• Services publics : quand dématérialisation rime avec marchandisation La gazette des communes
    https://www.lagazettedescommunes.com/787485/services-publics-quand-dematerialisation-rime-avec-marchandisa

    La dématérialisation des services publics ne pose pas seulement la question de l’exclusion numérique. Elle fait aussi émerger de nouveaux acteurs, privés, qui se posent en intermédiaires entre les usagers et les administrations. « La Gazette » vous propose une enquête en plusieurs volets pour décortiquer l’émergence de ces acteurs qui proposent aux usagers des services payants afin d’accéder aux aides sociales auxquelles ils sont éligibles. Ces pratiques, dont la légalité pourrait être discutée, questionnent la capacité des services publics à se rendre accessibles aux publics qui en ont le plus besoin.

    C’est une rente sur le dos des usagers ! » : l’alarme a été donnée via une volée de courriers envoyés le 9 janvier dernier. L’expéditeur, Joran Le Gall, président de l’Association nationale des assistants de service social (Anas), alerte sur une situation qu’il juge critique : un acteur privé qui propose des services payants pour permettre aux usagers d’accéder aux aides sociales auxquelles ils sont éligibles. Destinataires une ribambelle d’administrations, telles que la Cnaf, la Cnam, la Cnav mais aussi le ministre de la Santé, Olivier Véran, ainsi que Claire Hédon, la Défenseure des droits.

    « La Gazette » a enquêté sur l’apparition de ces intermédiaires d’un nouveau genre, qui s’immiscent au cœur du service public : parmi eux, on retrouve notamment le site « Mes-allocs », « Wizbii », « Toutes mes aides », ou encore l’application Fastoche développée par Payboost, filiale de Veolia, qui ne semble, toutefois, plus en activité.

    Leurs slogans se veulent très engageants et aidants :
    Comme la plupart des gens, vous ne connaissez peut-être pas toutes les aides auxquelles vous avez droit, et les démarches administratives vous découragent. Vous hésitez avant de vous lancer ? » (…)
    Découvrez vite les aides auxquelles vous pouvez prétendre !
    Fini de se perdre dans la jungle administrative, on s’occupe de trouver les aides auxquelles vous êtes éligible.

    « On ne devrait pas pouvoir faire de l’argent sur le dos des personnes pauvres et de la Sécurité sociale », se désole Joran Le Gall, selon qui ces pratiques « viennent pointer l’accès aux services publics et les difficultés que rencontrent les personnes dans l’accès aux droits ».
Un point qui avait aussi été dénoncé par plusieurs chercheurs à l’occasion d’un colloque sur les impacts de la dématérialisation sur les droits des usagers https://www.lagazettedescommunes.com/748478/quels-impacts-de-la-dematerialisation-sur-les-droits-des-usage , organisé par l’université de Lorraine en juin dernier. A ce stade, difficile de connaître le nombre d’usagers utilisant ces intermédiaires, et donc la largeur du trou dans la raquette des services publics.

    Simulateur gratuit, démarches payantes
    Concrètement, le mode opératoire de ces acteurs privés est sensiblement le même et se décline en deux temps : d’abord mettre à disposition un simulateur agrégeant des aides sociales, à l’utilisation gratuite, basé sur le logiciel « Open Fisca », une API mise à disposition par l’Etat depuis 2014 dans une logique d’ouverture des données et des codes sources publics. Elle permet de simuler des prestations sociales, afin de montrer à l’usager qu’il est potentiellement éligible à des aides.
Ensuite, deuxième étape, proposer de réaliser les démarches administratives à la place de l’usager afin de les lui faire percevoir, moyennant rétribution.
    Cette logique en deux temps est celle qu’applique le site « Mes-Allocs », qui s’est lancé en 2018 et propose un simulateur agrégeant 1 200 aides tant nationales, régionales, que locales.
L’utilisation du simulateur est gratuite, mais pour obtenir les aides en passant par l’accompagnement de Mes-Allocs, il en coûtera 29,90 euros de frais d’inscription, auxquels s’ajoute également un forfait de 29,90 euros par trimestre à compter du mois suivant (un forfait résiliable).
L’entreprise apparaît labellisée dans les start-up à impact dans la catégorie « inclusion et lien social », selon le classement de la BPI et France Digitale, lui-même présenté comme rassemblant les « Porte-étendards de la Tech for Good ».
    « Plus d’un million de personnes se renseignent sur notre site chaque mois, et 22 000 personnes sont passées par nos services d’accompagnement », détaille Joseph Terzikhan, fondateur du site, qui assure lutter contre le non-recours puisqu’en moyenne, un utilisateur de Mes-Allocs récupère 3 200 euros d’aides par an. Il précise également que si Mes-Allocs a démarré avec Open Fisca, désormais « au moins 99,5 % des aides sont calculées en interne sur nos serveurs ».
    Viser de nouveaux publics ?
    « L’accès à l’information sur les aides est gratuit. Je comprends que certains puissent avoir du mal à concevoir notre concept, qui est nouveau, mais il est possible de faire payer un service tout en ayant un impact concret sur la vie des utilisateurs. Sans nous, ils ne feraient rien. Ces publics ont des revenus, ils sont en situation intermédiaire et oubliés des aides sociales. Ce ne sont pas les mêmes que ceux qui viennent voir des assistantes sociales et qui sont en situation de grande précarité », assure-t-il, considérant que l’initiative est « complémentaire » des services publics. Ainsi, il indique à « La Gazette » que les aides les plus demandées par son intermédiaire sont celles liées au logement, au soutien familial, à la prime d’activité, et pas forcément le RSA.

    Un autre acteur privé fait lui aussi appel à cette stratégie en deux temps, mais a décidé de se spécialiser sur un segment bien spécifique : la jeunesse. Il s’agit de #Wizbii, entreprise grenobloise qui offre plusieurs services à destination des jeunes, dont Wizbii Money, lancé fin 2019, qui accompagne les jeunes dans leurs recherches d’aides financières.

    Depuis le lancement, 2 millions de jeunes ont utilisé le simulateur, qui se base lui aussi sur Open Fisca et recense près de 500 aides nationales, régionales et locales. 3 000 jeunes ont décidé de confier à Wizbii le soin de réaliser les démarches pour obtenir leurs aides, nous indique Roman Gentil, cofondateur de la société. Dans ce cas, ils doivent débourser un pourcentage fixe : 4 % des aides sociales perçues sont prélevées par Wizbii tous les mois, durant toute la durée de l’octroi de l’aide, « avec un plafonnement à 9 euros par mois maximum », précise Romain Gentil.

    « Dans 90 % des cas, on est en capacité de proposer au moins une aide. Et la moyenne des simulations s’établit entre 2 400 à 2 600 euros d’aides par an », détaille-t-il. « Les aides du #Crous, la prime d’activité, les #APL, ainsi que beaucoup d’aides régionales, départementales ou locales », sont celles qui reviennent le plus.

    « Je peux comprendre que cela questionne, mais le sujet devrait être pris dans l’autre sens : nous apportons une expertise pour toucher un maximum de jeunes sur le territoire, et notre job est de leur faciliter le recours à ces aides. Ils ont le choix de faire appel à nous pour un accompagnement poussé, comme ils peuvent les réaliser eux-mêmes. Il doit y avoir de la place pour tout le monde, on devrait tous avoir une logique collaborative », estime Romain Gentil.

    Des contrats en cours avec l’Etat et les collectivités
    L’entreprise mise déjà sur le #collaboratif puisqu’elle travaille pour le compte d’acteurs publics : elle a ainsi remporté à l’automne 2020 l’appel d’offres du gouvernement pour créer la plateforme vitrine du programme « 1 jeune, 1 solution ».
    
Elle souhaite également multiplier les partenariats auprès des collectivités, pour lesquelles elle propose, sous marque blanche, des plateformes recensant les services proposés à destination des jeunes. C’est chose faite avec Pau depuis mi-2021, ainsi que pour Garges-lès-Gonnesses depuis fin2021. « Dans ce cas, c’est la collectivité qui prend en charge toutes les dépenses d’accès aux services, et les usagers ont y accès gratuitement », indique Romain Gentil, qui espère multiplier ce type de partenariats.

    Autre acteur privé qui voulait également se rapprocher des collectivités : Fastoche, initiative lancée par la filiale de #Veolia, #Payboost. Cette initiative consistait en un « #coach budgétaire et social » qui indiquait notamment les aides sociales auxquelles l’utilisateur pouvait prétendre, pour un coût mensuel de 0,99 euro TTC/mois, à l’exception du premier mois gratuit. Malgré nos multiples sollicitations, il a été impossible d’obtenir un échange. L’application n’est aujourd’hui plus disponible sur les stores, et le site web n’est plus fonctionnel.

    Une « complémentarité » avec les services publics ?
    Mais l’histoire reste éclairante : eux aussi vantaient la collaboration et la complémentarité avec les services publics, et notamment avec les missions des travailleurs sociaux, comme l’indiquait Frédéric Dittmar, président de Payboost, dans un publicommuniqué de Fastoche https://www.unccas.org/fastoche-fr-une-appli-pour-gerer-son-budget-et-ses-droits paru sur le site de l’Union nationale des centres communaux et intercommunaux d’action sociale (Unccas) en septembre 2018 : « Fastoche est un outil de prévention pour toucher des publics qui ne viennent pas voir le CCAS, ou bien qui viennent le voir quand il est déjà trop tard et que la situation s’est détériorée. Et #Fastoche permet aussi de démultiplier l’action du travailleur social. On peut déléguer au numérique l’accompagnement quotidien des bénéficiaires, en complément des rencontres humaines avec le travailleur social qui ont lieu sur des temps plus espacés », expliquait-il.
    
Contactée, l’#Unccas n’a pas donné suite à nos propositions d’interview.

    La trajectoire d’une autre initiative, baptisée « Toutes mes aides », est, elle, un peu particulière : projet phare de la première saison de 21, l’accélérateur d’innovation de la #Croix-Rouge française, elle est aussi née d’une volonté de lutter contre le non-recours, mais a fait pivoter son modèle économique, comme toute #start_up qui se respecte, « afin que le coût de l’application ne repose que sur les établissements et les professionnels, et non pas sur les bénéficiaires », comme le précisait https://21-croix-rouge.fr/l-ia-une-solution-pour-r-duire-le-non-recours-aux-aides-de-l-etat-75f le fondateur Cyprien Geze, en avril 2020.

    Aujourd’hui, le site internet s’adresse aux entreprises et mentionne être employé par 43 000 utilisateurs : « chaque employé découvre en moyenne 110 euros d’aides par mois qu’il ne réclamait pas », précise le site, qui vante un moyen de « booster leur pouvoir d’achat » et de leur offrir un « complément de revenus », le tout au prix de 2 euros par mois par collaborateur, avec des tarifs dégressifs pour les structures de plus de 200 collaborateurs.

    « Une taxe sur l’accès aux droits »
    « Comment on en arrive là ? A un système social si complexe, si illisible, avec de moins en moins d’accompagnement et d’accueil des usagers, au point que des usagers abdiquent volontairement une partie de leurs droits sociaux pour y avoir accès ? », interroge Arnaud Bontemps, fonctionnaire et l’un des porte-parole du collectif Nos Services Publics, qui avait publié en avril dernier un rapport sur l’externalisation des services publics. https://www.lagazettedescommunes.com/742967/services-publics-un-collectif-dagents-publics-sonne-lalarme « En faisant payer ces services aux usagers, ces acteurs privés font de l’optimisation fiscale à l’envers : il ne s’agit pas d’aider les gens à échapper à la solidarité nationale, mais de prélever une taxe sur leur accès aux droits », dénonce-t-il.

    Le sujet est brûlant, puisque l’Etat a adopté depuis plusieurs années une stratégie de dématérialisation massive, dénoncée régulièrement par le Défenseur des droits comme étant source d’inégalités dans l’accès aux services publics https://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/atoms/files/rapport-demat-num-21.12.18.pdf .

    Aujourd’hui, le gouvernement traduit cette volonté par la dématérialisation d’ici fin 2022 des 250 démarches administratives les plus utilisées par les Français, même s’il se défend d’une stratégie « tout numérique ». https://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/atoms/files/rapport-demat-num-21.12.18.pdf Face aux 13 millions de personnes considérées aujourd’hui éloignées du numérique et qui peuvent être perdues dans leurs démarches administratives numérisées, il consacre 250 millions d’euros du plan de relance à l’inclusion, déploie 4 000 conseillers https://www.lagazettedescommunes.com/775257/inclusion-numerique-les-elus-locaux-reclament-la-perennisation et développe le maillage territorial en « France Services », héritières des Maisons de services au public. https://www.lagazettedescommunes.com/779918/que-vont-devenir-les-maisons-de-services-au-public-non-labelli Sollicités, ni les ministères de la Transformation et de la fonction publiques, ni celui de la Cohésion des territoires, n’ont donné suite à nos demandes d’entretiens.

    #Service_Public #Dématérialisation #droits #marchandisation #Numérique #Administration #Aides #usagers #services_publics #Travailleurs sociaux #Action_Sociale #Revenus #accès_aux_Droits #Système_Social #solidarité #externalisation #privatisation #Solidarité confisquée

    • Des explications sur : https://docs.radicle.xyz/docs/understanding-radicle/why-radicle
      En raccourci :
      But :

      In a world where nearly all software relies on open source code, maintaining the resilience and health of the free and open source ecosystem is more important than ever. That’s why we believe that dependence on centrally hosted platforms and corporations for the distribution of critical open source infrastructure is unsustainable. Reliance on such centralized services contradicts the values of the free and open source ecosystem and threatens its well-being.

      Principes :

      Designing by principles
      As we set out to build an alternative, we started by thinking about the values that we recognize as integral to free and open source code collaboration. With that said, we developed the following list of guiding principles:
      1. It must prioritize user freedom In the words of the free software movement
      2. It must be accessible and uncensorable
      3. It must be user-friendly
      4. It must be offline-first
      5. It must not compromise on security

      Fonctionnement :

      Radicle’s approach is meant to return to the protocol-first philosophy by focusing on building code collaboration primitives instead of user experiences, and to reject data collection and siloing by intermediaries. This is reflected in the decision to build on and extend git. Having it as the nexus of replication builds on its strengths and decentralized nature. Having issues, pull requests, comments, and reviews locally gives developers the tools to manage and design their workflows without locking them into a new “experience”. Despite any front-end interface that will be built (😉), Radicle exists foremost as an open protocol — not a platform.

      Pour le « comment ça marche » : https://docs.radicle.xyz/docs/understanding-radicle/how-it-works

      #développement #collaboratif #protocole #github #gitlab #bazaar

  • Missives, des livres osés et féministes, au sens large
    http://www.lesmissives.fr

    Missives est site #collaboratif de critiques de #livres. La multiplication des publications #féministes est enthousiasmante. Pour y voir plus clair, nos chroniques présentent et donnent des avis sur les romans, bandes dessinées ou essais – anciens et récents – que nous avons aimés. Pour que se mêlent actions et réflexions, vive les livres et vive la sororité !

  • « Qu’est ce que MediaManif ?
    MediaManif est un média citoyen, une information cartographique des manifestations en temps-réel. Chacun peut y signaler les événements dans sa ville : manifestants (peu ou très nombreux), dangers divers à éviter (incendies, violence...), présence de lacrymogène ou autres gaz. Cette carte permettra ainsi à chacun de manifester en toute sécurité.

    Pour utiliser le service, localisez-vous à l’aide de l’icone fleche regardez ce qu’il se passe autour de vous. cliquez pour en savoir plus ou confirmer l’information : c’est tout simple ! »

    https://www.mediamanif.com
    #manif #collaboratif #resistance

  • La ville dense et connectée est loin de faire rêver les Français Le Figaro - Clémentine Maligorne - 25/11/2017
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2017/11/25/20002-20171125ARTFIG00006-la-ville-dense-et-connectee-est-loin-de-faire-rev

    Près d’un Français sur deux et 62% 62 % ça fait presque 2 Français sur 3, je corrige le figaro , je des Franciliens aspirent à vivre ailleurs. Idéalement, dans un village ou une petite ville aux portes d’une grande ville, d’après une étude l’Observatoire Société et Consommation (Obsoco).

    Et si le bonheur était loin du tumulte des grandes villes ? Alors que plus des trois quarts de la population française habite en ville, et qu’un Français sur cinq réside dans une des 100 communes les plus peuplées, la vie en ville, notamment dans les villes denses et « connectées », ne fait pas rêver, voir rebute plus d’un. C’est le constat dressé par l’Observatoire Société et Consommation (Obsoco) et le cabinet d’études et de prospectives Chronos dans une enquête, dévoilée mi-novembre, sur les « usages émergents de la ville ».


    Une forte envie d’« ailleurs »
    Premier constat, plus la ville est densément peuplée, plus l’aspiration à en partir est forte. Sur 4000 personnes interrogées*, près de la moitié (48%) voudrait « aller vivre ailleurs ». Ils sont 62% ( donc presque 2 sur 3 ) en Ile-de-France et 59% dans les agglomérations de plus de 200.000 habitants.

    Idéalement, 30% des personnes interrogées souhaiteraient aller vivre dans « une petite ville ou un village à la périphérie d’une grande ville ». Et 19% dans une ville de taille moyenne. « Il y a une attirance à l’égard des zones faiblement urbanisées, majoritairement chez les citadins », constate Philippe Moati. Les grands centres-villes attirent moins. Ils ne sont que 11% à déclarer souhaiter y vivre et 10% à vouloir vivre dans la périphérie d’une grande ville. En outre, 14% déclarent vouloir vivre dans une petite ville ou un village loin des grands pôles urbains. Et 15% isolés, à la campagne.

    Un rejet de la ville dense et connectée
    Cette envie d’ailleurs, très forte chez les citadins des grandes métropoles, est portée par une vision relativement négative de leur lieu de vie. « Si la ville est propice aux études, pour se cultiver, faire des achats ou encore travailler, ce n’est pas l’endroit idéal pour grandir, habiter, élever des enfants ou vieillir », note Philippe Moati, professeur d’économie à l’Université Paris-Diderot et coprésident de l’Obsoco. Pour les habitants des grandes villes, et plus encore pour ceux de Paris intra-muros, les personnes interrogées relèvent de nombreuses nuisances, telles que le #coût_de_la_vie, la #pollution, le #bruit, la mauvaise #qualité_de_l_air ou encore l’absence de contact avec la #nature.

    Autre tendance, depuis quelques années, cette envie d’ailleurs se matérialise par une migration du Nord et de l’Est vers l’ouest et le Sud-ouest de l’Hexagone, note l’Obsoco. Ainsi, depuis quelques années le solde migratoire de ville comme Paris, Lille, Dijon, Nancy, Strasbourg, Grenoble ou Nice est négatif alors que celui de villes comme Nantes, Toulouse, Bordeaux, Montpellier affichent des soldes migratoires positifs, selon l’Insee. « On va chercher ailleurs un cadre de vie meilleur, et non un emploi. C’est une révolution » souligne Philippe Moati.

    En outre, alors que depuis quelques années, collectivités locales, services publics et grands groupes privés investissent massivement pour créer des cités « intelligentes » et interactives, « la ville connectée est rejetée », constatent les auteurs de l’enquête. Plus de deux Français sur trois refusent d’ailleurs de partager leurs #données_personnelles, qui pourtant contribueraient au développement de ces « #smart_cities » (villes intelligentes). « À la fois, on rejette la ville connectée, en même temps 90% des Parisiens utilisent un mobile dans la ville » tempère le sociologue et fondateur de Chronos, Bruno Marzloff.

    L’archétype de la ville idéale est au contraire une « ville nature », autosuffisante, avec de courtes distances, et une gouvernance collaborative. « Les Français veulent tout et leur contraire. Ils souhaitent bénéficier des usages de la ville et vivre dans un environnement de village » résume Philippe Moati. Une ville ni trop grande, ni trop petite, ni trop proche de la grande ville, ni trop loin... »

    #Télétravail et #collaboratif
    Mais les villes ne se vident pas pour autant. « Si les gens déclarent globalement vouloir vivre ailleurs, ils assument leurs contradictions et développent des stratégies de résilience » explique Bruno Marzloff. Comme par exemple, le télétravail qui se développe : « 44% des actifs travaillent, plusieurs fois par mois, à distance des locaux de leur entreprise », selon l’étude.

    Par ailleurs, de plus en plus de citadins sont adeptes de jardins partagées : « 73% des urbains se disent attirés par l’autoproduction alimentaire » selon l’étude. Dans les faits, 23% des citadins et 16% des parisiens sont engagés dans des pratiques d’autoproduction alimentaire. En outre, 64% des personnes interrogées aimeraient qu’on leur propose un budget participatif. « Tout cela traduit le désir d’une ville à portée de main, de #proximité, souligne Bruno Marzloff. On n’est plus dans le train de la croissance qu’on connaissait hier. Plus qu’une aspiration, l’ #économie_collaborative est devenue une tendance de fond. »

    *Cette enquête a été réalisée en ligne auprès d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 à 70 ans de plus de 4000 personnes, interrogées du 3 au 31 juillet 2017. Elle a parallèlement été conduite en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni, avec à chaque fois un échantillon de 1000 personnes représentatif de la population nationale.

    #villes_intelligentes #villes-interactives #progrès

    • Un article intéressant à plus d’un titre.

      Le rouleau compresseur des médias, des discours des politiques des publicitaires n’arrivent pas à faire aimer la ville connectée. Les aménageurs de #territoires_numériques malgré des moyens gigantesques n’arrivent pas à être crédibles, normal, vue leur artificialté et la boursouflure de leur égo. Ne parlons pas de leur façon d’arrondir les chiffres, le figaro économie ne fait pas dans la dentelle.

      Les Français ont tous sous les yeux le résultat on ne peut moins virtuel d’une interminable séquence de progrès sans merci : dérèglements climatiques et perturbations hormonales, cinquième continent de plastique et morbidité des sols, pénuries d’eau potable et déchets radioactifs éternels – pour ne citer que les seules calamités environnementales. À écouter les gestionnaires de ce chaos, les « solutions » à ces « dysfonctionnements » seraient, sinon déjà à l’œuvre, du moins aussi prometteuses que les précédentes, c’est-à-dire toujours plus technologiques, contraignantes et globales : aux ingestions prescrites s’ajouteront les effets secondaires du traitement.

      Se connecter d’urgence à http://hors-sol.herbesfolles.org

    • Alors quoi ? Alors, sans doute, faut-il accepter une bonne fois pour toutes que l’on s’en moque, qu’un jeu n’est fait et ne peut être fait ni pour enseigner la compétition, ni pour apprendre la collaboration, mais simplement pour divertir les joueurs, et que l’on peut se divertir très innocemment l’un contre l’autre ou l’un avec l’autre tant que, justement, on ne pense pas être là pour apprendre quoi que ce soit.

      Sauf que c’est en partie faux : quasiment tous les animaux apprennent par le jeu et par l’exemple, et les humains n’en sont pas exemptes. Donc déjà on ne peut pas comparer des jeux pour enfants et des jeux pour des adultes « entièrement » déjà formés (ce qui là aussi est faux, les humains apprennent tout au long de la vie et on ne peut pas prétendre qu’à un moment donné « on est comme ça » et qu’on ne bouge plus du tout).

      Ces questions valent pour les jeux vidéos aussi, évidemment. Et pour les sports (cf les nombreuses et parfaitement recevables critiques du sport).

  • .ORG
    http://constantvzw.org/site/ORG,2820.html

    An Mertens et Sarah Garcin participeront à .ORG, un temps de travail collectif qui a été proposé pendant 5 jours / 5 nuits à 50 personnes. Au programme : discussions, créations, rédactions, hybridations, fabrications, destructions, ... 1 ouvroir de potentiels. 1 espace-temps, 1 site isolé en montagne. 50 personnes réunies pour leur implication dans la création et/ou l’organisation d’événements, autant de manières d’être et de faire, comme rebonds d’autres ailleurs. carrément. c’est La fin des haricots : (...)

    4. Et plus... / #Collaboratif, #Résidence

    #4._Et_plus...

  • Node.js – Bonnes pratiques pour la programmation #JavaScript applicative, universelle et modulaire
    https://oncletom.io/node.js

    Bienvenue sur la version Web et gratuite de l’ouvrage #Node.js à paraître aux éditions Eyrolles.

    J’ai choisi d’explorer une approche collaborative pour la rédaction de l’ouvrage. L’épreuve que vous consultez est automatiquement actualisée à chaque commit publié sur le dépôt GitHub du projet.

    #nodejs #livre #collaboratif

  • #Framaestro : menez vos réunions et collaborations à la baguette ! – Framablog
    https://framablog.org/2017/01/11/framaestro-menez-vos-reunions-et-collaborations-a-la-baguette

    Avec Framaestro, c’est à vous d’orchestrer un bureau #collaboratif comme vous l’entendez ! Il vous suffit de créer votre projet (comme pour un pad : vous choisissez simplement son nom), d’ajouter les cadres que vous voulez y voir (par exemple un pad, une visio-conf, et des pages web), de les arranger comme bon vous semble, puis de partager l’URL (l’adresse web) de votre Framaestro avec vos collaborateurs et collaboratrices.

    Dès lors, vous pouvez utiliser ensemble et en même temps, tous les outils choisis.

  • Machine Research
    http://constantvzw.org/site/Machine-Research,2619.html

    Aarhus University et Transmediale organisent un #Atelier de recherche autour du sujet de ’Machine Research’, en collaboration avec Constant. Comme la rédaction, l’ateliers et les publications se feront en anglais, la description ci-dessous est aussi en anglais : ’The workshop aims to engage research and artistic practice that takes into account the new materialist conditions implied by nonhuman techno-ecologies including new ontologies of learning and intelligence (such as algorithmic learning), (...)

    4. Et plus... / Atelier, #Collaboratif, #Open_Call, #Algorithme

    #4._Et_plus...

  • Framateam : libérez vos équipes des groupes Facebook (et de Slack) – Framablog
    http://framablog.org/2016/05/10/framateam-liberez-vos-equipes-des-groupes-facebook-et-de-slack

    Marre d’utiliser les groupes FB pour organiser vos événements, votre asso, et tchater à plusieurs...? Voici Framateam, un nouveau service Dégooglisons qu’on vous présente à grand renforts de licornes ! — Permalink

    #collaboratif #outil #pratique

  • #Session_de_travail
    http://constantvzw.org/site/Session-de-travail.html

    En collaboration avec Medialab Prado Constant organise la session de travail ’Objets en Commun’ comme l’événement final d’une série qui a commencé en 2015 avec ’Funcionamientos : Objects in Common and Diverse Bodies’ suivi de ’Interactivos ? Material Cultures in the digital age’ et ’Grigri Pixel : makers and energy in African cities’. Cette série vise à explore « d’autres façons de faire » comme par exemple le #Design pour la diversité fonctionnelle, la création digitale en contexte, comme dans les villes (...)

    #Objets_en_Commun / Design, #Conditions_de_travail, #Collaboratif, #Droit_d'auteur, #Géométrie_du_pouvoir, #Fork_friendly, Session de (...)

  • Bounty Factory | European #bug_bounty platform
    https://bountyfactory.io

    Le Bug Bounty a plusieurs avantages : Il peut être lancé très rapidement (Nous avons même imaginé un générateur de bug bounty pour vous guider et si besoin, nous vous accompagnerons évidemment). La recherche de vulnérabilité étant effectuée par des dizaines d’experts en sécurité, les retours obtenus sont très riches et variés. Le bug bounty est un #audit permanent. Les récompenses sont attribuées en fonction du type de #faille, de sa gravité, de sa fraicheur, et de la richesse des retours techniques qui l’accompagnent. Le programme de bug bounty peut être proposé de manière publique ou privée à une poignée d’experts triés sur le volet. Il permet de sécuriser le chercheur en sécurité en donnant un cadre officiel à son (...)

    #sécurité #collaboratif

  • Le #collaboratif, nouvelle utopie politique ? - Authueil
    http://authueil.org/?2015/05/23/2297-le-collaboratif-nouvelle-utopie-politique

    Je retrouve dans cet opuscule (qui se lit en deux heures) des thèmes qui me sont chers, comme la déconnexion des élites, l’assèchement sociétal provoqué par le « tout économique », qui tue le besoin de sens, et l’idée d’une vraie #démocratie, entendue comme autre chose que l’#oligarchie élective que nous connaissons actuellement en France. Au final, les points positifs l’emportent, à mes yeux, sur les points négatifs. Voilà un secteur où je signerais volontiers. En fait, j’ai déjà signé... par ma participation à nombre de projets collaboratifs, au premiers rangs desquels figure Wikipédia.

    Le premier intérêt de ce mouvement collaboratif est qu’il couvre tous les champs, à la fois la #consommation, la #culture, l’#économie, la #politique. C’est en fait une nouvelle manière de penser la répartition du pouvoir et de l’investissement. Je crois profondément que c’est un levier formidable, car il existe un gisement de gains de productivité qui reste encore inaccessible dans le cadre de l’organisation économique actuelle, celui de « l’investissement ». Combien de gens, dans le cadre de leur activité professionnelle, font le minimum, car ils ne voient pas de raisons de s’investir davantage. Alors qu’ils le pourraient. Certes, les gourous de la comm’ et du management tentent de vendre des « solutions » aux patrons, pour que leurs salariés « s’engagent », c’est à dire donnent un peu plus que ce à quoi ils sont contractuellement obligés. Mais ça ne marche pas, car au final, les salariés ne sont pas idiots, les #entreprises, c’est fait pour gagner de l’argent, pas pour « rendre le monde meilleur ».

  • L’#économie collaborative ne partage que les restes - Influencia
    http://www.influencia.net/fr/actualites/tendance,tendances,economie-collaborative-partage-que-restes,5177.html

    Jusqu’à quel point aimeriez-vous vivre dans une économie où des robots font tout ce qui peut être programmé à l’avance et où presque tous les revenus reviennent à leurs propriétaires ? Dans le même temps, les êtres humains font eux le boulot qui n’est pas prévisible et programmable pour ne ramasser que de quoi vivre à peine convenablement. Tenez-vous prêt, voilà l’économie vers laquelle nous nous dirigeons. Bienvenue chez les conducteurs Uber, les clients Instacart, les hôtes Aibnb, les intermittents de Taskrabbit, les avocats à la demande de Upcounsel, les docteurs en ligne d’Healthtap, les travailleurs de Mechanical Turks. L’appellation « économie de #partage » est un euphémisme, « économie de partage des restes » serait plus approprié.

    #collaboratif #revenu #salaire #précarité

  • Né d’une envie de contribuer à l’amélioration de notre système, #Permacomm a vu le jour sur internet pour mettre en relation des #groupes, des #communautés, des particuliers etc… ayant des #projets, des besoins d’aide, de compétences techniques afin de réaliser un ou plusieurs chantiers avec des personnes souhaitant donner de leur temps.
    Bon nombres de projets sont en cours partout en France et de plus en plus de personnes souhaitent donner de leur temps pour améliorer la #résilience de chacun et de tous.
    Les #projets doivent reposer sur l’esprit de la #permaculture et les personnes y participent de manière gratuite. Aucun service du site #Permacomm n’est payant, toutes les fonctionnalités sont ouvertes à tous et à toutes.
    De nouvelles fonctionnalités arriveront dans les prochaines semaines.
    http://www.permacomm.com

  • Les Britanniques font plus confiance à Wikipedia qu’aux médias - 20minutes.fr

    http://www.20minutes.fr/medias/1427171-britanniques-font-plus-confiance-wikipedia-medias

    via @cdb_77

    MEDIAS - Jimmy Wales, le cofondateur de l’encyclopédie en ligne, trouve cela « un peu effrayant » …

    Le cofondateur de Wikipedia, Jimmy Wales, s’est félicité dimanche à Londres d’un sondage montrant que les Britanniques faisaient davantage confiance à l’encyclopédie en ligne participative écrite par des volontaires qu’aux médias professionnels.

    « Les Britanniques font davantage confiance à Wikipedia qu’aux médias. C’est quelque chose que nous avons accompli », a-t-il lancé lors de la cérémonie de clôture de « Wikimania », la conférence internationale annuelle de la Fondation Wikimedia.
    Même la BBC ne fait pas le poids

    #réseaux_sociaux #wikipedia #collaboratif

  • #GoInstant's OT technology: real-time, collaborative editing in a code editor
    https://goinstant.com/examples/ot

    “Learn about the power of GoInstant’s OT technology (Operational Transformation) by adding real-time, collaborative editing to a code editor. Just like in Google Docs, OT synchronizes people’s changes in the text so everyone ends up with the same document.” Tags: GoInstant #temps_réel #collaboratif #édition #synchronisation #API #JavaScript #JSON