company:nature

  • L’État coule le #transport_fluvial
    https://reporterre.net/L-Etat-coule-le-transport-fluvial

    C’est la première fois que le vote annuel du budget de Voies navigables de France (#VNF, cet établissement public à caractère administratif gère et exploite le réseau fluvial français) soulève une telle tempête. Tous les membres du conseil d’administration, parmi lesquels Transport et logistique de France (#TLF, la première organisation professionnelle représentative des métiers du transport) et #France_Nature_Environnement, s’opposent farouchement à l’#État. Au point d’avoir tous signé le 20 décembre un communiqué de presse intitulé « Les #voies_navigables lâchées par le gouvernement ». Une manifestation de colère inédite dans le petit monde du transport #fluvial.

    explications...

  • Nagori, de Ryoko Sekiguchi
    http://liminaire.fr/livre-lecture/article/nagori-de-ryoko-sekiguchi

    Ryoko Sekiguchi est poète, essayiste et critique gastronomique. Dans son dernier #Livre paru aux éditions P.O.L. elle aborde le mot japonais Nagori qui désigne « la nostalgie de la saison qui vient de nous quitter » et nous invite à partir de ce terme polysémique à une réflexion sur le #Temps et ses saisons. Nous sommes de plus en plus sensibles aux « fruits et légumes de saison. » Mais quels #Sens donnons-nous aux saisons ? Dans certains pays, elles n’existent pas, dans d’autres elles prennent des (...)

    Livre & #Lecture / Lecture, Livre, Temps, #Nature, #Sensation, Sens, #Langage, #Art

    #Livre_&_lecture
    http://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=978-2-8180-4661-6
    https://www.villamedici.it/fr

  • Faut-il en finir avec la Nature ?
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/faut-il-en-finir-avec-la-nature

    Avec Philippe Descola, anthropologue et professeur au Collège de France.

    http://rf.proxycast.org/1495177294119968768/12360-25.10.2018-ITEMA_21866349-1.mp3

    Vers le tiers, Olivia Gesbert lui passe un extrait de Aurélien Barrau et Philippe Descola réagit. Il dit que l’anthropocène en fait c’est juste pour le capitalisme (mais sans prononcer le mot). Et qu’il faut se garder de comparer avec les vieilles civilisations, parce que oui elles ont transformé leur environnement mais ça n’a rien à voir avec ce que la civilisation industrielle a fait avec les énergies fossiles.

    #audio #radio #France_Culture #anthropologie #philosophie #Nature #Culture #Philippe_Descola

  • Paysages olfactifs et paysages sonores
    http://liminaire.fr/palimpseste/article/paysages-olfactifs-et-paysages-sonores

    C’est par l’intermédiaire de Victor Fraigneau, architecte, doctorant en architecture à Paris 8 et à l’ENSAPLV que je découvre sur Twitter que le Ministère de l’environnement japonais met en valeur les paysages olfactifs et sonores, et s’occupe de l’observation des étoiles. Sachez aussi que le même bureau du Ministère de l’environnement japonais s’occupe des paysages sonores, et de l’observation des étoiles : https://t.co/d5IP3nkAH1 C’est à la fois trop choupi, et hyper important— Victor (...)

    #Palimpseste / #Ville, #Osaka, #Kyoto, #Tokyo, #Paysage, #Nature, #Sons, #Sensation, #Numérique, #Inventaire

    « http://www.paris-lavillette.archi.fr »
    « https://twitter.com/youpipouet »
    « http://www.env.go.jp/fr »
    « http://www.env.go.jp/air/kaori/index.htm »
    « https://www.env.go.jp/air/life/hoshizorakansatsu/index.html »
    « http://www.env.go.jp/air/life/nihon_no_oto/02_2007oto100sen_Pamphlet.pdf »
    « http://www.env.go.jp/air/kaori/pamph/full.pdf »

  • La lente prise de conscience du poids de l’#argent sur la #recherche

    Les questionnements sur l’impact des #liens_d’intérêts sur les travaux scientifiques remontent à une trentaine d’années.

    L’utilisation de la science par des #intérêts_privés est l’une des thématiques centrales de #Lobbytomie, le livre-enquête de notre collaboratrice #Stéphane_Horel, qui paraît jeudi 11 octobre aux éditions La Découverte (368 pages, 21,50 euros). Dans le monde académique, l’intérêt suscité par cette question – les liens d’intérêts agissent-ils sur la science ? – est récent : il ne remonte qu’à un peu plus de trois décennies. Singulièrement depuis le début des années 1990, un nombre croissant de chercheurs en sociologie et en histoire des sciences, mais aussi en nutrition, en toxicologie ou en épidémiologie, s’engagent dans des travaux visant à réexaminer les résultats ou les orientations de ces disciplines au prisme des financements et des conflits d’intérêts.
    "L’une des premières tentatives de répondre scientifiquement à la question de savoir si le financement d’une étude pouvait avoir un impact sur son résultat a été une étude publiée au milieu des années 1980 dans laquelle un chercheur, Richard Davidson, a divisé en deux groupes toutes les études cliniques comparant différentes thérapies, avec d’un côté celles financées par l’industrie, et de l’autre côté, toutes les autres, raconte Sheldon Krimsky, professeur à la Tufts University de Boston (Etats-Unis), le premier à avoir formalisé la notion de « biais de financement » (funding effect en anglais) et auteur d’un ouvrage pionnier sur le sujet (La Recherche face aux intérêts privés, Les Empêcheurs de penser en rond, 2004). Sa conclusion était que les travaux sponsorisés par les industriels différaient dans leurs résultats de ceux financés par d’autres sources."
    Difficile à accepter par de nombreux chercheurs ou médecins, l’idée que la science n’est pas nécessairement souveraine a été très tôt mise à profit par divers intérêts privés. De nombreux travaux d’histoire des sciences montrent sans ambiguïté, à partir d’archives industrielles, que les secteurs du sucre, de la viande, et surtout les grands cigarettiers, ont cherché avec succès, dès les années 1950 et 1960, à peser sur la science.
    « Nombreuses réticences »
    En 1978, dans leur livre The Regulation Game (Ballinger Publishing, non traduit), deux économistes spécialistes de la régulation des entreprises, Bruce Owen et Ronald Braeutigam, expliquent déjà sans fard que « les manœuvres tactiques de #lobbying les plus efficaces » sont « d’identifier les principaux experts dans chaque domaine de recherche pertinent, et de les recruter comme consultants, conseillers, ou de leur offrir des financements de recherche ». « Cela requiert un minimum de finesse et ne doit pas être trop flagrant, de manière à ce que les experts eux-mêmes soient incapables de réaliser qu’ils ont perdu leur objectivité et leur liberté d’action », poursuivaient-ils.
    « Il a fallu attendre le milieu des années1980 pour qu’une revue savante, le New England Journal of Medicine, décide de demander aux auteurs des études qu’elle publiait de déclarer leurs liens d’intérêts, explique Sheldon Krimsky. Mais les réticences ont été nombreuses, y compris dans les revues les plus prestigieuses ! » Et le mouvement est singulièrement lent. En février 1997, la revue Nature publie un éditorial annonçant qu’elle évitera de sombrer dans « le financièrement correct » et qu’elle ne demandera pas aux scientifiques qu’elle publie de déclarer leurs liens d’intérêts.
    La science, dit en substance l’éditeur de Nature, est au-dessus de cela. Quatre années plus tard, la célèbre revue britannique mange son chapeau jusqu’à la dernière couture : dans un éditorial d’une pleine page, elle annonce qu’à compter du 1er octobre 2001, elle demandera aux scientifiques qui souhaitent publier dans ses pages, de remplir un formulaire de déclaration d’intérêts.
    Entre ces deux éditoriaux antagonistes, la divulgation par la justice fédérale américaine des « tobacco documents » – ces millions de documents internes prélevés dans les quartiers généraux de Philip Morris, Lorillard, Brown & Williamson ou British American Tobacco – a crûment dévoilé l’ampleur et la sophistication des campagnes menées par les grands cigarettiers pour instrumentaliser la science en la finançant généreusement.
    Les premières analyses de cette immense documentation, publiées par le cardiologue Stanton Glantz (université de Californie à San Francisco, Etats-Unis) montrent comment l’industrie cigarettière est parvenue, pendant quatre décennies, à créer artificiellement du dissensus dans la littérature scientifique et ainsi alimenter le doute sur les dangers du tabac, à troubler la perception des vrais risques posés par la cigarette en détournant l’attention vers d’autres causes de maladie, à fabriquer de toutes pièces des éléments permettant de faire accroire au public la possibilité de bénéfices sanitaires liés à la cigarette, etc. Dans le monde académique, ces révélations sont un choc.
    L’une des études les plus célèbres montrant, à partir des tobacco documents, toute l’ampleur des effets produits par le financement des chercheurs a été publiée en 1998 par Lisa Bero et Deborah Barnes, alors chercheuses à l’université de Californie à San Francisco, dans le Journal of the American Medical Association (JAMA). Les deux scientifiques ont rassemblé les 106 études alors disponibles sur les effets du tabagisme passif : 39 montraient que la fumée ambiante ne présentait pas de danger et 67 concluaient à l’inverse. Pourquoi ?
    Les preuves s’accumulent
    Les auteures ont examiné tous les critères possibles permettant d’expliquer ces différences : année de la publication, taille des échantillons, nature des effets délétères recherchés, etc. Las ! « Le seul facteur permettant de prédire les conclusions d’une étude était le fait que l’un des auteurs soit ou non affilié à l’industrie du tabac », écrivent-elles. L’accès, dans les tobacco documents, aux listes de chercheurs financés par l’industrie du tabac permettait soudain de porter un regard rétrospectif sur leur production. Et de mesurer la manière dont ils avaient pesé, des années durant, sur les grandes controverses liées à la cigarette.
    Depuis, les preuves de l’effet de financement s’accumulent. La pharmacie, le sucre, les biotechnologies, les pesticides, la pétrochimie… tous ces secteurs pèsent lourdement, ou ont pesé, à des degrés divers, sur la façon dont la connaissance et la réglementation se construisent – un fait désormais consensuel dans la communauté scientifique travaillant sur le sujet. Pourtant, dans le monde de l’expertise au sens large, cette idée peine à faire son chemin : « J’ai participé à beaucoup de groupes d’expertise, raconte Sheldon Krimsky. Mais je n’ai jamais vu un expert se déporter spontanément en raison de ses liens d’intérêts, de ses participations financières, etc. Beaucoup sont encore persuadés d’être au-dessus de cela. »


    https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/10/09/la-lente-prise-de-conscience-du-poids-de-l-argent-sur-la-recherche_5366760_3
    #influence #science #université #livre

    • Lobbytomie. Comment les lobbies empoisonnent nos vies et la démocratie

      Lobby des pesticides. Lobby du tabac. Lobbies de la chimie, de l’amiante, du sucre ou du soda. On évoque souvent les « lobbies » de façon abstraite, créatures fantastiques venues du mystérieux pays du Marché, douées de superpouvoirs corrupteurs et capables de modifier la loi à leur avantage. Pourtant, les firmes qui constituent ces lobbies ne sont pas anonymes et leur influence n’a rien de magique. Leurs dirigeants prennent en toute conscience des décisions qui vont à l’encontre de la santé publique et de la sauvegarde de l’environnement.
      C’est cet univers méconnu que Stéphane Horel, grâce à des années d’enquête, nous fait découvrir dans ce livre complet et accessible. Depuis des décennies, Monsanto, Philip Morris, Exxon, Coca-Cola et des centaines d’autres firmes usent de stratégies pernicieuses afin de continuer à diffuser leurs produits nocifs, parfois mortels, et de bloquer toute réglementation. Leurs responsables mènent ainsi une entreprise de destruction de la connaissance et de l’intelligence collective, instrumentalisant la science, créant des conflits d’intérêts, entretenant le doute, disséminant leur propagande.
      Dans les cercles du pouvoir, on fait peu de cas de ce détournement des politiques publiques. Mais les citoyens n’ont pas choisi d’être soumis aux projets politiques et économiques de multinationales du pétrole, du désherbant ou du biscuit. Une enquête au long cours, à lire impérativement pour savoir comment les lobbies ont capturé la démocratie et ont fait basculer notre système en « lobbytomie ».


      http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Lobbytomie-9782707194121.html

  • Offensive contre les géants de l’édition scientifique en Europe Marco Fortier - 13 Septembre 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/societe/education/536595/offensive-europeenne-contre-les-geants-de-l-edition-scientifique

    Les conseils de recherche de onze pays européens, dont la France et le Royaume-Uni, prennent les grands moyens pour endiguer la soif de profits des géants de l’édition scientifique, qui siphonnent les budgets des bibliothèques universitaires.

    Ces onze États viennent de dévoiler un plan qui obligera d’ici deux ans leurs chercheurs subventionnés à publier le fruit de leurs travaux sur des plateformes en libre accès. Le but : mettre fin à la domination commerciale des cinq plus grands éditeurs scientifiques, qui font des profits considérables en publiant des articles fournis par les universitaires.

    « Il ne faut pas enfermer la science derrière des murs payants », indique le manifeste du nom de « Plan S » dévoilé la semaine dernière par Science Europe, un regroupement d’organisations européennes vouées à la promotion et au financement de la recherche.

    « Aucune raison ne justifie un modèle d’affaires établi sur des abonnements à des publications scientifiques. À l’ère numérique, le libre accès augmente la portée et la visibilité de la recherche universitaire », précise le document signé par Marc Schiltz, président de Science Europe.


    Outre Paris et Londres, cette offensive est appuyée par les organismes subventionnaires des pays suivants : Suède, Norvège, Pays-Bas, Autriche, Irlande, Luxembourg, Italie, Pologne et Slovénie. Ces États, comme bien d’autres (dont le Québec et le Canada), en ont assez des coûts astronomiques des abonnements aux publications scientifiques comme Nature ou Science.

    Comme Le Devoir l’a rapporté au cours de l’été, les frais d’abonnement aux magazines scientifiques accaparent désormais 73 % des budgets d’acquisition des bibliothèques universitaires. Les cinq grands éditeurs publient à eux seuls plus de la moitié des articles savants dans le monde. Les abonnements à ces magazines coûtent tellement cher que certaines bibliothèques n’ont plus les moyens d’acheter des livres.

    L’offensive des pays européens contre ces tarifs jugés déraisonnables risque de faire mal aux géants de l’édition — notamment les groupes Elsevier, #Springer #Nature, #John_Wiley_Sons, #Taylor_Francis et #SAGE_Publications — qui dominent le marché mondial.

    « Ce ne sera pas la mort demain de ces grands ensembles-là, mais cette campagne s’ajoute aux désabonnements [aux périodiques scientifiques] de beaucoup d’universités en réaction à la hausse des coûts d’abonnement », dit Vincent Larivière, professeur à l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information de l’Université de Montréal (UdeM). Il dirige la Chaire de recherche du Canada sur les transformations de la communication savante.

    Crise mondiale
    Les grandes revues comme Nature sont attrayantes pour les chercheurs. Ces magazines sont prestigieux. Ils sont lus, donc beaucoup cités. Et pour réussir en tant que professeur — être embauché, obtenir une promotion —, il faut être cité par ses pairs. C’est pour ça que les magazines scientifiques peuvent se permettre de facturer une fortune en abonnements aux bibliothèques universitaires.

    Les éditeurs scientifiques obtiennent pourtant leurs articles tout à fait gratuitement : les chercheurs ne sont pas payés par les magazines pour publier leurs travaux. Ça fait partie de leur tâche de professeur. Et les articles sont révisés bénévolement par des pairs. Plus troublant encore, un nombre croissant de revues scientifiques imposent des frais de 3000 $ ou 5000 $, par exemple, aux professeurs qui veulent que leurs articles soient en libre accès.

    Ce modèle d’affaires des revues savantes soulève un tollé partout dans le monde, rappelle Vincent Larivière. Le biologiste Randy Schekman, de l’Université de Californie, a même appelé au boycottage des magazines ayant publié ses travaux qui lui ont valu le prix Nobel. Il a fondé en 2012 son propre journal, eLife, qui publie ses articles en libre accès.

    Aux États-Unis, de puissants organismes comme la Fondation Bill Melinda Gates et les Instituts nationaux de santé (National Institutes of Health) exigent aussi que les recherches scientifiques qu’ils financent soient publiées en libre accès.

     #édition_scientifique #open_access #publications_scientifiques #elsevier #publications #sciences #science #recherche #université

  • Village, de Joachim Séné
    http://liminaire.fr/livre-lecture/article/village-de-joachim-sene

    Comment la #Ville se construit en nous, comment elle s’impose comme une évidence, comment elle nous attire, nous accueille avant même qu’on y vienne ou qu’on y vive, son désir grandissant en nous avant même de pouvoir le nommer, c’est ce que ce très beau #Livre de Joachim Séné, Village, édité par #Publie.net décrit avec précision et sensibilité. Bien sûr, on pourrait croire que ce récit s’apparente avec ses souvenirs au livre de #Mémoire, à la biographie, celle d’un enfant pour qui le village est le centre du (...)

    Livre & #Lecture / Lecture, Livre, #Enfance, Publie.net, Joachim Séné, Ville, #Fantôme, #Paysage, Mémoire, #Nature, (...)

    #Livre_&_lecture #Joachim_Séné #Écriture
    « https://www.publie.net/livre/village-joachim-sene »
    « https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Prisonnier »
    « https://www.publie.net/2013/06/18/lotus-seven-note-de-lecture-de-thierry-beinstingel »

  • Que peut-on déduire d’un ADN ? Peut-on déterminer la "race" d’une personne ? Bien sûr que non puisqu’il n’existe pas de races. Et d’ailleurs, l’une des preuves de la non-existence des races est que la diversité génétique entre individus est la même à l’intérieur et à l’extérieur de ces soi-disant "races".

    En 2008, j’ai été alerté par cet article :

    A qui appartient votre ADN ?
    Franz Manni, Le Monde Diplomatique, juin 2008
    https://www.monde-diplomatique.fr/2008/06/MANNI/15953

    Qui faisait allusion à la tentative de certains scientifiques de trouver un gène juif :

    Y chromosomes of Jewish priests
    Karl Skorecki, Sara Selig, Shraga Blazer, Robert Bradman, Neil Bradman, P. J. Waburton, Monica Ismajlowicz, Michael F. Hammer
    Nature 385:32, le 2 janvier 1997
    https://www.nature.com/articles/385032a0

    Et dont la méthodologie avait été grandement critiquée :

    Ashkenazi levites’ “Y modal haplotype” (LMH) – an artificially created phenomenon ?
    A.Zoossmann-Diskin
    HOMO - Journal of Comparative Human Biology, 57:87-100, le 24 février 2006
    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0018442X0500065X

    Donc, du point de vue des gènes, le problème était réglé, me semblait-il.
    ==============================================
    Et puis est arrivée l’ère de l’épigénétique qui ne regarde pas seulement le code génétique, mais tout ce qu’il y a autour, et en particulier une partie du génome dont on avait négligé l’importance, comme les ARN non codants ou le polymorphisme nucléotidique des allèles des gènes (les SNPs).

    Ces caractéristiques, ou traits peuvent être déterminés par l’environnement ou l’histoire de la personne et, dans la mesure où certains de ces traits sont également transmis à la génération suivante, ils peuvent donc être communs à des personnes ayant vécu dans un même environnement, sans toutefois être de la même famille !

    Il est possible qu’on mette sous le terme épigénétique tout un tas de théories fumeuses, mais il y en a qui semblent être plus sérieuses, même si je ne m’y connais pas assez pour pouvoir juger...

    Bref, je suis tombé sur cet article qui m’avait laissé perplexe, et que j’avais oublié jusqu’à la semaine dernière :

    Genes mirror geography within Europe
    Novembre J, Johnson T, Bryc K, Kutalik Z, Boyko AR, Auton A, Indap A, King KS, Bergmann S, Nelson MR, Stephens M, Bustamante CD
    Nature 456:98-101, le 31 août 2008
    https://www.nature.com/articles/nature07331

    En analysant non seulement le génome, mais aussi les SNPs, de 3200 Européens, ils ont été capables de dessiner une carte de répartition génétique et, donc, de pouvoir déduire du génome de quelqu’un sa région de provenance.

    Bon, certains pays ne sont représentés que par 1 individu ou 2 ou 3, et au début de l’article ils disent qu’ils ont éliminé ce qui avaient des origines différentes de leur pays de résidence, ce qui devrait éliminer un paquet de monde...

    Cela me parait tout à fait délirant d’imaginer une "race" génétiquement identifiable d’Écossais, et j’aimerais savoir à partir de combien de génération est-on considéré comme Écossais, mais je n’ai pas trouvé de critique sérieuse...

    C’est la même technique qui identifie des routes de migration vieilles de 5000 ans :

    Maritime route of colonization of Europe
    Peristera Paschou, Petros Drineas, Evangelia Yannaki, Anna Razou, Katerina Kanaki, Fotis Tsetsos, Shanmukha Sampath Padmanabhuni, Manolis Michalodimitrakis, Maria C. Renda, Sonja Pavlovic, Achilles Anagnostopoulos, John A. Stamatoyannopoulos, Kenneth K. Kidd, and George Stamatoyannopoulos
    PNAS 111:9211-9216, le 24 juin 2014
    http://www.pnas.org/content/111/25/9211

    Massive migration from the steppe was a source for Indo-European languages in Europe
    Haak W, Lazaridis I, Patterson N, Rohland N, Mallick S, Llamas B, Brandt G, Nordenfelt S, Harney E, Stewardson K, Fu Q, Mittnik A, Bánffy E, Economou C, Francken M, Friederich S, Pena RG, Hallgren F, Khartanovich V, Khokhlov A, Kunst M, Kuznetsov P, Meller H, Mochalov O, Moiseyev V, Nicklisch N, Pichler SL, Risch R, Rojo Guerra MA, Roth C, Szécsényi-Nagy A, Wahl J, Meyer M, Krause J, Brown D, Anthony D, Cooper A, Alt KW, Reich D.
    Nature 522:207-211, le 2 mars 2015
    https://www.nature.com/articles/nature14317

    Bref, à discuter, mais ce n’est pas simple...

    #Science #ADN #SNP #gènes #génome #génétique #épigénétique #évolution #races #origine #géographie

    Et, à tout hasard, je les rajoute à la compilation #archéologie :
    https://seenthis.net/messages/633249

    • Il y a d’autres vidéos de cette généticienne sur ce sujet que j’ai pas encore vu :
      https://www.youtube.com/watch?v=WQwzEKFdTL4


      Au passage je trouve interessant qu’elle ne parle pas de patriarcat et matriarcat mais seulement de matrilocalité, patrilocalité, matrilinéarité et patrilinéarité. C’est en même temps assez heureux de la part d’une approche génétique.
      A un moment elle dit que 90% des groupes humains sont patrilocaux et qu’en fait ce sont les femmes qui se déplacent sur la terre et non les hommes qui restent dans leur village, accrochés à leur propriété, leur pouvoir, leur héritage matériel.

      Autre chose qu’elle dit et que j’ignorais, il n’y a des blanc·hes parmis chez l’homo sapiens depuis seulement 9000 ans EC (ère commune, alternative à BC).

      Cette vidéo pas encore vu non plus semble répondre à tes préoccupations :
      Races : pour en finir avec les fantasmes racistes !
      https://www.youtube.com/watch?v=8E4u9vypCa0

      Les anthropologues et les biologistes sont d’accord aujourd’hui pour dire qu’il y a environ 150 000 ans, c’est en Afrique qu’est apparu Homo Sapiens, notre ancêtre à tous. Les femmes et les hommes ont peuplé la terre en évoluant de façon différente en fonction du hasard, de l’environnement et par sélection de certaines caractéristiques de leur patrimoine génétique, ce qui explique nos différences et que chacun est un être unique, même si nous faisons tous partie de la même espèce, Homo Sapiens. Mais la biologie n’explique pas le racisme qui est avant tout une construction intellectuelle et politique liée à des enjeux économiques. Les théories racistes ont proliféré tout au long de l’histoire pour justifier l’esclavage, la colonisation, le nazisme, la ségrégration, l’apartheid... Ces théories racistes qui affirmaient une hiérarchie selon sa couleur de peau sont encore malheureusement fortement ancrées dans nos inconscients collectifs. Ayons le courage de l’admettre sans victimisation, sans culpabilité pour nous permettre de les identifier afin de les dépasser. Par Evelyne Heyer, professeur en anthropologie génétique au Muséum national d’Histoire naturelle, département Hommes, Natures, Sociétés, commissaire scientifique général du Musée de l’Homme Lilian Thuram, président de la Fondation Éducation contre le racisme Pascal Blanchard, historien spécialiste du « fait colonial » de l’histoire de l’immigration et des enjeux d’identité, il est chercheur au Laboratoire Communication et Politique (CNRS/UPR 3255, Paris), et co-dirige le groupe de recherche Achac (colonisation, immigration, post-colonialisme)

    • Ancient genomes from present-day France unveil 7,000 years of its demographic history. Brunel, S., Bennett, E.A., Cardin, L., Garraud, D., Barrand Emam, H., Beylier, A., Boulestin, B., Chenal, F., Cieselski, E., Convertini, F., Dedet, B., Desenne, S., Dubouloz, J., Duday, H., Fabre, V., Gailledrat, E., Gandelin, M., Gleize, Y., Goepfert, S., Guilaine, J., Hachem, L., Ilett, M., Lambach, F., Mazière, F., Perrin, B., Plouin, S., Pinard, E., Praud, I., Richard, I., Riquier, V., Roure, R., Sendra, B., Thevenet, C., Thiol, S., Vauquelin, E., Vergnaud, L., Grange, T., Geigl, E.-M., Pruvost, M. PNAS, le 25 mai 2020.
      https://www.pnas.org/content/117/23/12791

      7 000 ans d’histoire démographique en France
      CNRS, le 25 mai 2020
      https://seenthis.net/messages/856485

      La France a connu deux vagues d’immigration pendant la préhistoire
      Denis Sergent, La Croix, le 27 mai 2020
      https://seenthis.net/messages/856485

  • Conférence au Musée de l’Homme
    http://www.museedelhomme.fr/sites/museedelhomme.fr/files/styles/bandeau/public/thumbnails/image/page-24-la-fuite-devant-le-mammouthpaul-joseph-jamin-huile-sur-toile-1

    Aujourd’hui j’ai été voire une des conférence du cycle « L’animal dans tous ses états » dont j’avais parlé ici http://seenthis.net/messages/445366 (j’étais pas de bonne humeur ce jour là !)

    C’était très interessant, sur les animaux de boucherie.
    En étudiant le programme d’un peu plus près j’ai vu que le Jeudi 28 janvier 2015 de 14 h à 17 h il y a entre autre une intervention de #Jocelyne_Porcher ainsi que des intervenants sur la question du #spécisme et de l’ #antispécisme. Je met le programme complet des deux prochaines conférences.

    Jeudi 21 janvier 2015 de 14 h à 17 h

    Statut(s) de l’animal de compagnie, au service de l’Homme et sacré
    Modérateur : Christophe Guitton (Vétérinaire, spécialiste du droit de l’animal)

    Statut(s) du chat à travers l’histoire par Jean-Denis Vigne (Archéozoologue, Directeur de recherche au CNRS – UMR 7209 Archéozoologie Archéobotanique)
    Peut-on manger le bœuf avec lequel on a labouré ses champs ? Usages et mésusages des animaux domestiques en Grèce et à Rome par Christophe Chandezon (Professeur d’Histoire ancienne, Université de Montpellier Paul-Valéry)
    L’homme et le taureau dans la tauromachie par Francis Wolff (Philosophe, Professeur émérite à l’ENS de Paris)
    Au cœur du sacré, l’animal sacrificiel par Anne-Marie Brisebarre (Ethnologue, Directrice de recherche émérite au CNRS, Collège de France)

    Jeudi 28 janvier 2015 de 14 h à 17 h

    Débats autour des droits des animaux
    Modérateur : Denis Vialou (Préhistorien, Professeur émérite au Muséum national d’Histoire naturelle, Département de Préhistoire)

    Nos cousins les grands singes par Shelly Masi (Primatologue, Muséum national d’Histoire naturelle, Département Hommes, Natures, Sociétés)
    Droits de l’animal et antispécisme par Enrique Utria (Philosophe, Université de Rouen, traducteur de Les Droits des animaux de Tom Regan, éd. Hermann, 2013)
    Point de vue d’un zootechnicien par Bernard Denis (Vétérinaire, Président de la Société d’Ethnozootechnie)
    Théorie du don et travail animal par Jocelyne Porcher (Sociologue, Directrice de recherche à l’INRA-SAD)

    cc @aude_v @sandburg @odilon @martin5 @nicolasm

    J’ai raté la première conférence mais il devrait en principe y avoir un enregistrement disponible sur le site du musée. Je mettrais les liens a ce moment là.

    Le publique semblait principalement composé de collègues archéozoologues, médiévistes, ethnologues, archéologues, historien·ne·s. Il y a eu à la fin un petit débat, sur le #carnisme, #végétarisme, #végétalisme, les #vegans, l’ #industrialisation, la #mécanisation de l’ #agriculture, la #chasse, le #paysage et pas mal de choses souvent bien débattues ici. Les mots #zoophages et #sarcophages ont été prononcés et à la fin j’ai pu discuter un peu de #cannibalisme avec Marylène Patou-Mathis. Du coup je suis de bien meilleur humeur que lors de ma dernière visite au musée. Alors le musée de l’Homme me plait pas mais l’auditorium Jean Rouche il est sympas.

  • Pourquoi la plupart des cancers ne sont pas la faute à « pas de chance »

    https://theconversation.com/pourquoi-la-plupart-des-cancers-ne-sont-pas-la-faute-a-pas-de-chanc

    Selon une étude, publiée dans la revue Science au début de l’année 2015, la plupart des cancers ne sont pas évitables : c’est juste la faute à « pas de chance ». Cependant, quelques mois plus tard, une autre étude, dans le journal Nature, est parvenue à des conclusions tout à fait opposées : des facteurs externes comme le tabac, l’exposition au soleil et la maladie due au papillomavirus humain jouent une part beaucoup plus importante dans la survenue ou non d’un cancer. Alors, quelle est la cause de cette maladie : la malchance ou bien des styles de vie à éviter et des facteurs dus à l’environnement ?
    Pourquoi la malchance ?

    L’étude sur le manque de chance, conduite par Tomasetti et Vogelstein, de l’université Johns Hopkins, se fonde sur deux faits. Premièrement, il n’est pas vrai que le cancer peut frapper à parts égales tous les organes et tissus du corps. Des cancers, comme celui du colon, sont relativement courants, tandis que d’autres, comme celui des os, sont beaucoup plus rares, pour des raisons que cette étude s’applique à découvrir.

    #santé #cancer

  • Des chercheurs chinois s’inquiètent de la transformation des montagnes en villes
    http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/environnement/2014/06/04/001-villes-chinoises-aplanir-montages-pollution-environnement.shtml

    Des dizaines de sommets pouvant atteindre 150 mètres de haut ont été aplanis pour combler des vallées et créer des dizaines de kilomètres carrés de terrain au cours de la dernière décennie. On s’est toutefois peu intéressé aux coûts et à l’impact environnemental de ces projets, déplorent des chercheurs de l’Université Chang’an dans un commentaire publié par le prestigieux journal scientifique Nature.
    [...]
    En plus de la pollution de l’air et de l’eau, de l’érosion, des glissements de terrain et des inondations, les projets ont détruit des terres agricoles et l’habitat d’animaux et de plantes sauvages, poursuit le groupe.

    Satellite images of western Shiyan, China, in 2010 (left) and 2012 (right) after several peaks have been flattened.

    http://www.nature.com/news/environment-accelerate-research-on-land-creation-1.15327

    #Chine #sols #anthropocene #simcity

  • Data in widely heralded stem-cell research was falsified, Japan lab says | CTV News
    http://www.ctvnews.ca/sci-tech/data-in-widely-heralded-stem-cell-research-was-falsified-japan-lab-says-1.17

    Data in a widely heralded stem-cell research paper was falsified, a Japanese government-funded laboratory said Tuesday, as the lead researcher accused of the malpractice denied any wrongdoing.
    The research from the Riken Center for Development Biology in Kobe, western Japan, had been hailed as a possible breakthrough for growing tissue to treat illnesses such as diabetes and Parkinson’s disease using a simple lab procedure.
    But significant discrepancies in research published in January in scientific journal Nature led a panel of scientists at Riken to conclude they stemmed from falsified data.
    They said researcher Haruko Obokata, the lead author of the paper in Nature, had manipulated or falsified images of DNA fragments used in the research.
    The investigation committee has concluded that Ms. Obokata is responsible for manipulation and therefore for research malpractice,” said Shunsuke Ishii, the Riken scientist who led the committee charged with investigating allegations the work was falsified.
    Obokata vehemently objected to the committee’s findings.
    I was outraged and shocked by the committee’s report,” she said in a statement. “I cannot accept the finding, and I intend to make an appeal to Riken in coming days.
    Prime Minister Shinzo Abe has made greater gender equality and female advancement in the workforce a plank of his economic revival strategy for Japan. But the recognition of Obokata, a fashionable young woman, as a leading scientist still made waves in conservative, male-dominated Japan.

    • Dans La Croix

      Une biologiste japonaise accusée de fraude pour des travaux sur les cellules-souches | La-Croix.com
      http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Une-biologiste-japonaise-accusee-de-fraude-pour-des-travaux-sur-les-cellul

      Lors d’une conférence de presse, le président du comité a dénoncé son manque de « sens éthique », d’« humilité » et son « immaturité ». En cause : des images trafiquées et des données issues de deux expériences différentes publiées par la chercheuse et ses coauteurs dans la revue Nature fin janvier . Haruko Obokata se dit « surprise et en colère » et réfute les accusations de manipulation intentionnelle.

      Sur le fond, en attente de vérification ; sur la forme, attaque ad hominem en règle…
      #sexisme

    • Cellules souches : une affaire de fraude scientifique
      http://www.lemonde.fr/sciences/article/2014/04/07/cellules-souches-une-affaire-de-fraude-scientifique_4397084_1650684.html

      Directeur scientifique de l’I-Stem (unité Inserm 861) au Genopole d’Evry, Marc Peschanski s’agace de l’attitude de la revue Nature. « La technique proposée est testable en quinze jours. Il n’était donc pas très compliqué de vérifier la solidité de ces résultats, mais Nature a préféré faire un coup médiatique. Les grandes revues comme Nature, Science ou Cell publient des travaux présentés comme des évangiles sans prendre assez de précaution. Quand une publication représente une percée spectaculaire, cela justifie de vérifier deux fois plus. »

      Un avis que ne partage pas Laure Coulombel, directrice de recherche à l’Inserm (U935) et rédactrice en chef de Médecine/Sciences : « Répliquer les résultats d’une recherche publiée est essentiel, mais il paraît difficile que les revues l’organisent. Comment choisir ce qu’il faut répliquer ? Les articles étaient cosignés par des auteurs chevronnés. C’était à eux et au laboratoire auquel appartient la chercheuse de s’assurer de la solidité des résultats. »

      Marc Peschanski souligne un facteur nouveau dans ce type d’affaire : « Quand ces résultats ont été publiés, très vite de nombreuses équipes ont essayé de les répliquer, comme cela se fait classiquement. La différence est l’accélération considérable de la circulation de l’information sur les réseaux sociaux. Les premières équipes qui constataient que le procédé ne fonctionnait pas l’ont indiqué sur #Twitter en demandant si d’autres y parvenaient. Cela s’est propagé comme une traînée de poudre. »

      Pour Laure Coulombel, « cette affaire amène à réfléchir plus globalement à cet attrait du scoop immédiat, qui explique au moins pour partie l’augmentation du nombre d’articles qui font l’objet d’un retrait ».

      #paywall_passoire

    • Avec cette précision (que je n’avais pas vue)

      Mardi 1er avril, le centre [de recherches Riken] a annoncé que Haruko Obokata avait délibérément fabriqué les données permettant d’arriver aux résultats publiés dans Nature. Ces griefs s’appuyaient sur la base de ses « notes de recherches fragmentaires et non datées » et sur la réutilisation d’images déjà employées dans ses travaux pour son doctorat, sur un sujet différent.