company:parce

  • Un thriller rural avec site internet
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/300917/un-thriller-rural-avec-site-internet

    « Parce que la société ne fonctionne plus comme à l’époque de Balzac ou de Thomas Mann, Brandebourg est une œuvre d’art totale, littéraire et virtuelle », explique #Juli_Zeh, auteure de ce #roman stupéfiant dont l’intrigue sur papier se prolonge, en vrai, dans le monde virtuel.

    #Culture-Idées #Allemagne #En_attendant_Nadeau

  • Vincent Cespedes : « L’école dévitalise les enfants de leur envie de connaître, de lire et d’écrire » » (VousNousIls)
    http://www.vousnousils.fr/2015/09/04/vincent-cespedes-lecole-devitalise-les-enfants-de-leur-envie-de-connaitr

    Vous estimez donc que les professeurs sont davantage complices que victimes de ce que vous dénoncez ?

    Ils sont en grande partie complices, oui ! Un prof sur deux est pédagogiquement nul…. Je n’ai confiance que dans les rebelles. Je suis pour un sabotage d’un système éducatif qui est incapable de se renouveler lui-même. Les enseignants progressistes doivent s’emparer du pouvoir.

    Vous trouvez les enseignants trop conformistes ?

    Il faut des professeurs « désobéissants », des professeurs qui ne se réfugient pas derrière les règlements intérieurs et les programmes. Des professeurs qui, par exemple, comprennent que le bavardage est quelque chose de magnifique ; la soif de connaissances passe par le bavardage. Plutôt que de lutter contre ce « problème » pendant la moitié du cours, il faut utiliser cette envie de s’exprimer.

    Nous avons la jeunesse la plus dépressive d’Europe. Pourquoi ? Parce que notre société met l’obéissance au premier plan de ses valeurs. Dans une classe, les enfants devraient pouvoir se lever, bouger, contester… car lorsqu’elles sont intelligentes, argumentées, légitimes, toutes les désobéissances sont possibles. L’école devrait être ce lieu où l’on peut expliquer pourquoi on refuse d’appliquer un règlement, une consigne… La leçon du XXe siècle c’est qu’il faut se méfier des citoyens qui obéissent trop face à l’injustice.

    #éducation #école #enseignant.es #obéissance #dépression

    Il faut surtout lire l’entretien « L’école est une usine à normaliser, à légitimer les différences sociales » de Vincent Cespedes, tellement pertinent et percutant : http://seenthis.net/messages/404657

  • Une bonne illustration du trending syndrome de l’imposteur
    – ce post a été rédigé sans aucune recherche approfondie de ce qu’est le syndrome de l’imposteur. Ce post est aussi très mal écrit, c’est du tout venant, je ferai un truc plus propre quand mon cerveau dira d’accord -

    Il est 01:46 et mon réveille sonne dans cinq heures. Jusqu’ici pas de panique, j’aime le café et il me le rend bien. Je viens seulement de passer une sale journée en tête à tête avec ma soudaine lucidité sur une partie de moi-même.
    En gros, j’avais une échéance pour rendre un papier pour une conférence fin Août (dans un lieu OUF) à laquelle je voulais présenter mon projet de thèse (mais pas publier par la suite). Ça faisait 4 mois que je bossais sur mon sujet, mais 4 mois où j’ai aussi postulé pour une CIFRE (accord pour une thèse pro), changé d’habilitation de thèse, déménagé à Paris... La vie quotidienne de tout le monde est remplie de galères, je sais bien, et mes sus-nommées aventures ne sont même pas des galères. OUI MAIS.
    Ce papier je ne l’ai pas écrit. Pas un mot du tout. Au moment de l’échéance, j’ai demandé un délai et je l’ai obtenu, et c’est demain. Et je n’ai toujours rien écrit. Je vois mon DR (directeur de recherche) demain, dans mon entreprise, et je vais devoir affronter sa déception et son incompréhension et surtout la panique d’avoir une doctorante comme moi. Voilà comment je l’anticipe en tout cas.
    Et alors ? Et bien, je l’ai cherché. Je crois que je me suis auto-mise dans le bousin.
    Tout simplement, je pense que j’en suis arrivée là où je suis par pur hold-up. J’ai berné tout le monde, ou alors tout le monde sait que je suis nulle et essaie de se débarrasser de moi je ne sais pas. Je ne dis pas que ma situation actuelle ferait multiples envieux, mais quand même, je m’estime très privilégiée. Et je ne mérite rien de ce qui m’arrive, sérieusement. Je ne pense pas me dévaloriser, je pense être lucide. Je suis relativement cynique, mais surtout je crois être lucide. Je rationalise beaucoup de choses, « j’intellectualise » beaucoup de choses (je ne suis pas hyper à l’aise avec « intellectualiser » comme mot, ça sonne très prétentieux, mais disons « réfléchir beaucoup trop sur n’importe quel sujet »). En plus de ça, je développe depuis quelques temps de très grosses angoisses. La dernière en date, alors que je n’avais jamais eu de problème avec ça, j’ai pleuré au décollage de l’avion qui m’emmenait en vacances il y a quelques jours. J’ai pleuré de panique. Et c’est comme ça pour tout maintenant, je suis devenue une super angoissée.

    Bon c’est très décousu, mais là je suis un peu en plein milieu de l’étape « déni » de ma nuit. Et d’ailleurs, paradoxalement à mon angoisse, je vais aller me coucher sans avoir écrit un mot. Et quand je vais commencer à m’endormir, je vais être reprise d’angoisse, et ne plus fermer l’œil.

    Je suis fatiguée, et je ne sais pas quoi faire pour me « soigner » parce que finalement, les trois années qui vont suivre vont nécessiter que ce souci soit réglé. Pas tant les angoisses, qui ne me posent pas de problèmes professionnellement parlant. Mais surtout la manifestation de ce « syndrome » dans mon comportement : l’immobilisme. Je panique, et plutôt que de bosser deux fois plus dur, je m’arrête.
    C’est marrant, j’apprends à conduire en ce moment. Même réaction, dangereuse, quand je fais une bêtise, quand dans un croisement je sens que je vais pas gérer la présence d’autres bagnoles, je m’arrête net. Je lâche tout.

    Mais demain,ça va être un joli carambolage et je vais autant être responsable que victime.

    • Il me semblait avoir compris le concept de l’imposteur comme un sentiment que l’on est soi-même un imposteur, dont la situation n’est qu’une suite de chances et de hold-ups. Je dois définitivement me renseigner. Mais je doute que tous les syndromes d’imposteur, les sentiments d’illégitimité etc soient « soignables » collectivement. Les racines sont peut-être trop individuelles (contexte, éducation, personnalité etc) ? Par le même temps, les mécanismes sont assez généraux, et le sentiment se fait sentir chez de plus en plus de personnes, alors il y a peut-être un élément d’influence extérieur ? Aucune idée.

    • Je connais vachement bien : http://blog.monolecte.fr/post/2010/08/22/le-complexe-du-fumiste

      C’est nourri de tas de choses : les ambitions démesurées des parents et notre refus inconscient de les dépasser ; la glorification de la perfection et l’inévitable incapacité à y accéder ; la peur atroce de l’échec dans un monde qui peut te laisser crever au premier faux pas.

      Vieillir est cool. On apprend à se planter sans se saborder (ce que tu fais avec une belle constance) et à se relever tranquillou et continuer de ramer dans le sens qu’on préfère. On apprend aussi qu’on a tendance à saborder ce qui relève de faux choix, c’est à dire des trucs dont on s’est persuadé que c’était cool alors qu’en fait ça nous fait gravement gerber en dedans. Quand on sent la paralysie monter, on s’interroge sur les vraies motivations, rapidement, et si le diagnostic est bon, soit on plie vite fait le merdier (mais si, on arrive très bien à réussir en rendant un truc bâclé, c’est affligeant, mais c’est comme ça !), soit on se désengage si c’est possible.

      On arrête de vouloir rendre le truc parfait du premier coup. Et même au deuxième. On rend un truc et on n’attend pas l’avis de l’autre comme le jugement dernier. Souvent, de manière étonnante, l’autre est content. Ben, on prend. On ne trouve pas ça top, on ferme quand même notre gueule et on prend la satisfaction du commanditaire comme elle vient. Et on ferme sa gueule. On ne dit pas qu’on pourrait faire mieux. Si l’autre ne le demande pas, il n’y a pas de nécessité à de revenir dessus, on passe à la suite, en se disant que de toute manière, on fera mieux.

      Si l’autre n’est pas satisfait, ça ne veut pas dire que tu es une sous-merde et que tu dois te jeter dans les chiottes avec une pierre autour du cou. Ça ne veut pas dire que tu ne fais pas l’affaire. Ça veut juste dire qu’il avait d’autres attentes. Donc tu ne te flagelles pas publiquement et tu demandes avec calme et assurance comment il voit les choses, ce qu’il attend, vers quoi tu dois plutôt tendre. Tu écoutes bien et tu fais. Si vraiment il demande un truc nul (si, si, ça arrive !), tu peux éventuellement faire remarquer qu’il serait peut-être plus judicieux de faire un autre choix. S’il t’écoute, tant mieux, s’il s’entête, pas grave. Tu feras un truc moins bien qui le rendra content et le monde va continuer à tourner. Et si tu es félicitée pour une bouse, tu le prends avec le sourire et tu remercies. Parce que voilà, ça ressemble à ça, la vraie vie. Tu tentes d’aller vers le meilleur en sachant que c’est juste une tendance, une quête et pas une finalité et que ce qui compte, c’est qu’au final, tout le monde est content.

      Après, @maudelibellule est de bon conseil sur les méthodes de travail des gens comme nous. On voit direct la montagne. Forcément, ça coupe les pattes.
      La rando, c’est pareil : quand tu vois d’en bas le tout petit truc que tu dois attendre avec tes petites pattes, tu as juste envie de retourner pleurer dans la bagnole.

      Mais non. Ton plan, c’est juste d’aller jusqu’à la moraine suivante pour voir si le paysage est encore plus beau. Tu prends ton temps. Tu profites de l’instant. Tu rigoles avec les copains. Tu évites de te faire mal. Tu fais la sieste quand tu es fatiguée. Et au bout d’un moment, t’es en haut. T’as mal partout, t’es cramée, mais ce putain de paysage, tu l’as mérité et tu en profites à fond.

      Pour le boulot, c’est pareil.

      Si je n’ai pas d’angle d’attaque, je compile les sources. Si je n’ai pas l’intro, ben j’écris un bout d’autre chose, d’une fulgurance que je viens d’avoir. Que je vais creuser. Si c’est mal écrit, je continue quand même, je reviendrai dessus plus tard. Et je monte le truc par petits bouts, sans préjuger du résultat final. Et du coup, ça progresse.

      Il y a des outils qui mesurent le boulot que tu fais, même pour 10 minutes. Si ça t’aide... à la fin de la semaine, tu vois que, finalement, tu as fais des trucs.

      Même les trucs ratés, je les garde dans un coin. Des fois, je retombe dessus 6 ou 10 ans plus tard et je ne les trouve plus aussi ratés, ou ils me font un bon début pour autre chose.

      Au final, tu avances tranquillement. Tu découvres que tu n’es pas aussi géniale que tu voudrais l’être, mais que ce n’est pas si grave et que tu es finalement beaucoup mieux que tu ne le crois. Tu apprends aussi à relativiser les jugements des autres... ainsi que les tiens. Et c’est très « soulageant ».
      Bref, tu fais la paix avec toi-même et, forcément, ça va mieux.

      Sinon, je me suis encore sabordée il y a 3 ans. Une conjoncture d’évènements assez négatifs. Au début, je me suis repliée comme d’hab’... et puis, j’ai pris mon courage à deux mains et je suis allée voir le client pour lui dire en face que je ramais comme une galérienne et qu’il n’était pas tombé sur la meilleure période de ma vie (en fait, la seule fois où j’ai dû prendre des anxiolytiques). Le gars m’a regardée dans le blanc de l’œil. On avait explosé tous les délais. Il m’a dit que ça arrivait à tout le monde, mais qu’il fallait finir le job. Il m’a donné des conseils pratiques et une avance sur mes honoraires pour m’engager. Je savais que j’étais grillée pour sa boite, mais fallait finir. Alors, j’ai fini le job en bossant comme une malade.

      Depuis, on n’a jamais repris contact, mais curieusement, je suis allée beaucoup mieux en admettant que je pouvais vraiment me ramasser comme une merde et quand même y arriver à la fin.

      Depuis, je fais les boulots plus sereinement. J’essaie de mieux m’organiser et d’avancer dans la bonne direction avec régularité. Je fais de la course de fond, en somme.

    • Tu parles de celui-là, @mad_meg : http://blog.monolecte.fr/post/2010/11/25/La-pedagogie-du-coup-de-pied-dans-les-couilles ?

      Parce que plus le temps passe et plus je suis effarée de constater qu’on continue à ne pas éduquer les garçons à ne pas commettre d’agressions sexuelles, à ne parler qu’aux femmes de se protéger des viols (complètement con !) et à ne pas apprendre aux petites filles à se défendre en cas d’agression.

    • Ben, je tombe un peu sur le cul, j’apprends cette affaire deux ans après, je n’ai rien vu et rien entendu. La question que je me pose, c’est si nous n’aurions pas du prendre cette affaire en charge collectivement puisque @mad_meg en a parlé à ce moment là. Sur @seenthis nous évoquons et débattons souvent des #agressions_sexuelles et de #sexisme, ça doit se poursuivre dans la vraie vie et nous aurions dû tous rebondir ensemble et avoir ce débat en live. Non ? Et je comprends bien ce mal être quand tu dois contenir toute ta colère et ta souffrance des années sans parvenir à l’exprimer.

    • Je n’ai pas de solution toute prête. J’ai enseigné à ma fille à ne pas avoir honte d’elle-même, ni de son corps, ni de ses pensées. Je lui ai enseigné à penser par elle-même et à faire ses propres choix.
      Déjà, rien que ça, c’est bien. Elle n’a pas de ces comportements pudibonds à la con qu’on inculque aux jeunes filles. Et face aux harceleurs, je lui ai appris la stratégie Ender : ce sont toujours les faibles qui subissent la violence. Les violents cherchent les faibles (surtout ceux qu’on a éduqués comme tels) parce que cela n’a pas de cout pour eux d’exercer leur domination. Donc, quand un plus fort (ou supposé comme tel) s’en prend à toi, c’est qu’il n’est pas aussi fort qu’il le croit et qu’il s’attend à ne trouver aucune résistance.

      La stratégie Ender, c’est frapper très fort, très vite et sans merci. Pour que la domination ait un cout exorbitant dès le départ. Bien sûr, cela implique que c’est le faible qui sera puni pour son attaque préventive. Parce que notre société tolère très mal les faibles qui se défendent très fort.
      Mais cela signifie que dans 90% des cas, la victoire est totale et le faible plus jamais emmerdé. C’est aussi la loi de la taule.

      Donc, l’autre jour, une petite bande de cons s’en est pris sans préavis au groupe de ma fille. Ils ont commencé par jeter le cartable du premier par terre et à piétiner ses affaires. Puis ils sont allés vers la fille suivante pour lui tirer les cheveux. Ils n’ont pas eu le temps d’arriver à ma fille : elle a immédiatement tapé de toutes ses forces dans le tibia du plus proche d’elle. Qui a eu très mal et a été très surpris.
      Du coup, ils se sont tous barrés.

      Bien sûr, je lui ai expliqué que le recours à la violence est problématique et ne doit être envisagé que comme recours ultime face à une violence injustifiée. Pas un mode de gestion des conflits interpersonnels qui doivent être gérés par le dialogue et la négociation avant tout.

      Je sais que la plupart des gens désapprouvent ce qu’est ma fille. D’un autre côté, elle a tendance à faire fuir les harceleurs rien qu’en étant là. Donc on emmerde les gens qui éduquent leurs filles à être des bonniches et des victimes toute leur vie.

    • L’autre truc, c’est qu’en effet, les harceleurs ont l’habitude de s’en sortir à tous les coups. Ils jouissent d’une quasi-impunité et du silence honteux de leurs victimes (et de la complicité passive du reste de la société).

      Quand les harceleurs sont exposés sur la place publique, forcément, ils trouvent ça nettement moins drôle et confortable.

      C’est pour cela que je suis à 100% avec @mad_meg : toutes ces merdasses sont comme les vampires, ils craignent la lumière plus que tout !

    • S’il vous plaît, @speciale merci de sortir de cette discussion. Votre anonymat vous y protège suffisamment d’ailleurs.

      @mad_meg tout mon soutien.

      Merci à tous pour vos conseils, que je vais lire et relire attentivement (voire même de ce pas recopier sur un papier), en doutant toutefois à une solution miracle, en revanche le processus évolutif comme conseillé notamment par @intempestive et @monolecte et merci pour les encouragements. Je vais pousser du côté de l’auto-sabotage, le nom semble déjà correspondre à ma réaction à ces angoisses. Par ailleurs, @intempestive je suis plutôt d’accord avec le fait que ce soit une maladie collective en ce que les personnes très sûres d’elles et sur-entraînées à la performance sont très impressionnantes pour moi, alors que finalement elles ne sont qu’accomplir les comportements vers lesquels la société du travail nous dirige.

    • @speciale : tu as donné ta version publiquement, tu ne crois pas que c’est suffisant ? Pourquoi insistes-tu pour que l’Autre se rétracte, fasse amende honorable, te rétablisse dans ton honneur ?
      C’est quoi le souci ? Il est entre toi et elle ? Ou entre toi et les autres ? Je pensais que c’était entre toi et les autres, dans la mesure où tu te sentais sali à tort. Et si ce n’est qu’entre toi et les autres, après tout, si elle ne souhaite plus te fréquenter d’aucune façon, pourquoi insister pour lui imposer, ici aussi, encore, ta présence ? A part pour faire le contraire de ce que tu dis ?

    • Tu ne devais pas te douter de ce que tu allais déclencher ici en postant il y a deux jours, @oblomov. Mais je pense que c’est globalement salvateur pour tou⋅te⋅s les participant⋅e⋅s ici, y compris les plus rétifs. La merde, quelle qu’elle soit, ne doit pas rester sous le tapis sous peine d’empester bien fort et bien longtemps.

      Cela fait longtemps que je me bats avec mon complexe du fumiste. Cela vient de mes origines prolotes que des études supérieures n’ont pas réussies à transcender. De mon statut de femme « de tête » dans un monde où, comme le rappelle à point nommé @mad_meg, nous sommes illégitimes dès que nous sortons de notre schéma de dominées. De mon manque d’assurance chronique, même si j’ai appris à me méfier des esbrouffeurs dont l’assurance érigée en qualité par le système ne dissimule pas la profonde vacuité.

      Je ne sais pas si tout cela va t’aider à faire la paix avec toi-même et à réussir à dépasser ou contourner l’obstacle, mais comme tu le vois, nous sommes une communauté agitée et agissante et on peut beaucoup y apprendre et y progresser... si l’on veut bien s’en donner la peine.

      Déjà, on aimerait bien savoir si tu as réussi à parler avec ton directeur de recherche.
      Tiens-nous au jus.

    • Et effectivement j’ai vu mon DR et ça s’est d’ailleurs bien passé. Il m’a signifié que c’était un coup de mou typique de doctorants (sans me convaincre ça me soulage qu’il n’ait pas eu l’air « déçu »). Mais il m’a demandé d’écrire le papier quand même. Malheureusement cette échéance coïncide avec la présence de ma petite soeur venue de Lyon pour me voir. Je ne travaille pas mais je ne profite pas non plus. Je vous ecrirai plus en détails plus tard mais je viens de renverser du café sur mon ordi (acte manqué ? :) ) et il foire complètement maintenant, je reviendrai dès qu’il remarchera comme il faut pendant que je me coupe un peu, malgré l’échéance. Merci pour tous vos messages !

    • Je pense pas qu’il y ait eu un acharnement collectif sur @speciale, c’était plutôt un soutien collectif à @mad_meg ce qui est quand même différent. Ensuite il me semble que les tentatives de nuanciation qui sont arrivées dans un deuxième temps ont été prises par @speciale comme un désaveux des accusations/critiques énoncées précédemment. (J’ai son dernier message si ça intéresse)

    • Tout pareil que @nicolasm. J’ai trouvé au contraire qu’on était très très (très) loin de la lapidation forumesque.
      Personne n’a demandé à speciale de partir il me semble. C’est lui qui dans un dernier mouvement d’orgueil a préféré faire le Caliméro persécuté plutôt que... plutôt qu’autre chose. C’est son choix, comme tous les autres choix qu’il a fait dans la discussion.

    • Ce n’était pas un procès, il n’y a pas lieu de parler de justice ni de droit de la défense, comme j’ai déjà pu le signifier l’autre jour.
      L’intérêt que je trouve aux espaces de discussion sur Internet, c’est qu’il est possible (mais pas automatique hélas) de déconnecter les « affrontements ». « Il » pouvait intervenir, nous avons tous fait le choix de ne pas le lire/lui répondre sur les faits et de nous tourner collectivement vers « elle ».
      Et que ce ce soit passé de la sorte, sans jugement, sans rentrer dans des prises de position scabreuses, justement, démontre sans doute une certaine forme d’expérience des uns et des autres.

    • Je n’ai pas non plus souhaité le retrait de speciale, c’est vrai, la pression était forte. Interrompre une femme qui parle pour lui demander si elle suce, ce n’est pas seulement lourd, c’est violent.
      Ça me rappelle une affiche que j’avais proposé pour répondre à un concours lancé sur les violences conjugales « say no ». J’en ai marre de voir des portraits de femmes avec des marrons alors que le vrai problème c’est la violence des hommes et leur domination. C’est pas mal non plus que la honte change de camp. Je souhaitais aborder cette question en douceur, et celle de l’éducation et de la transmission. Voici le projet pas vraiment abouti mais c’était l’idée. Elle n’a évidemment retenu l’attention de personne, remettre l’homme en cause sur ces questions n’est pas rentré dans les mœurs, on préfère voir les femmes battues et humiliées que des mecs remettre en cause une pseudo-virilité :)

    • @oblomov là je croi que ca fait longtemps que je suis tres très hors sujet par rapport au syndrome de l’imposteur. Pour essayer de relancé la discussion sur le syndrome de l’imposteur, je me souviens en avoir entendu parlé aussi dans les cas de personne qu’on appelait avant « surdoué » et des fois « précoces » et que j’ai vu aussi désigné par « zebre ». Zebre dans l’idée qu’illes sont different·e·s des chevaux mais pas mieux ou moins bien. C’est à dire que c’est pas forcement des personnes plus intelligentes comme on l’entendait avec « surdoué » mais des personnes qui ont un fonctionnement de l’esprit différent de la moyenne des gens. Ca se caractérise souvent par une « hyper-empathie » et une grande émotivité, on peu appler ca aussi de l’instinct dans le sens qu’on comprend les choses sans pouvoir analysé le chemin que l’esprit à pris. Souvent ces personne ne sont pas reconnus par leur entourage. C’est à dire que leur entourage ne prend pas la mesure de cette hyper-empathie et émotivité intense et la personne se trouve incomprise. Dans ce cas l’enfant qui n’est pas compris fini par dissimulé sa personnalité parfois même à lui même et là peut prendre racine le sentiment d’imposture. Il y a aussi le fait d’avoir une facilité, quant on dit qu’une personne est « doué » c’est une manière de lui enlever le mérite de son travail. Je vais voir si je retrouve les liens ou j’avais lu tout ca et plus particulièrement sur le syndrome de l’imposture. Et pour finir j’ajoute que les « zebres » femmes sont moins souvent détecté que les hommes.

      Merci à toi pour ton hospitalité sur ce fil et au plaisir de te lire à nouveau.

    • Oui @intempestive Je voulais aussi ajouter que c’est très révélateur de l’hypocrisie qui sous-tend ces campagne : jamais on ne parle de la « violence des hommes », des « hommes violents » ou de la « violence masculine », on parle de la « violence faite aux femmes », un truc un peu vague qui vient d’on ne sait où. Comme le fait d’avoir remplacer le terme « violences conjugales » par « violences domestiques » (ça sonne comme accident domestique) : le tabouret qu’une femme s’est mangé dans la tronche est arrivé on ne sait comment.

    • c’est la même chose aussi avec le viol, l’inceste, ou les violences sur les enfants. Ces crimes sans agresseurs, sauf si l’agresseur est racisé, musulman, immigré, pauvre, une femme, un fou... mais c’est comme si l’homme blanc occidental etait toujours un « nice guy ». Voyez les DSK, les Polansky qui se pavanent et les tentatives insistentes de Libé pour réhabilité Cantat.

      J’ai ce petit visuel qui correspond à une étude dont je ne connait pas le sérieux (c’est peut etre une étude sur 4 mecs)

      En fait je trouve interessant ce tableau car on voie l’effet du changement de vocabulaire et là ou les hommes placent la victime. Dans le style de « violence domestique » il y a aussi « crime passionnel » ou « drame familiale » qui m’horripilent.

    • J’ai édité mes messages. Je ne reviens pas sur ce que j’ai dit et je en reparlerait mais probablement pas ici, vu que ce n’est manifestement pas l’endroit.
      Merci a celles et ceux qui m’ont montré leur solidarité et leur compassion. A toutes les personnes qui ont souffert de remonté traumatique à cause de mon explosion de vendredi, je m’excuse et je vers des larmes pour nous.

    • Lorsque le mal de tête commence à peine à s’apaiser, les libertés individuelles se sont déjà réduites, et le peuple « uni par la marche » est déjà redevenu trop hétérogène pour refuser en bloc les décisions politiques qui suivront. Les décisions politiques se font sur le dos de l’ampleur de la marche. Le #cynisme est à son paroxysme.

      Arrive le moment des amalgames. Télés et radios ne font pas d’amalgames par bêtise ou par erreur. Elles le font parce que le #choc_des_civilisations est vendeur. Parce que cette société a construit son identité et son libéralisme sur la peur de l’autre. Même les émissions du #service_public nous insultent et nous réduisent à des clichés sur pattes. Et elles le font grâce à l’argent de nos #impôts.

      L’#école est dans l’impasse. Impossible de déconstruire tant d’années de clichés et de #racisme. De protéger les futurs citoyens de cette aliénation, de cette #xénophobie. Et l’école ne peut pas nous apprendre à supporter la violence symbolique que transportent tous ces clichés. Elle ne nous apprend pas non plus à nous justifier constamment de ne pas être l’autre que l’on nous accuse d’être.

      L’Etat a délaissé l’école. L’Etat a laissé ses médias insulter une partie des citoyens. L’Etat crée le danger qu’il dénonce, et surtout, il laisse en danger. L’Etat fait semblant. Nous marchons seuls.

      Tous responsables de cette tragédie, seule une partie de la population est montrée du doigt. La mécanique des vieux #médias dans un vieux pays doit être bousculée. Pays dont l’#histoire coloniale est toujours d’actualité, qui ne peut avancer qu’à travers un processus de rentabilité sur les #inégalités, la domination et la séparation.

      Que ce ne soit pas la marche de la bonne conscience mais celle de l’exigence, de faire un travail de #déconstruction constant, et d’imaginer un monde qui nous ressemble, car le fossé s’est creusé depuis longtemps entre nos responsables politiques et les gouvernés que nous sommes.

  • Relaxe d’un magasin d’informatique poursuivi pour avoir réinstallé Windows
    http://www.nextinpact.com/news/87497-relaxe-d-un-magasin-d-informatique-poursuivi-pour-avoir-reinstalle

    En mars dernier, la justice française a donné gain de cause à un responsable de magasins d’informatique de Picardie, qui était accusé d’avoir contrefait Windows XP. Pourquoi ? Parce que sa société avait réinstallé le système d’exploitation de Microsoft sur des ordinateurs de clients qui possédaient pourtant déjà une licence valide du célèbre logiciel. Retour sur cette décision, qui est d’ailleurs maintenant frappée d’appel.

    #oem #racketiciel

  • La French Tech a désormais sa bourse dédiée aux innovations d’usages et de services - UsineNouvelle.com
    http://www.usinenouvelle.com/article/la-french-tech-a-desormais-sa-bourse-dediee-aux-innovations-d-usages-

    "Parce que les start-up ne portent pas uniquement des innovations de nature technologique, Bpifrance va piloter un dispositif de #soutien financier à des PME novatrices en matière d’usages, de procédés et de services, doté de 10 000 millions d’euros (30 000 euros par projets maximum) pour lesquelles les PME de moins d’un an pourront déposer un dossier. Tags : internetactu internetactu2net fing soutien #innovation #financement #politiquespubliques (...)

    #frenchtech

  • Inégalités hommes-femmes : les non-dits du 8 mars
    http://www.inegalites.fr/spip.php?article1403

    Il est facile d’évoquer la « nature féminine » pour refuser de voir les inégalités dont sont victimes les femmes. Mais, trop souvent, les défenseurs de l’égalité hommes-femmes se voilent la face et évitent de remettre en cause le fonctionnement global de l’entreprise, de l’école, de la famille, etc. Une position qui ne peut pourtant au final que décevoir les femmes qui recherchent l’égalité, car elle ne porte que sur une partie du problème.

    • Depuis le début des années 1990, la part des femmes dans le secteur de l’informatique diminue : ne peut-on pas y lire les conséquences de la dégradation des conditions d’emploi dans ce secteur ?

      Et évidemment les secteurs de travail pour les femmes se poursuivent avec toujours le ménage et les enfants : institutrices ou techniciennes de surface en tête… brrr

    • Mais je crois que le secteur de l’informatique est affecté par la baisse du nombre de femmes parce que c’est un lieu de pouvoir. Les jeunes sont même assez tristement ignorants de toute éducation féministe. Les hommes veulent conserver le secteur informatique (devenu phallique) de façon virulente en accentuant le déni des femmes. C’est très dur de bosser dans ce milieu machiste. Il suffit de voir certains logiciels libres (…) incapables d’évoluer dans le sens d’une quelconque ouverture égalitaire dans la plus pure indifférence de leurs adeptes.

      #logiciel_sclérosé #femmes #travail #phallus_informatique

    • @monolecte, je ne renoncerais pas. Je n’en vis pas bien mais c’est ma passion et mon complément alimentaire. Il y a 15 ans je gagnais très bien ma vie quand je travaillais 14h par jour pour les effets spéciaux numériques en cinéma. Avec un enfant, tu vois le monde basculer. Et c’est désespérant car je vois constamment le recul de l’égalité des femmes dans ce milieu sans voir aucun moyen être développé pour l’endiguer.
      Hum, dans les années 80 ce n’était pas si horrible, il y avait presque autant de femmes que d’hommes. Les gens ne savaient même pas ce qu’était l’informatique, les réseaux, ce n’était pas tant un lieu d’esbroufe et de pouvoir.
      Ma sauvegarde a été de trouver des équipes de femmes, et dans ce cas, c’est vraiment une bouffée d’air parce qu’elles ne remettent pas autant en cause tes capacités, au contraire, la confiance s’instaure souvent rapidement. Car sinon, je me heurte bien souvent à la suspicion des hommes, qu’il faut applaudir et vénérer à son propre détriment.

    • C’est tout ce que tu retiens @james ? ben merde alors.
      Est-ce vraiment nécessaire de te prouver efficacement que les hommes ne veulent pas partager le pouvoir ?

    • James

      @touti, c’est super complotiste comme vision des choses...

      Donc, d’après toi James, j’affabule ? Tu tronques ma phrase mais c’est pas grave, il te faut dénigrer ce que j’ai écrit par une phrase lapidaire et sans appel ? Je suis furieuse, et toi tu devrais avoir honte et te cacher de dire autant d’âneries sur une seule ligne.

      Le déni et l’incapacité de voir les inégalités hommes/femmes comme leurs causes sont tels évidemment qu’il n’y a aucune raison que ça change. Même les plus intelligents et ouverts ont des lunettes à visions programmées qui les empêchent de voir ! Quelle idée d’aller les perturber et leur botter le cul !
      Tant que les lions n’auront pas d’historiens, les histoires de chasse glorifieront le chasseur.

      C’est tellement bien ancré culturellement que phallus = pouvoir et puissance = homme, tellement répété que les femmes sont construites sur cette absence, si inconsciemment enfouit cette peur de l’impuissance, du non masculin, du non pouvoir chez les hommes, qu’à l’inverse (pire : en complémentarité) la femme serait incapable, impuissante, fragile. Cette construction de merde faudra bien la faire tomber un jour. Et puis, cette peur des hommes qu’on leur coupe les couilles chaque fois que l’ordre établi par eux, pour eux, est requestionné dans un secteur de pouvoir ! Mazette, y’a du taf, et tu me dis complotiste ?

      Comme le 1er pouvoir magique et extraordinaire d’enfanter ne peut être retiré aux femmes, les hommes ont quand même tenté de diminuer les possibilités pour les femmes de se mouvoir en réduisant leurs pieds à des moignons. Il a bien fallut également que les hommes imposent la science débile de l’accouchement allongé pour prendre la place des sages femmes ! Et qu’aux autres postes décisionnaires seuls règnent les hommes.

      Les hommes n’ont cessé de restreindre les libertés des femmes, en les privant de toute autonomie, des droits les plus élémentaires, en les traitant en bétail, carrément sans âme, une vache quoi. Et malgré tout le mépris dans lequel elles grandissent il a fallut encore y ajouter les meurtres et les violences qui leur sont faites, guerre ou pas guerre.

      Oh mais ça c’était avant, ce n’est que conspirationnisme et racontars de bonne femme, tu vas pas en faire toute une histoire.

      Allez @james, prêt à ravaler ta langue ? à changer les choses, ouvre les yeux bordel de cul ! tu veux que je te donne quelques chiffres dans la france slérosée d’aujourd’hui pour étayer ma démonstration ? 31% des hommes cadres sont mieux payés que les femmes à travail égal. Après 75 ans deux fois plus de femmes que d’hommes sont pauvres. 18,5 % de femmes siègent à l’Assemblée nationale. 13,8 % des maires sont des femmes. Tu as entendu parler du « plafond de verre », ben, y’a que les hommes qui le franchissent, les femmes, restez dessous. 33 % de femmes PDG en Thaïlande contre 10 % en France.

      Mais évidemment le secteur informatique reste miraculeusement en dehors de tout ça, il ne participe en rien à renforcer le pouvoir des hommes et dans le meilleur des mondes les vecteurs d’information sont autant aux femmes qu’aux hommes. D’ailleurs aucune bascule n’a eu lieu ces dernières années et si il y a aussi peu de femmes c’est parce qu’elles préfèrent faire la vaisselle et qu’il faut être aussi fort et intelligent qu’un homme pour parler à un disque dur.
      La preuve c’est qu’il y a quand même 2% de femmes dans le logiciel libre, donc, hein arrêter de fabuler avec vos complots à tout bout de champs.

      Franchement, inversons le propos ça ne dérange donc pas les hommes d’être sur-représentés ? d’ignorer dans la plus pure indifférence la non existence des femmes ? De ne rien faire pour y remédier ? De ne pas considérer de partager ce pouvoir comme la première des exigences à inscrire ?

      #shame_on_you

    • je n’ai pas connaissance d’études sur le sujet plus récentes que FLOSS/POLS ; à suivre, j’espère !

    • La problématique complexe de l’absence des femmes des sphères de développement
      du logiciel libre a été relié à deux phénomènes : l’absence d’autres groupes minoritaires dans
      les communautés du libre (ex. des groupes ethniques et culturels) et l’usage et l’appropriation
      du logiciel libre par les femmes dont les difficultés demeurent dans la conception même des
      outils techniques.

      http://www.ludost.org/sites/www.ludost.org/files/memhark_complete_0.pdf

    • Tu es en colère, @touti, et c’est bien normal. Je suis désolé de t’avoir rendu furieuse.

      Je sais bien que tu n’affabules pas. Ce n’est pas le fond qui me heurte dans ton propos, c’est de trouver ce bout de phrase au milieu. Je le trouve mal formulé quoique tu aies voulu dire.

      Voilà comment je comprends cette phrase : « les hommes », a priori tous, agissent de concert, mû par une volonté commune, pour empêcher « les femmes » de prendre une part trop importante dans un secteur économique parce qu’il en va de la conservation d’un pouvoir qui, à leurs yeux, devrait rester masculin.

      Je ne crois pas que le fait de vouloir conserver un quelconque pouvoir soit le propre des hommes. Je crois que le pouvoir corrompt tout le monde, hommes et femmes.

      Donc oui, tout individu ayant du pouvoir pourrait être tenté de le garder pour lui et si c’est un homme et qu’il est sexiste, ça ne va pas dans le bon sens. Mais tous les hommes ne sont pas sexistes et tous les hommes n’ont pas autant de pouvoir qu’ils croient ou qu’on leur prête.

      Il y a des hommes qui mettent tout en oeuvre pour conserver un pouvoir effectif bien réel, oui. Qu’un secteur industriel comme celui de l’informatique soient dans les mains d’un petit nombre d’hommes, oui encore. Mais ces hommes-là, ce ne sont pas tous les hommes. Ceux-là sont avides, certainement, tous sexistes, peut-être…

      Je ne suis pas sûr que ce petit nombre d’hommes se soit ligué pour empêcher les femmes d’accéder aux commandes d’un secteur économique précis mais je pense plutôt que chaque individu avide et haut placé fait en sorte de ne partager ce pouvoir que tout secteur économique représente avec personne ! ni femmes, ni d’autres hommes.

      Il me semble impossible que tous les hommes soient de mèche et qu’ils se soient organisés pour protéger leur intérêt commun (LE secteur informatique, tout entier) en tant que groupe « les hommes », parce qu’ils le « veulent ». Parce que pour moi, ce groupe « les hommes » n’existe pas. Il ne peut donc pas exercer une « volonté ». Encore moins agir pour lutter contre un autre groupe « les femmes ».

      Alors quoi, j’ai mal compris, c’est ça ? (ça m’arrive souvent)
      Si j’ai mal compris, qu’est-ce qu’elle veut dire cette phrase ?

      Si j’ai mal compris, d’autres pourraient aussi mal comprendre et considérer que c’est toi qui a mis une ânerie au milieu de ton texte. Il perd de sa force.

      Pour ma part, je n’aurais peut-être pas dû employer le mot-qui-fâche et prendre le temps d’écrire : « Je trouve que ce bout de phrase donne une vision caricaturale du problème et c’est dommage parce que pour le reste, je suis d’accord ». Mea Culpa.

    • Pourtant, force m’est de constater chaque jour que le groupe des femmes, lui, existe... et malgré nous. Toutes les femmes, y compris les dominantes, les militantes, les bourgeoises, les fortes en gueule, les révoltées, etc., savent immanquablement qu’elles risquent à tout moment la sanction qui leur est strictement réservée si elles enfreignent les codes de la domination : se promener seules, sortir tard le soir, passer dans certains endroits, s’habiller de certaine manière (en fait, toutes les manières de s’habiller peuvent fondamentalement attirer la sanction, je pense même qu’il y a des femmes en niqab qui se font chopper), se comporter amicalement, discuter avec des inconnus, trop boire, trop rire, trop exister ou pas assez, marcher trop lentement ou trop vite, être juste trop jolie ou trop charmante ou même n’avoir aucun trait ou comportement distinctif particulier, hormis un seul : être une femme.

      Je ne pense pas que les femmes s’organisent pour être un groupe dominé, pas plus que les gens à la peau noire ont cherché les chaînes ou les Juifs, la chambre à gaz, cela dit, il est par contre terriblement évident pour chacune d’entre nous qu’il est nettement plus confortable, à tout point de vue, d’être un homme plutôt qu’une femme, d’être un blanc plutôt qu’un coloré, d’être un Aryen au temps d’Hitler. Cela ne signifie pas que tous les blancs ont comploté contre les noirs ou que tous les Allemands voulaient la peau des Juifs, ni même approuvaient vaguement le sort que leur a été fait, cependant tous les membres d’un groupe dominant ont parfaitement conscience du fait qu’in fine, ils sont du bon côté du manche.

      C’est un peu comme les patrons : il est impossible de dire que tous les patrons sont des salopards. J’en connais même beaucoup de fort sympathiques. Et puis, beaucoup d’entre nous ne sont pas à l’abri de devenir un jour patron à leur tour (encore que, d’un point de vue purement sociologique, en fait, non, certains d’entre nous sont vachement plus à l’abri que d’autres de ne jamais finir patron... comme les femmes, par exemple...). D’ailleurs, il y a des tas de patrons qui sont carrément de gauche, voire même d’extrême gauche et qui ont le souci de leurs salariés... pourtant, chacun d’eux sait pertinemment que si, à moment donné, la manière dont se déroule le fameux dialogue social ne leur convient plus, ils peuvent alors trancher de manière catégorique et sans appel et se comporter en despotes absolus. Parce que l’organisation sociale actuelle leur permet de le faire, parce que le fait même que notre ordre social structure leur domination leur permet de l’exercer librement, à tout moment et pratiquement sans tact ni mesure. Ils ont le choix de dominer ou non et le simple fait que cette possibilité existe (et est en plus encouragée : « mais qu’est-ce que tu t’emmerdes, mon vieux, n’oublie pas que c’est toi, le patron ! ») rend l’exercice de ce pouvoir pratiquement inéluctable.
      D’ailleurs, voit-on tant de patrons que cela lutter pour des règles plus équitables entre patrons et employés, pour un équilibre réel des pouvoirs ?

      Le fait est que tout homme a forcément été pétri des représentations sociales genrées qui sont valorisées par notre société et que s’ils n’exercent pas leur domination individuellement, c’est juste une question de libre choix pour chacun d’eux, libre choix sur lequel ils peuvent revenir à tout moment, sans craindre aucune sanction sociale, voire même en étant valorisé « Ah, quand même, tu as cessé de faire ta gonzesse, tu te fais enfin respecter ! ». Alors que moi, en tant que dominée (bien que jouissant d’une relative liberté de parole, de déplacement, etc.), je ne choisis pas de ne plus subir la discrimination à l’embauche, les salaires pourris, les remarques de merde, la peur du viol et autres joyeusetés dont j’ai hérité uniquement et seulement parce que je suis née de sexe féminin.

      Voilà qui fait toute la différence entre ceux qui appartiennent à un groupe dominé et ceux qui appartiennent à un groupe dominant.

    • Je suis bien d’accord avec @monolecte et pour compléter la dernière partie, il peut être utile de jeter un œil sur ce texte qui a été posté déjà plusieurs fois sur #seenthis :
      « Les hommes proféministes : compagnons de route ou faux amis ? »
      http://seenthis.net/sites/70094
      Juste un point qui me paraît contradictoire avec le reste :

      cependant tous les membres d’un groupe dominant ont parfaitement conscience du fait qu’in fine, ils sont du bon côté du manche

      Et bien justement, je ne crois pas. Et c’est en cela que les oppressions et notamment celles des femmes fonctionnent aussi bien, c’est qu’elles s’ancrent dans des fonctionnements sociaux et mentaux (stéréotypes) qui les rendent "naturelles" et impliquent un nécessaire travail d’élucidation. Même aux yeux de l’opprimé(e).
      D’une manière générale, ne sont pas des cas atypiques les prolétaires qui s’engagent politiquement (notamment par le vote) contre leur camp, les femmes qui participent activement au maintien du cadre patriarcal, les individus issus de minorité qui optent pour l’obligation de discrétion et/ou l’intégration forcée. D’où l’importance de la conscientisation et des phénomènes de "pride" et autre retournement de stigmates. Pour combien de femmes, il est honteux d’être féministe, même pour celles qui luttent contre un sexisme perçu comme des faits et non comme une domination (cf. "Ma démarche n’a rien de féministe" in http://www.sudouest.fr/2013/02/02/quand-les-soirees-etudiantes-derapent-954064-2780.php).
      Pour en revenir, plus spécifiquement, à ceux qui sont du bon côté du manche. Je pense que la prise de conscience sociale à la prise de conscience pour soi sont deux étapes bien distinctes dans une vie. Lorsqu’on est un mâle blanc bourgeois, c’est une première étape de prendre conscience des injustices et inégalités de la société et de devenir au sortir de l’adolescence un gauchiste anti-raciste feminist-friendly, mais ce n’est pas le plus dur. Par contre, prendre conscience qu’en tant que mâle blanc bourgeois on est triplement dans le camp des dominants n’est pas si simple. Parce que la société est faite pour nous, donc les facilités dont nous profitons ne nous apparaissent pas si facilement. Parce qu’il y a toujours d’autres oppressions/difficultés qui viennent obscurcir le jugement. Par exemple sur le marché du travail, à la fin d’une journée d’entretiens d’embauche, je vais me penser comme "dominé" (dans le cadre de la relation salarié/patron) sans ressentir que mes chances d’embauche non-concrétisées sont largement supérieures en tant que mâle blanc bourgeois à celles d’une femme prolétaire immigrée. Enfin, cette deuxième étape est difficile car alors qu’on est un gentil gauchiste anti-raciste pro-féministe, il faut assumer ce que veut dire "être du bon côté du manche" : ça veut dire vivre dans un système à notre image, ça veut dire profiter (même passivement) d’un système et de dominations, ça veut dire être soi-même en position de dominant au quotidien, ça veut dire, en dépit de ses valeurs, participer en dominant à ce système. Bref on pense être un "gars normal" et il faut accepter de se penser comme un oppresseur. D’où un déni, et une étape compliquée qui demande de longues années.
      Le fait qu’il soit difficile de se penser soi-même comme dominant éclaire aussi les antagonismes dans le cas d’oppressions croisées : cf. les polémiques actuelles ou passées sur l’autonomisation des luttes, celle des femmes au sein des mouvements progressistes, la polémique sur les féministes blanches (http://seenthis.net/messages/92727) ou celle sur l’ouvrier blanc (http://seenthis.net/messages/91113), etc.

    • Grml. Excusez les perturbations, à faire 7 choses à la fois j’ai fini par m’emmêler les claviers...

      Longtemps je me suis dit « féministe », jusqu’au jour où une femme me l’a reproché sur le thème « t’es un mec et à ce titre un héritier du machisme ». C’est pas faux. Ni volontaire... Mais ce fut dur à entendre.

      Du coup il me semble plus correct de me dire « pro-féminisme » ou « pro-féministe ».

      Et en fin de compte, j’adhère assez à l’idée que comme dans tout combat social, la catégorie concernée a raison de se prendre en main et marquer sa différence.

      (c’est là que je voulais mettre le lien)

      http://seenthis.net/messages/19027

      Au surplus, quand on pense changement, je crois que la difficulté est de malgré tout trouver et accepter des alliances, que celles-ci soient culturelles, conjoncturelles,... Car il me parait clair que « le pouvoir » est l’enjeu. Et pour trouver/favoriser/développer de nouvelles formes de vie ensemble, en couple, en société... On est souvent plus forts ensemble...

      Après, pourquoi le logiciel libre est-il un « si mauvais exemple ». Ne serait-ce pas (un peu) à cause de l’insécurité du modèle ? Les conflits ont une telle tendance à s’y embraser... Et les méthodes de combat (les déroulements de conflits) n’y sont-elles pas la caricature de ces méthodes de domination dont les femmes sont souvent victimes ?

      Mais bon, je reconnais ne pas être un grand penseur de la question...

      #égalité #genre #pouvoir