honte. »

    La réalité, derrière les coupes de cheveux dernier cri et les selfies crâneurs, c’est une vie de misère et de violence. « On est face à des tox en voie de clochardisation », dit Julien, un habitant. Les maux sont multiples. Ils ont souvent commencé par sniffer de la colle au Maroc. A Paris, ils enchaînent avec le #Rivotril, un anxiolytique « qu’ils avalent par plaquettes entières, comme des Smarties », selon Chansia Euphrosine. Insensibilisés, ils se scarifient et se lacèrent lors de bagarres à coups de tessons de bouteille. Certains basculent vers l’ecstasy, voire la cocaïne. La gale est courante, et rares sont les gamins qui n’arborent pas plusieurs cicatrices, voire balafres. Cet été, ils se sont repliés vers l’église Saint-Bernard. Entre eux, ils parlent en darija, l’arabe marocain, se débrouillent aussi en espagnol.

    Autorités impuissantes

    Après neuf mois de terrain, les éducateurs du Casp sont parvenus à tisser des liens. Ténus, mais qui ont le « mérite d’exister », dit Chansia Euphrosine. Elle poursuit : « Ces gamins sont attachants. Ils méritent d’avoir des adultes bienveillants dans leurs vies. On tente de répondre à leurs besoins primaires. » Un pansement à refaire, un médicament contre une infection dentaire, du collyre pour cet œil rouge à pleurer…

    Ils seraient actuellement entre 30 et 45 mineurs isolés marocains dans le nord de Paris, et autant de jeunes adultes. Autant dire trop pour la quinzaine d’éducateurs du Casp, qui n’ont que 10 lits à leur proposer chaque nuit. Ces quelques heures de répit sont en général réservées aux plus cassés. Qui restent des enfants. Abdel, surnommé « le Président » par Chansia Euphrosine, a récemment porté la revendication du groupe : dormir plus tard le matin et échapper au réveil à 8 heures. Refusé.

    Dans la rue, tout est sur un fil. Un regard, une parole peuvent déclencher une bagarre au sein de la bande. Quelques minutes plus tard, sous l’effet de la drogue, l’incident peut être oublié. Selon un récent article de Mediapart, les jeunes Marocains de Barbès ont déclenché 813 gardes à vue l’an passé. Cet été, quatre policiers du royaume chérifien sont même venus assister leurs collègues du XVIIIe arrondissement, aidant ainsi à identifier 52 personnes, dont 40 majeurs, lesquels peuvent entrer dans les « circuits classiques » (pénalement ou en matière d’éloignement), selon le ministère de l’Intérieur. Mais de manière générale, les autorités restent impuissantes. Les placements sous contrainte sont impossibles pour les mineurs. Quant à l’enfermement en établissement pénitentiaire ou en centre éducatif fermé, il n’est possible qu’à partir de 13 ans. La multiplication des alias complexifie encore la tâche. Enfin, quand un jeune est placé, il fugue très rapidement. Deux des gamins de la Goutte-d’Or ont même réussi à s’échapper du palais de justice de Paris, en plein milieu de leur audience. Quant à la coopération entre la mairie de Paris et l’Etat, elle est médiocre.

    « Parole raciste »

    Le 17 juillet, Anne Hidalgo a écrit au Premier ministre pour lui demander une plus grande implication. Deux mois plus tard, la réponse de Matignon est toujours « en cours de rédaction ». Le Conseil de Paris doit annoncer, ce jeudi, le vote la semaine prochaine d’une rallonge à la subvention accordée au Casp : 473 000 euros pour maintenir une présence de septembre à décembre.

    « C’est ramer tout seul au milieu de l’Atlantique », soupire un restaurateur de la Goutte-d’Or. Qui redoute l’arrivée prochaine de l’hiver. « Il va faire nuit à 17 heures et les gamins vont chercher des endroits où s’abriter. Des porches, des halls d’immeubles… » L’an passé, ils fracturaient les Autolib pour y dormir la nuit. D’autres s’installaient dans les tambours de machines à laver des laveries du secteur. « Certains vont passer leur troisième hiver ici… L’autre truc inquiétant, c’est qu’on voit de nouveaux visages : ça veut dire que le circuit fonctionne encore. » Il ajoute : « L’éponge a absorbé, absorbé, mais elle ne peut plus. Une parole raciste commence à se libérer. »

    C’est ce qu’a aussi constaté Chansia Euphrosine : « La Goutte-d’Or a une tradition d’accueil. Mais un jour, un monsieur d’origine marocaine m’a dit qu’il fallait les disperser à l’acide. Il était très sérieux. » Julien a récemment vu une cinquantaine de jeunes du quartier voisin de Château-Rouge « descendre » dans la Goutte-d’Or : « Ils ont massacré les ados marocains, sûrement après un vol. » Lan Anh, habitante du quartier, confirme que les réponses se musclent : « Les mineurs marocains me font un peu penser à des chiens errants. Certains habitants ont établi un rapport de force. Ils les frappent. Eux se laissent faire, ne répondent pas, comme des poupées de chiffon. Et on commence à s’habituer à ça. C’est terrible. »

    (1) Les prénoms ont été modifiés.
    Sylvain Mouillard

    Ça fait plus d’un an qu’une amie originaire du Rif qui vit en banlieue parisienne me parle de ce groupe de jeunes, en se désespérant que rien ne soit fait pour eux.

    #Maroc #goutte_d_or #immigration #Barbès #enfants

  • Paris : Marche antifasciste contre tous les racismes
    http://lahorde.samizdat.net/2016/12/21/paris-marche-antifasciste-contre-tous-les-racismes

    Appel de l’assemblée générale antifasciste qui a eu lieu le vendredi 16 décembre au CICP à une marche antifasciste contre tous les racismes le mercredi 28 décembre au départ du square en face de l’église Saint-Bernard, dans le 18e, à 18h. Depuis quelques années, en Europe et en France, l’extrême droite et ses idées se [&hellip

    #Initiatives_antifas

  • L’extrême droite et les cathos intégristes à l’assaut de la Croix-Rousse
    https://rebellyon.info/L-extreme-droite-et-les-cathos-16896

    Menacée d’effondrement et fermée depuis 25 ans, l’église Saint-Bernard doit être refilée à des investisseurs qui rêvent de la transformer en centre d’affaires. L’extrême droite en profite pour lancer une campagne pour récupérer les lieux, avec la complicité du Progrès. Voir aussi : Le rassemblement des cathos intégristes à la Croix-Rousse cachait une attaque violente contre une librairie : appel à soutien

    #Vie_des_quartiers_-_urbanisme_-_initiatives

    / #Extrêmes_droites, #Manchette, #Lyon_-_Pentes_de_La_Croix-Rousse

  • Quand les forces de l’ordre défonçaient la porte d’une église à coups de hache pour expulser des sans papiers
    http://www.bastamag.net/Il-y-a-20-ans-les-CRS-enfoncaient-la-porte-de-l-eglise-Saint-Bernard-a-cou

    Des gendarmes enfonçant à coups de hache la porte d’une église pour déloger les sans-papiers – femmes, hommes, enfants – qui y avaient trouvé refuge, l’image avait marqué les esprits. C’était il y a 20 ans, le 23 août 1996, sous le gouvernement d’Alain Juppé. Située dans le quartier est-parisien de la Chapelle, l’église Saint-Bernard, occupée pendant deux mois par 200 étrangers en situation irrégulière, est devenue, avec cette évacuation musclée, un symbole de la lutte des sans-papiers. Fin août, des militants (...)

    #Résister

    / #Migrations, #Droits_fondamentaux, A la une

  • RTS | Un mur de l’hospice du Grand-Saint-Bernard rénové par des requérants
    http://asile.ch/2016/06/13/rts-mur-de-lhospice-grand-saint-bernard-renove-requerants

    Des demandeurs d’asile vont participer cet été à la rénovation d’un mur de l’hospice du Grand-Saint-Bernard, en Valais. Depuis trois ans, des travaux urgents ont été entrepris sur le site situé à 2500 mètres d’altitude.

  • Il y a 20 ans, 300 sans-papiers occupaient l’Église Saint-Bernard
    http://lahorde.samizdat.net/2016/03/18/il-y-a-20-ans-300-sans-papiers-occupaient-leglise-saint-bernard

    Pour faire vivre la mémoire des luttes, voici l’appel pour commémorer l’anniversaire de cette occupation emblématique : Le 18 mars 1996, trois cents Africaines et Africains sans-papiers sortaient de l’ombre, occupaient l’Eglise Saint-Ambroise et revendiquaient le droit des immigrés à circuler, à s’installer, à travailler, à vivre en France. Après des mois de lutte, notamment l’occupation de [&hellip

  • Plusieurs milliers de personnes ont défilé pour l’anniversaire des 19 ans de l’expulsion de l’église Saint-Bernard
    http://paris-luttes.info/plusieurs-milliers-de-personnes-3703

    Ce sont plusieurs milliers de personnes qui ont défilé samedi 22 août entre la Gare de l’Est et l’église Saint-Bernard pour commémorer les 19 ans de l’expusion violente des migrant-es qui occupaient alors l’église. Le cortège était dense et motivé avec beaucoup de slogans dénonçant la politique (...) — Migrations - sans-papiers, 10e arrondissement, expulsions, migrants

  • Manifestation commémoration 19 ans après l’évacuation de l’église Saint-Bernard
    https://paris-luttes.info/manifestation-commemoration-19-ans-3694?var_mode=calcul

    Appel à la commémoration du 19ème anniversaire de l’évacuation de l’église Saint-Bernard à Paris.Automatic word wrap
    Manifestation le 22 août 2015 à 15h de la gare de l’Est en direction de l’église St-Bernard.

    #sans-papiers #migrants #racisme

  • L’effarante guerre d’invisibilité contre les migrants de La Chapelle
    http://quartiersxxi.org/l-effarante-guerre-d-invisibilite-contre-les-migrants-de-la-chapelle

    Ce n’est pas donné à tout le monde de se faire expulser trois fois en moins d’une semaine. Évacués le 2 juin de La Chapelle, virés le 4 du parvis de l’église Saint-Bernard, éjectés le 8 de la rue Pajol, une centaine de migrants se sont retrouvés la cible d’un acharnement aussi absurde qu’impitoyable. Quartiers XXI a suivi les tentatives désespérées de ces forçats de l’exil pour dénicher simplement un lieu où dormir, manger et se laver, dans la capitale la plus touristique du monde. Source : Quartiers XXI

  • #La_Chapelle, #Saint-Bernard, #Pajol : des migrants subissent leur troisième #expulsion

    L’expulsion à répétition de migrants “de La Chapelle”, à #Paris, prend une tournure politique : des élus du Parti de gauche, du PCF et d’EELV s’indignent de la #violence dont les forces de l’ordre ont usé, lundi après-midi, pour embarquer des personnes réfugiées devant la halle Pajol, dans le XVIIIe arrondissement. Une trentaine d’Érythréens et de Soudanais ont été placés en centre de rétention à Vincennes et au Mesnil-Amelot, en vue d’une reconduite à la frontière.

    http://www.mediapart.fr/journal/france/090615/la-chapelle-saint-bernard-pajol-des-migrants-subissent-leur-troisieme-expu
    #police #violence_policière
    par @carine

  • « Debout-payé », une vision cinglante de la société de consommation - The Dissident - The Dissident
    https://the-dissident.eu/5026/gauz-debout-paye-consommation

    A force d’être catalogué dans des clichés, on finit par en jouer. Pour un noir, être vigile, est-ce que ce n’est pas obéir de façon sourde, muette, atavique au cliché du bon sauvage ? Les noirs jouent aussi de ça pour avoir ce poste. C’est le syndrome du « Mamadou » de l’église Saint-Bernard en 1996. Je l’ai décrit de façon ubuesque dans mon livre. Les sans-papiers de Saint-Bernard avaient un représentant. Celui qui passait le mieux pour la presse. C’était le plus dégourdi, celui qui parlait le mieux, avec le moins d’accent et avait le discours le plus sexy. La presse aime ça. C’était une histoire marquante. La population a découvert les sans-papiers avec cet épisode. Ce représentant officieux des sans-papiers de Saint-Bernard a été utilisé par la presse pour le story telling et porter le discours de l’opposition de l’époque. Ça a créé des vocations dans la communauté. Chaque fois qu’il y a des histoires de squats ou de gymnases, les Africains se battent pour être le représentant. Celui qui risque le moins, puisqu’il est le plus visible. Ce « Mamadou », c’est un peu l’histoire de l’oncle Tom, le bon esclave qu’on récompense. Celui qui va probablement avoir les papiers en douce. Il y a aussi ceux qui vont être rapatriés en douce. Et puis il y a ceux qui seront des « ni ni » : qui galèrent sans-papiers et espèrent s’en sortir avec des actions spectaculaires. C’est dommage d’en arriver à ces extrémités pour avoir ses papiers. Quand on en arrive là, on s’aperçoit que ça ne dérange pas tant que ça de les régulariser.

  • Il y a 18 ans, la police expulsait les sans-papiers de l’église Saint-Bernard à Paris
    http://lahorde.samizdat.net/2014/08/23/il-y-a-18-ans-la-police-expulsait-les-sans-papiers-de-leglise-sain

    Le 23 août 1996, environ 1 500 policiers enfoncent à la hache les portes de l’église Saint-Bernard et évacuent sans ménagement 350 sans-papiers et leurs soutiens qui s’y trouvaient depuis le 28 juin. Cette opération brutale, largement médiatisée, provoque des réactions indignées et des manifestations de protestation dans toute la France. Les sans-papiers expulsés sont placés en rétention administrative, et [&hellip

  • Séjour irrégulier : le « circulez, y a rien à voir » du Conseil constitutionnel | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/france/030212/sejour-irregulier-le-circulez-y-rien-voir-du-conseil-constitutionnel

    Présidé par Jean-Louis Debré, ministre de l’intérieur à la manœuvre lors de l’expulsion des sans-papiers de l’église Saint-Bernard en 1996, le Conseil constitutionnel a rendu, ce vendredi 3 février, une décision cruciale pour les sans-papiers et attendue par les magistrats confrontés depuis plusieurs mois à une jurisprudence hésitante en matière de placement en garde à vue des étrangers en situation irrégulière (la lire dans son intégralité).

    La haute juridiction a jugé conforme à la Constitution un article du Code l’entrée et du séjour des étrangers, l’article L.621-1, qui permet de punir d’un emprisonnement d’un an et d’une amende de 3.750 euros les personnes ayant pénétré ou séjourné sans en être autorisées sur le territoire.

    #sans_papiers #Conseil_Constitutionnel #circulaire_retour

  • Ils n’ont pas oublié les coups de hache de Saint-Bernard | Marie Barbier (Laissez-passer)
    http://www.laissezpasser.info/post/Ils-n%E2%80%99ont-pas-oubli%C3%A9-les-coups-de-hache-de-Saint-Bernar

    « C’est un moment dont je me souviendrai jusqu’à ma mort. » Martine Doucouré, militante du Mrap, était dans l’église Saint-Bernard le 23 août 1996. Il est un peu moins de huit heures du matin lorsque les coups de hache s’abattent sur les portes du lieu Saint. Un millier de CRS et de gendarmes mobiles entourent le bâtiment pour déloger les quelques 300 sans-papiers, hommes, femmes et enfants qui l’occupent depuis 55 jours afin d’obtenir leur régularisation.