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  • Retraites, chômage, santé : comment réinventer les mécanismes de solidarité dans une société sans croissance ?
    http://www.bastamag.net/Retraites-chomage-sante-comment

    Les principaux mécanismes de solidarité nationale, hérités des trente glorieuses, ont été conçus dans un contexte de forte croissance. Sécurité sociale, assurance chômage, retraites, minima sociaux : comment réinventer ces mécanismes dans une société sans croissance ? Quelles formes de solidarité sont possibles ? Et comment faire en sorte que la décroissance ne soit pas synonyme de mise à mort de l’État-providence ? Cet article a initialement été publié dans la revue Silence. Depuis quarante ans, les (...)

    #Inventer

    / #Société_de_consommation, #Protections_sociales, #Services_publics, Santé , #Redistribution_des_richesses, Quel avenir pour nos protections sociales (...)

    #Santé_ #Quel_avenir_pour_nos_protections_sociales_ ?

    • En matière de solidarité, l’argumentaire productiviste repose sur l’hypothèse selon laquelle l’économie est tirée vers le haut par les acteurs économiques les plus dynamiques : ils s’accaparent la plus grosse partie du gâteau, mais leur enrichissement profiterait à toute la société. Autrement dit, dans une économie de croissance, les riches prennent les plus grosses parts, mais il reste également plus de miettes pour les pauvres. Si une croissance infinie n’est pas possible, alors cette hypothèse d’un « effet de #ruissèlement » s’effondre.

      Dans une #économie sans #croissance, puisque le gâteau ne peut plus s’agrandir, la première urgence consiste donc à mieux en répartir les parts.

      Je crois que tout est là et que tout le monde a parfaitement compris le principe.

      Le ruissèlement, nous l’avons bien vu, est de l’ordre de la #religion : un principe sorti du slip que personne n’a jamais vu, mais qui est très efficace pour calmer les petites gens pendant qu’on leur fait les poches. « T’inquiète, coco, ça ira mieux pour toi... plus tard ! »

      Mais surtout, tout le monde a aussi parfaitement compris qu’une fois que la théorie du ruissèlement est morte de sa belle mort Nietschiéenne, il ne reste plus que la réduction des #inégalités qui se traduit forcément par un gros serrage de ceinture de la part des 10 % les plus riches. Un serrage de ceinture à la mesure de leur fantastique enrichissement sur la bête de ces dernières décennies, le plus gros banquet de goinfres de notre histoire récente qui nous renvoie directement à un état pré-industriel....

      Et devinez quoi ? Ça ne les intéresse absolument pas, les 10 % de vivre comme les 25-30 % de RSAstes et autres crevards. D’ailleurs, ça tombe bien, parce que ça n’intéresse pas non plus des masses les 60 % qui restent de la classe moyenne en voie d’évaporation, ceux qui sont en train d’expérimenter dans leur chair la théorie du ruissèlement vers le bas... celui qui s’appelle déclassement. Eux ils ont peur de déchoir et ils lustrent les pompes des 10 % comme des fous tout en haïssant les 30 % qu’ils ont peur de devenir.

      Ce qu’on appelle la lutte des classes, quoi !

      Parce que voilà, les 10 % du haut — qui sont nettement moins incompétents et nettement plus malhonnêtes qu’ils tentent de nous le faire croire — ils ont trouvé une troisième voie pour survivre dans un monde limité à croissance finie : réduire le nombre de convives autour du gâteau pour pouvoir garder les plus grosses parts et continuer à vivre sur un mode prédateur.
      #surnuméraires