city:xoxocotlán

  • Je vous écris d’Oaxaca,

    Georges Lapierre

    http://lavoiedujaguar.net/Je-vous-ecris-d-Oaxaca

    Il y a trois jours deux corps ont été découverts dans une camionnette abandonnée dans la banlieue de la ville, à Xoxocotlán, un corps était décapité et la tête mise en évidence sur le capot de la voiture, les gens ont reconnu un commerçant du quartier. Hier une amie originaire de l’isthme de Tehuantepec a reçu sur son téléphone portable un message invitant la population de l’Isthme — Juchitán, Tehuantepec, Matías Romero, Salina Cruz, Ixtepec, Jalapa, etc. — à ne pas sortir à partir de 9 heures du soir, la chasse contre la vermine allait commencer : Esto es un advertencia para que no anden en la calle a partir de las 9 de la noche dado que llego la casería de LACRAS venimos a limpiar la mugre que ha sido culpable de manchar y usar nuestro Cartel como la peor de la zona… (« Ceci est un avertissement afin que vous évitiez de vous trouver dans la rue à partir de 9 heures du soir car la chasse à la VERMINE a commencé, nous venons nettoyer la saleté qui a taché et usé notre Cartel de la pire façon… »). Venait ensuite la liste des noms de tous ceux qui avaient trahi leur confiance. (...)

    #Mexique #Oaxaca #cartels #guerre

    • La propagande nous dit que le capitalisme est créateur de richesse (pour les capitalistes, sans doute), en fait il est surtout créateur de pauvreté et il doit continuellement se défendre des pauvres qu’il jette sur les routes. En tant qu’individu, en tant que personne isolée, le pauvre ne pose pas de problèmes, sa vie misérable n’inquiète pas outre mesure notre capitaliste, il est seulement le résultat attendu et desechable d’un système créateur de pauvreté. Il devient dangereux à partir du moment où il est encore attaché à une vie sociale, où il a encore la capacité de défendre, de construire ou de reconstruire une vie sociale, d’opposer à l’idéologie capitaliste, à la guerre de tous contre tous, l’esprit de la commune.