city:sarkozy

  • La France Insoumise traitée comme le FN et ses assistants parlementaires. Les extrêmes, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Finalement, on fait bien de pas lui faire confiance à JLM. C’est bien un extrémiste qui a du mal avec l’état de droit. S’il était innocent, il ferait pas tout ce barrouf.. D’ailleurs, quand c’est arrivé à Sarkozy, pour Bygmalion, les militants LR sont pas descendus dans la rue pour autant... y sont républicains eux, comme Sarko.

  • Tabasseurs cagoulés contre étudiants à Montpellier : silence des télés | Arrêt sur images
    https://beta.arretsurimages.net/articles/tabasseurs-cagoules-contre-etudiants-a-montpellier-silence-des-

    Des étudiants chassés d’un amphi par des tabasseurs cagoulés, avec l’aide probable du doyen de l’université de droit de Montpellier : malgré de nombreuses images video, pas un mot sur les chaînes d’info continue, ni dans la plupart des JT de la mi-journée.

    Tu m’étonnes. J’ai écouté le journal à la radio en fin d’après midi hier... Il ne se passe rien d’autre en France que des choses concernant Sarkozy et Carcassonne. A croire qu’il n’y a aucun mouvement social en France actuellement ! Il y a invisibilisation systématique de toute revendication sociale dans les médias... sauf quand il est possible de la caricaturer... ou de la diaboliser.

  • L’anniversaire de la #loi_Veil, ou la commémoration d’une histoire sans lutte
    Elsa Desmoulins
    publié dans le n° 34-2 2015 de Nouvelles Questions Féministes

    Pendant quelques semaines de l’hiver dernier, les médias français ont célébré la loi sur l’avortement de janvier 1975, l’ont commentée, « analysée ». C’était son anniversaire. L’occasion d’affirmer une histoire officielle respectueuse du pouvoir et des institutions. L’occasion de bercer le corps social avec l’un de ces beaux récits tronqués (happy end inclus). Ce récit, nous l’avons lu, entendu, vu, et nous le reverrons dans dix ans : une femme contre des hommes, sur la scène de l’Assemblée nationale, les remarques sexistes, antisémites, les insultes, l’héroïsme d’une ministre, sa victoire pour les femmes. C’est romanesque, poignant, l’histoire est bien rôdée ; soufflons les bougies et au lit !

    Le courage de #Simone_Veil face à une assemblée phallocrate est indéniable, lorsqu’elle défend un texte reconnaissant le droit des femmes à décider seules d’une question qui les concerne. Mais une fois contées ces joutes parlementaires, qu’a-t-on dit de la bataille pour l’avortement ? Rien, sinon un énième épisode du supposé progrès infini de la libéralisation des mœurs. S’imagine-t-on sérieusement qu’une femme ait pu arracher ce droit à des parlementaires si peu soucieux de liberté quand il s’agit de celle des dominées ?

    À l’automne 1974, cela fait au moins quatre ans qu’une lutte pour l’avortement libre a débuté, portée par les #mouvements_féministes. Certes, quelques « commentateurs » n’oublient pas qu’en 1971, 343 femmes ont déclaré avoir avorté dans un manifeste, se mettant ainsi hors-la-loi ; mais l’aurait-on retenu sans la renommée de certaines des signataires, voire si l’on n’avait pas pu les appeler « salopes » à la suite de Charlie Hebdo demandant qui les avait « engrossées » ? On entend parler parfois de Gisèle Halimi et du procès de Bobigny en 1972. Tout cela est bien maigre au regard de ce qu’il s’est réellement passé. Sur qui s’est donc rabattu le couvercle de l’histoire officielle ?

    Niées, les millions de femmes qui n’ont pas attendu le vote des député·e·s pour avorter. Les femmes ont toujours avorté, répétons-le, et ont joué un rôle actif dans la transmission de ces savoirs « de bonnes femmes ». Maintenir cette possibilité, cette autonomie des corps dominés, fut et continue d’être une lutte. Qui célèbre cette histoire ?

    Oubliées, les milliers de femmes (et d’hommes) qui ont imposé sur la scène publique les questions d’avortement, de contraception et de sexualité. L’ANEA (Association nationale pour l’étude de l’avortement), le MLA (Mouvement pour la liberté de l’avortement), Choisir, le MLAC (Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception), le Planning familial, tout au plus réduits dans les discours légitimes à une bande d’anonymes braillant dans les rues.

    Méprisées, les vies des femmes sacrifiées au nom de l’ordre moral. C’est encore d’elles que l’on se moque en rabâchant les supposés objectifs de cette loi : jusqu’en novembre 1974, vous pouviez être une à dix par jour à mourir des suites d’avortement, à vous mutiler avec les tristement célèbres instruments du quotidien, on nous ferait presque croire que l’État salvateur ne vous avait pas remarquées. Après avoir mené une guerre aux femmes pendant tant d’années, après tant de victoires, l’État se préoccuperait bien un peu de votre santé… Les victimes de cette guerre – j’entends par là les 800 000 qui tentaient d’avorter chaque année – ne pourraient croire si facilement ce discours hypocrite ! Soyons claires : l’objectif de cette loi n’était pas celui de « santé publique », mais avant tout de casser les luttes sociales. En fait, cette loi qu’on dit « loi Veil » n’est autre que celle que le gouvernement a été obligé de voter.

    Effacées, les femmes envoyées publiquement en Hollande dans des cars ; effacés, les milliers d’avortements pratiqués au grand jour en France, à domicile. Médecins et non-médecins s’unissant dans cette détermination à réaliser les avortements, et dans un commun mépris du danger : avec sa police mise quotidiennement au défi de les arrêter, le gouvernement n’a cédé que parce que cela remettait en cause l’ordre public en général. Non sans leur faire, en chemin, des procès : Annie Ferrey-Martin (Grenoble, 1973) et les militantes d’Aix (1977) furent, parmi d’autres, les cibles de cette chasse aux sorcières. Quand on relate la crainte de Poniatowski de voir un avortement pratiqué sur le bureau de Simone Veil, on omet de dire que c’est de ces femmes qu’il a peur, c’est ce vaste mouvement qu’il entend désamorcer ! Que font d’autre ceux qui perpétuent une histoire sans lutte ?

    Honnie, cette lutte longue et héroïque, qui a mené tant de femmes, enseignantes et caissières, infirmières et étudiantes, ouvrières et journalistes, à s’approprier des gestes de soins, à manier la pompe à vélo inversée et la canule d’aspiration, à se saisir d’une pratique qu’on n’avait pas encore décrétée médicale, à propager ces connaissances. Il est des milliers de personnes qui pourraient être les icônes de cette lutte, qui se souviennent combien pratiquer collectivement un avortement avait une portée révolutionnaire.

    Éludées, les carences de la loi, les exclues qu’elle crée (les étrangères et les immigrées, les « hors-délai », les mineures, les pauvres…), les freins à l’application imposés par les soutiens du patriarcat, législateurs comme médecins. Effacées celles qui ont continué : à avorter d’autres femmes, à obliger les hôpitaux à ouvrir les services d’IVG, à surveiller la pratique de ces centres, en un mot à se soucier du traitement réservé aux femmes et à leur liberté décisionnelle.

    Ce récit figé efface des années d’un militantisme dur, et si joyeux. Il est un acte supplémentaire de sabotage des mouvements féministes ; face à une histoire lénifiante consacrant les figures d’État, ces militantes, ces « avorteuses », commettent la double faute d’être des gens ordinaires et des femmes.

    À défaut de clamer dans le détail une autre histoire de la libéralisation de l’avortement, retenons au moins que ces personnes n’ont pas – selon la très citée formule reichienne – mendié le juste « droit à l’avortement », mais l’ont pris ! Elles s’en sont emparées, ont elles-mêmes pris en charge la question, ont accompli les gestes. Alors, si nous fêtions plutôt l’inhabituel ? Bafouer ouvertement la loi au nom du respect de la vie des femmes, comme l’ont fait ces militantes de l’avortement, est une démarche trop précieuse à transmettre pour qu’on l’enfouisse sous une mémoire officielle.

    #Christine_Delphy
    https://christinedelphy.wordpress.com/2017/07/02/lanniversaire-de-la-loi-veil-ou-la-commemoration-dune-his

  • Réformer Aujourd’hui : Christine Lagarde : responsable mais pas coupable...
    http://reformeraujourdhui.blogspot.fr/2016/12/christine-lagarde-responsable-mais-pas.html

    La Cour de #justice de la République est une juridiction compétente pour juger les infractions commises par les membres du gouvernement pendant l’exercice de leurs fonctions. Elle a été créée par la loi constitutionnelle du 27 juillet 1993 à la suite de l’affaire du sang contaminé et de la multiplication des affaires politico-financières, à la fin du second mandat de François Mitterrand.
    La Cour comprend quinze juges dans sa formation de jugement : douze parlementaires (dont six députés et six sénateurs) et trois magistrats du siège de la Cour de cassation, dont l’un est président de la Cour. Les parlementaires sont élus par l’Assemblée nationale et par le Sénat après chaque renouvellement général ou partiel. Les magistrats sont élus par la Cour de cassation. Chacun des juges a un suppléant élu dans les mêmes conditions.
    Cette Cour est régulièrement critiquée pour son manque de célérité et sa complaisance envers les anciens ministres. Par ailleurs elle oblige parfois à un découpage d’une même affaire quand des proches de ministres doivent être jugés (« volet ministériel » et « volet non-ministériel »). Depuis sa création, elle s’est réunie à cinq reprises en formation de jugement.

    • Et aujourd’hui, le jugement concernant Christine Lagarde est de la même veine. Reconnue coupable de négligence en tant que personne dépositaire de l’autorité publique, elle est cependant dispensée de peine. Une décision injuste et incompréhensible au vu de la gravité des faits reprochés. La décision de la ministre de ne pas exercer un recours en annulation dont les chances de succès n’étaient pas négligeables a rendu inéluctable l’appropriation frauduleuse par les époux Tapie de la somme de 45 millions d’euros !

      Le grand tabou est que cette affaire profite objectivement à Sarkozy à qui elle doit bcp de nominations, et à qui elle avait écrit tout son total dévouement. Mais lui n’est même pas inquiété..

      Devant la clémence dont fait preuve la CJR à l’égard des personnalités politiques jugées, la création de cette Cour est souvent considérée comme une erreur. En 2012, la commission sur la rénovation et la déontologie de la vie publique présidée par Lionel Jospin prévoyait la suppression de la Cour. Pour ce faire, un projet de loi constitutionnelle est présenté en Conseil des Ministres en mars 2013 mais n’est pas été discuté au Parlement.
      La suppression de la cour faisait également partie des promesses de campagne de François Hollande : « Les ministres sont des citoyens comme des autres, ils n’ont pas besoin d’une protection particulière ». Le 6 février 2012, celui qui n’était encore à l’époque que candidat socialiste à la présidentielle, assurait en ces termes qu’il supprimerait, aussitôt élu, la Cour de justice de la République mais cette résolution, comme beaucoup d’autres, est demeurée lettre morte…

  • Scandale à la FFR : la chute de l’expert-comptable de Chirac et Sarkozy
    https://www.mediapart.fr/journal/france/261116/scandale-la-ffr-la-chute-de-l-expert-comptable-de-chirac-et-sarkozy

    Bernard Godet Mediapart a dévoilé ses pratiques douteuses dans le rugby français. Mais #Bernard_Godet est surtout l’expert-comptable historique du RPR, de l’UMP et des campagnes de Chirac et Sarkozy en 2007. Il en est même le fil rouge. Alors que les soupçons de financements occultes se multiplient, il se serait bien passé de tant de lumière.

    #France #Bygmalion #campagne_présidentielle_de_1995 #Fédération_française_de_Rugby #financement_de_la_vie_politique #Jacques_chirac

  • «En direct de Mediapart»: la #Prison, peine perdue?
    https://www.mediapart.fr/journal/france/231116/en-direct-de-mediapart-la-prison-peine-perdue

    Soirée « En direct de Mediapart ». A 20h00, nos adieux à Sarkozy. Puis à 20h30 : La prison, peine perdue ? Gauche et droite n’apportent qu’une seule réponse au désastre des prisons françaises : il faut en construire plus. Qu’en disent ceux qu’on n’entend jamais, les anciens détenus ? Qu’en pense un directeur de prison ? Une magistrate qui demande au quotidien des peines d’enfermement ? Mediapart les réuniera tout à l’heure.

    #France #Justice

  • NKM, UN STRIKE À BLANC - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/nkm-un-strike-a-blanc.html

    C’est ce qu’on appellerait, au bowling, un strike. "La revanche, la nostalgie et et la déprime" : en un seul coup, à la dernière seconde, NKM les a dégommés tous les trois. Sarko la revanche, Juppé la nostalgie, Fillon la déprime. La troïka de la vieille droite, la droite d’avant le trumpisme, ce tiercé que le réalisateur nous a montré toute la soirée, dézinguée d’un coup d’un seul. La peste ! C’est ainsi qu’elle les récompense ! Vous invitez une fille dans un club anglais, alors qu’on est si bien dans l’entre-soi macho des canapés Chesterfield, et elle vous sulfate tout le monde. Non seulement elle se met en tête de parler d’écologie -d’écologie ! Elles ont de ces idées !- mais elle éparpille les piliers par petits bouts, façon puzzle, pour qu’il n’en reste que les cigares. Fallait pas la laisser entrer, les gars.
    Je plaisante. Parce que les quilles, évidemment, sont encore debout. Se tenant bien chaud, bien serrées. Parce qu’évidemment, c’est une partie pour de rire. Avec son strike, NKM a tracé la ligne précise des insolences autorisées. On peut se canarder, mais à blanc. Sinon tout va bien. A ceux brûlent de savoir et n’ont pas regardé, oui, Pujadas a posé « la » question Takieddine à Sarkozy. Il s’est fait renvoyer dans ses cordes ("quelle indignité ! C’est une honte ! On est sur le service public !"). Normal. Il n’a fait aucune relance. Normal. Ni lui ni personne. Aucun des six autres non plus. Ni Fillon ("Qui imagine le général de Gaulle mis en examen ?") Ni Copé-on allait voir ce qu’on allait voir ("les déclarations de Takieddine sont d’une importance capitale") . Ni Juppé (en matière judiciaire, "mieux vaut avoir un passé qu’un avenir"). Ni Le Maire-le-renouveau ("on ne parle pas de ça dans un débat"). Au lendemain du débat, Juppé a d’ailleurs estimé, sur Franceinfo, "un peu scandaleux de voir ressurgir ces accusations, sans qu’aucune preuve soit apportée".
    Comment croient-ils que ça ne se voit pas ? Comment croient-ils que le peuple qui les observe dans l’ombre, est dupe une seule seconde de cette Omerta ? Comment s’imaginent-ils que la scène d’apocalypse tant redoutée, le défouraillage général, le massacre, piscine contre condamnation, emploi fictif contre mallettes, on ne se la représente pas, en surimpression du placide jeu de rôles ? Comment croient-ils, lorsqu’ils pinaillent sur le nombre de postes de fonctionnaires à supprimer, à cent mille près, sur le nombre d’emplois de policiers à créer, sur le collège unique (on le supprime sans le dire, ou alors on le dit sans le faire ? Grave question) comment croient-ils qu’on entend autre chose, en bruit de fond permanent, qu’un lourd silence d’avant-orage ?

  • #Revue_de_Presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce mercredi 16 novembre 2016 (Maj)
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/12677-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    https://www.crashdebug.fr/images/stories/addons/images/Images+globales/2015/decembre/revue_de_presse_02_12_2015.png

    Bonjour, veuillez trouver ci-dessous la Revue de presse du jour.

    Amicalement,

    f.

    Actualités françaises :

    16.11.2016

    Takieddine affirme avoir remis 5 millions d’euros à Sarkozy (Libération.fr)

    Présidentielle : Emmanuel Macron s’apprête à annoncer sa candidature (France 24.com)

    15.11.2016

    Société Générale : Bercy veut récupérer la ristourne fiscale (Boursorama)

    Notre-Dame-des-Landes : feu vert pour le début des travaux (France Info.fr)

    14.11.2016

    Notre-Dame-des-Landes : l’avenir du chantier se décide en appel (L’Express.fr)

    Payer sa nourriture ou régler son loyer ? Pour certains, manger sain coûte de plus en plus cher (Libération.fr)

    Faux travailleurs détachés : des réquisitions et condamnations légèrement alourdies (Le Monde.fr)

    Les chantiers navals STX évitent de justesse la liquidation (Le (...)

    #En_vedette

  • J-220 : une jeune femme commande, dans la librairie où j’ai mes habitudes, la Chambre claire de Roland Barthes. Je l’envie. J’envie sa jeunesse. J’envie qu’elle va découvrir ce livre magnifique, dès mardi soir, date de réception de sa commande, elle ne le sait pas encore mais c’est comme de lire, pour la première fois, un Tintin qu’on n’a pas encore lu, ou d’écouter un disque des Beatles qu’on n’a pas encore dans ses galettes, j’envie qu’elle s’engage dans l’apprentissage de la photographie, elle a dans les mains quelques exemplaires de la collection des photo-poches . Je me retiens in extremis de lui conseiller celui de Robert Frank, je ne voudrais pas faire mon vieux con.

    Sur la table des nouveautés du rayon photo, je jette un rapide coup d’œil sur une nouvelle monographie de Diane Arbus, apparemment les années qui précédent les portraits au 6X6, très beau volume pour ce que je peux en juger rapidement, certaines images on dirait du Robert Frank, même grain, même sauvagerie, en plus sauvage encore, les freaks déjà, mais la rue, encore un peu, le prix de ce très beau livre m’indique que cela devra être mon cadeau de Noël ― à cinquante-deux ans je continue de donner des suggestions de ce genre à mes vieux parents !, il y a une vingtaine d’années cela avait valu beaucoup d’amusement à mon père dans un supermarché de produits culturels, ancienne fédération d’achats pour cadres : « la personne qui cherchait le livre de photographies de prostituées de la Nouvelle Orléans est attendue au rayon photo », j’y repense chaque fois que je vois la tranche du livre de Bellocq dans ma bibliothèque― et puis mon regard, vaguement amusé tombe sur un cahier intitulé Le Cahier qu’il vous faut pour réussir vos photos d’un certain Henry Carroll, dont je dois dire que je n’ai jamais entendu parler. Et de fait je suis assez diverti de feuilleter ce livre d’exercices plutôt bien pensés, cela ne vaut pas le questionnaire de Joyce Neimanas à ses jeunes étudiants de première année ― qu’est-ce que j’aimerais retrouver ce questionnaire dans lequel on lisait des questions du genre quel genre de drogues vous pensez devoir prendre pour suivre ce cours, quelle est la chose la plus dangereuse que vous ayez déjà faite et celle que vous aimeriez faire etc… ―, mais c’est déjà très bien.

    C’est sans doute d’avoir envié la jeunesse de cette jeune femme qui allait bientôt lire la Chambre claire de Roland Barthes, je me décide à acheter ce livre en me donnant deux contraintes, répondre à chaque exercice avec des images déjà faites et en faire une manière de feuilleton en images de Qui ça ?

    Mon père au téléphone, tu ne voudrais pas t’inscrire sur les listes des pri-maires de la droite, comme cela tu peux contribuer à faire barrage à Sarkozy à la source, cela ne coûte que deux euros, je les prends en charge, ah et aussi il faudra que tu signes un papier à ton nom pour dire que tu te reconnais dans les valeurs de la droite, ma mère explose de colère derrière lui, Guy ― mon père s’appelle Guy ― c’est de la provocation, tu ne viendras pas te plaindre après. Eclats de rire de part et d’autre de la ligne téléphonique.

    Premier exercice de Henry Carroll : photographiez votre premier souvenir.

    Mon tout premier souvenir est celui d’une voiture bleue azur au bord d’une piscine à Abidjan en 1967. Et c’est à ce souvenir, tellement imprécis, que j’ai repensé en voyant les vieilles trabans en République Tchèque, en 2005.

    #qui_ca

  • Cinq réflexions en marge de la tragédie de Nice | Jacques Tarnero
    http://www.huffingtonpost.fr/jacques-tarnero/lutte-contre-le-terrorisme_b_11134068.html

    Il y a de l’obscénité dans les commentaires politiciens proférés dès l’attentat commis le 14 juillet. Cet examen douloureux met en cause des certitudes idéologiques, des bonnes consciences à peu de frais, des aveuglements. Distinguer les faux amis des vrais ennemis est une urgence absolue. Cet examen est d’ordre géopolitique, idéologique et langagier.

    1 - L’après guerre d’Algérie a figé le regard idéologique sur le monde arabe et l’espace musulman. Lu dans les catégories de la « juste cause » parce que colonisée, l’imaginaire arabe a entretenu ce statut pour expliquer son histoire actuelle comme une revanche contre « l’humiliation arabe » subie pendant les années de colonisation. L’argument d’un racisme structurel dont seraient victimes les descendants des populations issues des ex colonies présentes dans le pays ex colonisateur constitue la matrice idéologique de ceux qui se proclament Indigènes de la République. Nourris d’un ressentiment haineux contre la France ceux-ci développent leur schizophrénie identitaire autour de modèles inspirés par Lewis Farakhan. La récente « marche pour la dignité » n’a fait que confirmer leur racisme anti « blanc », désormais totalement assumé.

    2 - Symétriquement, la classe politique, à gauche en particulier, n’a pas voulu voir cette évolution, tant sa posture « anti-raciste » contre l’extrême droite lui servait de vertébration majeure. Friande de commémorations symboliques la voilà friande de repentirs sans exiger de l’autre part qu’elle reconnaisse aussi ses fautes et ses crimes commis au nom de sa libération. Il ne peut y avoir de bonne santé mémorielle que si les efforts de vérité sont partagés, réciproques et simultanés. Cinquante ans après les indépendances, la colonisation reste l’explication magique de tous les maux dont souffriraient les ex colonisés. La loi Taubira considérant l’esclavage comme une pratique exclusivement européenne, a conforté cette mise en accusation.

    Ces attitudes conditionnent cette culture du ressentiment entretenu contre la France. Elles sont à la source comportementale de ces « territoires perdus de la République » dont la schizophrénie est la règle première pour tous ces jeunes incapables de s’intégrer dans le pays où ils sont nés.
    . . .
    3 - Il n’y a pas que la gauche : toute la classe politique française porte cette responsabilité et on doit à Sarkozy l’adoubement par la République du parti des Frères musulmans, l’UOIF, qui vient régulièrement au Bourget, avec les frères Ramadan comme invités vedettes, proclamer sa haine des Juifs et d’Israël. En matière d’aveuglement à l’égard du terrorisme arabe ou de l’islamisme tueur quand celui-ci frappe Israël, la droite n’a vraiment pas de leçons à donner. La France n’est pas bien payée en retour pour sa « politique arabe » chère à tous les Quai d’Orsay. Faut-il rappeler les critiques acerbes du Président Chirac contre Lionel Jospin quand celui ci se fit caillasser à Ramallah pour avoir osé qualifier de « terroriste » le Hezbollah... Faut il rappeler l’hommage rendu en grandes pompes à un Arafat, ou bien la présence de Chirac aux funérailles de Hafez el Assad pourtant complice de l’assassinat en 1981, de l’ambassadeur de France, Louis Delamarre, au Liban et de cinquante huit soldats français à Beyrouth en 1983... Nos amis du Qatar, ceux d’Arabie saoudite ont paraît il, une responsabilité dans la fabrication idéologique des jihadistes. Les amis de nos ennemis peuvent-ils rester nos amis ?

    • Le point 1 dit à peu près n’importe quoi. En 1962, personne ne parlait d’humiliation arabe, en revanche tout le monde savait (ou faisait semblant de ne pas savoir) que la nationalité française des résidants des départements algériens étaient démembrée : certains étaient citoyens (les non-musulmans), d’autres non (les « Français musulmans »).

      Quand les uns et les autres ont été rapatriés en France métropolitaine l’intégration (au moins administrative) des uns s’est faite sans trop de problèmes, celle des autres (les musulmans) beaucoup plus difficilement. Ils étaient Français, mais pas citoyens de l’autre côte de la Méditerranée, les administrations françaises ont eu beaucoup de mal à les considérer comme des Français de plein droit de ce côté-ci. Et, malheureusement pour elles, la loi française ne permettait pas de continuer à les traiter en (non-)citoyens de seconde zone.

      Il est facile de reconstruire ex post une humiliation fantasmée, il est beaucoup plus difficile de restituer la somme des mauvais traitements administratifs qui a été administrée aux ex-"Français musulmans". Parmi les rares traces, je vous recommande de lire la partie décrivant les sources statistiques (pp. 7 et suivantes) dans ce document de travail de l’Insee de 2014
      Repenser l’intégration socioéconomique des pieds-noirs en France à l’aide des données de l’Échantillon Démographique Permanent de l’Insee par Marie-Paule Couto
      http://www.crest.fr/images/doctravail/DocTravail2014/2014-49.pdf

  • #ISF : Hollande ravit à Sarkozy le titre de « président des riches »
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/080616/isf-hollande-ravit-sarkozy-le-titre-de-president-des-riches

    Le plafonnement de l’impôt sur la fortune voulu par Hollande a des effets deux fois plus favorables pour les milliardaires que le bouclier fiscal de Sarkozy. Des statistiques fiscales révélées par Le Canard en attestent. Un exemple souligne à lui seul les dérives de la fiscalité socialiste : #Liliane_Bettencourt, l’héritière de L’Oréal, qui aurait dû payer plus de 61 millions d’euros d’ISF en 2015, a vu sa contribution réduite à zéro grâce au plafonnement. Décryptage.

    #Economie #Bernard_Arnault #fiscalité #François_Hollande #Nicolas_Sarkozy

  • Le retour des morts-vivants
    http://survie.org/billets-d-afrique/2016/253-janvier-2016/article/le-retour-des-morts-vivants-5069

    La liste de ceux qui n’en finissent pas de signer « l’acte de décès de la #Françafrique », selon l’expression de Bockel, l’ex et éphémère secrétaire d’État de Nicolas Sarkozy, n’en finit pas de s’allonger, au point qu’on s’étonne de cet acharnement sur un cadavre déjà maintes fois enterré. Le mois dernier, c’est Jean-­David Levitte, conseiller diplomatique sous Chirac et Sarkozy, qui affirmait : « La Françafrique a complètement disparu et depuis longtemps. C’est une époque révolue. » (JeuneAfrique.com, 13/11). Ce (...)

    #253_-_janvier_2016

    / Médias / Communication, Françafrique, #Brèves_d'Afrique_et_d'ailleurs, Lionel (...)

    #Médias_/_Communication #Lionel_Zinsou

  • Hollande prêt à vendre ce qu’il reste du #PS pour être réélu | Éditorial de Lutte Ouvrière du 4 janvier 2016
    http://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/hollande-pret-vendre-ce-quil-reste-du-ps-pour-etre-reelu-64579.html

    Du fait de la proximité des attentats de novembre dernier et de la commémoration des massacres de janvier à Charlie Hebdo, à Montrouge et à l’Hyper Casher, la tournée des vœux de #Hollande est placée sous le signe de la lutte anti-terroriste.

    Hollande s’est coulé à merveille dans son costume de protecteur de la nation et de chef de guerre, qui lui a d’ores et déjà permis d’inverser sa cote de popularité et lui a redonné quelques chances pour 2017. Il conservera l’habit tant qu’il pourra.

    C’est pourquoi, bien qu’inefficace pour empêcher le terrorisme, Hollande a déjà prolongé l’état d’urgence de trois mois. Et il veut modifier la Constitution afin d’y inscrire la déchéance de nationalité pour les binationaux nés en France coupables d’actes de terrorisme. Cette mesure, que tout le monde reconnaît comme étant symbolique, est au cœur de la mue politique souhaitée par Hollande. Car en politique, il y a des symboles qui comptent et celui-ci en fait partie.

    Historiquement portée par le #Front_national, reprise, promise et jamais mise en œuvre par #Sarkozy, cette mesure est la marque de la droite et de tous ceux qui font une différence entre des Français qui seraient de « souche » et des Français qui seraient de « papiers ».

    C’est la raison pour laquelle la #gauche l’avait jusque-là toujours combattue. En réponse à Sarkozy qui l’avait proposée en 2010, #Valls avait déclaré : « On rentre dans un débat nauséabond, absurde, un jeu politique où on essaie de faire croire qu’immigration et insécurité, c’est lié ». Aujourd’hui, il reprend le vieil argumentaire du FN et de la #droite pour démontrer l’inverse !

    Et qu’une partie de la gauche y soit toujours hostile n’a fait que convaincre Hollande… de défendre cette mesure. En affrontant une fronde de son propre parti, Hollande pourra parfaire sa stature de président au-dessus de la mêlée, insensible aux querelles partisanes et exclusivement guidé par l’unité de la nation, tout en s’adressant à l’électorat du centre et de la droite.

    Tout au long de son quinquennat, Hollande sera donc allé de déchéance en déchéance.

    Dès son arrivée au pouvoir, Hollande a jeté aux orties les quelques mesures qui auraient pu être favorables aux travailleurs pour adopter la ligne patronale - démantèlement des droits sociaux, allègement du coût du travail et chantage à la compétitivité. Il a renié ses maigres engagements sous la pression du patronat.

    Aujourd’hui, sous la pression électoraliste et politicienne de la droite, il liquide le peu de positions progressistes qui faisaient la différence entre la gauche et la droite. Il largue ce qui restait au PS des idéaux d’égalité, de solidarité, d’ouverture et de tolérance et s’adapte à la poussée réactionnaire.

    C’est un calcul politique cynique et dangereux. En accréditant les thèses du FN, Hollande contribue à renforcer la xénophobie et les amalgames dans l’opinion. Il prend le risque de conforter les imbéciles racistes prêts à s’en prendre physiquement à des étrangers ou à ceux dont la couleur de peau est différente. Pour préserver ses chances d’être réélu, Hollande est prêt à vendre son âme et celle de son parti.

    Cela fait bien longtemps que, mis à part son nom, plus rien ne rattache le PS aux valeurs socialistes et communistes qui étaient celles de ses origines.

    En poussant plus loin sa déchéance politique et morale, « la gauche » dont le PS est le socle depuis plus de trente ans, est en train de mourir de sa belle mort. Pleurer dessus et essayer de la ressusciter en demandant à Hollande, Valls ou Macron de mener une autre politique comme le fait le #PCF est ridicule.

    L’avenir des exploités ne dépend pas de nouvelles combinaisons politiciennes. Il dépend d’eux-mêmes et des combats qu’ils mèneront. Il dépend de leur capacité à s’opposer aux attaques patronales et gouvernementales.

    Ce sont ces attaques, l’enrichissement de la classe dominante et l’appauvrissement général de la société qui en découle, qui nourrissent l’individualisme, le communautarisme et cette dégénérescence morale que sont le racisme et la haine de l’étranger.

    Alors, nous souhaitons qu’en #2016, de plus en plus de travailleurs s’engagent pour reconstruire un courant politique représentant leurs intérêts et se fixant pour but de renverser la domination des capitalistes. Un courant qui n’a rien à faire des papiers, de la nationalité ou de la binationalité octroyés par les politiciens bourgeois. Un courant dans lequel tous les exploités pourront apporter leur capacité de révolte et leur conscience d’avoir, ensemble, une société à transformer

  • La véritable histoire de Charlie Hebdo
    http://contre-attaques.org/magazine/article/la-veritable

    Ce mercredi 6 janvier à 18h30 à Paris, l’Iremmo, institut de recherche et d’études Méditérrannée Moyen-Orient et notre site Contre-attaque(s) vous convient à une rencontre autour de la véritable histoire de Charlie Hebdo. Viendront en débattre Sébastien Fontenelle, journaliste, auteur de Même pas drôle, Philippe Val de Charlie Hebdo à Sarkozy , Olivier Cyran, journaliste, Denis Robert, journaliste d’investigation. Débat animé par Alain Gresh, journaliste et membre du #Magazine en ligne Orient XXI. (...)

    Magazine

    « http://www.iremmo.org/spip/spip.php?page=accueil »
    « https://docs.google.com/forms/d/1MrqxIgQgqUMRMy6XDwF0hUlcRBBISMxMNrh5bHzkvWc/viewform »

  • La souffrance du lepéniste - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/La-souffrance-du-lepeniste

    C’est entendu : l’électeur lepéniste souffre. De Rachida Dati à Ségolène Royal, De Hollande à Sarkozy, tout le monde le dit, partout : la France qui vote FN, c’est la France qui souffre, et il faut entendre cette souffrance. Et en un sens c’est vrai. Oui, les électeurs du FN sont des gens qui souffrent, et oui, leur souffrance doit être entendue. Elle doit, cela dit, être entendue pour ce qu’elle est. Car ce n’est pas du chômage, de la précarité, de la misère économique et sociale que souffrent ces électeurs – du moins pas tous (loin de là), et pas plus (bien au contraire) que les autres électorats ou que les abstentionnistes.

    De quoi souffrent-ils donc, ces pauvres lepénistes, si ce n’est pas de la misère ? Il se trouve que depuis des années, la question leur est posée, par sondages « sortie des urnes », et que les résultats n’ont pas varié, y compris en 2012 : riches ou pauvres, chômeurs ou patrons, hommes ou femmes, nos électeurs-qui-souffrent mettent en avant un seul et même souci, une seule et même souffrance, « l’immigration ». Ils souffrent, ces électeurs, parce qu’ils voient, dans leurs rues ou dans leurs téléviseurs, des femmes musulmanes qui portent un foulard. Ils souffrent parce qu’ils voient, dans leur rue ou dans leurs téléviseurs, des attroupements de musulmans priant sur la chaussée – mais ils souffrent plus encore à l’idée qu’une mosquée puisse être construite pour libérer ladite chaussée. Ils souffrent de voir des minarets - ou, le plus souvent, ils souffrent à l’idée qu’ils en verront un jour. Ils souffrent à l’idée qu’ils ont pu ingérer, à l’insu de leur plein gré, de la viande dite halal. Ils souffrent de croiser des Noirs au volant d’une belle voiture, ils souffrent d’entendre des airs de rap sortir de ces voitures. Ils souffrent d’entendre des airs de raï, ils souffrent de voir un présentateur, un élu ou un écrivain noir, arabe, musulman, pénétrer l’enceinte sacrée de leur téléviseur. Ils souffrent d’entendre dire, encore rarement mais moins rarement qu’avant, que la France a été esclavagiste et colonialiste, et que cette œuvre n’a pas été positive. Ils souffrent en somme de voir la France comme elle est et non comme ils la rêvent - blanche et immaculée, catho-laïque, patriarcale, hétérosexuelle.
    Ils souffrent enfin, ces pauvres électeurs, parce que même après quarante ans de fermeture des frontières et de lois Pasqua-Debré-Chevènement-Sarkozy-Hortefeux-Guéant, il subsiste quelques droits pour les étrangers – au travail, au logement, à la santé… Ils souffrent à l’idée que des étrangers puissent un jour voter. Ils souffrent en somme à l’idée de perdre leurs privilèges de Français et de Blancs. Ils souffrent d’une maladie bien connue mais dont le nom, bizarrement, n’a pas été prononcé une seule fois par les représentants du PS ou de l’UMP lors de la soirée électorale du 22 avril : le racisme.

    • Les tenants du pouvoir ne vont pas nommer le « racisme » comme cause du vote FN parce qu’ils l’entretiennent, ils l’utilisent pour garder le contrôle sur les déclassés, ceux qui ont l’impression de ne jamais s’en sortir, de galérer à chaque fin de mois. Il faut donc orienter la colère du bon peuple vers l’Autre, le migrant, l’arabe, le réfugié, la femme voilée, le noir, etc. Et il ne faut surtout pas que le bon peuple s’en prenne à l’oligarchie à ceux qui mènent la danse et qui sont les véritables coupables de la précarité et de la misère.

      Alors, ces électeurs FN, sont-ils racistes parce qu’ils ont peur de perdre un statut, ou sont ils racistes parce qu’ils croient à la supériorité de la race blanche ?

      Le racisme seul n’explique pas le vote FN. Si on prend l’exemple de l’islamophobie, il parcourt même différentes mouvances idéologiques. On peut être de gauche et islamophobe :

      le discours islamophobe est articulé aux enjeux de souveraineté de l’Etat, à l’identité nationale, à certaines valeurs républicaines comme la laïcité, ou aux questions féministes, etc. Le discours islamophobe est parvenu à diffuser l’idée que les principaux fondements républicains sont menacés par l’islam. Cela permet de comprendre pourquoi de l’extrême gauche à l’extrême droite, sur la question de l’islam, il y a beaucoup moins de divergence que sur d’autres sujets, notamment d’éthique économique et sociale.

      http://www.lesinrocks.com/2013/10/13/actualite/islamophobie-lenjeu-cest-netes-pas-chez-11426603

    • Je comprends bien que le discours politique est exaspérant.

      Mais je pense effectivement que le vote FN s’explique en grande partie par la souffrance.

      Est-ce que les gros racistes qui votent PS ou LR, ce n’est pas parce qu’ils souffrent moins... ?

      Il y a 30% des foyers à bas revenu qui votent FN, 43% des ouvriers, 38% des employés, 37% de ceux qui n’ont pas le bac etc ...

      On peut préférer les abstentionnistes : parmi ceux qui souffrent, ceux qui parviennent à ne pas se précipiter sur le premier bouc émissaire venu en devenant racistes, ils s’abstiennent.

      Source :
      http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/elections-europeennes-2014/20140526.OBS8488/europeennes-qui-a-vote-fn.html

  •  » SCANDALE D’ÉTAT ? : Valls a refusé la liste des djihadistes français proposée par la Syrie !
    http://www.les-crises.fr/scandale-detat-valls-aurait-refuse-la-liste-des-djihadistes-francais-prop
    18 novembre 2015

    Yves de Kerdrel, directeur de la publication de Valeurs actuelles, révèle l’information inédite de l’interview de Bernard Squarcini (ancien chef du renseignement français) qui paraîtra dans l’édition de ce jeudi 19 novembre :

    L’ancien directeur de la DCRI y affirme que :

    les services secrets syriens ont la liste des combattants djihadistes français opérant en Syrie,
    qu’ils l’ont proposée à la France il y a deux ans,
    que Manuel Valls a répondu “pas question, nous n’échangeons pas d’informations avec un régime tel que la Syrie”

    Kerdrel commente “cette information a de quoi faire sauter un certain nombre de personnes en France” – tu m’étonnes !

    http://www.dailymotion.com/video/x3ecx2g_l-instant-m-yves-de-kerdrel-valeurs-actuelles-squarcini-revele-

    • A droite, le fantasme d’un rapprochement avec le centre gauche
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/03/19/2017-ou-le-fantasme-de-la-recomposition-politique_4886126_823448.html

      Pour l’instant, c’est une petite musique qui se fredonne mezza voce. Soucieuse de ne pas fâcher ses électeurs avant la primaire, la droite ne le claironne pas mais une partie de ses dirigeants a un fantasme : et si 2017 était l’année de la recomposition politique ? Et si le contexte politique – montée du FN, angoisse terroriste, écartèlement de la gauche – offrait l’opportunité de constituer une majorité franchement ouverte au centre, mais aussi aux personnalités sociales-libérales de la gauche ?
      Ce fantasme n’est pour le moment qu’une tentation difficilement avouable mais certains n’hésitent plus à rêver tout haut. « La société a tellement évolué que l’on n’est plus sur le modèle gauche-droite des années 1980. Il y a maintenant des conservateurs d’un côté et des réformateurs de l’autre », estime Christian Estrosi, figure de la droite dure convertie au compromis depuis son élection, en décembre 2015, à la tête de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, face au Front nationale et grâce aux voix de gauche.
      Ses propos font écho à l’idée, formulée par Manuel Valls, d’une « maison commune de tous les progressistes ». Ils ravivent l’éternel combat de François Bayrou et d’une grande partie des centristes. « Au soir du premier tour de la présidentielle, celui qui sera face à Marine Le Pen – ce qui est la probabilité la plus forte – aura la responsabilité historique de faire émerger cette force politique centrale, regroupant tous les modernes dans un même parti politique », affirme de son côté Hervé Morin.

      Hervé Morin appelle à « un rassemblement, qui irait de Valls à Sarkozy ou de Macron à Juppé »
      http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2016/03/18/herve-morin-appelle-a-un-rassemblement-qui-irait-de-valls-a-sarkozy-ou-de-ma

  • Quand l’#UJFP manipule sans précaution ni rigueur la pensée complexe de #Yeshayahou_Leibowitz - mondialisme.org
    http://mondialisme.org/spip.php?article2323

    Dans une récente polémique sectaire d’un membre de l’UJFP (et d’Alternative libertaire) (ma réponse et la référence de ce libelle diffamatoire se trouvent ici : http://mondialisme.org/spip.php?article2322), l’auteur cite quelques phrases isolées de Leibowitz, en se gardant bien de les placer dans leur contexte et surtout dans le cadre de la pensée complexe et parfois contradictoire de ce philosophe israélien (un seul exemple : dans la longue interview réalisée par Joseph Algazy en 1994 et publiée à l’époque chez Le Monde éditions sous le titre La Mauvaise conscience d’Israël , il affirme tantôt qu’il existe un peuple juif, tantôt qu’il n’en existe plus...).

    Nous ne pouvons que conseiller aux lectrices et lecteurs intéressés de lire ce texte entièrement s’ils veulent juger sur pièces et non en se fiant aux citations bidouillées par l’UJFP ou par d’autres « antisionistes » nettement moins sympathiques (1) .

    Ils découvriront que le concept de "#judéonazisme" est fort peu expliqué par Leibowitz ici et a donc des fondations pour le moins fragiles d’un point de vue théorique. A l’UJFP de nous fournir donc une analyse serrée de ce terme aussi peu rigoureux que celui de "fasciste" que la gauche et l’extrême gauche française utilisent fréquemment contre n’importe quel politicien de droite (du général de Gaulle à Sarkozy) ou alors de nous fournir des références détaillées, autres que polémiques.

    Cette interview de Leibowitz est consultable en quatre parties sur le site suivant :
    http://www.defeatist-diary.com/index.asp?p=lang_new10268
    http://www.defeatist-diary.com/index.asp?p=lang_new10269
    http://www.defeatist-diary.com/index.asp?p=lang_new10270
    http://www.defeatist-diary.com/index.asp?p=lang_new10271

    D’ailleurs, quiconque veut se livrer au même petit jeu que celui de l’UJFP, c’est-à-dire piocher quelques citations éparses sur Internet, pourra aisément démontrer que Leibowitz ne partage pas les thèses de l’UJFP sur des points capitaux comme en témoignent les citations suivantes extraites de l’interview réalisée par Joseph Algazy (les passages soulignés l’ont été par mes soins, Y.C.).

  • Guy Wildenstein, proche de Sarközy, et son frère Alec cachaient 1 milliard en tableaux aux Bahamas
    http://www.brujitafr.fr/2015/07/guy-wildenstein-proche-de-sarkozy-et-son-frere-alec-cachaient-1-milliard-e

    La déclaration de succession officielle de la famille faisait état d’un patrimoine d’à peine 44 millions €, qui a généré seulement 17 millions € de droits à payer, alors qu’elle aurait dû déclarer 616 millions selon le juge, d’où un sévère redressement...

  • 2006-2012 : Hollande, Sarkozy et Chirac écoutés
    https://www.mediapart.fr/journal/international/230615/2006-2012-hollande-sarkozy-et-chirac-ecoutes

    Au-delà des trois chefs d’État français, des ministres, des hauts fonctionnaires, des parlementaires et des diplomates ont été surveillés téléphoniquement pendant près d’une décennie par les services secrets américains, selon des documents obtenus par WikiLeaks.

    #France #National_Security_Agency #Politique #Renseignement_d'origine_électromagnétique #Surveillance_électronique #WikiLeaks #Écoutes_téléphonique #États-Unis

  • La réforme pénale amputée sous pression de l’Elysée | Mediapart, 6 juin 2014, par Mathieu Magnaudeix cc @chirine
    http://www.mediapart.fr/journal/france/060614/taubira-fait-adopter-sa-reforme-penale-amputee-sous-pression-de-lelysee?on

    L’affirmation dans le #Code_pénal que les peines doivent être individualisées, la fin des sorties sèches de #prison, la césure du procès pénal afin d’ajuster la peine une fois la culpabilité prononcée, et bien sûr la fin des très décriées peines plancher, qui fixaient une sanction automatique en cas de récidive, sont autant de mesures importantes. L’Assemblée a par ailleurs voté la suspension des peines de prison pour les femmes enceintes.

    Pour autant, aucun des nouveaux délits créés par la droite entre 2002 et 2012 n’a été supprimé du Code pénal. Il n’a pas été question de “dépénaliser” ou de “contraventionnaliser” une série d’infractions (routières notamment) qui avaient été transformées en délits sous Chirac et Sarkozy, ou encore la détention de stupéfiants. De même, l’échelle des peines encourues pour certains délits n’a pas été revue à la baisse, toujours afin d’éviter un procès en laxisme. Le texte se fait même plus sécuritaire que certaines lois votées sous la droite lorsqu’il réduit la possibilité pour les juges de procéder à des aménagements de peine.

    Les débats ont plusieurs fois prouvé la gêne d’une partie de la majorité face à un texte édulcoré. Mercredi dans la nuit, un curieux face-à-face a ainsi opposé la majorité, convaincue de la nécessité de supprimer les tribunaux correctionnels spéciaux pour mineurs, à une ministre d’accord avec eux mais qui n’avait pas le feu vert de l’Élysée et de Matignon pour abroger cette mesure phare des années Sarkozy, comme François Hollande s’y était engagé. (...)

    « L’engagement du président de la République sera respecté », mais « pas par amendement », a promis Jean-Jacques Urvoas, un proche de Manuel Valls. Pascal Cherki (aile gauche du PS) lui a rétorqué que le crédit impôt pour les entreprises, lui, avait bien été voté par amendement à l’automne 2012.

    Une autre passe d’armes a eu lieu sur la contrainte pénale, cette peine alternative à la prison instaurée par la loi. La semaine dernière, en commission, la garde des Sceaux avait volontairement laissé passer un amendement l’étendant des délits passibles de moins de cinq ans de prison à tous les délits (dix ans de prison maximum). Elle avait été rappelée à l’ordre par l’Élysée. Dès mardi, un accord avait été trouvé entre le groupe PS de l’Assemblée et le gouvernement : l’extension aux délits les plus graves ne se fera que dans trois ans, au 1er janvier 2017. « Ce sont les parlementaires qui votent la loi ! » a rappelé l’ancienne ministre écologiste Cécile Duflot, redevenue députée. En vain : une fois de plus, le gouvernement a imposé ses vues.

    L’Assemblée nationale a par ailleurs rejeté la suppression de la rétention de sûreté, instaurée en 2008, qui prévoyait de priver de liberté des criminels dangereux ayant déjà purgé leur peine. Une loi « honteuse » (...)

    Christiane Taubira a convenu que leur suppression était une « nécessité ». Mais elle a donné rendez-vous à plus tard. Rien n’indique pourtant que le gouvernement, en grande difficulté politique et convaincu que le pays se droitise à toute vitesse, fera voter de sitôt un nouveau texte pénal.

    #paywall certes mais j’ai mis l’essentiel je crois #droit_pénal

    Et sur le blog Libertés surveillées :
    http://libertes.blog.lemonde.fr/2014/06/08/reforme-penale-adoption-a-lassemblee-nationale-de-la-loi-taubi

  • A Hayange, le FN pousse sur les ruines des hauts-fourneaux d’Arcelor - Le Nouvel Observateur
    http://tempsreel.nouvelobs.com/elections-municipales-2014/20140325.OBS1208/a-hayange-le-fn-pousse-sur-les-ruines-des-hauts-fourneaux-d-arc

    Actualité > Politique > Municipales 2014 > A Hayange, le FN pousse sur les ruines des hauts-fourneaux d’Arcelor
    A Hayange, le FN pousse sur les ruines des hauts-fourneaux d’Arcelor
    Louis Morice
    Par Louis Morice

    Voir tous ses articles
    Publié le 26-03-2014 à 13h09Mis à jour à 15h12
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    Les promesses non tenues de Sarkozy à Gandrange puis de Hollande à Florange-Hayange ont ouvert un boulevard au parti de Marine Le Pen dans la cité lorraine.
    A Hayange (Moselle), le FN est arrivé en tête avec 30,4% des voix. (Louis Morice/Le Nouvel Observateur) A Hayange (Moselle), le FN est arrivé en tête avec 30,4% des voix. (Louis Morice/Le Nouvel Observateur)
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    Façades défraîchies, pancartes de commerces à vendre ou d’appartements à louer : le centre d’Hayange se meure. Cette ville ouvrière mosellane de 16.000 habitants vit au rythme du déclin de la sidérurgie lorraine.
    C’était tellement vivant autrefois. Ici, ça grouillait de monde. Aujourd’hui, il n’y a plus personne", se désole la serveuse du café Le Central.

    « Le dernier cordonnier vient de fermer et il n’y a plus aucune boucherie ’française’ », lance Pascal Grun, candidat de la liste Front national. Au bout de la rue du Maréchal Foch, symbole de ce déclin, plane la sombre silhouette des deux hauts-fourneaux désormais éteints d’ArcelorMittal. Hayange aujourd’hui, c’est un chômage à 13,4% alors qu’il est à 11,9% en Lorraine. Et un gros score pour le FN.

  • Les leçons politiques à tirer de l’affaire Leonarda
    http://www.wsws.org/fr/articles/2013/oct2013/pers-o25.shtml

    Au second tour de l’élection présidentielle de 2012, tous les groupes de pseudo-gauche, à commencer par le Front de Gauche de Mélenchon jusqu’au NPA, ont soutenu Hollande en déclarant qu’il était un moindre mal par rapport à Sarkozy. Leur soutien a été décisif à la victoire de Hollande.

    Mais comme on pouvait s’y attendre, Hollande a appliqué sans heurt la politique de Sarkozy. Il a intensifié les attaques contre les Rom et les immigrés, il a encouragé la nouvelle guerre impérialiste contre la Syrie et promulgué des attaques sociales massives et des suppressions d’emploi.

    Un an et demi plus tard, la plupart des travailleurs français sont d’avis que Hollande est pire que Sarkozy. Le parti qui en a le plus profité est le FN qui a été renforcé par la politique raciste du gouvernement, tout en s’affichant comme un groupe d’opposition aux attaques sociales.

    #politique

    • « Hollande pire que Sarkozy » ?
      Sur le registre de l’émotion, oui, car le sentiment de trahison est très fort, mais en même temps, nous a-t-il vraiment trahis ? Quel engagement Hollande n’a-t-il pas vraiment tenu, sachant que pendant les primaires puis pendant sa campagne il a très clairement évoqué qu’il passerait son temps à louvoyer pour vider le programme socialiste de sa substance de gauche ?

      Mais si on procède à une comparaison honnête, je ne vois pas Hollande pire que Sarkozy. L’argument « Sarkozy était plus honnête » ne tient pas. Ne réécrivons pas l’histoire..
      L’argument « avec Sarkozy au moins on savait à quoi s’en tenir » est bien plus juste. Mais avec Hollande on savait aussi à quoi s’en tenir.

      Comme Monti en Italie, avec Hollande on a un mandataire judiciaire adoubé par l’Europe pour servir nos créanciers. Comme dit Fillon, la finance a décrété que l’Etat est en faillite, ou du moins en redressement judiciaire. Nos gouvernements sont des liquidateurs, ils sont là pour « dégraisser », l’étiquette politique ne sert qu’à nuancer la teinte de couleur de la stratégie de liquidation...

  • Monolecte, étienne chouard et les « vrais antifa » - Les morbacks véners
    http://parasite.antifa-net.fr/monolecte-etienne-chouard-et-les-vrais-antifa

    Il y a quelques temps, monolecte, une blogueuse de « gauche » écrivait un article de soutient à son copain etienne chouard, le billet s’appelait « le retour des bons français » et expliquait que ceux qui s’en prennent au gourou, sont influencés par l’ambiance raciste du moment. En bon « camarade », chouard remercia agnès par un post sur son facebook. Dans son message, il explique qui sont pour lui les « vrais antifa » en opposition notamment à l’équipe d’antifa-net (nous on est les faux). Et pour ne pas déroger à son univers, tous ceux qu’il va citer en référence collaborent ou font partie intégrante de l’extrême droite.

    (ça date de mai)

    @monolecte

    • Pour la petite histoire, comme je n’ai pas répondu à une certaine redondance d’accusations de fascisation de ma personne (non pas à travers mes écrits, mes pensées, mes actions, mais uniquement parce que j’ai refusé de souscrire à la meute de ceux qui séparent le bon grain de l’ivraie, de ceux qui se lancent dans ce qui me rappelle trop fortement la chasse aux sorcières - et parce que, depuis que j’ai 6 ou 8 ans, j’ai toujours refusé qu’on me dicte les bonnes ou les mauvaises fréquentations), il y a eu une certaine entreprise de harcèlement qui a duré plus d’un mois et qui se remet en marche régulièrement, à chaque resurgissement de ce papier, par un ensemble de personnes qui se revendiquent d’une grande pureté idéologique derrière des tas de pseudos et qui passent donc un temps considérable à distribuer les bons et mauvais points au sein d’une certaine gauche de la gauche historique, avec le résultat que l’on peut imaginer, à savoir des relégations, du black-listage, une atomisation d’une certaine gauche contestataire...

      Me voilà donc fachotte.
      Pour ce qui est du black-listage, j’ai un peu l’habitude, sauf que jusqu’à présent, ça ne venait que des gens de droite.

      Maintenant, que chacun en tire les conclusions qui lui plaira, j’ai eu le temps d’en arriver aux miennes.
      http://blog.monolecte.fr/post/2013/06/02/Les-mauvaises-frequentations

    • A partir du moment où on s’exprime publiquement (grosse différence avec tes fréquentations d’école), ça ne me semble pas particulièrement scandaleux de devoir assumer ses affinités, soutiens, sympathies, etc. C’est même assez élémentaire. Tu peux dire « pureté idéologique » ; je dirais plutôt « cohérence politique » + « minimum de vigilance ».

    • Disons que de m’attaquer politiquement (mais en fait, surtout personnellement) parce que je refuse le principe de la chasse aux sorcières pour un gars qui ne prône pas des trucs de droite, mais qui décide qu’il peut débattre avec tout le monde, y compris avec les ennemis politiques, je trouve le trait un peu gros.

      Personnellement, je n’irai pas débattre avec mes ennemis politiques, parce que je les trouve déjà assez envahissants comme cela et qu’ils ont tendance à m’emmerder profondément, voire à me faire perdre mon sang froid. De la même manière que je ne me tape pas les commentaires des lecteurs du Figaro comme certains de mes compagnons politiques qui en tirent la justification de leur colère, parce que je sais ce que je vais y trouver d’idées moisies et rances qui appartiennent à une époque qui aurait bien méritée d’être révolue et que surtout, j’ai mieux à faire.

      J’ai horreur des anathèmes et des exclusions, des distributions de bons points, des gardiens du temple dogmatique. Là, peu m’importe le bord, je trouve la démarche stérilisante et vaine. C’est ce point-là qui est le plus important pour moi. Et c’est là-dessus que je me suis exprimée.

      Il y a des corpus idéologiques qui me font profondément gerber, j’ai eu du mal avec pas mal de membres de ma propre famille à cause de cela, mais je reste toujours profondément mal à l’aise quand le rejet des gens dont les idées m’insupportent va jusqu’à leur dénier le droit d’exister, de bouffer, de travailler.

      Pour moi, il ne peut exister de projet politique fondé sur la négation d’une partie de la population, quelle qu’elle soit. Je pense que ça finit toujours assez mal. Qu’on ne peut pas prétendre « rééduquer » tout le monde ou isoler les opposants. À moment donné, il faut bien se poser la question de la place que vont occuper ceux qui ne sont pas d’accord avec nous, la majorité, la démocratie ou ce genre de chose. Aujourd’hui, l’idée qui prédomine et qui est, hélas, transversale à tous les camps, c’est qu’il faut éliminer ceux qui ne partagent pas notre vision du monde, de manière symbolique, puis sociale, puis...

      C’est cela qui m’a fait sortir du bois et rien d’autre.
      Et il est intéressant de voir que la symétrie de la réponse.

      J’ai beaucoup réfléchi, déjà, à la question de la liberté d’expression. http://blog.monolecte.fr/post/2009/05/21/Petits-arrangements-avec-la-liberte-d-expression

      Je pense que c’est loin d’être une question accessoire, je pense que c’est une question déterminante quant au modèle de société derrière lequel nous courrons.

    • Toute diabolisation d’une partie de la population, quelle qu’elle soit, m’est éminemment suspecte et stérilise la pensée.

      J’observe que la diabolisation des fachos leur est extrêmement profitable. Au lieu de prendre la peine de débattre de leurs idées et de démontrer à quel point leur corpus idéologique est conservateur, misogyne, raciste, bref, fasciste, au lieu de les acculer dans leurs propres contradictions, de leur opposer des arguments, de battre en brèche leur slogans simplificateurs, on leur laisse un foutu boulevard sur lequel ils avancent en klaxonnant avec - et il faut le souligner - la bénédiction des deux grands partis de gouvernement, qui ont absolument besoin de l’effet épouvantail de ces tristes guignols pour continuer à nous appliquer une politique néocapitaliste de plus en plus dur pour laquelle nous ne les avons jamais élus.

      Combien d’entre nous auraient voté Chirac en 2002 sans le coup du gros vilain Le Pen ?

    • Mais moi aussi je suis pour la liberté d’expression... Sauf que ce n’est pas tout à fait la même chose de vouloir que quelqu’un ait le droit de s’exprimer et de dire « c’est mon copain, je le défends, il est super gentil ».

      Et je ne pense pas qu’appeler des fachos des fachos revienne à les « diaboliser ».

    • Quant au coup de « débattre avec tout le monde », arf... Mais même en laissant cette question de côté, dans sa réponse à ton billet Chouard ne faisait pas que défendre son droit à « débattre avec tout le monde » : il rendait un hommage appuyé à des gens plus que douteux. Qu’il n’avait pas l’air de tellement considérer comme des « ennemis politiques avec qui il faut quand même débattre », mais comme des amis...

    • @biggrizzly : il t’arrive exactement la même chose que bcp de gens concernant Brétigny et c’est très « drôle » que ça tombe sur ce sujet : comment fabriquer une fronde qui servira à l’extrême droite et lui servir un sur plateau d’argent de quoi gonfler ses rangs... Voici un article qui dégonfle méthodiquement l’évènement : http://www.debunkersdehoax.org/blog/lire-article-723900-10126214-rumeurs_et_propagande_a_bretigny_sur_o
      Le problème est que les dégâts sont fait et qu’on a beau faire tourner la contre-info depuis 2 jours, tout le monde est parti s’enivrer l’esprit et nous trouvera bien fâcheux au retour...
      Comme pour le reste, je veux dire la base de ce billet, j’avoue osciller entre la fatigue et l’exaspération : il serait temps d’arrêter de confondre liberté de pensée et droit de raconter n’importe quoi... Ou alors on arrête aussi de reprocher à Sarkozy d’avoir côtoyé Kadhafi ... Allons-y !!!

    • Franchement, @mona, un papier qui commence comme ça :

      Il y a quelques temps, monolecte, une blogueuse de « gauche » écrivait un article de soutient à son copain etienne chouard, le billet s’appelait « le retour des bons français » et expliquait que ceux qui s’en prennent au gourou, sont influencés par l’ambiance raciste du moment.

      avec de gauche entre guillemets, ce qui, en soi, est déjà très insinuant, un peu comme si je prenais sans distance un papier qui commencerait par "Mona, une journaliste « féministe »"... Rien que de lire ça, je prendrais un recul de 20m.

      Ensuite, dans mon papier, qui est évoqué de manière assez distordue, j’évoque la lassitude et la colère que crée en moi cette époque de repli sur l’entre-soi. Je commence avec l’histoire qui est arrivée à un ami qui se fait reprocher par la voisine de n’être « pas de chez nous », et je continue avec tous ces gens qui disent : « toi, je ne parle plus, tu ne penses pas assez comme moi ».
      Le « pas comme moi », c’est le centre de ce papier, la radicalisation, le rejet, le repli idéologique et intellectuel, c’est le sujet de ce papier (mais il est possible que je me suis mal exprimée).

      Je ne sais pas, mais cette culture de l’exclusion, ça passe de plus en plus mal chez moi alors même que ça devient la norme partout.

      Dans l’affaire Chouard, on met sous le boisseau tout son apport intellectuel sur le TCE, la démocratie, tous ses écrits, toutes ses pensées pour ne garder que le fait qu’il fréquente des gens qui ont été décrétés non fréquentables. C’est ce point qui me révulse. Parce que du coup, il faut que Chouard ne puisse plus exister.

      Si tu veux tout savoir, Étienne m’a appelée il y un peu plus d’un an. Il m’informait qu’il était assez harcelé par des gens qui lui reprochaient précisément ses mauvaises fréquentations et que ça ne se limitait pas à lui dire qu’on était pas d’accord avec lui ou à débattre de ses choix politiques, c’était une pure volonté de l’interdire de s’exprimer. Il était assez touché et déprimé par cette situation que je trouve personnellement assez déplacée dans une démocratie.

      Même concernant mes ennemis politiques, je déteste cette volonté de bâillonner, de faire taire, de stigmatiser, de rendre intouchables (dans le sens indien du terme), des personnes pour leurs opinions politiques. Je ne crois pas qu’on lutte contre les fachos avec le coup du cordon sanitaire, je crois qu’on lutte contre les fachos en démontant leurs arguments, en mettant la lumière sur les incohérences et les plages d’ombre de leurs discours.

      Quand on commence à vouloir exclure de la vie sociale des gens pour leurs idées, j’ai toujours le maccarthysme qui me remonte en mémoire, avec les listes noires, les gens qui n’ont plus eu le droit de bosser et donc de bouffer. On va me dire, ce n’est pas pareil, les cibles, c’étaient les gentils, pas les méchants... Mais comme je l’ai déjà écrit, quand tu acceptes le principe de censure, tu dois accepter alors que le curseur ne soit pas toujours réglé dans le sens qui t’arrange... et donc, du coup, pour moi, il n’y a aucun sens qui m’arrange.

      Au final, dans le papier qui nous concerne, le mec commence cash par insinuer (sans rien démontrer, bien sûr) que je ne suis pas de « gauche », détourne le sens de ce que j’ai écrit, s’appuie sur la réponse de Chouard et continue là-dessus, sur le fait que Chouard soutient des gens qui sont dans la sphère d’influence des fachos. Le truc, c’est qu’il n’aborde pas la question de ma prise de position sur la chasse aux sorcières, mais qu’en me propulsant à la tête de son papier, en m’exposant en « mauvaise compagnie », sans rien avoir besoin de démontrer quant à la somme de mes écrits, à la substance de mes idées, de mon corpus idéologique, de ma cosmologie, il parvient à me faire entrer, par contagion, dans la sphère des intouchables.

      Et ce qui s’est passé ensuite, c’est que plein de gens de gauche (et je ne mets pas de guillemets, ce procédé me rend dingue) ont décidé, à la suite de ce papier, que j’étais devenue infréquentable.

      Voyant la manœuvre, je me suis abstenue ces derniers mois de tout commentaire sur ce procédé on ne peut plus douteux : les potes des potes des potes de mes ennemis sont nos ennemis à tous. D’ailleurs, comment veux-tu argumenter là où la seule démonstration, c’est des histoires de fréquentations et de contagion ? Comment veux tu te défendre quand tu es apostrophée dans le titre et qu’ensuite se déroule la liste des potes des potes des potes qui te place, l’air de rien au cœur de la nébuleuse fachotte ? C’est insidieux et ça marche très bien.

    • Il reste de l’intérêt objectif du Capital de diviser les dominés entre eux. Idéalement, avec l’aide d’intellectuels jetables, de causes stériles et de procès en sorcellerie.

      Ce qu’on peut vraiment reprocher à Chouard est d’avoir voulu exister en tant qu’individu, personnaliser un discours qu’il admettait bien volontiers emprunté, et tracer ce faisant la route de son destin : les idées sont éternelles, seuls les hommes chutent. Faire chuter les hommes donne quelqu’espoir de faire oublier quelque temps les idées qu’ils se sont laissés aller à incarner, avec les encouragements des larbins du Capital.

      Intellectuels, à quoi vous sert votre nom en bas de vos propos ?

    • @monolecte

      Pardon Agnès, mais comparer l’antifascisme au maccarthysme, pour quelqu’un qui s’indigne qu’on puisse la soupçonner de ne pas être réellement « de gauche », c’est... comment dire.

      N’en jetez plus, merci, je suis au bord du suicide, là.

    • j’avais réagi comme @rastapopoulos et pas écouté jusqu’au bout. Mais oui à partir de 4:00, c’est clairement le versant qui pue du discours « national-républicain » pour ne pas dire plus :

      La pensée imposée c’est, il faudrait qu’il y ait pas de frontières. La pensée interdite c’est, il y a un degré d’immigration, une quantité d’étrangers qui fait que le corps social disparaît, devient en danger, et ça c’est une pensée qui devient interdite, on est sommé de vouloir ou d’accepter n’importe quelle immigration, mais ça c’est, je trouve ça très colonialiste. Les pays colonialistes se débrouillaient pour que leurs proies, les Etats colonisés, soient l’équivalent d’un pays dans lequel il y aurait une immense immigration multiforme ; soient ethniquement divisés, pour fabriquer cette espèce de guerre civile permanente qui permet ensuite de… qui permet pendant qu’ils sont en train de se taper sur la gueule, qui permet de les piller.

    • Pour autant, on pourrait effectivement attendre de la part d’un intellectuel de s’interroger sur les forces à l’oeuvre derrière les migrations (ou plutôt, les désirs de migration) de notre époque. Mais pourquoi en vouloir davantage à celui-ci en particulier qu’à ce voisin sur trois dans certains villages qui votent FN ?

    • @jean_no Le disqualifier « par principe » ? Tenir un personnage public responsable des propos qu’il tient (en l’occurrence, la liste des gens que Chouard cite comme « les vrais antifas »), c’est être une méchante intolérante excluante envers Etienne qui est un gars tellement sympa et humain ? Désolée, je ne suis pas là pour être « gentille ».

      Qu’il le fasse par bêtise ou pas, à vrai dire, ce n’est pas mon problème. S’il n’est pas assez solide intellectuellement pour résister aux sirènes de l’extrême droite, il ne devrait pas s’exprimer publiquement, mais s’il le fait, qu’il assume les conséquences de ses conneries. Et je crois assez peu aux chances de le faire revenir à la raison en le ménageant. Le danger pour la gauche de laisser grenouiller en son sein ce genre de personnages me préoccupe nettement plus.

    • S’il n’est pas assez solide intellectuellement pour résister aux sirènes de (whatever, qu’importe), il ne devrait pas s’exprimer publiquement, mais s’il le fait, qu’il assume les conséquences de ses conneries.

      Parfaitement d’accord avec vous ! S’exprimer en public revient à affronter le jugement d’autrui tel qu’il est.

      Mais vous avez l’air de supposer qu’il existerait une « gauche », je suppose intellectuelle, en France. J’avoue ne pas parvenir à percevoir quels éléments vous font percevoir cela. Je n’entends guère parler de « gauche » que par opposition à une « droite » tout aussi fantômatique, à l’occasion de la distribution périodiques des prébendes, rentes et titres aux mâles blancs à moitié morts dirigeant chacune des factions.

      Mieux encore : être progressiste, c’est avoir pour camarades les petits, les exclus, les sans-grade et en aucun cas des intellectuels bien nourris comme Chouard. Si être « de gauche » est être progressiste, alors aucun français de gauche n’est le camarade de quelque intellectuel bien planqué que ce soit. Les intellectuels n’ont d’intérêt que par leur production, les concepts qu’ils proposent, la puissance des représentations qu’ils exposent : et je sais pour vous avoir lue que vous comprendrez parfaitement ce que j’essaie de dire. Mais leur personne, leur statutn restent l’un des alibis de l’exploitation, une perche tendue au travailleur pour lui dire « regarde, pour toi, c’est foutu, mais si ton fils est assez obéissant, peut-être deviendra-t-il enseignant, voire, journaliste et peut-être même éditorialiste ! »

    • @bp314 tes intellectuels ont l’air un peu simplets, parcque les questions que tu leur pose me semblent des évidences.
      Quant aux voisins du FN de certains village je ne comprend pas ta comparaison. Les voisins du village c’est pas des alliés politiques c’est pour ca qu’il y a une différence.
      Perso quant j’ai une trop grande différence idéologique avec quelqu’un je n’arrive pas à avoir des discutions. Je ne dit pas qu’on ne peut pas le faire, mais je suis assez incrédule.

      Sur Chouard, j’avais lu ces explications sur la constitution européenne et il m’avait convaincu de voter non (lui et d’autres vu sur rezo.net mais surtout lui) et j’étais intéressé par son idée de vote par tirage au sort que je trouvait une réponse intéressante aux problème d’attraction du pouvoir (cf les #pervers_narcissiques qui le convoite) mais sans m’être accorder le temps d’approfondir la question.
      Je me souviens qu’après le vote du Non à la constitution européenne Libé avait titré assimilant le Non à une victoire du FN. Ce titre m’avait bien déplut comme il se doit. Savoir que Chouard fréquente pas mal de monde au FN ou trouve de l’interêt dans ce que cet ordure de Soral peut dire par exemple. Ca me fâche. J’ai l’impression de m’être fait avoir et que Libé avait pour une fois pas si tord que ca.

    • L’idée que la « lutte des races » a été fomentée par le patronat pour neutraliser la « lutte des classes », ou que la « banlieue rouge » a été transformée en banlieue maghrebine pour neutraliser les velleités révolutionnaires des ouvriers français, c’est un peu le discours d’un Soral...
      Et effectivement Chouard me semble souvent inverser volontiers causes et conséquences, ou en tous cas postuler des liens de causalité un peu tirés par les cheveux, comme beaucoup de conspirationnistes (si un événement ou un phénomène profite au puissant, c’est qu’il en est l’instigateur).

      Il reste que pour moi je considère l’immigration économique comme une tragédie humaine sur laquelle la gauche est trop mal à l’aise pour y voir clair. Tout ça à cause de la croyance qu’être contre l’immigration économique, c’est être contre les immigrés.

      La libre-circulation des individus n’a rien à voir avec ça. Les immigrations massives sont des phénomènes qui déstabilisent des fonctionnements collectifs qui se sont construits sur plusieurs générations. Et bien entendu, la pauvreté, la misère nous attendrissent. Mais il nous fait oublier que le rêve qui anime l’immigration économique, c’est quand même le rêve capitaliste, matérialiste, consumériste. Celui qui justement dissout toutes les sociétés...

    • @mad_meg Sauf que non, Libé n’avait pas raison, parce qu’à l’époque rien ne disait que Chouard allait tourner comme ça, et le « non » avait aussi été le fait de gens sans aucun lien avec une pensée d’extrême droite...

    • Désolé @mona, je jette un peu « bébé avec l’eau du bain » tu fait bien de revenir sur ce point. Je pense aussi n’avoir eu aucune pensé d’extrême droite dans ce vote et je ne dit pas ca non plus de rezo.net !
      Ce titre m’est revenu et avec les infos qu’on a depuis ca m’a fait bizarre. C’est les associations qui me sont venu pour parler de trahison idéologique.
      En tout cas tout ceci a bien rabroué mon enthousiasme à défendre l’idée du suffrage par tirage au sort. Vu que j’ai pas examiner la question en détail, je renvoyait les gens avec qui j’en parlait vers Chouard, aujourd’hui je ne le fait plus ou je me désolidarise du bonhomme en expliquant un peu selon la patience de mon interlocuteurE.

    • Et en résumé, si on revient au billet de @mona référençant l’article qui fait débat, le préambule « sabre au clair » des Morbacks Vénèrs, ça s’appelle traîner les gens dans la boue. Devra-t-on passer @monolecte à la tondeuse pour que la morale soit sauve ?
      Plus qu’une chasse aux sorcières, l’acharnement d’une certaine frange de la gauche, celle qui se dit anti-fa, ressemble depuis quelque temps aux procès qui ont initié les grandes purges staliniennes.

      Qu’il le fasse par bêtise ou pas, à vrai dire, ce n’est pas mon problème. S’il n’est pas assez solide intellectuellement pour résister aux sirènes de l’extrême droite, il ne devrait pas s’exprimer publiquement, mais s’il le fait, qu’il assume les conséquences de ses conneries. Et je crois assez peu aux chances de le faire revenir à la raison en le ménageant. Le danger pour la gauche de laisser grenouiller en son sein ce genre de personnages me préoccupe nettement plus.

      En fait on accuse Chouard d’être un interlocuteur de gens peu recommandable. Mais pourquoi sont-ils peu recommandables ? On aborde à pas feutré le problème dans cette discussion, mais j’aimerais pouvoir saisir le problème d’une manière un peu plus synthétique.
      Car lorsque vous discutez avec le commun des mortels (de gauche ça va de soi), bien peu sont au fait du débat qui agite la gauchosphère à ce sujet (les bons gauchistes antifas vs les autres). à part les évènements hypermédiatisés comme la mort de Clément Méric où chaque politique y va de sa posture pour dénoncer les affreux jojos d’extrême droite et au passage dissoudre quelques groupuscules folklorisants (j’ai vu une vidéo mettant en scène Serge Ayoub, mais c’est de la caricature, ce mec est too much, c’est un grand malade, pour le coup, c’est lui qu’on devrait envoyer au goulag).
      Tout ça pour dire que la discussion m’intéresse mais non pas pour dénoncer telle ou telle personne en fonction de ses fréquentations mais pour manier des concepts et débattre sérieusement.
      En attendant qu’on ait fini de se crêper le chignon, le capital continue à nous tailler des croupières. Alors au lieu de rêver à des Grands Soirs aux lendemains qui déchantent (la gueule de bois en prime), on ferait bien de se passionner pour un sujet qui me semble primordial, c’est la mise en place d’une assemblée constituante pour arrêter la mascarade de notre démocratie représentative. Certains y pensent :
      http://calebirri.unblog.fr/2013/05/19/en-france-nous-navons-plus-de-constitution

    • Sauf que non, Libé n’avait pas raison, parce qu’à l’époque rien ne disait que Chouard allait tourner comme ça, et le « non » avait aussi été le fait de gens sans aucun lien avec une pensée d’extrême droite...

      C’est vrai, mais parallèlement, c’est probablement à ce moment-là que ces gens là se sont rencontrés…

    • @mad_meg

      Les voisins du village c’est pas des alliés politiques c’est pour ca qu’il y a une différence.

      Allié politique ? La notion d’allié n’a pas de sens pour un travailleur, qui n’a que des camarades. Le Capital l’a bien compris : il emploie la production intrinsèquement récupérable des intellectuels sans le moins du monde s’allier à eux, de sorte à toujours pouvoir faire le tri.

      Le problème que j’exposais était : dès lors qu’on tolère chez ses voisins et parfois camarades l’expression régulière, mais non-obsessionnelle de certains préjugés, comment ne pas pareillement tolérer, quoi qu’on en pense, l’expression de préjugés similaires chez un intellectuel qu’en lisant, on a invité chez soi ? On ne le ré-invitera plus, c’est tout.

      Je fais ici uns distinction entre les professionnels de la stigmatisation, de Dieudonné à Sarkozy en passant par le Pen et Manuel Valls avec ceux qui ne consacrent qu’une fraction le plus souvent hasardeuse de leur expression à des raisonnements pour le moins spécieux. Mais de toute façon, à quoi s’attendre de la part des professionnels du raisonnement sociétal qui n’ont jamais eu d’ampoules de leur vie ?

    • Bonjour, en lisant les échanges je suis un peu étonné.
      Le problème vient des questions de filiation (politique) ou quoi ?

      Là, je ressens vraiment que c’est un débat inquiétant.
      Le droit à parler ne peut pas être réprimé parce que nous n’aimons pas les idées ou les personnes. Certes, il faut assumer sa position ; mais face à qui ?

      Je comprends la position de @Monolecte. Dans mes termes, on ne peut pas à la cours d’école et créer des petits groupes.

      D’ailleurs, @Monolecte, tu poses la base de ce bullying : « Choisir son camp ». Tu as bien vu, ce qui venait finalement.
      Ici, on n’a pas l’air de pouvoir « choisir » de camp, mais de devoir se mettre dans un camp.

    • @baroug Bah, même pas sûr. Je ne me souviens pas que les personnages cités aient été particulièrement en première ligne sur le TCE, mais je peux me tromper.

    • Je sais pas vraiment non plus, mais est ce qu’avant ça, un sujet aussi clivant avait déjà « rassemblé » (au moins sur l’attitude face à ce sujet) les gauche et droite radicales ? Maastricht peut-être ?

    • @l_etranger : effectivement la question se pose, et on peut s’inquiéter.
      @biggrizzly évoquait ironiquement les super-antifas-qui-maitrisent-la-tracabilité-des-idées sur un autre post, et j’aime bien cette expression.

      J’ai l’impression en découvrant certains débats qu’on prend son pied à se tripoter le cerveau avec la chasse aux traîtres plutôt que servir sa cause. L’hygiène idéologique, c’est bien, soyons rigoureux, mais de là à tomber dans l’hygiénisme en ostracisant un tel ou un tel car il est suspect de complaisance avec l’ennemi, c’est non seulement stérile, mais pendant ce temps, pendant qu’on utilise nos neurones pour monter des dossiers et instruire des procès d’intention, on ne progresse pas sur le terrain des idées. Démontons les gens pour leur discours, pas pour leurs fréquentations..

      Bref, préservons la gauchosphère de la #peopleisation des débats :-)

    • Ben tiens, c’est sûr que les fréquentations des gens n’ont rien à voir avec leurs idées. D’ailleurs sûrement que Meyssan est un cousin éloigné de Chouard qu’il a récemment retrouvé à un mariage.

      Je vais m’éloigner un peu de Seenthis moi, ce niveau de déni et de confusion mentale me fait légèrement flipper.

    • @Mona :

      ce niveau de déni et de confusion mentale

      Sur Chouard je ne crois pas être dans le déni et la confusion mentale, (http://seenthis.net/messages/156183#message156625) mais c’est sûr je suis bien conscient de ne pas avoir la science infuse.

      Mon propos vise justement à éviter de chercher à savoir qui était au mariage de qui pour savoir ce que je dois penser des idées d’un tel ou un tel. J’aspire juste à l’idée qu’on pourrait se concentrer sur le débat d’idées, plutôt que d’aller chercher des éléments extérieurs au débat pour étayer des interprétations. Je me fouts de savoir qui est pote avec qui à ragemag, je réagis quand je suis pas d’accord, et si y a un article avec lequel je suis d’accord, je ferai suivre, comme je relaie parfois une info ou un point de vue émanant du Figaro ou Libé.

    • mona : depuis le début tu nous trolles tous là, ce n’est pas possible autrement. Cette absence d’arguments, c’est tout à fait caractéristique de la volonté (consciente ou pas) de laisser l’autre dans le flou, de vouloir le laisser mariner.

      A part ça, oui, Internet et la discussion à bâton rompu, ce n’est pas reposant pour l’esprit, pour la méditation et la tranquillité intérieure. Et seenthis aussi, donc.

      Hier je m’étais fait une autre remarque... Que tu vas là encore trouver désespérante, évidemment. Mais peu importe. Je suis totalement conscient que je n’aurais jamais la capacité à exprimer une idée suffisamment intelligente pour obtenir autre chose qu’un haussement d’épaule de ta part. Mais je vais m’exprimer malgré tout. Et tant pis si par ce délit d’ineptie je dois encore supporter du mépris de ta part. Après tout, on ne se connait pas, on n’a pas mangé ensemble, et tout et tout... A quel type d’excuses on en est réduit pour pouvoir s’exprimer avec respect... Bref.

      Hier, je me souvenais de certains textes, lus sur des sommités de la IIIème République. La IIIème république, c’est cette période qui a été à l’origine de la loi de 1905, et de la guerre de 14, des congés payés et du colonialisme. Et les hommes politiques de l’époque étaient racistes et colonialistes. Tous, depuis que Napoléon avait rétablit l’esclavage (houuuu, le Code Civil c’est mal, c’est un despote qui l’a mis en place). Faut-il pour autant tous les mettre dans le même panier de l’extrême droite ?

      Ce n’était qu’une (modeste mais maladroite c’est certain) façon de rappeler ce que c’est que d’essayer de « relativiser ».

      Pour Chouard. Je termine. S’il fallait résumer ses idées, elles tiendraient dans sa volonté de concevoir un système de gouvernance mettant à l’abri les hommes de leurs propres turpitudes. Ce n’est pas Montesquieu ok mais quand même... (qui serait à n’en pas douter lui aussi à mettre dans le même panier, la preuve, il a mangé avec qq’un de pas gentil). Tout le reste c’est pipi d’chat, c’est « s’amuser avec la poussière »... Et quand on prétend par ailleurs avoir plus important à faire... c’est étrange... dissonance cognitive, quand tu nous tiens.

      On cherchait le moment où les extrêmes se sont retrouvés ? Ne cherchez pas trop loin. Allez juste jusqu’au CNR. Le truc que Sarkozy a démantelé et pour lequel Hollande n’a pas beaucoup plus de respect. Notre système (occidental) est nihiliste. Il écrase tout ce qui se met en travers de son chemin. D’où l’absolue illégalité, illégitimité de nos gouvernants. Et d’où, donc, cette spectaculaire convergence entre des courants réputés opposés. Relisez les textes de Lordon, Dedefensa, et de Sapir. C’est nettement plus revigorant pour l’esprit que la liste des convives aux repas de Chouard, Bricmont ou Chollet.

    • Des fois, il convient de laisser quelque peu refroidir les esprits.

      Cela fait des années que je modère du forum et je sais à quel point les discussions peuvent rapidement tourner au grand n’importe quoi, non pas parce que nous sommes collectivement cons, mais parce que nos mots ne sont pas ici habillés par notre chair, nos gestes, nos attitudes, notre regard, notre manière de hausser les épaules, de se resservir un coup de jaja et de passer à autre chose avec désinvolture dans le feu de la discussion.

      Les mots sans la chair ont l’étrange faculté de justement s’y ficher, de parfois nous faire physiquement mal. On part d’un désaccord sur un fait, une idée, une interprétation et on en arrive à se jeter des horreurs à la gueule, par clavier interposé.

      Quelque part, nous sommes tous nettement plus vulnérables derrière nos claviers qu’à piétiner du pavé tous ensemble.

      Dans la vraie vie, nous sommes tout à fait capables de n’être pas d’accord sur plein de trucs et de passer outre. Ici (et ailleurs, hein !), on peut rapidement se sentir agressé en tant que personne et répliquer de même, dans une sorte d’enchaînement assez destructeur.

      En moyenne, on arrive à partager beaucoup de chose, beaucoup de points de vue différents, d’idées, d’infos, de critiques, sans créer de scission ou sans virer à la lutte interne.

      Je pense que tout le monde ici se souvient de l’effet de malaise que nous avons tous ressenti quand nous nous sommes retrouvés face à un vrai troll de chez troll (que nous avons fini par renvoyer collectivement en Trollie !). Ce n’est pas l’esprit de la maison.

      Je pense qu’il est parfois bon de s’éloigner du clavier, le temps de dépassionner les échanges et de ne pas oublier, qu’ici en gros, nous avons un formidable espace d’échange et de coopération, qui fonctionne très bien.

      En tant que personne, j’apprécie l’ambiance générale, la qualité des échanges et des personnalités qui s’y retrouvent.

      Il peut m’arriver, comme à chacun de nous, de plus m’impliquer sur des sujets que sur d’autres, je peux me retrouver en désaccord total avec telle ou telle ligne, mais cela n’ôte rien à l’ensemble de l’œuvre collective qui s’écrit ici.

      Autrement dit, en un mot comme en cent, se charcler la gueule sur un sujet ne signifie pas s’exclure les uns les autres, se bannir et oublier tout le reste de nos productions respectives.

    • @monolecte
      Votre description de la liberté d’expression comme principe est magnifique est j’y souscris complètement.

      L’honneur de Seenthis est de respecter les personnes comme vous, capable manifestement d’éviter (ou de limiter) les horribles guerres de clans dont on n’a ici que les échos assourdis, heureusement.

      Sinon, il n’y a en fait qu’une seule accusation : appelons la THE accusation, ou plutôt DAS accusation.
      Il est ainsi éclairant, finalement, que vous soyez victime de DAS accusation pour un texte, qui précisément la condamne. Qui s’y frotte s’y pique.
      http://blog.monolecte.fr/post/2013/01/24/Le-retour-des-bons-Francais
      est en tout cas, un texte parfaitement sympathique.

      Et puis, il faut absolument défendre le droit d’expression des porteurs de DAS accusation, au bout d’un certain temps, il se rendront compte de l’affront qu’on leur fait ainsi.