company:la repubblica

  • « Le riz est né dans l’eau, mais meurt dans le vin » le Carnaroli, le monarque absolu du risotto, va-t-il disparaître de la plaine du Pô ? - Le blog de JACQUES BERTHOMEAU
    http://www.berthomeau.com/article-le-riz-est-ne-dans-l-eau-mais-meurt-dans-le-vin-le-carnaroli-le-

    La fin des rizières de la plaine du Pô c’est l’alarme lancé dans la Repubblica par Jenner Meletti. « Le prix du riz Carnaroli, le roi du risotto, ne cesse de chuter. La riziculture pourrait bien disparaître au profit du maïs et du soja, plus rentables. »

    Dit comme ça c’est la panique à bord des amateurs de Risotto mais même si les cours du Carnaroli sur les Bourses de Riz ouvertes en septembre avec le démarrage des récoltes s’est écroulé « le prix du quintal est tombé à 30 ou 35 euros, contre 60 ou 63 euros l’année dernière. » 4659 entreprises rizicoles sont donc en difficulté.

    C’est la faute à qui ?

    L’industrie italienne, le cartel des grandes entreprises : « qui gonfle les prix de vente mais réduit d’année en année la marge des producteurs ;

    La concurrence internationale « prête à expédier ses cargaisons de riz n’importe où pourvu que la vente soit meilleure que dans les pays pauvres » Le riz italien c’est 1,56 million de tonnes soit 52% de la production européenne mais une « miette » dans la production mondiale : 0,30%. « Nos principaux concurrents sont l’Inde, second producteur mondial après la Chine, et le Vietnam. Ces pays ont entrepris des négociations avec l’UE pour abolir les taxes douanières sur leurs exportations de riz. Le Myanmar (la Birmanie) a réintégré la liste des pays TSA (Tout sauf les armes), ce qui l’autorise à tout exporter en dehors des armes et va devenir un sérieux concurrent. » déclare Paolo Carrà président de l’Ente Nazionale rizi (Office du Riz).

    Les anciens collègues devenus des ennemis : « le maïs et le soja ont un rendement – en volume et en valeur – plus élevé que le riz et sont en train de prendre sa place. Rien que cette année, la surface des cultures rizicoles a reculé de 11 000 ha par rapport à 2011. »

    #riz #mondialisation @albertocampiphoto

  • Presse et Mafia

    L’Italie a perdu vingt-quatre places dans le classement de la liberté de la presse établi chaque année par Reporters sans frontières. En cause, explique La Repubblica, (12 février) les menaces que la Mafia fait peser sur les journalistes :

    En Italie, pendant les dix premiers mois de 2014, quarante-trois agressions physiques et sept cas d’incendie criminel (maison ou automobile) ont été commis contre des journalistes. Le nombre de procès en diffamation « injustifiés » (...) est passé de quatre-vingt-quatre en 2013 à cent vingt-neuf l’année suivante. Dans le classement de la liberté de la presse, notre pays se voit désormais devancé par la Hongrie de Viktor Orbán (65e position), le Burkina Faso ou le Niger (respectivement 46e et 47e). Seul Andorre, qui a perdu vingt-sept places, accuse une plus grande chute que l’Italie, en raison des difficultés que rencontrent les journalistes de la principauté qui enquêtent sur le secteur bancaire.

    http://www.repubblica.it/cultura/2015/02/12/news/libert_di_stampa_italia_arretra_di_24_posizioni_nel_2014_-107136619

  • https://www.facebook.com/isabelle.saintsaens/posts/10205694472026085

    Syriza gagne du temps et de l’espace (Tribune. Libération 24/2/15)

    Par Etienne Balibar Philosophe, Université Paris-Ouest Nanterre et Sandro Mezzadra, Philosophe, Université de Bologne
    texte intégral ci-dessous

    http://www.liberation.fr…/syriza-gagne-du-temps-et-de-l-es…

    Est-il donc vrai que, comme le proclament les gros titres de plusieurs journaux, Athènes a cédé devant les exigences de l’Eurogroupe (La Repubblica) et fait le premier pas vers la restauration de la politique d’austérité (The Guardian) ? A en croire certains leaders de la fraction de gauche de Syriza, le courage n’aurait pas tenu bien longtemps et le « reniement » aurait déjà commencé…

    Il est un peu tôt pour porter un jugement sur les accords qui ont été passés à la réunion du conseil de l’Eurogroupe. Ce n’est que dans les prochains jours que seront publiés les détails techniques et qu’apparaîtra toute leur signification politique.

    Cependant, sans attendre, nous proposerons ici une autre méthode pour analyser la confrontation entre le gouvernement grec et les institutions européennes, qui vient de se traduire à la fois par des compromis de la part du premier et par l’esquisse d’une fissure au sein des secondes. A quels critères allons-nous mesurer l’action de Tsipras et de Varoufakis, pour juger de son efficacité et de sa justesse ?

    Redisons-le d’emblée, le conflit ouvert par l’arrivée de Syriza au pouvoir survient dans un moment de crise aiguë pour l’Europe. Les guerres qui se déchaînent aux frontières de l’Union, à l’Est comme au Sud et au Sud-Est, ou la succession des hécatombes de migrants noyés en Méditerranée signalent quelque chose comme une décomposition de l’espace européen, mais il y a d’autres aspects. En quelques années la récession les a dramatiquement multipliés. Des forces politiques plus ou moins racistes et néofascistes s’en emparent d’un bout à l’autre du continent. Dans ces conditions la victoire électorale de Syriza et la montée de Podemos en Espagne apparaissent comme une occasion unique de réinventer une politique de gauche, visant à l’égalité et à la liberté, au niveau de l’Europe entière.

    Ne l’oublions pas non plus, ce qui sous-tend ces possibles, ce sont de formidables luttes de masse contre l’austérité, durant depuis des années en Grèce aussi bien qu’en Espagne. Mais ces luttes, en même temps qu’elles s’étendaient « horizontalement », se heurtaient à des limites verticales tout aussi formidables : la domination des banques et des institutions financières au sein du capitalisme contemporain, la nouvelle distribution du pouvoir politique qui s’est mise en place à la faveur de la crise. Ce qu’il y a quelques années nous avions appelé une « révolution par en haut ». (1)

    C’est à ces limites que Syriza s’est heurtée, à peine avait-elle réussi à implanter sur le terrain un axe de pouvoir « vertical », en faisant résonner le refus de l’austérité jusque dans les palais européens. Aussitôt, elle a dû faire face au régime de pouvoir existant en Europe et subir toute la violence du capital financier. Il serait naïf de croire que le gouvernement grec puisse à lui seul ébranler ces limites. Même un pays pesant beaucoup plus lourd que la Grèce aux points de vue démographique et économique n’en aurait pas eu les moyens. S’il était besoin, ce qui vient de se passer démontre à nouveau qu’une politique de liberté et d’égalité ne se construira pas en Europe sur la simple affirmation de la souveraineté nationale.

    Et pourtant les « limites » dont nous parlons ici apparaissent désormais sous un jour nouveau, ainsi que la possibilité de les faire sauter. Les luttes et les mouvements de protestation en avaient fait ressortir le caractère odieux, mais la victoire de Syriza et l’ascension de Podemos, puis l’action du gouvernement grec, commencent à dessiner une stratégie. Ce n’est pas à nous qu’on apprendra qu’un résultat électoral ne suffit pas, et d’ailleurs Alexis Tsipras lui-même n’en a jamais fait mystère. Il faut que s’ouvre un processus politique, et pour cela que s’affirme et se structure un nouveau rapport de forces sociales en Europe.

    Lénine a dit un jour à peu près qu’il y a des situations où il faut savoir céder de l’espace pour gagner du temps. L’adaptation de ce principe aux « accords » de vendredi dernier (aléatoire, comme toujours en politique) nous conduit à risquer le pari suivant : c’est pour gagner du temps et de l’espace que le gouvernement grec a « cédé » en effet quelque chose. C’est pour permettre à la chance qui vient de surgir en Europe de tenir bon, dans l’attente de prochaines échéances (dont les élections espagnoles), et jusqu’à ce que les acteurs de la politique nouvelle aient réussi à « conquérir » d’autres espaces.

    Mais pour que le processus se développe, il devra dans les mois à venir se déployer à de multiples niveaux : il faut des luttes sociales et des initiatives politiques, de nouveaux comportements quotidiens et un autre état d’esprit des populations, des actions de gouvernement et des contre-pouvoirs citoyens qui affirment leur autonomie. Au moment où nous reconnaissons l’importance décisive de ce qu’accomplit Syriza et que préfigure Podemos sur le terrain institutionnel, nous devons donc aussi en articuler les limites.

    Dans un article extraordinaire que vient de publier le Guardian de Londres, le ministre Varoufakis montre qu’il en est lui-même parfaitement conscient. (2) Fondamentalement, nous dit-il, ce qu’un gouvernement peut faire aujourd’hui, c’est de chercher à « sauver le capitalisme européen de sa tendance à l’autodestruction », qui menace les peuples et ouvre la porte au fascisme. C’est de faire reculer la violence de l’austérité et de la crise, pour ouvrir des espaces de conservation et de coopération, où la vie des travailleurs soit un peu moins « solitaire, misérable, violente, et brève », pour le dire dans les vieux mots de Hobbes. Pas plus, mais pas moins.

    Interprétons à notre tour le discours de Varoufakis. Le dépassement du capitalisme est par définition hors de portée de tout gouvernement, que ce soit en Grèce ou ailleurs. Par-delà le sauvetage en urgence du capitalisme européen de sa catastrophe qui serait aussi la nôtre, une telle perspective se situe à l’horizon de luttes sociales et politiques prolongées qui ne sauraient s’enfermer dans un périmètre institutionnel. Mais il se trouve que c’est aussi sur cet autre « continent » que doit se construire matériellement dès aujourd’hui la force collective dont dépendent les avancées des prochains mois ou des prochaines années. Et le terrain que doit investir une telle force ne peut être que l’Europe elle-même, en vue d’une rupture constituante avec le cours actuel de son histoire. D’où l’importance de mobilisations comme celle que le mouvement Blockupy convoque pour l’inauguration du nouveau siège de la BCE, le 18 mars à Francfort. C’est une occasion de faire entendre la voix du peuple européen en soutenant l’action du gouvernement grec. Par-delà l’indispensable dénonciation du capital financier et du régime postdémocratique (Habermas), c’est aussi l’occasion d’éprouver l’avancement des forces alternatives, à défaut desquelles l’action même des gouvernements et partis qui se battent contre l’austérité sera condamnée à l’impuissance.

    (1) « Europe : la révolution par en haut », "Libération" du 21 novembre 2011 http://www.liberation.fr…/union-europeenne-la-revolution-p…
    (2) Yanis Varoufakis : « How I became an erratic Marxist », "The Guardian", 18 février http://www.theguardian.com…/yanis-varoufakis-how-i-became-…

  • Italie : la Haute Cour flingue la taxe Windows
    https://fsfe.org/news/2014/news-20140912-01.html

    En Italie la Cour de Cassation a frappé un grand coup dans la pratique consistant à imposer des logiciels non-libres aux acheteurs de PC et ordinateurs portables. Selon La Repubblica, la Cour a rendu un jugement par lequel un acheteur d’ordinateur portable est habilité à être remboursé le prix de la licence Windows de son ordinateur.

    Les juges ont vivement critiqué la pratique de vendre des PC uniquement avec un système d’exploitation non-libre comme « une politique commerciale de distribution forcée ». La Cour a critiqué cette pratique « à tendance monopolistique ». Elle a également souligné que la pratique d’une vente liée signifie que les utilisateurs finaux sont contraints d’utiliser des applications non libres en raison de problèmes de compatibilité et d’interopéabilité, qu’ils veulent ces programmes ou non.

  • Berlin fait son marché

    Aux prises avec une pénurie de main-d’œuvre, l’Allemagne tente d’attirer des travailleurs étrangers. Pour cela, elle envoie des émissaires prospecter dans les pays frappés par le chômage. Dans son édition du 20 septembre, le quotidien La Repubblica annonce ainsi la venue de recruteurs allemands dans le sud de l’Italie.

    La ZAV — l’agence fédérale allemande chargée de recruter des travailleurs étrangers — sera en mission la semaine prochaine dans les Pouilles, où elle organisera deux journées d’information destinées aux travailleurs qui ne trouvent ni formation ni travail en Italie. (...) L’objectif de cette mission est de renseigner les personnes intéressées sur les opportunités et les modalités de recherche d’emploi en Allemagne. (...) Les secteurs concernés sont très variés — automobile, électronique, robotique, électricité.

    http://www.repubblica.it/economia/2014/09/20/news/la_germania_cerca_lavoratori_in_puglia-96174341

    Coupures de presse (octobre 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/10/A/50855

  • ITALIE • L’horreur au fond de la mer | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/2014/05/16/l-horreur-au-fond-de-la-mer

    Le quotidien La Repubblica a diffusé hier en exclusivité sur son site internet une vidéo choc, tournée par l’équipe chargée de récupérer les corps des migrants morts dans le naufrage de leur bateau, le 3 octobre 2013, près de Lampedusa, au sud de la Sicile. 366 des 545 réfugiés que transportait l’embarcation, des migrants majoritairement originaires d’Erythrée, dont beaucoup de femmes et d’enfants, avaient alors trouvé la mort au cours de ce naufrage. Ce fut la pire tradégie de l’immigration en Italie depuis l’après-guerre. Des funérailles nationales avaient été décrétées par Enrico Letta, alors chef du gouvernement italien.

    @cdb_77 @reka si vous n’avez pas vu passer ça #brr

  • Le tourisme des émergents

    Le développement économique des pays émergents a permis à un nombre croissant de leurs citoyens de partir en vacances. Analysant les destinations favorites de ces nouveaux voyageurs, le quotidien La Repubblica s’inquiète de les voir bouder l’Italie.

    [En 2013], 128 millions de voyageurs ont décollé du Brésil, de Russie, de Chine et d’Inde [pour se rendre à l’étranger] ; en 2012, leurs dépenses s’élevaient à 107 milliards de dollars (dont près de la moitié venait des Chinois). Les citoyens des Brics [Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud] ont connu une hausse de leurs moyens de 80 % depuis 2005, et on prévoit qu’en 2030 leur pouvoir d’achat aura encore triplé. Pourtant, malgré la beauté italienne, la mode, la nourriture et les multiples services, quand les nouveaux riches décident de partir en vacances en Europe, ils ne pensent pas spontanément à l’Italie. Nous ne figurons même pas parmi les quatre destinations préférées des Indiens ; nous sommes à la troisième place s’agissant des Russes (derrière l’Allemagne et la France) et à la quatrième s’agissant des Brésiliens (après la France, l’Espagne et le Portugal) comme des Chinois (après l’Allemagne, la France et l’Autriche).

    Luisa Grion, « Il turismo dei Brics è un tesoro da 107 miliardi, ma l’Italia resta ferma a guardare », 16 février 2014.
    http://www.repubblica.it/economia/2014/02/16/news/turismo_crisi_bric_italia-78758821

    #Coupures_de_presse (mars 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/03/A/50210

  • Le #Lyon-Turin sera un eldorado pour la #mafia, affirment des parlementaires italiens - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article5269

    Selon Roberto Saviano, écrivain anti-mafia qui vit depuis des années protégé par la police, le danger existe, et les autorités devraient en tenir compte. « Dans les trente dernières années, les chantiers des LGV italiennes ont été un véritable outil pour la diffusion de la corruption et de la criminalité organisée », a-t-il expliqué dans un article paru sur le journal italien La Repubblica le 6 mars 2012. « Les mafias se présentent en entreprises et remportent les appels d’offre, parce qu’elles peuvent proposer les meilleurs prix ».

    Leur méthode pour atteindre des coûts plus réduits que ceux des concurrents réguliers ? Les entreprises mafieuses ne respectent pas les règles, par exemple celles relatives au traitement des déchets dangereux. Elles savent aussi se montrer respectables : « Elles ont des sièges sociaux dans le nord de l’talie, explique Saviano, avec des curriculum vitae impeccables ».

    Selon l’auteur de Gomorra, "les financements destinés au Lyon-Turin risquent de devenir une ressource énorme pour les criminels, leur permettant d’augmenter leur pouvoir économique et, par conséquent politique ». C’est pour cela que « toutes les familles mafieuses sont déjà prêtes et organisées pour le Lyon-Turin ».

    « Il suffit de lire le rapport de la Direzione nazionale Antimafia du 2011, poursuivait le journaliste, pour découvrir que le Piémont a été considéré la troisième région italienne pour infiltrations de la ‘ndrangheta [la mafia de la Calabre, ndlr], après la Calabre et la Lombardie ». Une des mairies les plus importantes du Val de Suse, Bardonecchia, a été dissoute en 1995 justement à cause des infiltrations de la mafia : c’était le premier cas de ce type dans le nord de l’Italie.

    D’ailleurs, les entreprises criminelles qui naissent et vivent au nord sont particulièrement actives sur les grands ouvrages d’infrastructures. Saviano donne des exemples : « La police italienne a démontré que la société Edilcostruzioni de Milan, qui travaillait sur le chantier de la LGV Turin-Milan était liée à Santo Maviglia, boss du narcotrafic de la Calabre ». Les forces de l’ordre italiennes découvrirent des montagnes de déchets enterrées illicitement sous les zones intéressées par la grand vitesse : « Des centaines de tonnes de matériaux non traité, béton armé, plastiques, briques, asphalte, enfouies dans le cœur du parc du Ticino en Lombardie. La grande vitesse était une source revenus non seulement par les marchés remportés, mais aussi parce que son chantier permet de cacher n’importe quoi sous terre ».

  • De Tripoli à Lampedusa, de Bari à Hambourg

    Fin mai, Berlin a accusé l’#Italie d’avoir donné 500 euros à des #migrants pour qu’ils se rendent en #Allemagne. Le ministère de l’intérieur allemand s’est fendu d’un communiqué, repris par la presse sous des gros titres qui faisaient très peur. Par exemple sur le site du quotidien allemand Bild ou celui du quotidien italien la Repubblica. Mais l’incident diplomatique redouté n’a pas eu lieu. Peu de journalistes sont allés vérifier l’information, Rome n’a pas répondu aux accusations de Berlin. Quelques jours plus tard, tout était oublié.

    En réalité, en février, l’Italie a décrété la fin du plan d’urgence mis en place pour accueillir les #réfugiés de la guerre en #Libye arrivés par milliers à #Lampedusa au printemps 2011. Afin de pouvoir fermer les centres d’accueil temporaires, Rome a finalement donné des permis de séjour humanitaires aux migrants et entre 400 et 500 euros « d’#argent_de_poche » à chacun pour qu’il se débrouille seul. Le #permis_de_séjour_humanitaire permet de voyager dans l’espace Schengen mais pas de travailler ailleurs qu’en Italie. Sauf que dans une Italie en crise, les usines ferment et le taux de chômage ne cesse d’augmenter, alors une partie des réfugiés de Libye a fait le même choix que de plus en plus d’italiens ces derniers temps : aller tenter leur chance ailleurs, plus au nord.

    L’émission Accents d’Europe est allée enquêter en Allemagne et en Italie. Dossier diffusé le 17 juin 2013 sur RFI, émission présentée par Laurent Berthault

    http://mathilderome.wordpress.com/2013/06/18/de-tripoli-a-lampedusa-de-bari-a-hambourg

  • Bernardo Bertolucci, le viol avec alibi artistique - Serge Quadruppani
    http://quadruppani.blogspot.fr/2013/09/bernardo-bertolucci-le-viol-avec-alibi.html

    « L’idée nous est venue à Brando et à moi pendant que nous prenions le petit-déjeuner, assis sur la moquette. A un moment, il a commencé à étaler le beurre sur une baguette, aussitôt on s’est donné un coup d’oeil complice » a raconté Bernardo Bertolucci, à la Repubblica du 18, à propos du tournage de Dernier Tango à Paris, « Nous avons décidé de ne rien dire à Maria [Schneider] pour avoir une réaction plus réaliste, pas d’une actrice mais d’une jeune femme. Elle pleure, hurle, se sent blessée. Et d’une certaine manière, elle a été blessée parce que je ne lui avais pas dit qu’il y aurait la scène de la sodomie et cette blessure a été utile au film. Je ne crois qu’elle aurait réagi de la même si elle l’avait su. » A la question de savoir si se comporter de cette manière sur le tournage avec les acteurs serait aujourd’hui moralement acceptable, il a répondu, ironique, « ne pas appartenir à aujourd’hui ».

    De cette complicité entre mâles, ainsi décrite par l’un d’eux, on comprend bien quel pouvait être le vrai désir qu’ils ont refoulé. Si Bertolucci et Brando avaient utilisé le beurre entre eux au lieu de mettre une fille au milieu, elle n’aurait pas subi un demi-viol et ils auraient sûrement découvert de nouveaux espaces pour leur créativité.

    #cinéma #viol

    • Ce n’est pas la première fois que Bertolucci revient sur cette scène, avec la plus grande satisfaction de lui-même et de son complice quant au résultat « artistique ». Lors du décès de Maria Schneider en 2011 il a déclaré regretter de ne pas avoir eu l’occasion de s’excuser ; c’est sûr, 40 ans, ça faisait court...

    • C’est quoi que Quadruppani appelle un demi-viol ? Il veut dire qu’elle était consentante pour un rapport sexuel mais pas pour la sodomie ? On peut pas dire viol tout court, quand la victime se sent abusée au point de « pleurer, hurler, se sentir blessé » ?
      En tous cas ce récit me bouleverse.
      Et ça renforce la vision d’Andrea Dworkin qui explique ici http://seenthis.net/messages/168521 que la libération sexuelle a surtout libéré les ardeurs masculines pour se faire plaisir en toutes circonstances en expliquant aux femmes que c’était tantôt de l’art, tantôt de la subversion, tantôt de la liberté...

    • Ah merci, je suis à moitié rassuré @Rastapopoulos.. tel qu’il en parlait, avec cette idée de vouloir une réaction plus vraie que nature, j’ai halluciné...
      Mais cette façon de tromper une actrice, en lui volant une réaction hors de son jeu d’actrice préparé, et en s’en prenant à son intégrité physique sans son consentement, outch...
      C’est du vol, et le i entre le v et le o n’est pas loin...

      Et quel mépris pour l’actrice.. Je ne sais pas si Marlon Brando aurait apprécié et accepté qu’un réalisateur ne le prévienne pas d’une scène de baston pour choper la peur sur son visage quand il se fait agresser et croit qu’il va se faire casser la gueule...

    • Malheureusement quand on lit les témoignages de ceux qui ont été proches de Maria Schneider, elle a tous les signes d’une personne traumatisée par un viol. Ce film est tout à fait représentatif du cinéma (cette scène est même devenue mythique, c’est dire) ou les actrices sont dépendantes de la jouissance des hommes, en fait un pourcentage effarant de cette industrie. Le plus pervers dans cette dominance violente c’est d’avoir mis Maria Schneider dans l’obligation de faire la promotion de ce film, donc de son viol.

    • Maria Schneider citée sur Facebook (mais sans source) :

      « Ils ne m’ont prévenue qu’au moment de tourner, j’étais dégoûtée. J’aurais dû appeler mon agent ou un avocat, parce qu’on ne peut pas forcer quelqu’un à faire quelque chose qui n’est pas dans le script, mais à l’époque je n’en savais rien. Marlon m’a dit : ne t’inquiète pas, ce n’est qu’un film, mais pendant la scène, même si ce que Marlon faisait n’était pas réel, j’ai pleuré pour de bon. Je me suis sentie humiliée et, pour être honnête, presque violée, à la fois par Marlon et par Bertolucci. Je n’ai jamais vraiment pardonné à Bertolucci la manière dont il m’a traitée. Quand je l’ai rencontré il y a quelques années à Tokyo, je l’ai ignoré... En plus, lui et Marlon ont gagné une fortune avec ce film, alors que je n’ai touché que 2500 dollars. Et Bertolucci était communiste ! »

    • Je pense que le viol c’est la question du consentement pas de la pénétration.
      Cette discussion pour savoir si il y a doigt ou bite dans le cul est je trouve très désagréable et inopportune. A t’on besoin de tous les détails de l’agression pour se faire un avis ? je pense que non.

      Elle dit qu’elle a ressenti un viol, c’est un viol. On est pas au tribunal, a convertir des objets forcés dans des orifices en mois ou années de prison. Il ne s’agit pas du viol au sens législatif ici.
      Désolé si mon ton est énervé et violent, mais ca m’énerve vraiment et je trouve cette évaluation technique très violente.

      On peu parler de viol pour un territoire ou une puce RFID imposé en douce sur le permis de conduire, mais ici dans ce contexte tout a coup il y a des réticences a utiliser ce mot et en on en fait un demi-mot qu’on se plait à mesuré. #fausse_pudeur

      Maria Shneider à été avilie dans cette scène et c’est cela qui a plu au publique et c’est cela que les réalisateurs voulaient voire et revoir en elle par la suite.

      Sur la fiche wikipédia de Maria Schneider j’apprends qu’elle fut renvoyé de nombreux plateaux de tournage par la suite car elle refusait d’être encore dénudée, agressée, avilie ou/et violée par des salopards libidineux armés de caméra, de grands hauteurs toujours respectés et admirés qui n’avaient pas d’autre idée en tête que de lui faire revire le viol de Bertolucci-Brando au service de lard bien évidemment. Ils ont tant aimé, ces hommes, voire une jeune femme salie à l’écran. C’est si libératoire pour leurs ego hypertrophiés de nous refaire jusqu’à la nausée des croutes animées de « Suzanne et les vieillards ».
      https://www.google.fr/search?safe=off&client=firefox-a&hs=NBj&rls=org.mozilla:fr:official&q=suzanne

      Et pour le coté communiste je ne voie pas de contradiction vu que ce types prennent les femmes pour des masturbateurs ambulants, de la viande ou au mieux des animaux de compagnie. Leur libération sexuelle gauchiste-coco, c’est juste la mise en commun de leurs sextoys ou de leurs steaks entre phallophores seuls digne à leur yeux de faire partie du genre humain.

      J’ai vraiment de la peine pour elle de savoir que tous ces types se branlaient (dans tous les sens du terme) de la voire vivre encore et encore l’agression et réactivé ses symptômes post-traumatiques. Comme je la comprend d’être partie loin de tout dans un lieu sans hommes au fin fond du nord. C’est pas n’importe quel porno ce dernier tango à Paris, c’est un snuff-movie. Un film de « happy slapping » comme disent les agresseurs. Sans parlé de tout l’aspect pédo-beurk car Maria Shneider est sans cesse qualifié de « femme-enfant » par rapport à ce film que je ne verrait jamais et pour cela merci de m’avoir prévenu car j’aurais détesté avoir vu cette merde sur pellicule.
      Les palmeurs de cannes, avec leurs amis les Pue-l’Ozone, les t’es-chiche et les paul-en-ski se masturbent encore sur le même scénario et nous le refont chaque année le même brouet infâme sous couvert de grand art que les Dédé la saumure et assimilés viennent encensé la bave aux lèvres. Ah ca m’exaspère ce cynisme omniprésent et ce mesurage de la souffrance. Je ne sais pas comment je vais me calmé mais peace & love quant même ^^ et surtout Sororité parce qu’on en a bien besoin !

    • J’entends ce que tu écris @mad_meg que ça te choque que je dise qu’il y a viol des données personnelles (fichage sans consentement) parce que l’état impose une société de contrôle mais que j’hésite à dire viol concernant Maria Schneider. Oui, j’exprime des choses différentes avec le même mot, lorsqu’il s’agit de contrainte mentale ou de contrainte sexuelle, ça ne retire pas la violence et l’incapacité à se défendre. J’avoue commencer à entrevoir depuis peu ce qu’on nomme un viol sexuel et j’essaie de respecter ce que cette femme n’a pas voulu dire de plus, comme je peux.

    • Je te fait pas ce reproche à toi @touti, ni a celleux qui discutent ici et je ne dit pas qu’on ne peu pas dire viol pour la puce RFID ou autre. C’est le mot « demi-viol » de l’article de départ qui fait qu’on se pose ses questions et qui me gène. Et le « viol sexuel » n’est pas uniquement une question de penétration, c’est encore une idée phallocentré, c’est ca qui me semble le plus important dans ce que je voulais dire.
      Maria Shneider dit l’avoir vécu « comme une viol » alors on peu dire viol et je ne voie pas ce que le fait de savoir si un doigt ou une verge furent introduits changent quelque chose au problème et autorise à minoré le mot avec du demi-truc.
      Ca me touche trop ces question, je vais prendre des vacances d’ici. Ca fera du bien à tout le monde.

    • je suis assez d’accord toi @mad_meg et ton témoignage ne peut que nous inviter à dénoncer toutes les formes de violences sexuelles, et les autres.
      Là, je voudrais revenir sur une idée largement répendue selon laquelle les « grands artistes » sont des gens tyranniques qui maltraitent souvent le petit personnel mais c’est assez logique, on leur pardonne, c’est pour l’"Art". J’ai vu passer quelques seens à ce propos (peut-être du cinéma d’ailleurs, je ne sais plus) mais j’ai continué ma route parce qu’appelée ailleurs. Je m’inscris en faux, extra bold corps 120, contre ce paradigme. Si un auteur n’est pas foutu de réaliser une œuvre sans faire souffrir son prochain, à mon sens, c’est qu’il a raté l’essentiel. On n’est plus face à une œuvre d’art, esthétique sur tous les plans et dans tous les sens du terme, de son élaboration à sa réalisation, mais on est le témoin d’une production esthétisante qui donne à voir, pour complaire au goût de l’époque./

  • Morozov et la rhétorique web - Repubblica.it
    http://www.repubblica.it/politica/2013/03/05/news/morozov_english-53968261

    Dans l’édition anglaise de la Repubblica, Evgeny Morozov analyse la montée du mouvement de Beppe Grillo. La #politique a toujours besoin de leaders et de messages universels. Internet n’est-il pas une astuce pour légitimer un mouvement d’amateurs ? L’arrivée de Grillo et de son mouvement ne tient pas à l’ère de l’internet, mais bien plus aux problèmes structurels de la politique et de l’économie italienne. Le mouvement 5 étoiles n’est pas sans chefs, ni hiérarchie, contrairement à ce qu’il voudrait (...)

    #démocratie

  • Attentats : Rome envisage le recours à l’armée | Slate
    http://www.slate.fr/lien/54941/attentats-italie-rome-hausse-etat-alerte

    Selon la Repubblica, le gouvernement italien envisage d’envoyer l’armée dans toute la péninsule pour protéger les agences fiscales d’Equitalia, le fisc italien, et les bureaux du second groupe industriel Finmeccanica, récemment visés par des attentats de groupes anarchistes, a déclaré dimanche la ministre de l’Intérieur, Anna Maria Cancellieri.

    Dans une interview accordée aux quotidiens italiens Il Corriere della Sera et la Repubblica, Anna Maria Cancellieri indique qu’une « circulaire a été envoyée pour inviter à élever le seuil d’alerte autour des lieux sensibles sur tout le territoire national ». L’envoi de l’armée est « une solution possible [...] S’en prendre à Equitalia, c’est s’en prendre à l’Etat ».

    #crise #Europe #autérité

  • L’Italie relève son seuil d’alerte face aux attaques anarchistes
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/05/13/l-italie-releve-son-seuil-d-alerte-face-aux-attaques-anarchistes_1700522_321

    « Une circulaire a été envoyée pour inviter (tous les services concernés) à élever le seuil d’alerte autour des objectifs sensibles sur tout le territoire national », a-t-elle déclaré dans un entretien aux quotidiens La Repubblica et Il Corriere della Sera. Elle a par ailleurs jugé possible « l’usage de l’armée » pour défendre « des objectifs sensibles ».

    #italie #FAI

  • Italie : les comédiens montent au créneau (Courrier international)
    http://www.courrierinternational.com/article/2011/06/24/les-comediens-montent-au-creneau

    Depuis le 14 juin, plusieurs centaines d’artistes occupent le plus ancien théâtre en activité de Rome. Ils protestent contre sa fermeture annoncée et contre les coupes budgétaires dans le secteur de la culture. Le symbole d’un pays en colère contre le pouvoir, souligne La Repubblica.