company:arcelormittal

  • À Fos-sur-Mer, les #Pollutions_d'ArcelorMittal en accusation
    https://www.bastamag.net/A-Fos-sur-Mer-les-pollutions-d-ArcelorMittal-en-accusation

    L’usine sidérurgique d’ArcelorMittal à Fos-sur-Mer n’en finit pas de faire parler d’elle. Ces derniers mois, une série d’enquêtes environnementales et sanitaires ont confirmé les risques sérieux que cet établissement industriel parmi les polluants d’Europe fait courir aux travailleurs et aux riverains. Gaz toxiques, particules fines, métaux lourds... Malgré des infractions et des condamnations répétées, le groupe dirigé par Lakshmi Mittal ne donne pas l’impression de faire beaucoup d’efforts pour réduire ses (...)

    En bref

    / Pollutions , #Multinationales

  • #Documentaire : “Fos, les fumées du silence”, révélations sur un scandale sanitaire - France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/fos-sur-mer/documentaire-fos-fumees-du-silence-revelations-scandale

    Au cœur de l’usine #ArcelorMittal, les images sont saisissantes. Des ouvriers travaillent au contact de fumées jaunâtres, appelées « émissions diffuses », dues à des fuites sur des installations en mauvais état, révèle le documentaire. Au lieu de rester dans les fours, ces gaz s’échappent dans l’atmosphère…

    Chargés en #benzopyrène, un #cancérogène très agressif, ils peuvent être renvoyés vers la mer ou vers les habitations. Fuites sur les installations, portes qui ne sont pas « étanches », des employés dénoncent des accidents à répétition qui exposent directement les habitants de la zone de #Fos-sur-Mer.
    Trois fois plus de #cancers dans la zone de Fos

  • Les #Multinationales françaises face aux simples citoyens : les chiffres de l’injustice
    https://www.bastamag.net/Les-multinationales-francaises-face-aux-simples-citoyens-les-chiffres-de-l

    À partir de ce 22 janvier, grands patrons de multinationales et dirigeants politiques du monde entier se retrouvent à Davos, en Suisse, pour le Forum économique mondial. Lundi, Macron recevait plus de cent responsables de grandes entreprises à Versailles, dont ceux de ArcelorMittal, Coca Cola, Engie ou Google… Un rapport que l’organisation Attac vient de publier avec l’Observatoire des multinationales, montre, en chiffres, que les patrons de multinationales ne sont pas les meilleurs (...)

    En bref

    / #Justice_fiscale, #Climat, #Inégalités, Multinationales

    https://www.bastamag.net/IMG/pdf/les_grandes_entreprises_francaises_un_impact_desastreux_pour_la_societe_et

  • Accidentés du travail sous pression
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/accidentes-du-travail-sous-pression



    Ça te manquait, hein, un petit épisodes des Pieds sur terre, ici un documentaire de Pascale Pascariello

    Plusieurs salariés d’#ArcelorMittal et de ses sous-traitants racontent les menaces et les pressions qu’ils ont subies après leur #accident_du_travail pour qu’ils retournent au plus vite à l’#usine.

    #harcèlement #santé
    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10078-27.11.2018-ITEMA_21903773-0.mp3?track=false

    • Le retour à l’usine ce n’est pas un retour au travail, c’est juste pour faire baisser les statistiques d’accidents du travail et par là faire diminuer les cotisations Urssaf que paye le groupe Arcelor sur les accidents graves.
      Si le salarié cède à la pression (si jamais il ne réponds pas aux trois appels téléphoniques quotidiens de sa hierarchie il doit affronter parfois 2 visites...par jour (!), à son domicile pendant sa convalescence ) et qu’il retourne à l’usine alors l’accident n’est pas « grave » puisque la convalescence est courte, CQFD !

  • Violences des « Gilets jaunes » sur les Champs-Élysées : un surveillant de prison jugé ce lundi - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/violences-des-gilets-jaunes-sur-les-champs-elysees-un-surveillant-de-pris

    Les forces de l’ordre ont utilisé samedi 5 000 #grenades lacrymogènes, « plus de un(e) par minute, c’est du jamais vu », selon le préfet de police de Paris.

    Les forces de l’ordre ont procédé samedi à 103 interpellations (98 majeurs et cinq mineurs) suite aux heurts qui se sont déroulés toute la journée sur les Champs-Élysées dans le contexte de la #manifestation des #Gilets-jaunes. À l’issue de ces gardes à vue, 45 personnes ont été déférées devant le parquet. 14 personnes suspectées d’avoir participé aux violences seront jugées ce lundi en comparution immédiate. Parmi elles, un profil se détache particulièrement, celui d’un surveillant pénitentiaire de la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne). Le fonctionnaire a été arrêté porteur d’une cagoule et de lunettes de protection, et en possession d’un marteau. Il sera jugé pour #participation_à_un_attroupement_armé en vue de commettre des violences.

    Deux #manifestants vont être jugés selon la procédure du plaider-coupable, tandis que que six autres seront jugés ultérieurement par le tribunal. Pour 23 d’entre eux, le parquet a privilégié une alternative aux poursuites en optant pour un rappel à la loi devant un délégué du procureur. Enfin, 23 gardes à vue ont fait l’objet d’un classement sans suite, essentiellement car les infractions n’étaient pas suffisamment caractérisées.

    Le sort de 27 manifestants dont les gardes à vue ont été prolongées reste encore en suspens. C’est notamment le cas du jeune homme suspecté d’avoir jeté un écrou sur un policier qui risque de perdre son oeil. L’auteur de ce jet de projectile a été placé garde à vue pour « violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une infirmité permanente ou une mutilation à l’occasion d’une manifestation », une incrimination passible de 15 ans de réclusion.

    Les heurts sur les Champs ont fait en tout 24 blessés dont cinq parmi les forces de l’ordre. Enfin, selon une source officielle, les dégâts sur les Champs ont été estimés à 1,5 million d’euros.

    #justice #maintien_de_l'ordre

    • Les « gilets jaunes » au tribunal : « J’aurais jamais dû mettre les pieds à Paris ! », Pascale Robert-Diard

      Une quinzaine de manifestants poursuivis pour violences ou dégradations en marge du défilé de samedi à Paris ont été jugés en comparution immédiate, lundi.

      Il ne faut pas se fier aux apparences. Par exemple, ce grand gaillard barbu de 32 ans « sans domicile fixe » qui ne dispose que d’une adresse postale chez ses parents et d’une carte d’identité périmée depuis longtemps. Il comparaît, lundi 26 novembre, parmi une quinzaine d’autres participants à la manifestation des « gilets jaunes » de samedi, devant la 23e chambre correctionnelle de Paris pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations ». Il a été interpellé non loin des Champs-Elysées avec un pavé et un couteau.

      La justice, qui traque les casseurs en marge du défilé, pense en tenir un. La présidente, Corinne Goetzmann, avise le tee-shirt noir porté par le prévenu, barré d’un slogan imprimé façon tag qu’elle a lu un peu trop vite.
      « Et ce tee-shirt ?, lui demande-t-elle.
      – Ben, la chèvre, c’est l’Ardèche. Et “goat”, c’est chèvre en anglais. Il épelle : We’ve GOAT the power… »
      Il vit en Ardèche, dans un camion. « En fait, je suis woofer sur un petit terrain. Je paie pas l’électricité en échange de quelques travaux. Le pavé, je l’ai ramassé parce que là, je fais une formation de tailleur de pierres. Et le couteau, c’est une question d’habitude, je me lève le matin, je mets mon pantalon et mon couteau dans ma poche. » Condamné à deux mois avec sursis pour port d’armes.

      « Je gagne environ 8 000 euros par mois »
      Le suivant portait, lui aussi, un couteau, un Opinel. Il a 26 ans, il vient de Thonon-les-Bains, en Haute-Savoie. « Détenir une arme de catégorie D est une infraction », lui explique solennellement la procureure. Le prévenu hausse les épaules. « Vous savez, chez nous, tout le monde a un Opinel sur soi. Je vais pas me défendre de ça. » Il avait aussi une matraque dans son sac. « Je l’ai ramassée par terre, je voulais la ramener en souvenir. Je suis conseiller financier, je suis pas venu pour casser du policier ! Je voulais juste exprimer mon mécontentement.
      – Quels sont vos revenus ?
      – Je travaille en Suisse, je gagne environ 8 000 euros par mois.
      Son jeune avocat commis d’office écarquille les yeux.
      – Et votre compagne ?
      – Elle travaille aussi en Suisse. Elle gagne 3 500 euros. »
      Condamné à trois mois avec sursis pour port d’arme.

      Le tour de France des mécontents se poursuit. Venu de Poitiers, un beau gars en pull vert a été arrêté avec des gants, des pierres et une tête de grenade. Il a 33 ans, vit chez ses parents, accumule les CDD au Futuroscope.
      En provenance de La Rochelle, un gamin de 22 ans, interpellé avenue Montaigne avec barre de fer, cagoule et deux flacons de parfum Christian Dior – « ramassés dans la rue », dit-il –, vit lui aussi chez ses parents. Il travaille en intérim pour 1 500 euros mensuels. « Je voulais faire du sport, j’ai été obligé de me rabattre sur le métier de peintre en bâtiment », souffle-t-il. Soixante-dix heures de travaux d’intérêt général.
      De Saint-Georges-la-Pouge, un village de 365 habitants dans la Creuse, arrive un homme de 35 ans, qui tremble de tous ses membres. Il perçoit 950 euros d’indemnités chômage, a travaillé comme charpentier et monteur de réseau aérien. Il est accusé d’avoir jeté des pavés contre un kiosque à journaux et contre les forces de l’ordre. Il demande le renvoi de son procès, la procureure requiert son placement en détention d’ici là.

      « J’suis quelqu’un de la campagne, moi »
      « Je regrette vraiment d’avoir pris ces deux bon sang de pavés. Je voulais juste être écouté et voilà où ça m’a mené. » Il pleure soudain comme un enfant. « J’suis quelqu’un de la campagne, moi. J’suis d’un milieu pas facile. Ma copine a un dossier de surendettement. J’suis fait pour vivre dehors. Si vous m’enfermez, je me ferai du mal. J’aurais jamais dû mettre les pieds à Paris… » Il ressort sous contrôle judiciaire en attendant son procès, en janvier.
      De Bou, 902 habitants dans le Loiret, est monté dimanche à Paris un soudeur de 34 ans, 1 700 euros par mois. « Je vis chez ma mère, mais je participe aux charges familiales, précise-t-il. Je regrette, je me suis laissé emporter. Je voudrais bien rentrer pour reprendre mon travail. »
      Un célibataire sans emploi de 29 ans, qui a bossé « dans l’élagage, l’imprimerie, les serres et, pour finir, comme cariste », espère à tout prix retourner le soir même en Corrèze, où sa grand-mère est décédée dimanche. « J’ai manifesté chez moi le week-end dernier et pendant la semaine. Comme il y a des gens qui étaient venus nous agresser, j’ai pris une lacrymo et un poing américain pour Paris. Mais c’était pour me défendre, pas contre les policiers ! »
      Un conducteur de chantier de 23 ans, une chômeuse de 27 ans, mère célibataire d’une petite fille, dont le dernier emploi était serveuse chez McDo, supplient, eux aussi, le tribunal de les laisser rentrer chez eux. Tout comme ce chauffeur de bus en formation. « Ça se termine vendredi et après, normalement, j’accède directement au centre bus de la RATP. »

      Le plus âgé des prévenus a 40 ans. Il a manifesté, dit-il, « contre la dégradation du service public ». Il a été arrêté avec une cagoule, des gants et un marteau. Ancien militaire, il est depuis plus de dix ans surveillant pénitentiaire.
      Pascale Robert-Diard

    • Les « gilets jaunes » en comparution immédiate : « Les bouteilles d’essence, c’était pour faire le malin devant les copains », Pascale Robert-Diard et Jean-Baptiste Jacquin

      Soixante-dix prévenus ont été jugés, lundi, à Paris, après les interpellations en marge de la manifestation du 1er décembre. Dix-huit peines de prison ferme ont été prononcées.

      Il est minuit passé de quelques minutes et, dans le box de la salle d’audience 6-05 du tribunal de grande instance de Paris, l’un des six prévenus reste prostré sur le banc, la tête enfouie dans ses mains. Le tribunal vient de lui annoncer sa condamnation à trois mois ferme avec #mandat_de_dépôt, il part donc immédiatement en #prison. Il a 21 ans, vit dans une bourgade proche de Nevers et travaille comme intérimaire dans une usine de métallurgie. Il a été interpellé samedi 1er décembre, en fin de matinée, boulevard Haussmann, près des grands magasins. Dans son sac, les policiers ont trouvé deux paires de lunettes de piscine, sept masques de protection, un masque de plongée, un casque de ski, des genouillères, des protège-tibias, une protection dorsale, un pistolet à gaz, un poing américain, deux matraques télescopiques, des bouteilles en verre et d’autres en plastique contenant deux litres d’essence, des chiffons imbibés et… un gilet jaune.

      « On a vraiment l’impression que vous êtes venu pour en découdre », observe la présidente, Anne Wyon. Il lève vers elle un long visage blême, un regard terrorisé. « J’sais pas si j’aurais été capable. Les bouteilles d’essence et tout, c’était pour faire le malin devant les copains », répond-il. « Là, vous parlez d’une toute petite voix, mais au téléphone, vous vous réjouissiez beaucoup », réplique-t-elle. Sa messagerie est en effet bavarde. Les policiers ont consigné les échanges qu’il a eus avec son groupe sur l’application WhatsApp. « Un pote militaire m’a dit, le feu c’est mieux », « on est bien équipé [il dressait la liste] mais pour les cocktails, j’hésite ». Entre eux, ils réglaient les derniers détails de leur venue à Paris. « Y’en a vingt qui montent et on rejoint les black blocs », lui dit un de ses interlocuteurs. Lui a pris le train de 6 heures samedi à Nevers. « Faut bouger son cul maintenant, y’en a marre », a-t-il écrit.

      Soixante-dix prévenus jugés
      Au même moment, dans la chambre voisine présidée par Isabelle Prevost-Desprez, un électricien de 23 ans est condamné à dix mois de prison avec mandat de dépôt. Venu manifester de Saincaize-Meauce dans la Nièvre, il nie les accusations portées par la police. Il ronge ses ongles en affirmant que la pince, les boulons et les morceaux de bitume retrouvés dans son sac à dos lors de la fouille qui a suivi son interpellation avenue de Friedland à 15 h 15, « ce n’est pas à moi ».
      « Et les policiers qui vous ont vu jeter des pavés ?, interroge la présidente.
      – Ils ont dû confondre avec quelqu’un d’autre. »


      Le 3 decembre 2018, Tribunal de Paris. Ce père de famille de 3 enfants écope de 3 ans ferme aménageable. Il était accompagné de 4 personnes, à peine sortis de la voiture ils auraient été arrêtés par les CRS et placés en garde à vue car certains avaient des masques en papier et d’autres des pétards. Ils n’auraient même pas eu le temps d’aller à la manifestation des gilets jaunes samedi 1 dec 2018. En garde à vue, les lacets sont retirés.

      Un peu plus tôt dans l’après-midi, dans une autre des cinq chambres mobilisées pour les comparutions immédiates à la suite des violences du 1er décembre à Paris, un Nîmois de 40 ans, sans emploi, qui vit du RSA, squatte chez des copains en échange de petits services de mécanique, a été condamné lui aussi à six mois d’emprisonnement dont trois ferme avec mandat de dépôt. Il a été interpellé avec tout un attirail de protection, un lance-pierre « professionnel » et des billes de plomb. « J’allais chez des copains, le lance-pierre, c’était pour tirer sur des canettes avec les enfants », avait-il tenté d’expliquer. Mais lui aussi avait eu l’imprudence de poster des messages sur la page Facebook des black blocs, de retour de plusieurs blocages sur les ponts à Valence avant de se décider à « monter sur Paris ». « C’est bien la guerre. Il faut s’organiser. Je suis déterminé », écrivait-il.

      Sur les soixante-dix prévenus jugés lundi, dix-huit peines de prison ferme – toutes aménageables – ont été prononcées et six mandats de dépôt ont été décernés. Loin des prévisions de l’administration pénitentiaire qui s’était organisée pour accueillir une cinquantaine de condamnés dans la nuit. Loin, surtout, des images de violences qui ont déferlé sur les écrans de télévision tout au long de la journée du 1er décembre.

      Chaos et confusion
      « Mais comment ça se fait qu’on n’a pas les casseurs ? », demande une des policières affectée à la surveillance d’une salle d’audience à ses collègues de la Préfecture de police de Paris venus pointer sur leurs ordinateurs portables les résultats des interpellations. « Ils courent plus vite et sont plus malins. Et on est coincé. Là, les manifs ne sont pas encadrées. Ça part dans tous les sens. Si on y va trop fort, on va faire mal. Si on lâche, ça va continuer », soupire son interlocuteur.

      Les lieux et les heures d’interpellation des prévenus témoignent du chaos et de la confusion de la journée de samedi. Certains ont été cueillis lors de contrôles matutinaux gare de Lyon, d’autres en milieu de matinée dans les rues autour de l’Arc de triomphe, et sur les Champs-Elysées et, plus tard, près de la Bastille, dans le quartier des grands magasins, ou encore près de la gare de Nord, alors qu’ils s’apprêtaient à reprendre leur train.

      Peu de « pilleurs », parmi eux. Un maçon de 24 ans, interpellé à 20 h 45 rue du Faubourg-Saint-Honoré pour avoir ramassé un casque de vélo devant le magasin Decathlon dont la vitrine venait d’être brisée, se défend d’en être un. « Ça balançait de partout, il y avait autant de cailloux qui tombaient par-derrière que de bombes lacrymogènes qui volaient par devant, j’ai pris le casque pour me protéger, pas pour voler », s’est-il justifié. Le casque a été placé sous scellé et son bref utilisateur, déjà condamné pour vol dans le passé, a été condamné à trois mois de prison avec sursis.

      « J’allais m’acheter des chaussures chez Louboutin »
      Trois amis de Bondy (Seine-Saint-Denis), âgés de 21 et 22 ans, ont été arrêtés beaucoup plus tard, vers 3 heures du matin sur le périphérique nord. En contrôlant l’intérieur de leur BMW, les policiers ont trouvé un lot de médailles de collection à l’effigie de l’Arc de triomphe, les mêmes que celles qui avaient été dérobées lors du saccage du monument. Ils ont affirmé les avoir négociées « 10 euros pièce » à un receleur. L’examen de leurs portables a révélé que deux d’entre eux se trouvaient dans la matinée au centre de Paris. « Rien à voir avec la manif, j’allais m’acheter des chaussures chez Louboutin et mon copain m’accompagnait », explique le prévenu. Le tribunal écarquille les yeux. « Des Louboutin ? Vous pouvez préciser le prix d’une paire de chaussures chez Louboutin ?
      – Dans les 800 euros.
      – Et vous gagnez 1 800 euros comme chauffeur-livreur ?
      – C’était pour mon anniversaire. »
      Ils sont condamnés à quatre-vingt-dix jours-amendes à 20 euros pour l’un, 10 pour l’autre. Le troisième est relaxé.
      Venus à Paris par petits groupes, en covoiturage ou en car, ils arrivaient de Gap, d’Yssingeaux, de Harfleur, d’un village des Ardennes, de Dreux, du Loiret, de Nice, de Brezolles dans l’Eure-et-Loir, de Gournay-en-Bray en Seine-Maritime, de Moselle, de Feuquières-en-Vimeu dans la Somme, de Toulon, d’Echemiré dans le Maine-et-Loire, de Carcassonne ou encore de Bernay dans l’Eure. Ils ont acheté leur panoplie de manifestants (masques de protection, bombes de peinture, huile de vidange, lunettes de piscine) chez Decathlon, Leroy-Merlin, ou Action « à 89 centimes la bombe de peinture à l’eau », précise l’un des prévenus. « L’huile de vidange, c’était juste pour rendre la peinture plus graissante », indique un autre.
      « Un coup de sang »
      Ils – les prévenus sont tous des hommes – sont chauffeurs de poids lourds – bien représentés – et gagnent de 1 200 à 2 500 euros par mois, soudeur ou mécanicien à 1 250 euros, auxiliaire de vie à 3 000 euros « auprès d’un vieux monsieur à Nice, mais je suis surendetté suite à des accidents de vie », livreur à 1 500 euros, imprimeur « depuis vingt et un ans dans la même entreprise », « enquêteur de satisfaction » à 1 287 euros, forgeron, électricien chez Enedis, menuisier salarié d’une commune à 1 365 euros, agent de fabrication à 1 700 euros « sur treize mois », maçon en intérim, conducteur d’engin chez Suez à 1 700 euros, responsable de projet chez ArcelorMittal à 3 500 euros, éboueur chez Derichebourg, « poseur de voies » à la RATP, cantonnier à 1 200 euros – « Moi, le gilet jaune, c’est ma tenue de travail », dit-il – garçon boucher.

      Lui, justement, fait partie de ceux qui ont été condamnés à de la prison ferme (quatre mois). Il a eu, explique-t-il, « un coup de sang » et il a foncé tête baissée sur les policiers. Il lui en reste un énorme coquard bleu virant au violet sur le visage. Il dit qu’il a voulu « s’investir dans le mouvement, en devenir l’un des porte-parole, parce que le peuple, la société, vont très mal. Très, très mal. Nos retraités ont travaillé toute leur vie et on leur enlève 100 euros. Et moi, j’ai la corde au cou. Je me lève tous les matins pour aller à l’abattoir. »
      « Vous avez des dettes ?, s’enquiert le juge.
      – Ben, des poules, des canards, des lapins…
      – Non, je demandais si vous avez des dettes », répète le juge.
      Un autre explique qu’il « fait de l’empotage ».
      – Vous travaillez dans une jardinerie ?
      – Non, je remplis des containers. Vous voyez ? »
      Le tribunal n’a pas l’air de voir vraiment.
      « C’est le chat qui se mord la queue »
      Tous affirment qu’ils voulaient manifester « pacifiquement ». « J’imaginais pas tomber sur des violences comme ça. Je suis un peu déçu par le mouvement, même si je le soutiens », déclare un carrossier peintre de Senlis, qui touche le RSA depuis quelques mois et dort, faute de logement à lui, dans le garage d’un copain depuis sa rupture conjugale. « Mon copain voulait m’embaucher mais il ne peut pas, à cause des charges. Alors vous voyez, Mme la juge, quand vous avez pas de logement, vous avez pas de boulot, c’est le chat qui se mord la queue et on se sent abandonné.
      – En même temps, quand vous allez à l’hôpital, on vous soigne gratuitement, observe la présidente.
      – Bah, je vois pas le rapport…
      – C’est parce que vous dites que vous vous sentez abandonné.
      – Heureusement, je touche du bois [il appuie ses mains sur la barre du box]. J’ai pas de problèmes de santé. Mais je trouve qu’on a vite fait de tomber dans l’oubli, aujourd’hui. »
      Ce gamin de 19 ans et trois jours était venu d’Angers, « manifester pour le peuple et pour [s]es parents ». « Ils sont surtaxés, il faut que ça s’arrête », explique-t-il, tête baissée. Avec son casque rouge sur la tête à quelques encablures de l’Arc de triomphe, il a été vite repéré par les policiers.
      « Pourquoi avez-vous jeté un pétard sur les CRS ?, lui demande Isabelle Prevost-Desprez.
      – Pour les disperser !
      – Vous êtes un peu prétentieux », s’amuse la magistrate.
      Le problème est qu’il a écrit « on va grailler du CRS » sur l’application Messenger à l’attention de sa petite amie.
      « Ça veut dire quoi grailler du CRS ?
      – Manger du CRS… Mais c’était pour crâner devant elle. »
      Habitant chez ses parents dans la campagne du Maine-et-Loire, sans la moindre qualification après avoir quitté le collège en cours de 3e, il n’est inscrit ni à Pôle emploi ni à la mission locale. La présidente évoque un travail d’intérêt général. Il fait la moue. Ce sera finalement douze mois de prison dont six ferme et six en sursis avec mise à l’épreuve.
      « Je suis venu pour ma grand-mère »
      Deux beaux-frères – chacun a épousé la sœur de l’autre – entrent côte à côte dans le box. Ils sont montés à 2 heures du matin samedi dans le bus « des 57-54 » celui de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle, « pour montrer notre mécontentement à M. Macron. » « Moi, je soutiens le mouvement, parce que j’en ai marre des taxes. Je gagne bien ma vie mais je suis venu pour ma grand-mère qui s’excuse auprès de ma fille de lui donner qu’un billet de 5 euros pour Noël. » Il est venu aussi avec un Taser et des casques de chantier. « Les slogans et les banderoles, ça ne suffit pas ? », lui demande un des juges. « A Longwy, l’autre jour, quand on faisait des barrages, on a eu des personnes, disons, peu recommandables, qui nous ont agressés. C’était des gens de la cité qui cherchaient la misère… Alors, on a voulu se protéger. »
      Le procureur Pascal Besnier s’agace : « C’est curieux cette manifestation où tout le monde dit vouloir se protéger de tout le monde : les antifa se protègent des fachos, les fachos des gauchos et les autres de ceux des cités… » Dans leurs réquisitions, les représentants du parquet insistent tous sur le « contexte ». « A partir de 8 h 50, tous les médias ont relayé en boucle les affrontements qui avaient commencé près des Champs-Elysées, puis les voitures incendiées et les projectiles lancés sur les forces de l’ordre. Ceux qui décidaient alors de se rendre sur ces lieux savaient que ce n’était plus pour manifester pacifiquement, mais pour en découdre avec les forces de l’ordre », a ainsi martelé la procureure devant la chambre 24.1.

      Un argumentaire qui permet de poursuivre des personnes interpellées avant même qu’elles aient rejoint les manifestants ou commis la moindre dégradation, comme ce groupe de cinq trentenaires de l’Essonne qui venaient de se garer avenue des Ternes et se sont fait arrêter alors qu’ils payaient à l’horodateur. Quatre d’entre eux ont de belles situations d’ouvriers spécialisés chez Safran et travaillent sur des moteurs d’avion. En fonction de ce qu’ils transportaient dans leurs sacs (masques, pétards, sérum physiologique, etc.), leurs peines s’échelonnent de huit mois avec sursis à trois mois ferme.
      Ceux qui ont demandé le renvoi de leur procès à une date ultérieure pour préparer leur défense, sont repartis lestés d’un contrôle judiciaire qui leur interdit de revenir à Paris d’ici là et d’une obligation de pointage au commissariat ou à la gendarmerie, souvent fixée, à la demande du parquet, au samedi matin. La part (infime) de la justice pour tenter de réduire le nombre des prochains manifestants dans la capitale.

  • Un salon du livre dédié aux lanceuses et #Lanceurs_d'alerte
    https://www.bastamag.net/Un-salon-du-livre-dedie-aux-lanceuses-et-lanceurs-d-alerte

    Loi instaurant un « secret des affaires », assassinat du journaliste d’investigation Jan Kuciak en Slovaquie qui enquêtait sur des affaires liées à la mafia italienne, relaxe d’Antoine Deltour dans l’affaire des révélations sur les pratiques de contournement fiscal au Luxembourg, entrée en vigueur du statut de lanceur d’alerte en France et directive européenne sur le sujet, affaire ArcelorMittal... Autant de sujets qui seront abordés lors du 4ème salon « Des Livres et l’Alerte », du 16 au 18 novembre à (...)

    ça bouge !

    / Démocratie !, Lanceurs d’alerte

    #ça_bouge_ ! #Démocratie_ !

  • La restructuration permanente de la condition ouvrière | Les oreilles loin du front
    http://www.loldf.org/spip.php?article648

    Cette semaine, nous sommes allés en Belgique, du coté des hauts-fourneaux de la région de Liège à Seraing avec le sociologue Cédric Lomba qui a multiplié les observations et les entretiens, pendant près de vingt ans, auprès des ouvriers d’usines métallurgiques d’une multinationale (ArcelorMittal). Cédric Lomba vient de publier « La restructuration permanente de la condition ouvrière - de Cockerill à ArcelorMittal » aux éditions du Croquant. Durée : 1h24. Source : Fréquence Paris Plurielle

    http://www.loldf.org/archives/18.10.03.cedric.lomba.restructuration.condition.ouviere.mp3

  • Karim : ouvrier, lanceur d’alerte, viré
    https://reporterre.net/Karim-ouvrier-lanceur-d-alerte-vire

    En juin 2017 éclatait le scandale des supposés déversements illégaux d’acide d’ArcelorMittal à Florange. Dans une vallée où plane l’ombre du géant de l’acier, où en est l’enquête ? Comment réagissent les élus ? et, surtout, comment évolue la situation de Karim Ben Ali, le lanceur d’alerte licencié après ses révélations ?

  • VIDEO - Témoignage d’un chauffeur de camion : « J’ai déversé de l’acide d’ArcelorMittal Florange dans la nature »
    https://www.francebleu.fr/infos/climat-environnement/video-temoignage-d-un-chauffeur-de-camion-j-ai-deverse-de-l-acide-d-arcel

    Un chauffeur de camion, sous-traitant de l’entreprise ArcelorMittal Florange affirme avoir déversé pendant trois mois des centaines de mètres cubes d’acide dans la nature, dans un crassier de l’usine, au lieu de recycler la matière dangereuse. L’entreprise dément tout risque sanitaire.

    #industrie #Arcelor_Mittal #sous-traitance #saloperie

  • Great Barrier Reef and the Amazon Rainforest Among Outstanding Natural Sites Under Threat from French Multinationals
    http://multinationales.org/Great-Barrier-Reef-and-the-Amazon-Rainforest-Among-Outstanding-Natu

    Half of World Heritage sites are currently threatened by industrial development, and the oil and mining sectors pose a particular threat. So many invaluable sites and #biodiversity sanctuaries face being wiped off the map just because we are unable to do anything about our voracious model of development. Several French transnational corporations are among those involved in projects that could herald the end of these exceptional sites. Some of the sites facing destruction include national (...)

    #Investigations

    / A la une, #Extractive_Industries, #Australia, #Brazil, #Canada, #Guatemala, #Guinea, #Indonesia, #Malaysia, #Netherlands, #Peru, #DR_Congo, São Tomé, #ArcelorMittal, #Areva, Bolloré, #EDF, Engie (ex GDF Suez), #Eramet, #Lafarge, #Maurel_et_Prom, #Perenco, #Total, #Socfin, (...)

    #São_Tomé #Bolloré #Engie_ex_GDF_Suez_ #Energy #Extractive_Industries #environmental_impact #resource_overexploitation #extractive_industries
    https://www.bastamag.net/De-la-Grande-barriere-de-corail-a-l-Amazonie-ces-sites-naturels-d-exceptio
    http://www.wwf.fr/vous_informer/actualites/?7841/La-moitie-des-sites-du-Patrimoine-mondial-sont-menaces-par-des-activites-industr
    http://whc.unesco.org/fr/peril
    http://www.socfin.com/Files/media/News/2016-03-04---Menaces-sur-forets-africaines.pdf
    http://www.perenco.com
    http://e360.yale.edu/feature/how_nations_are_chipping_away_their_protected_lands/2989
    http://www.padddtracker.org
    http://marketforces.org.au/banks/map
    http://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/Document%20RSE/Finance%20responsable/Principes%20Generaux%20Environnementaux%20et%20Sociaux%20de%20nos%2
    https://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/Document%20RSE/Finance%20responsable/Politique%20Transversale%20Biodiversit%C3%A9.pdf
    http://blog.greenpeace.fr/bollore-zero-deforestation
    http://forets.greenpeace.fr/la-socfin-menace-toujours-les-forets-africaines

  • Sécurité au travail : série noire pour les intérimaires d’ArcelorMittal
    http://multinationales.org/Securite-au-travail-serie-noire-pour-les-interimaires-d-ArcelorMitt

    Quatre personnes sont mortes depuis un an sur les sites français d’ArcelorMittal, le géant de la sidérurgie. Trois d’entre elles étaient des intérimaires. Reportage de #Libération parmi ces travailleurs précaires et surexposés aux risques. Son poste de chef de manœuvre était « une fierté » pour Daniel Ryckebusch, racontent ses parents dans leur maison de Loon-Plage, à quelques kilomètres de l’aciérie #ArcelorMittal de Grande-Synthe, près de Dunkerque. Ce dimanche 12 avril, « loué » par la société Temis au (...)

    Actualités

    / #France, #Métallurgie, ArcelorMittal, #Santé_et_sécurité_au_travail, précarité, #santé_et_sécurité_au_travail, #démocratie_dans_l'entreprise, (...)

    #précarité
    « http://www.liberation.fr/futurs/2015/11/11/interim-a-arcelormittal-le-salaire-de-la-peur_1412698 »

    • Sept personnes appartenant à une mission d’information et de prévention contre le virus Ebola ont été tuées dans le village de Womé, dans le sud de la Guinée, a annoncé le gouvernement, jeudi 18 septembre. Elles avaient disparu, mardi, après des heurts survenus lors d’une campagne de sensibilisation au virus qui avait fait 21 blessés.

      La délégation avait été accueillie « à coups de pierres et de bâtons », avait raconté un de ses membres. « Les manifestants soupçonnaient l’équipe d’être venue les tuer parce que, selon eux, Ebola n’est qu’une invention des Blancs pour tuer les Noirs » , a-t-il poursuivi.

      COUPS DE MACHETTES

      (...) La lutte contre Ebola s’était déjà heurtée à des réactions de déni, parfois violentes, des populations, mais c’est la première fois qu’elles aboutissent à des morts.

    • Throats slit : Ebola health team, journalists brutally killed in Guinea — RT News
      http://rt.com/news/188916-ebola-health-team-killed

      The bodies of eight people – including three journalists – were found in Guinea after an Ebola health team came under attack two days ago, officials said. Meanwhile, the UN plans to deploy a special mission to fight the virus in the worst-hit countries.

      The group, which included three doctors and three journalists, is said to have been attacked near Nzerekore, a city near Guinea’s southern tip. With the Ebola death toll now topping 2,600, the team was sent to the area to help raise awareness about the virus. They had been missing since Tuesday.

      The six were found dead on Thursday. The identities of the other two bodies are currently unknown.

      Government spokesman Damantang Albert Camara told Reuters that the workers and journalists were brutally beaten to death.

      The eight bodies were found in the village latrine. Three of them had their throats slit,” he said.

      Earlier this week, the team members met with locals. A resident named Yves told the Guardian that there were no problems until after that assembly took place.

      The meeting started off well; the traditional chiefs welcomed the delegation with 10 kola nuts as a traditional greeting,” Yves said. “It was afterwards that some youths came out and started stoning them. They dragged some of them away, and damaged their vehicles.

    • Juste au sud, au Libéria, inauguration de centres de quarantaine offerts par Arcelor Mittal.

      Liberia: ArcelorMittal constructs Ebola Holding Center - Africa - News - StarAfrica.com
      http://en.starafrica.com/news/liberia-arcelormittal-constructs-ebola-holding-center.html

      World steel giant, Arcelor Mittal has constructed a 22-bed Ebola Holding Center to attend to suspected cases of the disease in Ganta, Nimba County in northeastern Liberia.ArcelorMittal which operates in the county constructed the $45,000 facility upon request by its citizens after a surge in Ebola cases in that part of the country.
      (…)
      At the same time, ArcelorMittal is also said to be constructing another Ebola Holding Center in Sanniquellie, Nimba County.

      The facility will be managed by the Ministry of Health, UNICEF and WHO, according to media reports.

    • À Ganta, toujours, la tension monte et les moyens sont quasi inexistants.

      Ebola Kills 10 in 48hrs in Ganta | The Liberian Observer
      http://www.liberianobserver.com/news/ebola-kills-10-48hrs-ganta

      The Ebola virus has exploded in Ganta again leading to the death of at least 10 persons within 48 hours. This has exacerbated the existing fear already in the Nimba County city, which used to be bustling before the outbreak.
      This wave of death is one of the heaviest in Ganta since the outbreak of Ebola began raging across Liberia.
      Early Wednesday morning some residents gathered at the Ganta City Mayor Office demanding the removal of dead bodies from their community.
      Some of the bodies are yet to be buried owing to the lack of vehicle to remove them. Some of the bodies had spent days in the community, creating anger in the citizens and sparking up their assembly at the city office for a quick response.
      The Ganta Ebola Task Force has repeatedly been accused of responding slowly when it is called. There are reports that Ganta is an epicenter of the fight against the Ebola Virus Disease in Nimba.
      (…)
      The Ganta Task Force which is coordinating relief effort by reaching out to the sick and those under quarantine is said to have run out of cash and basic supplies, because citizens are no longer donating as it used to be in July to August.
      Rev. Eleazar Gbengar, spokesperson for the Task Force said, “The community preferred reaching out to the sick themselves so they can be known instead of passing through the Task Force, and so we can’t do anything.
      (…)
      This county has two second handed ambulances and are presently in one garage in Yekapa, how can we respond quickly to pick the sick,”: said a health practitioner who doesn’t want to be named.

    • La Guinée, ça craint depuis un moment, et pas que depuis Ebola. Il faut savoir que le pays est riche en bauxite et est donc très fermement exploité par Américains, Canadiens et Belges, avec la bénédiction d’un gouvernement grassement rémunéré pour cela. Bien sûr, le peuple voit que dalle de la fortune de ses matières premières, comme d’hab’. Les infrastructures sont inexistantes, sauf pour les besoins de exploiteurs du nord. Conakri, mise à part les quartiers des riches, ressemble à un bidonville où l’électricité et la flotte marchent quand elles veulent. Quant à la santé, c’est terrible.
      Mon beau-père y a été toubib quelques années dans l’hôpital ultramoderne pour les expat’ de Kamsar, le coin où l’on exploite la bauxite. L’hôpital, aux normes occidentales, accueillait aussi les malades de la brousse... au tarif occidental.
      Autrement dit, il ne voyait que les cas super graves où le village décidait de se cotiser pour faire soigner la personne : de la médecine de guerre, nous a-t-il raconté. Là-bas, très grosse mortalité périnatale et infantile (indicateurs de système de soin inexistant). Les gens meurent jeunes de maladies très soignables. Et la corruption est tellement installée, la misère tellement endémique, que quand tu tentes d’ouvrir une unité de soin avec des locaux, tu retrouves le matos et les médicaments le lendemain au marché.
      Les gens tentent juste de survivre, alors qu’on extrait de leur pays largement de quoi pourvoir aux besoins de la population.

      Alors bien, sûr, quel terrain de jeu formidable pour Ebola !

  • Un ouvrier d’Arcelor se suicide : « M. Mittal, merci d’avoir tout détruit » - RTBF Regions
    http://www.rtbf.be/info/regions/detail_un-ouvrier-d-arcelor-se-suicide-m-mittal-merci-d-avoir-tout-detruit?id=8

    Il s’appelait Alain Vigneron, il avait 45 ans. Il était brigadier, reponsable de production au laminoir de Chertal. Il s’est pendu, samedi dernier. Et, dans la lettre d’adieu qu’il a adressée à ses proches, et à son délégué syndical, il explique les raisons de son geste. Un texte qui suscite une vive émotion, et qui met en cause et le groupe ArcelorMittal, et les gouvernements.

    "Chère famille, je vous dis mes derniers mots.

    Je veux que vous respectiez ma femme et ma fille. Elles n’y sont pour rien. Je les ai fait souffrir énormément à cause de mon boulot pour monsieur Mittal. Il m’a tout pris, mon emploi, ma famille. Combien de familles va-t-il encore détruire ? Moi je n’en peux plus de ce milliardaire. Vous savez, je me bats depuis 31 ans pour avoir un petit quelque chose et voilà, je vais perdre mon emploi et combien de familles vont le perdre, monsieur Mittal ?

    Cher gouvernement, allez vous enfin sauver les milliers d’emplois des familles qui en valent la peine ?

    #ouvrier
    #Arcelor
    #suicide
    #Mittal
    #destruction

  • Stockage CO2 : ArcelorMittal retire le projet Ulcos à Florange
    http://www.romandie.com/news/n/_Stockage_CO2_ArcelorMittal_retire_le_projet_Ulcos_a_Florange4206122012112

    BRUXELLES - Le groupe ArcelorMittal a retiré le projet projet Ulcos pour le captage et le stockage du CO2 à Florange, dans l’est de la France, à cause de difficultés techniques, a annoncé jeudi la Commission européenne.

    Le projet Ulcos, expérimentation grandeur nature d’une production d’acier émettant beaucoup moins de CO2, était le dernier espoir de redémarrage d’un des hauts fourneaux de Florange, actuellement à l’arrêt.

    Ce projet constituait la clef de voûte de laccord passé vendredi soir entre le gouvernement français de Jean-Marc Ayrault et Lakshmi Mittal, patron dArcelorMittal.

    ArcelorMittal a informé la Commission qu’il retire le projet Ulcos à cause de difficultés techniques, a indiqué à l’AFP Isaac Valero, porte-parole de la Commissaire en charge du Climat Connie Hedegaard.

    La Commission a toujours été prête à considérer un cofinancement de ce projet dans le cadre du programme NER300, a-t-il ajouté.

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    Notre-Dame-des-Landes, audience au tribunal administratif de Nantes
    http://www.nantes.maville.com/actu/actudet_-Notre-Dame-des-Landes-audience-au-tribunal-administratif-de

    L’audience va débuter au tribunal adminstratif de Nantes devant lequel sont stationnés trois tracteurs de la Confédération paysanne.

    Le tribunal va étudier les recours contre les arrêtés de cessibilité dans la cadre de la déclaration d’utilité publique de l’aéroport de Nantes

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    Ayrault affirme que le chantier de l’EPR "ira jusqu’au bout"
    http://www.liberation.fr/depeches/2012/12/06/ayrault-affirme-que-le-chantier-de-l-epr-de-flamanville-ira-jusqu-au-bout

    Jean-Marc Ayrault a affirmé jeudi que le chantier du réacteur EPR en construction de Flamanville irait « jusqu’au bout », en dépit des surcoûts annoncés par EDF en début de semaine, relevant que cette centrale devait durer 60 ans.

    « Ce chantier ira jusqu’au bout. Il y a des difficultés mais je pense qu’il faut assumer cela parce que (...) c’est nécessaire », a déclaré le Premier ministre sur RTL.

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    Ah , François Hollande a une idée...

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    Communiqué - Entretien entre le Président de la République et M. Nicolas HULOT , Président de la Fondation pour la Nature et l’Homme - Présidence de la République

    http://www.elysee.fr/president/les-actualites/communiques-de-presse/2012/communique-entretien-entre-le-president-de-la.14441.html

    Le Président de la République a reçu ce matin à l’Elysée, M. Nicolas HULOT, Président de la Fondation pour la Nature et l’Homme auquel il a décidé de confier, en accord avec le Gouvernement, une mission internationale en faveur de la préservation de l’environnement.