city:valette

  • Info sur la refonte de la #Directive_Retour et les futurs projets de réforme du #régime_d'asile_européen_commun

    info sur la prochaine étape européenne en matière de politique migratoire. Plus précisément sur la refonte de la Directive Retour qui va passer au vote en #LIBE et aussi des infos sur l’évolution du Régime d’Asile Européen Commun (#RAEC), histoire d’informer de ce vers quoi l’on tend probablement pour la prochaine législature (donc le prochain mandat).

    Dans un effort pour réformer le Régime d’Asile Européen Commun (RAEC) et tendre vers une #uniformisation du droit d’asile au niveau européen, les directives sont revues une à une depuis quelques années (Directive Accueil, Procédure, Qualification et Retour + le règlement Dublin qui est au point mort depuis 2017 à cause du Conseil Européen).
    Ces #révisions rentrent dans le cadre de l’#agenda_européen_pour_les_migrations qui a été élaboré en 2015 par la Commission sous ordre du Conseil Européen.

    Le package est en état d’avancement prochain et l’étape la plus proche semble concerner la refonte de la Directive Retour.
    Néanmoins, il y a également un nombre assez important de dispositifs prévus dont il est peut-être pas inintéressant d’évoquer dans le sillage de l’analyse sur cette Directive.

    Il y a donc deux parties dans ce mail d’info : la première sur le Régime d’Asile Européen Commun (RAEC) et ce qu’il préfigure ; la seconde sur le texte de la Directive Retour plus précisément.

    Le Régime d’Asile Européen Commun :

    Il y a de nombreux discours actuellement autour de la mise en place d’un droit d’asile "harmonisé" au niveau européen.

    C’est une obsession de Macron depuis son élection. Il a réaffirmé, lors de la restitution du Grand Débat, sa volonté d’une Europe au régime d’asile commun : "c’est aussi une Europe qui tient ses frontières, qui les protège. C’est une Europe qui a un droit d’asile refondé et commun et où la #responsabilité va avec la #solidarité."
    https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2019/04/25/conference-de-presse-grand-debat-national

    La confusion est telle que les journalistes ne semblent pas toujours comprendre si ce régime d’asile commun existe ou non.

    Sur france inter par exemple :
    "Cela fait plusieurs années que l’on parle de la mise en place d’un régime d’asile européen commun. Nous en sommes encore très loin mais plusieurs textes sont actuellement en discussion, sur les procédures, sur l’accueil, les qualifications, les réinstallations, la création d’une agence européenne pour l’asile "
    https://www.franceinter.fr/emissions/cafe-europe/cafe-europe-24-fevrier-2018

    Et non... ça ne fait pas plusieurs années qu’on en parle... ça fait plusieurs années qu’il existe !

    Historique :

    En vérité, cette tentative d’harmonisation des législations est ancienne et date à peu près du Conseil Européen de #Tampere en 1999 qui donna les premières impulsions pour la mise en place du Régime d’Asile Européen Commun avec tout ce que l’on connait maintenant à savoir par exemple, le #règlement_Dublin.
    Ici le résumé des orientations du Conseil sont claires :
    "il faut, pour les domaines distincts, mais étroitement liés, de l’#asile et des #migrations, élaborer une politique européenne commune (...) Il est convenu de travailler à la mise en place d’un régime d’asile européen commun, fondé sur l’application intégrale et globale de la Convention de Genève. (...) Ce régime devrait comporter, à court terme, une méthode claire et opérationnelle pour déterminer l’Etat responsable de l’examen d’une demande d’asile, des normes communes pour une procédure d’asile équitable et efficace, des conditions communes minimales d’#accueil des demandeurs d’asile, et le rapprochement des règles sur la reconnaissance et le contenu du statut de réfugié."
    http://www.europarl.europa.eu/summits/tam_fr.htm#a

    Vous avez ici les bases du RAEC et notamment du règlement Dublin qui vise justement à la détermination de l’#Etat_responsable de l’asile afin de lutter contre le "#shopping_de_l'asile", un """"fléau""""" qui avait déjà touché l’Europe durant les années 90 avec la crise des Balkans (en 1992, 700 000 personnes environ ont demandé l’asile en Europe, ce qui signifie par ailleurs que non... 2015 n’est pas une situation si inédite. La situation s’est stabilisée après 1993 où 500 000 personnes ont demandé l’asile, puis 300 000 dans les années qui ont suivi, mais pas au point de ne pas "forcer" les pays à réagir au niveau européen).
    https://www.persee.fr/doc/homig_1142-852x_1996_num_1198_1_2686

    Cet acte fondateur du #Conseil_de_Tampere est corroboré par plusieurs documents et on peut en trouver aussi confirmation par exemple dans le rapport sur la #politique_européenne_de_Retour (rédigé tous les trois ans) qui commence par :
    "L’Union européenne s’efforce depuis 1999 de mettre au point une approche globale sur la question des migrations, qui couvre l’#harmonisation des conditions d’admission, les droits des ressortissants de pays tiers en séjour régulier ainsi que l’élaboration de mesures juridiques et le renforcement d’une coopération pratique en matière de prévention des flux migratoires irréguliers."
    https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=celex:52014DC0199

    Bref, à partir de 1999 et donc du Conseil de Tampere, la direction est prise de mener une politique migratoire à l’échelle européenne pour renforcer le contrôle des frontières extérieures.

    Les Textes du RAEC, l’échec de l’harmonisation et les règlements qui nous attendent en conséquence :

    Le Conseil (donc les États) ordonné à Tampere et donc la Commission exécute en proposant plusieurs textes qui vont dessiner le paysage actuel du droit d’asile européen commun.

    Un ensemble de textes est donc créé et adopté :

    Le règlement Dublin succède donc à la convention de Dublin en 2003
    https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A8glement_Dublin_II
    Avec son frère le règlement #Eurodac qui permet la mise en oeuvre de #Dublin aussi en 2003 (logique) :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Eurodac

    #Frontex est lancé en 2004 :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Agence_europ%C3%A9enne_pour_la_gestion_de_la_coop%C3%A9ration_op%C3%A9

    Et les directives qui constituent le coeur du Régime d’Asile Européen Commun avec le règlement Dublin sont lancées dans la foulée :

    La #Directive_Accueil en 2003 (puis réformée en 2013)
    https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=celex%3A32013L0033

    La #Directive_Procédure en 2005 (réformée aussi en 2013)
    https://www.easo.europa.eu/sites/default/files/public/Procedures-FR.pdf

    La #Directive_Qualification en 2004 (réformée en 2011)
    https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX%3A32011L0095

    La Directive Retour en 2008 (qui va être réformée maintenant)
    https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=LEGISSUM%3Ajl0014

    L’ensemble de ces textes avait pour but d’harmoniser les législations nationales européennes (pour le meilleur et pour le pire d’ailleurs).
    Le problème concerne donc, non pas l’absence de législations européennes communes, mais plutôt les marges de manoeuvres des Etats dans l’interprétation des Directives et leur transposition dans les législations nationales. Cette marge de manoeuvre est telle qu’elle permet aux Etats de retenir ce qui les arrange dans tel ou tel texte, de sorte que toute tentative d’harmonisation est impossible.

    Dès lors, la diversité des procédures est toujours la norme d’un pays à l’autre ; un pays comme les Pays-Bas donne 4 ans de protection subsidiaire, tandis que la France avant la loi Asile n’en donnait qu’une ; la liste des pays sûrs n’est pas la même selon les Etats .... etc etc etc

    Les Etats ont tellement la main que finalement, on peut assez facilement conclure à l’#échec total des tentatives d’harmonisation et donc du RAEC, tant les Etats ont, du début à la fin, fait un peu près ce qu’ils voulaient avec les textes.
    (voir également Sarah Lamort : https://www.amazon.fr/Europe-terre-dasile-Sarah-Lamort/dp/2130734669)

    La Commission a elle-même très bien compris ces faiblesses.

    Exaspérée elle déclare en 2016 que malgré ses efforts pour la mise en place effective du RAEC : " il existe encore des différences notables entre les États membres dans les types de procédures utilisés, les conditions d’accueil offertes aux demandeurs, les #taux_de_reconnaissance et le type de protection octroyé aux bénéficiaires d’une protection internationale. Ces #divergences contribuent à des #mouvements_secondaires et à une course à l’asile (« #asylum_shopping »), créent des facteurs d’attraction et conduisent en définitive à une répartition inégale entre les États membres de la responsabilité d’offrir une protection à ceux qui en ont besoin.(...) Ces #disparités résultent en partie des dispositions souvent discrétionnaires qui figurent dans la version actuelle de la directive relative aux procédures d’asile et de celle relative aux conditions d’accueil." et de toutes les autres en vérité pouvons-nous ajouter...
    L’objectif est donc de "renforcer et harmoniser davantage les règles du régime d’asile européen commun, de façon à assurer une plus grande égalité de traitement dans l’ensemble de l’Union et à réduire les facteurs d’attraction injustifiés qui encouragent les départs vers l’UE" (les facteurs d’attraction étant le "shopping de l’asile")

    Et pour cela la Commission propose de transformer quasiment toutes les Directives citées plus haut en Règlement... :
    " la Commission proposera un nouveau règlement instituant une procédure d’asile commune unique dans l’Union et remplaçant la directive relative aux procédures d’asile ; un nouveau règlement relatif aux conditions que doivent remplir les demandeurs d’asile remplaçant l’actuelle directive du même nom, et des modifications ciblées de la directive relative aux conditions d’accueil."
    https://ec.europa.eu/transparency/regdoc/rep/1/2016/FR/1-2016-197-FR-F1-1.PDF

    La différence entre la Directive et le Règlement étant que justement la Directive est soumise à une interprétation des Etats dans la transposition au sein des législations nationales de la dite Directive (dont on voit qu’elle est large), tandis qu’un Règlement est contraignant et s’applique sans interprétation, ni marge de manoeuvre whatsoever à tous les Etats (comme le règlement Dublin).
    Ici par exemple, la Commission propose de changer la Directive Procédure en un Règlement, histoire par exemple, que tous les pays aient la même liste de pays d’origine sûrs une bonne fois pour toute : https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX:52016PC0467

    Ce processus d’abrogation des #directives pour en faire des #règlements est en cours et il est très important puisque cela signifie qu’il va falloir surveiller de très près les dispositions qui vont apparaitre dans ces nouveaux textes qui vont TOUS s’appliquer stricto sensu.
    Ce n’est pas forcément une bonne nouvelle.

    Reste que les Etats pourraient s’opposer à l’imposition de textes aussi coercitifs et d’ailleurs, ils ont eux-mêmes bloqué la révision du règlement Dublin. Cela pose la question de l’Etat d’avancement.

    Etat d’avancement :
    Depuis l’annonce de la transformation des Directives en Règlements en 2016, les dossiers ne semblent pas avoir tant avancés que cela pour autant que je sache sauf concernant quelques dossiers majeurs, notamment la Directive Retour.

    Concernant la mise en place des règlements, la Commission est très vague dans sa dernière communication sur l’état d’avancement de l’agenda européen matière de migrations de mars 2019 : https://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=COM:2019:0126:FIN:FR:PDF
    En décembre 2017, elle disait :
    "Présentées il y a un an et demi, ces propositions en sont à des stades d’avancement différents dans le processus législatif. Certaines, comme la proposition concernant l’Agence de l’Union européenne pour l’asile et la réforme d’Eurodac, sont sur le point d’être adoptées. D’autres, à savoir le cadre de l’Union pour la réinstallation, le règlement relatif aux conditions que doivent remplir les demandeurs d’asile et la directive relative aux conditions d’accueil, progressent. En revanche, la proposition de règlement sur les procédures d’asile et, comme pierre angulaire, la proposition de révision du règlement de Dublin, nécessitent encore un travail considérable. Dans ce contexte, il convient aussi de progresser dans les travaux sur la notion de pays tiers sûr au sens de l’UE, en tenant compte des conclusions du Conseil européen de juin"
    https://ec.europa.eu/transparency/regdoc/rep/1/2017/FR/COM-2017-820-F1-FR-MAIN-PART-1.PDF

    Il y a donc fort à parier qu’en à peine 1 an et demi, les choses n’aient pas beaucoup avancées concernant les règlements.
    Bref, comme il était assez attendu, ce qui ne contraint pas totalement les Etats avancent et le reste piétine pour le moment.

    Par contre, elles avancent concernant la politique des retours et donc la Directive Retour !

    Politique des retours et externalisation de l’asile :

    Après le Conseil de Tampere en 1999, vient la "crise des migrants" en 2015, qui ne fera qu’accélérer les constatations de l’échec du RAEC.

    Le Conseil européen lance donc une réunion spéciale en avril 2015 qui annonce un changement de stratégie vers l’extérieur avec notamment un renforcement de la coopération avec les pays tiers pour le "contrôle de l’immigration". Ordre est donné à la Commission de mobiliser tous les moyens nécessaires pour mettre cette nouvelle stratégie en oeuvre.
    Ce n’est pas le lancement officiel de l’externalisation de l’Asile puisque le processus de Khartoum et de Rabat sont antérieurs et déjà lancés.
    Néanmoins, il me parait assez évident personnellement qu’un coup d’accélérateur à la stratégie d’externalisation sera donné à partir de ce Conseil qui sera entièrement tourné vers la coopération internationale :
    https://www.consilium.europa.eu/en/press/press-releases/2015/04/23/special-euco-statement

    Dans le prolongement logique des décisions prises lors du Conseil d’avril 2015 et de l’orientation stratégique vers l’extérieur, le Conseil Européen lancera le Sommet de la Valette en novembre où il invitera un nombre conséquent de pays africains.
    Ainsi le Sommet de la Valette, "fut l’occasion de reconnaître que la gestion des migrations relève de la responsabilité commune des pays d’origine, de transit et de destination. L’UE et l’Afrique ont travaillé dans un esprit de partenariat afin de trouver des solutions communes aux défis d’intérêt commun."
    https://www.consilium.europa.eu/fr/meetings/international-summit/2015/11/11-12

    C’est après ce Sommet que seront initiés le Fond Fiduciaire, les accords avec la Turquie, la Libye, les garde-côtes, la transformation de Frontex etc
    Bien que tout cela ait été préparé en amont.

    Après les ordres du Conseil, la Commission s’exécute avec l’Agenda Européen en Matière de Migrations et la focale sur les retours :
    Devant la stratégie d’orientation du Conseil qui demande des réformes fortes et des actions pour transformer la politique européenne d’asile, la Commission s’exécute en mai 2015 avec l’Agenda Européen des migrations :https://ec.europa.eu/france/node/859_fr

    Cet agenda met l’emphase sur un nombre impressionnant de points, mais une large part est également réservée aux retours page 11 et 12 (puisqu’il faudrait s’assurer que les retours soient efficaces et effectifs d’après la Commission).
    https://ec.europa.eu/home-affairs/sites/homeaffairs/files/what-we-do/policies/european-agenda-migration/background-information/docs/communication_on_the_european_agenda_on_migration_fr.pdf

    Dans la foulée la Commission lance donc une réflexion sur la politique des retours qui culminera la même année en 2015 avec The Action Plan of Return.
    L’action plan partira d’un principe assez simple, si les migrants viennent, c’est parce qu’on ne les renvoie pas...
    "The European Agenda on Migration, adopted by the European Commission on 13 May 2015, highlighted that one of the incentives for irregular migration is the knowledge that the EU’s system to return irregular migrants is not sufficiently effective"
    https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=CELEX%3A52015DC0453

    Ce plan est censé résoudre ce problème.
    Mais il sera aussi un relatif échec, ce qui n’empêchera pas la Commission d’insister en lançant un nouveau plan en 2017, The Renewed Action Plan on return :
    "Despite this, the overall impact on the return track record across the European Union remained limited, showing that more resolute action is needed to bring measurable results in returning irregular migrants. "
    https://ec.europa.eu/home-affairs/sites/homeaffairs/files/what-we-do/policies/european-agenda-migration/20170302_a_more_effective_return_policy_in_the_european_union_-_a_renewed_

    Toujours dans la foulée d’une politique d’expulsion efficace, il sera discuté plus tard (en mars 2019 sur l’évaluation de l’application de l’agenda européen) de la meilleure façon d’exécuter les retours en Europe. C’est là où nous en sommes.
    Pour la mise en place d’une politique de retour efficace, il y a donc deux stratégies :

    1) renforcer les accords de réadmission avec des accords bilatéraux ou par le biais des accords de Cotonou (qui vont être révisés et qui ont beaucoup tourné autour des migrations justement...on en reparlera un jour).
    "Concernant donc "les retours et la réadmission, l’UE continue d’œuvrer à la conclusion d’accords et d’arrangements en matière de réadmission avec les pays partenaires, 23 accords et arrangements ayant été conclus jusqu’à présent. Les États membres doivent maintenant tirer pleinement parti des accords existants."
    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-19-1496_fr.htm

    2) renforcer les procédures de retour depuis l’Europe.
    La Commission espère en conséquence que "le Parlement européen et le Conseil devraient adopter rapidement la proposition de la Commission en matière de retour, qui vise à limiter les abus et la fuite des personnes faisant l’objet d’un retour au sein de l’Union"
    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-19-1496_fr.htm

    C’est pourquoi la Commission propose de revoir la Directive Retour.

    La Directive Retour :
    La directive retour est donc la prochaine directive sur la liste des refontes.
    Ce sera un gros sujet a priori puisque la prochaine étape c’est le vote en Commission LIBE avant donc le vote en plénière.
    L’échéance est donc proche et les discussions bien avancées.

    Un texte problématique :

    Article 6 et 16
    En gros, les problèmes qui se posent avec ce texte ont surtout à voir avec l’article 6 qui décrit une liste de 16 critères de "risque de fuites", les derniers étant particulièrement dangereux puisqu’il semblerait que "résister aux procédures de retour" ou "refuser de donner ses empreintes" peuvent représenter des risques de fuites....
    Cet élargissement des critères est à mettre en lien avec l’article 18 qui permet la détention de toutes les personnes qui représentent un risque de fuite. Avec un élargissement pareil des critères de "fuites", je crains que l’on ne se donne le droit d’enfermer tout le monde.

    Article 7
    L’article 7 oblige les Etats tiers à coopérer dans les procédures de retour.
    L’application de cet article me semblait complexe mais le Brief du Parlement sur la Directive au paragraphe "Council" (donc sur les discussions au Conseil) ajoute que les Etats réfléchissent à la possibilité de sanctions pour les pays tiers en cas de non-respect de cette obligation de coopération.
    Et à ce moment-là j’ai compris.... Ma théorie c’est qu’un chantage quelconque pourra être mis en place pour établir une pression forçant les Etats tiers à coopérer.
    Tout le problème tient sur l’amplitude des sanctions possibles. Je n’en vois pas beaucoup, sauf à menacer de rompre des accords commerciaux ou de développement.

    C’est déjà plus ou moins le cas via le Fond Fiduciaire ou les fonds d’aide au dvp puisque l’on voit parfois que l’aide au dvp dépend de la mise en place d’accords de réadmission.
    Par exemple : l’UE et l’Afghanistan ont signé un accord de réadmission en Octobre 2016 : https://eeas.europa.eu/sites/eeas/files/eu_afghanistan_joint_way_forward_on_migration_issues.pdf
    Et dans la foulée d’octobre, 5 milliards d’aide au dvp étaient débloqués pour la période 2016-2020 à la conférence de Bruxelles (https://eeas.europa.eu/sites/eeas/files/eu-afghanistan_march_2019.pdf).

    Avec une opération pareille, des soupçons de chantage à l’aide au dvp me paraissent tout à fait légitime.
    Cependant, ils existaient une séparation dans la forme. C’est-à-dire que même si les liens peuvent sembler évidents, les accords de réadmission n’établissaient pas directement de chantage entre l’un et l’autre. Il n’était pas écrit que des "sanctions" étaient possibles (du moins pas dans l’exemple de l’Afghanistan ni même dans l’accord de Cotonou - exception faite de ce qui concerne l’article 96 et le respect des droits—et dans aucun autre texte à ma connaissance).
    Ici le Conseil veut faire un pas de plus dans la direction d’une politique assumée de pressions via des sanctions et donc, indirectement semble-t-il, de chantage.

    Les Pays Tiers-Sûrs
    Un autre élément dangereux dans ce paragraphe sur le Conseil dans le Brief du Parlement : c’est que les Etats de leur côté réfléchissent aussi à la possibilité de renvoyer une personne dans un pays tiers considéré comme sûr qui ne soit pas le pays d’origine.
    En d’autres termes, renvoyer les soudanais par exemple, en Egypte par exemple légalement.

    Cela rejoint a priori les discussions sur la notion de pays tiers sûrs que la Commission et le Conseil continuent de vouloir développer depuis très longtemps malgré les oppositions franches des ONG (http://www.forumrefugies.org/s-informer/actualites/le-concept-de-pays-tiers-sur-une-remise-en-cause-profonde-de-l-acces-) ou même l’avis défavorable de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme en 2017 (https://www.cncdh.fr/sites/default/files/171219_avis_concept_pays_tiers_sur_5.pdf)
    On ferait ici un pas de plus au sein du creuset initié par la politique des "pays d’origine sûrs" et on s’offrirait le droit de renvoyer des personnes dans des pays qui n’auraient pas les conditions pour les accueillir dignement (tant matériellement que du point de vue du respect des droits...).

    Article 22
    L’article 22 est aussi très problématique puisque les dispositions aux frontières devraient changer :
    Les migrants en zone d’attente devraient recevoir une décision de retour simplifiée plutôt qu’une explication motivée.
    Il ne devrait plus y avoir aucune chance de départ volontaire, sauf si le migrant possède un document de voyage en cours de validité (remis aux autorités) et coopère pleinement (car s’il ne coopère pas, on l’a vu, il peut être déclaré en "tentative de fuite" ou en "fuite").
    Concernant les recours, les migrants ne disposeront que de 48 heures pour faire appel d’une décision de retour fondée sur un rejet de l’asile à la frontière, et l’effet suspensif ne s’appliquera qu’à la présentation de nouvelles conclusions importantes (type CNDA) ou qu’il n’y a pas déjà eu de contrôle juridictionnel effectif.

    Article 16
    D’ailleurs, les recours peuvent subir un changement relativement dramatique à cause de l’article 16. Selon le brief de la Commission :
    " Proposed Article 16(4) imposes a general obligation on Member States to establish ‘reasonable’ time limits. In relation to appeals lodged against return decisions adopted as a consequence of a decision rejecting an application for international protection, Member States would have to establish a time limit for lodging an appeal of a maximum of five days, but would be free to fix a shorter period."
    http://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2019/637901/EPRS_BRI(2019)637901_EN.pdf
    Une manière de réduire encore plus les possibilités de recours.

    Article 13
    L’article 13 apporte aussi des changements aux refus d’entrée : " the proposal would allow Member States to impose an isolated entry ban, not accompanied by a corresponding return decision, if the irregularity of a stay is detected when the third-country national is exiting the territory of a Member State"
    http://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2019/637901/EPRS_BRI(2019)637901_EN.pdf

    Néanmoins, j’ai pour le moment du mal à évaluer l’étendue de cette proposition à l’article 13 et il faudrait peut-être en discuter avec l’anafé par exemple.

    #procédure_d'asile #réforme

    Reçu par email via la mailing-list Migreurop, le 06.06.2019

    • New EU deportation law breaches fundamental rights standards and should be rejected

      A proposed new EU law governing standards and procedures for deportations would breach fundamental rights standards, massively expand the use of detention, limit appeal rights and undermine ’voluntary’ return initiatives. It should be rejected by the European Parliament and the Council, argues a new analysis published today by Statewatch. [1]

      The original Returns Directive was agreed in 2008, but a proposal for a ’recast’ version was published by the European Commission in September 2018 as one a number of measures aiming to crack down on “illegally staying third-country nationals” in the EU. [2]

      The proposal aims to increase the number of deportations from the EU by reducing or eliminating existing safeguards for those facing deportation proceedings - but even if such a method could be considered legitimate, there is no evidence to suggest that the proposed measures will have the intended effect.

      For example, the proposal introduces numerous new grounds for placing migrants in detention and would introduce a new ’minimum maximum’ period of detention of at least three months. [3]

      However, in 2017, Spain (with a maximum detention period of 60 days) had a ’return rate’ of 37%, while the return rate from countries with a detention limit of 18 months (the maximum period permitted under the current Returns Directive) differed significantly: 11% in the Czech Republic, 18% in Belgium, 40% in Greece and 46% in Germany. [4]

      The report urges EU lawmakers to discard the proposal and focus on alternative measures that would be less harmful to individuals. It includes an article-by-article analysis of the Commission’s proposal and the positions of the European Parliament and the Council, as they were prior to the EU institutions’ summer break.

      The European Parliament and the Council of the EU will begin discussing the proposal again in the coming weeks.

      Quotes

      Statewatch researcher Jane Kilpatrick said:

      “The proposed recast prioritises detention for more people and for longer durations - the physical and mental harms of which are well-known, especially for people with prior traumatic experiences - over any collaborative measures. The recast would remove the option for states to adopt measures more respectful of human rights and health. The fact that it hasn’t relied on any evidence that these will even work suggests it is a political exercise to appease anti-migrant rhetoric.”

      Chris Jones, a researcher at Statewatch, added:

      “The EU cannot claim to be a bastion of human rights at the same time as trying to undermine or eliminate existing safeguards for third-country nationals subject to deportation proceedings. Given that there is no evidence to suggest the proposed measures would actually work, it seems that lawmakers are dealing with a proposal that would be both harmful and ineffective. The previous MEP responsible for the proposal did a good job of trying to improve it - but it would be better to reject it altogether.”

      http://www.statewatch.org/news/2019/sep/eu-returns-directive.htm

    • New EU deportation law breaches fundamental rights standards and should be rejected

      A proposed new EU law governing standards and procedures for deportations would breach fundamental rights standards, massively expand the use of detention, limit appeal rights and undermine ’voluntary’ return initiatives. It should be rejected by the European Parliament and the Council, argues a new analysis published today by Statewatch. [1]

      The original Returns Directive was agreed in 2008, but a proposal for a ’recast’ version was published by the European Commission in September 2018 as one a number of measures aiming to crack down on “illegally staying third-country nationals” in the EU. [2]

      The proposal aims to increase the number of deportations from the EU by reducing or eliminating existing safeguards for those facing deportation proceedings - but even if such a method could be considered legitimate, there is no evidence to suggest that the proposed measures will have the intended effect.

      For example, the proposal introduces numerous new grounds for placing migrants in detention and would introduce a new ’minimum maximum’ period of detention of at least three months. [3]

      However, in 2017, Spain (with a maximum detention period of 60 days) had a ’return rate’ of 37%, while the return rate from countries with a detention limit of 18 months (the maximum period permitted under the current Returns Directive) differed significantly: 11% in the Czech Republic, 18% in Belgium, 40% in Greece and 46% in Germany. [4]

      The report urges EU lawmakers to discard the proposal and focus on alternative measures that would be less harmful to individuals. It includes an article-by-article analysis of the Commission’s proposal and the positions of the European Parliament and the Council, as they were prior to the EU institutions’ summer break.

      The European Parliament and the Council of the EU will begin discussing the proposal again in the coming weeks.

      Quotes

      Statewatch researcher Jane Kilpatrick said:

      “The proposed recast prioritises detention for more people and for longer durations - the physical and mental harms of which are well-known, especially for people with prior traumatic experiences - over any collaborative measures. The recast would remove the option for states to adopt measures more respectful of human rights and health. The fact that it hasn’t relied on any evidence that these will even work suggests it is a political exercise to appease anti-migrant rhetoric.”

      Chris Jones, a researcher at Statewatch, added:

      “The EU cannot claim to be a bastion of human rights at the same time as trying to undermine or eliminate existing safeguards for third-country nationals subject to deportation proceedings. Given that there is no evidence to suggest the proposed measures would actually work, it seems that lawmakers are dealing with a proposal that would be both harmful and ineffective. The previous MEP responsible for the proposal did a good job of trying to improve it - but it would be better to reject it altogether.”

      http://www.statewatch.org/news/2019/sep/eu-returns-directive.htm

  • #La_Vieille_Valette (30) : larmes et paillettes
    https://fr.squat.net/2019/05/09/la-vieille-valette-larmes-et-paillettes

    Toi qui t’apprêtes à aller, peut être, au Festivalette. Dans ce lieu mythique, magique, si beau au printemps ! Son valat, sa piscine, ses chemins champêtres où des mains agiles, ou pas, ont, dans tous les états et au son de la conque, créé, construit, façonné ce paysage onirique. Sache que c’est aussi comme tant d’autres […]

    #Cévennes

  • #La_Vieille_Valette (30) : Festivalette 2019, du 10 au 12 mai
    https://fr.squat.net/2019/04/13/la-vieille-valette-30-festivalette-2019-du-10-au-12-mai

    FESTIVALETTE 2019 FESTIVAL PRIX LIBRE DU 10 AU 12 MAI A LA VIEILLE VALETTE SUR PLACE LE DODO, LE OI OI, LE GLOU GLOU ET MIAM MIAM. ANIMATIONS POUR TOUS LES ÂGES ! KARAOKÉ ACAB, MARIONNETTES, TRIPOT, SÉRIGRAPHIES, CURIOSITÉS, ETC. Love & chaos ! MUSICAL PROG : —- Vendredi 10 mai 2019 ULTRA MENTAL (Gypsy’n’roll […]

    #Cévennes

  • #Aita_Mari, un nouveau #navire_humanitaire pour porter secours aux migrants en Libye

    L’Aita Mari, navire de sauvetage des ONG espagnoles #PROEM-AID et #SMH, devrait prendre la mer fin septembre en direction des côtes libyennes. Le personnel du bateau portera secours aux migrants en Méditerranée, alors qu’actuellement aucun navire humanitaire n’est présent dans la zone.

    Un nouveau navire de sauvetage battant pavillon espagnol devrait bientôt sillonner la Méditerranée, au large des côtes libyennes. L’Aita Mari - du nom d’un célèbre marin-pêcheur basque du 19ème siècle qui a effectué de nombreux sauvetages en mer - est actuellement amarré au port de Pasaia, dans le pays basque espagnol. Le bateau attend les dernières vérifications techniques et officielles et espère pouvoir prendre la mer fin septembre.

    L’aventure Aita Mari a commencé en mai 2017 lorsque deux ONG, qui œuvrent depuis 2015 auprès des migrants en Grèce, décident de s’unir dans un projet commun baptisé « Maydayterraneo ». Le but : venir en aide aux migrants en mer. « PROEM-AID et SMH ont uni leurs forces, partageant un objectif commun, pour travailler ensemble dans le ‘couloir de la mort’ de la mer Méditerranée », peut-on lire sur le site consacré au projet.

    400 000 euros de subvention du gouvernement autonome basque

    Pour mener à bien leur projet, les associations ont pu bénéficier d’une subvention de 400 000 euros versée par le gouvernement autonome basque ainsi que des donations privées. Au total 750 000 euros ont été récoltés. Cette somme a permis d’acheter un chalutier et de le transformer en navire de sauvetage. Long de 32 mètres, le navire pourra accueillir entre 150 et 200 migrants. Des douches, des toilettes et des couchettes y ont été installées. Le personnel sera composé de cinq marins professionnels et d’une dizaine de bénévoles : sauveteurs, médecins, infirmiers, sage-femme…

    Mais dans quel pays les bénévoles vont-ils débarquer les migrants secourus en mer ? Depuis le début de l’été, le nouveau ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, a en effet décidé de fermer ses ports à tout navire humanitaire. Malte refuse également régulièrement le débarquement des migrants sur son territoire. La Valette n’accepte d’ouvrir ses ports qu’à la seule condition que des pays européens se portent volontaires pour accueillir les rescapés.

    « Nous ne savons pas encore dans quel pays nous déposerons les migrants. Mais ce qui est sûr c’est qu’on ne les raccompagnera pas en Libye où il risque la torture et l’esclavage », assure à InfoMigrants Daniel Rivas, porte-parole de « Maydayterraneo ».

    Aucun navire humanitaire au large de la Libye

    « Il y a un énorme besoin au large de la Libye, il reste peu de navires de sauvetage alors que des hommes et des femmes se noient quotidiennement en mer. On ne peut pas rester sans rien faire », continue Daniel Rivas. Actuellement, aucun bateau humanitaire n’est présent dans la zone – Proactiva Open Arms s’est replié sur la zone maritime entre l’Espagne et le Maroc et l’Aquarius clarifie sa situation administrative au port de Marseille (sud de la France).

    Depuis le début de l’année, plus de 1 500 personnes sont mortes en Méditerranée. Proportionnellement au nombre des départs, les décès en mer ont augmenté cette année, conséquence directe de l’absence de navires humanitaires.

    Les bénévoles disent ne pas craindre de poursuites - comme celles que connaît l’équipage du Iuventa, de l’ONG allemande Jugen Rettet accusé par l’Italie d’être de mèche avec les trafiquants libyens – ou d’immobilisation – comme le Lifeline, le Seefuchs, le Sea Watch 3 bloqués à Malte. « On estime qu’on respecte la loi, les droits de l’homme et le droit maritime international », conclut le porte-parole de « Maydayterraneo ».


    http://www.infomigrants.net/fr/post/11882/aita-mari-un-nouveau-navire-humanitaire-pour-porter-secours-aux-migran
    #migrations #asile #Méditerranée #ONG #sauvetage #réfugiés #secours

  • Avec 177 migrants à son bord, des garde-côtes italiens bloqués en mer par le gouvernement de leur pays
    https://www.lejdd.fr/international/europe/avec-177-migrants-a-son-bord-des-garde-cotes-italiens-bloques-en-mer-par-le-go

    Jusqu’à maintenant, seuls des bateaux civils, affrétés par des ONG humanitaires, se retrouvaient bloqués en mer Méditerranée après avoir secouru des migrants venus des côtes africaines. Mais, depuis 48 heures, c’est un navire des garde-côtes italiens - des militaires donc - qui doit rester au large de Lampedusa avec à bord 177 migrants et que personne ne veut laisser débarquer. Fait rare, un Etat refuse l’entrée dans l’un de ses ports d’un de ses vaisseaux. En effet, le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, avait fait part de son courroux jeudi devant l’initiative des garde-côtes italiens, qui sont intervenus sur un bateau relevant selon lui des autorités maltaises.

    Lire aussi - Pourquoi l’Italie de Matteo Salvini a-t-elle besoin des migrants ?

    L’embarcation avec 190 migrants à bord est en effet passée mercredi par la zone de recherches et de secours (SAR) maltaise, mais selon La Valette, les personnes à bord ont refusé toute aide et poursuivi leur route vers Lampedusa.

    Ils ont ensuite été pris en charge dans la nuit de mercredi à jeudi par le navire Diciotti des garde-côtes italiens, qui ont évacué en urgence 13 personnes vers l’hôpital de Lampedusa mais attendent depuis jeudi soir au large de l’île italienne l’autorisation de débarquer les autres. En juillet, le Diciotti, envoyé surveiller de loin 450 migrants entassés sur une barque de pêche entre Lampedusa et Malte, les avait déjà recueillis alors que le gouvernement leur demandait d’attendre que Malte s’en charge.

  • Réfugiés : Nacht und Nebel, Nuit et brouillard
    https://yetiblog.org/refugies-nacht-und-nebel-nuit-et-brouillard

    Tout faire pour que le plus grand nombre disparaisse en mer. « Un bon réfugié est un réfugié mort », c’est la pensée commune des gouvernements européens.

    Malte, par volonté du prince, bloque au sol le Moonbird, un avion de reconnaissance qui signalait les embarcations de migrants en difficulté en Méditerranée.

    Malte séquestre le Lifeline dans le port de La Valette. Ce bateau de sauvetage a débarqué le 27 juin deux-cent-trente-quatre migrants avec l’accord du gouvernement maltais. Et n’a pas obtenu le droit de quitter ensuite le port. Au mépris du droit maritime.

    Le Sea Watch 3, un bateau de sauvetage qui avait fait escale à Malte pour des travaux de maintenance, n’est pas autorisé à reprendre la mer. En droit maritime, une telle interdiction est bien proche d’un acte de piraterie.

    L’Italie de Salvini refuse systématiquement l’accès aux ports italiens à tout bateau d’ONG, organisation non gouvernementale. Et on a vu un bras de fer italien pour accepter le débarquement de quatre-cent-cinquante migrants – recueillis par deux bateaux de la marine italienne ! – qui seront finalement envoyés dans divers pays d’Europe.

    La Tunisie refuse d’accueillir une quarantaine de migrants secourus par un bateau – tunisien ! – chargé de l’entretien d’une plateforme gazière. La Tunisie, comme du reste le Maroc et la France, craint de devenir un port sûr de référence pour les États européens. Ces migrants ont passé cinq jours sans manger ni boire dans une petite barque. Ils peuvent bien attendre encore…

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/07/04/97001-20180704FILWWW00103-migrants-malte-bloque-un-avion-de-reconnaissance-

    https://www.tdg.ch/monde/malte-bloque-nouveau-sea-watch-3/story/10398649

    http://www.infomigrants.net/fr/post/10686/la-tunisie-refuse-d-accueillir-40-migrants-bloques-en-mer-depuis-plusi

    http://www.sosmediterranee.fr/journal-de-bord/CP_12juillet2018_Les_noyades_se_multiplient

  • #Fonds_fiduciaire de l’UE pour l’Afrique : 90.5 millions d’euros supplémentaires pour renforcer la gestion des frontières et la protection des migrants en Afrique du Nord

    La Commission européenne a approuvé ce jour 3 nouveaux programmes relatifs à la migration en #Afrique_du_Nord, pour un montant total supérieur à 90 millions d’euros.

    Cette décision fait suite aux conclusions du #Conseil_européen de la semaine dernière, au cours duquel les dirigeants européens se sont engagés à intensifier l’aide le long de la route de la #Méditerranée_centrale. Les nouveaux programmes au titre du fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique accroîtront l’aide de l’UE en faveur des réfugiés et des migrants vulnérables et amélioreront les capacités de gestion des frontières des pays partenaires.

    Mme Federica Mogherini, haute représentante/vice-présidente, a fait le commentaire suivant : « Les nouveaux programmes adoptés aujourd’hui intensifieront l’action que nous menons en vue de gérer les flux migratoires de manière humaine et durable, en sauvant et en protégeant la vie de réfugiés et de migrants et en leur fournissant une aide et en luttant contre les trafiquants et les passeurs. Notre approche intégrée combine une action en mer et une action conjointe avec des pays partenaires le long des routes migratoires, y compris en Libye et au Sahel. Ce travail a déjà porté ses fruits et en portera encore davantage si les États membres se conforment aux engagements qu’ils ont pris depuis la création du fonds fiduciaire à La Valette, en 2015. »

    M. Johannes Hahn, commissaire chargé de la politique européenne de voisinage et des négociations d’élargissement, a ajouté : « La formule du #partenariat est déterminante pour relever les défis posés par la migration irrégulière. En travaillant de concert avec nos voisins du sud, nous pouvons faire face à ce problème et procurer des avantages aux pays partenaires, aux migrants et à l’Europe. Les nouveaux programmes de ce jour aideront les autorités à améliorer la gestion des frontières, tout en assurant la protection des migrants vulnérables et l’octroi d’une aide d’urgence à ces derniers. »

    D’un montant de 90,5 millions d’euros, l’aide récemment adoptée financera 3 programmes, qui viendront compléter les efforts actuellement déployés par l’UE dans la région :

    Au moyen du programme de gestion des frontières de la région du Maghreb, d’une valeur de 55 millions d’euros, l’UE soutiendra les efforts consentis par les institutions nationales au #Maroc et en #Tunisie en vue de sauver des vies humaines en mer, d’améliorer la gestion des frontières maritimes et de lutter contre les passeurs opérant dans la région. Mis en œuvre par le ministère de l’intérieur italien et le #Centre_international_pour_le_développement_des_politiques_migratoires (#CIDPM), ce programme mettra l’accent sur le renforcement des capacités, ainsi que sur la fourniture d’équipements et leur entretien.
    En s’appuyant sur les programmes existants, l’UE accroîtra son aide en faveur de la protection des réfugiés et des migrants en #Libye aux points de #débarquement, dans les centres de #rétention, dans les régions méridionales désertiques éloignées et en milieu urbain. D’une valeur de 29 millions d’euros, le programme d’« approche intégrée de la protection et d’aide d’urgence aux migrants vulnérables et bloqués en Libye » sera mis en œuvre conjointement avec l’Organisation internationale pour les migrations (#OIM) et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (#HCR). Il encouragera aussi les initiatives visant à ouvrir des perspectives économiques aux migrants sur le marché du travail national, en concertation avec le ministère libyen du travail.
    Avec 6,5 millions d’euros supplémentaires, l’UE renforcera son aide aux migrants vulnérables, à l’appui de la stratégie nationale du #Maroc en matière de migration, adoptée en 2014. L’accès des migrants vulnérables aux services de base en sera facilité et la capacité des associations et organisations locales à fournir efficacement ces services s’en trouvera améliorée. Les organisations de la société civile mettront en œuvre ce programme.

    Contexte

    Le fonds fiduciaire d’urgence de l’UE pour l’Afrique a été créé en 2015 en vue de remédier aux causes profondes des migrations irrégulières et des déplacements forcés. Le budget alloué s’élève jusqu’ici à 3,43 milliards d’euros et provient de l’UE, de ses États membres et d’autres donateurs. À ce jour, 164 programmes ont été approuvés pour les 3 régions concernées (Afrique du Nord, Sahel/lac Tchad et Corne de l’Afrique), pour un montant total d’environ 3,06 milliards d’euros.

    Avec l’enveloppe supplémentaire d’aujourd’hui, 461 millions d’euros du volet « Afrique du Nord » ont été mobilisés en faveur de 19 programmes satisfaisant aux multiples besoins dans la région et au-delà.

    Les programmes adoptés se conforment à l’engagement pris lors du Conseil européen du 28 juin 2018 d’intensifier l’aide le long de la route de la Méditerranée centrale en faveur des communautés côtières et méridionales, de conditions d’accueil humaines et d’une coopération avec les pays d’origine et de transit, tout en augmentant l’aide aux pays touchés par l’augmentation des flux migratoires le long de la route de la Méditerranée occidentale, et notamment le Maroc. L’UE maintient son soutien aux activités menées en Libye par l’Organisation internationale pour les migrations et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-4366_fr.htm
    #fonds_fiduciaire_d’urgence_de_l'Union_européenne_pour_l’Afrique #Afrique #fonds_fiduciaire #externalisation #frontières #asile #migrations #réfguiés #UE #EU #détention_administrative #désert #IOM

    cc @_kg_

  • « Projet Daphne » : qui a ordonné l’assassinat de Daphne Caruana Galizia ?

    http://www.lemonde.fr/international/article/2018/04/17/projet-daphne-qui-a-ordonne-l-assassinat-de-daphne-caruana-galizia_5286683_3

    Dix-huit médias, dont « Le Monde », réunis dans le partenariat international « Forbidden Stories », ont enquêté sur la mort en 2017 de la journaliste maltaise, et poursuivi son travail d’enquête. Premier volet.

    Tout au fond de la petite salle du tribunal de La Valette, le vieil homme se prend la tête entre les mains. Lundi 26 mars, c’est la troisième fois que Michael Vella entend l’insoutenable. Le récit de l’assassinat de sa fille, la journaliste d’investigation maltaise Daphne Caruana Galizia, brûlée vive dans l’explosion de sa voiture, le 16 octobre 2017. La troisième fois que repasse le film de ces interminables minutes où les flammes dévorent tout, sans que pompiers et policiers puissent intervenir.

    A quelques mètres de lui, trois hommes sont assis côte à côte sur le banc des accusés, deux frères, Alfred et George Degiorgio, dits « la Fève » et « le Chinois », et Vincent Muscat – il n’a aucun lien de parenté avec le premier ministre de l’île, Joseph Muscat. Bien connus à Malte pour leur proximité avec le banditisme, ils ont été mis en cause par le passé dans des affaires d’armes à feu et de règlements de comptes. Mains posées sur les genoux, regards vides, vissés sur la juge, ils ne laissent paraître aucune émotion. De temps en temps, « le Chinois » jette un coup d’œil furtif vers les journalistes étrangers venus assister à l’audience.

    Depuis leur arrestation, le 4 décembre 2017, pour l’assassinat de la journaliste la plus célèbre et la plus pugnace de l’île, pasionaria de la lutte anticorruption, les trois hommes n’ont pas lâché un mot aux enquêteurs ni à la justice. En vertu du système judiciaire maltais, les preuves sont présentées tout au long de l’instruction, lors d’auditions publiques où médecins, policiers, militaires intervenus sur la scène du crime, et témoins, sont appelés à la barre. Ils jurent de dire la vérité, en embrassant un imposant crucifix, placé à côté d’un micro.

    Une île où « tout le monde se connaît »

    Suivie en direct par tous les sites d’information du pays, l’instruction de l’assassinat de Daphne Caruana Galizia n’est pas seulement le plus gros dossier criminel depuis des décennies à Malte, petite île de 440 000 habitants, entrée dans l’Union européenne en 2004. Il est celui qui suscite le plus de passions, dans cette microsociété insulaire, où, répètent à l’envi les habitants, « tout le monde se connaît ». Une société minée depuis toujours par le crime organisé et les affaires de corruption, ultrapolarisée entre deux clans : les travaillistes, au pouvoir depuis 2013, et les nationalistes.

    Le véritable procès est loin d’être programmé, et le verdict n’est pas attendu avant plusieurs années. Mais les preuves contre les deux frères Degiorgio et Vincent Muscat sont accablantes. Le nom des potentiels commanditaires reste en revanche un mystère, et c’est bien là ce qui occupe tous les esprits. Les assassins de la journaliste qui traquait la corruption jusque dans les plus hautes sphères du pouvoir ont-ils pu agir sur ordre politique ? La rumeur court sur l’île.

    Lundi 16 octobre 2017, en début d’après-midi, Daphne Caruana Galizia doit se rendre à la banque. Depuis plusieurs semaines, son compte est bloqué en raison d’une énième poursuite en diffamation, qu’elle collectionne autant que les insultes. Sympathisante du parti d’opposition nationaliste mais attachée à sa liberté et son indépendance, la journaliste de 53 ans, mariée à un avocat réputé, mère de trois jeunes adultes, a multiplié avec une certaine hargne les révélations sur les pratiques du gouvernement travailliste. Ce qui lui vaut une haine tenace de la part de plusieurs ministres et de leurs partisans.

    Sur son blog au nom explicite, Running Commentary (« commentaire continu »), qu’elle veut alimenter sans relâche, elle a affirmé, en février, que le ministre de l’économie, Chris Cardona, aurait fréquenté une maison close au cours d’un voyage officiel en Allemagne. Il a porté plainte et fait saisir ses comptes à titre conservatoire. Elle doit utiliser des chèques signés par son mari pour régler ses dépenses.

    Son fils Matthew Caruana Galizia est à la maison, ce 16 octobre 2017. Journaliste expert en traitement de données, employé par le Consortium international des journalistes d’investigation qui a révélé les « Panama Papers » et les « Paradise Papers », il est revenu travailler à Malte voici quelques semaines. Son autre fils, Andrew Caruana Galizia est à Malte lui aussi, mais dans son bureau de La Valette. Diplomate en poste à New Delhi, il a été brutalement rappelé, sans explication, après la victoire des travaillistes aux élections de juin 2017. Des élections anticipées que sa mère a contribué à provoquer, avec de nouvelles révélations sur le pouvoir.

    Les représailles contre Andrew Caruana Galizia ont durement affecté Daphne. « Ma mère se sentait responsable pour ma carrière, elle s’était arrêtée d’écrire pendant deux ou trois semaines, peut-être un mois. Ce fut probablement sa plus longue période sans écrire. Je lui avais dit de ne pas s’en faire. Que si c’était cela la pire chose qu’ils pouvaient nous faire, ça irait… », raconte aujourd’hui Andrew, qui s’est exilé à l’étranger depuis le meurtre, comme ses deux frères.


    Devant l’entrée principale du palais de justice de La Valette, le 26 mars, lors d’une audience de comparution des assassins présumés de la journaliste Daphne Caruana Galizia.

    Mal dans sa peau, souvent prise à partie dans la rue, la journaliste-blogueuse ne sortait presque plus de chez elle, de peur d’être prise en photo à son insu par un assistant du premier ministre, qui l’a prise pour cible et la dénigre. « Je ne peux même plus aller à la plage », se confie-t-elle, le 6 octobre 2017, à un enquêteur du Conseil de l’Europe qui prépare un rapport sur les menaces contre les journalistes. Daphne Caruana Galizia a raconté les multiples menaces de mort dont elle a été la cible. « Tous mes problèmes viennent du fait que le Parti travailliste a fait de moi un bouc émissaire national », assure-t-elle dans cet ultime entretien avant sa mort.

    Mais la liste de ses ennemis est longue, car Daphne Caruana Galizia s’était mise, depuis peu, à traquer la corruption au sein du Parti nationaliste. Elle a ainsi découvert que le nouveau chef de file, Adrian Delia, avait fait transiter de l’argent de la prostitution à Londres, sur les comptes d’une société offshore. Lui aussi a porté plainte en diffamation.


    Les traces de pneus de la voiture de Daphne Caruana Galizia après l’explosion, à Bidnija, dans le nord de Malte. La journaliste d’investigation est morte des suites de la détonation.

    Une demi-heure avant de mourir, Daphne jette ces mots sur son site : « Les escrocs sont partout. La situation est désespérée. » Il est 14 h 55 quand la journaliste sort de chez elle, une jolie maison bourgeoise située à Bidnija, dans un des rares coins de l’île à la nature préservée. Elle s’apprête à partir, mais se ravise : elle a oublié le chéquier de son mari. Elle revient sur ses pas, puis repart, chéquier en main. Grimpe dans sa voiture. Démarre.

    Trois minutes plus tard, la bombe placée sous le siège conducteur explose. La Peugeot 108 de Daphne est projetée dans le champ qui borde la route, la journaliste n’a aucune chance de s’en sortir. Son fils Matthew bondit hors de la maison. La plaque d’immatriculation et les enjoliveurs qui ont roulé à terre ne laissent aucun doute sur ce qui vient d’arriver.

    « Je crois qu’elle avait deviné quelque chose… »

    Un homme, un voisin, a tout vu. Il a 60 ans, s’appelle Frans Sant et vit depuis sous tranquillisants, hanté par la scène. Au volant de sa voiture, de retour de courses, il explique avoir croisé celle de Daphne, qui roulait doucement puis s’est arrêtée. Il raconte une première explosion, avec « des étincelles sous la voiture », suivie d’une deuxième, « quatre ou cinq secondes après », qui a transformé le véhicule en « une boule de feu ».

    « Pauvre femme… Je crois qu’elle avait deviné quelque chose, dit-il, car elle s’était arrêtée. A la première explosion, elle était vivante. Je l’ai vue paniquer dans sa voiture, elle était consciente de ce qui se passait avant de mourir. Je vais vous dire quelque chose que je n’ai encore jamais dit, même pas au tribunal. Je l’ai entendue crier, les deux fois. Un grand cri. Et puis elle est devenue cette boule de feu. »

    ll faudra un peu moins de deux mois aux policiers pour arrêter la fratrie Degiorgio et Vincent Muscat, dans un entrepôt de pommes de terre du port de La Valette. Les enquêteurs maltais, aidés du FBI américain, d’Europol et de la police scientifique néerlandaise, ont identifié les trois hommes grâce à leurs téléphones portables, qui ont « borné » sur la scène du crime.

    Les suspects ayant gardé le silence pendant tous les interrogatoires, la question de leur mobile et du nom de leur éventuel commanditaire reste entière. Mais leur mode opératoire a vite été reconstitué. La bombe placée sous le siège de la Peugeot que louait Daphne Caruana Galizia a été déclenchée par un SMS envoyé de la mer, depuis un bateau mouillé à des kilomètres en contrebas du domicile de la journaliste. Or le matin du crime, les caméras de surveillance du port de La Valette ont enregistré l’image du « Chinois » partant en mer sur son bateau, le Maya.

    L’ADN de « la Fève » a, lui, été retrouvé sur un mégot de cigarette, juste à côté du lieu de l’explosion. A l’endroit précis où une mystérieuse voiture blanche semblant en faction avait été repérée par un voisin, les jours précédant l’explosion. Quant à Vincent Muscat, c’est lui qui se serait occupé de préparer la bombe. Son portable, en effet, a été tracé sur la commune de Bidnija dans la nuit du 15 octobre 2017, deux jours avant l’assassinat. Sur le téléphone portable du « Chinois », la police a intercepté un SMS, que le déclencheur de la bombe a envoyé à sa compagne, juste après l’explosion, en rentrant au port :

    « Achète-moi du vin, mon amour. »

  • Il budget oscuro tra cooperazione e migrazione

    I fondi sulla carta destinati a promuovere lo sviluppo di paesi poveri in realtà rimangono in Italia, destinati all’accoglienza migranti. Parte delle spese utilizzate anche per l’esternalizzazione delle frontiere. La denuncia di Oxfam e Openpolis

    http://www.redattoresociale.it/Notiziario/Articolo/562311/Il-budget-oscuro-tra-cooperazione-e-migrazione-Se-i-fondi-restano-i
    #Italie #aide_au_développement #développement #asile #migrations #réfugiés #coopération_au_développement #externalisation #accueil #fermeture_des_frontières #frontières

    • Il budget oscuro tra cooperazione e migrazione

      Accoglierli, come accoglierli, salvarli in mare, respingerli, rimpatriarli, fermare i flussi o governarli. Parole ed espressioni già ricorrenti nel dibattito pubblico che sicuramente saranno temi centrali della campagna elettorale. A maggior ragione diventa imprescindibile la sempre valida domanda: con quali costi? Seguire i soldi in questo caso vuol dire accostare due settori apparentemente distanti: la cooperazione internazionale allo sviluppo e la gestione del fenomeno migratorio.


      https://cooperazione.openpolis.it/minidossier/perche-confrontiamo-soldi-cooperazione-migranti

    • Coopération UE-Afrique sur les migrations. Chronique d’un chantage

      Alors que la communauté internationale fait mine de s’offusquer de la situation dramatique des personnes en migration en Libye, la Cimade, le collectif Loujna-Tounkaranké et le réseau Migreurop publient le rapport conjoint Coopération UE–Afrique, chronique d’un chantage. Outil de décryptage critique des mécanismes financiers et politiques de la coopération européenne sur les migrations avec les pays tiers, l’ouvrage appuie son analyse sur quatre pays africains : le Maroc, le Mali, le Sénégal et le Niger.

      http://www.lacimade.org/presse/cooperation-ue-afrique-migrations-chronique-dun-chantage
      #fonds_fiduciaire #fonds_fiduciaire_d’urgence #trust_fund

    • Aide au développement : les ONG réfutent le lien migration/développement

      « Nous, ONG, réfutons le lien entre #APD et politiques migratoires. L’APD doit réduire la pauvreté, c’est ça son objectif » a martelé avec conviction Bernard Pinaud du CCFD solidaire, suscitant de vifs applaudissements de l’ensemble des ONGs présentes.

      https://blogs.mediapart.fr/aide-et-action/blog/230218/aide-au-developpement-les-ong-refutent-le-lien-migrationdeveloppemen

    • Respect des engagements : adoption de nouveaux programmes sur la protection des migrants et l’aide au retour et à la réintégration en Afrique, d’un montant de 150 millions d’euros

      L’Union européenne adopte ce jour trois nouveaux programmes, d’une valeur supérieure à 150 millions d’euros, au titre du fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique, faisant suite directement aux engagements pris par le groupe de travail commun Union africaine-Union européenne-Nations unies en vue de remédier à la situation des migrants en #Libye.

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-1143_fr.htm

    • Aid and Migration : externalisation of Europe’s responsibilities

      European countries have seen over 3.8 million people seeking asylum in its territories between 2013 and 2016. In response, Europe has developed several plans, agreements and policy Frameworks on Migration. The EU has also established a number of cooperation agreements with third countries, highlighting the importance of “addressing the root causes behind irregular migration to non-EU countries”. On top, we notice EU Aid budgets being increasingly spent in favour of “migration management”.

      Development cooperation is more and more perceived by EU leaders as a tool to “control migration”, “manage migration” or “tackle the root causes of migration”. Why is that?


      https://concordeurope.org/2018/03/19/aid-migration-aidwatch-paper

      Pour télécharger le #rapport :
      https://concordeurope.org/wp-content/uploads/2018/03/CONCORD_AidWatchPaper_Aid_Migration_2018_online.pdf?7c2b17&7c2b17

    • Les partenariats entre l’Union européenne et les pays africains sur les migrations. Un enjeu commun, des intérêts contradictoires

      Pour atteindre ses objectifs, l’UE s’est dotée d’un instrument financier qui s’est rapidement imposé comme l’outil le plus visible de la politique de partenariat en matière de migration. Le #Fonds_fiduciaire_d’urgence_pour_l’Afrique (#FFU), adopté au cours du sommet de #la_Valette de novembre 2015, est devenu le signe d’une synergie renforcée, voire d’un alignement, entre les objectifs des politiques migratoires, de #sécurité et de #développement. Cependant, loin de répondre aux principes de partenariat et de responsabilité partagée, le FFU, comme les autres cadres de dialogue, reste entre les mains des Européens qui imposent leurs objectifs et contrôlent leur mise en œuvre. Les pays africains y trouvent peu d’espace dans lequel ils pourraient participer à la définition des objectifs et des moyens d’action.


      https://www.ifri.org/fr/publications/notes-de-lifri/partenariats-entre-lunion-europeenne-pays-africains-migrations-un-enjeu

    • The 2017 Annual Report of the EU Emergency Trust Fund for Africa is available

      The 2017 Annual report of the EU Emergency Trust Fund for Africa has been adopted by the Operational Comittee on 2 March 2018. It outlines the current state of affairs and the achievements of the Emergency Trust Fund for stability and addressing root causes of irregular migration and displaced persons in Africa (the EUTF for Africa) up to December 2017.

      The Report provides an overview of the strategic orientations, implementation and results achieved in each of the three regions of the EUTF for Africa.

      In 2017, the EUTF for Africa focused on deploying activities at country and regional level to address the compelling needs of African partner countries while further translating the Trust Fund’s strategic priorities into action. During the year, 40 new programmes have been approved in the three regions, bringing the total of approved programmes at the end of 2017 to 143 including three which operate across several regions. With EUR 900 million contracted, the implementation pace of the EUTF for Africa has significantly improved in 2017 bringing the overall amount of signed contracts to EUR 1.5 billion with implementing partners since the inception of the Trust Fund.

      Two years after its inception at the Valletta Summit on Migration, held in November 2015, the EUTF for Africa has further demonstrated its added value as a quick and effective implementing tool that facilitates political dialogue with partner countries, covers new sectors, allows innovative approaches, produces results, and pulls and attracts funding, expertise and experience from a variety of stakeholders and partners.

      Through its activities, the EUTF for Africa has been working actively in the three regions to limit the combined effects of worsened security conditions and long-lasting challenges such as demographic pressure, institutional weaknesses and extreme poverty.

      https://ec.europa.eu/trustfundforafrica/all-news-and-stories/2017-annual-report_en
      #rapport

    • Protecting and supporting migrants and refugees: new actions worth €467 million under the EU Trust Fund for Africa

      European Commission - Press release

      Brussels, 29 May 2018

      The EU continues to deliver on its commitments to assist vulnerable migrants and refugees and address root causes of irregular migration. The new support measures in the Sahel/ Lake Chad region and the Horn of Africa will foster stability, jobs and growth, especially for young people and vulnerable groups.

      They complement ongoing bilateral and multilateral efforts, such as through the Joint African Union – European Union – United Nations Task Force. Today’s additional funds will allow for live-saving assistance to be taken forward, including accelerating resettlements of refugees from Niger as a priority.

      High Representative/Vice-President Federica Mogherini said: "We continue working to save lives, provide safe and dignified returns and legal avenues, and tackle the root causes of migration, by creating jobs and growth. With the UNHCR, we have evacuated 1,287 refugees from Libya to Niger, who need to be resettled swiftly now. With the IOM, we helped 22,000 people to return home and provide reintegration assistance. Today’s additional commitments will further consolidate our work towards managing human mobility - in a humane, secure and dignified way together with our partners.”

      Commissioner for International Cooperation and Development, Neven Mimica, said: “The majority of today’s €467 million assistance package will be dedicated towards improving employment opportunities, especially for young people. But challenges remain, and the Trust Fund’s resources are running out. If we want to continue our live-saving assistance, additional contributions by EU member states’ and other donors will be crucial.”

      Measures adopted today focus on the following areas:

      Protection and assistance for people on the move

      The European Union’s work with the UNHCR has so far allowed for 1,287 refugees to be evacuated from Libya to Niger through the Emergency Transit Mechanism, with 108 people having been further resettled to Europe. In parallel, together with the International Organisation for Migration, 22,000 migrants stranded along the routes have been assisted to voluntarily return home, where they receive reintegration support. Today, the EU mobilises an additional €70 million, of which €10 million will support accelerating resettlements under the UNHCR’s Emergency Transit Mechanism and €60 million ensure that voluntary return and reintegration assistance can be continuously provided by the IOM. In Kenya, an innovative approach to piloting private sector development will promote better economic integration of refugees and supports the implementation of the Comprehensive Refugee Response Framework. Additional €20 million in regional support will help countries in the Horn of Africa, in developing and implementing sustainable and rights-based return and reintegration policies.

      Increase stability, resilience of local populations and improve migration management

      Increasing stability and supporting the resilience of local populations is one of the pillars of the EU’s integrated approach. In central Mali, activities worth €10 million will address the rapidly degrading security situation, to increase trust between Malian security forces and local populations. Further new activities will promote conflict prevention, foster food security in South Sudan or improve knowledge on malnutrition in Sudan. In Sudan, support will also enable humanitarian and development actors to access hard-to-reach areas. In Cape Verde and Guinea Bissau new measureswill help to set up a reliable civil identification registration and document issuance system, to allow the population to benefit from enhanced mobility, document security and better access to rights.

      Economic opportunities for young people

      Providing sustainable employment opportunities for young people is key to tackle the root causes of irregular migration. New actions will support the skills development and vocational training of young people to help create better employment opportunities, for example in Ethiopia, Nigeria or The Gambia. In Sudan, a new support project, will strengthen the job skills of young people and support them through training to establish and grow businesses. This project will target disadvantaged groups, such as refugees and internally displaced people and, like all EU assistance in Sudan, will be realised through trusted implementing partners.

      In order to ensure continuous monitoring of the effectiveness of Trust Fund for Africa programmes, the funding of the dedicated monitoring and learning system has been doubled from €2 million to €4 million.

      Background

      The EU Emergency Trust Fund for Africa was established in 2015 in order to address the root causes of instability, irregular migration and forced displacement. Resources currently allocated to this Trust Fund are €3.4 billion from EU institutions, European Member States and other donors.

      Today’s assistance adds to the 147 programmes that were already previously approved across the three regions (North of Africa, Sahel and Lake Chad region and Horn of Africa) worth a total of €2,594 million, which was divided as follows: Sahel/Lake Chad €1,293 million (79 programmes), Horn of Africa €820.3 million (50 programmes), North of Africa €335 million (14 programmes). This amount also includes 4 cross-region programmes (€145.1 million).

      https://reliefweb.int/report/world/protecting-and-supporting-migrants-and-refugees-new-actions-worth-467-mil

    • Protection et aide pour les migrants et les réfugiés : nouvelles mesures d’un montant de 467 millions d’euros au titre du fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique

      L’Union européenne adopte ce jour des nouveaux programmes et projets pour un montant total de 467 millions d’euros au titre du fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique.

      L’UE continue de tenir les engagements qu’elle a pris de venir en aide aux migrants et réfugiés vulnérables et de lutter contre les causes profondes de la migration irrégulière. Les nouvelles mesures d’aide en faveur de la région du Sahel/du bassin du Lac Tchad et de la Corne de l’Afrique favoriseront la stabilité, l’emploi et la croissance, en particulier pour les jeunes et les groupes vulnérables.

      Ces mesures viennent compléter les efforts actuellement déployés dans des cadres bilatéraux et multilatéraux, notamment par l’intermédiaire du groupe de travail conjoint de l’Union africaine, de l’Union européenne et des Nations unies. Les ressources financières supplémentaires débloquées ce jour permettront de poursuivre l’aide vitale, y compris d’accélérer en priorité les réinstallations de réfugiés en provenance du Niger.

      Mme Federica Mogherini, haute représentante/vice-présidente, s’est exprimée dans les termes suivants : « Nous continuons à œuvrer pour sauver des vies, assurer le retour des réfugiés et des migrants en toute sécurité et dans la dignité, mettre en place des voies d’entrée légales et lutter contre les causes profondes de la migration en créant des emplois et de la croissance. Avec le HCR, nous avons procédé à l’évacuation de 1 287 réfugiés de la Libye vers le Niger, qu’il convient de réinstaller dans les plus brefs délais. Avec l’OIM, nous avons aidé 22 000 personnes à rentrer dans leur pays et avons fourni une aide à leur réintégration. Avec les nouveaux engagements pris ce jour, nous continuerons à consolider nos travaux pour gérer, conjointement avec nos partenaires, la mobilité des personnes de façon humaine, sûre et digne. »

      M. Neven Mimica, commissaire chargé de la coopération internationale et du développement a, quant à lui, fait la déclaration suivante : « La majeure partie du programme d’aide de 467 millions d’euros annoncé ce jour visera à améliorer les possibilités d’emploi, en particulier pour les jeunes. Mais des problèmes subsistent et les ressources du fonds fiduciaire s’épuisent. Il est essentiel que les États membres de l’UE et d’autres bailleurs de fonds fournissent des contributions supplémentaires si nous voulons continuer à apporter une aide vitale. »

      Les mesures adoptées aujourd’hui se concentrent sur les domaines suivants :

      Protection et assistance pour les populations en déplacement

      Grâce à la coopération entre l’Union européenne et le HCR, 1 287 réfugiés ont jusqu’à présent pu être évacués de Libye vers le Niger par l’intermédiaire du mécanisme de transit d’urgence ; 108 personnes ont en outre été réinstallées en Europe. En parallèle, 22 000 migrants bloqués le long des routes migratoires ont bénéficié d’une aide au retour volontaire vers leur pays d’origine, où ils ont reçu une aide à la réintégration, fournie conjointement avec l’Organisation internationale pour les migrations. L’UE mobilise ce jour un montant supplémentaire de 70 millions d’euros ; sur cette somme, 10 millions d’euros seront consacrés à accélérer les réinstallations dans le cadre du mécanisme de transit d’urgence du HCR et 60 millions d’euros permettront de garantir que la continuité de l’aide au retour volontaire et à la réintégration apportée par l’OIM. Au #Kenya, une approche innovante pour conduire le développement du secteur privé favorisera une meilleure intégration économique des réfugiés et soutiendra la mise en œuvre du cadre d’action global pour les réfugiés. Un soutien régional supplémentaire de 20 millions d’euros aidera les pays de la #Corne_de_l'Afrique à élaborer et à mettre en œuvre des #politiques_de_retour et de #réintégration durables et fondées sur les droits.

      Renforcement de la stabilité et de la résilience des populations locales et amélioration de la gestion de la migration

      Le renforcement de la stabilité et le soutien à la résilience des populations locales sont l’un des piliers de l’approche adoptée par l’UE. Dans le centre du #Mali, des mesures, dotées d’un budget de 10 millions d’euros, seront destinées à remédier à la situation en matière de sécurité, qui se détériore rapidement, afin d’accroître la confiance entre les forces de sécurité maliennes et les populations locales. En outre, des activités nouvelles favoriseront la prévention des conflits, encourageront la #sécurité_alimentaire au #Soudan_du_Sud ou amélioreront les connaissances sur la malnutrition au #Soudan. Au Soudan, l’aide permettra également aux acteurs de l’aide humanitaire et à ceux du développement de se rendre dans des zones difficiles d’accès. Au #Cap-Vert et en #Guinée-Bissau, les nouvelles mesures contribueront à mettre en place un système fiable d’état civil et de délivrance de documents pour permettre à la population de bénéficier d’une mobilité accrue, de la sécurité des documents et d’un meilleur accès aux droits.

      Des perspectives économiques pour les jeunes

      Il est essentiel d’offrir des possibilités d’emploi durable aux jeunes pour lutter contre les causes profondes de la migration irrégulière. Les nouvelles actions soutiendront le développement des compétences et la #formation_professionnelle des jeunes pour contribuer à améliorer les possibilités d’#emploi, par exemple en #Éthiopie, au #Nigeria ou en #Gambie. Au Soudan, un nouveau programme d’aide renforcera les compétences professionnelles des jeunes et les aidera à créer et à développer des entreprises grâce à des actions de #formation. Ce projet ciblera les groupes défavorisés, comme les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur du pays et, à l’instar de tous les programmes d’assistance de l’UE au Soudan, sera mis en œuvre par des partenaires de confiance.

      Les ressources financières du système spécifique de suivi et d’apprentissage ont été doublées et sont passées de 2 millions à 4 millions d’euros afin de garantir le suivi permanent de l’efficacité des programmes financés par le fonds fiduciaire pour l’Afrique.

      Contexte

      Le fonds fiduciaire d’urgence de l’UE pour l’Afrique a été créé en 2015 en vue de remédier aux causes profondes de l’instabilité, de la migration irrégulière et des déplacements forcés. Ce fonds fiduciaire est actuellement doté d’un budget de 3,4 milliards d’euros provenant des institutions de l’UE, des États membres ainsi que d’autres bailleurs de fonds.

      L’aide annoncée ce jour vient s’ajouter aux 147 programmes approuvés précédemment en faveur de trois régions (Afrique du Nord, région du Sahel/bassin du lac Tchad et Corne de l’Afrique) pour un montant total de 2 594 millions d’euros, répartis de la façon suivante : 1 293 millions d’euros pour la région du Sahel/le bassin du Lac Tchad (79 programmes) ; 820,3 millions d’euros pour la Corne de l’Afrique (50 programmes) et 335 millions d’euros pour l’Afrique du Nord (14 programmes). Ce montant inclut également quatre programmes multi-volets (145,1 millions d’euros).

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-3968_fr.htm
      #développement

    • Instrumentalisation de l’aide publique au développement

      L’Union européenne utilise les financements de l’#Aide_publique_au_développement (#APD) pour contrôler les flux migratoires, comme avec le #Centre_d’Information_et_de_Gestion_des_Migrations (#CIGEM) inauguré en octobre 2008 à #Bamako au #Mali par exemple4. Ainsi, le 10e #Fonds_européen_de_développement (#FED) finance, en #Mauritanie, la #formation de la #police_aux_frontières. Pour atteindre les objectifs qu’ils se sont eux mêmes fixés (allouer 0,7 % du revenu national brut à l’APD), certains États membres de l’UE comptabilisent dans l’APD des dépenses qui n’en sont clairement pas. Malgré les réticences des États membres à harmoniser leurs politiques migratoires internes, ils arrivent à se coordonner pour leur gestion extérieure.

      https://www.lautrequotidien.fr/articles/lesprofiteurs

  • texte intéressant qui inscrit les zad dans une histoire politique, loin des clichés véhiculés par les médias, sans parler des délires de certains tentant de faire passer la zad de nddl pour un « vietnam des pauvres » (lire l’hilarant et intelligent article de Télérama : http://www.telerama.fr…/a-notre-dame-des-landes,-le-vietna… )
    par contre il me semble que l’auteur - Guillaume Origoni - ne fait que caresser un aspect politique sans jamais le nommer : l’écologie. il me semble que c’est pourtant un aspect essentiel des zones à défendre... car ce qu’elles défendent c’est aussi un rapport à notre environnement, en questionnant la société productiviste et marchande dans laquelle nous vivons, ainsi que les politiques d’aménagement du territoire. c’est un point de rencontre entre la tradition urbaine de la mouvance libertaire et celle de l’écologie radicale (qui peut parfois être éloignée dans sa vision du monde de celle des libertaires). l’auteur le décrit sans l’écrire quand il parle des zad comme des usines pour « la légitimité et l’identité de l’ultra-gauche actuelle ». car cette identité a du intégrer - ou développer - l’écologie dans son corpus idéologique. on pourrait alors ouvrir les références vers Murray Bookchin (qui irrigue également peut-être moins pour l’écologie que pour le le communalisme libertaire, le combat des Kurdes), vers d’autres expériences de vie collectives comme Tarnac, Longomaï ou la Vieille Valette. il faudrait aussi parler de l’influence qu’ont pu avoir les expériences de campements provisoires contre les frontières (comme le camp no border à Strasbourg en 2002), qui eux-même influencèrent la forme des mobilisations contre les sommets internationaux avec par exemple en 2003 le Village alternatif anticapitaliste anti-guerres (vaaag) à Annemasse, en plein mouvement altermondialiste. ces expériences portaient en elles les germes des zad. les questions écologiques étaient déjà fortement inscrites dans les fondations de ces expériences. il y eut d’ailleurs un camp action climat en 2009 à nddl à la suite duquel les premiers zadistes s’installèrent.

    sinon, deux remarques. il me semble qu’il y a une erreur dans ce passage de l’article : « Le gouvernement d’Édouard Philippe semble à son tour inquiet de la charge qui lui incombe quant à la prochaine évacuation des militants restés présents à Notre-Dame-des-Landes, malgré le résultat de la consultation locale qui a dégagé une majorité favorable à l’extension de l’aéroport de Nantes. »
    Quand il parle de la consultation locale, l’auteur parle bien du referendum, on est d’accord ? mais il me semble pourtant que le referendum a donné une majorité à la construction du nouvel aéroport justement, et non l’extension de l’aéroport actuel. à moins que j’ai mal compris ce passage ?

    et plus trivialement (quoi que ?) pourquoi une affiche zapatiste pour illustrer l’article (dans la version publiée sur tempsprésents.com) ? il y aurait certainement bien des choses à dire sur l’influence que le mouvement indigène du sud-est mexicain peut avoir, aussi bien sur les aspects organisationnels, que dans le rapport à l’environnement sur une partie de la mouvance libertaire présente sur les zad. les zapatistes ne sont-ils pas d’une certaine manière à l’origine de la vague altermondialiste quand ils organisaient leurs rencontres intergalactiques, abandonnant la voie historique de la guérilla au sud des usa pour se muer en un mouvement mêlant mouvement armé et mouvement de la « société civile ». en cela la transition du pouvoir militaire de l’ezln vers un pouvoir civil dans les zones zapatistes, symbolisée par la transformation des « aguascalientes » en « caracoles », est révélatrice d’un changement d’époque.

    #zad #nddl

    https://jean-jaures.org/nos-productions/zad-zones-a-defendre-se-defendre-de-qui-pour-defendre-quoi

  • Une nouvelle force antiterroriste dans le Sahel

    Le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad ont décidé de faire front commun en créant la #Force_conjointe_du_G5_Sahel (#FC-G5S), une armée constituée de 5 000 soldats qui sera déployée dans cette région particulièrement agitée pour affronter les combattants islamistes. Mais une nouvelle réponse militaire à la crise est-elle la solution ?

    https://www.irinnews.org/fr/analyses/2017/10/30/une-nouvelle-force-antiterroriste-dans-le-sahel
    #sahel #anti-terrorisme #armée #G5_Sahel #ISIS #EI #Etat_islamique
    cc @reka

    Et en anglais :
    New Sahel anti-terror force : risks and opportunities
    https://www.irinnews.org/analysis/2017/10/30/new-sahel-anti-terror-force-risks-and-opportunities

    • @kassem: quelques réponses à ta question ici:

      The European Union’s partnership with the G5 Sahel countries

      On 23 February 2018, the European Commission is hosting the International High Level Conference on the Sahel in Brussels, with the African Union, the United Nations and the G5 Sahel group of countries, to strengthen international support for the G5 Sahel regions.

      Why is the EU working with Africa’s “G5 Sahel countries”?

      In 2014, Burkina Faso, Chad, Mali, Mauritania, and Niger set up the “G5 Sahel” group of countries to foster close cooperation in the region and tackle the major challenges that these countries face. Since then, the EU has stepped up cooperation with this African-led initiative to build a strong partnership on many fronts: from political dialogue, to development and humanitarian support, to strengthening security and tackling irregular migration.

      The Sahel region faces a number of pressing challenges such as extreme poverty, frequent food and nutrition crises, conflict, irregular migration and related crimes such as human trafficking and migrant smuggling. Violent extremism also poses a serious security challenge to the region and has potential spill-over effects outside the region, including Europe.

      What are the EU’s main areas of support to the G5 Sahel countries?

      The EU is now supporting the G5 Sahel countries on 3 main tracks:

      Political partnership: The EU is a strong political partner of the G5 Sahel countries and has set up regular “EU-G5” dialogues. High Representative Vice-President Federica Mogherini has held annual meetings with G5 Sahel Foreign Ministers to strengthen cooperation in areas of shared interest such as security, migration, counter-terrorism, youth employment, humanitarian response and long-term development. The EU is also strongly engaged in the Mali peace process.
      Development assistance: The EU, together with its Member States, is the biggest provider of development assistance to the region with €8 billion over 2014-2020. It uses all its tools to support development efforts in the region, notably the ’EU Emergency Trust Fund for stability and addressing root causes of irregular migration and displaced persons in Africa’ under which €843 million has been committed so far. The EU is also a member and key supporter of the newly formed Alliance for the Sahel, set up to coordinate existing EU and Member States development assistance better in the region, in a faster and more interlinked way than before through joint action.
      Security support: The EU supports concrete regional-led security initiatives. The EU has already provided an initial €50 million to establish the African led G5 Sahel Joint Force which aims to improve regional security and fight terrorist groups. The EU is itself a key security player in the region, with its 3 active Common Security and Defence Policy missions; EUCAP Sahel Niger, EUCAP Sahel Mali, EU training mission (EUTM) in Mali.

      How is the EU involved in the Alliance for the Sahel?

      The EU is a member of the Alliance for the Sahel, launched and signed by the EU, France and Germany in July 2017. It is currently composed of 9 members: France, Germany, Italy, Spain, the UK, the EU, UNDP, the African Development Bank (AfDB), and the World Bank. It aims to coordinate and deliver aid quicker and more efficiently in the region. It will have a particular focus on peripheral, cross border and fragile zones of the Sahel. Since its launch, the Sahel Alliance has identified priority six priority areas: (1) youth employment; (2) rural development, agriculture and food security; (3) climate, notably energy access, green energy and water; (4) governance; (5) support for return of basic services throughout the territory, including through decentralisation; (6) security.

      What security support does the EU provide in the Sahel?

      The G5 Sahel Joint Force

      The EU has fully supported this African led initiative from the very beginning and provided an initial contribution of €50 million to help set it up. This EU funding is provided through the African Peace Facility and can only cover non-lethal equipment.

      Building on the EU’s defence planning capacity and expertise, the EU has set up a one of a kind Coordination Hub to gather together the many offers of international support to the G5 Joint Force. The Hub is already up and running and enables donors to channel much needed assistance. In practice it works by matching the offers of donors to a Recognised List of Needs provided and determined by the Joint Force.

      The Joint Force will be comprised of troops from Mali, Mauritania, Niger, Burkina Faso and Chad, and will operate in all five countries. To step up action on security, particularly in border areas in the Sahel countries which face terrorist and security threats, the G5 Sahel countries have set up their own regional security force. Concretely, the G5 Joint Force will have permanent forces deployed along the borders, able to operate together under a centralised command and communication structure. This will help tackle the pressing terrorist and security threat in the region, which is a cross-border issue for all the countries concerned.

      Missions under the Common Security and Defence Policy (CSDP)

      The EU currently has three CSDP missions in the Sahel:

      EUCAP Sahel Niger is a civilian mission supporting the Nigerien security institutions/forces (Police, Gendarmerie, National Guard, Armed forces) to reinforce the rule of law and Nigerien capacities to fight terrorism and organised crime. Since May 2015, its mandate has been enlarged to a fifth objective related to migration. Niger has opened a field office in Agadez, with a permanent presence activated from May 2015.
      EUCAP Sahel Mali is a civilian mission providing expertise in strategic advice and training to the Malian Police, Gendarmerie and National Guard and the relevant ministries in order to support reform in the security sector. A renewed mandate extends the mission until January 2019 and includes a reference to ‘the Accord for Peace & Reconciliation’ and instructions to contribute to the inter-operability and coordination of the internal security forces of the G5 Sahel countries and the Malian internal security forces.
      EUTM Mali is a military training mission providing advice to the Malian authorities in the restructuring of the Malian Armed Forces, through the training of battalions (8 between 2013 and 2017) and support for the elaboration of the first Defence Programming Law ever adopted in Mali. Since July 2017, two security experts – one military and one civil – have been deployed in each of the five Sahel countries as part of the regionalisation of the CSPD missions. Their mandate currently runs until May 2018.

      How does the EU support the peace process in Mali?

      The EU is actively supporting Mali’s peace process and is a guarantor of the Peace and Reconciliation Agreement signed in 2015. The EU supports the United Nations Resolution for targeted sanctions against those who threaten the Mali peace agreement, and is a major partner of Mali on security. Two EU CSDP missions, one military (EUTM) and one civilian (EUCAP Sahel Mali) provide strategic advice and training to Mali’s Armed and Security Forces and relevant ministries in order to contribute to the restauration of Malian territorial integrity, the protection of the population, and to support reforms in the security sector. High Representative/Vice-President Federica Mogherini visited Mali in June 2017 and announced EU support of €500,000 to the ’Comité de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali’.

      How does the EU support the region with humanitarian assistance?

      The European Union is one of the largest providers of humanitarian aid to the Sahel countries (including Nigeria and Senegal). In 2017, the European Commission allocated €234 million, including €90.2 million for food assistance, €56.7 million for nutrition, €22.5 million for health and €11 million for protection. Furthermore, the EU also supports disaster risk reduction initiatives to enhance emergency preparedness and response. Thanks to EU support, over 1.9 million vulnerable people received food assistance in 2017. The EU also supported the treatment of 455,000 children for malnutrition and in need of assistance.

      EU assistance per G5 Sahel country:

      Burkina Faso

      European Development Fund: €628 million (2014-2020): support for good governance, health, food security, agriculture, water, employment, culture, sustainable energy, public services, including budget support
      EU Trust Fund for Africa: €154,5 million (since 2016) plus regional projects
      Humanitarian aid: €6.5 million (2017)

      Chad

      European Development Fund: €542 million (2014-2020): support for (i) food security, nutrition and rural development; (ii) management of natural resources; (iii) strengthening the rule of law
      Emergency Trust Fund for Africa: €113.3 million (since 2016) plus regional projects
      Instrument contributing to Stability and Peace: €6.9 million
      Humanitarian aid: €53 million (2017)

      Mali

      European Development Fund: €665 million (2014-2020): support for (i) peace consolidation and State reform, (ii) Rural Development and food security, (iii) education and infrastructure
      African Investment Facility: €100 million for the construction of road and energy infrastructures
      Emergency Trust Fund for Africa: €186.5 million (since 2016) plus regional projects
      Humanitarian aid: €34 million (2017)
      EU CSDP missions: EUCAP Sahel Mali, EUTM Mali

      Mauritania

      European Development Fund: €160 million (2014-2020): support for (i) rural development, (ii) good governance and (iii) the improvement of the health system.
      African Investment Facility: €20.5 million for the construction of infrastructure.
      Emergency Trust Fund for Africa: €54.2 million (since 2016) plus regional projects.
      Humanitarian aid: €11.8 million (2017)

      #Niger

      European Development Fund: €686 million (2014-2020): support for (i) food security and resilience (ii) supporting the State in delivering social services (iii) security, governance, and peace consolidation (iv) road infrastructure for regions at risk of insecurity and conflict.
      Emergency Trust Fund for Africa: €229.9 million (since 2016)
      Humanitarian aid: €42.6 million (2017)
      African Investment Facility: 36 million (2017)
      Instrument contributing to Stability and Peace
      CSDP mission: EUCAP Sahel Niger

      http://europa.eu/rapid/press-release_MEMO-18-942_en.htm
      #Mauritanie #Mali #Tchad #Burkina_Faso #business #argent

    • Vu du Burkina Faso. L’armée française encore endeuillée, le G5 Sahel a besoin d’aide

      Deux soldats français ont été tués au Mali, mercredi 21 février. Selon ce site d’information burkinabé, c’est le signe que le sommet sur le G5 Sahel, qui se tient à Bruxelles vendredi, doit proposer des avancées concrètes pour lutter contre le terrorisme dans la région.

      https://www.courrierinternational.com/article/vu-du-burkina-faso-larmee-francaise-encore-endeuillee-le-g5-s

    • Donors pledge $500 million for troops in West Africa’s Sahel

      BRUSSELS (Reuters) - International donors pledged half a billion dollars for a multinational military operation in West Africa’s Sahel region on Friday, as Europe seeks to stop migrants and militants reaching its shores.


      https://www.reuters.com/article/us-africa-security-sahel-eu/donors-pledge-500-million-for-troops-in-west-africas-sahel-idUSKCN1G70J7

    • New funding for Sahel confirms link between development efforts, security and migration control

      In the context of the High Level Conference on the Sahel, an international commitment of 414 million Euro’s was announced by the European Commission on February 23. The ambition of tackling root causes of instability and irregular migration resembles the focus areas of the EU Partnership with Sahel.

      The announcement of funding confirms the willingness of EU and Member States to commit substantial economic and political investment in the Sahel region (Burkina Faso, Chad, Mali, Mauritania, Niger) including 8 billion Euro in development assistance (2014-2020), and 100 million Euro additional contribution to the Joint Force of the G5 Sahel.

      The EU is already active in the region with three Common Security and Defence Policy missions in the region (EUCAP Sahel Niger, EUCAP Sahel, Mali, EUTM Mali) and 843 million Euro committed through the EU Emergency Trust Fund for Africa

      From the EU-G5 Sahel strengthened partnership, created in 2014 to the Sahel Regional Action Plan (RAP), adopted in 2015, and to the German French led Alliance for the Sahel in 2017, migration management and security are constant and interlinked areas of focus.

      “It is positive that Europe is increasing funding for the Sahel region where the needs are evident and urgent. However, it is vital that the focus is on the long-term development, with the SDG as the yardstick, and on the security of the people in the region. Focusing spending on prevention of migration to Europe doesn’t tackle root causes – and may even exacerbate them by disrupting local economic migration. There are multiple development, human security, and sector reform activities, run by local populations and authorities across the Sahel, in which the EU could invest,” says ECRE Secretary General Catherine Woollard.

      The increased focus on security and migration control was criticized by Francesco Rocca, head of the International Federation of Red Cross and Red Crescent Societies (IFRC) after a recent visit to Niger meeting stranded migrants unable to reach Europe and unable to return home: “When we talk about European migration policies, it is only about security – how they are not allowed to enter – and not about the dignified manner in which you have to treat human beings,” he told the Thomson Reuters Foundation.

      France is heavily engaged in Sahel and has 4000 troops in the region, is conducting asylum procedures in Niger as the first European country to do so on the African continent and a French draft law on immigration and asylum put forward by the Macron government on February 21 defines Niger as a safe third country.

      The European Commission (February 27) as well as the Council of the European Union (February 26) have announced additional substantial funding packages with a focus on migrant management.

      https://www.ecre.org/new-funding-for-sahel-confirm-link-between-development-efforts-security-and-mi
      #développement #migrations #sécurité

    • Rencontre à Niamey sur la migration - Déclaration conjointe suivant la réunion de coordination de la lutte contre le trafic illicite de migrants et la traite des êtres humains

      Les Ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères d’#Allemagne, du #Burkina_Faso, de la #Côte_d’Ivoire, de l’#Espagne, de la #Guinée, de la #France, de l’#Italie, de la #Libye, du #Mali, de la #Mauritanie, du #Niger, du #Sénégal, du #Tchad, ainsi que l’Union européenne, l’Organisation des Nations unies, la Commission de l’Union africaine, les Secrétariats du G5 Sahel et de la #CENSAD, se sont réunis à Niamey le 16 mars 2018, à l’invitation du Niger assurant la Présidence du G5 Sahel, pour améliorer la coordination de la lutte contre le trafic illicite de migrants et la traite des êtres humains entre les Etats d’origine, de transit et d’arrivée de migrants. Ont participé à cette réunion l’Organisation Internationale des Migrations et le Haut- Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime.

      2. Rappelant que le Niger, le Tchad, la Libye, l’Union européenne, la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne ont affirmé, dans une déclaration conjointe adoptée à Paris le 28 août 2017, leur volonté de lutter contre les réseaux de passeurs afin de limiter les migrations irrégulières vers l’Europe et de protéger les migrants contre les atteintes aux droits de l’Homme et les conditions dégradantes qu’ils subissent. Ils sont également convenus à cette fin de renforcer leur soutien opérationnel aux efforts des pays de transit des migrations.

      3. Soulignant que ces objectifs ont été réaffirmés lors du Sommet Union européenne-Union africaine d’Abidjan le 29 novembre 2017 qui a permis l’adoption d’un plan en neuf points pour renforcer la coopération entre les services de police et de renseignement pour lutter contre les réseaux de trafiquants et des passeurs et mettre ainsi un terme à leurs activités, y compris les circuits financiers et leurs avoirs, et aux crimes subis par les migrants.

      4. Reconnaissant les efforts en vue de la réinstallation des réfugiés identifiés et évacués de la Libye, en coopération étroite avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et ce conformément aux priorités de l’UE, de l’Allemagne, de l’Espagne, de la France et de l’Italie qui avaient convenu de mener des missions de protection au Niger et au Tchad, en étroite concertation et en accord avec leurs gouvernements.

      5. Se basant sur les engagements pris dans le cadre du Plan d’action conjoint de la Valette, des Processus de Rabat et de Khartoum, de la Déclaration de Malte et se félicitant des résultats atteints dans ces cadres ;

      6. Soulignant la nécessité d’une approche globale et solidaire pour la gestion intégrée de la migration et ce, à travers notamment le partage équitable des responsabilités entre les pays d’origine, de transit et de destination, et selon leurs capacités nationales, en l’occurrence par le financement de projets d’investissement, en particulier dans les zones d’origine et de transit des migrants ;

      7. Rappelant la volonté de poursuivre une approche coordonnée au développement durable dans le but de s’attaquer aux causes profondes de la migration irrégulière et des déplacements forcés dans les pays d’origine ;

      8. Relevant les efforts consentis par les différents pays se trouvant sur la route de la Méditerranée centrale, en particulier par les communautés locales dans les pays de transit, pour lutter contre les passeurs, prévenir la migration irrégulière, assister et rapatrier les migrants bloqués et coopérer à l’identification et à la protection des demandeurs d’asile et réfugiés ;

      9. Mettant en exergue la nécessité de développer les conditions d’émergence d’une économie alternative à l’économie souterraine du trafic illicite des migrants et de la traite des êtres humains par la création de nouvelles sources de revenus au profit des communautés affectées par le trafic ou en passe de l’être dans les pays de transit.

      10. Saluant les efforts déjà fournis dans la gestion et la gouvernance de la migration par les pays africains, l’UE et ses Etats membres à travers la mise en œuvre du Plan de la Valette et les dialogues politiques migratoires nationaux et régionaux.

      11. Rappelant le soutien continu offert par l’UE et ses Etats membres qui ont déjà permis, entre autres, en partenariat avec l’Organisation Internationale pour les Migrations et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, le retour volontaire et la réintégration de 15 000 migrants et l’évacuation de plus de 1000 réfugiés de Libye en accord avec les engagements pris lors du Sommet Union Africaine – Union Européenne d’Abidjan.

      12. Les participants ont convenu d’engager ensemble les actions suivantes :

      1) Renforcer les cadres législatifs nationaux en matière de lutte contre le trafic illicite et la traite d’êtres humains

      13. Continuer de soutenir l’élaboration de stratégies migratoires nationales cohérentes visant à garantir les droits des migrants et permettant de judiciariser l’ensemble des formes de criminalité associées au trafic illicite de migrants et à la traite des êtres humains, de lutter contre le blanchiment d’argent et de saisir les avoirs criminels.

      14. Promouvoir notamment la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et en particulier la ratification de ses deux protocoles, l’un visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, l’autre à lutter contre le trafic illicite de migrants par terre, air et mer.

      15. Faciliter davantage le partage d’expériences, la conduite de missions techniques d’assistance menées par les Etats déjà parties à ces protocoles et l’établissement d’un mécanisme de suivi de l’élaboration des cadres législatifs nationaux visant à cette ratification.

      16. Encourager la ratification par les Etats membres de la CEDEAO impliqués dans la lutte contre le trafic de migrants de tous les protocoles et conventions de cette organisation contre la traite des Personnes et le Trafic illicite de Migrants, afin de disposer d’un arsenal juridique uniforme pour développer la coopération policière entre ces Etats.

      2) Renforcer les outils nationaux de lutte opérationnelle contre le trafic illicite de migrants et la traite des êtres humains et mieux coordonner ces outils nationaux au niveau régional

      17. Soutenir, dans les pays africains d’origine et de transit des migrants la création d’équipes conjointes d’investigation (ECI), coordonnées étroitement avec les forces de police et de gendarmerie nationales, les forces armées et les gardes nationales, ainsi que la Force Conjointe du G5 Sahel, ayant pour mission d’identifier et d’interpeler les membres de réseaux d’immigration irrégulière et de traite des êtres humains, et assurer un financement pérenne du fonctionnement de ces structures.

      18. Soutenir, dans les mêmes pays, la création de groupes d’action rapide – surveillance et intervention (GAR-SI), destinés à stabiliser les zones isolées et les régions transfrontalières pour faire cesser les trafics de migrants et lutter contre la traite des êtres humains. Assurer la durabilité et la bonne intégration de ces dispositifs par les autorités nationales dans le maillage national des forces de défense et de sécurité, ainsi que la coordination régionale de ces dispositifs nationaux, afin de pouvoir lutter efficacement contre les réseaux transnationaux.

      19. Appuyer l’évolution des mandats des missions EUCAP SAHEL Niger et EUCAP Mali, ainsi que EUBAM Libye, dans le cadre d’une approche coordonnée aux actions de l’Union Européenne de sécurité et de défense commune dans la région, en vue de renforcer le soutien aux forces de sécurité intérieure contre les réseaux de passeurs.

      20. Sur la base d’AFIC (Africa-Frontex Intelligence Community), renforcer la coopération avec l’Agence Européenne de Garde-Frontières et de Garde-Côtes (Frontex) et établir des partenariats opérationnels entre les pays d’origine et de transit des flux migratoires et l’Agence Européenne de Garde-Frontières et de Garde-Côtes, notamment en développant davantage l’échange d’informations et le travail analytique conjoint concernant la gestion des frontières, y compris la lutte contre le trafic illicite de migrants, la traite des êtres humains et d’autres activités illicites affectant la sécurité des frontières..

      21. Assurer une coordination régionale entre équipes nationales d’investigation pour assurer le démantèlement effectif des réseaux transnationaux. En particulier, établir une matrice recensant des points de contacts nationaux en charge de la lutte contre les réseaux de trafic de migrants et de traite des êtres humains, pour assurer des échanges réguliers entre services de sécurité intérieure.

      22. Assurer la bonne appropriation et le fonctionnement des systèmes d’échanges et de partage d’information- qui pourront être favorisés par la mise en place dans chaque pays d’un système électronique centralisée d’information policière pour assurer la coordination de la lutte contre la criminalité organisée, y compris en matière de trafic de migrants et de traite des êtres humains, qui sont actuellement développés en Afrique de l’Ouest, tels que la plateforme de coopération en matière de sécurité (PCMS) du G5 Sahel et le Système d’Information Policière pour l’Afrique de l’Ouest (SIPAO/WAPIS).

      3) Renforcer les capacités technique et matérielle des Forces de défense et de sécurité en charge de la lutte contre le trafic illicite et la traite de personnes dans les pays d’origine et de transit.

      23. Développer et intensifier des formations des membres des Forces de Défense et Sécurité chargées de la lutte contre le trafic de migrants dans tous les pays pour qu’elles développent un savoir spécifique dans le domaine. Les activités de formation menées par EUCAP Sahel Niger et Mali peuvent servir de référence pour l’élaboration et la conduite de ces programmes de formation (détection de faux documents, enquêtes sur réseaux, etc.).

      24. Soutenir la mise en place des infrastructures et l’équipement des Forces de Défense et de Sécurité dans le cadre du contrôle des frontières dans des zones névralgiques sur la route de migration irrégulière de la Méditerranée centrale (Nord Niger et Nord Tchad).

      4) Renforcer la coopération judiciaire

      25. Soutenir la mise en place et le renforcement de dispositifs de coopération judiciaire à l’échelle de l’Afrique de l’Ouest. En particulier, assurer la consolidation du réseau d’Autorités Centrales et de Procureurs d’Afrique de l’Ouest (WACAP), établi au sein de la CEDEAO et qui associe la Mauritanie, notamment en appuyant financièrement le développement du dispositif.

      26. Travailler à la coordination des réseaux judiciaires avec les mécanismes d’entraide judiciaire qui existent dans les pays de destination des migrants et des victimes de la traite afin de disposer d’un cadre cohérent associant pays d’origine, de transit et de destination des migrations irrégulières. Promouvoir des mécanismes d’entraide judiciaire et d’extradition entre les Etats où de tels mécanismes n’existent pas.

      5) Renforcer le contrôle des frontières

      27. Renforcer les dispositifs nationaux de contrôle des frontières, associant à la fois les forces de défense et les forces de sécurité intérieure, pour identifier les voies empruntées par les flux migratoires irréguliers et permettre l’interception des moyens de transport utilisés par les réseaux de trafic illicite de migrants et de traite des êtres humains.

      28. Renforcer les dispositifs régionaux de surveillance des frontières dont l’action doit contribuer à la lutte contre l’activité des réseaux de trafic de migrants et de traite des êtres humains. A cet égard, appuyer la pleine mise en œuvre du mandat de lutte contre les trafiquants de migrants et la traite des êtres humains au sein du G5 Sahel, en particulier par le développement au sein des PC de fuseau d’une composante police et justice afin d’assurer la continuité de la chaîne pénale et un traitement judiciaire approprié des personnes interpelées.

      6) Protéger les migrants irréguliers et les victimes de la traite

      29. Appuyer le travail conjoint de la Task Force tripartite UA-UE-ONU mise en place au Sommet d’Abidjan afin de faciliter la protection internationale des demandeurs d’asile actuellement en Libye et au Niger, en vue de leur prise en charge dans les meilleures conditions humaines et matérielles par le HCR et l’OIM et dans ce cadre, soutenir les programmes de retour volontaire assisté des migrants

      30. Respecter les termes des engagements pris dans la déclaration conjointe adoptée à Paris le 28 août 2017 et réaffirmés lors du Sommet Union européenne-Union africaine d’Abidjan le 29 novembre 2017 concernant la réinstallation par les pays européens des réfugiés et des demandeurs d’asile évacués hors de Libye.

      31. Mettre en place des mécanismes de référencement, d’orientation et de prise en charge des victimes de la traite des êtres humains afin d’éviter qu’elles soient à nouveau la cible de réseaux criminels de traite. Mettre en place des dispositifs d’accompagnement des migrants interpellés avec les passeurs afin d’éviter de nouvelles sollicitations ou tentatives de migration irrégulière.

      32. Continuer de soutenir les migrants vulnérables sur le chemin du retour pour faciliter leur intégration économique dans leurs communautés locales ;

      7) Assurer le développement durable et la promotion d’une économie alternative pour la maitrise des flux migratoires.

      33. Continuer la mise en œuvre effective du plan de la Valette par la prise en compte des programmes de développement durable pour s’attaquer aux causes profondes de la migration irrégulière et des programmes pour la maitrise des flux migratoires et le développement d’une économie alternative.

      34. Promouvoir des alternatives économiques au trafic dans la région et développer la résilience des populations locales à travers l’amélioration de l’accès aux services de base et la création d’opportunités d’emploi, notamment pour les jeunes.

      35. Renforcer les mécanismes de suivi et d’évaluation des projets FFU et des autres partenaires entrant dans le cadre de la lutte contre le trafic illicite de migrants et la traite de personnes ;

      8) Assurer le suivi des engagements

      36. Instituer un mécanisme permanent de suivi des engagements pris pendant la présente réunion.

      37. Organiser le 18 juin 2018, à Niamey, un atelier de concertation régionale sur la lutte contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains, qui réunira les directeurs généraux des services de défense et de sécurité intérieure, les directeurs généraux chargés de la migration, les points focaux nationaux en charge de la lutte contre les réseaux de trafic et de traite des Etats participants, pour accompagner la mise en œuvre pratique des engagements contenus dans cette déclaration.

      38. Informer les pays partenaires des progrès effectués dans la mise en œuvre des engagements contenus dans cette déclaration par le biais des points de contact des participants.

      STATEMENT/18/2067, Bruxelles, 16 Mars 2018

      https://www.google.com/search?q=Rencontre+%C3%A0+Niamey+sur+la+migration+%E2%80%93+D%C3%A9claration

  • Accusée d’exploiter ses salariés, la grande enseigne Primark a-t-elle changé ses pratiques ?
    https://www.bastamag.net/Accusee-d-exploiter-ses-salaries-la-grande-enseigne-Primark-a-t-elle-chang

    En octobre 2016, le magazine Boutique2Mode publiait une enquête sur Primark, le troisième distributeur mondial de textile, qui avait débarqué en France tambour battant. Reproduit sur Basta !, l’article révélait des méthodes de management hyper-agressives, violant les droits des salariés, poussant ces derniers à bout. Depuis, « rien n’a changé », raconte le journaliste Laurent Maurel, qui a continué à suivre l’entreprise et à collecter les témoignages de ses salariés. Ce dernier vient de publier deux (...)

    #Résister

    / A la une, #Conditions_de_travail, #Société_de_consommation, #Multinationales

    • Patron voyou, salariés en danger
      https://www.bastamag.net/IMG/arton6226.jpg?1497880785

      « C’était le premier jour de notre formation. Tous les vendeurs étaient réunis dans le magasin, et un responsable nous a clairement dit : “ Chez Primark on a beaucoup d’argent ; même si vous nous envoyez aux prud’hommes, cela ne nous fait pas peur. Nous avons les moyens de payer“. » Le ton est donné pour Camille, ex-caissière au magasin de Lyon. « Quand Primark a ouvert son premier magasin, c’était vraiment du grand n’importe quoi », confirme Delphine Prisciotta, déléguée du personnel à Marseille. « On avait l’impression qu’ils ne connaissaient absolument rien au droit du travail. Par exemple, au début, un salarié qui portait des chaussures de marque apparente ou un jean légèrement gris clair [alors que le noir est obligatoire] était renvoyé chez lui sans être payé, au mépris de la loi. Même chose pour les pauses, qui étaient décidées arbitrairement », peut-on lire dans un témoignage qu’elle livre sur le site de la CFDT.

      Le cas de la tenue de travail et des temps de pause font souvent débat. A Lille notamment, plusieurs salariés témoignent qu’il leur est interdit de porter une veste pour se protéger du froid dans la réserve. « Comme ce n’est pas la tenue réglementaire ils ne veulent pas qu’on en mette, du coup certains tombent malade », dénonce Sébastien*, vendeur. « S’ils oublient d’amener leur t-shirt Primark, on leur en donne un sale, alors que pourtant il y en a des propres disponibles, dénonce pour sa part Sophie, qui a travaillé au service RH de Marseille. Pour les pauses aussi le système est assez mesquin : elles sont chronométrées, et il nous arrivait qu’un manager nous demande de retirer une minute de travail quand un salarié dépassait le temps imparti. »
      Ruptures programmées des périodes d’essai

      Officiellement, le problème n’existe pas. « Il n’y a jamais eu de fins de périodes d’essai programmées », se défend Christine Loizy. Sur le cas de Sophie Duray, qui a décidé de saisir les prud’hommes, la PDG France se montre pourtant plus prudente : « Je ne commenterais pas une affaire en cours ». Le témoignage de cette ex-salariée de La-Valette-du-Var est éloquent. « Le 22 avril 2016, la direction nous avait réunis pour annoncer certaines ruptures de période d’essai. Lorsque j’ai demandé si j’en faisais partie, on m’a répondu par la négative », se souvient-elle. Pourtant, le jour même, une lettre l’attendait chez elle pour lui notifier son licenciement. « C’est grâce à la page Facebook Primark la Valette des employés scandalisés que j’ai décidé de me lancer dans cette procédure, voyant que je n’étais pas la seule dans cette situation. »

      En effet, les langues se délient sur la page Facebook en question (qui totalisent plus de 4000 « j’aime »), si bien que l’avocat de Sophie Duray, Maître Frédéric Casanova, affirme que plus de « 50 ex-salariés de La-Valette-du-Var se sont manifestés suite à la médiatisation de l’affaire ». Selon Sophie Duray, une centaine auraient subi le même sort qu’elle. Quel intérêt pour Primark de procéder ainsi ? « Quand une entreprise recourt massivement à des CDD ou des contrats d’intérims, elle doit s’acquitter de primes de précarité. Une sorte d’amende qui ne s’applique pas si vous renvoyez des CDI avant la fin de leur période d’essai », répond Frédéric Casanova.

  • Des milliards d’euros évaporés
    https://www.mediapart.fr/journal/international/190517/des-milliards-deuros-evapores

    Edward Scicluna, le ministre maltais des finances, le 17 octobre 2016, à La Valette. © Reuters #paradis_fiscal méconnu qui préside jusqu’en juin l’Union européenne, la petite île de #Malte (430 000 habitants) prive les autres pays de 2 milliards d’euros de recettes fiscales par an, selon une enquête de Mediapart et l’EIC.

    #International #France #europe #évasion_fiscale #Fraude_fiscale #MaltaFiles #optimisation_fiscale

  • webdocumentaire issu d’un programme de recherche : Environnement littoral : Comment construire un intérêt général territorialisé ?

    Le projet "Grand Angle Environnement Littoral" (GAEL), financé en 2013-2016 par la Fondation de France (coordonné par Jean-Eudes Beuret (Agrocampus Ouest, UMR ESO) et Anne Cadoret (AMU, TELEMME), portait sur la façon dont des projets nationaux justifiés par la lutte contre le changement climatique ou la conservation de la biodiversité s’inscrivent dans les territoires. Ce webdocumentaire en est l’un des produits :

    il est consultable à l’adresse : http://telemme.mmsh.univ-aix.fr/media/webdoc_environnement_littoral

    (Délai d’affichage des PDF variable en fonction de la connexion Internet. Cliquer sur la carte pour accéder aux rubriques par thématiques et sites)

    Il intéressera des chercheurs, enseignants, étudiants, acteurs des collectivités territoriales, agents d’aires protégées et autres personnes intéressées par la construction de compromis dans les territoires lorsque des intérêts généraux se confrontent à des intérêts locaux, économiques et/ou environnementaux.
    Hiérarchisation des enjeux, ajustements, transactions, construction de proximités organisées, exit spatial font partie des principaux mécanismes identifiés, mobilisés par les acteurs pour construire ces compromis. Dans ce webdocumentaire sont évoquées les travaux de terrains réalisés, portant sur des projets de parcs éoliens en mer (Saint Brieuc, Saint Nazaire), des projets de percées fluviales dans des grands ports maritimes (Le Havre, Marseille-Fos), des aires protégées littorales ou maritimes (notamment les Parc Naturel Régional du Golfe du Morbihan ou de la Narbonnaise, le Parc Naturel Marin de Mayotte…)

    Ce Webdoc est composé d’extraits vidéos (séances de travail, interviews de chercheurs, agents de collectivités, élus, etc. ), de posters scientifiques, de résumés et liens vers les articles scientifiques produits, de photos et de comptes rendus du colloque du 19 et 20 mai 2016 (MMSH, Aix-En-Provence) centré sur les oppositions « Green on green » (expression utilisée pour qualifier les situations d’opposions entre des enjeux environnementaux globaux et des enjeux environnementaux locaux. Les mots clés sont : acceptabilité sociale, conflits, concertation, environnement littoral, éolien off shore, intérêt général territorialisé, parcs naturels.

    Ces travaux ont fait l’objet de publications qui complètent ce webdocumentaire, dont certaines sont accessibles en ligne :
    Beuret J-E., Cadoret A., Rey-Valette H. (2016), Développement durable en zones côtières : comment territorialiser l’intérêt général environnemental ? Un cadre d’analyse, Développement Durable et Territoires, Vol. 7, n°3 | 2016, https://developpementdurable.revues.org/11386 ;
    Beuret J-E. (2016), La confiance est-elle négociable ? La construction d’un intérêt général territorialisé pour l’acceptation des parcs éoliens offshore de Saint Brieuc et Saint Nazaire , Géographie Economie et Société, 2016 / 3, Vol. 18 ;
    Cadoret A., Beuret J-E., (2016), Aire Marine Protégée, intérêt général environnemental et territoire, un rendez-vous manqué ? Le cas de Mayotte, VertigO - la revue électronique en sciences de l’environnement [En ligne], Volume 16 Numéro 1, mai 2016, URL : http://vertigo.revues.org/17173 ; DOI : 10.4000/vertigo.17173.


    http://telemme.mmsh.univ-aix.fr/media/webdoc_environnement_littoral
    #littoral #webdoc #France

  • Sommet de La Valette + Délinquant·es solidaires + Ethnopsychiatrie | Passeurs d’info
    http://loveliveminimal.tumblr.com/post/157938642020/sommet-de-la-valette-délinquantes-solidaires

    A La Valette sur le l’île de Malte les dirigeants européens se sont réunis pour mettre au point de nouveaux accords qui seront passés avec les pays nord africains pour qu’ils récupèrent dans leurs eaux territoriales et arrêtent les migrants et les retiennent chez eux.<br>- Une série de témoignages de délinquants solidaires enregistrés lors du rassemblement du 10 févriers derniers sur la place de la république à Paris.<br>- Chronique de Valérie sur l’Ethnopsychiatrie et Tobie Nathan.<br>Durée : 1h03.

  • Sommet de La Valette + Délinquant·es solidaires + Ethnopsychiatrie | Passeurs d’info
    http://www.zinzine.domainepublic.net/?ref=2821

    A La Valette sur le l’île de Malte les dirigeants européens se sont réunis pour mettre au point de nouveaux accords qui seront passés avec les pays nord africains pour qu’ils récupèrent dans leurs eaux territoriales et arrêtent les migrants et les retiennent chez eux.

    Une série de témoignages de délinquants solidaires enregistrés lors du rassemblement du 10 févriers derniers sur la place de la république à Paris.

    Chronique de Valérie sur l’Ethnopsychiatrie et Tobie Nathan. Durée : 1h03. Source : Radio Zinzine

    http://www.zinzine.domainepublic.net/emissions/PAI/2017/PAI20170223-70.mp3

  • Migreurop | Le Laissez-passer européen, un pas supplémentaire vers l’expulsion à tout prix
    http://asile.ch/2017/02/08/migreurop-laissez-passer-europeen-supplementaire-vers-lexpulsion-a-prix

    Alors que des hauts fonctionnaires africains et européens se réunissent à Malte les 8/9 février 2017 à mi-parcours du processus de la Valette, l’Union européenne fait un pas de plus pour restreindre la mobilité des personnes migrantes et imposer sa loi aux pays d’où viennent la majorité d’entre elles, sous la forme du « laissez-passer européen », […]

  • #Mali : un accord est signé avec l’Union européenne pour favoriser le retour des demandeurs d’asile

    C’est le premier accord du genre avec un pays africain. L’Union européenne (UE) a signé dimanche à Bamako un accord avec le Mali visant à lutter contre « les causes profondes de la migration irrégulière » et à « favoriser le retour des migrants maliens depuis l’Europe ».

    http://www.jeuneafrique.com/382792/societe/mali-accord-signe-lunion-europeenne-favoriser-retour-demandeurs-dasile

    #accord_de_réadmission #asile #migrations #réfugiés #UE #EU #Union_européenne #externalisation
    cc @reka

  • arci | Les étapes du processus d’externalisation : du contrôle des frontières en Afrique, du Sommet de La Valette à aujourd’hui
    http://asile.ch/2016/12/04/arci-etapes-processus-dexternalisation-controle-frontieres-afrique-sommet-de-v

    Dans le cadre d’un projet de monitorage de l’externalisation des politiques européennes et italiennes sur les migrations, l’association italienne ARCI, qui communique constamment les informations relatives à l’évolution des accords multilatéraux et bilatéraux avec les pays d’origine et de transit, a créé ce document d’analyse pour informer la société civile et les gouvernements sur les […]

  • Crash d’un avion à Malte (VIDEO) : Que cachait vraiment la mission de reconnaissance de l’armée française ?
    http://www.brujitafr.fr/2016/10/crash-d-un-avion-a-malte-video-que-cachait-vraiment-la-mission-de-reconnai

    DEFENSE Jean-Yves Le Drian a finalement annoncé, lundi, que les victimes étaient bien des « personnels relevant » du ministère de la Défense… La Valette (Malte), le 24 octobre 2016. Les enquêteurs inspectent les débris de l’avion transportant des militaires...

  • Document de voyage européen pour les migrants en séjour irrégulier

    En 2014, les États membres de l’Union ont adopté près d’un demi - million de décisions de retour à l’encontre de migrants n’ayant pas le droit d’entrer ou de séjourner sur le territoire de l’ Union. Cependant, seuls 40 % des migrants en séjour irrégulier ont effectivement été renvoyés vers un pays tiers. L’absence de documents de voyage valables pour les personnes faisant l’objet d’une mesure de retour constitue l’un des principaux obstacles à la réussite du retour. En décembre 2015, la Commission européenne a présenté une proposition concernant un document de voyage européen pour les migrants en séjour irrégulier. Les négociations en première lecture avec le Conseil ont débouché sur un compromi s, qui fera l’objet d’un vote en plénière.

    http://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/ATAG/2016/586644/EPRS_ATA(2016)586644_FR.pdf

    #expulsions #renvois #documents_de_voyage #asile #migrations #réfugiés #UE #Eu #Union_européenne
    cc @reka

  • Continuité des flux migratoires, la gestion de la vague de l’été 2016
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2838

    Un nouveau « CIDPM », pour la coordination et la coopération pour la gestion des flux migratoires, vient d’être inauguré à La Valette, capitale de Malte. 6 mois après le Sommet sur les migrations, tenu dans cette ville, le bassin méditerranéen, l’épicentre des flux migratoires traversant les confins, se prépare aux nouvelles vagues de populations quittant les territoires livrés aux conflits que la saison chaude facilement les périples les guidant à une vie meilleure. Nous avons lancé, dès le début de (...)

    Positions Communiqués, publication, impressions, points de vue, officiels, institution, club, personnalité, association,

    / censure, presse, journaux, dictature, expressions, liberté, #diplomatie,_sécurité,_commerce,_économie_mondiale, Terrorisme , islamisme , Al-Qaeda , politique , , crise, (...)

    #Positions_Communiqués,publication,_impressions,_points_de_vue,_officiels,_institution,_club,_personnalité,_association, #censure,_presse,_journaux,_dictature,_expressions,_liberté #Terrorisme_,_islamisme,Al-Qaeda,politique,_ #crise,_capitalisme,_économie,_justice,_Bourse #fait_divers,_société,_fléau,_délinquance,_religion,_perdition #Afrique,_Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient,

  • La sommet de la Valette, un plan d’action décevant
    http://www.taurillon.org/la-sommet-de-la-valette-un-plan-d-action-decevant

    Au sommet de la Valette, chefs d’Etats européens et africains se sont rencontrés pour évoquer la crise migratoire. Devant le manque d’ambition du plan d’action proposé et l’ampleur de la crise, les parlementaires européens ont manifesté lors d’un débat en plénière une déception certaine et ont appelé les dirigeants nationaux à un engagement plus important.

    Actualités

    / #Immigration, #Afrique, #Conseil_européen

  • Fini de rire | Une tentative de pilotage par l’UE des politiques africaines
    http://asile.ch/2015/11/25/fini-de-rire-une-tentative-de-pilotage-par-lue-des-politiques-africaines

    Les 11 et 12 novembre 2015, les chefs d’États de l’Union africaine et de l’Union européenne se réunissaient à la Valette (Malte) pour échanger sur les questions migratoires. Courant sous l’abondante phraséologie du plan d’action arrêté, l’externalisation des politiques européennes. Billet publié le 24 novembre 2015 sur le blog Fini de rire, hébergé sur le […]

  • Une tentative de pilotage par l’UE des politiques africaines
    https://blogs.mediapart.fr/fini-de-rire/blog/241115/une-tentative-de-pilotage-par-lue-des-politiques-africaines
    Les 11 et 12 novembre 2015, les chefs d’États de l’Union africaine et de l’Union européenne se réunissaient à la Valette (Malte) pour échanger sur les questions migratoires. Courant sous l’abondante phraséologie du plan d’action arrêté, l’externalisation des politiques européennes.