city:tripoli

  • Les chancelleries qui activent pour juguler la crise de Libye
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2809

    L’Algérie est le premier pays arabe et africain à avoir eu un de ses hauts responsables arrivé à Tripoli et prendre contact avec le comité présidentiel qui a présenté le nouveau gouvernement libyen. Ce n’est pas une prouesse puisque la porte a été ouverte par des prédécesseurs, dont les pays occidentaux qualifiés pour avoir eu leurs rôles dans la chute de Kadhafi. L’ingérence étrangère qu’on ne cesse de dénoncer est aussi une forme d’aide diplomatique. Elle aide à rendre crédibles les embryonnaires (...)

    conflits, situation, points chauds, monde, international, efforts, position, opinion, interventionnisme,

    / #diplomatie,_sécurité,_commerce,_économie_mondiale, Terrorisme , islamisme , Al-Qaeda , politique , , #fait_divers,_société,_fléau,_délinquance,_religion,_perdition, Afrique, Monde Arabe, islam, (...)

    #conflits,situation,_points_chauds,_monde,_international,_efforts,_position,_opinion,_interventionnisme, #Terrorisme_,islamisme,Al-Qaeda,politique, #Afrique,_Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société

  • La route des #Balkans fermée, l’Italie se prépare
    http://www.tdg.ch/monde/route-balkans-fermee-italie-prepare/story/16141098

    Pour les autorités italiennes, cette recrudescence des arrivées de #migrants est évidemment très préoccupante. Elle pourrait annoncer que la route du sud – dite aussi de la #Méditerranée centrale – est en train de se substituer à celle des Balkans, désormais quasi fermée depuis la signature de l’accord de réadmission entre l’Union européenne et la #Turquie.

    « Le fait qu’il n’y ait presque aucun Syrien, mais surtout des Africains parmi ces 4000 réfugiés arrivés en Italie ces derniers jours semble indiquer que le phénomène ne s’est pas encore produit », tempère Joel Millman, porte-parole de l’Organisation internationale pour les #migrations (OIM), dont le siège est à Genève.

    « Toutefois, poursuit Joel Millman, les Syriens connaissent cette route qui relie la Libye à l’#Italie. En 2014, 42 000 d’entre eux l’ont empruntée pour chercher refuge en Europe. L’an dernier, du fait de la situation en #Libye, ils n’étaient plus que 7000. »

  • Présidentielle : le blocage entre le Hezbollah et le courant du Futur - Scarlett HADDAD - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/980443/presidentielle-le-blocage-entre-le-hezbollah-et-le-courant-du-futur.h

    Du point de vue du courant du Futur, c’est le Hezbollah qui bloque l’élection en se cachant derrière l’insistance du général Michel Aoun à être le candidat privilégié à la présidence, alors qu’en réalité, ce parti voudrait laisser pourrir la situation pour aboutir à un accord global dont l’élection présidentielle serait l’un des points.

    Le point de vue du Hezbollah est tout à fait différent. Son appui au général Aoun a pour point de départ deux considérations : d’abord l’alliance qui existe entre lui et le CPL et qui commande aux deux formations de s’appuyer mutuellement dans les grandes questions qui concernent le pays. Ensuite, le Hezbollah considère qu’étant le leader chrétien le plus populaire au sein de sa communauté, Aoun a parfaitement le droit de briguer la présidence. Le Hezbollah revient sur les événements qui se sont déroulés en 2011, lorsqu’avec l’aide de Walid Joumblatt, il a fait chuter le gouvernement présidé par Saad Hariri pour placer Nagib Mikati à la présidence du Conseil. Aussitôt, le courant du Futur a cherché par tous les moyens (y compris les manifestations populaires à Tripoli et à Beyrouth et le recours à la fibre confessionnelle) à faire tomber le gouvernement Mikati, sous prétexte que ce dernier ne représente pas la communauté sunnite qui se sent ainsi ignorée et humiliée. Au final, le gouvernement Mikati, considéré comme parrainé par le Hezbollah, n’a en pratique pas pu prendre la moindre décision, le Premier ministre étant soumis à la pression de la rue sunnite.

  • Lire absolument: Saudi Arabia Gazes at Lebanon with Vengeance
    http://www.jadaliyya.com/pages/index/24102/saudi-arabia-gazes-at-lebanon-with-vengeance

    On 21 June 2015, angry families in Lebanon took to the streets protesting the brutal treatment of Islamist prisoners at Roumia prison. A leaked video showed one security officer flogging a naked, handcuffed, bearded man with a water hose while shouting profanities: “Do you want houriat? It’s your mother who will be the hourieh.” The featured torturers turned out to be members of the Information Security Branch, which is under the direct command of Minister of Interior and Future Party leader Nouhad al-Mashnuq. Protesters in Tripoli, Beirut, and Iqlim al-Kharrub (in Mount Lebanon) chanted slogans and insults against Hariri, al-Mashnuq, and Minister of Justice Ashraf Rifi, calling them “secular infidels that do not represent ahal al-Sunna.”

    In the face of this public resentment, some Future Party MPs in the north (MPs Khalid al-Daher and Mouin Mer’abi) distanced themselves from their party for fear of losing their local constituency, while others blamed the whole thing on Hizballah. Rifi, with his trademark impulsive miscalculations, blamed Hizballah for leaking the video showing humiliation and torture of Lebanese Islamist prisoners (mostly from Tripoli and other parts of the north). But in his attempt to direct Sunni anger against the Shi‘a, Rifi’s sectarian politics backfired. Angry protesters turned apoplectic because of their perception that Rifi assumed that they were too stupid to discern his tactics, and instead some protesters went on television, shouting, “We want to thank Hizballah for exposing the truth about the torture our sons are subjected to in Roumia.” Hizballah denied leaking the video; moreover, the IP address of the original YouTube account where the video was first published turned out to be that of the media office of Ashraf Rifi. Hizballah’s advantage lies in the fact that Saudi Arabia’s proxies in Lebanon are currently caught up in a maelstrom of confusion and a lack of public credibility.

    Internally, in light of an ongoing and self-inflicted trash crisis, both March 8 and March 14 politicians continue to de-escalate their political rhetoric. However, Saudi Arabia’s insistence on a confrontation with Hizballah means that it is only a matter of time until the Saudis withdraw their losing card, Sa‘ad Hariri, and deploy another Trojan horse to create the sort of chaos the kingdom seeks. This means other Sunni figures will be given a leading role and Hariri will be out of the Lebanese arena–again. Saudi Arabia’s possible nominees for unconventional roles could include Jabhat al-Nusra or/and IS, alongside thuggish Sunni figures who have splintered from Future and set up their own shop as warlords for hire. This includes those who perpetuated a six-year war between the poorest communities in Tripoli.

  • _Voilà ce qui était pensable et a été écrit, dans une discussion sur un forum, en décembre 2011. Les "erreurs" des analystes peuvent se juger à l’aune de cela. La différence de ceci avec les "analyses" plus ou moins savantes que l’on nous a servies repose sur deux choses : la considération de la centralité du conflit israélo-arabe en géopolitique et une connaissance approfondie de ce que sont les révolutions colorées - dont les révoltes arabes ont été un avatar - comme technique de changement de régime, et de leurs conditions de réussite.
    Tout l’appareillage conceptuel sociologique ou politologique, ou de celui d’une de ses branches, l’islamologie, n’était en fait que de peu d’intérêt à côté de cela pour parvenir à une analyse au moins assez juste. Une connaissance un peu intime de la Syrie n’a pas fait de mal non plus.

    Cette analyse prévoyait dès fin 2011 :
    – le développement du jihadisme en Syrie et un accroissement de la violence
    – que les "printemps arabes" pourraient mener la Tunisie à un régime représentatif mais pas l’Egypte et encore moins la Syrie
    – que l’opposition syrienne (politique comme militaire) allait devenir otage d’intérêts étrangers car elle n’avait pas les moyens par elle-même de faire tomber le régime
    – que l’ASL n’était que la couverture de service étrangers
    – que la fracture confessionnelle (chiite/sunnite) allait s’aggraver au Moyen-Orient du fait de la guerre en Syrie
    – que le Conseil de Coopération du Golfe allait mettre sous tutelle l’ensemble du monde arabe
    – qu’Assad ne pouvait tomber qu’à la suite d’une guerre civile et internationale dévastatrice qui ne pouvait mener qu’à un Etat failli (modèle libanais ou irakien) et qu’il n’était d’ailleurs pas du tout sûr qu’il tombe
    – que la seule sortie de crise possible, si Assad ne gagnait pas, serait une négociation directe entre acteurs syriens parrainée par les acteurs étrangers au conflit (notamment Russie / USA) à laquelle ceux-ci en viendraient du fait de leur exposition aux risques d’extension régionaux et internationaux du conflit

    Sur les causes du conflit syrien :
    RESPONSABILITES PARTAGEES
    De mon point de vue le régime a malgré lui apporté la flamme à la mèche. Mais le stock de poudre, que cette mèche a fait exploser, n’est pas totalement de son fait. Cette poudre explosive, c’est vrai, c’est à la fois la corruption de cercles dans le régime (les Makhlouf sont l’exemple le plus connu), une certaine forme de confessionnalisme (parfois aussi exagérée), son absence de réformes politiques réelles depuis une décennie, la brutalité réelle de ses services, l’ambiguïté de la réussite des réformes économiques de Dardari (qui maintenant se pavane au Liban et fait la retape pour les opposants),un relatif abandon des campagnes (alors qu’elles subissaient la sècheresse) … Je dirai aussi peut-être une trop grande confiance dans la valeur du modèle chinois pour sortir d’un système soviétique hérité du père. Cependant ce stock de poudre c’est aussi les efforts conjugués d’acteurs étrangers pour renverser (ou affaiblir) le régime et casser le bloc de la mumana’a : la guerre de l’information menée par l’ancien allié qatari et les médias saoudiens et occidentaux, la livraison d’armes très tôt par l’étranger, le soutien financier à l’opposition (et probablement la formation d’une opposition colorée-facebookeuse) par l’oligarchie washingtonienne, … En résumé à la fois un COMPLOT de l’étranger, et à la fois la responsabilité d’un régime qui ne s’est pas réformé, ou seulement de manière très limitée et ambivalente.

    Sur les erreurs d’appréciation de la résilience du régime par l’opposition et les conditions de réussite d’une révolution colorée qui n’étaient pas réunies en Syrie pour lui épargner la guerre civile avec intervention d’acteurs extérieurs (proxy-war) :
    Plus la crise s’approfondit et se militarise, moins l’opposition est syrienne – ou plus elle est dépendante de l’étranger. L’erreur de l’opposition est d’avoir immédiatement refusé tout dialogue, alors qu’elle n’avait pas, par elle même, les moyens politiques ou militaires d’un tel maximalisme. Les opposants sont désormais otages d’intérêts étrangers au risque d’apparaître aux yeux d’une grande partie des Syriens comme des traîtres à la souveraineté nationale. [...]
    Comme vous je ne crois PLUS à une intervention étrangère DIRECTE, du moins à court terme. Mais il faut bien admettre que l’intervention étrangère INDIRECTE a déjà lieu et qu’elle est très inquiétante. L’opposition militaire et diplomatique des Russes, la difficulté à calculer les effets régionaux d’une telle intervention (l’équation est trop complexe) et ses bénéfices éventuels pour les intérêts des acteurs (notamment USA-OTAN), et d’autres facteurs, empêchent probablement pour un temps cette intervention. Mais à moyen terme (d’ici un an, si la crise se poursuit), qui sait ?
    De fait vous ne croyez pas une intervention mais la plus grande partie de l’opposition appelle de manière irresponsable à cette intervention (Leçon libyenne : No-Fly zone = Intervention secrète des forces spéciales et de mercenaires au sol et bombardements aériens intensifs, y compris de villes entières comme Syrte). Elle en appelle à cette intervention, je vous le répète, du fait de cette position maximaliste : elle n’a pas les moyens par elle-même de renverser le régime, ni militairement, ni politiquement. C’est donc désormais sa seule solution pour ne pas perdre la face et en rabattre sur ses prétentions.
    Bachar jouissait d’une indéniable popularité en Syrie (et dans le monde arabe en général : selon un sondage Zogby de 2010 il était la 5ème personnalité préférée des Arabes derrière Erdogan, Chavez, Ahmadinejad, Nasrallah. Le régime était lui par contre plutôt critiqué, me semble-t-il.
    Qu’en était-il vraiment avant la crise de cette différence entre Bachar et le reste du régime, cette différence reposait-elle sur une réalité ? Je ne sais. Mais de fait beaucoup de Syriens y croyaient encore. Au lieu de contester le régime, et de donner à Bachar une dernière chance de se dégager de certains cercles, la position maximaliste des opposants et leur militarisation a serré les rangs du régime, réduisant peut-être dans le même temps sa marge de manœuvre. Les opposants se sont laissés abuser par l’exemple égyptien et tunisien. Moubarak et Ben Ali ont été débarqués parce que les USA les ont lâché et qu’ils ont poussé les militaires à les lâcher également. Et les USA les ont lâché parce qu’ils avaient des possibilités de rechange au sein de ces mêmes états-majors militaires pour s’assurer qu’un certain nombre de choses resteraient en ordre. Si l’Occident et le bloc des pétromonarchies peuvent laisser voguer la Tunisie vers une forme viable de régime représentatif (avec de plus la garantie de l’influence qatari via En-Nahda), parce que sa position géostratégique est secondaire, on voit d’ailleurs bien que ce n’est pas le cas de l’Egypte, où toutes les manipulations seront tentées par l’Otan et le CCG pour éviter que les futurs gouvernants égyptiens ne rompent le traité de paix avec Israël et ne se rapprochent trop de Téhéran. Y compris s’il faut entraver la transition vers un régime représentatif stable.
    Or en Syrie, les USA ne peuvent pas lâcher Bachar parce qu’ils ne le tiennent pas et qu’ils n’ont pas d’hommes à eux au sein du régime pour le pousser dehors. Cette erreur d’appréciation de l’opposition est MAJEURE, et c’est elle qui l’a fait otage de l’étranger. Par ailleurs, Moubarak et ben Ali étaient indéniablement plus détestés que Bachar en Syrie, et cette différence dans le rapport de force politique interne fait aussi une grande différence. Ne pas tenir compte de cette différence c’est aussi avoir pris le risque que le conflit ne finisse en guerre civile s’ils ne ralliaient pas rapidement de larges secteurs de la « majorité silencieuse ». Or ils n’y sont pas manifestement pas arrivés, notamment à Damas et Alep (mais peut-être en partie à Homs et Hama).
    J’ajouterai qu’en avalisant des sanctions économiques (notamment de l’Europe et de la Ligue arabe) qui ne ciblent pas seulement des personnalités du régime, mais l’Etat et l’économie syrienne dans son ensemble, l’opposition ne sait pas distinguer entre le régime et l’Etat. En voulant désolidariser les bourgeoisies sunnites du régime, par le moyen de la guerre économique, elles prennent le risque d’une chute de l’Etat dans son ensemble si le conflit perdurait trop longtemps. Or le cocktail de confessionnalisme, d’intervention étrangères et d’intérêts concurrents dans un pays qui est un pivot géopolitique, couplés à celui d’une chute de l’Etat (et pas seulement du régime), on connaît dans la région : c’est le Liban, et plus encore l’Irak. Quel syrien peut en conscience souhaiter cela ?

    Conclusion prospectiviste :
    QUELS SONT LES SCENARIS ENVISAGEABLES ?
    1° – Le conflit trouve une issue militaire à court terme (peut-être avec quelques concessions éventuelles du régime à certains soutiens étrangers à l’opposition). Et là, sauf surprise, c’est le régime qui gagne. Aucune garantie de réforme hors la bonne volonté de Bachar, s’il n’a pas perdu complètement la main et s’il le souhaite vraiment.
    2° – Chacun revient à la raison et la voie d’une médiation est choisie (voir 3b).
    3° – Le conflit ne trouve pas d’issue militaire à court terme. Et les choses se passent à moyen terme.
    a)Les armes et les mercenaires de l’étranger, couplés avec une opposition grandissante et généralisée et la chute de l’économie syrienne par les sanctions arabo-occidentales produisent une désolidarisation des élites sunnites, de la classe moyenne urbaine et de larges secteurs de l’armée. Intervention étrangère directe, ou pas, la guerre fait rage. Dans le cas où l’opposition et leurs soutiens extérieurs ne l’emporterait pas rapidement, le risque d’une guerre civile (avec des possibilités d’extension régionales voire internationales réelles) et d’une chute complète de l’Etat est majeur. Risque également d’une aggravation de la fracture confessionnelle du Moyen-Orient (bénéficiant à Israël) et de mise sous tutelle de l’ensemble du Monde arabe par le CCG.
    b)Devant l’impasse politique à l’intérieur, et les risques de dégradation au niveau régional et international, un certain nombre d’acteurs de l’opposition et du régime, et de leurs soutiens respectifs, optent pour une médiation. Il faut alors choisir soit des pays neutres et démocratiques (Brésil et Inde, par exemple), soit, à la limite, des concurrents directs conviés ensemble à cette médiation : Russie/USA, voire Doha-Ryadh/Téhéran. Je considère cette possibilité comme assez peu probable.

    • Sur le caractère dit pacifique des manifestations et les premiers combats :
      Je connais un peu mieux, pour des raisons personnelles, Tall Kalakh, et je crois avoir raison en disant que de nombreux signes – ville de contrebande à la frontière libanaise, démantèlement de plusieurs réseaux de livraison d’armes à la Syrie par les services libanais, le fait que j’ai connaissance de COMBATS à l’arme à feu entre l’armée encerclant la ville et des « opposants armés », … – attestent que dans cette ville, et donc très tôt (en mai) une partie des opposants étaient dès le début armés de l’extérieur. Les armes n’ont pas pu arriver au moment où l’armée encerclait la ville, elles sont donc arrivées AVANT . Puis, au moment du siège, le seul journaliste à se trouver à proximité était Robert Fisk (de l’autre côté de la frontière) et il relayait les témoignages de gens qui quittaient les villes, probablement majoritairement des familles d’insurgés, ce qui évidemment biaisait le compte-rendu. Les autres journalistes se contentant de se conformer au récit biaisé des opposants « électroniques » décrivant des opposants désarmés et majoritaires écrasés par les forces de sécurité. Depuis Fisk s’est rendu en Syrie et son analyse à lui s’est considérablement modifiée : il pointe désormais aussi le doigt vers des gangs armés soutenus de l’extérieur.

      Sur le fait que les minorités soutiendraient le régime malgré les slogans de l’opposition sur le peuple uni et deux trois personnalités de l’opposition extérieure venant de ces minorités :
      Vous faîtes du wishful thinking. Tout indique que les minorités soutiennent le régime car elles sont terrifiées. Et ce n’est pas telle ou telle personnalité chrétienne ou alaouite, qui se prononce en faveur de l’opposition, qui fait le nombre… Croyez-vous que les chrétiens n’ont pas vu l’Irak ? Que les alaouites ne se rappellent pas du passé, et ne savent pas ce qu’un Ibn taymiah (qui est une des références majeures de certains islamistes) voulait leur réserver comme sort ? Croyez-vous qu’ils n’ont pas vu les heurts confessionnels meurtriers à Tripoli entre partisans d’Hariri (ou du Hizb ut-tahrir, ce qui est idem) et alaouites ? Et à Tripoli, qui peut croire que ce sont les manipulations des shabihhas qui ont enclenché la mécanique de l’affrontement confessionnel ?

      Sur l’ASL comme couverture des services secrets, notamment turcs :
      L’ASL, comme « armée des frontières », est manifestement une couverture des services secrets turcs (entre autres). Le fait que selon diverses sources il faille, pour interviewer son chef Riyad al-Assad, d’abord passer par un contact dans les services turcs, l’indique assez clairement. Vous imaginez-vous de Gaulle acceptant un tel diktat des Anglais ? D’ailleurs pour d’autres opposants armés, à l’intérieur, l’ASL n’est peut-être qu’une bannière sous laquelle il est commode de se ranger, mais il est loin d’être sûr qu’il existe un lien idéologique et opérationnel fort entre elles.

      sur les jihadistes, parrainés par le Qatar, que personne ou presque ne voyait en décembre 2011 et qui allaient accroître considérablement le niveau de violence :
      En tout cas, s’imaginer que ces jihadistes-salafistes libyens (car il ne s’agit pas de vertueux « démocrates » mais essentiellement d’hommes de Belhaj, soutenus par le Qatar) seront sous direction patriotique syrienne est un doux rêve. Si c’est gens là mettent un pied en Syrie, ils vont y déclencher l’enfer. Un enfer à côté duquel la violence actuelle n’est rien.

    • Merci de ce rappel « historique ». Perso, je n’arrive toujours pas à comprendre l’incroyable décalage entre les analyses faites par certains (mais complètement isolés tout de même) à cette époque et tant la politique extérieure de la France sur cette question que l’aveuglement de la communauté des prétendus analystes spécialistes. Dans le premier cas, on s’étonne que le Quai, où tout le monde n’est pas stupide, n’ait pas davantage entendu d’appels à la prudence, pour s’en tenir à cela. Dans le second, on reste confondu par l’incompétence, l’opportunisme aussi, la naïveté si je veux être gentil, de la plupart desdits spécialistes. Quant aux Syriens, je les laisse régler cela entre eux mais, là encore, on n’entend assez peu de remises en question de la part des « responsables » (au mieux, le discours qu’on entend est celui du « la politique, ça me dégoûte »...)

    • Oui j’ai copié ça sur le forum de ce site.
      J’ai délibérément omis le lien pour que la conversation n’aille pas sur la question de ce site très pro-régime, organisé par des gens en France politiquement très discutables.
      Je voulais juste montrer qu’une vision un peu plus claire des évènements et de leur cours probable était possible à cette époque. Et insister sur le fait que l’argument de ceux qui nous disent maintenant que tout le monde s’est trompé pour expliquer leurs étranges « erreurs », qui allaient toutes dans le même sens, est absolument irrecevable.
      Comme le dit @gonzo : d’autres analyses ont dû être faites allant grosso modo dans ce sens, et à des endroits plus appropriés. Alors pourquoi ce fiasco du quai d’Orsay et de l’écrasante majorité des « spécialistes » comme des médias français tous supports confondus ?
      #les_chemins_de_Damas (commenté ici par @nidal) nous ont donné quelques éléments de réponse à ces questions (pour le quai d’Orsay et certains universitaires) mais c’est encore insuffisant. Elles restent donc d’actualité.

      PS : @loutre, ce n’est pas impossible, mais pas complètement certain non plus ;)

  • Slaheddine Dchicha, universitaire retraité franco-tunisien, spécialiste de la Communication Internationale relève sans concessions les lacunes du renseignement tunisien et l’évidence de « l’ennemi intime »

    Ben Guerdane, l’ennemi intime
    http://www.leaders.com.tn/article/19309-ben-guerdane-l-ennemi-intime

    Bien sûr, la première question qui surgit presque spontanément est celle concernant la défaillance voire l’absence du renseignement. Dans une ville frontalière située à un jet de pierre de la poudrière libyenne et traversée depuis longtemps par toutes sortes de trafiquants, comment s’expliquer ce qui s’est passé ? Comment expliquer l’infiltration des terroristes dans cette ville ? Comment ont-ils pu procéder à des assassinats ciblés ? Comment ont-ils pu aménager tant de caches et y déposer autant d’armes et de munitions ? Où étaient les agents de renseignement ? N’avaient-ils pas des indicateurs ? N’étaient-ils pas parmi la population comme des poissons dans l’eau ?...

    Tout Tunisien du Sud et peut-être tout tunisien tout court connaît Ben Guerdane. Cette ville-porte de Tripoli et au-delà de toute la Libye, en raison de l’économie informelle, est un supermarché à ciel ouvert, c’est aussi un centre bancaire sauvage où les bureaux de change improvisés s’alignent les uns à côté des autres avec pignon sur rue.

    Tout Tunisien s’étant déplacé dans cette région a dû être frappé par les étals insolites qui proposent de l’essence et du gasoil dans des récipients tout aussi insolites disposés en bordure des routes : bouteille, jerricans, barils…Ainsi l’économie informelle et parallèle fait partie du paysage et s’affiche en plein jour tout comme ces jeunes et moins jeunes qui, transformés en agents de change à la sauvette, agitent d’épaisses liasses de billets de dinars tunisiens et de livres libyenne sous le nez des automobilistes et au vu et su des policiers et des douaniers.

    Tout le monde le sait, la population transfrontalière de Ben Guerdane a toujours profité de la manne libyenne : tourisme, commerce de toutes sortes engendrées par l’embargo international, produits importés hors taxe, denrées subventionnées exportées…et depuis la chute du dictateur de Tripoli et l’intervention de l’Otan, les trafiquants puisent dans le gigantesque arsenal de Kadhafi et proposent des denrées autrement plus lucratives et beaucoup plus nuisibles.

    Dans ce contexte, ce qui vient d’arriver n’est pas surprenant au contraire il était prévisible voire prévu puisque des études et des rapports contenant des avertissements et des mises en garde circulent depuis plus d’un an.

    #Tunisie #daesh #EI #terrorisme

  • L’après Ben Guerdane : 7 pièges à éviter | Michael Béchir Ayari
    http://www.huffpostmaghreb.com/michael-bechir-ayari/tunsie-7-points-cles-pour-reduire-limpact-de-nouvelles-attaques-sim

    La carte géographique mentale des jihadistes de l’EI fait peu de cas des frontières de l’Afrique du Nord définies au XXe siècle. Un certain nombre de membres de l’EI rêvent de renouer avec les frontières géo-historiques de l’émirat aghlabide (forme arabe de l’Afrique proconsulaire romaine regroupant la Tunisie actuelle, la moitié est de l’Algérie et la Tripolitaine) et à défaut estiment que Ben Guerdane pourrait constituer le haut lieu stratégique d’une zone « libérée » incluant le sud-est tunisien et la Tripolitaine (une sorte d’émirat de Tripoli ou de Ben Guerdane). Ben Guerdane, espace d’économie parallèle (marché de change informel, contrebande transfrontalière) pourrait devenir un lieu de convergence des forces jihadistes et réseaux criminels régionaux. La tentative d’attaque insurrectionnelle de Ben Guerdane n’est donc pas un problème tuniso-libyen mais un problème régional qui appelle une réponse régionale, notamment le renforcement significatif de la coopération politique et sécuritaire tuniso-algérienne.

  • #Libye : les secrets bien gardés des ventes d’armes serbes

    Après la mort de deux employés de l’ambassade serbe de Tripoli dans un bombardement américain, le gouvernement de Belgrade va devoir répondre à de multiples questions : la Serbie vendait-elle des armes en Libye ? Quels étaient les acheteurs ? Pourquoi l’ambassadeur a-t-il décidé de se diriger sans ordre vers la frontière tunisienne ? Le convoi transportait-il une importante somme d’argent ?

    http://www.courrierdesbalkans.fr/articles/ambassade-serbe-libye-trafic-d-armes.html
    #Serbie #armes #armement #commerce_d'armes

  • A New Direction for Lebanon’s Muslim Brothers - Syria in Crisis - Carnegie Endowment for International Peace
    http://carnegieendowment.org/syriaincrisis/?fa=62740
    A New Direction for Lebanon’s Muslim Brothers
    Posted by: RAPHAËL LEFÈVRE
    THURSDAY, FEBRUARY 11, 2016
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    The Muslim Brotherhood has never played as large a role in the political life of Lebanon as it has in other Arab countries such as Egypt and Syria, but the January 2016 election of Azzam Ayyoubi as Secretary General of the Brotherhood’s Lebanon branch, the Jamaa al-Islamiya, has provoked speculation that the move could refresh the group’s image and bolster its influence in the local Sunni Muslim community. A 48-year-old Tripoli school inspector and head of the group’s political bureau until recently, Ayyoubi is viewed as a pragmatic yet principled Islamist leader who can shore up the group’s popularity.

    Created in 1964 by Islamic activists from Tripoli, the Jamaa al-Islamiya has since then spread, to varying degrees, to all of Lebanon’s regions. It spearheads a vast network of medical facilities and schools distributed across the country. The group is also active in the Sunni religious sphere. Its influence in mosques and institutions such as Dar al-Fatwa have turned it into the most powerful Sunni Islamist actor.

    Yet, for all its successes, the Jamaa al-Islamiya remains on the fringes of Lebanese politics. The group has only one member in parliament, a stark contrast to the 26 MPs boasted by the Future Movement, the party of former prime minister Saad al-Hariri that is its main Sunni rival. It is a junior partner in the March 14 coalition, a cross-sectarian gathering of parties opposed to the Syrian regime. Even in Tripoli, a traditional bastion of support for the group, it has struggled to retain its political relevance.

    While there are many reasons for this state of affairs, a key element has been the lack of a bold leadership at its helm willing to clarify the group’s political positions on a range of issues, a symptom of the Islamist old guard’s grasp on the reins of leadership. Before aiming to expand the reach of his organization, Azzam Ayyoubi will thus face the uphill task of reforming the Jamaa al-Islamiya and injecting new blood into its veins.

    OVERCOMING INTERNAL TENSIONS

    In itself, the election of Azzam Ayyoubi is a manifestation of the intense degree of frustration felt by the younger generation of activists towards an old guard that has held power since the 1960s. Indeed, the main line of fracture which emerged during the contest between candidates vying for the top post was neither ideological nor regional, but generational. It pitted Azzam Ayyoubi, who had the support of a majority of the youth, against Ghassan Hoblos, also a Tripolitan but one from the generation of the group’s founding fathers. Ayyoubi’s electoral victory was preceded by elections to the Majlis al-Shura, the group’s main internal decision making body, which yielded a major rise in young members in the Majlis.

    Generational tensions are not merely a product of younger members’ thirst for positions and responsibilities but also a result of clashing visions over the identity of the Jamaa al-Islamiya. While successive leaders such as Fathi Yakan, Faysal Mawlawi, and Ibrahim al-Masri have all prioritized organizational survival through tight hierarchy and discreet political manoeuvring, the youth have by contrast encouraged greater openness and more assertive political stances. Reportedly, members in their thirties and forties have been the driving force behind the entry of six women into the group’s Majlis al-Shura who will now, for the first time, have voting rights equal to the men. They have also pushed for greater coordination with other Sunni Islamist forces and with non-Muslims.

  • Nouvel e-mail déclassifié, au titre de la FOIA, reçu par Hillary Clinton au State Department, envoyé par son conseiller Sydney Blumenthal, et daté d’avril 2011, un mois après le début des opérations de la « coalition » contre Kadhafi.
    Cet e-mail évoque une série de motifs ayant incité Sarkozy à attaquer le régime libyen dont notamment le fait que Kadhafi projetait d’utiliser ses importantes réserves d’or et d’argent (143 tonnes d’or) pour établir une monnaie panafricaine adossée à un dinar libyen en or qui constituerait une alternative au franc CFA dans les pays de l’Afrique francophone :
    https://www.foia.state.gov/searchapp/DOCUMENTS/HRCEmail_DecWebClearedMeta/31-C1/DOC_0C05779612/C05779612.pdf

    On April 2, 2011 sources with access to advisors to Salt al-Islam Qaddafi stated in strictest confidence that while the
    freezing of Libya’s foreign bank accounts presents Muammar Qaddafi with serious challenges, his ability to equip and
    maintain his armed forces and intelligence services remains intact. According to sensitive information available to this
    these individuals, Qaddafi’s government holds 143 tons of gold, and a similar amount in silver. During late March, 2011
    these stocks were moved to SABHA (south west in the direction of the Libyan border with Niger and Chad); taken from
    the vaults of the Libyan Central Bank in Tripoli.
    This gold was accumulated prior to the current rebellion and was intended to be used to establish a pan-African currency
    based on the Libyan golden Dinar. This plan was designed to provide the Francophone African Countries with an
    alternative to the French.franc (CFA).

    (Source Comment: According to knowledgeable individuals this quantity of gold and silver is valued at more than $7
    billion. French intelligence officers discovered this plan shortly after the current rebellion began, and this was one of the
    factors that influenced President Nicolas Sarkozy’s decision to commit France to the attack on Libya.
    According to these
    individuals Sarkozy’s plans are driven by the following issues:
    a. A desire to gain a greater share of Libya oil production,
    b. Increase French influence in North Africa,
    c. Improve his intemal political situation in France,
    d. Provide the French military with an opportunity to reassert its position in the world,
    e. Address the concern of his advisors over Qaddafi’s long term plans to supplant France as the dominant power in
    Francophone Africa)

    RT a brièvement traité l’information :
    https://www.youtube.com/watch?v=CtkCpyrIoLg

    • Via site Levant Report : http://levantreport.com/2016/01/04/new-hillary-emails-reveal-propaganda-executions-coveting-libyan-oil-an
      L’article analyse cet e-mail et plusieurs autres de la même période (mars-avril 2011), déclassifiés en décembre 2015.
      Ainsi dans un e-mail du 27 mars 2011, Blumenthal évoque des cas d’exécutions sommaires de combattants/mercenaires pro-Kadhafi par les milices de la rébellion.
      Il évoque aussi l’entraînement et l’assistance directe que reçoivent ces milices de la part des Forces spéciales de la France, du Royaume-Uni et de l’Egypte qui surveillent le transfert des armes dont elles bénéficient :
      https://www.foia.state.gov/searchapp/DOCUMENTS/HRCEmail_DecWebClearedMeta/31-C1/DOC_0C05782401/C05782401.pdf

      An extremely sensitive source added that the rebels are receiving direct assistance and training from a small number of Egyptian Special Forces units, while French and British Special Operations troops are working out of bases in Egypt, along the Libyan border. These troops are overseeing the transfer of weapons and supplies to the rebels.

      Rappel : quelques jours auparavant la résolution au CS de l’ONU comportait un embargo sur les armes...

      Par ailleurs dans le même email le conseillerde Clinton prétend que Sarkozy s’inquièterait d’informations faisant état de l’infiltration au sein du Conseil National Libyen d’al-Qaïda au Maghreb Islamique et du GCL (branche libyenne d’al-Qaïda) et qu’il aurait demandé à un sociologue (nom masqué) ayant des contacts en Israël, en Syrie et dans d’autres pays du Moyen-orient d’évaluer ce risque :

      Sarkozy is also concerned about continuing reports that radical/terrorist groups such as the Libyan Fighting Groups and Al Qa’ida in the Islamic Maghreb (AQIM) are infiltrating the NLC and its military command. Accordingly, he asked sociologist
      who has long established ties to Israel, Syria, and other nations in the Middle East, to use his contacts to determine the level of influence AQIM and other.
      terrorist groups have inside of the NLC. Sarkozy also asked for reports setting out a clear picture of the role of the Muslim Brotherhood in the rebel leadership.

  • LIBAN : Bilan politique du 15 janvier - Nada Ghosn - An-Nahar
    http://fr.annahar.com/article/302369-liban-bilan-politique-du-15-janvier

    Le comité des parents et familles des détenus islamistes ont protesté ce vendredi à Tripoli, contre la libération de l’ancien ministre Michel Samaha. Le cheikh Mohamad Ibrahim a condamné le maintien des détenus derrière les barreaux sans procès, réclamant leur libération.
    Le mufti de Tripoli et du Nord, cheikh Malek Chaar, a reçu, ce vendredi, dans sa résidence à Tripoli, l’Ambassadeur de France au Liban, Emmanuel Bonne. Les discussions ont porté sur les développements locaux et régionaux en cours. Le mufti Chaar a indiqué que « la libération de l’ancien ministre, Michel Samaha, constitue une enfreinte à la loi. Le Tribunal militaire est présidé par un juge qui doit être au courant des lois et de la justice ». « Il est honteux qu’un inculpé soit libéré. Sa sortie de prison s’apparente à une récompense du terrorisme. Cet agissement représente une entorse à la liberté. L’Etat et le gouvernement ne doivent pas faire preuve de laxisme à cet égard. Le criminel doit être jugé sans prendre en considération le parti qui le soutient », a-t-il précisé.

  • Électricité : une année sombre malgré quelques éclaircies - Philippe HAGE BOUTROS - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/963910/electricite-une-annee-sombre-malgre-quelques-eclaircies.html

    Une bonne synthèse des enjeux et pbs de l’électricité au Liban

    L’actualité d’Électricité du Liban a encore été chargée en 2015. Pas par la modernisation du secteur ou la fin du rationnement, mais par une série d’événements qui ont rappelé leur nécessité.

    A noter en particulier un article qui m’avait échappé sur la
    La fin programmée du mouvement des journaliers d’EDL

    À quelques sursauts près, la mobilisation des travailleurs journaliers d’Électricité du Liban (EDL) pour exiger leur titularisation s’est considérablement estompée, malgré des désaccords persistants.

    http://www.lorientlejour.com/article/961496/la-fin-programmee-du-mouvement-des-journaliers-dedl.html

    Noter aussi le développement de plusieurs initiatives dans qqs grandes villes du Liban (Zahlé, Jbeil, Tripoli) pour imposer de facto une privatisation de la production de l’électricité et de sa distribution non plus par de petits opérateurs de générateurs mais par des entreprises possédées par des capitalistes et parfois en même temps hommes politiques locaux (famille Bassil - pas celle du ministre mais celle du banquier de la Byblos Bank - à Jbeil ; Mikati à Tripoli). La « réussite » (dont les fondements économiques sont largement dues à un tarif d’accès privilégié à l’électricité publique de la concession de Zahlé) justifiant la compréhension dont bénéficient ces initiatives.

    Si la majorité des Libanais a dû subir ces aléas, les 53 000 abonnés d’Électricité de Zahlé (EDZ) ont profité d’une distribution de courant à plein-temps, suite à la mise en service par la concession d’une nouvelle unité de production d’électricité thermique de 50 MW en février. Bravant le monopole d’EDL institué dans les années 60, les générateurs d’EDZ assurent une production complémentaire à l’électricité d’EDL – toujours achetée à un tarif subventionné – pendant les heures de coupure. Cette commercialisation directe, à tarif unique, reste considérée comme illégale par EDL mais est légitimée par EDZ en raison de l’important rationnement que subit la région depuis de nombreuses années.
    Et l’expérience a fait des émules. À Byblos, les actionnaires d’Électricité de Jbeil (EDJ) projettent la construction d’une centrale thermique de 66 MW en profitant cette fois du dispositif mis en place par la loi d’avril 2014 qui autorise le gouvernement à délivrer des permis de production d’électricité au secteur privé pendant deux ans (prolongés de deux autres années en novembre dernier). L’étude d’impact environnemental de la construction de cette centrale a été réalisée cet été, et le projet – géré par une société privée ad hoc Advanced Energy (BAE) – attend d’être examiné par le Conseil des ministres. L’ancien Premier ministre Nagib Mikati a lancé une initiative similaire à Tripoli, en créant, en septembre, la société spécialisée dans la production d’électricité Nour el-Fayha.

    #Liban #électricité #EDL #énergie

  • Un cousin de Mouammar Kadhafi, un certain Ahmed Kadhafi al-Dam, prétend dans une interview sur RT que Da’ich aurait mis la main sur des stocks de gaz sarin en Libye (vidéo en arabe doublée en anglais) :
    https://www.rt.com/news/326497-gaddafi-cousin-isis-sarin

    “There are two known cases of this chemical agent being stolen. I know this from my sources in Tripoli. In the first case, seven drums of sarin were stolen, and in the second, I think it was five.”
    And the destructive chemicals have already been used, said Ahmed Gaddafi Al-Dam, who formerly was one of Gaddafi’s most trusted security chiefs. He recalled that during the recent clashes near the Al-Quds Mosque in Tripoli, security forces discovered a vehicle loaded with sarin.
    “Unfortunately, those who had driven this vehicle into the city didn’t understand the dangers of this nerve agent, and how risky it was to bring it into an urban area, let alone ever use it. I don’t want to spread panic, but that’s the reality. And the world knows this very well,” he said.

    La vidéo de l’interview en arabe non doublée se trouve ici :
    https://www.youtube.com/watch?v=yD8DRDREw_M


    #gaz_sarin #armes_chimiques #Syrie #Libye #Daech

  • En 2016, l’Île flottante voguera au large du littoral - May MAKAREM - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/963697/en-2016-lile-flottante-voguera-au-large-du-littoral.html

    Fouad Boueiry, vice-président de la municipalité de Jounieh, a affirmé que l’Île flottante ne sera pas en rade de la baie de Jounieh, car le port n’a pas les installations et les équipements nécessaires pour accueillir une telle structure. Toutefois l’île a obtenu le permis de naviguer dans les eaux maritimes libanaises. Mais on ne sait pas encore sous quel pavillon elle va voguer et si Tripoli sera son port d’attache. La famille Daou est restée discrète sur ce point.

    Si le #Liban© n’existait pas, il faudrait l’inventer ! Je n’ai pas fait exprès, Scarlett Haddad commence son papier du jour en ces termes : « Le Liban est vraiment un pays étonnant ! »

  • Le #cimetière des migrants inconnus

    Un homme marche entre les futures #tombes de migrants non-identifiés près de #Tripoli en #Libye. En 2015, un million de migrants ont tenté de traverser la #Méditerranée pour rejoindre l’Europe. Mais des centaines y ont aussi laissé leur vie. Photo AFP


    http://portfolio.lesoir.be/v/en_images/776TOPSHOT-LIBYA-TUNISIA-MIGRANTS-CEMETERY-G5T5S8CT5_1.jpg.html
    #migrations #asile #réfugiés #cadavres #fosse_commune #mourir_en_mer

  • Le chef du PAD, Ali Eid, est décédé - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/961972/le-chef-du-pad-ali-eid-est-decede.html

    Le chef du Parti arabe démocrate (PAD), Ali Eid, est décédé vendredi en Syrie, rapporte l’Agence nationale d’information (Ani, officielle). Selon les médias locaux, il était âgé de 75 ans. Sa dépouille a été transportée de l’hôpital Bassel el-Assad où il était soigné, dans la ville de Tartous, vers son village natal, Hekr el-Dahiri, au Akkar, près du fleuve al-Kabir, à la frontière avec la Syrie. Il sera inhumé demain samedi, après la prière de midi, dans un secteur du village considéré en territoire syrien.

    Le leader alaouite, recherché dans le cadre d’une enquête sur un double attentat qui avait fait 45 morts en août 2014 contre deux mosquées sunnites de Tripoli, était depuis plusieurs mois en cavale en Syrie, ainsi que son fils, Rifaat Eid. La justice libanaise avait requis contre ce dernier la peine de mort pour meurtre, terrorisme et incitation aux combats entre Jabal Mohsen (alaouite) et Bab el-Tebbané (sunnite), les deux quartiers rivaux de Tripoli.

  • rfi | Liban, terre d’escale pour les Syriens désireux de rejoindre l’Europe
    http://asile.ch/2015/12/16/rfi-liban-terre-descale-pour-les-syriens-desireux-de-rejoindre-leurope

    Alors que l’Europe se déchire sur les quotas de migrants, le Liban reste l’un des principaux territoires d’accueil pour les réfugiés syriens : ils y sont plus d’1 million. Mais le pays devient aussi un point de départ pour rejoindre la route vers l’Europe. Depuis quelques semaines, l’activité des ferries à Tripoli, dans le nord du […]

  • Déterré par Angry Arab, ce magnifique article du NY Times d’août 2011 : et si la belle réussite de l’opération libyenne était un modèle pour d’autres opérations ?

    U.S. Tactics in Libya May Be Model for Use of Force
    http://www.nytimes.com/2011/08/29/world/africa/29diplo.html?_r=0

    for United States interests. But the arrival of victorious rebels on the shores of Tripoli last week gave President Obama’s senior advisers a chance to claim a key victory for an Obama doctrine for the Middle East that had been roundly criticized in recent months as leading from behind.

    Administration officials say that even though the NATO intervention in Libya, emphasizing airstrikes to protect civilians, cannot be applied uniformly in other hotspots like Syria, the conflict may, in some important ways, become a model for how the United States wields force in other countries where its interests are threatened.

  • « Paradoxal : ceux dont la parole est attendue [les musulmans] ne sont pas invités [par les médias] » : Sihame Assbague - Cheek magazine

    http://cheekmagazine.fr/societe/attentats-paris-sihame-assbague-experts-musulmans-medias

    La communauté musulmane se sent-elle exclue du débat ?

    C’est compliqué de parler au nom de tous les musulmans, mais beaucoup m’ont contactée car ils sont extrêmement dépités de ne pas se voir représentés. Les invités ont toujours le même profil et personne ne leur apporte la contradiction quand ils disent des choses fausses. Les musulmans font en ce moment l’objet de beaucoup de discussions et ils aimeraient devenir des sujets.

    • Y compris chez les « amis » :

      TOUS AVEC LA-BAS AU LIEU-DIT !
      Enregistrement public
      Mercredi 18 NOVEMBRE À 18H
      http://la-bas.org/la-bas-magazine/au-fil-de-la-bas/mercredi-tous-au-bistro-tous-avec-la-bas-au-lieu-dit-enregistrement-public

      La prochaine émission de Là-Bas Hebdo sera consacrée au attentats de Paris. Avec, entre autres, autour de Daniel MERMET :
      – Alain GRESH, journaliste et auteur du blog « Nouvelles d’Orient »,
      – Laurence BLISSON, magistrate, Secrétaire générale du Syndicat de la magistrature,
      – Julien SALINGUE, docteur en Science politique (Université Paris 8) et auteur du blog « À la recherche de la Palestine »
      – Patrick HAIMZADEH, ancien diplomate français à Tripoli (2001-2004), auteur de l’ouvrage Au cœur de la Libye de Kadhafi (JC Lattès, 2011).
      – Alain DENEAULT, Docteur en philosophie et auteur de La médiocratie (Lux, octobre 2015),
      – Gérard MORDILLAT,
      – Et le musicien Dgiz.

  • Financement libyen de la campagne de Sarkozy en 2007 : l’étau se resserre
    http://www.lepoint.fr/justice/financement-libyen-de-la-campagne-de-sarkozy-en-2007-l-etau-se-resserre-13-1

    Un expert conclut à l’authenticité d’un document révélé par Mediapart, qui évoque 50 millions d’euros débloqués en décembre 2006 par le régime de Tripoli.

    Le même Sarkozy a une opinion sur les attentats terroristes d’hier à Paris. Mais oui.

  • Les principaux attentats au Liban depuis le début du conflit en Syrie - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/954467/les-principaux-attentats-au-liban-depuis-le-debut-du-conflit-en-syrie

    Le double attentat qui a fait entre 41 et 43 morts selon les sources jeudi à Bour el-Barajneh, dans la banlieue-sud de Beyrouth, est l’un des plus meurtriers au Liban depuis le début du conflit en Syrie en 2011.
    La banlieue-sud de Beyrouth, où le Hezbollah est très fortement implanté, a été visée à plusieurs reprises par des attentats depuis l’engagement, début 2013, du mouvement chiite aux côtés des forces loyales à Bachar el-Assad en Syrie.

     

    –2012-
    – 19 oct - Un attentat à la voiture piégée contre le chef des renseignements de la police Wissam al-Hassan, bête noire du régime syrien, fait au total huit morts et 86 blessés dans le quartier d’Achrafieh, à Beyrouth.
    L’attentat est attribué au régime de Damas par l’opposition libanaise et des experts.

     

    –2013-
    – 15 août - Un attentat à la voiture piégée à Roueiss, dans la banlieue sud de Beyrouth, fait 27 morts et 336 blessés.
    – 23 août - Un double attentat à la voiture piégée contre des mosquées à Tripoli (nord) fait 45 morts, l’attaque la plus meurtrière depuis la fin de la guerre civile (1975-1990).
    – 19 nov - L’ambassade d’Iran est visée par un double attentat suicide qui fait 25 morts, dont l’attaché culturel iranien et près de 150 blessés. L’attaque, revendiquée par les Brigades Abdallah Azzam, un groupe jihadiste sunnite lié à el-Qaëda, s’est produite à Bir-Hassan, un quartier résidentiel du sud de Beyrouth à majorité chiite.
    – 27 déc - Un attentat à la voiture piégée en plein coeur de Beyrouth coûte la vie à sept personnes dont Mohammad Chatah, un influent membre de la coalition du « 14-Mars » hostile au régime syrien et au Hezbollah.

     

    –2014-
    – 2 janv : Cinq morts et plus de 70 blessés dans un attentat suicide à la voiture piégée qui frappe une rue très fréquentée du quartier de Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth.
    – 21 janv - Quatre personnes sont tuées et 35 blessées par une explosion dans la même rue commerçante du sud de Beyrouth. Le « Front al-Nosra au Liban », considéré comme une branche d’un groupe syrien lié à el-Qaëda, revendique l’attentat.
    – 19 fév - Un double attentat suicide aux voitures piégées contre le centre culturel iranien à Beyrouth, fait 11 morts. L’attentat, revendiqué par les Brigades Abdallah Azzam, est le neuvième dans un fief du Hezbollah depuis l’annonce en juillet par le mouvement chiite qu’il combattait aux côtés des forces gouvernementales contre la rébellion sunnite en Syrie.

     

    – 2015-
    – 12 nov - 41 morts et près de 200 blessés dans un double attentat suicide à Bourj al-Barajneh, dans la banlieue-sud de Beyrouth. L’attentat, revendiqué par le groupe jihadiste sunnite Etat islamique (EI), est l’un des plus meurtriers au Liban depuis la fin de la guerre civile.

  • Un Libanais voulant sauver ses enfants décapité par l’EI - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/952391/un-libanais-voulant-sauver-ses-enfants-decapite-par-lei.html

    Pour sortir son fils Yehia, 18 ans, et sa fille des griffes de l’EI, M. Hussein, 50 ans, originaire du quartier de Mankoubine, à Tripoli, au Liban-nord, s’est rendu en Syrie où il a réussi à les retrouver. Mais lors de la rencontre entre le père et son fils, ce dernier s’est montré extrêmement virulent, accusant son père d’être un infidèle et un espion de l’État libanais.

    On n’est pas loin de la scène finale d’un feuilleton saoudien qui avait fait du bruit durant le dernier ramadan. http://cpa.hypotheses.org/5599

    #EI #feuilletons_arabes

  • Le pétrole, un enjeu de la seconde guerre civile libyenne, par @cecilecarto (avril 2015)
    https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/petrolibye

    Les deux gouvernements rivaux de Libye cherchent à contrôler les richesses pétrolières. La plupart des installations sont situées en Cyrénaïque et contrôlées par le pouvoir basé à Tobrouk et à El-Beida ; le gouvernement de M. Abdallah Al-Thani exige des opérateurs et des clients étrangers de ne traiter qu’avec la nouvelle compagnie pétrolière créée à Benghazi, sous peine de représailles légales. Le siège de la compagnie historique se trouve à Tripoli, ville contrôlée par la coalition de milices opposées au général Khalifa Haftar. Certains puits ou terminaux sont régulièrement attaqués par des groupes armés, et parfois investis par des tribus au nom de revendications sociales. [#st]

    http://zinc.mondediplo.net/messages/9834 via Le Monde diplomatique

  • .:Middle East Online:::.
    http://www.middle-east-online.com/english/?id=73672

    Lebanon’s Tripoli is Syrians’ gateway to Europe

    These Syrians are mostly middle-class and have the benefit of valid travel documents, meaning they can take advantage of the visa-free entry Turkey offers Syrians.

    But once they reach Turkey’s shores, at the ports of Tasucu or Mersin, they join the thousands who have gone before them, paying smugglers exorbitant fees and risking their lives to continue their journey onwards to Europe.

    #migrants #syrie #liban

    @rumor