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  • Comment parler à la « Génération No Bullshit » ? 7 conseils - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/comment-parler-a-la-generation-no-bullshit-7-conseils.html

    Pourquoi la plupart des dirigeants de médias font-ils comme s’ils n’avaient pas d’ados à la maison ?

    Demandez-leur donc si leurs enfants regardent la télé, écoutent la radio, lisent un journal, parcourent un magazine.

    La réponse est quasi toujours la même : « Heu… non ! Ils sont sur YouTube, Facebook, Snapchat, Instagram, Netflix, Spotify … ou un jeu vidéo », via smart phone ou ordi.

    Et pourtant ces dirigeants — qui savent bien que leur monde change très vite – semblent continuer de privilégier leur audience vieillissante aux usages déclinants, en négligeant la génération montante, celle qui s’apprête à prendre les commandes, celle qui est déjà là.

    Comme si une petite voix intérieure cynique, l’emportant sur l’indispensable lucidité, leur disait : « ça tiendra bien jusqu’à ma retraite ! ».

    L’indispensable lucidité leur soufflerait pourtant que ces jeunes ne reproduiront bien sûr pas leur manière de s’informer, se divertir, se cultiver, tant profonde est la mutation actuelle de la société, tirée par la technologie. Elle leur indiquerait aussi que leurs personnels n’ont pas vocation à travailler dans l’accompagnement de fin de vie.

    Alors comment cet étrange aveuglement peut-il persister plus de 20 ans après l’arrivée du web et 10 ans après celle de l’iPhone ?

    Réflexe de repli sur le cœur de métier ? De défense personnelle liée à la fracture numérique ? Déni de réalité face au monde tel qu’il est ? Face à la rapidité des bouleversements ? Incapacité à imaginer des contenus modernes pour renouer avec ces nouvelles générations, à proposer des modèles d’affaires pertinents, à favoriser des écosystèmes générant création et innovation ? Difficulté à saisir le passage d’un monde de ressources rares et régulées à un monde d’abondance sans frontière ?

    Une absence de vista qui encourage aussi les écoles de journalisme à continuer, hélas, d’éduquer des jeunes toujours formatés au tamis des débouchés classiques : presse écrite, TV, radio (et désormais web).

    Bagarre d’anciens contre modernes ? Même pas. Ces jeunes ne se battent pas contre le vieux monde. Pas la peine ! Ils sont en train de le ringardiser. Ils ne sont pas en mode rejet, mais en mode projet.

    Tenez, en France, près de la moitié des parents s’estiment aujourd’hui incapables d’effectuer le travail de leurs enfants, selon une étude de LinkedIn montrant aussi qu’ils méconnaissent tout simplement certains des principaux métiers actuels.

    La vérité, avouent la plupart des responsables de médias dans le monde, c’est que c’est justement cette déconnexion avec les jeunes qui les réveille au milieu de la nuit.

    Contrairement à eux, les milléniaux n’ont pas à s’adapter au numérique : ils n’ont jamais connu la vie sans Internet. Or les responsables médias eux doivent avancer, de manière très inconfortable, sur deux montures à la fois : le format historique qui décline, et le numérique qui, non seulement s’impose, mais continue de muter à grande vitesse, au fil des changements d’écran.

    En 2017, la publicité digitale dépassera celle de la TV. Dores et déjà les 18-35 ans sont devenus la priorité des annonceurs alors que la moyenne d’âge des chaînes de télévisions est en train de dépasser 60 ans. Aux Etats-Unis, la moitié de l’audience de Fox News a plus de 68 ans, essentiellement des hommes blancs dans des maisons de retraite.

    Pas facile de répondre en même temps aux aspirations d’une génération qui porte le monde dans sa poche, qui a la planète au bout des doigts, qui consomme ses contenus quand elle le souhaite et où elle le souhaite. En marche depuis quelques années, la tendance mobile et sociale n’est pas prête de s’évanouir. L’an dernier la majorité des éditeurs ont déjà vu l’essentiel de leur trafic en ligne basculer pour provenir de terminaux mobiles.

    Tunnels de pubs, audiences mesurées par panel, « carpet bombing » de contenus identiques déversés à heure fixe pour tous, bouquet onéreux de chaînes payantes :comment voulez-vous que les jeunes du 21ème siècle numérique, sollicités de toutes parts, se retrouvent dans un paysage TV caduque qui a si peu bougé depuis des décennies ?

    “Les baby boomers ont étranglé le monde des médias et de la publicité pendant toute une génération (…) Leur étau est finalement brisé par une génération très éduquée, diverse ethniquement, difficile à atteindre, et qui pense mondialement. Les médias ont du mal à s’adapter à ce changement rapide », a résumé fin août le patron de Vice Media, Shane Smith, à Edimbourg.

    Comment alors rester pertinent et attrayant ? Quelles sont les clés de l’engagement et de la connexion émotionnelle ? Est-ce donc si difficile de produire des choses qui intéressent cette génération à la demande, puis de les livrer là où ils vivent ? Nous allons voir que ce n’est pas si simple, mais qu’il y a des pistes.

    QUI SONT-ILS ?

    Ils ont entre 18 et 35 ans.

    Aux Etats-Unis, les milléniaux sont devenus majoritaires. Avec 80 millions de personnes ils représentent désormais une catégorie ethniquement et racialement très diverse de la population.

    Volontiers audacieux, optimistes, pragmatiques, dotés d’une forte capacité d’étonnement, d’émerveillement, d’altruisme (réfugiés, figures du pape François et du Dalai Lama), voire de bienveillance (allocation universelle), ils sont avant tout soucieux d’authenticité et de transparence, de plus en plus difficile à simuler.

    Une attitude souvent résumée par les hashtags #nobullshit et #nofilter

    Assurant renifler le « fake » à 100 mètres, ces fans de culture urbaine aiment aussi la surprise, la découverte et sont très « orientés monde ».

    Baby-boomers sur la sellette

    Les milléniaux ne sont pas l’avenir de notre société, ils en sont déjà les principaux acteurs.

    En Amérique du Nord, ils ont élu Barack Obama et Justin Trudeau. Et n’auraient pas élu Trump.

    (La carte du collège électoral US si les milléniaux avaient voté)
    (La carte du collège électoral US si les milléniaux avaient voté)

    Ils représentent la plus vaste génération dans l’histoire de la population active américaine. Dans les grandes villes d’Asie et d’Afrique, où ils sont brutalement majoritaires et totalement connectés, leurs habitudes numériques se propagent dans le reste de la population. Sur le vieux continent, c’est une jeunesse qui se sent profondément européenne, même au Royaume Uni. En France, ils déplorent un pays « champion du déclassement de la jeune génération ».

    Pour eux, ceux qui sont nés avant 1982 appartiennent à l’histoire.

    Ils sont en opposition avec l’héritage politique laissé par les baby-boomers qui ne leur laissent pas un monde très folichon et dont les choix sont remis en cause. A commencer par l’héritage du Brexit, de l’arrivée de Trump, en passant par les terribles legs environnementaux, de la dette, du chômage, de l’injustice sociale, de l’écart des revenus, des discriminations sexuelles et raciales. Et in fine — et pour la première fois— la perspective de futures générations moins bien loties que leurs aînées.

    Ils rejettent l’ordre établi, les vieux modèles, les corps intermédiaires jugés dépassés, bidons.

    Soucieux de leur impact sur le monde, ils s’engagent volontiers, croient dans l’intelligence collective, prennent au sérieux les mouvements citoyens, n’hésitent pas à transgresser (parti Pirate en Islande) et à défier (parlement de Hong Kong).

    Leur enthousiasme n’est pas uni-générationnel : Bernie Sanders, nouvelle rock star, et Alain Juppé, ont dépassé les 70 ans !

    Co-working, co-locs, co-voiturages

    Mais même s’ils ont la fibre entrepreneur, ils croient de moins en moins dans les vieux logiciels économiques qui ont fait marcher les pays ces 40 dernières années.

    Dans un monde digitalisé et dématérialisé, les attentes des jeunes envers le monde du travail et de l’entreprise ont changé.

    Ils n’attendent pas de travailler dans des bureaux prestigieux en dur et à proximité de leurs collègues. En quête de sens pour leur activité professionnelle, aligné sur leurs valeurs et leurs aspirations, ils n’entrent plus pour faire carrière, mais pour participer à un projet et changent de jobs -tous les trois ans en moyenne- pour avoir plus d’expériences dans leurs vies. La quasi-totalité d’entre eux veut choisir son métier par passion et non par raison, quitte à conserver des boulots alimentaires à côté.

    D’ici 2020, les milléniaux représenteront un tiers de la population active. Ils changent donc déjà l‘entreprise et imposent leurs codes.

    Mais les entreprises ont du mal à faire face aux nouveaux besoins.

    L’essentiel, pour ces jeunes, n’est ni dans l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, ni dans la souplesse demandée à l’employeur, ni dans un emploi du temps flexible. Mais dans le sens qu’ils trouveront dans la mission. Ils ne comptent alors pas leurs heures. Ils souhaitent vivre où ils veulent, travailler depuis n’importe où, aller et venir comme bon leur semble.

    A la recherche d’une culture d’entreprise « fun & serious », ils privilégient l’éthique, la confiance, l’intégrité et l’honnêteté. Et ils veulent avant tout apprendre quelque chose de nouveau. Avant le salaire, et préférant l’empathie à l’autorité, ils réclament un mode de management plus engageant et respectueux, voire un leadership partagé.

    Créatifs, collaboratifs, ils ont plaisir à travailler ensemble, mais pas forcément au même endroit, à partager un open space, mais pas forcément avec ses collègues. Un casque et de la musique dans les oreilles ; le travail étant devenu aussi un style de vie.

    Ce sont de plus en plus souvent des « slashers », ceux qui ont plusieurs activités en même temps. Et celui qui n’a pas de profil LinkedIn ou un compte Github n’existe pas, ou n’est pas légitime pour postuler.

    Posséder son appartement ou son automobile n’est plus un signe de réussite. Moins propriétaires, ils louent. Et souvent partagent. Plus qu’une voiture, ils veulent un accès à un mode de transport. L’industrie vestimentaire est aussi victime de leurs nouveaux arbitrages vers le restaurant ou les voyages.

    Leur succès est mesuré désormais dans les expériences : monter sa start-up, bourlinguer, pratiquer des sports extrêmes. Ils travaillent avant tout pour s’offrir la découverte du monde. Aujourd’hui, leurs parents fument plus d’herbe qu’eux !

    La techno pilote leur culture

    Digital natifs, ces jeunes font de la technologie un mode de vie. Ils ont confiance en elle et en attendent beaucoup, notamment quand Internet et le numérique leur donnent plus de contrôle sur leur vie.

    Toujours connectés, accros à leurs smart phones, ils passent plus de 30 heures par mois sur les réseaux sociaux et ont plus d’interactions via leur mobile que physiquement.

    Les marques les plus pertinentes pour les milléniaux américains sont d’ailleurs toutes technologiques : Amazon, Apple, Android, Netflix, Google et Samsung.

    Génération d’« early adopters », ils sont sensibles « au mieux et moins cher », « au good enough is perfect » des géants du web et aspirent souvent à travailler pour eux. Ceux qui réussissent le mieux ont d’ailleurs un bagage technologique.

    Ils privilégient un enseignement en mode projet qui vient du monde des start-ups.

    Les changements liés aux usages vont parfois tellement vite que des jeunes de 25 à 30 ans avouent ne pas parler le même langage que leur jeunes frère ou sœur de 18 !

    La télé vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ...

    Cette révolution en cours dans la manière d’apprendre, de se socialiser, de travailler, s’étend bien évidemment aux nouveaux usages dans la manière de s’informer, se cultiver et se divertir. En d’autres termes, les jeunes dictent aussi - ô combien désormais - leurs nouvelles lois aux médias.

    Une consommation de médias qui segmente aussi la société en réalités parallèles, y compris pour les milléniaux : celles de Fox News vs. MSNBC, de Facebook vs. Twitter.

    Une génération aussi qui en consomme le plus : plus de 6 heures par jour ! Elle a gros appétit mais peu de patience. Et surtout, elle abandonne les médias traditionnels, dans leur forme historique, dont la télévision.

    Le temps dédié à la TV des jeunes Américains s’est effondré de 40% en 5 ans, soit une baisse de plus de 9 heures par semaine, ou près d’une heure et demi par jour, désormais consacrées à d’autres activités. Reste un peu de téléréalité, un peu de sport et de l’info.

    En un an, les 18-24 ans américains ont diminué leur consommation hebdomadaire de TV de plus de 2 heures, selon Nielsen.

    La rentrée 2016 de la TV américaine fut sombre, même pour le football US. Les chaînes de TV payante subissent une hémorragie : -620.000 abonnés pour le seul mois d’octobre pour ESPN, chaîne sportive vedette de Disney. Pour la première fois cette année, YouTube a dépassé les chaînes du câble US en temps passé.

    Les milléniaux étaient ainsi à 86% plus susceptibles de se tourner vers Internet que vers la TV pour apprendre ce que les autres pensaient du débat présidentiel américain, selon un sondage Ipsos pour Google.

    En France aussi, la fuite de la télé des adolescents s’est accélérée à la rentrée 2016. Aux Etats-Unis, les jeunes adultes boudent le câble pour privilégier les plateformes de streaming, qui répondent mieux à leurs attentes. D’après les derniers chiffres de Médiamétrie, les jeunes Français passent une heure et demi moins de temps devant la TV que la moyenne de la population. Le temps télé des jeunes britanniques se fait déjà à 20% en différé. Des audiences qui sont à 20% au moins non pas en linéaire mais en ligne comme Love Island de la chaîne ITV.

    Même le sport est touché : lors des derniers JO de Rio, l’audience TV des moins de 50 ans a plongé de 25%. Et le phénomène est mondial. Aux US, l’âge moyen des téléspectateurs de football américain et de baseball a grimpé respectivement de 4 et 7 années, durant la décennie écoulée, pour atteindre 47 et 53 ans !

    Deloitte
    C’est une génération qui a grandi avec Netflix et Youtube et non avec MTV et Canal+.

    Sans surprise, leurs goûts vont avant tout vers la musique et la comédie.

    Mais leurs passions portent aussi sur des sujets sérieux d’informations :l’environnement, les droits civiques, la justice sociale, l’inégalité des revenus, les droits des minorités, la cyber-sécurité… Ils peuvent ainsi regarder des documentaires de 10 heures sur Netflix.

    Et Netflix arrive d’ailleurs largement en tête de leur consommation vidéo :

    Piper Jaffray
    YouTube de son côté touche plus de 18-49 ans que n’importe quelle chaîne de télévision aux US. Ses budgets pour des séries originales sont désormais les mêmes que pour des chaînes du câble, et, pour les films, équivalents à ceux au cinéma indépendant. Après Los Angeles, la filiale de Google a ouvert des studios de production à Londres, Paris, Tokyo, Bombay et Sydney.

    De la programmation à la curation : pour trouver le bon contenu, les milléniaux se reposent très fortement sur les conseils émanant de leurs réseaux sociaux dans une nouvelle société de la recommandation. Le pouvoir passe ainsi des directeurs de programmes qui décidaient tout à une curation faite par des tiers, voire par des machines (algorithmes). Un tri décentralisé où des individus agrègent des communautés, où d’autres remixent des contenus. Avec le danger de rester enfermés dans ses propres goûts et intérêts, et d’être surpris quand ceux qui ne sont pas dans leur cercle d’amis votent pour l’autre côté...

    L’info reste très importante

    Sous de nombreuses formes, à tout moment, sur de multiples canaux, l’info fait bien partie du régime média des jeunes, surtout si elle est sociale et fun. Mais à l’âge de l’info distribuée (Snapchat, Instant Article de Facebook, Instagram, AMP de Google) si l’actu n’est pas dans leur « newsfeed », c’est qu’elle n’est pas importante. Si ce n’est pas important, pourquoi aller voir ?

    Ils attendent donc que l’info passe sur leur flux social et leur mobile. Les réseaux sociauxviennent ainsi de ravir la 1ère place comme source d’infos pour les 18-24 ans dans le monde. Les acteurs les plus récents dans l’informations l’ont bien compris et adoptent unmodèle de médias distribués sur d’autres plateformes : AJ+, NowThis, BuzzFeed, Melty, etc.. L’info par le jeu (newsgames) se développe aussi.

    Avec son tempérament exalté et brut de décoffrage, Vice, qui entend être « tout à la fois MTV, CNN et ESPN », mais aussi « le Time Warner de la rue », vient de lancer son journal TV sur HBO destiné aux milléniaux et à bouleverser l’info télé. Pas de présentateur, ni de gros titres sur Vice News mais de la musique, des sujets « in your face » décalés, dans l’air du temps, en sur-jouant l’authenticité.

    Enfin les jeunes sont aussi acteurs de leur info : avec leur propre smart phone, ils parviennent à forcer la conversation sur des crimes filmés en direct lors d’incidents ou de manifestations.

    Tri algorithmique préféré au choix d’une rédaction ?

    Les jeunes s’informent avant tout sur Facebook. Et de plus en plus souvent préfèrent que des algorithmes – jugés plus démocratiques - choisissent pour eux les infos plutôt qu’un éditeur en raison de leur supposée absence d’agenda politique, de la variété de leurs sources et de leur capacité à personnaliser l’offre. Des jeunes qui se voient aussi de plus en plus comme éditeurs de leur propre flux d’actualités et qui souvent préfèrent le textepour être informés.

    Après le journalisme mobile, on commence à parler aussi de nouveaux formats : drone-journalism, le journalisme VR, journalisme snap, et même de glance journalism (pour les notifications sur wearables ou smart phone).

    Mais de grosses différences subsistent parmi ces milléniaux : les plus aisés d’entre euxont un penchant plus marqué pour des contenus plus internationaux, plus sensibles aux problèmes environnementaux et aux marques qui redonnent quelque chose à la société. Ces jeunes-là, pus diplômés, n’hésitent pas à aller directement sur les versions en anglais et veulent désormais leurs propres contenus sur la TV de l’hôtel !

    Leurs médias sont des réseaux sociaux : Snapchat, Instagram…

    Illustration by Tim Enthoven (NYT Magazine)
    Illustration by Tim Enthoven (NYT Magazine)

     Leurs médias obéissent à trois règles simples : 

    Ils proposent des contenus qui les intéressent
    Ils sont forcément mobiles (donc disponibles partout), sociaux (pour le partage) et contiennent beaucoup de vidéos.
    Leur staff est le reflet de leur audience, et leur audience est le reflet de leur staff.
    L’âge moyen des milléniaux est de 26 ans. C’est aussi l’âge moyen des employés de Facebook, Mic, Vice ou AJ+.

    Leur porte d’entrée du web, n’est plus Google mais Snapchat, Instagram ou Facebook, qui sont en train de gagner la bataille de l’attention. D’ailleurs pour de nombreux jeunes,Facebook EST l’Internet, et non plus seulement une plateforme. C’est aussi le live de tous pour tous !

    C’est toutefois une audience à durée d’attention réduite, qui regarde son smart phone de manière verticale, qui filme en mode portrait, qui pratique le « news snacking », la consommation de nombreuses vidéos d’informations courtes et partageables. Si le snacking est de mise, le temps total s’allonge : la durée moyenne d’une session sur Facebook est supérieure à 30 minutes (contre moins de 3 mn pour un journal) et sur YouTube chacune dure désormais plus de 40 minutes, soit 50% de plus que l’an dernier.

    Leurs codes incluent photos, mini-vidéos, emojis, gifs, infographies, où le sérieux et l’absurde coexistent sur le même écran.

    Les messageries instantanées dominent et sont les nouvelles plateformes de partage de photos et vidéos. A l’ère du tout visuel, cette génération consomme par l’image d’où le triomphe des « visual story tellers ». La caméra du smart phone est le point central de leur vie en ligne.

    Destination vedette de la génération mobile-first, Snapchat, appli de messagerie instantanée, de selfies, et de partage de photos et vidéos souvent remixées, entend, comme Facebook, prendre la place de la TV – et lui piquer les milliards de la pub- avec ses contenus vidéos originaux qui incluent aussi bien les breaking news que des séries de 6 à 8 minutes, des comédies, ou des shows de télé-réalité.

    L’application est aussi encore pour l’instant un refuge « pour jeunes » face à un Facebook envahi par les parents et grands-parents !

    Pour Melty, l’innovante Snapchat, « kiosque des temps modernes » est « une plateforme préfigurant la TV de demain ».

    Snapchat produit et commande aussi désormais ses propres séries aux studios et aux talents professionnels. Elle embarque des programmes courts des plus grandes chaînes de télévision. Pour ses fameux Video Music Awards annuel, la chaîne MTV a vu son audience TV plonger de plus de 30% tandis que son trafic explosait de plus de 75% sur Snapchat où son audience fut trois plus importante qu’à la télé.

    L’information y devient un domaine important avec des mini-reportages de Syrie en coopération avec des médias ou avec l’ONU, ou en reprenant des snaps venant du monde entier. Les universités britanniques ont aussi désormais recours à Snapchat pour communiquer avec leurs étudiants.

    Pour courir après les jeunes, même Facebook et ses filiales Instagram et WhatsApp en viennent à copier les meilleures fonctions de Snapchat !

    Leurs plateformes d’aujourd’hui : jeux vidéo, e-sport, live-streaming

    De nouveaux acteurs rassemblant des milliers de chaînes YouTube sont aussi apparus ces dernières années. Ainsi Machinima et ses près de 4 milliards de vidéos vues chaque mois avec des contenus jeunes et de l’e-sport, nouveau graal de l’entertainment.

    Vécus de plus en plus comme des expériences « live » pratiquées entre milliers de joueurs disséminés dans les quatre coins du monde, les jeux vidéos ne sont plus seulement ludiques, mais des espaces de fantaisie où les genres vont se multiplier, où certains se révèlent en animateurs et réalisateurs qui divertissent des millions de spectateurs sur leurs chaînes Twitch.

    Les nouvelles plateformes : VR, AR, bots….

    Cette période est aussi celle des changements technologiques à très grande vitesse. Au moins deux fois plus vite que la télé qui a volontairement fait l’autruche ! Il ne suffira pas de s’adapter au mobile et aux réseaux sociaux. Demain arrivent les nouvelles interfaces conversationnelles, les bots, l’intelligence artificielle, les équipementiers mobiles de 5ème génération, la 4K et la 8K, les réalités altérées (VR/AR)…

    La VR ne va pas seulement nous permettre d’aller n’importe où et dans n’importe quelle époque, mais aussi de partager des expériences avec n’importe qui dans le monde. Des machines à rêves forcement pertinentes dans l’éducation et les loisirs. Et déjà bien présentes dans les jeux vidéo.

    La folie mondiale Pokemon Go de l’été dernier a montré l’invraisemblable appétit mondial pour ces formats encore plus disruptifs, qui ne se jouent plus dans le salon mais partout dans la ville.

    Dans quelques années, les médias s’inscriront dans une nouvelle ère informatique où règnera la réalité augmentée, dopée à l’intelligence artificielle, activée par voix et geste, où les contenus et les œuvres seront autour de nous et viendront à nous. La course aux armements dans la Silicon Valley pour lancer des labos d’AI bat son plein.

    En attendant ces nouvelles interfaces hommes-machines, les technos immersives de l’image (4 et 8K) en 360° et bientôt en connexion ultra rapide 5 G feront partie de la nouvelle donne.

    Une chose est sûre : nos enfants vont grandir avec ces nouvelles interfaces.

    Alors quid des efforts des vieux médias ?

    Bien sûr les médias historiques adoptent les nouvelles plateformes pour être présents là où les jeunes adultes consomment et partagent l’information. Les deux tiers des téléspectateurs sur d’autres écrans que la TV ont moins de 35 ans.

    Après le web et les mobiles, les vieux médias sont aussi - pour la plupart – présents sur les grands réseaux sociaux où l’audience est plus jeune que celle du web. L’utilisation de Twitter, YouTube, Facebook et même récemment Snapchat, y est désormais quasi de rigueur.

    Les professionnels reconnaissent la nécessité d’experts et d’équipes dédiées pour se familiariser avec tous ces nouveaux outils. Ils créent des postes d’éditeurs mobiles, montent des studios d’innovations mobiles, des équipes plateformes.

    Les groupes de télévision sont en train de lancer avec succès une seconde vague de programmes natifs dédiés « Social TV », sous formats mobiles et sociaux. Notamment via encore Snapchat.

    Exemples :

    CNN se déclare ainsi éditeur social mondial 24/7 (Facebook, Twitter, Snapchat et Instagram), et a choisi le bot de Kik pour s’adresser aux 13-17 ans. La chaîne américaine a débauché une bonne partie du service politique de BuzzFeed à quelques semaines de l’élection présidentielle.

    Sur Snapchat, National Geographic a montré la rentabilité d’un modèle qui attire les annonceurs et permet beaucoup de créativité pour les producteurs. La TV publique américaine PBS y fait aussi des séries. En France, elle attire depuis peu de nombreux éditeurs, anciens et modernes.

    Pour récupérer les screenagers sur leurs mobiles, MTV, jugée aujourd’hui ringarde, lance des shows sur Snapchat avant de les diffuser à la télévision. Al Jazeera a fermé cette année ses activités TV aux Etats-Unis, mais y a renforcé ses activités multiplateformes en ligne très florissantes sous le label AJ+.

    En Suisse romande, la RTS a installé à côté de son JT du soir une émission « Nouvo » qui produit désormais des vidéos courtes uniquement pour les réseaux sociaux. HBO, aux Etats-Unis, propose désormais chaque soir un JT de 30 mn fait par Vice Media et chaque dimanche soir l’excellent programme Last Week Tonight de John Oliver.

    Les télévisions publiques allemandes ZDF et ARD se sont associées pour créer « funk » une chaîne « jeunes » en ligne. La BBC a fait passer la sienne également en numérique et a doublé sa présence sur YouTube en six mois. Elle a aussi utilisé la plateforme Yik Yak pour parler aux jeunes britanniques du Brexit et produit des séries destinées aux mobile comme « Mission Selfie ».

    L’audiovisuel public canadien vient d’ouvrir un labo jeunesse dit « Prochaine Génération », espace de création créé et géré par des milléniaux. La TV publique finlandaise Yle a aussi son espace Kioski, l’américaine PBS fait un spin-off en ligne d’un de ses plus importants formats jeunesse.

    La radio publique américaine NPR conserve aussi un socle solide de jeunes qu’elle accompagne notamment avec ses podcasts très populaires et une nouvelle appli très personnalisée NPR One.

    Même tendance pour les médias locaux. Des journalistes du quotidien Sarasota Herald Tribune passent du temps à remixer leurs articles pour les millenials locaux dans un site à part, Unravel. D’autres grandes villes américaines s’y mettent aussi, comme Philadelphieou Pittsburgh, avec Billy Penn. Le Denver Post a lancé avec succès une section dédiée à l’industrie de la marijuana, The Cannibalist.

    Le Monde en France propose Les Décodeurs. Même Le Figaro arrive à communiquer avec les jeunes via Snapchat. En France, TMC a repris Yann Barthes avec le Quotidien, une nouvelle plateforme d’infos vidéos se lance : Brut pour le journalisme de rue.L’audiovisuel public français se regroupe derrière une nouvelle offre plus moderne, Franceinfo : devenue le 4ème site d’infos.

    Le jeunisme passe aussi par les rachats ou les prises de participation.

    Pour suivre les jeunes dans leur migration, l’autre voie choisie par les médias historiques est de racheter ou d’investir dans leurs médias : Murdoch, qui s’est brûlé les doigts sur MySpace, a pris 5% de Vice, Disney près de 20%, Comcast/NBC/Universal a investi dans Vox et BuzzFeed, Time Warner dans Mashable et Refinery29, pour leur expertise « jeunes », celle qui sait comment viraliser une histoire et la calibrer pour les mobiles.

    Pour séduire les jeunes, le groupe américain de presse et de TV locales Scripps a racheté le site de vidéos Newsy. Turner Broadcasting s’est emparé du site sportif Bleacher Report. Le groupe de TV hispanique Univision a racheté Gawker après The Onion.

    Les médias s’associent aux influenceurs

    Quelques médias commencent également à comprendre l’influence des stars de YouTube ou Snapchat et les font travailler pour eux. Ces joint ventures sont tout profit pour les "anciens" : ils profitent des millions de fans des influenceurs et rajeunissent leur marque. Les médias anciens, avec leur capacité d’analyser et d’expliquer le monde, peuvent, de leur côté, apporter du contenu avec des points de vues complets et objectifs aux YouTubers, qui sera diffusé sous un nouveau format, adapté aux jeunes.

    Nouvel eldorado : l’e-sport

    La génération des milléniaux a aussi grandi avec les jeux vidéo, désormais deuxième pratique culturelle en France derrière la lecture et longtemps délaissée, voire méprisée, par les grands médias. Après plusieurs années de déni, les télévisions se mettent progressivement à diffuser l’e-sport dont les compétitions n’ont rien à envier aux plus grandes rencontres sportives en termes d’audience ou d’émotions.

    QUE FAIRE DE PLUS ? 7 CONSEILS

    1D’abord comprendre ce qu’ils veulent
    La génération « No Bullshit » rejette « la voix de Dieu », celle du présentateur en surplomb qui dit en substance : je parle, vous écoutez. Ils sont déjà au courant ! Ils ont suivi de près ou de loin l’actu toute la journée. Ils veulent juste qu’on leur montre que le monde change et ce que cela signifie.Leur journalisme est sans maquillage, sans pseudo-experts cyniques, sans blabla. Il s’en tient aux faits, aux images, et au décryptage rapide et smart, qui ne cherche pas la petite phrase.

    Ils ont probablement l’un des meilleurs détecteurs de « b/s » de l’histoire. Même si, comme tout le monde, ils se font piéger par des arnaques.

    Mais ce qui compte, à leurs yeux, c’est, une fois encore, l’authenticité, la mise à nu, l’autodérision, la vulnérabilité. Pas les paillettes. Ils veulent souvent une info désintermédiée, entendre l’info de la bouche de ceux qui la vivent, pas du contenu racoleur qui cherche à faire du clic. Les filtres sont bienvenus s’ils sont pertinents.

    Ils ne supportent plus l’intrusion publicitaire, voire le gavage qui fonctionne avec des concepts de matraquage qui n’ont pas évolué depuis l’après-guerre.

    C’est une génération mobile first qui prend le numérique comme un mode de vie culturel.

    2"Place aux jeunes !" Les impliquer, leur donner les clés
    Cette génération nous dit en gros : faites-moi réfléchir, faites-moi rire et donnez-moi la parole !

    Elle entend faire partie de la solution, être un partenaire et non juste une cible marketing.

    Ces jeunes veulent autant créer que consommer. Ils sont d’accord pour faire confiance, mais souhaitent aussi s’exprimer, avoir voix au chapitre.
    Il faut les intégrer dans la fabrique, leur ouvrir un espace de co-création et de co-production. L’intégration de leurs contenus se fait d’autant plus facilement désormais que s’améliore la qualité générale des vidéos, de la bande passante et des technos mobiles ainsi que des logiciels de traitement de l’image.

    Mais ce n’est pas suffisant. Les médias doivent aussi rafraîchir la culture de l’organisation et la rendre plus diverse. En modifier l’ADN.

    Trop souvent ce sont les fils et filles de riches qui travaillent dans les médias.

    Il faut renouveler le recrutement. Leur staff doit mieux refléter la communauté qu’elle sert. Après les vidéos de chatons, BuzzFeed France a décollé avec des sujets plus fouillés et en recrutant des journalistes jeunes et plus représentatifs de la diversité ethnique de la société que les médias traditionnels.

    Mais aussi du côté de la technique. Il faut que ça marche ! Le média ne peut être en retard sur le reste de la société, qui jongle avec le numérique.

    Le média doit donc surtout refléter son audience, ultra connectée, tournée vers les réseaux sociaux. Et savoir garder ses talents.

    Certaines entreprises n’hésitent pas à créer des « shadow comex », comités de direction parallèle composés uniquement de milléniaux qui ont au moins un pouvoir consultatif. Des médias faits par les jeunes pour les jeunes.

    3Apprendre d’eux et de leurs médias
    Il ne sert plus à grand-chose d’opposer médias et pure players. Qu’on le veuille ou non, les médias sont aujourd’hui désintermédiés par ceux qui les distribuent. Il est évidemment sidérant de voir les nouvelles plateformes des jeunes, Facebook, Snapchat, YouTube et autres ne pas hésiter à démarcher les vieux acteurs, TV en premier, pour leur demander leurs contenus, avant de les engloutir ! Mais ont-ils le choix ?

    Au moins peuvent-ils apprendre de leur agilité, rapidité, flexibilité.

    La techno va vite : il faut soigner l’emballage, l’ergonomie, la forme. Optimiser les versions mobiles. Ceux qui ont fait les sites de la dernière décennie ne sont pas forcément les mêmes qui vont faire les applis de demain dont les fonctionnalités changeront toutes les trois semaines.

    Apprendre à prendre des risques avec les idées, les talents, les technologies. Se donner le droit à l’erreur ou à l’essai, si on préfère. Expérimenter et réagir très vite, et être à l’aise à lâcher des versions non finies.

    Etre à l’écoute intime de son audience, apprendre à attraper son attention dès les toutes premières secondes.

    Apprendre aussi des jeunes et de leur culture.

    Une culture du remix où ce qui est viral touche à l’émotion, l’injustice sociale, la simplicité, et l’humour.

    Ne pas avoir peur de l’engagement, le favoriser en rendant les contenus partageable, répondre à toutes les conversations : permettre aux créateurs de se connecter facilement et rapidement avec leurs fans.

    Enrichir les liens dans la société qui n’existeraient pas sans la télé, bâtir ensemble de la culture et de la compréhension face au monde qui vient. Mettre un peu d’ordre dans la confusion et la complexité nées des nouveaux changements permanents de contextes et de l’effacement des frontières entre les genres (vie réelle, vie numérique, réseaux sociaux, messageries, demain réalités altérées).

    Pourquoi les jeunes, et les médias, sont-ils tellement surpris par le résultat du vote Trump, pourtant obtenu dans un processus démocratique ? A force de vivre dans leur bulle ils ont peut être oublié qu’il existe des populations qui ne pensent pas comme eux. Bercés par les algorithmes rassurants et communautaires de Facebook, ils négligent les différences et la multitude de points de vues. Le rôle des médias devrait justement être de remettre l’information dans un contexte, de rester objectif et de prendre en compte tous les opinions, sans filtre gauche ou droite. L’enjeu est de réconcilier deux générations, de faire comprendre la vision du monde des uns aux autres, mais dans les deux sens.A être toujours connectés, ils se sont déconnectés.

    Permettre aussi aux jeunes de former les anciens et contribuer à accorder les générations dans l’entreprise et dans la société. La nouvelle fracture numérique n’est pas dans l’accès ou le prix, entre ceux qui ont ou pas les moyens d’accéder à Internet, mais entre ceux qui veulent y accéder ou pas ! Et le plus souvent ceux qui ne veulent pas sont les seniors ! Et, dans une moindre mesure, les ruraux et les non diplômés.

    A noter aussi que souvent, dans le cocon familial, la manière de consommer les médias des enfants influence les parents, en particulier pour la télé, alors moins regardée. L’influence parentale restant claire quand il s’agit d’autres « vieux » médias : radio, journaux papier, cinéma, livres, CD.

    4Renforcer la valeur ajoutée et la liberté dans les formats d’écriture
    Le copier-coller de contenus ne marche pas dans le numérique. Ni dans un sens, ni dans l’autre. Même Vice, qui vise pourtant les jeunes, ne décolle pas quand il est diffusé sur le téléviseur.

    Chaque plateforme a ses usages, et donc sa grammaire, ses codes, son ton.

    Ici des vidéos partageables qui expliquent des choses complexes de manière brèves et convaincantes, là des formats plus longs, plus fouillés seront appréciés. Il faut offrir non seulement la consommation sur plusieurs écrans, mais aussi de nouveaux contenus exclusifs à l’acte, des capacités d’enregistrement et de remix sans difficulté, des abonnements ponctuels.

    Contrairement aux idées reçues, les jeunes sont aussi prêts à ne pas considérer le web comme l’eldorado de la gratuité : 55% des milléniaux US paient déjà pour du divertissement en ligne, et ils sont déjà 40% à payer pour des services d’infos.

    Mais attention le modèle de Netflix ou Hulu, appliqué à tout, n’est pas sûr de fonctionner pour des milléniaux dont l’engagement passe uniquement par le social.

    5Améliorer leur expérience
    Soigner l’accès aux contenus, et sa fluidité, est devenu déterminant dans l’expérience de jeunes à l’attention fragmentée et de courte durée.

    Apprendre à mettre en scène des contenus fragmentés, aussi.

    Par leur utilisation massive et leur efficacité, les services comme Spotify, Google, Facebook mettent la pression sur les médias historiques, incompétents en design interactif, en expérience utilisateur (UX), en ergonomie.

    Les jeunes réclament une expérience totale. Un contenu contextualisé mais sans effort : que tout soit à leur portée, tout de suite, au moment même où ils visionnent.

    Avec les formats 360°, de réalité virtuelle et augmentée, qui arrivent, les médias vont aussi devoir se mettre rapidement à apprendre à immerger l’utilisateur dans les contenus.

    Les données et nouveaux outils de mesure deviennent clés dans la gestion des contenus, leur marketing et de plus en plus leur « découvrabilité ».

    Ce sont d’ailleurs désormais les « analytics » qui donnent les indications du succès, de la « fan base ».

    6Personnaliser leur expérience
    Comment faire face aux géants du web si les médias historiques ne sont pas capables de personnaliser et de recommander leurs contenus ? Mais ils ont peur de la personnalisation car ils craignent une dissolution de leur personnalité dans le sur-mesure de masse.

    Pourtant, segmenter son audience et adapter son offre à chaque plateforme est devenu clé. L’expertise va être de savoir quoi proposer à qui et où. Grâce aux data et à la segmentation, il sera possible d’offrir le bon format à la bonne personne au bon moment.

    Les playlists de contenus à découvrir, de conseils de films et d’œuvres seront faits par des éditeurs, des professionnels des programmes, des experts reconnus, des amis et des machines.

    Même la télévision est de moins en moins une activité familiale. Elle se consomme de plus en plus à la demande et de manière personnalisée sur tout écran et de nombreuses plateformes où il est crucial d’apparaître en haut du fil d’un réseau social, ou d’un mur de posts.

    Plutôt que vers des chaînes, les jeunes risquent de se tourner à l’avenir vers des plateformes intégrées verticalement qui offriront un catalogue profond et personnalisé de contenus et d’œuvres à la demande, sur le terminal de leur choix. D’autant que le vieux modèle de la TV payante s’effondre.

    Les opérateurs télécoms, assis sur des montagnes de données, largement encore inexploitées, l’ont bien compris et ont repris leur marche vers la convergence pour combiner contenus, bande passante, accès, spectre,... Les grandes manœuvres battent leur plein, la consolidation est puissante : AT&T avale Time Warner (CNN, HBO, Warner Bro.) après Direct TV, Verizon a racheté NBC Universal, et leurs contenus pour les distribuer sur toutes les plateformes… Le prix des offres en bouquet chute, … En France Altice Media donne l’exemple. Même si ce mouvement ressemble plus à une tentative de regroupement défensif pour intermédiaires menacés.

    Les grands acteurs traditionnels sont en train d’alléger leurs bouquets (le menu), d’offrir des choix (la carte) et baissent les prix. Car en ce moment ce ne sont plus eux les vrais distributeurs de la culture des jeunes, mais Netflix, YouTube, Facebook et consors. Essentiellement sur mobiles, d’ailleurs !

    Le nouveau modèle est désormais bien évidemment une consommation à la demande, à la carte, en différé. A leurs conditions donc et sur leur plateformes.

    7Refonder le contrat de la publicité et du gratuit
    Refusant de plus en plus l’intrusion des messages à caractère commercial, les jeunes, utilisateurs massifs d’ad-blockers, haïssent la pub. L’éviter leur est aussi important que de pouvoir regarder les programmes à la demande.

    Ils entendent être acteurs de leur expérience publicitaire. Ils s’attendent aussi à ce que les marques sachent qui ils sont.

    Face à une génération consciente de son pouvoir de négociation sur l’utilisation de ses données, et exigeant des services de plus en plus personnalisés, les marques feraient bien de tout faire pour utiliser au mieux les outils de mesure permettant d’affiner leurs propositions. Ces jeunes ne sont d’ailleurs pas hostiles au brand content, à la pub native, si le message porte leurs valeurs, ou si le format est innovant, comme sur Snapchat.

    Mais la pub display a disparu, le spot de 30 secondes va mal et le programmatique a fait chuter les prix. Le financement de la TV des milléniaux n’est pas simple.

    Pour capter leur attention, les marques doivent être pourtant au moins aussi intéressantes que les YouTubeurs et les influenceurs qui sont aujourd’hui leurs plus grands concurrents face à des milléniaux devenus des cibles privilégiées pour leur pouvoir d’achat présent et futur.

    Vivement « les perennials » !

    Nous savons tous que nous allons avoir de plus en plus d’informatique dans nos vies. Via différents terminaux. Et peut-être après-demain sans écran. Nous connaissons aussi la difficulté des médias historiques à reprendre de l’attention aux nouveaux médias, bien meilleurs aux yeux des jeunes et qui bougent très vite !

    Mais le nombre de sociétés et de marques média qui obtiennent des succès considérables auprès des 18-35 ans montre qu’il n’y a pas d’obstacle majeur pour atteindre cette cible. 

    Alors, sans céder au fétichisme de la jeunesse, au jeunisme, nous ne pouvons prendre le parti de l’insécurité et de l’ignorance de responsables débordés face au monde numérique. De responsables de l’audiovisuel, du cinéma et de la culture qui n’ont pas une, mais deux générations de retard ! Non seulement sur les Jobs et Gates, hier, mais aussi sur les Zuckerberg, Bezos, Musk, Brin et Page, aujourd’hui. Avec la complicité du secteur publicitaire, ils ont préféré vivre de la rente et livrer des résultats à leurs actionnaires plutôt que d’assurer l’indispensable transformation numérique de leur entreprise. Et parfois encore plus cyniques, soutenir un vieux monde politique et des intérêts où les jeunes n’ont pas encore assez de pouvoir.

    Mais désormais c’est le public qui dicte sa loi. Et ses usages.

    Avant les gens allaient aux médias, aujourd’hui c’est aux médias d’aller à eux ! D’adopter vite le contexte de milléniaux hyper-connectés qui incarnent l’avenir, pas de résister. L’incapacité des médias traditionnels à se réinventer provoque déjà un arrêt de la croissance des emplois numériques dans leur secteur. Demain, le risque est de devenir hors sujet !

    Mais ce n’est pas suffisant. Face à une génération qui évolue dans un monde de choix infinis, de jeunes qui vivent à l’intérieur même de leurs médias, où authenticité et proximité sont des valeurs cardinales, leur faire confiance, lâcher prise, ne paraît pas hors de portée.

    Allons plus loin. Donnons-leur du pouvoir à tous les niveaux : dans la confection d’un JT, d’un magazine, d’un talk show, d’une maquette, d’une fiction, d’une application. Accueillons-les aux comités de direction et au conseil d’administration.

    Laissons aussi plus de place à l’expérimentation, à l’erreur, au tâtonnement que permettent les outils numériques. Avant de se lancer une chaîne demandait une fréquence, des mois de préparation et des millions d’euros. Désormais lancer une chaine sur Facebook ou YouTube se fait en quelques secondes avec un smart phone – profitons-en pour explorer.

    La solidarité intergénérationnelle, le bon sens, et la tension actuelle plaident pour rapidement donner la place qu’ils prendront de toute façon. Ces jeunes sont les hackers de notre vieux monde, les entrepreneurs du changement.

    Aujourd’hui les vieux médias ont aussi besoin des nouveaux médias, et inversement. Car ceux qui vont « bouffer ces derniers sont aujourd’hui en maternelle », prévient le patron de Vice Media. Gare donc à la génération Z, celle qui a grandi dans les années 90, la plus influente et qui constitue la vraie bascule. Une génération qui paiera peut être demain par selfie !

    Déjà se profile encore une nouvelle catégorie, celle des perennials, vieux et jeunes enfin réunis, vivaces de tous âges, qui enjambent les générations, vivent au présent, sont passionnés, créatifs, curieux surtout de têtes et d’idées nouvelles. Il semble d’ailleurs être prouvé que la neuro-plasticité n’est plus une question d’âge. Et qu’après 25 ans, nous pouvons encore recréer des circuits neuronaux.

    Comme toujours, le plus grand défi est donc celui du changement culturel. En d’autres termes, le changement en profondeur de l’état d’esprit de l’entreprise.

    Les médias auront-ils le temps de changer aussi rapidement et en profondeur que nécessaire ? Il y a encore un an, personne de plus de 40 ans n’était sur Snapchat !

    Aujourd’hui les seniors y débarquent, ce qui pourrait faire fuir les jeunes vers un nouvel havre numérique. Où seront les jeunes demain ?

    Eric Scherer

     

    –------------

    PS : nous développerons ces sujets dans notre Cahier de Tendances Méta-Media N°12, Automne Hiver 2016-2017, avec de nombreux témoignages et contributions de créateurs de médias dédiés aux jeunes audiences, en Europe, en Amérique du Nord et en Afrique. Mais aussi des initiatives de vieux médias vers ces nouveaux publics.

    Le cahier sera disponible ici, sur Méta-Media en pdf gratuitement fin novembre, début décembre.

     (Illustration de couverture : Jean-Christophe Defline)

    Par Eric Scherer,Directeur de la Prospective, France-Televisions                                                                            http://www.meta-media.fr

  • Shaving Dogs Into Cubes Is A New Japanese Craze And We Can’t Stop Staring | MTV
    http://www.mtv.com.au/travel/news/shaving-dogs-into-cubes-is-a-new-japanese-craze-and-we-cant-stop-staring
    http://www.mtv.com.au/sites/default/files/styles/carousel_wide/public/mtv_au/articles/2015/06/02/dogshow3.jpg?itok=A8Ij1or3

    Dog lovers in Japan have taken grooming to a whole new level of strange by styling their dogs into perfectly trimmed and symmetrical cubes.

    Japan, a country known for their love of turning everyday items and things into block form (see the ’square watermelon’ for proof), are so taken by the craze that it’s proved a big hit at this Tokyo dog show.

    #pendant_ce_temps_là_au_japon

  • #LBC, #Future_TV and #MTV : An Advertising and Political Merger
    http://english.al-akhbar.com/node/23573

    It is said that when late Lebanese Prime Minister #Rafik_Hariri established the Future media outlets, he discovered the real cost of media production, compared to the payments that individual newspaper, radio and TV owners demanded of him. Today, former Lebanese Prime Minister #Saad_Hariri is thinking about sidestepping his political team’s media outlets to save himself from imaginary losses, keep advertisers in check, stop the waste, bridge the deficit, accomplish a qualitative media leap and, most importantly, keep a tighter grip on media outlets.

    #Articles #Lebanese_Forces #Lebanese_Media #Lebanon #March_14_movement #Michel_Aoun #Michel_Gabriel_al-Murr #Pierre_Daher #Samir_Geagea #Mideast_&_North_Africa

  • Fanning the anti-Syrian flames in Lebanon
    http://www.middleeasteye.net/columns/fanning-anti-syrian-flames-lebanon-1292127526

    On 14 October, a dispatch appeared on the website of Lebanon’s prominent MTV television channel: “Dear HRW, I Don’t Want to Be Assaulted!!”

    […]

    Written by Maria Fellas, the piece takes issue with a recent Human Rights Watch (HRW) report criticising the curfews for Syrian refugees that have been implemented in at least 45 municipalities across Lebanon. The nation officially hosts about 1.2 million refugees from Syria, a figure that doesn’t take into account unregistered people..

    […]

    Fellas’ dubious cognitive capabilities are on display from the get-go. After explaining that “this is quite a delicate matter that some might find a bit offensive” and that she will thus “attempt to approach it in a somewhat more subtle way than [she] normally would have”, Fellas announces that she “almost got knocked off [her] seat” by the HRW report. She proceeds to educate the organisation as to “the reasons behind” the rampant curfews.

    The primary reason, apparently, is that a Syrian janitor killed a Lebanese girl in 2011, from which event Fellas extracts the following lesson: “This doesn’t necessarily mean that all Syrians will attempt to kill and/or rape Lebanese girls, but precaution is a must.”

    The facade of diplomacy, of course, only serves to entrench the negative image in the reader’s mind. Say I’m writing an essay about Africa and include the disclaimer that “Not all Africans are AIDS-infested barbarians”; chances are my audience will nonetheless come away from the statement with a negative impression of Africans in general and will discriminate accordingly.

    Meanwhile, the fact that Lebanon’s thriving tradition of homicide exists independently of the Syrian population - the Lebanese civil war comes to mind - raises the question of why a universal curfew hasn’t been deemed necessary.

  • Lebanon Golf Club pays $1 annual rent: report
    http://www.dailystar.com.lb/News/Lebanon-News/2014/Oct-03/272893-lebanon-golf-club-pays-1-annual-rent-report.ashx

    Lebanon’s Golf Club pays the state an annual rent of just LL 1,100 ($.73) for a massive course under a pre-inflation contract dating back to 1963, MTV reported Friday.

    The club is located on a 300,000 square meters plot of land in Ouzai, at the southern entrance of Beirut, owned by the Ministry of Public Works, the report said.

    It added that the club’s management began renting the land in 1963 for 15-year periods which were periodically renewed by successive cabinets without any modification until 2006 despite the Lebanese currency’s massive crash in the mid-1980s at the height of the 1975-1990 Lebanese Civil War.

  • Si pour meubler cette fin d’été pourrie vous aviez l’idée saugrenue d’aller voir la dernière expo du palais de Tokyo, sachez qu’elle est aussi sinistre que la météo :
    http://www.palaisdetokyo.com/fr/expositions

    La pièce de Didi Huberman et de Gisinger (à partir de Warburg), malgré tout le bien qui s’en dit, est aussi décevante qu’a priori attirante : là où l’on peut s’attendre à plonger dans un atlas vivant et un gigantesque montage mobile, on ne trouve qu’un monumental lexique thématique articulé à un énième travail -celui de Gisinger- sur l’art au réflexif (un -je cite- atlas d’atlas d’atlas, ad nauseam). Autant Didi-Huberman est un virtuose du montage textuel, autant en l’occurrence il est loin de son objet. Quand on voit par ailleurs l’arlequinade braillarde qui lui fait pendant dans la pièce d’à côté, (Bastards, de Ed Atkins, une sorte de zapping MTV en 3D geignard et prépubère), il faut commencer à se demander si le signifiant « Didi-H » ne joue pas pour les curators comme une marque plutôt que comme une signature : le palais de tokyo ne verrait-il dans son nom que ce qu’une dinde à la mode voir dans la griffe de Dior ?
    Malgré tout, le squelette théorique de cette tentative reste en soi passionnant, dommage qu’il soit si mal accompagné :
    https://www.youtube.com/watch?v=WFyCBhcdzGo

    Hormis une belle et courte vidéo au sous-sol, sur un rite apparemment tribal de saut à l’élastique et d’une auteure dont j’ai oublié le nom, le reste de l’expo est une plongée dans le coeur battant d’un cliché, et là-dedans il n’y a rien à dire.

    #Didi-Huberman

  • Celui-ci est Ministre de la Justice et ex-animateur d’un club de gentils miliciens sunnites à Tripoli : Rifi Says Solution in Arsal Political as Kabbara Blames ’Syrian-Iranian Conspiracy’
    http://www.naharnet.com/stories/en/141698-rifi-says-solution-in-arsal-political-as-kabbara-blames-syrian-iran

    Justice Minister Ashraf Rifi stressed Sunday that the way out from the current confrontation in Arsal should be through a “political solution,” […]

    “The solution in Arsal is political and we must protect our northern Bekaa from the volcano’s lava and we must preserve coexistence,” Rifi said in remarks to MTV.

    “The mission of protecting northern Bekaa is the mission of all of its residents and our salvation lies [in] legitimate state institutions,” Rifi added, pointing out that “the statelet” of Hizbullah is to blame for the current situation in the country.

    The minister warned that “we are before a major challenge and a critical moment,” urging an end to the crisis in Arsal “as it might lead to incidents in other regions.”

  • As-Safir Newspaper - من شاشات لبنان.. هنا غزّة : : صوت وصورة
    http://www.assafir.com/Article/1/362316

    « Palestine, tu n’es pas seule ! » Une initiative du Safir. A 8 h 10, la LBC, MTV (deux télés « chrétiennes » pro-14 mars pour aller vite), Al-Manar (pro Hezb, 8 mars), Future (Hariri, 14 mars), Jadid (nationaliste pro 8 mars) diffuseront un même bulletin d’information d’une demi-heure sur les événements de Gaza...

    Une initiative étonnante. (L’Orient-Le Jour n’en parle même pas à ma connaissance, c’est dire la qualité de ce journal !!!)

  • How To Set Up Unlocator DNS Under Linux To Access Netflix, Hulu, CBS, ABC, Pandora and More Outside The US ~ Web Upd8 : Ubuntu / Linux blog
    http://www.webupd8.org/2014/02/how-to-set-up-unlocator-dns-under-linux.html

    How To Set Up Unlocator DNS Under Linux To Access Netflix, Hulu, CBS, ABC, Pandora and More Outside The US

    Written by Andrew | Date: Tuesday, February 25, 2014
    Tunlr, a free DNS service that allowed its users to access US-based on-demand Internet streaming providers from outside the US, was shut down recently.

    For those who are looking for a reliable alternative, there’s Unlocator, a similar service that you can use to watch Netflix, Hulu, CBS, MTV, PBS, ABC, Pandora and more no matter where you live.

  • LIBAN
    Les médias déchaînés contre les réfugiés syriens

    Journaux, télés et hommes politiques rivalisent en propos ouvertement racistes. Les réfugiés syriens seraient responsables de tous les maux subis par la population libanaise.
    AS-SAFIR | DAJA DAOUD
    http://www.courrierinternational.com/article/2013/10/15/les-medias-dechaines-contre-les-refugies-syriens

    Quant aux télévisions, elles font bien pire. Les chaînes OTV et MTV rivalisent de surenchère en répandant le poison raciste. Dans un reportage intitulé « La Charge de l’officier syrien », MTV a donné la parole à des citoyens qui ont décidé d’expulser par la force les Syriens de leur région tandis qu’OTV s’est employée à démontrer que tous les réfugiés syriens au Liban appartenaient au Front Al-Nosra [formation liée à Al-Qaida]. Une autre chaîne encore a indiqué qu’ils étaient tous des mendiants.

    Innover pour exprimer sa syrophobie

    Les programmes humoristiques ne savent plus faire rire les spectateurs que par des sarcasmes vulgaires sur les réfugiés syriens. La chaîne LBC tient un double langage sur le sujet, diffusant tantôt des reportages montrant de l’empathie pour les réfugiés tantôt des comédies ouvertement racistes à leur égard. Ainsi un de ses sketches diffusés récemment avec pour titre « Combien de poules dans le sac » moquait la bêtise des Syriens. Parlant avec un accent syrien prononcé, l’un des deux personnages disait à l’autre : « Si tu devines combien de poules il y a dans le sac, je te les donne toutes les deux. » Réponse : « Trois poules ? » Quant à MTV, son « intermède des blagues syriennes » est devenu régulier dans l’émission Ma fi metlo [sans pareil]. Le dernier sketch montrait une mère libanaise au bord de l’infarctus parce que son fils est revenu de l’école en parlant « comme tous ses copains » avec un accent syrien prononcé.

  • 1 Dead, 5 Hurt as Hizbullah Members Clash with Palestinians in Burj al-Barajneh
    http://www.naharnet.com/stories/en/97318-1-dead-5-hurt-as-hizbullah-members-clash-with-palestinians-in-burj-a

    One person was killed and five others were wounded Sunday in an armed clash between members of Hizbullah and Palestinian young men near the Burj al-Barajneh refugee camp in Beirut’s southern suburbs.

    State-run National News Agency identified the dead man as Palestinian national Mohammed al-Simrawi, saying the gunfight erupted when a number of Palestinians in a wedding convoy refused that their cars be searched by a Hizbullah checkpoint.

    “Security forces and representatives of the factions of the Palestine Liberation Organization intervened in a bid to contain the incident as clashes abated,” the agency added.

    Earlier, MTV said a number of Palestinians “opened fire on a Hizbullah checkpoint near the Burj al-Barajneh slaughterhouse after they refused to be searched.”

    Al-Jadeed television said Hizbullah was “communicating with the camp’s security committee to pacify the situation.”

    • في برج البراجنة سقط سمراوي شهيـداً ... «فدا المخيّم» | الأخبار
      http://www.al-akhbar.com/node/190868

      بالعودة الى سبب الإشكال، لكل طرف وجهة نظر وقصة. أحد شبان الحزب ممن كانوا على الحاجز يقول: «كان موكب العرس يمر عبر الحاجز. رفضوا أن يتم تفتيشهم. قلنا إننا سنستخدم آلة كشف المتفجرات من دون فتح أغطية المحركات أو داخل السيارات كي لا نؤخرهم، فوافقوا. عندما مرّر أحد شبابنا الآلة أصدرت صوتاً، فطلب تفتيش السيارة، لكنهم رفضوا وبادروا إلى إطلاق النار عليه». يضيف: «رد عناصر الحماية بإطلاق النار على السيارة، فهربت الى المخيم».

      ولكن، في المخيم، تروى الحادثة بطريقة أخرى. يقول أحد من كانوا في الموكب: «كنا نمر على الحاجز، طلبوا تفتيشنا. رفضنا ذلك، أطلقوا النار علينا، فهربنا». بالطبع، لا يمكن الآن تبني أي من الروايتين، وستكشف التحقيقات في الأيام المقبلة ما حدث. «المهم الآن حقن الدماء ومنع الانجرار الى الفتنة»، كما قال أحد مسؤولي حزب الله الذين شاركوا في صياغة البيان الذي صدر بعد اجتماع مسؤولي الفصائل مع مسؤولين من الحزب. وأضاف: «اتفقنا على اعتبار الإشكال فردياً ولا خلفية سياسية أو مذهبية له، والشهيد الذي سقط هو شهيد المقاومتين الإسلامية والفلسطينية».

  • Chief Boima interviews … Alec Lomami
    http://africasacountry.com/chief-boima-interviews-alec-lomami

    This summer I’ve been hired as a freelancer for Iggy, MTV’s global #MUSIC website. The site is aimed at young people to introduce them to the idea that pop music is a global phenomenon (if today’s tech savvy youth already didn’t know.) I get paid by Viacom every time I put something up there, but it’s a pretty quick moving stream of content, and posts tend to disappear rather quickly. I thought it would be good to run each one of my posts as a series over here on Africa is a (...)

    #Alec_Lomani #Democratic_Republic_of_Congo #Kinshasa #North_Carolina #South_Africa #Zimbabwe

  • Kongar-Ool Ondar et Paul Pena - Genghis Blues
    http://www.youtube.com/watch?v=QMiFKUJ7VzE


    le morceau commence à 2:40
    @simplicissimus c’est de lui dont je te parlait samedi

    et là c’est mon morceau préféré dans le genre
    http://www.youtube.com/watch?v=VYqrWRiS204

    celui là est bien aussi, super triste avec l’accordéon.
    Amyr Akchin - Khan-Altai
    http://www.youtube.com/watch?v=yVePBUsG8pk

    #Mongolie #chant_polyphonique #musique #Sibérie

  • Rien ne va plus: Three Men Kidnapped in Arsal as Response to Jaafar Clan Member Abduction
    http://www.naharnet.com/stories/en/76875-three-men-kidnapped-in-arsal-as-response-to-jaafar-clan-member-abduc

    Three men were kidnapped on Sunday in the Bekaa town of Arsal, the National News Agency reported.

    This incident comes after Baalbeck’s thirty-years old Hussein Kamel Jaafar was abducted earlier on Sunday.

    "The three man are Mohammed Rayed, Ashraf Rayed and Malek al-Hojeiri,” the NNA detailed.

    “Gunmen in Arsal have kidnapped a Hermel resident,” al-Mayadeen television said Sunday afternoon, adding that he was handed over to the Free Syrian Army.

    "Gunmen in a black SUV have kidnapped Jaafar and headed to the Syria town of Fleita,” MTV detailed.

    "Arsal residents have accused the FSA of kidnapping Jaafar,” said MTV.

    "The Jaafar clan urged their family member’s immediate release,” the NNA said.

    Meanwhile, MTV reported that they have threatened to execute tit-for-tat abduction operations following Hussein’s abduction.

  • Court halts TV interview with AUB corruption whistleblower
    http://english.al-akhbar.com/content/lebanons-mtv-cancels-interview-aub-corruption-whistleblower

    Lebanon’s MTV has canceled an investigative program episode featuring a businessman who has accused the American University of Beirut (AUB) of corruption in the past, after the university won an injunction to prevent the airing of the interview.

    Nabil Chartouni, a Lebanese businessman and former member of the AUB board of trustees, was expected to speak in the show, Tahqeeq, about financial mismanagement at the 7,000 student-strong institution, Al-Akhbar has learned.

    […]

    Chartouni has made up to $120,000 in annual donations to the university for roughly 12 years. In 2011, he compiled a report detailing “mismanagement, corruption and malpractice” that he estimates has cost the institution “millions of dollars each year”, sending the information to the board of trustees and Lebanese newspaper The Daily Star.

  • Article sur la couverture de la guerre à #Gaza par les télévisions libanaises

    MTV’s Distorted Gaza Lexicon
    The weeklong aggression on Gaza could not shake the monotony of Lebanese television channels, most of which stuck to their Turkish soaps, pathetic children’s programs, and cooking shows.
    ...
    The only station giving the issue its full merit had been #al-Mayadeen, the satellite news channel launched in June 2012 by former #al-Jazeera reporter #Ghassan_Ben_Jeddo.
    The great majority of local channels have failed both professionally and morally by failing to cover a crisis happening just across the Lebanese border.
    ...

    http://english.al-akhbar.com/content/mtv%E2%80%99s-distorted-gaza-lexicon

  • Obama will not push for gay marriage in second term | Gay Star News
    http://www.gaystarnews.com/article/obama-will-not-push-gay-marriage-second-term271012

    Obama will not push for gay marriage in second term
    The first sitting US president to back marriage equality has said he hopes Defense of Marriage Act will be overturned
    27 October 2012 | By Joe Morgan
    US President Barack Obama has said while he hopes DOMA will be overturned, he will not push for a federal gay marriage law.

    President Barack Obama has said he will not push for a federal law allowing gay couples to marry in his second term.

    Answering questions sent in by youth voters on MTV yesterday (26 October), he said it is important for individual states to decide the law on marriage equality.

    He said: ‘Historically, marriages have been defined at the state level. And there’s a conversation going on.

    ‘There’s some states that are still having the debate, and I think for us to try to legislate federally into this is probably the wrong way to go.’

    He continued: ‘The courts are going to be examining these issues. I’ve stood up and said I’m opposed to the so-called Defense of Marriage Act.

    ‘There are a couple of cases that are working their way through the courts, and my expectation is that DOMA will be overturned.

    ‘But ultimately, I believe that if we have that conversation at the state level, the evolution that’s taking place in this country will get us to a place where we are going to be recognizing everybody fairly.’

    In the run-up to the upcoming November presidential vote, Obama has been drumming up enthusiasm with young voters.

    Speaking to Rolling Stone magazine last week, he said: ‘You know, kids have good instincts. They look at [Romney] and say, “Well, that’s a bullshitter, I can tell”.’

    In 2008, Obama won the 18-29 demographic by more than 30 points and is likely to do well there again.

    As the first sitting president in United States history to back marriage equality, campaigners have described Obama as doing more for gay rights than any other American leader in history.

    In contrast, his Republican opponent Mitt Romney believes in a federal ban on same-sex marriage, and also plans to bring in legislation to stop gay couples from adopting children.

    Obama’s comments shortly after it was revealed by polling organization Gallup that lesbian, gay, bisexual and transgender voters could sway the election.

  • L’Orient-Le Jour, Murr TV et Future TV lancent une nouvelle rumeur top-kikou. Le journalisme de qualité est à l’œuvre.
    http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/773470/Jamil_Sayyed_se_trouvait-il_dans_la_voiture_de_l%27ex-ministre_.html

    Toujours de même source, la MTV a précisé que des instructions ont été données par les autorités syriennes pour que la voiture de Michel Samaha traverse la frontière sans être fouillée, soulignant, « sur la base d’informations qui n’ont pas été vérifiées, que l’ancien directeur de la Sûreté générale, le général Jamil Sayyed, se trouvait dans la voiture de l’ancien ministre lorsque ce dernier transportait les explosifs de Damas à Beyrouth ».

    À noter que la Future TV a également rapporté la même information au sujet de M. Sayyed.

  • La timeline des brèves de Naharnet est à l’image de la qualité de l’information libanaise aujourd’hui :

    4 hours ago - LBCI: Samaha’s driver confessed to taking part in preparing terrorist operations that were going to be carried out in the North.

    4 hours ago - LBCI: The arrest of Samaha’s driver, Fares Barakat led to the former minister’s confession.

    3 hours ago - Top security source to MTV: The intimidation campaign launched after Samaha’s arrest won’t prevent us from preserving security and we will cut off any hand that might try to harm Lebanon.

    1 hour ago - LBCI: Former minister Samaha’s bodyguard Fares Barakat has been released and the Mercedes car has been handed over to him.

    1 hour ago - Fares Barakat to LBCI: I did not smuggle any arms in Samaha’s car from Syria to Lebanon.

    1 hour ago - Samaha’s bodyguard Fares Barakat: I did not meet minister Samaha during the interrogation and they are writing the investigation report the way they want and the minister is the last person who would think about such bombings. He visited Syria at the beginning of this week and I accompanied him.

    Ce qui n’empêche pas les médias 14 Mars de continuer la diffusion de rumeurs invérifiables et non sourcées :

    MTV: Assad telephoned the highest authorities to press for the release of Michel Samaha.

    (Oui, allô, c’est Bachar Assad. A. S. S. A. D., oui : Assad comme ça se prononce. Je voudrais parler aux plus hautes autorités s’il vous plaît. Non je ne quitte pas.)

  • Selon MTV, LBCi et Future TV, « quelqu’un » de l’intérieur des FSI leur aurait dit :
    – le chauffeur de Michel Samaha aurait avoué qu’il y avait bien un plan pour poser des bombes au Liban,
    – Samaha lui-même aurait avoué qu’il avait transporté des bombes dans sa voiture et participé à un complot pour destabiliser le pays.

    Selon Al Jadeed (un média qui n’est pas dans les usual suspects du 14 Mars), l’arrestation aurait été motivée par une « cassette vidéo révélant son implication dans un projet d’attaques dans le nord »).

    Maintenant, tout cela a l’air drôlement tiré par les cheveux, sources anonymes, etc, après une journée qui a vu une belle collection de « fuites » et de rumeurs. Il va falloir attendre des confirmations.

    • À lire le résumé de L’Orient-Le Jour, il semble qu’un « responsable des services de sécurité » anonyme a passé sa journée au téléphone avec les médias :
      http://www.lorientlejour.com/category/%C3%80+La+Une/article/772594/Michel_Samaha_aurait_avoue....html

      Quelques heures après son arrestation, ce matin, par les services de renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI), l’ancien ministre Michel Samaha serait passé aux aveux, selon plusieurs chaînes locales. 
       
      Selon la LBC, Michel Samaha aurait avoué avoir planifié des attentats terroristes prévus lors d’iftars au Liban-Nord. Toujours selon la chaîne, M. Samaha aurait précisé avoir transféré des armes, dans sa propre voiture, de Syrie au Liban. Des aveux qui seraient intervenus après ceux du chauffeur de l’ex-ministre, arrêté avec lui.
       
      La MTV a ajouté que l’ancien ministre aurait reconnu travailler sur ordre syrien.
       
      Pour sa part, la chaîne New TV a précisé que les autorités disposeraient d’une vidéo prouvant son implication dans la planification d’attentats dans le nord du pays.
       
      Un responsable des services de sécurité a également affirmé à l’AFP que Michel Samaha a été arrêté dans le cadre d’une affaire d’explosifs saisis qui devaient être notamment placés dans le nord du Liban.

    • Ce soir, Now-Hariri annonce que le chauffeur a été relâché et qu’il nie les charges contre Samaha. Pour rappel, aujourd’hui on annonçait qu’il avait avoué avoir transporté (avec son patron) des bombes destinées à exploser au Liban. Ça sent le FUD.
      http://www.nowlebanon.com/NewsArticleDetails.aspx?ID=426533

      The freed personal driver of detained ex-Information Minister Michel Samaha on Thursday downplayed the charges issued against his employer. 

      “The minister does not think about the charges against him and he is the last person to carry out [the alleged bombings plan in Lebanon],” the driver, Fares Barakat, told LBC television following his release.