company:tabnak

  • Iran, un échec pour le Guide et... pour la presse occidentale - Les blogs du Diplo, par @alaingresh
    http://blog.mondediplo.net/2013-06-16-Iran-un-echec-pour-le-Guide-et-pour-la-presse

    Avec 18 613 329 voix, soit plus de 50 % des suffrages exprimés, Hassan Rohani a été élu président de la République islamique dès le premier tour. Selon les chiffres officiels, la participation a été de 72,7 % et le candidat arrivé en deuxième position, Mohammad Baqer Qalibaf, le maire de Téhéran, n’a recueilli que 6 077 292 voix.

    #Iran #Armement_nucléaire #Démocratie #Élections #Nucléaire_civil #Parti_politique #Politique

    • En élisant le candidat qui avait pris le plus de distance avec le système, les électeurs ont infligé un camouflet au Guide Ali Khamenei — sinon au régime. Les éléments conservateurs en ont pris acte. Tabnak, une agence de presse proche de ceux-ci, titre, le 15 juin, sur « une nécessaire défaite pour les “principalistes” » — c’est ainsi qu’est désigné le camp conservateur. Et d’écrire : « Les “principalistes” doivent comprendre qu’ils ont des comptes à rendre. Ils doivent savoir que l’ère durant laquelle ils monopolisaient les médias est terminée. »

      Les électeurs ont aussi infligé un camouflet à la presse occidentale. Que n’avait-on entendu sur l’élection présidentielle ? Elle était jouée d’avance ; les électeurs ne se déplaceraient pas ; le régime avait bloqué toute possibilité de changement ; le Guide décidait de tout. Mais l’homme le plus proche de ce dernier, Said Jalili, n’a obtenu que 4 168 946 voix, arrivant en troisième position avec à peine plus de 11 % des suffrages. Depuis longtemps, ces médias occidentaux ont cessé de s’intéresser au pays réel, à sa vie politique et sociale, pour n’en retenir que des caricatures.

      Même le débat sur le nucléaire entre les différents candidats, pourtant vif, n’a pas retenu une vraie attention.

      (...)

      Un dialogue des Etats-Unis avec l’Iran pourra-t-il s’ouvrir, en dépit de la propagande israélienne ?

      Il est regrettable de penser que, encore une fois, la France laissera passer sa chance. Les obsessions anti-iraniennes du pouvoir et de ceux qui sont en charge du dossier (on observe une assez grande continuité entre la présidence Sarkozy et celle de Hollande de ce point de vue) se traduisent en effet dans tous les domaines, notamment dans le cas de la Syrie, par le refus de Paris de voir l’Iran participer aux négociations de Genève.