• « Dès que les êtres humains pénètrent dans un #écosystème, des #virus se propagent »

    Le Bruno Manser Fonds (BMF) s’est entretenu avec #Kinari_Webb, médecin et fondatrice de Health in Harmony, sur la manière dont la destruction de l’environnement affecte notre santé et permet la propagation de maladies telles que le #COVID-19.

    Kinari Webb, 48 ans, est médecin et fondatrice de « Health in Harmony », un projet intégrant service de #santé et #protection_de_l’environnement dans le #Kalimantan, la partie indonésienne de #Bornéo. Elle a achevé ses études de bachelor en biologie en 1993, pour ensuite partir à Bornéo y étudier les orangs-outans. Elle y a vu comment de nombreuses personnes ne pouvaient financer leurs soins de santé autrement qu’en défrichant. Elle a donc décidé d’étudier la médecine. Après ses études, elle s’est à nouveau rendue à Bornéo, où elle a créé « Health in Harmony » en 2005, dans les environs du parc national #Gunung_Palung. Elle vit à proximité de San Francisco ainsi qu’en Indonésie.

    De quelle manière l’environnement et la santé sont-ils liés ?

    Kinari Webb : La question est mal posée à mes yeux. En effet, elle présuppose que l’être humain n’est pas un animal et qu’il y a une scission entre l’homme et la nature. Mais c’est impossible : nous respirons l’air, nous buvons l’eau, nous nous alimentons. La croyance selon laquelle notre esprit serait séparé nous vient du Siècle des lumières et s’avère simplement fausse. Cette pandémie nous montre à l’évidence que nous sommes indissociables de la #nature, comme d’ailleurs du changement climatique : sans températures raisonnables, en l’absence de suffisamment d’oxygène, sans eau propre, sans nourriture saine, nous ne pouvons pas être en bonne santé, nous ne pouvons pas survivre.

    Comment les #défrichages impactent-ils la santé des populations rurales à Bornéo ?

    Là où nous travaillons, tout-un-chacun sait que son bien-être futur dépendra de la présence de la #forêt tropicale. Ils comprennent que la forêt produit de l’eau, que celle-ci irrigue les champs de riz et que les champs de riz à leur tour les nourriront. Ils savent que, sans eau propre, les maladies se propagent. Ils savent aussi que les défrichages détruisent l’équilibre de l’écosystème et occasionnent davantage de #maladies comme le paludisme.

    Quelles sont les répercussions de la déforestation et de la destruction de l’environnement sur la santé des êtres humains à l’échelle mondiale ?

    La plupart des gens savent que notre consommation de combustibles fossiles est à l’origine du changement climatique. Peu de gens savent par contre que la déforestation à l’échelle mondiale est à l’origine d’autant d’émissions de CO2 que l’intégralité du secteur des transports dans le monde. Lorsque nous défrichons les forêts ou les brûlons, nous rejetons d’énormes quantités de carbone dans l’atmosphère. Les sols tourbeux à Bornéo jouent ici un rôle incroyablement important. On peut se les représenter comme des stades précoces des champs pétrolifères, dans lesquels des feuilles et des branchages se sont accumulés durant des millions d’années et qui ne peuvent pas se décomposer car ils sont recouverts d’eau. Si l’on défriche ou incendie les forêts sur #tourbières, le carbone stocké s’en trouve libéré. Les arbres accumulent de plus en plus de carbone tant qu’ils sont sur pied, absorbant ainsi un tiers du CO2 mondial. Je vais être explicite : si nous perdons nos #forêts_tropicales mondiales, c’est la fin de l’espèce humaine. Compte tenu de la chaleur, la planète serait invivable pour nous êtres humains de même que pour la majeure partie des autres êtres vivants.

    Quel est le lien avec le COVID-19 ? Et qu’est-ce qu’une zoonose ?

    Une #zoonose est une maladie transmise de la faune sauvage à l’être humain. Dans les écosystèmes intacts, on rencontre rarement des zoonoses. Mais dès que les hommes pénètrent dans un écosystème, le déstabilisent et consomment des #animaux_sauvages, des virus de propagent. Les marchés proposant des #animaux vivants constituent ici la plus grande menace, car c’est ici qu’apparaissent la plupart des zoonoses : on y trouve des animaux de différents coins du monde, gardés dans des conditions de stress élevé. Leur #système_immunitaire s’effondre, les virus se multiplient et se propagent entre les animaux, passant la barrière des espèces à l’être humain. Cela n’a pas été le cas que pour le COVID-19, mais aussi dans les derniers SRAS, MERS, Ebola et même le VIH. Ne pas respecter les écosystèmes nous fait courir de grands dangers. Ce n’est qu’une question de temps jusqu’à ce qu’apparaisse la prochaine pandémie.

    La consommation de #viande_sauvage est donc remise en question. Comment vois-tu cela dans les villages ruraux de Bornéo, dans lesquels la viande de chasse constitue un aliment de base ?

    La consommation de la viande de chasse dans les zones rurales comporte certains risques. Pourtant, tant que ces animaux proviennent d’écosystèmes intacts, le risque est réduit. Il est probable que le COVID-19 est passé des #chauves-souris aux #pangolins avant de parvenir à l’être humain. Les pangolins sont notamment capturés en Malaisie, transportés vers la Chine pour y être vendus sur les marchés. C’est donc tout autre chose que lorsque de la viande de chasse est consommée d’un environnement intact. Ces villages à Bornéo consomment cette viande depuis longtemps et sont déjà entrés en contact avec des virus locaux. Ils possèdent déjà un #système_immunitaire qui sait réagir à ces virus afin de ne pas dériver en pandémie.

    Qu’en est-il des #élevages_intensifs ?

    Les élevages intensifs comportent aussi des risques, mais moins en ce qui concerne un virus totalement nouveau. Les forêts tropicales humides de ce monde ne recouvrent que 2 % de la superficie de la Terre, mais elles hébergent 50 % de toutes les espèces. C’est une richesse énorme aussi bien qu’une source de nouveaux virus dès le moment qu’on les transporte à l’autre bout du monde. Les élevages intensifs ne sont toutefois pas sans comporter de dangers, car un virus de la grippe peut s’y propager sans encombre, vu que les animaux y sont stressés et que leur système immunitaire s’en trouve affaibli. À l’avenir, en rétrospective nous nous demanderons comment nous avons pu faire une telle chose.

    Avec « Health in Harmony », vous travaillez à l’interface des services de santé et de la protection de l’environnement. Quelle idée se cache derrière votre projet ?

    La première fois que je me suis rendue à Bornéo, afin d’y étudier les orangs-outans, je suis tombée amoureuse de la forêt tropicale et des gens. Mais j’ai été sidérée de voir comment les gens, qui aimaient leur forêt, étaient contraints de la détruire pour payer leurs soins de santé. Un homme y avait abattu 60 arbres pour payer une césarienne. J’ai donc décidé d’étudier la médecine et suis ensuite retournée en #Indonésie. J’ai demandé aux gens où ils voyaient la solution. Ils m’ont expliqué qu’ils avaient besoin d’un accès à des soins médicaux à prix abordable et de connaissances en agriculture biologique, pour protéger la forêt tropicale. Nous avons mis leurs idées en œuvre et permis aux gens de payer leurs soins de santé au moyen de plants d’arbres et de travail. Après 10 ans d’activité, on a constaté un recul de 90 % des ménages réalisant leur revenu avec les défrichages. Nous avons pu arrêter la perte supplémentaire de forêt, sa surface ayant même gagné 21 000 hectares. La mortalité infantile a reculé de 67 % et la situation financière des populations s’est même améliorée.

    Compte tenu de ton expérience, à quoi ressemblerait une solution mondiale ?

    Nous avons démontré que les hommes et les écosystèmes peuvent prospérer ensemble. Nous devons comprendre que le bien-être des gens en Malaisie, qui capturent un pangolin parce qu’ils n’ont aucun autre revenu, et celui des gens en Chine, où le pangolin est envoyé, de même que celui de tous les êtres humain sur la planète, sont interdépendants. Nous avons tous besoin d’écosystèmes sains. Beaucoup voient une concurrence entre la nature et l’homme : « Comment pouvons-nous protéger la nature si nous devons manger ? » Mais cela ne fonctionne pas ainsi, c’est juste le contraire. Demandez aux gens où se trouvent les solutions et collaborez ! Les écosystèmes et les êtres humains en ressortent gagnants. Imagine que chacune et chacun bénéficie de soins de santé universels et doit y apporter sa contribution. Imagine que ta contribution individuelle dépend de combien tu prends l’avion et de la contrainte que tu as sur l’environnement.

    https://www.bmf.ch/fr/nouveautes/corona-suit-la-deforestation-138

    #virus #déforestation #élevage

  • The emergence of heat and humidity too severe for human tolerance | Science Advances
    https://advances.sciencemag.org/content/6/19/eaaw1838.full

    MétéoMédia - Des #températures extrêmes près de dépasser le seuil tolérable par l’être humain
    https://www.meteomedia.com/ca/nouvelles/article/des-temperatures-extremes-pres-de-depasser-le-seuil-tolerable-par-letre

    Selon les chercheurs, une #température_du_thermomètre_mouillé (Tw) au-delà de 35 (soit une température ressentie environ équivalente à 71) constituerait la limite tolérable pour l’être humain. À cette température, le corps est incapable de se refroidir par lui-même et une exposition trop longue peut mener à la mort.

    Des études menées par le passé avaient par ailleurs déjà conclu que des individus en bonne #santé peuvent difficilement fonctionner normalement à l’extérieur lorsque les températures grimpent au-delà de 32 ° therm. mouil.

    Or, il semble que de telles chaleurs sont enregistrées de plus en plus régulièrement, généralement pour des périodes de quelques heures seulement. Dans certaines régions du globe, les épisodes de #chaleur et d’#humidité extrêmes seraient deux fois plus nombreux qu’il y a 40 ans, soulignent les auteurs de l’étude.

    Cela laisse croire aux chercheurs en question que certaines régions du monde deviendront inhabitables plusieurs années plus tôt que prévu en raison de la hausse des températures.

    #climat

    • C’est ce qu’affirme une étude publiée dans la revue scientifique Science Advances le 8 mai 2020 par des chercheurs américains et britanniques. Ils ont étudié les données de nombreuses stations météorologiques en analysant à la fois les températures et le niveau d’humidité, s’intéressant plus précisément ce qu’on appelle la « température humide », notée TW, et qui combine la mesure de la chaleur et celle du taux d’humidité. Résultat : la fréquence des évènements météo extrêmes compris entre 27°C TW et 35°C TW a doublé depuis 1979. Et pour la première fois depuis que l’on enregistre ces données météo, les 35°C TW ont été dépassés « pendant une heure ou deux » à Jacobabad, au Pakistan, et à Ras al Khaimah, dans les Émirats arabes unis (EAU).
      Défaillance des organes vitaux

      À titre de comparaison, la canicule de 2003, qui a fait plus de 70 000 morts en Europe, n’a pas dépassé les 28°C TW car il s’agissait surtout d’une vague de chaleur sèche. Si 35°C TW est considéré comme un seuil mortel pour l’être humain, c’est parce que ces conditions bloquent les deux mécanismes de refroidissement du corps. Notre peau a en surface une température de 35°C. Si l’air au contact de la peau est aussi chaud ou plus chaud que celle-ci, l’échange thermique ne peut plus se faire : seule la sudation permet alors d’évacuer la chaleur. Mais si l’air est en plus saturé d’humidité, la sudation n’opère plus non plus, expliquent les chercheurs. Le corps surchauffe et finit par céder : « Les réactions biochimiques s’atténuent, les protéines se déforment, les cellules musculaires se détruisent, le sang ne circule plus, les organes vitaux défaillent en chaîne », détaille un article de Science & Vie.

      #climat #mort

  • En #Floride, les riches n’auront pas les pieds dans l’eau

    Les eaux montent, à #Miami. Comme les prix des « condos » de luxe faits pour résister aux ouragans ou de l’#immobilier populaire, plus en hauteur, vers lequel se ruent les plus aisés. #Gentrification classique ou prise de conscience du réchauffement ? Qu’importe ! « Dans cent ans, prédit un promoteur, toute la ville sera sous l’eau ! »


    https://www.monde-diplomatique.fr/2020/05/RAIM/61762

    #inégalités #changement_climatique #climat #riches #pauvre #verticalité #eau #montée_des_eaux #niveau_de_mer #géographie_urbaine

    ping @albertocampiphoto

  • « Retour à l’anormal » Le Courrier, Edito, Benito Perez, 05.05.2020
    https://lecourrier.ch/2020/05/05/retour-a-lanormal

    D’abord, cette clairvoyance ; il évoque le parlement suisse, qui a repris son travail ce lundi 04.05 ; durant la première phase de la pandémie, il avait été suspendu et le Conseil Fédéral gérait la crise par décrets :

    « Retour à la normale ? Ni l’exil hors du fastueux Palais fédéral pour la glaciale Bernexpo, ni les deux mois de pause forcée n’ont ébranlé les parlementaires dans leur déni de la crise environnementale. A l’habituelle tête dans le sable a juste succédé, depuis lundi, un regard fixement posé sur le passé. Même leurs meilleures mesures ont ce goût de conservatisme : maintenir en vie les médias, maintenir à flots les entreprises, maintenir en ordre de marche les infrastructures, quelles qu’elles soient. La transition écologique, ce luxe dans une société obnubilée par les six prochains mois, devra attendre que les hôpitaux s’emplissent de malades du climat ou que le taux de profit recule devant la multiplication des catastrophes. […] »

    Ensuite ces observations, qui éclairent sous un jour cru pourquoi les « hyper-centres » (comme Genève, où je vis, la « plus petite des métropoles » comme j’aime à dire — sous l’hypothèse que c’est une ville très polluée ; et que son centre vit au même rythme que de plus grandes métropoles ; et l’on peut s’amuser, lorsque je le soutiens, puisqu’elle est minuscule) apparaissent comme signicativement touchés par la propagation du coronavirus dans les statistiques :

    « […] Ainsi, une étude de Harvard sur 3000 comtés étasuniens, neutralisant les variables de densité, d’accès aux soins et personnelles (tabac, obésité), montre qu’une hausse même très légère de la présence de particules fines dans l’air suffit à aggraver exponentiellement les effets de la pandémie. […] »

    (i.e. « dans le contexte des coronavirus, la recherche montre une corrélation claire entre la gravité des affections causées par la maladie et le taux de pollution subi par le malade. »)

    #coronavirus #extraction #climateChange #pollution #esIstWasEsIst

  • « Après le confinement nous devrons reconfigurer aussi bien la ville que nos appartements »
    https://www.bastamag.net/deconfinement-ville-densite-urbaine-covid-transport-en-commun-velo-teletra

    L’épreuve du confinement révèle l’incurie du développement urbain tous azimuts depuis un demi-siècle. Comme le rappelle le philosophe et urbaniste Thierry Paquot, la préoccupation de la santé a disparu des enseignements de l’urbanisme, au profit d’« une ville productiviste conçue pour un individu masculin en bonne santé, solvable et actif ». Avec le changement climatique, les villes actuelles doivent être repensées et entrer dans « l’âge post-béton ». Entretien. Basta ! : Qu’est-ce que la crise du (...) #Décrypter

    / #Logement, #Transports, #Climat, #Entretiens, #Habitat_écologique_et_social, A la une

  • #Planet_of_the_Humans

    Michael Moore presents Planet of the Humans, a documentary that dares to say what no one else will this Earth Day — that we are losing the battle to stop climate change on planet earth because we are following leaders who have taken us down the wrong road — selling out the green movement to wealthy interests and corporate America. This film is the wake-up call to the reality we are afraid to face: that in the midst of a human-caused extinction event, the environmental movement’s answer is to push for techno-fixes and band-aids. It’s too little, too late.

    https://www.youtube.com/watch?v=Zk11vI-7czE

    https://planetofthehumans.com

    #changement_climatique #effondrement #climat #environnement #Rachel_Carson #Earth_Day #environnementalisme #énergie #Barack_Obama #USA #Etats-Unis #énergie_verte
    #Jeff_Gibbs #film #film_documentaire

  • 1er mai : le rôle central des travailleurs face aux crises | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/edition/1er-mai-confine-e-s-mais-mobilise-e-s/article/010520/1er-mai-le-role-central-des-travailleurs-face-aux-crises

    Par Nnimmo Bassey, May Boeve, Sharan Burrow, Luisa Neubauer et Yeb Saño*

    La pandémie de Covid-19 a des répercussions inimaginables sur nos vies et sur tous les secteurs de nos économies. Des centaines de milliers de vies sont perdues, les cas confirmés se comptent par millions et nombre de ceux qui se sont rétablis en subiront les conséquences tout au long de leur vie. Cette crise sanitaire planétaire aggrave les conséquences de la dégradation du climat et met en évidence le rôle essentiel des travailleurs et des travailleuses dans nos sociétés.

    Alors que de vastes opérations de confinement ralentissent la propagation de la maladie, l’arrêt soudain des déplacements et de l’activité économique a un effet catastrophique sur les emplois, les revenus et les moyens de subsistance de la population mondiale.

    Selon l’Organisation internationale du travail, quatre personnes sur cinq parmi les 3,3 milliards de travailleurs dans le monde sont affectés par la fermetures de leur lieu de travail, et jusqu’à 195 millions d’emplois équivalents temps plein pourraient au total être détruits.

    #climat #covid_19 #OIT #syndicat_international

  • Accueil de la base de données d’images
    http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/ulysse

    Recommandé par un jeune historien (https://twitter.com/ArthurAsseraf) qui vient de sortir un livre sur l’histoire du #colonialisme, cette base de données pleines de merveilles, dans le genre de celle qui est affichée ci-dessous.

    #algérie #afrique_du_nord #clichés_arabes

  • Suivi journalier de la crise liée au Covid19 - pratiques [les sources indiquées sont munies de leur url dans les articles]
    https://pratiques.fr/Suivi-de-la-crise-liee-au-Covid19

    Jessica Guibert, médecin généraliste au village 2 santé à Echirolles, accepte de partager avec nous le résultat de ses recherches quotidiennes d’informations médicales et scientifiques sérieuses et ses commentaires afin de nous aider à comprendre le déroulement de cette crise liée au Covid-19

    Le 26 avril 2020

    – 14202 personnes décédées à l’hôpital (+ 152 en 1 journée)
    – 28217 personnes hospitalisées (-5 en 1 journée) → l’effet dimanche
    – 4862 personnes en réanimation (-43 en 1 journée)
    – 8654 personnes décédées dans les EHPAD et les établissements médico-sociaux depuis le début de l’épidémie.

    Diagnostic et clinique

    • Une étude qui compare de nouveau les tests par PCR sur la salive et en naspharyngé : les tests sur la salive ne permettent diagnostiquer 84,6% des personnes positives en nasopharyngé, mais ont permis de diagnostiquer positive une personne qui avait un test nasopharyngé négatif (sur 50 personnes négatives dont les tests salivaires ont été analysés).
    Cela est moins favorable sur les tests salivaires que l’étude dans le mail de 23 avril, mais souligne surtout que la comparaison doit être faite sur des échantillons de personnes plus importants.
    Source : JCM
    • Des suspicions aux USA sur un lien entre covid-19 et Accident Vasculaire Cérébral chez des jeunes adultes. Le nombre de personnes avec des AVC a doublé à New-York pendant la pandémie, et plus de la moitié des cas avaient 15 ans de moins que ceux qui faisaient des AVC sans être atteints du covid-19.
    Source : Le Journal de Quebec
    • Le covid-19 pourrait laisser des séquelles à type de fibrose pulmonaire ; cet article montre des signes de fibrose sur les personnes qui ont eu un scanner plusieurs semaines après le début de la maladie. Donc potentiellement des séquelles pulmonaires, parfois importantes.
    Source : The Lancet

    Epidémiologie
    • Pour illustrer la diffusion en situation d’hébergement collectif :
    Dans un centre de soins infirmiers spécialisés (de ce que j’en comprends, c’est une structure de santé avec hébergement aux USA), à Washington, suite à la découverte d’un cas de covid-19, les résident-e-s ont été testé-e-s à plusieurs reprises.
    Résultats : au total, au bout d’un mois, 64% étaient infecté-e-s ! 56% des personnes testées positives étaient asymptomatiques au moment du test, mais la plupart ont développé des symptômes après.
    Les chercheurs/ses soulignent l’important des tests en collectivité, la transmission étant très importante avec une forte participation de personnes présymptomatiques.
    Source : NEJM
    • Dans 15 écoles en Nouvelle-Galles-du-Sud, 18 cas confirmés dont 9 enfants et 9 adultes ; sur 863 contacts proches, seulement 2 cas en transmission secondaire.Cela suggère une fois de plus que la transmission du virus par les enfants/dans les écoles est limitée.
    Source : NCIRS
    • Un article intéressant qui parle du fait qu’il y a beaucoup de variations entre les personnes sur la capacité à infecter d’autres personnes ; certaines personnes sont capables d’en infecter beaucoup, alors que d’autres peu. C’est le cas pour de nombreuses maladies infectieuses, et probablement pour le covid-19. Alors qu’on utilise une moyenne, le R0 (nombre de personnes que peut infecter une personne), qui ne représente pas cette variabilité.Or cela nécessiterait des études plus approfondies car cela changerait beaucoup de choses sur la modélisation que l’on peut avoir de l’épidémie et les stratégies pour y faire face.
    Source : NCBI

    Organisation
    • Une étude de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament sur les consommations de médicaments en mars 2020.
    La plupart des médicaments chroniques (cardiovasculaires, diabète, hypertension, psychiatriques, levothyroxine, antiépileptiques, antirétroviraux, BPCO, IPP) ont connu des hausses de délivrance importantes : les personnes ont-elles fait des stocks ?
    Par contre, forte baisse pour les AINS (Anti Inflammatoires Non Stéroidiens), probablement en lien avec la recommandation de ne pas en prendre en cas de symptômes d’infection respiratoire.
    La contraception orale a beaucoup augmenté, mais il y a une diminution de la contraception orale d’urgence.
    Les produits pharmaceutiques en lien avec des actes médicaux ont sans surprise beaucoup diminué : vaccins, Dispositifs Intra Uterin, produits pour les examens d’imagerie.
    La délivrance a augmenté de +145% pour l’hydroxychloroquine/chloroquine et de +72% pour l’azithromycine !
    Source : ANSM

    Autres
    • Une interview du virologue allemand expert, Christian Drosten, qui parle notamment du « paradoxe de la prévention » : en Allemagne, comme il y a eu peu de mort-e-s (sans doute grâce aux mesures prises), les personnes ne comprennent pas pourquoi ces mesures ont été prises et les critiquent.
    Source : The Guardian

    Crise_sanitaire #covid-19 #Jessica_Guibert #Epidémiologie #clinique #Organisation et aussi selon les jours, des rubriques #Masques et #mesures_de_protection #Traitements ? #Organisation

    • Suivi de la crise liée au Covid19 - pratiques
      https://pratiques.fr/Suivi-de-la-crise-liee-au-Covid19

      Le 6 mai 2020
      [...]
      Traitements ?
      • Le comité indépendant qui était chargé du suivi de l’étude de l’AP-HP sur le tolicizumab démissionne, dénonçant de nombreux dysfonctionnements dans l’étude en cours. Elles sont belles, les #études_scientifiques en pleine épidémie !(et en dehors de l’épidémie aussi bien souvent...)
      Source : Twitter
      [...]

      Autres
      • Les français-es auraient pris en moyenne 2,5 kg depuis le début du confinement, selon un sondage de l’IFOP.
      Source : Sciences et Avenir [...]

      Le 5 mai 2020

      [...] Le laboratoire pharmaceutique Gilead, fabricant du remdesivir (autorisé en urgence par la FDA , sur la base d’une étude dont on n’a toujours pas les résultats exacts), à dépensé 32% de plus en lobbying sur le premier trimestre 2020 qu’au premier trimestre 2019. Ah bon, mais pour quoi faire ?
      Source : NPR

      Suite au constat que les personnes hospitalisées en psychiatrie sont moins infectées par le covid-19 que les professionnel-le-s de soin qui y travaillent, et après une étude de l’Institut Pasteur montrant une efficacité du médicament antipsychotique la chlorpromazine sur le SARS-COV-2 dans des cellules humaines in vitro, un essai sur 40 personnes va démarrer pour tester ce médicament.
      Source : France tv info
      • Un résumé bien fait sur ce qu’on sait sur les personnes asymptomatiques et le covid-19.
      Source : INSPQ
      • Un point très bien fait sur ce qu’on sait ou pas sur tabagisme et covid-19
      Source : Vidal
      • Suite à un déconfinement partiel en Autriche le 14 avril, pas d’augmentation notable du nombre de cas quotidiens ni des décès.
      Source : The Guardian

      Autres
      • De nombreux articles de recherche sont produits dans cette période de covid-19, avec une augmentation notable du nombre d’articles scientifiques écrits par des hommes, mais une stabilité voire une diminution de ceux écrits par des femmes. Sans doute en lien avec les tâches domestiques en période de confinement.
      Source : The lily

      Le 4 mai 2020

      [...] Une étude de séroprévalence dans une petite ville allemande qui a eu un événement qui a beaucoup diffusé le virus (carnaval). 15,5% de la population a été en contact avec le virus, soit 5 fois plus que le nombre de cas recensés officiellement (3,1%). 22,2% ont été asymptomatiques. Le taux de létalité était de 0,36%.
      De manière intéressante, la participation au carnaval a augmenté le taux d’infection (21,3% contre 9,5%) mais aussi le nombre de symptômes des personnes infectées. Chez les personnes qui n’ont pas été au carnaval, il y a beaucoup plus d’asymptomatiques (36% contre 16%) (et ça suggère fortement une hypothèse de dose infectieuse qui pourrait modifier des symptômes, et peut-être la gravité de la maladie).

  • #Nouvelle_Zélande : le #tourisme_glaciaire face aux évolutions climatiques

    1La Nouvelle-Zélande est un pays bien connu dans la recherche concernant le tourisme glaciaire. Deux grands espaces touristiques existent à cette fin (figure 2) : le #Parc_National Aoraki-Mont Cook dont le glacier du Tasman fait partie (330 km depuis Christchurch, principal point d’entrée de l’Île du Sud ; lien vers la brochure touristique) et le Parc National Westland Tai Poutini qui inclue les glaciers de Fox et Franz Josef (400 km de Christchurch à Fox Glacier ; lien vers le site promotionnel). L’ensemble de ces #glaciers est aujourd’hui impacté par l’augmentation des températures en Nouvelle Zélande (Wratt et Mullan, 2016) qui pourrait les amener à perdre jusqu’à 80 % de leur volume de glace d’ici 2100 (Bosson et al., 2019).

    https://journals.openedition.org/rga/6824
    #tourisme #Aoraki-Mont Cook
    #Westland_Tai_Poutini #changement_climatique #climat

  • Coronavirus : 5,7% des Français auront été infectés d’ici au 11 mai, selon une estimation de l’Institut Pasteur
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-moins-de-6-des-francais-ont-ete-infectes-selon-une-etude-de

    Ce taux est très insuffisant pour éviter une deuxième vague épidémique si toutes les mesures étaient intégralement levées après le 11 mai. Le déconfinement devra donc être très progressif.

    Seuls 5,7% des Français, soit 3,7 millions de personnes, auront été infectés par le nouveau coronavirus au 11 mai, jour du début du déconfinement, selon des estimations (en anglais) présentées dans une prépublication de l’Institut Pasteur, mardi 21 avril. Un niveau très insuffisant pour éviter une deuxième vague épidémique si toutes les mesures étaient intégralement levées à cette date. « Pour que l’immunité collective soit suffisante pour éviter une deuxième vague, il faudrait 70% de personnes immunisées. On est très en dessous », explique l’auteur principal de l’étude, Simon Cauchemez.

    Par conséquent, « au sortir du confinement, si on veut éviter une deuxième vague importante, des mesures doivent être maintenues », ajoute l’épidémiologiste. La perspective d’un rebond de l’épidémie obligera à un déconfinement très progressif à partir du 11 mai, a d’ailleurs prévenu dimanche le Premier ministre, Edouard Philippe, selon qui les Français ne retrouveront « pas tout de suite et probablement pas avant longtemps » leur « vie d’avant ».

    Un taux plus élevé en Ile-de-France et dans l’Est
    Réalisée par l’Institut Pasteur en collaboration avec l’agence sanitaire Santé publique France et l’Inserm, l’étude se base sur des modélisations mathématiques et statistiques. Ces outils permettent de croiser les données sur les décès et sur la probabilité de mourir quand on est infecté, afin de parvenir à une estimation de la part de population touchée par le virus.

    Comme le relève Le Monde, cette proportion varie d’une région à l’autre. En Ile-de-France ou dans le Grand Est, les régions les plus touchées, les épidémiologistes estiment le taux d’infection à 12% en moyenne, mais celui-ci chute à moins de 2% en Nouvelle-Aquitaine, en Bretagne ou en Pays de la Loire. 

    « L’intervalle d’incertitude est important, entre 3 et 10% », note Simon Cauchemez. Mais « que ce soit 6%, 10% ou même 20%, ça ne change pas vraiment la nature du problème, qui est que dans tous les cas, on sera très loin des 70% dont on aurait besoin pour pouvoir faire une sortie du confinement sans problème », souligne-t-il.

    La faible part de population infectée est due au confinement lui-même, relève l’étude, selon laquelle « le nombre moyen de personnes infectées par un cas est passé de 3,3 » avant le confinement « à 0,5 pendant ».

    • C’est très étonnant : l’ordre de présentation des données est rigoureusement inversé par rapport au « abstract » de Pasteur (Estimating the burden of SARS-CoV-2 in France – je suis d’ailleurs curieux de savoir si « burden » conserve ici son aspect très négatif de fardeau, ou s’il s’agit d’un usage scientifique en virologie qui aurait perdu cette connotation), lequel commence par expliquer qu’il estime l’impact du confinement et l’immunité actuelle de la population. Les premiers chiffres sont les proportions de gens hospitalisés ou morts à cause de Covid-19. Puis le chiffrage (spectaculaire) de l’efficacité du confinement. Finalement la part de la population qui a été contaminée. Et conclusion sur le danger d’une seconde vague en cas de levée des mesures sanitaires à la fin du confinement.

      Abstract : France has been heavily affected by the SARS-CoV-2 epidemic and went into lockdown on the 17th March 2020. Using models applied to hospital and death data, we estimate the impact of the lockdown and current population immunity. We find 2.6% of infected individuals are hospitalized and 0.53% die, ranging from 0.001% in those <20y to 8.3% in those >80y. Across all ages, men are more likely to be hospitalized, enter intensive care, and die than women. The lockdown reduced the reproductive number from 3.3 to 0.5 (84% reduction). By 11 May, when interventions are scheduled to be eased, we project 3.7 million (range: 2.3-6.7) people, 5.7% of the population, will have been infected. Population immunity appears insufficient to avoid a second wave if all control measures are released at the end of the lockdown

      L’article (et j’ai bien l’impression que c’est exactement la même chose avec l’article du Monde) présente les infos exactement dans l’autre sens, l’efficacité (impressionnante) du confinement est citée après 7 paragraphes, et les 0,53% de décès et les 2,6% d’hospitalisations (chiffres eux-mêmes très importants) passent tout à la fin.

      Ce qui donne vraiment l’impression que la considération première est l’immunité de groupe (« insuffisante »), et que son coût humain est très secondaire (dernier paragraphe).

    • Je me suis levé plus tôt que toi on dirait
      https://seenthis.net/messages/845766

      La remarque d’@arno est très pertinente : on a un peu l’impression à lire ces textes que les régions les plus touchées sont « en avance », et les autres à la traîne et que c’est bien dommage… ou encore que c’est un problème si le confinement a limité l’épidémie…

    • La « solution » par l’immunité de troupeau (c’est moins vendeur mais il y a encore des épidémiologistes pour la nommer ainsi) c’est la pleine confiance en une « loi de la nature » qui ferait s’épuiser les effets du virus et sur laquelle nous pourrions faire fond. Et, bien qu’avec ce virus là l’immunité individuelle elle-même paraisse aléatoire et réversible, ça continue !
      Je lisais hier une infirmière racontant que son hosto parisien envisage de réduire les effectifs d’un service pédiatrique déjà exsangue car celui-ci a bien « fonctionné » durant le pic, lorsque de nombreux soignants de ce service était affecté aux prises en charge Covid_19.

      Leur liberté est le premier des crimes.

      #économie

    • La paragraphe sur les 2,6% d’hospitalisations dans l’article du Monde est remarquable par son champ sémantique systématiquement positif (« bien inférieur à une première estimation », « une minorité de patients »…).

      Pour préciser leur tableau de l’épidémie, les épidémiologistes ont aussi calculé la probabilité pour une personne infectée d’être hospitalisée. Selon leurs calculs, elle s’élève à 2,6 %, ce qui est bien inférieur à une première estimation de 4,5 % réalisée sur la base des données chinoises. Une fois hospitalisés, une minorité des patients doivent être admis dans un service de réanimation : c’est le cas de 18,2 % d’entre eux, après un délai moyen d’hospitalisation d’un jour et demi. Sans surprise, la probabilité de devoir aller en réanimation augmente avec l’âge, avec un « plafond » à 70 ans. Au-delà, les malades sont plus rarement transférés dans ces unités-là, car les chances de guérison sont très faibles.

      Il suffit pourtant de considérer 2,6% de 70% de 67 millions de français, ça fait 1,2 million de personnes hospitalisées avant d’arriver à l’immunité de groupe pour calmer cet enthousiasme.

      Et comme je l’ai déjà fait remarquer ici :
      https://seenthis.net/messages/845839#message845855
      l’ordre de présentation des informations est rigoureusement inversé par rapport au communiqué de Pasteur, donnant l’impression qu’on espère l’immunité de groupe, et que les considérations sur le risque mortel que ça représente pour des centaines de milliers de personnes est secondaire.

      Ce qui fait par exemple que la seconde partie du texte est intertitrée :

      En Ile-de-France, 12 % de la population immunisée

      avec force considérations sur les « taux d’immunisation » des différentes régions du pays alors que, pour rappel, l’immunisation après contamination n’est pas encore certaine : ici « immunisé » et « taux d’immunisation » est un pléonasme trompeur pour « contaminé » et « taux de personnes qui ont été contaminées » (donc, derrière, des hospitalisations, des gens en réanimation, et des morts).

      Là encore, le champ sémantique utilise des termes négatifs pour les régions où il y a eu moins de contaminations (et donc moins de morts) – « elle chute à moins de 2% », « moins de 6% de la population seulement… pose un problème majeur ». D’avantage de contaminations (donc plus de morts) est décrit de façon neutre et décontextualisée, comme dans l’intertitre, ou « a davantage circulé… », « ait pu développer… ».

      Les considérations sur les morts et les hospitalisations arriveront bien plus tard, et en plus avec ces champs sémantiques qui occultent la gravité du massacre.

      Par exemple sur les morts (0,5% de 70% de 67 millions de français, ça représenterait 250 000 morts, calcul qui n’est évidemment pas fait dans l’article), l’utilité de l’estimation de 0,53% est résumée au fait que ça permet d’estimer le nombre de personnes infectées au départ :

      A partir de là, il a suffi aux épidémiologistes de « remonter le temps ». « Si vous avez 100 morts et que la probabilité de mourir lorsqu’on est infecté est de 0,5 %, on peut en déduire le nombre de personnes infectées au départ », explique Simon Cauchemez.

      Et la seule autre considération, dont la dérive eugéniste est pourtant de plus en plus flagrante :

      Ces estimations varient cependant beaucoup selon l’âge et le sexe : le taux de létalité n’est que de 0,001 % chez les moins de 20 ans, mais s’élève à 8,3 % chez les plus de 80 ans.

      Ah là là, vivement qu’on soient tous contaminés ! (Oups, pardon : « immunisés ».)

    • On devrait p’têt en parler au Grand Mamamouchi de l’éducnat qui prétend qu’on va ré-ouvrir les classes de Grande Section, CP et CM2 et ce, dès le 11 mai. Mais par demi-classe, hein ! Et puis p’têt pas dans toutes les régions. Faut voir, quoi ... Bon, dites, les collègues : « la crosse en l’air », ça vous tenterait pas le 11 mai ?

    • @sombre : Je rappelle que d’après une étude récente, portant sur un individu jeune, les jeunes ne sont pas contagieux. En effet, 0 enfants et 0 adultes ayant fréquenté cet enfant contaminé n’ont été contaminés à leur tour. Alors, on va pas tergiverser et on va conclure pour de bon : les enfants peuvent reprendre l’école.

    • C’est vrai que l’article insiste plus sur le peu de contaminés plutôt que sur le peu de morts, mais n’est-ce pas le Catch-22 du confinement ?

      Si ça marche, on désengorge les hôpitaux, on diminue le nombre de morts... mais ne dit-on pas que les contaminations vont reprendre dès qu’on déconfinera, jusqu’à ce qu’à peu près 50% des personnes soient contaminées ? Est-ce que cette lecture est idéologique, comme vous semblez le dire, ou scientifique ? Ce n’est pas ce dont on parlait là ? :
      https://seenthis.net/messages/833167

      Et c’est là que le chiffre de 6% est inquiétant car il confirme qu’une « nouvelle vague » de contamination sera non seulement inévitable, mais même « souhaitable » (si tant est que les hôpitaux soient capables de les absorber et de les soigner), quitte à recommencer à alterner des périodes de confinement et de déconfinement, et donc qu’on est loin d’être sortis de l’auberge. Non ?

      Je comprends les critiques sur la forme, 1 million d’hospitalisés et 250.000 morts ça ne devrait pas rendre enthousiastes, mais est-ce qu’il y a un moyen d’éviter ça ? C’est une chose de ne pas se réjouir, mais c’est une autre chose de ne pas y croire... Je ne demande pas mieux que de changer d’avis...

      Etude de l’Institut Pasteur :
      https://seenthis.net/messages/845766

      Article de France Info :
      https://seenthis.net/messages/845839

      Article du Monde :
      https://seenthis.net/messages/845893

      #coronavirus #confinement #déconfinement #statistiques #flatten_the_curve

    • Un moyen d’éviter ça ? Sérieux... Je sais pas si c’est un effet du goût pour la collapsologie mais les bras m’en tombent.

      Des masques et du GHA pour tous (c’est très facile et pas cher), l’arrêt des activités productives non indispensables (plus compliqué), un dépistage PCR à une échelle pertinente, voire à une échelle de masse, entretien #clinique avec chaque contaminé lorsque ce dernier est en mesure de répondre pour pouvoir prévenir les personnes avec qui elle a été en contact rapproché (en lieu clôt), c’est-à-dire appui sur la médecine ordinaire de ville, et toutes les structures médicales et para médicales, dans le cadre d’un plan épidémiologique, réquisition des boites en mesure de fabriquer ce qui est indispensable (matériel de protection et de soin : merde ! Johnson a mis des boites auto au taff, Trump idem, Macron veut continuer à fabriquer des Airbus) tests sérologiques et étude sérieuse sur l’immunité individuelle, isolement des malades dans des conditions d’existence et sociales acceptables (les hôtels), obligation sous peine d’amendes et de fermeture pour raison sanitaire de respecter des procédures de prévention clairement définies dans tous les lieux confinés (quitte à embaucher en CDD quelques milliers de néo « inspecteurs du travail » dédiés à l’établissement de ces mesures de prévention) qui ressortent d’une propriété lucrative ou d’un équipement collectif, il y a une gamme de moyens qui pourraient être conjugués, dont le soutien explicite, matériel et institutionnel à une mobilisation populaire pour ces actions de prévention (et pas des coups de fils à LVMH, et pas la mendicité organisée pour ne serait-ce que nourrir les soignants), car la disponibilité existe, est démontrée (et quelle est plutôt exploitée et freinée, cf les embrouilles avec la police de pas mal de monde occupé à pallier l’incurie étatique). Des moyens autres que le seul (faux) confinement.
      Sinon, on cherche péniblement à gérer des stop and go pour péter la courbe lorsqu’elle risque de devenir ingérable pour le système hospitalier (on espère que le jugement de l’histoire s’exerce sur la méga machine et sa faillite éventuelle et pas ailleurs), au jugé, sans rien savoir, à part le nombre d’hospitalisations (quitte à faire passer les morts hors structures sous le tapis), et sans autre objectif que celui d’un retour de l’être aimé : le primat de l’économie.

    • OK, je comprends mieux ton (votre) point de vue... Certes, on peut donc, en plus de ralentir la propagation du virus, essayer de la diminuer. D’autant qu’entre temps on peut aussi espérer l’arrivée d’un vaccin ou d’un traitement. Merci.

    • Pardon, je ne parle que pour moi. D’autres diront sûrement des choses plus précises, d’autant que j’ai pas fait l’effort de truffer le post de références diverses à des avis informés qui ont été publiés ici-même (toubibs, pas tous chinois, épidémiologistes, personnes expérimentées en matière de prise en charge collective des questions de santé, pas seulement soignants attitrés, chercheurs de diverses disciplines et indisciplinaires, ...), car il ya énormément d’arguments pour une réponse sanitaire (soin et recherche) et sociale à la pandémie.
      Bien sûr que rien n’est garanti, que les incertitudes sont grandes sur ce qui va se passer (des simulations épidémiologiques comportent des hypothèses qui nous en font baver et mourir jusqu’en 2025).
      Mais tout cloche là-dedans. Par exemple on dit que la pollution baisse, mais pas celle aux particules fines qui trimballe le virus et favorise la contamination. C’est la guerre mais on touche pas à ce qui crée les particules fines (dont les épandages agricoles qui encerclent les villes)...
      Rien n’est garanti, mais selon la formule consacrée, il y une obligation de moyens. Reste à savoir qui en décide ET pas seulement sur la base des compétents a priori (en ai un peu marre de la dénonciation de l’incompétence des dirigeants qui marche bien ici et ailleurs, sous couvert de critique des dirigeants, c’est radicalement anti-démocratique : « donnez nous des dirigeants compétents », et pas « construisons collectivement les compétences adéquates » aux problèmes rencontres ou choisis/ considérés collectivement comme décisifs).
      Pour ce qui est des résultats, même le mauvais (pourquoi des joggeurs qui expectorent à 8 mètres doivent tenir 1mètre ? pourquoi vaquer ou flâner à l’air libre loin des autres doit-il être interdit à coups de patrouille de drones et d’hélicoptères en plus des 100 000 flics déployés ?) et faux confinement (acheter, travailler, sans masque ni raison) a déjà fait ses preuves, bien qu’il nous dégringole dessus d’un sacré surplomb et en cultivant le dobble bind.
      Son acceptabilité sociale (et pas seulement économique) pose problème, c’est comme ça qu’à reculons on nous prépare la production en masse de masques « grand public » comme ils disent (deux secondes avant ils disaient « alternatifs » parce que c’était produit partout avant que l’État lève le peut doigt de sa main gauche pendant que la droite faisait des mouvement désordonnés), non seulement pour faire gaffer, mais aussi pour concéder un bout de liberté de mouvement (au risque que les masques remplissent plusieurs fonctions, comme il est loisible de l’espérer et comme ils le craignent depuis le début, sur fond de mobilisation Loi Travaille, Gilets Jaunes et Retraites).
      Fondamentalement, ils en sont toujours à l’hypothèse loi de la nature / immunité de troupeau. Il leur faut juste marchander un peu le coût humain et social en l’étalant, en affichant une mobilisation, celle des écrans tévé, des gendarmes sur l’autoroute ou des Bac des dans les cités, des entreprises qui « aident » l’hôpital, les soignants, les pauvres, pour rester un tant soit peu légitime.
      Par ailleurs, si je citais la collapsologie, c’est qu’il me semble que c’est une manière de voir qui fait fi des rapports sociaux sauf à considérer qu’ils ont conduit à une perturbation catastrophique de ces mêmes « lois de la nature » (et encore, c’est plutôt une supposée autonomie de la technique qui remplit ce rôle dans une vison sans classe sociale ni exploitation, si ce n’est celle de « la nature »), que c’est une idéologie assez réac qui consonne avec leur malthusianisme et leur darwinisme social. Mais c’est dit trop cash et ça devrait s’argumenter davantage. De plus, la collapasologie a pas le monopole de cette affinité puisque personne n’est absolument exempt de l’idéologie dominante, sinon faudrait l’appeler autrement :)

    • La politique de l’immunité de troupeau tout en restant « sous la ligne » de la saturation du système de santé est elle-même rendue impraticable par les chiffres de Pasteur.

      Si on vise 70% de la population, on vise donc 250 000 morts, sans saturer le système de santé (1,2 millions d’hospitalisations). Si l’on considère la confinement actuel, dans lequel le système hospitalier est déjà bien saturé (mais non effondré), on a « réussi » (pour rester dans le champ sémantique positif des articles référencés) à tuer un peu plus de 20 000 personnes en 35 jours. Pour parvenir à nos 250 000 morts en restant à ce niveau de saturation (sans effondrement) des hôpitaux, une petite règle de 3 nous indique qu’il faudrait 437 jours.

      Même en comptant sur des optimisations du système de santé qui permettraient de tuer plus de gens plus rapidement sans effondrer les hôpitaux, ça nous met à plus d’un an à ce petit jeu : si on arrive à tenir un bon rythme de 1000 morts par jour (ce qu’on n’a pas réellement réussi à faire pour l’instant, même début avril), ça va prendre 250 jours.

      Si on reste aux considérations « positives » des articles, on a atteint 6% d’immunisés en 35 jours confinement. Pour atteindre 70% d’immunisés, compter dix fois plus longtemps (rebelote : près d’un an).

      Pour le coup, il faut vraiment garder ces chiffres des décès et des hospitalisations en tête parce que, même si on évacue la question morale, ce n’est pas une solution réalisable. Si l’on se base sur l’expérience qu’on vient de traverser, si on veut atteindre un taux de 70% de contaminés sans provoquer l’effondrement du système de soin, ça va prendre un an.

      Dit autrement : « Flatten the curve » et rester sous le niveau de l’explosion du système de santé, en l’état actuel de la médecine (pas de vaccin, pas de traitement), ça repousse l’immunité de groupe aux calendes grecques (avec, outre les inconnues sur la réalité de l’immunité après contamination, l’augmentation de la probabilité d’une mutation du virus qui rend l’éventuelle immunité inopérante avant qu’on y arrive – avec cet aspect signalé par le médecin suisse hier : si on décide de laisser proliférer le virus en lui offrant plus d’hôtes, on multiplie encore les chances de mutation).

    • Mais un an (ou deux) ce sont des chiffres dont on parle depuis le début (là encore : https://seenthis.net/messages/833167 ), d’autant que c’est aussi le délai approximatif (et optimiste) de la mise au point d’un vaccin... Donc, oui, c’est le scénario « mainstream ».

      J’entends et je préfère aussi les autres scénarios (comme celui de @colporteur ), plus soucieux de préserver des vies humaines, à commencer par tester massivement, prolonger le confinement (au minimum pour ceux qui sont positifs), donner beaucoup plus de moyens pour l’hôpital etc. Cela dit, un scénario comme ça aussi, c’est minimum un an ou deux. C’est pas grave, mais c’est pour se préparer...

    • En parlant déconfinement avec insistance, en mettant sous le boisseau toutes les données un peu contrariantes, le gouvernement sait pertinemment qu’il est en train de déclencher un autodéconfinement de masse qui vise précisément à accélérer la contamination globale de la population (et donc son hypothétique immunité), tout en pouvant prétendre ensuite si ça part bien en couille niveau mortalité, que se sont les gens qui sont cons et indisciplinés et que le gouvernement n’a rien à voir avec tout ça.

    • Dans mon nouveau quartier le boutique de merdes design a rouvert, comme d’autres commerces encore qui sont indispensables à la vie quotidienne. Les voitures sont plus nombreuses, tout ça sent le déconfinement. L’idée qu’on puisse lâcher la grappe sur le confinement pour que ça merde et qu’on se trouve un autre ennemi que la gestion néolibérale des affaires publiques me fout en rogne.

    • Tout cela sous entend qu’une fois qu’on a eu le virus, on devient immunisé (et donc sans risque de retomber malade). Mais y a t il une étude qui le prouve ? L’immunité pourrait être variable dans le temps et dépendre des patients. Le risque de rechute pourrait être possible.

      Un article qui date un peu (fév 2020) avait émis certaines mises en garde :

      le consensus qui émerge parmi les épidémiologistes est un scénario dans lequel cette épidémie va devenir une nouvelle maladie saisonnière – un cinquième coronavirus endémique
      ...
      Avec ces quatre autres [coronavirus], les gens ne développent pas d’immunité à long terme", poursuit The Atlantic.
      ...
      Interrogé le 19 février par USA Today (article en anglais) au sujet de la possibilité d’être « réinfecté », le directeur du centre de prévention et de traitement de la pneumonie dans un hôpital de Pékin, Li QinGyuan, évoque lui aussi le rôle joué par les anticorps développés par les patients. « Pour certaines personnes, ils ne sont pas efficaces longtemps. Pour beaucoup de patients désormais guéris, il existe une chance de rechute. »
      ...
      Car pour Philip Tierno Jr., professeur en microbiologie et pathologie à l’école de médecine de l’université de New York, cité par Reuters, « une fois que vous avez été infecté, le virus pourrait rester en sommeil et avec des symptômes minimes, et vous pouvez ensuite avoir une aggravation s’il parvient jusqu’aux poumons. »

      https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-peut-on-etre-infecte-plusieurs-fois-par-le-nouveau-coronavirus

      Si quelqu’un à des infos un peu plus récente sur ce phénomène pour me contredire, j’en serais heureux.

    • A priori a la dernière étude en date de l’institut pasteur, on ne sait toujours pas :

      Still, with a lockdown in place more than four weeks
      before the blood sampling, we believe that time to seroconversion has been sufficient for the majority
      of infected individuals. One important knowledge gap remains the extent to which the antibodies
      detected in this study would be immunoprotective. In the absence of this knowledge, we suggest that
      barrier measures and social distancing continue to apply the same way for people with and without
      antibodies.

      https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.04.18.20071134v1

  • Trabantenstädte: „Das Geld reicht nicht“ | Telepolis
    https://www.heise.de/tp/features/Trabantenstaedte-Das-Geld-reicht-nicht-4705433.html

    In den Berliner Taxibetrieben und vor allem bei den weitghend unkontrollierbaren Mietwagenanbietern findet regelmäßig Schwarzarbeit statt. Die Folgen der COVID-19 / #Corona #Epidemie sind für die Betroffenen dramatisch. Ihre Einkünfte versiegen vollständig und werden durch kein Hilfsprogramm aufgefangen.

    Entwickelt sich auch in Berlin eine explosive soziale Notlage?

    Die Schlange vor der Essensausgabe in Clichy-sous-Bois sei am Mittwochvormittag vergangener Woche um 11 Uhr bereits 300 Meter lang gewesen. Es war die dritte Essensausgabe der Stiftung Abbé Pierre innerhalb von acht Tagen. Am ersten Tag kamen 190 Personen, am zweiten 490 und am dritten 750, berichtet die Reporterin von Le Monde.
    ...
    „Die Ausgangsbeschränkungen haben die Lage in den benachteiligten Wohngegenden beträchtlich erschwert.“ So lautet auch der Titel eines Aufrufs, der am selben Tag wie die Reportage erschienen ist. Darin warnen „Präventionsspezialisten“ aus dem sozialen Bereich davor, dass dem Staat und den Medien in ein paar Wochen „etwas um die Ohren fliegen könnte“, das sie bislang mit großer Gleichgültigkeit behandeln.
    ...
    Die Welt der „Quartiers populaires“ (Unterklassen-Wohnviertel) kommt kaum in der größeren französischen Medienöffentlichkeit vor. Sie wird zur Seite geschoben wie vor den Gelbwesten-Protesten die Welt der schlecht verdienenden Angestellten und Freiberufler aus der Peripherie.
    ...
    „Das Geld reicht nicht“, ist ein Kernsatz in der Le Monde-Reportage, wo ein paar Stimmen aus unterschiedlichen Quartiers populaires gesammelt werden. 150 Euro mehr im Monat plus 100 Euro pro Kind hat Macron in seiner Fernsehansprache am 13.März als außergewöhnliche Hilfe für Familien in finanziell-ärmlichen Verhältnissen versprochen.

    Doch sind diese Hilfen an administrative Bedingungen geknüpft, die viele Familien nicht erfüllen, so eine weitere Quintessenz aus Berichten zur Lage der Quartiers populaires zu Zeiten der Corona-Epidemie. Die Arbeitslosigkeit, ohnehin schon überdurchschnittlich hoch vor Ausbruch der Epidemie, hat sich durch die Schließung der Gastronomie, der Hotels und anderer Dienstleistungsbetriebe in einem Maße verschärft, für das es noch gar keine Zahlen gibt. Aber dass die Lage katastrophal ist, daran gibt es keinen Zweifel.

    Auf Ersparnisse dürften die wenigsten zurückgreifen können. Arbeiten im „informellen Bereich“, Schattenwirtschaft und Schwarzarbeit, sicherten bis zum Corona-Stopp das Überleben, tauchen aber in offiziellen Statistiken nicht auf.
    ...
    „Kontakt zu 40 Prozent der Schüler verloren“
    ...
    Die Schulpflicht hat auch dafür gesorgt, dass die Eltern wissen, wo sich die Kinder aufhalten. Das sei unter den gegenwärtigen Bedingungen anders. Eine Lehrerin aus dem Norden Paris wird damit zitiert, dass sie den Kontakt zu 40 Prozent ihrer Schüler verloren hat. Mit der Schließung der Schulen entfällt auch das Kantinenessen für die Schüler.

    #Berlin #Clichy_sous_Bois #covid-19 #Armut #Schwarzarbeit

  • La politique des putes

    Océan réalise, avec « La #Politique_des_putes », une enquête en immersion dans laquelle il tend le micro à des travailleuses·rs du sexe. Elles disent le stigmate, la marginalisation, la précarité, les violences systémiques mais aussi les ressources et l’empowerment. Pour elles, l’intime est résistance. Dix épisodes de 30 mn pour briser les préjugés.



    La Politique des putes (1/10) - Travailler
    La Politique des putes (2/10) - Stigmatiser
    La Politique des putes (3/10) - Militer
    La Politique des putes (4/10) - Choisir
    La Politique des putes (5/10) - Désirer
    La Politique des putes (6/10) - Migrer
    La Politique des putes (7/10) - Soigner
    La Politique des putes (8/10) - S’échapper
    La Politique des putes (9/10) - Agir
    La Politique des putes (10/10) - Construire

    http://www.nouvellesecoutes.fr/podcasts/intime-politique

    #sex_work #prostitution #patriarchy #capitalism #feminism #wage_labor #whorephobe #whorephobia #pimping #stigma #bias #prejudice #stigmatization #discrimination #systemic_violence #instiutional_violence #heterosexual_concept #sexual_education #normalisation #abolotionism #black_and_white #subventions #decriminalisation #penalty #laws #rights #transphobia #domination #marginalisation #vulnerability #invisbility #undocumented #isolation #fear #police_harassment #physical_violence #rape #precarity #affirmation #empowerment #dignity #trust #solidarity #network #community #choice #perception #society #associations #seropositive #access_to_healthcare #suicidal_thought #debt #menace #voodoo #exploitation #trafficking #migration #borders #family_pressure #clients_image #mudered #testimony #interview #podcast #audio #France #Paris

    “sex work is not dirty - dirty are all the representations about sex work” (La politique des putes 7/10, min 7).

  • Race and the Anthropocene

    In his essay ’The Souls of White Folk’, written generations before the International Stratigraphy Committee would begin debating the Anthropocene concept, W.E.B. Du Bois (1920: 29) made an observation which remains pertinent today as it was when he wrote it 1920. ’I am given to understand’, he wrote, ’that whiteness is the ownership of the Earth forever and ever, Amen’. Although Du Bois’ famous line is in reference to the imperial origins ofthe First World War, it nevertheless anticipates one of the core themes of this special issue on ’race’ and the Anthropocene, that lurking just beneath the surface of the Anthropocene concept is a racialised narrative about white Earthly possession.

    https://www.societyandspace.org/journal-issues/volume-38-issue-1
    #race #anthropocène #ressources_pédagogiques #colonialisme #Blancs #Noirs #blanchité #capitalisme #capitalisme_racial #plantations #racialisation #colonialité #discours_colonial #capitalocène #ressources_pédagogiques #imaginaire #catastrophes #catastrophes_naturelles #crises #environnementalisme #climat #changement_climatique #Oakland #gentrification #Lefebvre #phénoménologie

    ping @karine4 @cede @isskein

    –—

    sur Du Bois, cité en intro du numéro spécial, voir le billet sur @visionscarto :
    W. E. B. Du Bois’s Color Line
    https://visionscarto.net/web-du-bois-color-line

  • Les #Multinationales françaises à l’offensive contre la transition écologique
    https://www.bastamag.net/CAC-40-Transition-ecologique-monde-d-apres-dividendes-lobbying

    Un document révèle le lobbying mené actuellement par les grandes entreprises françaises auprès de la Commission, notamment du secteur automobile, pour reporter ou annuler toute régulation européenne en matière climatique ou écologique. Bien loin de l’image verte qu’elles tentent de se donner dans les médias. Les dirigeants des entreprises multinationales françaises Renault, L’Oréal, Danone, Saint Gobain, Nestlé, Engie et Suez viennent de signer une tribune dans Le Monde et plusieurs médias européens, aux (...) En bref

    / Multinationales, #L'enjeu_de_la_transition_énergétique, #Europe, #Climat

  • « En rapprochant survivalistes et nationalistes, cette crise pourrait être politiquement dangereuse »
    https://www.bastamag.net/survivalistes-extreme-droite-coronavirus-fermeture-des-frontieres-lutte-co

    Le ralentissement des activités humaines et la baisse de certaines #Pollutions_donnent lieu à quelques sympathiques images - ici des dauphins en liberté dans des eaux portuaires, là l’Himalaya visible à plus de 200 kilomètres, ailleurs le chant des oiseaux redevenu audible... Et si le coronavirus était une bonne nouvelle pour l’écologie ? Faux, martèle François Gemenne, spécialiste en géopolitique de l’environnement. Ce serait même tout l’inverse. Explications. Basta ! : Depuis le début de la crise, vous (...) #Décrypter

    / A la une, #Entretiens, #Climat, Pollutions

    • Fermes d’avenir

      Notre mission ?

      Accélérer la transition agroécologique, en nous inspirant de la permaculture, dans le respect des humains et de la nature !

      Nous sommes convaincus que la transition vers des modèles agricoles vertueux est indispensable et impactera positivement :

      la santé des humains grâce à des produits issus de l’agriculture biologiques à un prix accessible à tous,
      les conditions de travail des agriculteur.trice.s sur des fermes viables, vivables et créatrices de valeur sur leur territoire,
      la restaurations des écosystèmes naturels : biodiversité, qualité des sols vivants, séquestration de carbone, qualité de l’eau, etc.

      Que faisons-nous ?

      Notre équipe travaille quotidiennement avec l’objectif suivant : faire pousser des fermes agroécologiques en France. Pour cela, nous développons des projets agricoles, nous formons des acteurs de la transition, nous finançons des agriculteurs et nous influençons différents publics.

      Pour relever ce défi, nos activités sont réparties en quatre pôles.

      https://fermesdavenir.org

  • Bruno Latour : « La crise sanitaire incite à se préparer à la mutation climatique »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/03/25/la-crise-sanitaire-incite-a-se-preparer-a-la-mutation-climatique_6034312_323

    Ce qui autorise l’enchaînement des deux crises, c’est la réalisation soudaine et douloureuse que la définition classique de la société – les humains entre eux – n’a aucun sens. L’état du social dépend à chaque instant des associations entre beaucoup d’acteurs dont la plupart n’ont pas forme humaine. Cela est vrai des microbes – on le sait depuis Pasteur –, mais aussi d’Internet, du droit, de l’organisation des hôpitaux, des capacités de l’Etat, aussi bien que du climat. Et bien sûr, malgré le barouf autour d’un « état de guerre » contre le virus, celui-ci n’est que l’un des maillons d’une chaîne où la gestion des stocks de masques ou de tests, la réglementation du droit de propriété, les habitudes civiques, les gestes de solidarité, comptent exactement autant pour définir le degré de virulence de l’agent infectieux.
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    Une fois pris en compte tout le réseau dont il n’est qu’un maillon, le même virus n’agit pas de la même façon à Taïwan, Singapour, New York ou Paris. La pandémie n’est pas plus un phénomène « naturel » que les famines d’autrefois ou la crise climatique actuelle. Il y a bien longtemps que la société ne tient plus dans les étroites limites du social.

    Faites l’expérience de pensée : imaginez que le président Macron soit venu vous annoncer, avec le même ton churchillien, un train de mesures pour laisser les réserves de gaz et du pétrole dans le sol, pour stopper la commercialisation des pesticides, supprimer les labours profonds, et, audace suprême, interdire de chauffer les fumeurs à la terrasse des bars… Si la taxe sur l’essence a déclenché le mouvement des « gilets jaunes », là, on frémit à la pensée des émeutes qui embraseraient le pays. Et pourtant, l’exigence de protéger les Français pour leur propre bien contre la mort est infiniment plus justifiée dans le cas de la crise écologique que dans le cas de la crise sanitaire, car il s’agit là littéralement de tout le monde, et pas de quelques milliers d’humains – et pas pour un temps, mais pour toujours.

    La situation est tragiquement inverse dans la mutation écologique : cette fois-ci, l’agent pathogène dont la virulence terrible a modifié les conditions d’existence de tous les habitants de la planète, ce n’est pas du tout le virus, ce sont les humains ! Et pas tous les humains, mais certains, qui nous font la guerre sans nous la déclarer. Pour cette guerre-là, l’Etat national est aussi mal préparé, aussi mal calibré, aussi mal dessiné que possible car les fronts sont multiples et traversent chacun d’entre nous. C’est en ce sens que la « mobilisation générale » contre le virus ne prouve en rien que nous serons prêts pour la suivante. Il n’y a pas que les militaires pour être toujours en retard d’une guerre.

    #Coronavirus #Biopolitique #Non_humains #Climat

  • Compagnies aériennes : pas de sauvetage public sans conditions, demande la société civile
    https://www.bastamag.net/Compagnies-aeriennes-pas-de-sauvetage-public-sans-conditions-demande-la-so

    La France est sur le point de débloquer des milliards d’euros pour sauver Air France-KLM, en lien avec l’État néerlandais. Avec seulement 5 % de ses vols encore assurés, la compagnie aérienne perdrait environ un milliard d’euros par mois. Cette dernière se préparerait ainsi à demander un prêt garanti par les États français et néerlandais pour un montant de 6 milliards d’euros, dont 4 milliards pour la France, selon Reuters. Les deux gouvernements auraient promis d’apporter leur aide au groupe, rapporte la (...) En bref

    / #Transports, #Climat

  • Compagnies aériennes : pas de sauvetage public sans conditions, demande la société civile
    https://www.bastamag.net/Compagnies-aeriennes-pas-de-sauvetage-public-sans-conditions-strictes

    La France est sur le point de débloquer des milliards d’euros pour sauver Air France-KLM, en lien avec l’État néerlandais. Avec seulement 5 % de ses vols encore assurés, la compagnie aérienne perdrait environ un milliard d’euros par mois. Cette dernière se préparerait ainsi à demander un prêt garanti par les États français et néerlandais pour un montant de 6 milliards d’euros, dont 4 milliards pour la France, selon Reuters. Les deux gouvernements auraient promis d’apporter leur aide au groupe, rapporte la (...) En bref

    / #Transports, #Climat

  • « La crise consacre la faillite de l’État en tant que puissance anticipatrice agissant au nom de l’intérêt général »
    https://www.bastamag.net/Effondrement-covid19-ecologie-role-de-l-Etat-autogestion-alternatives

    « Cette expérience de confinement ne préfigure en aucun cas ce que serait un programme écologiste », prévient Corinne Morel Darleux, militante « éco-socialiste » et auteure du livre « Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce » qui a connu un joli succès de librairie. Elle nous invite à remettre en cause « nos schémas d’analyse » pétris de croissance du PIB, et dresse des pistes d’action pour reprendre en main notre avenir devenu subitement incertain. Basta ! : Cette crise sanitaire semble exacerber les (...) #Décrypter

    / A la une, #Gauche_radicale, #Entretiens, #Climat, #Société_de_consommation, #Services_publics, Innovation (...)

    #Innovation_politique

    • Corinne Morel Darleux [1] : Cette crise vient effectivement lever le voile sur beaucoup d’enjeux : le plus flagrant, aujourd’hui, étant l’état de délabrement du système hospitalier. Jusqu’à présent l’alerte était difficile à faire entendre, elle crève désormais les yeux. Si on tire le fil, toute la pelote du « système » vient avec, notamment la question de la délocalisation de la production de biens de première nécessité – ceux liés à la santé bien sûr, mais aussi à l’alimentation, avec ses chaînes d’approvisionnement absurdes qui nous poussent à importer ce qu’on pourrait produire ici, ou à faire appel à de la main d’œuvre d’autres pays… Ce qui explique la situation inquiétante en ce début de saison agricole. Il est beaucoup question des stocks de masques que les pays se disputent entre eux. On observe la même chose sur les produits alimentaires, avec des pays qui stockent pour leurs propres besoins et n’exportent plus.

      C’est ce qui m’a beaucoup marqué, ces derniers jours : nous voyons un effondrement des places financières, mais à l’inverse une très nette croissance des indices sur les bourses de produits alimentaires, qui ont gagné aux alentours de 10% en une semaine… Comme s’il y avait une inversion entre la #valeur_d’usage et la valeur marchande, une sorte de retournement du fameux paradoxe de l’eau et du diamant d’Adam Smith [paradoxe dans la différence de valeur marchande d’un diamant par rapport à l’eau, alors même qu’un diamant n’a aucune valeur d’usage puisqu’il ne sert ni à manger, ni à se soigner, ndlr]. Au fond, c’est très significatif d’un certain retour à la « #matérialité » du monde. Soudain, on se souvient que nos corps sont vulnérables, que nos subsistances sont dépendantes de flux extérieurs et que la première nécessité, c’est de pouvoir se nourrir, se soigner. (...)

      Cela ne me réjouit pas d’être obligée d’en appeler à l’auto-organisation pour pallier l’incurie des pouvoirs publics. Mais je défends l’idée de partir du réel quand on élabore des stratégies politiques. Or aujourd’hui, partir du réel, c’est partir du constat que l’État n’assure plus cette fonction, qu’on le veuille ou non. Nous devons donc apprendre à faire sans, ou a minima « à côté ». Par ailleurs, cela fait quelques années que je découvre le potentiel d’émancipation incroyable de courants anarchistes et libertaires. Pour moi, ce n’est plus seulement un palliatif : l’auto-organisation possède une vraie fonction émancipatrice, qui permet de retrouver une puissance d’action collective. Par les temps qui courent, cela permet de faire de nécessité vertu. (...)

      Nous avons cherché pendant des années à « forcer » cette unité politique, en vain. Nous avons fini par confondre rapport de force et culture du nombre. Cette vision « continentale » est, je le crois, une impasse. L’idée d’archipel consiste plutôt à respecter les spécificités de chacun des îlots existants – qui sont des espaces de résistance, mais aussi d’invention et de construction d’alternatives, qui ont leur identité propre, leur culture et leur vécu politique, et des modes d’actions différents – tout en trouvant le moyen de créer des passerelles entre ces îlots, pour tirer tous dans le même sens. (...)

      La dignité du présent, c’est l’idée qu’il faut mener les combats qui nous paraissent justes aujourd’hui, sans faire trop de paris sur l’avenir. Au fond, cela revient à refuser une vision « utilitariste » de l’action politique. C’est la nécessité de trouver des moteurs à l’action, en termes de luttes sociales et environnementales, ou d’organisation collective, qui soient situés dans le présent, plutôt que dans d’hypothétiques victoires futures ou des échéances électorales à venir. Cet avenir-là est trop incertain. Il est tellement difficile de prévoir ce que cela va donner. On ne peut pas s’engager juste pour gagner à la fin. (...)

      #crise_sanitaire #capitalisme #État #vulnérabilité #produits_alimentaires #écologie_politique #archipélisation #Corinne_Morel_Darleux