company:ryanair

  • How we respond to racist hatred matters more than ever | Chitra Ramaswamy

    https://www.theguardian.com/lifeandstyle/2018/oct/22/i-have-been-racially-abused-no-one-intervened-ryanair-story-shows-why-t

    Voilà #ryanair without any other comment

    The outcome? The woman is moved. The man remains locked in his white privilege, his racist hatred, and his seatbelt. Ryanair, which once ordered five black musicians to leave a flight at gunpoint after a passenger complained they looked like terrorists, has referred the matter to Essex police. At the time of writing, the airline had not contacted the woman to apologise.

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    Patrick Barkham meets the men ejected from a Ryanair flight for fear of terrorism | UK news | The Guardian
    https://www.theguardian.com/travel/2008/feb/12/terrorismandtravel

    We’re the terrorist steel band," says Michael Toussaint with a laugh. “People have been calling us the Talipan,” chortles Jason Constantine. It is, they now admit, a funny story, but they weren’t laughing at the time. The four friends who formed Caribbean Steel International had been rapturously received when they played a world music festival in Sardinia at the end of 2006. “It was mind-blowing,” says Toussaint, the band’s cheerful tenor pan - the lead drummer - who also happens to be blind.

  • Trois morceaux valises d’un album posthume sont interprétés en cabine
    Ryanair va faire payer un imposteur de Michael Jackson

    Sur les sites de rencontre, les tenues bientôt contrôlées
    Tennis : le pic d’attractivité des femmes à Roland-Garros est à 18 ans, celui des hommes à 50 ans

    Les grandes entreprises de la Silicon Valley caressées dans le sens du poil par le gouvernement
    Lobbying : les chasseurs se rencontrent pour parler de la désinformation
    #de_la_dyslexie_créative

  • Trump s’effondre en bourse à la surprise générale
    Facebook et Junker signent un armistice comercial, après les scandales à répétition.

    Il n’y a pas de doute : bouquet final en vue pour Geraint Thomas
    Tour de France : dans le futur, les vagues de chaleur seront plus fréqsuentes, plus intenses.

    La compagnie à bas coûts Ryanair fait plus de deux cents morts dans le Sud du pays
    Syrie : l’EI confronté à deux grèves européennes

    La pollution protège davantage les puissants que les citoyens
    Bruxelles soupçonne la vidéosurveillance de nouvelles manipulations

    « Je n’imaginais pas que Ne me quitte pas de Jacques Brel connaîtrait un tel succès »
    Le langage informatique Python, la chanson d’amour de Marianne James

    La maison blanche refuse l’accès à une victime du 11 septembre
    Une journaliste de CNN identifiée dix-sept ans après

    #de_la_dyslexie_creative

  • Grève à Ryanair les 25 et 26 juillet : 600 vols annulés en Europe Belga - 18 Juillet 2018 - RTBF
    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_ryanair-la-greve-du-personnel-de-cabine-des-25-et-26-juillet-est-mainten

    La compagnie aérienne irlandaise à bas coût Ryanair a annoncé mercredi l’annulation de 600 vols en Europe les 25 et 26 juillet, en raison d’une grève des personnels de cabine en Espagne, Portugal et Belgique. Ces annulations vont toucher un total de 100.000 passagers sur les deux jours, selon la compagnie.

    « Jusqu’à 200 vols quotidiens » seront annulés depuis/vers l’Espagne, 50 depuis/vers le Portugal et 50 depuis/vers la Belgique, a indiqué la société dans un communiqué. Soit 300 vols par jour et 600 sur les deux jours de grève, a confirmé un porte-parole de la compagnie.
    Début juillet, cinq syndicats ont lancé un appel à la grève pour les personnels de cabine de Ryanair en Belgique, Espagne, Portugal et Italie. Dans ce dernier pays, la compagnie s’attend en revanche à ce que son activité se déroule « comme prévu », a indiqué un porte-parole de Ryanair.
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    http://images-cdn.impresa.pt/expresso/2018-04-16-Greve-na-Ryanair-/original/mw-960
    Les syndicats ayant appelé à cette grève demandent notamment que la compagnie applique la législation de chacun des pays dans lesquels elle emploie du personnel et qu’elle accorde les mêmes conditions de travail aux salariés directement sous contrat avec la compagnie et à ses intérimaires.
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    Ryanair ne reconnaît pour l’instant qu’au compte-gouttes les syndicats représentant son personnel (pilotes et personnels de cabine). Ceux qui appellent à cette grève fin juillet ne sont pas reconnus. Début juin, deux syndicats de personnels de cabine ont été reconnus par Ryanair en Italie, une première pour cette catégorie de salariés.

    #ryanair #gréve #conditions-de-travail #protection-sociale #esclavage #management #harcèlement #cadences #discrimination #low-cost #entreprise #monde_du_travail #jenaijamaisvoléenryanair #transport_aérien #compagnies_aériennes

  • 200 ans de Karl Marx : « un changement de paradigme vers une société sans exploitation » 5 Mai 2018 - Peter Mertens

    Un chat a paraît-il neuf vies, alors qu’un être humain n’en a qu’une. On ne vit qu’une fois. Et on ne meurt qu’une fois. Karl Marx n’est certes pas un chat, mais aucun être humain n’a été déclaré « mort » autant de fois que lui – de préférence en fanfare et roulements de tambours. Et qui, ensuite, est immanquablement ressuscité, dans tous les coins de la planète. Aujourd’hui pour la deux centième fois. Marx est mort, longue vie à Marx !

    Lors de la journée de la lutte du mouvement ouvrier, le 1er Mai donc, c’est un certain Geert Noels qui a rejoint le long cortège international des fossoyeurs qui sont passés dans l’histoire pour enterrer Marx et dont les noms sont depuis longtemps oubliés. Le gestionnaire de fortune Geert Noels a lancé quelques idées-clés en guise de message du 1er mai 2018. Il a ainsi décrété que « l’opposition entre travail et capital appartient au passé ». Schluss damit, terminé. Il n’existe pas d’opposition. Dixit le gestionnaire de fortune, par ailleurs également gestionnaire des idées des possesseurs des grosses fortunes. Et, après avoir déclaré ce conflit éliminé, le gestionnaire de fortune estime qu’il est enfin temps que nous réalisions que ce sont les entrepreneurs qui apportent « la prospérité pour tous ». Voilà, l’opposition est balayée, Marx est enterré, et le capital prend soin de nous tous.


    « Sans les travailleurs, pas de richesse ». Cette question, d’où provient aujourd’hui la richesse, est une question cruciale dans l’histoire.
    Alors que Geert Noels twittait tout cela depuis sa zone de confort, les travailleuses et travailleurs de Lidl entamaient leur sixième journée de grève. Une grève qui a tout à voir avec la thèse de Noels, et donc aussi avec celle de Marx. D’après Noels, c’est Dieter Schwarz, le grand CEO de Lidl, qui apporte la prospérité à tous. Un peu comme ce patron anglais qui, dans le beau film Le Jeune Karl Marx, lance à Karl Marx : « Sans moi, pas de profit, et pas d’entreprise ». Ce à quoi Marx rétorque judicieusement : « Sans les travailleurs, pas de richesse ». Cette question, d’où provient aujourd’hui la richesse, est une question cruciale dans l’histoire.

    La richesse provient du travail. Marx montre comment le travail apporte de la plus-value, et par quels mécanismes un petit groupe s’approprie cette plus-value. Aux dépens de la collectivité. C’est évidemment on ne peut plus actuel. Dieter Schwarz n’a pas amassé sa fortune de 37 milliards d’euros par son propre travail. Mais bien par le travail de plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de Lidl dans 25 pays. C’est par leur labeur que la famille Schwarz est devenue toujours plus riche. Sa fortune est passée de 10 milliards d’euros en 2010 à 37 milliards d’euros aujourd’hui. 27 milliards d’euros supplémentaires en à peine huit années. Cela représente 85 000 euros en plus par membre du personnel, en huit ans de temps. Et ça ne se passe pas comme par magie. Tout est fait pour ça. Car entre-temps, chaque geste du personnel est chronométré. La technologie la plus moderne est mise en œuvre pour éviter le moindre « temps mort » – comprenez : le moindre moment de répit. Le temps de travail est intensifié, jusqu’à l’extrême. Jusqu’à rendre les gens à moitié fous : il faut décharger des palettes, remplir les rayons, cuire les pains, maintenir le magasin et le parking propres, être à la caisse, et avec le sourire s’il-vous-plaît. Trimer pour les uns, 27 milliards d’euros pour quelques autres. Telle est l’opposition entre travail et capital aujourd’hui, et il faut vivre seulement sur la planète Twitter pour ne pas le voir.
    Dieter Schwarz n’a pas amassé sa fortune de 37 milliards d’euros par son propre travail. Mais bien par le travail de plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de Lidl dans 25 pays.

    Une lutte pour le temps et pour le salaire
    La lutte pour le temps et la lutte pour le salaire, c’est une lutte entre des intérêts divergents dans la société, c’est une lutte entre des classes différents, explique Marx. Ce n’est pas un point de vue idéologique, ce n’est pas une question de bonne ou de mauvaise volonté, c’est un mécanisme du capital lui-même. « Le capital usurpe le temps qu’exigent la croissance, le développement et l’entretien du corps en bonne santé. Le capital vole le temps qui devrait être employé à respirer à l’air libre et à jouir de la lumière du soleil. Le capital lésine sur le temps des repas (...), sur le temps du sommeil (...). Le capital ne s’inquiète pas de la durée de la force de travail. Ce qui l’intéresse uniquement, c’est le maximum qui peut en être dépensé dans une journée », écrit Marx dans Le Capital.

    « Le travailleur isolé succombe sans résistance possible », constatait Marx. Les travailleurs doivent s’organiser, mettre fin à la concurrence entre eux et se battre. C’est ce qui s’est passé lorsque, quelque part chez Lidl, une travailleuse a dit « non » à la pression de plus en plus forte, et que ses collègues se sont jointes à elle, et les syndicats, et tout le magasin, et ensuite les autres magasins. Les travailleuses de Lidl se sont organisées en tant que classe, et elles ont gagné leur lutte. Une lutte pour le temps. Un engagement d’un temps plein par magasin, 305 emplois supplémentaires au total. Cela coûte 9 millions d’euros à la famille Schwarz et aux autres grands actionnaires de Lidl. Neuf millions d’euros, arrachés par la lutte sociale et les nouveaux rapports de force. Marx résumait ainsi le conflit : « Le capitaliste essaie continuellement d’abaisser les salaires à leur minimum physiologique et la journée de travail à son maximum physiologique, tandis que l’ouvrier exerce constamment une pression dans le sens opposé. La chose se réduit à la question des rapports de force des combattants. »

    Cette lutte, nous la voyons aujourd’hui partout. Elle encaisse des coups, elle est écrasée, elle sombre, mais elle revient toujours, immanquablement. Toujours, comme Marx lui-même. En petit et en grand. Chez Carrefour, où les gens exigent 5 minutes de pause supplémentaires. Chez Volvo, où un ouvrier a exactement 71 secondes pour faire sa tâche avant que la voiture suivante arrive, et où les travailleurs demandent quelques secondes supplémentaires. Un peu de répit. Une lutte pour le temps.

    Séparés, les doigts de la main sont fragiles. Ensemble, ils forment un poing
    S’il y a un documentaire sur l’histoire sociale belge qu’il faut avoir vu, c’est bien Misère au Borinage d’ #Henri_Storck et #Joris_Ivens. Celui-ci montre le sort des mineurs après la crise de #1929. Des mineurs extraient le meilleur charbon aux dépens de leurs santé, mais ils ne gagnent même pas assez pour acheter du bon charbon afin de chauffer leur logement. Des mineurs sont expulsés de chez eux à cause de leur participation à la grève générale de 1932. Le documentaire est muet, ce qui le rend encore plus fort. Il se termine sur un grand cortège de mineurs. Dans ce cortège, il n’y a ni drapeau ni calicot, seulement un grand cadre, une peinture : un portrait de Karl Marx. Il symbolise la force du mouvement ouvrier, et la lutte pour une société sans exploitation de l’homme par l’homme.

    Depuis, la situation a changé, direz-vous. Bien sûr. Mais avant tout parce que le mouvement ouvrier s’est organisé, parce qu’il a conscientisé et lutté et qu’il a construit des rapports de force. Le droit de s’organiser, le droit de grève, le droit de vote, les congés payés, la journée des huit heures et la semaine de quarante heures, la sécurité sociale… Rien n’a été obtenu gratuitement. Tout a été arraché d’en bas, dans des conflits souvent très durs. Et, dans le capitalisme, ces acquis sociaux et démocratiques sont en permanence mis sous pression. Les crises de 1973 et de 2008 ont été utilisées par le capital pour lancer une contre-offensive mondiale. Geler les salaires, flexibiliser le travail, contraindre les chômeurs à accepter n’importe quel travail à n’importe quel salaire, faire travailler les gens de plus en plus longtemps. On peut ainsi encore augmenter la pression sur les conditions de salaire et de travail. Cela aussi, Marx l’avait déjà expliqué.

    « Marx est mort, les oppositions de classe n’existent plus, le capital prend soin de nous tous », écrivent les hérauts du libre-marché. Entre-temps, ils ne savent plus quoi faire des gains phénoménaux engrangés par les toutes grosses entreprises et ils planquent vingt-cinq mille milliards d’euros dans les #paradis_fiscaux. Le capitalisme prend soin de nous tous ? Rien que ces constructions fiscales coûtent chaque année aux trésors publics des États européens 1.000 milliards d’euros en rentrées fiscales, un montant qui est ensuite économisé dans les transports publics, dans l’enseignement, dans le secteur public des soins de santé ou dans la recherche publique.

    Ryanair, Deliveroo, Lidl... La leçon est et reste celle de Marx : c’est seulement en s’organisant que la concurrence au sein de la classe des travailleurs peut être arrêtée. 

     « Il n’existe plus d’opposition entre travail et capital », clament ces hérauts de la classe dominante. Mais, comme ils ne sont pas très sûrs de leur affaire, ils veulent s’assurer que la classe des travailleurs ne puisse pas s’organiser dans des organisations de lutte. D’où la multiplication des attaques sur les droits syndicaux et sur le droit de grève. Si on peut briser la colonne vertébrale de la classe ouvrière, on a alors le champ entièrement libre. Bien évidemment que c’est actuel. Cela se joue sous notre nez. Chez #Ryanair où le personnel se bat pour arracher ses droits syndicaux à des capitalistes comme Michael O’Leary. Chez #Deliveroo où les jeunes découvrent leur force collective et s’organisent. Chez #Lidl, bien sûr. Et la leçon est et reste celle de Marx : c’est seulement en s’organisant que la concurrence au sein de la classe des travailleurs peut être arrêtée. Séparés, les doigts de la main sont fragiles. Ensemble, ils forment un poing.

    Internationalisme
    « Un spectre hante l’Europe, le spectre du communisme. Toutes les puissances de la vieille Europe se sont unies en une #Sainte-Alliance pour traquer ce spectre : le pape et le tsar, Metternich et Guizot, les radicaux de France et les policiers d’Allemagne », écrivent Karl Marx et Friedrich Engels au numéro 50 de la rue Jean d’Ardenne à Ixelles. Ce sont les mots d’ouverture du Manifeste du Parti communiste.

    Le spectre du communisme rôdait à Bruxelles. Le parcours de Marx est étroitement lié à Bruxelles. De Cologne à Paris, de Paris à #Bruxelles, où il était le bienvenu à la condition de ne rien publier de politique. Ce qui n’a pas été le cas. À Bruxelles, Marx fonde la première Ligue des communistes, et, avec Friedrich Engels, il écrit Le Manifeste du Parti communiste. Quand, en février 1848, la révolution éclate en France, le gouvernement belge en a des sueurs froides et décide d’expulser Marx.

    Marx a été arrêté à cause de sa phrase « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ». Cette anecdote en dit long. Marx et Engels étaient des internationalistes.

    Un jour avant l’expulsion, la police bruxelloise débarque au deuxième étage de la pension « Bois sauvage », à la place Sainte-Gudule, où loge la famille Marx. Karl Marx veut montrer l’exploit d’huissier lui enjoignant de quitter notre pays le lendemain. Mais, distrait, il se trompe de document et montre le tract de la Ligue communiste sur lequel figure en grand : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! ». Suite à quoi il est arrêté et emmené à l’Amigo, le cachot derrière l’hôtel de ville de Bruxelles.

    L’union des travailleurs et l’apport d’une perspective socialiste, c’en était trop pour le royaume belge #ultralibéral de l’époque, au capitalisme tout neuf. La liberté d’expression, c’était très bien, mais il ne fallait pas d’idées révolutionnaires dans notre pays. Au Parlement, le Premier ministre libéral Charles Rogier – non, pas Charles Michel – a justifié ainsi l’expulsion de Marx : « Tout étranger qui mène en Belgique une vie paisible, une vie tranquille, qui rend hommage à nos institutions libérales et les respecte, ceux qui ne cherchent pas par leur conduite à semer le trouble et l’émeute, ceux-là continueront à vivre libres et tranquilles comme les Belges eux-mêmes. Mais les étrangers qui viendraient susciter des désordres, des émeutes, qui voudraient entraîner le pays au-delà des limites que le pays s’est lui-même tracées, ces étrangers, nous continuerons à agir à leur égard avec sévérité. Qu’ils aillent dans leur pays chercher le triomphe de leurs théories. ».

    L’expulsion de Marx de Bruxelles a certes débouché sur une bonne chose. C’est suite à cela qu’il a abouti dans le centre du capitalisme mondial à l’époque, Londres. Et c’est là qu’il a écrit Le Capital. Marx a été arrêté à cause de sa phrase « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ». Cette anecdote en dit long. Marx et #Engels étaient des internationalistes. Marx a décrit la manière dont l’extermination et l’oppression de la population autochtone en Amérique latine, le pillage des Indes, la transformation de l’Afrique en territoire de commerce de la population noire ont constitué l’aube de la production mondiale capitaliste. Leur perspective était internationale, et leur réponse était également internationale. Ils se sont consacrés sans relâche à donner forme à un mouvement international des travailleurs et à offrir une perspective de lutte socialiste, avec toutes les langues, lettres, discussions, luttes, débats et voyages que cela nécessitait. Pour forger une classe internationale, qui a conscience d’elle-même et qui se lève contre le capital international organisé. Cent quarante ans plus tard, nous avons besoin de davantage de cette sorte d’internationalisme, et non pas moins.

    Un changement de paradigme vers une société sans exploitation
    Quand Copernic, Kepler, Galilée ont affirmé que la Terre et d’autres planètes tournaient autour du soleil, et donc, que tout ne tournait pas autour de la Terre, ils ont été traités de fous et d’hérétiques. Ils ont produit une révolution dans la pensée, mais leur époque n’était pas mûre pour celle-ci. Ce n’est qu’après plusieurs générations que l’on a admis qu’ils avaient raison. C’est ainsi que la vision qu’avaient les gens à propos de la Terre et de l’univers a été bouleversée. Quand le cadre de pensée dominant est fortement modifié, on parle d’un changement de paradigme. Une rupture avec le cadre de pensée dominant s’opère toujours sur plusieurs générations. 

    Il n’en va pas autrement pour Karl Marx et Friedrich Engels. Ils ont créé un changement de paradigme dans la pensée de l’histoire humaine. Ils ont apporté une réponse à la question sur la manière dont, au cours de l’histoire, on passe d’une forme de société à une autre forme de société. Ils ont observé que les hommes se sont toujours organisés autour de la production : pour vivre, pour manger, pour se loger et pour se développer, les êtres humains devaient produire. Ils ont montré comment le développement de la technique et de la science, de la connaissance de la production et des compétences est une force motrice dans l’histoire humaine. Et ils ont aussi découvert cet autre moteur de la roue de l’histoire humaine : l’action de hommes, les interactions sociales entre les gens et la lutte sociale entre les différents intérêts et classes dans la société.

    Le changement arrive par l’action. « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter diversement le monde ; il s’agit maintenant de le transformer », a écrit Marx sur un papier à Bruxelles. Marx et Engels étaient des révolutionnaires. Ils ont placé leur vie sous le signe de l’émancipation de la classe ouvrière et de la lutte pour une société sans exploitation de l’homme par l’homme.

    La société n’est pas faite par des lois de la nature, elle est faite par des êtres humains. 

    Marx et Engels le savaient : la société n’est pas faite par des lois de la nature, elle est faite par des êtres humains. Et elle peut donc aussi être changée par des êtres humains. Les pharaons en Égypte, les aristocrates athéniens, les empereurs chinois, les nobles du Moyen Âge étaient tous persuadés que leur règne serait éternel et qu’il n’y avait pas d’autre société possible. Jusqu’à ce que leur modèle soit menacé : par de nouveaux développements scientifiques et techniques, par de nouvelles possibilités de production et par des nouvelles conceptions. Jusqu’à ce que les tensions sociales deviennent si fortes que la forme de la société doive changer.

    Une nouvelle forme de #société n’arrive pas de manière soudaine. Le capitalisme aussi a eu besoin d’une très longue période pour s’installer. Il y a eu les premières tentatives dans la Gênes et la Venise de la seconde moitié du quatorzième siècle. Il y a eu le développement de relations capitalistes dans la Hollande et l’Angleterre du seizième siècle. Ce n’est qu’après tout un processus de conflits et de compromis avec le féodalisme usé que le capitalisme a pu réellement s’imposer comme système politique, au dix-neuvième siècle. Le capitalisme n’a pas réussi dès ses premières tentatives. Il faudrait donc être étroit d’esprit pour rejeter le socialisme parce qu’il n’a pas réussi lors de ses premières tentatives de construction. C’est un long processus historique, avec des hauts et des bas. Avec de belles réalisations, mais aussi avec de graves erreurs.

    Le changement de paradigme que Copernic, Darwin et Marx ont opéré, chacun sur leur terrain, ne signifie bien sûr pas que plus rien n’a changé depuis. La science évolue continuellement et de nouvelles perspectives apparaissent. Il n’empêche que le changement de paradigme de Marx et Engels reste aujourd’hui inspirant.
    Face à la #pensée_unique étouffante qui domine aujourd’hui la société, nous avons besoin d’un autre horizon. La crise du climat, la volonté de plus en plus grande de mener des guerres, les gens qui fuient leur pays, les tendances croissantes de l’autoritarisme et de la militarisation de la société, les paradis fiscaux et le caractère parasitaire du capital, tout cela demande une réponse globale. Il ne s’agit pas d’un détail ici et là. Il s’agit de l’avenir de l’humanité et de la planète. Nous avons à nouveau besoin d’un changement de paradigme pour y apporter une réponse. Et une autre société, non pas comme une utopie ou un beau rêve romantique, mais comme une réponse nécessaire aux défis d’aujourd’hui. Plus grandes seront les ruines du capitalisme, plus ceux qui défendent les intérêts de celui-ci affirmeront haut et fort que Marx est mort, que le capital va prendre soin de nous tous, et qu’il n’y a pas d’alternative possible. En même temps, de nouvelles générations de jeunes continueront à rechercher une perspective émancipatoire et libératrice pour l’homme et la planète et, à chaque fois, ils redécouvriront Marx. « La vérité est l’enfant du temps, pas de l’autorité », répondait Galilée à ses accusateurs dans une pièce de théâtre de Bertolt Brecht. La société ne doit pas tourner à la mesure du profit, mais à la mesure de l’humain. C’est pourquoi nous sommes marxistes. Des marxistes de notre temps et à notre manière. Marx est mort. Longue vie à Marx !

    Discours de Peter Mertens, président du PTB, prononcé lors de la soirée « Marx 200 » le 5 mai 2018 à Bruxelles.

    http://ptb.be/articles/200-ans-de-karl-marx-un-changement-de-paradigme-vers-une-societe-sans-exploitati
     #marx #capitalisme #histoire #travail #marxisme #philosophie #économie #karl_marx #socialisme #richesse #dieter_schwarz Peter_Mertens #PTB

  • Smartphones Are Killing The Planet Faster Than Anyone Expected
    https://www.fastcodesign.com/90168628/the-airplane-saddle-is-a-standing-seat-for-super-economy-flight

    There’s nothing inherently bad about the design of the Skyrider 2.0, a new compact seat that allows airlines to fit more passengers in less space with a hypothetical super-economy class. Engineered by Italian aerospace interior design company Aviointeriors and introduced at Hamburg’s Airplane Interiors Expo in earl April, the seat positions a willing passenger almost completely upright on a polyester saddle and back support. It seems well thought out, it’s reportedly very functional, and it even looks good. But I’ll still never sit on one.

    The Skyrider 2.0 makes a lot of sense for airlines trying to squeeze as much value as they can from every pound of fuel and inch of cabin space. Decreasing seat space is an easy way to do so, and even major companies like Airbus have toyed with unconventional seat designs like this butt-destroying bike seat. The new saddle-style seat is a twist on the company’s previous high-capacity seat prototype, which came out in 2010 and was never installed by any airline–perhaps out of fear after the backlash Ryanair received for similar plans. This new version is an aesthetic improvement over the original (which looked like a squeezed version of a normal seat), but it seems to be more clever, as well: positioning a passenger almost upright, with a saddle and a foot panel to support part of their body weight, takes up only 23 inches of pitch (“the space between a point on one seat and the same point on the seat in front of it”).
    [Photo: Avio Interiors]

    Aviointeriors calls Skyrider 2.0 “the new frontier of low cost tickets and passenger experience” and claims that the design allows a 20% increase in passengers per flight. It also weighs 50% less than standard economy class seats–after all, it’s half the size–lowering the fuel cost per passenger. So it seems likely that such a design could lower the cost of travel for consumers–but at what price when it comes to the experience?

    A reviewer at the travel review site The Points Guy tried one at the expo, spending 10 minutes in versions of the seat in both front and back rows. “The front row wasn’t bad, but at 5 foot 11 inch tall,” he says, “my knees were firmly planted against the seat back for the entire time in the rear row.” He claims that the saddle itself “didn’t seem to be bad.” The director general of Aviointeriors had an explanation for the saddle-style design decision back in 2010, pointing out to USA Today that, “cowboys ride eight hours on their horses during the day and still feel comfortable in the saddle.” True, though cowboys also enjoy total freedom of movement on a horse, and are not tightly sandwiched between other cowboys and their flatulence. Also, have you ever played The Oregon Trail? But I digress.

    So how far are we from seeing the Skyrider 2.0 on real airplanes? Companies have been talking about these “high-capacity seats” for a while, but at this point, no airlines have announced plans to install this particular solution, though Aviointeriors says interest is “really strong.” If airlines truly believe that are willing to trade their suffering on an airborne inquisitorial torture device for a major airfare discount, it’s just a matter of time.

    #design

  • Comment compenser son empreinte carbone lorsqu’on voyage en avion RTBF - A. Lechien - 8 Mars 2018

    Plusieurs internautes nous ont contacté après avoir acheté récemment un billet d’avion sur le site de Ryanair parce que, au moment de payer leur billet, le site leur proposait de « compenser l’empreinte carbone de leur vol à hauteur de 1,00 € ». Mais ils ne trouvaient aucune information sur la façon dont Ryanair se propose de compenser leur empreinte carbone.


    Ryanair a publié le 7 mars sur son site « Corporate » un communiqué mettant en avant sa « nouvelle politique environnementale ». On y lit notamment que Ryanair a décidé à partir de 2018 d’offrir la possibilité à ses passagers de faire un don afin de contribuer de manière volontaire à la compensation des émissions de carbone. « Les fonds récoltés grâce à ces dons seront distribués chaque année à des organismes gouvernementaux et à des ONG » dit le communiqué.

    La RTBF a contacté le service de presse de Ryanair afin d’en savoir plus, notamment comment était calculée la somme à payer par le voyageur pour compenser son empreinte carbone, quels étaient les organismes qui recevront les fonds récoltés et comment le voyageur qui verse de l’argent peut savoir si son don a bien été utilisé pour compenser son empreinte carbone. Nous n’avons pas encore reçu de réponse.
    D’autres compagnies aériennes proposent de compenser le CO2. Par exemple Brussels Airlines, qui en explique tous les détails sur son site.


    Comment compenser ses émissions de #CO2 ?
    Celui qui veut compenser ses émissions de CO2 ne doit pas nécessairement le faire via le site de sa compagnie aérienne. Le site Ecoconso indique la marche à suivre. http://www.ecoconso.be/fr Cela se fait en trois étapes. D’abord il faut calculer la quantité de gaz à effet de serre émis. Cela peut se faire, par exemple, via le site belge Greentripper. https://www.greentripper.org La deuxième étape consiste à convertir en coût de compensation (en euros) et à proposer un projet de réduction de gaz à effet de serre à soutenir. Et enfin, il faut contrôler le suivi du projet afin d’être sûr que l’argent a bien servi à « gagner du CO2 ».

    Par exemple, selon Greentripper, aller en avion de Bruxelles à New York (aller retour) émet 2491 kg de CO2. Pour compenser l’impact climatique, cela coûte environ 30 euros. Vous pouvez alors verser cette somme, par exemple, à l’organisation belge CO2logic https://www.co2logic.com/fr qui l’affectera un projet qui lutte contre la déforestation en Afrique

    Qu’en est-il de la « taxe carbone » européenne applicable aux compagnies aériennes ?
    En janvier 2012, l’Union européenne instaure une « taxe CO2 » pour chaque avion qui décolle ou atterrit sur un aéroport européen. Le but est de compenser en partie les émissions de gaz à effet de serre en achetant des quotas de CO2, vendus par les Etats ou par les entreprises qui n’utilisent pas les leurs. Les compagnies aériennes devaient acheter l’équivalent de 15% de leurs émissions de CO2. Mais suite à de nombreuses protestations et boycott, notamment des Etats-Unis, de la Russie, de la Chine ou de l’Inde, cette taxe a été gelée.
    Les autorités européennes ont alors décidé de changer de stratégie, tout en gardant cette taxe applicable pour les vols intra-européens. Elles espèrent que l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale) mette en œuvre une réglementation internationale de réduction des gaz à effet de serre émis par le transport aérien. L’OACI a décidé de se donner jusqu’en 2020 pour réguler les émissions de gaz à effet de serre de l’aviation.

     #pollution #environnement #pollutions_ #déchets #climat #co2 #carbone #pollution #fric #gaz_à_effet_de_serre #ryanair #avion #avions #voyage #transport @hlc

  • Les pilotes allemands de Ryanair annoncent une grève immédiate
    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_les-pilotes-allemands-de-ryanair-annoncent-une-greve-immediate?id=978726

    Les pilotes employés en #Allemagne par la compagnie aérienne irlandaise #Ryanair ont décidé de partir en #grève immédiatement, a annoncé mardi leur syndicat.

    Hier/lundi, les pilotes basés à #Dublin avaient déjà décidé d’une grève, sans en fixer la date, suivant ainsi leurs collègues italiens.

    Première compagnie européenne en nombre de passagers transportés, la compagnie irlandaise Ryanair ne reconnaît aucun #syndicat.

    Un mécontentement de certains pilotes, basés dans différents aéroports du réseau de Ryanair, s’est toutefois fait jour ces derniers mois.

    Leurs principales revendications portent sur la création d’une instance pan-européenne de représentation du personnel, ou encore sur les #conditions-de-travail et la #protection-sociale .

  • Cadences effrénées, forte pression... le quotidien alarmant des pilotes de #ryanair Le figaro - Clémentine Maligorne Valérie Collet - 29 Novembre 2017
    http://www.lefigaro.fr/social/2017/11/29/20011-20171129ARTFIG00113-ces-pilotes-de-ryanair-qui-evoquent-des-condition

    TÉMOIGNAGES - _ La compagnie irlandaise, qui a été contrainte d’annuler des milliers de vols jusqu’à fin mars, est confrontée à une mobilisation inédite de ses pilotes. Trois d’entre eux, qui travaillent ou qui ont travaillé pour Ryanair racontent leurs conditions de travail.

    Depuis deux mois, les langues se libèrent au sein des équipes navigantes de Ryanair. Alors que le premier transporteur européen a été contraint d’annuler brutalement plus de 18.000 vols jusqu’à fin mars 2018 notamment à cause d’une mauvaise gestion des congés de ses pilotes mais aussi de nombreux départs, trois pilotes qui travaillent ou qui ont travaillé pour la compagnie irlandaise à bas coût ont accepté de témoigner auprès du Figaro, sous couvert d’anonymat, de leur quotidien chez Ryanair.


    Des cadences de travail à la « limite de la légalité »
    Après avoir volé durant 10 ans en tant que commandant de bord pour la compagnie aérienne irlandaise, Jacques
    « revit » depuis qu’il a quitté l’an dernier Ryanair pour une autre low-cost offrant une meilleure qualité de travail. « Après avoir changé d’employeur, je me suis rendu compte dans quel état de fatigue j’étais quand je travaillais pour Ryanair. J’acceptais beaucoup de choses sous la pression morale et temporelle. » Il décrit des cadences de travail très soutenues, à la « limite de la légalité » : des journées de 13 heures de service, 900 heures de vol par an, « des seuils maximum autorisés pour un pilote, mais pour Ryanair qui sont la norme », souligne-t-il. Il évoque des avions qui tournent « 18 heures par jour pour pouvoir être rentables » et des équipages qui enchaînent souvent jusqu’à six étapes dans une journée, le maximum légal.

    « Personnellement ça m’est arrivé de m’endormir dans le cockpit, de faire des micro-siestes de 10 minutes car je n’arrivais plus à lutter, confie Jacques. J’étais censé répondre à la radio mais mon copilote l’a fait à ma place. Ça n’arrive pas que chez Ryanair, mais c’est régulier. » Georges*, la cinquantaine, est commandant de bord depuis trois ans chez Ryanair. Salarié de la compagnie, avec un contrat de travail irlandais. Pilote expérimenté, il confirme que le rythme est particulièrement soutenu et avoue aussi : « Ça m’est déjà arrivé de dire à mon collègue copilote, je vais dormir pendant 10 minutes, de manière à récupérer, pour tenir le coup ».« Aucun pilote ne dort dans le cockpit » rétorque de son côté la compagnie, précisant que les pilotes « volent 18 heures par semaine et bénéficient de quatre jours de repos - un week-end double après 5 jours de travail ».

    Comparé aux hôtesses de l’air et aux stewards, les commandants de bord se disent toutefois « bien traités ».« Durant les rotations (le temps où l’avion arrive et repart), une hôtesse doit s’occuper du débarquement des passagers, du nettoyage de l’avion, vérifier les équipements de sécurité, puis réembarquer 200 personnes, tout ça en 25 minutes, détaille Jacques. Une fois que l’avion est parti, elle doit alors vendre, vendre et encore vendre. Souvent, elle ne peut même pas manger ou s’asseoir en 10 heures de vol, alors que nous, les pauses, on les prend en vol, entre une fin de montée et un début de descente. C’est encore gérable. »

    Des menaces sur les résultats de ventes à bord
    Hôtesses et stewards « subissent des pressions et des menaces permanentes sur leurs résultats de ventes de produits à bord des appareils », assurent ce pilote qui raconte avoir assisté plus d’une fois à des scènes où des hôtesses fondaient en larmes après avoir été recadrées par leur hiérarchie. Deux courriers types adressés à des personnels navigants, qui ont été transmis au Figaro, témoignent en effet de cette pression exercée sur les PNC (hôtesse de l’air et steward). Sont listés une dizaine de produits (cosmétiques, parfums, cadeaux, snacks, boisson, etc...) avec les statistiques de vente. Dans ces deux lettres, il est reproché au destinataire du courrier de ne pas avoir assez vendu sur une période allant du 1er avril au 19 novembre.

    « Cette performance n’est pas acceptable et il est clair que vous n’avez pas fait convenablement votre travail à bord » peut-on lire. « Ces revenus annexes sont importants pour Ryanair et notre équipage reçoit 10% de tout ce qui est vendu à bord », souligne le manager. « Je dois ajouter que votre performance sera surveillée attentivement durant les deux prochains mois. S’il n’y a pas de progrès significatif vous serez soumis à une procédure disciplinaire. » Interrogée, Ryanair affirme ne pas envoyer ce genre de courriers... « Il n’y a pas de pression pour vendre à bord, nous assure-t-on. Les membres d’équipage sont incités à vendre des produits à bord et sont récompensés par des primes de vente ».

    « Statistiques sur la consommation de carburant »
    Les commandants de bord ressentent eux aussi une pression exercée par la hiérarchie qui prend son personnel « rien moins que pour un outil de production ». « Tous les mois, on nous demande nos statistiques sur la consommation de carburant. On doit voler à des vitesses économiques, moins vite que les autres. Moi je n’y prête aucune attention, mais certains pilotes se mettent une pression supplémentaire avec ça », rapporte Georges. Là encore, Ryanair assure ne pas exercer ce type de pression en dépit des témoignages.

    Lorsqu’il était encore salarié de Ryanair, Jacques, lui, raconte cependant avoir tenu plusieurs fois tête à sa hiérarchie. « Pour avoir refusé d’assurer un dernier vol après une journée particulièrement compliquée et fatigante pour l’équipage, j’ai été convoqué deux fois à Dublin. On m’a bien fait comprendre que ça ne devait plus se reproduire. J’étais pourtant arrivé à la limite réglementaire de mon temps de travail. L’équipage et moi-même n’étions plus aussi frais et réactifs, c’était une question de sécurité », ajoute le commandant de bord qui travaille maintenant pour une autre compagnie aérienne. « Il y a en effet une pression pernicieuse de la part du management chez Ryanair. Quand on appelle Dublin, jamais un bonjour, ni au revoir, ni merci », renchérit Georges. « Pendant nos jours de récup il n’est pas rare qu’ils nous appellent pour qu’on vienne bosser. Et beaucoup n’osent pas dire non. »

    Toutefois, ce pilote, salarié de la compagnie irlandaise, s’estime encore chanceux et privilégié par rapport à d’autres collègues. « Les conditions sont bien plus dures pour les jeunes qui commencent », dénonce-t-il. Car chez Ryanair, la majorité des pilotes - une minorité selon Ryanair - sont employés en tant qu’autoentrepreneurs via une multitude de petites structures juridiques ad hoc de droit irlandais. Ce sont souvent de jeunes recrues qui débutent dans le métier et qui sont payées à l’heure de vol (entre 130 et 140 euros de l’heure pour un commandant de bord - plus de 170 euros selon Ryanair) mais pas sur leur temps de travail au sol.

    « Autoentrepreneur parce que je n’ai pas eu le choix »
    Mike*, 28 ans, fait partie de ceux-là. Il a commencé sa carrière dans la compagnie irlandaise il y a trois ans. « J’ai un statut d’autoentrepreneur parce que je n’ai pas eu le choix, explique-t-il. Le briefing, les temps d’attente à la suite de retards ou d’incidents techniques ne sont pas comptabilisés et pas rémunérés. Sans compter le temps passé pour me rendre sur une autre base que la mienne lorsque c’est le cas. »
    Sa rémunération globale est d’environ 35% supérieure au salaire qu’il pourrait percevoir en France. « Mais je dois prendre en charge mon assurance maladie, mettre de l’argent de côté pour ma retraite et payer mes frais de transport et de logement lorsque je me rends dans une autre base de la compagnie pour prendre mon service, détaille-t-il. Je suis remboursé par la compagnie, mais sur une base forfaitaire de 150 euros pour un vol et une nuit sur place, assure-t-il. Si je suis malade et que je ne peux pas prendre mon service, je fais une requête. Au bout de deux absences, je suis convoqué au siège pour une réunion et au bout de trois, mon contrat est rompu. »

    En outre, les jeunes recrues doivent payer de leur poche 29.500 euros de formation pour voler chez Ryanair, ce que la compagnie dément. « Ces jeunes, sans expérience, à qui l’on demande au passage de devenir des chefs d’entreprise, se retrouvent en plus avec un prêt sur le dos » assure pourtant Georges. « Ça leur met un sérieux stress » ajoute ce commandant de bord qui a déjà 30 ans d’expérience au compteur.

    « Je n’ai pas à me plaindre de ma situation à côté des jeunes pilotes. Mais Ryanair, c’est vraiment le low cost du low cost. C’est dommage, car dans le fond, la compagnie se porte bien. Mais si demain, une autre compagnie comme Norwegian Airlines ou Easyjet s’installe près de chez moi, je n’aurais aucun scrupule à partir. » Preuve, s’il en est, que l’herbe n’est pas si verte que ça chez Ryanair.

    #esclavage #management #autoentrepreneur #harcèlement #cadences #danger #sieste #discrimination #low-cos #entreprise #monde_du_travail #balancetonporc #violence

  • Les pilotes quittent Ryanair en masse : 110 pilotes sont partis rien que cette semaine La Libre - Raphaël Meulders - 28 Octobre 2017
    http://www.lalibre.be/economie/libre-entreprise/les-pilotes-quittent-ryanair-en-masse-110-pilotes-sont-partis-rien-que-cette

    Certains affirment que le "chaos" est inévitable pour Noël. La compagnie dément et affirme qu’aucun nouveau vol ne sera annulé.
    L’hémorragie continue chez Ryanair. Et elle prend des proportions inquiétantes. D’après nos informations, 110 pilotes ont quitté la compagnie aérienne rien que cette semaine. C’est un record depuis le début de la "crise des pilotes" en septembre. Pour rappel, Ryanair a dû supprimer plus de 20 000 vols jusqu’à mars prochain faute de pilotes disponibles.

    Depuis ces premières annulations, Ryanair enregistre, selon nos chiffres recoupés à très bonnes sources, une moyenne de 23 départs de pilotes par semaine. Un premier pic a été atteint, il y a deux semaines, avec 49 démissions en sept jours. La cadence a plus que doublé depuis, puisqu’on en est désormais à une moyenne de plus de 15 départs quotidiens. En tout, la compagnie irlandaise affirme compter plus de 4 200 pilotes répartis sur 87 bases européennes et nord-africaines.


     « Même Michael O’Leary paie ses snacks à bord des avions »
    Où est parti ce personnel ? En grande partie chez des concurrents. Ces dernières semaines, différentes compagnies européennes (EasyJet, British Airways, Aer Lingus, Air France, Norwegian), du Golfe et les transporteurs aériens chinois mènent des campagnes très intenses pour recruter des pilotes. Contactée par "La Libre", Ryanair dément ces chiffres ("Ceci est complètement faux") et nous affirme avoir recruté 45 nouveaux pilotes cette semaine, pour un total de 950 engagements (de pilotes) cette année. D’après la compagnie, "moins de 100 commandants de bord et moins de 190 copilotes ont quitté Ryanair" depuis janvier dernier. Différentes sources internes affirment pourtant que la fin d’année s’annonce "très problématique" pour les opérations du transporteur irlandais, vu le peu de temps qu’il lui reste pour former ses nouveaux pilotes. D’après nos interlocuteurs, de nouvelles suppressions de vols devraient avoir lieu, notamment par manque de commandants de bord. Toujours en interne, certains prétendent même que le "chaos" sera inévitable aux alentours des vacances de Noël et Nouvel an. Là aussi, Ryanair dément. "Il n’y aura pas d’autres annulations de vols Ryanair en décembre, en dehors de celles déjà annoncées en septembre", nous affirme la compagnie.

    Mais la situation pourrait aussi empirer en cas d’éventuels mouvements de grève des pilotes. Rappelons que ces derniers réclament de meilleures conditions de travail et différentes bases ont déjà refusé, par vote majoritaire du personnel, les primes proposées par la direction. Dans une lettre de revendications, les pilotes, représentés par un comité européen, évoquent des possibilités d’actions diverses au cas où la direction resterait sourde à leurs demandes (fin des contrats irlandais, possibilité de créer une association de pilotes…). La compagnie a réagi en expliquant à "La Libre" que "tous les pilotes de Ryanair sont libres de se syndiquer s’ils le souhaitent". Elle rejette aussi la demande "symbolique" des pilotes de ne plus payer leurs boissons et autres repas à bord des avions. "Tous les employés de Ryanair, y compris Michael O’Leary ( NdlR : le CEO de Ryanair) paient pour leur café/collations à bord. Nous sommes une compagnie aérienne ‘low cost’, pas une compagnie aérienne de ‘nourriture gratuite’. Pourquoi les pilotes gagnant jusqu’à 180 000 euros par an devraient être traités différemment de nos clients ?", insiste la compagnie. "Je ne sais pas d’où la direction sort ces chiffres, explique un employé. Aucun pilote ne gagne ce montant chez Ryanair." 

    NDR Pendant ce temps là, les médias comme il faut ne parlent pas du Glyphoste, des lois travail XXL, du CETA . . . .

    #ryanair #aviation #low_cost #harcellement_en_entreprise #violence au travail #transports #jenaijamaisvoléenryanair #démission #management #manger_son_chapeau

  • Le coup en or de Lufthansa avec Air Berlin
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/le-coup-en-or-de-lufthansa-avec-air-berlin-753997.html

    En reprenant 81 avions et 3.000 salariés de sa rivale Air Berlin, en faillite depuis le 15 août dernier, pour une somme à peine supérieure à 200 millions d’euros selon la presse allemande (auxquels il faudra ajouter une centaine de millions de frais d’intégration), Lufthansa réalise un coup en or.

    Dans la mesure où ces avions seront attribués à sa filiale low-cost Eurowings, cette dernière verra sa flotte, une fois l’opération validée, doubler du jour au lendemain pour atteindre près de 180 avions. Soit 2,5 fois plus que la flotte de Transavia (Transavia Holland et France), l’entité low-cost d’Air France-KLM. Ceci donc pour un prix équivalent à celui de deux A320neo neufs (au prix catalogue). Une taille qui lui permettra de résister aux compagnies low-cost classiques comme Easyjet ou Ryanair.

    • Après Air Berlin, Lufthansa regarde Alitalia, l’autre canard boiteux d’Etihad
      http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/apres-air-berlin-lufthansa-regarde-alitalia-l-autre-canard-boiteux-d-etiha

      A peine avoir déposé son offre de reprise sur une grosse partie d’Air Berlin (81 avions, 3.000 salariés), Lufthansa regarde du côté d’Alitalia, l’autre canard boiteux du groupe de transport aérien d’Abu Dhabi, Etihad Airways. Détenant jusqu’ici près de 30% du capital d’Air Berlin et 49% de celui d’Alitalia, Etihad a décidé de cesser d’injecter du cash à fonds perdus. La première a déposé le bilan, l’autre s’est placée sous administration judiciaire.

      « S’il existait une chance de créer une nouvelle Alitalia, alors Lufthansa, en tant que numéro un en Europe, serait intéressé », a déclaré le président du directoire de Lufthansa, Carsten Spohr, cité par la chaîne allemande NTV, alors que le délai pour présenter une offre sur la compagnie italienne en difficulté arrive à échéance ce lundi.

      Créer une nouvelle Alitalia signifie la mise en place d’une nouvelle compagnie, délestée de ces dettes, avec un périmètre capable de lui assurer une pérennité.
      Le marché italien intéresse tous les grands acteurs du secteur. L’Italie est en effet le 4ème marché européen pour le trafic long-courrier.

    • La faillite d’Air Berlin fragilise Air Caraïbes et French Blue à Orly
      http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/la-faillite-d-air-berlin-fragilise-air-caraibes-et-french-blue-a-orly-7535

      La faillite d’Air Berlin aura des répercussions en France puisqu’elle fragilise par ricochet les deux compagnies aériennes du groupe Dubreuil, Air Caraïbes et la low-cost long-courrier française French Blue. En effet, selon nos informations, trois vols quotidiens assurés par ces deux compagnies au départ de l’aéroport d’Orly utilisent des créneaux horaires de décollage et d’atterrissage (« slots », dans le jargon du transport aérien) du transporteur allemand, en raison d’un accord de « partage de codes » signé au printemps dernier.
      […]
      En difficulté financière, la compagnie allemande avait depuis quelque temps déjà préféré réduire un certain nombre de lignes déficitaires, dont la totalité de ses vols à Orly. Outre Air Caraïbes et French Blue, Air Berlin a également prêté des créneaux à British Airways permettant à la compagnie britannique d’opérer deux vols quotidiens. Au final, les quelque 4.000 créneaux d’Air Berlin à Orly (l’équivalent de 5 vols quotidiens) sont donc utilisés par Air Caraïbes, French Blue et British Airways.

  • Ryanair chief claims he can force pilots to give up a week of leave | Business | The Guardian

    https://www.theguardian.com/business/2017/sep/21/ryanair-boss-holiday-plans-michael-oleary-flight-cancellations

    En fait je me trompe, même en grande difficulté, O’Leary trouve encore le moyen de la jouer petit chef cruel :

    “I don’t even know how there would be industrial action in Ryanair,” O’Leary said. “There isn’t a union.

    The airline had “some goodies” to discuss with pilots, but warned: “If pilots misbehave, that will be the end of the goodies.”

    Rob Davies and agencies @ByRobDavies

    Thursday 21 September 2017 13.26 BST
    First published on Thursday 21 September 2017 11.45 BST

    The Ryanair chief executive, Michael O’Leary, has escalated the airline’s dispute with pilots, saying they do not have a “difficult job” and claiming he can force them to defer their time off.

    O’Leary is scrambling to prevent more disruption to Ryanair’s schedule after cancelling up to 50 flights a day due to a rota “mess-up” that left it short of pilots.

    Speaking at the airline’s AGM in Dublin on Thursday, he dismissed suggestions of industrial action from disgruntled pilots seeking improved employment terms.

    “I don’t even know how there would be industrial action in Ryanair,” O’Leary said. “There isn’t a union.”

    #ryanair

    • Tout est là en fait :

      On Wednesday, a group of pilots turned down an offer of up to £12,000 to keep flying during their scheduled leave, many of them putting their names to a letter demanding full employment contracts instead.

  • Le patron de Ryanair s’excuse auprès de ses pilotes et fait des promesses

    Michael O’Leary, le directeur général de la compagnie aérienne irlandaise Ryanair, a formulé des excuses dans un courrier adressé à l’ensemble de son personnel, après la vague d’annulation de vols à bas coûts fin septembre, rapporte jeudi soir La Libre Belgique. Il promet une dizaine d’améliorations de conditions de travail à ses pilotes.

    « Je vous écris pour m’excuser personnellement auprès de chacun d’entre vous pour les perturbations que vous avez vécues dans vos calendriers de jours de congé ces dernières semaines », explique M. O’Leary dans une lettre de 3 pages dont La Libre Belgique a eu copie.
    20 000 vols annulés

    Ryanair a dû annuler plus de 20 000 vols par manque de pilotes disponibles, ce qui a perturbé les plans de voyages de près de 800 000 personnes à travers l’Europe. _ « Ceci est dû à une erreur de management », poursuit-il. _

    Alors qu’il avait formulé des critiques envers ses pilotes, le patron de Ryanair affirme désormais que les remarques étaient adressées « aux pilotes et aux syndicats des compagnies concurrentes qui prennent plaisir à dénigrer Ryanair et son succès », écrit-il. « Je vous respecte depuis trente ans et vous le méritez (...) Je reconnais vos qualités », assure-t-il aux pilotes Ryanair.
    Promesses

    Il promet d’améliorer leur statut, en annonçant une série de primes « qui pourraient être élargies » et un alignement des salaires sur ceux des pilotes des sociétés à bas coûts concurrentes.

    La Libre Belgique avait publié en début de semaine une enquête sur le quotidien des membres d’équipage Ryanair basés en Belgique, http://www.lalibre.be/economie/libre-entreprise/enquete-au-coeur-du-systeme-ryanair-chez-ryanair-on-vous-prend-on-vous-utili ceux-ci faisaient état d’harcèlement, salaire de misère et pression constante.

    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_le-patron-de-ryanair-s-excuse-aupres-de-ses-pilotes-et-fait-des-promesse

    #gréve #démission #management #manger_son_chapeau #ryanair #harcèlement

  • Ryanair backs down over passenger rights for cancellations - BBC News

    http://www.bbc.com/news/business-41445663

    Avis de gros temps pour Ryanair et peut-être les limites du modèle brutalissime sur lequel fonctionne - comme son nom l’indique si bien - le hard discount ou low cost.

    Ryanair has bowed to regulator demands and spelled out more options on offer to passengers affected by its planned flight disruption.

    It has avoided possible legal action by emailing those affected by more than 20,000 flight cancellations.

    On its site, Ryanair acknowledges it is required to offer those on cancelled flights full refunds or comparable tickets on rival carriers.

    Civil Aviation Authority boss Andrew Haines said Ryanair had “capitulated”.

    Earlier this week, Mr Andrew Haines said he was “furious” the airline had not been complying with the law by failing to offer to re-route passengers on rival airlines.

  • #Ryanair : 25 avions de moins que prévu entre novembre et mars
    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_ryanair-annonce-de-nouvelles-annulations-25-avions-de-moins-que-prevu-en

    La compagnie aérienne irlandaise Ryanair a annoncé de nouvelles annulations de vols, en opérant avec 25 avions de moins que prévu entre novembre et mars. Environ 400 000 passagers seraient touchés, précise la compagnie.

    Ryanair, Europe’s largest airline today (27 Sept) confirmed it will slow its growth this winter (Nov 17 to Mar 18), by flying 25 less aircraft (of its 400 fleet) from November, and 10 fewer aircraft (of 445) from April 2018. By reducing its flying schedule in this controlled manner Ryanair will eliminate all risk of further flight cancellations, because slower growth creates lots of spare aircraft and crews across Ryanair’s 86 bases this winter . . . .
    http://corporate.ryanair.com/news/ryanair-to-end-rostering-cancellations-by-slowing-growth-this-win

  • Passagers et personnel décident de lutter contre Ryanair Solidaire - 26 Septembre 2017
    http://solidaire.org/articles/passagers-et-personnel-decident-de-lutter-contre-ryanair

    Ce qui a débuté par l’annulation de six vols en Italie et en Espagne a abouti à la suppression, fin octobre, de 40 à 50 vols par jour. Des vacances bien méritées s’envolent donc en fumée pour de nombreuses personnes. Mais le personnel lui aussi subit la politique de #Ryanair.

    Les passagers laissés en plan
    En tout, ce sont environ 315 000 passagers qui sont concernés. Toutes ces personnes doivent trouver une alternative pour atteindre leur destination. Quant au montant de la compensation qu’ils toucheront, il faut encore attendre. Introduire une réclamation auprès de Ryanair n’est pas simple. Même via un bureau d’avocats ou un bureau spécialisé, il faut attendre un certain temps pour voir si l’on obtiendra la moindre compensation. 

    La raison pour laquelle tant de vols sont subitement supprimés aujourd’hui, c’est que Ryanair s’est vu ordonner de la part des autorités irlandaises de navigation aérienne d’aligner dès l’an prochain son calendrier des congés avec l’année civile. Ryanair doit « vider » toutes ses réserves de congés constituées avant la fin de l’année, donc donner les congés auxquels ont droit les travailleurs de l’entreprise, et il n’y a plus assez de pilotes et de personnel de bord disponibles pour maintenir la flotte au complet jusqu’au début de la saison d’hiver.

    Un personnel exploité 
    Ryanair n’est pas seulement le champion dans l’offre de billets à bas prix, les conditions de travail de la compagnie #low-cost font également partie des plus déplorables de toute l’#Europe. Les pilotes et le personnel de cabine travaillent sous statut irlandais, même s’ils travaillent à partir d’autres pays. C’est ainsi, par exemple, que la compagnie contourne la législation belge du travail. En cas de maladie, les travailleurs ne bénéficient pas d’un salaire mensuel garanti et les salaires eux-mêmes sont plus bas que les salaires belges.

    Chez Ryanair, les pilotes débutent avec un salaire situé entre 2 500 et 3 500 euros par mois. Après déduction de tous les coûts, il ne reste parfois qu’à peine plus de 1 000 euros. Les pilotes n’ont pas le choix, car ils sont obligés de voler s’ils ne veulent pas perdre leur licence. Et bien des pilotes se sont lourdement endettés pour payer leurs études de pilotage. Et, souvent, ils sont mis au travail sous un statut de pseudo-indépendant.
    Aussi, dès qu’ils en ont l’occasion, ils sont nombreux à s’engager dans d’autres compagnies aériennes. L’ancienneté moyenne à Ryanair n’est que de quatre ans.

    Le personnel entre en résistance, tant en Belgique que dans le reste de l’Europe
    Début septembre, dans notre pays, le syndicat francophone des employés de la CSC, la CNE, obtenait une grande victoire pour les hôtesses et les pilotes. La compagnie aérienne était déjà obligée de respecter l’accès de ses travailleurs en Belgique à notre sécurité sociale. Cette fois, le tribunal obligeait Ryanair à faire pareil avec la législation belge du travail. Cet arrêt a son importance aussi pour d’autres secteurs qui sont concernés par ce genre de problème, comme le secteur des transports.

    Mais au niveau européen aussi, la résistance s’organise. Des représentants des pilotes de 17 bases européennes, dont ceux de #Zaventem et de #Charleroi, réclament de meilleures conditions de travail. Ils rejettent également le bonus que la direction leur a proposé afin de supprimer leurs congés, peut-on lire dans une lettre que La Libre Belgique s’est procurée. 

    Les pilotes déposent eux-mêmes leurs revendications sur la table. Ils veulent travailler selon des contrats locaux – et non plus irlandais –, qui respectent les lois et droits du pays dans lequel ils travaillent. Ceux-ci doivent également proposer de meilleures conditions de travail.

    Une compagnie qui a réalisé 1,2 milliard de bénéfices
    La compagnie irlandaise low-cost engrange de plantureux #bénéfices. La lutte concurrentielle menée par les compagnies aériennes soumet le personnel à d’énormes pressions. Il s’agit non seulement de ses propres travailleurs, mais aussi des bagagistes, du catering et des entreprises de nettoyage. Les sociétés de gestion des bagages recourent massivement à des contrats intérimaires, temporaires et à temps partiel pour répondre rapidement aux exigences des compagnies aériennes. Outre les contrats, la flexibilité dans le secteur est elle aussi intenable. Rappelez-vous la grève à Zaventem, fin août, chez #Swissport.

    Voici quelques semaines, le patron de Ryanair, Michael O’Leary, s’en prenait encore aux syndicats. Aujourd’hui, il doit s’excuser ouvertement auprès des passagers et il est obligé de s’asseoir avec les syndicats à la table des négociations.

    Source :

  • Miroir Social - Le modèle social de #Ryanair désavoué par la justice européenne
    http://www.miroirsocial.com/actualite/15041/le-modele-social-de-ryanair-desavoue-par-la-justice-europeenne

    Une décision de la Cour de #justice de l’Union européenne (CJUE) dans une affaire mettant en cause la compagnie à propos des conditions d’emplois faites à des salariés vient de contredire les méthodes de la « low-cost » irlandaise.

    Celle-ci ne peut imposer le droit irlandais à tout son personnel navigant, pilotes, hôtesses et stewards, déclare la Cour dans un arrêt dont la portée est saluée par l’association européenne de navigants commerciaux EurEcca et sur lequel Valérie Forgeront, journaliste à FO Hebdo revient cette semaine.

    Sale temps sur la compagnie à bas coût irlandaise Ryanair. D’abord du point de vue de son image vis-à-vis de ses clients et passagers. En fin de semaine dernière, pour tenter d’expliquer le retard de nombre de ses vols en septembre, la compagnie européenne arguait du mauvais temps, d’une grève du contrôle aérien en France et d’un « plantage » dans l’organisation des plannings des vacances des pilotes. Faisant face à une soudaine pénurie de disponibilité de pilotes, Ryanair a décidé de purement et simplement annuler 40 à 50 vols par jour jusqu’à la fin octobre… Soit un total de 2 000 vols supprimés.

  • Les pilotes de Ryanair entrent en grève du zèle, gros retards en perspective RTBF - A. Lo. 22 Septembre 2017
    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_les-pilotes-de-ryanair-entrent-en-greve-du-zele-gros-retards-en-perspect

    L’utimatum posé par la fédération des pilotes de Ryanair n’ayant pas reçu de réponses de la part de la direction, les pilotes de la compagnie irlandaise ont décidé de rentrer en « grève blanche ».

    Concrètement, ils s’en tiendront au strict minimum dans lors de leurs journée. Par exemple, il est stipulé dans leur contrat qu’ils doivent arriver 45 minutes avant le décollage de l’avion, mais dans la pratique, les pilotes sont obligés d’arriver plus tôt afin que le décollage se fasse sans retard. Désormais, ils arriveront effectivement 45 minutes avant, ce qui engendrera certainement des retards dans de nombreux vols. Ils comptent également prendre plus de temps pour atterrir, et parquer les avions. En d’autres mots, une grève du zèle, qui engendrera certainement des retards, qui pourront être conséquents.

    Ce mercredi, dans une lettre commune, 60 bases Ryanair avait, au nom des pilotes, posé un ultimatum à la direction s’ils ne répondaient pas à leurs demandes : de véritables contrats, les pilotes étant payé à l’heure actuellement, des congés payés, soit un contrat fixe qui offre une stabilité.

    #ryanair #grève_du_zèle #retards #gréve #low_cost #travail #travail cc @reka

    On constate que les évenements de ryanair n’intéréssent pas beaucoup la presse française _

  • Bras de fer à Ryanair : les pilotes adressent un ultimatum à la direction
    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_bras-de-fer-a-ryanair-les-pilotes-refusent-le-bonus-de-la-direction-en-e

    Nouveau rebondissement dans l’affaire des annulations de vol Ryanair, liées aux problèmes de planning des congés des pilotes, et symptômes d’un malaise plus grand au sein de la compagnie aérienne. Les pilotes, via leurs représentants, ont envoyé une lettre demandant de nouvelles conditions de travail, et adressant un ultimatum à la direction. Les pilotes ont en effet décidé de parler d’une seule voix, et se sont fédérés au nom des 17 bases européennes (sur un total de 86 bases en Europe). Jeudi, ce nombre est passé à 33 bases.

    Selon une information dévoilée par nos confrères de La Libre, et confirmée par un vent favorable, les représentants des pilotes de Ryanair rejettent le bonus proposé par la direction, afin qu’ils renoncent à leurs congés et restent au moins un an au sein de la compagnie. Ils continuent le bras de fer avec la direction, demandant des contrats locaux, et non plus irlandais, et une série de mesures améliorant les conditions de travail des pilotes. Dans une lettre commune, que la RTBF a pu se procurer, les pilotes lancent aussi un ultimatum à la direction : ils veulent une réponse favorable d’ici vendredi à 10h00.

    Un ultimatum qui fait office d’épée de Damoclès, les risques d’annulation, voire de paralysie totale, se faisant de plus en plus réels.

    Plus de 2000 vols supprimés d’ici octobre
    Depuis plusieurs jours, Ryanair fait face à une vague de suppression de ses vols, faute de personnel. La compagnie irlandaise a dans un premier temps justifié ces suppressions par un souci de ponctualité, avant d’admettre que le problème se situait dans le planning des congés des pilotes. Les employés de la compagnie low-cost dénoncent des conditions de travail de plus en plus difficiles, les vacances étant difficiles à placer, des journées de travail de plus en plus longues.

    Ryanair a décidé d’annuler près de 2000 vols d’ici octobre, touchant plus de 300.000 passagers. Des annulations qui, dans un premier temps, ont été annoncées en dernières minutes, provoquant la colère des passagers.

    C’est la suite de https://seenthis.net/messages/631074#message631077

    #ryanair #gréve #low_cost #travail

    • A quelques heures de l’ultimatum, la tension monte encore d’un cran chez Ryanair RTBF - Grégory Fobe - 22 Septembre 2017
      https://www.rtbf.be/info/regions/hainaut/detail_a-quelques-heures-de-l-ultimatum-la-tension-monte-encore-d-un-cran-chez-

      On le sait, 2000 vols sont annulés dans les prochaines semaines. Notamment à Charleroi, la principale base Ryanair en Belgique. Mais cela pourrait ne pas s’arrêter là. Car le malaise chez Ryanair est très profond.

      Les pilotes en ont marre de leurs conditions de travail, des contrats qui n’en sont pas. Beaucoup sont partis ou sont sur le départ et cela pose évidemment un problème d’organisation.
      Ces derniers jours, ce qui a changé c’est la mobilisation de plus en plus grande. Désormais, 49 bases Ryanair dont les deux plus importantes (à savoir Stansted et Dublin) sont solidaires et donc signataires de cette lettre envoyée à la direction et qui demande une réponse avant 10h ce vendredi. Les pilotes exigent notamment des contrats locaux et de meilleures conditions de travail. Le problème, c’est qu’ils sont opposés à une direction qui, pour l’instant, ne lâche rien.

      Jeudi, c’était l’assemblée annuelle des actionnaires. Et Michael O’Leary, le n°1 de Ryanair, ne s’est pas vraiment montré ouvert à la discussion. Il considère ce courrier comme « un simple tweet », et propose à ceux qui accepteront de voler plus d’argent pour éviter une paralysie. Parce qu’est de cela qu’il s’agit.

      La Libre Belgique, ce vendredi matin, affirme que les pilotes pourraient remettre des certificats maladie en masse avec les conséquences qu’on imagine, notamment à Charleroi où 13 avions de la compagnie irlandaise sont basés.

  • Le grand bond en arrière de #Ryanair
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/le-grand-bond-en-arriere-de-ryanair-750909.html

    L’annulation brutale de 40 à 50 vols par jour à effet immédiat d’ici à fin octobre annoncée par Ryanair, et la communication hasardeuse qui l’a accompagnée vont coûter cher à la compagnie. Bien plus que les 5 millions d’euros en moins de rentabilité au cours des prochaines semaines et des 20 millions d’euros maximum prévus par la compagnie pour indemniser les 400.000 passagers touchés par l’annulation de ces 2.000 vols au total. Sans solution de repli, les voyageurs ont dû, le plus souvent, mettre la main à la poche pour trouver le moyen d’arriver à bon port.

    Car cette décision, prise selon la compagnie pour rétablir une ponctualité défaillante provoquée par des erreurs dans les plannings des pilotes, suscite la colère des passagers et écorne évidemment l’image de Ryanair. Michael O’Leary, son directeur général parle « d’importants dommages à la réputation » et propose même, selon La Libre Belgique, un bonus de 12.000 euros à ses commandants de bord et 6.000 euros à ses copilotes pour qu’ils fassent une croix sur 10 jours de congés afin de limiter la casse. Pouvant représenter quasiment un mois de salaire chez certaines compagnies, ce chèque en dit long sur l’ampleur du couac et de son impact sur Ryanair.

  • Vols Ryanair annulés : plusieurs pilotes sortent du bois RTBF - Gregory Fobe - 19 Septembre 2017

    La compagnie low cost irlandaise avait dans un premier temps justifié l’annulation de 2000 vols par sa volonté d’améliorer la ponctualité. Elle a ensuite également avoué qu’un problème de planning lié aux congés des pilotes expliquait aussi ces suppressions. Aujourd’hui, plusieurs pilotes donnent leur version des faits : tous, à quelques exceptions près, affirment que les annulations de vols sont exclusivement dues aux nombreux départs de pilotes vers la concurrence. Norwegian Airlines est régulièrement citée : cette autre compagnie low cost propose des salaires plus attractifs. Mais l’argent ne semble pas être la seule raison qui pousse certains à changer d’employeur : l’ambiance au sein de l’entreprise serait très mauvaise . . . .

    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_vols-ryanair-annules-plusieurs-pilotes-sortent-du-bois?id=9713463

    #MDR #low_cost #travail

    • Plus de 140 pilotes auraient quitté l’entreprise pour la Norwegian Airlines, une autre compagnie à bas-coût, mais Ryanair réfute cette information.

      Pour expliquer la suppression des vols, la société parle d’abord de problèmes de météo avant d’évoquer la ponctualité des avions. « En annulant moins de 2% de nos vols au cours des six prochaines semaines, nous pouvons restaurer la ponctualité au niveau de notre objectif annuel de 90%. »

      Ryanair aurait pu s’arrêter là, mais l’entreprise trouve à présent un nouveau prétexte : les congés des pilotes auraient été planifiés sur neuf mois au lieu de douze, dixit un tweet posté par le directeur marketing, Kenny Jacobs

      https://www.rtbf.be/info/societe/detail_ryanair-de-nombreux-couacs-dans-la-communication?id=9713464

    • A quelques heures de l’ultimatum, la tension monte encore d’un cran chez Ryanair RTBF - Grégory Fobe - 22 Septembre 2017
      https://www.rtbf.be/info/regions/hainaut/detail_a-quelques-heures-de-l-ultimatum-la-tension-monte-encore-d-un-cran-chez-

      On le sait, 2000 vols sont annulés dans les prochaines semaines. Notamment à Charleroi, la principale base Ryanair en Belgique. Mais cela pourrait ne pas s’arrêter là. Car le malaise chez Ryanair est très profond.

      Les pilotes en ont marre de leurs conditions de travail, des contrats qui n’en sont pas. Beaucoup sont partis ou sont sur le départ et cela pose évidemment un problème d’organisation.
      Ces derniers jours, ce qui a changé c’est la mobilisation de plus en plus grande. Désormais, 49 bases Ryanair dont les deux plus importantes (à savoir Stansted et Dublin) sont solidaires et donc signataires de cette lettre envoyée à la direction et qui demande une réponse avant 10h ce vendredi. Les pilotes exigent notamment des contrats locaux et de meilleures conditions de travail. Le problème, c’est qu’ils sont opposés à une direction qui, pour l’instant, ne lâche rien.

      Jeudi, c’était l’assemblée annuelle des actionnaires. Et Michael O’Leary, le n°1 de Ryanair, ne s’est pas vraiment montré ouvert à la discussion. Il considère ce courrier comme « un simple tweet », et propose à ceux qui accepteront de voler plus d’argent pour éviter une paralysie. Parce qu’est de cela qu’il s’agit.

      La Libre Belgique, ce vendredi matin, affirme que les pilotes pourraient remettre des certificats maladie en masse avec les conséquences qu’on imagine, notamment à Charleroi où 13 avions de la compagnie irlandaise sont basés.

  • Suppression de vols Ryanair : parce que la compagnie est forcée de donner leurs congés aux pilotes ?

    Comme annoncé, Ryanair a commencé sa campagne de suppressions de vols ce week-end, créant pas mal de remous aussi bien dans les voyageurs qui voulaient partir que chez ceux qui doivent revenir de leur destination.

    Ce ne sont pas moins de 82 vols qui auraient ainsi été supprimés ce dimanche, le début d’un programme d’annulations de six semaines jusqu’à la fin octobre appliqué dans le but d’"améliorer sa ponctualité".
    Ryanair veut ramener la ponctualité à 90% en fournissant des avions de secours supplémentaires, après que les performances ponctuelles de Ryanair sont tombées en dessous de 80% au cours des deux premières semaines de septembre. Les retards ont été provoqués par les problèmes de contrôle du trafic aérien en France, U.K., Allemagne et Espagne, ainsi que les orages, a déclaré Ryanair dans le communiqué

    Mais ce ne serait pas la seule raison, selon Bloomberg, qui cite Kenny Jacobs, responsable du marketing de Ryanair : la compagnie aurait surtout un fort arriéré de vacances de son personnel de vol et se voit contrainte « de respecter les obligations de congé des pilotes et des équipages ».

    Selon Bloomberg, Ryanair « est mandaté par l’Autorité de l’aviation irlandaise pour aligner les vacances du personnel sur l’année civile du 1er janvier, ce qui l’oblige à allouer le congé avant la fin de l’année ».
    . . . . . . .
    https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_suppression-de-vols-ryanair-parce-que-la-compagnie-est-forcee-de-donner-

    #Ryanair #Mépris total pour son personnel, ses clients, les lois . . .