company:kathimerini

  • Grèce : à Lesbos, le camp réservé aux migrants « est un monstre qui ne cesse de s’étendre » - Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2018/09/20/grece-a-lesbos-le-camp-reserve-aux-migrants-est-un-monstre-qui-ne-cesse-d

    Alors que les dirigeants européens sont réunis à Salzbourg pour évoquer notamment les questions migratoires et la création de « centres fermés », les hotspots surpeuplés des îles grecques se trouvent dans une situation explosive.

    L’annonce n’aurait pu mieux tomber : mardi, le gouvernement grec s’est enfin engagé à transférer 2 000 migrants de l’île de Lesbos vers la Grèce continentale d’ici la fin du mois. Une décision censée décongestionner quelque peu le camp surpeuplé de Moria qui abrite près de 9 000 personnes, dont un tiers d’enfants. Or, depuis plusieurs jours, les ONG installés sur place ne cessent d’alerter sur les conditions de vie abjectes dans ce camp, aux allures de caserne, prévu au départ pour 3 000 personnes.

    Car #Moria est censé accueillir l’immense majorité de réfugiés et migrants qui accostent sur l’île (ils sont aujourd’hui plus de 11 000 au total à Lesbos), en provenance des côtes turques qu’on distingue à l’œil nu au large. Généraliser les #hotspots, ou centres fermés, en Europe : c’est justement l’une des options envisagées par les dirigeants européens réunis jeudi et vendredi à Salzbourg en Autriche. En Grèce, les hotspots créés il y a plus de deux ans, ont pourtant abouti à une situation explosive.

    Moria, comme les autres hotspots des îles grecques, n’est certes pas un centre fermé : ses occupants ont le droit de circuler sur l’île, mais pas de la quitter. En mars 2016, un accord inédit entre l’Union européenne et la Turquie devait tarir le flot des arrivées sur cette façade maritime. Comme Ankara avait conditionné le rapatriement éventuel en Turquie de ces naufragés à leur maintien sur les hotspots d’arrivée, les îles grecques qui lui font face se sont rapidement transformées en prison. Condamnant les demandeurs d’asile à attendre de longs mois le résultat de leurs démarches auprès des services concernés. Certains attendent même une réponse depuis déjà deux ans. Et plus le temps passe, plus les candidats sont nombreux.

    Silence

    Si le deal UE-Turquie a fait baisser le nombre des arrivées, elles n’ont jamais cessé. Rien que pour l’année 2018, ce sont près de 20 000 nouveaux arrivants qui ont échoué sur les îles grecques, où l’afflux des barques venues de Turquie reste quasi quotidien. Selon le quotidien grec Kathimerini, 615 personnes sont arrivées rien que le week-end dernier. Pour le seul mois d’août, Lesbos a accueilli plus de 1 800 nouveaux arrivants. Des arrivées désormais peu médiatisées alors que les dirigeants européens se sont écharpés cet été sur l’accueil de bateaux en provenance de Libye. Et pendant ce temps à Lesbos, la situation vire au cauchemar dans un silence assourdissant.

    Il y a une semaine, 19 ONG, dont Oxfam, ont pourtant tiré la sonnette d’alarme dans une déclaration commune, dénonçant des conditions de vie scandaleuses, et appelant les dirigeants européens à abandonner l’idée de créer d’autres centres fermés à travers l’Europe.

    « Moria, c’est un monstre qui n’a cessé de s’étendre. Faute de place on installe désormais des tentes dans les champs d’oliviers voisins, des enfants y dorment au milieu des serpents, des scorpions et de torrents d’eau pestilentiels qui servent d’égouts. A l’intérieur même du camp, il y a une toilette pour 72 résidents, une douche pour 80 personnes. Et encore, ce sont les chiffres du mois de juin, c’est pire aujourd’hui », dénonce Marion Bouchetel, chargée sur place du plaidoyer d’Oxfam, et jointe par téléphone. « Ce sont des gens vulnérables, qui ont vécu des situations traumatisantes, ont été parfois torturés. Quand ils arrivent ici, ils sont piégés pour une durée indéterminée. Ils n’ont souvent aucune information, vivent dans une incertitude totale », ajoute-t-elle.

    Avec un seul médecin pour tout le camp de Moria, les premiers examens psychologiques sont forcément sommaires et de nombreuses personnes vulnérables restent livrées à elles-mêmes. Dans la promiscuité insupportable du camp, les agressions sont devenues fréquentes, les tentatives de suicide et d’automutilations aussi. Elles concernent désormais souvent des adolescents, voire de très jeunes enfants.

    « Enfer »

    « J’ai travaillé quatorze ans dans une clinique psychiatrique de santé mentale à Trieste en Italie », explique dans une lettre ouverte publiée lundi, le docteur Alessandro Barberio, employé par Médecins sans frontières (MSF), à Lesbos. « Pendant toutes ces années de pratique médicale, jamais je n’ai vu un nombre aussi phénoménal qu’à Lesbos de gens en souffrance psychique », poursuit le médecin, qui dénonce la tension extrême dans laquelle vivent les réfugiés mais aussi les personnels soignants. Sans compter le cas particulier des enfants « qui viennent de pays en guerre, ont fait l’expérience de la violence et des traumatismes. Et qui, au lieu de recevoir soins et protection en Europe, sont soumis à la peur, au stress et à la violence », renchérit dans une vidéo récemment postée sur les réseaux sociaux le coordinateur de MSF en Grèce Declan Barry.

    « Comment voulez vous aider quelqu’un qui a subi des violences sexuelles ou a fait une tentative de suicide, si vous le renvoyez chaque soir dans l’enfer du camp de Moria ? Tout en lui annonçant qu’il aura son premier entretien pour sa demande d’asile en avril 2019 ? Actuellement, il n’y a même plus d’avocat sur place pour les seconder dans la procédure d’appel », s’indigne Marion Bouchetel d’Oxfam.

    Il y a une dizaine de jours, la gouverneure pour les îles d’Egée du Nord avait menacé de fermer Moria pour cause d’insalubrité. Est-ce cette annonce, malgré tout difficile à appliquer, qui a poussé le gouvernement grec a annoncé le transfert de 2 000 personnes en Grèce continentale ? Le porte-parole du gouvernement grec a admis mardi que la situation à Moria était « borderline ». Mais de toute façon, ce transfert éventuel ne réglera pas le problème de fond.

    « Il a déjà eu d’autres transferts, au coup par coup, sur le continent. Le problème, c’est que ceux qui partent sont rapidement remplacés par de nouveaux arrivants », soupire Marion Bouchetel. Longtemps, les ONG sur place ont soupçonné les autorités grecques et européennes de laisser la situation se dégrader afin d’envoyer un message négatif aux candidats au départ. Lesquels ne se sont visiblement pas découragés.
    Maria Malagardis

    Cette photo me déglingue ! Cette gamine plantée là les bras collés contre le buste, jambes et pieds serrés, comme au garde à vous. Et ce regard, cette expression, je sais pas mais je n’arrive pas à m’en détacher ! Et forcément le T-shirt ! Et le contexte du camp avec l’article, ça me flingue.

    #immigration #grèce #Lesbos #camps #MSF #europe

  • Euro zone gives Greece six-day deadline to revise reforms: paper | Reuters
    http://www.reuters.com/article/2015/04/09/us-eurozone-greece-talks-idUSKBN0N00PG20150409

    Euro zone deputy finance ministers gave Athens a six working day deadline to come up with revised reform proposals to enable a deal to be reached at a Eurogroup meeting on April 24 to unlock bailout aid, Greek newspaper Kathimerini reported on Thursday.

    The two sides met in Brussels on Wednesday to bridge differences over a reform package that Greece’s creditors have demanded before they release urgently needed bailout funds.

    A deadline of six working days was given to the Greek side to present proposals that can be acceptable by creditors,” the paper said.

    Athens has submitted a 26-page reform list but EU/IMF negotiators say it is too optimistic on revenue projections and omits the key issues of pensions and labor markets, which are the most sensitive for Tsipras’ leftist Syriza party.

    A euro zone official has said discussions will reach a critical point at the April 24 meeting of the euro zone’s finance ministers in Riga.

    On Thursday, Greece’s minister of state Alekos Flabouraris expressed confidence that a deal would be reached by then.

    I believe it (that an agreement will be reached in Riga) 100 percent,” he told Mega TV.

  • GUNS, DEBT AND CORRUPTION
    http://www.tni.org/sites/www.tni.org/files/download/eu_milspending_crisis.pdf

    The debts caused by arms sales were often a result of corrupt deals between government officials but are being paid for by ordinary people facing savage cuts in social services.

    Investigations of an arms deal signed by Portugal in 2004 to buy two submarines for one billion euros, agreed by then-prime minister Manuel Barroso (now President of the EU Commission) have identified more than a dozen suspicious brokerage and consulting agreements that cost Portugal at least €34 million. Up to eight arms deals signed by the Greek government since the late 1990s are being investigated by judicial authorities for possible illegal bribes and kickbacks to state officials and politicians.

    According to the Economist, German businesses were reckoned in 1999 to pay “more than $3 billion a year all told to win contracts abroad”. In the international arms trade, “probably the world’s dirtiest legitimate business, one estimate reckons that roughly $2.5 billion a year is paid in bribes, nearly a tenth of turnover”.

    In 2011, German prosecutors succeeded in convicting two former managers of Ferrostaal for paying €62 million in bribes to key Greek and Portuguese officials in connection with the submarine deals.142 At the time Ferrostaal explicitly denied ever having paid bribes for the deals.143 The two former Ferrostaal managers were given quite lenient sentences, while Ferrostaal itself was fined €140 million for ‘obtaining an economic advantage’ through its two employees.

    Up to eight arms deals signed by the Greek government since
    the late 1990s are being investigated by judicial authorities
    for possible illegal bribes and kickbacks to state officials and
    politicians, according to the Greek newspaper Kathimerini.

    Among these is the purchase of US-made Patriot missiles and
    the German submarine deal. “Investigators are probing bank
    accounts and offshore companies in a bid to trace millions of
    euros received by senior state officials as sweeteners for the
    arms deals. Kathimerini understands that two cases involve
    possible offenses committed by two defense ministers who
    served before 2006.” Suspicious payments were reportedly
    made via Austria, the Caribbean, Liberia and Cyprus.

    Former defence minister Akis Tsochatzopoulos, his wife and
    17 others are to stand trial, from April 2013, for kickbacks
    from arms purchases. Tsochatzopoulos, a founding member
    of the PASOK socialist party, is alleged to have pocketed €20
    million in kickbacks between 1998 and 2001, including €8 million from Ferrostaal in the submarine deal.

    The submarine corruption scandals are not limited to Greece
    and Portugal. Questionable payments were also involved
    in the sale of German submarines to South Korea....

    Another case under scrutiny has been the €1.7 billion sale of
    170 Leopard tanks to Greece by Kassel-based KMW, which
    denied having paid bribes for the deal.161 The refusal of cooperation from the Virgin Islands, a key link in the money trail,
    has stymied this investigation however.

    Corruption in Greece is frequently singled out as a cause
    for waste but at the same time companies like Ferrostaal
    and Siemens are pioneers in the practice. A big part of our
    defence spending is bound up with bribes, black money
    that funds the [mainstream] political class in a nation
    where governments have got away with it by long playing
    on peoples’ fears.”16