• Face à l’intensification du travail, les jeunes plongent dans un malaise profond : « Je m’enfonçais dans le travail, je n’avais plus de distance »


    PAUL BOUTEILLER

    Tâches absurdes, rythme intense, précarité de l’emploi, absence de seniors pour les guider… les transformations du monde professionnel génèrent de la souffrance chez les jeunes salariés. Le nombre d’arrêts-maladie explose chez les moins de 30 ans.

    Lorsque Robin (certains prénoms ont été modifiés) se rend chez son médecin, courant 2022, il ne pense pas en ressortir avec un #arrêt_de_travail. A seulement 27 ans, cette option ne semble même pas pouvoir traverser l’esprit de ce chef de projet dans une agence de création de sites Web. « J’avais poussé la porte de son cabinet pour avoir des somnifères, dans l’espoir de retrouver le sommeil et de continuer à fonctionner au boulot. » Mais le fait est qu’il ne peut plus continuer, l’alerte alors le professionnel de #santé. Robin a été essoré par le surcroît de travail dans la start-up où il est salarié, qui connaît alors une croissance fulgurante, au point d’avoir vu ses effectifs tripler en quelques mois et son portefeuille clients s’étoffer plus encore.

    Face à la pression mise sur son équipe, très jeune comme lui et peu accompagnée par des seniors, il a développé des symptômes d’anxiété professionnelle de plus en plus invalidants. Sans « les outils adéquats » et surtout « sans le temps nécessaire » pour répondre aux demandes grandissantes de #clients au profil nouveau, il passe ses nuits à se repasser les difficultés éprouvées dans la journée, et se rend le matin au travail la boule au ventre. Avant son arrêt, il se surprend à fondre en larmes à plusieurs reprises après des rendez-vous clients. « Dans le bureau du médecin, j’ai mesuré que la situation avait vraiment dérapé », souffle Robin, qui a dû être arrêté durant un mois.

    Etre contraints de se mettre sur pause dès le début de leur vie professionnelle : de nombreux jeunes diplômés y sont désormais confrontés. La santé au travail se dégrade ces dernières années, et en particulier pour les plus jeunes. Alors que le nombre d’arrêts-maladie atteignait un niveau record en 2022, comme le constataient deux études parues cet été, la progression la plus frappante concerne en effet les moins de 30 ans. Selon l’une d’elles, publiée par le cabinet de conseil WTW en août à propos du secteur privé, le taux d’absentéisme – un indicateur RH qui prend (notamment) en compte les #arrêts-maladie, les #accidents_de_travail, les #absences_injustifiées – dans cette tranche d’âge a augmenté de 32 % en quatre ans, avec un bond important chez les cadres.

    Si aucune de ces études ne détaille les motifs de ces absences, la Sécurité sociale note que les premières causes des arrêts longs prescrits en 2022 relevaient de troubles psychologiques, comme l’anxiété, la dépression ou l’épuisement. Et, en la matière, d’autres enquêtes concordent : les jeunes sont bien touchés de plein fouet par une dégradation. Chez les 18-34 ans, les arrêts liés à la souffrance au travail ont ainsi bondi de 9 %, en 2016, à 19 %, en 2022, selon un baromètre du groupe mutualiste Malakoff Humanis. La consommation de somnifères, d’anxiolytiques ou d’antidépresseurs par les salariés de moins de 30 ans a également doublé entre 2019 et 2022, précise cette étude.

    https://www.lemonde.fr/campus/article/2023/10/30/face-a-l-intensification-du-travail-les-jeunes-plongent-dans-un-malaise-prof
    https://archive.ph/yNJPw

    #précaires #présentéisme #management #intensification_du_travail #sous-effectifs #télétravail #concurrence #isolement #travail #précarité_de_l’emploi #emploi #santé_au_travail #violence_économique

  • Pour lutter contre le trafic de drogues et toutes ses conséquences, la France doit repenser une stratégie symbole de déroute
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/09/25/face-aux-trafics-de-drogue-des-pistes-pour-sortir-de-l-echec-du-tout-repress


    Un graffiti indiquant les prix d’un point de deal dans le quartier de la Castellane, à Marseille, le 27 juin 2023. NICOLAS TUCAT / AFP

    La « guerre » contre la drogue menée depuis la fin du XXe siècle n’a pas su enrayer le développement du #narcotrafic, qui semble plus puissant que jamais. La France doit revoir sa doctrine, au risque de voir la situation dégénérer comme aux Etats-Unis, avec la crise des opioïdes.

    L’expression sonne comme une rengaine, la posture a un air de déjà-vu : contre les trafics de drogue, c’est « la guerre » qu’un vrai chef doit déclarer. Voilà plus de cinquante ans, en juin 1971, que Richard Nixon la convoqua aux Etats-Unis. Le 8 septembre, dans un entretien au Parisien, Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur, a filé cette métaphore martiale en précisant qu’il entend désormais mener « la bataille de Stalingrad » (en référence au quartier parisien du même nom ) contre les trafiquants [et à un épisode aussi décisif qu’extrêmement meurtrier de la seconde GM..., ndc].

    Les victoires mises en avant par l’exécutif s’expriment au fil des résultats des #saisies, en hausse constante (plus de 150 tonnes en 2022 contre 115 tonnes l’année précédente), et des « points de deal » démantelés. Ces décomptes se veulent rassurants. Ils masquent une autre réalité : l’insolente santé du marché de la drogue, plus disponible que jamais, à un prix maîtrisé, malgré une doctrine immuable du tout-répressif.
    Face à des trafics se régénérant sans cesse, policiers et magistrats spécialisés convoquent à l’envi le mythe de Sisyphe poussant indéfiniment son rocher ; ou parlent de « l’océan vidé à la petite cuillère » lorsque, pour quelques barrettes de shit saisies et une poignée de « choufs » interpellés, ni la marchandise ni le personnel ne manquera le lendemain. Quant aux tribunaux, ils sont embolisés par les comparutions des « petites mains ». Des audiences où règne la loi du silence.

    La menace évolue sans cesse

    « Pilonner » les points de #deal n’a pas tari l’offre et encore moins pacifié des #quartiers où les luttes de territoire ont fait plus de soixante-dix victimes depuis le début de l’année. Une situation dénoncée dans une tribune au Monde par une cinquantaine de maires, jeudi 21 septembre, appelant à un « plan national et européen contre le trafic de drogue » notamment en « généralisant les enquêtes sur le #patrimoine » sans négliger les aspects sanitaires, en termes de prévention et de soins.
    Cette demande d’une réponse ambitieuse et globale a du sens, tandis que les déploiements de la #CRS_8 comme réplique immédiate aux violences liées aux trafics ainsi que l’annonce de la création d’une nouvelle unité d’investigation spécialisée peinent à convaincre les enquêteurs de terrain.

    La menace évolue sans cesse car, à la manière d’entreprises innovantes, les groupes criminels ont su se saisir de la révolution numérique, développer des offres multiproduits, et nouer des partenariats avec des fournisseurs et des brokers (« intermédiaires ») étrangers. Pour déstabiliser pareil ennemi, les politiques publiques doivent prendre en compte les différents niveaux du « spectre » criminel.

    Au sommet, d’abord, en améliorant la coopération policière et judiciaire avec les pays où les chefs de réseau vivent à l’abri des violences, à la manière de #rentiers_du_crime. Ensuite, en investissant dans les enquêtes au long cours visant les organisations françaises prêtes à monter en gamme et à déchaîner la violence : ce « milieu du spectre », fondamental dans la distribution. Enfin, en comprenant que, au bas de l’échelle, la #précarité économique et sociale précipite aussi le début des « carrières » dans le deal. C’est en proposant des projets alternatifs, d’autres horizons, que cette armée de réserve adolescente pourra se détourner d’un travail où elle risque sa vie à chaque « shift » (« relève »).

    Car l’éradication des filières illicites passe aussi par une politique sociale visant le bien-être quotidien des habitants des quartiers où s’organise la vente de drogue. Les victimes « collatérales » des fusillades le rappellent : la problématique de la lutte antistupéfiants dépasse le cercle des initiés, dealeurs et #clients. Elle touche les villes comme les campagnes. La société dans son ensemble.

    Le tabou de la #légalisation

    Mais l’emprise des groupes criminels organisés va plus loin. La procureure de Paris le rappelait, en novembre 2022, dans Le Monde : « Le niveau de la menace est tel que l’on détecte des risques de déstabilisation de notre Etat de droit », disait Laure Beccuau, préoccupée par les développements récents en Belgique et aux Pays-Bas. Intensifier la lutte contre le #blanchiment et la #criminalité_financière apparaît fondamental. Tout comme le fait de cibler aussi les « cols blancs », ces facilitateurs, ces prête-noms, ces complices nichés dans les administrations, essentiels pour la pérennisation du narcotrafic.

    Les rapports des services de renseignements le soulignent : la France tient une place à part dans la géographie des trafics de stupéfiants. Une position stratégique, comme pays de transit, au cœur de l’Europe occidentale… Mais aussi l’un des plus gros marchés du continent, avec 600 000 usagers de cocaïne et 5 millions de consommateurs de cannabis.

    La remise en question de la politique liée au cannabis semble aujourd’hui taboue. Ce n’était pas le cas pour le candidat Emmanuel Macron, le 4 septembre 2016, lorsqu’il annonçait, sur France Inter, que « la légalisation a une forme d’efficacité ». Avant de se raviser une fois élu. Ni la littérature scientifique ni les exemples étrangers (Canada, Portugal, Allemagne désormais…) n’entraînent de réflexion sur de nouvelles approches. Un rapport parlementaire transpartisan, remis en 2021, appelait à ouvrir le débat public sur un « modèle français de législation réglementée ». Un rapport du Conseil économique, social et environnemental, étayé, poursuivait en ce sens début 2023. Les deux sont restés dans les tiroirs.

    Au-delà de ce retard, l’ampleur des défis à venir rend urgente la mise en place d’une doctrine renouvelée. Particulièrement face à l’arrivée sur le marché de nouvelles substances de synthèse aux effets létaux surpuissants. Un demi-siècle après la déclaration de « guerre » de Richard Nixon, les Etats-Unis sont aujourd’hui incapables de se défendre face à la crise des opioïdes (environ 120 000 morts par overdose attendues en 2023). Si elle ne veut pas sombrer à son tour, la France doit repenser d’urgence une stratégie aujourd’hui symbole de déroute.

    aussi :
    « La légalisation du cannabis donnera les moyens d’agir plus efficacement pour protéger davantage nos concitoyens »
    analyse (2021) : A #Marseille, le trafic de #drogue prospère sur l’abandon de la #ville
    Comment la cocaïne arrive-t-elle jusque dans la poche des consommateurs ?

  • Échirolles libérée ! La dégooglisation (3)
    https://framablog.org/2023/03/24/echirolles-liberee-la-degooglisation-3

    Voici déjà le troisième volet du processus de dégooglisation de la ville d’Échirolles (si vous avez manqué le début) tel que Nicolas Vivant nous en rend compte. Nous le re-publions volontiers, en souhaitant bien sûr que cet exemple suscite d’autres … Lire la suite­­

    #Enjeux_du_numérique #Migration #Témoignages de_« dégooglisation » #Applications_métier #clients #cloud #collectivités #communes #coopération #Degooglisons #DSI #Gandi #Linux #logiciels_libres #NGINX #schéma_directeur #Sogo

  • I., 22 ans, dealeur sur Snapchat et WhatsApp : « Aujourd’hui, je gagne comme un fonctionnaire, autour de 2 000-2 500 euros, des fois moins »

    « Je travaille comme Uber Eats. J’envoie mes prestations à mon carnet d’adresses sur #Snapchat et #WhatsApp et les gens intéressés me répondent. Je note leur adresse et l’heure de livraison souhaitée, je récupère l’argent et je donne la came.

    J’aime dire que je suis chef d’entreprise, #autoentrepreneur. Je me suis lancé sur Snap après le deuxième confinement, fin 2020. Je vends des tata [ecstasy], de la C [cocaïne], un peu de speed [amphétamine] et aussi, bien sûr, de la 3M [3-MMC, drogue de synthèse]. Le plus gros, c’est la fume [cannabis]. Quand j’ai un nouveau client, j’essaye d’être généreux et d’avoir de l’humour, pour qu’il voie que je suis un bon gars en qui il peut avoir confiance. »

    Souvent, je propose des parrainages en échange d’une promotion : si le client donne mon contact à des potos [copains] qui font appel à mes services grâce à lui, je vais le mettre bien, lui faire le gramme moins cher. Et ses potes partageront le bon plan à leur tour. C’est infini. Tes clients se mettent à travailler pour toi , en quelque sorte.

    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2022/08/16/i-22-ans-dealeur-sur-snapchat-et-whatsapp-j-aime-dire-que-je-suis-chef-d-ent

    "géographie sociale" du deal confirmée, des suburbiens grattent du revenu dans une relation avec les habitants d’un centre friqué, plate forme à l’appui. les premiers de cordée prétendent sauver du deal et du crime les zonards et jeunes cassos relégués qui font taxi pour Uber.... il y a sans nul doute plus de monde sur ce créneau de la marchandise prohibée, avec moins de risques d’accidents du travail (prison compris, je le parierais) qu’en travaillant pour une plate forme (plutôt qu’avec, comme ici), de meilleures conditions et salaires.
    si la prohibition dure, c’est aussi pour éviter d’avoir à organiser/encadrer une restructuration de l’emploi dans le secteur (avec une masse de pertes de revenu), ici elle est laissée à sa spontanéité, une spontanéité forgée par la (les) loi(s).
    et à ce compte là, on dépasse le #revenu médian national et plus encore celui du Val d’Oise

    #travail #marché #emploi_informel #garantir_son_revenu #commerce #drogues #Val_d'Oise #Paris #zone_de_chalandise #struggle_for_life #RSA_interdit_aux_moins_de_25_ans #clients_travailleurs

  • Excédé.e.s face à l’attente aux caisses, des client.e.s abandonnent 168 caddies dans un supermarché.e ce 1er mai Idem pour d’autres magasins

    Privés de caissiers, le Géant Casino de Fréjus avait ouvert ses portes en libre-service ce samedi 1er mai.


    Illustration sexiste du Figaro, comme si les hommes étaient les seuls pousseurs de caddies.

    Mauvaise surprise pour les employés du Géant Casino de Fréjus (Var) en arrivant sur leur lieu de travail le dimanche 2 mai. La veille, plus d’une centaine de caddies ont été laissés à l’abandon dans les allées du supermarché. La raison ? Face à la longue attente aux caisses automatiques du magasin, certains clients impatients ont abandonné leur chariot avec leur course à l’intérieur.

    Bien qu’il s’agisse d’un jour férié, le supermarché avait gardé ses portes ouvertes en libre-service. L’absence de caissiers en raison de la fête du Travail a contrasté avec l’afflux de clients de ce samedi, qui ont dû se contenter des 21 caisses automatiques mises à leur disposition pour régler leurs achats. Ainsi, chaque client devait tour à tour scanner, peser, ranger et payer par carte, via l’application Casino Max ou par espèce en caisse rapide ses courses, ce qui a engendré de longues queues au moment de payer. Excédés face à l’attente, certains clients ont abandonné leur course, laissant derrière eux 168 caddies dispersés dans les allées du supermarché.

    En arrivant le lendemain, les salariés ont dû s’occuper du rangement et du réapprovisionnement des rayons. . . . . .

    La suite, sans intêret : https://www.lefigaro.fr/conso/excedes-face-a-l-attente-aux-caisses-des-clients-abandonnent-168-caddies-da

     #france #casino #monoprix  #carrefour #auchan #grande_distribution #travail #centre_commercial #Connards #travail #caissières

  • #We_Are_One. L’école nouvelle génération pour #jeunes à haut potentiel humain
    – Armer les #jeunes_générations pour inventer demain -

    Notre RAISON D’ÊTRE
    Constat

    Nous vivons dans un monde de plus en plus fracturé, en particulier aux niveaux écologique, social et politique.

    ‍Vision

    ‍Nous sommes convaincus que les jeunes générations ont un rôle crucial à jouer pour façonner un monde durable et inclusif, pour réparer ces #fractures.

    ‍Mission

    ‍‍Notre mission est d’armer les jeunes générations pour inventer demain.

    ‍Actions

    ‍Nous agissons à trois échelles complémentaires :

    - à l’échelle macro, en accompagnant l’#Alliance_U7+ réunissant 50 #universités et impactant plus de 2 millions d’étudiants à travers le monde dans la réalisation de ses missions
    - à l’échelle méso, en aidant nos #clients - #entreprises et #écoles - à former des #leaders pour demain et à se transformer elles-mêmes
    - à l’échelle micro, en développant nos propres programmes d’#accompagnement pour jeunes à #haut_potentiel_humain.

    https://www.weareone.eu.com
    #courage #authenticité #inclusion #audace #WAO

    ping @isskein @karine4 @cede

  • La politique des putes

    Océan réalise, avec « La #Politique_des_putes », une enquête en immersion dans laquelle il tend le micro à des travailleuses·rs du sexe. Elles disent le stigmate, la marginalisation, la précarité, les violences systémiques mais aussi les ressources et l’empowerment. Pour elles, l’intime est résistance. Dix épisodes de 30 mn pour briser les préjugés.



    La Politique des putes (1/10) - Travailler
    La Politique des putes (2/10) - Stigmatiser
    La Politique des putes (3/10) - Militer
    La Politique des putes (4/10) - Choisir
    La Politique des putes (5/10) - Désirer
    La Politique des putes (6/10) - Migrer
    La Politique des putes (7/10) - Soigner
    La Politique des putes (8/10) - S’échapper
    La Politique des putes (9/10) - Agir
    La Politique des putes (10/10) - Construire

    http://www.nouvellesecoutes.fr/podcasts/intime-politique

    #sex_work #prostitution #patriarchy #capitalism #feminism #wage_labor #whorephobe #whorephobia #pimping #stigma #bias #prejudice #stigmatization #discrimination #systemic_violence #instiutional_violence #heterosexual_concept #sexual_education #normalisation #abolotionism #black_and_white #subventions #decriminalisation #penalty #laws #rights #transphobia #domination #marginalisation #vulnerability #invisbility #undocumented #isolation #fear #police_harassment #physical_violence #rape #precarity #affirmation #empowerment #dignity #trust #solidarity #network #community #choice #perception #society #associations #seropositive #access_to_healthcare #suicidal_thought #debt #menace #voodoo #exploitation #trafficking #migration #borders #family_pressure #clients_image #mudered #testimony #interview #podcast #audio #France #Paris

    “sex work is not dirty - dirty are all the representations about sex work” (La politique des putes 7/10, min 7).

  • Hôpital public : la cote d’alerte
    https://www.lemonde.fr/sante/article/2018/12/25/hopital-public-la-cote-d-alerte_5402017_1651302.html

    Analyse. Non-remplacement de départs à la retraite, redéploiement de personnels… La recette des hôpitaux publics pour juguler leurs déficits et récupérer des marges de manœuvre financières est connue de longue date. Mais après des années de mise en œuvre, la potion est devenue trop amère pour les soignants. « Nous sommes arrivés à un point insupportable, écrit la neurologue Sophie Crozier dans une tribune à Libération, le 19 décembre. Nous abîmons nos hôpitaux, nous abîmons les gens, et je ne peux me résigner à voir l’hôpital couler ainsi… »

    Et la situation pourrait se tendre davantage ces prochaines années. Pour répondre à des déficits qui devraient atteindre cette année entre 1,1 et 1,3 milliard d’euros, les plans de suppressions de postes se multiplient. Dans les hôpitaux de Marseille, Nancy et Tours, des centaines d’emplois sont sur la sellette. A Cherbourg, l’hôpital pourrait devoir économiser 190 équivalents temps plein d’ici à 2022, soit 10 % du total de ses effectifs.

    Après avoir réduit 405 postes équivalents temps plein cette année, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a annoncé, fin novembre, que 779 postes non médicaux (dont 240 dans les services de soins) allaient être supprimés en 2019 au sein de ses 39 établissements. « Une diminution des effectifs de nature à compromettre la bonne exécution des missions de service public hospitalier », a estimé le conseil de surveillance de l’AP-HP le 17 décembre. « On ne peut pas baisser les effectifs de soignants » car « ces équipes sont sous une énorme tension, et on ne peut pas leur imposer un rythme d’activité encore plus élevé », avait pourtant assuré la ministre de la santé Agnès Buzyn il y a un an.

    Las. Sous le couvert de l’anonymat, un directeur de groupe hospitalier explique que le non-remplacement de quasiment tous les départs en retraite de personnel soignant est sa « seule marge de manœuvre ». « Je redéploie mes effectifs avec deux exigences : la guérison du patient et le respect des contraintes de la Haute Autorité de santé, dit-il. Charge aux équipes de choisir ensuite elles-mêmes ce qu’elles vont faire différemment ou ne plus faire. » Et de confesser : « Depuis dix ans, je fais du cost killing. Partout où je passe, les emplois ont baissé. »

    Ces redéploiements se font généralement très vite ressentir. La disparition du poste d’infirmière-référente chargée de la formation, l’allégement ou la suppression du « pool » de remplacement, le non-remplacement de la secrétaire du service pendant ses vacances fragmentent et alourdissent le travail de ceux qui restent. « On a des tâches saccadées, on n’arrive pas à faire des trucs jusqu’au bout, c’est terrible, témoigne une infirmière de l’AP-HP. On se retrouve à faire plein de choses qui ne sont pas du soin. Ces tâches annexes nous parasitent, nous empêchent d’être au lit du patient. On travaille à flux tendu tout le temps. On est obligé de prioriser nos soins, par manque de temps… »

    #paywall

    • [...] Les syndicats ne cessent de dénoncer cette situation. En mai, ils l’ont fait en s’appuyant sur un document interne du ministère de la #santé où se trouvait détaillée la façon dont devait être menée une économie de 1,2 milliard d’euros sur la masse salariale des établissements publics de santé sur la période 2018-2022. « Ce sont 30 000 postes qui seraient supprimés sur cinq ans », en avait déduit FO-Santé. Dans les faits, ce sont aussi des #emplois qui ne sont pas créés.

      Emplois transversaux
      De plan de restructuration en plan de #restructuration, l’#hôpital serait aujourd’hui « à l’os ». « Il y a un moment où on ne peut plus améliorer la productivité. On est en train d’arriver à cette limite », souligne un bon connaisseur du monde hospitalier. Un constat formulé sans détour par Jérémie Sécher, le président du Syndicat des manageurs publics de santé (SMPS), une structure qui représente des directeurs d’hôpitaux : « A la suite des plans d’économies qui se succèdent depuis dix ans, il y a pas mal de services où on n’a plus de marges de manœuvre pour réguler la masse salariale sans mettre en question la qualité et la sécurité des soins. »

      Face à ces accusations, Mme #Buzyn, comme Marisol Touraine avant elle, oppose des chiffres de la fonction publique hospitalière en hausse régulière. « Contrairement à ce que l’on ressent dans les hôpitaux, le nombre de fonctionnaires de la fonction publique hospitalière augmente tous les ans de 1,5 % pour atteindre 1,2 million de fonctionnaires aujourd’hui car en réalité, il y a des établissements qui se créent », a fait valoir Mme Buzyn le 17 octobre au Quotidien du médecin. En réalité, cette hausse du nombre de fonctionnaires hospitaliers est plus modérée : elle a été de 0,7 % entre 2016 et 2017 (contre 0,4 % l’année précédente), selon des chiffres publiés par l’Insee le 13 décembre. Beaucoup des emplois créés sont transversaux (équipe mobile d’antibiothérapie, équipe d’hygiène, codage des actes, etc.) et ne le sont pas « #au_lit_du_malade », ce qui renforce la perception de ceux qui s’y trouvent de travailler de plus en plus à flux tendu.

      « L’augmentation de l’activité a été décorrélée de l’augmentation des effectifs » , souligne Anne Gervais, hépatologue à l’hôpital Bichat, à Paris, et membre du comité de défense de l’hôpital public. Selon la base Statistique annuelle des établissements de santé (SAE), le nombre de personnels non médicaux (infirmières, aides-soignantes) à l’hôpital a augmenté de 0,7 % entre 2013 et 2017, passant de 765 078 à 770 939 équivalents temps plein. Parallèlement, selon les calculs de Mme Gervais, le nombre de patients suivis pour cancer a augmenté de 10,6 %, le nombre de ceux suivis pour Alzheimer de 9,4 % et de ceux hospitalisés de plus de 80 ans de 17,4 %. Un décalage qui raconte à lui seul l’ampleur de la crise.
      François Béguin

      « L’hôpital public est à l’agonie » , Rémy Nizard , 4 avril 2018 (cité par le papier ci-dessus)

      Le professeur Rémy Nizard constate, dans une tribune au « Monde », que l’hôpital public est à bout de souffle. Il identifie six pistes à suivre afin de sortir de la situation actuelle, parmi lesquelles la remise en cause des 35 heures pour les médecins salariés moyennant des compensations.

      « La #tarification_à_l’activité, qui a permis un gain de productivité nécessaire à l’époque où elle a été initiée, mène à l’épuisement des soignants et au désengagement qui s’y associe » (Hôpital de la Pitié-Salpétrière).

      Tribune. L’hôpital public est une cocotte-minute prête à exploser. Après trente-quatre ans d’observation de tous les changements, parfois voulus mais le plus souvent subis, il convient de dresser un bilan très préoccupant.
      Je dois constater que le système est à l’agonie, il s’est épuisé, s’est échoué maintenant, sur la tarification à l’activité qui a constitué l’estocade. Ce mode de financement a eu la vertu de remettre un sens économiquement pertinent à l’activité hospitalière, il a permis un #gain_de_productivité nécessaire à l’époque où il a été initié. Mais aujourd’hui à force de pression et d’injonctions paradoxales, il mène à l’épuisement des soignants et au désengagement qui s’y associe.

      Les tragiques événements dans différents hôpitaux en France, même s’ils ne peuvent être analysés à la seule aune du #travail hospitalier intense, sont des signaux d’alarme à prendre en compte. Comme responsable élu d’une communauté médicale, je vois tous les jours les conséquences de cette course sans fin vers un idéal inaccessible : faire parfait pour tout avec des moyens qui, par la force de l’objectif national de dépenses d’assurance-maladie (Ondam), diminuent.

      Le royaume de l’#injonction_paradoxale
      La catastrophe de l’application des 35 heures a désorganisé un équilibre fragile en limitant les nécessaires temps d’échanges et de lien social. L’hôpital est devenu le royaume de l’injonction paradoxale. Ceci s’exprime à tous les niveaux dans tous les métiers. Les cadres, tout d’abord, pris entre le marteau d’une direction exigeante et l’enclume d’#infirmiers coincés par un travail lourd physiquement et émotionnellement qui leur font remonter leurs difficultés.

      Les infirmiers et infirmières, eux aussi pris entre des patients dont l’exigence est légitimement montée, des cadences accélérées liées aux progrès médicaux qui diminuent le temps passé par les patients à l’hôpital au profit d’une rotation plus rapide, des moyens humains rationnés au plus près. Ces difficultés sont payées au prix fort, l’#absentéisme augmente (au-delà de 8 %), aggravant encore davantage les problèmes financiers, la retombée de cela est une pression accrue sur la rentabilité de ceux en place, le mécanisme infernal est ici enclenché.

      Les directeurs, patrons de l’hôpital, comme l’a voulu la loi Hôpital, patients, santé, territoires (HPST) [de 2009], réalisent aujourd’hui leur impossibilité d’agir sur le réel sans la collaboration active des #médecins qui ont le pouvoir d’appuyer sur l’accélérateur ou le frein de l’activité. Certaines spécialités ont même le pouvoir de prendre en otage un hôpital entier de par leur activité transversale.
      Les directeurs sont pris entre une administration supérieure, l’Agence régionale de santé (ARS), bras armé du ministère, qui exige une rationalisation, et ces médecins maîtres de leur recrutement et/ou de leur temps de travail. La tentation du contrôle absolu en comptant les heures des médecins a été parfois appliquée, mais là encore c’est une spirale infernale : quand les médecins appliquent avec exactitude la réglementation horaire, cela conduit à diminuer encore davantage les capacités opérationnelles des hôpitaux, car spontanément, dans la majorité des cas, ils ne comptaient pas trop leurs heures.

      Certaines structures doivent fermer
      Les médecins, enfin, ne trouvent plus le sens de leur travail, tout a changé en quelques années : un statut social en berne, une productivité devenue mètre étalon, des patients devenus parfois #clients. Même les hospitalo-universitaires, « les mandarins », sont pressés de toutes parts pour trouver la solution à une équation impossible : la quadruple mission de soin, de recherche, d’enseignement et de conduite des équipes.

      Toutes ces activités sont, une à une, évaluées, décortiquées à coup de nombre de patients vus en consultation ou opérés, de nombre de publications transformées en points SIGAPS (système d’interrogation, de gestion et d’analyse des publications scientifiques), de rendus de notes données par les étudiants ou encore de mesures de bien-être de l’équipe que vous dirigez. Normal direz-vous, c’est le lot des postes « à responsabilité ».

      Mais là, trop c’est trop, le nombre de « blues du professeur » augmente de façon alarmante, conduisant certains à la démission, d’autres au désengagement ou, au pire, au #burn-out.
      Il existe des remèdes à cet état. Il faut les mener de front, accepter d’être politiquement courageux et intellectuellement audacieux. La médecine moderne, de pointe, ne peut se faire partout, elle nécessite compétence, moyens matériels et humains au-delà d’une norme bonne pour tous. Ceci signifie que certaines structures doivent fermer, le nombre d’hôpitaux, universitaires ou non, est trop important et leur rôle trop large.

      Des statuts inadaptés
      Les équipes qui composent ces hôpitaux universitaires, en particulier, sont souvent trop petites et ne permettent pas à ceux qui en ont la responsabilité de remplir les quatre missions de soins, de recherche, d’enseignement et d’animation. Il est certain qu’à l’image de la suppression de la taxe d’habitation les élus locaux se lèveront d’un bond, comme ils l’ont déjà fait, si leur hôpital est menacé de transformation ou de fermeture.

      Le premier employeur du territoire qu’il est souvent s’élèvera sans tenir compte de la qualité de ce qui est fait, de l’isolement de médecins prenant des gardes en nombre indécent, sans égard pour la dépense publique, en engageant des mercenaires à prix d’or. Comme à la SNCF les statuts ne sont plus adaptés à notre nouveau monde, il existe une absolue nécessité d’évoluer ; il va falloir du courage, de l’imagination, de l’audace.

      Des pistes existent.
      Ce sont : l’acceptation qu’un seul individu ne peut pas mener de front les quatre missions ; une nécessaire remise en cause des 35 heures pour les médecins salariés moyennant des compensations adaptées ; une modification de la gouvernance hospitalière dans le sens d’une simplification de la prise de décision et une diminution des tâches non liées à l’activité de soin ; une délégation de tâches pour des soignants ayant eu une formation complémentaire avec une rémunération adaptée ; une valorisation du travail collaboratif avec la médecine de ville en ouvrant largement les portes de l’hôpital pour une utilisation optimale des si coûteux plateaux de blocs opératoires ou d’imagerie ; le développement des outils numériques, qui seront, personne n’en doute, source de sécurité et de productivité.

      Sans tout cela, les risques sont que nos soignants soient moins engagés, que notre population soit moins bien soignée, et peut-être, le pire, que notre recherche biomédicale ne soit plus en mesure d’être présente dans la compétition mondiale.
      Rémy Nizard (Chef du service de chirurgie orthopédique et traumatologie, hôpital Lariboisière)

      Les urgences hospitalières confrontées à une surchauffe inhabituelle sur l’ensemble du territoire

      https://www.lemonde.fr/sante/article/2018/03/17/les-urgences-confrontees-a-une-surchauffe-inhabituelle-sur-l-ensemble-du-ter
      Un dispositif exceptionnel a été activé dans 97 hôpitaux sur 650 pour répondre à un afflux de patients depuis début mars. Faute de lits, beaucoup passent la nuit sur des brancards.

  • L’irrésistible ascension d’Amazon
    https://www.arte.tv/fr/videos/058375-000-A/l-irresistible-ascension-d-amazon

    Géant devenu incontrôlable du commerce en ligne, Amazon a transformé en moins d’un quart de siècle la société. Fondée à l’aube de l’explosion des affaires sur Internet par Jeff Bezos, – lui-même grandi dans l’ombre de David Elliott Shaw, un génie de la finance et de l’informatique –, l’entreprise commence modestement dans un pavillon des faubourgs de Seattle : l’aube d’un rêve américain. Car la petite plate-forme de vente en ligne ne tarde pas à être capitalisée par des investisseurs auxquels le très pressé (...)

    #Amazon #domination #bénéfices #travail #marketing

  • 9 Tips to Write a #business Proposal Like a Pro
    https://hackernoon.com/9-tips-to-write-a-business-proposal-like-a-pro-c1df9ab56bdf?source=rss--

    Writing a Winning Business Proposal — Tips & HacksA business proposal is a written document, which helps you to evaluate the feasibility of any new business idea. A great business proposal gives confidence to your customers in your services and capabilities and it is another excellent way to win new projects or sales to your business.But bringing your prospective client on board by selling a business on paper is not that easy. So, here are some of the tips for writing a great business proposal like a pro.Image Credits: UnsplashComfortable Writing ZoneThe most challenging part of writing a proposal is the lack of interest or not feeling comfortable, and this is why writing off the business proposal often crosses the deadline, and if you try to rush up to meet up the deadlines, you might (...)

    #clients #client-relationship #startup #business-proposal

  • How to land a remote #freelance web development job in 21 days without a fleshed out #portfolio
    https://hackernoon.com/remote-freelance-web-development-job-no-portfolio-2f871f298cbb?source=rs

    A lot of new developers will often email me, “Hey Derick, I’m a new developer. Can I land a remote freelance job too?”My response is always, “Different projects need different levels of experience. What projects do you have under your belt?”When I ask that question, some developers might get the idea that they need to have full-blown apps or websites created to showcase to a client. They think that if they don’t they won’t get taken seriously.Here’s the reality: Most #clients don’t ever fully go through a portfolio anyway.The client’s main objective is solving a business problem. Most portfolios don’t have case studies. What is a client supposed to think about a project? Even when a portfolio does have case studies, it’s usually written from the developer’s point of view. Some developers write (...)

    #web-development #remote-working

  • Étude : la plupart des magasins perdent des clients Olivier Dauvers - 17 Juillet 2018 - www.olivierdauvers.fr
    https://www.olivierdauvers.fr/2018/07/17/etude-la-plupart-des-magasins-perdent-des-clients

    Des dépenses des ménages qui sont à l’arrêt ou presque alors que les enseignes ouvrent toujours de nouveaux magasins, la conséquence est logique : il y a, en moyenne, moins de clients par magasin. Ce qu’une étude Nielsen quantifie…

    L’an dernier, deux enseignes ont survolé toutes les autres en recrutement de nouveaux clients à nombre de magasins comparables : Aldi et Lidl. Les deux enseignes ont respectivement compté 7,9 % et 5 % de foyers acheteurs supplémentaires par magasin. Une performance qui traduit à la fois la réceptivité des clients pour cette proposition de valeur (faible choix, quasi exclusivité de MDD) et leur adhésion à l’évolution de leur expérience d’achat qui s’améliore au fil des ans.

    A l’inverse, sur les 13 enseignes étudiées par Nielsen, 9 ont vu leur clientèle s’éroder, parfois violemment comme c’est le cas des supermarchés Casino avec – 6,8 %. Le recul d’ensemble est – hélas – normal et va continuer. Les dépenses des clients, tant en volumes qu’en valeur, ne progressent plus que faiblement alors qu’il y a chaque année plus de magasins accessibles. La clientèle s’étale ! Et elle… s’éparpille, les consommateurs multipliant les circuits fréquentés (enseignes spécialisées par exemple).
    En parallèle, l’étude Nielsen permet aussi de rappeler le lien évident qui existe entre surface et attractivité. Sans surprise, Auchan est ainsi l’enseigne dont la taille de clientèle par magasin est la plus importante et… celle dont la surface moyenne des hypers est aussi la plus élevée.

    Logiquement, il existe une forme de proportionnalité entre taille de clientèle et superficie. Et ce sont finalement les écarts qui sont significatifs. Par exemple entre Carrefour et Cora : Carrefour dispose d’une surface inférieure mais d’une clientèle plus large que Cora, ce qui signe une meilleure attractivité.

    Autre exemple : Lidl. L’enseigne dispose d’une taille de clientèle proche de celle des supermarchés « classiques » mais avec une surface deux fois inférieure !

    MDD Marque De Distributeur
     #Aldi #Lidl #auchan #casino #Carrefour #Cora #géant #leclerc #monoprix #intermarché #U #leader_price #market #france #carrefour #grande_distribution #clients #grande_distribution #économie

  • Dans des magasins Swisscom, des écoutes de conversations enfreindraient la loi François Ruchti / Tybalt Félix - 29 Avril 2018 - RTS

    Les vendeurs de magasins Swisscom affirment être régulièrement sous écoute lors d’échanges avec des clients, sans que ceux-ci en soient informés. Illégale, la pratique est démentie par l’opérateur.
    Les employés de magasins Swisscom doivent régulièrement interagir avec les clients alors qu’ils sont sous écoute, voire enregistrer des conversations sur leur iPhone, sans que leurs interlocuteurs ne soient avertis. C’est en tout cas ce qu’affirment des employés de différents points de vente interrogés par Mise au Point. Leurs témoignages concordants, sous couvert d’anonymat, révéleraient une infraction au code pénal.


    « Ils installent des micros dissimulés sur nous »
    Contacté, Swisscom conteste catégoriquement les assertions de ses employés. « Dans les Swisscom Shops, il n’y a pas d’enregistrement des discussions entre vendeurs et clients », affirme Christian Neuhaus, porte-parole de l’opérateur. Il précise qu’"à des fins de formation, d’entraînement ou de perfectionnement, il est possible qu’un coach accompagne la discussion. Dans ce cas, le client est toujours averti."

    Un des témoins livre néanmoins un compte-rendu assez détaillé de ces écoutes. « Dans le Swisscom shop, ils installent des micros dissimulés sur nous [...] sans avertir les clients », explique cette employée. S’en suit, toujours selon ce témoin, un décorticage, parfois à la seconde près, de l’échange avec le client, accompagné de conseils d’un coach.

    Ces mesures seraient prises notamment quand les notes attribuées précédemment par les clients sont jugées insatisfaisantes par l’employeur. Interrogé par Mise au Point, le syndicat Syndicom a contacté d’autres sources qui confirment ces témoignages.

    Passible de trois ans d’emprisonnement
    Si elle est avérée, cette pratique enfreint probablement l’article 179 du code pénal, qui stipule que « celui qui, sans le consentement de tous les participants, aura écouté à l’aide d’un appareil d’écoute ou enregistré sur un porteur de son une conversation non publique entre d’autres personnes [...] sera, sur plainte, puni d’une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d’une peine pécuniaire. »

    Interrogé sur ces témoignages, François Charlet, juriste spécialisé en droit des technologies, estime que « l’infraction semble réalisée. » Pour autant, les employés ne pourraient pas saisir la justice. En effet ce ne sont pas eux mais « les clients enregistrés à leur insu qui sont les victimes ». Il appartiendrait donc à ceux-ci de se pourvoir en justice, pour autant qu’ils sachent que l’écoute ou l’enregistrement a eu lieu.

    #clients #espionnage #distribution #micros #notation des #salariés #clients #manager #hiérarchie #conversation

  • "L’abattage "désigne ici la mise à mort progressive de femmes d’élevage dévolus à la production du plaisir masculin. Entre marginalisation & rupture sociale l’auto-aliénation des prostitués en Catalogne

    Au fin fond des « bordels » de Catalogne : les clients transfrontaliers de la prostitution – Fragments sur les Temps Présents
    https://tempspresents.com/2016/12/20/au-fin-fond-des-bordels-de-catalogne-les-clients-transfrontaliers-de-

    À la croisée d’un imaginaire collectif du ‘bordel’ régulateur de l’ordre public et de l’ordre social, et sous l’influence bien réelle du lobbying des patrons de clubs et des activités récréatives (ANELA), la réglementation apparaissait comme un remède miracle pour dépasser les difficultés de gestion de l’espace public, et pour permettre le déploiement de la production de la plus-value festive. Dans la plaine de l’Emporda, on pouvait identifier une dizaine de puticlubs adhérents ou non du syndicat patronal : les plus grands ou les plus reconnus, Le Paradise, le Lady’s Dallas et le Gran Madams sur les communes de La Jonquera ou de Capmany, le Paloma Blanca à Medinya, le Nou Styl entre Gérone et Sain Féliu de Guixol, le Baby Doll et le Torre Park à l’Escala, le My Love et le Club Eden à Gérone, l’Erotica Club près de Santa Christina.

    La population prostitutionnelle n’était désormais plus la même : les estimations médianes présentaient à la fin des années 2000 plus de 350 000 prostituées présentes dans la péninsule espagnole2, les plus hautes estimations allant jusqu’à 500 000 prostituées3 ; entre 20 000 et 40 000 prostituées seraient présentes en Catalogne. Les mouvements circulatoires de prostituées à l’échelle continentale, ou au moins à l’échelle transnationale, modifient considérablement la nature de l’activité, celle-ci étant depuis les années 1990 reconnue internationalement comme un travail si la prostitution n’est pas contrainte4. Au-delà des conditions juridiques nationales de traitement de la prostitution, la prostituée est désormais reconnue comme une « travailleuse du sexe » libre et consentante, les puticlubs catalans deviennent des « megaprostìbulos » : la prostitution n’est plus exclusivement un phénomène territorialisé de sauvegarde de l’ordre social, c’est aussi, un empire licite massifiant le commerce du corps.

    • #prostitution #Espagne #Catalogne #France #Pyrénées_orientales #clients #bordel #virilité #virilisme #femmes

      Les bordels catalans ne sont pas l’hétérotopie masculine d’un monde perdu. Ils sont toujours, ponctuellement, au cours d’une soirée ordinaire, l’espace défouloir d’une virilité déchue. Tous les hommes n’ont pas un égo neutralisé par leur timidité. Beaucoup sont là par revanche, rarement de manière explicite, mais toujours, la discursivité laisse filtrer les mêmes équivoques du langage et des expériences. L’assimilation de la femme à la prostituée, et rarement l’inverse, pour tenter de comprendre le destin des travailleuses du sexe, laisse à penser que l’enjeu du ‘bordel’ dépasse très largement les murs des maisons closes. On serait même tenté de voir le ‘bordel’ comme ne se fermant plus par destination politique de la morale sociale, mais qu’à l’inverse, il laisse filtrer tous les comportements sociaux que la société contemporaine proscrit et prescrit simultanément. Un client nous le dit, en prenant des accents que l’on croirait emprunté à un Éric Zemmour en virée : « Tant que les femmes auront plus de droits que nous, nous aurons toujours besoin des filles [les prostituées] pour ne pas devenir des châtrés » [entretien informel avec un client régulier, juin 2003]. Le virilisme revendiqué justifie tout autant qu’il rend possible l’espace de domination prostitutionnel : le ‘bordel’ étant pour d’aucuns un espace d’autonomie permanent de cette domination normalement proscrite, mais toujours reproduite comme une norme originaire.

    • J’isole cette partie sur le #sport et une raison supplémentaire de le detester. Je savais deja que les soirs de match de foot il y a une augmentation des violences par conjoint et que ces violences augmentent encore en cas de défaite de l’équipe locale mais maintenant j’apprend que c’est aussi un prétexte utiliser par des putiers pour refiler le VIH, l’hépatie, la syphillise ou des clamydias à leur compagnes.

      Les clients partageant leurs vies avec une compagne l’avouent quasiment tous : leurs visites se font la plupart du temps incognito, sous le prétexte festif, « d’y boire juste un coup ». Le meilleur alibi est alors celui de l’activité ou du spectacle sportif. Les plus nantis vont au golf, le commun va au Camp Nou voir le FC Barcelone. Beaucoup en profitent pour faire une « halte de repos festif » [expressions communes] dans les clubs catalans. Il est singulier de relever cette association entre la pratique sportive et la pratique sexuelle tarifée. Les tenanciers de club catalans déclarent tous que leur chiffre d’affaires augmente dès qu’un événement sportif a lieu à Barcelone.

      ...

      La féminisation du public dans les stades n’est probablement pas qu’un effet de communication du marketing, c’est aussi l’émergence symbolique d’un doute des épouses trompées.

      Pour le golf les putiers bourgeois se sont garantie une plus grande impunité car ce sport comporte toujours beaucoup de clubs non mixtes et d’exclusion explicite des femmes.
      #prostitution #fraternité #hommerie

    • Je n’ai pas tout lu « au fin fond des bordels de Catalogne » @tradfem a traduit un article d’Amélia Tiganus ( survivante de la prostitution et de la traite. Elle est activiste pour feminicidio.net ) https://seenthis.net/messages/623250
      http://feminicidio.net/articulo/las-manadas-los-sanfermines

      Sous prétexte de manifestation sportive ou tout simplement de tourisme, des mâles vont au bordel comme d’autre vont mettre un cierge à Lourdes.
      #sexe #violence #torture #tourisme_sexuel #bordel #Catalogne

    • Le marché de la prostitution à La Jonquera - Arte Regards
      https://www.arte.tv/fr/videos/073399-053-A/arte-regards
      30 min.
      Disponible du 12/01/2018 au 11/02/2018
      Prochaine diffusion : mardi 16 janvier à 04h20

      Depuis le durcissement de la législation française en matière de #prostitution, la petite ville de #La_Jonquera, à la frontière franco-espagnole, est devenue une destination de choix pour les amateurs de sexe contre rémunération.
      Comment se porte la prostitution en Europe ? L’une des réponses se trouve à La Jonquera, à la frontière franco-espagnole. Pour Sònia Martínez Juli, la maire de La Jonquera, c’est un problème qu’il faut traiter à l’échelle nationale. Le propriétaire du Paradise, la plus grande maison close d’Europe, lui-même fils de prostituée, voit les choses différemment... Quant aux témoignages de Français, qui constituent ici 90 % de la clientèle, ils apportent un éclairage supplémentaire sur ce phénomène en pleine expansion.

      3 connards offre une pute à leur pote pour son anniversaire, pour faire de lui un homme. Je leur souhaite de tomber un jour sur Raffaëla et Karen, les 2 potesses de Virginie Despentes.

    • https://seenthis.net/messages/567365

      #Richard_Poulin arrive à l’interview avec un badge sur le revers de sa veste qui montre clairement quels sont ses principes : “Aucune femme ne naît pour être pute”, un slogan qui reprend le titre du livre écrit par la colombienne #Sonia_Sánchez, une survivante de la prostitution. Parce que ce Canadien, professeur émérite de l’UFR de sociologie et d’anthropologie à l’Université d’Ottawa et auteur de nombreux livres et études sur la prostitution et la traite d’êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle, est considéré comme un des plus grands spécialistes mondiaux dans ce domaine.

      source et traduction @tradfem

  • Comment les #Entreprises surveillent notre quotidien
    https://framablog.org/2017/10/25/comment-les-entreprises-surveillent-notre-quotidien

    Vous croyez tout savoir déjà sur l’exploitation de nos #données personnelles ? Parcourez plutôt quelques paragraphes de ce très vaste dossier… Il s’agit du remarquable travail d’enquête procuré par Craked Labs, une organisation sans but lucratif qui se caractérise ainsi : … … Lire la suite­­

    #Dégooglisons_Internet #G.A.F.A.M. #Internet_et_société #Non_classé #clients #Courtiers #CrackedLabs #data #GAFAM #pistage #Surveillance #ViePrivee

  • #Freelance, qui sont vos clients ?
    http://www.leportagesalarial.com/freelance-qui-sont-vos-clients

    Vous venez de commencer votre activité de #freelance, avez réussi votre prospection et félicitations : vous avez trouvé vos premières missions ! Et avec elles, vos premiers clients. Voici un petit panorama non-exhaustif, des personnalités avec qui vous allez devoir collaborer (à prendre au second degré !).

    #Conseils #client #clients_du_freelance #relation_client

  • #freelance : comment garder ses #clients ?
    http://www.leportagesalarial.com/freelance-comment-garder-clients

    Trouver des missions est le premier défi du freelance en phase de démarrage de son activité. Passée cette première étape, l’enjeu devient pour lui de fidéliser chacun de ses nouveaux clients pour envisager la suite de son activité sereinement. Vous trouverez donc diverses règles et bonnes pratiques pour savoir comment conserver ses clients. Bien choisir … Read more →

    #Outils_du_consultant

  • « Que des types se comportent comme des brutes avec des #femmes est aujourd’hui légal » - Marie Claire
    http://www.marieclaire.fr/,que-des-types-se-comportent-comme-des-brutes-avec-des-femmes-est-aujour

    On sait très bien qu’un certain nombre de sénateurs mettent une énergie folle à ce que cette #loi ne soit pas discutée, soit parce que ce sont des #clients, soit parce qu’ils ont adhéré à cette culture de la #prostitution et trouvent ça très sympathique, même s’ils ne la pratiquent pas. Après, je sais qu’il y a parfois du recours à la prostitution au sein même du #Sénat, des sénatrices me l’ont dit. L’histoire des « nièces » est une vieille tradition à l’Assemblée nationale et au Sénat : des call girls se présentent à l’accueil pour voir leur oncle monsieur le sénateur ou monsieur le député Untel… Il y a également, y compris chez des gens qui ne sont pas des clients, l’idée que c’est un #privilège. On fait partie du groupe social qui peut louer le corps de l’autre, un privilège, une référence à notre pouvoir masculin… Et un certain nombre d’hommes sont fâchés à l’idée qu’on puisse s’en prendre à ce privilège, même s’il n’est que symbolique.
    (...)
    L’idée du client malheureux, esseulé est une légende, que toutes les « survivantes » démentent. L’immense majorité des clients ont une femme, des maîtresses et un rapport au #sexe un peu compulsif, addictif. DSK est l’archétype que l’on retrouve dans toutes les #classes sociales, c’est monsieur Tout-le-Monde mais qui représente néanmoins une minorité d’hommes.

  • Réalités de la #prostitution : la #violence des #clients | A dire d’elles
    http://sandrine70.wordpress.com/2014/07/04/realites-de-la-prostitution-la-violence-des-clients

    Ce qu’on ne dit pas, c’est qu’en France aujourd’hui, les clients-prostitueurs, sont les coupables d’une violence extrêmement fréquente sur les personnes prostituées, comme le montre l’actualité des derniers quinze jours (Ainsi, le Mouvement du nid lance une alerte (voir ci-dessous).

    Et qu’il n’y a qu’en les pénalisant et les responsabilisant, que la situation pourra changer. Il n’y a qu’en s’attaquant à la demande que la lutte contre le #proxénétisme pourra avoir de l’effet pour démanteler les réseaux. Sinon, on en démantèlera un, aussitôt un autre se constituera.

    Ce qu’on ne dit pas, c’est que tout cela n’est possible que parce que les "clients" sont des hommes qui considèrent les femmes comme des produits/objets à leur disposition, comme l’expliquent Claudine Legardinier dans leur enquête, première du genre, sur les prostitueurs, « la prostitution constitue une ouverture de droits sur le corps d’autrui, notamment féminin, en entérinant dans les esprits l’idée qu’il s’agit d’un produit disponible que tout homme peut légitimement s’approprier ».[Claudine LEGARDINIER et Saïd BOUAMAMA, Les clients de la prostitution. L’enquête, Paris, Presses de la Renaissance, 2006.]

    #réification #marchandisation

  • Ça se passe comme ça, chez Mc Donald’s
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=1559

    Aux Etats-Unis, depuis 2012, des employés de fast-foods, de la grande distribution et des entrepôts ont montré qu’ils avaient non pas le courage de démissionner, mais d’entrer en lutte. De New York à la Californie, ils descendent dans la rue. Ils luttent pour des salaires décents, pour que leurs patrons …

    #S'organiser

    • Wal-Mart augmente le #salaire d’un demi-million d’employés
      http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2015/02/20/walmart-augmente-le-salaire-d-un-demi-million-d-employes_4580157_1656994.htm

      ...porter le #salaire_horaire_minimum à 9 dollars (7,9 euros) à partir d’avril, contre 7,5 dollars jusqu’à présent, avant de passer à 10 dollars en février 2016, soit une #augmentation globale de 34 %. (...)
      améliorer son image sociale désastreuse. L’enseigne est régulièrement la cible des syndicats, qui se plaignent des conditions de travail et de la faiblesse des salaires.
      La comparaison avec Costco, l’un de ses principaux concurrents, est parlante. Les salariés y sont payés 70 % de plus que chez Wal-Mart, 82 % bénéficient d’avantages (mutuelle santé), contre seulement 50 % chez le leader. Résultat : alors que le #turnover n’est que de 17 % chez Costco, il dépasse les 40 % chez Wal-Mart.(...)

      Ikea vient de relever de 17 % le salaire horaire minimum à 10,76 dollars, tandis que Gap va passer à 10 dollars cette année. Dans un pays où le #taux_de_chômage est passé en cinq ans de 9,8 % à 5,7 %, Wal-Mart ne pouvait plus se permettre de rester spectateur sous peine d’avoir de plus en plus de difficultés à #recruter.

      Le calcul est aussi macroéconomique. Il y a un siècle, Henry Ford avait compris que ses salariés pouvaient devenir ses #clients à condition d’être correctement payés. Wal-Mart, dont la cible de consommateurs se situe majoritairement parmi les bas salaires, fait certainement le calcul que ce qui est lâché en rémunération va se retrouver tôt ou tard dans le chiffre d’affaires. Même si l’on reste loin des 15 dollars de l’heure que réclament les #syndicats, le groupe a annoncé que la mesure lui coûterait 1 milliard de dollars. Ce qui a entraîné une chute de 3,2 % de l’action jeudi, malgré l’annonce d’un bénéfice trimestriel en hausse de 12 %.

      L’effort consenti par Wal-Mart doit cependant être relativisé. Comme le fait remarquer Craig Elwell, macroéconomiste au Congressional Research Service (CRS), « le pic du salaire minimum fédéral en termes réels [en tenant compte de l’inflation] a été atteint en 1968 . Pour égaler le pouvoir d’achat de cette époque, le salaire minimum actuel, qui est de 7,25 dollars, devrait augmenter de 3,44 dollars, soit une hausse de 47 % ». Pour Christine Owens, directrice du National Employment Law Project, une association de défense des salariés, les 10 dollars obtenus sont une « maigre » récompense « comparés aux 16 milliards de profits que le groupe réalise chaque année ».
      En tout cas, cette annonce intervient alors que l’actuelle faiblesse de la hausse des salaires aux Etats-Unis, malgré la chute spectaculaire du chômage, inquiète les #économistes. Sans une accélération, la #consommation, principal moteur de l’#économie, pourrait finir par s’enrayer.

      Etats-Unis : les salaires devraient augmenter
      La hausse de salaires chez le géant de la distribution américain Wal-Mart en présage-t-elle d’autres ? Nombre d’économistes jugent en tout cas que, avec un taux de #croissance relativement robuste (+ 2,4 % en 2014) et un taux de chômage au plus bas depuis six ans (5,7 %), les rémunérations devrait enfin repartir à la hausse aux Etats-Unis. De fait, si le salaire minimum fédéral est bloqué à 7,25 dollars de l’heure depuis bientôt six ans, une vingtaine d’Etats ont récemment annoncé des hausses de leurs rémunérations minimum.

      #mobilité_ouvrière_contre_l'exploitation #fuite #fordisme #grande_distribution

  • #Canada : « Le Bureau de la #sécurité des #transports fait de timides appels pour un contrôle accru » des #réseaux et #compagnies_ferroviaires :

    Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) exhorte Transports Canada – le département fédéral responsable de réglementer le réseau ferroviaire – à faire des changements « urgents » dans la réglementation afin d’améliorer la sécurité ferroviaire suite à la catastrophe de Lac-Mégantic au Québec.

    [...]

    En raison de la déréglementation des procédures d’exploitation de l’industrie des chemins de fer, Transport Canada n’a pas à approuver les pratiques standards des compagnies ferroviaires. Il n’émet pas non plus de recommandations précises concernant le fait de stationner un train sur une voie principale, de le laisser sans surveillance ou sur le nombre de freins à appliquer. Un porte-parole de Transports Canada a dit à la chaîne publique canadienne CBC que Transports Canada « ne valide pas les règles spécifiques d’une compagnie ferroviaire. La compagnie ferroviaire a la responsabilité d’établir ses #règles particulières et de s’assurer qu’elles satisfont aux exigences du Règlement d’exploitation ferroviaire du Canada. »

    [...]

    Il y a eu une déréglementation constante de la sécurité du transport ferroviaire au Canada sous les gouvernements libéraux et conservateurs depuis les années 1990. Aujourd’hui, les compagnies ferroviaires effectuent elles-mêmes l’inspection de leurs processus, équipements et infrastructures. Cette supposée « autorégulation » équivaut à donner carte blanche aux compagnies pour qu’elles continuent de lésiner sur la #sécurité dans le but d’améliorer leurs #bénéfices.

    Dans une entrevue accordée à CBC peu de temps après la catastrophe de Lac-Mégantic, le président de MMA, Edward Burkhardt, a expliqué pourquoi les trains étaient laissés sans surveillance. Les coûts supplémentaires que nécessiterait l’embauche de gardes de sécurité, soit 2 pour cent de plus, forceraient la compagnie à hausser ses tarifs d’un même pourcentage, ce qui pourrait entraîner une perte de #clients et une baisse de #profits.

    [...]

    Le CP [Canadian Pacific railway, seconde compagnie ferroviaire canadienne] fonctionne avec des trains plus longs, moins de #personnel, a fermé des gares de triage et a réduit ses #investissements qui étaient destinés à l’amélioration de son réseau.

    [...]

    La catastrophe de Lac-Mégantic n’était pas une aberration comme le gouvernement et de nombreux éditorialistes au pays tentent de le faire croire. Le démantèlement des organes de #contrôle, le manque d’#entretien des #infrastructures et des #conditions_de_travail de plus en plus difficiles pour les #cheminots sont le résultat de décennies de #déréglementation et de privatisation par les gouvernements pour offrir les conditions les plus profitables possible aux compagnies ferroviaires.

    Source : http://www.wsws.org/fr/articles/2013/aou2013/mega-a05.shtml

  • Le tranchant business de Ricardo Lop
    http://fr.myeurop.info/2013/07/15/le-tranchant-business-de-ricardo-lop-11489

    http://cdn3.myeurop.info/sites/default/files/dynimagecache/0-936-2304-1318-561-321/media/images/RIcardoLop6_0.JPG

    Lucía Martín

    C’est l’histoire d’un petit vendeur de #couteaux et d’épées, parti à l’assaut du e-commerce, depuis son village de #Teruel. Ou l’improbable success story de Ricardo Lop, l’homme aux 40.000 #clients. #portrait tranchant d’un Espagnol qui réussit.

    Sur le papier, Ricardo Lop (...)

    #Portraits #Société #Économie #Espagne #entreprise #internet #magasin #net #online #réussite

  • Virgin : un inconnu rachète le fichier des clients pour... 122 euros
    http://www.boursorama.com/actualites/virgin-un-inconnu-rachete-le-fichier-des-clients-pour-122-euros-ce8f032e

    En liquidation judiciaire depuis le 17 juin, #Virgin vend tout, même son fichier clients. C’est ainsi qu’un entrepreneur toulousain de 39 ans, David Daddi, a acquis aux enchères cette base de données avec près de 1,6 million de noms, pour la modique somme de 122,50 euros

    #données_personnelles #fichage_volontaire #carte_de_fidélité #hallu